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 [Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme

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Lun 01 Aoû 2016, 18:09


La Chasse à l'Homme
Rp particulier


L'Antre de la Dame était également connue sous le nom de l'Antre des Secrets. L'île avait une légende particulièrement fournie car quiconque y avait été invité par le passé, par un mystérieux individu répondant au doux nom d'une seule initiale changeante, s'était retrouvé dans de mauvais draps. La demeure se situant en haut de la colline était réputée comme assassine et le temps y était extrêmement capricieux. Les convives s'y retrouvaient le plus souvent bloqués à cause d'une tempête des plus violentes et soudaines qui les condamnaient à rester cloîtrés entre les murs protecteurs et à se faire assassiner à l'intérieur de ces derniers, d'une façon mystérieuse sans que le meurtrier ne puisse être débusqué. Bien qu'appartenant à un individu depuis des siècles, l'Antre des Secrets était réputée comme abandonnée et maudite, personne n'étant assez fou pour l'acquérir et y mourir. Pourtant, depuis quelques temps, une rumeur circulait chez les individus aux lubies légèrement étranges. Certains aimaient les mystères ou, tout simplement, les vieilles pierres. Ces derniers avaient entendu plusieurs rumeurs sur une femme, Lady De Marny. Il n'y avait que peu de traces concernant la belle blonde avant son mariage si ce n'est qu'elle collectionnait certaines choses bien particulières, un fait qui lui valait le surnom de La Collectionneuse dans lesdits articles. Noble, ses parents lui avaient laissée une fortune plutôt conséquentes et elle l'avait agrandie en épousant un certain De Marny dont personne ne savait rien. En cadeau de mariage, il lui avait offert cette île voilà plusieurs lunes, île sur laquelle la Dame habitait depuis, sans que la mort ne soit encore venue la chercher. Voilà tout ce que l'on pouvait trouver sur cette fameuse femme et sur son île jusqu'au jour où des petits cartons d'invitations furent envoyés à travers toutes les Terres. Ces derniers ne visaient pas tout le monde mais bien des individus en particulier. Écris à la main, il conviait des êtres en faveur de Sympan à venir visiter l'île sans plus d'explications. Un brin de mystère pour la propriétaire de l'Antre des Secrets ne paraissait que des plus logiques. Certains déclineraient, sans aucun doute, d'autres se laisseraient tenter par la chose. Ils auraient tous une ravissante surprise, surtout ceux qui avaient été chassés durant des lunes pour servir de proies dans un jeu exquis que la Dame avait organisé.

La Collectionneuse se tenait sur son balcon, regardant la propriété qui s'étendait à perte de vue. L'île était grande et la forêt qui l'habitait dense. Il y avait quelques vieux bâtiments encore debout par ci par là mais surtout des ruines, les pierres s'étant effondrées avec le temps et les différentes guerres qui avaient eu lieu à travers les Ères. Un petit sourire se dessinait sur les lèvres de la Dame Rouge qui, peu à peu, voyait son corps se transformer en une femme bien différente de celle qu'elle était en réalité. Les cheveux blonds comme les champs de blé, les yeux aussi bleus que l'Océan, elle quitta son perchoir pour se préparer à accueillir ses invités. Une fois sur l'île, ils ne pourraient pas s'échapper, pas avant qu'elle ne l'ait décidé.

Vêtue d'une robe blanche qu'elle échangerait ensuite pour une tenue bien plus... pratique, la couleur de son vêtement ne suffisait pas pour la rendre bénéfique aux yeux de ceux qui se trouvaient devant elle. Quelque chose de malsain se dégageait d'elle et il était clair que cette femme était bien plus de celles qui manipulaient que de celles qui jouaient franc jeu. La Dame Rouge n'aimait pas passer pour une gentille petite chose. Quelque soit les visages qu'elle prenait, ils étaient toujours ceux d'individus cruels, ambitieux et sournois. Elle sourit, d'un air hautain. « Bienvenue chez moi. Comme vous avez pu l'entendre ici et là... ou non... ». Elle avait rajouté cette dernière partie car elle savait qu'il devait y avoir quelques incultes parmi la foule. « … cette île jouit d'une réputation on ne peut plus macabre. J'ai donc décidé de vous inviter ici en l'honneur de Sympan pour vous proposer un jeu qui, je l'espère, saura mettre tout le monde d'accord sur la supériorité du Dieu Originel. Qu'importe votre alignement, les traîtres doivent mourir pour la cause du Créateur. Un Ange pourrait comprendre ce concept. Il n'y a rien de mal à éliminer ceux qui s'opposent à celui qui créa le Monde et sans qui aucun de nous ne serait ici aujourd'hui. Si les Ætheri sont si puissants alors... ils essaieront de nous arrêter. ». Elle rit avant de claquer ses doigts une première fois. Les domestiques découvrir ce qu'il y avait sur les tables extérieures, sous des nappes blanches. Contrairement à ce que les convives auraient pu penser, il ne s'agissait pas de petits plats mais bien d'armes diverses et de potions à l'allure étrange. « Je vous ai convié, mes chers, à une Chasse à l'Homme. » dit-elle en souriant. Elle ne le disait pas mais il était certain que quiconque essaierait de se rebeller se ferait également chasser. Elle claqua une nouvelle fois dans ses mains, d'autres domestiques arrivant avec les captifs. « Des individus soutenant les Ætheri... » dit-elle d'un ton doucereux alors que des chiens affamés aboyaient, tenus par d'autres domestiques habillés de doré et d'argent. « Bien, commençons... ». Elle n'avait pas donné beaucoup d'explications et frappa trois coups dans ses mains, la barrière magique qui empêchait à l'île de se faire attaquer s'activant. C'était comme si la terre était au cœur d'une tornade. Le vent s'était légèrement levé mais rien de bien embarrassant. Néanmoins, s'approcher trop près de l'Océan pouvait signifier une mort certaine. Pour une tempête intérieure, elle verrait plus tard.

Faisant quelques pas pour regarder les prisonniers, elle leur sourit. « Que les Ætheri que vous aimez tant soient avec vous... » murmura-t-elle proche de l'un d'entre eux, même si elle s'adressait à tout le monde. Les domestiques les relâchèrent en même temps que les chiens qui se mirent à grogner férocement. D'autres serviteurs avaient bandé leurs arcs en direction des prisonniers afin de leur faire comprendre qu'il valait mieux s'enfoncer dans la forêt... rapidement. « Sachez que si ce n'est pas vous qui en finirez avec eux, ce seront eux qui en finiront avec vous. ». Elle sourit. « Bonne chasse. » dit-elle avec un petit rire sournois. Ils avaient le choix, se battre ou non. Mais la Collectionneuse savait parfaitement que d'ici quelques instants, le sol de l'Antre de la Dame serait couvert de sang.

1024 mots

Explications


Coucou !

Voici donc la chasse à l'homme =D

Pour les pro-Sympan : Vous avez été invités ici par Lady De Marny (qui est Mitsu I mais ça, vous ne pouvez pas le savoir). Le carton d'invitation était très flou mais du coup... comme elle habité sur l'île aux mystères, c'est logique o/ Vous avez donc atterri ici pour une raison qui vous est propre. Il y a bien entendu des PNJs avec vous ^^ Vous n'êtes pas que neuf xD Lady de Marny vous révèle donc que c'est en réalité une chasse à l'homme et que vous allez chasser (elle a pas forcément dit tuer... vous pouvez comprendre la chose comme vous voulez xD) des pro-Aetheri.

Pour les pro-Aetheri : Vous vous êtes faits capturer alors que vous faisiez quelque chose et amenés sur l'île de force sans qu'on vous dise le pourquoi du comment. Vous découvrez les choses à peu près en même temps que les invités pro-Sympan et vous devez fuir dans la forêt si vous ne voulez pas vous faire trucider soit par des chiens soit par des domestiques fous xD Zane, vu tes spécialités, tu peux dire ce que tu veux. Tu peux être là par curiosité, tu peux vraiment t'être fait capturer, à ta guise.

Pour tout le monde : Les pro-Sympan ont des armes et des potions offertes. Les pro-Aetheri n'ont rien si ce n'est leur magie (ce qui est déjà bien xD). Vous ne pouvez pas entrer dans la demeure principale (sinon vous allez vous faire assassiner). Lady De Marny a assez de charisme pour que vous n'essayiez pas de l'engueuler ni de l'attaquer (sauf Zane mais il va se prendre une rouste <3). C'est pas votre copine avec laquelle vous avez élevé des moutons. Si vous voulez grogner contre elle, attendez d'être hors de sa vue. Pareil, pensez à Zane aussi. S'il vous dit d'aller cueillir des pissenlits en chantant la vie en rose, vous risquez d'y aller en courant. Mitsuko a activé une partie de la défense de l'île donc c'est un peu comme si vous étiez entouré d'une tornade immense actuellement, même si vous ne ressentez pas grand chose à part une légère brise ^^

Je vous ai fait un plan un plan de l'île xD (oui c'est ma nouvelle passion o/). Bon, c'est pas très compliqué. C'est une île, grande, avec que des arbres centenaires et immenses partout. Y a une colline plutôt grande aussi sur laquelle se trouve une immense baraque. Vous vous êtes là, à côté de la maison. Les points blancs ce sont des ruines ou des bâtiments o/

Carte:

Déroulement
du RP


Ce rp n'est ni un rp pour tous ni un rp spécial. Il s'agit d'un rp sur inscription. Vous pouvez poster comme vous voulez, sauf qu'il faut attendre le quatrième jour après le jour où vous avez poster avant de pouvoir reposter afin que tout le monde puisse poster tranquillement et ne se retrouve pas perdu dans un flot de réponses à tout va xD
Exemple : j'ai posté le 1er août, donc aujourd'hui ça ne compte pas. 2 août, 3 août, 4 août, 5 août (=4 jours). Je pourrai donc poster le cinq août.

A la fin du rp, je compterai votre nombre de messages, ramènerai sur dix par un produit en croix et attribuerai les points aux Aetheri et à Sympan en fonction ^^

Les participants :
Pro-Sympan : Wriir - Ethan - Miles - Callidora - Helly - Annabeth - Asgard - Eärhyë - Mirra - Mitsuko I
Pro-Aetheri : Devaraj - Zane - Neah [Mancinia] - Toble - Pendrake - Erik - Layne - Nydelia - Soma - Mwayer

Vous devez faire des messages de minimum 650 mots. Le rp se terminera fin septembre (le 30 je crois o/).

Gains
& Participations


■ Participation : deux points de rp

■ Pour quatre messages, au choix :
- Un point de spécialité
OU
- Dix point de rp
OU
- Lever les Mystères : Permet de voir à travers la matière, ce qui conduit à découvrir bien des secrets <3  

■ Pour sept messages, au choix :
- Deux points de spécialité
OU
- Seize points de rp
OU
- Le dédale de la Dame : Permet d'enfermer les individus dans un labyrinthe. Ce dernier dure plus ou moins longtemps et est plus ou moins complexe en fonction de la magie du créateur.

Merci d'indiquer ce que vous voulez en cas de quatre messages ou de sept messages à la fin de votre premier message avec votre nombre de mots =)

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Mar 02 Aoû 2016, 00:12


Ça sentait très mauvais. Une odeur nauséabonde flottait dans l’air moite des cales, première chose qui extirpa Soma de son pénible songe. Quand elle ouvrit les yeux, elle ne vit rien mais entendit très clairement de la Vie autour d’elle, ou du moins ce qu’il en restait. Des bruits de personnes qui respirent difficilement, à côté d’elle, une personne pleurait. Le sol sur lequel elle était assise inconfortablement tanguait, lui rappelant ses voyages en mer. Sa tête et ses poignets lui faisaient mal. Tout avait été bien trop rapide pour qu’elle soit réellement consciente de la situation. Elle avait été sur les routes des semaines durant et la voilà dans cet endroit clos désormais, sans savoir ce qu’il se passait. La personne qui pleurait, priait en réalité et Soma la joignit dans la prière. Elle se rendit compte en levant les mains qu’elle était pieds et poings liés, d’où la sensation désagréable de ne plus sentir ses membres. Elle tenta en vain de se délier mais finit par s’engourdir plus qu’autre chose. La sensation ne la quitta que lorsqu’on lui ordonna de se relever et de se mettre en rang, ce que Soma fit sans protester.

Des hommes en or lui coupèrent les liens et l’enfermèrent avec d’autres individus, tous inconnus. La plupart était vêtu de haillons. Soma devait avoir l’air misérable dans sa tenue décousue mais trouva bien pire qu’elle en regardant à droite et à gauche. D’une certaine façon, ça la rassura, mais son cœur continua de tambouriner ses côtes amaigris malgré tout. Elle pensa à sa famille, à ses tantes en particulier. Leurs voix étaient lointaines, cela faisait longtemps qu’elle ne les avait pas vues. Que lui diraient-elles aujourd’hui ? Viendraient-elles la sauver, si elles le pouvaient ? Auraient-elles dû leur demandé de l’aide, si elles étaient encore vivantes ? Edmur, son mari, était parti depuis plusieurs mois maintenant et chose dont elle était certaine si elle venait à disparaître pour toujours, est qu’il reconstruirait sa vie tranquillement. Cette pensée la gonfla d’idées sombres car c’était injuste que de tels évènements lui arrivent à elle et non lui. De toute manière, peut-être était-il mort de l’autre côté de l’Océan. Elle eut une pensée pour l’enfant qu’elle portait également et regarda autour d’elle. Tout indiquait qu’elle était prisonnière. L’odeur qu’il y avait plus tôt dans les cales étaient présentes ici aussi. Encore une fois, la situation délicate dans laquelle elle se trouvait ne présageait rien de bon. La pensée même d’être une esclave était impossible, Soma ne l’acceptait pas, bien qu’elle n’ait pu faire grand-chose d’autre. Elle essaya de se souvenir de sa capture et ne vit dans sa mémoire que du sang. Elle était l’une des seules de son groupe de réfugiés nomades à être encore en vie. En levant les mains pour se frotter les yeux d’un soleil inhospitalier, Soma sentit une pellicule se décoller. Elle la gratta et remarqua que la chose qui peignait son visage s’étalait jusque dans ses cheveux défaits par les péripéties. Du sang barbouillait son visage. Elle eut un haut le cœur et sentit son estomac s’écraser sous la pression. Mais elle n’avait rien à vomir, alors elle garda sa bile.

Bientôt la jeune femme eut l’occasion de comprendre dans quel merdier elle était. Une femme noble ayant très certainement la tête couronnée, aussi belle qu’intrigante, parla. Tout n’était pas clair mais le devint rapidement. Chaque son, chaque mot sonnait le glas. L’impression croissante d’être dans une impasse mortelle frappa la jeune sorcière. Quand elle s’approcha de la zone où les cages étaient entreposées, son sourire vint refroidir le corps tout entier de la métisse, comme si la magie qui l’habitait s’enfuyait, comme si chaque atome souhaitait que Soma s’agenouille pour demander le pardon même d’exister. Or, Soma ne voulait pas mourir, c’était trop tôt, pensa-t-elle. Trop tôt. Alors elle pria et se récita de tête tous les noms d’Aetheri qu’elle connaissait, même ceux dont la phonétique lui semblait imprononçable.

Enfin, ils furent lâchés. La musique canine oppressait. Tous se bousculèrent pour sortir des cages, Soma prise dans la vague de la fuite en direction d’une forêt aussi accueillante que la gueule d’un loup. Elle ne se retourna pas et espéra ne jamais revoir ces cages, ces gens, ces chiens, cette forêt. Sa fuite fut toutefois de courte durée car un molosse ayant suivi par excitation la course bondit et attrapa un pan de la robe de Soma. La jeune sorcière déjà épuisée par ses foulées abandonna volontiers le jute qui composait sa robe pour s’écarter du chien et se remettre en course. Le démon à quatre pattes n’abandonna pas pour autant la proie et la doubla pour cette fois attraper son bras. Soma se retrouva au-dessus du chien, à marteler du poing la gueule inquiétante. La tête canine effectua un recul et des rotations ce qui fit crier la sorcière tant la douleur devint insupportable.

Résumé:
Mots = 820
Post 1.

Gain :
- 4 posts = Lever des mystères
- 7 posts = 2 points de magie


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 02 Aoû 2016, 00:57

Tout était absolument confus dans son esprit, mais l'unique chose certaine était que cette situation n'avait rien de rassurante. Neah sentait son corps secouer par le roulement des vagues, glissants sous le navire qui les conduisaient vers une destination méconnue de tous. Car oui, il n'était pas sur ce bâtiment de sa propre volonté et les regards de ses compagnons d'infortune signifiaient bien qu'ils étaient dans le même cas. Certains étaient dans un piteux état, du sang coulait de leur tempe ou de multiples plaies couturaient leurs corps. Lui n'avait rien. Il n'avait pas résisté, puisqu'il n'aurait simplement pas su. Neah ne connaissait pas les causes de sa capture et encore moins les raisons de sa détention, mais son instinct lui soufflait que les récents événements dont il avait été témoin à Räska et Caelum n'y fussent pas étrangers. C'était déplaisant. Frustrant. Se laisser avoir dans le dos de cette manière ! Mais il n'avait pas remué le petit doigt, parce que s'il l'avait fait, qui sait ce qu'il se serait produit. En fermant les yeux, le guerrier se souvenait des événements de cette nuit sanglante et de la découverte colossale qui s'en était suivi : s'il se savait l'Ange Gardien d'une femme exceptionnelle, Mancinia était devenue unique à ses yeux. Ce n'était pas tant la magie blanche dont elle avait usée qui restait dans son esprit. C'était sa volonté de progresser et d'être le trait d'union entre la magie et l'antimagie. Pourquoi ? Il ne savait pas, elle était ainsi faite. De soie et de métal.

A chaque fois qu'il l'imaginait, avec son regard empli de détermination et sa tenue couverte de sang, Mancinia lui semblait être une guerrière, brandissant l'étendard d'une cause plus grande que sa personne. Sans doute était-ce son imagination, mais son coeur ne pouvait pas se tromper. Cette femme, il l'aimait. Lui qui croyait ne pas tomber dans ce piège qui liait de nombreux Humains avec leurs Anges, les Aetheri avaient choisis de lui faire ce tour contre son gré et le voici encore plus attaché à sa Protégée. Au fond, vu sa manière de penser à elle ces derniers mois, ce devait être l'évidence. Et comme il l'avait souvent lu dans les livres, les deux principaux intéressés étaient toujours les derniers au courant. Mais est-ce que Mancinia l'aimait ? Ça, il ne saurait le dire. Il n'était pas dans sa tête et c'était tant mieux. Un Ange tel que lui aurait tôt fait de s'y perdre pour ne plus repartir. C'était là où se situaient ses pensées alors qu'il marchait calmement en direction des Montagnes de l'Edelweiss Enneigée. C'est à l'idée qu'ils la pourchassent après leur séparation qui l'avait contraint de ne pas se défendre, lui qui avait ressenti comme un électrochoc dans son esprit. L'instant d'après, on lui avait saisi les bras par derrière et clouer le visage dans la terre boueuse. Impuissant. Et désormais, le voici sur ce navire avec des inconnus. Et ça n'augurait rien de bon.

Combien de temps passa ? Des jours, des semaines ? Il dérivait entre deux états quand la trappe s'ouvrit au-dessus de leurs têtes, l'éblouissant de la clarté extérieure et qu'on vint les chercher pour les conduire dans une grande et épaisse forêt. Personne n'osait parler, certains osaient à peine relever les yeux tant ce lieu donnait la chair de poule. Quel était cet endroit maudit ? On les conduisit vers un imposant édifice au luxe délicieux et construit avec talent - en tant que descendant d'une longue ligné de bâtisseur, il s'y connaissait. Au bout de quelques instants, les portent s'ouvrirent et ils se trouvèrent devant des inconnus, surpris d'abord et souriant ensuite. Et une femme parla, disant des choses à la fois exquises et horribles. L'Ange avait beau trouver cette inconnue sublime au point de lui donner mal au coeur, il savait au fond de lui qu'elle ne pouvait être que mauvaise. Sinon, pourquoi détenir des individus contre leur gré ? Neah n'eut pas le loisir de répliquer qu'ils lui feraient la misère, à cette sale garce, car entre s'enfuir ou être tué d'un trait, la meilleure option restait encore celle de s'activer. D'un dernier regard emplit d'une certaine colère, l'Ange tourna le dos à la menace en sachant qu'un arc pouvait très bien lui tirer dans le dos par hasard, mais ce ne fût pas le cas. Courant à travers la forêt qui semblait à l'état sauvage, un vent léger dans ses cheveux.

Neah reprit sa respiration. Clairement, non : il n'avait pas l'intention de mourir ici. Pas avant d'avoir tenu sa promesse avec Mancinia de se revoir à la Citadelle Blanche. Un cri se fit entendre à quelques pas derrière lui, sur sa gauche. En tournant son visage dans la direction, il vit un joli brin de fille se faire happer par les chiens lancer à leurs trousses. Il prit le premier morceau de bois qui traînait là et se précipita dans sa direction, abattant de toute sa force le fragment d'un arbre millénaire sur la tête de l'animal qui, secouer par le choc, il reculant avant de s'effondrer, mais le bestiau respirait encore. L'Ange ne savait pas qui elle était et à vrai dire, il s'en fichait. Ils étaient dans la même galère à cause de leurs croyances et d'une femme bouffie d'orgueil qui devait ricaner non loin. Pas le temps non plus d'envisager quoi que ce soit si ce n'était une chose : courir. Neah la redressa en veillant à ne pas la blesser plus qu'elle ne l'était et l'entraîna à sa suite avec son bras valide.

Fichons le camp !

Post I | 920 mots

Résumé I + Gains:


[Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme Chriss10
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Mar 02 Aoû 2016, 09:16

Pour accepter d'être la Mort, je devais accepter d'être toutes les morts. Par je ne sais quel miracle, à moins qu'il ne s'agisse d'une introspection pour passer le temps toujours trop long à Umbrae, j'avais pris conscience que le plus formidable effort que j'allais devoir accomplir était l'acceptation que la mort pour certains était un plaisir, qu'il ne s'agissait pas juste d'un différend réglé dans le sang, d'un coup du sort ou d'une fatalité annoncée.

Il y avait d'autres catégories de mort ainsi que je pus le constater sur le carton que je tenais entre mes mains. Après avoir laborieusement réussi à lire ce qui y était inscrit, les termes employés n'indiquaient pas précisément le but de cette invitation, mais les histoires qui sortaient sur cette île ne lui donnaient pas un air de pèlerinage et de méditation. Cette île puait le sang à plein nez. Le sang pour le plaisir.

Du plaisir je n'en avais aucun et bien souvent je fus décidé à arracher et jeter cette ignominie à la poubelle. Pourtant mon geste était à chaque fois stoppé, à l'instar d'une bribe de conscience qui jugeait cela inappropriée.

C'est après avoir erré dans les quartiers d'Umbrae, laissant divaguer mes pensées, que j'eus cette réflexion. Qui étais-je à présent pour juger quelle mort était préférable à telle autre. La mort était la mort après tout, une finalité dont le moyen importait peu. Pensais-je de plus en plus à cette théorie pour m'en convaincre, ou parce qu'il y avait une parcelle de vérité derrière tout cela ?...

Le seul moyen de m'en assurer était de m'y rendre, aussi pris-je les moyens de transport habituels pour me rendre jusqu'à cette île, dont les marins ne tarissaient pas de légendes et d'histoires macabres à son sujet. On disait sur sa propriétaire des choses à vous faire froid dans le dos, alors que je me contentais d'opiner l'air grave pour leur donner un peu de crédit. A en croire l'invitation que j'avais reçue, j'estimais qu'ils étaient encore bien loin de la vérité.

Je m'étais habillé comme à l'accoutumée, tout de sombre avec une capuche que j'avais cependant rabaissée. Pour ne pas gaspiller ma magie inutilement, je n'avais opéré que quelques changements mineurs sur mon faciès. Mes yeux étaient tous deux couleur de suie, et une balafre barrait ma joue jusqu'à la tempe. J'avais remarqué qu'un détail très voyant retenait l'attention plus que tout autre chose. Je serai bien limité à "l'homme à la cicatrice", ce qui m'arrangerait une fois parti de cette île.
Je n'étais fort logiquement pas seul à cette "sauterie" et la maîtresse des lieux, aussi splendide que mystérieusement mauvaise, nous donna les détails de cette chasse à l'homme. Les adeptes du Dieu Unique étaient les chasseurs, et des armes et soins en tout genre étaient mis à disposition.
Les croyants des dieux multiples seraient les proies et le but était de les tuer, enfin je l'imaginais comme cela. Souvent les chasseurs de ce genre ne se contentaient pas de capturer leurs proies pour les relâcher en s'excusant de s'être amusés avec eux.

Je regardais l'arsenal d'armes mis à disposition, et il y en avait pour tous les goûts. De l'arc à la hallebarde, de la hache de jet à l'épée à deux mains, chacun y trouverait son compte. Quelques pièges avaient également été proposés, des fioles acides aux chausses trappes. Après avoir fait le tour des options, je me contentais d'un couteau en plus de celui que j'avais déjà ramené, ainsi que des chausses trappes que j'affectionnais particulièrement. Pour le reste, le terrain me donnerait un avantage considérable. J'avais pu en effet constater que la typographie de l'île était constituée d'arbre et de végétation dense, tout ce qui m'était nécessaire pour user de ma magie sur la Nature.

Avant de foncer tête baissée à la recherche des proies, j'avais faire office d'observateur. Me cacher dans les ombres de cette végétation me serait aisé, et je voulais comprendre, apprendre de ceux qui comme moi avaient accepté cette invitation, mais pour des motifs différents. Cerner dans leur regard l'exact instant où la lame viendrait ôter la vie de leur adversaire, contempler le stress mêlé à l'exaltation qu'ils ont du piège tendu qui finirait par s'enclencher sur leur proie.

Comprendre toutes les morts, pour devenir la Mort. Je me fondis ainsi entre les ombres des arbres, guettant l'un de mes "alliés", cherchant celui qui se révélerait être le meilleur dans son domaine pour que j'apprenne de lui, et me transcender par la suite.

Post n°1 : 820 mots.
Gain 4 messages : 1 point en force
Gain 7 messages : 2 points en force.
Merci pour cet Event !
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Mar 02 Aoû 2016, 13:38

Un sourire macabre déchirait les lèvres du chaman. Depuis le début de sa captivité, il n'avait pas daigné s'en séparer et fixait d'un air absent tout ce qu'il se passait autour de lui, comme absorbé dans une contemplation que lui seul pouvait avoir. En effet, on l'avait amené de force dans un endroit dont il connaissait déjà les rumeurs sinistres et qu'il avait dans tous les cas prévu de visiter un jour, sur sa liste des choses morbides à voir dans sa vie -ou sa mort d'ailleurs- . Le destin avait rattrapé ses prévisions et il n'en fut pas déçu. Quelque soit l'angle sur lequel il tournait ses prunelles vert pâle, il y avait toujours un ou plusieurs esprits errants, de ceux qui sont devenus fous, dangereux, assoiffés de vengeance et traumatisés par leur mort. Cette île débordaient d'esprits qui avaient vu leur vie se terminer de façon brutale et peu enviable dans les alentours. Comme fasciné par ce spectacle tout à fait grandiose, le chaman avait presque oublié de regarder ce qu'il se passait dans le monde des vivants.  « Que les Ætheri que vous aimez tant soient avec vous... » Oui, mot pour mot. Devaraj ne doutait pas un instant que Ezechyel était avec lui en ce moment-même et que la Mort régnait déjà sur cette île depuis bien longtemps. C'était... fabuleux !

Il avait très hâte que cette fameuse chasse commence, peu importe du côté dans lequel il se trouvait. C'était un bel endroit pour mourir et il était toujours curieux de savoir ce qu'il se passera vraiment quand son tour viendra. Pendant quelques secondes il fut si excité qu'il se demanda s'il l'on ne l'avait pas drogué pour que ses nerfs soient autant tendus d'impatience. Il espérait que les autres captifs sauraient se défendre et être à la hauteur, sinon l'événement serait trop décevant. Dans un bref regard, il vit qu'il ne connaissait pas les autres, à part un confrère chaman à quelques mètres et... il y avait aussi Zane, si ses yeux ne le trompait pas. Le chaman fut content de reconnaître le Démon. Il savait par expérience que ce dernier était increvable et savait toujours très bien s'amuser.

Peu désireux de se prendre une flèche dès le début des festivités, Devaraj fusionna avec Khaal et couru entre les arbres. Il savait bien courir, ça oui ! Courir, déraper, sauter comme un cabri... Depuis tout petit il était le pire casse-cou du village et cela ne s'était pas arrangé avec l'âge. C'était à se demander comment se faisait-il qu'il ne se soit pas brisé le crâne sur une pierre depuis tout ce temps ! Enfin bon, s'il pouvait faire des acrobaties sans se casser une jambe, il n'était pas contre pas capable de garder son souffle très longtemps. Alors une fois dans les feuillages, il ralentit beaucoup, remarqua juste derrière lui qu'un des autres captifs venait de se fouler une cheville stupidement. "Ai...aide-moi..." Le chaman s'arrêta, subitement envahi par la colère de voir un incapable dans ses rangs. "D'accord..." murmura-t-il en s'approchant. Il ramassa une grosse pierre non sans difficultés et acheva brutalement le blessé avec sans plus d'explications. "Aide-toi toi même. Je ne leur donnerais pas le plaisir de tuer un bon et fidèle croyant. Il ne fallait pas trébucher ainsi, c'est tout." Il n'avait pas l'intention de s'allier avec des inconnus et encore moins des personnes faibles ou inutiles. Dans ce genre de situation où l'instinct de survie était très stimulé, c'était chacun pour soi ! Dans un rire le chaman se traça des lignes droites sur le visage avec le sang de sa victime. Puis il se dépêcha de disparaître en utilisant au mieux son pouvoir d'invisibilité. Les chiens n'étaient pas loin derrière.... En chemin il ramassa une branche qu'il estima être assez solide pour donner des coups sans se briser. Satisfait, Devaraj continua sa route en alternant course et marche rapide, se maudissant pour son manque d'endurance. Il se dirigea vers le sud de l'île. Se mouver dans la foule d'esprits torturés et hurlants donnait un côté complètement surréaliste à la situation, c'était un souvenir qu'il n'était pas près d'oublier.



Post I - 709

Dev reconnait Zane et Toble, tue un captif (il commence bien :D) et s'enfuit vers le sud.

Gains :
4 = +1 force
7 = +2 force

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Mar 02 Aoû 2016, 15:14

Le regard d'Helly parcourrait les tables regorgeant d'armes. Si il y a quelques temps encore, elle aurait sûrement trouvé le jeu cruel et se serait indignée de ses méthodes, la petite Bélua avait appris qu'il était vain de tenter de soustraire aux desseins des dieux. Elle avait bien du mal encore à croire en la suprématie d'un seul est unique dieu, mais son allégeance au pro-sympas était sans faille. Elle avait fait son choix concernant son camp et si il fallait tuer au nom de Sympan pour éprouver sa foi, alors elle le ferait. Même si Sympan incarnait pour elle une figure bienveillante qui se serait sûrement opposé à tout cela. Quel que soit son dégout, l'enjeu n'était plus politique et en voir les Ætheri présents tenus au respect par une meute de chiens, la chasse ne serait sûrement pas aussi évidente qu'il y paraissait dans les faits. Qui chasserait qui? Helly s'interrogeait à présent sur les motivations de la dame habillée de blanc. Son air angélique ne la dupait pas. Pour avoir eu une telle idée et la mettre en place en réussissant à capturer des Ætheri, il fallait être animée plus que par un simple caprice.
Les doigts d'Helly glissèrent sur une lame affutée pour y vérifier le tranchant. Elle doutait que ses simples armes suffiraient à faire pencher la balance en faveur de son camp. Ses précédentes observations avaient suffi pour l'inquiéter sur la tournure des événements
Il fallait revenir quelques jours en arrière pour comprendre tout cela. À un soir de pleine lune où une missive était apparue sur la table remise par un homme étrange. Une invitation qui avait surpris la bélua. C'était la deuxième fois qu'on s'intéressait à elle et qu'on la contactait pour de mystérieuses raisons. Elle avait hésité et s'était décidée au dernier moment. Elle avait fait la traversée sous son apparence animale pour découvrir ce qui se tramait en secret, se perchant suffisamment haut sur les hauteurs des mats pour ne pas attirer l'attention. Elle avait pris soin de payer le gabier pour qu'il ne révèle pas sa présence. Il était le seul à pouvoir l'apercevoir lorsqu'il exécutait les manoeuvres des voiles. Ce petit stratagème s'était avéré payant jusqu'à son arrivée où elle avait suivi le débarquement des Ætheri. Elle en connaissait certains, ce qui était loin de la laisser impassible face aux raisons de cette convocation. Cela lui rappelait un jeu cruel auquel elle avait participé récemment, ne pouvant que l'inquiéter de la tournure de cette convocation. 
La propriétaire des lieux annonça les règles qui regiraient la chasse à l'homme, laissant Helly légèrement choquée. Elle ne laissa pourtant rien paraitre se contentant d'observer les convives de son camp. Elle en connaissait certains aussi. Mira était présent aux côtés d'une jeune femme qu'elle n'avait jamais vu. Elle avait bien hésité à lui parler sur le bateau, mais avait finalement renoncé préférant garder sa couverture jusqu'au bout. Non loin d'elle, une silhouette la fit frissonner. Kinji était là aussi. Son sang ne fit qu'un tour alors qu'elle passait ses doigts sur son poignet en souvenir de leur pacte. Elle n'avait jamais recroisé le vampire qu'en était-il à présent. Pouvait-il encore sentir sa présence? 
Et légèrement à l'écart, l'aura particulière de Callidora l'avait aussi interpellée. Bien du monde convoqué pour cette chasse improvisée qui tournerait surement à leurs désavantage s'ils ne se montraient pas astucieux. 
Elle était bien placée pour savoir qu'un être traqué et acculé pouvait s'avérer dangereux pour des chasseurs inexpérimentés. Les Ætheri se montreraient particulièrement sur leurs gardes et leurs instincts de survie les amèneraient surement à se défendre de façon virulente.
Helly plissa ses yeux en attrapant des fioles. Il ne tenait qu'à elle d'être inventive pour se sortir vivante de ce traquenard. Si elle ne pensait pas mettre à mort la proie qu'elle choisirait, elle n'ignorait pas qu'elle se défendrait corps et âme…
Cruel jeu qu'elle ne pouvait se permettre de perdre. Après tout, qui pouvait dire quels étaient les réels desseins de leur hôtesse?

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Miles Köerta
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Miles Köerta
Mar 02 Aoû 2016, 15:20

La Chasse à l’Homme
« Quand folie rime avec tuerie »

« Vous ne connaissez pas les rumeurs qui courent sur cette île?

- Oh oui! J’en ai entendu parler! Mais je suis simplement curieux de savoir si ces histoires sont vraies.

- Vous ne devriez pas jouer avec le feu, jeune homme… »

Je me passais une main devant le visage, esquissant un sourire en coin à sa remarque.

« Je connais des flammes bien plus ardentes que celles dans lesquelles je vais me plonger. »

Le pêcheur me dévisageait sans comprendre, me croyant peut-être fou ou inconscient, mais son ami, qui pagayait à ses côtés, par contre, m’adressait un étrange sourire, qu’il préféra encore cacher sous un masque d’indifférence totale lorsque son partenaire se retourna dans sa direction.

« Tu y crois, toi? Le jeune veut aller dans l’Antre des Secrets! »

Son compagnon ne pipait mot, continuant de faire rouler les rames à l’intérieur de l’eau.

« Tu devrais continuer de pagayer Amïnd, murmura-t-il en esquissant une grimace.

- Si vous êtes fatigué, je peux prendre le relais », proposais-je au pêcheur en lui souriant de toutes mes dents, m’approchant déjà de lui pour lui prendre la rame entre les mains.

Il se laissa faire sans discuter, les yeux écarquillés et la bouche légèrement ouverte. Il ne saisissait pas ce qu’il se passait, ce qui se trafiquait dans nos esprits. Un silence pesant s’écrasa sur nous, alors que son compagnon et moi-même contractions nos muscles pour faire bouger la petite chaloupe, mon regard passant par-dessus mon épaule pour voir, à l’horizon, l’immense et imposante silhouette de l’île que nous approchions.


Le voyage fut crevant, mais nous étions tout de même parvenus à rejoindre les côtes de cette terre sinistre. Je plongeais mon regard sur l’épaisse forêt qui encadrait l’île, notant immédiatement la tension qui existait sur cette terre de mystères. Dès que j’y avais déposé le pied, c’était comme si mille yeux s’étaient mis à me scruter, comme des prédateurs prêts à me sauter à la gorge dès que j’entrerai au cœur de la forêt. Wow… Je ne m’attendais pas à être aussi nerveux… Ricanais-je intérieurement, déjà prêt à tourner le dos à mes compagnons de voyage pour m’avancer jusqu’à la colline. Cette dernière pourfendait le couvert arborescent, élevant ainsi la demeure de la nouvelle propriétaire de ces lieux, une certaine Lady De Marny.

« Qui se fait également surnommer La Collectionneuse, entendis-je soudainement derrière moi, comme une suite à mes pensées, et, d’un même mouvement, le pêcheur et moi-même nous nous retournâmes vers le jeune homme qui tenait toujours sa rame, aussi inexpressif qu’une huître fermée.

- Qu’est-ce que tu dis? » Se questionna le pêcheur, mais il n’obtint aucune réponse, le jeune homme tournant plutôt son regard dans ma direction.

Puis, nous l’aperçûmes enfoncer sa main dans l’une de ses poches et il la sortit quelques secondes plus tard pour tendre son bras dans ma direction. J’ouvris ma main et il laissa tomber quelque chose à l’intérieur. Une fleur…? Mon regard passait du jeune homme à la fleur. Mais je me décidais enfin à l’accrocher à mon veston, par bonne foi.

« Merci! Et bon retour sur le continent! »


Je ne me sentais pas bien… Nous étions réunis devant la demeure et Lady De Marny, éclatante malgré la noirceur qui l’enveloppait, nous parlait, mais ces mots sonnaient étrangement à mon oreille. Elle parlait de Sympan et des Ætheri… Encore ces guerres de religion… Songeais-je en me prenant la tête à une main, tentant de lever les yeux vers la blonde, mais une lumière m’aveuglait, comme si j’observais directement le Soleil. Et puis, il eut les prisonniers… Les prisonniers… Qu’est-ce qu’ils faisaient… Ah… Ces chiens, bon sang… Est-ce que quelqu’un pourrait les faire taire? J’avais l’impression que ma tête allait exploser… Une main, alors, se déposa sur mon épaule. Je n’essayais même pas de me soustraire à sa poigne, tentant désespérément de savoir ce qu’il se passait autour de moi, pourquoi certaines formes et silhouettes semblaient se mouvoir bizarrement, pourquoi tous les bruits qui m’entouraient semblaient résonner dix fois plus forts qu’ils ne le devraient…

« Tout ça, c’est la faute des adorateurs des Ætheri… Me chuchota la voix aux creux de l’oreille, alors que, devant moi, s’étendait une table remplie d’armes. Ces prisonniers ont fait du tort au Pro-Sympan. Ils les ont capturés, les ont enfermés… »

Sa voix, alors, se fit plus caverneuse, plus sifflante et meurtrière que jamais.

« Ils s’en sont même pris à ton cher frère… Hakiel, c’est bien ça? »

En entendant le nom du garçon, mes yeux s’agrandirent. Le sourire du personnage, qui se tenait juste derrière moi, s’agrandit tout autant.

« Le pauvre petit… Alors qu’il était parti retrouver sa mère non loin des Terres d’Émeraude, il a été attaqué par ces fanatiques… »

Doucement, je relevais la tête, observant les armes devant moi.

« Il faut que tu arrêtes leur folie… Il faut les exterminer…

- Les exterminer… Jusqu’au dernier… »

L’étrange jeune homme sourit de plus belle, glissant discrètement sa main jusqu’à la fleur avant de relâcher la pression qu’il exerçait sur mon épaule, me poussant doucement vers l’avant, vers la table des armes.

« Vas-y. Montre-leur jusqu’où peut aller la cruauté de Lady De Marny… » Murmura l'homme en glissant un regard éperdument amoureux - et fou - à la belle femme.

Sans attendre, je tendis une main vers un gunbai et une hache à double lame, des armes qui ressemblaient énormément à Oörushi, que je n’avais pas emporté avec moi, dans ma besace magique. Enfin, j’avais le reste de mes armes dans ma fameuse sacoche, mais je n’y pensais pas pour le moment. Tout ce que je voulais, c’était voir le sang de ces monstres recouvrir le sol. Un sourire sadique s’étira sur le pan de mes lèvres, alors que je serrais les poings autour du manche de la hache. Et sans attendre, j’effectuais plusieurs bonds prodigieux dans la forêt, m’arrêtant sur la branche d’un arbre pour débusquer les proies cachées dans le domaine.

« Les exterminer… Jusqu’au dernier… » Chuchotais-je, usant de ma Vision d’Aigle pour repérer les proies potentielles.

Je remarquais rapidement une meute de chiens qui courraient après… du vide? Non. Pas vide. Ennemi. Ennemi. Pro-Ætheri. Tuerie. Quittant mon perchoir improvisé, je m’élançais en sautant dans la direction des chiens, restant dans les arbres tout en suivant leur course effrénée. Massacre. Massacre. Tuer. Venger.


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Résumé: Miles est sous l’influence d’une substance qui va lui faire un lavage de cerveau et un PNJ, admirateur incontesté de Lady De Marny, le manipule pour lui faire comprendre de travers tout ce qui se passe sur l’île: alors il croit que ces pro-Ætheri ont attaqué des pro-Sympan et son petit frère XD Du coup, si vous le croisez, dîtes seulement qu’il est fou /sbaf/
Ah! Et Devaraj, Miles te talonne dans les arbres, juste derrière les chiens <3

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Mar 02 Aoû 2016, 16:17

L’observation : un dérivatif au demeurant sympathique pour un souverain qui tâtait l’expérience des malfaçons. Il respectait les enfants pour la pointe de lumière qu’ils savaient apporter dans son monde englouti par les ombres. Ils étaient tantôt si naïfs, si inconscients et évaporés que cela chevauchait le bon sens. Un vieillard boiteux sortant dans la pénombre pour aller se soulager ou un nouveau-né qui marchait pour la première fois n’étaient pas aussi patauds que ceux qu’il voyait inlassablement tombés dans les pièges qu’on leur dressait. Qui que soit la locomotive de ce qui se tramait actuellement, le concerné avait décidé de lancer un nouveau jeu fort intéressant, ou bien il était en manque d’esclaves et se remplissait les poches avec les premiers venus. Sans douter des bonnes intentions du protagoniste de ces prises massives, un Roi ne pouvait pas rester sans rien faire. Zane avait une conscience lui aussi ; une mauvaise conscience certes. Mais qui lui donnait une argumentation honorable pour aller rendre une petite visite enchanteresse aux artisans de cette mascarade. Se dissimulant par l’invisibilité, le Démon se glissa discrètement sur le navire, se posant tranquillement sur la proue afin de profiter gaiement du voyage sans frais qu’on lui proposait. Regardant par-dessus son épaule, il entendit les plaintes des captifs situés en dessous de la cale. Il réprima un rire et se retourna en fermant les yeux jusqu’à la fin du trajet.

Quand le bateau accosta, le Monarque observa la libération des prisonniers, puis lorsqu’ils furent guidés à l’emplacement précis de l’île, il trouva le moment opportun pour se faufiler dans le groupe, rompant ainsi sa furtivité en ayant pris soin d’apparaitre sous une façade à l’opposé de la sienne, sous les traits d’un guerrier expérimenté ; sa musculature n’ayant par ailleurs pas pris un pli. Pour ceux qui le connaissaient très bien, il avait même eu la bonté d’insérer un référentiel sur le joli tatouage apparent. Ainsi, il démêlerait sans doute les vrais alliés. Il authentifiait facilement certaines personnes qui avaient été engagées dans cette aventure, tel que Devaraj ou encore Callidora qu’il côtoyait plus que les autres. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Bientôt, une blonde au charisme aussi envahissant que le sien fit son apparition pour relater les règles qui entraient en vigueur. En prenant en compte la captivité dont il avait été témoin, il semblait évident que tous n’étaient pas ici pour le règne de la raison. Des chasseurs et des chassés. Intéressant. Une femme de son entourage utilisait les mêmes procédés. Il se demandait si… non. Impossible. Le hasard était une nouvelle fois délicieux puisque Callidora était donc une prédatrice alors que son ami était lui le repas. Ironique. Ayant une bonne compréhension des deux prodiges, les places qu’ils occupaient n’étaient pas les plus cohérentes. « J’ai bien fait de venir. Un chasseur dissimulé parmi les agneaux. Je trouve ça cocasse. » Il avait murmuré cette raillerie pour que seuls ses voisins les plus proches puissent l’entendre.

Quand l’heure du départ fut donnée, tous entamèrent plus ou moins le même réflexe. Les proies se dissipèrent comme un troupeau de gnous tandis que les chasseurs filaient s’équiper d’une arme et des potions disponibles pour entreprendre leurs traques. C’était un jeu terriblement malsain, c’est pourquoi il sentait son corps trémoussé d’excitation. N’étant pas un candidat comme les autres, Godot — identité officieuse qu’il empruntait — avait eu le luxe de pouvoir emporter son précieux Katana avec lui. Il n’en aurait sûrement pas beaucoup besoin. Mais en tant que Samouraï, c’était un accessoire indispensable. Afin de se soustraire à l’amas pullulant qui commençait à braire, le Démon coordonna quelques bonds pour se détourner de cette folie. Il ne tirerait aucun plaisir à tous les éliminer maintenant, en dégainant son sabre pour en faire de belles rondelles de part égales. Non. On devait le trouver. On devait mériter de mourir sous son jugement. Godot se situa rapidement au centre de l’île, assis selon la tradition des Chamans, en train de consommer de l’herbe de vie. Il patienterait le temps qu’il faudrait. Pas éternellement cela dit, après tout il était lui aussi ici pour s’amuser. Quelques minutes passèrent, et des chiens affamés somnolaient déjà à ses côtés. Ils étaient originellement venus s’en prendre à lui ; avant qu’il leur fasse comprendre qui était le chef. À présent, il était entouré de trois belles bêtes prêtes à lui obéir au doigt et à l’œil.


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Mar 02 Aoû 2016, 17:18

La douleur continuait de lui lancer dans toute l’épaule gauche. Ces cages étaient définitivement trop petites. Autour de lui, la lumière filtrait à travers une sorte de drap qui était posé sur sa cage. Il entendait des bruits de pas, d’animaux, des éclats de voix, mais rien de distinct. Sa tête lui faisait encore mal. Il se rappelait maintenant.

Alors qu’il s’était enfin remis de cette rencontre avec cette étrange parfumeuse, il avait décidé de repartir, il avait pris ses affaires et s’était mis en route très vite, mais en sortant de Drosera et en claudiquant dans la forêt des murmures – une de ses chevilles n’avait pas vraiment aimé la téléportation brutale dans la cité des Alfars et quémandait encore du temps – il s’était reçu cet énorme coup sur la tête qui venait de nulle part. Il avait alors été mis dans un gros sac de toile et avait entendu ses ravisseurs parler de Pro-Aetheri. Il le savait, il savait que cette histoire allait lui retomber dessus. Pendant ses jours de convalescence, Mwayer s’était intéressé à l’actualité du monde. Il avait pris le temps de consulter ses voisins, de s’interroger sur les évènements qui se tramaient dans le monde et s’était même aventuré sur le deuxième plateau afin de glâner le plus d’informations possibles. Il avait compris que ces divinités étaient là, présentes partout autour de lui, mais qu’il se jouait aux mêmes heures une guerre dévastatrice. Il avait trouvé les Aetheri en qui il croyait, il avait compris que son souffle devait être lié à Kennocha et qu’il avait dû voir briller la foi en Luftë à la mort de sa mère, il avait compris que dans cette guerre tout le monde pouvait être utile et il comptait bien l’être lui aussi.

Mais ce qui devait arriver, arriva. Il faisait partie d’une guerre qui le dépassait et était porté, dans un grand sac, par deux colosses qui le dépassaient. Le seul avantage qu’il voyait maintenant résidait dans le fait qu’il savait précisément dans quel camp il était, même si personne à Drosera à qui il n’avait parlé n’avait su dire contre qui ils se battaient.

Alors qu’il était maintenant à genoux avec d’autres prisonniers ; une voix incroyable l’arracha de sa transe. Elle était douce, caressante, il aurait voulu sortir de sa cage uniquement pour voir à qui cette voix appartenait, quoique juste l’entendre lui suffisait, ses yeux ne valait peut-être pas assez pour voir la source de ce son incroyable. Alors qu’il n’entendait cette voix que de loin, il entendit quelqu’un frapper dans ses mains et un homme habillé comme tous plein d’autres le fit avancer.

Quelque chose réussit à lui faire oublier un instant la voix qui venait de parler.

Derrière les cages se trouvaient des chiens qui aboyaient, grognaient et qui semblaient prêts à fondre sur eux. Il constata qu’il n’était pas le seul prisonnier, ils étaient au moins dix et peut-être plus, il s’en foutait en fait. Il venait de comprendre ce qui se passait. Il vit les armes sur l’autre table, les gens libres, la blonde qui venait de l’envouter avec sa voix et deux mots furent prononcés : bonne chasse.

On le laissa partir, il hésita une seconde de trop avant de courir en direction de la forêt. Un des chiens se rua sur lui et sur sa jambe sous le regard amusé de plusieurs convives. Sa cheville déjà blessée ne fit qu'un tour et le sang coula des crocs de l'animal qui semblait venu droit des enfers. Mwayer ne réfléchit plups, il se concentra sur le sang qui venait de couler et le transforma d'un geste de main en points acérées qui se plantèrent dans le museau du chien. Il profita de cette seconde de répit pour courir en maintenant son sang en l'air afin qu'on ne puisse pas le suivre.  Il vit une femme à la peau foncée se faire attaquer par un des chiens et un gomme à l’air agréable la secourir et l’aider à fuir. Il alla dans la même direction qu’eux. Il devait survivre, il était bien trop faible pour le faire seul. L’adrénaline passa, sa cheville lui refit mal, mais cela n’avait plus d’importance, il s’était enfoncé dans les forêts en talonnant les deux filles et en restant sur ses gardes. Il déchira une partie de ses habits pour serrer un bandage autour de sa cheville et vérifia qu'il n'avait pas laissé de trace de sang. Il était  seul avec sa magie et une terrible envie de survivre…et de tuer.
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Résumé :
Mwayer court vers le forêt, se fait bouffer une cheville devant tout le monde par un des chiens, il lui plante son sang dans la mâchoire et court en suivant Soma et Mancinia dans la forêt.
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Latone
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Latone
Mar 02 Aoû 2016, 22:47

" … Il fixa le lac, s'étendant au loin jusqu'à embrasser la lisière d'une forêt.
- … Elle fixait le même paysage, assise à ses côtés sur ce banc de fortune. Finalement, elle décida d'être celle qui brisera le silence gênant : Comptes-tu la revoir ? Il soupira, un certain dédain se dégageait de ce geste.
- Elle est la seule à en décider. Une nouvelle longue pause s'ensuivit. Ceci dit, on ne m'avait jamais aussi bien slyna auparavant.
- Moi non plus. "

~~~

Lady De Marny. Un nom d'emprunt qui, étrangement, rendait bien honneur à la véritable femme derrière cette mascarade. Quoi de plus normal pour un homme jouant lui-même avec les noms que de trouver cette subtilité exquise, fantastique. Tapis dans l'ombre de la bâtisse, de la nouvelle et mystérieuse planque de Mitsuko premier du nom, Pendrake fut happé malgré lui par le discours de son employeuse. "Employeuse", un nom bien équivoque pour les deux partis, mais il fallait dire que le terme "allié" ne rendait pas non plus hommage à leur partenariat. Elle l'avait dominé de bout en bout – surtout au bout – et il avait profité de sa propre faille pour s'immiscer dans les affaires de la Dame Rouge ; et étonnamment, cette dernière semblait s'en contenter. Ils y gagnaient tous les deux au change, ce qui lui convenait parfaitement. Une fois de plus, le mi-démon s'était élancé dans une de ses chasses à l'homme, de plus grande envergure cette fois.

Le Réprouvé lorgna du côté des prisonniers. Pauvres petits, dans d'autres circonstances il les aurait sûrement accompagnés… Mais le destin avait plus d'un tour dans son sac quant à son cas, et le blondinet ne pouvait que le remercier de cette opportunité. Minutieusement, il balaya une dernière la liste de noms, avant de la brûler. Autant il préférait conserver ces noms en tête plutôt que de transformer cette liste en une preuve irréfutable de sa culpabilité, autant il avait fait en sorte de garder la lettre qui l'accompagnait. Parce que si la Dame était parfaitement douée pour éveiller ses sens par le toucher, elle était tout aussi capable de les caresser via de simples mots. A cela, Pendrake était bien évidemment charmé, mais il était aussi impressionné par sa plaidoirie, lui-même étant un adepte de ce genre d'armes. Pour dire, la barrière qui les séparait sur leurs croyances divines n'était pas suffisante pour le bloquer : en ce moment précis, le Réprouvé n'en avait rien à faire des Ætheri et du Dieu-Suprême, seuls les Héros le guideront jusqu'à ses victimes.

Peu avant que les hostilités ne démarrent, Pendrake profita de l'occasion pour retenir quelques visages dans la foule des chasseurs, puis il ne s'éternisa pas plus. Il avait préféré prendre de l'avance sur les autres pour faire en sorte de préparer le terrain. Il ne prendra en chasse que les fameux noms, peu importe où ils tournaient leurs prières. Le seul hic, c'était que les Pro-Sympan le prendront en chasse, lui. C'était un challenge de plus, une condition que la Dame avait bien fait de lui imposer pour qu'ils s'amusent tous ensemble. En guise de propre handicap, Pendrake avait également décidé de ne garder que son lacet étrangleur, ainsi qu'une potion de secours au cas où ; histoire qu'ils soient à peu près au même niveau que ses soi-disant "alliés" dans cette chasse. D'autant plus que cette fois, il était seul, sans Carmine qui était une traqueuse confirmée. Il n'aurait clairement pas craché sur son aide, mais la rousse n'était guère toujours disponible pour lui, mais tant pis. Pourtant, elle gardait un excellent souvenir de sa dernière rencontre avec la Dame Rouge…

Caché parmi les ruines d'un ancien édifice de l'Est de l'île, il ne prit guère de distance avec la bâtisse principale, car il attendait quelques proies bien spécifiques. A vrai dire, pour le moment, Pendrake ne visait pas une personne en particulier, il préférait pour l'instant attendre que les proies viennent d'elles-mêmes ; plus tard, quand cela deviendra vraiment urgent de bouger, il avisera d'un nouveau plan, une autre stratégie en guise de traque. Mais il devait avouer que la chance lui souriait bel et bien aujourd'hui, puisque le premier venu portait non seulement l'un des fameux noms de la liste, mais il était en plus le met de choix le plus aisé à soumettre. Le Déchu de la Paresse accourait donc – enfin, il semblait courir pour un paresseux, pour d'autres cela s'apparenterait à de la marche à peine forcée – directement dans sa toile. Son bras soutenait à peine le poids de l'arme qu'il avait choisi, son regard balayait maussadement les pans de murs délabrés. Ces derniers devaient lui être de bons goûts, puisqu'il s'écroula soudainement par terre, pour s'endormir au beau milieu de ce champ de destruction.

Pendrake sortit doucement de sa cachette, l'air effaré. Tout en s'avançant discrètement vers l'emplumé de jais à la crinière bleutée, il songea que c'était un peu trop facile. Et s'il le trompait ? Finalement, les ronflements clairement pas surjoués eurent tôt fait de le rassurer. A hauteur du Déchu, il désarma en douceur ce dernier et se servit de la lame pour lui trancher la gorge, net et précis. Sans douleur, sans aucun indice avant coureur de sa mort.

" Noé Taiji, je crois bien qu'il était l'heure pour toi de… Il essuya l'arme et la garda pour lui. Dormir éternellement. Il entendait des rires résonner dans sa tête, peut-être que l'île commençait à le rendre fou. Diablement dingue de sa Dame. Je ne connais pas bien ton histoire, j'ose espérer qu'elle ne sera pas ennuyeuse à découvrir… La fin reste un peu décevante. " Assassiné par Mitsuko Taiji, des mains d'un poltron tel que lui.

Tant pis pour lui, les autres rehausseront sûrement le niveau, étant donné qu'ils ne seront pas une partie de plaisir. Pendrake s'éloigna rapidement du cadavre, la véritable partie de chasse commençait dès lors. Il croisait les doigts pour ne pas rencontrer d'obstacles impossibles à contourner, déjà qu'il peinait à revêtir le manteau de l'assassin commandité.


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Mer 03 Aoû 2016, 02:21


Les muscles dorsaux se contractèrent en souvenir de membres aujourd’hui disparus. Rose-Alysse n’avait pas oublié les mouvements qu’il fallait faire pour voler ; c’était inné chez elle comme chez toutes les Faes. Elle mouvait ses épaules à la façon d’un échauffement, l’une après l’autre, et tenta d’un bond inespéré l’envol. Bien sûr, la chute fut rapide car elle se trouvait dans une sorte de cage sans qu’elle ne sache vraiment déterminer le nom exact de l’objet tant elle l’ignorait. Elle se remit alors à fureter la pièce sombre dont elle connaissait maintenant les recoins bien que l’endroit fusse grand. Contrainte par habitude, elle avait fini par voir dans la pénombre. Les rares faisceaux de lumière qui parcouraient le lieu tels que les dessous de portes ou les rideaux mal tirés, alimentaient en luminosité les grands yeux de la Fae et lui indiquaient d’une certaine façon s’il faisait jour ou nuit. Cela pouvait être bien sûr trompeur. Rose-Alysse ne possédait plus vraiment cette horloge biologique interne car à force d’être coincée dans le noir à ne rien pouvoir faire, son corps avait fini par se déconnecter de cette ancienne réalité. D’une certaine manière, le fait de ne plus sentir les rayons du soleil, le corps de la Fae mourrait. Pourtant, Rose-Alysse n’était pas encore prête à se rendre au cycle de la vie, son esprit résistait à l’appel de l’abandon.

Ses muscles se contractèrent une fois de plus pour un nouvel « envol ». Depuis que la Collectionneuse lui avait ôté ses ailes, Rose-Alysse s’était découverte une faculté à bondir dans tous les sens. Ainsi, la cage dans laquelle elle était avait déjà mainte fois subie ses assauts désespérés ; la Fae cherchait une issue, n’importe laquelle. Puis elle cessa d’un coup et s’heurta au sol de la prison, épuisée. Cela faisait quelques temps qu’elle ne l’avait pas vue, en revanche, Rose-Alysse avait entendu beaucoup de bruits depuis ces derniers jours. La crainte de la revoir était très présente ; chaque visite était une épreuve de plus à surmonter. Même quand la Collectionneuse n’était que de passage, le fait d’être dans la même pièce qu’elle rendait Rose-Alysse extrêmement nerveuse et peureuse. Elle n’hésitait pas à se terrer dans un coin de la cage pour faire partie des meubles.

Alors que la Fae était assise sur le sol froid de sa cage, elle entendit l’une de ses amies l’appeler. Le plant de marguerites qui était empoté non loin avait besoin de lumière et d’eau. Seulement Rose-Alysse était incapable de les aider et malgré tous ses efforts, elle restait bloquer là. Elle se releva et essaya de caller sa toute petite tête entre les barreaux mais ses oreilles décollées et importantes bloquèrent le passage. Elle mit sa tête de profil et fit sortir sa première oreille. Elle força au niveau du nez, ce qui lui fit mal et fit un dernier mouvement exagéré pour que son visage soit à l’extérieur de la cage. Toutes les petites têtes presque fanées des marguerites se retournèrent péniblement vers elle. L’une d’elle perdit tous ses pétales d’un coup, affaiblie. Rose-Alysse eut les larmes aux yeux. Voir son jardin dans un tel état la rendait terriblement triste. Des grosses gouttes de crocodile glissèrent sur ses joues pour tomber et disparaître dans le gouffre obscur en-dessous d’elle. La Fae voulut leur dire des mots doux pour les réconforter, ce que les Fleurs attendaient sûrement, mais elle fut tout bonnement incapable de parler. Seuls des sons monosyllabiques sortirent d’entre ses lèvres, des sortes de « iiiiii », « huuuuum », « oooooh », comme si Rose-Alysse n’avait jamais appris à parler. D’autres fleurs, comme les aubrietes ou encore les érodiums élevèrent leur voix pour que la Fae leur vienne en aide.  Ces murmures qu’elle seule entendait la motivèrent pour tenter la sortie de ses épaules. Etrangement, la cage lui sembla bien plus grande et les barreaux beaucoup moins étroits qu’avant. Elle réussit à se dégager le haut du corps et se pencha en avant. Les muscles de son dos s’activèrent pour qu’elle s’envole et s’échappe, mais rien y fit, elle était bloquée. Gardant une main au niveau de la barre à droite, elle tendit sa main gauche pour venir caresser le pétale fragile de la marguerite la plus proche. Rose-Alysse gémit tant elle était proche d’y arriver. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas pu les caresser ou même les approcher. A force de se faner, certaines s’étaient couchées, dont celle que la Fae tentait d’approcher.

Seulement c’est à ce moment-là qu’elle sentit un courant d’air et le sentiment que l’atmosphère s’alourdissait tant la magie de la Collectionneuse était écrasante. Effrayée, la Fae se dépêcha de rentrer son corps pour aller se mettre en boule dans un coin, mais ne parvint pas assez rapidement à se dégager de la position. L’aura autrefois chantante de Rose-Alysse avait suivi son mutisme ; face à la Collectionneuse, plus rien de la Fae ne sortait, seulement de la peur.


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Post 1/2 - métier.

Bonjour tout le monde ! Alors, ne faites pas attention à ma Fae, elle se trouve dans la maison de la Collectionneuse et n'est pas présente à la chasse à l'homme :3
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Mer 03 Aoû 2016, 04:33



La violence. C’est tout ce qu’il était possible de vivre en ce bas-monde. La solitude, conséquente à la persécution que l’on peut subir, devenait alors la plus belle opportunité. Et cela permettait de s’endurcir. De ne pas trop s’attarder sur ce que notre enveloppe subissait, et d’accepter. D’accepter notre sort. Car il est triste de vivre une vie où l’on rejette ce pour quoi nous sommes nés. Et moi, le soleil m’avait touché pour me permettre de souffrir. Et voilà qu’une autre embuscade m’avait pris pour cible.

Le regard rivé sur un livre expliquant en détail les Aetheri, trop absorbé dans l’information circulant dans mon esprit, essayant de démêler le folklore du réel, le coup n’avait même pas été capté. Seulement, mes récepteurs sensoriels l’avaient, pour leur part, très bien ressenti lorsque l’impact m’avait envoyé dans le monde des rêves, la douleur éclatant à ma tempe durant ce mince laps de conscience. Ma balade obligatoire dans les songes me renvoyait à un balancement continu, bercé par un landau imaginaire. Un doux souvenir d’une mémoire passée, qui fut interrompu par l’éclat en sanglot d’un inconnu à ma droite. Mes yeux s’ouvrant, je n’aperçus pas grand-chose dans la semi-obscurité régnant dans l’endroit humide. Les craquements accompagnant les mouvements berçant la pièce dans son ensemble se teintaient de petites explosions de voix. Prisonnier. Ce fut les paroles que je captai. Essayant tant bien que mal de me relever, mes pieds et mains arborant de lourdes chaînes, je réussis à me traîner sur l’un des murs de la cale de l’embarcation, relevant les genoux dans un geste inconscient de protection. Mon regard de glace s’agitait, cherchant quelque chose qui n’y était pas. Mes mains se promenaient, efforts futiles pour atteindre des couteaux ayant disparu de ma ceinture. Mais elles ramenèrent une ficelle avec laquelle j’attachai ma chevelure de jais dans une natte à l’arrière, histoire d’être prêt à toute éventualité. Je relevai ensuite ma capuche, jetant une ombre encore plus large sur celle encadrant mon visage balafré.

La fin du voyage se présenta. Combien de temps cela prit. Mystère. Mais je me doutais que ce n’était que le début. Pensée confirmée lorsque des hommes vinrent nous escorter devant une petite foule devant laquelle gesticulait une femme d’une grande beauté, ses paroles m’hypnotisant presque, me faisant oublier d’analyser. Jusqu’à ce que je perçoive un frisson de terreur parcourir mes compagnons d’infortune. Puis je me rendis compte de la présence des molosses. Bavant, jappant, montrant un étalage de crocs dont je ne voulais nullement faire la connaissance. Mes bracelets disparurent de mes articulations, environ au même moment où ceux qui m’entouraient s’enfuyaient. Perplexe une demi-seconde, je leur emboitai le pas en voyant les gentils toutous qui s’approchaient à toute vitesse, le rictus figé dans une expression des plus terrifiantes.

Je me dirigeai sous le couvert des arbres de la forêt nous entourant, me séparant de tout compagnon possible, ayant appris très jeune que la solitude peut être autant un avantage qu’une malédiction. Et si l’on voulait se cacher, dans un espoir un peu vain d’échapper aux poursuivants qui se tenaient devant une table bien garnie de jolis instruments, alors il valait mieux s’isoler seul. Les grands feuillus s’élevant devant ma vision renvoyaient une fresque louche, démoniaque presque. L’endroit dans son ensemble était dans la capacité de faire céder à la panique. Je sautai, évitant de justesse une énorme roche mousseuse, atterrissant durement, mon genou n’appréciant pas du tout ce mouvement. Et pour une bonne raison : la patella venait de sortir de son support naturel. Chaque pas amplifiait la douleur, un grincement s’échappant autant de l’articulation que de mes mâchoires se contractant pour ne pas laisser éclater un seul son.

Les jappements me rattrapèrent. Désespéré, je me lançai dans un buisson, saut bien peu gracieux, mais l’utilité obligeait à certains sacrifices. Réceptionnant le visage au niveau du sol, mon regard capta une forme humanoïde, assise sur un rocher, entouré de trois molosses. Il dégageait une grâce et une aura que jamais auparavant je n’avais eu l’expérience de sentir. Mon cœur palpitant s’accélérait plus je le regardai. Il avait probablement deviné ma présence. Et pourtant, il n’avait pas bougé d’un poil depuis son lien d’amitié avec les dignes représentants de la race canine.



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Babelda
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Babelda
Mer 03 Aoû 2016, 19:39

Pour une raison qui lui était propre, Asgard avait fait le choix de rester aux près de cette famille décousue, éclatée, et plus particulièrement aux côtés de cette jeune Babelda. Un vieux souvenir qui le hantait encore aujourd’hui, et qui l’empêchait de rompre une promesse faite dans le passé. Pourtant, ce jour-là, il avait décidé qu’il en avait assez. La demoiselle avait réussi à s’établir dans une capitale florissante et depuis, refusait de s’en aller. Si les choses se présentaient donc bien pour elle, le manque d’évènement commença à ennuyer le génie, qui souhaitait être sur le devant de la scène, lui qui voulait toujours faire partie des grands évènements, l’inaction de sa protégée l’insupportait. C’est pour cette raison qu’un beau soir, alors que la citadine se couchait dans son nouveau domicile, Asgard décida de lui faire faut bon. Il déroba son habitacle, puis s’en alla par le premier bateau qui leva l‘encre. Avant que la Rehla ne se rende compte de sa disparition, il serait déjà loin, profitant de ses vacances pour faire toutes les folies qui le tentaient, avant que ses démons ne le rattrapent et ne le force à retourner auprès de la demoiselle.

C’est de cette façon qu’il se retrouva être l’esclave d’un jeune garçon capricieux. Un jeune Alfar de naissance avantageuse, qui se révéla bien capricieux. Asgard, n’ayant pas été assez prudent, s’était fait dérober son habitacle par le jeune garçon qui l’avait caché à l’aide de magie : impossible depuis de remettre la main dessus. Coincé, Asgard s’était donc vu obliger de satisfaire le moindre de ses désirs. De génie libre mais ennuyé, il était devenu un serviteur des désirs d’un simple mortel égocentrique. Sa vie paisible sembla alors bien réjouissante face à la tyrannie que lui faisait subir son nouveau maître…  Fais-moi ceci, donne-moi cela, exhausse tel vœux, réalise mes rêves… Les ordres n’en finissaient plus de tomber, et s’il en avait été capable, Asgard en serait probablement tombé de fatigue. C’est dans ces moments là que sa condition de simple mortel lui manquait le plus : lorsqu’il devait essuyer les assauts incessants d’un maître trop exigent.

Mais les enfants de pandore sont des créatures fières et il n’est pas dans leur nature de se laisser manipuler… La vengeance arrive toujours et le prix à payer n’est parfois pas aussi simple à supporter qu’on ne le pensait. C’est ce qu’allait découvrir cet insolent elfe noir, car sa note serrait très salé, trop pour qu’il ne le supporta… Un jour qu’il se promenait à Drosera, il se retourna vers son nouveau jouet, qui le suivait d’un pas trainant, visiblement irrité qu’on le dérangea hors de sa cage. « Asgard, fais moi vivre une grande aventure ! Je veux devenir le héros d’un conte merveilleux, qui se basera sur mes exploits épics ! Je veux combattre à l’épée, sauver des demoiselles, devenir riche et reconnu par mon peuple ! Les légendes n’en finiront plus de parler de moi ! ». Le brun posa son regard ambré sur l’adolescent et lui sourit avec dégout. Il rêvait d’aventure ? Très bien, il en aurait pour son compte. Une troupe de mercenaires passaient justement non loin d’eux. De lourdes épées étaient suspendues à leurs ceintures. Asgard n’eut qu’à claquer des doigts pour qu’un fabuleux miracle se produisit. D’on ne savait où, un caillou fut lancer et alla percuter la tête d’un des hommes. Le blessé se retourna, le visage féroce, et accusa le premier venu : le jeune alfar trop ambitieux. L’attention de son maitre détourné, Asgard put enfin rejoindre son habitacle.

Il y était resté depuis, savourant pleinement le temps qu’il lui restait à être tranquille. Peut-être ce mioche avait-il finalement été tué ?  Peu lui importait, mais il préférait attendre encore un peu avant de ressortir et de devoir supporter les jacasseries insupportables du capricieux. Pourtant, il fut sorti de force de sa léthargie, lorsqu’il sentit que son habitacle était secoué dans tous les sens. Soupirant, il se matérialisa dans le monde réel. « Que puis-je pour vous, Ô Grand maître ? » récita ironiquement l’être des désirs. Des sanglots lui répondirent. Face à lui, le mioche qu’il avait condamné. Il avait été bien plus amoché qu’il ne se l’était imaginé, et se félicita intérieurement d’avoir réussi un tel coup. Des larmes inondaient le visage rondouillet et le voir dans cet état réjouit encore un peu plus l’être malsain. « Je t’en supplie, aide moi à sauver ma sœur ! » Asgard observa le corps d’une fillette à ses côtés, qui avait reçu dans le dos deux flèches. Elle semblait pâle, comme si elle avait perdu beaucoup de sang. Hypocrite, Asgard s’approcha du corps, l’air inquiet, et demanda : « Que s’est-il passé, pourquoi est-elle dans cet état ? » « C’est à cause de toi ! » l’accusa l’alfar. « Ces hommes que tu m’as fait affronter, ils m’ont fait prisonnier. Marjoline s’est interposé pour m’aider et elle a été enlevée également ! Ils nous ont conduit à cette chasse humaine et… » « Une chasse humaine ? » le coupa le génie. « Oui, des maudits pro-Sympan se sont réuni pour sacrifier des pro-Aetheri » résuma la victime.

Asgard dû user de toute sa concentration pour ne pas rire de joie. Il ne pouvait espérer meilleure occasion pour récupérer son habitacle. Se redressant, il observa son maître actuel, et tendit une main. L’enfant leva la sienne pour essayer d’attraper celle de son serviteur, mais celui-ci se déroba. « Tutut. Mon habitacle, cher monsieur. » « Je te demande pardon ? » Un sourire carnassier assombrirent les traits de l’être immatériel. « Tu veux que je porte secours à ta petite sœur, que quelqu’un la trouve pour l’aider, n’est-ce pas ? » Il acquiesça. « Dans ce cas, rends-moi mon tableau. » Fronçant les sourcils, le jeune homme protesta. « Je ne suis pas obligé de te le rendre, tu dois m’obéir, je suis ton maître ! » « En effet, mais souviens toi comment tu es arrivé ici. Je peux accorder ton souhait, de façon douce ou plus… désagréable. A toi de choisir. » Il bluffait, bien évidement. Il n’était pas suffisamment puissant pour réussir à contourner les désirs premiers de son maître, mais par peur, ses propres souhaits furent exhausser. Il récupéra son tableau.

« Bien… Où en étions-nous, déjà ? Ah oui, ta sœur… » Un nouveau sourire à faire froid dans le dos. Asgard claqua des doigts. Une gerbe d’étincelle jailli dans le ciel, signalant la position du petit groupuscule. « Je suis certain que quelqu’un viendra bientôt aider ta sœur en abrégeant ses souffrance.» Asgard se mit à courir dans la foret, sans se retourner vers son ancien maître.
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Merci Kyra nastae

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Mer 03 Aoû 2016, 23:00

Il ne savait pas trop comment, ni où ni même pourquoi mais une chose était certaine, c'était qu'on l'avait drogué. Depuis le début des événements, depuis le commencement de cette guerre entre Aetheri et Sympan, c'était la deuxième fois que cela lui arrivait. Il allait vraiment falloir qu'il fasse quelque chose pour remédier à cela. Ce n'était pas possible que n'importe qui puisse ainsi le piéger sans qu'il ne se rende compte de rien. Heureusement, son organisme et son corps étaient assez forts et puissants pour éliminer rapidement la substance qu'il avait ingurgité et il ne serait bientôt plus sous ses effets. Mais si cela avait été du poison et non pas n'importe quelle drogue pour l'assommer, il serait déjà mort. Il fallait absolument par la suite qu'il apprenne à détecter ce genre d'élément étranger. Mais pour le moment, il avait plus important à penser. On l'avait dépouillé de ses armes et de tout autre objet d'importance. En fait, il ne possédait actuellement sur lui que ses vêtements. Le reste lui avait été enlevé et il faudrait qu'il réfléchisse à plus tard comment les récupérer.

Le son d'une voix commençant un discours le ramena à l'instant présent. L'effet psychotrope des substances qu'il avait ingurgité faisait que son esprit dérivait facilement sur la moindre pensée qui le traversait, pour le moment. Mais il ne perdit cependant rien de ce qui se disait et comprit parfaitement la situation. S'il avait été amené ici, sur cette île où il n'aurait jamais mis les pieds en temps normal, c'était simplement pour servir de proie à des chasseurs qui n'étaient autres que des serviteurs de Sympan. Une nouvelle fois, la guerre ouvrait la porte aux déviances inassouvis, donnant en quelque sorte un côté légitime à tout ceci. Il avait déjà vu une sorte de jeu malsain à peu prêt identique, mais c'était à la prison. Cette fois là, il s'était sciemment intégré parmi les victimes pour tenter de les sauver et d'arrêter les gens qui les poursuivraient. Cette fois-ci, assurément, il ferait la même chose mais quelque chose lui disait que ce serait plus compliqué … Cette île et sa propriétaire avaient une certaine renommée et on ne pouvait pas passer outre.

Pour le moment, il prit le pas, et s'éloigna lui aussi le plus rapidement possible. Il entendait déjà les chiens aboyaient après lui, suivi par les pas plus éloignés de ses poursuivants. Décidant de les semer, il fit apparaître ses ailes et prit position dans les airs. Il avait un peu plus de mal à tenir sa position que d'habitude, la drogue perturbant encore un peu son sens de l'équilibre. Les cabrioles ne seraient pas encore pour tout de suite mais il pouvait quand même se tenir dans l'air, survoler les lieux et prendre la mesure de la situation. En attendant, de sa position surélevée, il s'attela à maîtriser les canins et leurs maîtres. Il fit donc apparaître des chaînes autour des pattes et des museaux des bêtes et autours des jambes et du torse des êtres humains, emprisonnant leurs bras par la même occasion. Rien ne lui garantissait que les humanoïdes n'arriveraient pas à se défaire des liens, mais au moins, ça les ralentirait. Et puis, les chaînes étaient faites d'un seul tenant, sans ouverture aucune, ce qui compliquerait un tant soit peu la tâche.

Une gerbe d'étincelle attira son regard au loin. Il ne savait pas ce qui se passait là-bas mais assurément, ce n'était pas bon. Et évidemment, bon samaritain comme il l'était, il ne pouvait pas ne pas aller voir. Il battit donc aussi puissamment que possible des ailes pour se rendre le plus rapidement possible sur les lieux. Ce pouvait très bien être un piège pour attirer tous les péquenauds du coin. Mais ça pouvait aussi être des gens dans le besoin, des Pro-Aetheri qui se seraient fait coincer. Il se devait donc de vérifier. Quant il arriva enfin sur les lieux, il remarqua deux jeunes qui avaient l'air tous les deux en assez piteux état, surtout la jeune fille. Il se posa donc en douceur à leur côté et entreprit directement de soigner l'enfant en retirant les flèches qu'elle avait dans le dos et en faisant usage de magie blanche sur elle. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois et cela l'agaça d'ailleurs prodigieusement mais finalement, plus aucune trace de blessure n'avait sa place sur la sœur. Et même sur son frère une fois que Raeden se fut occupé de lui.


Vous allez rester avec moi. Je vais vous sortir de là.

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Jeu 04 Aoû 2016, 09:32

Les yeux clos, Callidora inspira lentement. Envahie par une langueur délicieuse, elle se laissait partir à la dérive, immergeant son corps à intervalles réguliers. Sa chevelure brune flottait autour d'elle comme un rideau de ténèbres ondulant au moindre mouvement. Profitant d'une sensation de calme qui ne l'avait pas envahie depuis longtemps, elle réfléchissait en silence. Machinalement, elle faisait glisser ses doigts sur l'eau pour en saisir les contours, repassant en boucle ses dernières aventures sous la barrière de ses paupières. Quelque chose lui manquait, elle en avait la certitude. Et sans savoir ce que ce manque révélait, elle finissait par s'énerver. Profondément frustrée que sa propre mémoire l'empêche de se remémorer un événement dont elle pressentait l'existence sans s'en souvenir, elle se releva d'un air agacé. Passant une main sur son visage pour chasser la colère qui s'intensifiait en elle, elle sortit finalement de son bain. Un pareil repos ne lui servait plus depuis longtemps. Seule la caresse éthérée du sommeil parvenait à l'apaiser. N'ayant aucune envie de dormir, elle s'approcha du miroir, prenant soin de ne pas trébucher. Dénudée et trempée, elle attrapa un peigne sur le côté du meuble et prit le temps de se brosser les cheveux en douceur.  « Qu'ai-je donc pu oublier ? » Exaspérée par les caprices de ses méninges, elle envoya valser le peigne à travers la pièce dans un élan d'agacement. Emportée par une impulsion sauvage à laquelle elle ne put résister, elle lança son poing contre la vitre, faisant éclater le verre en dizaines d'éclats qui se répandirent tout autour d'elle. Reprenant son souffle, elle releva la tête vers ce qui restait de la glace, contemplant un reflet brisé. Avait-elle seulement été un jour autre chose ?

Un coup ferme sur la porte la tira de sa rêverie. Un soupir de lassitude s'évapora dans les airs. Contrariée par ce corps qui se mettait à lui échapper, elle saisit un tissu pour se couvrir, non par pudeur mais parce qu'elle connaissait très bien l'identité de celui qui attendait derrière le battant de bois. « Entrez. » Dès qu'il pénétra la salle de bain, l'inquiétude passa sur le visage de Kamal. En voyant les morceaux de verre, il s'approcha d'elle avec précipitation, laissant chuter l'enveloppe qu'il tenait entre ses doigts bruns. La Rehla éclata de rire lorsqu'il prit sa main pour l'observer sous toutes les coutures. Plusieurs filets de sang d'un rouge sombre s'écoulaient le long de ses phalanges. « Qu'est-ce que tu as fait, Callie ? » L'air légèrement horrifié, le Chaman s'occupa néanmoins d'ôter les fins éclats logés dans sa blessure. Haussant les épaules avec indifférence, elle ne lui répondit pas, tressaillant à chaque fois qu'il touchait sa chair à vif. Une fois débarrassée des désagréables échardes, elle envoya Kamal lui chercher un bandage digne de ce nom et jeta un œil en direction de l'objet tombé au sol, évitant le verre tant bien que mal pour éviter de se blesser davantage. « Une invitation ? » Ses sourcils s'arquèrent doucement. Suffisamment mystérieuse pour qu'elle se précipite immédiatement vers le lieu de rendez-vous. Filant vers sa chambre, elle partit s'habiller sans plus de considération pour le miroir brisé.

Son arrivée dans la maison passa presque inaperçue. Vêtue d'une longue cape blanche, Callidora s'efforça de repérer quelques visages connus et ne repéra parmi eux qu'Helly. Aussi sage qu'un oisillon, elle ne posa pas la moindre question et écouta le charmant monologue de leur hôte, une certaine Lady de Marny qui se plaisait manifestement à tourmenter les prisonniers. Dès que ces derniers furent lâchés dans la nature, la brune s'approcha de la blonde, le sourire aux lèvres. La blancheur de sa robe lui donnait une allure candide qui devait piéger bien des coeurs. Prenant garde à ne pas tomber sous son charme ravageur _ la Rehla avait toujours eu un penchant pour les êtres qui orchestraient leurs sombres desseins à la perfection _, elle fut frappée par le halo de noirceur qui se dégageait d'elle. Usant de l'un des talents de son peuple pour la démasquer, elle n'y parvint néanmoins pas. Quelque chose sembla alors se déverrouiller en elle, l'incitant à la plus grande prudence. Une quasi inconnue qui envoyait d'intrigantes invitations pour finalement plonger ses invités dans une lutte à mort ne portait assurément pas d'ailes blanches. Un frisson de peur effleura sa peau lorsqu'elle ouvrit la bouche. « Heureuse de vous rencontrer, Lady de Marny. Espérons que ce petit jeu nous amusera autant l'une que l'autre. » Ne pas savoir à qui elle avait affaire la troublait. Sans s'attarder davantage, la brune s'éloigna à toute vitesse pour éviter de se retourner vers cette femme surprenante qui risquait de l'attirer irrésistiblement si elle ne se maîtrisait pas, attrapant au passage quelques potions qui la suivirent en flottant dans les airs avant de se ranger dans l'une de ses poches. Le coeur battant, elle inspira une grande bouffée d'air frais, se retenant de retourner la voir. Des regrets au coeur, elle franchit les portes de la demeure pour partir à la chasse.


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[Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme

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