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 [Rp dirigé] - Les portes

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Ven 26 Juil 2019, 02:36

Brethil resta interdite durant le bref instant qui suivit le changement soudain de décor. Battant les paupières, elle se mit à observer ce paysage somptueux de grandes plaines verdoyantes, les yeux plissés afin de ne pas s’aveugler face à l’apparition subite de Jeriel au cœur du firmament. Lançant à la va-vite une œillade sur ses environs, l’Ange constata rapidement que les individus s’étant agglutinés autour de la porte secrète n’avaient pas quitté leur place à ses côtés. Elle n’en avait reconnu aucun lorsqu’ils s’étaient tous présentés à vrai dire – et c’était sans doute mieux ainsi – ce qui, d’ailleurs, ne l’avait guère incité à leur adresser un mot, uniquement un sourire, pour les convenances. Elle n’était pas timide, loin de là, mais depuis que son Épreuve s’était achevée, sa langue en était ressortie moins bavarde, plus réservée. Cela dit, en examinant le reste de la foule, elle avait remarqué certains visages familiers, tels que le Délaissé et sa femme, Sylbille, entre autres. Pour le premier, elle ne savait plus quoi en penser depuis que Yüerell lui avait admis l’avoir vu serrer la main du Diable. Quant à la seconde, l’Immaculée la connaissait surtout que de nom. La première fois qu’elle avait pu contempler ses traits, c’était lors de l’Épreuve angélique, où elle avait assisté à sa lutte acharnée dans l’arène. Son attention fut néanmoins déviée de l’Orisha dès qu’elle perçut la voix de la statue s’élever de nouveau dans les airs. L’histoire que la sculpture contait lui arracha un rictus, cynique. Quelle idée avait traversé l’esprit de ces Démons et de ces Anges à vouloir se partager une terre commune? Avaient-ils réellement cru pouvoir mettre de côté leur aversion naturelle afin de vivre ensemble, dans la paix et la conciliation? Ridicule. Bien sûr qu’ils se livraient la guerre à présent. Il ne pouvait en être autrement. Toutefois, un détail singulier parvint à retenir son intérêt. Le masque étant une chose, si les Vils remportaient l’issue des conflits, un million d’Anges s’en iraient rejoindre les Jardins pour prêter allégeance à la couronne? Elle sourit. Bien que l'idée de s’allier à des Démons la répugnait, la femme savait reconnaître la valeur de cette opportunité. En bonne conscience, elle ne pouvait renoncer à cette chance inouïe d’accroître la démographie de son peuple. Quelles que soient les méthodes dont elle aurait à recourir, sa détermination ne flancherait jamais. Un homme exprima de vive-voix ce à quoi l’Okan songeait tout bas par ailleurs, coulant un regard insistant sur elle. Les sourcils froncés, Brethil commença à son tour à le dévisager. Le connaissait-elle? Non, définitivement. Peut-être avait-il simplement reconnu son visage? Elle l’ignorait. Ce n’était point improbable en vérité, compte tenu de sa récente popularité. En quelques battements d’ailes, l’Ange le rejoignit, se posant lestement au sol, à ses côtés. Elle inspira ensuite une grande goulée d’air et, tout en empoignant son Omije entre ses doigts, se servit de la Clarté Divine afin de s'adresser à la foule. « Il a raison. Nous ne pouvons pas permettre à un million de Démons de venir renflouer les rangs du Monarque Démoniaque. Il est temps pour nous de rééquilibrer la balance qui s’est perdue entre nos deux peuples lors du Génocide. » Elle marqua une pause. Elle avait beaucoup insisté sur le dernier mot. « Allions-nous aux Démons d’Omi’Ake. Pour le Bien commun de nos terres. » Elle ne se lasserait jamais de l'ironie de ses paroles.


Le Vampire s’était laissé happer dans l’étreinte de cette femme aux boucles dorés, trop étonné pour réagir. Confus, il l’avait écouté d’une oreille distraite débiter une série de propos délirants dont il s’était fait peine à comprendre le sens. Il doutait qu’il y en ait eu un, pour tout avouer. Ce personnage exubérant l’avait appelé Eeon. Qui était Eeon? Devant sa propre incompréhension, les sourcils de l’homme s’étaient instinctivement froncés, sans pour autant chercher à corriger la méprise de son interlocutrice. Il n’en avait pas vu l’intérêt. Son esprit, obnubilé par une faim de plus en plus insatiable, se languissait actuellement de la proximité entre leurs deux corps, car de si près, il parvenait aisément à saisir les effluves savoureux de son sang, qui excitaient les récepteurs de ses sens olfactifs. Le martèlement de son cœur avait gagné en intensité, fébrile. Lucius ne se maîtrisait presque plus. Oubliant la voix de l’ombre, les Portes et le compte à rebours, il s’égarait à humer ce parfum, incapable d’y résister davantage. Il avait envie de la mordre. « Vos désirs sont des ordres. » Souffla-t-il, légèrement taquin et souriant, à sa proposition. Quelle ironie en un sens, mais celle-ci tombait irréfutablement à point donné. Rapprochant ses lèvres de la nuque de sa proie improvisée, il écarta doucement ses mèches ambrées du revers de la main. Puis, il ouvrit la bouche, révélant ses canines qui amorcèrent, lentement, leur descente dans sa chair. Toutefois, à la dernière seconde, la jeune Déchue s’écarta subitement de lui en reprenant, comme si de rien n’était, le fil de sa mise en scène délirante, ailleurs. Loin de lui. Le Vampire esquissa une moue, manifestant sa déception d’un claquement de langue contre son palais. Elle avait eu de la chance. Mais sa faim, elle, souffrait encore de son manque de pitance.

Son regard glissa donc naturellement en direction du garçon avec la poupée. Une cible facile, à l’odeur tout aussi exquise qui plus est. Le sourire de l’homme s’élargit. Il avait manqué sa manœuvre une première fois. Cela ne se reproduirait plus. Armé d’une assurance hagarde et nouvelle, Lucius commença à se mouvoir vers l’enfant à pas empressés. Aveuglé par l’appel silencieux du sang, il ne remarqua pas d’emblée les deux Ygdraë, jusqu’à ce que l’une d’entre elles le percute, par inadvertance. « Ce n’est pas grave. » Renchérit-il, distant. Il avait interrompu sa progression. Interloqué, le Vampire se retourna d’un mouvement sec, contemplant tour à tour la sylvestre et la petite fille qui l’accompagnait. Cette dernière, tout particulièrement, dégageait un parfum si délicieux qu’elle en s’attira à l’instant ses convoitises. Que faisait autant d’enfants ici? Était-ce sa mère qui se tenait auprès d’elle? Ces questions, qu’il se serait incontestablement posé en étant lucide, ne lui effleurèrent même pas l’esprit tant le désir du sang pur l’obsédait. Alors qu’il dévisageait avec insistance la gamine, un brin de sagacité réussit, contre toute attente, à se frayer un passage dans sa tête. Et si c’était le cas? Si cette Elfe au piètre accoutrement était réellement la génitrice de sa proie, elle ne le laisserait jamais agir en toute impunité – et même s’il se trompait sur la nature de leur lien, n’importe qui possédant de minimum une conscience tenterait de s’interposer entre la morsure d’un Buveur de Sang et d’une jeune enfant. Ses yeux se subtilisèrent vivement à ceux de la petite. L’hésitation venait de le saisir. Que faire? Sa réflexion amorçait à peine ses débuts que la voix de ce qu’il ignorait être une statue vibra une nouvelle fois à ses oreilles.

Peu après, le décor se mit à changer, à se métamorphoser en une grande étendue d’herbes fraîches où l’astre du jour dardait de mille feux sa lumière. « Merde! » Instinctivement, Lucius s’évertua avec un empressement paniqué de protéger son visage, laissant tomber le juron. Quand il comprit finalement, après une poignée de secondes, que les rayons solaires ne le brûlaient guère, il en demeura pantois. Sidéré, il abaissa graduellement ses bras afin d’en faire le constat par lui-même : il se retrouva donc à toiser d’un air ahuri leur état tout à fait impeccable. Que se passait-il exactement? Encore une fois, son questionnement resta en suspens, alors que la voix reprenait son monologue en agrémentant ses explications d’un récit qui, autant captiva son intérêt, contribua simultanément à refroidir l’impulsion de ses ardeurs. Où qu’il soit, le Bien et le Mal ne cessait jamais de vouloir prendre ascendance sur l’autre, à coups de grande effusion de sang. Anges et Démons n’étaient pas fait pour s’entendre, encore moins pour vivre ensemble. Les conséquences étaient si prévisibles qu’elles en devenaient fades, lassantes. Dans tous les cas, le Vampire n’avait nullement l’envie de se mêler à de quelconques batailles, pas alors que son attrait revenait sans arrêt sur sa faim et l’Ygdraë en bas âge. À croire qu’ils étaient seuls au monde, parmi cette dense foule. Néanmoins, l’intervention de l’homme, qui s’adressa promptement à l’agglomération de gens, ne manquait aucunement de justesse ou de logique, à tel point où la Créature de la Nuit concéda à réévaluer son choix. Il n’appréciait pas forcément les Vils en réalité et la perspective que l’Enfer puisse se renflouer d’un million supplémentaire de sujets le révulsait. Mais d’un autre côté, si la paix représentait une alternative viable, ne serait-il pas plus judicieux de se mettre en quête du masque? Il réfléchit. Était-ce ses anciennes valeurs magiciennes qui s’exprimaient pour lui? Dur à dire. Cela étant, il n’oubliait ni sa proie, ni son appétit. Reportant son regard en direction des sylvestres, il activa son don de l’Aliénation avant d’engager le dialogue avec la plus vieille. « Que diriez-vous de rechercher le masque avec moi? Nous n’aurons sans doute pas à nous battre de cette manière. » Il ne lui donnait pas réellement le choix en vérité. Il espérait que sa méthode se révèle efficace. Il s’accroupit ensuite devant la petite fille, lui esquissant à son tour un sourire, avant d’user du même stratagème. « J’aurais un service à te demander plus tard, quand les gens se disperseront un peu. C’est très important pour moi. » Conclut-il sur une note plus douce.

1602 mots
Désolée pour la longueur, je me suis vraiment emballée >.<

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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Ven 26 Juil 2019, 05:39



Enfin, l’Eversha se retrouvait en terrain familier. Son choix de porte, et conséquemment celui de la majorité, lui permettait bel et bien de comprendre ce qui se passait et donc, ce qui devait être fait.

Ouf... S’il avait fallu que le groupe choisisse une porte compliquée, j’aurais été inutile !

Enfin, il comprenait presque tout et les détails manquants n’étaient pas les moindres. Que pouvait bien être un Démon ? Qu’était un Ange ? Faute d’avoir une meilleure référence, Dhavala s’imagina deux types de prédateurs chassant la même proie. Si cette comparaison était près de la réalité, quand les temps étaient bons et que la nourriture abondait, les Anges et les Démons seraient capables de s’entendre. Inversement, ils se battraient. Bref, ça ressemblait à la vie au Rocher au Clair de Lune.

Toujours en supposant que l’estimation de l’explorateur était juste, la réponse à la question de la statue devenait simple. À moins d’annihiler l’un des camps, les conflits seront inévitables. De ce fait, la seule véritable option était de partir à la recherche de cet artéfact.

Dhavala n’était pas en mesure de comprendre exactement ce que représentait un million de ces êtres, mais il était évident que ce n’était pas un groupe d’une centaine d’inconnus indisciplinés qui allaient faire pencher la balance. Leur choix de camp n’allait en rien changer le cours des choses. Au mieux, se serait le camp de gagnant, au pire, des perdants. Maintenant que Dhavala savait où il devait aller, il ne restait plus qu’à s’entourer de ceux qui partageaient ce choix.

« Je dis qu’on commence par chercher le masque. On en apprendra plus sur les habitants de l’ile. Moi, je ne rejoins pas de guerre si ça n’en vaut pas la peine et ça n’en vaudra pas la peine tant que je n’aurai pas vu la situation de mes propres yeux. »

Cela étant dit, pour peu que ça intéresse qui que ce soit, Dhavala concentra ensuite son attention sur les personnes qui l’avaient interpelé, notamment l’Eversha masquée. Tout d’abord, toutefois, Dhavala s’empressa de corriger la vieille dame. Le jeune homme n’avait aucune intention d’être considéré comme le guerrier qu’il n’était pas. Savoir se battre ne signifiait pas avoir de l’expérience pour autant.

« Je ne m’étais pas présenté. Je suis Dhavala Himsaru. Pour ne pas vous décevoir plus tard, mon équipement est pour chasser et me défendre. C’est mieux que rien, mais pas plus.  »

Ces mots étaient autant pour la vieille dame que pour les autres individus environnants. Gare à eux s’ils devaient compter sur l’Eversha pour mener à bien leurs projets de conquête. Dhavala ne serait que plus prompt à les éviter. Maintenant, il fallait gérer le cas de cette ancienne connaissance et de son offre. Dhavala ne voulait pas la rejeter, puisque sa présence lui plaisait, mais il ne voulait pas non plus accepter son cadeau, puisqu’il n’avait rien à offrir en retour.

« આભાર, પરંતુ કોઈ આભાર. તમને જોઈને મને ખુશી થાય છે, પણ હું તમારા ગળાનો હાર નકારવાનો છું. જો મને ખરેખર તેની જરૂર હોય, તો તે મને બચાવી શકશે નહીં. કોઈ ચિંતા નથી, મારે મારી પ્રથમ સફર પર મરી જવાનો ઇરાદો નથી! »
(Grimwyn : « Merci, mais non merci. Je suis content de te voir, mais je vais refuser ton collier. Si j’en ai vraiment besoin, ce n’est pas ça qui me sauvera. Pas d’inquiétude, je n’ai aucune intention de mourir lors de mon premier voyage ! »)

Dhavala n’avait pas l’habitude de manipuler un tel objet, encore moins en situation de danger. Il était préférable pour lui de s’abstenir. C’était mieux que de prendre le risque de mal utiliser le collier et ne pas réussir à l’activer en cas de besoin. Il y avait des alternatives bien plus simples. La plupart impliquaient d’ailleurs de prendre la direction opposée aux combats.

Le jeune Eversha se permit quelques mots de plus à l’encontre de sa seule connaissance desdits élus des portes. Dhavala parlait alors à voix plutôt basse, préférant limiter le nombre d’oreilles impliquées, mêmes s’il était probable que peu ne parle le Grimwyn et encore moins comprennent son accent campagnard.

« પ્રમાણિકપણે, હું આ જૂથ સાથે ઘણું વચન આપતો નથી. હું એક યોદ્ધા હોવું જોઈએ, એક યોદ્ધા નથી. હું જે જૂના અવશેષને પસંદ કરું છું તે શોધી રહ્યો છું, પરંતુ યુદ્ધમાં લડવાનો કોઈ પ્રશ્ન નથી જે મને ચિંતા કરતું નથી. »
(Grimwyn : « Honnêtement, je ne promets pas grand-chose avec ce groupe. Je veux être un explorateur, pas un guerrier. Chercher une relique ancienne en terrain inconnu me plait, mais pas question d’aller me battre dans une guerre qui ne me concerne pas. »)

Dhavala avait conscience de son égoïsme et il l’assumait pleinement. Il était entré dans le halo de son gré pour y vivre une aventure et parfaire ses connaissances du monde. Il n’aurait ni l’un ni l’autre en participant à une guerre. Ces choix étaient donc sans intérêt pour lui. Plus que sans intérêt, ils représentaient des risques importants qui devaient être évités.

L’Eversha se gardait d’argumenter, préférant écouter ce que les autres avaient à dire. Toutefois, son idée était faite. Ce serait la relique ou rien. L’explorateur avait plus avantage à rentrer chez lui que de prendre part à une guerre. Enfin, c’était ce que Dhavala pensait pour le moment. Il voulait rester ouvert d’esprit, au cas où quelqu’un aurait les justes mots pour le convaincre.

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Ven 26 Juil 2019, 15:42

[Rp dirigé] - Les portes - Page 8 234839Sanstitre7
Les Portes

La voix résonnait de nouveau dans l’espace sinistre. Celui-ci se changea pour devenir plus paisible et plus aéré. Ma respiration se fit plus profonde, heureuse d’une telle évolution. Ma porte n’avait pas été choisie ? Soit. J’étais certaine qu’au bout de cette aventure, nous, Élus des Portes, auront l’occasion de choisir une nouvelle porte. J’espérais que la décision sera alors la mienne. Je voulais percer le secret de cette porte dérobée. Était-ce un souhait dangereux ? Surement. Le mystère excitait mes sens.

Cependant, pour l’heure, je devais me concentrer sur les paroles de cette statue lugubre. L’histoire qui nous était racontée n’avait rien de réjouissant. Une guerre entre Anges et Démons ? Je m’en étais vaguement doutée. Cela même si je m’étais davantage attendue à revivre la guerre qui avait eu lieu sur nos propres terres. Cette île… Cette île ne nous appartenait pas. Pas plus que la décision de faire gagner tel ou tel camp. Pourquoi devrions-nous être concernés par cette lutte aussi vieille que le monde ? Le Bien contre le Mal ? L’histoire avait été revue et revue. Le Bien été obsédé par le Mal. Dans sa crise existentielle, il ne supportait pas l'existence des plus Vils. Le Mal, lui, testait sans cesse son pouvoir pour soumettre des enfants de chœur contradictoires. Finalement, les deux camps prouvaient leur égoïsme. Il ne peut en rester qu’un. Ce dicton rythmait la vie de ce monde dans une lutte éternelle. Nous n’étions que des pantins qui répondaient aveuglement à cette destinée toute tracée. Mais pouvions-nous en faire autrement ?

« Faites-moi redescendre, je vous prie. » disais-je tout bas à mon porteur afin de ne pas gêner l’écoute du long monologue. Je sentais que mes jambes avaient repris un semblant de force. Je ne savais pas si je pouvais déjà marcher droit mais je n’en pouvais plus d’être portée comme une chose faiblarde. De plus, je voyais dans le regard de mon Mur que cette situation de l’enchantait pas plus que moi. Pieds à terre, je vacillais légèrement sous mon propre poids mais je ne tombais pas. C’était déjà une avancée considérable. Croisant les bras sur ma poitrine, j’écoutais le reste du discours avec une mine sérieuse. Les Anges semblaient être la source du problème sur cette île. Méritaient-ils d’être punis ? Incontestablement. Cependant, avions-nous le droit d’être les juges de cette histoire ? Devions-nous prendre parti ? La fin du monologue sonna et les discussions allaient de bon train. J’observais, silencieuse. Les derniers arguments résonnaient dans mon crâne. Rétablir l’équilibre sur nos terres en renvoyant les anges sous le règne de leur Souverain ? Ce n’était pas une mauvaise idée. Pourtant, tout cela me semblait si…

Je me tournais vers le gérant de la taverne pour lui murmurer qu’il pouvait à présent rentrer chez lui. Il n’objecta aucune remarque et parti fissa. De mon côté, je m’approchais du duo qui s’était formé. Ma démarche était lente mais, ainsi, je m’assurais de ne pas chuter stupidement. « Je ne suis pas d’accord avec vous. » finissais-je par dire à portée de voix. Je regardais l’homme roux et l’ange dont le visage ne m’était pas inconnu. « Je trouve vos raisons extrêmement égoïstes. » L’intervention de l’ange aux cheveux dorés m’avait paru si intense que je l’avais regardé longtemps, convaincue par la véracité de ses dires. Mais ce n’était que magie. Le coin gauche de mes lèvres se levait discrètement dans un rictus presque mauvais. Si elle voulait jouer à ce jeu-là, j’allais abattre les mêmes cartes. Je laissais ma magie des chimères prendre l’ascendant et étaler dans mon environnement un sort d’hypnose qui s’amuserait avec quelques esprits affaiblis. « Vous pensez sincèrement qu’un million d’anges - qui ont fait sécession qui plus est - viendront se remettre gentiment sous le contrôle de la Souveraineté ? Vous pensez sincèrement qu’un million d’anges se rallieront à ceux qui ont combattu les siens sans objection ? Laissez-moi rire. Il y aura des morts. Même s’ils peuvent se rallier à vous, à la fin, il n’y aura pas un million d’anges. Il n’y aura plus un million d’anges. » Je secouais la tête. « De plus, cette guerre n’est pas la nôtre. Tout comme votre guerre n’est pas la leur. N’infligez pas aux autres la conséquence de votre échec, vous, les anges. Vous dites servir le Bien commun ? Je ne vois pas en quoi ce bien est commun aux autres peuples que le vôtre. Je ne vois pas en quoi il est commun pour ceux qui se sont établis sur ces terres. D’une certaine façon, je vous trouve encore plus vils que ceux qui vous hérissent les plumes. Vous vous érigez comme étant des juges. Il n’en est rien. Cette histoire est avant tout celles des deux communautés qui vivent ici. Si nous avons voix au chapitre, je ne pense pas que ce soit pour écrire la fin du récit. » Mes cheveux bruns se soulevèrent discrètement sous le souffle du vent. Je levais un instant mes yeux vers le ciel azuré avant de regarder les Élus des Portes. « Je pense que nous devons laisser le choix aux habitants de cette île. Nous avons eu le choix. Retournons-leur la pareille. Je propose que nous nous unissions tous pour allier les deux peuples. Quand certains chercheront ce masque, d’autres iront dans les cités pour rencontrer ceux qui sont les Voix du Peuple et établir, avec eux, un nouvel accord. Croyez-moi, ce choix n’est pas celui de la facilité car je pense que la tâche sera ardue. Mais, je pense qu’il faut rétablir la Paix. Je pense qu’il faut rétablir l’Équilibre. L’histoire nous a appris que le Bien ne peut survivre sans le Mal. Toute lumière a son ombre. »

Post III | 930 Mots

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Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

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Lexa Blaise
Ven 26 Juil 2019, 21:50


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Les Portes

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Cette porte … pourquoi est-elle si mystérieuse ? Qu'est ce qu'il se cache derrière elle ? J'aimerai bien le savoir, mais elle ne voulait pas s'ouvrir. Je déteste par dessus tout entreprendre quelque chose et essuyer un échec … qu'est ce que cela peut être frustrant. Je croisais les bras, toujours à regarder cette porte si énigmatique. J'aurai pu y rester des heures entière devant, mais fort heureusement une voix masculine me tira de mes songes. Mais le problème c'est que je ne comprenais pas un piètre mot de ce qu'il disait. Je ne connais même pas la langue dans laquelle il parlait avant qu'il ne finisse par parler dans un dialecte que je comprenais. « Oui, je suis humaine. » Je le regardais d'un air un peu insistante. Oreilles pointues … C'est peut être un elfe. Je ne connais que très peu de choses à leurs sujets, pour ne pas dire rien du tout. Je sais juste qu'ils ont une forme d'oreilles particulières. Mise à par cela je n'en sais pas plus. C'est peut être l'occasion d'en apprendre plus sur cette race. « Je m'appelle Lexa, et vous ? » me présentais-je en lui souriant. Une personne se rajouta à notre petite groupe, elle était même accompagnée d'un louveteau. Rien que de voir ce petit animal de la famille des canidés me rappelait Extalia et la maison Lycanthe. J'eus un profond soupire avant de relever la tête vers la jeune femme qui venait de se présenter. Je ne pouvais que lui rendre sa poignée de main. « Enchantée, moi c'est Lexa. » Je reportais mon attention sur l'être qui semblait être un elfe. Je désirais tellement en apprendre plus sur lui et sur son peuple. Mais avant que je ne puisse dire quelques mots, une nouvelle fille est arrivée vers nous. Je n'aimais pas vraiment sa façon de parler et à réclamer ce qu'elle n'a pas pu avoir … Je finis par l'ignorer et lui tourner le dos. Je m'accroupissais pour caresser le louveteau. Je n'avais pas développer d'affinité avec les canidés à Extalia, mais j'ai pu apprendre quelques trucs sur eux. Encore fallait-il que je m'en rappelle. « Lara, il s'appelle comment ton petit protégé ? » Je me relevais doucement pour éviter de brutaliser l'animal. Encore une nouvelle personne en approche. Elle était visiblement surprise de voir le louveteau, mais elle ne perdit pas le fil de ses paroles. « Euh … oui, certainement …  Je suis Lexa Blaise. » J'étais surprise de voir que quelqu'un me connaissait parmi tout ce monde. Mais elle aussi, il me semble l'avoir déjà vu à Alaitihad, mais je ne me souviens plus de son nom. « Et vous êtes ... » demandais-je maladroitement.  

La Voix … celle de tout à l'heure … Elle résonna une nouvelle fois en ces lieux. Une porte a été choisie par la majorité d'entre nous et hélas, ce n'était pas la notre. J'étais ébahie de voir la salle des portes se métamorphoser en une vaste campagne verdoyante. La magie m'étonnera toujours ! Même si maintenant je ne suis plus capable de la manipuler. Cela me rend triste d'imaginer ce que j'aurai pu faire avec la magie. J'aurai pu faire tellement de chose. Je regardais la marque des bannis que je possède depuis le Bahnvarïm, mon bannissement d'Aeden par ma propre famille. Je suivais le contour de ce losange tracé au fer rouge à l'intérieur de mon poignet gauche. Mais bon l'heure n'est pas à la rêverie et la Voix s'empressa de le rappeler en prenant de nouveau la parole. Encore une fois j'ai perdu le fil de ses paroles. Je ferai une très mauvaise couturière … bref ! Les seules choses que j'ai pu retenir c'est que l'on est actuellement sur une île où une guerre entre les anges et les démons fait rage. « Mais qu'est ce que j'en ai à faire ! » hurlais-je de colère. Oui je suis en colère. Je ne sais pas ce que je fais ici, ni qu'elle est mon devoir, ni quelle est ma destiné, ni ce que je dois faire exactement. Je crois que la seule chose à faire c'est de suivre mon instinct. C'est dans un grand soupir que je m'avançais vers le camp des anges en lançant aux autres. « Qui m'aime me suive ! »


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J'ai peur. Je ne sais pas quoi faire. Il y a beaucoup trop de monde. Il y a beaucoup trop de bruits. J'ai peur. Je ne sais pas non plus ce que je fais ici, ni pourquoi on m'a envoyé ici. Je suis terrorisé. Je n'arrive plus à bouger de mon coin. J'avais envie de m'arracher une de mes belles plumes blanches. Mais je n'arrivais pas à bouger. J'étais totalement tétanisé. Je n'arrivais même plus à stopper mes larmes.
Une réconfortante voix masculine plana jusqu'à mes oreilles. Je sentis une force m'apaiser quelques peu. Je pus enfin bouger pour lever ma tête vers mon sauveur. Mon regard vitreux croisa celui de l'homme qui me tendit une main bienfaitrice. J'avançais timidement la vienne. Au moment du contact je sentis une chose que je n'avais pas ressentit depuis très longtemps … de l'amour. Je ne us m'empêcher de me réfugier dans les bras de l'homme, pleurant à chaudes larmes. Je suis sauvé. Je ne suis plus entre les mains des démons. Il m'a sauvé. J'ai retrouvé des sentiments d'affections. Mais nous ne sommes pas sauvé pour autant. Une nouvelle fois la voix masculine terrifiante empli l'espace se qui me donna des sueurs froides. Je me blottis encore plus dans les bras de mon sauveur. Je fermais les yeux.

La Voix s'est tue. J'ai trouvé le courage de rouvrir les yeux. Je suis étonné de voir que l'on était plus dans une grande pièce, mais plutôt dans une grande étendue verdoyante. Un nouveau paysage s'offrit à mes yeux. Mais je sentais une tension dans l'air … comme si une guerre faisait rage. Je sentais aussi d'un côté l'aura maléfique que je connais si bien et de l'autre une aura aussi bénéfique que mon sauveur. « Q.q.q.qu'est c.c.c.ce qu'il se p.p.p.passe ? » demandais-je en bégayant, un des traumatismes de mon séjour chez les démons. Je commençais à m'avancer inconsciemment vers les troupes angéliques comme attiré par ces ondes bénéfiques.



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◊ Post III ◊ 1126 mots ◊
Résumé & Choix:


Informations personnages:


[Rp dirigé] - Les portes - Page 8 Lexa_s12
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1708
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Ven 26 Juil 2019, 23:52

Kitoe818 mots
Les portes
-Alors là, je peux vous garantir qu’il s’agissait de la piiire personne existant sur ces terres ! S’écria-t-elle pour obtenir définitivement la compassion de la grand-mère. Hmm…

Le problème, c’était que cette personne, c’était une copie d’elle. Kitoe admettait qu’elle avait parlé un peu trop vite, mais quelque part, elle s’en foutait parce que personne n’était au courant. Les yeux pétillants, la jeune femme accepta avec joie les cuillères que lui proposa la dame et la remercia gracieusement, bien décidée à lui vouer un grand respect pour ce geste divin, et ce malgré son affiliation bénéfique. Elle manqua même de pousser un cri d’euphorie lorsqu’elle apprit qu’elle pourrait certainement se faire offrir des gâteaux. Kitoe passa son bras sous celui de la mémé. C’était décidé : elle, elle ne la quitterait plus avant d’avoir goûté à ses fameux gâteaux. L’idée de prendre dès maintenant la porte rouge lui traversa l’esprit. D’un autre côté, l’appât du gain et de la renommée la clouait ici, d’autant plus qu’elle devait toujours montrer à Kitorchon qui était la patronne – en l’occurrence, elle. Or, elle était bien décidée de renforcer sa primauté au plus vite afin de stabiliser la situation.

-Je me ferai une joie de les goûter ! Moi aussi je fais des gâteaux, on devrait s’échanger nos recettes, qu’en dites-vous ?

L’idée de corrompre cette vieille dame la faisait frémir. Celle de mettre cette Rosée De Mes Deux dans l’une de ses préparations l’exaltait encore plus. Kitoe accentua son emprise sur le bras de son interlocutrice et lança un regard menaçant à la Fae. A vrai dire, sa faim la rendait jalouse, et pour rien au monde elle ne voulait partager les gâteaux de SA mémé – ce qui, par extension, devenaient SES gâteaux.

Alors que la Tentatrice daignait finalement jeter un œil à l’endroit dans lequel tous les Elus avaient atterri – ce n’était pas par prétention, mais parce qu’elle n’avait vraiment pas capté, trop occupée à penser aux délicieux gâteaux qui l’attendaient – elle tressaillit en entendant le discours de la Magicienne. Son sourire s’effaça.

-Quoi ?! Tu rigoles, j’espère ? Et, j’te signale qu’il faut que je goûte tes délicieux gâteaux ! Donc non, on se sépare pas, et non, on va quand-même pas faire la paix avec LES ANGES ! EH, LES ANGES LES MECS ? Vous vous foutez de moi là ? Moi j’peux vous dire, c’est une perte de temps ! Les Anges sont des ordures ! J’ai vécu chez eux, et regardez ce que ça a fait, hein ! Elle brandit ses doigts pour se désigner. C’est dangereux ces bestioles ! Allez, suivez-moi ! On va se battre avec les Démons ! Vous allez voir, ça va être cool ! Là-bas, au moins, on va se marrer ! Sinon vous allez être en train de stresser du cul à essayer de pas pécher, et je peux vous le dire, moi : c’est très chiant, et de toute façon, c’est pas possible ! C’est des tarés, ils sont pas humains ces trucs ! Même mon Reflet il s’est barré tellement c’est des pourris ! C’est eux les monstres, pas les Démons ! Y’en a marre des amalgames à la fin ! Et puis, vous voyez bien, c’est eux les envahisseurs là !

Des Anges présents, elle n’en avait rien à foutre. Elle savait qu’elle avait raison, et n’avait donc besoin de se justifier. Elle serra les poings. Tout ça l’avait énervée. Elle ne comprenait pas pourquoi certains cherchaient à hésiter mille ans.

-Discuter ? Qu’est-ce que je viens de dire ? Hein ? Donc maintenant, toi là, tu vas ramener tes cookies, et on va aller chez les Démons. Elle en profita pour en piocher un et l’avaler aussi sec. Elle adressa ensuite un sourire à l’homme en guise de remerciement. Elle ne savait pas pourquoi, outre sa capacité géniale à créer des cookies, mais elle l’aimait bien. Son enthousiasme s’accentua lorsqu’une Ange en personne vînt soutenir les Démons. Elle poussa un cri. AH VOILA ! ELLE, ELLE A COMPRIS ! On applaudit !

Et elle tapa dans ses mains. En voilà une qui avait trouvé la raison, et il fallait dire qu’elle était plutôt fière d’elle. En revanche, cette autre femme qui déboula ensuite la déçut un peu. D’un côté, elle avait raison : ils n’avaient techniquement pas à se mêler de ces disputes qui ne les concernaient pas. Mais elle approuvait d’autant plus tous les arguments qu’elle avait avancé juste avant, et qui venaient appuyer les siens.

-Hmmm… En même temps, si on est d’accord pour dire que les Anges nous les brisent tous, c’est qu’il vaut mieux les buter, non ?

Etrangement, elle avait perdu en conviction. Il fallait dire que cette femme avait une sacrée influence sur elle. Elle émettait quelque chose d’assez puissant, bien plus que cette Ange – qui puait, de toute manière. Mais bon. Kitoe détestait changer d’avis pour celui d’un autre.




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Dim 28 Juil 2019, 18:25


Non mais ils étaient sérieux ? Quels crétins ! Voilà qu’on était obligés de passer par cette porte ! Pff ! Je suis dégoûtée !

Alors que le paysage a changé et que la voix finit de parler, je n’écoute que d'une oreille. J’essaie de contenir ma colère.

C’était pas si compliqué ? Il y avait une porte cachée !! C’était par celle-là qu’il fallait se concentrer ! Mais évidemment personne n’avait voulu m’écouter et m’entendre ! Non mais franchement !?! Ce n’était pourtant pas difficile de faire des liens ! Une porte cachée dans un lieu secret ! C’était celle-là qu’il fallait choisir !

Perdue dans mes pensées belliqueuses, je n’entends que les grandes lignes des nouvelles directives. Mais je suis d’autant plus outrée ! Évidemment qu’il y allait avoir une guerre entre anges et démons … Mais qu’est-ce que je m’en foutais, franchement ! Et puis ce masque qui apporterait soi-disant la paix … Pff quelle blague ! J’en avais rien à faire de la paix ! Et encore moins de celle concernant les anges et les démons ! Mais qu’est-ce que je suis dégoûtée !!! En prenant la décision de rester dans cette aventure, je ne m’attendais clairement pas me battre pour des êtres qui ne me faisaient ni chaud, ni froid …

J’essaie, cependant, de me raisonner, de garder la tête froide … La voix avait été claire, il y aurait des épreuves à surmonter pour se montrer digne des présents qu’elle nous avait proposés … Mais, je ne m’imaginais pas faire des concessions aussi tôt …

Lorsque des brides de conversations me parviennent aux oreilles, je ne peux me retenir : « Non, mais vous vous écoutez ! » Je sens le rouge me monter aux joues. « Qu’est-ce que vous êtes crétins ! J’espère que vous êtes contents ! On avait une chance de déceler des secrets qui allaient sûrement impacter notre vie à tout jamais, et vous, qu’est-ce que vous faîtes ? Vous vous mettez devant la porte avec gravés dessus un ange et démon qui se battent ! On se demande bien ce qu’il y a derrière huhu ! »  Je balance vivement mes bras autour de moi. « Bah, forcément qu’est-ce qu’on gagne ? Le droit de se battre soit pour les anges, soit pour les démons ! Ou aller chercher un masque pour la paix ! Quelle surprise ! Et bah vous savez quoi ! J’EN AI RIEN A FOUTRE DE TOUT CA !!!!! » Je fulmine de rage. « Vous êtes tellement nuls ! Je me demande bien qui a eu, en premier, l’idée de se rendre devant cette porte ? Non mais, n’importe quoi !!! Et puis l’autre qui propose qu’on mange tous chez elle, là ! Mais c’est quoi ce cirque ? Et l’insecte-là qui croit que parce que le masque est inscrit sur cette carte, on va le retrouver facilement ! » Je balançais rageusement la carte dans les airs, avant de la déchirer sous mon impulsion destructrice. « T’es bien simplette toi, c’est sûr ! Pour pas dire un autre mot ! » Je soufflais comme un bœuf. « Par contre, vas-y, donnes-moi un cookie ! Ça va me détendre ! » Je m’approchais de l’homme aux cookies, lui en pris trois brusquement des mains et en enfournais un dans ma bouche. La bouche pleine, je continuais sur ma lancée, postillonnant des miettes à tire larigot : « Merci … Bon, toi ton idée aurait pu me faire changer d'avis … Mais vu, que j’en ai rien n’a faire de toute cette histoire d’anges et de démons … Et puis, bon, il y avait quand même une porte cachée sous le dôme ! Vous croyez pas, que ça aurait pu être plus intéressant d’aller voir ce qu’il y avait derrière ? Des anges et des démons ! Pff ! Je vous en foutrez moi ! … Pour le bien commun ? Pff ! Qu’est-ce que je me marre ! Chacun voit son bien commun comme il l’entend ! Et bah moi, mon bien commun, il était derrière la porte cachée, je vous dis ! … Sont bons tes cookies ! » Pendant que j’attaque mon dernier cookie, j’écoute l’ondine parler. « Ah, vous voyez ! » commentais-je. « Bon la fin, j’adhère pas trop… J’en ai rien à foutre de tout ça ! Et du masque aussi ! J’espère que t’as raison quand même ! Et qu’on retournera sous le dôme ! Et là, je compte sur vous pour prendre la porte cachée !!! » Je n’en démordrai pas. Je suis vraiment déçue de ne pas avoir pu voir ce qu’il y avait derrière cette porte. Et ne pas avoir mon mot à dire pour la porte choisie m’agace au plus au point. Pourtant, je me rends compte que mon discours stérile ne m’apportera pas les faveurs attendues. Je décide alors de prendre le temps de me calmer un peu plus. Je chantonne une petite chanson puis je continue : « Je pense qu’il n’y a pas de choix juste à faire ici. Chaque choix proposé est obligatoirement sujet à des interprétations vis-à-vis des valeurs de chacun. Si nous voulons évoluer ensemble, je pense qu’il serait mieux de ne pas s’en mêler … Sans parler que si nous choisissons un des trois choix proposés, nous devrions faire face à des conséquences que nous ne maîtriserons pas … Je suis pour qu’on décide de ne pas faire de choix … et qu’on retourne sous le dôme choisir une autre porte. » La porte cachée : c’était celle-ci qu’il fallait prendre ! Et puis de toute façon j’en avais rien à faire de cette histoire d’anges et de démons ! Même le masque, ça ne me disait rien qui vaille ! La paix ? Pff ! Quelle idée !


*************




Jacob constata le changement de décor. Où était-il encore tombé ? Tout ça ne lui disait rien de bon pour le futur ! Il le sentait au plus profond de lui. Tout ça n’allait lui apportait que des ennuis. Et dans sa folie, il avait entraîné Kila avec lui ! Il ne voulait que rien ne lui arrive. Il regarda plusieurs fois la porte rouge dans l’idée de la traverser avec sa gouvernante. Pourtant les interventions de chacun étaient intéressantes et il voulait connaître la fin du débat. D’un mouvement de tête, il regardait l’un après l’autre les intervenants en hochant la tête de temps en temps pour appuyer les dires qu’il estimait cohérent. Bien qu'il n’avait aucune opinion véritable. Il avait l’impression de n’être qu’un spectateur à ce qu’il lui arrivait, et n’avait pas encore pris la mesure que son choix personnel pourrait éventuellement avoir un poids dans la balance. Il avait toujours la main de sa gouvernante dans la sienne. Il espérait seulement qu’elle survivrait à tout ça. Il s’en voudrait sûrement toute sa vie, si un malheur lui arrivait.


1082 mots:



Toupinou:
Jacob:
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Dim 28 Juil 2019, 19:19




«Hum.» Dasäalm regarda tour à tour la Fae et la jeune femme répondre à leurs interrogations. Ce n'était pas vraiment le genre de réponse qu'il attendait. Que voulait-il au juste ? Qu'on lui explique de façon rationnelle leur situation commune ? Il finit par se concentrer plus spécifiquement sur la jeune femme. «Les Aetheri. Je suppose. Les Aetheri peuvent savoir... Seulement ils ne communiquent pas ou peu.» souffla-t-il en se remémorant le nombre incalculable de fois où il avait vu Devaraj s'énerver sur ce sujet précis.  Râmses quand à lui s'illumina littéralement sous le compliment qu'on lui fit de son arbuste. «Ah oui ? C'est vrai ?! Vous pensez que je devrais l'arroser plus souvent ? Vous avez l'air de vous y connaître... » Il allait la suivre. Partout. Jusqu'à ce qu'il obtienne une réponse à ses questions de jardinages, ou jusqu'à ce qu'il trouve quelqu'un d'encore plus compétent à harceler. L'Orisha hocha la tête après l'arrivée d'un couple assez âgé. «Moi j'en ai déjà vu un de scarabée comme ceci ! Dans une grande maison, sur une grande île. Très loin et très mystérieuse !» scanda-t-il en plissant les yeux. Il accompagna ses dires d'un grand mouvement de bras avant de se raviser, ne voulant pas faire tomber son précieux.

Le temps s'était écoulé, le choix était fait. Cette statue devenait insupportable avec sa voix tonitruante et ses airs d'animateur de cirque, se dit Dasäalm en croisant ses mains derrière son dos. Il voulait se donner un air important et très calme mais ne faisait que rendre sa posture maladroite. Le changement de décor le perturbait et il faisait un effort conséquent pour ne pas paniquer. Le Go-Roum n'aimait définitivement pas qu'on lui donne des ordres et lui enlève ainsi sa liberté. Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps aux nouveaux choix imposés. Une explosion de réactions eut lieu sous ses yeux curieux et scrutateurs. Chacun révélait son égoïsmes, ses propres intérêts ou une faible tentative de sagesse. Il réalisa que définir le choix le plus correct ne lui importait pas. Voire... Il en avait rien à faire. C'était beaucoup plus intéressant de se taire et d'observer les mensonges et les vérités se dévoiler sous ses pupilles encore débutantes. Il regretta alors d'être aussi faible. Avec un peu plus d'expérience, il aurait pu discerner beaucoup plus dans la danse des psychologies, plus que la petite partie très simplette que le Destin daignait bien lui accorder. Très étrangement, cette séance d'observation l'absorba complétement et le détendit. Il en tira même un certain plaisir, qui atteint son paroxysme lorsque la prestance d'une des interlocutrice balaya rapidement les doutes du petit groupe rassemblé autour. Les paroles de l'Ange qui avait précédées l'intervention s'était gravées dans son esprit et l'avait presque convaincu, mais maintenant, il n'arrivait tout simplement plus à détacher ses yeux de son opposée. Un frisson le parcourut et il se fraya un passage jusqu'à elle, tant bien que mal, quitte à en bousculer certains. «Je suis entièrement d'accord avec vous...» Sa voix était devenue sulfureuse sans qu'il ne puisse plus se contrôler. «Nous, qui ne sommes ni Anges ni Démons, avons rien à gagner à se diriger dans l'un des camps.» Il était comme obsédé par cette femme, sa beauté et surtout, son charisme. Il n'avait pas conscience d'être hypnotisé. Le clone reconnaissait simplement la magie de l'Original à l’œuvre. Cette inconnue était comme Devaraj, ce qui la rendait très estimable sans plus de réflexion. Il ne s'adressa alors plus qu'à elle. «Vous me rappelez quelqu'un, vous savez... Vous devriez arrêter de... euh... Arrêter. De faire votre truc. Je ne contrôle pas les réactions !» Il devait avoir l'air étrange et il en était conscient. Pourtant aucune explication supplémentaire de sa part ne réussit à franchir ses lèvres. Tout ce qu'il pourrait lui dire aurait l'air idiot, après tout. Différentes émotions se bousculaient en lui, des envies mauvaises et inavouables. Une peur incongrue de perdre le contrôle de lui-même l'envahit. Le désarroi se lisait sur son visage... Il détourna la tête non sans efforts et attrapa un gâteau de façon compulsive, pour se calmer. «Aussi... Je suis curieux de savoir qui se désignera pour porter ce masque. Je doute que l'heureux élu s'en sorte sans conséquences.» Un rire mauvais lui échappa. Il ne savait pas vraiment ce qu'il lui prenait. C'était comme si son être entier avait décidé de se métamorphoser en quelque chose de violent et fou. Ses yeux reflétaient sa soif de danger. Le seul masque qu'il avait vu était celui qui avait failli tuer le Suprême de l'Au-Delà et dont la Magie était la raison de sa naissance en tant que clone.
Oh, il adorait les histoires de masques.

Râmses était resté en arrière, lui aussi très convaincu par les paroles de la jeune femme. Pour autant, il n'avait pas la même attirance que son frère aîné pour les puissants mages aux sorts douteux. Et puis il n'aimait pas se faire remarquer. Certains pourraient se mettre à convoiter son buisson. Il préféra largement rester légèrement en retrait tout en écoutant attentivement. D'un air outré, il se pencha néanmoins vers la Fae, qu'il n'avait pas quitté des yeux. «Oh ! Elle est méchante ! Elle à l'air un peu hystérique aussi... Ne l'écoutez pas et venez plutôt avec moi pour chercher ce masque. Vous pourriez vous cacher dans les branches de mon arbre. » chuchota-t-il à son oreille. «Et je crois qu'il y a euh... Une euh... créature comme vous, par là-bas ? Elle a l'air un peu perdue. On pourrait la prendre avec nous.»

800 mots - post 2 | resumé:

Récap':
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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 496
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Dim 28 Juil 2019, 20:57

— « Bien, bien ! C’est bien, rassemblez-vous, trouvez-vous un partenaire pour la suite, c’est très important que vous ne soyez jamais seuls ! »

Si son appel n’avait pas rassemblé tant de monde que ça, c’était aux yeux de la Lyrienne une véritable foule qui s’était amassée. Elle était principalement constituée d’hommes au regard fuyant, mais certains individus se détachaient de la masse. Le premier avait été un mage encapuchonné, à l’air stoïque : sans un mot, une partie de sa robe s’était détachée, et flottant jusqu’à elle, s’était enroulée autour de sa poitrine pour former un vêtement de fortune. Le bout de tissu ne pouvait la retenir entièrement, mais cela convenait au minimum acceptable pour les races les moins « ouvertes ». Jil sourit et haussa les épaules, reconnaissant la pudeur caractéristique des Magiciens ; ces sages studieux n’étaient pas vraiment portés sur l’harmonie des courbes, pas à moins qu’elles n’aient été tracées du bout d’un compas. Elle se pencha et accrocha son regard, sous sa capuche, et formula silencieusement un « merci » du bout des lèvres, l’accompagnant d’un clin d’œil. L’espace d’une fraction de seconde, elle se sentit glisser, partir quelque part, au fond de ces yeux gris, sans pouvoir s’accrocher nulle part ; puis l’étranger rompit le contact, et elle oublia rapidement ce moment de flottement. Elle se redressa et agita la main à l’encontre d’un autre groupe de personnes qui passaient par là. Sans qu’elle s’en rende compte, l’intervention du mage avait fait fuir quelques personnes, qui s’en allèrent en soupirant de déception.

Une jeune femme se présenta à elle, en lui tendant la main, qu’elle serra avec chaleur :

— « Réputée, vraiment ! Ça alors, si je pensais qu’un jour ce concours m’amènerait des fans ! C’est bien pour ça que vous me connaissez, non ? Le Grand Affrontement des Cultivateurs de Courge ? Non ? Flute ; j’ai tout de même eu la première place… Peu importe, je suis ravie de vous voir vous joindre à nous ; quel enthousiasme, c’est ravissant à voir ! »

Tandis qu’elle parlait, un garçon l’accosta, elle et le mage dans son dos, en lâchant quelques mots en ce qu’elle pensait reconnaitre comme étant du Zul’Dov ; elle n’y connaissait pas grand-chose, mais elle s’agenouilla pour tomber à sa hauteur, et lui servit son plus grand sourire en répondant précautionneusement :

— « Ai… Gildarr… Slyna, eskel ! »

C’était les seuls mots qu’elle avait appris, de la bouche d’une Réprouvée reconvertie à Avalon, et qui selon ses dires, souhaitaient la bienvenue et la chance. De fait, elle n’avait jamais reçu que des sourires et des accolades en les prononçant. Fière d’elle, elle se redressa pour voir arriver un homme roux aux grands yeux bleus, à qui elle adressa un petit signe de la main. Non loin derrière lui, une silhouette familière lui fit lâcher un petit cri de joie, avant qu’elle ne traverse la foule à sa rencontre :

— « Adam !! Qu’est-ce que je suis contente de te voir, alors toi aussi tu… »

Elle fut coupée – fait rare – par le ton pressé et angoissé du Déchu, qui l’attrapa par la taille et l’entraina un peu plus loin : il était particulièrement effrayé, et semblait sur le point de s’enfuir, allant jusqu’à lui promettre des choses qui ne lui avait jamais cédé jusqu’à présent, ce qui la fit sourire davantage. Elle l’attrapa par la nuque, et le regarda dans les yeux.

— « Chut. Écoute-moi, ça va aller. Tu vois, il y a plein de gens, et moi aussi je suis là ! Tu n’as pas à avoir peur, on va s’en sortir ensemble. Comme je le disais à ces gens, ce n’est pas la première fois que je vis quelque chose comme ça, et je m’en suis toujours sortie ! Et puis on va s’amuser ! Tu as vu cette gravure ; il a l’air gigantesque ce monstre, je me demande si on va pouvoir le voir ! J’ai fait ami-ami avec un Ondin qui m’a dit qu’il était l’arrière-petit-fils d’un Kraken, tu aurais vu ce qu’il pouvait faire avec ses tentacules c’était particulièrement impressionnant ! On se demande vraiment comment un seul cerveau peut réussir à gérer autant de membres à la fois… »

Ils furent interrompus par une nouvelle inconnue, qui s’inquiétait du tintamarre effectué par le Déchu de la Luxure. Jil hocha la tête lentement, rassurante :

— « Mais non, tout va bien se passer, en fait… Oh. Mon. Dieu. Cette tenue ! Comment ça s’appelle ?! Tu l’as – on peut se tutoyer, non ? Disons que oui ! – tu l’as achetée où, c’est ravissant, et en plus ça met bien en valeur tes… Oh, tourne-toi pour voir ? J’adore. Adam, est-ce que c’est pas charmant ? J’aimerais vraiment en essayer une comme ça. En plus, tu m’avais déjà fait porter quelque chose du genre, je crois, mais celle-ci est vraiment jolie… Je peux toucher ? Oui, tu vois, l’argent rends beaucoup mieux sur les peaux bronzées. Moi il me faut du cuivre, je pense. »

Elle continua sa diatribe quelques instants encore, avant de ramener Adam auprès de la porte, et d’accueillir les nouveaux arrivants ; c’est peu après qu’elle le rencontra. Il était minuscule, et ses grands yeux luisaient d’une innocence et d’un entrain qu’elle n’arrivait à retrouver que dans un miroir. Il tentait de se faire entendre de la foule en agitant ses tentacules en direction de la porte, mais les adultes ne lui prêtaient pas l’attention qu’il méritait ; Jil, elle, entendait tout. Elle se glissa entre deux Anges pour s’approcher, et une fois de plus, s’agenouilla devant lui, les mains sur les genoux :

— « J’en suis certain ! Tu vois comme il est immense ? C’est fou, non ? Attends, viens, allons voir de plus près. Je m’appelle Jil, et toi ? »

Elle prit celui qu’elle apprendrait à connaitre sous le nom de Dragonifer sur ses épaules, et l’emmena jusqu’au pied de la grande porte sculptée.

— « C’est vrai qu’on dirait toi en plus grand ! »

L’institutrice pointa du doigt ce qui devait représenter la gueule béante de la bête :

— « Hé, tu as des dents comme ça, toi aussi ?! Regarde, le bateau est tout petit à côté ! »

Ensemble, ils discutèrent un peu plus longtemps encore, et bien vite, l’histoire des portes et du destin du monde passa au second plan dans l’esprit de la rousse, qui retrouvait avec aise ses racines d’enseignante maternelle. Elle adorait profondément les jeunes ambitieux comme Dragonifer, ceux qui n’avaient ni peur de se faire entendre, ni peur de rêver à des lendemains glorieux. Soudain, comme un caillou jeté dans l’eau, la grosse voix de la statue se fit entendre, et leurs environs se brouillèrent, la grotte disparaissant avec la porte. Ils réapparurent au milieu d’une campagne dorée, bruissant doucement sous les rayons lourds du soleil. Elle cligna à peine des yeux, mais pourtant, ses pupilles n’eurent pas à s’adapter, comme si l’obscurité étouffante de la cave n’avait jamais existé. Tous les « invités » de la statue étaient là, rassemblés. Ceux qui l’avaient rejoint à la porte du monstre marin étaient à ses côtés. Soudain, la voix retentit à nouveau.

Longuement, elle expliqua les tenants et les aboutissants de l’île sur laquelle ils étaient apparus, et Jil devina qu’ils avaient dû entrer par la porte où se tenaient Alaster et la charmante grand-mère qu’elle avait rencontré un peu plus tôt. Sentant son petit compagnon de voyage piquer du nez alors que l’explication se prolongeait, elle sautilla sur place pour le maintenir éveillé. Quand enfin, la voix se tut, un silence pesant s’installa, rapidement brisé par les premiers débats. La gentille mamie parla, puis une autre personne âgée moins gentille s’exclama ; une Fæ, un vieux monsieur à la barbe fournie accompagné d’une chèvre, et le jeune homme roux qu’elle avait salué un peu plus tôt s’exprimèrent ensuite, et Jil hocha la tête à ce dernier point de vue. Elle s’apprêtait à parler également quand les débats s’échauffèrent un peu plus ; une grande brune parla sèchement, et deux autres femmes se hurlèrent dessus en criant et insultant le reste du groupe. Jil leva ses mains sur ce qu’elle supposait être les oreilles de Dragonifer. Elles avaient beau parler fort, ce qu’elles disaient n’était pas facile à suivre, même pour Jil.

Beaucoup de gens semblaient disposés entamer la quête pour trouver la relique dont avait parlé la voix de la statue ; la Rousse était convaincue qu’ils étaient supposés aider les Démons. Elle se racla la gorge et invoqua un Wëltpuff sur lequel elle se percha pour dominer le reste de la foule.

— « Le roux a raison ! Un million d’anges exclus de l’île, c’est un million d’anges disposés à rééquilibrer le fatras qu’on expérimente en ce moment sur le continent ! Pure question d’équilibre, en réalité, c’est comme pour les rats ! Si tout le monde passe son temps à leur taper dessus, au final on sera bien embêtés. De ce que j’ai compris, c’est les Démons qui étaient là en premier, et malgré leur tentative pour faire le premier pas vers les Anges, ce sont ces derniers qui ont attaqué les premiers. »

Tout le monde ne l’écoutait pas, loin de là, mais Jil n’en démordait pas, elle savait qu’il n’y avait qu’un moyen d’obtenir ce qu’on voulait : essayer, et essayer encore.

— « Je vois beaucoup de gens ici qui ont peur d’aider des Démons, et je les comprends ! Ce n’est pas facile de – oh, bonjour Lhyae, toi aussi tu es ici ? Adam est là, si tu veux ! – ce n’est pas facile de faire confiance à des gens qu’on a appris à détester, mais rappelez-vous que nous avons été choisi pour influer sur le court du destin ! S’il est bien un moment pour remettre en question nos a priori, c’est maintenant – j’adore votre chapka, madame, c’est du Wëltpuff ? Donc moi, je vais aider les Démons, et je suis certaine qu’on pourra trouver une solution qui conviendra à tout le monde. Pas vrai, Dragonifer ? Comme ça, les Démons récupèrent leur maison, les Anges reviennent pour aider un peu ce qui reste des leurs, et puis tout le monde est content ! »

Un peu essoufflée, la Lyrienne tira un peu sur le morceau de tissu qui masquait sa poitrine, le réajustant un peu après ses multiples gesticulations. Elle s’assit sur son animal invoqué, et sourit, comme à son habitude. Cette histoire de masque était tentante, mais elle était persuadée qu’on pouvait régler la situation sans plus de magie. Elle fit signe à Adam de la rejoindre sur le Wëltpuff, patiente de voir quand quelqu’un répondrait à son appel ; car on y répondrait, aucun doute à se faire.

Résumé et informations importantes :


[Rp dirigé] - Les portes - Page 8 3TFZNQ
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Lun 29 Juil 2019, 23:28

Le regard d’Aaron croisa celui d’un roux qui le tira un peu de ses méditations. Oublier la blonde était difficile mais la porte était si ouvragée qu’il trouvait dans sa contemplation un certain apaisement. Concentré sur ses contours, comme s’il espérait y trouver un loquet ou un indice, il fut légèrement surpris qu’on lui adresse la parole. « Pas vraiment. » dit-il simplement avant d’être pris à partie par la vieille dame. L’Ange eut un mouvement de recul lorsqu’elle se mit à crier afin de se protéger. Il n’était pas rassuré et aurait eu tôt fait de s’enfuir en courant s’il n’avait pas compris qu’elle n’était pas une menace et qu’elle lui demandait plutôt de l’aider, d’un air, certes, autoritaire. « Je ne euh… » Il soupira. Il était décidément peu vaillant. Il lui aurait suffit de dire qu’il ne la connaissait pas et que ce n’était pas à lui de la prendre en charge. Elle n’avait pas l’air menaçante, juste un peu… étrange.

Pandore se mit à danser et ne sembla pas perturbée le moins du monde par le changement de décor et par la suite des événements. Ni le comportement du Vampire à son égard, ni même les cris dégoûtés de la Sorcière ne semblaient l’avoir atteinte. Elle voguait en d’autres horizons, ceux d’une folie étrange qui la préservait du monde en bien des aspects. Aussi, pour toute réaction aux dires de la statue, elle sortit sa grosse pierre mauve qu’elle posa par terre. Elle s’accroupit devant elle et commença une discussion à voix basse avec cette dernière. « Qu’en penses-tu ? » demanda-t-elle. Il y eut un silence. Elle hocha la tête plusieurs fois, l’air concentré. « Oui je pense aussi qu’Adam Pendragon aime manger des carottes mais on ne pourra certainement pas le rallier à notre cause de cette façon… » Pandore attrapa l’une de ses mèches de cheveux et pencha la tête sur le côté, un air un peu effrayant sur le visage. « Peut-être que si nous brûlions la Bûche Sauvage… Il paraît que ça s’enflamme bien dans la cheminée. » Elle hocha la tête, soudain plus guillerette. « Oui tu as raison. Ce ne serait pas raisonnable. Cela dit, il paraît qu’il est riche. J’aimerais beaucoup avoir tout ce qu’il possède. Je le mettrais dans mon coffre-fort. Peut-être que je pourrais avoir la Bûche Sauvage aussi… Combien crois-tu que les Sorciers me paieraient si je leur livrais un esclave comme ça ? » Un silence. « Je ne sais pas figure-toi s’il est mieux de le garder pour moi ou de l’échanger. Certains tableaux sont inestimables, certaines personnes aussi. » Elle sembla réfléchir un peu, sursautant lorsque Toupinou prit la parole. Elle s’arrêta cinq secondes avant de se replonger dans sa contemplation. C’était comme si le monde autour d’elle était inexistant, là où Aaron subissait la prestance et la magie d’autrui de plein fouet. L’Ange changeait donc d’avis rapidement, ne sachant comment se positionner. Ses propres convictions l’avaient poussé au début à ne pas vouloir se ranger du côté des Démons ; pour rien au monde il ne l’aurait fait. Pourtant, le discours de l’une de ses comparses le convainquit de se ranger à leur cause, avant que son opinion se conforme aux attentes d’une Ondine, puis d’une Démone, puis d’une Sorcière et enfin d'une Lyrienne rousse. Il ne savait que faire, pas assez résistant pour que son propre avis survive aux différents débats. Il devrait pourtant prendre une décision.

« Non, vraiment, là, tu exagères. Je ne vais pas arracher les ailes de Rosée du Matin simplement pour la convaincre. De toute façon, avant de faire des plans sur la comète, ce serait bien de commencer par nous positionner, tu ne crois pas ? » Pandore sourit d’un air intelligent. « Bien sûr que cet artefact me tente. Je pourrais le mettre dans ma collection de choses. Eeon pourrait ne pas apprécier, c’est vrai. Il faut dire qu’à force, notre demeure risque de déborder. Tu sais que je le soupçonne de jeter mes affaires parfois… à moins que ce soit ce troll ignoble que j’ai pris en flagrant délit la pleine lune dernière. Ils sont vraiment agaçants ceux-là à vouloir récupérer les bibelots usagers ! » Pandore fit non de la tête, tressant ses épais cheveux hirsutes en une tresse surprenante de par sa forme. « Ezechyel ? Je ne crois pas, non. » dit-elle, en essayant de défaire ce qu’elle avait fait. Elle ne réussit pas et se releva, se mettant à chanter une chanson de sa composition qu’elle improvisa en faisant une étrange danse. Les jambes écartées, cuisses parallèles au sol, elle leva son pied droit avant de le faire retomber lourdement sur le sol. Ses mains jointes devant sa poitrine, croix entre ses doigts, elle semblait concentrée, sourcils froncés. Elle répéta son mouvement de jambes plusieurs fois, des deux côtés. « Gloire aux Anges, qui survivent aux avalanches. Gloire aux Démons, qui survivent à l’ablation des… Gloire aux Anges, qui possèdent une grange ! Gloire aux Démons, qui possèdent de beaux saumons ! S’ils veulent la paix, il leur faudra un balai ! S’ils veulent la guerre, on leur fera la misère ! » Quelques individus très faibles autour d’elle s’écroulèrent par terre, commençant à dormir bruyamment. Pandore stoppa alors sa danse plutôt statique et commença à déambuler entre les gens, prenant un soin particulier à marcher sur les dormeurs comme pour se venger. Elle continua son chant, beaucoup plus fort, encore et encore, jusqu’à s’arrêter brusquement et crier d’un hurlement aigu et désagréable. Une fois qu’elle eut fini elle fit un plouf plouf imaginaire avec son index et décréta avec une voix douce et une mine enfantine : « Il faut chercher le masque, d’accord ? » Aaron, lui, les yeux ronds comme des pastèques, ne réfléchit pas davantage. Il n’avait pas les facultés pour résister et la dernière à avoir parlé emporta ses faveurs, aussi folle et bizarre soit-elle. « Je suis d’accord. »

Puis, Pandore se mouva de nouveau, se dirigeant vers le Wëltpuff d'un air assuré. « Belle-maman ! Voyons ! Je vous ai déjà dit que la laine était passée de mode ! » dit-elle en s'accroupissant devant l'animal après avoir pris son visage entre ses mains.

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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Mar 30 Juil 2019, 19:05


Les Portes

La porte rouge, l’abstention, la recherche d’une relique cachée on ne sait où, se battre au côté des anges pour repousser les démons, se battre au côté des Vils pour repousser les Vertueux ou… essayer de quitter l’île sur un radeau improvisé, pour voir ce qu’il se passerait. C’était à peu près toutes les options qu’on leur offrait. Que la voix leur offrait, en fait. Le sorcier l’écoutait attentivement, cette fois. Il n’aimait pas cette sensation d’infériorité qu’il ressentait, mais, de toute façon, la statue ne leur avait pas promis l’égalité. L’auteur de ces Portes restait maître du jeu, bien plus que les élus. C’était une triste vérité.

Siruu vérifiait l’état de ses sacs, passablement inquiet. Au moins, cette fois, rien n’avait été froissé. L’Eodès Leireannach était encore en place, ainsi que la fiole rose. Quelle serait l’utilité de cette potion ? Le mage noir regrettait légèrement de l’avoir prise. S’il ne l’avait pas fait, cela lui aurait laissé le temps de choisir une autre porte. Peut-être aurait-il pu faire pencher la balance. Sérieusement… les anges et les démons ? Il n’y avait pas de gravure criant plus « guerre » que celle-ci. Les candidats avaient vraiment des graines de sarrasin à la place du cerveau. Et dire que certains experts parlent d’intelligence de la foule… ceux-là n’ont pas dû voir les Élus des Portes à l’œuvre.

Le mage noir inspecta ses propres habits d’un regard. Le changement d’apparence n’avait pas réellement altéré sa carrure, et son costume, quoiqu'un peu serré, lui allait encore. Tout était en ordre, donc. C’était déjà ça. Que faire, maintenant ? Siruu ne s’était pas encore décidé. Il n’était pas question de prendre la porte rouge maintenant : on lui avait déjà fait perdre assez de son temps. Se battre contre les anges ou les démons ? Le sorcier ne s’était pas souvent retrouvé au milieu d’un champ de bataille, à vrai dire. La seule fois où ça avait été le cas, il avait en effet été accompagné de Vils. C’était un assaut, sur un village d’Orines. L’expérience avait été enrichissante, mais il ne comptait pas la renouveler. Les enfants de l’Œil étaient des brutes, et il craignait d’être blessé dans le processus.

Restait alors l’abstention, ou la recherche du masque. La première option avait ses avantages, mais à vrai dire, ça ne l’inspirait pas vraiment. À l’opposé, si une relique capable d’établir la paix semblait impossible à trouver, elle amènerait son lot de possibilités alléchantes dans le cas où un tel miracle était accompli. Surtout, s’il arrivait à mettre la main sur l’artefact en premier, il pourrait le cacher et, une fois de retour sur les Terres connues, faire du chantage à un certain peuple. Les mages blancs ne laisseraient pas un objet aussi puissant et intimement lié à leur nouveau Dieu aux mains d’un ennemi. Ils seraient prêts à payer n’importe quel prix, pour l’avoir. Siruu, à cette idée, prit un air béat.

C’est par hasard que ses yeux souriants se posèrent par pur hasard sur un chat grognon. Le félin était porté par une elfe, elle-même accompagnée d’une autre oreilles-pointue. La première semblait encore jeune enfant, tandis que la seconde paraissait avoir la vingtaine. Une mère et sa fille ? Siruu doutait de cette hypothèse. Deux sœurs, peut-être. Ces informations circulèrent dans l’esprit du sorcier sans qu’il ne réagisse, au début. Puis, ce fut la révélation.

Les elfes avaient, depuis un certain temps, la charge des reliques. Les magiciens, dans leur faiblesse, leur avaient délaissé la quasi-totalité des artefacts qu’ils possédaient. Depuis, le peuple des forêts devait bien s’amuser, et avait tout le loisir de perfectionner ses connaissances en matière d’objets enchantés. Si les savoirs de Siruu étaient encore à jour, seule une partie de la population elfique pouvait vraiment se considérer comme experte en reliques. Cela étant, ils devaient en savoir plus que l’individu lambda. Sans doute que la compagnie d’un elfe permettrait au sorcier de trouver le masque plus facilement. Mais ce n’était pas tout…

Sur la carte, il était indiqué qu’ils se situaient sur la frontière entre les deux royaumes. Les endroits où était susceptible de se trouver l’artefact étaient eux aussi assez peu sécurisés, en majorité. Se balader sur l’île d’Omi’Ake, c’était risquer sa vie. Heureusement, le sorcier avait un atout en poche : sa race. La magie noire, qu’il maîtrisait, était typique des maléfiques. Un peu de bagout suffirait alors à le sortir de toute situation épineuse où un démon l’interpellerait. Restaient encore les anges, qui ne risquaient pas d’être apaisés par les arts obscurs. Il allait falloir avoir quelqu’un d’innocent, pour l’accompagner. Pas un ange, puisque cela serait mal vu des démons. Cela devait être un bénéfique, qui pouvait toujours ressembler à un maléfique, de la même manière qu’un elfe possède les atouts nécessaires à se faire passer pour un Alfar.

Dans l’esprit de Siruu, ces deux arguments résonnaient. Un troisième s’y ajoutait même, doucement : l’enfant. Elle paraissait innocente. Peut-être un peu stupide, même. Elle ne se rendait certainement pas compte du pouvoir que contenait sa bouille, abominablement attendrissante pour la plupart des êtres dotés de compassion. Il lui suffirait de faire des gros yeux, et les emplumés n’oseraient pas attaquer. Les pièces du puzzle s’ajoutaient, jusqu’à former un plan complet : il allait s’approcher du chat et des deux oreilles-pointues, essayer de se faire accompagner de l’une d’elles — ou des deux — et chercher le masque en leur compagnie. Si des démons cherchaient à attaquer, il n’aurait qu’à révéler sa nature pour s’en sortir. Dans le cas inverse, si des anges pointaient le bout de leur nez, il brandirait la gamine comme un totem symbolisant la paix pour s’en sortir.

Siruu fixait son index, contemplatif. Les effets du bijou — une bague d'aura — étaient subtils et temporaires, mais ils en valaient la peine. Est-ce que cela suffirait pour les convaincre ? C'était la question qu'il se posait, en s’approchant discrètement des deux elfes. Quel était le nouveau terme désignant leur race, déjà ? Il en avait entendu parler. C’était… Ygdranié, ou quelque chose du genre, non ? Ce n’était pas important. Il trouverait des synonymes pour ne pas avoir à se compromettre. Et puis, elles auraient pu être des Alfars, en réalité. Pourtant, le sorcier imaginait difficilement que de tels êtres puissent aimer les félins. Sans doute était-ce à cause du stéréotype qui courait sur les elfes noirs. « Des imbéciles psychorigides, incapables d’avoir une influence sur le monde et enfermés dans le même schéma de ville pour compenser leur manque d’inventivité. » Certains sorciers pensaient aux Alfars en ces termes. Ces deux-là correspondaient difficilement à une telle description.

Le mage noir saluait plusieurs personnes, s’entraînant au passage à jouer aux énergumènes. Il finit par remarquer qu’un homme brun était à proximité de ses cibles. Il leur parlait. Tant pis : après tout, le dicton veut que plus on est de fous, plus on rit. Il s’approcha de l’individu, créant quelques boules informes de chocolats dans la paume de sa main.
« Bonjour ! Excusez-moi de vous déranger, je m’appelle Théorald Vaughan. Voudriez-vous des chocolats ? Ils sont délicieux ! » Siruu porta l’une des confiseries à sa bouche, comme pour illustrer son propos. Puis, sans laisser à son interlocuteur le temps de répondre, il se tourna vers le chat. « C’est un joli chat que vous avez-là ! Lui ne va pas vouloir de chocolats, par contre. » Il força un gloussement ridicule, qui lui donna envie d’arracher les ongles de la première personne venue. Par Ethelba, qu’est-ce que jouer les magiciens ingénus était pénible !
« Dis-moi, petite, tu veux des chocolats ? Oh, et vous aussi, madame ! » Tout au long de cette conversation, il avait fait mine de ne pas remarquer la jeune femme. « C’est votre sœur ? Elle semble adorable. J’adore les enfants. Oh, mais je ne me suis pas présenté ! Je suis Théorald Vaugha — Ah, mais si, j’ai dit mon nom il y a un instant ! Quel sot je fais. Je vous présente mes excuses. Oh, et j’oubliais : vous êtes un couple ? » Siruu regardait successivement l’homme brun et l’elfe.
« J’en oublie mes manières, avec toutes mes questions. Comment vous vous appelez ? Moi c’est… eh non, je ne vais pas le dire trois fois, hé ! Et vous comptez faire quel choix, au fait ? En tout cas, ce serait bien de trouver le masque et de régler la situation ! C’est notre rôle que de créer la paix. » Ou comment sous-entendre que l’on est magicien sans clairement l’énoncer, en une étape. « On pourrait faire équipe ! Toi, toi, toi, moi et le minou ! »
Siruu avait envie de vomir sur ses interlocuteurs. Pourtant, il n’avait jamais été terriblement honnête, et n’hésitait pas à faire preuve d’hypocrisie au quotidien. Cela étant, il trouvait le rôle qu’il avait endossé cette fois-ci particulièrement agaçant, même selon des standards bénéfiques. Sans doute aurait-il mieux valu paraître plus modéré.


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Jämiel Arcesi
Mer 31 Juil 2019, 14:27

Les portes
Jämiel scrutait la porte devant laquelle il se tenait, relevant le moindre détail qui pourrait lui offrir un indice à l'égal des autres. Mais il ne trouvait rien. Il laissait alors son imagination vagabonder vers les plus folles théories de ce qu'ils pourraient découvrir derrière celle-ci, remarquant à peine l'arrivée d'un nouveau venu jusqu'à ce qu'il entame la conversation. Faire de la chèvre des brochettes ? Il ne voyait aucun d'eux avec une valise pleine de ration alors si ce voyage devait s'éterniser, ce qui n'était qu'une blague pour le vieillard pourrait peut-être se révéler être une réalité. Il détailla un instant le nouvel arrivant. Un blondinet à peine plus âgé que lui. Un uniforme d'étudiant ? Ça y ressemblait. Ce fut la broche accrochée à son béret qui confirma son analyse. Il avait déjà vu ce symbole quelque part, dans un livre sûrement à moins qu'on ne lui en ait parlé plutôt. Basphel. Il finit par détourner le regard du garçon avant de se souvenir qu'il avait lui-même pensé que ce voyage pourrait durer longtemps. En fait, il n'en savait absolument rien. Il savait sa cousine présente, mais l'aiderait-elle ? Voilà une question à laquelle il n'avait pas réponse non plus. Il adressa alors intérieurement une prière à Dothasi avant de se tourner vers le garçon. « Tu viens de Basphel n'est-ce pas ? », lui fit-il de l'air le plus intéressé qu'il pouvait. « Tu en as de la chance, il paraît que le programme scolaire y est l'un des meilleurs. ». Il n'avait pu se résoudre à le classer comme Le meilleur, malgré toute la volonté qu'il y mettait. Il avait encore du travail. « Au fait, je m'appelle Jä...miel ? », avait-il repris en tendant sa main avant de baisser d'un ton tandis que le décors changeait subitement sous le verdict final de la voix de basse qui avait précédemment résonné dans la salle.

L'écoutant avec une nouvelle attention, un rictus se dessinait sur le visage du Sarethi alors qu'il évoquait les guerres entre les Anges et les Démons qui avaient éclatées et qui faisaient encore rage aujourd'hui. Il savait parfaitement quelle porte avait eu la majorité. Il l'avait pensé en la voyant. Il avait vu juste. Ce qu'il risquait de vivre, quoi que mouvementé, allait être banal. Ou presque. Un détail dans le récit attira son attention. Le Masque de Yaveäth. Quel étrange objet. Un simple masque pouvait-il réellement avoir un tel pouvoir de dissuasion, surtout envers deux races aussi antagonistes ? S'il était capable de trouver un objet de ce genre alors... Carte en main, il chercha immédiatement les lieux probables où pouvait se cacher l'objet. Parfais. Parmi les nombreuses personnes, il allait bien y en avoir qui choisiraient la paix plutôt que la guerre. Il se mêlerait à ces dernières, histoire de ne pas finir tué à peine l'aventure commencée. D'ailleurs, ne se fit-il pas attendre pour énoncer son idée. « Personnellement, je pense qu'il vaut mieux chercher le masque que la guerre. ». Bien qu'à moitié exposée, il y avait tout de même une partie de vérité. Aussi, une fois ces mots prononcés, il quitta son groupe partir en quête de ceux qui pouvaient être du même avis que lui.

A moins que... Et si son avis était le mauvais ? Et si cet homme et cette femme, qui dégageait soudainement une aura incroyable, avaient raisons et que s'allier aux Démons soient ce qu'il faille faire ? Après tout, s'il était à la place de ces derniers, cela ferait bien longtemps qu'il aurait cherché un moyen de mettre ces emplumés hors de ces terres. N'avaient-ils pas trouvés cette île avant eux ? En même temps qu'il se faisait ces réflexions, il hochait de la tête pour lui-même, les bras croisés avant de tourner son regard vers une brune qui venait de faire son apparition pour tout contre-dire ce qui avait été défendu précédemment. Jämiel penchait alors la tête sur le côté, absorbant chacun de ses mots comme une vérité. Trois groupes, trois missions. Il pourrait partir chercher le masque pendant que les autres occupaient chacun des deux partis, négociant le partage des terres qu'ils avaient su faire à l'arrivé des Anges. Pratique.

Il fronça alors des sourcils. Quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas son genre de changer d'avis si facilement. Il se mit à totalement ignorer le reste des appels, totalement perdu. Il détailla chacun des intervenants avec un regard paniqué, cherchant à comprendre la raison de cet avis si différent de celui qu'il avait initialement avant de finalement comprendre. Il se mit à déglutir, passant son regard des uns aux autres rapidement avec colère. « Comment... ! ». Comment osaient-ils ?! Ils n'avaient pas le droit de s'insinuer ainsi dans ses pensées pour l'influencer de cette façon. Il n'avaient aucune légitimité pour décider de ses choix et lui souffler ce qu'il devait faire ou non. Rapidement, il chercha une issue de secours, un point d'ancrage auquel se raccrocher avant de définitivement sombrer. Ce garçon ? Non. Il ne le connaissait pas assez pour savoir comment il allait réagir aux autres. Puis il la trouva. Chelae ! Quelque part, ça lui faisait mal, car il comprit qu'il ne pourrait survivre à cette aventure sans elle, ce qui lui mit un coup à son ego. Au fond, ce n'était qu'une fois de plus en y réfléchissant un peu. Il s'éloigna alors doucement de ce dangereux attroupement, pour se rapprocher de sa cousine, s’agrippant à son regard comme à une bouée de sauvetage.
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Jeu 01 Aoû 2019, 17:09


Priam n'avait aucune envie d'entrer dans un débat avec Laëth. Ce serait stérile. Elle était trop bornée, et lui aussi. Il se contenta de lever les yeux au ciel et de pivoter la tête pour observer les autres. Un mouvement sur sa gauche attira son attention : il eut à peine le temps de se tourner qu'il se retrouva avec une Za entièrement nue dans les bras, ses jambes autour de son bassin et son intimité beaucoup trop proche de la sienne pour que la bienséance ne s'en offusquât pas. Il cligna des yeux plusieurs fois, balbutia des mots incompréhensibles, la garda fermement tenue contre lui. Il était stupéfait de la revoir ici, et d'autant plus troublé qu'il avait souvent pensé à elle. Un joli rouge pivoine vint éclairer son visage suite à la déclaration de la Réprouvée, qui le priva tout à fait de parole. Des dizaines d'images défilaient dans son esprit, toutes plus condamnables les unes que les autres, tandis que tout son corps se tendait. Il aurait bien plaqué la blonde contre la porte pour transformer ses pensées en actes, cependant, il croisa le regard de sa sœur et fut presque totalement refroidi. Les iris de Laëth semblaient jeter des éclairs. « On vous dérange pas, j'espère ? » Elle ne prenait même pas la peine de parler en Zul'Dov. Les doigts de Priam quittèrent lentement les cuisses de Za, presque à regret. Il l'aida à reprendre pied et à se stabiliser. « Io ol ste maa kom sil krein, Za. » Comme une fille poussait un cri de stupeur à la vue du corps dénudé de la jeune femme - il la reconnut, c'était Aliénor, elle l'avait aidé -, il s'empressa de retirer sa chemise pour la lui tendre. « Ond, graa ek. » Peut-être que ça choquerait tout autant, il n'en savait rien, mais au moins, son amie serait un peu couverte. Dans un sourire de connivence - il avait à peu près retrouvé sa contenance -, il ajouta : « Nust ste aan nis krah, naal het. » Le feu lui dévorait toujours les entrailles, néanmoins, il savait qu'ils devaient se tenir. D'abord, parce qu'ils étaient entourés, ensuite parce que l'aventure dans laquelle ils se retrouvaient plongés méritait leur attention et enfin parce que si sa pureté s'évanouissait, il perdrait tous ses repères, dont Laëth - si elle ne l'écorchait pas avant. Il s'apprêtait à demander à Za si ça allait, lorsqu'une petite voix attira son attention. Sól. La gamine croyait avoir reconnu la Dovahkiin, ce qui immergea à nouveau l'Ange dans l'embarras. Heureusement, elle s'arrêta net lorsqu'elle les repéra, et toute son attention se concentra sur sa cadette. Il n'ignorait pas les liens qui nouaient leurs chemins et la peine qu'avait éprouvée la jeune femme à quitter l'enfant. L'étonnement détendait les traits de Laëth. « Sól... » souffla-t-elle. Avait-elle reçu sa lettre ? Lui en voulait-elle ? Lui avait-elle pardonné ? Comment allait-elle ? Toutes ces questions se bousculaient, mais une pulsion impérieuse les chassa. L'ailée s'accroupit et prit la petite fille dans ses bras. « Io ste triss maa kom sil krein. » Elle se recula un peu pour mieux voir le visage de la gamine. Elle avait changé, mais son aura demeurait familière et, en un sens, rassurante. Elle esquissa un sourire tendre, puis la voix de la statue retentit à nouveau.

L'île d'Omi'Ake. Les murs fondirent pour laisser place à un paysage rustique, réchauffé par les couleurs chaudes du soleil. Les deux Anges écoutèrent respectueusement l'histoire que narrait leur guide, l'une tenant la main de la fillette angélique et l'autre tout près de la Réprouvée vêtue d'un simple haut fluide, sa fourche toujours à la main. Des cartes apparurent entre leurs doigts. Rapidement, un débat s'engagea pour savoir quelle décision il fallait prendre. Priam ignorait comment se positionner, il se demandait même s'il devait le faire, puisque les affaires des habitants de cette île ne le concernait absolument pas ; quant à Laëth, d'instinct, elle aurait voté pour combattre les Démons - et les exterminer, puisqu'on n'a jamais de trop grandes ambitions. Aussi, elle fronça le nez lorsque la vieille dame parla d'instaurer la paix, et manqua de s'étrangler quand on lui proposa de combattre auprès des Diables - en dépit des gâteaux délicieux qui venaient d'apparaître -, surtout quand une Démone s'excita à cette nouvelle - elle avait envie de la frapper tant elle lui était insupportable. Elle percevait différentes influences, qui se disputaient les esprits, et n'était pas en mesure de toutes les repousser, si bien qu'à force de lutter, elle sentit poindre une migraine. Son frère écoutait tout le monde tour à tour, trouvant des arguments viables des deux côtés. Certaines personnes qui s'exprimaient ne lui étaient pas étrangères, que leur réputation les poursuivît ou qu'il les connût. Une femme brune, à l'aura saisissante, prit la parole. Ses paroles trouvèrent un écho en Priam, qui craignait depuis un moment les velléités guerrières et peut-être abusives des Anges. Elle formulait l'idée avec des mots abrupts, qui arrachaient des regards noirs à Laëth, mais elle n'avait pas tort. Natif de Lumnaar'Yuvon, il avait appris à ne pas faire preuve d'ingérence et à vivre tranquillement. A la rigueur, il voulait bien agir comme elle le proposait, à savoir tenter d'instaurer un dialogue pour préserver le fragile équilibre. Il était si concentré sur les discussions qu'il en oubliait de les traduire à Za, qui n'y comprenait probablement rien. La proposition de la jeune blonde survoltée lui convenait encore plus : ne rien faire. Cela dit, il n'avait pas envie de devoir choisir une autre porte... « On pourrait se trouver face à un dilemme plus grand, si on change de porte. Ou un danger plus conséquent. » commença-t-il, un peu timidement. « Je serais plutôt du même avis que toi. » Il regardait la brune aux yeux bleus. « Si on doit vraiment faire quelque chose, on devrait essayer de chercher ce masque et de discuter pour trouver un compromis. » - « Non mais Priam ! Ce que tu peux être naïf ! On parle d'Anges et de Démons. La paix ne va jamais durer. A moins que le masque soit très puissant... Seuls les Anges seraient capables de maintenir l'équilibre s'ils le souhaitent, mais les Démons ont trop peu de cervelle pour ça. » Elle lança une œillade appuyée à la tentatrice présente et passa un bras protecteur autour des épaules de Sól. Elle regarda les autres protagonistes. « Et vous, vous parlez de vous battre pour les Démons, mais comment être sûrs qu'ils ne se retourneront pas contre les êtres bénéfiques qui se trouvent parmi nous ? Je pense qu'il vaut mieux combattre près des Anges et les convaincre de quitter cette île pour nous rejoindre. » Ses maux de tête avaient ruiné toute sa bonne humeur.

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Kaahl Paiberym
Jeu 01 Aoû 2019, 19:22



Les Portes


Mon visage resta statique après l’intervention du garçon aux cheveux foncés. J’avais eu son âge et il ne me fut pas très difficile de comprendre ce qui l’avait attiré ici. La langue qu’il parlait m’était inconnue dans sa traduction mais le peu qui chatouilla mon oreille m’indiqua une provenance réprouvée. Vu mon état, il valait mieux que ma réflexion s’arrête ici. Je n’avais aucune idée de ce que les portes nous imposeraient et il ne me semblait pas prioritaire. Je sentais toujours cette colère froide qui se propageait encore et toujours en mon sein. Elle me paraissait capable de détruire toute trace de bonté en moi. L’instabilité me guettait, vilaine garce n’attendant qu’une étincelle pour provoquer une explosion. Je devais réguler ma respiration, la ralentir au maximum pour donner l’impression à mon cerveau que tout allait bien. Rien n’allait, pourtant. Je fermai les yeux un moment, obligé de les rouvrir lorsque je sentis une pression sur le sceau de la lune. J’avais entendu la voix d’Adam mais avais préféré l’ignorer, comme la plupart des stimuli extérieurs. Là, c’était différent puisqu’il s’agissait de ma personne. Avais-je envie de l’aider ? Pas le moins du monde. Je fis disparaître mon arme, choisissant délibérément de ne pas répondre à son appel. Elle avait de la chance, finalement, parce que des idées peu recommandables traversaient mon esprit, des idées qui m’inspireraient davantage quelques minutes plus tard. En attendant, je devais respirer et fermer les yeux. Tant que rien ne se passerait, il me fallait être hermétique pour enchaîner le monstre en moi, celui qui ne demandait qu’à s’exprimer et à tous les écorcher un par un. Peut-être était-ce d’ailleurs ce que je devrais faire durant cette aventure ? Les éliminer petit à petit, l’air de rien. Respirer.

Le changement de décor me tira de mon stoïcisme. J’étais alors en train d’imaginer des choses plutôt plaisantes. Ce serait si facile de décimer quelques peuples. Il suffisait simplement de contaminer d’une maladie mortelle et transmissible quelques sujets et de les laisser déambuler dans une cité quelconque. Pourtant, ce ne serait pas très malin. Ce qui serait amusant, en revanche, consistait à monter les races les unes contre les autres. Certaines étaient si tendues qu’il ne suffirait de rien pour mettre le feu aux poudres. Bien fait, il faudrait forcément s’en prendre à quelques Sorciers, pour dissiper les doutes.

Je souris à l’entente du dilemme de la statue, un sourire qui me coûta une douleur aigue. Ma vie entière semblait être une succession d’options possibles. Alors, quel choix feras-tu, Kaahl ? Le bien ou le mal ? Je m’étais souvent poser cette question. Aujourd’hui, sans doute sous l’effet des calmants, j’avais l’impression que tout ceci était idiot. Je pouvais avoir les deux. C’était si évident. Le bien commençait par le trône des Magiciens. J’avais l’avantage de savoir précisément où se trouvait l’Impératrice Blanche. Qui pouvait tenir debout la tour d’ivoire de ces crétins, à présent ? Je devais trouver Beth. Ce serait à elle de faire un choix. Soit elle m’écoutait et m’obéissait, soit… eh bien, je ne manquais pas de ressources pour l’anéantir. Je devais aussi prendre Valera Morguis. J’hésitais : soit je mettais le tout à feu et à sang pour faire passer l’envie à quiconque de me défier, soit je jouais finement pour un résultat cruel à souhait. Il fallait que je cicatrise pour l’instant mais je le promettais : ils regretteraient de m’avoir loupé. En attendant, je devais prendre position en ce qui concernait l’île d’Omi’Ake. Quelle cause défendre ? Je n’eus pas besoin de l’intervention de quiconque pour faire des raccourcis faciles. Se battre avec les Démons et gagner la guerre en leur nom signifiait potentiellement rallier un million d’Anges aux Jardins de Jhēn. Le contraire était vrai aussi. Le Masque de Yaveäth était intéressant à plusieurs égards. Si la légende était vraie, il ramènerait la paix. Je me fichais bien de ce qu’il se passait sur cette île mais posséder un objet lié à l’Æther en question m’assurerait un certain crédit auprès des Magiciens. Si j’en devenais détenteur, je pourrais arrêter les guerres en fonction de mes intérêts également. Le seul problème demeurait dans mes chances de le trouver et de le conserver. Je fixai la carte, silencieux. Trois zones potentielles où pouvait se trouver le masque, aucune certitude sur son existence et plusieurs concurrents, dont les deux millions d’Anges et de Démons présents sur l’île en plus des Élus des Portes. Trop risqué. J’écoutais, en même temps, d’une oreille distraite, les arguments des autres. Je ne faisais pas grand crédit de la plupart, pour être honnête. Certains se démarquaient néanmoins. Beaucoup mangeaient des gâteaux et m’agaçaient. J’aurais bien aimé. Ce n’était pas une bonne idée.

L’une des femmes des sources m’attira fortement un instant, le temps que je me rende compte de la manœuvre. « Sale chienne. » murmurai-je tout bas, sans presque remuer les lèvres, peu ravi du procédé. Et si je faisais pareil et que je leur demandais à tous de se suicider pour rire un coup ? Si elle avait été de mon avis, sans doute l’aurais-je applaudie. Je reconnus également Toupinou. Beaucoup de bruits pour pas grand-chose. S’était-elle plongée dans l’hystérie depuis notre dernière rencontre ? L’envie de la prendre en deuxième épouse me prit soudain, comme un cheveu sur la soupe. Il fallait qu’elle apprenne à se tenir et j’avais l’expérience nécessaire pour lui inculquer deux ou trois principes essentiels. Elle était un peu jeune mais je n’étais pas obligé de la toucher. Ça aussi, c’était risqué.

Jil m’inspira beaucoup plus. Le problème c’est qu’elle avait tendance à se disperser, ce qui affectait sa crédibilité. L’idée du Wëltpuff pour s’élever au-dessus de la masse était cependant bonne. Je la rejoignis donc, ignorant la folle qui s’était accroupie devant l’animal et qui semblait tenir une conversation avec celui-ci. Là, j’utilisai ma magie pour tirer légèrement sur les vêtements des cibles afin d’attirer leur attention. Je n’allais pas faire de grands discours. Je n’en avais pas les moyens. J’allais simplement être clair. Un savant cocktail d’hypnose et de mortelle illusion devrait faire son chemin jusqu’à l’esprit de la foule. « Nous allons nous battre avec les Démons. » dis-je d’une voix autoritaire. Rien n’empêchait de chercher le masque en même temps. Si nous devions assiéger la cité angélique, les chemins possibles restaient des zones où le masque était surement. Il était également de mon intérêt de voir gagner les Anges. Plus d’Anges signifiait plus de remparts contre les Démons. Vu la politique extrémiste des premiers, leur donner plus de forces de frappe signifiait aussi, à termes, l’anéantissement des vils. Les Anges avaient cet avantage d’être bien plus consciencieux que les bouffons indisciplinés sur lesquels le Monarque Démoniaque régnait.  

1115 mots
Kaahl complote dans sa tête et se fait son opinion sur la situation. Il monte sur le Wëltpuff de Jil, utilise la télékinésie pour tirer sur les vêtements des gens puis l'hypnose et la mortelle illusion pour convaincre les gens de combattre avec les Démons. Il trouve que c'est plus viable que de partir à la recherche d'un truc qui n'existe peut-être pas.
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Jeu 01 Aoû 2019, 21:29

L'enfant s'était presque littéralement jeté dans les bras de l'Ange quand il avait enfin remarqué sa présence. L'Anjonu referma ses bras autour de lui pour lui donner un cocon protecteur. Il avait eu la surprise de voir arriver sa femme accompagnée d'Aurore. Que faisaient-elles toutes les deux ici ? L'avaient-elles suivi alors qu'il se jetait dans le halo sans réfléchir ? Il était sensé les protéger, leur apporter réconfort et lieu sur et au lieu de cela, il les avait entraîné inconsciemment dans il ne savait quelle aventure. Il n'avait pas de doute sur le fait que Sylbille pouvait gérer, mais l'Ange à peine sortie des griffes démoniaques ? Il n'en était pas sur. Elle était loin d'être remise de ce qu'elle avait subi – et il n'osait imaginer ce qu'elle avait enduré au vue de sa gémellité avec la Reine Blanche. Il était reconnaissant à l'Orisha de prendre soin d'elle le temps qu'il s'occupe de l'angelot. Les deux jeunes femmes s'éloignèrent pour rejoindre une porte dans le temps imparti. Visiblement, elles avaient décidé de continuer l'aventure. Il s'était dit qu'il les rejoindrait dès l'instant où ça irait mieux avec l'enfant. Mais il n'en avait finalement pas eu le temps.

Deux femmes qu'ils ne connaissaient pas, l'abordèrent. Apparemment, elles , elles le connaissaient. L'une des deux paraissait plus timide ou en tout cas, plus impressionnée. Il les observa un instant toutes les deux avant d'esquisser un sourire à leur égard et de se redresser, l'enfant dans les bras.


Merci, c'est gentil. Ca va aller. Vous semblez me connaître mais la réciproque n'est pas de mise. Vous êtes ?

L'Ange avait commencé à se rapprocher d'elle pour ensuite tenter de rejoindre Sylbille et Aurore mais il n'en eut pas le temps. L'égrenage du tablier était terminé. La voix venait de retentir une nouvelle fois, annonçant qu'une porte avait été choisie. Raeden se demandait ce qu'il advenait de ceux qui n'avaient pas élu cette dernière. Seraient-ils bloqués ici tandis que les autres iraient dans le lieu où mène la porte ? Il ne pouvait pas le prédire, il n'était pas devin. Mais s'i voulait lui savoir, il lui suffisait juste d'attendre un peu. Il n'y eut pas besoin de patienter bien longtemps. Le décor se flouta autour d'eux avant de complètement changer. Ils étaient à présent dans un lieu totalement différent, complètement ouvert, plein de verdure, ressemblant quelque peu aux terres qu'il possédait sur l'ile d'Orahza. Il n'avait jamais entendu parlé du nom qui avait été prononcé. Il fut plus que surprit d'apprendre qu'elle était occupée par des Démons et des Anges. Par contre, cela ne l'étonna pas outre mesure d'entendre qu'ils se faisaient la guerre.

L'enfant qu'il avait dans les bras était confus et pas rassuré pour un sous. Lorsque l'Anjonu le déposa au sol, il fit même quelques pas en direction des terres angéliques, certainement attiré par ce qui s'en dégageait. Le Délaissé pouvait le comprendre. Les débats avaient commencé pour savoir ce qui devait être fait. Quand les choses commencèrent légèrement à s'échauffer entre certains participants- finalement, il y avait bien plus de monde que ce à quoi il s'était attendu et plusieurs têtes qu'il reconnaissait – il activa le sanctuaire d'Ahena. La guerre faisait déjà rage sur cette île, ce n'était pas pour qu'ils en viennent à se battre entre eux à peine arrivé. La chose risquait probablement d'arriver par la suite, si des groupes différents se formaient, mais tant qu'aucune décision n'avait été prise, ce n'était pas la peine de se mettre sur la tronche. Plusieurs avis pouvaient se valoir. L'idée d'avoir un million d'Anges en plus était plus que tentante et surtout à ne pas prendre à la légère.

Mais si le pacte des vainqueurs/vaincus stipulait que le perdant de la guerre devait quitter l'île et retourner prêter allégeance au roi de son peuple, rien ne garantissait qu'il n'y aurait pas de nouveau dissidence par la suite. Les Anges n'avaient pas besoin d'une guerre civile en ce moment. Il y avait déjà assez de tensions parfois entre Pacifistes et Extrémistes pour en rajouter par dessus. Ce qu'ils avaient besoin, c'était d'union. Les Immaculés d'ici n'étaient pas au courant de ce qui s'était passé dans le reste du monde. Peut être qu'il n'y aurait même pas besoin de faire en sorte qu'ils perdent s'ils l'apprenaient. Mais rien était garanti. Il y avait cependant une autre chose qui turlupinait l'Ange. Il se demandait si les Ailes Blanches d'ici étaient touchés par la malédiction de Sympan. Etaient-ils capable d'enfanter des angelots ? Si la réponse était positive, cela pouvait totalement changer la donne. Rien ne garantissait que s'ils revenaient sur le continent cela ne les rattraperait pas. Mais pour connaître les réponses à toutes ses questions et décider par la suite ce qu'il advenait de faire, il fallait rencontrer des autochtones. Seulement, la voix demandait un choix, et maintenant.

Raeden chercha du regard Sylbille et Aurore, tout en luttant contre les diverses méthodes magiques de coercision pour rallier les gens au point de vue de chacun. Lorsqu'il les repéra enfin, il les rejoignit. Il ne savait pas si elles avaient fait un choix sur ce qu'elles comptaient faire. Il se demandait aussi ce qu'il en était pour les deux femmes qui l'avait abordé dans la salle des portes. Il décida que c'était à son tour de prendre la parole. Amplifiant magiquement sa voix, il attira l'attention de tout un chacun à lui. Il paraissait soudain plus grand, plus imposant, plus charismatique. Il attirait le regard, encore bien plus que d'habitude.


L'ile appartenait en premier aux Démons. Ce sont les Anges qui se sont invités par la suite .. Comme s'ils n'y avaient pas d'autres terres innocupées et habitables ailleurs.

C'était une possibilité … Peut-être y avait-il ailleurs d'autres groupes angéliques qui avaient fait secesssion et que le temps et le gros du peuple avait oublié … Il faudrait qu'il recherche là dessus, en commençant notamment les archives.

Le masque n'est qu'une solution temporaire. Qui dit que dans dix ans, vingt ans, cinquante ans, la personne l'ayant à sa charge ne s'ennuiera pas de tout ceci ou qu'il ne tombe entre les mains d'un autre ayant pas les mêmesfaçon d'envisager la paix ? Il y a des enfants et des personnes âgées parmi nous.

Il avait même vu un bébé dans les bras de Lhya. Il n'arrivait pas à déterminer si c'était une bonne chose ou non qu'elle en ait la garde.

Est-ce responsable que de décider pour eux de les engager dans une guerre, surtout qui n'est pas la leur ?

Il n'était pas certain que cela soit plus sûr pour eux de partir à la recherche d'un artefact sur un territoire en guerre mais chacun était libre de faire ce qu'il voulait.

Que ceux qui veulent qui veulent partir en quête du masque forment un groupe.

Il désigna Aylivae. Il l'avait reconnue. Il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'ils s'étaient rencontrés la première fois à l'abord de l'épave d'un bateau. Il avait aussi remarqué des clones du Suprême de l'Au-Delà – ils n'avaient pas sa puissance – mais il fallait mieux se méfier d'eux, on ne pouvait pas savoir s'ils étaient aussi fous que l'original.

Elle prendra les commandes du groupe. Quand à moi, j'irai me battre avec les Démons.

Pendant qu'il discutait, il avait toutefois créés un double de lui, un hologramme pour l'envoyer prendre contact avec les Anges directement dans leur cité.

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récap':
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Jeu 01 Aoû 2019, 21:51

Dans sa joie, Za ne remarqua pas le cri de la petite fille ; en fait, même si elle l’avait entendu, elle aurait très certainement regardé à droite et à gauche pour essayer de repérer Erza. Même si l’Impératrice des Deux Rives n’avait pas une prestance digne des plus grands souverains, on la repérait souvent à la tonalité, ou bien aux dégâts qui l’accompagnaient généralement lorsqu’elle laissait sa hache trainer un peu partout au rythme de ses envies. Déjà prête pour le coït, tellement Priam lui faisait de l’effet, elle n’envisagea pas une réponse négative. Elle avait envie de lui depuis trop longtemps et, dans sa naïveté, elle crut qu’il allait céder. Il y avait tous les éléments pour : son corps nu contre lui et sa demande directe et franche. Bon, elle n'avait peut-être pas pensé qu’ils étaient entourés d’une infinité monumentale de péquenauds mais c’était secondaire à ses yeux de toute façon. Le cri choqué d’une jeune femme n’attira pas plus son attention. Elle n’aurait jamais imaginé que celui-ci puisse être pour elle. Elle n’avait pas la même culture que la Magicienne. Sa nudité n’était pas un problème à ses yeux.

Quand Priam la reposa par terre, Za fronça les sourcils. Elle n’avait pas compris un traitre mot de ce que Laëth avait dit mais ça sonnait à ses oreilles comme quelque chose de désagréable. Elle n’avait pas rêvé pourtant, si ? Priam aussi en avait envie. Elle l’avait senti. Alors pourquoi ? Parce qu’il était une saloperie d’Ange, droit dans ses bottes ? Et si elle lui confectionnait un philtre d’amour, hum ? Si elle le lui balançait à la tronche pour qu’il l’aime le temps de le faire ? Ça pourrait sans doute fonctionner mais… Nan. Ce serait gênant pour elle de le voir amouraché. Elle voulait juste qu’ils baisent un coup et elle perdrait sans doute toute envie de le faire s’il commençait à lui murmurer des mots d’amour toutes les cinq minutes. C’était frustrant. Aussi, elle enfila la chemise à contre cœur, obéissant à Priam en silence. Elle bouillait intérieurement et il faudrait bien que ça sorte à un moment.


La suite ne lui fit pas oublier ses états d’âme. À vrai dire, si la magie marcha parfaitement bien sur elle, le fait qu’elle ne comprenne rien à ce qui était dit par les différents protagonistes contribua à ne pas la convaincre du tout. Certains lui parurent particulièrement sympathiques et attirants mais comme elle n’avait aucune idée de ce qu’ils disaient, elle ne pouvait que hocher la tête dans le vide. À la fin des différentes interventions, elle était particulièrement attirée par les deux derniers intervenants, avait envie de faire comme eux, mais ne savait pas ce que faire comme eux supposait. Voulaient-ils se battre pour les Anges, pour les Démons ou chercher la relique ? Mystère. Comme ça l’agaçait, elle en profita pour laver son linge sale. Elle se tourna vers Priam et posa un index agacé contre son torse, soudain en proie avec ses propres travers de Réprouvé ; ou comment se jeter dans les bras de quelqu’un et vouloir l’anéantir la minute suivante. « Sil los aan nivahriin ! » T’es vraiment un lâche ! lui fit-elle, en colère. « Io anha to sil loost gildarr ! Io loost Enid ! » Je sais que tu en as envie, je l’ai senti ! cracha-t-elle en désignant son bas ventre. « Daar daar ste aan Drem’lok ? Kest nid ahst daar yu ikke ahrk ansoj ahst yu sis med aan dok ? » C’est ça être un Ange ? Dire non à ce que tu désires et obéir à ta sœur comme un chien ? À bout de souffle, elle inspira, toujours aussi soûlée. « Io los ni ylgar gon sil, daar ? » Je ne suis pas assez bien pour toi, c’est ça ? Elle lui tourna le dos et croisa les bras. « Io throu’daun vath ney Munax'nah. Ney Drem’lok daar eist. » Je me battrais avec les Démons, les Anges ça pue ajouta-t-elle, sans comprendre vraiment les enjeux et ce qu’impliquait sa décision. Elle s’en fichait. Il l’énervait à faire sa pucelle effarouchée. « Los aan mun wah aan sul ! » Sois un homme pour changer ! grogna-t-elle entre ses dents. Elle avait envie de lui arracher sa fourche et de la lui planter dans le cul. Au lieu de ça, elle se contenta d’un regard noir qui se transforma progressivement au fur et à mesure, le Sanctuaire d'Ahena faisant son effet.

______________________

Shul, lui, ne comprenait toujours rien. Il n’était plus dans son lit mais allongé par terre, au beau milieu d’une plaine. Il fit un mouvement lent vers les brins d’herbe, un sourire venant éclairer ses traits. Il entendait des voix autour de lui, quelques mots parvenaient jusqu’à son cerveau. L’herbe était si intéressante. Elle bougeait, doucement mais surement. Il ne voyait rien d’autre qu’elle. Il se sentait bizarre, comme s’il prenait conscience de son environnement pour la première fois. La tige semblait si fragile…

756 mots

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