Jamais Mancinia n'aurait décliné cette mission. Jamais. Elle aimait l'aventure et une décennie sans découvrir le monde, qui avait évoluer en son absence, avait certainement de quoi rendre frustré n'importe qui. Damérus Klowe, le régent de Babelsba, lui donnait une opportunité. L'Humaine l'avait saisie. Elle se devait de poursuivre son apprentissage, reprendre ce dont elle avait été privée au sein de sa race, même si ses efforts payaient ces derniers temps, plus que de raison. Sa chance était presque insolente. Cependant, en dehors de la Reine Scylla Taiji, elle avait beaucoup de mal à reconnaître l'autorité des autres Souverains. L'Imprévisible ne les connaissait pas, elle avait vraiment du mal à comprendre cette dispersion aux quatre vents, même pour des raisons évidentes de survie. Elle avait la désagréable impression de voir sa race morcelée et cette situation ne lui convenait pas. Cette nouvelle conquête territoriale, elle l'espérait, lui ferait l'effet d'un soulagement, à savoir un territoire commun naître ne pouvait qu'apaiser ses appréhensions. En apparence. L'avenir lui dirait. Inspirant profondément, elle regardait ensuite son corbeau. Kamiya l'accompagnait. Il était revenu à ses côtés. Il l'avait attendu. Sur son épaule, la jeune femme s'amusait à voir son plumage sombre s'ébouriffer sous le vent marin, on pouvait même distinguer du blanc dans ses plumes, mais sans qu'il n'en paraisse s'en soucier, habitué de tous ces tracas.

— Comment tu te sens ?
— Tu sais que tout va mieux. Je continue à avoir quelques difficultés, mais Neah n'a en rien démérité sur l'évolution de mon état de santé.

Le corbeau les avaient vus s'entraîner avant son retour sur le territoire des Humains. Kamiya avait veiller sur l'Ange en l'absence de sa maîtresse, d'une certaine manière, il était le gardien des deux humanoïdes. Pourtant, au cours d'un entraînement, son état général s'était dégradé. Elle allait devoir être prudente sur certains détails, tout en demeurant imprévisible sur d'autres. C'était sa nature.

— Hum.

Son corps était amoindri par la traversée, mais son esprit était fébrile devant ces découvertes à venir. Ce voyage allait certainement prendre une conclusion après plusieurs semaines sur les mers, avec toutes les menaces qui en découlaient. Les Ondins avaient essayer de les arrêter en les assiégeant, usant des eaux contre eux, même si son Ma'Ahid avait calmé quelques unes de ces vipères des mers lorsque deux d'entre elles avait essayer de la propulser dans l'eau. Si elle tombait, c'était la mort assurée, mais son calme et sa puissance avait eu raison de ces deux imbéciles. La Matasif avait réussi à trancher le poignet de l'une d'entre elles, la renvoyant dans les abysses, mutilée. L'Humaine n'oublierait jamais son regard. Tant de haine et de rancoeur, une envie de vengeance résonnait dans son corps. Mais elles s'étaient battues à la loyale. Cependant, ce souvenir lui rappelait que si les siens devaient avoir des alliés, les Ondins devraient être les plus intéressants. Même si la pire engeance possible était à leur tête. Ou la plus honnête, qui sait ? Lorsque les terres furent visibles, quelques soupirs de soulagement pouvaient être entendus. Cet endroit semblait magnifique, digne de quelques contes. Pourtant, les roses avaient des épines. Ce nouveau territoire, sur ce continent extrait des eaux durant les Tremblements, était une réelle expérience en ce qui les concerne et les menaces seraient d'autant plus grandes. Alaitihad. Ils y étaient. N'écoutant que d'une oreille le discours qui résonnait, Mancinia se concentrait sur les environs.

La température était agréable, lui rappelant aisément la maison. Elle n'avait pas perdue l'habitude et adorait la chaleur, ce serait plaisant de travailler en ces lieux pour ceux qui vivaient dans le Désert. Elle ne serait pas accablée par le froid. Mancinia levait les yeux au ciel. Par les Aetheri. Elle adorait se perdre dans ses pensées et faire de beaux discours de motivation, mais nulle doute que tous ici avait besoin de se détendre les muscles et que, même si la fatigue abrutissait certains à n'en point douter, d'autres étaient maintenus dans un état d'excitation devant la tâche à accomplir. A la fois épuisante et incroyable. Lorsque le navire fut immobilisé, certains hésitaient à descendre du navire, pourtant l'eau était désormais peu profonde.

— Je passe devant, décréta-t-elle.

En ajustant sa lance dans son dos, Mancinia descendit de manière agile, habituée à cet exercice. Sautant des quelques dernières marches pour se réceptionner sur un sol mélangeant le sable et la vase. Paraître amoindrie pour mieux observer. Il était évident que quelques uns devaient s'étonner, puis, avec un peu plus d'entrain, on la suivi.

— Soyez prudents, dit-elle avec un sourire carnassier. Un accident est si vite arrivé...

Sa voix résonnait presque comme une menace. Ici, elle devait l'être l'une des rares avec de réelles expériences dans ces longs voyages en mer, sur des terres inhospitalières et avec des faits d'armes longs comme le bras. D'autres étaient jeunes, n'avaient pas connus les conflits sanglants ayant secouer le monde lors des ères précédentes, mais elle n'était pas à l'abri des surprises. D'agréables surprises.

— Bien. Filez-moi une hache. J'ai besoin de me dégourdir les muscles en tapant sur quelque chose.

Mancinia saisit sa lance dans sa main droite, ainsi que la hache qu'on lui tendit pour la mettre sur son épaule. Progressant d'un pas assuré, dégageant avec son arme de prédilection la flore locale, vérifiant bien de ne toucher à rien avec sa peau qui puisse s'avérer dangereux. Elle ne craignait pas vraiment une blessure ou un empoisonnement, mais l'Humaine devait rester discrète. Dégageant un chemin, peu éloigné du rivage, pour avoir de l'eau à disposition, ou de quoi se replier si une créature un peu trop nerveuse débarquait devant eux. Kamiya l'observait, interloqué de son assurance retrouvée.

— Depuis quand ? souffla-t-il discrètement.
— Depuis que j'ai choisi de marcher à la vengeance.

Et tout en plantant sa lance dans le sol, elle abattit la hache prévu à cet effet contre l'un des troncs.

Post I | 973 mots

Post I:

Lorsque ses parents lui avait proposé de partir en voyage, ils n'avaient pas réellement prévu que Miha s'enrôlerait dans cette expédition. Ils avaient davantage imaginé un petit tour dans des régions voisines, pour visiter les royaumes d'autres races. Bouger pour célébrer la coupe des nations qui faisait tant parler d'elle ces derniers temps -pourquoi pas même participer à cette étrange chasse au trésor dont tout le monde commençait à parler ? Des destinations plaisantes qui l'auraient fait rêvé, avant de devoir partir pour de bon et entreprendre son voyage initiatique. Malheureusement pour eux, Miha n'aimait pas faire les choses simplement. Lorsqu'elle avait entendu parler de ce voyage pour bâtir une nouvelle cité humaine, une cité où tous pourraient vivre en harmonie, une flamme patriotique s'était emparée d'elle et il n'avait pas fallut plus de quelques secondes pour qu'elle inscrive son nom et ses coordonnées sur le parchemin d'inscription. C'était souvent comme ça, avec la jeune humaine, elle partait sur un coup de tête, s'engageant dans des actions qui semblaient démesurées sans peser les pour et les contres. Parfois, cela lui réservait de bonnes surprises. D'autres fois, les choses se révélaient beaucoup moins plaisantes qu'elle ne les avait envisagé. Cette fois-ci néanmoins, elle avait eut un bon pressentiment en embarquant sur le navire qui devait les conduire à bon port. Elle s'était imaginée la grande aventure que ce serait, de découvrir un nouveau territoire, d'être à l'origine d'une nouvelle civilisation, pour ainsi dire. Bien évidement, la désillusion avait vite teinter sa vision euphorique. Le simple fait de survivre à la traversée des mers n'était pas certain : deux navires avaient d'ailleurs été attaqués. Les sirènes et leurs monstres affamés rodaient dans les profondeur, faisant frémir les siens dans les cales des navires. Le voyage avait été long et épuisant. Aussi, ce fut un véritable soulagement lorsqu'enfin on annonça l'arrivée. « Par les Ætheri, je jure que pour ma prochaine destination de voyage, je m'assurerai de ne pas avoir besoin de traverser la moitié de la planète ! » maugréa-t-elle à son voisin.

De nouveau les pieds à terre, l'humaine huma l'air frais et marin qui l'entourait. Cela n'aurait pas dû la changer, après avoir passé plusieurs jours sur les flots. Mais la vérité était bien moins glamour qu'elle ne se l'était figurée : même si elle avait eut le droit de monter sur le pont, elle avait surtout passé le voyage enfermée dans la chambre où on l'avait logé, où elle avait eut l'impression de moisir et de mariner avec ses colocataires. Une odeur venait se mélanger à l'air marin, une senteur douce qui la fit se tourner vers l'étendue de terre. Un petit bois masquait la vue à ce qui se cachait derrière, tel un rempart pour dissuader les nouveaux venus de s'introduire sur ce territoire sauvage. « C'est fou n'est ce pas ? » lança-t-elle à l'inconnu qui se tenait à ses côtés. Elle déposa la lourde caisse en bois qu'on lui avait demandé de décharger du navire. « Ce paysage est tellement... Magnifique... » Tout ce qu'elle connaissait, elle, s'était les étendues de sable du désert et les structures de Qaixopia. Elle savait que d'autres étendues merveilleuses décoraient ce monde, mais elle n'en avait jamais vu de ses propres yeux, si l'on oubliait les quelques paysages qu'elle avait pu apercevoir sur son chemin jusqu'au port où elle avait embarqué. Cet endroit lui inspirait tout sauf ce contre quoi on la mettait en garde. « Il est difficile de croire que l'endroit soit aussi dangereux et mortel qu'on ne le dise... » Miha sourit tranquillement tout en passant une main dans sa chevelure d'ébène, un élan de coquetterie pour essayer de lui redonner du volume. « M'enfin, je me risquerais pas à aller m'y balader toute seule. Je m'appelle Miha, et toi ? »

Bien vite, l'humaine compris que ce voyage serait tout sauf des vacances. Bien évidement, elle ne s'était pas attendue à pouvoir traînasser sans rien faire, une verre de jus à la main, mais à son étonnement les choses s'animèrent presque instantanément. Les caisses que l'on avait regroupé contenaient du matériel apporté afin de commencer les travaux, et un premier groupuscule s'en emparait déjà, prêt à se mettre au travail. Miha s'en éloigna méticuleusement. Elle n'était pas très musclée et elle doutait pouvoir être utile pour couper du bois ou commencer à monter une palissade. A la place, elle se joignit à un autre groupe qui se forma pour continuer à décharger les navires de ce qui pouvait l'être, et profiter de cet exercice pour faire l'inventaire de ce qu'il restait dans les cales. Les navires possédaient beaucoup de matériel en tout genre, de quoi s'assurer une construction la plus facile possible. Pourtant, malgré tous les outils qu'ils avaient en leur possession, bâtir cette ville ne serait pas aussi simple que cela. Sans parler du territoire en lui même, leur absence de Kan’Ghar rendait les choses beaucoup plus compliquées que pour les autres peuples. Là où une simple semaine aurait été suffisante pour d'autres races, les Humains devraient trimer pendant plusieurs moi avant d'obtenir un résultat similaire... Cela n'en était que plus gratifiant. Se dire qu'ils bâtissaient tout cela de leur main, et non pas en usant de magie, ça avait quelque chose de plus grisant encore... « Oh... Je ne sais pas s'il y a des personnes qui se sont déjà portés volontaires mais il faudrait penser à partir à la cueillette et à la chasse. » commenta la brune. Les ingrédients ne pourraient pas être conservés encore longtemps : le voyage avait duré plusieurs jours et la nourriture semblait parfois avoir du mal à supporter le voyage. Certains avaient déjà commencé à être en mauvais état. Avec ce qu'il leur restait, ils pourraient sans doute tenir un jour voire deux, peut-être trois si l'on parvenait à contrôler les portions. Néanmoins, si cette nouvelle terre était aussi indomptable que les rumeurs le racontaient, il valait mieux s'y prendre à l'avance pour chercher de nouvelles provisions.

1061 mots

Spoiler:

Espère, enfant ! demain ! et puis demain encore !
Et puis toujours demain ! croyons dans l'avenir.
Espère ! et chaque fois que se lève l'aurore,
Soyons là pour prier comme Dieu pour bénir !

Nos fautes, mon pauvre ange, ont causé nos souffrances.
Peut-être qu'en restant bien longtemps à genoux,
Quand il aura béni toutes les innocences,
Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous !

Les fondations d'Alaitihad

~ Ambiance ~

Sharokh observait Yovan d'un air sérieux. « Taelora… C’est pas le plus hospitalier des territoires. » - « Je suis au courant. » - « C’est quand même étrange que ce soit un endroit aussi dangereux qui ait été choisi pour établir un poste avancé commun ? » - « Tu crois ça ? ». Un silence suivit les paroles de Biruta avant que cette dernière ne reprenne à l'intention du groupe entier, « Un lieu où la faune comme la flore constitue un danger pour n'importe quel être de ces terres me paraît être le lieu approprié, surtout pour nous qui n'avons que notre Ma'Ahid comme bouclier protecteur naturel. ». Des murmures parcoururent les rangs, chacun comprenant alors pourquoi les souverains prenaient un tel risque pour cette première nouvelle extension. « Vas-tu réellement te risquer dans cette aventure ? », ajouta-t-elle en direction du borgne. Il n'eut pas besoin de réfléchir. Et c’est ses prunelles plantée dans celles de la Kaaezi qu'il lui répondit d’un air assuré. « J’ai confiance en notre roi. Aussi je prend part à cette expédition, comme il en est convenu. » - « L'inverse m’aurait étonnée. », conclus l'Humaine avec un sourire satisfait.

L'étonnement fut général lorsque le groupe arriva au port en voyant la petite armada de navire prêt à embarquer cette assemblée qui s'était rassemblée pour ce but commun. « Tu es sure de ne pas vouloir venir ? » - « Considère que tu es l'ambassadeur de notre petite communauté. », fit la matriarche en posant une main chaleureuse sur la joue du Kaahi, ce à quoi il ne su répondre qu'en détournant le regard, gêné, se frottant la nuque d'une main avant de reporter son attention sur Nephtys qui n'avait pas dit un mot depuis qu'ils avaient appris la nouvelle, jusqu'à maintenant. « Et moi ?! Pourquoi tu me demande pas à moi ?! » - « Parce que je voulais te demander une faveur. » - « Mouai... C'est facile comme excuse. » - « Ecoutes-moi d'abord avant de râler. », la coupa-t-il dans un soupir exaspéré. « Tu te souviens, je t'ai dis que je comptais me rendre sur l'île d'Orahza. Ce voyage devra attendre un peu, mais je tiens vraiment à ce que les travaux là-bas avance. », fit-il finalement en se saisissant de la main de la jeune fille qui lui jeta un regard aussi rond que des soucoupes. « Attends, tu veux pas dire... » - « Absolument. Ne t'en fais pas, il y a déjà une habitation sur place. Ce n'est pas un manoir, certes, mais il y a un toit et un lit. » - « Je sais pas si je pourrais... » - « Considère que tu es l'ambassadrice de ma terre. », finit-il par conclure avec un sourire amusé, ce qui n'amusa cependant pas du tout la jeune Humaine.

L'embarquement fut assez rapide, avec toutes les mains présentes, et les conditions favorables aidèrent à quitter le port avec une certaine facilité. Aussi le voyage semblait être placé sous une bonne augure à première vue. A première vue seulement. Malgré les nombreuses prières de chacun, Eoda ne semblaient par être d'accord avec l'expédition menée et malmena de toutes les façon possible les navires et leurs occupants, mettant à l'épreuve le courage des uns, l'estomac des autres. A partir de là, la traversée parut interminable, tous dans la crainte d'une nouvelle attaque et sur le qui-vive pour y riposter dans l'espoir de pouvoir y survivre. Lors qu’enfin les vigies prononcèrent le tant attendu mot ''Terre'', ce fut un soulagement pour tous. Yovan poussa un soupir de soulagement, s'adossant à une caisse alors que ses muscles se détendirent. Entre le sel, l'effort et le temps passé entre le départ et l'arrvée, il était tout poisseux et n'attendait plus que ça : débarquer. Taemane sortait alors de sa cachette et se rapprocha du Kaahi qui lui caressait le crâne tendrement. « On y est... ». Il n'avait pu empêcher le Tresoraeda de venir. Mais aujourd'hui il était heureux qu'il soit là.

Quittant le vaisseau en aidant un camarade à porter un tonneau, il  se décida à abandonner cette tâche. Il avait toujours su qu'il avait du fromage dans les bras. Il n'avait jamais réellement cherché à travailler cette particularité en même temps. Cogner sur les autres n'était pas son loisir favori. Étrangement tout s'était assez rapidement mit en mouvement pour arranger la zone et la rendre moins sauvage après que Damérus ait eu prononcé son discours et chacun y trouva un rôle à s'attribuer. Yovan rejoint ceux qui s'occupaient de couper les branches des arbres déjà abattus et qui serviraient temporairement de défense au campement, le temps qu'un mur fortifié soit entièrement érigé. Est-ce que ce sera seulement efficace contre les créatures de la région ? Rien n'était moins sûr étant donné la réputation que détenait les lieux, mais il valait mieux ça que rien du tout. Le borgne jeta un regard en direction des cieux entre deux coups de hache, attiré par le cri d'un oiseau. Cependant le reflet du soleil ne lui permit de distinguer qu'une informe masse sombre traversant les nues. Mis à part le brouhaha des différentes discussions et les sons des différentes activités que chacun exerçait, tout était si calme ici. Il était difficile d'imaginer qu'un monstre pouvait surgir à tout moment de la forêt pour croquer le plus aventureux. Ce fut Taemane qui le ramena à l'instant présent en se frottant à ses jambes avant de grimper sur le tronc de l'arbre. « Qu'est-ce qu'il y a ? ». C'est en regardant dans la même direction que l'animal qu'il comprit où il voulait en venir. Un groupe qui s'éloignait du campement. « Accompagne-les. Mais fait attention à toi. ». A peine avait-il finit ces mots que l'animal filait à toute vitesse rejoindre le groupe d'explorateur. C'est alors que le Kaahi remarquait que son voisin d'en face avait également arrêté sa tâche pour regarder les Humains qui quittaient le camps. « C'est un drôle d'animal que t'as là. Et plutôt fidèle même. » - « Oui, ça va faire un moment qu'on fait route ensemble. C'est un compagnon plus qu'un animal de compagnie en réalité. ». Après cette aparté, les explorateurs lui revinrent en tête. « Les Humains qui ont quittés le camps !... » - « Je me charge d'aller prévenir quelqu'un. », réagit l'autre au car de tour.

Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir.

Codé par Heaven sur Epicode

Résumé:

Intérieurement, Aaliah grondait plus fort encore que les vagues qui entouraient le navire. La jeune femme ne comprenait toujours pas à quel moment le chaman était parvenu à la convaincre et ne cessait de se remémorer leur conversation pour y trouver la faille. Choisie parmi tant d’autres, elle avait relu la mission reçue à plusieurs pour être certaine d’avoir tout saisi. Le chaman, lui, avait ri. L’Ombre avait volé la vie d’une humaine pour s’immiscer parmi eux afin d’enlever un enfant, sa nature lui permettant de se glisser aisément dans la peau d’une autre. Une femme médecin, discrète qui avait acquis une petite réputation parmi certains villages et dont le temps avait effacé le nom des vieilles mémoires. Elle ne s’attendait pas à ce que faire revivre la jeune humaine provoquerait un tel résultat. L’Ombre espérait que cette identité retomberait dans l’oubli. Aussi, Aaliah avait refusé dans un premier temps de répondre à l’appel. Zachariah avait insisté, le ton était monté et il lui semblait qu’elle s’était emportée. Ce fut à ce moment-là qu’elle avait dû céder, probablement par défi pour montrer au Chaman qu’elle était capable... De quoi ? Bâtir une nouvelle citée pour les humains, sans capacité magique ? Sur une île hautement dangereuse qui plus est ! Décidément, certains détails de ses réactions lui échappaient. Elle avait déjà bien des occupations à mener.

La cale du navire vibra, secouant l’Ombre qui grinçait des dents de mécontentement. Si elle ne pouvait même plus réfléchir en paix ! Elle se leva pour comprendre ce qui agitait tant le bateau et apprit qu’un monstre marin souhaitait faire d’eux son prochain repas. Il y avait plusieurs navires et bien sûr, elle avait embarqué sur celui choisi par une créature mécontente et vorace. Dépourvue de magie, la jeune femme ténébreuse ne pouvait pas faire grand-chose, à part s’agripper au mât. Sa nature humaine n’avait pas du tout le pied marin, ni même son estomac qui pesta déjà contre tous ses remous.

« Quand viendra l’heure de ta mort, je m’occuperai personnellement de ton cas, vile créature ! » grommela l’Ombre entre ses dents tant que de vaillants humains étaient parvenus à éloigner le monstre. Ils reçurent quelques applaudissements et remerciement pour leur courage et ténacité. La jeune femme se contenta de filer vers la rambarde, son estomac souhaitant à son tour s’exprimer.

Lorsque le navire accosta enfin, l’Ombre soupira en rejetant une mèche en arrière. Le voyage avait été pénible, plus encore que les quelques passagers qui s’étaient inquiété de son état. Le teint pâle, rehaussé d’une coloration verdâtre, trahissait le mal de mer qui l’avait envahi. En tant qu’Ombre, cela ne lui était jamais arrivé, mais sa nature humaine lui réservait encore bien des surprises. Elle n’aurait peut-être pas du manger avant d’embarquer, elle ne maîtrisait pas encore très bien son estomac capricieux. Aussi, elle s’empressa de rejoindre la terre ferme, espérant retrouver un peu de sérénité. Le discours du roi Damérus lui étira un sourire mi-figue mi-raisin. Le voyage avait été une véritable épreuve et c’était uniquement parce qu’il était compliqué de faire demi-tour sur un navire qu’elle était arrivée à destination.  Il parlait de construire un havre de paix et de  nettoyer les environs, entre autre, mais le seul mot qu’elle retenu fut : dormir. Là-dessus, l’Ombre était d’accord, après un tel voyage, elle profiterait bien d’un repos mérité. Elle se faufila entre les humains présents, évitant le contact. Toutefois, une inconnue, les bras chargés, lui rappela sans le vouloir la dangerosité de ce lieu aussi magnifique fut-il. L’Ombre tourna la tête, cherchant à vérifier si la jeune femme lui parlait personnellement ou si une autre personne était le centre de son attention.  

« Je n’ai pas très envie de m’y balader non plus, se contenta de répondre l’Ombre plus pour oublier ses nausées que par politesse. Aaliah, ajouta-t-elle pour se présenter autant que pour s’assurer de sa propre existence. Ce prénom lui semblait soudainement étrange sans son aura de magie.

La jeune femme regarda autour d’elle, haussant un sourcil devant l’agitation qui l’entourait. Une femme au visage vaguement familier s’empara d’une hache pour s’empresser de couper du bois. La dénommé Miha rejoignit un autre groupe qui s’organisait pour faire l’inventaire et connaître les victuailles qui faudrait ramener pour subvenir au besoin primaire de l’ensemble de la troupe. Un autre groupe décida de se lancer dans une expédition. *Ils sont fait en quelle matière ces humains ?* se questionna-t-elle devant tant d’agitation. Le voyage l’avait éprouvée et ne se voyait pas jouer ni de la hache, ni les explorateurs. Comptant sur d’autres personnes pour signaler ce groupe bien empressé, l’Ombre s’approcha de la jeune Miha sans émettre un mot. Elle attrapa un restant de pain que le temps avait commencé à dessécher et un morceau de fromage à la croûte endurcie qu’elle empala sur son couteau dans un bruit sourd. C’était la première fois qu’elle utilisait une lame autrement que pour se battre et n'imaginait pas s'en servir autrement, aussi l'empalement lui semblait une manière correcte de se saisir de denrées alimentaires. Elle avait vidé ses entrailles dans les méandres de l’océan, elle avait bien le droit à un petit en-cas

« Je suis fatiguée, je vais me reposer » lâcha-t-elle simplement, sur un ton catégorique qui sonnait vaguement comme un ne me dérangez pas.

Elle profita d’une couverture étendue pour s’y installer, le dos calé contre un rocher inconfortable à défaut d’avoir mieux sur une île inhospitalière. Elle mordit dans son pain, agrémenté d’un bout de fromage pour contenter son estomac qui réclamait de la nourriture et oublier la couronne qui la rendait humaine.

Post 1 | 910 mots

Résumé:

Il aurait été étrange de ne pas accepter de se joindre au voyage. L'exploration sur une terre vierge, la nature pour seul horizon, Lara y avait perçu un défi à relevé et une occasion unique de chercher des vestiges passés. Après tout, comment était-il possible que personne n'ai jamais pensé à s'y installer ? Qui sait si voilà longtemps un peuple y avait mis le pied tout comme nous le faisons aujourd'hui. La brunette s'en tiendrais au programme dicté par Damérus mais tout temps libre risquait fort de servir à autre chose que du repos. Avant de mettre les pieds sur la plage, il avait fallu vivre les effets d'un périple en mer et de ses dangers. Certains venaient de sous l'eau, provocant des combats sur le pont auxquels elle avait participé du haut de son perchoir grâce à son arc. Pour d'autres le danger était les vagues qui faisaient tanguer le coeur et l'estomac plus sensibles de certains. Des hommes et des femmes à huit clos dans leurs cabine depuis que l'ancre avait été levée tandis que d'autres avaient trainés sur le pont du matin au soir avec la tête par-dessus bord. Heureusement il avait resté une part de l'équipage qui n'avait pas le mal de mer pour continuer de faire avancer le bateau. Lara quant à elle avait de loin préféré la quiétude de la vigie, la vue y était splendide et l'espace exigus était idéal ! Pas plus d'une autre personne à la fois pouvait la rejoindre pour essayer de discuter ou savourer le spectacle dans les cieux à la nuit venue. Elle avait eu quelques visiteurs tout au long du voyage et avait réussi à ne pas les balancer un étage plus bas.

Une fois rendu à destination, Lara avait trimballé quelques caisses et baril grâce à l’implication des videurs de cale pour un travail d'équipe, elle n'était pas la plus forte du lot mais elle se débrouillait plutôt bien. Elle restait ensuite sur la plage pour se dégourdir et courir un peu, ses jambes avaient besoin de faire plus que les vingt pas aller-retour que permettait le pont du navire. Lara n'était pas dans la meilleure forme mais reprendre le rythme allait contribuer a faire passer les impacts du voyage. Elle avait vu partir Mancinia avec une hache pour ouvrir une voie, l'idée de la rejoindre lui trottait en tête et elle filait attraper arc, flèches et couteau avant de suivre les pas de la Matasif. Le bruit des coups de haches guidait l'archère, rythme régulier qui résonnait dans le chemin qui avait été ouvert pour se rendre. Elle ne manquait pas d'observer autour d'elle, essayant de reconnaître si des espèces de la flore était connues ou similaire à ceux déjà vu. Taelora était-il vraiment un monde isolé au point de n'avoir aucun lien de la nature avec le reste du monde ?

Le lieux d’abatage était rejoint, quelques arbres déjà au sol, Lara attrapait une hache posé sur une souche puis se mit au travail. À son rythme et sans exagérer, ce n'était pas une course et il fallait faire attention à ne pas faire tomber l'arbre sur le collègue d'à côté. Elle profitait d'être entourée de nature, elle se voyait déjà avec sa petite maison toute simple mais rien qu'à elle, Lara essayerait de la mettre à l'écart du reste même si la palissade risquait de limiter ses intentions. Elle prenait une pause après quelques arbres abattus et s'approchait de Mancy. «Belle lance que vous avez là ! Je ne sais pour le combat mais pour la chasse, ce doit être formidable si bien manipulée.» Elle eut un moment de silence, puis reprit bêtement. «Je suis Lara, archère de métier. » Son interlocutrice n'avait pas besoin de présentation, sa popularité la précédait et c'était motivant de voir une personne de son rang se mettre au travail, se salir les mains pour le bien de ce projet. La brunette avait sauté sur le bateau avec son petit bagage lorsqu'il avait été demandé d'avoir des volontaires et ne regrettait rien de son choix, la diversité qui les entoure, le risque d'une faune hostile, voilà un défi qui lui plaisait.

Résumé:

Les Fondations d'Alaitihad

Cela ne fait pas très longtemps que je suis arrivée à Babelsba, l'un des cinq royaumes humains, puisqu'à la base je suis originaire de l'archipel d'Aeden. Mais voyez-vous, j'ai été bannie de ma propre nation, par ma propre famille parce que j'ai développé de l'anti-magie au lieu de la magie. Ma famille m'a même marquée au fer rouge, un losange à l'intérieur de mon poignet gauche. Durant mon ''voyage'' vers des terres humaines, le losange s'est infecté. A cause de cela, j'ai eu beaucoup de fièvre, un coup j'avais chaud, après j'avais froid, je transpirais, je grelottais, … je suis même tombée à terre totalement inconsciente. A mon réveil, je me suis retrouvée sur un lit. On m'a administré des soins pendant que j'étais inconsciente. Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de chance, car ce sont des humains qui m'ont retrouvée et amenée au royaume de Babelsba.

Je pensais avoir la paix pendant un petit moment, le temps de digérer tout cela, surtout le bannissement. Mais non ! Il a fallut que ça tombe sur moi ! J'ai été choisie pour faire partie d'une équipe d'expédition sur Lyscenni pour construire un nouveau Royaume humain, Alaitihad. En plus le voyage a été super long, fatiguant et éprouvant. Je n'en pouvais plus, je n'ai même pas pu résister à l'envie de déchirer ma longue jupe pour la raccourcir, surtout qu'elle était déjà bien abîmée. En plus la tresse que j'ai fait, pour attacher mes longs cheveux blond vénitiens, était toute ébouriffée. Je n'ai même pas prit le temps de la refaire. Les seules choses qui me permettent de me calmer c'est de nettoyer mes armes. J'ai deux haches à une main que j'attache derrière mon dos avec mon sabre. J'ai aussi un fouet que je place, enroulé sur lui même, sur ma gauche au niveau de ma ceinture. Normalement j'ai aussi un arc, mais je n'ai pas eu le temps de le prendre pour l'expédition …

Une fois arrivée sur Lyscenni, à l'endroit même où la cité humaine Alaitihad verra le jour, je descends des embarcations comme tout le monde, pour poser enfin les pieds sur la terre ferme. En jetant un coup d’œil rapidement aux alentours, je me dis qu'ils sont vraiment fou de vouloir créer une cité ici. Le lieu n'est pas vraiment accueillant, même si les plaines sont très verdoyantes. Mais la nature me parait tout de même beaucoup plus hostile que celle que j'ai pu voir jusqu'à présent. En plus il fait chaud ! Même le vent y est brûlant ! Je suis obligée de m'approcher d'un point d'eau pour tenter de me rafraîchir un peu. Surtout que je n'avais pas vraiment envie de prendre part à ce petit jeu de construction. C'est pour cela que je suis partie m'isoler un petit peu pour tenter de me reposer et espérer me faire oublier.

Quelques heures après m'être endormie, je me suis réveillée toute en sueur. On pourrait croire que c'est à cause de la chaleur, mais non. J'ai fait un cauchemar, enfin j'ai revécu en rêve mon bannissement. Je ne savais même plus comment je devais m'y prendre pour extérioriser ça … je ne sais pas si je dois pleurer, rire, crier, hurler, me suicider ? Non, à la place je me suis levée prenant mes deux haches, chacune dans une main, me jetant sur le premier arbre que j'ai vu. Je déchaîne toute cette haine, cette colère, cette peine, cette tristesse, ce déchirement sur ce pauvre arbre qui ne m'avait absolument rien fait. A chaque coup de hache, des esquilles d'écorce partent dans les airs tendis que je me déchaînais encore et toujours en criant « Fais chier ! Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ! Pourquoi moi ! J'en ai marre ... » A bout de force, je me me suis arrêtée, laissant mes bras pendre le long de mon corps, haches toujours aux mains. Je ferme mes paupières tendis que des larmes s'échappent de mes yeux. Je m'écroule, tombant sur mes genoux. Je ne savais pas quoi faire, à qui parler, ni comment faire … Cela ne fait pas longtemps que je suis devenue une humaine, je ne connais rien de ma nouvelle race … Je suis perdue, complètement perdue.

◊ Poste I:

La jeune femme pensive regardait l’horizon, s’interrogeant encore sur sa présence en ce lieu pourtant inadapté pour y élevé une nouvelle citée humaine. Elle fut troublée de temps à autre par les coups de hache et les troncs chutant sous les assauts d’humains motivés pour déblayer la zone. Quelques échos de discussion vinrent lui chatouiller les oreilles, mais elle n’y prêta pas attention. Du moins, au début, puis le sort des poules l’interpella. L’Ombre tourna la tête pour observer ceux qui conservaient sur ce sujet, fronçant les sourcils à chacune de leurs phrases. Ils s’inquiétaient du sort des animaux, se demandant quel serait le meilleur abri entre le bateau et les terres de Taelora. Assurément, le bateau offrait une protection contre des prédateurs, mais il restait une cage étroite qui empêcherait les animaux d’apprécier l’air environnement. Peu importait le danger, les bêtes avaient besoin de marcher et de voir le soleil pour se sentir plus serein plutôt que de croupir entasser au fond d’un cale aussi spacieuse fût-elle ! Toutefois, le bateau restait une alternative pour servir d’abri si les nuits devenaient dangereuses et menaçante.

Elle secoua la tête devant les échanges et décida d’intervenir pour le bien-être des poules. L’Ombre se redressa et se dirigea d’un pas ferme vers celle qui s’était présenté sous le nom de Miha. Elle s’incrusta dans le groupe qui discutait sans même prendre le peine de se présenté à celles et ceux qu’elle ne connaissait pas. La jeune femme avait fait part de son identité à l’une d’entre elle, elle estimait donc que cela était suffisant.

« Il ne suffit pas de construire une boîte, fit-elle alors en dévisageant la jeune femme qui portait un turban sur la tête. La sécurité des poules ne doit pas occulter leurs autres besoins fondamentaux.  Liberté sanitaire, liberté comportementale, liberté physiologique, liberté environnementale et liberté psychologique, les énuméra-t-elle. Cela ne vous parle pas ? Non, bien sûr que non. »

Le principe des cinq libertés était pourtant simple. Les animaux avaient le droit d’avoir de vivre loin de la crasse et des maladies que cela pouvait engendrer, comme ils avaient le droit exprimer des comportements naturels propres à leur espèce en restant en contact avec leurs congères. Leur offrir l’accès à l’eau et à une nourriture en adéquation avec leur besoin était également indispensable. Cela permet de garder intact la vigueur des animaux, principalement si l’on comptait sur ceux-ci pour produire des denrées alimentaires. L’environnement était tout aussi important, chaque animal ayant des besoins différents qu’il s’agisse de l’espace nécessaire pour lui mouvoir que la température environnante pour se sentir serein. Sans oublier l’aspect psychologique, car les animaux pouvait être sensible à la peur et l’anxiété, un stress qui pouvaient les rendre instable et peu productif. La jeune femme soupira devant les propos qu’elle avait entendit et les leçons qui restaient à leur apprendre pour s’occuper correctement des animaux qui avait embarqué dans ce voyage plus que dangereux.

« Séparer les animaux est une mauvaise idée, continua-t-elle pour reprendre les paroles de l’unique homme du petit groupe qui s’était formé autour du sort des animaux. Cela va engendrer un stress énorme chez les animaux qui ne comprendront pas pourquoi ils sont séparés. Et des animaux stressés sont bien plus dur à gérer que des animaux sereins. Il nous faut leur fabriquer des enclos adaptés à leur espèce et leurs besoins tout en assurant leur sécurité. Le bateau doit rester une option en cas de réellement menace, non un enclos définitif. Chaque animal à le droit de respirer l’air du jour et non celui qui empeste les cales. Cela vous plairait vous, de rester cloîtrer au fond du navire ? » Interrogea-t-elle du regard chaque protagoniste avant de poursuivre sans même attendre une réponse. De toute façon, le voyage fut tellement chaotique qu’elle doutait que l’un des répondît par l’affirmative.

« Les poules ont besoin de beaucoup d'espace, sans cela, elles n’auront rapidement plus rien à gratter. De plus, la promiscuité attire les maladies. Il faut donc prévoir grand, avec l’accès à de l’eau et un coin pour elles pondre proprement. Il faut donc de la paille pour désigner ce coin, cela nous facilitera également la tâche pour récupérer leurs œufs. Sans cela, les poules iraient pondre partout et des œufs dispersé n'étaient pas pratique pour la récolte. Toutefois, il fallait encore désigner un coin assez grand pour accueillir plusieurs poules, si elles se bagarraient pour couver, ils ne récolteraient que des omelettes... Pour le moment, seul l'espace occupé par  le futur enclos était important, le reste serait vu lors de l'installation des poules. Aussi, elle repris son énumération de consigne pour satisfaire aux exigences des gallinacées. Elles apprécient également de grimper, il faut dont prévoir un enclos en hauteur, soit autour d’un arbuste, soit leur mettre des branches. Des poules heureuses nous donneront de bons œufs, à l’inverse nous assisterons à des bagarres et une propagation de maladies et de parasites que personne ne souhaite, je suppose... La jeune femme se tut un instant, s’assurant que chacun l’écoutait pour construire un enclos satisfaisant. Pour leur sécurité, nous pouvons tailler des branches d’arbre en pointe et les disperser autour de l’enclos, cela découragera certains animaux de vouloir s’approcher d’un peu trop près. Elle regarda le groupe puis posa les mains sur les hanches. Eh bien, mettons-nous au boulot! » termina-t-elle un brin autoritaire comme si elle commandait le petit groupe. Il faut dire que l'Ombre avait l'habitude d'ordonner...

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Résumé: