Expédition dans les caves

Blu

Faust

Blu haussa les sourcils. C’était une remarque bien bête. Il ne voulait pas en parler ? Possible. Mais l’adolescente était trop curieuse et il était de son devoir de sœur de l’embêter. S’il y avait eu un code règlementant les relations entre frères et sœurs, cet article aurait de toute évidence été parmi les premiers.

-Ça tombe bien. Vu le trou dans lequel on est tombés, je pense que tu auras largement de nous raconter ce qu’il t’est arrivé. Surtout si c’est une très bonne explication ?

Pourquoi son frère était-il aussi… pudique ? Il savait pertinemment qu’elle n’allait pas l’engueuler. A moins qu’il n’ait fait quelque chose de très grave. Mais Otoris faisant quelque chose de très grave, ça paraissait… enfin, il avait bien réussi à se retrouver ici par ses propres moyens. C’était peut-être grave en fait. Mais peu importait les conséquences, elle voulait qu’il lui dise.

-Allezzzzz Otoriiiissss ! Le peuple basphélien des souterrains mystérieux veut savoir !

Tandis qu’ils marchaient, elle-même lui expliqua comment eux en étaient arrivés là. Le petit groupe s’arrêta lorsqu’ils arrivèrent devant un pont fait des plantes qu’eux et Jil étaient initialement partis étudier. Blu se pencha pour regarder en bas. Rien. Le noir complet. Bon sang, ça devait être profond ! Est-ce que ce pont allait être suffisamment solide ? Apparemment, elle serait la première à le savoir. Cela ne la dérangeait pas, au contraire. Cela réveillait son âme d’aventurière et elle se sentait presque adulte. Elle posa délicatement un pied sur le tapis de lianes et s’amusa de l’onde lumineuse que cela propagea dans toutes la structure.

-Ça a l’air d’aller.

Et ce fut avec une certaine fierté que grâce à son évaluation correcte, ils traversèrent la structure. Cela ne leur indiqua pas s’ils finiraient par retrouver leur chemin mais… mais Jil apparut au bon moment. Les poils de la Magicienne se hérissèrent en la voyant ainsi au bord du précipice mais son inquiétude – futile – fut très vite dissipée. Elle sourit.

-Oui, je vais bien. Et euh… C’est mon frère.

C’était quand même un peu insultant comme approche. Et gênant. Un indigène ? C’était exagéré. Otoris ressemblait bien à un élève de l’école, non ? C’était vrai qu’il était un peu étrange : il se faisait très TRES peu remarquer, au point qu’il en devenait invisible. Peut-être que c’était parce qu’il avait peur. Ou que contrairement à d’habitude, il ne portait pas de pull de sa confection. Elle ne savait pas trop.

*

-Ouais, je sais. Répondit simplement Faust à la professeure en haussant les épaules.

A croire qu’elle n’était pas au courant qu’il était un Démon. Il était parfaitement conscient que ses propos étaient plus anxiogènes qu’autre chose. C’était ce qui faisait qu’ils étaient drôles. Il leva les yeux au ciel. Comment pouvait-elle lui répondre avec autant de naïveté ? Pire, comment pouvait-elle ne pas engueuler Eméliana ? Cette prof était vraiment pas possible. Est-ce qu’elle était à côté de la plaque ou le faisait-elle exprès ? Il n’en savait rien, mais le résultat était à peu près le même. Il fut assez content qu’elle disparaisse pour aller chercher les autres. Au moins, il avait la liberté de répondre à cette grognasse de Sorcière sans qu’aucune autorité ne soit derrière son dos pour le rappeler à l’ordre.

-Et toi ouais, tu devrais détendre ton string un peu. J’suis un Démon et je suis sûr que même les idiots de l’Ivoire sont plus supportables que toi. T’as qu’à partir si t’es pas contente, ça nous fera des vacances. Perds-toi bien.

Oh oui, son plus grand souhait était que cette princesse se perde à tout jamais et qu’on n’en entende plus jamais parler. C’était tout ce qu’elle méritait. Faust voulait bien faire des efforts pour être agréable, mais il savait qu’avec elle dans les parages, c’était impossible, alors autant y aller franco.
Le garçon avait trouvé un caillou par terre et faisait quelques dessins avec le fin tracé blanc que celui-ci laissait lorsqu’on le frottait contre le sol. Ses traits ne représentaient rien de particulier. C’était juste des représentations anarchiques. Ça l’occupait. Ça le défoulait un peu aussi parce que sans ça, il aurait peut-être eu envie de donner une ou deux claques à cette grosse gamine.

Son activité fut interrompue lorsqu’il remarqua que la luminosité dans la pièce avait changé. Il releva les yeux, curieux. Les murs avaient changé. Ils étaient parcourus de symboles étranges qui diffusaient de la lumière. Le bruit avait changé aussi. Le silence avait laissé place à des notes qui résonnaient dans toute la pièce. Cela finit par former une douce musique. Faust se leva pour mieux voir. C’était… magique. Faust n’était pas du genre cucul, niais, ou romantique et il manquait de tact. Mais c’était quand-même joli.

792 mots

Résumé:

Claer fronça les sourcils en se retournant. Elle avait essayé d'initier un mouvement de groupe, d'inciter les autres à la suivre pour qu'ils puissent retourner jusqu'à l'endroit où la professeur leur avait donné rendez-vous. Malheureusement, personne ne sembla enclin à marcher dans ses pas ! Ce n'était pas une mauvaise chose, en soit, cela prouvait même l'instinct de survie des autres aventuriers : la blonde n'avait pas la moindre idée de là où elle aurait dû se rendre. Elle se serait contentée d'emprunter le premier tunnel trouvé sans se soucier une seule seconde de savoir s'il s'agissait réellement du bon itinéraire. Elle prêtait vaguement attention aux bêlements réguliers du Wëltpuff géant mais, même s'ils avaient des vertus apaisante sur l'adolescente, ils ne l'aidaient pas franchement à se repérer à travers le dédale souterrain. Réalisant qu'elle était seule à prendre la marche, la fausse magicienne s'arrêta et pivota. Le seconde suivante, la Lyrienne apparaissait avec un craquement sonore derrière Mélusine. Un peu déçue de ne pas avoir pu jouer les aventurières plus longtemps, Claer se rapprocha de son escouade pour écouter la rouquine s'adresser au garçon que leur groupe avait retrouvé. La blonde dû se mordre l'intérieur des joues pour ne pas éclater de rire en entendant les questions saugrenues que posait l'extravagante professeure ; elle ne put pas, cependant, retenir son sourire.

Se contentant de rester témoin de la scène, la blonde écouta. Finalement, elle suivit Jil jusqu'à la grotte où les équipes s'étaient séparées. Quelque chose avant changé, cependant : Les murs de la caverne étaient bariolés d'étranges symboles lumineux. Ils lui rappelaient vaguement les runes étudiées en cours de magie. Elle n'en reconnu aucune : cette matière là n'était pas l'une de celles dans laquelle elle s'illustrait par son talent. Des notes résonnaient également en écho, sans pour autant créer une mélodie à proprement parler. Curieuse, elle avança, le nez levé vers le plafond. Elle s'approcha de ses camarades qui étaient déjà revenus sur place. « Mmh... C'est quoi tout ça ? » demanda-t-elle au premier qu'elle croisa. Elle baissa la tête pour le regarder droit dans les yeux, son air naturellement surpris et rêveur peint sur ses traits. « Ca fait longtemps que c'est comme ça ? »

Marie-Jane se faisait toujours transportée comme un baluchon. Sa respiration était saccadée, à cause des soubresauts que produisait l'adolescent en la portant. Muette, elle se contentait de se cramponner aux vêtements de son sauveur tout en observant le reste des adolescents courir derrière le blond. Elle voyait les insectes géants continuer à les poursuivre et, parfois, elle lâchait quelques avertissements pour aider ses camarades - sa voix néanmoins, restait souvent coincée dans sa gorge et ses paroles se transformaient en borborygmes inintelligibles. Mais ses grands yeux écarquillés et son air paniqué suffisaient peut-être à prévenir des dangers imminents.

Finalement, au bout de plusieurs minutes de courses, Connor finit par ralentir et s'arrêter totalement. Il était essoufflé. « Je... Je crois qu'on les a semés... » parvint-il à lâcher entre deux tentatives pour retrouver son souffle. Effectivement, les cafards rouges avaient cessé de les suivre. La petite Lyrienne frissonna de dégoût au souvenir des créatures. Elle avait l'impression de les sentir monter sur elle. A contre-cœur, elle se laissa tomber sur le sol. Là, elle s'approcha de Néron. « Est ce que tu vas bien ? » demanda-t-elle d'une petite voix. Elle avait vu qu'il s'était fait attaquer par l'un des cafards. Elle se tourna ensuite vers Asra. « Et toi ? Tu ne t'es pas fait mal ? » Hip, lui, s'approcha de la plus âgée du groupe. « Merci, pour les cafards... » lâcha-t-il. Elle s'était montrée plus courageuse que lui, comme si elle s'était apprêtée à les affronter. Puis, s'adressant à tout le monde, il haussa un peu la voix. « Prenons un moment pour boire et manger un bout, avant de reprendre la route pour retourner auprès des autres. » Soucieux, il observa le tunnel dans lequel ils étaient. Ils n'avaient pas d'autre choix que d'avancer tout droit. C'était soit ça, soit retourner vers les cafards : autant dire que cette seconde option n'était pas envisageable.

Après plusieurs minutes, Connor les fit se remettre en route. Ils débouchèrent sur une cave. Malheureusement, ce n'était pas celle qu'ils cherchaient. « Où est ce qu'on est ? » murmura, effrayée, la fillette aux cheveux roses. L'atmosphère qui se dégageait du lieu ne la rassurait pas le moins du monde. Un gigantesque pilier trônait au centre de la salle naturelle. D'étranges autels étaient éparpillés tout autour. « Je ne sais pas nager. » précisa-t-elle en avisant la rivière qui entourait l'îlot.

Lorsqu'ils arrivent dans la cave, Claer va parler à l'un des élèves de groupe C.
Connor propose de faire une pose pour grignoter et boire. Lorsqu'ils reprennent et arrivent dans la grand grotte, Marie-Jane dit ne pas savoir nager.

Expédition dans les caves

Melissandre, toujours silencieuse, posa son regard sur chacun des étudiants présents avant de dévisager la professeure de Botanique en penchant la tête. Avec sa nature enjouée, il était normale que les tensions présentes ne lui plaise pas. Mais elles étaient inévitable.

« Elle s'attendait à quoi en formant ce groupe ? Sérieusement, mettre cette pisseuse d'Emy avec ce fouteur de merde de Faust, la Lyrienne élue miss enjouée et toi, c'était couru d'avance que vous alliez pas vous sauter dans les bras. »
- C'était évident. rétorquait l'albinos tandis que Liv s'approchait d'eux.
« Qu'est-ce qu'elle veut elle ? »
- Inutile d'être désagréable. Elle est plutôt gentille. répliqua-t-elle en l'observant s'approcher. Qu'est-ce qu'il se passe ? continua-t-elle à l'intention de la jeune adolescente.

Lorsqu'elle lui eut expliquée la raison de sa venu auprès du Wëltpuff, la Kaa tourna son regard sur le ruminant qui poussait des bêlement puissant à intervalle régulier pour leurs camarades encore absent.

- Non, il a passé son temps à grignoter cette mousse étrange. lui répondit l'Humaine sans détacher son regard de l'animal.
« Ouai ! Un vrai morfal ! »

Il y avait un peu de vrai, quoi qu'elle ignora le régime alimentaire de ces bêtes-là. Elle détourna seulement son attention lorsque Jil éleva la voix pour annoncer son départ. Étrangement, une pointe d'inquiétude s'insinua dans le creux de l'estomac de la jeune fille. Elle ignorait si c'était dû au fait de rester seule avec ce groupe des plus hétéroclite ou par crainte de se retrouver de nouveau face à un danger qu'ils seraient incapable d'affronter.

« D'autant qu'il est évident qu'au moins deux parmi nous nous souhaiterai "chacun pour soi et Sympan pour tous" si ça devait arriver. »

Melissandre ne répondit rien à cette remarque qu'elle approuvait totalement, fixant d'un regard soucieux la professeure qui disparut dans un craquement inattendu. Alors elle s'accrocha plus fortement à la laine de Touf-Touf, jusqu'à la remarque, bien plus prévisible, de Faust tandis que son regard se posa sur ce dernier, puis sur Eméliana. Elle réfléchi un instant avant de rétorquer.

- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.
« Ah ouai ? T'as décidée d'être pote avec elle à ce point là ? »
- Ce que je veux dire c'est que, c'est facile de se perdre, oui. Et comme vous êtes parti chercher ceux qui ont disparu, on serai parti à sa recherche si elle s'était perdue. fit l'albinos en haussant des épaules. Si vous pouvez vraiment pas vous supporter, vous avez qu'à vous ignorer. Au moins vous n'aurez pas à vous adresser la parole et ça résoudra bien des choses. Non ?
« Depuis quand tu joues les médiatrices toi ? »

De nouveau l'Humaine haussa des épaules. Probablement depuis que l'une des étudiantes portait le nom de Salvatore. L'école avait beau avoir un système de défense efficace - elle se souvenait de ce bal des débutants où Zane Azmog avait fait son apparition mais en avait également été rapidement chassé par ce même système - autant éviter de s'attirer le courroux de l'Empereur Noir.
Son attention fut rapidement détournée par la luminosité de la pièce qui changea en même temps qu'une douce tonalité y résonna. L'Etain retint une exclamation, surprise, en même temps qu'elle fronçait des sourcils. De nouveau son esprit se mit à chercher la cause de cet événement. La musique l'apaisait, mais elle craignait le calme avant la tempête. Même Eméliana ne fut pas désagréable avec l'autre groupe lorsqu'il s'interrogea sur ce que pouvait être ces runes étranges et d'où pouvait provenir cette mélodie.

« C'est vrai que, rien que ça, il y a de quoi s'interroger. »

Souvent on lui avait répété de se méfier du Kan'Ghar et de s'en tenir à l'écart quand elle le pouvait, surtout avec son faible Ma'Ahid. Elle avait beau s'y être habituée en ces lieux et être devenu plus tolérante à son égard, lorsqu'elle ne le comprenait pas, comme dans ce cas-là, ces mots lui revenait automatiquement en tête. Aussi, dans un réflexe, l'adolescente s'écarta du Wëltpuff pour s'éloigner du mur, au contraire de certains qui s'en approchèrent pour l'étudier.

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Un sourire marquait son visage lorsque Mélusine lui proposa de tenir Claer pour traverser le pont. Elle n'était pas gênée par cela. Mais elle se doutait que ce ne serait probablement pas le cas de la Magicienne. Elle s'en amusa comme son regard se posa sur la jeune adolescente, une lueur éclairant son visage. Peut-être finalement pourraient-elles se rapprocher et faire plus ample connaissance à terme. Elle se pinça la lèvre à cette idée, son bas-ventre commençant à brûler à nouveau d'une envie qu'elle n'avait pût satisfaire plus tôt, et se retenant de se glisser contre son corps tandis que la chasseuse de troll glissait sa main dans la sienne. Une fois le pont traversé, la Magicienne se sépara d'elle et la Luxurieuse ne put retenir un soupir de déception. Tant pis. Plus tard éventuellement ?
A peine cette pensée lui traversa-t-elle l'esprit qu'elle fut balayée par l'apparition d'une Lyrienne qui éveillait avec une facilité déconcertante sa nature. La Déchue n'écouta même pas ce qu'elle pouvait raconter, se pinçant la lèvre et l'imaginant sans peine débarrassée de sa tenue. Ce n'était pas bien difficile pour dire vrai. Elle se souvenait de cette fois où la professeure avait traversé l'école la poitrine dénudée, s'attirant bien des regards. Le sien en fut partie. Dire qu'elle ne pouvait que se contenter de son imagination actuellement.
En arrivant enfin dans la pièce dans laquelle ils auraient dû se retrouver avant de se perdre, ils virent un changement particulièrement étrange. La mélodie qui résonnait semblait provenir de partout à la fois tandis que les runes dessinées diffusaient une lueur nouvelle.

- On se croirait presque dans un décors de conte de Fae. fit-elle en s'avançant doucement. C'est bizarre. C'est quoi ? Vous croyez que c'était là avant l'école ? Peut-être que ça nous donnera des pouvoirs spéciaux. Est-ce que si on touche l'un des dessins ça fait une note différente ? Vous avez essayé ? Je crois que je vais essayer. Ça peut être amusant. On pourra faire notre propre musique comme ça. ajouta-t-elle en s'avançant vers le mur.

Nageant en pleine ignorance, Nel balançait la moindre des idées lui traversant l'esprit, aussi saugrenue soit-elle. Elle s'en moquait éperdument, trop intriguée par ce qu'il se passait autour d'elle.

Post V | Mots 1065 | résumé:

Bataillant contre les cafards géant, l'adolescente se démenait du mieux qu'elle put face à ces répugnantes créatures. Ayant déjà apportée son aide au jeune garçon disparu, Kathe en fit de même avec sa cousine, qui elle n'hésita pas à sortir une arme afin de se débarrasser de leurs adversaires. De son côté, la rouquine s'en donnait à coeur joie en envoyant divers coups de pieds aux bestiole osant l'approcher de trop près. La sensation de leur carapace se brisant sous son pied fut des plus grisante, à tel point que la jeune fille commença même à rire frénétiquement à chacune de ses victimes. Comme une sorte d'exutoire, l'aidant à évacuer tout ressentiment négatif. Haine et colère accumulée semblait soudainement disparaître afin de laisser place à un pur sentiment de bien être.
Hélas, malgré l'hécatombe de cafard qui se produisit, ces derniers revenaient toujours plus nombreux au fur et à mesure qu'ils mourraient.

Peu à peu, les étudiants finirent malheureusement par se faire submerger. Les cafard géant affluant de toute part, grouillant tel une masse rougeâtre et totalement infâme. L'un d'eux finit même par grimper sur le dos de la Lyrienne qui se mit aussitôt à pousser un cri strident. Sentant ses longues pattes chitineuses contre ses vêtements et sa peau. Face à cette attaque inattendue, Kathe dut faire une croix sur ce qu'elle avait convenue, ne voulant pas user pas de ses mains face à ces bestioles. Hélas, pour se défendre elle dut utiliser celles-ci. Agrippant alors le cafard qui continuait de grimper le long de son dos, commençant même à lui grignoter quelques mèches de cheveux, la jeune fille jeta ce dernier sur le sol avec une violence inouï. Étant déjà assez fragile, le choc fit cette fois-ci littéralement voler la créature en mille morceaux. La plupart d'entre-eux allant même éclabousser les vêtements de la rouquine. Celle-ci poussa un petit cri de dégoûts tout en essuyant le maximum de saleté, avant de relever la tête en entendant l'ordre du grand blond, celui-ci demandant à tous de s'enfuir d'ici.
Observant la situation, Kathe remarqua en effet que les insectes étaient désormais bien trop nombreux pour qu'une simple poignée d'étudiants puissent tous les défaire. Devant donc faire face à la réalité et l'urgence de la situation, la jeune fille suivit malgré tout le mouvement, mais à contrecoeur. Si cela ne tenait qu'à elle, celle-ci serait volontiers restée à combattre ces innombrables bestioles malgré leur nombre toujours croissant.

Courant à travers les nombreux tunnels et galeries de ses grottes, le groupe tentait de semer les cafards géant qui s'étaient décidés à les prendre en chasse. Finalement, après un temps qui sembla interminable pour la Lyrienne, les grouillements de son dos se tut soudainement et les créatures à leur poursuite décidèrent de stopper cette dernière. Le groupe s'arrêta donc et un bref silence s'installa, le temps de revenir au calme après toutes ces émotions.
Kathe soupira doucement en reprenant son souffle tandis que d'un regard elle scruta les élèves à ses côtés, s'assura que tout le monde allait bien. Fort heureusement, ils n'avaient n'y avait aucune autre personne à déclarer comme disparus et chaque élève étaient sains et sauf. Par la suite, le grand garçon vint remercier Kathe pour être venues en aide au plus jeune et de s'être débarrassée de plusieurs cafards. Celle-ci fut quelque peu surprise et le rouge lui monta délicatement aux joues. Quelque peu gênée, elle le remercia à son tour, passant une main derrière son oreille afin d'éloigner quelque mèche folles. La jeune fille était bien entendue contente de ces remerciements elle avait réussie à rattraper le coup après sa chute peu glorieuse d'auparavant. Enfin, suivant les directives du garçon, Kathe se mit à sortir le maigre reste de nourriture qui lui restait, une bonne partie ayant déjà été mangé sur la route. Finissant les restes, ceux-ci lui permit tous de même de caler en partie son estomac, assez pour reprendre quelques forces et pouvoir se remettre en route.

De nouveau à suivre les galeries, l'allure étant bien moins soutenue qu'auparavant cette fois-ci, le groupe finit par déboucher dans une nouvelle salle. Hélas toujours pas l'ombre d'une enseignante en vue. Venaient-ils de se perdre ? Probablement, mais Kathe n'eut guère le temps de s'en inquiéter, bien trop impressionnée par cet étrange pilier noir qui se dressait au milieu de la pièce. Un frisson la parcourut aussitôt, cet endroit lui semblait soudainement bien plus inquiétant que les milliers de cafards précédemment.

résumé:

Leurs pieds martelaient violemment le sol et résonnaient dans les cavernes tandis que le groupe s’était lancé dans une course effrénée. L’adolescente peinait à résister à cette envie irrépressible de se retourner lorsqu’elle entendait les pattes des bestioles frétiller dans son dos, à quelques pas seulement des étudiants. Perdre l’équilibre à deux reprises la dissuada néanmoins de céder une nouvelle fois à sa curiosité. Il fallait dire qu’il n’était pas aisé de courir en ayant la tête dans le sens opposé. Enfin, le silence retomba dans la caverne et les élèves ne purent que s’en sentir soulagés. Leurs poursuivants avaient visiblement cessé de les suivre et tous allaient enfin pouvoir souffler un peu. La disciple blanche inspecta une des parois rocheuse avec appréhension avant de se laisser glisser contre celle-ci. Son souffle était court et Asra employait la moindre force qui l’animait encore à reprendre son calme. Un sourire tremblotant étirait les lèvres de la jeune magicienne tandis qu’elle rassurait l’une de ses camarades qui était venue s’enquérir de son état. « Non, j’ai rien je crois. Et toi ? » Elle marqua une pause pour lui laisser le temps de répondre, puis reprit en forçant un peu son rire : « Plus de peur que de mal alors. » Daïa lui manquait dans ces moments-là. Elle avait toujours les mots pour illuminer le visage des gens, même dans ce genre de situation.


Bien sûr, l’adolescente savait qu’elle n’était pas aussi douée que son amie pour amuser la galerie, mais imaginer ce que l’Ygdraë pouvait dire l’aidait quand même à se sentir mieux. La disciple blanche profitait comme ses camarades de ce moment de répit pour se restaurer et reprendre des forces. Elle conservait pourtant une certaine retenue tandis qu’elle plantait ses dents dans l’un des fruits que leur enseignante leur avait distribué. Elle avait encore l’estomac au bord des lèvres et ne souhaitait surtout pas en rendre le contenu devant les autres membres de son groupe. Après quelques minutes durant lesquelles la jeune magicienne s’efforçait de ne pas repenser aux hideuses créatures qui les avaient attaqués, les étudiants purent se remettre en route. Asra ne se sentait pas vraiment ressourcée de cette pause que le responsable du groupe leur avait proposé, mais au moins ne tremblait-elle plus. Elle avait d’ailleurs veillé à rester près du garçon et de Marie-Jane également puisque leur présence était le seul réconfort que ce lieu avait à offrir.


La disciple blanche avait beau être très curieuse concernant ces cavernes qui parsemaient les bas-fonds de la cité-école, leurs mésaventures avaient écrasé toute la témérité dont elle aurait pu faire preuve. Elle n’avait d’ailleurs de cesse de se gratter nerveusement le bras, comme si l’une des ces bestioles étaient en train de remonter le long de celui-ci. L’arrivée des étudiants dans une énorme grotte qui n’avait, de manière évidente, rien à voir avec celle qu’ils devaient rejoindre ne pouvait que renforcer leur inquiétude. « Je ne sais pas. Mais ce n’est clairement pas la même caverne que tout à l’heure. » constatait la disciple blanche, tandis que son regard glissait sur l’énorme pilier et les étranges tables de pierres qui occupaient la majeure partie de l’espace. « On est perdus ? » Cette idée lui glaçait le sang. D’autant plus que l’adolescente savait qu’il leur était impossible de rebrousser chemin sans faire de nouveau face à cette horde de cafards. Et leur professeur ? Pourrait-elle les retrouver s’ils décidaient de l’attendre ici ? Asra s’empressa de rattraper le responsable du groupe. Elle ne voulait surtout pas se faire distancer ou perdre ses camarades de vue. « Je pense que la prof voudra voir ça. » souffla-elle finalement en poursuivant l’exploration de la caverne du regard. Cette découverte était des plus étranges, et même si l’adolescente avait principalement hâte de retrouver leur enseignante pour qu’elle les tire de là, elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander également ce que celle-ci aurait à leur dire sur cet endroit. Vu l’entrain dont leur professeur avait fait preuve jusqu’à présent, et ce même après leur chute vertigineuse, il ne faisait aucun doute qu’elle s’exciterait bien plus que certains de ses élèves de tout ce mystère. C’était même certain. La disciple blanche était de ceux-là. Accroupie au bord de l’eau, Asra laissait tremper ses doigts tout en veillant par quelques regards jetés au dessus de son épaule que ses camarades ne s’éloignaient pas.

733 mots.

Résumé:

Expédition dans les caves

Je ne sais pas combien de cafards nous avons tué au total. Je ne pouvais plus me les voir, ils étaient si horribles et en plus ils étaient grands, mais fort heureusement ils étaient assez facile à tuer. M'empêche, pauvre Neron. Quand il a voulu attaquer un de ces insectes répugnants, son pied s'est enfoncé dans le corps de l'un d'eux … dégoûtant, vraiment dégoûtant ! Il était totalement recouvert de leur liquide visqueux qui me donnait des haut-le-cœur. Je décidais de tourner la tête et de ne pas faire attention aux cadavres de cafards qui jonchaient le sol. Je faisais bien attention de ne pas marcher dedans, ni dans leur sang, enfin si on pouvait appeler cela du sang … leur liquide vital du moins. Il y en a parmi le groupe qui nous conseilla de s'enfuir en courant pour tenter de semer ces bestioles répugnantes. En voyant une nouvelle vague arriver, je me dis que finalement fuir n'était pas une si mauvaise idée. Je me m'y à courir en suivant le grand blond qui avait prit Marie-Jane sur les épaules.

Après quelques bonnes minutes, on finit par s'arrêter. Je n'en pouvais plus. Je m'écroulais sur le sol, complètement épuisée, mais au moins les cafards ne sont plus après nous. Je respirais un bon coup. Je pris mon sac et sorti de quoi manger. J'avais quelques fruits à l'intérieur et … des carottes ? « Kiko ! » Il se posa sur ma tête avant de voir les carottes dans mon sac. Il fonça à l'intérieur pour serrer tendrement les racines sucrées. « Avoue que c'est toi qui les a créée, mais que tu as oublié de les manger ! » Il ne m'écoutait même pas. Il prit une carotte entre ses petites pattes avant et commença à la ronger. Je saisissais une pomme dans ma main avant de croquer à l'intérieur. Cela faisait du bien de manger. Un instant plus tard, j'avais terminé ma pomme et de me reposer. Je décidais de me relever et de regarder mon environnement qui avait changé. On était dans une sorte de cave, encore plus grande que la première. Ce qui me frappa en premier ce fut l'immense pilier noir au centre d'un petit îlot qui lui même était entouré par une rivière souterraine. Il y avait des inscriptions dessus, mais indéchiffrables malheureusement. Il y avait aussi de nombreuses tables en pierre tout autour du grand pilier noir. Mais qu'est ce que cela pouvait-il bien être ? D'habitude j'aurai parler tout le long pour faire part de mes observations, mais là … je restais sans voix face à cela.

Je suis restée un petit moment bouche bée devant de spectacle si je puis dire, avant de me ressaisir et de lancer à tout le monde. « Il faudrait peut être que l'on retrouve les autres. » Je regardais tout le monde pour savoir s'ils m'avaient tous entendu. Mon regard se posait sur Asra qui était en train de toucher l'eau avec ses doigts. « Tu viens Asra ? » lui demandais-je avec un sourire. J'étais un peu frustrée de partir d'ici, parce que ce lieu était si impressionnant si mystérieux … mais il fallait bien retrouver les autres avant tout. Je restais finalement plantée là, tête baissée, sans un bruit, chose qui n'était pas habituel chez moi. Je me rendais compte que j'étais toute petite dans ce monde, que j'étais totalement insignifiante. Je m'en suis rendue compte en observant cet immense pilier noir aux symboles mystérieux. Je me disais même que je ne pourrais jamais comprendre les mystères de ce monde tellement que je suis si … petite, si insignifiante, si inutile. Je lâchais un grand soupir de fatigue et de tristesse. C'était vraiment pas facile à avaler quand tu te rends compte qu'au final tu n'es rien dans ce vaste monde, que tu as juste l'impression d'être un tout petit être de rien du tout et qu'à tout moment quelque chose de plus grand, même inerte comme ce pilier, peut te mettre de gros frein à ton optimisme et ta soif d'aventure. Totalement découragée, je m'assis sur un rocher, la tête plongée sur mes genoux. Je sais que c'est étrange de réagir ainsi, mais là c'est la première fois que je me sentais si … désemparée, si petite et si vulnérable. Je n'avais même pas eu le courage de lever ma tête lorsque j'entendis la voix de notre professeure de botanique. Je laissais les autres discuter de tout ce qu'il s'était passé depuis que l'on a été séparé, sans prendre part à la discussion et sans bouger de mon cailloux.

◊ 807 mots ◊

Résumé:

Expédition dans les caves

Blu

Faust

Blu haussa, puis fronça les sourcils. Il la boudait ? Pourquoi ? Elle se sentit un peu vexée, juste quelques secondes. Elle pensa que dire ça, c’était un truc de gamin, puis, après avoir quitté son frère des yeux, elle haussa les épaules. Elle avait presque aussitôt oublié ce problème, comme s’il n’avait jamais existé et ne chercha pas plus loin. Ils avaient des choses bien plus importantes à faire, comme retrouver le reste du groupe et trouver un chemin pour remonter à la surface. Une fois qu’ils seraient assurés qu’ils pouvaient rentrer chez eux sans problème – notamment sans tomber dans un trou après un affaissement soudain du sol – peut-être pourraient-ils revenir ici pour s’adonner véritablement à l’étude de cette plante bizarre qui parcourait l’ensemble des murs de ce souterrain. Ainsi qu’à l’étude de ces cristaux brillants qui donnaient à l’endroit cette ambiance mystérieuse. Ah, et à ça aussi…

-Wow.

A leur retour dans la cavité principale, le spectacle qui s’offrit à eux hypnotisa aussitôt la Magicienne. Est-ce que c’était dangereux ? Cela ne lui traversa même pas l’esprit tellement c’était beau. C’était d’autant plus beau que le bleu était sa couleur préférée. Et encore plus maintenant que Jil interprétait ça comme étant l’œuvre de la Magie Bleue. Si elle avait été seule, Blu se serait extasiée devant la chose. Bien qu’un brin rebelle, l’adolescente n’aimait pas montrer ses sentiments à tout va, comme une folle hystérique et extravertie. Elle se sentait trop bête dans ces moments-là. Comme Nel, elle avait envie de toucher ces runes étranges mais elle se retenait. Liv avait raison : on ne savait jamais, même si Blu refusait de croire à l’hypothèse que cette magie pût être dangereuse d’une façon ou d’une autre. C’était trop apaisant pour ça. Ça donnait au lieu un côté moins hostile.

Elle écouta le cheminement de Jil avec attention. Elle s’était remise à s’intéresser aux parois de la cavité, cherchant elle-même à résoudre ce semblant d’énigme, même si elle se doutait qu’elle n’y parviendrait jamais par elle-même. Alors, le résonnement de la professeure, qu’il eut été vrai ou faux, lui paraissait dans tous les cas plutôt remarquable. Au moins, elle avait l’air assuré, ce qui était une bonne chose : rien n’était perdu, loin de là.

*

Pour être tout à fait honnête, Faust fut agacé par le mutisme hautain dont fit preuve la jeune Sorcière. Il aurait aimé qu’elle lui réponde et que tout ça se termine en une violente dispute. C’était tout ce qu’elle méritait cette idiote. De vivre une dispute. Et qu’elle la perde. Elle l’irritait tellement qu’il se fichait de nouveau de ce que pourrait bien dire l’enseignante à son retour si elle les surprenait. Et puis il y avait cette humaine qui était venue s’interposer. Il se demandait de quoi elle pouvait se mêler, sans pour autant être réellement énervé contre elle.

L’apparition avait capté toute leur attention et avait été suivie de près par l’arrivée de l’un des groupes de sauvetage, accompagné de Jil. Finalement, ils avaient été rapides. Tant mieux. Faust croisa le regard du Weltpuff. Sa laine était saine pour cette fois. Dommage. Faire un pull avec aurait quand même été cool. Hm. Le garçon se rassit par terre. Il regardait Jil faire. Cette magie lui était parfaitement inconnue. Il n’en connaissait que la vague théorie avec ce qu’il avait appris en cours. Il n’avait pas vraiment écouté. Il préférait la pratique, de toute façon. Autrement, il était trop stupide pour retenir ce genre de choses qui ne le concernaient pas directement. Lui, il voulait apprendre à être un Démon à la base. Pas un bibliothécaire. Il soupira. Ce qu’il se passait là, c’était pour les péteux. Autrement dit, il ne servait à rien actuellement. Or Faust n’aimait pas trop ne servir à rien. Alors il décida qu’il allait servir à quelque chose. Ce n’était pas bien compliqué : il lui suffisait de continuer ce qu’il avait entreprit un peu plus tôt.

-Mais du coup les autres ils sont morts ou quoi ?

Après tout, ils ne les avaient toujours pas retrouv-… Ah si. Bon bah ils étaient vivants. Et eux avaient changé de position aussi. Faust fronça les sourcils. Ce poteau au centre de la pièce était… il ne savait pas. Flippant. Se relevant parce qu’il se sentait soudainement con, il considéra le groupe. Il avait envie de pousser Eméliana vers cet obélisque, juste pour voir ce que ça faisait. Il détourna les yeux avant qu’elle ne remarque son regard insistant et se rapprocha de Mélusine.

*

-Wow. Répéta Blu.

759 mots

Résumé:

Expédition dans les caves

De plus en plus dégouttant ces satanés cafards ! Je ne sais pas combien on en a tué, ni combien il nous reste à tuer, sachant qu'il en arrive toujours plus. Bon, ils sont assez facile à tuer, enfin pour les autres. Moi je suis un peu gauche sur les bords, même si je suis arrivé à en tuer quelques uns, mais mon résultat était bien maigre face aux autres. Surtout que là je suis plus occupé à tenter d'enlever le maximum de morve, si je puis dire, de cafard qui m'a éclaboussé dessus un peu plus tôt, quand j'ai donné un grand coup de pied dans l'un d'eux … En plus je déteste tout ce qui est visqueux comme cela. J'en ai des haut-le-coeur. Enfin, n'importe qui peut trouver cela écœurant franchement, vu comment les parois et le sol de la grotte en sont recouvert … il y a de quoi couper l'appétit pendant un sacré bout de temps. Une autre salve de cafards commençait à arriver, c'est alors que l'un des membres de notre groupe eu la formidable idée de décamper d'ici au plus vite. On se mit tous à courir dans la même direction, moi y compris. Je suivais de près l'homme qui portait Marie-Jane en mode baluchon sur son épaule. La pauvre elle doit être secouée dans tous les sens, ça ne doit vraiment pas être agréable. Mais en y réfléchissant bien, je préférerais être à sa place … parce que là, je commence à fatiguer ! Je n'ai pas l'habitude de courir et avec mon endurance légendaire je ne peux pas aller bien loin. J'avais envie de m'arrêter pour reprendre mon souffle, mais j'entendais toujours ces maudits cafards nous courir après.

Cependant, au bout d'un certain temps, les affreuses bestioles ont arrêté de nous courir après, c'est alors que on a pu enfin s'arrêter. Mes jambes tremblaient à cause de l'adrénaline, mais aussi suite à la fatigue engendrée par cette course effrénée. J'étais bien heureux de pouvoir enfin poser mes délicates fesses sur un rocher pour me reposer quelques instants. C'est alors que je vis Marie-Jane se laisser tomber à terre, puis s'approcha de moi. « Oui, oui ça va … juste baveux et fatigué, mais ça va et toi ? » Je me sentais un peu mieux de la voir et de l'avoir près de moi. Je pris ma petite gourde d'eau pour boire quelques gorgées avant de me remettre en route, comme l'avait suggéré Hip. J'aidais ma sœur à se relever avant que l'on finisse par se mettre tous en route de nouveau.

Après quelques minutes de marche, on finit par s'arrêter, non pas parce que l'on était tous fatigué … enfin si, on avait vraiment l'air d'être tous exténués, mais ce n'était pas la principale raison de notre arrêt. On s'est retrouvé dans une immense cavité où on ne pouvait pas rater l'immense pilier noir fièrement dressé au centre d'un îlot, lui même au centre de la cavité, qui était entouré d'une grande rivière. On pouvait également voir sur l'îlot, autour du grand monolithe noir, de nombreuses tables noires. Sur ces étranges édifices il y avait des inscriptions bien étranges et indéchiffrables. La professeure de Botanique venait d'apparaître avec les autres élèves. J'étais tellement enthousiaste à l'idée de raconter tout ce que l'on a vécu, que je n'ai même pas pu contenir les mots. « Avec Asuna on s'est retrouvé tous les deux tous seuls, on a vu pleins de choses trop bien ! Les autres nous ont retrouvé et ensuite on s'est fait attaqué par d'énormes cafards tout dégueulasses ! » L'état de mes vêtements tous sales en était la preuve. « Du coup on a du les combattre … mais il y en avait pleins ! Tellement qu'on a du partir en courant pour les semer et … et ensuite on s'est retrouvé ici face à ce pilier tout noir. » Un vrai moulin à parole, on pourrait presque croire qu'Asuna et moi avons changé de corps, mais ce n'était pas du tout le cas. Les aventures que j'ai vécu m'ont ouvert les yeux ! Il faut que je sois moins renfermé sur moi même pour que je puisse profiter des choses de la vie ! Sans retenue, je posais une petite question à notre professeure de botanique. « Vous savez ce que c'est ce gros pilier noir ? Il m'a l'air d'être emplit de magie ... »

◊ 783 mots ◊

Résumé:

« Oui, j’arrive. » répondit l’adolescente en souriant à sa camarade. Assez rapidement, la disciple blanche s’était redressée afin de rejoindre les membres de son groupe. Elle n’avait pas encore parcourut la moitié de la distance qui la séparait d’eux qu’un bruit sourd, ainsi que des voix, attiraient soudainement son attention. De l’autre côté de la rive, des visages familiers se dessinaient dans la pénombre. « Regardez ! » s’exclama alors Asra pour prévenir ses camarades. Retrouver ses amis et leur professeure était un véritable soulagement pour l’étudiante. Mais il leur restait encore un dernier obstacle à franchir avant de pouvoir véritablement les rejoindre. « Vous pensez que c’est très profond ? » La magicienne s’était à nouveau accroupie près de l’eau et y plongea cette fois-ci sa main entière afin d’en mesurer le fond. Même en se tenant sur la rive, le cours d’eau engloutissait la presque totalité de son bras. « Peut-être qu’en se tenant debout... » émit-elle dans sa réflexion. En soi, avoir à nager n’était pas un problème pour Asra, puisque son oncle avait toujours tenu à ce qu’elle apprenne. Elle n’avait pas souvent eu l’occasion de perfectionner sa technique, mais les cours qu’il lui avait donné avaient suffit à lui donner un minimum d’aisance aquatique pour endiguer ses moindres appréhensions.


L’adolescente s’en remettait alors au responsable de son groupe et écoutait attentivement ses consignes. Elle en profitait d’ailleurs pour se rapprocher de Marie-Jane. « Ça va aller ? » s’enquérait la disciple blanche d’une main sur l’épaule de la lyrienne, inquiète. « Si tu veux je te tiendrais la main. » Elle illuminait son visage d’un sourire chaleureux, avant de s’avancer vers la grande rivière. Il n’y avait pas l’air d’avoir de courant, ou en tout cas, il n’était pas assez fort pour affecter leur traversée. Asra s’était lentement enfoncée dans la rivière jusqu’à que l’eau atteigne ses épaules. Les étudiants se trouvaient au centre du cours d’eau et n’avaient pas eu à nager jusqu’ici. L’adolescente commençait à se dire que le plus dur était passé lorsqu’elle sentit son pied glisser brutalement dans un trou au fond de la rivière. Elle laissa échapper un petit cri de surprise avant d’avertir ses camarades. « Attention ! C’est plus profond ici. » expliqua-t-elle alors. Ils devaient se trouver dans la parcelle la plus profonde du cours d'eau. S’il arrivaient à la passer, le reste de la traversée ne serait qu’une formalité. « Ça va, Marie-Jane ? » Asra agitait ses jambes et ses mains afin de pivoter et s’assurer visuellement que la lyrienne se portait bien.


La disciple blanche fut soulagée de sentir à nouveau le sol sous ses pieds tandis qu’elle remontait le bord de la rivière. « Tu as été super courageuse. » lança-t-elle à l’attention de sa camarade, avant de s’asseoir sur un petit rocher, légèrement essoufflée. La jeune magicienne profitait de ce temps de répit pour examiner à nouveau son environnement. Une fois remise de ses efforts, Asra quittait son siège de fortune pour venir s’installer près d’Asuna. « C’était incroyable, hein ? » Le soupir de l’adolescente était empreint d’une certaine satisfaction. Cette expédition était riche en émotions, et même si la peur était à son paroxysme quelques minutes auparavant, il n’en restait plus rien à présent, et aucun regret n’emplissait son cœur. Cette sensation était des plus étranges. La disciple blanche ressentait la fatigue dans chacun de ses membres, et en même temps, elle se sentait revigorée par cette aventure. A croire que de temps en temps, sortir de sa zone de confort et se mettre en danger était exactement ce dont on avait besoin. Fort heureusement pour la jeune magicienne, ses oncles ne l’entendaient pas raisonner ainsi. Elle n’était même pas sûre de leur réaction si elle venait à leur raconter ce qu’il s’était passé aujourd’hui. Ils ne la puniraient probablement pas pour ce qui était arrivé durant son travail d’intérêt général mais plus pour le motif qui lui avait valut cette punition. En tout les cas, même si cette journée avait apporté son lot de découvertes et de divertissements, ce n’était pas pour autant que l’étudiante allait prendre pour habitude d’enchaîner les punitions et les travaux d’intérêts généraux. Ça, c’était hors de question. Qui a dit que faire des bêtises faisait partie de l’aventure ? Ce n’était clairement pas une nécessité. L’adolescente arrivait à peine à cette conclusion, que celle-ci réalisait qu’elle avait oublié le plus important : Où était Otoris ?

740 mots.

Résumé: