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C'est l'histoire d'un gentil petit vampire et de méchants clients.

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TW : Violence soft pour l'instant

Intrigue :Styvan est un domestique dans un hôtel étrange. Son travail consiste à servir de sac de frappe. Combien de temps va-t-il tenir ?

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Dans les profondeurs d'un cachot humide, une minuscule goutte d'eau glissait le long de la paroi rocheuse qui façonnait son plafond. Telle une athlète déterminée, elle entamait son sprint final, visant avec précision la flaque d'eau créée en contrebas par ses ancêtres. De l'autre côté de la grotte, une voisine suivait un chemin similaire, mais au lieu de se fondre dans une mare tranquille, elle enlaça la mort sur le front de Styvan, puis des amies à elles suivirent rapidement. À vrai dire, cela devait bien être la millième rencontre de ce genre contre l’épiderme du garçon. Cependant, le blondinet était si épuisé qu'il était incapable d'exercer son activité préférée : râler. Perdu au cœur de cette caverne obscure, étendu lamentablement sur un lit de fortune composé de vêtements sales et de pierres qui tailladaient son dos, il se demandait, confus, ce qui l'avait conduit en ces lieux menaçants. Le jeune vampire, perdu dans ses pensées, ne parvenait plus à se souvenir. Était-ce sa soif qui lui dévorait sa mémoire afin qu’il pût vivre ? Il déglutit péniblement. Il devenait fou. Qu’est-ce qu’il ne serait pas prêt à faire pour une simple goutte de sang à l’heure actuelle. Lorsqu'il se rendit enfin compte de son réveil, il réalisa qu'il se trouvait prisonnier, enchaîné à la cheville comme un vulgaire clébard dans une cellule rouillée. Lorsqu'il aperçut ses mains écorchées et ses bras tailladés, les souvenirs lui revinrent en tête. Et, quelle dure réalité de se rendre compte qu’il était toujours un esclave. Depuis son cuisant échec au Fessetival, il n'avait cessé d'être balancé de maître en maître, chacun le considérant comme inutile à cause de son corps frêle, ils préféraient lui infliger des sévices plutôt que de lui confier des tâches physiques. Ce maître-ci était son record personnel. Depuis trois semaines déjà que cet être ignoble, et empli de frustration à l’idée de ne plus pouvoir voir sa verge minuscule à cause de sa grosse panse, le louait à des clients afin que ces derniers libérassent leurs frustrations. Au début, les hurlements du vampire résonnaient. Les autres esclaves de ce sombre cachot, bien heureux de voir quelqu’un se faire frapper à leur place, se bouchaient quand même les oreilles par peur de voir leur sang se glacer. Cependant, doucement, la douleur cessa de le tourmenter et les cris disparurent. Il s'y était finalement habitué et même s’il n’aimait pas ça, il commençait à sourire lorsqu’il recevait les coups. C'était devenu son unique interaction physique avec des autres êtres vivants, la seule chaleur humaine sur sa peau froide et il s'en contentait médiocrement comme un chien battu.

Alors qu'il venait tout juste de se rappeler la raison de sa présence en ces lieux, une lourde porte en fer se referma brutalement, créant un vacarme faisant sursauter l’adolescent. Le Zvyar savait, il savait que c’était pour lui. Les pas lourds de son bourreau descendant les marches de l'escalier menant à son cachot résonnaient dans toute la grotte. Encore un inconnu qui était venu chercher sa dose d'excitation, sans doute pour aller se palucher le poireau dans sa chambre poisseuse de cet hôtel miteux avec de belles images en tête. Son maître… Qu’est-ce qu’il pouvait le dégouter lui et son quadruple menton, option croûtes blanchâtres sur le point d’exploser sous la pression des plis de sa peau. Il serra les dents et se releva afin d’atténuer la colère du client qui n’aurait pas apprécié de le voir allonger comme une merde sur le sol. Il devait paraitre fort et résistant même si cela devenait compliqué avec le temps… À peine se tenait-il debout que ses jambes frêles tremblaient sous le poids de la fatigue. Il regarda son accoutrement. Son t-shirt déchiré ne tenait que grâce à un mince bout de tissu attaché par un nœud autour de son épaule. Ce dernier était initialement blanc, mais il a très rapidement tourné au rouge à cause des sessions de violence qui se multipliaient à longueur de journée. Il le retira, laissant apparaitre sur son torse la marque des esclaves. Son bourreau s’approcha de la porte de sa cellule, révélant ses dents jaunies dans un sourire sadique, avant de lui susurrer : « Ma... hic... ma p'tite salope… J’ai pa... passé une sale journée. Tu as... hic... intérêt à bien hurler chac à merde. »

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Post I. 752 Mots

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Angle droit.

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TW : Violence physique et sexuelle.

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Le client âgé d'une trentaine d'années pénétra en titubant dans l’obscurité de la cellule du vampire. Malgré l’alcool qui se dégageait de l’individu, il débordait d’une étrange énergie à l’idée de satisfaire ses envies sadiques. Styvan était capable de le sentir à travers son regard, à travers cette lueur sinistre dans ses yeux qui témoignait de la dangerosité de ce tortionnaire. Le blondinet, le visage crispé par le dégoût, ne put s'empêcher de le scruter de bas en haut, captant chaque détail de sa piteuse dégaine. Cette vision lamentable était un rappel de la clientèle typique de ce lieu, et il était à chaque fois partagé entre la pitié et la peur face à ces créatures qui avaient sombré si profondément dans la corruption. « Tu… hic… tu me trouves r’pugnant c’est… hic… ça petite pute ?! » hurla l’homme saoul avant de gifler le visage du garçon d’un revers de main. « T’es comme ma… hic… comme ma pute de femme, c'est ça ?! » Le blondinet recula de deux pas et afin d’éviter qu’il ne se prépare à encaisser les suivantes, l’homme le poussa violemment en exerçant une pression sur sa cage thoracique. Le crâne du garçon s'écrasa violemment contre la paroi rocheuse du mur, provoquant une onde de choc qui le laissa perdu et désorienté face à son prédateur. Incapable de retrouver son équilibre, il s'appuya faiblement contre le mur, cherchant désespérément à retrouver ses esprits.

Après s'être détaché du mur, une sensation de vertige s'empara rapidement du vampire. Son corps ballotant, il tenta péniblement de lever ses mains afin de se préparer aux attaques à venir. « Ouhoh t’as.. hic.. t’essayé de m’attaquer ?! » hurla le parano qui prit la position de défense de l’adolescent comme une tentative de riposte. « T’voir ce que je vais t’faire » il attrapa le bras du vampire, l’empoignant fermement afin de lui faire mal. Sans la moindre pitié, il le tordit, forçant le corps du garçon à s'allonger contre le sol souillé par la pisse des anciens détenus de sa cellule. Un premier craquement inquiétant résonna dans l'air alors qu'il continuait d'exercer une pression dans une direction défiant les limites de l’anatomie humaine. Une douleur déchirante s’empara du Zvyar. Ses articulations lui criaient de trouver une solution et vite. Le vampire poussa un hurlement de souffrance, implorant son agresseur d'arrêter, car il sentait son coude sur le point de céder. Malheureusement, ses implorations ne furent pas écoutées. Et, alors qu'il s'efforçait de balancer ses jambes comme un cinglé pour tenter de déloger l’ivrogne de son dos, un bruit sourd et sinistre résonna dans tout le cachot. À cause de l’adrénaline, il ne s'en rendit pas immédiatement compte, mais ses articulations venaient de succomber à la pression. L’homme se leva et l’adolescent commença à ramper à l’aide de son deuxième bras. Ce ne fut que lorsque son avant-bras déchiré resta en arrière et traîna contre le sol, qu'il prit conscience de sa blessure. Non, l’homme n’avait pas lâché son étreinte à cause de la fatigue. Il avait juste terminé ce qu’il voulait faire. Alors, nerveusement, son regard se posa sur son bras. Il vit un bout d'os brisé émerger de sa peau, transperçant les couches de chair de son avant-bras. Une envie de dégueuler le submergea. En larme, il continua de ramper, grimaçant à chaque petit mètre parcouru. Mais, l'homme n’en avait pas terminé avec lui. « Ehhhh ! Tu.. t’vas ou… reviens là Brigitte » Brigitte ? Ce cinglé le prenait pour une femme ? « je vais te… hic… je vais te faire payer de m’avoir trompé… » il tira l’adolescent par les jambes afin de le faire revenir vers lui. Il saisit son pantalon et le descendit d’un coup sec. Le Zvyar, allongé sur le ventre, gigotait dans tous les sens dans le but de l’empêcher de continuer. « Pitié, arrêtez ! S’il vous plait ! » hurla-t-il de toutes ses forces « CHFERME TA GUEULE !! JE VAIS TE BAICHER ! » bava-t-il en léchant la joue de l’adolescent. Sa main dégoutante descendit le long du dos du blondinet, atteignant rapidement son postérieur innocent. Des frissons parcoururent l'entièreté du corps du vampire et son esprit se figea. Quitte à mourir, autant le faire en restant digne. Alors qu'il se préparait à mordre son assaillant en guise de dernier recours, sachant pertinemment que la mort l'attendait s'il rendait un jour les coups, un bruit de porte suivie d’une voix autoritaire l’empêcha de passer à l’acte. « Hé ! Vous n'avez pas payé pour ce genre de service ! Soit, vous vous alignez, soit vous dégagez ! » hurla le gérant de l’hôtel. Le poivrot, visiblement trop fauché pour s'aligner, grogna puis remonta précipitamment son pantalon. « Je re… hic… reviendrais. » ronchonna-t-il avant de refermer la porte de la cellule, laissant le vampire le cul à l’air sur le sol. Son corps s'affaissa lourdement et le garçon perdit connaissance.

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Post II. 855 Mots

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Un peu de douceur.

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Dans un spasme de terreur, le vampire ouvrit brusquement les yeux, le visage luisant à cause de la transpiration qui avait envahi son épiderme. Il fut surpris, car l'environnement avait totalement changé et au lieu de se réveiller dans sa cellule comme il l’aurait cru, il se trouvait sous les draps blancs d'une des chambres de l’hôtel. Le vampire grimaça en se tenant le bras, inquiet de savoir pourquoi il était là. Son maître n'était pas connu pour sa clémence. Un client l'avait-il emmené ici pendant qu'il était inconscient pour profiter de son corps inerte ? Il n'eut pas à attendre longtemps pour obtenir une éventuelle réponse, car de petits pas se dirigeaient vers la porte de sa chambre. Son soupçon de client pervers s’estompa quasi aussitôt puisqu'à en juger par la lourdeur des pas, la personne n’avait rien d’un gros porc pédophile et elle avait tout l’air d’être une femme. Le blondinet se méfia parce que même s'il était fort probable qu’une dame ouvre cette porte, son enveloppe corporelle pouvait très bien servir de leurre et une créature sinistre pouvait se cacher à l’intérieur. Pour le peu qu’il avait vu de cette sorcière flippante, il savait très bien que les femmes pouvaient se montrer bien plus abusive que les hommes. Lorsque celle-ci s'ouvrit, le garçon soupira de soulagement à la vue de son accoutrement de domestique de chambre. Il l’observa de bas en haut. C’était un vieux réflexe qui lui avait couté un bras, mais il ne pouvait s’en empêcher. Elle était jolie, bien que son visage semblait fatiguée. Sa chevelure brune à peine peignée cachait une moitié de son front. Le seul œil vert n’étant pas dissimulé derrière la frange de son carré plongeant observait le garçon avec inquiétude.

Vêtue de blanc, elle s'approcha délicatement de lui et toucha son bras fracturé. « Mon pauvre garçon. Cela a dû te faire énormément souffrir. Quel genre de monstre peut faire ça à un gamin ? », dit-elle d'une voix douce et apaisante. Le garçon huma l'air comme un enfant qui sent le gâteau au chocolat préparé par sa maman. Et pour cause, l’haleine de la domestique ne sentait pas l'alcool et son doux parfum de châtaigne chatouillait légèrement les narines de l'adolescent. Les gens avec une odeur agréable se faisaient rares dans cette bâtisse et cela lui fit oublier la douleur que lui procurait son bras. Il se redressa par respect puis s’adossa à la tête de lit avant de demander : « Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? » Elle lui sourit et répondit : « Je suis l'infirmière de cet hôtel. Cela m'ennuie de te soigner juste pour te renvoyer dans ce cachot, mais je n'ai pas le choix. Moi aussi, je suis une esclave après tout. » dit-elle en caressant la chevelure blonde du garçon. « Oh... Je comprends… Cela veut dire que je vais devoir retourner en bas. », murmura-t-il en baissant la tête.  « Malheureusement, oui. Tu as soif ?», demanda-t-elle. Le garçon ne releva pas immédiatement la tête. Il réfléchissait à la meilleure façon de lui expliquer qu'il n'avait pas vraiment soif d'eau. « Je... Comment dire ? En réalité, je… » Elle l'interrompit en disant : « Allons petit vampire, tu ne crois tout de même pas que je ne me renseigne pas sur mes patients ? Tiens, ce n'est pas grand-chose, mais je l'ai trouvé en venant jusqu'ici. » Lorsqu'il leva timidement les yeux, il vit un rat agité dans la main de l'infirmière. Il sourit puis l’accepta en l’attrapant délicatement avec son bras intact. Le rongeur se débattait du mieux qu'il pouvait pour se libérer de l'emprise du suceur de sang. Mais même un grand gaillard aux muscles saillants n'aurait pas pu faire grand-chose pour cette pauvre bête. À l’instar d’un nourrisson qui saisit quelque chose, quand il avait faim et que sa prise se refermait sur sa proie, personne ne pouvait lui enlever. Il commença par renifler la bête. Dans le passé, ce genre de bestiole le dégoûtait, car il en avait beaucoup trop consommé. Néanmoins, à cet instant précis, c’était pour lui comme un retour en enfance et il replongea ses crocs et son esprit dans la chair de l’animal.

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Post III. 740 Mots

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Deux sœurs.

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Sa tête commençait à tourbillonner. Cela faisait tellement longtemps. Il avait presque fini par oublier le gout de ce nectar délicieux. Pourtant, il en était follement amoureux. Absolument tout dans cette liqueur lui plaisait. Il aimait cette légère note de métal qui chatouillait son palais à chaque gorgée. Il aimait cette fine pellicule onctueuse qui enveloppait sa langue, créant une légère épaisseur dans sa bouche qui persistait jusqu'à ce qu'il salive afin de savourer chaque goutte qui subsistait. Il redécouvrait tout ça grâce à cette inconnue. Il se sentait tellement reconnaissant envers elle, mais les mots semblaient insuffisants pour exprimer sa gratitude. Timidement, lorsqu’il eut terminé son affaire avec ce rongeur, il releva les yeux et offrit un sourire à l'infirmière qui lui répondit chaleureusement. Elle rompit le silence en posant doucement sa main sur le bras du jeune homme. « Et voilà, ton bras est entièrement guéri » dit-elle avec un sourire apaisant. Le vampire n’en croyait pas ses yeux. « Comment et quand avez-vous fait ça ? » demanda-t-il, étonné de bouger son bras guéri sans sentir la moindre gêne. « Je t'ai simplement soigné pendant que tu étais occupé avec le rongeur. Disons, à l’aide d’un peu de magie. » répondit-elle humblement alors que sa puissance ne faisait aucun doute. « Vous avez une magie incroyable. Comment vous êtes-vous retrouvés ici ? », poursuivit-il. Elle baissa légèrement les yeux, laissant transparaître un soupçon de tristesse dans son regard. « Je n’ai pas eu le choix » dit-elle enfin avant de relever la tête afin de regarder le Zvyar dans les yeux. « Ils m’ont pris ma petite sœur. Ma petite chérie. » enchaîna-t-elle avant de se recroqueviller sur elle-même en pleurant.

Le vampire, le cœur serré par la peine de la jeune femme, se redressa doucement et s'assit à côté d'elle. Il posa délicatement sa main sur son épaule. Il n'était pas très doué pour rassurer les gens, mais il essayait de la réconforter du mieux qu'il pouvait. « Je suis désolé. Je ne suis pas très bon pour trouver les mots justes. » murmura-t-il. Elle releva ses yeux humides vers lui, cherchant un réconfort dans son regard empathique. « Je n'ai pas eu le choix » répéta-t-elle. « Il me menaçait de lui faire du mal si je ne me soumettais pas à sa demande. Je ne pouvais pas la perdre, alors j'ai accepté de devenir l’infirmière de cet hôtel. » dit-elle en baissant la tête. « Je vois… Donc votre sœur est esclave ? Elle est dans l’hôtel ? » demanda l’adolescent en inclinant sa tête dans le but de croiser le regard baissé de son interlocutrice. Elle rigola quand l’objectif fut atteint puis reprit : « Ce n'est qu’une gamine de quinze ans… J’ai réussi à faire d’elle une domestique et pas un vulgaire sac de fra… Pardon… Je ne voulais pas dire ça… Elle me ressemble énormément, elle vient parfois nettoyer certaines cellules. Tu as surement dû la croiser. » répondit-elle. Les jambes tremblantes de la brune cessèrent de gigoter lorsque le suceur de sang posa une main sur sa cuisse. « Calmez-vous. Elle est déjà plus en sécurité en tant que domestique. Je sais de quoi je parle. Et si un client tente quoi que ce soit.. » elle l’interrompit en posant un doigt sur la bouche du vampire. « Tais-toi. Il arrive. » L’infirmière se releva en trombe et le garçon se rallongea in extremis, tournant le dos à la porte de sa chambre. Cette dernière s'ouvrit brusquement et la respiration lourde du responsable de l'hôtel emplit la pièce d’une atmosphère inquiétante. La domestique modifia instantanément son attitude. « Ce pouilleux est prêt à descendre, monsieur. » dit-elle d'une voix tremblante. « Bien, je savais que tu étais une personne de confiance. Ramène-le en bas, un client l’attend. » « Déjà ? Il vient seulement de… » une gifle vint couper la protestation de l’infirmière. L’adolescent se mordit la lèvre inférieure afin de ne pas exploser de rage. Ce gros porc dégueulasse… Il n’avait qu’à bien se tenir, car un jour… Un jour… Il serra le poing de toutes ses forces. Il ne pouvait rien faire, même s'il le souhaitait. Un esclave ne pouvait pas se retourner contre son maître. Son visage crispé témoignait de son impuissance. « N’abuse pas de ma confiance. À moins que tu veuilles que… » « Non non non, pardon. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je l’amène en bas immédiatement. » « Je préfère ça. »

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Post IV. 759 Mots

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Le petit panier.

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« Je suis sincèrement désolé Styvan.. » murmura l'infirmière en refermant la porte de la cellule du vampire. Le garçon, affalé sur le sol souillé par son propre sang séché, soupira de désespoir. Il savait que son court répit touchait à sa fin. Chaque seconde qui s'écoulait le rapprochait du moment où cette maudite porte en métal s'ouvrirait à nouveau, laissant ainsi entrer un cinglé désireux de lui infliger de nouvelles cicatrices. Le vampire leva fébrilement les yeux vers la porte, espérant qu'elle reste close, qu'elle soit peut-être bloquée, ou que le client se soit lassé d’attendre. Mais au fond de lui, il savait que c'était peu probable. Son existence était devenue un cycle de douleur et de panique, sans répit ni espoir de s'en échapper. Il n'était qu'un vulgaire sac de frappe loué à bas prix afin de permettre à ces cinglés de se venger de leurs existences pathétiques. Il existait seulement afin que ces déchets se remémorent qu’il y avait bien pire qu’eux dans ce bas monde. Il les détestait et les méprisait tous. Du réprouvé alcoolique au simple touriste curieux. Il voulait les tuer, non… les torturer jusqu’à que chacune de ces crevures lui demande d’abréger ses souffrances.

La porte crissa, bruit messager d'une nouvelle épreuve qui l'attendait. Il ferma les yeux en grimaçant, se préparant mentalement à se prendre une nouvelle vague de violence en pleine poire. Se levant lentement, il prit une profonde inspiration et la relâcha avec la même concentration. Il relativisa. Après tout… Personne ne pouvait être pire que le pochard de la dernière fois. Enfin ça, c’était ce qu’il croyait, mais cette fois, quelque chose était différent. Une voix familière résonna du haut des escaliers, une voix qu'il ne risquait pas d’oublier puisqu’il s’agissait du gérant de cet hôtel de merde. « Styvan, chambre trois-cents-quatre. Ça fait un moment que le client t'attend. » Son cœur se comprima. Il savait ce que cela signifiait. Un client avait demandé un service de chambre, une expérience qui allait bien au-delà des humiliations et des mauvais traitements qu'il avait déjà subis. Même s'il n'avait jamais été confronté à cela personnellement, il avait entendu les échos des souffrances que d'autres avaient endurées. Une expérience qui ancrait des marques bien au-delà de celles qui laissaient des traces physiques. L'adolescent se leva avec réticence et commença à monter timidement les escaliers. Il se retrouva rapidement devant la porte, hésitant pendant de longues minutes à toquer. Il connaissait bien sa cellule, ses coins sombres où il pouvait trouver un semblant de répit durant ses passages à tabac. Mais derrière cette porte, l'inconnu l'effrayait plus que tout. Il finit par frapper doucement à trois reprises sur le bois de la porte. Son cœur battait la chamade alors qu'il attendait l’accord du client pour qu’il puisse pénétrer dans son territoire. Chaque seconde qui passait était une torture mentale, une anticipation de l'horreur à venir. C'était un sentiment qu'il connaissait que trop bien, mais cette fois-ci, il se sentait encore plus vulnérable, encore plus terrifié par ce qui l'attendait de l'autre côté.

Étonnamment, personne ne répondit. Le garçon entrouvrit minutieusement la porte et entra prudemment dans la chambre. Le client, complètement bourré, était affalé sur le lit et ronflait légèrement. Son haleine de vin de mauvaise qualité avait enfumé la chambre et le garçon se boucha le nez. Le blondinet vit là l'occasion parfaite de se ressourcer tout en faisant croire à son maître qu’il faisait bien son boulot de bon toutou. Il se posa quelque temps dans le panier pour chien posé au pied du lit. C’était doux. Alors même un vulgaire caniche se reposait mieux que lui ? Quelle vie pathétique je mène… pensa-t-il. Après avoir bu du sang en mordant le fessier de l’alcoolique, il prit un long bain rafraîchissant. Et tandis qu'il s'apprêtait à retourner se coucher, une lumière éblouissante provint d’un objet circulaire posé sur la valise du client. Le Zvyar stressa et se précipita sur cette dernière afin d’en atténuer son éclat, mais l’orbe se précipita à l'intérieur de son thorax et le vampire s’écroula de fatigue.

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La sphère, c'est une orbe raciale d'Humain

Post V. 728 Mots

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Un homme, un lit.

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Le vampire émergea d’un long rêve dont il n’avait que de vagues souvenirs. Seuls quelques passages d’une femme qui le pourchassait résidaient de manière assez clairs à l’intérieur de sa caboche. Encore allongé, il voulut s’étirer afin d’expulser les courbature liés à la bonne nuit de sommeil qu’il venait de passer. Cependant, il ne put ni bouger ses bras, ni secouer ses jambes, et son dos demeura comme fixé contre le matelas. Il tiqua lorsqu’il eut gagné un sursaut de lucidité, mais ce regain d’énergie ne fut qu’intérieur et son corps refusa de coopérer. Il s’était demandé, pendant un court instant, la raison de sa présence sur un matelas. La dernière image qu’il avait de cette pièce, c’était le décor qui s’éclipsait de bas en haut lorsqu’il s’était effondré sur le sol. Avide de réponses, mais en même temps légèrement effrayé de les obtenir, il ouvrit progressivement les yeux. Il en obtint une première : il était toujours dans la même chambre d’hôtel. Du moins, c’était ce que le plafond, initialement blanc, mais maintenant jauni par le temps, lui laissait comprendre. Sa tête, ses mains et ses pieds étaient comme sanglés contre le matelas. Et en dehors de son champ de vision actuel très restreint, il ne pouvait rien analyser d’autre. Il tourna quand même les yeux de chaque côté afin d’emmagasiner le plus d’informations possible, cependant il n’y vit que le haut des meubles en bois de chêne qui composait cette petite pièce. Baissant son regard vers la porte d’entrée, il saisit rapidement la situation et fut pris d’une vive tétanie qui embrassa la totalité de son corps.

- Que me voulez-vous ? balbutia-t-il en direction d’un homme immobile qui rêvassait au pied de son lit.
- Je n’ai pas à te répondre, répondit l'homme d’une voix gutturale, par ailleurs, je ne veux plus t’entendre, compris ? reprit-il.

Le garçon s’exécuta et se contenta de l’observer. À en juger par les légères rides qui commençaient à montrer le bout de leurs nez, il devait avoir entre trente et trente-cinq ans. Il était plutôt grand, du moins c’était ce que Styvan avait déduit en voyant ses genoux dépasser de l’ottoman en cuir au pied du lit. Ses cheveux bruns minutieusement plaqués en arrière lui donnaient un air maniaque, voire inquiétant si on le voyait du point de vue d’un garçon immobilisé sur un matelas. Il était squelettique et donnait l’impression de flotter dans son costume trois pièces en lin qui avait l’air de bonne facture. Son regard macabre, creusé par les cernes, l’observaient sans donner le moindre indice sur ce que l’escogriffe s’apprêtait à lui faire subir. Il était incapable de l’expliquer, mais comparé à ce qu’il avait l’habitude de côtoyer dans cet hôtel… il semblait… normal ? Enfin, normal… pour ligoter une personne à l’allure d’un gamin de quinze ans, il fallait être tout sauf normal. Le Zvyar avait beau réfléchir, à cause de son malaise de la veille, tout était trouble, mais c’était à se demander s’il s’agissait bien du pochtron à qui il avait mordu le cul avant de s’écrouler. Ce flou l’agaça et l’adolescent laissa un léger soupir filer d’entre ses lèvres, ce qui irrita l’échalas qui fixait maintenant le sol, l’air préoccupé.

- Je pensais lui avoir dit de se taire, bougonna-t-il en tapotant nerveusement de ses longs doigts fins le bout du lit métallique, je vais devoir lui faire comprendre à ma manière, poursuivit-il en avançant lentement vers la tête de lit où était maintenue la gorge du garçon.

Le suceur de sang, apeuré, suivit du regard son avancée. Monopolisant son attention sur sa respiration afin d’émettre le moins de décibel possible. Malgré sa faible corpulence, les pas de l’inconnu paraissaient puissants. Les impacts résonnaient à l’intérieur du crâne du jeune Zvyar comme des tambours bourrinés par un piètre musicien sans la moindre notion de rythme. Le visage de l’inconnu était désormais à quelques centimètres de celui de l’adolescent. Le souffle lourd, dur et rance de ce dernier cajola le visage de Styvan, occultant tout espoir. Craintif, l'adolescent déglutit en silence et risqua de s’étouffer avec sa propre salive, mais il ne fallait pas qu’il toussote, Lubuska sait ce qu’il lui ferait s'il venait à lui postillonner dessus en expectorant la bave qui lui irritait la gorge. Alors, il grimaça et retint le mieux possible les spasmes de toux qui l’assaillaient.

- Tu fais une drôle de tête. C’est plaisant, s’amusa l’homme tandis qu’un sourire sadique se traçait sur sa figure.

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je tente une nouvelle manière d'écrire hihi

Post VI. 809 Mots

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Maniaque.

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La peur enveloppa le corps de Styvan tel un suaire recouvrant un cadavre et effaça sans effort l’envie de tousser qui le tourmentait. Même le remède à base de lait chaud et de cannelle que sa grand-mère lui concoctait durant son enfance n’avait pu montrer une telle efficacité. L’homme recula légèrement, laissant, le temps d’un instant, le blondinet reprendre son souffle. Puis, il approcha son affreuse main sèche au-dessus de la trogne du garçon. Cette dernière, armée de cinq longs doigts squelettiques, couvrirait aisément la petite poire du vampire si ce cinglé le décidait. L’ombre de cette dernière éclipsa la lumière qui éclairait le visage du Zvyar et seule la lueur sadique dans les yeux de son assaillant lui servait de phare dans cette obscurité.

- Regarde-toi, je pourrais t’écraser la gueule sans forcer, railla-t-il en harponnant puissamment les joues de son jouet.

Le vampire ne tenta pas de répondre, à la fois parce qu’il ne désirait pas énerver la personne qui se tenait en face de lui, mais aussi (et surtout), car il n’en était pas capable. Ses lèvres étaient compressées en un tout petit point et même l’air avait du mal à se frayer un chemin jusqu’à la sortie. L’ancien magicien se sentait comme un levraut en face d’un sphinx affamé voulant jouer avec sa proie. Il réessaya désespérément de se libérer les mains afin d’essayer un tant soit peu de se défendre, mais en vain. Malgré tout ce qu’il avait pu subir depuis sa captivité, la peur de mourir demeura trop forte et, dans la panique, il ne put s’empêcher de laisser un amas d’eau se former au bord de sa pupille droite. Une goutte salée sortit du groupe et glissa, grâce au relief créé par la pression des doigts de son prédateur, sur la peau du garçon. Icelle continua son périple le long de la joue de l’adolescent afin de s’écraser contre le pouce de son agresseur. Lorsque ce dernier sentit l’humidité sur son doigt, il posa les yeux sur le visage du vampire et retira sa main. Styvan devina son agacement par le clappement qu’il venait de produire. Alors qu’il ferma les yeux, appréhendant sa réaction, il entendit les pas de l’homme s’éloigner de son lit. Où est-il parti ? Je l’ai énervé ? songea le garçon en réouvrant ses mirettes. L’inconnu, de retour, se frotta nerveusement la main avec une serviette en coton.

- Je déteste que l’on me salisse. Ne refais plus jamais ça, compris ? ordonna-t-il avant de donner une gifle inopérante contre le front du vampire.

L’adolescent qui, en entendant son tortionnaire rebrousser chemin, s’était préparé mentalement à faire face à une grande brutalité, devint totalement déboussolé face à la non-violence de ce coup. Il se demanda même s'il n’aurait pas préféré un passage à tabac plus conventionnel plutôt que l’humiliation de ne pas mériter un peu de sa force. L’inconnu, qui essuya une nouvelle fois sa paluche avec dégout, fixait le vampire et avait l’air d’attendre une réponse. Le garçon, dans l’affolement, risqua de la lui donner oralement, mais s’arrêta juste à temps. Soulagé de ne pas avoir risqué stupidement sa vie, il se contenta d’agiter sa trogne de haut en bas d’une manière à peine perceptible. Le visage de l’homme, gai comme un pinson, rayonnait de fierté à l’idée d’avoir réussi la première étape du dressage de son toutou, et ce, sans la moindre friandise.

- Bon, on commence ? Qu'en penses-tu ? demanda l’homme étrangement excité.

Styvan grimaça d’incompréhension. Le fait de ne pas pouvoir lui poser de question ne l’aidait pas à comprendre ce qu’il se tramait. Lui qui, jusqu’ici, pensait être le joujou d’un homme avec des tendances sexuelles étranges, commençait à douter de la véracité de ce premier scenario.

- Je vois que tu ne comprends pas. Tu as le droit de me poser trois questions, reprit-il en caressant la joue de son jouet.
- Que me voulez-vous ? sonda le Zvyar.
- Ah cette prévisibilité mon petit. Non non non… Celle-ci ne compte pas. En plus, tu me l'as déjà demandé ça... On recommence d'accord ? Et tâche de ne plus me décevoir, répondit l’homme avec un ton semblable à celui d'un professeur expliquant le règlement à un élève récalcitrant.
- Vous n’êtes pas l’homme bourré d’hier soir.
- Ce n’est pas une question ça, précisa-t-il en souriant.
- Êtes-vous l’homme bourré d’hier soir ? reformula-t-il, bien qu’il connaisse déjà la réponse.
- Non, s’empressa-t-il de rétorquer, précisant, à l’aide de son index et de son majeur, qu’il ne lui restait plus que deux questions.

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Post VII. 826 Mots

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Être son propre tortionnaire.

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Le vampire réfléchissait aux deux dernières questions à poser à son ravisseur. Styvan, bien qu’impulsif, n’était pas du genre à réfléchir rapidement, surtout lorsqu'une pression énorme s’amusait à lui compresser la boîte crânienne. L’adolescent se souvenait encore de toutes ces fois où il passait au tableau à l’école. Cela commençait toujours de la même manière. Le professeur prononçait son nom, mais il faisait mine de dormir ou de ne rien entendre. Puis, épuisé de l’esquiver, le magicien se levait, les jambes tremblotantes, et piétinait jusqu’au tableau. Sur la route de sa chaise jusqu’au-devant de la classe, qui lui semblait interminable, il se servait des autres tables des élèves comme appui afin d’éviter de s’écrouler au milieu de l’allée. Face à ses camarades, il perdait ses moyens. Les mots qui sortaient de sa bouche n’avaient aucun sens et les rictus camouflés des autres élèves n’aidaient en rien à calmer son angoisse. Ce mec était comme son prof, et plus que jamais, il ne fallait pas le décevoir. Il crut pendant un court instant que son cœur allait s’arracher de son thorax et déguerpir avec ses petites pattes jusqu’à l’autre bout du monde. Il déglutit et posa enfin sa deuxième question :

- Qu’est-ce qu’il se passera après ces deux dernières questions ?

L’homme soupira en se grattant le cuir chevelu. Styvan appréhendait sa réaction. S’il avait pu se protéger le visage à l’aide de ses mains, il l'aurait fait.

- Bon, je vois que tu as un peu de mal. La question est semblable à la toute première, mais je vais y répondre par empathie et parce que ça me saoule que tu ne fasses aucun effort. Après ces deux dernières questions, on va commencer ton éveil.
- Mon éveil ?
- Si je réponds à cette question, tu n’en auras plus. Tu souhaites que j’y réponde ?

Le garçon, qui n’avait pas compris ce qu’éveil signifiait, avait soulevé une question de manière instinctive. Mais finalement, voulait-il vraiment savoir ? Le fait de devenir conscient de ce qu’il l’attendait le terrifiait. C’est toujours plus simple de sauter dans le vide lorsque nos yeux sont bandés. Mais il ne pouvait pas rester là et attendre que son tortionnaire fasse ce qu’il veut de lui sans même prendre la peine de s’y préparer. Il se contenta d’un hochement de tête positif en réponse et vit l’inconnu sourire fièrement.

- Bien, déjà, tu apprends vite. Si tu avais répondu verbalement, tu n’aurais pas respecté ton temps de parole. Ton éveil... c’est vrai que c’est flou, mais pour faire simple, je veux te sauver. Mais ce serait trop facile de te libérer juste en t’achetant. L’homme marqua un temps de pause et fît les cents pas autour du lit avant de reprendre. Non non non… si je fais ça tu ne ressortiras pas grandi de tout ça et tu seras toujours trop faible pour affronter l’extérieur. Tu comprends ? Je dois t’endurcir et après, tu iras enlacer la liberté en trouvant le nouveau toi.

Le Zvyar ne comprenait rien à son charabia. Si tu veux me sauver, tu as juste à me libérer connard.. Je m’en sortirai très bien…  hurla-t-il intérieurement. L’homme sortit du champ de vision du vampire et continua son monologue :

- Tu vas voir, tu vas vite comprendre. Commençons par le premier jeu. Tu veux ? l’homme était réapparu, tenaille à la main puis continua : Bon, index ou majeur ? Tu as le droit de répondre.
- De quoi ?
- Index. Ou. Majeur. réitéra-t-il, légèrement agacé.
- In… index ? balbutia l’adolescent qui comprendrait quelques secondes plus tard la conséquence de sa réponse.

Styvan sentit le froid du métal glissé de sa paume de main jusqu’à l’extrémité de son doigt. Cette sensation glaçante disparut aussitôt et laissa place à la chaleur générée par les frottements de l’outil qui commençait doucement son étreinte. Lentement, l’inconnu contorsionna le bout de l’index du vampire, lui brisant progressivement la première phalange. Les cris de souffrance du Zvyar avaient été anticipés par son tortionnaire qui lui avait fourré un tissu dans la bouche. La tête du vampire, devenue rouge vif, témoignait de la douleur extrême que ce dernier ressentait. Ses yeux écarquillés et larmoyants zieutaient frénétiquement de gauche à droite à la recherche d’un peu d’aide, mais comme à son habitude, il était seul.

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Post VIII. 755 Mots

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Réveil compliqué.

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Son visage suintait sans qu’il puisse l’essuyer. Certaines gouttes de sueurs glissaient nonchalamment le long de son front jusqu'à former un petit amas d’eau irritant sur le bord de ses pupilles. Il cligna des yeux de nombreuses fois afin que ces dernières continuent leur chemin et le laissent tranquille. La gêne provoquée par ces passagères furtives devint rapidement une douleur si vive qu’il avait fini par oublier que ses doigts étaient en train de se faire violemment charcuter. Le rire de son bourreau résonnait dans son crâne comme un bruit de métal cinglant. L’évanouissement qui commençait à montrer le bout de son nez lui semblait être sa seule solution pour raccourcir un tant soit peu cet enfer. Sa gorge se noua, feintant une nausée soudaine. Sa vision devint si trouble qu’il n’arrivait plus à voir le sourire sadique de ce cruel escogriffe. Son esprit virevolta et il se laissa partir. Qu’avait-il fait pour mériter tout ça ? Cette question le tourmenta juste avant de fermer les yeux. Il n’avait jamais fait de mal à personne. Du moins, de manière délibérée. Alors pourquoi les dieux le traitaient-ils ainsi tandis que des enfoirés peuplaient ces terres sans que le moindre obstacle vienne les déranger. Ce monde était injuste. Si seulement tout ça pouvait s’arrêter.

- Oh mon Dieu… Styvan ! Styvan ?! hurla l’infirmière tout en secouant le corps inerte de l’adolescent.

Le garçon émergea doucement avant d’être subitement réveillé par un pic d’adrénaline. Il tremblait comme il n’avait jamais tremblé auparavant. On aurait dit un alcoolique en sevrage devant une chope de bière avec une belle mousse aguichante. Il ferma les yeux et soupira de soulagement. Au moins ce fou n’était plus là. Cependant, il avait fait énormément de dégâts, tant sur le plan physique que moral.

- Que s’est-il passé ? demanda la jeune femme.
- Un homme.. Il ne devait pas être là. Tu es sûre qu’il n’est plus là ?
- Un homme ? Aucun client n’a quitté cette chambre. C’est la raison pour laquelle on m’a envoyé ici. Où est le client d’hier Styvan ?
- Il l’a tué. Il est dans la salle de bain, enfin… je crois. expliqua-t-il calmement en pointant du doigt la direction de cette dernière.

L’infirmière se leva et alla vérifier les surprenants dires du vampire. Son gasp d’étonnement face au corps du client vint confirmer la théorie du blondinet. Il s’écoula de longues minutes avant qu’elle ne revienne en trombe. Elle avait l’air paniquée. Du moins, c’était ce que son souffle altéré laissait supposer. Il savait très bien la raison de son état.. Le patron n’allait pas laisser une telle chose se reproduire, ni même s’ébruiter. Si cela venait à sortir de ces murs, cette histoire circulerait rapidement et la clientèle voulant faire du mal sans en recevoir se ferait de plus en plus rare. Et si l’on touchait de près ou de loin à la grosseur du porte-monnaie de ce gars, il valait mieux avoir les épaules solides.

- J’ai regardé son corps. Tu l’as tué ? Ce n’est pas bon. Il ne va pas être content. Bordel… qu’est-ce que c’est que ce bordel ? s'affola-t-elle.
- Non, ce n'est pas moi. Tu sais très bien que je ne ferais jamais une telle chose.  Il y avait quelqu’un d’autre dans la chambre.. je te le jure.. répondit-il en fermant les yeux.
- Il y a une trace de morsure sur sa fesse Styvan… Je ne sais pas comment expliquer ça au patron… Qu’est-ce que c’est que ça ? elle attrapa un objet déposé dans le creux de la main gauche du vampire.

Elle présenta la pince qui avait servi à le charcuter puis elle regarda son autre main comme pour essayer de comprendre l’utilité de cet outil. Ses yeux s’écarquillèrent et son teint pâle tourna au vert pastel. Elle posa sa main froide sur l’avant-bras du garçon.

- Seigneur, quel genre de monstre peut faire ça à un gamin. Je reviens vite. Je vais te chercher de quoi boire mon petit vampire, rendors-toi.. ordonna-t-elle avant de partir.

Elle n’avait pas eu besoin de se répéter. Le mort-vivant affalé sur le lit s’était assoupi avant même que le claquement de porte ne parvienne à ses oreilles.

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Post IX. 750 Mots