— « Et vous voudriez les emmener avec vous ? » — « C’est ça ! De toute façon, ça ne durera pas longtemps ! Ce sera un genre de pause, et puis ça sera forcément instructif. En fait, ça sera comme la fois avec les abeilles – c’était très bien d’ailleurs, on devrait vraiment faire ça plus souvent ! En plus, je serai là et puis… »
La directrice agita la main en la coupant.
— « Oui, oui, très bien. Essayez de ne pas perdre de vue que vous vous y rendez pour une raison bien précise. J’ai besoin de savoir si ce lichen peut poser problème. » — « Ah, ça, ça va dépendre de plein de facteurs ! En fonction de la roche et de l’avancée du… » — « Et vous écrirez tout ça dans un rapport, j’en suis certaine. Vous voulez une pâtisserie avant de partir ? » — « Volontiers ! »
Si Avril avait appris quelque chose, avec l’expérience, c’est que la rousse parlait un peu moins quand elle avait la bouche pleine. Elle lui mit une gourmandise entre les mains, et lui offrit un sourire affable, bien que rouillé. La Lyrienne était aux anges, et elle s’inclina rapidement avant de partir, son trophée déjà à moitié entamé. La porte du bureau se referma derrière elle, et d’un pas décidé, elle s’en alla en direction de la cour.
Quelques heures plus tôt, un étudiant messager était venu l’informer que la directrice avait besoin d’elle. Celle-ci lui avait confié ses inquiétudes à propos de traces de moisissure, d’un genre de lierre particulièrement résistant qui semblait avoir envahi les caves inférieures de l’école. Personne n’y entreposait plus quoi que ce soit depuis longtemps, mais elles étaient situées directement sous plusieurs salles de classes, et si l’intégrité des murs venait à être compromise, c’était la sécurité des étudiants qui entrait en jeu. Jil, la spécialiste en botanique de l’établissement, était la plus indiquée pour répondre aux inquiétudes de la Déchue en charge de l’école. C’est en s’y rendant qu’elle avait aperçu la troupe d’élèves qui participait à l’entretien du parc principal ; et c’était en apprenant sa mission que l’idée lui était venue : elle n’avait qu’à les emprunter pendant une petite heure, leur faire visiter les salles les plus obscures et profondes de l’école, en profiter pour leur montrer à quel point les plantes pouvaient être fascinantes. Il ne faisait aucun doute qu’elle parviendrait à les convaincre ensuite de s’inscrire au cours de botanique. Parmi ces étudiants, il y avait autant de volontaires que de punis, qu’ils soient de l’Obsidienne, de la Craie ou d’ailleurs, ils étaient tous là pour ramasser les feuilles d’un automne précoce, et nettoyer les dalles des différentes fontaines, entre autres. Elle ne doutait pas qu’une petite pause leur ferai le plus grand bien.
Lorsqu’elle déboucha à l’extérieur, elle chercha des yeux le petit groupe, et s’y téléporta gaiement. Ils étaient de tout âge, mais la plupart avait dépassé leur troisième année. Alors qu’ils étaient éparpillés dans le parc, elle héla l’un des plus vieux :
— « Hé ! Salut ! Tu veux bien aller chercher tout le monde, s’il te plait ? On va aller faire une activité ! »
Elle était ravie, et cela se lisait sur son visage. Chaque fois qu’un élève arrivait, l’air interrogateur, elle le saluait d’un geste de la main. Elle n’avait pas l’air mature et calme de la plupart des professeurs. Ce jour-là, elle portait un pantalon bouffant passé dans de hautes bottes à boucles, et un tablier en cuir passé sur une tunique sans manches en lin. Des poches sur son ventre et ses hanches dépassaient divers ciseaux et fioles aux contenus incertains ; ses cheveux indomptables rapidement serrés en un chignon approximatif ne contribuaient pas à la rendre crédible, pourtant personne n’aurait pu paraitre plus sûr de lui que la Lyrienne. Quand tout le monde fut enfin là, elle s’exclama :
— « Bon ! Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, moi c’est Jil, je m’occupe de la classe de Botanique. J’ai une excellente nouvelle : on m’a autorisé à vous emmener avec moi en activité ! Nous allons procéder à une petite expédition dans les salles basses de Basphel ! C’est pas génial ? Mais d’abord, et parce qu’à partir de maintenant on est un groupe d’aventuriers, j’aimerai que vous vous présentiez auprès des autres en quelques mots ! Allez je commence ! Moi c’est Jil, j’adore la cuisine, mon chien et mon potager ! Quand je ne suis pas professeur ici, je suis la chef de l’équipe C des Puff-puff Gueurles à Avalon ! Allez, à vous ! »
Ceux qui s’étaient porté volontaires étaient les premiers à parler, sans surprise, et elle encouragea les plus réticents à se prendre à l’exercice. Quand tout le monde eut finit, elle expliqua le reste du plan.
— « Nous partons pour les sous-sols. Etant donné qu’il risque de faire un peu frais, prenez bien vos manteaux avec vous. Vous pouvez laisser les outils. Je doute qu’on ait besoin d’un râteau là-bas. Le but de notre mission : examiner un mystérieux lichen potentiellement destructeur de mur, en espérant que le plafond ne nous tombera pas sur la tête ! C’est pas excitant ? Allez, en route, mauvaise troupe ! »
881 mots
Explications
Salut !
Alors, on commence nos aventures à Bapshel ! Cette fois, c'est Jil qui emmène un groupe d'élève en "expédition" dans les salles basses de l'école. Apparemment un genre de lierre bizarre s'y est développé, alors on lui a demandé d'y jeter un œil. Elle a décidé que c'était une super occasion pour organiser une activité scolaire, donc elle a choppé le premier groupe d'étudiants qu'elle a vu, et elle les traîne avec elle 8)
Le groupe d'étudiant en question, c'est des gens qui s'occupent du parc. Si vous êtes là c'est soit : 1) Que vous êtes un volontaire 2) Que vous faites des travaux d'intérêt général 3) Que vous avez vos propres raisons de vous trouver là et de venir avec Jil, je vous laisse improviser mais sans que ça soit absurde, essayez au maximum de coller à ce que j'ai dit
Pour ce tour, tout ce que vous avez à faire, c'est décrire comment vous êtes arrivé là, et vous présenter aux autres membres du groupe (eh oui). Prochain tour, on ira dans les caves !
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions :D
Ce rp se fera en tours de dix jours (pour celui-ci vous avez donc jusqu'au 22/04), et se terminera quand je l'aurais décidé BWAHAHAHA.
Règles générales
- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots ! - Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire =D
- Vous avez jusqu'au 22 avril 23h59, heure française, pour poster votre message. N'attendez pas le dernier moment pour poster, ou ça sera le bordel <3
Gains
Les gains de base sont ceux des quêtes pour votre nombre de messages. Et pour ceux qui iront jusqu'au bout, un autre gain surprise ! HA !
♫ :
Dernière édition par Jil le Mer 22 Avr 2020, 21:17, édité 3 fois
Invité Invité
Dim 12 Avr 2020, 22:15
Balayant nonchalamment les feuilles mortes devant elle à l'aide de son râteau, la jeune fille poussa soudainement un long et profond bâillement d'ennui. Quelle plaie pensa à nouveau l'adolescente. Pourquoi devait-elle donc s'occuper de l'entretien du parc ? Elle n'avait absolument rien d'une jardinière pourtant. Ce fut malheureusement sa punition pour avoir une nouvelle fois enfreint les règles de l'école. À force de sécher les cours et de rixe entre élevés, la jeune fille était désormais une grande habituée de celle-ci, mais les professeurs redoublaient d'imagination pour la punir. Au lieu de l'heure de colle habituelle, enfermée dans une salle de classe, ils l'avaient assigné à l'entretien des espaces verts de l'académie afin que Kathe puisse se rendre utile. Ainsi, elle s'était retrouvée à devoir ramasser les résidus laissés par l'automne dans le parc de Basphel. Kathe se fut attendue à bien pire comme punition, se retrouver à l'extérieur en train de prendre l'air était, pour elle, bien plus supportable que de devoir compter les heures qui défilaient assise sur une chaise. Mais malheureusement, ratisser des feuilles n'avaient absolument rien d'amuser, s'en était même extrêmement ennuyant. À tel point que Kathe mettait le moins de volonté possible dans son travail, éparpillant les feuilles ici et là plutôt que de les rassembler en plusieurs tas. Soupirant bruyamment, la jeune fille leva la tête vers le ciel bleu azur, tout en massant sa nuque endolorie à force de rester continuellement le regard rivé vers le sol. Inspirant et expirant à plusieurs reprises, Kathe profita de cet instant fugace afin d'oublier la punition, l'école, la famille ainsi que tous les autres soucis pouvant la tracasser dans sa dure vie d'adolescente. De nouveau un soupir et elle retourna à ses travaux d'intérêt général en faisant semblant de balayer devant elle.
Le temps continua de défiler à la vitesse d'une tortue tétraplégique du point de vue de la Lyrienne. L'ennui était à son paroxysme, à tel point qu'elle se mit à jouer avec les feuilles mortes, s'amusant à dessiner à l'aide de ces dernières. Toute fière de son œuvre, digne d'un enfant en bas âge, un sourire satisfait étira alors les lèvres de Kathe avant d'aller exposer son art sur un autre coin de pelouse. Mais à peine eut-elle commencé qu'un élève de dernière année vint l'interpeller. Celui-ci lui indiqua une enseignante du doigt, en lui expliquant que cette dernière avait demandée à réunir tous les étudiants présents dans le parc. Assez intriguée, Kathe s'exécuta sans broncher et rejoignit le petit groupe d'élèves qui venaient déjà de s'être formé. Voyant alors l'enseignante les ayant tous réuni, la Lyrienne reconnut immédiatement celle-ci. La professeure de Botanique. Bien que cette matière n'était guère la préféré de l'adolescente, la jeune femme, Jil de son prénom, restait assez sympathique quoiqu'un peu folle. Qu'elle genre de surprise allait-elle leur réserver ? La réponse ne tarda pas à venir une fois tous les participants réunis. De l'exploration dans les sous-sols de l'école ! L'idée paraissait des plus excitantes pour la jeune Lyrienne. Quoi de mieux qu'un peu d'aventure à travers les recoins sombres de l'académie. Mais une autre question resta en suspend. Pourquoi ? Avant d'avoir plus de détails, l'enseignante voulut se présenter et incita les étudiants à faire de même. Plutôt réticente à l'idée, une grimace s'afficha sur le visage de Katheleen, mais celle-ci franchit finalement le pas, quelque peu hésitante sur le moment.
"Heu… Bah... Moi c'est Kathe. Je… J'adore les armes et une fois que j'aurais quittée Basphel j'irais voyager partout à travers le monde… Voilà !"
Simple et concis, l'adolescente attendit alors la suite des évènements avec grande impatiente.
Finalement, une fois que tous les participants eurent finis de se présenter, la réponse tant attendue arriva enfin. Jil voulait aller explorer les dédales de l'école afin d'examiner un mystérieux végétal qui risquerait de faire s'effondrer les murs de l'académie. L'excitation retomba assez vite à cette nouvelle, cela n'avait rien d'incroyable eux yeux de Kathe, au contraire si l'école pouvait s'effondrer elle n'aurait pas à aller en cours. Mais pour l'heure elle s'ennuyait si profondément qu'elle était prête à accepter n'importe quoi pour s'occuper. Prenant alors sa veste, laissée sur un banc non loin de là, la jeune Lyrienne l'enfila avant d'ajuster un peu mieux son uniforme de l'académie et d'attacher ses cheveux roux en une longue queue de cheval. Revenant ensuite auprès de l'enseignante, l'adolescente déclara alors sur un ton des plus déterminés.
"J'uis prête ! On y va quand vous voulez !"
resumé:
Kathe était dans le parc pour des travaux d'intérêt général. Elle se présente avant d'aller enfiler une petite veste par-dessus son uniforme d'école en attendant de se mettre en route.
825 mots
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2460 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Lun 13 Avr 2020, 15:08
Expédition dans les caves
Assise sur un bans, une encyclopédie sur les mammifères ouverte sur les genoux, Melissandre croquait dans une pomme avant de tourner la page, scrutant les illustrations imageant les créatures qui y étaient décrite. Ça en faisait un sacré paquet et elle espérait que la créature qu'elle cherchait ne se trouva pas à la fin de l'ouvrage.
« Tu crois quand même pas que ça aurait été plus simple de demander à un professeur ? » - Surement. Mais avec ce qu'est capable de faire cet objet, tu ne crois pas qu'il vaut mieux garder le secret ? Après tout... C'est juste par curiosité que je cherche à savoir quel animal c'est. Je suis sure je pourrai très bien me passer de cette information. « Ouai... Si tu le dis... » - N'empêche... Je suis sure de l'avoir déjà vu cet animal. Impossible de me souvenir de ce que c'est. « Hum, c'est frustrant hein de pas réussir à mettre le doigt sur ce que c'est ? »
Totalement. Elle ne pouvait nier que c'était également une des raisons de son acharnement à tourner inlassablement les pages de l'encyclopédie. Elle avait encore une heure au moins devant elle pour trouver la bête. Elle comptait bien réussir avant. Quoi que peut-être ça risquait d'être difficile. L'albinos se détournai du livre alors qu'un étudiant vint l'aborder et fronçai des sourcils lorsque ce dernier lui fit la remarque qu'au lieu de "traîner" elle pouvait se joindre à l'expédition du professeur Jil.
« Il est pas chier lui ! » - Parce que pour toi je suis en train de traîner là ?, lui répondait la Kaa en lui brandissant la lourde encyclopédie sous le nez, qu'elle se dépêcha de reposer. Ce bouquin était décidément trop lourd.
L'étudiant ne répondit rien, se contentant de continuer sa course recrutement en roulant des yeux. Pourtant, il avait attisé ton attention. La professeur de botanique était connue pour son excentricité. Une expédition avec elle avait de quoi être amusant. Hors, Melissandre aimait ce qui était amusant.
« On peut toujours aller jeter un oeil. Ca coûte rien. » - Je suis d'accord. Mais le livre ? « Laisse-le là. » - C'est pas correct. S'il se mettait à pleuvoir ?..., répondait la jeune fille d'un air inquiet. - Le temps qu'ils rameutent tous le monde, et convaincs les récalcitrant punis peut-être... - Ah mais oui ! J'aurai peut-être le temps de le mettre à l'abris à l'intérieur !, conclus l'Etain en se levant d'un bond pour mettre rapidement son plan à l'oeuvre.
Le temps de faire l'aller-retour, la Lyrienne avait juste commencé les explications. A bout de souffle, Melissandre entendait d'une vague oreille ce que racontait la professeur jusqu'à capter le regard en biais de celui qui l'avait interpellé plus tôt. Elle lui répondit par un simple haussement d'épaule en roulant des yeux à son tour.
« Bon. C'est quand tu veux pour les présentations. » - Oui... Et bien nous... - Souviens-toi de ce que je t'ai dis, Meli.
La voix de Sirrah se mêlait à celles de Bertrand et Sélène dans l'esprit de l'adolescente. Pourtant elle avait un impact certain sur le comportement de la jeune fille.
- Hum... Je m'appelle Melissandre. Je suis dans le département de l'Etain. J'aime... Et bien, les jeux. tout les jeux, sans distinctions. Et les voyages aussi. On rencontre du monde. Je voyage beaucoup. Enfin je voyageais, avant de venir ici. « Tu recommences. »
L'albinos marquait un temps, dévisageant l'assemblée.
- Pardon..., conclut-elle finalement en baissant les yeux.
Nel ronchonnait dans son coin. Elle trouvait sa punition injuste. C'est pas comme si elle avait fait exprès ! Pourquoi était-elle si incomprise ? De colère, elle donna un coup de pied dans un tas de feuilles, ce qui éveilla celle de son camarade qui avait mit un temps monstre pour arriver à ce résultat.
- Je m'en fout ! C'est pas moi qui m'occupe de ramasser ce que t'as foutu en l'air !, rageait ce dernier contre la Luxurieuse. - Oui, oui..., rétorquait la Corvus après avoir exhalé une inspiration agacée.
Elle commença à se mettre à la tâche, sans réelle conviction ni motivation, jusqu'à ce que l'agitation alentour la tire de son travail. Elle tourna alors son regard vers l'attroupement qui se faisait plus important plus loin et oublia soudainement qu'elle était ici pour nettoyer le parc. Son regard perdu sur la silhouette de la professeur de botanique, elle laissa échapper un nouveau soupir, alors qu'elle prenait appui sur le râteau, son corps s'y collant toujours plus. La Déchue se pinça la lèvre, ses yeux se posant sur différentes partie spécifique de l'anatomie de la rouquine.
- Hé ! Si tu veux tu peux venir tu sais ?, fit une voix non loin à son attention.
L'étudiante papillonna des yeux en s'écartant de l'outil, avant de se tourner vers lui, lui jetant un regard noir. Comment avait-il osé l'interrompre dans ses pensées ?! En voyant les yeux assassins de la Déchue, la pauvre fille s'enfuit en direction de Jil. Nel la suivit du regard tout en se questionnant. Les rejoindre. Etait-ce une bonne idée ? « Oh oui... ». Jetant l'outil au sol sans la moindre considération pour ce dernier, elle rejoint le groupe toute guillerette. Elle attendit que quelques un se présentent pour voir la forme que cette introduction devrait prendre avant de se lancer.
- Bien ! Moi c'es Nel. Ce que j'aime... Ça n'a pas beaucoup d'importance. Oh ! Je viens d'Avalon et j'ai encore quelques difficultés à maîtriser mon péché. Voilà, désolé d'avance si j'ai un comportement déplacé., ajouta-t-elle avec un grand sourire avant de se pincer la lèvre, presque amusée de voir le comportement de certains face à un dérapage. Ce qui risquait possiblement d'arriver. Peut-être aurait-elle dû préciser quel était ce péché pour les ignorants ? Tant pis.
- Partie 1 | Melissandre : Elle est assise dans le coin est fait des recherches sur une bague magique. Elle est intrigué par ce qu'il se passe et décide de se rallier à la troupe et bafouille un peu pendant sa présentation. Important : Seulement les dialogues en rouge sont entendus par vos perso.
- Partie 2 | Nel : Punie, elle nettoie le parc. Euh... Il lui faut pas longtemps pour accepter de se joindre au groupe. Elle se présente vite fait, mais oublie le principal : c'est une Luxurieuse (mais elle est principalement attirée par les porteur de bagues raciales et comme elle veut (peut plutôt) pas sauter sur Jil... Elle risque surtout de s'en prendre à ma Meli si jamais y a personne d'autres ici qui en a xD)
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 1704 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Lun 13 Avr 2020, 17:38
Expédition dans les caves
Blu
Faust
Ce n’était pas par véritable passion que Blu s’occupait du parc aujourd’hui. Ce n’était pas non plus par contrainte, puisqu’elle n’avait pas été punie ni forcée à faire des travaux d’intérêt général. Non, Blu ne faisait ça que parce qu’elle était l’une de ces personnes atteintes d’une maladie chronique et – elle supposait – incurable qui la handicapait au quotidien : la bougeotte. La crise s’était manifestée en plein milieu de la rédaction d’un commentaire de géopolitique, et elle avait été si violente que la Magicienne avait été contrainte de courir vers la sortie pour prendre un peu l’air et se rafraichir. Le corps bouillonnant, elle avait été incapable de rentrer de nouveau dans la résidence malgré le quart d’heure de promenade qu’elle s’était permis. Cela l’avait même fait angoisser. Selon la matière, les symptômes se manifestaient de façon différente et à un degré d’intensité variable. La géopolitique était de celles qui rendaient ses crises les plus difficiles à gérer. Généralement, elles étaient si intenses que l’adolescente était incapable de reprendre le travail de la journée. Cela lui faisait perdre un temps monstrueux notamment sur des devoirs comme celui-ci, qui était destiné à être évalué. Cerise sur le gâteau, la maladie en question n’était officialisée par aucun professionnel de santé, et Blu était donc contrainte de faire avec, tout en ayant exactement la même scolarité que ses camarades « normaux ». En effet, si Blu n’était pas une élève à problèmes comme les autre cassos qui nettoyaient le parc avec elle, elle n’était pas pour autant une élève modèle. Elle passait souvent très justement au-dessus de la moyenne. Elle n’en était pas satisfaite, mais elle était incapable de rester travailler une heure d’affilée comme pouvaient le faire d’autres de ses camarades. Elle détestait le travail personnel.
C’était donc par hasard qu’elle avait vu ce groupe d’étudiants entretenir le parc, et qu’elle s’y était malencontreusement intégrée. Elle était parvenue à dégotter l’un des travaux les moins chiants parmi tous ceux proposés : le taillage de haie. Le travail n’était pas forcément de tout repos, sachant que sa cisaille mal aiguisée l’obligeait à s’y reprendre à deux fois avant de parvenir à couper les feuillages proprement, mais il avait le mérite de procurer un sentiment de satisfaction profond une fois que les buis avaient repris leurs courbes parfaites.
Après une grosse demi-heure de travail, l’esprit de Blu était parti vagabonder dans la rêverie, tandis qu’elle continuait de tailler machinalement les haies. Un élève vînt l’en extirper lorsqu’il appela tout le groupe à venir avec lui. Apparemment, le professeur Jil voulait les voir. Blu déposa sa cisaille dans un coin et suivit le garçon.
*
De son côté, Faust ravalait sa frustration en arrachant les mauvaises herbes d’un parterre de fleurs. Jaredine est un connard, Jaredine est un connard. La formule se répétait en boucle dans sa tête et il mourrait d’envie de se retourner vers Jared pour lui cracher tout son venin à la figure. C’était d’autant plus tentant qu’il était persuadé de provoquer l’hilarité générale s’il se mettait à crier « Jaredine jardine » devant tout le monde. Ce qui le retenait, c’était un double retour de bâton. Le premier s’appelait Jared, qui n’hésiterait pas à rétorquer avec ses propres slogans tels que Faustine Slytherine ou Faustouze la tantouze. Le second, c’était la punition qu’il risquait de se prendre à l’intérieur même de cette punition – puniception – qui découlerait de la bagarre que Jared et lui provoqueraient en se lançant tous ces mots doux au visage. C’était d’ailleurs pour cette raison précise qu’ils étaient tous les deux punis actuellement : pour s’être battus et insultés devant toute la classe. Faust n’était pas trop sanguin, mais la dernière fois avait été la fois de trop : il ne supportait plus les moqueries de cet abruti, dont la passion semblait être de le harceler lui et personne d’autre. Parfois, il se demandait même s’il n’était pas venu à Basphel juste pour ça.
« Si quelqu’un te harcèle, tu lui pètes la gueule une fois et après tu peux être sûr qu’il te foutra la paix. Et puis quelqu’un qui te harcèle, c’est quelqu’un de plus con que toi. Vois le côté positif, bordel de merde. » Sa mère ne lui avait jamais donné ce conseil, car elle était incapable d’imaginer que son Démon de fils puisse être une victime, mais il était persuadé que c’est ce qu’elle lui aurait dit si elle avait su – après s’être longuement moquée de sa faiblesse au préalable. Faust réfléchit. Elle avait raison, sa maman. Ce con de Jared avait aussi été puni, c’était bien fait pour lui.
-Faustine, on y va.
Faust se redressa. Effectivement, tout le monde partait en laissant ses outils en plan, et Jared l’avait gentiment prévenu. C’était louche. Mais il décida quand même d’y aller, pour ne pas rester seul comme un con à arracher des orties.
Il rejoint le petit groupe qui s’était formé tout autour de la professeure de Botanique et prit soin de se placer le plus loin possible de son rival, à côté d’une adolescente dont l’aura le mettait un peu mal à l’aise. Cette dernière soupira puis dévisagea les élèves qui la regardaient à présent. Elle n’aimait pas se présenter comme ça. Elle trouvait ça débile.
-Moi c’est Blu, quatrième année dans l’Etain, et j’aime bien… explorer des trucs.
Les regards se tournèrent vers le suivant : Faust. Il tressaillit, un peu nerveux. Il trouvait ça tout aussi débile.
-Euh… Moi c’est Faust, je suis en première année dans le département du Charbon, et euh… Je fais partie du club tricot.
Et bêtement, il maintint son regard au niveau des pieds de Jil. Il voulait à tout prix éviter de croiser celui de Jared. Il devait certainement ricaner.
957 mots
Résumé:
Blu a échappé à ses devoirs en taillant des haies, et Faust lui est puni avec Jared (PNJ) qui le harcèle tout le temps. Tous les deux (enfin trois du coup) se retrouvent dans le groupe de Jil, prêt à partir en mission (et très blasés mais ce n'est qu'un détail) !
Sól ~ Réprouvé ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 2030 ◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Jeu 16 Avr 2020, 19:30
« Et toi Claer, pourquoi t’es là ? » voulut savoir un garçon qui essayait de rendre ce moment un peu plus agréable en discutant avec ses camarades de malchance. La concernée releva la tête vers lui. Elle avait de grands yeux naturellement écarquillés qui lui donnaient un air constamment surpris. Elle l’observa un instant en silence, abaissant lentement les paupières. « J’ai mis du crottin de partout pour essayer d’attirer un gnome. Le concierge n’a pas trop apprécié, je crois. » expliqua-t-elle. Sa dernière phrase était incertaine. Elle ne comprenait pas trop pourquoi on s’était autant emporté contre elle – bien sûr qu’elle avait l’intention de tout nettoyer, une fois qu’elle aurait réussi à attraper son spécimen – mais avait accepté sa punition. Elle était très déçue que son plan n’ait pas fonctionné – elle avait pourtant suivi à la lettre les explications données dans l’article de sa gazette favorite : « Les explorateurs de Demain » dont elle lisait assidument toutes les rubriques – mais même si sa traque ne l’avait mené à aucun troll ni aucun gnome, elle pensait avoir découvert des traces de lutin ! A moins que ce ne soit des empreintes de Fae ? Il faudrait qu’elle retourne sur les lieux pour mieux vérifier mais elle n’avait pas encor eut le temps. Sereine et ignorant les coups d’œil incrédules de ses camarades, la blonde retourna à sa tâche et arracha distraitement les mauvaises herbes. Elle réfléchissait à un moyen de vérifier sa théorie. Elle avait lu quelques articles sur les lutins et leurs différences avec les Fae, mais elle ne savait pas comment les vérifier sans avoir besoin d’en attraper un. Et le problème, c’est qu’elle n’était pas une spécialiste pour traquer ces petites créatures-ci.
« Eh, y’a la prof qui veut qu’on la rejoigne là-bas. » informa un élève. A nouveau, la magicienne releva la tête de son travail et se pencha pour observer dans la direction qu’avait indiqué l’élève. Un petit bout de femme énergique se tenait là-bas, les attendant. Jil. Claer n'avait pas prit les cours de Botanique et n'avait donc jamais été dans la classe de l'exubérante professeur, mais elle avait déjà entendu parler d'elle. Tout le monde en avait entendu parler, à Basphel. L'adolescente se remit sur ses pieds et s'étira bruyamment : rester assise pour retirer les herbes, c'était drôlement plus fatiguant qu'elle l'avait pensé. Ses yeux bleus se posèrent avec envie sur un autre élève, plus âgé qu'elle, qui passait paresseusement un espèce de râteau pour ramasser des feuilles. S'imaginant quelle drôle de créature pourrait se cacher sous ce tas de feuilles, la blonde se joignit au petit cercle qui s'était formé autour de la professeure. Elle écouta patiemment celles et ceux qui se présentèrent avant elle. Lorsque son tour arriva enfin, la jeune fille fit un pas en avant. « Moi c'est Claer ! Je suis en troisième année dans le département de l'étain et je suis dans le club des chasseurs de trolls. J'adore le dessin et la musique, même si je sais pas en faire. Oh et j'adore les Wëltpuff ! » Une fois sa présentation terminée, elle recula à nouveau dans le cercle et tourna la tête pour observer la personne suivante.
Marie-Jane poussa délicatement la tige de sa main libre puis arrosa la terre au pied de la petite fleur. Elle répéta l'opération plusieurs fois, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle jardinait. Elle aimait bien ça, finalement. Lorsque Nymphadora l'avait supplié de l'accompagner pour qu'elle ne se retrouve pas seule, elle n'avait pas su refuser. Pourtant, elle avait craint de ne faire que des bêtises et d'embêter les pauvres qui s'étaient retrouvés à devoir faire des heures de travaux d'intérêt. Fort heureusement, la tâche qu'on lui avait confiée était simple et elle y prenait goût. Sans doute s'amusait-elle tant parce que l'élève de l'obsidienne avait réussi à regrouper plusieurs de ses frères et sœurs. Ils ne l'étaient pas vraiment. En réalité, elle ne comprenait toujours pas la relation qui les unissait, tous. Elle avait donc décidé de les considérer comme sa famille, puisque c'est ce qui s'en rapprochait le plus, pour elle. Toujours était-il que Nymphadora avait fait du chantage à plusieurs d'entre eux pour qu'ils se joignent à elle durant le temps où elle serait coincée là, à planter des graines. En les voyant là, elle s'était immédiatement sentie plus à l'aise.
La petite fille aux cheveux roses chantonnait un petit air propre à l'école, qu'elle avait en tête depuis le matin. Elle fredonnait, mais pas suffisamment fort pour que ses voisins l'entendent. Toute occupée à son activité, elle n'avait pas remarqué l’attroupement qui commençait à se former un peu plus loin. « MARIE-JANE ! » hurla Hip, affichant un grand sourire ravi. Avant que l'élève ne puisse réagir, elle se retrouva soulevée dans les airs par le blond. Il avait déjà une carrure d'adolescent, presque de jeune adulte. Il n'éprouvait aucune difficulté à la porter : elle était aussi légère qu'une plume. Surprise, la Lyrienne laissa échapper un petit cri inquiet qui fit rire son camarade. Ce dernier commençait désormais à tourner sur lui-même, arrosant les malheureux qui étaient à proximité d'eux. Lorsqu'il eut terminé son manège et qu'il la déposa enfin, Marie-Jane était encore plus palote qu'à l'accoutumée. « Je... Je crois que je vais peut-être vomir. » croassa-t-elle en se tenant le ventre. « Mais non, t'en fais pas ! » assura Connor en lui assénant une claque dans le dos. « Y'a Jil qui veut tous nous voir ! » informa-t-il avec excitation. Il aimait bien Jil. Il la trouvait très jolie et puis, elle était drôle. L'année prochaine, il prendrait sans doute son option, pour le simple plaisir de la voir régulièrement. L'adolescent se tourna vers une autre jeune fille, lui adressant un sourire éclatant. « Allez, viens aussi Liv ! » Il attrapa la main des deux filles puis les dirigea jusqu'au cercle.
Marie-Jane fronça les sourcils en entendant qu'elle devrait se présenter devant tant de gens. Elle n'était pas rassurée à l'idée de devoir prendre la parole devant tant de visages braqués vers elle. Elle n'écouta donc que d'une oreille distraite les salutations de ses camarades, trop préoccupée par ce qu'elle devrait dire lorsque son tour arriverait... La boule au ventre, elle voyait les élèves s’enchaîner, l'approchant du moment fatidique où elle devrait parler à voix haute. Même la présence de sa famille ne suffisait plus pour l’apaiser totalement. Elle songea à se glisser discrètement derrière Hip, juste avant que son tour n'arrive : il était corpulent et elle toute fluette, on ne la remarquerait sans doute pas. Pourtant, avant qu'elle ne puisse se décider de mettre son plan à exécution, Liv prenait la parole, puis c'était à son tour. « Je... Hum... Je suis Marie-Jane, de la Craie. Je suis au club de tricot. » Elle avait prononcé ça dans un filet de voix à peine plus puissant qu'un murmure. Fort heureusement, la personne suivante se présentait, lui évitant le calvaire de devoir se répéter. Elle avait la boule au ventre et les joues cramoisies. Essayant de se remettre de ses émotions -son cœur tambourinait fort dans sa poitrine- elle baissa le visage sur le sol, se concentrant pour reprendre une respiration normale. Lorsqu'elle entendit les explications de Jil, elle déchanta encore plus. Espérer que le plafond ne leur tombe pas sur la tête ? Elle aurait sans doute usé du mot "dangereux" plutôt qu'excitant. Paniquée, elle adressa un regard à ses camarades, comme si elle espérait qu'ils la rassurent en lui disant qu'elle n'était pas obligée de les suivre. Au lieu de ça, Hip se tourna vers elle et Liv. « Je vais chercher nos manteaux, bougez pas ! »
Post I:
1395 mots Claer est là en punition. Elle se présente quand vient son tour. Marie-Jane est là bénévolement après que Nymphadora (une PNJ lyrienne de l'ombre) l'ait supplié de l'accompagner. Si d'autres lyriens veulent utiliser cette raison pour justifier leur présence, ils peuvent. Elle est avec Liv. Elle est super timide mais fait un effort pour se présenter
Lexa Blaise ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 538 ◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019◈ Âme(s) Soeur(s) : o/ ◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Jeu 16 Avr 2020, 21:35
Expédition dans les caves
Je me trouvais dans le parc de Basphel, adossée à un arbre. J'avais un livre à la main et une plume. Une petite bouteille d'encre se trouvait juste à côté de mon petit sac. J'aimais beaucoup me poser tranquillement dehors pour rédiger les rédactions que je vais devoir rentre un peu plus tard, faire mes devoirs en général ou bien étudier. Mais là, je ne faisais que dessiner le paysage qui s'offrait à moi. Je dois avoir que je ne dessine pas très bien, que j'ai encore la main lourde et pas assez agile. Mais cela viendra avec le temps après tout. Je posais quelques minutes mon regard sur la petite créature qui se reposait sur mon sac en tissu. On dirait juste une petite boule de poils bleue au premier abord, mais lorsqu'elle s'étira, on peut voir qu'il s'agit d'un petit lapin bleu. Une couleur assez exceptionnelle et intrigante mais je m'y suis totalement habituée. A vrai dire, j'ai tout de suite adopté sa couleur lorsque je l'ai vu. Il est tellement craquant ! Il frotta sa petite frimousse avec ses deux petites pattes avants. Il est trop adorable ! Il fit apparaître une carotte entre ses mains pour la grignoter. Mais un élève de Basphel arriva vers moi en me disant. « La prof de Botanique cherche du monde pour une activité. » Une activité, ça m'intéresse énormément. « D'accord, merci pour l'info. » Je regardais mon petit lapin bleu. « Aller Kiko, on va partir à l'aventure ! » Le petit lapin leva ses deux oreilles avant de finir en deux trois mouvements sa petite collation. Il fit apparaître ses deux petites ailes bleues claires translucides pour s'envoler autour de moi. Je mis mes affaires dans mon sac besace en tissu. Je posais sa lanière sur mon épaule gauche avant de me diriger vers la professeure aux cheveux roux que j'ai vu au loin.
Une fois arrivée vers elle, avec mon petit Kiko, je fus ravie de constater qu'il y a déjà un peu de monde. J'attendais un petit instant, le temps que le groupe continue de se former. Une personne m'intriguait tout particulièrement, Kathe. Elle fait partie de ma famille, sans pour autant être de la même branche. Elle fait partie des Blaise et moi des Blaise Sönk, on est cousine en faite. Je la saluais d'un petit geste timide de la main. Je ne l'ai jamais trop parler. Je ne sais pas trop quelle caractère elle a, mais d'après ce que j'ai entendu d'elle c'est une cancre. La voix de la professeure résonna et m'a sorti de mes pensées. Oh, nous allons découvrir les salles du sous-sols de l'école s'est tellement excitant. Kiko se posa sur ma tête, il commençait à fatiguer un peu et pour économiser ses forces il fit disparaître ses petites ailes. Quelques élèves se sont présentés, un petit blanc s'invita, je sautais donc sur l'occasion pour me présenter en levant la main avec enthousiasme. « Moi c'est Asuna, je fais partie de la famille Blaise et je suis en troisième année ici dans le département de la Craie ! » Je montrais mon petit compagnon avec mon doigt. « Et lui c'est Kiko. » annonçais-je pleine de joie. Oui, j'ai fait mention de ma famille, celle des Blaise. Peut être que quelqu'un la connaît, voire certainement. Après tout elle est reconnue pour son expertise en matière d'élevage d'animaux en particulier les félins, les canidés et les oiseaux. Je suis vraiment toute excitée à l'idée de vivre de nouvelles aventures ! Oui, je parle d'aventures, cela vous gène ? Et bien moi, pas. La moindre petite activité que l'on peut faire ici, nous permet d'acquérir de nouvelles connaissances, de nouvelles techniques et bien d'autres choses tout comme les aventures. Je suis sûre que celle que l'on va vivre dans les salles basses de Basphel vont être passionnantes ! On va même pouvoir apprendre des choses sur les fondements de cette école, mais aussi en apprendre davantage sur cette fameuse plante qui risque d'endommager les murs de l'école. Je sortais ma veste en laine pour me la mettre sur le dos pour éviter d'avoir froid, comme l'avait si bien précisé Jil. Mon état d'excitation était à son comble, tellement que je finis par m'exprimer à haute voix. « J'ai tellement hâte de commencer l'expédition ! » Je ne tenais plus en place.
◊ 764 mots ◊
Résumé:
Asuna : elle se fait abordé par un élève pour la prévenir de l’excursion. Elle y va avec joie, elle est donc volontaire ! Elle se présente et tout et présente même son petit compagnon Kiko. Elle est tellement enthousiaste qu'elle le fait savoir o/ XD
Lexa Blaise ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 538 ◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019◈ Âme(s) Soeur(s) : o/ ◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Ven 17 Avr 2020, 12:11
Expédition dans les caves
Je marchais tranquillement dans les couloirs de Basphel. Je me sentais seul mais en même temps j'avais envie de briser cette timidité qui m'enfermait tant, qui m'empêchait de voir le monde extérieur tel qu'il est. Mais moi, je ne vois que des personnes totalement inconnues dotées d'une multitude d'intentions. C'est bien cela qui me fait peur, je ne sais pas quelles intentions ils ont envers moi. Est ce qu'ils seront bienveillants ? Est ce qu'ils seront malveillants ? Ou au contraire ils se moqueront totalement de mon cas ? Je ne sais pas, c'est pour cela que je préfère rester en retrait, que j'évite de trop me confronter avec la réalité des choses. Par contre il y a une personne avec qui je m'entends bien, avec qui je me sens à l'aise. C'est tous mes amis qui ont été libéré des dessous de l'île d'Aeden lors de la chute de la reine Gabriela. On est tous liés d'une façon ou d'une autre. Je ne sais pas exactement ce qu'il nous lie tous, peut être qu'un jour on le découvrira. Une chose est sûre cependant, lorsque l'on est séparé des autres on se sent seul … Par moment je croise quelques uns d'entre eux au sein de Basphel, puisque l'on a tous été envoyé ici pour suivre la meilleure des éducations. Quand je les vois, je me sens mieux. Ce n'est qu'avec eux que je me sens à l'aise.
Je continuais de marcher dans les couloirs absorbé par mes pensées. Je ne sais pas où je vais exactement, mais j'aime bien marcher sans avoir de but précis. J'observais les murs, ils sont fait de grosses pierres taillées en cube, ils étaient décorés de tableaux, mais aussi de tapisseries. Bon, je dois avouer que je ne connaissais pas la plupart des tableaux qui y sont exposés ni ce que racontaient les différentes tapisseries. Mais dans tous les cas, je trouve que ça donne un charme supplémentaire à la grande école. Je continuais ma route jusqu'à passer une grande porte qui donnait sur la cours intérieur de l'école. J'aimais beaucoup aussi cet endroit. C'est plutôt calme et aussi très verdoyant. Il y a des arbres, pleins de fleurs également. Elles sont tous plus belles et unes que les autres. Le cri d'une jeune fille m'interpella, je tournais mon regard turquoise vers elle. C'était Marie-Jane, une amie à moi qui se faisait porté par un jeune homme qui tournait sur lui même. Visiblement la situation faisait le faisait rire, mais moi j'avais peur pour Marie-Jane même si cette situation s'avère être un jeu. Il arrosait tout le monde dans son manège et je n'échappais pas à la règle. Je me suis donc prit une bonne saucée. Malgré cela, je restais à côté écoutant par la même occasion la conversation. Donc la professeure de botanique, Jil, cherche des volontaires pour une activité ? Pourquoi pas, ça peut être intéressant. Peut être que j'arriverai à affronter ma timidité.
Je me retrouvais près de Jil avec les autres membres du groupe. J'écoutais attentivement ces explications. Donc on va faire une petite expédition dans les sous sols de Basphel. Oui, je pense que cela peut être intéressant. Je laissais les premiers se présenter. On a quand même deux membres de la famille Blaise dans le lot, pas mal. Mais moi ce qui m'intéresse c'est la compagnie de Marie-Jane, après tout on est lié elle et moi. Tous les regards se tournaient maintenant vers moi. Je sentais le rouge monter d'un coup à mes joues. « Bah … euh … moi c'est … Neron et … euh … deuxième année … de l'Etain … » Oh mon dieu, mais je suis tellement ridicule ma parole ! Je n'arrête pas de bafouiller c'est horrible. J'espère au moins qu'ils m'ont tous comprit. Je me rapprochais de Marie-Jane, cherchant sa proximité pour me rassurer un minimum et de la rassurer en retour aussi, car visiblement elle était aussi paniquée que moi. J'en profitais qu'un de ses compagnons soit parti pour lui murmurer « Aller Marie … ça va aller. » J'espère que mes mots la réconfortera un peu. Je n'avais pas besoin de manteau, j'avais déjà une bonne veste sur les épaules. Une veste longue qui m'arrivait jusqu'au niveau des genoux. J'espère que cette expédition sera une bonne expérience pour moi. Ça sera peut être l'occasion de me faire de nouveaux amis, j'espère, et de resserrer les liens avec Marie-Jane.
◊ 794 mots ◊
Résumé:
Neron : C'est un lyrienn de l'Ombre ! Coucou Marie-Jane x) Il se balade, il arrive dans le parc. Il voit Marie-Jane se faire taquiner. Il se fait arrosé par la même occasion. Il se porte volontaire pour l'expédition. Il se présente avec beaucoup de mal. Il finit par se rapprocher de Marie-Jane pour la rassurer.
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3853 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Avec enthousiasme, Liv s’activait. Elle aimait profiter de l’air extérieur. Le chant des oiseaux ravissait ses oreilles. Posés sur les branches des arbres du parc, ils gazouillaient avec entrain. De temps à autre, certains s’envolaient et décrivaient dans le ciel des mouvements vifs et légers. Parfois, elle se surprenait à penser qu’elle aurait bien aimé pouvoir voler comme eux. Dans un monde qui semblait inlassablement repousser les limites des possibles, ce désir ne devait pas être trop incongru. D’après ce qu’elle avait étudié en cours, certains individus acquéraient des ailes au cours de leur existence. Avec un peu d’entraînement, ils parvenaient à les maîtriser, et pouvait planer aussi bien que les Anges, les Déchus, les Démons, ou toutes ces autres races qui naissaient avec ces membres supplémentaires. Rêveuse, elle sourit. Le vent vint jouer dans ses cheveux ; elle repoussa quelques mèches derrière ses oreilles, puis replongea ses mains dans la terre. Elle était accroupie devant un parterre de fleurs et était occupée à arracher les mauvaises herbes. Comme d’autres membres de sa famille, Liv avait cédé aux supplications de Nymphadora. Passer son heure de colle seule à entretenir le parc prenait des airs de torture dans sa bouche. La petite Lyrienne avait accepté de l’y accompagner, de bon cœur. Passer du temps entre eux était toujours un plaisir, et si c’était pour crapahuter à l’extérieur, c’était encore mieux. Un sentiment de bien-être gonflait sa poitrine, malgré ce froid discret et persistant qui caractérisait un manque à l’origine inconnue.
Attentive à son environnement, la fillette aux cheveux violets finit par relever la tête de son ouvrage en entendant le doux brouhaha formé par la réunion de quelques élèves. Par-dessus son épaule, elle leur jeta un regard curieux. Ce fut à ce moment que le cri de Connor résonna, interpelant Marie-Jane, occupée à arroser des plantes près d’elle. Liv se tourna vers eux et afficha un large sourire. « Hip ! » s’exclama-t-elle en recevant l’eau en pleine figure – elle vit que Néron en faisait aussi les frais. Pour échapper à l’attaque aqueuse, elle voulut reculer, mais ce n’était pas le plus simple à faire lorsque l’on était accroupie. Elle perdit l’équilibre et atterrit sur les fesses en riant. Comme elle se relevait, elle posa ses poings sur ses hanches et secoua la tête, avec toujours cette lueur amusée au fond des yeux. Celle-ci s’altéra devant la moue déconfite de son amie, que l’autre Lyrienn s’empressa d’essayer de requinquer. « Doucement, Hip. » dit-elle avec prévenance. Elle savait Marie-Jane terriblement sensible, au point qu’elle avait la sensation que le fait qu’elle fût ici représentait une grande victoire pour l’argumentaire de Nymphadora. « La professeure Jil ? Pourquoi ? » Quoiqu’elle s’étonnât, elle se laissa prendre par la main et guider jusqu’au groupe.
Liv se faufila aisément entre les quelques élèves déjà présents. Elle restait près de Hip, Marie-Jane et Néron. C’était toujours ainsi lorsque les Lyrienns de l’Ombre et de la Lumière se trouvaient à proximité. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se tenir le plus près d’eux possible. Si elle l’avait pu, elle aurait sans doute passé son temps cramponnée à eux dans une étreinte débordante d’amour. Ses yeux gris se posèrent sur Jil, et elle sourit. Elle l’aimait beaucoup. Son extravagance la ravissait, son énergie explosive la motivait, et elle disait à qui voulait bien l’entendre que la rouquine était véritablement merveilleuse. Avec le plus de concentration dont elle était capable, elle l’écouta, puis prêta l’oreille aux présentations des élèves. Elle en connaissait certains, notamment ceux qui faisaient partie du département de l’Etain – l’une d’elles, Melissandre, la mettait légèrement mal à l’aise. C’était sans doute parce que c’était une Humaine. Lorsque vint son tour, elle sourit et se présenta : « Salut ! Moi, c’est Liv. Je suis au département de l’Etain, et j’adore les animaux, regarder les étoiles, et passer du temps avec ma famille. » Elle n’avait pas tout dit, mais si elle disait tout, elle y passerait des heures. « Voilà ! » ponctua-t-elle gaiement. Percevant le trouble de Marie-Jane, elle se rapprocha un peu d’elle. Néron ne semblait pas en mener beaucoup plus large. Elle se sentit un peu triste pour eux ; un pincement au cœur lui picora la poitrine. Poussée par celui-ci, elle glissa ses doigts entre ceux de la petite fille aux cheveux roses, et accorda un regard encourageant au garçon. A l’inverse de ses deux amis, les explications de Jil l’emballaient. Tout sourire, elle remercia Connor, qui s’éclipsait pour aller chercher leurs manteaux. Puis, elle se tourna vers Marie-Jane et Néron et entreprit de les rassurer : « Vous allez voir ! Ce sera trop bien ! On va bien s’amuser, vous en faites pas. Les sous-sols et un lichen mystérieux, vous vous rendez compte ? C’est une super aventure ! » Elle espérait que son enthousiasme serait communicatif.
Message I – 808 mots
Résumé : Liv est dans le parc avec Nymphadora, Hip et Marie-Jane. Elle se laisse entraîner vers Jil et est super enthousiaste. Elle est un peu mal à l'aise à cause de l'anti-magie de Melissandre. Après les présentations, elle essaie de rassurer Néron et Marie-Jane. C'est une Lyrienne de la Lumière.
:
Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
:
Merci Kaahlinou
Invité Invité
Sam 18 Avr 2020, 14:37
Expédition dans les caves - Jonathan - Lyrienn d'Ombre
Jonathan s'était porté volontaire pour nettoyer le parc. Cela semblait bien intriguant d'un élève de la classe obsidienne. Habituellement, c'étaient les enfants faisant des bêtises, les plus perturbants de Basphel qu'on envoyait dans les travaux forcés. Cependant, l'enfant avait envie de faire autre chose que de travailler et étudier. Il voulait faire un peu d'effort physique pour se maintenir en forme. Alors, il s'était proposé pour ratisser les feuilles dans le grand parc, avec d'autres enfants. Ils étaient assez nombreux pour réaliser ce travail. Il y avait des feuilles partout dans l'herbe, et c'était difficile de les ramasser avec le râteau. Mais celui lui faisait du bien d'être à l'air et de ne pas étudier. En ce moment, il se posait la question pourquoi il n'était pas normal vis-à-vis des autres. Le petit garçon sentait un vide dans son coeur, et il ne comprenait pas pourquoi il ressentait. Il cherchait le comment du pourquoi, mais il semblait que ce fût impossible de résoudre ce problème. Jonathan avait demandé à ces professeurs, mais ces derniers n'avaient pas plus de réponses non plus. Le pauvre n'était pas en forme, il était un peu déprimé. Alors, c'était pour cela qu'il s'était porté volontaire pour nettoyer le parc. Il avait besoin de se changer l'esprit... Jonathan ratissait le sol avec son râteau, il vit que le parc s'était vidé au fur et à mesure des minutes. Un groupe s'était formé dans un coin du parc. Il y avait du monde, mais qu'est qui se passait là-bas... Le Lyrienn d'ombre se rapprocha du groupe doucement pour ne pas être repéré immédiatement.
Lorsqu'il arriva au petit groupe d'une dizaine d'enfants, il ressentit quelque chose d'étrange dans son coeur. Comme si on essayait de le remplir... Le petit groupe était prêt à réaliser une petite expédition, car quelque chose d'étrange s'est développé dans Basphel. Jonathan était assez curieux de savoir ce que cela pouvait bien être. Il lâcha son râteau afin de participer à cette petite enquête. Le petit garçon entendit que les autres se présentaient, alors il devait faire de même pour être intégré au groupe d'expédition. "Bonjour, Je m'appelle Jonathan, je suis en première année ici. Et je suis dans la classe..." Il retient son souffle, car il savait qu'il ne serait pas bien aimé par les autres étudiants. Sa classe n'était pas trop la bienvenue et ils étaient souvent mal aimé. Jonathan respira à fond et continua à se présenter. "Je suis de la classe Obsidienne. Et ne me jugez pas... Je ne suis pas forcément comme les autres personnes de cette classe idiote..." Le petit garçon resta sans expression sur son visage blanc comme neige. Certaines personnes pourraient le confondre avec un ange, mais au fond, il savait très bien qu'il n'était pas une personne sympathique.
Puis, sans vraiment le vouloir, Jonathan se rapprocha d'un autre élève, qui connaissait très bien Neron, puis il vit aussi Liv. "Hey Neron, Liv ! Cela fait bien longtemps qu'on ne s'est pas retrouvé ensemble. Comment ça va depuis ?" Bizarrement, Jonathan était complètement chamboulé par ces étranges émotions qui venaient lui remplir son corps et son coeur. Il se sentait très bien à l'aise avec eux et désirait ardamment rester auprès d'eux pour une raison inconnue. Pourquoi Jonathan se sentait-il à l'aise uniquement avec eux et pas avec les autres étudiants ? Il comprit qu'il devait rester dans ce groupe pour essayer de découvrir ce phénomène incompréhensible pour lui-même. Ces personnes étaient différentes de toutes celles qu'il avait rencontré pendant les premières semaines à Basphel. Il sourit doucement avant de se tourner vers les autres personnes du groupe. Cette expédition allait être plus qu'intéressante pour lui... Il avait hâte et il s'en frottait déjà les mains. Personne ne pourra lui empêcher de découvrir ce qu'il était réellement ainsi que son passé. Peut-être que les professeurs lui mentaient à propos de son passé et de sa réelle identité. Mais Jonathan était prêt à braver tous les dangers pour comprendre ce mystère... De plus, il arriverait peut-être à se faire des amis et à ressentir d'autres émotions que le néant.
Nombre de mots : 740 mots
Shanxi ~ Ange ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 873 ◈ YinYanisé(e) le : 06/01/2019◈ Âme(s) Soeur(s) : Qui ? ◈ Activité : Architecte [Rang II]
Mer 22 Avr 2020, 16:02
La disciple blanche n’avait de cesse de soupirer depuis que cette journée avait commencé. Ça ne lui était encore jamais arrivé. Ses mésaventures en compagnie de son ami d’enfance lui avaient attiré toutes sortes d’ennuis, mais ce n’était rien en comparaison à ce qui allait lui arriver aujourd’hui. En effet, après les multiples péripéties dans lesquelles les deux magiciens s’étaient embarqués pour ce fichu livre, ils avaient tout deux été convoqués et s’étaient lourdement fait remonter les bretelles. Il avait été décidé, en plus de la retenue qui leur serait imposée, qu’ils effectueraient quelques heures de travaux d’intérêts généraux dans les jardins de la cité-école. C’était réellement la pire situation que l’adolescente pouvait vivre, selon ses standards du moins. « Allez, fais pas la tête. Ça arrive de se retrouver en retenue. » Asra leva les yeux vers sa camarade, passablement agacée. « Bon, d’accord... Vous avez récolté des heures de travaux d’intérêts généraux aussi, mais vous avez dû faire quelque chose de très grave pour qu’ils vous punissent ainsi ! » ajouta Daïa. « Je suis pas sûr que ça l’aide ce que tu dis là. » L’Ygdraë ne pouvait pas s’empêcher de sourire malgré tout. « C’est que je pensais pas avoir à la consoler un jour parce qu’elle s’est faite coller ! » Wilfried ne pouvait que rejoindre son amie sur le sujet. « C’est vrai que c’est une première. » - « En plus vous ne nous avez toujours pas dit ce que vous avez fait exactement ! J’ai essayé de demander à Oto mais il est resté assez vague. » Elle marqua une pause. « Où est-il d’ailleurs ? » La magicienne était presque soulagée de ne pas avoir à éluder les questions incessantes de son amie. « Je ne sais pas. Il est peut-être déjà aux jardins ? Il va bientôt être l’heure. » Ses prunelles s’attardaient un court instant sur l’horloge.
« Je vais devoir y aller moi aussi je pense. » soupira-t-elle. « Déjà ? Bon écoute, ça va aller. Ce n’est pas ça qui va ruiner ta scolarité. Enfin… Il faudrait pas en faire une habitude. Tu nous diras comment ça s’est passé en tout cas ! » Les tentatives de l’Ygdraë de rassurer sa camarade ne passaient pas inaperçues aux yeux de celle-ci et elle appréciait le geste, même s’il était fort maladroit. L’adolescente salua ses amis avant de lever le pas en direction des fameux jardins où elle devait effectuer ses travaux d’intérêts généraux. Elle avait l’habitude de passer le plus clair de son temps libre assise dans l’herbe qui les parsemaient. Cette fois-ci, la disciple blanche allait découvrir ce qui se cachait derrière leur entretient et comment en prendre soin. Une fois sur place, elle ne pu s’empêcher de remarquer un attroupement qui lui sembla pour le moins inhabituel ; non pas que l’adolescente puisse se revendiquer experte dans le domaine, loin de là. Asra entreprit alors de s’en approcher. Quelques visages se démarquaient et certains lui étaient familiers. Beaucoup appartenaient au département de l’étain et la disciple blanche en reconnaissait même qui étaient dans sa classe et son club. Quelque part, elle se sentait moins seule, voire rassurée. L’adolescente se détourna néanmoins du groupe à la recherche de son ami, qui devait aussi être ici. Bien incapable de lui mettre la main dessus, Asra en vint à se demander si celui-ci n’avait tout de même pas eu l’audace de s’exempter de sa punition. Cette seule pensée lui hérissait le poil. Certes, la jeune magicienne était tout aussi fautive que lui pour avoir parcourut le contenu de ce livre, mais le simple fait que l’ouvrage ait pu se trouver entre ses mains, elle le devait à nul autre qu’Otoris.
L’adolescente balaya à nouveau le petit comité du regard dans un vain espoir d’avoir tout simplement manqué la tignasse blonde de son acolyte. Las, elle décida de reporter son attention sur ce qui se disait. Quelques peu perdue sur la raison de ce rassemblement, Asra interpella alors un élève : « Qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle simplement. Très vite, le professeur qui en était à l’origine prit la parole afin de leur expliquer en quoi consisterait l’activité du jour. Les quelques questions que l’intervention de l’enseignante avaient suscité s’évanouissaient à mesure que les présentations de chaque membre de l’étrange expédition se succédaient. Vint le tour de la disciple blanche. « Moi c’est Asra. Je suis en première année de l’Etain et je suis également dans le club de tricot. » Elle adressa un regard entendu aux membres de l’association avant de poursuivre. « J’aime beaucoup lire des livres d’aventures, ils me donnent envie de voyager… Même si pour le moment je suis un peu trop jeune pour partir seule, j’espère qu’un jour je pourrais vivre une grande aventure ! » L’adolescente songea à mentionner l’idée de coucher sur papier ladite aventure puis se ravisa. Le fait que ses travaux d’intérêts généraux, et sa bêtise par extension, lui permettent de participer à cette activité la rendait nerveuse. Asra avait honte et savait pertinemment que dans d’autres circonstances, elle aurait été plus qu’heureuse de se porter volontaire afin d’accompagner le groupe dans leur exploration. Une fois tous présentés et les consignes données, la magicienne se hâta d’aller chercher son manteau et d’emboîter le pas à ses camarades.
888 mots.
Résumé:
Asra discute avec ses amis. Elle est effondrée parce qu'elle est punie à cause d'une bêtise qu'elle et Otobis vont faire dans ce rp. Elle rejoint ensuite les jardins pour commencer ses travaux d'intérêts généraux et aperçoit un groupe qui commence à se former. Elle le rejoint, intriguée. Elle reconnait quelques élèves, notamment ceux de l'Etain (On est venu en force. 8D). Elle cherche Otobis (qu'elle croit toujours être Otoris) du regard mais ne le trouve pas. Du coup elle décide de rester avec le groupe et comme elle comprend pas trop ce qui se passe elle interpelle un élève pour lui demander de quoi il retourne (j'ai pas dit qui exactement donc ça peut être vous). Puis Jil entame ses explications, les élèves se présentent et Asra fait de même. Elle est gênée d'être ici à cause de sa punition et aurait préféré être volontaire.
Je m’étais levée en plein cours, sourcils froncés. « Excusez-moi mais je ne vois pas comment vous pouvez parler d’une quelconque réussite en quoi que ce soit chez les Lyrienns. Ce peuple est une plaie qui ne devrait pas exister. » La professeure m’avait fixée d’un air à la fois surpris et réprobateur. « Mademoiselle, asseyez-vous. » « Non. Je ne peux pas vous laisser comparer les Sorciers et les Lyrienns alors que les derniers ne sont qu’une création ratée des premiers. » « Ce n’est plus le cas et vous le savez très bien. Asseyez-vous, maintenant. » « Hors de question ! »
Alors que ma frêle silhouette ramassait les feuilles avec difficulté, mon esprit était occupé à maudire le Prince Noir de m’avoir envoyée dans cette école. L’Histoire y était modifiée. Des peuples incomparables y étaient comparés. Au-delà du manque évident de savoir des professeurs et de logique dans leurs enseignements, je devais vivre entourée d’individus appartenant à différentes races qui me répugnaient profondément. De cette haine et de cette incompréhension avait commencé à naître un horrible sentiment de malaise. J’avais l’impression de me retrouver dans un univers parallèle, très loin des préceptes que l’on m’avait inculqués depuis l’enfance. Certaines périodes clefs étaient totalement modifiées, ici. Certains peuples apparaissaient bien trop puissants pour ce qu’ils fussent en réalité. J’étouffais de cette propagande. J’avais envie de leur crier qu’ils se trompaient, qu’ils n'étaient rien. Quant à Elias, je le maudissais, lui et ses mensonges. Il m’avait envoyée ici dans l’unique objectif de se débarrasser de moi et de freiner ma progression au sein de notre peuple, par… vengeance. Lui n’avait aucun sang royal, il n’était qu’un fils adoptif et un beau-fils de l’Empereur Noir. À moins qu’il ne fût seulement sadique à mon endroit ? Penser à lui me mit mal à l’aise, moins qu’en sa présence. Cependant, je me rappelais sa voix sèche et de son regard impitoyable si aisément que c'était comme s'il fût là.
Je fis une pause, la sueur maculant mon front. Je me sentais fébrile mais heureuse, heureuse de dépenser des calories, malgré mon ventre gargouillant. Plus je ferais de sport, et plus je maigrirais, pour enfin en finir avec cette apparence que je détestais. J’étais bien trop grosse. Alors que j’allais reprendre mon activité, mon regard se posa sur un garçon. Je le reconnus sans aucune difficulté, ce qui était particulièrement curieux puisque je ne l’avais jamais vu en réalité. J’avais rêvé de lui, de mes sentiments pour lui et d’un combat où nos deux corps s’étaient rapprochés. Il n’était d’ailleurs pas le seul présent à avoir ponctué mon rêve mais je ne remarquai pas Marie-Jane, juste Connor. Je me souvins de son visage, si près du mien, et de ses paroles : « T'en fais pas, même si je suis pas un ange, je resterai gentil pour toi... ». Je déglutis. Lors de ce songe, il était un Réprouvé et moi une Ange. Un profond dégoût s’empara de moi en y pensant de nouveau. Les Réprouvés étaient tous des barbares, idiots. Comme les Lyrienns, ils n’auraient jamais dû exister. Ils n’étaient que l’union dérangeante d’un Démon et d’un Ange. L’Ère de la Conciliation avait modifié le jeu mais peu m’importait. Ils étaient contre nature, des erreurs à effacer impérativement. « En fait... T'es plutôt jolie, tu sais ça ? » Ses paroles revenaient malgré moi. Je secouai la tête, comme si cela servirait à quelque chose. Je ne savais rien de Connor. Était-il réellement un Réprouvé ? Cela n’avait aucune importance. S’il n’était pas un Sorcier, il ne valait rien à mes yeux.
Heureusement, un événement me sortit de mes pensées empoisonnées. Je m’approchai de l’attroupement, ayant déjà un châle en laine sur les épaules. Ma faible masse corporelle me rendait frileuse. Mes yeux inquisiteurs se posèrent sur la tenue hideuse de la professeure de botanique. Avoir aussi peu de bon goût relevait d’un manque de savoir-vivre particulièrement déroutant. Néanmoins, elle irradiait de bonne humeur et sa prestance naturelle me fit rapidement oublier son accoutrement, bien que son chignon négligé me préoccupât longuement. Un chien ? J’aurais aimé en avoir un. Malheureusement, j’en étais interdite. J’avais tué mon dernier hamster après que celui-ci m’eût trahie en préférant la main de l’une de mes connaissances à la mienne. J’ignorai ce qu’était des Puff-puff Gueurles mais cela sonnait mal, trop pour désigner une activité élégante et raffinée.
Patiemment, d’un œil souvent peu intéressé, j’écoutai les autres élèves raconter leurs banalités affligeantes. Je tiquai sur une jeune fille, visiblement albinos et handicapée, qui ne savait apparemment pas quel pronom personnel employer pour parler d’elle. Idiote, pensai-je. Beaucoup faisaient partie du club de tricot, sauf une blonde aux yeux bleus qui chassait les trolls. Je tiquai de nouveau sur une espèce d’abruti, membre de l’Obsidienne mais n’assumant visiblement pas. J’espérai brièvement qu’il mourût vite. Quand ce fut mon tour, je resserrai la laine autour de mes épaules. « Je m’appelle Eméliana, membre des idiots de l’Obsidienne. » Je le dis en regardant le futur cadavre. J’espérai de nouveau sa mort, l’imaginant sans aucun souci se faire dévorer par des limaces répugnantes. « J’ai récemment fait l’acquisition d’une harpe que j’essaye de pratiquer durant mon temps libre. » Finalement, le seul à ne pas s’être présenté était celui que j’eusse aimé entendre. « J’ai écrit une nouvelle avant mon admission ici. Elle a été publiée. » Je ne l’avais pas écrite mais elle était signée de ma main. Personne n’avait besoin de connaître la vérité. « Cela étant dit, j’ai une question pour vous, professeure. Qu’est-ce donc que des Puff-puff Gueurles ? »
926 mots
Résumé : Eméliana a été punie après avoir répondu à une professeure. Elle déteste Basphel. Elle rejoint le groupe et écoute les gens. Elle remarque surtout Connor, même si les propos de certains l'étonnent ou la débectent. Jil également, à qui elle pose une question.
« J’irais faire les travaux d’intérêt général. » L’Original, entre deux moues d’amertume, fit un regard défiant à sa copie. « J’espère bien ! C’est de ta faute, j’étais même pas au courant. » — « Oui. Désolé. » Otobis avait l’air indifférent, mais ne vous y méprenez pas. Il riait de la tristesse du magicien. Le délicat Otoris ne pouvait supporter l’idée d’avoir été puni. La dernière fois, après avoir reçu un mot pour devoir non rendu, il avait passé la soirée à pleurer. Le clone aurait pu être un soutien émotionnel, mais avait décidé de rester à distance. Il se délectait en secret de la souffrance de son opposé. On aurait pu le qualifier de jaloux, de mesquin ou d’ami médiocre. Seulement, personne ne le connaissait et, fort de cette absence de reconnaissance, Otobis ne songeait pas un instant au fait de devenir bon moralement. Une recette comme une autre, pour créer un sorcier.
En guise de punition, Otobis avait été affilié aux jardins. Il s’y était déplacé, et contemplait le panorama. Plusieurs élèves s’affairaient à différentes tâches ; certains enthousiastes, d’autres maussades. Il ne fait aucun doute que l’original, trop énergique, aurait fini par se mêler avec ceux de la première catégorie. Le clone, lui, préférait rester dans son coin. Il avait pris un râteau, mais ne faisait rien d’autre que des vagues mouvements qui, de loin, laissaient supposer qu’il travaillait. Il y avait déjà bien assez d’élèves dans ce parc, et personne n’allait prêter attention à lui.
Empoter des fleurs. Voilà une activité que Mélusine ne pensait pas faire. Force était de reconnaître que, finalement, ce n’était pas si mal. Mieux que le combat dans lequel elle s’était engagée et qui lui avait valu de finir ici à travailler bénévolement, en tout cas. L’élève de première année était ressortie de l'affrontement avec quelques ecchymoses sur les jambes : ça n’avait pas été une vraie bataille, elle et son adversaire souhaitaient simplement exprimé leur colère physiquement. Malheureusement, le personnel éducatif de Basphel avait vu les choses autrement. Mélusine semblait bien tenir cette punition : ce n’était pas sa première, et ce ne serait certainement pas non plus la dernière. Et puis, tout compte fait, il y avait pire occupation que de s’occuper de pétales colorés.
…quoique. La lyrienne s’ennuyait, alors même que l’activité lui semblait satisfaisante il y a quelques minutes. Elle avait maintenant l’impression de voir le monde tourner au ralenti. Sa lassitude en devenait fractale : ses ennuis avaient des ennuis, qui eux-mêmes semblaient s’ennuyer. La jeune adolescente aurait bien dormi sur place pour faire passer le temps, mais trouvait l’idée de sommeil barbante en elle-même. Qu’il existe ou non, l’aether de l’amusement et des blagues ne semblait pas répondre aux prières internes de Mélusine. Pourtant, ce serait le moment idéal pour qu’un élève lance une bataille de plantes. Ou alors, un surveillant pourrait raconter une anecdote drôle. Ou, à tout hasard, une enseignante en botanique organiserait une expédition improvisée dans les caves de Basphel.
Aucun des deux n’était certain de comprendre comment il en était arrivé là. De bouche à oreille, ils avaient fini par faire passer le mot. Un élève de quatrième année avait demandé à Mélusine de venir, et elle avait obéi sans trop savoir à quoi s’attendre. La cancre n’avait pas non plus prêté attention au discours de Jil. Elle l’aimait bien, cette institutrice, mais ce qu’elle disait n’avait pas l’air d’être la solution à sa lassitude. Pourtant, en suivant l’effet de meute, elle finit par comprendre qu’il fallait se présenter et faire une expédition, ou quelque chose du genre. En tout cas, c’est ce que l’enseignante semblait encourager, et même les élèves réticents finissaient par se prêter à l’exercice. Son tour venait.
Mélusine n’était pas certaine d’oser vouloir faire une plaisanterie. Ce n’était pourtant pas les idées qui manquaient. « Je suis Avril d’Ovipa » et « Je suis l’Impératrice Blanche et sous mon voile j’ai onze ans » étaient sans doute les possibilités les plus intéressantes. Pourtant, un peu timide, elle opta pour quelque chose de plus simple. La lyrienne en était à l’âge où le sarcasme révélait toutes ses possibilités.
« Je m’appelle Mélusine, je suis du département du Charbon. Et j’adore les travaux d’intérêt général. »
Otobis, lui, n’avait pas été appelé par un élève. Personne ne l’avait remarqué. Au début, il trouvait quelque chose de drôle dans le fait d’être ignoré. Puis, il avait fini par bouillonner de rage à chaque fois. Toutefois, depuis maintenant plusieurs mois, le sorcier avait fini par s’habituer et ne plus réagir. Il essayait de compenser ce défaut en observant son environnement. Quitte à être invisible, autant essayer d’analyser ce monde qui l’ignorait royalement. C’est grâce à cela qu’il comprit que les élèves avaient été appelés pour faire une expédition improvisée. Néanmoins, en entendant les mots « j’aimerai que vous vous présentiez auprès des autres en quelques mots » être prononcés par leur institutrice, le clone entra dans un état presque catatonique. Otobis ne voulait pas passer dernier. Pourtant, à chaque fois qu’il se disait que son tour était peut-être venu, sa gorge se serrait. À mesure que les élèves défilaient, il sentait la pression s’accroître. L’heure de briller était venue : il devait se présenter.
Le garçon essaya de rassembler ses forces pour s’exprimer, mais bégaya quelques mots incompréhensibles après « Je ». Parler en public, voilà une peur qu’il n’avait jamais eu l’occasion de se découvrir jusqu’ici. Son ambition en prenait pour son grade. Comment est-ce que les rois arrivaient à discourir sans penser à l’absurdité de la situation ? C’était si embarrassant. Le sorcier essaya tout de même une seconde fois, empli d’une détermination qu’il ne se connaissait pas.
Les mots qu’il prononça étaient inintelligibles. Une oreille affûtée aurait peut-être pu entendre « Otoris », quoique les capacités d’articulation du sorcier donnaient l’impression qu’un essaim d'abeille s’était faufilé dans sa gorge. Le clone grinçait des dents. Il était gêné, mais aussi plus motivé que jamais. C’était le moment de vérité, celui où il devait triompher sa peur, celui où il devait prouver qu'il pouvait rayonner aussi fort que celui qu’il imitait.
« Hum... Je m’appelle Melissandre. Je suis dans le département de l’Étain. J’aime… »
L’audience écoutait sagement une autre élève se présenter à sa place. Elle avait elle aussi quelques problèmes d’élocution, mais semblait au moins capable de parler. Otobis eut un pincement au cœur, mais décida de voir les choses du bon côté : au moins, personne n’avait l’air d’avoir remarqué ses vaines tentatives.
1078 mots. Résumé : Otobis n'arrive pas se présenter, mais personne semble ne l'avoir remarqué puisqu'il n'a pratiquement pas de charisme. Mélusine se présente de manière sarcastique. Les deux sont là pour des travaux d'intérêt général.
Jil ~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~ ◈ Parchemins usagés : 495 ◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
La rousse couva du regard sa troupe de fiers lurons. Tandis que chacun d’entre eux se présentait, elle guettait les signes et les tics qui faisait de chaque enfant un cas à part. Jil n’était peut-être pas la plus rapide – ni la plus efficace – à apprendre à bien faire les choses, mais elle était plus résiliente que qui que ce soit. Elle avait passé des siècles à essayer, rater et recommencer encore et encore ; que ce soit la cuisine, la botanique, ou l’éducation, sans qu’une seule fois elle n’envisage d’arrêter. Et c’est avec sa confiance habituelle et son entrain démesuré qu’elle observait les élèves. Il y avait Kathe, courageuse et directe, rêvant déjà de battre la campagne : elle n’était pas des plus à l’aise à l’oral, mais elle était sûre d’elle. Mélusine avait le ton et l’attitude d’une farceuse, sans en avoir l’apparence, sous un visage passif. Ensuite, Melissandre, troublée et hésitante, qui se démarquait par la blancheur de sa peau et des cheveux. Jil croisa le regard de Nel, une jeune Déchue qui exsudait de Luxure. Elle lui adressa un sourire indulgent : elle côtoyait ce genre de spécimen depuis plusieurs centaines d’années, et savait parfaitement à quoi s’attendre. D’ici quelques années, elles seraient en âge de faire plus ample connaissance, mais d’ici là, elle allait probablement expérimenter une période complexe. Plus loin, Blu avait du mal à focaliser son attention ou ses désirs, et elle semblait réticente à prendre part au groupe ; Faust parla juste après elle, avec une timidité inhabituelle pour un membre du Charbon. Puis vinrent Claer et Marie-Jane, qui étaient aussi différentes que possible. La première avait suffisamment de confiance pour trois, et se tenait droite et fière : la seconde était entraînée par un jeune homme presque adulte, massif et jovial, dans l’ombre duquel elle n’en semblait que plus petite et timide encore. Jil lui adressa un petit signe de la main encourageant, ainsi qu’un large sourire, avant de tourner son attention vers la suivante, une fillette vive et apparemment fière de son appartenance familiale : Asuna, accompagnée d’une petite créature bleue. A ses côtés, un élève nommé Neron, hésitant, mais qui n’hésita pas à aller conforter sa camarade angoissée, ce qui lui valut un hochement de tête appréciateur de la part de la Lyrienne. Et il y avait Liv. Liv était un reflet tangible de ce que Jil avait pu être au même âge. C’est à peine si l’institutrice put se retenir de sauter sur place tant elle jubilait devant la bonne humeur et l’entrain communicatif de la petite brune.
— « Bonjour Liv ! », tout en se faisant force pour ne pas entamer avec elle une conversation qui n’aurait probablement pas de fin.
Elle accompagnait Hip, le colosse qui avait entraîné Marie-Jane, qu’elle rejoignit également pour l’encourager. Les présentations continuèrent, d’abord avec Jonathan, visiblement peu satisfait du choix opéré par la vasque lors de son arrive à Basphel. Elle le reprit gentiment :
— « Aucune classe n’est idiote, et je suis sûr qu’aucun d’entre vous n’est pareil à un autre. »
Puis vint Asra, une petite de première année, également membre du club de tricot, qui était décidément bien représenté. Ils avaient presque fait le tour, quand arriva Eméliana. Elle avait cette confiance et cette amertume qui était propre aux enfants qui avaient grandi trop vite. Le regard noir qu’elle décocha à Jonathan n’en était qu’une preuve supplémentaire, et elle se débarrassa sans effort du fardeau de se présenter à l’oral. Jil ne fut pas vraiment surprise quand elle lui demanda franchement ce qu’était qu’une Puff-puff Gueurle ; elle lui répondit en toute franchise, et avec un sourire euphorique :
— « C’est un groupe de danseuses établi à Avalon, et qui donne généralement ses représentations lors d’événements sportifs ! On encourage les joueurs, on motive le public, et on détend les sportifs après les matchs ! », avant d’ajouter : « Tout le monde a parlé ? »
La rousse agita le nez, indécise, en parcourant le groupe du regard. Elle avait le sentiment qu’il restait plus d’un élève à ne pas s’être présenté, mais de fait, personne ne s’avança. Jil frappa dans ses mains, et ils partirent en direction de l’entrée de l’école. Parvenir aux caves n’était pas si long, mais c’était le lot de tout groupe scolaire. Il fallut attendre que chacun ai enfilé son manteau ; ralentir pour ne pas perdre les plus lents, et alors que chacun papotait gaiement avec son voisin, la rousse les fit pénétrer dans le hall d’entrée en les comptant. Une petite vingtaine, elle avait eu à gérer pire que ça, quand elle travaillait encore en classes maternelles à Avalon. D’un geste de la main, elle fit un signe à Hip, le plus grand du groupe.
— « Hip ! J’ai une mission pour toi, tu seras notre garde protecteur, ça te va ? Vérifie que personne ne se perd ou reste derrière ! »
Elle posa une main sur son épaule et lui adressa un large sourire. Il était déjà un cheveu plus grand qu’elle, et son attitude protectrice et entraînante semblait avoir sur les autres un effet positif. Après quoi elle rattrapa la tête du peloton en quelques grandes enjambées, avant d’indiquer la direction à suivre avec une confiance qui ne reflétait pas sa réelle connaissance des lieux. Toutefois, la chance semblait être de leur côté ce jour-là, car ils parvinrent au passage qui menaient aux caves sans heurt. C’était un escalier large aux marches rendues lisses par d’innombrables passages, qui s’enfonçait en colimaçon, régulièrement illuminé par des torches enchantées qui n’avaient pas été éteintes ou remplacées depuis probablement avant la naissance de la Lyrienne. Elle fit s’engager le groupe sur l’extérieur de l’escalier, là où les marches étaient les plus profondes, et où les enfants pouvaient s’aider de la rambarde en bois installée à même le mur. Celle-ci aussi avait été patinée par des millions de mains, débarrassée de toute écharde. De temps à autres, on pouvait y apercevoir un cœur ou des initiales gravées à la va-vite par des adolescents y trouvant refuge pour échapper à leurs cours. Ils passèrent trois étages avant de ne plus croiser ni professeur ni élève. En dessous du troisième sous-sol, il ne restait plus que des salles de classes désertées ou destinées à des cours très particuliers, qui n’étaient pas ouverts ni même proposés à tous les étudiants. L’objet de leur enquête se trouvait au sixième sous-sol. Là-bas, le silence régnait en maître, ponctué uniquement par le craquement discret des torches, et le vent qui parvenait malgré tout à s’engouffrer dans l’escalier pour emporter jusqu’à sa respiration irrégulière.
— « Ah, on y est bientôt ! C’est par là ! »
Tout le groupe s’engouffra dans un couloir bien éclairé, et étonnamment bien entretenu. Derrière eux, l’escalier continuait de descendre, mais elle savait qu’il n’allait pas bien plus loin, s’arrêtant un étage plus bas sur un grand placard à balais où on entreposait entre autres les chaises et le mobilier défectueux. Devant eux, le couloir semblait se prolonger indéfiniment, la lumière des torches n’étant pas suffisante pour illuminer entièrement jusqu’au fond. Lentement mais surement, ils avancèrent, jusqu’à ce que l’escalier se perde dans l’ombre dans leur dos. Les échanges entre élèves meublaient le silence, mais depuis qu’ils étaient passé sous terre, ils semblaient parler bien moins fort et plus prudemment.
Puis, comme sorti de nulle part, un grincement se fit entendre, devant eux. Jil souleva un sourcil, sans s’arrêter. Puis un choc, répété, comme un bout de bois frappé contre la roche. Les murmures cessèrent dans son dos, et la Lyrienne ralenti avant de se stopper, les mains sur les hanches.
— « Hm. Bizarre. Hé ho, il y a quelqu’un ? »
Le bruit ne faisant pas mine de stopper, elle avança, en faisant signe au groupe de la suivre. Une porte arriva bientôt dans leur champ de vision, et selon toute vraisemblance, le bruit semblait provenir de là. Perplexe, l’institutrice haussa de nouveau la voix :
— « Bonjour ?! »
Subitement, les coups et le grincement cessèrent. Il n’y avait pas de cours ici, ça, elle en était certaine, et d’ailleurs, aucune des salles de cet étage n’avait été utilisée pour quoi que ce soit depuis très longtemps. Un moment de silence absolu passa, puis la porte s’ouvrit soudainement, générant une vague de sursauts et de cris parmi les enfants. Jil, qui avait vu pire, et qui n’était pas habitée par l’instinct de survie le plus développé qui soit, demeura sur place, un sourcil froncé et les mains sur les hanches. Enfin, deux étudiants parmi les plus âgés sortirent, en regardant leurs pieds, un jeune homme et une jeune femme aux cheveux ébouriffés. L’institutrice les regarda en haussant les sourcils, avant d’exploser de rire. Elle avait les larmes aux yeux quand elle parvint enfin à se contrôler : les deux incriminés, eux, étaient rouges pivoine.
— « Haha, allez, filez ! Vite vite ! »
Sans demander leur reste, ils disparurent dans la direction de l’escalier en courant. Jil était toujours à moitié en pleurs quand elle fit signe aux autres de continuer :
— « Allez, c’est par là ! »
La salle en question n’était plus très loin, et enfin ils finirent par y parvenir. Une large porte en chêne massif bloquait l’entrée, et la rousse poussa sur la poignée pour la faire pivoter avec difficulté. Dès qu’elle mit un pied à l’intérieur, trois torches s’allumèrent, illuminant la pièce. Sans surprise, il n’y avait pas grand-chose à voir. C’était une salle vide, similaire au couloir qu’ils venaient de quitter. Elle pouvait contenir trente personnes sans problème, le sol était en pierre brute, les murs en dalles massives assemblées avec précision. La seule chose qui sautait aux yeux, c’était l’épais lierre qui mangeait une partie du mur du fond, depuis sa base jusqu’à une bonne moitié du plafond.
— « Ah, voilà le coupable ! Entrez, entrez, on va passer enfin au cœur du sujet ! »
Elle s’approcha d’une des racines principales de l’étrange végétal. Elle faisait deux fois la largeur de son pouce, et semblait frémir en permanence, comme vivante. Elle sorti une petite pince d’une des ses poches, et toucha la plante avec précaution. Une vague d’énergie verte pulsa de l’endroit qu’elle avait effleuré, se répandant à travers le lierre, avant de disparaître, inerte.
— « Oh. Intéressant. Ça les enfants, ça n’est pas du lierre. En fait, je ne suis pas sûr de savoir si c’est vraiment une plante… »
Du bout du doigt, elle suivit la racine, jusqu’à sa base, au sol, d’où elle semblait sortir, quelques éclats de pierre étant là pour en témoigner. Un vague regard inquiet passa sur le visage de la Lyrienne.
— « Tiens. Ça non plus, c’est pas normal. », lâcha-t-elle avant de se redresser et de tourner vers ses élèves.
Elle leva son index en désignant le plafond du doigt.
— « Si j’en crois mes premières observations, le plafond ne risque rien. »
Ponctuant sa phrase, le sol craqua, et s’effondra. En une fraction de seconde, les torches furent soufflées et ils chutèrent dans le noir. La première pensée qui traversa l’esprit de la professeure de Botanique, c’est qu’Avril d’Ovipa allait encore râler.
1871 mots
Explications
Les choses se précisent !
Le groupe part vers les caves, et vit une petite péripétie sur le chemin, avant d'arriver dans la salle en question, et de tomber dans un gouffre. Ce tour-ci, vous pouvez profiter du trajet pour discuter entre enfants, réagir à ce qui se passe, mais du coup une condition, il faut que votre RP se termine obligatoirement sur la chute (un peu comme ce que j'ai fait).
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions :D
Règles générales
- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots ! - Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire =D
- Vous avez jusqu'au Dimanche 3 Mai, 23h59, heure française, pour poster votre message. N'attendez pas le dernier moment pour poster, ou ça sera le bordel <3
Gains
Les gains de base sont ceux des quêtes pour votre nombre de messages. Et pour ceux qui iront jusqu'au bout, un autre gain surprise ! HA !
♫ :
Dernière édition par Jil le Jeu 30 Avr 2020, 19:23, édité 2 fois
Invité Invité
Ven 24 Avr 2020, 23:43
Manteau sur les épaules, la jeune étudiante était fin prête à partir en expédition avec l'enseignante loufoque qu'était Jil. Celle-ci était quelque peu dérangée, mais elle avait un don étrange pour rendre les choses intéressantes malgré tout. Les plantes n'ayant guère grand intérêt pour Katheleen, seule l'idée d'échapper aux corvées de jardinage ainsi que l'exploration des sous-sols avaient retenue son attention. Resserrant son manteau, la jeune fille prit un instant pour observer ses nouveaux compagnons de voyage. Que des nouvelles têtes pour la plupart d'entre eux et hélas personne qu'elle connaissait, d'autant qu'elle n'avait pas non plus retenue les prénoms de chacun. Sauf un en particulier. Son regard se pointa alors sur Asuna. Cette dernière disait être de la famille Blaise, la même que Kathe, bien que celle-ci ne l'avait jamais vue auparavant dans les réunions de famille. Peut-être une lointaine cousine très éloignée. Qui savait ? Les présentations et derniers préparatifs achevés, Jil donna alors le top départ de l'expédition et le petit groupe se dirigea alors vers l'entrée de l'école. Avançant tranquillement, Kathe suivit le mouvement, mains dans les poches, silencieuse et un brin rêveuse.
Alors que la plupart des élèves discutaient gaiement entre eux, la Lyrienne avait l'air de rester à l'écart. Peu sociable habituellement, elle l'était encore plus avec des inconnus, d'autant plus que certains semblaient déjà se connaître. Marchant simplement, elle prêtait pourtant une oreille attentive aux discutions des uns et des autres. Enfin, après seulement quelques minutes, la petite troupe arriva au passage menant en direction des caves. À première vue l'endroit ne semblait guère entretenu, à la simple vue des marches usées par le temps et certainement les nombreux passages d'élèves et professeurs. Suivant son enseignante, Kathe s'aida de la rambarde afin de descendre. Intriguée par cet endroit qui lui était totalement inconnu, la jeune fille observa les nombreuses marques laissées par des générations d'élèves l'ayant précédées. Elle avait ainsi l'impression d'explorer les ruines d'une ancienne civilisation disparue. S'enfonçant toujours plus loin dans les entrailles de l'académie, l'adolescente se demanda jusqu'où Jil comptait bien les emmener.
Finalement, le groupe bifurqua pour s'enfoncer dans un couloir annexe à l'escalier qui se trouvait désormais derrière eux. Continuant d'avancer, un bruit étrange se fit soudainement entendre rendant l'ambiance, auparavant assez joviale, bien plus angoissante. Kathe se demanda quel genre de secret pouvait donc bien sommeiller dans les sous-sols de Basphel. Serrant alors les poings, la Lyrienne se tint prête à toute éventualité. Arrivant ensuite devant une porte, de là où semblait provenir les mystérieux bruits, ces derniers cessèrent subitement lorsque la professeur signala sa présence. Le suspense fut à son comble et le cœur de la jeune fille sembla s'arrêter pendant un court instant. La porte s'ouvrit alors brusquement, faisant sursauter la jeune fille qui fit aussitôt un bond en arrière tout en se mettant en position de combat. Mais fort heureusement, ou malheureusement du point de vue de Kathe, il n'y avait absolument aucun danger en vue, seulement deux étudiants qui devaient sécher les cours ensemble. Soufflant un coup, mais restant malgré tout déçue qu'il n'y ait pas eu un peu plus d'action, elle regarda d'un œil mauvais le couple qui repartit vers les escaliers, plein de honte. Se demandant pourtant ce que ces deux-là pouvaient bien fabriquer dans cette pièce. Laissant passer le temps de la réflexion, les joues de Kathe commencèrent soudainement à s'empourprer en réalisant ce qu'ils devaient y faire. Secouant la tête, la jeune fille tenta de se vider la tête de toute pensée parasite qui vint l'envahir. Ceci fait, ils arrivèrent enfin à destination, une salle un peu plus loin. Entrant dans cette dernière, elle était aussi vide que le couloir qu'ils venaient de quitter, la seule chose notable étant l'étrange plante qui s'étendait sur une partie du mur.
Suivant les indications de Jil, Kathe observa cette dernière dans son investigation et l'écouta dans ses nombreuses réflexions. Levant ensuite les yeux au plafond, suivant la direction pointée par l'enseignante, l'adolescente ne vit pas le sol qui commença à se fissurer sous ses pieds et sous tous ceux se trouvant dans la pièce. Et alors que les torches s'éteignirent, la jeune fille se rendit soudainement compte du vide sous ses pieds et de la chute qu'elle se mit à faire. Un juron sortit alors de sa bouche, suivit d'un cri d'effroi:
"Put... Aaaaah !!!"
782 mots
résumé:
Avant de partir Kathe regarde Asuna avec curiosité. Sur le reste du chemin, elle reste silencieuse, dans sa bulle, peu disposée à faire connaissance avec les autres. Au moment de tomber, elle pousse un juron avant de crier.
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 1704 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Lun 27 Avr 2020, 19:53
Expédition dans les caves
Blu
Faust
Il y avait beaucoup d’élèves de l’Etain. C’était une constatation que tout le monde avait eu le temps de faire durant ces présentations. A eux, Blu prêtait un peu plus d’attention. Au moins, au cas où l’expédition devenait trop chiante, elle savait qu’elle aurait des camarades avec qui discuter. Après, avec Jil, pouvait-on s’attendre à du chiant ? Si ce pouvait être le cas pour les cours classiques qui suivaient le programme scolaire et étaient donnés par un professeur lambda, les sorties improvisées comme celle-là avaient plus de chances d’avoir toute son attention. Et puis, Jil était un numéro à elle toute seule. La Magicienne profita du départ du groupe pour s’écarter de son voisin du Charbon, qui la mettait légèrement mal à l’aise. C’était de toute évidence un être maléfique. Ce qui était drôle, c’était qu’il avait dit faire partie du club tricot. Elle se demanda aussitôt si son frère le connaissait. Faust. Elle lui demanderait plus tard, quand elle le croiserait. En attendant, la Magicienne alla marcher à côté de cette fille qui se trouvait être particulièrement pâle. Elle ne la connaissait pas, alors qu’elle devait faire son âge. Sa présentation avait été remarquée par son étrangeté, et elle aussi la mettait un peu mal à l’aise – Blu se découvrait un talent pour s’associer aux bonnes personnes, décidément. Néanmoins, elle abandonna l’idée de s’éloigner encore. Ils étaient tous dans le même groupe, alors est-ce que ça changeait vraiment quelque chose ?
Le groupe entama une longue descente dans les entrailles de Basphel. Comme Blu n’y avait jamais mis les pieds, elle commençait à ressentir l’excitation de la découverte qu’elle cherchait depuis le début de l’activité. L’endroit n’était pas rassurant – en plus, il fallait faire attention aux marches glissantes – mais c’était justement ce qui risquait d’être intéressant. Blu voulait connaître tous les recoins de l’école et de son île. Elle avait entamé son exploration dès sa première année ici, mais ce qui la fascinait toujours était de constater qu’elle était loin d’en avoir fait le tour. C’était pour ça qu’elle aimait cette école : à ses yeux, elle était une source infinie de découvertes. Elle était sa garantie de ne jamais s’ennuyer, tout en recevant une excellente éducation. L’ombre d’un sourire apparut au coin de ses lèvres. Elle ne regrettait d’être ici pour rien au monde.
Ce qu’elle regrettait un peu plus en revanche, c’était d’avoir voulu faire la maline en n’apportant aucune veste ni manteau avec elle. Blu n’avait pas encore froid, mais vu la fraicheur de l’endroit, elle craignait de ressortir de là congelée. Tant pis. Elle sautillerait sur place pour se réchauffer.
*
Faust faisait attention à rester éloigné de Jared. Il n’était pas en état de supporter sa présence. Il savait que la moindre provocation de sa part le ferait repartir au quart de tour. Et cette fois-ci, il n’irait pas de main morte. Cette fois-ci, il serait incapable de se raisonner, même avec la menace de la double punition. Lui vociférer toutes les insultes qui lui passaient par la tête – et les Aetheri savaient qu’il en connaissait –, enfoncer ses doigts dans ses yeux, le mordre, arracher la peau de son visage, c’était des pensées toutes plus plaisantes les unes que les autres pour clouer le bec de l’insolent une bonne fois pour toutes. S’il était doué, il pourrait même prendre la forme de l’Autre pour lui donner la raclée de sa vie. Le garçon se retenait de sourire pour ne pas paraître suspect. Ne pas céder à la tentation. Un comble pour un Démon. Faust se réfugia près d’une autre fille qu’il avait repéré comme faisant partie du département du Charbon. Ils entamaient leur descente dans les caves quand il osa enfin lui adresser la parole.
-Salut.
Sa façon de l’aborder était un peu bizarre, mais il s’en fichait. S’il pouvait mettre de côté l’existence de son rival, ça lui allait. Il observa la fille du coin de l’œil. Un sarcasme certain avait emprunt sa voix lorsqu’elle s’était présentée. Faust aimait bien le sarcasme. Jared aussi l’était, mais c’était différent. Elle, il l’imaginait plus gentille.
Ils arrivèrent finalement à l’étage voulu. Jil ouvrait la marche, sûre d’elle. Il trouvait ça fascinant qu’elle puisse aussi bien connaître l’endroit, alors que celui-ci avait l’air abandonné depuis des lustres. Il imaginait que tout le personnel de cette école en connaissait chaque centimètre carré. Des bruits étranges stoppèrent le groupe et sa réflexion. Faust était petit, alors il ne voyait même pas ce qu’il se passait devant. Cependant, les bruits qu’ils entendaient lui étaient étrangement familiers… d’où, déjà ? Il n’eut pas le temps de trouver la réponse que la professeure éclata de rire, alors que deux adolescents fuyaient honteusement vers la sortie. Faust ne comprit pas. Il scruta les visages autour de lui, mais ne trouva pas la réponse qu’il attendait. Ils reprirent la route jusqu’à arriver face au fameux lierre.
Les enfants n’avaient jamais vu une chose pareille. Tandis que Jil commençait son cours improvisé, Faust levait les yeux pour observer la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Blu, elle, se laissait absorber par les paroles de la Lyrienn, les bras croisés pour essayer d’économiser de la chaleur. En d’autres termes, aucun des deux n’était prêt à ce qui allait suivre. Personne ne l’était, d’ailleurs. Lorsqu’elle se sentit aspirée vers le bas, Blu poussa un cri suraigu. Faust, lui, resta muet malgré sa bouche grande ouverte, paralysé par la surprise et l’effroyable frisson de la chute. Seul son cerveau trouvait encore le moyen de fonctionner. Il venait de se souvenir d’où il connaissait ces bruits : c’était quand sa mère invitait des amis à venir dans sa chambre.
943 mots
Résumé:
Blu marche aux côtés de Mélissandre. Elle n'engage pas de discussion, son but était juste de s'éloigner de Faust. Elle est contente que l'exploration commence, elle est attentive à ce que dit Jil et elle tombe en criant telle une mandragore. Faust va saluer Mélusine, et son but est d'échapper à son rival Jared. Lui, il reste bloqué sur les deux étudiants qu'ils ont surpris dans le sous-sol.
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves NPbl43](https://2img.net/r/ihimizer/img922/8869/NPbl43.png)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 950593777](/users/3014/30/04/80/smiles/950593777.gif)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 3TFZNQ](https://2img.net/r/ihimg/a/img537/5200/3TFZNQ.png)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves TSx1Rq](https://2img.net/r/ihimizer/img923/6381/TSx1Rq.png)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 3881576816](/users/3014/30/04/80/smiles/3881576816.gif)
Vous avez deux nouveaux messages 
:![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves He1i](https://www.zupimages.net/up/20/30/he1i.bmp)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves Eymh](https://www.zupimages.net/up/20/30/eymh.bmp)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves Img_2010](https://i.servimg.com/u/f71/19/57/04/49/img_2010.png)
« Et toi Claer, pourquoi t’es là ? » voulut savoir un garçon qui essayait de rendre ce moment un peu plus agréable en discutant avec ses camarades de malchance. La concernée releva la tête vers lui. Elle avait de grands yeux naturellement écarquillés qui lui donnaient un air constamment surpris. Elle l’observa un instant en silence, abaissant lentement les paupières. « J’ai mis du crottin de partout pour essayer d’attirer un gnome. Le concierge n’a pas trop apprécié, je crois. » expliqua-t-elle. Sa dernière phrase était incertaine. Elle ne comprenait pas trop pourquoi on s’était autant emporté contre elle – bien sûr qu’elle avait l’intention de tout nettoyer, une fois qu’elle aurait réussi à attraper son spécimen – mais avait accepté sa punition. Elle était très déçue que son plan n’ait pas fonctionné – elle avait pourtant suivi à la lettre les explications données dans l’article de sa gazette favorite : « Les explorateurs de Demain » dont elle lisait assidument toutes les rubriques – mais même si sa traque ne l’avait mené à aucun troll ni aucun gnome, elle pensait avoir découvert des traces de lutin ! A moins que ce ne soit des empreintes de Fae ? Il faudrait qu’elle retourne sur les lieux pour mieux vérifier mais elle n’avait pas encor eut le temps. Sereine et ignorant les coups d’œil incrédules de ses camarades, la blonde retourna à sa tâche et arracha distraitement les mauvaises herbes. Elle réfléchissait à un moyen de vérifier sa théorie. Elle avait lu quelques articles sur les lutins et leurs différences avec les Fae, mais elle ne savait pas comment les vérifier sans avoir besoin d’en attraper un. Et le problème, c’est qu’elle n’était pas une spécialiste pour traquer ces petites créatures-ci. 
Marie-Jane poussa délicatement la tige de sa main libre puis arrosa la terre au pied de la petite fleur. Elle répéta l'opération plusieurs fois, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle jardinait. Elle aimait bien ça, finalement. Lorsque Nymphadora l'avait supplié de l'accompagner pour qu'elle ne se retrouve pas seule, elle n'avait pas su refuser. Pourtant, elle avait craint de ne faire que des bêtises et d'embêter les pauvres qui s'étaient retrouvés à devoir faire des heures de travaux d'intérêt. Fort heureusement, la tâche qu'on lui avait confiée était simple et elle y prenait goût. Sans doute s'amusait-elle tant parce que l'élève de l'obsidienne avait réussi à regrouper plusieurs de ses frères et sœurs. Ils ne l'étaient pas vraiment. En réalité, elle ne comprenait toujours pas la relation qui les unissait, tous. Elle avait donc décidé de les considérer comme sa famille, puisque c'est ce qui s'en rapprochait le plus, pour elle. Toujours était-il que Nymphadora avait fait du chantage à plusieurs d'entre eux pour qu'ils se joignent à elle durant le temps où elle serait coincée là, à planter des graines. En les voyant là, elle s'était immédiatement sentie plus à l'aise. 
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 86122410](https://servimg.com/r/1020038439/86122410.png)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 77438810](https://servimg.com/r/1020038439/77438810.png)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 75171210](https://servimg.com/r/1020038439/75171210.png)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves Lexa_s12](https://i.servimg.com/u/f10/20/03/84/39/lexa_s12.png)
Avec enthousiasme, Liv s’activait. Elle aimait profiter de l’air extérieur. Le chant des oiseaux ravissait ses oreilles. Posés sur les branches des arbres du parc, ils gazouillaient avec entrain. De temps à autre, certains s’envolaient et décrivaient dans le ciel des mouvements vifs et légers. Parfois, elle se surprenait à penser qu’elle aurait bien aimé pouvoir voler comme eux. Dans un monde qui semblait inlassablement repousser les limites des possibles, ce désir ne devait pas être trop incongru. D’après ce qu’elle avait étudié en cours, certains individus acquéraient des ailes au cours de leur existence. Avec un peu d’entraînement, ils parvenaient à les maîtriser, et pouvait planer aussi bien que les Anges, les Déchus, les Démons, ou toutes ces autres races qui naissaient avec ces membres supplémentaires. Rêveuse, elle sourit. Le vent vint jouer dans ses cheveux ; elle repoussa quelques mèches derrière ses oreilles, puis replongea ses mains dans la terre. Elle était accroupie devant un parterre de fleurs et était occupée à arracher les mauvaises herbes. Comme d’autres membres de sa famille, Liv avait cédé aux supplications de Nymphadora. Passer son heure de colle seule à entretenir le parc prenait des airs de torture dans sa bouche. La petite Lyrienne avait accepté de l’y accompagner, de bon cœur. Passer du temps entre eux était toujours un plaisir, et si c’était pour crapahuter à l’extérieur, c’était encore mieux. Un sentiment de bien-être gonflait sa poitrine, malgré ce froid discret et persistant qui caractérisait un manque à l’origine inconnue.
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 1628](/users/3014/30/04/80/smiles/1628.gif)
:
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 2289842337](/users/3014/30/04/80/smiles/2289842337.gif)
:
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves 8nym](https://zupimages.net/up/22/07/8nym.bmp)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves Sirx](https://zupimages.net/up/21/48/sirx.bmp)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves Zlwu](https://zupimages.net/up/21/48/zlwu.bmp)
![[RP Dirigé] - Expédition dans les caves Xrxk](https://www.zupimages.net/up/20/36/xrxk.jpg)
Je m’étais levée en plein cours, sourcils froncés. « Excusez-moi mais je ne vois pas comment vous pouvez parler d’une quelconque réussite en quoi que ce soit chez les Lyrienns. Ce peuple est une plaie qui ne devrait pas exister. » La professeure m’avait fixée d’un air à la fois surpris et réprobateur. « Mademoiselle, asseyez-vous. » « Non. Je ne peux pas vous laisser comparer les Sorciers et les Lyrienns alors que les derniers ne sont qu’une création ratée des premiers. » « Ce n’est plus le cas et vous le savez très bien. Asseyez-vous, maintenant. » « Hors de question ! » 
« J’irais faire les travaux d’intérêt général. » L’Original, entre deux moues d’amertume, fit un regard défiant à sa copie. « J’espère bien ! C’est de ta faute, j’étais même pas au courant. » — « Oui. Désolé. » Otobis avait l’air indifférent, mais ne vous y méprenez pas. Il riait de la tristesse du magicien. Le délicat Otoris ne pouvait supporter l’idée d’avoir été puni. La dernière fois, après avoir reçu un mot pour devoir non rendu, il avait passé la soirée à pleurer. Le clone aurait pu être un soutien émotionnel, mais avait décidé de rester à distance. Il se délectait en secret de la souffrance de son opposé. On aurait pu le qualifier de jaloux, de mesquin ou d’ami médiocre. Seulement, personne ne le connaissait et, fort de cette absence de reconnaissance, Otobis ne songeait pas un instant au fait de devenir bon moralement. Une recette comme une autre, pour créer un sorcier.
Empoter des fleurs. Voilà une activité que Mélusine ne pensait pas faire. Force était de reconnaître que, finalement, ce n’était pas si mal. Mieux que le combat dans lequel elle s’était engagée et qui lui avait valu de finir ici à travailler bénévolement, en tout cas. L’élève de première année était ressortie de l'affrontement avec quelques ecchymoses sur les jambes : ça n’avait pas été une vraie bataille, elle et son adversaire souhaitaient simplement exprimé leur colère physiquement. Malheureusement, le personnel éducatif de Basphel avait vu les choses autrement. Mélusine semblait bien tenir cette punition : ce n’était pas sa première, et ce ne serait certainement pas non plus la dernière. Et puis, tout compte fait, il y avait pire occupation que de s’occuper de pétales colorés.