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 [RD Humains] - Les fondations d'Alaitihad

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Ven 22 Mar 2019, 21:34



Les fondations d'Alaitihad
[Dahlia et Samuel]


Dahlia avait bien travaillé. Elle était à présent exténuée. Elle se redressait de sa position accroupie pour se remettre debout. Ses genoux craquèrent sous le mouvement. La jeune brune grimaçait en entendant ce bruit dissonant.  Elle levait cependant les bras vers le ciel pour s’étirer quelques instants. « Je pense que j’en ai fini pour aujourd’hui. » annonçait-elle doucement à son groupe. En posant les yeux sur son travail, ses yeux brillèrent de fierté. Ils avaient bien avancé. Demain, elle savait que les poules pourront se réjouir entièrement de leur nouvelle demeure. L’Aiguille salua son groupe d’un signe de tête et s’en alla retrouver son ami blond. Il avait lui aussi été très actif dans son travail et son avancée l’avait entrainé plus loin.

« Tu dors debout maintenant ? » Samuel ouvrait un œil pour regarder celle qui l’avait rejointe. Son corps était soutenu par le tronc d’un arbre coupé au tiers. Le sourire de l’homme apparut. Dans une impulsion, il se redressait pour tenir sur ses pieds de lui-même. « Je ne faisais que prendre une petite pause. » Il ramassa la hache qu’il avait laissée par terre. De son côté Dahlia avait baissé les yeux pour observer le haut délaissé du blond. Il trainait sur le sol et avait été piétiné de nombreuses fois. Son talent naissant de couturière ne pouvait sauver ce tissu maltraité. « Et toi, tu en es où ? » La brune relevait les yeux rapidement. « Hum ? » Le sourire de Samuel s’agrandit. « Te préoccupes pas de ma chemise. De toute façon, la température est plutôt chaude ici. Et puis, avec le soleil qui décroît, elle reste tout de même constante. » Dahlia hochait la tête. « Tu as fini avec le poulailler ? » Il avait de nombreuses fois jeté un œil protecteur sur l’Aiguille. Il savait à quoi elle avait occupé sa journée. « Pour aujourd’hui. J’allais te proposer de te reposer à mes côtés. » Il n’y avait rien d’ambiguë dans cette demande. L’humaine se sentait simplement plus en sécurité avec Samuel. Elle savait qu’il la protégerait. Une relation presque fraternelle s’était construite entre eux. « Tu te débrouilleras sans moi. Je veux en finir avec celui-là d’abord. » Dit-il en pointant l’arbre derrière lui avec le pouce et le sourire aux lèvres. « Je peux t’attendre. » Il refusa de la tête. « J’en ai pour un moment et je vois bien à tes yeux que tu vas finir par tomber de fatigue. » Il se retournait vers l’arbre après lui avoir accordé un clin d’œil. La discussion était finie. Il savait qu’il devait parfois se montrer intransigeant avec la jeune femme. Samuel voulait qu’elle prenne conscience de son courage. Il ne pourrait pas toujours être là pour elle. « Bien. Fais attention à ce que cet arbre n’en finisse pas avec toi avant. Il va bien falloir que tu dormes à un moment ou à un autre. » Le blond donna de grands coups de hache. Le rythme de ses attaques accompagnait celui de la marche de la jeune femme qui s’empressait de trouver un coin au calme, loin de tous.

Samuel continua son travail sans s’inquiéter de la luminosité qui baissait. Son entêtement stupide lui faisait oublier la fatigue qui enivrait ses sens. Il était là, attaquant cet arbre depuis une éternité. Ses coups étaient moins puissants et plus lent. Pourtant, il commençait à en voir le bout. Le tronc allait céder dans peu de temps. Soudain, il entendit un hurlement accompagné d’un rugissement. Il pivota la tête pour comprendre d’où venaient ces sons imprévisibles. Ses yeux s’agrandissaient alors. Le campement se faisait envahir par des bêtes monstrueuses. L’une d’elles fonçait d’ailleurs sur lui, prête de faire de l’homme torse nu son prochain repas. L’humain lâchait un juron rapidement pendant qu’il faisait le tour de l’arbre pour le pousser. Le tronc tomba de justesse sur la créature à deux pattes. Samuel ne prit pas le temps de se réjouir de sa victoire et commençait à trottiner vers le centre du camp. Il ouvrit une tente sans ménagement pour voir une femme agripper la tête d’un autre individu. « Dahlia ? » demanda-t-il brusquement. Après une rapide observation, il comprit que sa protégée n’était pas là. « Bordel de merde ! Vous faites chier ! » Lâchait-il au couple qui n’en était pourtant pour rien. Samuel cherchait simplement à évacuer du mieux qu’il pouvait la tension qui grandissait de son côté. Il reprit sa marche, à la recherche de son amie.

Pourtant, c’est une voix familière qui l’arrêta. Quelque part, cette dernière l’apaisait aussi. Il se retournait vivement. « Yasmine ? » Il plongeait automatiquement ses yeux dans les siens. Un sentiment étrange l’envahit alors. Il était à la fois heureux de la revoir mais aussi inquiet pour elle. Et pour Dahlia. « Dahlia ! » criait-il pour rappeler à son esprit que la situation ne permettait pas de faire dans le sentimental. « Yasmine, tu n’aurais pas croisé une petite humaine de cette taille. Avec un turban sur la tête. » Disait-il en bougeant les mains pour illustrer ses propos. Soudain, son cœur fit un bon dans sa poitrine. Il tendit les bras vers Yasmine et l’enserra contre son torse nu. On aurait pu penser à une simple étreinte s’il n’avait pas vivement tournoyer avec elle pour se prendre l’assaut d’une bestiole avec violence. Voilà à présent que des crocs aiguisés étaient plantés dans son trapèze droit. Samuel lâcha un râle. Il mit aussi fin à l’étreinte peu romantique pour essayer de mettre des coups de poing dans la tête de la bête. Cette dernière n’était pas décidée de lâcher son morceau pour autant et immobilisait le bras droit du blond. Il ne pouvait donc pas utiliser sa hache.

De son côté, Dahlia avait le souffle court. Elle avait couru pour échapper aux bêtes carnivores. Elle se maudissait d’être partie si loin pour dormir pendant un moment. Cependant, en usant d’une chance incroyable, ses jambes l’avaient portée près de ses congénères. Elle finit tout de même par trébucher et croisa le regard d’un de ces animaux féroces. Alors qu’elle pensait vivre ses derniers instants, deux individus captèrent l’attention du monstre par leur cri. Elle en profita pour se relever. Son heure n’était pas encore venue. « Samuel ?! » Cria-t-elle en observant le monde qui l’entourait. Ce dernier était noyé dans la folie et il était difficile de savoir où poser les yeux. Pourtant, elle finit par le voir. Son regard était horrifié par le spectacle qui s’offrait à elle. Sa poigne enferma le pommeau de son épée. Elle savait qu’elle n’arriverait peut-être pas à temps, que la bête pouvait briser la nuque de son ami dans un mouvement brusque au tout moment. Cependant, elle ne pouvait pas rester à l’autre bout du camp sans rien faire. La brune était bien décidée à se servir d’une autre aiguille pour sauver ceux qui lui étaient chers.


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Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

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Lexa Blaise
Sam 23 Mar 2019, 14:14


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Les Fondations d'Alaitihad

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Pendant un instant j'ai cru que l'humain n'allait pas me répondre, qu'il allait me laisser sans réponse, mais j'ai eu tord. Je suis soulagée d'apprendre qu'il était lui aussi de Babelsba. Pareil, une fois que cette mission sera fini, on pourra se revoir dans notre royaume et en espérant qu'il puisse et veuille m'aider à en savoir plus sur ma nouvelle patrie. Un sourire se dessine sur mon visage, mais ce dernier change aussitôt d'expression en entendant la révélation de Yovan. Je suis surprise d'apprendre que lui aussi n'est pas né humain. Finalement je ne suis pas la seule … C'était complètement égocentrique de ma part de m'être emportée et comportée de la sorte, juste parce que mon essence a totalement changé. La voix de Yovan continue de résonner, me remontant le moral au passage. Même s'il me disait que j'aurai pu décliner cette mission, cette dernière pourra m'être bénéfique dans le sens où je vais pouvoir me faire une place parmi les humains. Je vais pouvoir me rendre utile, je vais pouvoir aider, je vais pouvoir connaître beaucoup de chose sur les différents royaumes. Voir la création d'une nouvelle cité humaine qui regroupera ceux déjà existant, mais surtout y participer pourra m'apporter beaucoup plus de chose que je ne le pense. Les quelques mots de Yovan m'ont permis de reprendre un peu confiance en moi. Je sais que le chemin va être difficile, faire le deuil de mon ancienne vie ne sera pas facile. Mais je pense que je vais pouvoir y arriver et avec le temps, ça s'arrangera. Je ne peux que sourire à l'humain en lui annonçant ces quelques mots. « J'attends avec impatience notre prochaine discussion ! » Sur ce, je le regarde partir tout en entendant mon ventre hurler famine. « J'ai faim … » me dis-je dans ma tête. Je m'approche d'un feu de camp où les réserves de nourriture y sont stockées.

Après avoir prit de quoi me restaurer un peu, je pris place à terre devant un feu de camp pour avoir un peu de lumière. Il y avait un homme non loin de moi, mais je n'ai pas le temps de discuter … j'ai beaucoup trop faim ! Je déguste tranquillement mon repas à la lueur du feu. Cela fait du bien d'avoir quelques choses dans le ventre, tellement que j'avais entièrement terminé ma portion. Je finis par poser mon plat à terre. Je ferme mes yeux quelques secondes pour au final, tomber directement dans les bras de Morphée. Je n'ai même pas pu lutter contre ça, j'étais épuisée.

Quelques temps après, je me réveille en sursaut à cause de l'homme que j'avais aperçut avant de m'endormir. Il me cri dessus. « Réveille toi bon sang ! » Encore la tête embrumée, je me redresse doucement en lui demandant sèchement. « Quoi ?! » Je le regarde dégainer son épée. « On se fait attaquer ! » Il a eu à peine le temps de prononcer ces mots qu'il se mit à foncer vers un montre de la taille d'un homme. Il m'a fallut un petit moment pour comprendre qu'il ne vaut mieux pas rester ici, qu'il faut fuir ou alors se battre. Je me lève, empoignant mes deux haches pour aider à vaincre les monstres. Je me déplace vers l'un de ces créatures répugnantes, ressemblant à aucunes autres bestioles vues jusqu'à présent. Elles sont imposantes, avec une grande mâchoire capable d'avaler en un seul morceau un enfant. Leurs pattes arrières sont très musclées et puissantes à contrario de leurs pattes avants qui sont atrophiées. Et leur longue queue est très souple tout en étant dangereuse, elle est capable d'envoyer valser un adulte sans aucunes difficultés. Je continue à avancer vers l'une de ces créatures en préparant mes haches. Je ne sais pas si je vais en ressortir vivante, mais au moins je me serai battue. Je dois bien avouer que je commence à prendre les humains en affection, surtout depuis ma rencontre avec Yovan et cet homme qui m'a réveillé ... comment il s'appelle déjà ? Je ne sais plus. Mais quoi qu'il en soit, je vais faire tout mon possible pour comprendre les humains, apprendre d'eux et pouvoir me trouver une place parmi eux. J'arrive derrière un monstre qui allait attaquer une personne, je lève l'une de mes haches pour l'abattre sur sa queue pour la lui couper. La créature hurla de toutes ses forces avant de se retourner contre moi, de hurler contre moi en me crachant à la figure. « Tu aurais pu rafraîchir ton halène quand même ! » blaguais-je avant de me mettre sur la défensive.


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Sam 23 Mar 2019, 19:31



Les fondations d'Alaitihad


Ludwig s'était occupé à monter la tente qui lui servirait d'abris puis à aider les quelques hommes qui s’affairaient à l’aménagement du campement. Puis lorsque la lueur du jour était devenue trop faible pour leur sécurité, ils avaient allumés de grands foyers donc le craquement et la lumière dansante suffisaient à lui réchauffer légèrement le cœur. Ou peut-être était-ce seulement à cause de l'alcool bu un peu plus tôt avec Velena. Le soldat fixa cette dernière comme si elle avait dit une énormité. Il ne se rappelait pas précisément avoir prononcé le nom du chaman à voix haute, mais toutes les actions qu'il pouvait faire sous l'emprise de la  paranoïa restaient assez floues dans sa mémoire. Finalement, il détourna ses yeux pour fixer son regard dans le feu, ignorant royalement la question de sa camarade. Ils ne se connaissaient que depuis quelques heures alors sa demande relevait plus de l'indiscrétion que de la curiosité, se dit-il pour se trouver une raison de s’emmurer dans un silence sourd et muet.

Ludwig ne s'endormit pas directement. Pourtant ses muscles fatigués ne demandaient que ça... Mais il ne pouvait fermer l’œil sur une terre qu'il ne connaissait pas, hostile, possiblement infestée de chamans. Pour peu qu'il s'endorme sans faire attention, il était certain à quatre-vingt-dix-neuf pourcent de se réveiller avec un individu peinturluré penché sur lui pour le sacrifier, le tuer, ou le kidnapper. Ses frayeurs déraisonnées lui faisaient honte mais elles étaient bien trop présentes encore dans son esprit pour être combattues. Il se porta donc volontaire pour le premier tour de garde, et après avoir englouti une tasse de café, il s'empara de son arc et rejoignit les palissades. Sa patrouille consistait à faire le tour du côté est du campement, des palissades jusqu'à l'océan en longeant les tentes -et le poulailler- et vice-versa. Il passait entre ces dernières quand le premier rugissement retentit, venant de l'autre côté du campement, plus vers la forêt. Aucun moyen de le confondre avec un des ronflements environnent. Ludwig allait bondir vers la direction du danger lorsque quelque chose l'attrapa pour le trainer sous la tente malgré ses gesticulations pour se dégager. «Mais ! Espèce de folle !» s'écria-t-il en reconnaissant Velena. «Vous allez vous calmer monsieur !» siffla-t-il lorsqu'un inconnu fit irruption à son tour dans l'abri. Mais son interlocuteur était déjà reparti...Ludwig réussit enfin à se dégager. Dehors, une cacophonie sans nom retentissait, entre les cris des humains et les grognements des animaux. «Ah ! Sauve toi toute seule si tu peux mais moi je reste pas enfermé ici sans rien faire !» En plus c'était idiot, ils n'avaient aucune visibilité sous cette tente, et encore moins de porte de secours. L'homme sortit et s'empara d'un grand bâton qu'il enflamma dans un des foyers. La vue du monstre manqua de le paralyser sur place, cependant il réagit au quart de tour malgré sa peur. La présence du feu à portée de main semblait le rassurer. Il en avait vu des monstres. Il avait été élevé par un monstre. Puisqu'il s'était déjà échappé une première fois, rien ne l'empêchait de le faire une seconde fois. Ludwig s'apprêtait à cramer la gueule de son attaquant lorsqu'une humaine le devança avec ses haches. Le jeune homme s'en réjouit. Il n'était pas tout à fait certain de sa survie, plus maintenant. Il était plus lent et beaucoup plus petit que cette sorte de lézard géant à deux pattes. Enfin, pas le temps de dire merci. Il continua dans son élan et profita de la diversion pour lancer la torche sur la tête de l'animal, qui s'enfuit temporairement sous les brûlures. «Brûlez !» dit-il dans un réflexe idiot. Un vague souvenir de grand bucher lui vint en tête, de l'époque où les chamans s'étaient donnés pour mission de brûler leurs opposants pendant la guerre. Un grand frisson le parcourut de la tête aux pieds. Il courut en sens inverse pour reprendre deux autres torches. «Ah ! C'est qui qui fait chier maintenant hein ! Pauvre con !» hurla-t-il en s'attaquant à l'agresseur de l'homme qui les avait insulté lui et Velena quelques minutes plus tôt. Le feu sembla effrayer la bête dont Ludwig n'avait pas hésité à brûler les pattes. Mais il était déjà essoufflé comme s'il venait de faire vingt fois le tour du campement en courant. Ce n'était pas son genre de combat, la mêlée. D'un autre côté il n'était pas certain que ses flèches puissent percer la peau de ces bêtes, quand à viser les yeux, il était sûr de ne pas en avoir l'agilité suffisante.

813 mots - Lullu se fait tirer par Velena puis brûle la bête qu'a attaqué Lexa, puis essaye de secourir Samuel, toujours avec le feu
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Sól
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Sól
Sam 23 Mar 2019, 22:38


Étonnement, Miha s'était endormi comme une souche quelques secondes seulement après avoir fermé les yeux. Elle qui avait pensé que dormir à même le sol sous les tentes de fortunes que l'on avait dressé, bien loin de son lit et des murs de sa chambre douillette, à Qaixopia, lui ferait passer une nuit difficile, elle s'était de toute évidence trompée. La fatigue semblait l'avoir emporté sur le confort. Pourtant, ces quelques heures de sommeil -ou n'avait-ce été que des minutes ? Elle ne saurait le dire- furent vite effacé par les cris qui s'élevèrent dans la nuit. Ce furent eux qui la réveillèrent.

Les yeux encore à moitié fermés par la fatigue, l'humaine s'extirpa de sa chambre improvisée pour voir ce qu'il arrivait dehors. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'il s'y passait : la plage était attaquée par des créatures. Des habitants de l'île, sans doute dérangés par la venue des nouveaux explorateurs qui envahissaient leurs terres... La brune resta quelques secondes sans bouger, se contentant d'observer la pagaille semée par l'arrivée des bestiaux, paralysée par la peur. De partout, des gens couraient, certains essayant de prendre la fuite, d'autres prenant leur courage à deux mains pour essayer de défendre le peu qu'ils avaient réussis à construire jusqu'ici... Un homme, se pressant pour retourner à la mer qu'il jugeait sans doute plus sûre que la plage la bouscula, la faisant tomber à la renverse. Ce fut assez pour la faire sortir de sa torpeur. Son regard se posa sur l'une des caisses qu'ils avaient rassemblés un peu plus tôt, à quelques mètres de là où un feu avait été allumé. Une caisse remplie d'armes : des pointes en métal en dépassaient. Des flèches. Et juste à côté, elle reconnu le bout d'un arc. Miha n'était pas une combattante. Elle avait toujours été plus douée pour soigner. Néanmoins, son père avait insisté pour qu'elle prenne des cours et elle avait appris à tirer. Elle n'était pas la meilleure archère au monde, mais elle se débrouillait suffisamment pour espérer rendre l'arme utile, une fois entre ses mains... L'opération restait tout de même dangereuse : si l'une de ces créatures l'attrapait avant qu'elle ne puisse mettre la main dessus, elle serait sans défense face à leurs crocs acérés... Elle réfléchit à tout allure, essayant d'analyser la situation, de réfléchir à la meilleure chose à faire. Finalement, elle prit conscience de la position dans laquelle elle se trouvait : désarmée, étalée sur le sol à la merci du premier prédateur venu. Peu importait ce qu'elle déciderait de faire ensuite, elle se sentirait plus en sécurité une arme entre les mains... Soudainement envahie par l'adrénaline, la jeune femme se remit sur pied et courut aussi vite qu'elle le pu. Elle arriva à s'emparer de l'arc et du carquois qu'elle lança sur son épaule. Les mains tremblantes, elle s'empara d'une flèche qu'elle encocha avant d'essayer de reculer pour avoir une vision d'ensemble. Malheureusement, l'une des bêtes fonça droit sur elle. Elle n'avait plus le temps de tirer : le monstre était trop près. N'écoutant que son instinct, elle se jeta à plat ventre, évitant de peu la mâchoire de la créature qui fit aussitôt demi-tour pour retenter sa chance. Alors qu'elle croyait tout espoir perdu, s'imaginant déjà entre les crocs acérés de la chose, un homme débarqua de nulle part, un bâton enflammé à la main pour repousser l'animal. Miha en profita pour se remettre debout, visa la tête et tira. La flèche alla se nicher dans le coup de la bête. Ne laissant aucun répit à la créature, l'homme qui l'avait secourut se remit à menacer l'animal, bientôt rejoint par un second humains armé de feu.

L'humaine en profita pour observer les alentours. Son regard se posa sur deux humains, faisant face à l'une des bêtes, désarmés, les bras ouverts et hurlant, comme pour lui faire peur. Abasourdie, la brune s'approcha d'eux. « A terre ! » ordonna-t-elle au duo avant de tirer une nouvelle fois. Cette fois-ci, la flèche alla droit dans l'oeil de l'animal.

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Sam 23 Mar 2019, 23:57

Au premier regard, lorsqu'on discutait d'armes, Lara semblait être une chasseresse dans l'âme. Proche des animaux, de leur habitat et les comprenant mieux que d'autres. Que ce soit en raison de son arc ou bien de son petit air bourrin, il n'y avait qu'un pas. Mancinia sourit, il y a une époque où elle avait été semblable. Quand elle osait un regard en arrière, la Matasif ne cessait de dire que sa chance était insolente et qu'elle s'était construit sur le sang des autres. Elle avait survécu, elle continuerait encore et devait chérir la bravoure de ceux tombés. Son interlocutrice lui révélait ne pas se sentir à sa place dans les Royaumes actuels, elle voyait en Alaithiad une chance de se construire avec son peuple, de le redécouvrir peut-être. Mancinia se retrouvait un peu dans cette pensée. Les choses avaient tellement changées en son absence. Il y avait plusieurs Royaumes, plusieurs endroits à découvrir, mais la femme n'était pas certaine de pouvoir encore faire ce premier pas. Sans doute s'en sentirait-elle capable à l'avenir, mais pas dans l'immédiat. Pas à pas, doucement, mais sûrement. Dans ses paroles, la guerrière et l'archère se comprenaient. Aventurière en mal avec des Humains aux idées décalés, elle connaissait. Lorsqu'elle voulait faire évoluer sa race vers les sommets et que nombreux d'entre eux stagnaient, se refusaient à réellement s'ouvrir ou osé prétendre à ce qui leur revenait de droit. Oui, elle savait vraiment.

J'ai longtemps voyager avant de trouver ma place. Je suis une personne sociable, mais perdre mon temps avait rapidement de quoi m'agacer. Peut-être que la fondation de cette nouvelle colonie permettra à quelques Humains n'ayant pas encore trouvé leur voie de s'apaiser. Quant à nous unir...

Mancinia marquait une pause, songeuse.

Nous l'étions avant, reprit-elle. Nous nous sommes tous séparés. Je ne reconnais plus moi-même la nation qui m'a vu grandir. C'est normal lorsque le monde évolue sans nous. Je ne vais cependant pas m'arrêter sur une case aléatoire, car si la situation ne me plaît pas, il me suffira de l'inversée, tout simplement.

Simplement, oui, dans ses idées. Mais comme Alaithiad, elle se doutait que son ambition demanderait du temps, des soutiens et de l'investissement personnel. Quelque chose que la Matasif était clairement prête à réaliser si on lui en offrait l'opportunité. Elle ne craignait rien, ne doutait plus de son but. Il lui fallait seulement l'impulsion, la chose qui lui enlèverait ce petit noeud dans le ventre et qui l'agaçait. Loin de se douter de ce qui se tramait dans l'esprit de son interlocutrice, Lara se demandait bien de quoi elle pourrait se régaler. Mancinia relevait son visage dans les airs et vit Kamiya virevolté près d'eux, surveillant les alentours d'un oeil vif.

Quelque chose de chaud ! rit-elle alors. Je n'ai plus eu de repas chaud depuis notre départ du continent et je t'avouerai que ça me manque !

Cependant, avant de s'accorder cette pause, comme si elle en ressentait le besoin, Lara prit soin d'achever sa besogne au préalable. La guerrière patientait en observant la distance parcourue depuis la plage, essayant de compter le nombre d'arbres tomber et ce qu'ils pourraient en faire. Certainement quelques cabanons, qui feraient plus office de dortoirs que de maisons et des palissades, de quoi retenir quelques créatures à l'extérieur. Une fois sa lourde tâche achevée, Lara acceptait volontiers sa proposition d'une pause bien méritée, le coeur plus léger. Tandis qu'elles marchaient vers le campement provisoire, elles poursuivaient leur conversation. L'archère s'interrogeait sur l'éventualité que des créatures ne les attaquent.

C'est une certitude. Nous sommes sur leur territoire et, si notre activité peut éventuellement les surprendre un temps, je pense qu'elles s'habitueront et viendront nous chasser. Peut-être pour ce nourrir. C'est un peu effrayant, mais cela se produit bien dans le Désert...

C'était une vérité que la Fille du Soleil ne pouvait que confirmer pour longtemps y avoir vécu. Les deux jeunes femmes s'installèrent avec un autre groupe, mangèrent un repas chaud et discutèrent longtemps, entre deux salves de boisson et les rires des blagues, le casse-tête des énigmes du corbeau et le bâillements des vaincus du sommeil. Mancinia était épuisée et s'endormit rapidement contre un des troncs, tant sa position était confortable, sa lance sur le côté et sa hache de l'autre, la guerrière donnait l'impression d'être capable de tuer quiconque l'approcherait de trop près. Le froid recouvrait ses épaules sans qu'elle n'en prenne conscience et la nuit tombait lentement.

Mancinia ! Kah ! Kah !

Le coassement de son nom fit réveillée l'Humaine en sursaut. Kamiya se dandinait sur son ventre, excité, très mal à l'aise au son de sa voix. Mancinia le regardait, surprise, pleine d'incompréhension devant ses manières

Le sol tremble, il y kah quelque chose !

L'Imprévisible n'entendait rien d'alarmant, malgré son réflexe de saisir sa lance. Elle ne comprit pas de suite, le temps de s'éveiller et, l'instant d'après, des cris s'élevèrent dans le campement et des créatures vinrent leur chercher querelle. Aïe. Ils n'avaient pas été assez prudents. Sans se poser de question, Mancinia s'élançait vers les intrus indésirables tandis qu'une des créatures ouvrit son immense gueule pour gober une consoeur non-armée, cette dernière tombait à la renverse, priant certainement les Aetheri. L'Humaine se positionna habilement, rapidement et décocha avec précision son arme dans la gueule du montre qui s'étranglait devant l'intrusion brutale et aiguisée, s'étouffant avec le sang qui jaillissait. gesticulant pour s'en débarrasser, un coup de queue envoya valser la malheureuse quelques mètres plus loin. Mancinia saisit sa hache et s'entreprit d'achever la bête de quelques coups bien placé et assez puissant pour lui arracher la tête. Elle ne combattait qu'avec rage. Mancinia était couverte de sang quand son regard se posa sur ceux qui étaient présents et qui prenaient soin de la victime, hébété un instant. Elle sourit. Un sourire affreux.

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Mitsu
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Mitsu
Lun 25 Mar 2019, 21:30



Les fondations d'Alaitihad


Le reflet des flammes luisait dans ses yeux. Elle fixait le camp, perchée sur une haute branche. De multiples poignards avaient trouvé place dans le corps d’animaux à présent morts, plantés à même le tronc de l’arbre qui la dissimulait. Beaucoup riaient de son Royaume mais peu continuaient de le faire une fois qu'ils avaient fini nez à nez avec elle. Alvine Grai était l’Élue de l’Æther Grimvarr. Elle croyait en lui et, plus, tirait sa force de ce dernier, selon les coutumes de son peuple. La jeune femme partait donc du principe que rien ni personne ne pouvait se hisser devant elle, se mettre sur son chemin ; du moins, sans avoir à en payer le prix fort. Son corps agile scrutait la scène sans intervenir. Sans doute la traitait-on souvent de sauvage mais elle l’était beaucoup moins que la plupart de ceux qui s’illustraient ici. Elle prenait le temps de la réflexion, en haut de sa cachette. Les os qui trônaient autour de son cou étaient ceux de ses ennemis. Plusieurs Humains avaient déjà essayé de la défier mais elle les avait tous vaincus. Elle n’en avait jamais douté. La confiance en elle de la Souveraine n’avait rien d’handicapant. Elle était exceptionnelle dans sa sauvagerie, exceptionnelle tout court, en réalité. L’air fier qui trônait sur son visage et sa posture en disaient long sur ce qu’elle était. Doutait-elle du projet de Damérus ? Pas une seconde. Il était le seul homme à pouvoir la détourner de ses opinions premières, le seul qui avait le droit de lui exposer ses théories et points de vue. Les autres, elle ne les écouterait sans doute jamais. Scylla, Calitie et Clovis n’avaient aucune légitimité à ses yeux. Elle les laissait vivre uniquement parce que le Roi de Babelsba ne souhaitait pas leur déchéance. Son regard perçant observa les Souverains. Damérus était le seul à ne pas être sur le champ de bataille. Il était parti un peu plus tôt dans un objectif précis qu’elle seule connaissait. « Hya pzo zy ashil grav. » fit-elle à la jeune femme qui se trouvait sur la branche en dessous de la sienne. Celle-ci acquiesça et disparut dans l’obscurité. Alvine se mouva à son tour vers la bête qu’elle avait repéré comme étant le chef.

Quelques secondes plus tard, l’Humaine avait pris une impulsion digne des plus grands, sautant sur le cou de l’animal qu’elle entoura de ses jambes. Le monstre eut beau se débattre, la Reine resta en place. Un geste rapide et sa lance était coincée entre la mâchoire du reptile, contre la commissure de ses lèvres, hors de portée de ses dents. C’était, à présent, à celle qui tiendrait le plus longtemps. Et cela dura. Pendant ce temps, les autres créatures s’étaient rapprochées, pour certaines, d’autres avaient préféré fuir. Alvine ne voulait pas tuer l’animal, simplement le soumettre. La mort était silencieuse, la mort était stupide. La peur, elle, avait une toute autre saveur. Oh, bien entendu, elle tuait souvent, mais cela ne concernait que les individus ou les animaux pour lesquels elle n’avait aucune estime. Ceux qu’elle trouvait majestueux, méritants, forts, elle les épargnait toujours, espérant peut-être une vengeance à venir ou une soumission éternelle. Un léger sourire fendit ses lèvres lorsqu’elle commença à sentir la bête se fatiguer, incapable d’échapper à son emprise, en proie à des mouvements frénétiques qui ne servaient à rien. La patience avait parfois du bon. Le reptile finit par s’effondrer, à bout de nerfs, à bout de souffle. Les autres se dispersèrent, se fondant dans la nuit sans demander leur reste. C’était ainsi, la loi du plus fort. Alvine savait que la Reine venait d’être abandonnée et qu’elle serait rejetée si elle essayait de nouveau d’approcher les siens. Trop faible, pas assez puissante. Qu’importe. Elle vivrait avec elle, à présent et quiconque s’y opposerait connaîtrait son courroux.

Alvine donna des ordres à ses sujets dans un langage inconnu des autres Royaumes. Le reptile serait attaché un peu à l’écart, le temps pour elle de l’apprivoiser. Plus tard, si l’expérience s’avérait concluante, elle partirait en chasse, afin d’essayer d’en trouver d’autres.

Malgré la scène musclée, l’Humaine n’ouvrit plus la bouche. Ce fut d’autres hommes et femmes qui décidèrent de ce qu’il convenait de faire à présent. Le plan n’avait pas réellement changé même s’il devenait difficile de travailler juste après ça. Il fallait déplacer les cadavres des bêtes qui étaient mortes mais la fin de la nuit s’avérerait sans doute calme, propice à la discussion, à la surveillance. Chacun devait se remettre de ses émotions.

756 mots

Déroulement


Coucou =D

Alvine est grave badass et dompte l'animal alpha (#l'artetlamanièrederésumer). Normalement, le reste de la nuit devrait être calme. Vos personnages peuvent se remettre de leurs émotions ^^ En ce qui concerne la suite - le post-rp en gros - ce sera à vous de jouer si vous en avez envie. En fonction de ce que vous ferez, Alaitihad se développera plus ou non =) Aussi, si jamais le projet vous botte mais que ça vous bloque dans vos niveaux, on pourra voir à s'arranger pour vous faire des missions sur-mesure ^^ Enfin, je suis assez ouverte sur la question quoi =) Merci d'avoir participé  nastae GLOIRE AUX HUMAINS  [RD Humains] - Les fondations d'Alaitihad - Page 3 002

Vous avez jusqu'au samedi 30, 23h59 pour poster ^^

720 mots minimum par messages, à noter en bas. Lisez-vous les uns les autres. Lisez la description de l'endroit aussi. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser dans le sujet HRP du rp dirigé =)

Participants & compte


PNJ : IV

Qaixopia :
- Ludwig Riel : III
- Mancinia Leenhardt : III
- Livaï : X
- Miha Dulyas : III

Babelsba :
- Ethen Stark : X
- Yovan Telvrel : III
- Aalorian Samuel & Ashem Dahlia : III
- Aaliah Z'Odra : III
- Lexa Blaise : III
- Yasmine Taiji & Amir Taiji (et Lythia) : III

Haute-Terre :
- Amanda Worthington : III

Grimvarr :
- Lythia Khlan (jouée sur Anya avec Yasmine & Amir)

Muharkel :
- Velena Adel : III

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Invité
Invité

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Mer 27 Mar 2019, 14:55

Spécialités :
- Agilité : 6
- Force : 6
- Charisme : 5
- Intelligence : 7
- Anti-Magie : 2

Physique : Elle porte une grande robe blanche, qui est trop petite maintenant puisqu'elle la portait avant de s'endormir dans la grande pyramide. Elle porte aussi aussi une veste en laine, trouée un peu de partout. Elle porte toujours ses souliers blancs mais trop petit aussi. Elle possède de longs cheveux argenté, avec des yeux bleus comme l'océan. Elle possède encore quelques bijoux : un collier et des boucles d'oreilles. Sur elle, elle a un petit sac en cuir mais qui semble être vide, malheureusement.

Pouvoirs :
- Ne possède pas de pouvoirs, puisqu'elle est humaine !

Armes:
-Une épée longue / Une dague aiguisée /  Des couteaux de lancer / Une faux



Alors que la bête voulut la charger dessus pour la dévorer, une jeune femme la sauva. Elle ne comprit pas ce qu’elle avait fait pour la faire fuir. Mais Amanda fut impressionnée par les compétences. Elle ne connaissait pas son nom et ne saurait lui demander après. La jeune femme disparut pour aider d’autres personnes. Amanda resta par terre près du foyer de feu, immobile. Elle se rendit compte qu’elle était faible pour une humaine. Elle aurait pu se faire tuer facilement par cette bête. L’environnement était plus dangereux que les Hautes-Terres des magiciens. Il fallait que les Humains mettent tout en œuvre pour protéger leur prochaine cité dans ce nouveau monde. La tâche allait être plus ardue qu’elle ne le pensait. Amanda avait vu le spectacle donné par Alvine, et elle fut charmé de voir une femme aussi puissante et intéressante. Comme quoi, si Amanda devenait plus forte, elle serait comme elle aussi. Une protectrice… Elle n’avait jamais réellement vu une personne se battre ainsi. Elle fut surprise, étonnée et bouche bée par ce spectacle. Amanda aurait aimé lui parler et savoir ce qu’elle avait fait pour qu’elle devienne aussi forte, puissante et courageuse. La jeune humaine en avait bien besoin pour l’avenir.

Cependant, elle était timide de lui demander tout cela, après son combat puissant avec cet animal sortit de nulle part. Elle pensait qu’elle viendrait la déranger plus tard, ou un autre jour pour en savoir plus. Elle sourit et essaya de se remettre de ses émotions. Tout son corps tremblait comme une feuille, car la peur n’avait pas disparu encore. Elle décida de prendre du repos bien mérité, en allant dormir. Mais avant cela, elle aida d’autres personnes à déplacer les corps de ces monstres aux dents pointues. Personne ne savait ce qu’ils allaient devenir… Le gros avait été attrapé pour être dompté, mais ce qui allait être bien compliqué. Domestiquer ce genre d’animal inconnu était longtemps et dangereux. La jeune humaine avait peur des problèmes de vouloir s’implanter dans une zone inconnue et tellement plus dangereuse que celle qu’elle connaissait. Cependant, elle comprit qu’elle devait se renforcer et devenir une personne plus forte, plus intelligente et utile à la communauté. Elle respirait et décida de quitter la scène afin de se reposer et se remettre de ses émotions.

Le jour d’après, elle était plus fraîche et elle savait ce qu’elle devait faire, même si elle se posait des questions sur la bonne construction de ce nouveau royaume des humains. Il fallait bien que des personnes courageuses restent ici pour construire la base. Amanda s’était dit qu’elle pourrait devenir plus forte, meilleure en restant ici pour aider des groupes. Elle pourrait apprendre de nouvelles compétences, dans l’agriculture, mais aussi dans l’exploration et dans l’élevage d’animaux. Elle souhaite réellement aider son peuple dans la bonne installation dans cet environnement compliqué. Amanda décida de rester quelque temps dans l’enceinte de la nouvelle cité pour apporter son aide. Bien évidemment, elle écrivit une lettre à Bellada Ward pour la rassurer que tout allait bien de son côté. Elle lui dit, de plus, qu’elle ne reviendrait pas tout de suite dans le territoire des Magiciens. Elle lui expliqua le comment du pourquoi et envoya la lettre via le bateau qui allait repartir chercher des matériaux et autres objets importants. Amanda était d’attaque et demanda ce qu’elle pouvait faire pour l’instant, vu qu’elle était faible et sans réellement importance.

Elle était quand même une précieuse main d’œuvre pour mener à bien ce projet. La jeune femme décida de se couper les cheveux, trop longs, pour travailler dans les bois et dans les champs. Elle était bien mieux avec les cheveux courts, ce qui lui donnait un air de maturité supplémentaire. La jeune femme donna un coup de main pour trouver de l’eau potable et de l’acheminer jusqu’au camp de base qui se construisait bien. Amanda partit alors avec un groupe pour continuer ce qu’elle avait commencé hier soir, avant l’attaque de ces créatures sauvages. Elle espérait fortement de ne pas les revoir. Elle ne pourrait pas les combattre avec sa pauvre dague. Elle voulait être juste utile et aider son peuple à être plus grand et plus fort que les autres. Sa volonté était bien forte pour ce projet et elle espérait que cette cité devienne un symbole de victoire et d’expansion.
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HS:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 27 Mar 2019, 21:43



Espère, enfant ! demain ! et puis demain encore !
Et puis toujours demain ! croyons dans l'avenir.
Espère ! et chaque fois que se lève l'aurore,
Soyons là pour prier comme Dieu pour bénir !

Nos fautes, mon pauvre ange, ont causé nos souffrances.
Peut-être qu'en restant bien longtemps à genoux,
Quand il aura béni toutes les innocences,
Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous !

Les fondations d'Alaitihad



Trisha avait l’œil partout. Du moins, elle essayait. C'était une véritable anarchie et le sang des bêtes et des hommes recouvrait le sol du territoire qu'ils s'étaient appropriés. Une véritable boucherie où les blessés seraient nombreux et les morts... Indénombrables, certains ayant finis dévorés ou emportés dans la forêt par les monstrueux bipèdes. Elle voyait finalement cette blessure comme quelque quelque chose de bénéfique à présent. Seul les plus petits spécimens avaient pénétrés le camps. Plus rapide, plus agile. Mais il était également plus facile de se défendre contre eux et de les repousser, même avec un bras en moins. Elle aurait été gauchère, ça n'aurait peut-être pas posé de problème, ou moins en tout cas. Raté. Ce serait l'occasion de s'entraîner à utiliser son bras gauche. Probablement allait-il la maudire. Ça ne changerait pas de d'habitude. Il ne l'aimait pas. Elle ne l'aimait pas. Voilà une chose sur laquelle ils s'entendaient. « Attention ! », hurla une voix à ses côtés. Elle se tournai et vit une créature, gueule ouverte, lui foncer dessus. Elle pouvait faire face et finir manchot de son bras gauche. Elle ne serait plus très utile ici dans ce cas-là en plus de n'être qu'un boulet jusqu'à trouver quelqu'un qui puisse lui soigner son bras droit. Ou plonger à l'opposée de l'animal et éviter l'attaque de justesse, ce qu'elle fit dans un juron alors que son épaule blessée percutai le sol. Puis un grognement puissant retenti. Elle releva la tête, cherchant la provenance pour y voir la souveraine de Grimvarr en plein rodéo sur le coup d'une des immenses créatures, suivit de la fuite du groupe entier lorsque cette dernière s'effondrait au sol. Haussant un sourcils à la vision de la scène elle ne pouvait alors admettre qu'une chose : s'il y avait un souverain qui aurait pu avoir cette idée folle et le culot de la réaliser, ça n'aurait pu être qu'elle.

L'attaque enfin terminée et le calme revenu sur le campement, Trisha s'avança près d'un feu avant de se laisser tomber sur les genoux. Ça n'avait pas duré longtemps. Mais elle devait faire preuve de bien plus d'attention avec son œil en moins. Prendre en compte ses autres sens pour lui faciliter la tâche. Et avec la cacophonie qui régnait durant l'affrontement, ça n'avait pas été chose aisée... C'était épuisant. Elle serra son bras contre sa poitrine et se pinçai la lèvre. L'adrénaline retombée, la douleur était soudain bien plus importante. Elle n'avait pas non plus à se plaindre. Certains avaient finis embrochés ou lacérés par les reptiles. Qui sait de quoi leurs crocs ou leurs griffes sont pourvus ? Elle souffla un bon coup pour évacuer la douleur qui s'était accumulée en une boule de nerf dans son ventre. Ce ne fut pas très efficace... Elle restai alors encore quelques instants auprès de la flambée, à s'imprégner de la chaleur des flammes, bien qu'il était vrai que la différence de température auprès de ces dernières et hors de leurs portée n'étaient pas énorme. Non, c'était leurs lueurs qu'elle fixait intensément, comme pour les graver dans son esprit. « Mouvementée cette première nuit hein ? ». Trisha se tournai vers celle qui venait lui adresser la parole. Elle la reconnaissait. Elle lui devait la vie. « Merci de m'avoir prévenue tout à l'heure. » - « C'est normal, j'allais pas te laissée te faire dévorer par cet animal. », répondit-elle en souriant avant de partir aider les autres à remettre de l'ordre dans le camps, suivie de près par la Kaahi. Trisha avait bien plus de mal à se mettre à la tâche et dû laisser aux autres le soin de se débarrasser des carcasses des reptiles. Pourtant quelque chose lui vint à l'esprit alors qu'elle avait essayée d'aider un compatriote. « Ils ont la peau solide... ». Elle jeta un regard autour d'elle sur ceux qui seraient à présent marqué à jamais par ce combat. « On devrait en garder pour les dépecer. On pourrait sûrement tirer quelque chose de leur cuir, et encore plus de leurs crocs et de leurs griffes. », fit-elle alors. Après tout, malgré le coup de force d'Alvine, ils n'avaient aucune garantie qu'ils ne seraient pas de nouveau attaqués. Et puis, il fallait bien qu'ils partent en exploration pour qu'ils trouvent un point d'eau et de quoi se nourrir également. En bref, autant prendre le maximum de prédisposition pour se préparer à affronter ce terrain hostile, à commencer par utiliser la matière qu'ils avaient à disposition.

Elle était agacée. Allait-elle rester ici avec ce bras en moins ? Elle hésitait. Elle se sentait bonne à rien. Elle ferma les yeux. Elle ne l'aimait pas. Mais elle devait bien admettre que dans ce genre de situation il s'en sortait bien mieux qu'elle. Elle inspira, puis...

Yovan s'effondra, un genoux au sol, le bras plaqué contre son torse. Il souffrait atrocement. Il releva les yeux, et resta une seconde béat. Il était évident qu'il avait manqué un événement important, mais bien aisé à deviner au vu de la scène devant laquelle il se tenait. Aussi il ne lui fallut pas longtemps pour imaginer de quelle façon il s'était fait cette blessure. « Un jour tu auras ma peau à agir comme ça... », siffla-t-il pour lui-même. Pour elle. Pour les jours à venir il ne serait pas le plus habile dans la construction des habitats et autres structures. Allait-il rester ? Il observa le monstre soumis à Alvine. Il le fallait. Il y avait bien d'autres façons d'apporter son aide dans l'élaboration de ce nouveau Royaume.

Codé par Heaven sur Epicode



Post IV | Mots 981
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Sól
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Sól
Jeu 28 Mar 2019, 09:52


Sa flèche n'avait pas été suffisante pour repousser la bête. Le projectile l'avait ralentit, le faisant gémir et reculer de douleur, mais bien vite, la créature sembla retrouver ses esprits, de nouveau prête à en découdre avec ses adversaires. Miha sentit son estomac faire des hauts et des bas : venait-elle d'enrager la bête encore plus qu'elle ne l'était à la base ? La brune se hâta d'attraper une seconde flèche et d'encocher une nouvelle fois son arme. Elle essaya de viser mais ses mains se mirent à trembler à cause de la nervosité qui l'envahit. « Merde ! » pesta-t-elle tout bas contre elle-même. Elle essaya de respirer profondément, pour prendre le temps de verrouiller sa cible, mais celle-ci n'arrêtait plus de bouger. L'humaine sentit son rythme cardiaque s'accélérer, les battements de son cœur recouvrant bientôt tous les bruits alentours -les cris des bêtes, les hurlements des humains, le crépitement des flammes ou encore le clapotis de l'eau contre les navires- au point qu'elle eut l'impression que son organe s'apprêtait à exploser sa cage thoracique. Se rendant compte qu'elle n'arriverait à rien en agissant de la sorte, elle préféra abaisser son arc. Elle ne pouvait pas rester ainsi sans rien faire : si elle ne pouvait plus lancer de flèches, alors elle devrait utiliser quelque chose d'autre -n'importe quoi d'autre. L'humaine fit demi-tour, ayant dans l'esprit d'attraper une lame dans la caisse où elle avait dégoter sa première arme, mais fut stoppée par un monstre qui lui fit face. La créature rugit, puis s'élança sur elle. Dans un hoquet de surprise, Miha leva les bras devant-elle par réflexe. L'arc qu'elle tenait dans une main se nicha dans la gueule de l'animal mais l'impact la projeta au sol, expulsant violemment l'air de ses poumons. La brune eut l'impression de cracher ses poumons. Pendant quelques secondes, des points blancs dansèrent devant ses yeux, ses oreilles bourdonnèrent, si bien qu'elle crut pendant un instant qu'elle allait perdre connaissance : elle s'était cognée la tête sur une pierre en atterrissant sur le sol, cette hypothèse était tout à fait possible. L'humaine eut le temps de penser que si c'était le cas, la chose ne ferait qu'une bouchée d'elle et un sentiment de stupeur oppressa sa poitrine. « Non ! » hurla-t-elle. Sa tête, bien que tournant désagréablement, commença à retrouver ses sens.

Le monstre était à présent au dessus d'elle, ses crocs à quelques centimètres de son visage. Miha avait néanmoins eut la force de maintenir à bout de bras son arc entre la mâchoire de la chose, la sauvant de l'attaque, malheureusement cette faible défense ne serait que de guère utilité dans quelques secondes : le bois  commençait déjà à s'effriter, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne cède totalement. Les bras tremblants, la jeune femme essaya de passer ses jambes sous le ventre de l'animal pour essayer de le repousser mais la créature bloqua sa trajectoire en écrasant ses membres inférieurs de l'une de ses pattes musclées. Avec l'une de ses pattes avant, le monstre lacéra son épaule, lui arrachant un cri de douleur. Les larmes aux yeux, elle sentit sa détermination faiblir, ses bras tremblèrent dangereusement, prêts à lâcher... Et puis tout à coup, un liquide poisseux l'éclaboussa, recouvrant son visage, son buste, coulant le long de ses bras. La créature pesa soudainement plus lourd avant que quelque chose ne la face tomber sur le côté, libérant sa captive...

Toussant et crachant, Miha se dégagea de l'emprise de son assaillant. D'un geste du bras, elle essuyant le sang chaud qui recouvrait ses yeux. Une main ferme la hissa sur ses pieds. « Vous allez bien ? » lui demanda la voix d'un homme. Ses yeux papillonnants se posèrent sur la carrure imposante de son sauveur, armé d'une lance ensanglantée. Sous le choc, la brune se contenta d'acquiescer. « Alors aller vous cacher ! » ordonna l'homme. Miha voulut protester, son regard cherchant le duo qu'elle avait essayé de sauver mais dont elle avait en fait empiré la situation mais ne les trouva aucunement. « Allez ! dépêchez vous ! » la pressa l'homme. Tremblante, elle s’apprêta à obéir avant de se rendre compte que quelque chose d'étrange se produisait. Relevant la tête, elle vit la reine barbare s'attaquer à la plus imposante des créatures, sans doute l'alpha de la meute... Alvine la maîtrisa, laissant le temps aux autres bêtes de partir se réfugier dans la forêt d'où elles étaient venues, ou de commencer à dessiner un cercle curieux pour mieux observer ce qu'il se passait : quelques humains en profitèrent pour abattre les bêtes curieuses qui n'avaient pas fuit. Finalement, le reptile s'effondra sur le sable, signant la victoire des hommes. Certains saluèrent cette réussite par des acclamations enjouées. D'autres restèrent sans bouger, à bout de force. Miha vacilla avant de se laisser tomber sur le sol où elle régurgita le peu de nourriture qu'elle avait avalé avant d'aller dormir.

« Ca va ? » La brune releva le regard sur son sauveur. Elle ne prit pas la peine de répondre. « Venez, je vais vous aider à vous débarbouiller. » Avec douceur, l'homme attrapa les mains de sa camarade et la conduisit jusqu'à la mer où il la fit s'asseoir et commença à enlever le sang qui la recouvrait. Épuisée, Miha se laissa faire. « Bien, je vais aller aider les autres à déplacer les cadavres. » dit-il après que l'humaine eut retrouvé un air un peu plus humain. Il se leva et s'apprêta à la quitter, mais l'humaine attrapa la manche de sa chemise. « Je... Je viens avec vous. » dit-elle d'un ton ferme. Elle ne voulait pas rester seule -comment ferait-elle si une nouvelle attaque les prenait par surprise ? Cet homme l'avait sauvé une fois, il pourrait recommencer si nécessaire.
1021 mots
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Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 538
◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : o/
◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lexa Blaise
Ven 29 Mar 2019, 19:52


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Les Fondations d'Alaitihad

[RD Humains] - Les fondations d'Alaitihad - Page 3 77438810


Je suis toujours face à mon adversaire, face à ce monstre horrible et sanguinaire. J'attends patiemment qu'il fasse le premier geste pour que je tente d'esquiver et de lui faire de nouveau goûter la lame de mes haches. J'aperçus rapidement un jeune homme réagir en prenant une torche enflammée pour la jeter sur la tête de la bête. La créature s'enfuit en vitesse sous les flammes. J'en profitais pour m'échapper également. Je commençais à paniquer je ne savais plus trop quoi faire. Il y avait beaucoup trop de créatures qui voulaient notre peau. La nuit est longue, tellement longue. Tout ce sang, toute cette violence, toute cette cruauté. Je suis à bout de souffle, à bout de force. Je n'arrive même plus à tenir mes haches, mon corps tremble de fatigue, mon cœur bat tellement fort qu'il pourrait sortir de ma poitrine. Je me fais surprendre d'un coup par une autre de cette atroce créature. Sans m'en rendre compte, mes haches glissent de mes mains et tombent à terre. Mais je ressaisis, je regarde mes haches à terre, je n'ai pas le temps de me baisser pour les reprendre. C'est à ce moment là que je pris mon fouet en le déroulant et en le faisant claquer. La bête, surprise à son tour, se mit à grogner sur moi. Je lance mon fouet en sa direction pour lui entourer le cou. Mais le monstre a beaucoup plus de force que moi. Je n'ai pas pu la retenir, je me suis faite projetée dans les airs avant d'atterrir par terre comme une moins que rien. Mais encore une fois, cet homme vient à mon secours. Il tient son épée fermement, faisant face à cette créature en me lançant. « Pars ! Je m'occupe de lui. » Je m'enfuis, je ne voulais par risquer de me faire dévorer par l'une de ces créatures. Je sais à peine me défendre et manier mes armes … et encore …

La nuit a été très longue, extrêmement longue, mais on peut enfin souffler … Ces satanées monstres nous on donnaient beaucoup de fil à retordre. Leurs cuirasses étaient très dur, quasiment impénétrables. Quelques lames ont pu faire couler leur liquide vitale de leur corps, en touchant des zones où la peau était la plus fine. Certaines avaient même réussit à planter des flèches dans leurs yeux. Mais une personne très courageuse a vaincu les bêtes en domptant l'alpha de la meute. C'était vraiment incroyable de la voir agir, presque tous les yeux présent y ont été témoins. Cette prouesse m'a totalement laissée bouche bée. Bon j'ai été habituée petite, à aller à Extalia rendre visite à mes cousins, Axel et Altaïr, et ma cousine Alyska. Ils sont tous les trois éleveurs d'animaux, chacun à sa spécialité. Du coup je les voyais régulièrement dresser des oiseaux, des canidés et des félins. Mais là, voir quelqu'un dompter une créature aussi sauvage, cruelle, dévastatrice, dangereuse que ces monstres qui nous ont attaqué. Je n'oublierai jamais ce qu'il vient de se passer.

Maintenant il est temps de se reposer un peu, surtout après cette nuit d'enfer. Je pris place au pied d'un arbre, tentant de nettoyer mes lames devenues rouge sang, avec les moyens du bord. Un homme s'approche de moi, commençant à me parler. « On a eu chaud cette nuit » Je lève la tête, c'est à ce moment là que je m'aperçois que c'est l'homme qui m'a réveillé tout à l'heure. « Oui effectivement … Merci pour tout à l'heure … de m'avoir réveillée et aussi de m'avoir sauvée. » Il me sourit avant de s'asseoir à côté de moi. « C'est normal, je n'allais pas rester là sans rien faire et voir quelqu'un se faire tuer. » Il me présente sa main en se présentant. « Moi c'est Raphaël, et toi ? » Je lui serre la main. « Et moi Lexa. » Il me sourit avant de me tendre mon fouet. « Tiens, je crois que ceci t'appartient. » Je rougis. « Merci. » Ça me touche de voir des humains venir me parler et de m'aider. D'abord Yovan et maintenant lui … Je commence à me faire à l'idée qu'un jour je vais réussir à faire ma petite place dans ce peuple qui évolue et traverse les âges malgré sa division en plusieurs royaumes et son incapacité à user de la magie. Après le désespoir, c'est au tour de l'espoir de naître en moi. Je commence à avoir envie de m'investir pour m'en sortir et par la même occasion je vais pouvoir me venger de ma famille, de celle qui m'a banni juste parce que je suis différente maintenant. Je vais y arriver. Certes, il me faudra du temps, même beaucoup de temps, mais j'y arriverai.


[RD Humains] - Les fondations d'Alaitihad - Page 3 75171210



◊ Poste IV:


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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 29 Mar 2019, 21:56


Le camp avait pris l’apparence d’un champ de bataille, avec son lot de membres  découpées, de cadavres et d’armes ensanglantées plantées ci et là, dans une créature ou dans un arbre. La jeune femme était habituée de voir des morts et cela ne la choqua vraiment. Des Ombres se chargeraient bien vite de recycler leur âme pour un nouveau cycle de vie. Elle était plutôt contrariée par les scènes qui s’étaient déroulées sous ses yeux. Humaine, Aaliah se sentait démunie face à la fatalité du destin qu’elle ne pouvait observer. Aurait-elle dû intervenir plus ou était-ce là le destin tragique de ces créatures venues défendre leur territoire ? L’air empestait vaguement la chair reptilienne grillée et aperçu au loin le reste d’une créature vaincue par le feu. Ses congénères avaient su faire preuve d’ingéniosité pour affronter les bêtes à la peau épaisse et certains s’étaient même donnés à cœur joie dans leur mise à mort. Une autre femme avait cherché à maîtriser la colère des animaux sans attenter à leur vie. La reine de Grimvarr n’avait pas hésité un seul instant pour sauter par-dessus l’animal et le dompter avec une force et une ténacité étonnamment résistantes. La créature avait été la première à se soumettre et sa position d’alpha remise en cause avait provoqué la libération du camp. Toutefois, l’Ombre resta sceptique devant la gloire de ce combat, malgré sa légitimité. Pour connaître quelques lois de la nature, Aaliah savait très bien le sort réservé par les membres survivants du troupeau si l’alpha venait à repartir dans l’ombre de la végétation. Cependant, elle ne savait pas si le sort qui l’attendait à présent était plus enviable. Elle contempla un instant la créature amenée à l’égard pour ses futures séances d’apprivoisement, puis, sachant qu’elle ne pourrait changer le destin de cette bête, elle parcouru le restant du camp pour mieux observer les dégâts subis que ce soit dans le rang des humains comme ceux des bêtes.  

Certains blessés se reposaient, l’air quelque peu hagard, probablement encore secoués par l’attaque brutale des créatures, et cherchant auprès des flammes un peu de réconfort pour terminer cette nuit mouvementé. La jeune femme aussi était fatiguée, mais elle savait qu’elle ne pourrait trouver le sommeil immédiatement. Elle passa devant une femme qui émit l’idée de dépecer les monstres pour s’approprier leurs dents et les griffes acérées, voire utiliser leur peau écailleuse comme cuir résistant. La jeune femme fut presque surprise de ne pas en entendre certains proposer de coûter leur chair après cuisson. Aaliah secoua la tête tout en s’éloignant et en ignorant les propos sur la récupération des griffes. Elle ne souhaitait pas jouer les charognards sur des corps encore fumant.

L’Ombre préféra donc s’isoler du restant du groupe et s’approcha de l’enclos des poules pour s’assurer de la solidité des barrières. Des traces de sang et des coups de dents dans le bois indiquaient que certaines créatures avaient tenté de s’attaquer à l’enclos. Le claquement inquiet des poules étaient un bon indicateur sur leur état de stress actuel. De nombreuses plumes couvraient le sol, mais il était difficile d’estimer combien avait été emporté par les créatures. Certaines poules avaient perdu des plumes en virevoltant dans tous les recoins de l’enclos pour s’abriter. Afin de s’occuper l’esprit et de ne pas sombrer sous la fatigue, Aaliah remis en état quelques parties de la barrière fragilisée par l’attaque. De temps à autre, elle murmurait quelques phrases à l’attention des poules pour les habituer à sa présente et les aider à se détendre. La nuit aussi les poules dormaient, en temps normal.

L’Ombre porta également son attention sur les autres animaux emmenés bien malgré eux sur une terre bien hostile. Elle fit le tour de chaque espèce, cherchant à vérifier que certains ne souffraient pas de blessures trop profondes, mais les bêtes reptiliennes avaient bien fait le travail de proie. Ce qu’elles n’avaient pu dévorer sur place, elles l’avaient emporté dans leur fuite, soit pour les manger plus tranquillement, soit pour nourrir des portées. Dans le cas de la deuxième hypothèse, il fallait mieux rester sur leur garde. Sans alpha, le troupeau ne reviendrait pas de suite, mais il ne tarderait guère à se battre entre eux pour désigner un nouveau meneur. Aaliah s’approcha des réserves alimentaires et se servir sans même demander la permission, elle avait faim et en cas d’une seconde attaque, elle se défendrait mieux l’estomac plein. La jeune femme emporta quelques fruits et s’adossa à un tonneau pour entamer son en-cas tout en réfléchissant sur ce qu’elle ferait le lendemain. La citée était loin d’être bâtie et le travail à faire important, tant sur le plan physique, que mental.



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Résumé:



[RD Humains] - Les fondations d'Alaitihad - Page 3 CLDAsI2

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Mitsu
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Mitsu
Sam 30 Mar 2019, 13:52



Les fondations d'Alaitihad


Amir se demandait si la chose fonctionnerait. La bête avait l’air un peu surprise, de son point de vue du moins. Cependant, après un instant de silence où le monstre semblait se demander ce que ces moucherons faisaient au juste, il se mit à rugir de plus belle. « Plus jamais je ne t’écoute ! » fit-il entre ses dents à l’attention de l’inconnue blonde. Elle ne le regarda pas, ses yeux toujours fixés dans ceux de l’animal. Elle était totalement folle, ne se préoccupant visiblement pas du danger. Lui avait-on appris à faire face, peu importe la situation ? Avait-il devant lui une forme de déité nouvelle, faible mais fière ? Il ne se sentait pas bien, là où elle semblait imperturbable. Quel était son secret ? Résidait-il dans la stupidité ? Il en avait vu, des gens totalement idiots, courir à leur perte. Seulement, sans réellement la connaître, il n’avait pas l’intention de la perdre aujourd’hui. Elle l’intriguait trop. Il voulait apprendre à communiquer avec elle. Il allait la tirer hors de la portée de l’animal lorsqu’il entendit une voix féminine s’adresser à lui. Il la fixa une demi-seconde avant de comprendre ce qu’elle s’apprêtait à faire. Il attrapa Lythia comme il put, l’écrasant de tout son poids pour la soumettre et l’amener avec lui au sol. Un rugissement retentit alors, preuve que l’Humaine avait visé juste. Combien de temps avant que la bête ne fonce sur eux pour décider de se venger de l’affront. Amir n’était pas du genre défaitiste mais il avait l’impression qu’ils allaient tous mourir ici. En admettant même qu’ils s’en sortent, après cette attaque, qui leur disait qu’il n’y en aurait pas d’autres ? De créatures bien plus horribles que ces dernières ?

Alors que l’homme se préoccupait de l’archère, qui semblait paralysée par la peur, il sentit une vive douleur lui piquer l’épaule. Une bête ? Non. C’était la blonde qui venait de le mordre salement pour qu’il la laisse partir. « Aïe nan mais t’es tarée ! Lâche-moi ! » fit-il en remuant son membre endolori. Rien à faire, elle y avait planté ses dents et ne semblait pas prête à desserrer les mâchoires. C’était pour le punir, sans aucun doute. Était-ce le moment, pour autant ? Non, pas du tout.

______

Yasmine cherchait Samuel. Les choses s’étaient gâtées, plus tôt, et elle n’avait pas eu l’occasion de lui parler, ni même de rien tenter d’autre. Elle espérait que leurs rencontres futures se passeraient plus comme la première que comme la deuxième. Elle n’était pas sûre d’apprécier de voir son probable futur mari à l’article de la mort, les crocs d’une bête enragée plantés dans le corps. Heureusement, ils avaient été plusieurs à lui porter secours. Elle avait essayé, de son côté de maîtriser l’animal mais avait eu besoin du soutien d’autres Humains pour en venir à bout. Elle n’aimait pas tuer la faune. Cependant, elle savait ce que c’était. L’argument selon lequel ces bêtes étaient là avant ne tenait pas. Il s’agissait d’une simple équation d’évolution. Seuls les plus forts survivaient et entre la vie de Samuel et la vie des monstres qui les avaient attaqués, il n’y avait aucune hésitation possible. Séparés pendant la bataille, elle était ensuite allée se rincer sommairement. Le sang de ses semblables et de leurs ennemis avait taché ses vêtements et sa peau. Yasmine aurait pu rejoindre Amir mais elle souhaitait voir Samuel. Est-ce qu’il allait bien ? Elle se doutait qu’il avait été pris en charge pour ses morsures mais où était-il ? Une chape de plomb semblait à présent peser sur les quelques fondations d’Alaitihad. Certains étaient rassurés mais beaucoup étaient inquiets. Elle se demandait s’ils accepteraient de rester là. Elle-même ne savait pas. Elle voulait questionner l’homme sur ce qu’il prévoyait de faire.

Son regard finit par atteindre le corps de Samuel qu’elle détailla. Elle n’avait pas eu le temps d’apprécier l’étreinte – étreinte qui n’en était pas une, en réalité. Elle voulait se rapprocher de lui, essayer. Et puis, il y avait quelque chose d’important qu’elle n’avait pas réalisé la dernière fois. Ne s’inquiétant pas de savoir qui étaient les personnes présentes à ses côtés, elle marcha en sa direction. Ses lèvres heurtèrent les siennes avec une brutalité légère qui se transforma en une douceur voluptueuse. Elle lui devait ce baiser, cette caresse. Étrangement, cela contribua à atténuer son anxiété et ses doutes. C’était à la fois rassurant et excitant. Son corps avait besoin de repos cependant. Elle s’éloigna de lui et lui sourit. « Si tu voulais que je t’embrasse, ce n’était pas la peine d’aller jusqu’à risquer ta vie, tu sais, tu aurais pu simplement demander. » dit-elle, joueuse. Elle préférait rire de la situation. « Alors ? Comment as-tu atterri ici et que comptes-tu faire, à présent ? ». Parler d'autres choses que de l'attaque l'aiderait à se rassurer. La nuit n'était pas fini, après tout.

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Sam 30 Mar 2019, 20:23



Les fondations d'Alaitihad
[Dahlia et Samuel]


La douleur était lancinante malgré l’adrénaline qui courrait dans ses veines. Il se débattait avec rage, donnant des coups de poings dans la mâchoire de la bête. Cette dernière voulait toujours faire de lui son repas. Ses crocs avaient pénétré profondément dans la peau du blond pour meurtrir sa chair. Samuel vivait-il ses derniers instants ? Il ne prenait pas le temps d’y réfléchir. Il serra les dents avant de se pencher violemment en avant. Ainsi, il pouvait donner un coup de pieds dans la longue gorge de son agresseur. Quand ce fut fait, sa mâchoire se fit moins saisissante. Pourtant, la bête ne lâchait sa proie que lorsqu’un individu vint lui bruler les pattes. L’individu en question hurla quelque chose que Samuel ne prit même pas le temps de comprendre. L’adrénaline avait enivré ses sens. Elle le rendait peut-être plus rapide ou plus fort mais, en contrepartie, Samuel était moins attentif à ce qu’on lui disait. Cependant, il savait qu’il ne manquerait pas de remercier l’humain pour lui avoir sauvé la vie.

D’autres humains vinrent à son secours et à bout de la bête. Il reconnut son amie dans le lot. « Nom de Sympan ! » blasphéma Dahlia qui venait d’arriver. Elle avait le souffle court après avoir couru aussi rapidement. Ses yeux étaient rivés tantôt sur la scène épique qui se déroulait plus loin tantôt sur l’épaule de Samuel. Etait-ce la reine de Grimvarr qui chevauchait une énorme bête ? Un bras pouvait-il saigner autant ? Les questions se bousculaient dans sa tête tandis que la raison s'envolait. La panique s'accaparait de l'esprit caché tout le turban. La panique s'accaparait de l'ensemble du camp. Samuel plancha pour tomber à genoux. Les yeux légèrement vitreux, il cherchait Yasmine. Où était-elle ? Il semblait extrêmement pâle et faible. L'adrénaline commençait à quitter son corps. Tout comme sa conscience. “Samuel ?!” L’appelait Dahlia. Les yeux bleus du blond se firent plus avertis. Il s'accrochait à la voix fluette de la jeune femme. Celle-ci, sans chercher à peser le pour et le contre, attrapa le bras de Samuel. Il pesta de douleur tandis qu’elle l’amenait loin des combats. « Yasmine ? » interrogea-t-il. Dahlia ne lui offrit aucune réponse. Elle ne comprenait pas.

Enfin, la lutte opposant hommes et bêtes semblait prendre fin. « Assis toi là, espèce d’andouille. » L’Andouille obéit et posa son fessier sur une sorte de baril. « Non mais qu’est-ce qui t’as pris ? Hein ? » Dahlia inspecta les nombreuses entailles qu’avaient fait les crocs. Elles saignaient encore. « Je peux savoir pourquoi tu t’es offert à cette créature ? Je te connaissais plus rapide ! Tu aurais pu l’éviter ! » Elle grondait, encore inquiète. Dahlia enleva son turban pour plaquer le tissu sur les plaies. « Aie ! » s’exclamait Samuel, avec un sourire. La jeune femme lui jeta un regard noir. « Tu es vraiment crétin parfois… Tu aurais pu mourir ! Si tu n’avais pas eu des gens pour te protéger… » Il posa sa main sur celle de la jeune femme qui compressait la blessure. « Elle avait aussi besoin d’être protégée. » Dahlia ouvrit la bouche pour renchérir. « Et même si elle n’en avait pas eu besoin, je n’aurais pas pu pardonner mon inaction. » Le blond plongeait ses yeux dans ceux de son amie. « Et puis… Tu vois, je ne suis pas mort ! » Dahlia fronçait les sourcils et appuya avec fermeté et rage sur la blessure. Elle qui avait un naturel doux n’appréciait pas que Samuel, qui était comme de sa famille, se rit de pareilles choses. « Tu aurais pu y perdre un bras ou la vie, crétin ! » Samuel riait. « Il va te falloir des points. » Le blond levait les yeux. Il avait retrouvé toutes ses couleurs même si son trapèze le faisait souffrir. « Tu t’en sens capable ? » « On ne m’appelle pas l’Aiguille pour rien. » Un doux sourire commençait à murir sur ses lèvres. « Ne me charcute pas trop quand même. Ou alors, pendant que tu le fais, racontes moi une bonne histoire. » Son sourire se transforma en malice. « D’ailleurs, tu ne m’as pas dit… Comment c’est passé ton rendez-vous ? » Elle sursauta. Le trouble passa sur son visage. Cependant, elle essayait de faire comme si de rien était et plongea sa main dans les poches de son sarouel. Elle en extirpa un nécessaire de couture et commença la réparation de son ami, tout en rougissant. Ce dernier grimaçait. Le temps allait lui paraitre long.

Et, en effet, ce fut long. « Voilà, garde mon turban en écharpe le temps que l’on te trouve quelque chose de plus approprié. Et surtout… » Un grand sourire vint éclore sur le visage du jeune homme. Dahlia fronçait les sourcils. Elle se retournait pour voir ce qui mettait le blond de si bonne humeur après ce qu’il avait vécu. Ce qu’elle vit lui fit plisser les yeux. Une jeune femme marchait dans leur direction, déterminée. La bouche de Dahlia forma un rond parfait lorsqu’elle vit le baiser se produire sous ses yeux. Son visage n’exprimait que le choc.

De son côté, l’humain vivait une toute autre expérience. La surprise avait laissé rapidement place à un sentiment étrange. Si on lui avait demandé ce qu’il avait ressenti, sans doute n’aurait-il pas pu l’expliquer. Il avait l’impression que le concept même du temps ou de l’espace avait disparu et, il s’était senti très léger. Son cœur battait-il plus vite ? Il ne s’en était pas inquiété et avait seulement répondu à son baiser quand celui-ci était devenu plus doux. Tandis que ses lèvres goutaient à celles de la brune, son sourire ne l’avait pas quitté. Oui, il se sentait soudain léger.

Lorsque les lèvres de la jeune femme quittèrent les siennes, il ressentit presque de la frustration. Cependant, il cachait ce sentiment pour la regarder enfin. Il n’avait pas pu profiter de ce spectacle lorsque le combat avait fait rage. Tout en plongeant ses yeux dans ceux de Yasmine, il se mordait la lèvre inférieure pour regoûter à son baiser. « S’il ne faut que demander… » Il ne finit pas sa phrase, offrant simplement un de ses sourires les plus malicieux. Par ce simple regard, il lui signifiait qu’il y aurait de nombreuses demandes. « En tout cas, je vois que tu es une femme de parole. Je me suis imaginé mille et une merveille mais je t’avoue que tu as surpassé toutes créations de mon imagination. Je n’ai rien à redire là-dessus ! » disait-il pour reprendre les derniers mots qu’ils s’étaient échangés lors de leur dîner. « Enfin… » Il se levait de son assise. « Aie ! On prévient avant de plaquer ses lèvres contre celle d’un homme blessé. » Il riait. Il était vrai que la violence du baiser à son début n’avait pas été des plus agréables. Cependant, il ne se plaignait que pour la forme. S’il fallait revivre la scène, il l’aurait fait sans hésiter. « Mais bon… » Il saisissait entre deux doigts une mèche brune de la jeune femme. Il l’examina rapidement avant de la placer délicatement derrière l’oreille de sa propriétaire. « Je serais fou de m'en plaindre. » Samuel en profita pour caresser la joue de la jeune femme.

« J’ai atterri ici comme la plupart d’entre nous. » disait-il plus bas, comme s’il voulait ne partager ses mots qu’avec la brune. « On m’a demandé d’aider. Je suis parti aider. Et puis... » Un sourire en coin illuminait son visage « J’espérais te voir. » Il remarquait que sa main était toujours sur la joue de Yasmine. Il l’écarta puis regardait autour de lui. « Quand à ce que je vais faire… Surement reconstruire et bâtir. Ce ne sera pas facile et, sans doute, subirons-nous d’autres attaques mais j’ai envie de pouvoir poser les fondations de… » Il s’arrêta pour regarder rapidement le ciel avant de replonger dans le gris des yeux de sa belle. « Pas seulement d’Alaitihad. De bien plus… J’ai envie de pouvoir bâtir un avenir. Pour moi. Pour toi. Pour Nous. » Il sourit avec douceur cette fois-ci. Désignait-il l’ensemble des Humains par ce « nous » ou ne parlait-il que d’eux deux ?

Dahlia toussa. « Tu ne construiras rien avec ton épaule, là. Je vais surement repartir chercher de l’approvisionnement pour Alaitihad, je veux que tu m’accompagnes. » Finalement, leur conversation n’avait pas échappée aux oreilles d’une autre brune. « Ne comptes pas sur moi ! Je serais trop occupé à te construire un petit nid douillet. Ce n’est pas toi qui n’arrêtes pas de parler de t’installer ? » Dahlia ne pouvait pas le contredire. « Oh ! D’ailleurs, Yasmine, voilà Dahlia. Dahlia, voici Yasmine. » Il se retournait vers cette dernière. « Et toi ? Que vas-tu faire à présent ? Repartir pour ton grand voyage ou continuer avec moi le jeu que nous n’avions pu finir, lors de notre première soirée ? »

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Sam 30 Mar 2019, 20:33



Les fondations d'Alaitihad


La fuite des monstres tout autant que le combat qui l'avait précédé laissèrent une impression étrange à Ludwig. Cela s'était déroulé si vide et terminé si brutalement qu'il en venait à se demander s'il n'était pas en train de faire un rêve particulièrement idiot. Abasourdi, il se retrouva assit sur une caisse au coin d'un des feux, à regarder fixement les gens courir autour de lui dans une cohue générale. Son but premier fut d'essayer de reprendre ses esprits, soit retrouver son souffle et arrêter de trembler comme une feuille. Il se demandait ce qui était arrivé à Velena après son départ, et étrangement, ce qui était arrivé aux poules. Ces fichues bestioles avaient pris tellement d'importance dans le déroulement de sa journée, que cette pensée lui vint tout naturellement. Ludwig esquissa un rire d'auto-dérision. Il venait, avec les visions dantesques des combats, de remplir à rebord sa réserve de cauchemars pour les nuits futures... Comment ne pas fêter ça ? Toutefois l'homme était plutôt impressionné par sa propre réaction au cœur de la bataille. Personne ne pouvait deviner à l'avance les réactions en situation de crise, si bien qu'il se mit à admirer le sang froid ou le courage de beaucoup. Cela lui rappela aussi une chose importante qu'il avait tendance à oublier à cause de son histoire : à plusieurs, ils pouvaient se défendre, ils pouvaient être forts et se faire valoir tout autant qu'une tribu de fanatiques guerriers de l'Île Maudite.

L'homme se força à faire le tour du campement pour faire la même chose que la majorité de ses homologues : s'occuper des blessés ou remettre de l'ordre dans ce qui a été cassé, piétiné, emporté par la vague meurtrière. Il prit grand soin de rester extrêmement loin de l'endroit où l'alpha avait été attaché et de l'endroit où se trouvait Alvine. Ni l'un ni l'autre ne le mettait à l'aise. Trop sauvages. Trop brutaux. Trop quelque chose qui lui rappelait Devaraj, or il détestait tout ce qui pouvait bien faire référence au chaman dans son esprit névrosé. Ludwig essaya d'abord d'aider aux soins, en apportant de l'eau ou des vivres, ou tout ce que les médecins lui demandaient de trouver. Des tentes dédiées aux victimes furent désignées. Parfois, il fallait amener le blessé jusqu'à ses dernières, sur des brancards d'infortune. Finalement, le soldat entendit par hasard la proposition de quelques uns pour dépecer les bêtes. Pour les manger ? Plutôt mourir. Mais en effet le reste pourrait se montrer utile pour construire leurs armes. Autant faire en sorte de rentabiliser l'attaque et les morts ! «Je vais vous aider. Je ne suis pas très doué pour soigner, autant me rendre utile avec le peu d'énergie qui me reste. Je ne pourrais pas me rendormir même si je le voulais de toute façon, ah ah...» Peut-être feraient-ils mieux de rassembler les cadavres au même endroit et de s'en débarrasser le plus vite possible afin d'éviter les maladies et la venue d'autres charognards. Quant aux morts humaines... Ludwig ne les connaissait pas personnellement et ne s'en formalisa pas. Il avait aperçu son compagnon de loin et s'était ainsi assuré que cet idiot était toujours vivant. Ses yeux avaient vu trop de morts lui passer sous le nez quoiqu'il en soit. Il avait déjà tout perdu dans le départ de sa vie, ce qui rendait parfois les malheurs plus faciles à relativiser et accepter.

Exténué, l'homme revint à l'aube vers le poulailler comme cela semblait être son endroit de prédilection par défaut. Il choisit une tente inoccupée au hasard et s'écroula littéralement sur une couchette qui ne payait pas de mine mais qui suffirait largement pour ses besoins actuels. S'endormir semblait difficile, car il voyait encore les crocs du monstre se refermer sur sa tête mais par contre sa fatigue l'empêchait tout simplement de bouger, voire de réfléchir. Il ne pensait qu'à deux choses : un, il était en vie, et c'était bien ; deux, chaque minute passée ici le rapprochait au final un peu plus d'Utopia, car ils finiront bien par faire repartir une partie de l'équipe. Satané expédition... Vivement le départ des bateaux pour le retour au bercail tant aimé. Car il serait sur le pont le premier et le plus joyeux, ça, c'était certain !


757 mots - Merci ^^
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Sam 30 Mar 2019, 21:44

Velena n’avait pas bougé de sous sa tente. Elle n’en avait pas eu le courage. Certains l’auraient traitée de lâche, d’autres auraient sans doute fait remarquer que l’on faisait mieux en ce qui concernait l’instinct de survie. Seulement, elle venait tout juste de quitter le Royaume de Muharkel et n’avait jamais appris le combat. Son père lui avait bien montré quelques mouvements mais elle provenait d’une famille plutôt pauvre et n’avait rien de ces chevaliers aux muscles saillants, fiers et nobles. Elle avait donc prié de toutes ces forces pour que les « choses » ne s’approchent pas de sa cachette. Les Ætheri l’avaient exaucée. Morte de peur, la peur se transforma, après les hostilités, en une forme de honte. Cette honte la mordait cruellement, si bien qu’elle n’osa pas plus bouger. Elle resta allongée, la couverture sur elle. Celle-ci la grattait et elle avait trop chaud mais elle ne voulait rien savoir, comme si elle venait de perdre l’usage de ses bras. Elle se repassait les instants précédents dans la tête. Elle ne savait pas de quoi il s’agissait. Tout ce qui la rassurait était l’intonation des voix qui parlaient dans la nuit. Le calme était revenu. Certains Humains se faisaient soigner. Elle le comprenait aux différents bruits de matériel. Après quelques heures, elle avait réussi à glaner quelques informations, sur les prouesses de Mancinia Leenhardt, sur les méthodes d’Alvine Grai, sur le physique des créatures, sur leurs crocs. Beaucoup s’étaient montrés courageux, visiblement. Il y aurait du travail dans les jours à venir, afin de remettre ce qui avait été endommagé sur pieds déjà, afin de faire d’Alaitihad un lieu sécurisé, ensuite.

Quand elle se fut légèrement remise, quand les bruits furent moins nombreux, Velena finit par s’extirper de sa tente. Elle se demandait où était Ludwig, s’il faisait partie des blessés ou non. Errant dans le campement, elle tomba sur des carcasses que des Humains étaient en train de dépouiller. Étonnement silencieuse, elle n’adressa la parole à personne, ne répondant même pas lorsqu’une femme lui demanda si ça allait. Elle se rappelait la phrase qu’on lui avait adressée lorsqu’elle était encore sous la tente, durant l’attaque, une phrase à laquelle Ludwig avait répondu pour deux. Elle soupira. Elle n’était pas assez expérimentée. Elle pensa un instant à aider au dépeçage mais fut prise de hauts le cœur lorsqu’elle s’approcha. Elle n’était pas bonne à grand-chose. En s’éloignant un peu de ses semblables, elle se retrouva sur l’un des navires. Elle dut s’y prendre à deux fois avant de réussir à se hisser sur la balustrade, les pieds du côté de l’Océan. Le ciel commençait à blanchir au loin. Que devait-elle faire ? Rentrer chez elle ? Là où elle retrouverait son insupportable mère ainsi que sa fratrie abominable ? Seul son père lui manquait. Cela dit, est-ce que ce simple sentiment suffisait à rejoindre son île ? Elle n’aimait pas Alaitihad, elle l’avait dit à Ludwig. Cependant quels étaient ses autres options? Faire boulangère ? Devenir forgeron ? Rentrer sur une terre où elle risquerait de croiser Kratos ? Devenir folle à force d’entendre sa mère la marteler avec des histoires de mariage ? Était-ce vraiment ça qu’elle voulait ? Ici, elle n’était personne. Elle doutait que les Humains venant de Muharkel la connaissent réellement. Elle pouvait envisager de tracer sa propre route, d’être à l’origine d’un projet qui la dépassait totalement, un projet qui unirait de nouveau son peuple. Était-elle convaincue ? Peut-être pas. Pourtant, tous les Souverains avaient fait le déplacement jusqu’ici. Elle voulait croire qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Quelque part, elle en était convaincue. Elle n’était bonne à rien mais elle pouvait apprendre, apprendre à survivre, à bâtir, ou mourir. Sans doute n’aurait-elle pas d'expérience plus enrichissante, à l’avenir. Ce sol était presque vierge, tout était à faire. Elle souffrirait, la difficulté la saisirait aux tripes mais… et si elle arrivait à faire émerger quelque chose de viable ?

Elle se redressa légèrement lorsque le soleil apparut à l’horizon, comme sortant la tête de son bain nocturne. Pour l’instant, elle préférait oublier l’idée de repartir. Elle pouvait donner une chance à Alaitihad de la convaincre. « Tu veux tirer ? ». Elle sursauta à l’entente de la voix, tout en tournant le visage vers l’homme qu’elle avait rencontré en arrivant. Il s’appuya contre la balustrade, côté pont, et proposa une sorte de longue pipe à l’Humaine qui refusa l’invitation d’un geste de la main. « Une première nuit mouvementée, hein ? » questionna-t-il d’un ton qui sonnait plus comme une constatation qu’une interrogation.

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