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 [Rp dirigé] - Les portes

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Sam 13 Juil 2019, 00:10




«J'espère que ton buisson de merde va se flétrir tout seul ! Râmses ! Hum...» L'Orisha venait de crier de rage avant de brusquement se calmer devant ce que ses yeux détaillaient avec curiosité. Son frère avait atterri à quelques mètres de lui, l'air effaré, l'arbre toujours serré dans ses bras, la serviette autour de la taille. Il se retourna vers Däsaalm, pâli brusquement et se jeta sur lui pour le pousser. «Attention !» Une baignoire vint s'écrouler avec fracas, suivie d'un tsunami d'eau chaude et de mousse à la fleur d'oranger. Les deux Taïjym se regardèrent tour à tour. Par un commun regard appuyé, ils s'accordèrent sur un point. La dispute attendra qu'ils se soient sortis de cette situation des plus étranges. En attendant, un sentiment d'urgence les prit à la gorge et renoua leur solidarité originelle. «C'est quoi ce délire... Où est Ish ? Et la taverne ?» Râmses s'avançait déjà, ses pieds clapotant dans les flaques de mousse au sol. Il resserrait prudemment ses bras autour de son bien. «Je crois que nous avons été téléporté. Attends-moi.» grommela Dasäalm, qui n'osait pas bouger et détaillait avec sursaut chaque nouvel arrivant visible depuis cette partie de la pièce. Le discours de la statue ne le rassura pas. Il avait appris chez les Chamans que les Aetheri et les manifestations surnaturelles les plus bizarres pouvaient être extrêmement dangereuses. L'Orisha arrêta son regard sur une blonde et fronça les sourcils. Elle était... Hum. Elle était. «Râmses ! Regarde ! Râmses ! On dirait -» Däsaalm se retourna pour constater qu'il parlait dans le vide. Son frangin s'était éloigné vers le centre de la pièce pour s'emparer d'une potion, sans réfléchir. Il en avait même ouvert le bouchon et mieux valait ne pas savoir ce qu'il en aurait fait si Däsaalm ne s'était pas précipité pour la lui arracher des mains. «Qu'est-ce-que tu fous ! C'est p't'être du poison !» Une moue se forma sur le visage du cadet. «Ou une potion pour arroser mon arbre. Qu'est-ce-que t'en sais ? Rien ! Regarde les autres, personne se gêne pour se servir !»

Perplexes, les deux frères restèrent un petit moment sans bouger, à essayer d'analyser la scène. «On dirait Nuggets !» grommela Râmses en essuyant vainement d'essorer ses cheveux trempés avec ses bras encombrés par l'arbre et la potion. Däsaalm lui, avait simplement abandonné l'idée d'être à l'aise et sec. Un homme venait de passer devant eux, les vêtements tirés par une chèvre. «C'est vrai. Mais je ne vois pas ce que la chèvre de Devaraj pourrait foutre ici.» Däsaalm croisa les bras après s'être assuré que sa serviette tenait bien. «Il y a beaucoup trop de choses qui me semblent familières et beaucoup trop qui me sont incompréhensibles...» grogna-t-il, désormais de mauvaise humeur. La blonde avait disparue et il n'arrivait pas à la retrouver parmi la foule présente. Râmses ricana. «Encore une situation où tu ne vas rien contrôler. Ça va aller ? Tu veux mes cachets contre les migraines ? » L'Orisha plissa les yeux. «Très drôle. Faisons le tour des portes...» L'homme aux cheveux verts scrutait nerveusement chaque visage, plus préoccupé par sa vision précédente que par le choix imposé qui les attendait. Une vieille, sa petite-fille et son chat étaient plantés devant une des entrées. «Moi je déteste les secrets.» siffla-t-il en réponse à la jeune femme, en parlant pour lui-même. Râmses l'entraînait encore et toujours, sans s'arrêter, ou seulement très brièvement. Le brun passait sa main sur la porte, touchant le matériau avec avidité, passant son doigt sur les sculptures. Il s'arrêta devant celle où était sculpté un scarabée. «J'ai déjà vu ça.» ; «En fouillant dans les affaires de Devaraj dans une de tes crises de cleptomanie ?» Râmses lui jeta un regard noir. «Je ne suis pas cleptomane. Et je possède plus d'objets ayant appartenu au Suprême de l'Au Delà que n'importe lequel autre clone.» Un bref sourire l'anima. «J'en avait même en cadeau, après que-» ; «Passe-moi les détails !» Däsaalm retint une moue de dégoût. «Bonjour. Vous pensez qu'il s'agit d'un bon choix ?» demanda-t-il à la Fae rouquine, pour se rassurer. Il était certain de l'avoir déjà vue quelque part mais n'osa pas lui en parler. Le contexte ne s'y prêtait pas. Mais elle avait l'air plus sage que son frère et dans le chaos environnant, il se sentait prêt à lui faire confiance.

Fioles restantes : 19 | Les deux parlent entre eux en Arshalà et eux autres en langage commun

721 mots - post 2 | resumé:

Récap':
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Sam 13 Juil 2019, 02:29

J'observai attentivement les irrégularités du mur, effleurant du bout des doigts la petite fente, avant de toucher la surface de ce qui semblait être un bouton. Mon contact fut à peine perceptible et pourtant, la pression demeura amplement suffisante afin d'enclencher le mécanisme. Celui-ci révéla aussitôt l'existence d'un compartiment où se cachait une fiole au liquide rosé. Je la fixai quelques instants, suite à quoi je me décidai finalement de la saisir. Pivotant sur moi-même, j'aperçus une femme, qui ne portait visiblement aucun haut, traverser la pièce, me laissant figer un instant sur place, l'air perplexe et dérouté. Cela dit, je me dérobai vivement à cette vision, éprouvant une gêne manifeste au fait de l'avoir vu déambuler ainsi, dans ses plus simples apparats féminins. Naturellement, je m'éloignai dans la direction opposée à cette inconnue sans pudeur, exécutant mes pas jusqu'à ce que j'atteigne le seuil d'une porte dépeignant la scène d'un combat entre un Ange et un Démon. « Ne vous en faites pas. Sans la majorité des voix, cette porte ne s'ouvrira pas. » Rappelai-je à la femme d'âge d'or dans l'intention de la rassurer, ayant perçu une partie de ses précédents propos avant l'arrivée de la Lyrienne. « Je possède également beaucoup d'expérience dans l'art du combat, si cela pour vous rassurer. » Rajoutai-je, faisant écho à la déclaration de l'Eversha. « Cela dit, j'espère ne pas être contraint à devoir m'en servir. » Seulement, dans une telle situation, la perspective me paraissait malencontreusement inévitable.


Elyot comprit à retardement ce qui venait de lui arriver, comme si le temps s'était subitement arrêté entre le moment où Kouglof l'avait percuté et celui où il avait réalisé, suite à sa brève inspection des lieux, qu'il ne se trouvait plus dans sa chambre. Clignant rapidement les paupières, le sylvestre resta à quatre pattes un court instant, légèrement désarçonné par l'impact qu'il avait encaissé en tombant. Une légère douleur fusait encore à travers ses bras et ses genoux qui avaient réceptionné le plus gros du choc, mais le mal s'amenuisait heureusement de seconde en seconde. Néanmoins, lorsqu'il puisa dans ses forces la volonté de se redresser, il ne put empêcher ses traits d'étirer une grimace, ses membres demeurant sensibles à ses mouvements. Intérieurement, il maudissait l'animal de l'avoir poussé, retenant de justesse le juron qui lui chatouillait le rebord des lèvres. La chèvre ne l'avait pas manqué décidément. Elle avait agi sans crier gare après tout, ne rendant de compte qu'à ses caprices d'être présomptueux qui préférait toujours en faire qu'à sa tête. Le garçon grogna. C'était quoi son problème à la fin? Si Kouglof haïssait tant les remontrances, elle n'avait qu'à s'abstenir de manger ses vêtements. Cela étant dit, le jeune Eskët eut à peine le loisir de s'attarder sur son ressentiment et ses exaspérations liées à son absence d'affinités avec le bovin, qu'une voix provenant de son dos le prit complètement par surprise. Alors que ses yeux s'habituaient progressivement à la pénombre ambiante, l'Ygdraë constata rapidement la présence d'une agglomération d'hères et d'une statue qui, vraisemblablement, en dépit de l'absurdité de la chose, semblait être l'auteure des propos sans équivoque qui s'élevaient dans les airs, retombant inexorablement jusqu'aux oreilles de l'assemblée. Cependant, si la sculpture douée de parole laissa l'enfant abasourdi, il le devint bien davantage en saisissant le sens des mots que l'oeuvre en marbre débitait sans interruption. Les Élus des Portes? Façonner l'avenir du monde? L'homme en devenir retenait que des bribes du discours, rapiéçant ici et là les informations qui l'intriguaient avant tout. Inconsciemment, son attention se laissa captiver par les fioles posées sur la table. D'abord hésitant, le sylvestre finit par s'avancer vers les objets, empoignant sans réfléchir deux petits récipients qu'il fit glisser à l'intérieur de sa besace, avant de s'éloigner de la foule, embrouillé et déconcerté. Il ne savait plus quoi faire. Il ne savait plus comment réagir à tout cela non plus. Devait-il crier? Se mettre en quête de la porte rouge sans demander son reste? Il n'était pas supposé être ici. En vérité, ça devait être le cas pour tout le monde ici, mais Elyot éprouvait un stress supplémentaire émanant, évidemment, de son statut de Löth. Autrement dit, le choix le plus sage pour lui aurait été de partir sur-le-champ.

Toutefois, la curiosité étant son Péché, l'Ygdraë décida plutôt de s'enfoncer davantage à travers le petit dédale, empruntant un chemin qui le guida devant une porte gravée d'arabesques représentant des livres – ouverts et fermés – dont la finesse architecturale le fascina d'emblée. Tout près de l'entrée se tenait une femme que le sylvestre gratifia timidement d'un simple « Bonjour », avant de reporter son intérêt sur la porte, inconscient du fait qu'il venait de lui adresser la parole en Hyriël, par la force de l'habitude. « Ces dessins sont très jolis. Vous en pensez-quoi? » Poursuivit-il dans sa langue maternelle. Il ressentait un léger malaise à ses côtés, comme si son être tentait de lui rompre ses liens avec la Magie. Son visage s'illumina. « Vous êtes Humaine? Je n'ai jamais vu d'Humain en chair et en os avant. Votre Ma’Ahid me fait sentir tout bizarre! Enfin, pas trop non plus... C'est dur à expliquer. » Déclara-t-il ensuite en langage commun, ponctuant ses propos d'un rire léger et bref. Il avait toujours été curieux à l'égard de ce qui lui était inconnu. Il s'agissait sans doute d'un effet de l'exotisme. En temps normal, il n'aurait jamais osé l'interpeler ainsi. De toute façon, ça lui était formellement interdit par les lois de son peuple. Coupant court à ce début de conversation, l'Ygdraë effectua un pas supplémentaire vers la porte, se retrouvant presque nez à nez avec cette dernière. Émerveillé, il posa ses doigts sur les dessins sculptés, suivant le tracé de ceux-ci avec un entrain candide, les yeux pétillants. Il ressemblait à un enfant laissé sans surveillance au sein d'un musée.

1063 mots

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Sam 13 Juil 2019, 13:22

Tandis que son corps disparaissait dans le halo, la seule chose qu'il retenait, qu'il voyait, c'était le rictus carnassier flottant sur les lèvres de l'esprit. Toble était enfin arrivé mais c'était trop tard. Fox chut violemment, sur le dos, n'ayant pas eu le temps de se retenir un seul instant. Cela lui coupa le souffle. Surtout qu'il était tombé sur le petit totem qu'Yrrah avait lancé un peu plus tôt dans la lumière. Il ne se trouvait plus chez le Chaman, ça s'était certain, étant donné qu'il connaissait l'habitation par cœur. Il n'avait donc aucune idée de l'endroit où il avait pu être téléporté. Il était en train de se redresser quand une voix caverneuse et forte retentit. Il sursauta, regardant partout autour de lui. Il n'avait aucune idée d'où elle provenait, ne voyant que des murs et des couloirs partout où son regard se posait. Paniquant quelque peu, il se mit frénétiquement à ramasser les objets éparpillés autour de lui. Tout ceci appartenait à son maître. Il n'était pas question qu'il les abandonne ou que quelqu'un d'autre mette la main dessus.

Une fois que cela fut fait et qu'il eut les bras quelques peu chargés d'objets hétéroclites, le Mur se mit à déambuler dans le dédale. Il n'avait pas prit la peine de prendre une apparence humaine, préférence celle naturelle de monstre. De toute façon, en réalité, il n'y avait même pas vraiment pensé. Et puis, les gens réfléchissaient généralement à deux fois avant de s'en prendre à une bête de son acabit – même s'il n'avait pas la force que son corps pouvait laisser penser – et c'était préférable dans un lieu inconnu, entouré d'inconnus. Mais tout cela n'avait pas d'importance … Il ne comptait pas rester. La voix avait parlé d'une porte rouge à prendre si l'on souhaitait partir d'ici. C'était ce qu'il comptait faire. Comment cela en aurait-il pu être autrement ? Il n'était qu'un Petit. Il n'était même pas supposé réellement quitter la demeure de Toble. Alors obtenir gloire, richesse et connaissance ? Tout ce qu'il faisait, tout ce qu'il entreprenait avait pour but de servir son maître … Est-ce que rester ici en faisait parti ? Il n'en était pas certain. Ses pas ralentirent. Il avait trouvé la porte rouge … à peine à une dizaine de mètre devant lui.


Qu'est ce que tu fais ?!

Fox se retourna brusquement, tressaillant, faisant en même temps choir une partie des objets qu'il avait récupéré. Il cracha comme un animal quand il reconnut la personne en face de lui.

Toi ! Cela ne te suffit pas de m'avoir envoyé ici, il faut en plus que tu viennes me narguer.

C'est vrai que cela aurait pu être jouissif mais tu te trompes sur toute la ligne ! Je suis là sur ordre de notre très cher maître adoré. Il veut que je t'aide.

Le Mur entreprit une nouvelle fois d'entasser les objets entre ses bras.

C'est très gentil mais tu arrives trop tard. J'ai déjà trouvé la solution. La Voix l'a dit. Il suffit que j'emprunte cette porte et problème résolu, retour à la maison.

C'était aussi simple que cela. Car comment cela aurait-il pu en être autrement ? Lui, choisi ? Il y avait certainement une erreur.

Je serai toi, je n'en ferai rien.

Ah oui ? Et pourquoi cela ?

Yrrah tournait négligement autour du monstre, observant les alentours.

Tu as entendu toi même la voix non ? Tu as été choisi. Elle peut te faire obtenir tout ce que tu veux … Et ce que tu veux, c'est aider Toble par tous les moyens. Quel meilleur moyen de le faire qu'en participant à une aventure qui, assurément, rapportera gloire, richesse et connaissance ? Il te suffit juste de le faire au nom de ton maître. Et puis, tu n'as pas d'inquiétude à te faire, je suis là pour t'aider et te seconder.

Comme c'est rassurant …

Mais les mots de l'Hozro faisaient déjà leur effet dans l'esprit du Mur. Ils n'étaient pas dénués de sens. Toble n'avait pas donné d'ordres spécifiques à cet effet. Mais pourquoi aurait-il envoyé l'esprit si ce n'était pour qu'il ne continue pas cette histoire ? Si en y participant, il pouvait faire la volonté de son maître, il n'y avait plus à tergiverser. Il fit donc demi-tour, l'esprit sous forme tangible à ses côtés.

Et on fait quoi maintenant ? Il faut choisir une porte non ?

Ils avaient regagné le centre de la salle. Le regard de Fox se posa sur la table contenant encore quelques fioles.

Tu crois qu'il faut en prendre une ?

C'est déjà fait.

L'esprit s'était matérialisée à côté de la table et avait pris deux fioles sans même y réfléchir à deux fois, avant de partir à la recherche du Mur.

Hé ! Je serai toi, j'éviterai de toucher cette chose.

Le Mur s'était approché d'un gamin borgne appuyé contre une imposante statue. Elle lui donnait des frissons dans le dos.

Ignore le. Il n'en vaut pas la peine.

Yrrah avait attrapé le bras du monstre pour l'entrainer plus loin.

On n'a pas le temps de jouer les bons samaritains. Le temps tourne, il faut qu'on choissise une porte.

Le Mur n'insista pas et se laissa entrainer.

Pourquoi ne pas s'arrêter devant la première venue ?

C'était une solution qui en valait une autre. L'une des portes rassemblait déjà un petit groupe conséquent sur son seuil. Comme des insectes attirés par la lumière, ils s'y dirigèrent, Fox parce qu'il était entraîné par Yrrah et ce dernier parce qu'il se disait qu'il y avait plus de chance de survivre quand ils étaient plus nombreux …. Les autres pouvaient ainsi mourir à votre place … Même si lui s'en moquait un peu vu qu'il était déjà mort .. Mais savait-on jamais.

Je me sens plus rassuré de savoir qu'il y a des guerriers parmi nous.

A chacun de déterminer si sa phrase était ironique ou non. Quoiqu'il en soit, il fit un sourire enjôleur et un clin d'oeil à la petite mamie qui se trouvait dans le groupe. S'il y avait un monstre derrière cette porte, assurément elle pourrait le ralentir pour leur laisser le temps de s'échapper, le temps qu'elle se fasse becter.

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Sam 13 Juil 2019, 18:45

[Rp dirigé] - Les portes - Page 5 234839Sanstitre7
Les Portes


« Nom d’un Aether ! Cette lumière nous suit dès que nous la déplaçons ! » « Je ne sais pas ce que c’est. Je ferais peut-être mieux de faire inspecter mon bâtiment. » « Croyez-moi, Henri, cette lumière n’a rien de naturel. » « Cette étrangère vous a peut-être apportez un maléfice. » « Un maléfice ? Voyons mais regardez la. » « En effet… C’est plutôt cette pauvre demoiselle qui en est victime… » « Pensez-vous qu’un baiser la réveillerait ? J’ai lu cela dans un livre. » « Allons, Francis ! Nous ne sommes pas dans un conte de Fæ ! Il faudrait plus tôt aller chercher le médecin. » « Je vous rappelle que nous ne sommes pas des milliers dans ce bourg ! Il faudrait allez dans la cité voisine et cela prendrait quelques heures pour faire l’aller et le retour. Cette jeune femme est peut-être en danger. Il faut que l’on fasse quelque chose. Maintenant. » « On peut toujours essayer le baiser. » « Mais tu as fini avec cette histoi… » « Regardez ! Elle a l’air de reprendre ses esprits. » Mon front m’était douloureux. J’avais une irrépressible envie de le frotter. Malheureusement pour moi, mes membres restaient immobiles. Malgré toute ma volonté, seuls mes orteils pouvaient se mouvoir dans mes bottines. Doucement, j’ouvrais les yeux. Je battais plusieurs fois des paupières pour m’assurer que je n’hallucinais pas. Au-dessus de mon corps immobile, cinq paires d’yeux me fixaient. « Vous avez mal quelque part, mademoiselle ? » Je déglutis et concentrais mes forces. « Front... » J’avais des difficultés d’élocutions. Mon pouvoir de guérison ne m’était guère utile. Efficace contre les plaies, il se révélait vain face aux poisons. « Francis ! Apportez-moi de l’eau fraîche du puits ! Patrick : allez me chercher du linge propre dans ma cuisine. » L’un des hommes accroupis autour de mon corps allongé à même le sol se levait et avançait la jambe pour partir. Il ne s’agissait que d’un faux départ. Il baissa la tête vers le gérant. « La lumière se rapproche, Henri ! » Ce dernier commençait à placer une main sous mon buste pour me redresser. « Aidez-moi vous autres ! » Il regardait ses compagnons, surement les travailleurs du bourg venant se sustenter, avant de rebaisser les yeux sur moi. Tous les cinq hommes s’affairaient à me remettre debout. « Vous pouvez bouger ? » Sa voix était plus douce et rassurante. Je regardais rapidement autour de moi, cherchant des yeux Karsath, avant de répondre avec une voix rocailleuse. « Peu… » Cela m’exaspérait. Je m’exprimais comme une… une sauvage primitive. A qui la faute ? Je plantais mes yeux dans ceux du gérant. Non… Je ne pouvais pas me voiler la face. Ce gentil monsieur n’y était pour rien. Je devais tirer une leçon de cette histoire : Ne jamais couper une personne qui nous servait de quoi nous alimenter. « Elle ne tiendra pas toute seule. » constata l'un des hommes. « Aidez-moi à la mettre sur mon dos. » disait le gérant en s’accroupissant. Ils l’aidèrent et me hissèrent sur l’homme brun et barbu. Cependant, à peine étais-je stabilisée qu’un moustachu aux cheveux clairs, surement blond, s’écria : « La lumière ! » Je tournais la tête difficilement. Le halo devenait virulent, se transformant en tornade. Il approchait rapidement, aspirant par la même occasion deux chaises et une table. Nous fûmes les suivants. Sans aucune chance, la lumière me cibla, emportant avec moi les cinq autres hommes.

« Mais où sommes-nous ? » « Attention, Francis ! » Le gérant fit quelques pas sur le côté, nous évitant tous deux de nous assommer avec une autre table. Il était plutôt vif. Tous juste arrivés et encore sous le choc, nous nous tûmes tous quand une voix imposante se fit entendre. Nous l’écoutions attentivement jusqu’à ce que le silence revienne. « Je rentre chez moi ! » « Je t’accompagne Benoît. Nous n’allons pas risquer nos vies ici. Francis, tu viens ! » « Heu… D’accord… Sébastien ? » Le moustachu blond hocha la tête avant de regarder Henri, le gérant. « Vous rentrez mademoiselle ? » Je fis un effort pour serrer la main. Petit à petit, mon corps revenait sous mon commandement. « Non… Karsath… Peux pas… Laisser… » « J’ai compris. Allez-y sans moi les gars. » Ils ne se firent pas attendre et avancèrent. « Mais ce serait gentil de prendre la porte avec mon mobilier. » Ils firent demi-tour pour se saisir des meubles. « Allons chercher votre compagnon. » « Merci… »

Nous déambulions parmi les autres personnes. Je ne les fixais que pour identifier, ou non, mon Mur. Il était tellement discret que, dans la pénombre, je n’étais pas certaine de le reconnaître. Cependant, mon regard le croisa assez vite. « Maintenant… Les portes… Je vous prie… » Mon élocution me revenait. « Celle-ci ? » Je regardais la porte où était accumulée un grand nombre de personnes. Représentait-elle le bien contre le mal ? Que nous attendait-il derrière elle ? Un combat ? Replongerons-nous dans cette lutte épique qui fit décroitre avec diablerie les forces angéliques ? Je n’étais absolument pas en état de combattre. « Non. » disais-je simplement mais doucement. Ma voix était revenue à la normale. Nous marchions dans le dédale de couloirs avec précipitation. « Celle-ci ? » Un monstre ayant des appendices marins recouvrait la porte. Bien loin de me dire qu’un océan tranquille m’attendait derrière, je redoutais la colère de cette créature. « Non. » Nous continuons, plus rapidement. « Et celle-là ? » « Non. » En effet, même si j’étais une grande lectrice, je me méfiais. En ouvrant cette porte n’allait-on pas être plonger dans un conte de Fæ aussi dangereux qu’effrayant ? « Et que pensez-vous de… » « Non plus. » Je ne voulais pas que cette main manipulatrice se jouent de moi. « Nous devons en choisir une ! Nous allons être à court de temps » Une femme criait plus loin. Elle semblait avoir trouvé quelque chose d’intéressant. « Allons là-bas. » J’avais beaucoup moins de mal à parler. Je pouvais aussi légèrement bouger mes bras. Je plantais mes yeux dans ceux des individus que je croisais sur le chemin. « Vous ! Si vous n’avez pas encore pris votre décision, suivez-moi. » Ma voix était ferme sans vouloir être tyrannique. Après tout, ils avaient le choix -comme l'avait dit la voix. Cependant, je voulais que le plus grand nombre soit avec moi : le choix des multiples serait le choix de tous. Je devais faire entendre ma voix.

Après quelques enjambés rapides, le gérant me portait vers deux femmes. Je reconnus l’une d’elle dans un froncement de sourcils. Cependant, je n’ajoutais rien et regardais la petite porte dévoilée. « Bravo. » félicitais-je la femme aux cheveux marrons. Encore une fois, la gente féminine se révélait plus dégourdie que le sexe faible. Quoique… cette pensée n’était-elle pas faussée par le fait que j’étais portée par un gentil monsieur ?

Au loin, une autre femme criait les mérites de sa porte mais ma décision était déjà prise.

Post II | 1043 Mots

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Sam 13 Juil 2019, 18:49

Le changement de décor s’effectua en l’espace d’un instant, prenant l’Immaculée complètement par surprise. Alors que ses paupières battaient encore sous l’effet de son propre ahurissement, elle put néanmoins constater la présence de ces gens qui, à tour de rôle, apparaissaient progressivement autour d’elle. Confuse, Brethil se laissa guider vers le centre du terrain où elle y découvrit une table remplie de petites fioles. Elle les fixa durant une poignée de secondes, avant de s’en détourner d’un geste vif, suspicieuse de leur contenu. Pourtant, sa réflexion n’eut jamais l’occasion de se rendre plus loin que la statue, surplombant la petite assemblée, se mit à s’exprimer. Les sourcils froncés, la prêtresse écouta cela dit son discours avec intérêt, enregistrant tous les renseignements qu’elle jugeait utiles ou importants. Les Élus des Portes. Bien que les mots de la sculpture évoquassent des incitatifs tels que la gloire et la richesse, l’ailée redoutait les conséquences que dissimulaient, indubitablement, le fond de ces affirmations. Après tout, une récompense ne s’obtenait jamais sans accomplir de sacrifices. Exhalant un long soupir, la Vertueuse décida de se mettre en route, déambulant, avec un scepticisme manifeste dansant au fond du regard, entre les corridors de cet étrange dédale qui n’en était pas vraiment un. Bien vite, son attention fut attirée par les appels d’une jeune femme à la chevelure dorée, qui tentait d’attiser la curiosité des passants à l’égard d’une porte secrète. Hésitante, l’Ange finit néanmoins par se rapprocher de cette inconnue – et, par ce fait même, de cette fameuse porte cachée – sans toutefois essayer d’engager la conversation. Elle demeura également silencieuse quand une autre femme se présenta entre les bras d'un homme, félicitant la personne qui avait découvert l'entrée secrète. Elle ne faisait qu'observer le groupe.


Le halo gagnait irrémédiablement du terrain, engloutissant tout ce qui avait le malheur de s’interposer sur son chemin. Arbres, roches, brins d’herbes : rien ne pouvait résister à l’appétit vorace de cette lumière, à sa force d’attraction bien plus qu’inquiétante dont le Vampire tentait désespérément d’échapper. Même si la tactique semblait vouée à l’échec, le jeune homme poursuivait sa course, inlassablement, comblant les mètres par de grandes enjambées sans vraiment savoir où il se dirigeait. Cela n’avait aucune importance présentement ; tant qu’il puisse avoir une chance de fuir ces lueurs, il la saisirait, bien qu’au fond, il ait conscience qu’il lui soit impossible de se soustraire à l’inévitable. Sous son regard terrifié, Lucius aperçut un couple de hiboux se faire aspirer au sein de la colonne, suite à quoi il subit d’emblée le même sort en trébuchant sur un obstacle rocailleux qui s’était dérobé à sa vigilance, interrompant de fait le rythme de sa course. Transporté dans le halo, il ne put s’empêcher de crier, avant de retomber lourdement contre le plancher du lieu inconnu, lugubre, construit à la manière d’une sorte de labyrinthe où les rayons du jour n’avaient droit à aucun accès. Il s’agissait là de la seule bonne nouvelle qui eut réellement le mérite d’apaiser un tantinet les anxiétés éprouvées par le Buveur de Sang, tandis que ce dernier se relevait du tas de terre noire l’ayant accompagné dans sa chute. Il épousseta sommairement les détritus qui s’étaient accrochés à ses vêtements, délogeant quelques mottes de feuilles et d’herbe qu’il laissa tomber au sol, à ses pieds. Puis, il commença à examiner d’un œil scrupuleux – et un peu craintif – ses alentours, alors que ses pas l’éloignaient instinctivement de la zone de son impact. Il remarqua à l’instant la grande porte surplombée par le dessin d’une main tirant sur les ficelles d’un groupe de pantins. Piqué par la curiosité, le Vampire s’avança à petits pas vers l’œuvre d’art, qu’il contempla d’un regard à la fois impressionné et inquiet. La gravure était magnifique ; sur ce point, il n’avait absolument rien à redire. Cela dit, en ce qui concernait le symbolisme et l’interprétation, l’homme ressentit un certain malaise face à l’image plus qu’explicite du marionnettiste. La manipulation. Il eut un frisson. Subitement, une voix, sortie d’entre les lèvres d’une figure lui étant invisible, résonna à l’intérieur de ses conduits auditifs, lui arrachant brusquement un sursaut. Le cœur battant, Lucius écouta distraitement les propos qu’il percevait, ne s’attardant que les bribes d’informations qui l’intéressaient vraiment. Gloire? Richesse? Façonner l’avenir? Toutes ces offres lui paraissaient alléchantes. Trop alléchantes. Pourtant, le Vampire se surprit à s’y laisser tenter, s’installant de fait près du mur qui longeait la porte. Un des hiboux s’étant fait téléporter en même temps que lui hulula soudain. L’animal s’était blessé et à présent, il saignait. L’Enfant de la Nuit réalisa alors qu’il n’avait toujours pas chassé. Il avait faim.

775 mots

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Sam 13 Juil 2019, 23:20

Les portesChelae & Artemios

Chelae regarda par-dessus son épaule et accéléra le pas. Elle avait cru que son intuition lui jouait des tours, mais celle-ci semblait finalement avérée : la lumière la suivait. Que lui voulait-on ? Peut-être que c’était important. Peut-être que finalement, elle n’aurait pas dû lui tourner les talons. En effet, ce phénomène jusqu’ici assez passif lui paraissait maintenant agressif. Il voulait gagner, l’atteindre, et Chelae était malheureusement faite de ce même entêtement. Elle ne comptait pas changer d’avis bien qu’elle se doutât que sa cause était peine perdue. A vrai dire, son comportement était également causé par la peur. Elle ne pouvait y résister.

Elle ne put pas non plus retenir un cri lorsque la lumière l’atteignit finalement. Sa main se porta automatiquement à sa bouche quand elle réalisa qu’elle n’était pas seule. Les yeux écarquillés, elle examina l’assemblée une première, puis une deuxième fois. Son visage affichait doucement une mine dégoûtée en constatant qu’aucune des personnes présentes n’avait l’air d’être Alfar. Si Dothasi était à l’origine de sa venue ici, elle n’en comprenait certainement pas le but, et à vrai dire, elle doutait que tout ceci soit destiné à lui plaire. Elle était certaine d’être en compagnie d’idiots ou de personnes peu civilisées, comme en témoignaient cette femme qui avait trouvé judicieux d’exhiber sa poitrine aux yeux de tous, ou alors ces deux hommes bien décidés à prendre un bain devant tout le monde. Elle était grandement tentée de partir tout de suite, pour retrouver un environnement qui lui serait plus confortable. Cependant, la voix qui venait de s’élever affirmait qu’il s’agissait d’un choix regrettable, et il était vrai que tant qu’à être là, mieux valait creuser un peu cette histoire plutôt que de risquer de le regretter par la suite. De plus, si l’on suivait ses dires, cet instant était supposé être une opportunité sans précédent. Chelae soupira malgré tout. Elle sentit un petit regain de motivation monter en elle lorsque ses yeux se posèrent sur un visage familier. Elle était surprise, mais ne le montra pas. Doucement, elle alla prendre place aux côtés de son cousin et lui sourit brièvement. Elle ne dit rien. Elle n’avait rien à lui dire, et de toute manière, les instructions de la voix étaient plus importantes pour le moment.

Le sablier avait été retourné. Le temps leur était compté. On se dispersa.

-Fais attention à toi. Dit-elle à l’intention de Jämiel.

Elle n’avait rien trouvé de mieux à dire, mais c’était suffisant. Le sens de ses paroles valait autant d’un point de vue physique que psychologique ou racial – la race Alfar étant destinée à primer sur toutes les autres. Chelae s’avança tout d’abord vers le meuble central, sur lequel reposaient des fioles au contenu peu ragoûtant. Elle en prit une, l’examina, puis la cacha sous sa cape. Elle n’aimait pas trop ça, mais dans de telles circonstances, ça pouvait toujours servir. Elle ignorait juste pour quoi exactement. L’Alfar évolua encore quelques temps dans le petit dédale. Les gravures qui ornaient les portes étaient toutes plus somptueuses les unes que les autres, et il fallait avouer que comme cela, le choix pouvait se trouver complexe. Plusieurs personnes s’étaient déjà regroupées autour de l’une d’entre elles, représentant un affrontement entre un Ange et un Démon. D’autres étaient face à celle représentant des livres. Les images étaient séduisantes, mais Chelae n’avait nullement envie de rejoindre un groupe trop conséquent, de peur de se mélanger de trop. Malheureusement, ils étaient trop nombreux pour que cela n’arrive pas. Elle allait devoir se résoudre à cela, encore une fois. L’Alfar fit une nouvelle fois le tour de l'endroit, quand une voix vînt mettre fin à son indécision. Une porte secrète. Voilà qui était intéressant.

***

Artemios poussa un cri de panique. Ses pattes faisaient des moulinets incontrôlables dans l’espoir d’encore pouvoir fuir ou alors se réceptionner, mais le renne se cassa plutôt la gueule la tête la première devant tout le monde. Il se redressa comme il le put, tentant de reprendre ses repères. Il n’avait rien compris à ce qu’il venait de se passer. Était-il mort ? Ce halo l’avait happé dans sa fuite, c’était certain, et maintenant, il n’était plus dans la forêt. Il était apparu dans ce lieu clos, sombre et rempli d’inconnus. Terrifié, il les considéra tous uns à uns. Et si c’était un guet-apens ? Et si c’était un piège qu’on lui avait tendu pour le chasser ? Une voix grave retentit et il sursauta. Ses sabots claquèrent et résonnèrent dans toute la pièce. A vrai dire, il était trop dissipé pour écouter les instructions comme il se devait. Il avait trop peur, et il continuait de se demander qui étaient tous ces gens, aussi différents qu’ils étaient, et s’il pouvait reprendre forme humaine. Il n’en avait pas envie pour la simple et bonne raison qu’il avait ses bois. En même temps, malgré la présence d’autres bestioles ici – notamment d’une chèvre qui venait de lui passer sous le nez – il se sentait un peu con de revêtir cette forme. Il souffla bruyamment. Non, mieux valait qu’il reste comme il était. Il était déjà trop malade de stress pour en plus s’infliger les remarques quant à sa condition de Wynmeri. Artemios tremblait de tous ses membres, et quand le sablier fut retourné, il crut ne plus pouvoir être capable de bouger, encore moins de faire un choix. Il n’avait aucune envie de s’aventurer trop loin. Du moins, pas tout seul. Artemios fit quelques exercices de respiration qu’il venait tout juste d’inventer dans l’espoir de se détendre un peu. Il allait suivre un groupe, peu importait lequel. Il allait le suivre, et il ferait pareil qu’eux. Finalement, puisque personne ne semblait être ici dans le but de le tuer, il pouvait leur faire un minimum confiance. Comme dans un troupeau. Ses pas l’amenèrent à l’une desdites portes. Elle était grande, et la représentation dessus était impressionnante. Il s’agissait d’un Ange et d’un Démon au beau milieu d’un combat des plus ardents. Hm. Il aurait peut-être préféré quelque chose de plus… sobre et rassurant.


~1010 mots~




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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Sam 13 Juil 2019, 23:48


Elle se retourna. « Priam ! » Mais il n'y avait plus rien, sinon l'obscurité. « Que... » La jeune Ange jeta des regards inquisiteurs autour d'elle. Le halo... elle n'était vraisemblablement pas la seule à l'avoir emprunté. Plusieurs silhouettes se dessinaient dans la pénombre, à laquelle elle s'accoutumait peu à peu. Son frère avait dû la suivre. Il ne l'aurait pas laissée seule : elle en était persuadée. A moins qu'il n'en eût pas eu le temps ? Elle chercha à le repérer. « Ah ! Dreell ! Ek dreh friikim ! » Les exclamations retentirent sur sa gauche : elle pivota et découvrit son aîné, qui se tenait le genou en sautillant à cloche-pied, une grimace sur les traits. « Priam ? Ça va ? » Quoi qu'elle fût soulagée de le savoir près d'elle, son attitude l'interloquait. « Putain de fourche de merde ! » s'écria-t-il en assénant un coup de pied à l'objet, qui l'envoya contre le mur le plus proche. Laëth ne l'avait jusque-là pas remarqué. Elle haussa les sourcils. « T'es tombé dessus ? » - « Ouais. » Il avait ce ton bourru et grognon de ses mauvais jours. Elle n'osa rien ajouter, et n'en eut pas besoin. « Je me la serais pas prise si t'étais pas entrée dans ce halo, d'ailleurs. C'est quoi, cette manie de te jeter sur les problèmes avant même qu'ils ne viennent à toi ? » La cadette fit une moue. « Arrête de dramatiser, ça se trouve c'était une super bonne idée. » Pourtant, elle n'ignorait pas comme le fait d'être téléporté contre son gré pouvait conduire à bien des mésaventures... elle tenta de ne pas y penser. « La question, c'est plutôt pourquoi toi, t'as préféré envoyer une fourche à ta place ? » - « Parce que je me me méfie. » rétorqua-t-il avec une véhémence à peine contenue. Il gardait toujours une main sur son genou et semblait ne pas s'être départi de son agacement. Elle se demanda s'il avait véritablement mal - est-ce qu'il saignait ? - cependant, une voix vint briser la dynamique de leur conversation.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 5 J0C82Idl

« Au bout du chemin vous attendra ce que vous désirez. Bla bla bla. Non mais Laëth ! Laëth ! » Elle ne l'écoutait pas et avançait droit vers la statue. Il la suivait en boitillant, appuyé sur le manche de la fourche, qu'il avait finalement récupérée. « Tu crois quand même pas ce qu'a dit ce... » Il jeta un regard en coin au personnage de pierre avant de conclure, dubitatif : « Cette statue. » Elle ne lui inspirait pas confiance du tout - et ce n'était pas seulement parce que ses nerfs affleuraient. Elle dégageait quelque chose d'inquiétant. « C'que tu peux être rabat-joie ! » Elle se tourna vers lui, deux fioles à la main, un poing sur la hanche. Avec sa tresse défaite et sa tenue d'entraînement composée de cuir et de tissu léger, elle avait presque l'air d'une aventurière. « Je suis curieuse, c'est tout. Et puis il a dit qu'on pouvait partir à tout moment. » Cette information, elle la jugeait capitale. Elle n'avait aucune envie de rester une nouvelle fois coincée dans le jeu dangereux d'un mystérieux individu - quoique le premier ne fût pas parvenu à annihiler son goût pour l'inconnu et le défi. « Prends une fiole, peut-être que ça nous sera utile. » - « Hum. » Les lèvres pincées, il attrapa le récipient. « T'as pas envie de savoir, toi ? » Il lui adressa un regard par-dessous et ne répondit pas. Elle leva les yeux au ciel, avant de laisser ses iris courir sur les individus rassemblés, dans l'espoir d'y trouver des visages connus. Rutabaga ? Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle aperçut une chèvre en tout point semblable à celle qui avait décidé de partager son quotidien avec les deux Anges. « Priam, regarde ! » Comme elle n'obtenait aucune réaction, elle se tourna et vit que l'attention de son frère était porté sur une toute autre chose que le caprin. Une femme traversait la salle, seins nus. Son aîné avait les yeux écarquillés de stupeur et les sourcils arqués - pour le reste, elle ne voulait pas savoir. « Priam ! » - « Hein ? Quoi ? » - « Regarde la... » Mais l'animal avait disparu. « Hum. Rien. Faut qu'on trouve une porte avant la fin du sablier. » rappela-t-elle avant de se mettre en marche. Non sans jeter un coup d’œil troublé par-dessus son épaule - elle a été interrompue avant d'entrer dans son bain ou quoi ? -, le brun la suivit.

Ils passèrent devant une première porte. Sa voûte était décorée d'une main qui tirait habilement plusieurs ficelles. Les deux Belegad échangèrent un regard entendu. Celle-ci ne leur inspirait rien - elle ne semblait d'ailleurs pas inspirer grand-monde. Comme Laëth se tournait, elle avisa un groupe réuni près d'une autre sortie - ou entrée ? Une force d'origine inconnue s'exerça sur sa personne - elle eut l'impression que son instinct lui soufflait de se rendre jusqu'à cette porte. « Là-bas. » A mesure qu'ils s'approchèrent, ils purent discerner la fresque qui l'ornait. Un Ange et un Démon se faisaient face, dans des postures apparemment guerrières. Le cœur de la jeune femme fit un bond. C'était ici. « Je suis certaine que c'est celle-ci qui doit s'ouvrir. » répondit-elle immédiatement, sans savoir à qui elle s'adressait. Puis, elle quitta la sculpture des yeux et observa la petite assemblée. Plusieurs hommes, une vieille dame et une créature absolument hideuse. Certains visages ne lui étaient pas inconnus - ceux du Dormeur du Cœur Vert et de l'époux de l'ancienne souveraine des Ygdraës, que leur popularité semblait précéder partout où ils allaient. « Je peux aussi me battre si nécessaire. » Priam se tenait juste derrière elle, la fourche posée au sol, dents vers le dôme. « T'en sais rien, Laëth. » grogna-t-il. « Et si on pouvait rentrer en un seul morceau.... » Elle ignora sciemment la fin de son intervention, l'interrompant presque. « Alors pourquoi est-ce qu'ils seraient tous venus là, hum ? Surtout eux, ils sont connus. » déclara-t-elle en regardant alternativement Alaster et Ezechyel, comme si elle attendait d'eux qu'ils eussent une idée plus précise de la situation. Priam avait envie de l'assommer.

1060 mots

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Kitoe
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Kitoe
Sam 13 Juil 2019, 23:52

Kitoe805 mots
Les portes
-Ooh… Hm ?

C’était la réaction qu’elle avait eu en découvrant l’immense voûte qui l’abritait, puis toutes ces personnes avec lesquelles elle était réunie. Elle ne s’était pas attendue à ça. En fait, elle n’avait pas vraiment réfléchi à ce qui aurait pu l’attendre d’autre une fois entrée dans la lumière. Alors elle s’en satisfaisait. Elle ne connaissait pas tous ces gens, certainement issus de divers horizons. Tant qu’ils n’étaient pas là pour lui voler son destin, leur présence ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle espérait juste qu’il n’y avait pas d’Anges à proximité, ou elle aurait tôt fait de se mal se comporter. Kitoe souriait. Elle n’était pas déçue. Elle se disait que cet endroit, où qu’il fût, risquait d’être terriblement intéressant, et cette statue semblait le lui confirmer. C’était donc avec une confiance absolue qu’elle se tenait là parmi tous les autres, elle et son affreux corps qu’on aurait pu croire appartenir à un Sans-Âme. La Démone s’approcha du meuble central. La statue n’avait pas fini de parler, mais cela ne l’empêchait pas de l’écouter pour autant – après tout, elle avait de la gueule, et ses promesses de gloire avaient de quoi la séduire. Simplement, elle ne voulait pas manquer l’opportunité d’examiner de plus près les potions sur lequel elles étaient posées. Elle en attrapa deux, en analysa la couleur, en ouvrit même une pour voir quelle odeur la mixture pouvait bien avoir. Hm. Bof. Enfin, elle ne savait pas. Pour l’odeur. Elle n’avait jamais senti cela, alors elle était incapable de dire si elle était appréciable ou non. Kitoe haussa les épaules puis les rangea dans le sac qu’elle avait gardé avec elle. Elle considéra une nouvelle fois l’assemblée comme si toute celle-ci était en train de la dévisager, puis fronça les sourcils avec un air de reproche.

-Quoi ?

Elle avait bien le droit de les prendre, non ? Sinon, fallait pas les mettre là, à disposition. Ils n’étaient pas dans un musée, de ce qu’elle sache – quoique, la statue et la gueule des portes... Ou alors elle avait un bouton sur la gueule ? Hmm. Ah, non, elle savait. Kitoe changea d’apparence. C’était en Ellie qu’elle était la plus présentable et qu’elle dérangeait le moins de monde. Maintenant que c’était fait, on arrêterait sûrement de la regarder comme ça – ce qui n’était pas spécialement le cas, en réalité.

-Grrrbblblblblbll.

Ce fut ce que le ventre de Kitoe eut à en dire. Merde, pensa-t-elle. Son combat avec Kidalle – la grosse pédale – l’avait épuisée plus qu’elle ne l’avait imaginé, et elle venait de se rappeler qu’elle n’avait pas mangé depuis au moins deux heures. Elle se mit à réfléchir. Manger quelqu’un en ces lieux ne lui paraissait pas la chose la plus judicieuse à faire. En revanche, cette vieille mémé qui était en train de se faire la malle avait un pot de sucre, ça, c’était différent. Telle une lionne prête à bondir sur une antilope, Kitoe suivait sa proie de loin. Le sucre l’appelait bien plus que le halo de lumière n’avait pu le faire précédemment. Personne ne se doutait de rien, et encore moins cette vieille qu’elle put aborder sans rencontrer la moindre embûche. Elle se racla la gorge avant de se pencher doucement vers elle, comme s’il eut s’agi d’une enfant en bas âge.

-Bonjour, je vois que vous avez du sucre, et moi j’ai faim. Je peux ? Hmm… Si ça peut vous rassurer, je viens de faire du sport. J’ai marave la gueule à une grosse débile qui voulait me voler mon destin. Ça mérite bien un petit remontant ?

Ce qui était pratique avec les personnes de cet âge, c’était que même en cas de refus, elle pouvait toujours lui arracher le pot des mains et partir en courant. Personne ne pourrait rien y faire, parce que le sucre serait englouti avant même que la grand-mère n’ait pu crier au vol. Kitoe aurait aussi bien pu utiliser son sortilège de Bonbondiction, seulement, elle n’était pas trop inspirée quant à la chose qu’elle pourrait transformer : soit les choses étaient utiles, soit il n’y avait rien, soit elles étaient trop grosses et elle n’avait pas les capacités nécessaires. Et puis, elle ne voulait pas s’épuiser plus qu’elle ne l’était déjà.

Kitoe remarqua soudain qu’ils étaient plusieurs à s’être postés ici, comme s’il y avait quelque chose à voir dans le coin. Intriguée, elle leva les yeux dans la même direction que les autres. Au passage, elle croisa le regard d’un renne, ne comprit pas, puis continua sa progression visuelle.

-Oh… Huhu.

Un Ange et un Démon en plein milieu d’un affrontement musclé. C’était drôle, il semblait que toute sa vie tournait autour de cet antagonisme, et on était toujours là pour le lui rappeler. Pas que ça devenait répétitif, mais un peu quand même.


Reste 10 fioles

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Dim 14 Juil 2019, 00:24


Lysium cilla des yeux un instant, dubitatif. On l’avait téléporté ? La lumière ne venait donc pas de Robin ? Et dire qu’il avait cru que ce réprouvé se serait rendu utile, pour une fois. Il fallait le punir. Presque instinctivement, il chercha une porte de sortie, avant d’être réveillé par une promesse de gloire. Qui parlait, en fait ? Cela semblait venir de la statue lugubre, non loin. Elle avait commencé à communiquer ses intentions dès lors que d’autres personnes étaient apparues, accompagnées d’objets étranges ou même de sable. Les Portes — puisque c’était apparemment le nom du lieu où ils étaient — méritaient un bon nettoyage.

Il y avait des personnes, dispersées un peu partout dans cette pièce aux formes étranges. D’ici, on ne pouvait pas voir tout le monde. Il restait pourtant facile de constater que la plupart prenaient cet air complètement débile qu’un individu lambda aurait, en découvrant que sa maison reposait sur un ancien cimetière Eversha. Cela étant, on ne pouvait pas leur en vouloir. Garder l’allure fière dans une situation aussi incongrue relevait du miracle. Toutefois, Lysium réussit à conserver un visage calme, plus par lenteur d’esprit que par contrôle. L’illusion finit par se briser lorsqu’il vit deux des sièges de son théâtre tomber à l’autre bout de la pièce. Il devait y avoir d’autres objets, avec ça. Un petit garçon s’était même arrêté pour piller l’un d’eux ! Il était difficile de savoir ce qu’il avait volé depuis cette distance, mais une chose était sûre : aux yeux de Lysium, la plupart des bibelots de ce théâtre avaient plus de valeur que la vie de n’importe quel enfant. Il n’allait pas laisser ce voleur s’en tirer comme ça !

Le sorcier se mit à courir comme si sa vie en dépendait, tout du moins sur quelques mètres. Après ça, légèrement essoufflé, il s’arrêta au niveau des fioles. Elles devaient être importantes… il en prit une, puis deux, puis trois, puis quatre, mais se rendit vite compte que toutes les porter serait difficile. Il n’avait pas amené son sac, après tout. Alors, Lysium dut reposer la plupart d’entre elles. Seulement, puisqu’il était dépité à l’idée de n’en avoir qu’une, il en garda une seconde. Ce serait assez, non ? Une pour lui, et une de rechange. À quoi servaient ces potions, au juste ? En fait, il n’en avait aucune idée. Oh, bien sûr, on lui avait fait des cours sur la reconnaissance des philtres à Asresh, mais ça n’en faisait pas un expert en la matière — loin de là —. Et puis il n’y avait pas que la couleur, qui comptait. Il fallait aussi analyser sa texture, son goût, son odeur, sa température, sa réactivité face à certains éléments… autant de choses qu’il ne pouvait pas mesurer en l’état sans se mettre potentiellement en danger.

Lysium se mit à soupirer. Oui, il pourrait courir après l’enfant, mais il y avait bien mieux à faire. Dans le pire des cas, il ferait remplacer ce qui avait été volé. Et puis, maintenant qu’il avait des potions en main, il ne voulait certainement pas trébucher, se fracasser le nez contre le sol et briser l’une d’entre elles. Où aller, dans ce cas ? Quelqu’un avait annoncé l’existence d’une porte secrète. Ce devait être digne d’intérêt.





C’était incroyable ! Tout ceci ne pouvait donc pas être une machination d’Alba. C’était autre chose : quelqu’un avait dû insister pour qu’elle fasse partie du voyage. En effet, alors que Datura avait abandonné l’idée de rejoindre la colonne de lumière, cette dernière était venue le faire à sa place. Une sorte de « Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis », en somme. Le halo devait être en manque d’attention, et avait besoin de la marionnette, car au fond, il l’avait toujours adorée. C’était la première fois qu’elle était courtisée par une lumière. Il fallait bien admettre que la chose n’était pas commune. L’hypothèse la plus vraisemblable voulait que, derrière tout cela, se cache un puissant instigateur. Et, si ce dernier l’aimait tant, elle avait toutes ses chances pour qu’il l’adopte. Mais qui est-ce que cela pouvait être ? La statue qui parlait, peut-être ? Non, c’était un intermédiaire, comme la colonne lumineuse. Peut-être que l’homme ou la femme au centre de cette histoire était affreusement laid, et devait se servir de ces choses-là pour que les gens ne soient pas effrayés.

Datura continuait de rêver éveillée, ne prenant pas vraiment la peine d’écouter la voix. Apparemment, on lui promettait gloire, richesse et je ne sais quoi. De toute façon, ça ne l’intéressait pas. Vous avez déjà vu un jouet entrer dans une parfumerie pour s’acheter le dernier flacon de marque ? Non, et c’est tout à fait normal. La marionnette ne voulait pas se mêler directement aux autres. Alors, qu’elle se retrouve dans ce genre de situations, c’était assez surprenant. Une partie d’elle se prenait au jeu.

Bon, avant d’imaginer sa vie de rêve avec le Monsieur ou la Madame qui se trouvait derrière la statue, il fallait retrouver son sorcier. Son « maître », comme on le disait dans le jargon des jouets enchantés. Où était-il ? On n’y voyait pas grand-chose étant donné la configuration des murs, et les deux sièges à côté d’elle obstruaient en partie sa vision.

Fort heureusement, la roue tourna. Un petit garçon s’arrêta devant les débris, pour récupérer la roulotte en bois ainsi que la marionnette. Elle n’eut même pas à le manipuler par magie : il avait agi de son plein gré. Cela dit, il allait falloir un peu plus d’efforts, pour retrouver Lysium. Datura continuait de jouer le rôle de l’objet inanimé, mais observait. Son regard croisa un homme roux, qui s’approchait d’une porte intéressante : une main, tirant les ficelles de plusieurs pantins. C’était tout à fait adéquat au vu de sa situation.
Il y avait toujours une chance pour que celui qu’elle ait vu ne soit pas Lysium. Ce n’était pas grave. Dans le pire des cas, elle induirait tout de même à l’enfant l’idée de choisir cette entrée-là. Ce serait certainement amusant.


1145 mots.


Résumé:
Récap':


[Rp dirigé] - Les portes - Page 5 3v8q
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Dim 14 Juil 2019, 01:49


Image réalisée par Armando savoia
Les portes
[Karsath & Mæve]

La lumière disparaissait derrière lui pour laisser place aux ténèbres. Le Mur se plaisait dans la noirceur. Cependant, cet état de fait ne semblait pas avoir d’impact sur sa nervosité. Il était séparé de sa maîtresse, celle qu’il devait protéger. Il avait déjà failli une fois. Il ne voulait pas que cela se reproduise. Aussi, il n’écoutait que d’une oreille distraite la voix qui l’accueillait et annonçait qu’elle attendait les récalcitrants. Karsath se mit aussitôt à tâter les murs à la recherche d’une sortie. Il était dans un cul de sac au fond d’un long couloir plutôt droit. D’autres personnes apparaissaient ça et là mais il s’en fichait éperdument. Sur son visage, une expression tendue commençait à voir le jour. Sa main pénétra par inadvertance dans une fente. Le Mur la retira précipitamment. Il ne voulait pas perdre un bras. Si tel était le cas, il aurait été moins utile pour sa maîtresse. Aussi, il se résigna. Il ne lui servait à rien de rester ici. Il n’allait pas retrouver l’Aerchise dans ce cul de sac.

Marchant avec sa canne-épée, plus pour l’esthétisme que par nécessité, il s’éloignait et errait parmi les dédales. Il s’arrêtait devant plusieurs portes sans en prendre une. Il étudiait le terrain avant de se décider. Il avait besoin de prendre le temps de la réflexion. Son cerveau ne fonctionnait pas avec l’allure d’un marlin bleu. Il ne voulait pas emprunter une porte qui, au lieu d’être une sortie, s’avérait le conduire encore plus loin. Brusquement, la voix retentissait de nouveau et entama un long monologue. Karsath en profita pour s’orienter vers elle. Il retournait à ce qu’il pensait être le centre de la pièce. Ses yeux, calculateurs, se posèrent sur une statue imposante. Il s’immobilisa, aussi raide que sa canne. Le Mur observait attentivement. Le discours que tenait cet amas de roches taillées aurait plu à sa Dame. Il en était certain. Si elle avait été là, il l’aurait même poussée à continuer l’aventure, même si elle présentait des risques. Dans tous les cas, il savait qu’il aurait sacrifié son éternité pour la sauver. Il n’était que fidélité. Il ne fallait pas que l’héritière Song disparaisse.

A la fin du monologue, il se mit en marche pour rejoindre la Porte Rouge. Il devait retrouver sa maîtresse. Lorsqu’il l’avait quitté, il n’avait compris que trop tard que sa vie était en danger. Pourtant, il le savait dans sa chair : elle n’était pas morte. Le lien de Rhéa Latia était toujours intact. Le contrat unissant les deux êtres subsistait.

« Dame Aylivæ ? » Sa question le surpris autant que l’apparition de sa maîtresse. Ses pensées avaient franchi ses lèvres étroites. Il s’immobilisait une nouvelle fois, le temps que l’Aerchise croise son regard, puis la rejoignait. Il détaillait son porteur tout en les suivants de près. Cette situation ne lui plaisait pas. Il n’aimait pas que sa maîtresse soit vue ainsi portée. N’était-ce pas un aveu de la faiblesse de son corps ? Le Mur se reteint de faire le moindre commentaire. Pourtant, dans son Esprit, il cherchait déjà un moyen pour fortifier quotidiennement l’Aerchise.

Dans sa réflexion, ses yeux tombèrent machinalement sur le corps hideux d’un des siens. Pourtant, c’était l’un des Autres. Il ne connaissait pas ce Mur qui se mouvait stupidement dans sa forme originale. Son ou sa maîtresse ne lui avait pas dit de se déguiser en compagnie d’autres êtres ? Le Mur se sentait contrarié par cette présence. Il observait l’individu qui l’accompagnait. Était-ce lui son maître ? Rentrait-il en concurrence avec sa Dame ? Quoiqu’il en était, l’individu avait deux potions en main. Le Mur avait vu ces potions plus tôt. Ces liquides étaient-il des avantages à prendre ? Il quittait un instant l’Aerchise pour se diriger vers la table. Il plaça sa canne sous son aisselle pour saisir dans chacune de ses mains une potion. S’il avait été plus fort, sans doute aurait-il directement voler les potions dans les mains de cet individu pâle. Il pensait un instant à briser ses potions avant de se dire qu’il fallait jouer la carte de la discrétion pour le moment. Le Mur retourna donc directement voir sa maitresse. Un petit groupe s’était d’ailleurs formé autour de la porte choisie.


***

Le courant d’air, qui avait été absorbé par le halo, continuait de transporter le pappus de la Fæ. Celle-ci était maintenant effrayée. Comment son monde si enchanté avait-il pu se transformer ainsi ? Qui étaient tous ses gens qui apparaissaient autour d’elle ? Allaient-ils la chasser ? La bannir ? La tuer ? Ses peurs de Kirottu n’étaient pas bien loin. Il était trop tôt pour qu’elle oublie. Il était trop tôt pour qu’elle pardonne. En voyant toutes ses personnes, un sentiment d’injustice profond l’envahissait. Tous autant qu’ils étaient chassaient ses sœurs sans essayer de comprendre. Il ne fallait qu’un baiser… Qu’un baiser pour libérer son peuple de sa malédiction. Mais non… Ces bipèdes-là restaient insensibles devant les créatures qui les terrifiaient, devant les créatures qui ne cherchaient que de la chaleur humaine. Mæve baissait la tête. Dans son cœur se terrait son ancienne rage de Kirottu. Cependant, la Fæ parvenait désormais à la maîtriser. Elle ne voulait plus agir comme un monstre. Ce temps était révolu.

Après avoir écoutée sagement la Statue, son pappus se posa sur le sol. Elle mit donc pieds à terre et hésita sur la manœuvre à suivre. La Statue lui avait dit qu’elle trouverait ce qu’elle désirait en continuant cette aventure. Mais que désirait-elle ? Revoir son aimée ? Libérer ses sœurs ? Oublier pour toujours son passé ? Elle ne le savait pas vraiment.

La mine tristounette, elle se dit que, pour le moment, il était préférable pour elle de prendre taille humaine pour cacher sa féérie. Son peuple n’était plus aussi connu qu’auparavant. Elle ne voulait pas rompre le mythe qui s’était installé autour de sa race. Pour elle, ce serait comme dénaturer un beau conte. Aussi, elle concentra ses petites forces dans sa magie. Il lui fallut un certain temps pour grandir. Elle s’était mise à l’abri des regards pour effectuer cette transformation. En baissant les yeux, elle s’apercevait que sa tenue, faite de pétales blanches retrouvées au sol, ne recouvrait que ses parties intimes. Était-ce étrange si elle se mouvait dans les couloirs ainsi ? De toute façon, elle ne pouvait plus se poser mille et une question. Ce grandissement lui avait presque volé tout le temps dont elle disposait. Elle se mit donc à trottiner dans les couloirs, heurtant l’épaule d’une personne par inadvertance. Elle s’excusa d’une voix fluette sans se retourner. Elle se sentait trop pressée. Pourtant, une hésitation la marqua quand elle passa devant la table des potions. Tout le monde ou presque s’était servi. Devait-elle en faire autant ? Sa main se posait sur l’une des potions qu’elle rabattit vers son grand corps sans tonus musculaire. Pourtant, la Fæ n’était pas sûre d’elle. Son esprit lent essayait de se décider tandis qu’elle restait plantée devant la table. Le temps, lui, continuait de défiler.

Poste II | 1100 mots | Reste 5 fioles

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Dim 14 Juil 2019, 11:30



Les Portes


Le halo avait commencé à bouger, créant chez moi un mouvement d’évitement. Le lit ne tarda pas à être aspiré dans un fracas innommable. Je sautai sur le côté pour m’extraire du champ de cette magie, réfléchissant d’un même temps. Je doutais que Lord cherche à me voir en usant d’un tel stratagème. Viviane non plus. Mon père non plus. Une machination de ma tante ? Elle n’avait pas les moyens. Aussi, il y avait très peu de chance pour que le sort soit à ce point contre moi. J’avais failli mourir peu de temps auparavant. Je m’étais éclipsé et personne ne savait que j’étais ici. Avait-on suivi ma trace ? Lentement, je fis apparaître le sceau de la lune dans ma main. La longue lance surmontée d’une lune horizontale entourée d’ailes métalliques était bien plus grande que moi mais d’une utilité certaine dans ce genre de situation. Comme un clin d’œil au tatouage que je portais depuis quelques temps, une paire d’ailes s’ouvrit dans mon dos. La pièce était assez grande pour que je puisse prendre l’impulsion nécessaire et promener ce halo qui, sans aucun doute maintenant, me voulait. Les meubles disparaissaient un à un. La porte de ma chambre finit par pivoter, pour laisser entrer Adélie. Mes yeux se posèrent sur la Magicienne qui poussa un cri avant de prononcer mon nom sur le même ton. Je n’avais pas le temps de lui expliquer. De toute façon, parler m’était difficile. Je traçai un pentacle rapidement sur sa poitrine pour la téléporter ailleurs. Je la protégeai. Le sol commença à se disloquer et le halo à grandir. Plus je résistais, plus il était virulent. Le plafond commença à craquer dangereusement. Soit j’y allais, soit la demeure s’effondrerait. J’avais le choix et je doutais à présent que le fait de me téléporter moi-même réglerait le souci. Je fronçai les sourcils et finit par me rendre, entrant dans la lumière.

En arrivant, je dus faire face au contenu de ma chambre. Je balayai d’un regard le mobilier qui alla s’écraser sur le mur d’en face avant de poser mes pieds sur le sol. La douleur de l’explosion me rendait impatient. J’étais de mauvaise humeur et espérais pouvoir repartir rapidement. Mes yeux parcoururent l’endroit brièvement. Je n’étais pas spécialement attendu, ce qui contribua à me rassurer sur mes chances de survie. Je refermai ma main libre, faisant taire la magie noire que j’avais envisagé de lancer en cas d’attaque. La pression retomba, réveillant d’autant plus mes douleurs. J’expirai longuement pour essayer de me calmer, ne sentant pas mes lèvres ni aucune autre partie de ce visage purement factice. Combien de temps ce qu’Adélie m’avait donné durerait ? Je pouvais toujours me soigner un peu mais c’était trop grave pour que mon corps ne réagisse pas. Peu importe les soins, il se sentait attaqué et mon cerveau avait du mal à faire face. Je savais qu’une bonne partie de ma face était partie en lambeau. Je savais que j’étais drogué. Je savais que si je restais là et que je bougeais trop, le soin allait finir par se déliter. Les crevasses sur mon visage étaient déjà significatives de mon étrangeté. Pourtant, la voix qui s’éleva éveilla chez moi des convoitises. Je me mis à marcher après avoir positionné la capuche sur mon crâne chauve. Rasant les murs pour ne pas avoir à subir le contact d’autrui, je me mis à les contempler pendant que l’homme expliquait la raison de notre venue ici. Je croisai quelques têtes connues sans pour autant m’attarder sur celles-ci.

Alors que je continuais mon chemin, ayant à présent conscience que je devrais choisir une porte, mes yeux perçurent quelque chose de singulier. Je me baissai pour regarder de plus près. Il s’agissait d’une sorte d’irrégularité dans le mur, comme s’il y avait eu un trou et qu’un artisan était venu le combler d’une façon discrète mais imparfaite. La pulpe de mon index fit le tour de la chose, en appréciant la dureté. Ce n’était pas là par hasard, ni le fruit d’une réparation. C’était un bouton. J’appuyai dessus, me tenant prêt pour un éventuel piège. Au lieu de cela, une cache apparut, dans laquelle une fiole au contenu rosé prenait place. J’émis un rire bref, rapidement étouffé par ma fausse bouche à laquelle j’avais du mal à m’habituer. Cette potion était secrète, dissimulée à la vue de tous. J’étais bien placé pour savoir qu’il valait mieux ne pas chercher à percer certains mystères. Mes énigmes personnelles étaient bien cruelles, voire mortelles. Je préférais laisser la place à quelqu’un d’autre, de plus naïf sans doute. Je m’éloignai donc, refusant le cadeau offert.

Le choix d’une porte me posait question. Je voyais bien que chacune possédait un motif différent mais pouvait-on seulement faire confiance à ces derniers ? J’aurais souhaité fabriquer un tel supplice que je me serais d'abord interrogé sur le meilleur moyen de torturer mes invités. Était-ce en rendant effrayantes les portes donnant sur des espaces bienveillants ou, au contraire, en donnant le thème avec une clarté presque sadique ? Je ne pouvais pas le savoir et choisir quoi que ce soit sans plus d’informations me paraissait impossible. Mon oreille fut attirée par les mots d’une femme : professeure à Basphel, voilà ce qui allait déterminer ma volonté. J’étais en difficulté, m’étonnant moi-même de pouvoir encore entendre après l’explosion. Adélie avait développé une magie assez puissante et, quelque part, j’étais plutôt fier d’avoir été son enseignant. J’avais besoin de quelque chose de connu, de rassurant. C’était idiot et clairement très peu viril mais je savais que j’allais déchanter rapidement et que d’ici quelques temps, sans que je puisse déterminer exactement quand, je risquais de me tordre de douleur. Elle était professeure, elle pourrait m’aider. Je me mis à en douter légèrement, cependant, lorsque mon regard se posa sur sa poitrine dénudée. D’un autre côté, le halo avait sans doute surpris tout le monde. En m’approchant, une partie de ma robe de Mage se déchira pour venir entourer ses seins, lui façonnant un haut. La façon dont j’avais de la regarder, en insistant, signifiait très clairement que je faisais ça pour elle, même si elle n’avait pas l’air gênée le moins du monde. Je ne voulais pas faire un effort de communication pour lui expliquer mon geste. Elle devait être assez intelligente pour comprendre qu’il y avait des êtres mal intentionnés qui pourraient prendre ce genre de signes comme une invitation à la violer, la torturer ou même la tuer. Mes yeux dans les siens, j’eus la vague envie de l’hypnotiser. Je faisais partie de ces hommes mal intentionnés, justement, et la perspective de la soumettre avait quelque chose de jouissif qui m’aurait sans doute un peu consolé de mes récentes déconvenues. J’abandonnai néanmoins l’idée pour regarder la porte. Elle n’était pas rassurante et je commençai doucement à me demander ce qu’une femme comme elle, qui semblait joyeuse et pétillante, pouvait bien lui trouver. Je me retins de sourire face aux explications probables. Soit elle était une Ondine, soit elle était professeure de biologie ou de faune marine, soit elle adorait les frissons procurés par le danger, soit elle avait des goûts sexuels très particuliers.

1196 mots
Kaahl atterrit dans l'endroit, inspecte les murs et trouve une potion rosée qu'il refuse de prendre. Il la laisse donc sur place. Il rejoint Jil en l'entendant dire qu'elle est professeure à Basphel en refusant de prendre une quelconque décision lui-même sans plus d'information. Il lui couvre la poitrine et reste avec elle en silence. Il a deux ailes dans le dos et il tient le sceau de la lune à la main. C'est une arme plutôt connotée magicien.
Choix 2, il reste toujours 5 fioles
Choix F, porte 6 : 5 voix


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Dim 14 Juil 2019, 12:58

Un éclat de conscience avait frappé Raeden juste avant qu'il ne pénètre dans le halo lumineux, comme une alarme interne pour le mettre en garde, le prévenir de la potentielle dangerosité de son action, surtout dans son état d'esprit actuel. Mais c'était trop tard, il était déjà à l'intérieur. Le décors avait changé du tout au tout et il freina de toute la puissance de ses ailes pour ne pas finir dans un mur. Son cœur battait encore la chamade et la sueur séchait à peine sur sa peau. Ses idées n'étaient pas tout à fait redevenues clairs. Cependant, il allait devoir remédier à cela rapidement. Il se trouvait dans un endroit inconnu, où un danger pouvait se cacher derrière chaque angle. Pendant un instant, il se demanda même s'il n'était pas tout simplement passé d'un cauchemars à un autre. Il lui fallait se reprendre mais les tentacules de la noirceur résistaient s'accrochaient encore désespéramment à lui. Il ne pouvait pas continuer comme ça … Pas tout seul en tout cas. Même s'il essayait de faire bonne figure et de rester le roc qu'il avait toujours été, il se sentait de plus en plus souvent perdre pied.

Une voix caverneuse et mystérieuse lui fit relever la tête et s'avancer dans la direction de sa provenance. Il remarqua à cette occasion qu'il n'était pas le seul à avoir été téléporter ici. Il semblait y avoir des représentants de toutes les races ou presque, des jeunes et des moins jeunes, des hommes et des femmes. Il arriva enfin devant la statue du chevalier vert. Il ne se souvenait pas avoir été forcé de venir ici, mais peut être était-ce le cas pour certain, à voir leur regard ahuri et les objets qui les entouraient. Quand la statue annonça qu'ils avaient été choisis et qu'ils étaient à présent les Elus des Portes, l'Ange fronça les sourcils. Dans quoi avait-il été encore une fois embarqué. D'accord, sa faiblesse momentanée l'avait fait se jeter tête la première dans les ennuis, même maintenant que ses facultés de raisonnement revenaient peu à peu fonctionnelles, quelque chose lui disait que le résultat aurait été le même et qu'il se serait retrouvé ici de gré ou de force.

Gloire, richesse et connaissance. Étrangement, c'était toujours les mêmes motivations et récompenses qui étaient mises en avant. A croire qu'il n'y avait que ça. En même temps, il fallait reconnaître que c'était le moteur de beaucoup de monde. Toutefois, tout un chacun pouvait apparemment mettre fin à son aventure dès qu'il le souhaitait en empruntant simplement une porte rouge. Raeden ne savait pas qui était derrière tout ça mais une nouvelle fois, c'était une personne qui avait des moyens … A moins que ce ne soit directement un ou plusieurs Aetheri. On ne pouvait être sur de rien dans ce monde. Dès que les paroles se turent, les personnes présentes s'éparpillèrent. A croire qu'ils n'avaient pas retenu le fait qu'il fallait que tout le monde ou presque soit devant la même porte pour que celle-ci s'ouvre. Ou bien alors, ils s'en moquaient tous royalement, préférant jouer solitaire. Le sablier avait commencé son décompte mais l'Ange, quand à lui, préférait prendre le temps de la réflexion  Les palpitations de son cœur n'étaient pas tout à fait calmées et les ombres avaient encore trop tendance à receler des monstres et des dangers cachés de son point de vue.


Attention !

Un jeune garçon, qu'il identifia sans peine comme étant un Ange, venait de trébucher et de prendre appui contre l'imposante statue. Le forgeron se propulsa en avant mais pas assez rapidement. Si cela se trouvait, il ne craignait rien mais la masse de pierre dégageait une aura qui avait plutôt de quoi mettre mal à l'aise. D'autres personnes passèrent sans vraiment se formaliser de ce qu'il y avait autour d'eux et l'Ange perdit le garçon de vue. Il sentait sa peur flotter autour de lui, résonner dans son esprit. Il se mit à suivre cette dernière comme un chien pourrait suivre les effluves d'une piste. Toutefois, en passant à côté de la table contenant les fioles, il en attrapa une. La voix n'en avait pas fait mention mais il était plus prudent d'en prendre une. Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il s'en servirait mais qui savait s'ils n'en auraient pas besoin plus loin dans l'aventure. Raeden ne savait toujours pas s'il allait y prendre part mais pour le moment, il y avait plus important comme venir en aide au jeune borgne. Il ne pouvait décemment pas laisser l'un des siens dans un tel état de détresse.

Il aperçut une grande porte entourée d'un monstre marin et reconnut devant la professeur de botanique de Basphel accompagnée d'un homme encapuchonné … Probablement un magicien au vue de l'arme qu'il tenait à la main. Il ne s'y arrêta toutefois pas, continuant sa recherche. Le temps du sablier continuait de s'égrener mais il s'en moquait. Il y avait plus important à ses yeux. Avant de rejoindre le garçon, quelque chose attira son attention sur l'un des murs. Une imperfection. Peut être était-ce rien mais il s'approcha quand même. En passant la main, il finit par trouver un bouton et appuya dessus. Une petite cache s'ouvrit, laissant apparaître une nouvelle fiole, de couleur rose, cette fois-ci. Il l'attrapa, la soupesant, faisant tourner le liquide devant ses yeux. Qu'est ce que cela pouvait bien être ? Pas la moindre idée, mais comme pour la première, dans le doute, il l'a garda avant de reprendre son chemin.

Il finit enfin par retrouver le gamin, pelotonné dans un cul de sac. L'Anjonu s'agenouilla doucement devant lui.Quelque chose lui disait qu'il n'était pas originaire des jardins ni même de chez les Réprouvés. Très certainement un pauvre hère prisonnier des mains des Démons. Au moins, le bon côté de toute cette histoire, c'était qu'il était à présent libre. Fallait-il encore maintenant qu'il s'en sorte. Car quelque chose disait à Raeden que si le gamin emprunter la porte rouge, il retournerait directement d'où il venait, c'était à dire entre les griffes des Démons.


Chut, ça va aller maintenant. Il ne t'arrivera plus rien, je t'en fais la promesse.

Il lui tendit sa grosse paluche, laissant filtrer ses bonnes ondes angéliques pour aider à rassurer l'adolescent.

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Lun 15 Juil 2019, 07:19



La lueur avait ébloui l'humaine qui fermait les yeux tandis qu'elle se sentait flotter sur un nuage jusqu'à ce que le sol soit de nouveau ferme sous ses pieds. Lara ouvrait les yeux aussitôt pour constater l'ampleur de la pièce où elle se trouvait, des portes, des couloirs, une énorme statue. Voilà ce qu'elle apercevait en premier de ce lieu, tout comme plus d'une cinquantaine d'autres personnes qui semblait débarquer de la même façon qu'elle. Son attention fut perturbé par un frottement poilu contre ses jambes, la vue du louveteau lui accrochait aussitôt un sourire aux lèvres tandis qu'elle se penchait pour le flatter. «Toi et moi on va faire équipe petit loup. Je me doute que tu comprends rien à mes mots mais bon... tu aimes les grattouilles, c'est déjà ça.» Ça discutait un peu partout dans l'énorme salle, limite pénible pour les oreilles alors que les langues se mélangeaient, empêchant l'humaine de comprendre le sujet de bien des conversations. Une voix l'emportait soudain sur tout les autres, la statue parlait et expliquait la raison de leurs présence à tous. «Élus des Portes ? » Changer l'avenir du monde n'avait rien pour piquer l'intérêt de l'humaine mais la partie aventure et mystères irrésolus avaient tout pour assurer sa participation aussi active que possible à cette sélection qu'elle ne comprenait pas totalement. Sans attendre et sans se soucier des autres, dès que le sablier avaient été tournée son regarde se portait sur les différentes portes pour faire son choix. C'est alors qu'elle passait devant une table où il ne restait qu'une poignée de fioles, un bref regard, une courte respiration pour voir si une odeur s'en dégageait. Rien de particulier ne semblait s'en dégager, Lara s'empressait d'en prendre deux et les poser dans son sac avec l'espoir que cela pourrait lui être utile dans ce long périple à venir. Elle s'éloignait aussitôt pour ne pas attirer la convoitise alors que seulement deux fioles attendaient toujours sur d'être prises. Son attention se tournait alors sur les différentes portes qu'elle parcourue en vitesse pour en évaluer l'apparence et se fier à son instinct. Lara regardait les accès l'un après l'autre jusqu'à s'arrêter devant celle avec les gravures de livres à l'allure mystérieuse . Son choix était fait, elle se tenait debout et regarder les autres pour voir leur choix, le louveteau assis entre ses pieds et une autre humaine à ses côté. Était-ce la confiance envers les siens ? Elle tendit la main à l'autre. «Enchantée, je suis Lara.»

* * *

Plus je m'éloignais de mon lieu de résidence et plus le halo me suivait avec une vitesse toujours plus grande jusqu'à me rattraper lorsque j'atteignis le début de place du marché. Je m'y arrêtais pour faire face à cette chose lumineuse qui en avait décidément après moi et comptait bien m'amener afin de rejoindre ce damné chat. Je reculais pas à pas, me dandinait de gauche à droite, suivi de façon parfaite par le halo qui englobait à demi l'étalage de pastèque. Impossible de ne pas rire face à cette situation, ce qui causait ma perte car l’inattention fut le moment où le rayon de lumière bougeait une nouvelle fois pour me prendre.  Je me débattais dans le vide en hurlant ma frustration de partir encore vers l'inconnu, je me retrouvais dans une salle déjà bondé et avec les deux pieds dans le jus de fruits éclatés. L'atterrissage n'avait pas été aussi délicat que le mien alors plusieurs melons avait prit cher tandis que d'autres roulaient ici et là. Une salle aux allures difformes, des murs en angle et nombreux recoins, une statue qui annonçait notre destinée à tous de changer le monde. Des mots qui me firent soupirer et rouler des yeux. «Dans quelle galère je me retrouve encore... » Je me promenais à la recherche de visage connu, de ma race ou autre que mes voyages m'avaient permis de croiser, silencieuse parmi la foule, l'une d'elle attirait mon attention. Ses traits avec quelques chose de familier, celle-ci avait passé près des portes avec les momies puis le monstre avant de s'éloigner vers celle aux livres. Nul doute il me fallait l'aborder tôt ou tard. Mon regard perçu une femme à demi-nue, je m'approchais pas à pas jusqu'à reconnaître son visage. Jil, une lyrienne bien connue qui était en train d'essayer de convaincre les autres de la suivre. J'accélérais le pas pour me tenir à ses côtés peu après qu'un homme soit arrivé et qu'un bout de tissus cintre son buste pour la couvrir. Je tendis la main à celle-ci. «Gabrielle, enchanté de croiser la réputé Jil.» Un bref regard autour de moi, contente de voir que nous n'étions pas seule face à cette accès. «Amusons-nous, c'est toujours plus agréable de le voir ainsi que comme un devoir à remettre.» J'avais quelques trucs utiles dans mon baluchon, mes armes, mes capacités. Mon désintérêt c'était transformé vers l'envie de foncer et sous peu il serait possible de savoir qu'elle porte serait la première.

Pts de spé et choses utiles:

Résumé - 893 mots:
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Stanislav Dementiæ
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Lun 15 Juil 2019, 10:00


« Raeden ! » cria Sylbille dès qu’elle eut émergé du faisceau lumineux. L’endroit était étrange, comparable à aucune autre localisation connue de la chasseuse. Instinctivement, la jeune femme jeta des regards furtifs autour d’elle pour mieux appréhender ce nouvel environnement. Ce qu’elle remarqua la rassura quelque peu : de partout, des personnes apparaissaient, semblant tout aussi déboussolées et surprises qu’elle. Parfois, des mobiliers et autres objets incongrus étaient téléportés avec ces inconnus –l’Orisha dû d’ailleurs exécuter un saut de côté pour éviter une avalanche d’objets en terre et d’étranges ustensiles. Il y avait également de grandes constructions, gravées avec des symboles de musiques et dont la Corvus prit grand soin d’éviter de s’approcher. Personne ne semblait présenter de menace, tout du moins, pas dans l’immédiat et pas à proximité de la brune, qui recommença à chercher son époux à travers le dédale. « Raeden ! » appela-t-elle, sa voix tremblant à cause de l’anxiété. Mais à la place du Délaissé, la Gandr trouva Aurore. La vue de la demoiselle rassura Sylbille : au moins, elle avait la preuve qu’ils avaient tous atterris au même endroit. Prenant un sourire rassurant, la jeune femme s’approcha de l’ange et s’adressa à elle avec une voix calme. Une habitude qu’elle avait prise pour essayer d’apprivoiser celle qui était restée captive des griffes des Vils. Elle ne connaissait pas vraiment son histoire, elle avait simplement entendu les grandes lignes et cela avait suffi pour éveiller son instinct maternel envers l’ancienne prisonnière. « Aurore, tout va bien ? Tu n’as rien ? » demanda-t-elle en inspectant sa camarade, posant une main sur son épaule droite. Se faisant, son regard capta les manches retroussées qui arrivaient à mis hauteur de ses bras : elle n’avait pas pris le temps d’enfiler de vêtement avant de se jeter tête la première dans ce tube de lumière. Elle ne portait donc qu’une chemise blanche lui arrivant à mi-cuisse et une culotte. Par réflexe, l’Orisha tenta de tirer sur le tissus pour masquer sa nudité, qui pourrait mettre mal à l’aise la vertueuse. Elle soupira avant de tendre sa main, invitant la timide à lui donner la sienne. « Et si on allait chercher Raeden ensemble ? » proposa-t-elle. Sylbille se remit en route, ses yeux inspectant chaque visage sans parvenir à trouver celui qu’elle cherchait désespérément. Durant ce temps, une voix s’était élevée, leur donnant plus d’explication sur leur situation. La Gandr n’écouta que d’une oreille distraite, trop concentrée à chercher l’Ange, mais elle entendit quelque chose à propos de gloire, de richesse et de portes dont ils étaient tous devenus les élus. Finalement, elle déboucha sur une sorte de salle, meublée d’une table où quelques fioles remplies d’une étrange mixture avaient survécu à l’assaut des plus avides et des plus prévoyants, ainsi que d’une étrange statue au pied de laquelle un sablier indiquait le temps qu’il leur restait pour se décider. Juste à côté de cette statue se tenait également son époux, occupé à prendre soin d’un jeune garçon. Sylbille soupira : il semblait avoir repris ses esprits. « Raeden ! » appela-t-elle de nouveau tout en s’approchant du brun. Elle adressa un sourire à l’adolescent avant de se tourner vers le forgeron. Elle hésita un instant entre lui remonter les bretelles publiquement –quelle idée de se jeter sans prévenir dans ce halo- et lui sauter au cou pour exprimer sa joie de le voir sain et sauf. Elle ne fit rien de tout ça et indiqua simplement le sablier. « Je vais essayer de chercher une porte qui n’a pas l’air trop dangereuse. » expliqua-t-elle avant de se mettre à trottiner à travers les couloirs derrière la statue pour trouver les portes. Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’elle ne rejoigne à nouveau ceux qu’elle avait laissés auprès de la statue. Le temps était presque écoulé. « Je crois que je vais retourner là d’où nous venions, Aurore. La première porte que j’ai vue me semble être la moins… étrange. » Elle n’avait pas inspecté tous les choix possibles mais elle n’en aurait pas le temps. Elle avait pu apercevoir une porte gravée de livres étranges, de monstres ou encore de chemins se divisant. Il y avait également celles avec un scarabée et des notes de musique, qu’elle avait aperçue sur son chemin pour trouver Raeden. Cette dernière lui paraissait être l’option la plus sûre. Son instinct de chasseuse lui murmurait de choisir l’une de celles montrant un monstre, mais si ces créatures étaient vraiment ce qui les attendait derrière les portes, les risques seraient trop grands. Elle avait aperçu de jeunes enfants et également des personnes âgées, qui ne seraient pas à même de se défendre devant de tels monstres. La porte musicale, elle, lui rappelait Ciel-Ouvert, la cité d’où était issue sa famille. Ça avait quelque chose de réconfortant. « Tu veux venir avec moi ? » demanda-t-elle à Aurore. Après avoir obtenue sa réponse, Sylbille se dirigea vers l’entrée qui lui rappelait ses origines.
___________________________

Werdna n’avait pas compris ce qui lui était arrivé. Alors qu’elle fuyait la lumière, celle-ci s’était propagée à grande vitesse et l’avait engloutie avant qu’elle ne puisse réagir. La voilà donc perdue au milieu de… d’où ça, exactement ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Le lieu ressemblait à une sorte de labyrinthe souterrain, mais cette réponse n’en était pas vraiment une. La rouquine observa les visages autour d’elle. Elle reconnut Sylbille Gandr, une participante de l’Épreuve angélique à la Coupe des Nations. Intriguée, l’Ange pencha la tête sur le côté mais ne l’interpella pas : elle semblait chercher quelqu’un –son époux, apparemment. A la place, la gardienne se rendit compte qu’une jeune fille, sortant à peine de l’adolescence, s’était blessée lors de son arrivée ici. Des larmes coulaient le long de son visage délicat. L’Ange s’approcha d’elle. « Oh, laisse-moi t’aider avec ça. » dit-elle en indiquant sa plaie. Ce n’était pas grand-chose, à peine une écorchure. Elle avait vue des blessures bien plus effrayantes, lors de son existence. Elle ne fit néanmoins aucun commentaire et apposa ses mains au-dessus de la plaise. A l’aide de la magie blanche, elle soigna le bobo tandis qu’une voix prenait la parole. « Voilà, ca va mieux ? » demanda-t-elle. Avisant l’une des portes dont avait parlé l’inconnu, elle l’indiqua d’un mouvement de menton à la jeune fille. « De la musique, ça a l’air d’être une bonne porte non ? Que diriez-vous de nous installer là-bas ? » proposa-t-elle.

1064 mots:
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Merci Kyky  nastae
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Shanxi
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Shanxi
Lun 15 Juil 2019, 18:14


Dos à la porte d’entrée de sa demeure, la jeune femme ne quittait plus cette mystérieuse colonne des yeux. Si jusqu’à présent celle-ci semblait plutôt passive, Shanxi avait l’étrange impression de la voir grossir. Plus elle y réfléchissait, plus l’ange commençait à se dire que ce n’était pas dû à son imagination, et que le halo gagnait réellement du terrain. Ce n’est que lorsqu’elle le vit changer de forme, devenant plus virulent, que l’ancienne prisonnière considéra l’idée de prendre la fuite. Ses mains s’agitaient derrière elle, cherchant la poignée de la porte, tandis que ses prunelles observaient toujours le phénomène. Elle n’avait tout de même pas fermé à clé, si ? Immédiatement, la vertueuse se mit à fouiller les poches de son gilet. Le fracas dans lequel la petite table qui décorait le centre de son salon, ainsi que deux des fauteuils qui l’entouraient et qui disparurent dans la colonne, la fit lever la tête dans un sursaut. Le tapis s’était lui aussi volatilisé dans la lumière, et bientôt le halo atteindrait le hall d’entrée. Même si la jeune femme avait le temps de s’enfuir, elle n’était pas sûre de pouvoir courir suffisamment pour le distancer. Hormis la douleur que cela lui infligerait, ne risquait-elle pas d’agrandir sa plaie ?


La progression fulgurante du fléau coupa court à sa réflexion, et sa proximité, tout espoir d’échappatoire. Il était déjà trop tard. Dans une poignée de secondes, ils seraient nez à nez. Lutter était vain, pour ne pas dire que cela pourrait aggraver les choses. La peur lui nouait le ventre tandis qu’il avançait, prêt à l’emporter elle aussi. Si sa lumière la priva d’un de ses sens, la sensation du sol à nouveau sous ses pieds, de la fraîcheur de la pierre contre ses genoux, et la douleur incommensurable qui ne la quittait plus depuis qu’elle avait recouvré sa liberté, la sortirent de sa torpeur. Le souffle court, l’ange se balançait d’avant en arrière, puis regretta immédiatement son geste alors que son supplice ne faisait qu’empirer. Shanxi chercha alors instinctivement de sa main un support contre lequel s’appuyer. Ce n’est que lorsque celle-ci ne trouva que de l’air, avant de retomber brutalement au sol, que la vertueuse leva les yeux pour constater un changement de décor pour le moins radical. Il faisait plutôt sombre, et l’ange savait qu’il faisait nuit lorsque le halo s’était présenté dans sa demeure, mais ici, impossible de le savoir. Un dôme obstruait le ciel pour couvrir cette structure.


Elle avait été téléportée, alors ? La jeune femme peinait à se remettre sur pieds, ne pouvant s’aider que du sol pour y arriver. Shanxi balaya aussitôt son nouvel environnement du regard, espérant y trouver au moins un élément qui lui serait familier. L’ange aperçut alors un jeune garçon aux cheveux argentés, qui tournait le dos à une grande statue. Elle n’était donc pas seule, et si certains s’en réjouiraient sûrement, ce ne fut pas le cas de l’ancienne prisonnière. La vertueuse quitta un court instant l’adolescent du regard, pour inspecter ses arrières. Une porte aux teintes écarlates se trouvait dans son dos, et la jeune femme aurait pu apprécier l’architecture de celle-ci, si elle ne craignait pas autant de tourner le dos à l’unique personne qu’elle avait aperçu jusqu’ici. Cela étant, les bruits environnants, ainsi que les quelques voix qui s’élevaient, semblaient indiquer la présence d’autres individus en ce lieu. Une autre, beaucoup plus forte, vint d’ailleurs soudainement les couvrir, interrompant Shanxi dans un léger sursaut. Ses prunelles revinrent alors immédiatement sur le garçon. Lui aussi semblait apeuré, au point de s’enfuir même, il ne devait pas être l’interlocuteur qui s’adressait à leurs personnes. Assez rapidement, d’autres âmes semblaient se rassembler là où l’adolescent se trouvait il y a un court instant. L’ange les suivait du regard, et les leurs paraissaient tous tournés vers cette étrange statue.


Parmi eux, une jeune femme se démarquait de prime abord par ses atouts qui étaient tout bonnement exposés, et enfin par la vivacité dont elle semblait faire preuve. La vertueuse ne savait plus vraiment où poser les yeux. Certainement pas sur cette femme-là en tout cas. Malgré sa gêne évidente, l’ange parvint tout de même à prêter l’oreille aux paroles de la statue. Gloire, richesse et connaissances. Voilà de quoi le monde était fait. Shanxi n’eut hélas pas le temps de pousser plus loin sa réflexion, le temps leur étant compté par l’écoulement d’un sablier. Trouver une porte. Une tâche qui paraissait des plus triviales de prime abord. Les décorations de celles-ci semblaient pourtant indiquer le contraire. Certaines étaient effrayantes, d’autres n’inspiraient simplement pas confiance. Et l’ange n’osait pas s’aventurer trop loin de son point de chute. Elle avait néanmoins eu le temps d’apercevoir une table sur laquelle étaient posées deux fioles remplies d’un liquide verdâtre. L’ancienne captive préféra ne pas y toucher au vu de leur apparence douteuse, retournant ensuite sur ses pas pour rejoindre la porte près de laquelle elle était apparue. Une poignée de personnes se trouvaient d’ailleurs à proximité, devant la porte qui faisait l’angle, un peu plus loin. Shanxi se rendait compte qu’elle n’était pas allée la voir celle-ci, alors même qu’elle se trouvait juste à côté. Le pas lent, plus par appréhension qu’autre chose, elle décida de s’approcher pour y jeter un œil. Des instruments de musiques l’ornaient par de magnifiques gravures. La jeune femme aurait bien aimé pouvoir observer ce chef-d’œuvre de plus près, mais préférait rester à bonne distance du petit groupe qui semblait avoir choisi cette porte. Elle en profita néanmoins pour les jauger, eux aussi. Trois jeunes femmes, ainsi qu’un homme qui faisait bien une tête ou deux de plus qu’elles. Les prunelles argentées de l’ange les quittèrent un court instant, pour observer ce qu’il se passait derrière elle, avant de revenir à la porte aux instruments. Aucune des autres structures ne lui avait vraiment inspiré confiance, hormis celle-ci. Il fallait dire aussi qu’elle n’était pas toutes allée les voir, mais tant qu’à choisir, étant donné que quoi qu’il arrive, elle ne savait pas ce qui l’attendait, Shanxi préférait se fier à cette porte-là.


1015 mots.
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