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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Jeu 25 Juin 2020, 00:15


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



Thème musical

ERIC + FACILIER

Dr. FacilierLes mots de la jeune femme ne cessaient de boucler dans ma tête. Ils étaient autant de poignards qui meurtrissaient mon âme atrophiée par la douleur. Je la haïssais aussi fort que l’ignoble voleur à l’origine de ma souffrance. La vérité était bien trop difficile à supporter. Elle le fut encore davantage quand ce fût mon amant qui m’annonça la triste nouvelle. Aucun sourire n’illumina mon visage lorsque Eric dénigra Aladdin ; je ne faisais qu’accuser le coup de leurs caresses. Mon vague à l’âme s’amplifia à l’énonciation de toutes les misères qui accablaient le bellâtre : son changement de corps, son chagrin d’amour, sa souillure, les complots contre Mufasa, le décès de son hôte, l’endroit de nos retrouvailles et puis… le mariage. Cette dernière pensée serra mon coeur si fort que je crus qu'il allait exploser. Bien qu’il ne fût pas opposé à cette union, il ne montrait guère d’attrait à l’idée de se lier à moi. J’avais pris cette nouvelle comme un signe, comme une chance pour moi de goûter à une fin heureuse. Malheureusement, pour les gens comme moi - les vilains - il n’existait qu’une seule destinée : la solitude et le tourment.

« Je suis sincèrement désolé pour les événements qui ont ternis cette journée, Eric. Je le suis d’autant plus que je suis à l’origine d’un certain nombre de vos griefs…»

Je déglutis difficilement. Le sang battait mes tempes et les larmes me montaient aux yeux, tandis que j’ouvrais mon coeur à cet homme, avouant nombre de mes méfaits.

« Je ne pensais pas que les choses prendraient cette tournure. Je voulais montrer mes capacités, je voulais que ma mère soit fière de moi. Alors j’ai échafaudé un plan : débarrasser le royaume de GRRAAAA de son héritier légitime, vous, et convaincre le Prince Charmant de vaincre la Sorcières des Mers pour mon compte. »

Mes yeux étaient rivés sur mes doigts qui se tortillaient ; je n’osais croiser le regard de mon amant.

« La destinée que je vous ai montrée n’était que l’une des nombreuses possibilités qui s’offraient à vous. En réalité, vous auriez très bien pu rencontrer Aladdin sans mon intervention, mais il n’aurait eu que faire de vos avances. Cet homme abject n’est intéressé que par les femmes et le pouvoir ; l’amour ne fait pas partie de ses principes. Alors, pour vous amadouer, je vous ai montré ce que vous vouliez voir et c’est ce qui s’est passé. Le voleur n’a su résisté à vos atours et votre père n’y a vu aucun inconvénient - pour ainsi dire, il ne vous a même pas reconnu… »

Si je lui livrais mes aveux avec difficulté, la suite fût encore plus difficile à exprimer.

« Cependant, je suis tombé amoureux. Oui, je vous aime, Eric. Ce n’était pas prévu. Je ne voulais pas. Cela allait contre toutes les règles qui m’ont été inculquées et, pourtant, je brûle d’une flamme qui ne s’éteindra sans doute jamais. Depuis notre rencontre, vous hantez mes nuits, accaparez mes pensées. Et je me déteste pour ce que je vous ai fait, je me répugne de vous avoir jeter dans les bras de ce misérable. Mais je ne pensais pas qu’il ferait si peu de cas de votre personne. Je vous l’assure. Lorsque j’ai compris mon erreur, j’ai voulu tout stoppé. Mais je n’étais pas capable de le faire - pas sans en payer le prix fort en tout cas. »

J’étais sincère dans mes propos et j’espérais que le Prince le ressentît. J’aurai voulu savoir ce qu’il pensait, ce qui se tramait dans son esprit en cet instant. Mais je n’eus pas le courage de le lui demander, encore moins de relever la tête vers son visage.

« Si vous êtes ici, c’est également à cause de moi. J’ai été accosté par les laquais de cette Reine de Coeur et ils m’ont proposé de participer à la préparation de ce pique-nique, en échange de quoi vous seriez amenés devant moi. Je n’ai pas su résisté à des retrouvailles. Pour être franc, j’espérais même que leur intervention empêche Aladdin de… »

La fin de ma phrase s’évanouit. Je n’avais pas la force de la formuler.

« Mais c’est trop tard… Je ne suis pour rien dans l’échange de corps, dans l’attaque de votre amie, dans le complot contre votre père mais je souhaite néanmoins corriger mes tords… peu importe la contrepartie. Je vous prie de m’excuser... pour tout. »

Je me relevai et fis quelques pas pour m'éloigner de quelques mètres. Je n’avais toujours pas observé le prince. S’il me parlait, je ne l’entendais pas. Ma décision était prise et il était trop tard pour stopper le rituel. Au nom de mon amour pour cet homme, je le libérerai des fardeaux qui pesaient sur ses épaules.

« Amis de l’au-delà, moi, le Docteur Facilier, je souhaite passer un marché avec vous.

— Tu oses encore faire appel à nous ? Toi qui nous a reclus dans les ténèbres ?! s’agaça la première voix

— Il suffit ! lançais-je comme un claquement. Si vous souhaitez retourner à l’oubli, je peux très bien me passer de vos services.

— Et quel est ce contrat que tu nous offres ?

— Je veux que vous annuliez toutes les malédictions qui frappent le Prince Eric ici présent. Je souhaite que vous le protégiez de la magie et du mauvais sort. Protégez ce qui lui est cher : son père, sa famille et sa patrie. J’exige que vous soyez le bouclier qui protège le Royaume de GRRAAAA des dangers qui le menace !

— Abandonne, Facilier. Nous ne contracterons pas avec toi.  Tes requêtes nous semblent bien trop nombreuses et complexes. La contrepartie n’est pas atteignable pour toi.

— Je pense que si, bien au contraire.

— Et que nous proposes-tu ?

— Si vous exaucez mes souhaits, je vous offrirai la rédemption ; je vous donnerai la capacité d’arpenter ce monde sans limitation. »

Les voix lugubres et gutturales éclatèrent de rire. Cela dura plusieurs secondes avant qu’elles ne reprissent leur sérieux.

« Tu es ridicule, Facilier. Cet exploit est au-delà de tes compétences ; tu n’es pas un Grand Passeur.

— Vous parieriez votre liberté sur cette simple supposition ? »

Mes paroles furent accueillies par un silence.

« Bien. Si tu réussis à nous délivrer, nous répondrons favorablement à ta demande. »

Mes yeux se révulsèrent tandis que je prononçai des chants ésotériques, empruntant une voix qui n’était pas la mienne. La magie irradiait tout mon corps. Elle coulait dans mes veines comme un feu brûlant. Je serrai les dents pour ne pas hurler. La souffrance était insoutenable. Une première ombre traversa mon corps. Chaque centimètre de ma peau semblait se déchirer pour lui offrir un passage dans le monde physique. Lorsqu’elle prit naissance dans le jardin, elle disparut. Alors seulement, une seconde s’engouffra, puis une troisième et, finalement, des centaines de silhouettes empruntèrent le passage vers la réalité. La torture était telle que les psalmodies s’étaient changées en cris de douleur. Les ombres déferlaient sans cesse et, quand la dernière prit corps, elle se tourna vers le Prince pour le toucher. La bénédiction agit immédiatement et le jeune homme récupéra sa véritable apparence.

« Finalement, tu étais plus fort que nous le pensions, Facilier. Dommage que tu aies gâché tout ce potentiel pour une stupide amourette. »

La dernière apparence disparut. Ma magie s’était vidée. Je n’étais plus capable de rien. Ma vision se troubla avant que je m’écroulasse sur le sol, inconscient.


Post IX - 1198 mots | Résumé:
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Jeu 25 Juin 2020, 19:52

Djinshee
La Porte des Contes
Elle resta figée quelques secondes, n’osant pas vraiment comprendre ce qui lui était arrivé. Ce n’était pas tant le fait d’avoir été embrassée le problème, mais plutôt le fait qu’elle n’avait pas montré la moindre forme de résistance.

-… C’est pas grave.

Elle ne savait pas quoi dire d’autre. Elle n’avait pas envie de le gifler encore. Il était… enfin… il ne le méritait pas. Surtout qu’il avait l’air gentil. Elle était aussi assez impressionnée par sa taille. Elle n’avait pas réalisé à quel point il était grand. En fait, il était pas mal.

-Je ne vous ai giflé qu’une fois. Enfin, j’ai changé de corps entre temps. Mais ça, c’est mon vrai corps. Avant il y avait une autre personne dedans et j’étais dans celui de cette personne et… bref.

Elle ne savait pas si c’était clair. Son propre esprit était embrumé de toute manière. Est-ce qu’elle était droguée ? Il lui paraissait évident que oui. Cette putain de bouffe était pleine de drogue et l’autre gourdasse lui en avait fait consommer. Elle ne voyait rien d’autre. Autrement elle n’aurait jamais réagi de cette façon avec l’homme… Elle se mordilla la lèvre en le regardant encore. Non, il fallait qu’elle arrête et qu’elle regarde ailleurs. Seulement, cette autre femme rousse lui faisait aussi un effet étrange…

-Ah. C’est vous.

… jusqu’à ce qu’elle l’entende parler. Comme elle ne l’avait pas entendu avant d’arriver au Royaume des Merveilles, elle en avait déduit qu’il ne devait pas y avoir trente-six mille personnes ici à avoir un accent pareil. Il ne pouvait donc s’agir que de la même personne que tout à l’heure, ayant également retrouvé son corps. Elle songea après coup qu’elle n’aurait rien dû dire en réalisant cela. Elle n’était pas certaine de vouloir interagir de nouveau avec elle et cherchait toujours à fuir un potentiel concours de bouffe, surtout maintenant qu’elle savait que celle-ci n’était pas saine. Heureusement que ces invitations étaient arrivées pour détourner un peu leur attention et ainsi éviter qu’on ne lui adresse de nouveau la parole. Djinshee lut attentivement. Bien sûr, elle n’avait pas l’intention d’assister à un quelconque mariage. Lorsqu’elle releva la tête, elle souriait. Pourquoi était-elle contente que ce Kristoff vienne avec elle ? Elle se força à reprendre une gueule de merde. Elle n’était quand-même pas en train d’avoir des sentiments pour un mec qu’elle ne connaissait pas dans un monde débile, pour la simple et bonne raison qu’elle était sous l’influence d’une substance douteuse ?! Eh ben si.

-Moi c’est Djinshee.

Contrairement à tout à l’heure, elle avait la flemme de mentir. Elle était nulle pour trouver des prénoms.

Djinshee ne désira pas commenter la scène qui suivit. Cela lui confirma juste qu’elle avait bien entendu parler d’oursons et de frères dans la même phrase et qu’elle ne s’était pas trompée sur le lien qu’elle avait établi entre les deux. Mais cela n’avait toujours pas de sens à ses yeux, à moins que cette femme ne fût une Eversha, ce qui aurait expliqué son comportement un peu sauvage. En tous les cas, l’arrivée des animaux ne fit que tuer le semblant d’attirance qu’elle aurait pu encore ressentir pour la gueuse – et c’était tant mieux – tandis qu’elle se sentait plutôt désolée pour l’homme. Ce dernier faisait du mieux qu’il pouvait pour être gentil et voilà ce qu’il recevait en échange : des gifles, un vol de pagne et des moqueries. Il allait finir par avoir peur des rousses à ce rythme.

-Bon, arrêtez de dire des conneries à la fin et aidez-le au lieu de rire comme une idiote. La situation est déjà suffisamment chiante, alors vous n’allez pas en rajouter. Et parlez moins vite. C’est chiant ça aussi.

Elle n’avait pas compris que Mérida était son prénom. De toute manière, elle s’en foutait. Cette fille l’agaçait. Djinshee se concentra sur les oursons qui jouaient plus loin, tentant d’user de sa télékinésie pour leur reprendre la nappe. Elle avait encore un peu espoir de retrouver ses pouvoirs, mais évidemment, cela ne donna rien. Elle se sentait comme une Humaine, avec l’Anti-Magie en moins. Ce qui faisait d’elle une personne particulièrement inutile.

-Je… vous… ça me soûle. Démerdez-vous.

Il valait mieux qu’elle parte avant de devenir vraiment désagréable. Elle n’avait pas envie de supporter cette femme – ou plutôt cette gamine – une seconde de plus et encore moins de se retrouver à la charge de trois bestioles insupportables. Elle se décala et fit le chemin jusqu’au terrain de croquet.

Là-bas, on lui donna un flamant rose, ce qui laissa la Lyrienne perplexe. Elle n’avait jamais joué au croquet et elle n’en connaissait que vaguement les règles, alors un maillet en forme d’oiseau était au-delà de ce qu’elle avait pu imaginer. Les boules aussi étaient curieuses.

-Votre parcours se trouve ici. Préparez-vous, nous allons bientôt commencer.

Djinshee obéit à l’homme étrange, mais bien aimable et se plaça au départ du parcours. Là, elle entendit des petits rires. Elle leva la tête pour découvrir dix fillettes blondes à la robe bleue, parfaitement identiques. Elles étaient assises, alignées devant une table sur laquelle reposaient des grilles de notation et des plumes.

-Regardez-moi ces cheveux roux ! Vous croyez qu’elle a fait exprès de les colorer pour paraitre provoquante ?

-C’est certain !

-Si elle croit que c’est comme ça qu’elle va gagner !

-Elle a pensé à ses cheveux mais pas à sa tenue ? C’est même perdu d’avance !

Elles pouffèrent, comme les insupportables adolescentes qu’elles étaient. Djinshee avait commencé à jouer, tentant de faire abstraction de leurs stupides commentaires. Elle n’était pas très douée. La boule n’allait pas où elle voulait, mais elle tentait de persévérer. C’était quand même une manière particulièrement conne de proposer sa main. Il y avait vraiment des gens qui jouaient à ce jeu par plaisir ?

-Ce regaaard ! On dirait qu’elle va tuer quelqu’un, hihihi.

-Si vous continuez, c’est vous que je vais buter.

Et les Aetheri savaient qu’elle en était capable. Aussitôt, les dix blondes placèrent une main devant leur bouche grande ouverte et inspirèrent bruyamment, exprimant ainsi leur indignation.

-Un point en moins ! S’exclama celle tout à gauche de sa petite voix aigüe de merde.

-Je dirais même deux ! Corrigea sa voisine en griffonnant comme une hystérique.

Djinshee leva les yeux au ciel et tenta de se reconcentrer, tandis que le jury de pestes recommençait sa myriade de critiques, tantôt sur sa posture, un coup raté ou un détail de son physique qu’elles n’avaient pas remarqué auparavant. Oui, Djinshee se concentrait très fort. C’était ce qu’il fallait pour éviter qu’elle ne se jette sur ces pouffiasses avant de les égorger une par une. Elle préférait penser à gagner, ce qui lui permettrait justement de les tuer, mais cette fois-ci dans la légalité. Il lui fallait juste un peu de patience, chose qu’elle n’avait jamais vraiment eu. Ses coups de maillet un peu trop brutaux en étaient la preuve.


~1153 mots~




Résumé:
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Sam 27 Juin 2020, 11:59



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Les Portes II


Je bus et relevai la tête vers Facilier à l’entente de ses propos. Je perçus sans difficulté qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, ce qui me plongea dans un état de confusion encore plus grand. À y réfléchir plus calmement, je ne voyais pas comment j’avais pu être aussi stupide. Cet homme, que je ne connaissais pas, m’avait attiré chez lui et promis tout ce que je désirais sans contrepartie. J’avais eu la bêtise de le croire, de me laisser séduire par ses mots et par son corps, de me confier à lui et…

Je soupirai, me servant de nouveau à boire. De toute façon, j’avais décidé de me soûler et les révélations qu’il était en train de me faire ne m’incitaient pas à agir autrement. Une fois que je serais ivre, j’aurais quelques heures de répit devant moi avant que mes problèmes ne reviennent à la charge. Peut-être même que j’y verrais plus clair qu’en temps normal puisque, visiblement, en plus d’être le dindon de la farce, j’étais aussi aveugle. C’était rare mais la colère était bel et bien présente au fond de ma poitrine, une colère rythmée d’un sentiment désagréable de trahison. Pourtant, à l’observer, je voyais bien qu’il regrettait. Je ne pouvais pas en être certain cependant. C’était un bon comédien. Il pouvait jouer une énième pièce dans l’objectif de me tromper davantage. J’étais pris entre plusieurs émotions. J’avais envie de lui pardonner mais j’avais peur de me montrer naïf de nouveau. La colère me nouait l’estomac, ce qui ne m’empêchait pourtant pas d’avaler une quantité d’alcool astronomique tout en l’écoutant déballer ses combines, et le doute me murmurait qu’il se jouait de moi. Je ne savais pas. Je connaissais une situation inédite. Je n’arrivais pas à savoir quoi faire. Je me sentais impuissant et j’avais mal.

Mes yeux se plantèrent sur son visage lorsqu’il avoua m’aimer. Agacé, j’eus envie de lui lancer des répliques cinglantes mais celles qui me vinrent en tête m’auraient blessé encore plus. Moi aussi je l’aimais, et c’était bien le problème. Je n’y connaissais rien en magie en plus. Comment savoir s’il me disait la vérité ? Au fond je savais que j’avais aussi ma part de responsabilité : j’aurais absolument tout donné, hier, pour me rapprocher d’Aladdin, j’aurais dû me méfier et, surtout, j’aurais dû en parler à mon père avant de conclure un accord dont je ne connaissais que très peu de choses. Dans l’hypothèse où j’avais été le Roi de GRRAAAA, mon comportement inconsidéré aurait pu condamner le Royaume.

Je bus, tout en le regardant partir. Ça aurait sans doute était mieux, même si mon pincement au cœur était bien réel. Je n’avais pas envie qu’il parte. Je voulais lui lancer ma colère au visage et le plaquer par terre violemment pour lui faire passer l’envie de recommencer. J’allais sans doute le frapper même si l’idée de nos deux corps rapprochés provoquait chez moi un regain de désir qui était d’autant plus agaçant dans cette situation présente. J’avais des problèmes. Qui tombait amoureux d’un voleur hétérosexuel sans cœur et, ensuite, tombait amoureux d’un homme sournois, un sorcier, qui en plus d’en être un, avait manigancé contre lui ? Personne, à part moi.  

La suite eut le mérite de me faire oublier mes pulsions colériques internes. Ce qu’il se passa devant moi m’empêcha même de continuer à abuser de la boisson. Je restai immobile, incapable de bouger, sentant une peur profonde envahir mon ventre.

« Qu’est-ce qu’il se passe ?! » finis-je par demander, lorsque la colère reprit le dessus.

Pourtant, les choses avançaient sans moi et ma voix se perdit dans les sons gutturaux. C’était impressionnant. Peut-être ne l’était-ce pas pour un sorcier, peut-être était-ce la norme même, mais pour moi, ça l’était. Lorsque l’une de ces choses s’avança, j’eus le réflexe de reculer légèrement, ce qui ne l’empêcha pas de me toucher. J’en fus tellement hébété que je ne me rendis pas compte tout de suite des changements opérés dans mon corps. Les chants, les incantations, la douleur, toutes ces choses firent ensuite place à un silence qui me glaça.

Je sentis mon cœur battre mes tempes d’une façon désagréable, mon souffle se restreindre à presque rien et mon corps trembler d’incertitude. Je me relevai, lentement, trop lentement, avant de poser les yeux sur la silhouette qui s’était effondrée au sol. Quelques minutes plus tôt, je l’aurais sans doute laissé là comme un malpropre, trop en colère. Maintenant j’étais… mitigé. J’étais toujours blessé, parce que ces choses là ne se réparaient pas si facilement, mais peut-être que je l’aimais trop pour partir sans me retourner alors qu’il avait essayé d’arranger les choses. Il les avait arrangées, d’ailleurs, de ce que j’avais compris.

« Facilier ? » dis-je, en m’approchant de lui rapidement, comme si une mouche m’avait piqué.

Je m’accroupis à sa droite et posai rapidement mes doigts sur son poignet tout en penchant ma tête vers ses lèvres pour m’assurer qu’il était encore vivant. C’était le cas. Je posai une main sur son front, complètement inculte sur ce qu’il convenait de faire maintenant. Mon visage se releva.

« Je demande de l’aide ! clamai-je.
— Qu’y a-t-il Prince Éric ? me demanda une carte en apparaissant devant moi, entourée de quelques-unes de ses comparses.
— Le Docteur Facilier s’est évanoui. Je veux que vous le soigniez.
— Ce n’est pas vraim…
— Discutez encore mes ordres et je ferai cramer ce Royaume avant que la Reine de Cœur n’ait eu le temps de dire tête. C’est compris ? Et ne vous avisez pas d’essayer de m’arrêter. Je suis certain que vous n’avez pas envie d’avoir GRRAAAA à dos. »

Mon ton était tellement sec que j’eus moi-même du mal à reconnaître ma propre voix. Les cartes se regardèrent.

« Nous allons l’amener à l’infirmerie de château. Vous pouvez venir avec nous. »

Plus tard, j’étais assis sur une chaise en forme de cœur, tout était en forme de cœur et rouge dans ce château. Dans le couloir, j’attendais que Facilier se réveille et aille mieux. Ce n’était peut-être qu’un simple malaise vagal dû à l'émotion ou à l'effort mais il était préférable de vérifier son état correctement. Les coudes sur les genoux, mon visage était enfoui dans la paume de mes mains. Je ne savais toujours pas ce que je ferais une fois qu’il se tiendrait debout devant moi.

1052 mots:


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Dim 28 Juin 2020, 00:34



Les Portes II



Kristoff fit une moue embêtée : il ne comprenait rien à ce que la rouquine disait. Pire, son comportement lui paraissait inapproprié. Peut-être que le changement de corps lui avait fait perdre la raison ? Ou alors, elle était simplement excentrique. Dans le doute, il préféra ne pas la juger. Après tout, il ne connaissait pas beaucoup de choses. Il n’était qu’un simple agriculteur qui parcourait le monde pour vendre ses produits dans les marchés ou, parfois, en faisant du porte à porte. « Djinshee, vous… » commença-t-il, en tendant sa main vers la jeune femme. Le geste fut interrompu par l’arrivée d’un cheval. Sur le dos de celui-ci, il y avait trois ours, ce qui étonna le brun. Il ne détestait pas ces animaux mais ils étaient voraces et saccageaient souvent les ruches. Comme il en avait quelques-unes – surtout pour sa consommation personnelle – il préférait se tenir éloigné d’eux. Il aimait les bêtes mais ça restait des ours, et aussi mignons fussent-ils, il était méfiant. Un coup de patte était si vite arrivé. S’il perdait une main, il ne pourrait plus faire tourner son exploitation et ça deviendrait compliqué pour la suite. En plus de ça, il était encore jeune. Ce serait dommage. Il aurait tout le temps de vieillir et de subir les caprices du destin plus tard. Il voulait d’abord trouver quelqu’un pour partager sa vie, avoir quelques enfants et, une fois qu’il serait sûr que sa famille ne manquerait de rien, alors il serait prêt.

Malheureusement, si lui préféra se tenir loin des oursons, ce ne fut pas le cas de l’un d’eux qui se dirigea vers lui afin de lui ôter son vêtement de fortune. L’agriculteur essaya de le rattraper, sans y parvenir. Les rires de la rouquine reprirent de plus belle, ce qui entraîna le mécontentement de la deuxième. Il plaça ses mains comme il put devant ses parties. Ce n’était pas évident de tout cacher. « Non, qu’ils jouent avec si ça les amuse. Je trouverai autre chose en chemin. » dit-il, avec une patience infinie, eu égard à la situation.

Lorsqu’il arriva au terrain de croquet, il avait pu s’entretenir avec un serviteur de la Reine de Cœur en chemin. Celui-ci lui avait trouvé un pantalon. Puisqu’il était grand, ses chevilles étaient nues. Le tissu faisait bien plus office de pantacourt qu’autre chose. Kristoff suivit les instructions et se plaça sur son parcours. Il prit l’étrange maillet qu’on lui tendit et observa la boule. C’était inattendu. Il n’était pas certain d’avoir envie de jouer avec des animaux vivants. « Est-ce qu’ils ne vont pas souffrir ? » demanda-t-il, à l’attention de dix jeunes filles identiques. « Que dit-il ? » questionna l’une. « Je ne sais pas. Pourquoi est-il torse nu d’abord ? » « Il s’est cru au Royaume des Nudistes ? » Le brun passa l’une de ses mains dans ses cheveux afin de se gratter la tête, légèrement embêté de les déranger autant. Il n’avait jamais été très regardant sur la pudeur. Quand il travaillait aux champs, il lui arrivait souvent d’enlever son haut, sauf lorsque le soleil tapait trop. Même s’il avait la peau halée naturellement, il préférait faire attention aux coups de soleil. Ça brûlait, le tirait et l’empêchait de dormir, ce qui ne l’aidait pas à être productif. Doucement, Kristoff amena le maillet sur la boule. Il n’osa pas taper trop fort. Il y alla lentement. « Mais qu’est-ce qu’il a ? Il n’a pas de force ou quoi ? » Vu sa musculature, de la force, il en avait. Simplement, il n’aimait pas créer la douleur inutilement, surtout pour une histoire de mariage. Il avait simplement voulu accompagner Djinshee ici, par souci de… En fait il ne savait pas trop pourquoi il avait envie d’être avec elle. Elle l’avait giflé mais, au-delà de ses ronchonnements, elle paraissait gentille. « Alors ? Il attend quoi ? » s’impatienta l’une des jeunes filles blondes. Quelques secondes plus tard, le maillet avait été abandonné sur place.

L’agriculteur était parti retrouver la rousse. Arrivé sur son parcours, il nota que les dix jeunes filles se trouvaient là aussi. Il passa outre, peu intéressé par leur cas. « Vous devriez taper un peu moins fort… » conseilla-t-il à mi-voix. « Sans vouloir m’immiscer là où je ne devrais pas. » ajouta-t-il. « D’ailleurs, si je vous dérange, je repars. Juste que je n’ai pas envie de me marier avec la Reine de Cœur et que j’avais envie d’être avec vous. » Il resta là un moment, puis finit par lui poser une question. « Pourquoi est-ce que vous voulez épouser une femme que vous ne connaissez pas ? Vous préférez les femmes ? Ou vous avez d’autres projets ? »

790 mots

Résumé:
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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Lun 29 Juin 2020, 20:20



Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 17 Shan_y10
Ambiance

Deux faes achevaient la transformation de leur « navire » en « avion. » Tout comme l’embarcation n’aurait jamais pu naviguer, l’engin ne décolérait jamais. Cela dit, ce n’était pas une formalité aussi futile qui allait arrêter l’imagination débordante de ces petites créatures. C’est alors que les faes se séparèrent. L’une prit place dans l’avion, alors que l’autre grimpa à l’arbre juste à côté.

« Commandante de bord Colibiri Empoté, du Minet de l’Air. Je demande l’autorisation de décoller. À vous !
- Ici la contrôleuse de l’air Faucon Malin. La piste est dégagée, le vent est calme et il fait beau soleil.
- Reçu cinq, sur cinq, contrôleuse. Colibri Empoté, terminé.
- Bonne chance, commandante, faites de notre homme un héros ! »

***

Le mal de tête du conquérant avait disparu aussi soudainement qu’il était apparu, tout comme le génie. Cet énergumène bleu était promptement retourné dans sa lampe dès qu’il eut exaucé le dernier vœu de Shan Yu. Le Barh Barr compris alors que le génie n’était lié à son maître que pour la durée des trois vœux. Il attendait probablement la venue d’un nouveau maître. Ironiquement, pour Shan Yu, le génie prenait maintenant plus de valeur que lorsqu’il s’époumonait à convaincre le conquérant d’accepter l’aide de sa magie. Le conquérant détestait la magie et considérant l’allure de la conquête des trois royaumes, cette hostilité était réciproque.

La princesse Pocahontas était toujours introuvable, le général Shang n’avait toujours pas donné de réponse, le soldat de Shang n’était toujours pas de retour de sa visite auprès du Dieu Hadès, le Prince des Voleurs Aladdin n’avait toujours pas donné de réponse… En temps normal, Shan Yu en aurait fait exécuter plus d’un pour incompétence, mais le conquérant dirigeait plutôt sa colère vers les sorcières, Maléfique, la Méchante Reine et Ursula. À coup sûr, elles étaient responsables, de près ou de loin, aux calamités magiques qui ne cessaient de s’abattre sur la région.

D’abord, il y eut l’invasion de criquets qui dévora exclusivement les récoltes de Hou-Hou, alors même que l’armée Barh Barr venait de mettre les pieds dans la région. Même un idiot pouvait comprendre que ce phénomène n’était pas naturel. Ensuite, l’invasion d’Hi-Hi-Hi d’un rival stoppé par des transformations fortuites en chats. Il s’en suivit d’un échange de corps et d’une téléportation impromptue dans un monde magique…

Alors que Shan Yu était perdu dans ses pensées, ses tacticiens et conseillers demandèrent la permission d’entrer dans la tente de leur chef.

« Vous tombez bien. Tâchons de trouver comment nous sortir de ce bourbier. »

***

Le conquérant n’était pas très enthousiaste à la stratégie qu’il avait lui-même approuvée. Sur le court terme, la conquête des trois royaumes était impossible en respectant les ambitions du Barh Barr. Shan Yu pouvait possiblement anéantir ses adversaires, mais il ne gagnerait rien d’autre que la ruine et le malheur.

Hou-Hou était devenu dépendant de l’armée Barh Barr pour gérer les réserves de nourriture et faire venir provisions et autres ressources des contrées Barh Barr. Avec la Guilde des Voleurs qui était entrée en guerre, deux armées n’étaient pas de trop pour maintenir l’ordre et la sécurité. Les Barh Barr avaient évidemment interrogé les anciens miséreux d’Aladdin, maintenant artisans en devenir. Ils avaient acquis la connaissance de plusieurs repères associés à la Guilde des Voleurs. La récente visite de chevaucheurs de dragons calma les ardeurs de nombre d’entre eux. Elles étaient particulièrement rapides ces nouvelles montures et tout autant menaçantes. Résultat, cette « guerre » était au point mort. Entre la disparition prolongée d’Aladdin et la peur de finir dévoré par des créatures légendaires, de nombreux membres de la Guilde des Voleurs avaient fui le territoire de Hou-Hou. Le désavantage d’une organisation décentralisée, c’était que personne ne pouvait négocier au nom de la guilde. Qui plus est, dans l’absence de l’instigateur de cette guerre, personne ne se sentait habilité à négocier une cessation des hostilités.

Shan Yu avait presque pitié de ces bandits. À la suite de l’invasion de criquets, les Barh Barr avaient le contrôle des maigres récoltes et de la seule ligne d’approvisionnement étrangère. Avec Hi-Hi-Hi et GRRAAAA qui avaient fermé et renforcé leurs frontières avec Hou-Hou, il était difficile d’y faire passer de la contrebande. Ajouter à cela une guerre ouverte, ce n’était pas comme s’ils pouvaient espérer la charité des dirigeants du royaume de Hou-Hou. De même, ils n’allaient pas recevoir de soutien de la population locale, puisqu’ils dépendaient eux aussi du conquérant pour assurer leur subsistance. Ainsi, chaque réussite de la Guilde des Voleurs se faisait au détriment de la population de Hou-Hou. Une simple récompense en nourriture pour quiconque pouvait mener à la capture des membres de la Guilde des Voleurs accomplissait des merveilles pour dégarnir les rangs des brigands.

Avec Hou-Hou qui nécessitait autant d’attention de la part du conquérant Barh Barr, ce dernier n’avait aucune envie d’acquérir le royaume d’Hi-Hi-Hi, qui était dans une situation lamentable. Cela dit, malgré les ravageuses causés par les forces du gouverneur Ratcliffe et des manigances de Maléfique, l’armée du royaume était toujours active, à la frontière entre Hi-Hi-Hi et Hou-Hou. Ceux-ci semblaient d’ailleurs plus soucieux de répandre le sang Barh Barr que de protéger leurs propres terres. Shan Yu ne pouvait donc attaquer GRRAAAA sans subir le courroux d’Hi-Hi-Hi. Pour compliquer le tout, la régence d’Hi-Hi-Hi était incertaine. Si la Méchante Reine avait abdiqué la régence au profit de Maléfique, le roi légitime était toujours vivant. Tout comme avec la Guilde des Voleurs, Shan Yu n’avait personne avec qui négocier. Certes, le conquérant avait un atout, répondant au nom de Gaston, mais ce dernier était un moyen et non une finalité.

Dans ce contexte, les conseillers de Shan Yu n’avaient trouvé qu’une stratégie envisageable, la paix. Parfois, il était préférable de faire preuve de patience. Le conquérant espérait que le temps lui permettrait de consolider ses gains dans Hou-Hou, mais aussi dans les deux royaumes voisins. Après tout, qu’était la paix, sinon une opportunité de se préparer à faire la guerre ?  

***

À nouveau seul, Shan Yu écrivit une nouvelle missive. Le conquérant devait s’efforcer d’ignorer sa déception de mettre fin prématurément à sa conquête des trois royaumes.

« Roi Mufasa, souverain du royaume de GRRAAAA,
Je suis Shan Yu, dirigeant des forces armées du royaume de Hou-Hou. J’ose espérer que, comme moi, vous souhaitez mettre fin aux manigances des sorcières qui ont plongé les trois royaumes dans le chaos. Pour la prospérité de nos royaumes respectifs, je vous propose d’unir nos forces et de régler définitivement ce problème commun.
Il m’apparait évident qu’une rencontre entre souverains s’impose. Je vous saurais d’ailleurs gré d’étendre cette invitation au roi Adam, souverain légitime du royaume d’Hi-Hi-Hi.
Shan Yu »

Voilà, les dés étaient jetés. Shan Yu pouvait avoir les meilleures intentions du monde, si les autres régents refusaient de coopérer, la paix était impossible. Le conquérant espérait que de cibler les sorcières, source de nombreux malheurs, serait un projet suffisamment attrayant pour permettre un rapprochement suffisant pour que la paix soit possible. Dans le cas contraire, la guerre était inévitable et nul n’en sortirait vainqueur.

Résumé:

1186 mots
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Kaahl Paiberym
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Mer 01 Juil 2020, 22:29



Les Portes

Rose-Abelle


J’étais heureux de ne plus être seul, malgré l’hésitation que j’avais lu dans les yeux de Scar. L’homme semblait troublé par un phénomène qui ne m’atteignait pas autant que lui, bien qu’il m’attirât de plus en plus. Je ne me rendais pas compte à quel point la nourriture était néfaste, à quel point elle faisait ressortir les désirs enfouis. Moi qui n’avais jamais eu d’yeux que pour la Princesse Juliette, voilà que la silhouette du frère du Roi éveillait mon corps d’une manière aussi agréable qu’étrange. Je me raclai la gorge, essayant de reprendre contenance. Heureusement, je n’étais plus dévêtu. Dans le cas contraire, mes souhaits auraient été facilement décelables. Il valait mieux pour nous deux qu’ils ne le fussent pas. Après tout, les pensées étaient incontrôlables, contrairement aux actes qui, eux, l’étaient. Je n’avais pas l’intention de tromper ma femme, même si cette dernière était tombée sous le charme d’un autre. Cette réflexion m’agaça malgré moi et je soupirai, dépité. Je n’étais pas sûr de la retrouver, ni même sûr de réussir à la convaincre de rentrer en ma compagnie. Que ferais-je, alors ? Il me faudrait rentrer en mon Royaume, seul, et annoncer la nouvelle à mon peuple. Comment faire ? Divorcer ? Rester marié à Juliette en attendant qu’elle me revînt ? Sur le chemin du retour, Merlin m’assommerait sans doute d’un « Je vous l’avais bien dit ! ».

« Non, je n’en ai aucune idée. C’est un objet de légende à l’existence douteuse. » laissai-je échapper. Penser au vieux mage m’avait contrarié. « Si cela se trouve, je cours après des chimères. Vous perdriez peut-être votre temps à m'aider, même si je vous remercie de me le proposer. » ajoutai-je. « C’est difficile à savoir avec les sorciers et les magiciens. Ils ont tendance à annoncer des choses qui ne sont pas forcément vraies. Alors, depuis des années je le cherche, en espérant qu’il existe et, ce, au détriment de mon mariage. » La nourriture et mon désir pour Scar me rendaient bavard. « La vérité c’est que ma femme m’a quittée pour un autre, c’est pour ça que je suis ici. Je ne la rejoins pas par gaieté de cœur. Elle ne m’a simplement pas laissé le choix. » Ma curiosité à l’égard de Scar était bien réelle. « Vous hum… Vous êtes avec quelqu’un ? » Nous avions eu l’annonce d’un mariage à venir avant de quitter notre pique-nique au profit du labyrinthe. J’avais déduit de la réaction du frère de Mufasa que ça le concernait directement.

Comme j’étais parti devant, je finis par me retourner, afin de le regarder, tout simplement. Je le trouvais beau et il m’était facile de me perdre dans ses yeux noisette. Leur éclat était doré comme le miel et une envie fugace d’en laisser couler sur son corps pour mieux le lécher me traversa. C’était incompréhensible mais étonnement excitant pour un homme comme moi qui privilégiais toujours le travail à l’amour. Depuis combien de temps ne l’avais-je pas fait ? J’avais du mal à m’en souvenir. Juliette et moi n’échangions plus que des baisers de principe, sans saveur et relevant bien plus de l’habitude que du réel désir. Pourtant, j’aimais ma femme, et je la désirais. Je manquais simplement de temps. J’étais bien trop tendu psychologiquement pour me perdre dans ses bras. Lorsque je m’arrêtais, je n’avais qu’une seule envie : dormir. Les jours passaient, passaient, puis les années, jusqu’à arriver à cette situation impossible dans laquelle je me trouvais.

Alors que j’allais de nouveau regarder Scar, ce fut la silhouette de ma femme qui apparut à sa place. Mes lèvres s’entrouvrirent sous la surprise. Je m’immobilisai. Ses cheveux blonds cascadaient sur son dos et sa robe blanche, serrée à la taille, recouvrait ses jambes avec une charme pudique mais élégant. Elle était belle, comme ce jour où je m’étais rendu compte que j’étais éperdument amoureux d’elle. Je ne notai pas la différence de taille. L’illusion ne s’était pas embêtée à lui donner sa véritable grandeur, petitesse dans son cas, et mes sens ne m’alertèrent pas sur cette anomalie. Heureux, je m’approchai d’elle. « Je suis tellement soulagé… » murmurai-je à son attention, tout en repoussant une mèche rebelle derrière son oreille. Je caressai sa joue. J’avais totalement oublié être accompagné précédemment, le labyrinthe jouant son rôle à la perfection. « Ne me quitte plus s’il te plaît. » susurrai-je avant de l’embrasser, ayant oublié la quête de la clef, la quête de l’épée, Scar et le potentiel amant de ma femme. Je n’avais jamais envisagé de tuer ce dernier mais j’étais jaloux, tellement qu’inconsciemment, j’intensifiai mon baiser, collant ma femme contre moi dans l’idée de ne jamais plus la laisser se détourner et partir.

772 mots

Le Prince Arthur est dans le labyrinthe avec Scar. À cause des illusions, il le prend pour Juliette et l'embrasse.

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Astriid
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Astriid
Mer 01 Juil 2020, 23:19

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 17 5tak
Les Portes II





Des bras immenses entourèrent Kuzco lorsqu'il réapparut, serrant son corps menu à lui en écraser les côtes. L'ex-empereur sourit en acceptant brièvement l'embrassade de Pacha avant de le repousser pour ébouriffer la tête de Kuzcobis qui, pour une fois, ne réagit pas par une pique épicée; ils étaient heureux d'être à nouveau ensemble. «Alors ? On danse ou quoi ?» Kuzco gloussa en voyant les mines ahuries de ses compagnons et il saisit Pacha par la main et une touffe de poils de Kuzcobis avant de se concentrer sur le fameux bal. Juste avant, il se tourna vers Phil qui déambulait, un peu perdu sans son héros aux muscles d'acier. «Hé! La chèvre! Rejoignez-nous avec Hercule au bal ! Et puis sinon à la prochaine ! On s'appelle on s'fait une bouffe ?» Phil le regarda avec des yeux ronds, visiblement dans le flou. «Ouais on se comprend, allez retourne à ton herbe va.» Sur ces mots, le trio se volatilisa pour réapparaître au bal.
Le brouhaha des conversations et l'odeur musquée de parfums enivrants les enveloppa aussitôt. Presque instinctivement, le pied de Kuzco accompagna le rythme entraînant de l'orchestre. Ses yeux brillèrent en voyant les danseurs tournoyer élégamment sur la piste de danse dans leurs toilettes soignées. D'autres discutaient et riaient à un buffet, savourant une coupe de vin. La salle de bal était grandiose, dans un style très différent de ce que Kuzco avait pu connaître dans son palais à Mayaland. De plus, ils n'étaient pas du tout habillés pour l'occasion. Au moins ils étaient habillés et Pacha remercia Inti, dieu du soleil, pour cette bénédiction. Kuzco se préoccupait assez peu d'être en accord ou non avec le style de la fête, il savait que c'était lui qui avait le plus de goût, on le lui avait assez souvent répété. Trépignant, le jeune homme s'apprêtait à bondir sur la piste quand il se rappela l'existence de Garrett à l'appel de celui-ci. Les événements s'enchaînaient à une telle vitesse que Kuzco en oubliait parfois les différentes personnes qu'il rencontrait. Il espérait qu'Hercule ne lui en voudrait pas d'avoir suivi une autre voie. Bien sûr, retrouver Quasimodo n'était que partie remise et il pourrait bien se mettre à sa recherche avec la chèvre et le héros au petit matin.
«Oui je suis juste là. Je suis passé chercher mes amis avant de te rejoindre. Je te présente Pacha et Kuzcob-» «Je vais prendre le relais merci.» coupa le lama, se raclant la gorge pour donner plus d'amplitude à sa voix. «J'ignore qui tu es mais moi je suis Kuzcobis et oui je suis un lama qui parle mais attention ! Ce lama que tu vois là, un jour était un empereur ! L'empereur de Mayaland! Une bombe de charisme et de richesse et de puissance !» Kuzco leva les yeux au ciel, déjà épuisé seulement quelques minutes après avoir retrouvé le lama mégalo. «Garrett est aveugle, lama décérébré. Viens, cherchons ses potes. Toi tu cherches Juliette et nous on se charge des dragons et de Kayley. Toi Garrett, tu vas manger les petits fours sur ta gauche et tu nous attends sagement.» Pacha se gratta le menton, un petit sourire en coin. «Tu sais des fois Kuzco, tu retrouves ton petit ton directif. Allons mon bon Garrett, je vais vous guider jusqu'au buffet si vous le souhaitez, ce sera plus simple.» Le brave paysan guida l'aveugle avant de suivre Kuzco dans la foule. Le lama de son côté, était déjà parti en mission de recherche de Juliette, d'assez mauvaise grâce. Depuis quand un empereur aidait la plèbe ? Il avait perdu ses amis et n'arrivait pas à les retrouver ? Ha ! Il fallait y penser avant de devenir aveugle !
Kuzcobis inspectait les visages des femmes présentes au bal et quand un regard se faisait trop insistant il lançait une répartie cinglante au malotru. «Quoi ? Il veut mon portrait la grosse bedaine ? Faut diminuer les gâteaux apéros là mon vieux.» Les femmes qu'il croisait n'échappaient pas à ses commentaires alors qu'il se dandine sur la piste, se plaçant sans scrupules sur le chemin des danseurs. «Ah! Un nouvel arrivage ! Mmh, j'aime pas tes cheveux. Même pas en rêve. Berk... Berk... Berk... Oh, laisse-moi deviner, toi tu es très intelligente.» Ignorant les regards offusqués, il continua ses recherches, demandant à chaque femme aux cheveux blonds si elle répondait au nom de Juliette.
«Dis ?» Pacha se dandina, gêné et passa une main derrière sa tête. Kuzco s'arrêta pour le regarder. «Mmh ?» «Eh bien euh, tu sais ce que c'est un dragon ?» L'ex-empereur demeura pensif avant de rire légèrement. «Bien sûr que non !» «Ah bon. D'accord.» «QFI» Pacha cligna des yeux, confus. «QFI ?» «Eh bien oui, en temps de doute, ma devise c'est QFI : Que ferait Izma ?»
Sur ces mots, Kuzco attrapa une bière qu'il vida cul sec qu'il ponctua d'un «Rah! Ca arrache!» avant de bondir sur l'estrade devant l'orchestre sous les yeux horrifiés de Pacha et les regards étonnés des musiciens et des danseurs. Il s'écria avec force : «HA ! BOOM BABY !» Ayant obtenu leur attention, il tendit une main devant lui, la faisant flotter lentement de gauche à droite avant de prendre une voix mystique. «Des dragons se cachent parmi vous. Je rendrai riche ceux qui les trouvent pour moi. Vous êtes déjà riches ? Vous le serez plus encore ! Regardez plutôt !» Des pièces d'or et d'argent se déversèrent de ses mains pour venir dégringoler aux pieds des danseurs les plus proches de l'estrade et aussitôt quelques mains furtives se précipitèrent pour ramasser les pièces avant de chercher du regard les amis de Garrett. Une jeune femme se posta en bas de l'estrade, l’œil fier et déterminé, son pied tapant impatiemment le sol et les bras croisés sur sa poitrine. «Je peux savoir pourquoi vous vous donnez en spectacle et comment vous connaissez Devon et Cornouailles ? Garrett est-il ici ? Il a disparu en me laissant seule ici et...» «Un spectaaacle ? Quelqu'un a parlé d'un spectacle ? J'adoooore les spectacles ! Bien sûr avec cette grosse tête de lard c'est compliqué.» Kuzco n'en croyait pas ses yeux en voyant l'étrange créature qui venait de prendre la parole en surgissant de derrière Kayley. Il frotta ses yeux, ahuri. Décidément, la bière lui réussissait de moins en moins. «Oui euh peu importe, suivez-moi, je vous conduis à Garrett.» Avant de rejoindre l'aveugle, il récupéra Kuzcobis en chemin tandis que le lama insultait une dernière fois une pauvre jeune fille : «Donc non seulement t'es moche mais en plus t'es stupide.»

755 mots

Résumé:




[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 17 Aoyv
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Mitsu
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Mitsu
Jeu 02 Juil 2020, 09:59



Les Portes II




Après plusieurs longues minutes de vol, la Princesse Juliette arriva enfin au château de la Bête. Contre toute attente, celui-ci n’était pas aussi sombre que ce que le Miroir lui avait montré. Des mouvements ne tardèrent pas à attirer son attention. Elle freina brusquement son élan lorsqu’elle comprit qu’une guerre avait lieu, plus bas, entre les habitants du château et sans doute des villageois de Hi-Hi-Hi. Une vague d’inquiétude vint nouer son estomac. Où était le Roi ? Elle espérait que rien ne lui était arrivé. Elle devait vérifier. Aussi, elle plongea vers la terre ferme.

« Messieurs ! Soyez raisonnables ! » essaya d’argumenter l’un des domestiques d’Adam. Il avait un charisme particulier. Il haussa un peu le ton. « Cela suffit ! Vous êtes en train d’attaquer la propriété du Roi légitime ! Veuillez cesser ! » « Ce n’est plus le Roi ! Ce n’est qu’une Bête ! Il viendra dévorer nos enfants la nuit ! » « La malédiction a été levée ! Lorsque les gardes s’en rendront compte, vous serez bien embêtés ! » « Maléfique est la véritable Souveraine ! » « Maléfique est une usurpatrice ! Tout comme l’était la Méchante Reine ! Hi-Hi-Hi est le Royaume d’Adam depuis des décennies ! À présent qu’il est de nouveau en état de régner, vous devez reconnaître son autorité. Elle est de droit ! » « Mais Gaston a dit que… » « Ah oui ? Et où est-il, ce Gaston ? Car j’aurais des choses à lui dire personnellement. » En plus d’être un domestique particulièrement efficace, il avait été élu meilleur combattant du Royaume dans sa jeunesse. Autant dire qu’il ne valait mieux pas trop le chercher. On disait son crochet digne d’un sorcier, tant il semblait que sa puissance de frappe relevât de la magie. « Gaston… Il est euh… » Bonne question, car personne n’avait revu Gaston depuis qu’il avait pénétré l’enceinte du château. En l’absence du chasseur et de sa prestance naturelle, les villageois n’étaient plus si remontés. « D’accord donc, si je comprends bien, Gaston vous envoie vous battre mais n’est pas là pour vous représenter ? Quel chef ferait une chose pareille ? Vous comprenez que vous risquez la prison à vie ? Voire pire si Adam est moins magnanime que par le passé. On ne sait jamais. Rester une Bête durant des années l’a peut-être rendu plus féroce ? Croyez-moi, messieurs, et mesdames – quelle indignité ! – je serais vous, je cesserais l’attaque tout de suite. Lorsqu’il va revenir, vous allez connaître la honte de votre vie. Nous avons bien plus important à gérer que votre stupide rébellion. Et d’ailleurs, pourquoi attaquez-vous, au juste ? » « La Bête va venir… » « Dévorer vos enfants la nuit ? » compléta le domestique, dans un rire sarcastique. « La Bête n’est plus une bête. Un peu de respect. Il s’agit de votre Roi et il a un nom. Ensuite… Cela faisait des années qu’il était enfermé dans la peau d’une bête. A-t-il déjà mangé quelqu’un ? » « C’est que… euh… euh… Il a enlevé Belle ! » « Avez-vous vu Belle quelque part ? » « Il a dû la manger ! » « C’est ridicule. Allez plutôt défendre les frontières au lieu de nous servir votre baratin. Gaston est-il dans votre corps ? Car ce discours est typique d’un homme jaloux qui cherche tous les moyens possibles et imaginables pour éliminer son ennemi. Tout le monde sait que Gaston veut épouser Belle. La vérité c’est qu’elle a refusé ses avances et qu’il a du mal à l’avaler. » « Mais… » « Tu tu tu, il n’y a pas de mais qui tienne. »

Juliette, après avoir donné quelques coups de bec à des hommes ayant changé de cible – pour la prendre elle, parce que tout le monde sait que c’est très drôle de traumatiser les animaux – se retrouva à côté de la Méchante Reine. Celle-ci semblait être en plein délire. Malheureusement, sous forme de cygne, la Princesse n’était pas en capacité de l’aider. Comme les conflits semblaient cesser – de toute façon, elle était déterminée à pincer tous les grossiers personnages qu’elle croiserait – elle attira l’attention de domestiques du château. « C’est la Reine… » murmura l’un d’eux, méfiant. C’était à cause d’elle qu’ils avaient passé des années en tant que mobilier du château. Autant dire que personne ne l’aimait. Tous admiraient le Roi, parce que c’était un homme bon, bien trop amoureux de sa femme la traîtresse, malheureusement. L’un d’eux prit une décision. « Soignez-la et enfermez-la quelque part en attendant le retour du Roi. Nous ne pouvons pas prendre la décision pour lui. » « On pourrait dire qu’elle est morte durant la bataille… » « Non. Hors de question. » « Mais elle pourrait nous trahir de nouveau… » « Nous devons nous montrer bien plus nobles qu’elle. Ce serait indigne de la tuer. » « Et ce cygne ? » « Je ne saurais dire… Il a l’air plus intelligent que la plupart des cygnes… » Juliette redressa un peu le menton. « C’est peut-être un humain dans le corps d’un cygne ? » « Essayez de l’amener à l’intérieur. »


870 mots

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 02 Juil 2020, 16:15



« Où est Pocahontas ? » demandai-je d’une voix ferme. « Juge Claude Frollo… » murmura l’homme qui me suivait avec peine. J’étais grand, bien plus que la plupart des habitants de Hi-Hi-Hi. Mes jambes étaient proportionnées à ma taille et je n’aimais pas trainer. « Quoi ? » Le ton n’était pas vertueux. L’agacement gonflait mon cœur. J’avais appris que Gaston avait retourné le village contre la Bête. J’avais aussi ouï-dire que Maléfique contrôlait à présent le Royaume. Les choses se détérioraient. Je devais me marier à la Sorcière des Mers, alors même que les bruits couraient sur un éventuel essai de prise du Royaume de GRRAAAA de sa part, Royaume de GRRAAAA qui se trouvait à l’est de Hi-Hi-Hi. La situation de Hou-Hou était floue, parce que l’incapable qui me suivait avait le cerveau d’une huître. « Pocahontas ? » m’impatientai-je. « Je ne sais pas. » « Comment ça, vous ne savez pas ? Elle n’a pas pu s’échapper… » « C’est que… » « Quoi ? » Il y avait décidément bien des choses que j’ignorais. « Votre église, avant d’être restaurée, a été détruite. Pocahontas était enfermée dedans à ce moment-là. Peut-être a-t-elle péri dans les flammes ? » « C’est ridicule. Si elle avait péri dans les flammes, vous auriez retrouvé son cadavre calciné. » « Sans doute oui. Je ne sais pas où elle est. Peut-être s’est-elle sauvée ? » « C’est même sûr. Bien. Envoyez quelqu’un la chercher. Quelqu’un de compétent. » ordonnai-je. « Il n’y a pas que ça. Une rumeur raconte que la malédiction qui pesait précédemment sur le Roi a été levée. » « Vous en êtes sûr ? » « C’est encore incertain. » « Vérifiez l’information. Si elle est vraie… » Je n’avais jamais aimé la Méchante Reine. Je n’aimais pas plus Maléfique. Les sorcières devaient périr. Elles n’apportaient que le chaos et le mal dans les Trois Royaumes. « Si elle est vraie… Non. Nous n’allons pas attendre de confirmer. Vous avez dit que les villageois se sont rendus au château maudit afin de… »

Je m’arrêtai, levant les yeux au ciel. Quels pitoyables individus. La plèbe me donnait la gerbe. Ce n’était clairement pas les principes véhiculés par mes Dieux. Pourtant, il suffisait d’avoir un minimum d’intelligence pour comprendre que le comportement de ces villageois était d’une bassesse sans nom. La peur parlait pour eux, une peur déraisonnable. « Déployez une partie des gardes au château. Vérifiez l’information. Vraie ou pas, vous allez m’arrêter tous ces gueux. Quelques nuits en cellule leur feront le plus grand bien. S’il s’avère que le Roi est de nouveau un homme, annoncez la nouvelle dans tout le Royaume. Envoyez des lettres aux autres Royaumes : une à Mufasa pour GRRAAAA et une à… Qui est le gérant de Hou-Hou ? » La situation était anormalement complexe. « Je… Je ne saurais dire. On parle beaucoup d’un certain Shan Yu qui aurait sauvé Hou-Hou d’une invasion de criquets… Il serait promis à Pocahontas. » « Comment ? » « Oui… » « Hum. » Ça ne me plaisait pas. Pourtant, je n’aimais pas la jeune femme. Ce n’était qu’un désir obsessionnel. « Il y a aussi le nom de Shang qui ressort beaucoup. » « Et Pocahontas ? » « Pocahontas semble bien incapable de régner sur quoi que ce soit, d’autant plus que, comme vous le savez, elle est introuvable. » C’est vrai que je ne la voulais pas pour son sens critique et son intelligence. Je souhaitais juste son corps. Le reste ne m’intéressait pas. De toute façon, cette passion dérangeante devait s’arrêter. « Bien, envoyez la lettre à ce Shan Yu et à ce Shang, en les priant de faire passer le mot au véritable régent de Hou-Hou s’ils savent de qui il s’agit. » « Le père de Pocahontas m’a l’air d’être un homme de paille. » « Cela ne nous concerne pas. Je veux juste qu’Adam retrouve sa couronne et me débarrasser de Maléfique. » « Elle sera peut-être au mariage ? » « Peut-être. Néanmoins, le mariage sera sacré. Nous n’allons pas lui tendre un piège dans l’église, ce serait offenser les Dieux. »

Après quelques discussions secondaires avec l’homme, je décidai de purger Hi-Hi-Hi des raclures et des pécheurs, en attendant la cérémonie. « Bien, amenez-moi mon cheval. Déployez le reste de l’armée sur le territoire pour des contrôles d’identité. Enfermez tous ceux qui ne sont pas en règle et qui ne viennent pas pour le mariage. Si vous voyez cette armée de dragons, dont vous m’avez parlé, passer la frontière, prévenez-moi immédiatement. Si vous croisez Pocahontas, cramez-la. » Je n’avais plus de temps à perdre avec la jeune femme. J’allais éliminer les insectes et rendre à Hi-Hi-Hi sa gloire d’antan, en espérant le retour rapide du Roi, tout ceci au nom du Bien.

802 mots

Frollo est de retour à Hi-Hi-Hi. Il décide de prendre plusieurs mesures en exerçant son contrôle sur les soldats du Royaume :
- Des contrôles d'identité sont effectués. Ceux qui ne sont pas en règle et qui ne justifient pas être présents pour le mariage sont enfermés.
- Des soldats sont envoyés au château de la Bête afin d'arrêter les villageois et de les enfermer. Ils doivent vérifier que la nouvelle est vraie.
- Suite à cette vérification, Mufasa, Shan Yu et Shang recevront une lettre, annonçant le retour du Roi Adam aux commandes de Hi-Hi-Hi. Le Royaume sera également averti dans son ensemble. Frollo a décidé unilatéralement que Maléfique était illégitime.
- Si les soldats trouvent Pocahontas, ils ont ordre de la cramer sans préavis.


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Ven 03 Juil 2020, 10:59


By Godfrey Escota

Les Portes II



« Par ordre de Frollo, nous vous demandons de nous montrer vos papiers d’identité. » Un fin sourire apparut sur les lèvres de Maléfique. Un silence glacé s’installa. Le regard céruléen du soldat rencontra celui de la sorcière. Un temps. « Ploie devant moi. » articula-t-elle, alors que le visage du malheureux commençait tout juste à se déformer de peur. Le cauchemar s’installa petit à petit. Yeux exorbités. Transpiration. Bouche ouverte. Paralysie. Gémissements. La symphonie sembla parfaite à la jeune femme, elle le fut d’autant plus lorsque l’intéressé prit ses jambes à son cou. Il disparut de sa vue alors qu’un absent revenait. Le bruit des croassements d’Ezechyel retentit. Le corbeau se posa sur l’épaule droite de sa maîtresse. « Alors mon mignon ? Toi aussi, tu t’ennuies ? » demanda-t-elle. « Nous allons retourner chez nous. » Elle passa ses longs doigts dans le plumage de l’oiseau et, quelques secondes après, il avait disparu de Hi-Hi-Hi au profit de GRRAAAA.

Maléfique rejoignit son château. L’endroit était sombre. À l’intérieur, ses fidèles l’attendaient. Une fanfare d’enthousiasme l’accueillit. « Silence ! » hurla-t-elle. « Nous n’avons pas de quoi nous réjouir. » Cette certitude se renforça dès que quelques espions lui dressèrent le tableau de la situation présente. Adam allait sans nul doute retrouver son trône, à son détriment à elle. Shan Yu allait vraisemblablement être amené à gouverner Hou-Hou. Quant à GRRAAAA, elle suspectait Mufasa d’avoir un plan pour se débarrasser d’elle. Elle n’était pas née de la dernière pluie. La tirade du Souverain soi-disant pour la paix à la suite de l’assassinat de sa femme ne prenait pas avec elle. La légitimité du Roi n’était pas remise en question. Quant aux mariages qui allaient avoir lieu, ils contribueraient à créer des liens qui façonneraient la paix dans les Trois Royaumes. C’était hors de question. La guerre, les cauchemars et la mort sonnaient bien mieux à son oreille que l’amour, la paix et toutes ces phrases stupides comme « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. ». Certes, elle avait accordé son vœu à Facilier, son fils, mais ce n’était pas par charité. Aimer un traître était horrible. Néanmoins, le pire était d’être amoureux d’une personne qui ne rendait cet amour que par le jeu d’une magie puissante. Les sentiments étaient faux. Ce n’était qu’une illusion. Après… valait-il mieux vivre une existence merveilleuse basée sur un mensonge ou une existence emplie de vérités malheureuses ?

Maléfique réfléchit un instant. Elle devait jouer finement. Les effets du mariage seraient tels qu’elle ne pourrait tuer Éric sans sacrifier son fils. Le chaos était-il plus cher à son cœur que son propre sang ? Sans doute. Elle lui avait voué sa vie et n’était pas prête à renoncer à celui-ci. Le seul qu’elle ne pouvait viser sans se toucher elle-même était Ratcliffe. Ezechyel croassa de nouveau. « Je comprends. » susurra-t-elle. Tout le monde devait mourir un jour. Elle y comprit. Puisque son seul objectif était ce fameux chaos, sa propre vie n’avait que très peu de valeur si ce dernier pouvait advenir durablement. Aussi, la sorcière passa ses doigts sur la sphère verte de son bâton magique. Celle-ci s’éclaira d’une façon lugubre. Elle avait décidé de maudire les principales têtes dirigeantes des Trois Royaumes, ainsi que ceux qui se marieraient bientôt. Les effets du sort se feraient sentir dès la fin de la cérémonie. La pénombre s’installa progressivement. Quelques minutes plus tard, seul le visage de Maléfique était encore éclairé, verdâtre et inquiétant. « Qu’une forêt de ronces soit désormais leur tombeau, qu’un orage se déchaine sur les Trois Royaumes et gronde là-haut. » annonça-t-elle. La malédiction lancée, personne ne pourrait l’arrêter. Même si la sorcière mourait, elle perdurerait. Dès les noces célébrées, le ciel deviendrait sombre comme une fin du monde et des éclairs le scinderaient en deux. Puis, des ronces enchantées, mordantes et piquantes, jailliraient sous les pieds des mariés et de quelques têtes dirigeantes, afin de leur déchiqueter les entrailles. Ezechyel s’envola. « Va, vole et porte au-delà l’horizon, au château et alentour, cette malédiction. » L’animal allait apparaître brièvement devant tous ceux qui subiraient le mal. Cela ne durerait que quelques secondes. L’oiseau se poserait, croasserait et repartirait.

La sorcière n’en avait pas encore fini. Elle fixa ses fidèles. Un sourire malsain se figea sur son visage. « Que votre chétive apparence se change en celle de monstres sanguinaires. Que vous m’obéissiez une dernière fois avant de tomber à trépas. » La silhouette de chacun de ses serviteurs muta. Ces derniers devinrent plus grands, plus endurants et se transformèrent en des monstres, mi-humains, mi-animaux. « Attaquez Hou-Hou ! Réduisez le Royaume en miettes ! » Elle, devait se rendre à son mariage.

781 mots

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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

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Shanxi
Ven 03 Juil 2020, 13:55


De moins en moins d’arbres croisaient son chemin, et la princesse moralement épuisée, décida de s’asseoir au pied du dernier d’entre eux. Elle ne s’était sentie aussi perdue qu’une seule fois : Lorsque sa sœur l’avait quitté à son tour, il lui fallut plusieurs semaines pour comprendre que ce n’était pas un froid de quelques jours qui avait jeté sur sa famille. Même si Anna avait gardé espoir au fond d’elle, le fait que s’ils ne faisaient rien pour changer cela, la jeune femme pourrait bien ne plus pouvoir recoller les morceaux, lui avait traversé l’esprit et avait gagné de la place dans son cœur, tandis qu’elle nourrissait toujours ses espérances. La jeune femme savait que la tâche serait des plus ardues, car son sang était des plus têtus. Elle-même avait hérité de ce trait à double tranchant. Et maintenant qu’elle faisait réellement face à cette difficulté, Anna se rendait compte de son ampleur écrasante. Elle n’avait pas encore tout perdu. L’espoir demeurait en la personne de la bonne fae dont le fou lui avait parlé. Il ne lui restait qu’à rallier le littoral du royaume de GRRAAAA et réciter la formule pour la rencontrer. Pourtant, quelque chose l’avait retenue et ternissait ses efforts encore à présent. La princesse ne voulait pas voyager seule. Cette solitude mordante avait beau déjà l’avoir déjà atteinte, elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Cette triste constatation lui permit finalement de prendre son courage à deux mains, et de quitter les jardins du château de la reine de cœur pour retourner au royaume de GRRAAAA.


Lorsqu’elle rouvra les yeux, la princesse reconnut presque immédiatement la salle où avait été donné le bal qu’elle avait rejoint aux côtés de Gaston. Elle balaya alors tout aussi rapidement son environnement dans l’espoir d’y apercevoir un visage familier. Si Anna put le croire vain durant un court instant, la petite silhouette immaculée d’un de ses plus vieux amis ravisa bien vite la défaitiste qui semblait la gagner. La teneur de leur dispute lui trottait encore dans la tête, et pourtant, la jeune femme décidait de mettre ce grief de côté et de rejoindre le bonhomme de neige. A croire qu’elle se sentait plus seule que fière, finalement. « Olaf ? » l’interpella-t-elle doucement. Le petit être semblait assez surpris de la voir. « Où étais-tu ? Je t’ai cherché partout ! » Le visage de la princesse habituellement lumineux exprimait son regret. « C’est une longue histoire. » craignant que cette seule réponse ne suffise pas, elle reprit : « Je suis désolée de t’avoir laissé tout seul. J’aurais voulu pouvoir t’emmener. » Olaf croisait ses bras de bois, visiblement peu convaincu. « Même après ce qu’on s’est dit ? » Anna se doutait bien que ses mots seuls n’auraient pas suffit à le convaincre du contraire. Elle attrapa alors la chaise qui se trouvait juste à côté de celle de son ami et s’y assit, face à lui. « Je ne veux pas que l'on reste fâchés, Olaf. Je sais à quel point Elsa est importante pour toi. Elle l’est pour moi aussi. Et je peux comprendre que tu en veuilles à notre mère après tout ce qui s’est passé. » commençait à expliquer la princesse. « Mais je ne supporte plus d’être séparée d’eux de la sorte. J’aimerais que tout redevienne comme avant. Même mère… Je l’aime malgré tout. » Anna s’était empressée d’avaler le nœud qui s’était formé dans sa gorge.


Le petit être avait écouté la jeune femme jusqu’au bout, sans rien dire. Ce silence était significatif, et la princesse, quant à elle, se doutait bien que ce discours ne suffirait pas à changer l’opinion de son ami à l’égard de la Méchante. Elle décida à la place de l’informer de ses intentions. « J’ai entendu parler d’une personne qui pourrait peut-être m’aider à réunir notre famille. » Anna marqua une pause, hésitante. Elle craignait l’issue de cette conversation. Et s’il décidait de ne pas la suivre ? Non. Il ne fallait pas qu’elle baisse les bras, ou tout serait perdu. « C’est une bonne fae… Elle vit apparemment sur la côte et vient en aide aux personnes dans le besoin. J’ai la formule qui permet de l’invoquer. Je vais lui demander de rétablir ce qui était. » Sa voix tremblait. Était-ce de l’excitation ou de la peur ? Peut-être un peu des deux. Le silence retombait alors que la princesse avait rassemblé son courage et réaffirmé son ami de ses projets. « La côte… C’est loin, ça non ? » Anna acquiesçait d’un geste de la tête, légèrement abattue. « On ne devrait pas tarder à se mettre en route, alors. ».


777 mots.
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 03 Juil 2020, 15:44



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Finalement, l'annonce du mariage de la Reine fut ce qui me sauva la vie plus que la détermination que j'avais pu faire preuve en annonçant à cet homme mon souhait de concourir à sa main. « C'est une évidence. ». Un jour je devrai m’acquitter de ma dette pour cet acte de charité. Une vie pour une vie, telle était la règle. Une pointe d'amertume pourtant prit naissance en mon sein. Je ne voulais pas me confronter à cet homme. Je ne voulais pas lui faire face mais seulement... Mulan, ressaisis-toi  bon sang ! Cet homme a essayé de t'égorger ! Je fermai une seconde les paupières afin d'effacer l'image du bellâtre pour la remplacer par celle du Général. J'espérais qu'il aille bien. Je savais que, si je remportais ce tournois, alors enfin nous pourrions libérer Hou-Hou et Barh-Barr de l'emprise de Shan Yu. Toutefois, je savais également que je ne pourrais plus retourner chez moi. Les mœurs de ce Royaume étaient bien plus libre que celles de Barh-Barr et il était fatigant de se travestir la quasi-totalité de la journée et de prendre garde à ne pas être pris en flagrant délit. Ce concours, ce sera Ping qui y participera. Je ne voulais pas, en cas d'échec, compromettre une couverture qui risquait déjà d'être dévoilée suite à un affreux sortilège. Mais, en cas de victoire, ce sera bien Mulan qui se dressera en tête de l'armée de la Reine de Cœur car, de toute façon, ce mariage mettra un terme à toute chance de vivre une idylle avec Shang. Ce que Mushu ne manqua pas me faire remarquer. « Tu sais que tu peux faire une croix à tout ce qui te rattache à ta vie d'avant si tu vas faire ce concours ? » me souffla-t-il à l'oreille tandis que je me relevais sans me détacher du regard brûlant de l'inconnu. Alors seulement je tournais la tête pour lui répondre dans un murmure « Oui. Je sais. » avant de reprendre à l'attention de l'homme, me détournant rapidement de lui « Je vous suis redevable. Néanmoins je ne peux payer ma dette en vous laissant la victoire. ». Alors je quittais la table d'un pas rapide, plus pour occuper mon esprit perturbé par l'image de l'inconnu avec cette nouvelle activité qui nous attendait que pour m'éloigner de lui.

Sans poser un regard sur lui - c'était terrifiant comme l'envie de m'accrocher à son cou pour cueillir ses lèvres d'un baiser hantait un coin de ma tête depuis tout à l'heure - j'engageais la conversation. « Vous ne m'avez pas répondu finalement. Pourquoi avoir tenté de me tuer ? Le fait est que je l'ignore à cause d'un sort m'ayant transporté dans le corps d'un autre. ». Inutile de dévoiler l'identité de cette personne actuellement. Il était possible que le consort n'y soit pour rien, quoi que peu probable au vu de la situation dans laquelle je m'étais retrouvé malgré moi, et offrir un coupable dans un tel cas serait ridicule. « J'imagine que, comme ce fut mon cas, vous avez été amené de force ici. D'où venez-vous ? ». Pas de Hou-Hou, c'était certain. Le pays pouvait être grand, la population se connaissait, surtout lorsqu'il s'agissait de guerrier. « Je suis certain que vous devez être quelqu'un d'influent dans votre pays. ». Et qui devait également faire tomber bien des femmes. Quoi ? D'où ce genre d'idées pouvait me traverser l'esprit ? Il était rustre et... J'exhalai un souffle en posant un instant mon regard sur lui. Je ne pouvais m'aveugler ainsi. Il avait beau ne pas avoir les manière de Shang, c'était un combat pour ne pas céder à cet étrange magnétisme qu'il dégageait et qui m'attirait indéniablement vers lui. Aussi je fus soulagée de voir que chacun aurait son parcours et que nous n'aurions pas à passer chacun son tour. « Bonne chance. » finis-je par conclure la conversation en m'éloignant d'un pas rapide vers le terrain de jeu.

Tandis que l'on me tendait un flamant rose tout en m'expliquant le règles, je devint sceptique sur le véritable jeu à venir. « C'est barbare d'utiliser ces animaux pour un simple jeu. » commentais-je comme le soldat-carte s'éloignait. « Barbare qu'il dit ! » - « En même temps, ça doit bien le connaître, c'est le nom de son Royaume. Il ne doit pas porter ce nom pour rien. » - « D'ailleurs, il ou elle ? Il est quand même très féminin pour un homme. » - « Mais regarde, c'est une vrai planche à pain ! C'est donc un homme, ou la pauvre n'a pas été gâtée par la nature. Comparée à notre Reine. ». Les jeunes femmes, de véritables copies conformes, se mirent à rire à l'unisson. Mais elles n'avaient pas tout à fait tort. C'est bien parce que je n'étais pas des plus fournie que j'avais pu me travestir avec facilité et vivre au milieu de l'armée impériale depuis tout ce temps. Et c'était également vrai que la Reine de Cœur avait de quoi rendre envieuse n'importe quelle femme et faire rêver n'importe quel homme. J'expirai profondément, afin de ne pas me laisser distraire par les paroles parasites de ces femmes et me préparait à donner un coup dans le léporidé. Pourtant, je m'arrêtai dans mon élan, soudainement prise d'un doute. J'avais l'impression de participer à une vaste blague plus qu'à un concours visant à obtenir la main d'une tête couronnée. « C'est une farce, n'est-ce pas ? » fis-je donc aux jeune femmes qui m'observaient d'un œil moqueur. « Haaan ! Il insulte le grand concours de la Reine ! » - « Au bûcher ! » - « Non ! Qu'on le raccourcisse d'une tête au niveau du cou ! » - « Oh oui, un peu de spectacle ! ». Un rire nerveux m'échappait. Étaient-elles sérieuse ? Je leur offrit un large sourire et me tournais de nouveau vers le parcours. Cette fois, je n'hésitais pas, refoulant tout sentiment d'empathie comme je le faisais sur le champs de bataille. Puis, lorsqu'il ne me resta qu'un dernier lapin, je m'excusais intérieurement envers celui-ci et l'oiseau qui me servait de bâte avant de me tourner vers la troupe de harpie. Je levais haut le flamant rose, puis, tapant de toute mes forces dans le lapin, ce dernier parti comme un boulet en direction de l'une des blondes qui se le prit dans la face, toutes répliquant par un hurlement de surprise.[color=#003366] « Ce fut un plaisir de participer à cet exercice en votre compagnie mesdemoiselles. » conclus-je sur un ton sec.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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Daé Miirafae
Ven 03 Juil 2020, 16:58


Image de Ihor Reshetnikov
Les Portes II




Alors que ma danse prenait un rythme exalté, je me réveillai, la tête douloureuse et le regard flou dans une pièce que je connaissais. Une des pièces condamnées du château. Je ne savais pas si mon ex-mari m’y avait enfermée ou si j’y avait été amenée pour une autre raison, je ne me rappelais de rien. Si ce n’était ce besoin urgent que j’avais de le revoir et de comprendre. Je me levai, titubante, mes habits étaient immensément sales, mais tout cela m’était maintenant égal. J’écoutai à la porte, la clameur semblait s’être calmée. Plus de musique de danse, juste quelques cris au loin. Je n’arrivais pas à dire s’iels hurlaient de joie ou de rage. Il n’y avait pas de pas de servant•e•x•s, rien. J’essayai d’ouvrir la porte. Le loquet était fermé. Soit. Un coup de pied dans la fenêtre et je mis à descendre comme je pouvais avant de misérablement tomber dans des ronces mal entretenues qui parsemaient les jardins. Mon visage et ma jambe étaient en sang à cause du verre brisé de la vitre, mais j’étais dehors. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça, mais il était hors de question que j’attende mon mari s’il ne venait pas et s’il se passait des choses que je ne comprenais pas à l’intérieur de notre château.
Je m’écoutai penser. « Notre château et mon mari. » Je ne savais pas si je parlais du passé ou du futur. Je mis ces idées de côté et continuai mon chemin en direction de l’avant du château. Les villageois•e•x•s semblaient s’être tu•e•x•s, mais j’entendais au loin une voix grave qui semblait donner des ordres. Je souris à peine, quelque chose d’intéressant allait commencer à se tramer. Frôlant les murs du château, je suivis le chemin pendant quelques minutes pour apercevoir de ce qui semblaient être des gardes que je n’avais jamais vu jusqu’alors. Les gens du villages étaient enfermé•e•x•s dans des cages en bois, la majorité semblaient blessés et plus personne ne tentait de se rebeller contre leurs bourreaux. Je sortis de ma cachette, les regards se tournèrent tous vers moi – même délabrée je restais immensément bonne – et j’entendis quelques voix murmurer : « Je t’avais dit qu’on aurait dû la tuer, elle va nous égorger un•e•x par un•e•x. » « Chut ! Elle risque de nous entendre. » Je ne les regardai pas. J’avançai, comme prise d’un vertige.

~~~

*Mais qu’est-ce que je suis en train de foutre ? Pourquoi je…des gens…des cages..c’est quoi ces vêtements ?* Daé regarda autour de lui l’air inquiet, tout le monde le regardait et il avait la sensation de regarder ce qui se passait de l’extérieur. Il sentait bien qu’il devait faire un choix, mais ne comprenait rien de ce qui était en train d’arriver. Un flash. Il se sentit repartir à l’intérieur de lui-même.

~~~

« Madame, je vais vous demander de.. » « Cht. Taisez-vous. » La cheffe des gardes me regarda avec stupeur. Même si je ne comprenais plus trop qui j’étais, je savais encore matter des gens lorsque je le voulais et une garde, aussi gradée soit-elle, n’allait pas me tenir tête longtemps. « Au nom de qui venez-vous ? » « Du juge Frollo, et nous sommes ici dans notre plus gra…COAAAA » . La garde, maintenant un crapaud de taille moyenne avec une toute petite armure adaptée à sa taille de crapaud n’eût pas le temps de finir sa phrase. « D’autres volontaires ? » Les gardes avaient touxtes reculé•e•x•s d’un pas et les murmures chez les villageois s’étaient tus. Iels devaient également craindre pour leur vie. Je savais apparemment encore faire de la magie. Je vis certaines personnes avec des lances et des armures encore hésiter à m’attaquer. « Je vous le déconseille. Je vous laisse deux choix. Si des personnes souhaitent servir le Roi légitime du Royaume Hi-hi-hi, qu’iels ploient leur genou maintenant et qu’iels jurent fidélité. Les autres peuvent partir. Allez transmettre à votre juge qu’il n’est pas le bienvenu sur ces terres. » Un frisson parcourut l’assemblée des gardes. Deux ployèrent le genou, hésitant•e•x pendant que les autres se mirent en route. « Levez-vous. Libérez ces personnes. » Les villageois•e•x•s semblaient encore dans un état de tétanie. Les deux gardes décrochèrent les cadenas et les gens des villages alentours sortirent, se tenant loin de moi. « Je sais que vous m’avez connue affreuse, immonde et vile. Et j’ai peut-être même tué des gens de votre entourage, de vos proches, de vos ami•e•x•s. Je ne suis pas la reine légitime de ce royaume, mais en attendant le retour de celui que vous avez appelé la Bête, je suis bien plus légitime que cette immonde et maléfique Maléfique. Je ne vous demande pas de m’aimer, mais de m’accepter, au moins quelques jours. Pour faire en sorte que Hi-Hi-Hi reprenne un peu de sa superbe. Qui est la personne qui vous dirige ? » Une femme d’âge mûr s’avança, fière et me regarda droit dans les yeux. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » « Nous avons…sur l’ordre de Gaston..décidé d’attaquer le château de la Bê…du Roi. Puis nous nous sommes rendus à la raison, car…il se serait retransformé en humain. » Je ne laissai rien paraître de ma stupeur, était-ce pour ça que j’avais senti le besoin de revenir ? « Ensuite, nous avons décidé d’aller…avec les conseils du majordome du Roi, protéger nos frontières, car appremment quelque chose s’y trame, mais…ces gardes nous ont arrêtés alors que nous partions. » Je hochai la tête, l’air compréhensive. Je me saisis d’une lance que tenait un garde qui avait alors ployé le genou et la tendis, pointe contre moi à celle qui s’était avancée. « Prenez une décision pour votre peuple. Accordez-moi votre confiance, quelques temps à peine, ou tuez-moi maintenant. Si vous me tuez, la cheffe des gardes risque de se retransformer en humaine, faites attention à vous, elle sait mieux se battre que n’importe qui ici. »

Le temps était comme suspendu. A ce moment précis, je remarquai dans l’horizon, un splendide cygne qui semblait me regarder fixement comme jamais un oiseau ne l’avait fait. J’en fis abstraction et regardai à nouveau celle qui tenait maintenant une lance contre mon poitrail. Elle la recula d’à peine quelques millimètres. Je m’attendais sincèrement à ce qu’elle la plante puis…elle la lâcha. Je souris. « Allez colporter la nouvelle, la Bête est morte et Adam reprend le contrôle du royaume Hi-Hi-Hi. Les gens qui sont contre lui seront mis à mor.. seront enfermés et jugés par le Roi en personne. Allez mettre vos familles en sécurité, une guerre est en marche. » Mauvais réflexe que celui de la mise à mot. Il serait dur à perdre. Je me retournai et me dirigeai vers le château.

Alors que j’arrivai, toustes les domestiques étaient aligné•e•x•s devant les portes, en impeccable rangée et leur chef s’avança, avec son éternel charisme. « Vous n’êtes plus notre Reine, vous nous avez trahi•e•x•s et vous avez fait vivre, à nous et à notre Roi, un enfer. Vous avez été une personne mauvaise et vile. … Mais pour l’instant vous êtes la moins pire des solutions. Les domestiques répondront uniquement à mes ordres, mais j’accepte de collaborer avec vous si vous me jurez maintenant que lorsque sa Majesté revient, vous laisserez votre sort entre ses mains. » J’acquiesçai d’un signe de tête. « Dans ce cas, montons. Il y a beaucoup à faire. »

Je ne le vis pas, mais au loin, un corbeau que je connaissais bien rôdait autour du château.


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 03 Juil 2020, 18:01



Les Portes

Obnubilé, j’avais suivi la silhouette de Belle. « Vous la voyez, à présent ? » demandai-je. J’étais passé entre plusieurs haies sans m’en rendre compte. Une forte magie imprégnait le labyrinthe. Le silence me répondit et je compris que j’étais seul, à présent. Embêté, j’essayai de repartir d’où je venais mais les arbres ne s’écartèrent pas sur mon passage cette fois. Je soupirai, incertain, et me retournai pour continuer ma route. Il me sembla entendre plusieurs voix et des petits rires, dont celui de ma femme, Ravenna. « Ravenna ? C’est toi ? » questionnai-je. Ce n’était pas elle. « Anna ? » appelai-je. « Elsa ? » Je n’avais plus vu mes enfants depuis très longtemps. Nul individu sensé n’avait souhaité les envoyer au château maudit. J’aurais pu les défigurer ou les tuer d’un simple coup de patte. Mes sens étaient tous en alerte. Parfois, je pivotais vivement, prêt à attaquer et convaincu qu’il y avait quelqu’un derrière moi. Personne. Belle apparaissait souvent, parfois remplacée par Blanche-Neige ou encore Cendrillon. J’avais même commencé une conversation avec cette dernière, avant de m’apercevoir qu’elle s’était volatilisée entre deux phrases. Ma patience commençait à s’épuiser. Mes instincts de monstre ressortaient. J’aurais eu mon apparence de bête, j’aurais déjà réduit en charpie ce labyrinthe. Rien n’allait. Tout m’agaçait. Ces couloirs qui n’en finissaient plus, ces rires qui ne résonnaient que pour moi…

Au bout d’un moment, Belle réapparut dans mon champ de vision. Je fronçai les sourcils, bien décidé à rattraper l’illusion. Un mur de pierres s’élevait là, comme s’il s’agissait d’une indication quelconque. J’avais vu d’autres anomalies : des statues, des buissons taillés en diverses formes, des coffres impossibles à ouvrir et, même, la silhouette de la Reine de Cœur en sucre d’orge. « Ça suffit ! » râlai-je, à l’attention de la magie de l’endroit. Je m’élançai, mes mains se positionnant sur les épaules de mon ancienne captive. L’élan la plaqua contre le mur. L’étonnement succéda à la colère. Mes mains quittèrent leur place pour palper son corps, sans aucune manière. « Je… » Soit cette illusion était d’une prouesse à faire pâlir les plus grands mages, soit il s’agissait réellement de Belle. Je réfléchis rapidement. Il valait mieux que je partisse du principe que je me trouvais devant la fille de l’inventeur. Dans le pire des cas, je m’adresserais à du vide. « Hum. » émis-je, avant d’avancer mon visage vers ses cheveux. Je sentis son odeur, avec une certaine délicatesse. En tant que bête, je m’étais toujours bien plus servi de mon odorat pour reconnaître les individus que de ma vue. Je fus rapidement sûr d’être en présence de la jeune femme. Mon sens était bien moins développé mais je reconnaissais cette senteur particulière qui se dégageait d’elle. J’étais déjà entré dans sa chambre lorsqu’elle était profondément endormie, pour l’observer, tout en me demandant ce qu’il m’avait pris au juste de l’enlever. « Belle… » murmurai-je, étrangement heureux de la voir. Plus tôt, au bal, je lui avais conseillé d’aller retrouver Éric. Ce n’était plus ce que je désirais à présent. J’espérais juste que ce fût elle et pas quelqu’un d’autre dans son corps. « Vous avez… Vous et cet homme, vous avez eu un rapport non consenti ? » Le dire me fit réaliser que ça ne me plaisait pas du tout. Peut-être l’avais-je simplement gardée trop longtemps avec moi ? Je devais être attaché à elle, contre ma volonté. Je levai les yeux vers elle. Mon cœur s’emballa. Non c’était bien plus que ça. « Je suis désolé… Ça risque de compliquer les choses si vous voulez hum… » Je laissai dériver mon regard sur le côté quelques secondes. J’avais peur de parler d’Éric. Elle risquait de confirmer ce que je craignais. « Si vous aimez Éric, je veux dire. Il sera peut-être compréhensif. Il n’a pas la réputation d’être un homme terrible. En fait… Il n’a même pas à le savoir. » J’amenai l’une de mes mains dans ses cheveux, replaçant une mèche rebelle derrière son oreille. « Je ne dirai rien, je vous le promets. » Je déglutis, incertain quant à mes sentiments. Ma femme faisait partie de mes préoccupations premières, avec mon retour sur le trône de Hi-Hi-Hi. Seulement, contre toute attente, j’avais envie de me laisser sombrer dans une romance impossible avec Belle. Elle aimait Éric. Je le savais très bien.

« Excusez-moi. » dis-je, en remarquant réellement notre proximité. Elle ne me dérangeait pas, bien au contraire. Néanmoins, elle ne devait pas comprendre et, surtout, ne pas désirer ce contact avec l’homme qui l’avait enlevée. Je souris, désolé. « Je vais essayer de sortir d’ici afin de regagner Hi-Hi-Hi et de récupérer ma couronne. Si vous… » J’inspirai. « Peut-être que… » J’avais envie de lui demander de m’accompagner. J’avais envie de l’embrasser. J’avais envie de plus. « Qu'allez-vous faire, maintenant que vous avez retrouvé votre liberté ? » Je ne m’étais absolument pas reculé entre temps. « Je voulais vous dire… » Je ne désirais rien lui dire, tout de suite. Je souhaitais la… C’était incompréhensible. « Hum. » Tant pis. J’avançai mon visage davantage tout en penchant lentement la tête sur le côté. Mes lèvres frôlèrent les siennes en douceur, avec égard. Je me reculai, très peu. « Je crois que je suis amoureux de vous. » murmurai-je, tout en me surprenant moi-même.

890 mots

Adam est avec Belle ou une illusion de Belle, dans le labyrinthe. Il reviendra à Hi-Hi-Hi au prochain tour. Il embrasse Belle.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Sam 04 Juil 2020, 09:49



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Les Portes II

En groupe



L’entendre parler de son mariage et de sa femme était outrageusement désagréable. Le parjuré grinçait des dents. « Vous devriez peut-être la faire tuer pour trahison. » lâcha-t-il avec mépris, avant d’ajouter, un rictus aux lèvres : « Je plaisante. » Ou pas. Il était souvent difficile, avec le frère du roi, de faire la part des choses. Il maniait l’ironie et le sarcasme avec trop de précision pour qu’on sût s’il était réellement sérieux ou s’il s’amusait à choquer ses interlocuteurs. Cela étant, voir la femme d’Arthur pendue ou décapitée ne l’aurait pas dérangé le moins du monde. Inexplicablement, sa mention lui donnait des envies de violence. Il voulait son sang, et il l’aurait. Comme le trône de GRRAAAA, lorsqu’il aurait retrouvé cette petite sotte d’Aurore et l’aurait embrassée. Il fallait simplement espérer qu’elle n’eût parlé à personne de ce qu’elle avait vu, avec Maléfique. Ses yeux noisette coulèrent vers le souverain et papillonnèrent un instant sur ses lèvres. Il sentait son entre-jambe s’émouvoir des pulsions qui le traversaient. « Non. » Il inspira profondément. « Du moins, pas à ma connaissance. Cependant, il semble que les divinités s’embarrassent peu des choix des mortels. » s’amusa-t-il faussement, en avançant dans le labyrinthe. Il avait envie de les exterminer, elles aussi. Il avait envie de voir périr le monde dans les flammes. Ces idées destructrices lui venaient, parfois, lorsqu’il se sentait au bord du gouffre. « Je dois me marier avec un certain Aladdin. Je ne sais même pas de qui il s’agit. » Un sourire ironique courba sa bouche. S’il avait été roi à la place de Mufasa, c’eût peut-être été son destin. Épouser une inconnue. À dire vrai, il s’en moquait. Aladdin posait deux problèmes : il ne le connaissait pas donc il devait faire partie de la plèbe et n’avait rien d’un monarque, et en plus, c’était un homme – Arthur aussi, mais le bleu de ses yeux lui criait que c’était différent.

Le dédale murmurait. Scar en était à peu près certain. Plus d’une fois, il crut apercevoir d’autres personnes, parmi lesquelles la gamine blonde dont l’annonce, au bal, avait pesé comme une menace sur sa personne. Elle aussi, il aurait fallu l’éliminer. L’ombre de la crinière rousse de Mufasa se dessina quelques fois et lui arracha des frissons de haine. La façon dont il l’avait piégé le révoltait, et l’idée qu’il lui fût lié dans la vie et la mort, tout autant. Il trouverait le mage responsable de cette malédiction et le forcerait à lever le sort, avant de le tuer. L’exilé vociférait intérieurement contre tous ces gens qui l’avaient conduit jusqu’ici – sauf contre lui-même. Il élaborait dix plans, en abandonnait cinq, en repensait quinze. Il devait trouver la clé, aussi. Si jamais il finissait dans une geôle, elle lui serait utile. Sinon, il l’échangerait contre de bons et de loyaux services. Dès que ses yeux se portaient sur la silhouette d’Arthur, plus loin, ses élans se tordaient en envies sexuelles et amoureuses qu’il réprimait du mieux qu’il le pouvait. C’était difficile. Ce le fut d’autant plus lorsque le roi instaura un contact entre eux. Durant quelques secondes – ou plus ? –, il l’avait perdu de vue et avait pressé le pas pour le rattraper, et désormais, sa main sur sa joue le faisait désirer de ne jamais plus le… quitter, oui. Même le passage de ses doigts sur cette cicatrice qu’il tenait de son exil ne lui arracha pas de mouvement de recul.

Puis, il oublia tout. Ses mauvaises résolutions, ses quêtes de vengeance, ses envies pyromanes, ses pulsions meurtrières ; Mufasa, Aurore, Maléfique, Juliette, la gamine du bal, et tous ces personnages irritants. Ses mains s’ancrèrent aux hanches du roi et tout son être enfla d’un désir incontournable. Il lui rendit son baiser avec la même ardeur. C’était très différent de tout ce qu’il avait pu ressentir jusqu’ici dans sa vie. Il n’était pas question de mécanique ou d’obligation ; c’était un tourbillon de sentiments qui vrillaient dans son palpitant et se répercutaient en écho dans tout son être. Scar ne se demanda pas si la situation était étrange. La nourriture, couplée aux effets du labyrinthe, battait en brèche toute sa rationalité. Il poussa Arthur contre une haie. Son visage glissa dans son cou et ses lèvres en épousèrent chaque creux, chaque relief, chaque parcelle de peau offerte. Il l’embrassait avec une passion dévastatrice, qui n’autorisait aucune accalmie. Ses mains couraient sous sa chemise, sur ce corps qu’il avait tant désiré, là-bas, sur la rive. « Je ne te quitterai plus jamais. » murmura-t-il contre son oreille, sur un ton entre l’amour absolu et la menace de mort. Attrapant les rebords de son haut, il le fit passer par-dessus la tête du blond, avant de retirer le sien. Il l’enlaça pour découvrir la douceur de sa peau contre la sienne. Sa bouche coula sur ses épaules, puis sur le haut de son torse. L’une de ses mains était fixée contre son intimité, que ses doigts pressaient doucement à travers le tissu de son pantalon. Il avait envie de le déshabiller entièrement et d’amener son enveloppe charnelle jusqu’à des cieux que lui-même n’avait jamais atteint. Il voulait le voir à genoux devant lui, d’une façon peu conventionnelle. Le parjuré s’initiait à des plaisirs dont il ignorait tout – et son ignorance encourageait son empressement. Il commença à dénouer la ceinture du souverain. Ses pensées n’étaient plus très claires : le désir les animait et les brouillait. Brusquement, le brun se redressa. Il plongea dans les iris céruléens. C’était l’océan. On ne pouvait faire autrement que d’y plonger. « Épouse-moi. Remplace Aladdin au mariage. Oublie ta femme. Si elle est partie, c’est qu’elle ne t’aime plus. Tu cours après des chimères, alors que moi… » Il le scrutait. « Moi je suis réel, et je resterai toujours à tes côtés. » Il ne le quittait pas des yeux. « Nous retrouverons l’artefact que tu cherches et régnerons ensemble sur Caermaloyw et GRRAAAA. Rien ne sera plus pareil. Je te le promets. » Il ne le quitterait plus jamais. « Épouse-moi. » demanda-t-il encore, avec plus d’impériosité dans la voix. On aurait presque dit un ordre.



Message IX – 1028 mots

Résumé : Priam me hait, c'est tout ce que j'ai à dire /sbam (et toi aussi il te hait, Kaahl, et toi aussi, Kyky, pour lui avoir fait manger n'importe quoi). Dans le labyrinthe, Scar voit Mufasa (illusions) et Raiponce (illusions ou réalité, comme tu veux Orion) plusieurs fois. Il se découvre des aptitudes de chaud lapin (ça doit être Priam qui ressort) et demande/ordonne à Arthur de l'épouser. Du coup, ils sont toujours dans le labyrinthe. Au prochain tour, il sera au mariage =)

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





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