Sociable, comme à son habitude, la Reine des Abysses étirait l’entretien par de subtiles remarques qui faisaient chaque fois mouche. La manière dont elle rétorquait ses propos soulevait sa dose d’interrogations. Zane ne savait pas exactement si elle était trop sérieuse, ou au contraire trop ironique tant son sourire semblait en même temps si factice, mais aussi si sincère. C’était le genre de choses qu’il ne pouvait ni pronostiquer ni déchiffrer, mais ce n’était pas pour lui déplaire. Les femmes capables de lui résister se comptaient sur les doigts d’une main, c’est pourquoi ce type d’individu le mettait toujours à l’épreuve. Quoi qu’il en soit, l’homme se fixait comme objectif d’en apprendre un peu plus sur sa vraie personnalité. En décidant de retirer le masque de l’apparence, elle allait éventuellement faire tomber le second qui cachait sa nature. Outre la beauté extérieure, c’est surtout la démence intérieure qui l’interpellait. Il ne l’avait jamais vu en pleine action, et tout ce qui filtrait d’elle provenait d’histoires qui avaient été contées à son sujet. « Vous savez ce que sont les fantasmes. On s’en fait toute une idée, mais ils ne sont guère aussi égayants que dans notre imaginaire créatif. Cela dit, je réagirais honnêtement à cette question en fin de soirée. » Ce fut l’unique réponse qu’il lui accorda avant de s’insinuer au-delà des frontières de l’île maudite. Si elle pensait être la seule à le mettre au défi, elle se trompait lourdement.

Après la première opération, c’est donc vers Devaraj que se tourna sa préoccupation suivante. Lors des présentations, il avait d’ailleurs été avare en compliments ; continuant malgré tout à sourire après les mises en garde proférées. « Je suppose qu’il le vit très mal actuellement. Cet homme — probablement aussi talentueux que moi — a sûrement abusé des mauvaises blagues. Vous collectionnez les Rois ? » débreffa le curieux comme s’il était important de savoir dans quel guêpier il s’embourbait. Il avait beau se pencher sur ce visage d’Ange en permanence à côté de lui, il n’oubliait pas de quoi elle était supposément capable. Une femme pour le moins douteuse vint s’immiscer dans la conversation. Elle semblait bien connaitre sa partenaire, mais le Démon ne chercha pas plus à comprendre le lien qui les unissait, plus axé sur la fleur que lui proposa son ami. « Une fleur faite pour les Rois ? Donc si ça se trouve je vais pouvoir lancer des boules de feu. Sympathique. » Concernant la remarque de Vanille sur la conception des enfants, elle lui arracha un léger rire. Ses orbes dorés ne quittant pas la tige qu’il fit glisser entre ses doigts. « Avec des gènes aussi fabuleux, je ne vois pas comment ils pourraient manquer à leurs devenirs. La descendance serait assurée. » Il le pensait réellement, car même si des tares étaient susceptibles d’habiter les progénitures, elles se faisaient plus maigres en la présence de parents exceptionnels — si tant qu’ils pouvaient tous les deux, être qualifiés de la sorte. Dans tous les cas, l’homme préférait ne pas trop s’attarder sur des spéculations, et alors que les deux invitées avalèrent leurs potions comme un jus de citrouille, Zane emboita le pas en inhalant à son tour la fameuse fleur qui lui avait été proposée. Connaissant les excentricités du Chaman, il était certain que celle-ci faisait office d’essai afin de lui faire la démonstration de ses incidences. Ce n’était pas un problème pour le Démon qui se plaisait parfaitement dans le rôle du cobaye.

À la suite de sa bouffée, rien ne semblait se produire, du moins jusqu’à ce que l’hallucinogène pénètre dans son système pour établir ses connexions. Comme un réseau qui se raccordait, ses yeux furent alors privés de leurs pupilles tandis qu’il devint raide et immobile comme une machine en train d’être mise en route. Le changement physique se fit presque instantanément, puisque d’une seconde à l’autre, ses cheveux évoluèrent en une masse aussi rutilante que le magma, se tortillant en tous sens de la même façon que l’élément susnommé. Ses muscles et sa taille gonflèrent également légèrement, non sans mettre en évidence les cicatrices de la Bête qui commencèrent à luire de manière inconstante. Outre cette métamorphose physique, c’est aussi un trouble comportemental qui assura la relève. Montrant ses pleines dents qu’il comprima par colère, il tourna la tête vers Vanille, comme s’il souhaitait finalement l’agresser en premier. Mais au lieu de ça, le monstre changea rapidement de cap pour bondir en arrière lors d’un saut terriblement élevé. Au moment de son atterrissage, il pulvérisa deux hommes qu’il tua sur le coup. Hurlant sa rage telle une bête libérée de sa cage, il chargea tous les individus qui étaient rassemblés entre eux, piétinant le moindre obstacle sur son passage. De plus, il empoigna n’importe qui se trouvant à proximité, brisant la nuque de ces derniers aussi facilement qu’une allumette. Évidemment, il causait également beaucoup de dégâts sur l’île. Si personne ne l’arrêtait, il la ferait sombrer dans les abysses. Toutefois, les plus expérimentés des observateurs pouvaient apercevoir un rictus discret naitre sur le coin de ses lèvres, preuve pour le moins assuré qu’il n’était pas totalement — ou pas du tout — sous l’emprise d’une plante véreuse.

Résimé post IV:

La blondinette avait eu une brève explication de signes qui avaient été posé sur son corps, appréciant le côté érotique de l'histoire mais nullement l'idée de rejoindre le harem du démoniaque bien que son apparence pouvait être dérangeante. N'ayant même pas le temps de remercier le chaman que celui-ci quittait avec une autre. Haussant les épaules, se disant qu'elle ne devait pas attirer les regards plus que ça. Se baladant sur le pont du navire pour user d'une oreille attentive, qui sait les informations que l'on pouvait obtenir et échanger ensuite à prix d'or. Les yeux de la bélua scrutait l'un et l'autre individus, une délectable panoplie de femmes au charisme envoûtant avec qui Jessy aurait bien échangée plus que des regards. Pour ça il fallait déjà être en mesure d'approcher, sans déranger quelconque discussion en cours et capter l'attention de celles-ci. Son regard se posant sur le monarque des démons qui fit une annonce pour le moins étrange qui ne la touchait pas vraiment, n'appartenant à aucune des races, plaignant seulement la porteuse d'avoir à endurer la présence d'un individu aux allures infidèles.

Au fil de ses pas elle remarqua une rouquine assise sur un banc en compagnie d'autres personne, n'entant que la question concernant le fumeur macabre. Jessy avait la réponse, venant tout juste de quitter ce dernier qui était sur le plancher de danse. Mais quelque chose lui détourna l'attention et elle oublia de revenir vers Alyska pour répondre à son interrogation.  La vue de l'île à l'horizon excitant certains, en inquiétant d'autres, l'inconnu s'ouvrait devant eux pour une cérémonie d'un peuple au moeurs peu étendues. Une fois les pieds dans le sable, des tentes furent attitrée à chacun selon les croyances, séparation visant la tranquillité jusqu'aux épreuves du lendemain. La nuit avait été paisible, la panthère des neiges s'était amusée à rôder ça et là pour explorer et se trouver un ou deux partenaires en vue des épreuves dont il ne connaissaient rien.

Jessy s'ennuyait un peu suite à cette nuit sans un sommeil très bienfaiteur, venant se joindre au combat de l'arène. Prenant place à l'intérieur du cercle, elle réclamait la venue d'un adversaire.
- Alors... tous des flancs mous qui ont peur d'une fille ?
Piquant l'orgueil de certains, l'un d'eux s'avança en courant dans le but de la charger. La bélua se plaquant au sol pour laisser le train passer par-dessus elle et lui faire un croche pied avant de se relever. Son adversaire crachant la poussière avalée sous l'impact, se redressant avec encore plus de rage au ventre. La panthère des neiges se fit plus provocante mais cette fois l'adversaire avançait avec les poings devant. Il était gros et lent, elle petite et un peu plus rapide, elle gambadait presque autour de lui, l'énervant encore et encore, lançant des coups comme elle pouvait. Malheureusement, elle était aussi efficace qu'une roche sur un mur. Frappant derrière un genou, elle fit plier son adversaire et en profita pour monter sur ses épaules afin de frapper sa tête encore et encore. Jessy se retrouvant sur le dos quelques instants plus tard, gémissante, sonnant le glas de la défaite. Un chaman s'empressant de la sortir de l'arène et peindre un carré vert sur sa jambe gauche.

Une remise debout du genre pénible, son regard croisait celui de la rouquine du bateau à qui elle devait parler, trio toujours réunis qui semblait revenir du phare. Ne voulant précipiter les choses, ne sachant les raisons pour lesquelles l'élémentale cherchait ce chaman en particulier. Optant pour un détour au kiosque d'herbes et potions, qui sait si l'un d'elle aurait le mérite de la revigorer suite à cette défaite ayant rendu douloureux son dos.
- Vous me suggérez quoi ?
Le chaman ne fit que répéter les règles, se gardant bien de ne pas révéler quel produits était bienfaiteur et ceux qui était nocif, voir poison. Curieuse, se laissant tenter par une potion rose qu'elle but d'un trait. Qui sait si la couleur des peintures avaient un lien avec celles des concoctions. Ce fut d'abord une vague de chaleur qui l'anima puis une impression de décharge électrique. La bélua se regardait, ne voyant aucun changement au premier regard, tenant encore debout. Elle considéra la victoire, de même qu'un chaman qui vint embellir sa jambe droite d'une larme jaune.
- Et bien, c'est score nul pour l'instant.
S'éloignant du kiosque pour se mêler à la foule, alors que Jessy levait la main pour faire signe à Alyska et ses acolytes pour engager la discussion tout à fait innocemment, ce fut une femme qui vint s'appuyer sur elle. Mais alors qu'elle pensait s'écrouler sous la pression soudaine, elle resta bien droite, posant les mains sur les hanches de Lilith pour s'assurer qu'elle tienne debout. La potion avait donc offert pour une durée inconnue une force suffisante à la bélua qui restait la première surprise de cette capacité.
- Je vous retiens, n'ayez crainte. Venez avec moi, il faut vous asseoir.

884 mots - #2

Plop:

Livaï tirait sur ses bras de toutes ses forces. La barque était plus dure à manoeuvrer qu’il n’y paraissait, mais puisqu’il était seul maître à bord et qu’il s’était lui-même placé dans cette galère, il ramait le sourire aux lèvres, en dévisageant l’inconnue.
Il se dégageait d’elle une aura qu’il aurait bien eu du mal à définir tant elle agitait ses méninges. Sa beauté rendait suffocante chacune de ses inspirations, tandis que son franc-parler faisait bondir sa poitrine dans une rythmique tellement chaotique qu’il se demandait s'il n’allait pas tourner de l’oeil. Tombé pour une femme, c’était une idée des plus inédites qui faisait bouillir ses veines. De mémoire aucune femme n'avait soulevé en lui autant d’appréhension. Un mélange explosif qui le rendait bêtement euphorique, dans un frison qui fit perler sa peau de chair de poule.
Alors qu’il s’apprêtait à parler, un homme apparu dans la barque manquant de lui faire lâcher des mains les rames qu’il tenait pourtant bien jusque-là.
Un simple mouvement de recul, plus qu’une manifestation de peur, une brève hésitation comme s'il peinait à réaliser ce qu’il venait de se passer.
Si l’humain avait déjà vu de la magie, cela n’en était pas moins étonnant d’y faire face et ce, sans qu’il y soit préparé.
Il plissa son nez et écouta les interactions entre le cheval sauvage et son…
Livaï baissa sa tête pour grimacer. Il n’avait aucune idée de qui était l’homme mais puisqu’il s’était invité et qu’il semblait connaître la jeune femme autant se montrer poli. Ses mains se cramponnèrent aux rames alors qu’il ramenait le tout vers lui dans un nouvel élan d’effort, qui manqua de faire basculer la barque.

- Exactement, souffla-t-il. Et plus on est de fous… Plus on rit.
À bout de forces, il parvint à la plage où il descendit pour tirer l’embarcation vers la grève. Les muscles de ses bras en avaient pris un sacré coup, l’obligeant à amorcer des mouvements d’épaules pour amoindrir les raideurs qui avaient tendu son corps.
Le regard vers les rives de l’île maudite, il ne remarqua pas tout de suite que la jeune femme s’était approchée de lui. L'accolade amicale qu’elle lui administra, l’obligea à réajuster sa posture dans un sourire qu’il s’empressa d’intensifier en se rendant compte de sa force. Il y avait chez elle tant de choses qui éveillaient en lui sa curiosité qu’il en perdait ses mots et son aplomb.
L’humain se contenta de relever sa tête en passant sa main dans ses cheveux. Le regard pétillant d’intérêt, il se contenta d’étirer ses lèvres et d’étouffer l’euphorie qui le prit lorsqu’elle annonça que l’inconnu qui l’accompagnait n’était que son père.
Il se contenta d’un mouvement de menton dans sa direction et attendit qu’ils s’éloignent pour agripper la barque en se penchant en avant.

- Par… Asîlah, comment une femme peut-elle avoir autant de force?
Plié en deux sur lui-même, l’humain grimaçait en secouant son bras. Un peu plus, elle lui démontait l’épaule.
Un chaman s’avança vers lui, lui portant secours.

- Est-ce que tout va bien?
Livaï, sourcilla en relevant son regard vers la créature peinturlurait et soupira d’agacement.

- Oui, tant que ce n’est que mon ego, finit-il par ricaner.
- Nous pouvons vous soigner…
L’humain arqua un sourcil en se redressant totalement. Il tira sur sa nuque et la fit craquer en posant sa main sur l’épaule du chaman.

- Ça va aller… Elle n’est pas née la femme qui me mettra à genoux…
Il leva ses yeux au ciel dans une profonde réflexion et se moqua de ses propres paroles en croisant les bras.

- Techniquement… Si… Mais bon, on ne va pas leur donner raison hein? Sinon ça serait le début de la fin, non?
Le chaman cligna plusieurs fois des paupières sans comprendre avant de sourire.

- Je crois que si vous avez l’habitude de ce genre de femmes, mieux vaut vous faire soigner… Avant de poursuivre…
L’humain n’eut pas vraiment le temps de réagir que le chaman l’entraînait déjà. Il était vain de penser se soustraire à la volonté de leurs hôtes et ceux quelle que soit l’envie qui ne manquait pas à Livaï.
Il se laissa appliquer des mixtures et observa le défilé dans la tente des soins. Il y avait une arrivée constante de blessés qui ne cessait de rendre Livaï impatient. Il avait hâte de participer aux épreuves que l’on lui avait rapportées. Il trépignait et tentait de se relever quand un chamane l’obligea à s’asseoir.

- Soyez patient.
- Cela fait un moment maintenant… soupira t-il en bougeant son épaule pour lui signifier que ça allait lorsque celle-ci craqua.
Dans un sourire niais, il se contenta de baisser sa tête en se plaçant devant elle.
Livaï se fraya un chemin parmi les quidams culs nus et observa les mouvements de chacun. Il y avait tant à découvrir qu’il ne savait plus par où commencer. Alors qu’il se frottait les mains une voix retentie sur sa gauche attirant tous les regards dans sa direction.
Elle se tenait là, postée en hauteur, au-dessus de toutes âmes, les dominants de sa présence et de sa délicieuse façon de faire qui fit louper un battement de coeur à l’humain alors que d’autres baissaient les yeux. La bouche grande ouverte, il en restait estomaqué.
Se pouvait-il qu’elle le cherchait?
Il baissa sa tête en se cachant derrière un homme et continua de l’observer à s’en brûler les yeux. Ses pas foulaient le sol au rythme de son poult qui ne cessait de croître. Il se frayait un chemin tant bien que mal, restant à couvert, frôlant les corps dénudés sans n’entrevoir que le sien. Elle avait capturé son regard, figeé ses pensées, emprisonnant sa volonté jusqu’à ne faire que de lui un simple pèlerin. Il s’agenouilla sur la pente légère du promontoire sur lequel elle s’était perchée, lui permettant de se faufiler derrière elle pour mieux la surprendre. Livaï retenait son souffle de peur de se faire remarquer. Il leva lentement ses mains dans l'appréhension de se prendre un coup et soupira enfin pour se manifester.

- Tu me cherchais?
Son sourire s’étira jusqu’à ses oreilles en la voyant lui faire face, pas peu fier d’avoir suscité de l’intérêt auprès d’elle, avant qu’il ne reprenne avec assurance.

- Je suis Livaï. balança t-il en penchant sa tête et se reculant. Pas d’effusion de joie,[/b] plaisanta-t-il… Je tiens à rester entier pour les épreuves. Et en parlant de ça…
Il se baissa dans une révérence théâtrale avant de la saisir par la main et de l’entraîner plus bas où il se planta devant elle. Son regard se fit plus sombre, alors qu’il la détaillait avec sérieux.
Ses doigts relâchèrent lentement ce corps qu'il avait eu l'audace de toucher.
Il doutait à présent de lui, face à l’écrasante présence de cette jeune femme. Lui qui criait que rien ne pouvait le toucher, il ne doutait pas qu’elle puisse le faire et ce, de la plus douloureuse des façons.
Son sourire chancela alors qu’il mordait ses lèvres dans une brève hésitation.

- Que dirais-tu d’aller dans l’arène ? Histoire que je gagne le droit de connaître ton nom…
Au même instant où l'humain soufflait ses paroles, un homme venait de provoquer un agitation derrière eux. Des corps volaient en tout sens laissant entrevoir au milieu d'un cercle d'intrépides, l'incroyable monarque infernal.

" Il est très fort. Admit-elle, forcément avec la musculature prononcée du Démon. C'est bien ce que vous cherchez, non ? " Question pour question, elles se comprenaient.

" Vous êtes sûr que c'était du poison ? Parce que je le sens à peine là, puis c'était bon.
- Je vous conseille d'aller à l'infirmerie, le poison agira sûrement plus tard… Pour une fois, Léto trahit un semblant d'agacement. Elle n'arrivait pas à avaler le fait que les organisateurs l'empêchaient de faire ce qu'elle voulait : pas une revanche à l'arène, pas le loisir de rester avec sa famille et son ami…
- Mais je vous assure que ça va ! " Ses yeux scintillèrent brièvement de bleu, puis tout parti à vau-l'eau.

" Génial, un nouveau combat ! Elle dit ceci en jetant un regard équivoque à Vanille, comme pour lui dire "Moi aussi, j'ai des muscles et je sais m'en servir". Malheureusement, elle dut admettre que le poison commençait à affaiblir ses forces, mais point sa volonté d'en découdre ; ça, c'est l'herboriste qui se chargea de lui conseiller vivement l'infirmerie. Tournée vers lui, elle fronça des sourcils et serra légèrement des dents. Vous êtes vraiment... Elle se retint, elle n'était pas là pour se donner en spectacle, ni pour paraître insultant envers les Chamans, surtout devant Devaraj. Elle soupira et tendit sa main vers le Démon enragé, invoquant la magie divine pour embrunir les peintures de ce dernier. Shamek. Pesta-t-elle, elle croisait les doigts pour qu'un autre puisse cesser ce massacre à sa place. Je vous attendrai, par là-bas. " Dit-elle sur un nouveau sourire pour Vanille, même si elle paraissait encore irritée.

Spoiler:

J'étais toujours à terre, mon cœur avait du mal à reprendre un rythme normal. Ce qui était normal après tout. Mon corps avait presque failli s’étaler à terre et mon esprit et mon âme séparés de mon corps. Heureusement que j'avais réagit au bon moment, que j'avais pu fusionner avec mon élément pour éviter cette catastrophe. On avait certainement du m'entendre fusionner avec la foudre, niveau discrétion il n'y a pas mieux, mais au moins j'étais toujours vivante. « Tu en es sûre que ça va Alyss ? » Je me relevais doucement en disant. « Oui, ne vous inquiétez pas … merci. » Je respirais lentement, me calmant. « J'ai besoin de me battre un peu, pour me défouler et pouvoir évacuer le coup de stresse que j'ai eu. » Sans plus attendre, je me dirigeais vers le stand de combat. Je piochais un nom dans une urne, j'annonçais le nom de mon adversaire à voix haute. Un homme arriva vers moi, il était grand, mais plutôt frêle. Aucune arme, aucune magie. Ce combat se fera dans les règles, je ne voulais pas tricher pour gagner, sinon pour moi la victoire ne sera pas une belle victoire. Je ne me fis pas prier, l'homme se rua vers moi, poing près à me frapper. Je pris son bras, le tordais pour envoyer mon adversaire à terre. Visiblement, j'étais plus agile que lui. Il se releva et c'est à ce moment là que je lui mis deux, trois coup de poings successif dans le visage, le ventre et sous la mâchoire. Il commença à saigner du nez et à cracher du sang. Mais il se releva encore une fois, mais cette fois c'était la dernière. Il fonça encore vers moi, s’esquivait son attaque. Il partit en avant et j'en profitais pour donner un coup de pied dans son dos pour qu'il tombe à terre. Il était encore vivant, mais je décidais de le gracier. Je posais une main sur son épaule en lui disant. « Tu as bien combattu, restons en là. » Je me dirigeais vers un chaman pour leur demander d'amener le jeune homme se faire soigner. Après cela, un autre chaman s'approcha de moi et dessina un carré bleu sur ma jambe droite.

Je rejoignis Luane et Rias en leur proposant d'aller au stand d'herboristerie. Je vis au loin Jessy, la bélua qui accompagnait Ethan, sauf que lui n'était pas là. Jessy me fit signe de venir, mais quelque chose nous stoppa, ou plutôt quelqu'un. Un homme d'un charisme impressionnant et d'une force ahurissante, si je m'en souvient bien c'était le Monarque Démoniaque en personne. Celui-ci était justement à côté du stand d'herboristerie. Je le vis sentir une fleur et quelque instant plus tard, la folie s'empara de lui. Il faucha un bon nombre de personne, les tuant sur le coup. Je ne savais pas quoi faire, je me sentais impuissante face à cette force brute et ce charisme hypnotisant. Mais une personne se mit en travers de son chemin et lui donna une bonne correction. Tout ce passa si vite que je n'avais pas pu bien distinguer la scène. Tout ce que j'avais vu c'était deux hommes, un déchu et Jessy qui disparurent en même temps. J'espère que Jessy va bien.

En attendant, on s'approcha du stand de Devaraj que je connaissais. « Bonjour Devaraj, comment allez-vous ? » Herboriste en devenir, qui avait commencé sa formation à Extalia, voilà pourquoi je le connaissais. « Je vous présente Luane et voici Rias. » en désignant mes compagnes. « La chance va-t-elle nous sourire ? » dis-je en prenant une fiole devant moi. Je la bus tranquillement, commençant à ressentir ses effets. J'avais l'impression d'être un peu plus agile que d'habitude. Luane sentit une fleur pas très agréable à regarder. Un changement physique commençait à se faire voir. Elle avait ses longs cheveux noirs attachées en une haute queue de cheval, s'illuminer y comprit les marques noires qu'elle avait sur sa peau. Son charisme était un peu plus développer. Mais Rias n'allait pas très bien, elle tomba, genoux contre terre. Elle n'arrêtait pas de tousser et finit par cracher du sang. « Rias ! » Je m'empressais de me mettre au niveau de Rias pour tenter de la calmer, la fiole qu'elle avait bu contenait une sorte de poison. Je posais mon regard alarmé vers Devaraj. « Pouvez-vous faire quelque chose ? S'il vous plaît ! » Je ne voulais pas qu'elle meurt, après tout c'est elle qui nous avait aidé, qui nous avait prévenu pour le Berceau Cristallin.






¤ post III
¤ 788 mots

Résumé du post:

Résumé des trois épreuves, je ne participe pas au jeu de carte:

Résumé post 5:

Mancinia avait été assez tendue ces derniers temps, pouvoir discuter avec quelqu'un de confiance en toute sérénité lui faisait un bien fou et ce, malgré l'embarras qu'elle pouvait ressentir. Déliant sa langue et ravivant son sourire terne. Raeden semblait un peu surprit de son flot incessant de paroles, mais ne s'en démonta pas pour autant. Il semblait s'en être bien sortit au cours de la Nuit Pourpre, même si la Mort s'était invitée entre les croyants des Aetheri. Raeden avait l'air différent, cela se lisait sur son visage, mais après tout, il était encore en vie. L'Humaine hocha la tête. Elle aussi était encore là malgré les affres vécus lors de cette maudite soirée. Peu de temps avant l'assaut des fanatiques, ils avaient été tout deux comme maintenant - en plus vêtus, certes. Ils discutaient de tout et de rien, allant parfois se faire des remarques d'ordres privées et de maudire ce maudit Zane Azmog, que le Pendragon n'avait pas hésité à envoyer valdingué pour leur plus grand plaisir. Depuis, ce dernier avait pris la tête de sa race. Et eux, qu'avaient-ils faits ? Elle était consciente d'enfoncer un couteau dans la plaie que devait être l'annonce du mariage de la Reine Edwina avec l'un de ses prétendants. Il avait clairement vu le regard du Forgeron envers la Souveraine cette nuit-là. Elle refusait de croire qu'elle se trompait.

— J'ai l'impression que nous nous retrouvons souvent lors de combats. Espérons que personne ne vienne troubler ces festivités.

Ce serait un nouveau gâchis. Son interlocuteur lui fit alors remarquer que ce n'était pas la première fois qu'il la voyait danser, c'était vrai qu'elle avait fait une démonstration avec Azraël pour répondre aux exigences de Serica. Ça lui avait tout de même laissé un agréable souvenir et elle avait un sourire victorieux en se souvenant des qualificatifs que Neah lui avait fait part. Pourtant, ce n'était pas à cette danse-là que Raeden fit allusion et Mancinia dégluti de ce souvenir au Bal d'Encens. Combien avaient-ils été à observer cette chose qu'elle aurait préférée réserver à quelqu'un d'autre ? Son embarras était lisible sur son visage et elle voulut trouver autre chose quand un miracle survint. Les deux protagonistes furent interrompus par l'arrivée soudaine d'Edwina Nilsson. Mancinia resta muette devant son geste. Si ce n'était pas une preuve que ces deux-là étaient faits pour être ensemble. C'était tellement cruel pour lui d'avoir perdu sa main au profit dont ne savait qui. Son identité n'avait pas encore été dévoilée et l'Humaine ne l'aimait pas d'avance. C'était ridicule, mais pourtant, tant qu'elle ne l'aurait pas rencontrer pour ce faire une opinion de lui, ce serait le cas. La jeune femme observa cette étreinte et ne fit rien pour interrompre ce moment. Ils allaient si bien ensemble. La Reine l'observa à son tour et l'Humaine était si chamboulée par sa venue et sa présence écrasante qu'elle ne souffla mot et en oubliait toutes les politesses d'usage.

Si elle l'avait vue de nombreuses fois et lui avait adressée plusieurs fois la parole, cela ne changeait rien à ce que sa personne dégageait comme prestance. Son Altesse se fit emporter un peu plus loin. Mancinia réalisa subitement : l'avait-elle entendue ? Si c'était le cas...Non. Si elle l'avait entendue, elle n'aurait pas suivi ce Chaman docilement, mais lui aurait collé une gifle capable de l'expédier à Utopia dans l'instant. Mancinia ne répliqua pas à sa question. Elle-même était prise dans un terrain confus quant à ses sentiments. Pourquoi tout ne pouvait pas être plus simple lorsqu'on aimait quelqu'un ? Une exclamation se fit entendre, certains pointant le haut du mat et elle suivit ce chemin du regard. Qu'est-ce que... ? Était-ce la même personne ? Ses souvenirs étaient-ils si anciens ? Mancinia avait écarquillé les yeux. Ce n'était pas sous l'effet de la surprise, sans doute habituée des frasques du Démon, mais plus sous l'impression d'avoir à faire à un monstre colossal prêt à tous les dévorer. Une fois que son intervention aérienne fût retombée, l'Humaine n'était pas certaine d'avoir compris. La Reine Blanche enceinte de lui. Mancinia regardait Zane, qui disparut, lui rendant logique et cohérence. Un peu.

— Je...Je refuse l'idée que ce soit lui le paternel.

Elle riait nerveusement en observant la réaction de la Reine, un peu plus loin. Elle semblait si bouleversée.

— C'est évident. Si c'était un Monarque du Mal, il aurait fait cesser les rumeurs. Il sait bien que ce bébé serait en danger.

Et la Reine le serait aussi, par extension. Elle n'osait croire que la relation soit consentie, ce qui signifiait qu'il l'avait souillée contre son gré. Personne ne laisserait passer une telle ignominie. Personne n'aurait envie que cet enfant survive...

Post III | 780 mots
J'ai pris trop de retard. Je me rattrape au prochain post, sinon, c'est vraiment trop long.

Défi ○ Écrire un souvenir entre un PJ et vous-mêmes au cours d'un RP que vous avez en commun

Le chaman observa la transformation du Monarque Démoniaque d'un oeil attentif sans réellement savoir s'il était vraiment surpris ou non, en colère ou simplement agacé. Finalement, il conclut que le chaos qui venait de se déclencher n'avait en soit rien d'étonnant quand on regardait les personnes impliquées. Le Démon avait eut la gentillesse de mettre hors d'état le jeune Chaman qui secondait Devaraj et qui était un stupide benêt. Devaraj n'aimait pas que l'on touche à ses frères. Mais depuis quelques temps il commençait à penser que c'était seulement ceux qui étaient intelligents et utiles que la race devrait garder. Les autres étaient des boulets aux pieds, des barrières inutiles dont il convenait de se débarrasser. C'est pourquoi il regarda le corps de la victime d'un air étrange et vide de compassion. Il resta ainsi à fixer le cadavre pendant plusieurs minutes, suivant des yeux le sang qui s'écoulait. Quand il revint à  la réalité, Léto était partie et quelqu'un l'appelait à l'aide. "Bonjour... Non. Je ne peux rien faire, c'est la volonté des Aetheri." répliqua-t-il durement, s'apercevant aussi que Zane avait disparu et que le calme revenait peu à peu. Il dévisagea son interlocutrice, puis reconnut celle qui le cherchait plus tôt sur le bateau. Cette femme... Elle lui était familière tout en étant une parfaite étrangère. Inexplicable. "Les Aetheri ont décidé que vous avez perdu." Il redressa son regard pour s'adressa à sa collègue. "Amenez-là à l'infirmerie, je vous rejoins tout de suite, c'est sur votre droite, la tente verte au fond." soupira-t-il en haussant les épaules. Le stand avait été partiellement mit en l'air par le Démon alors ce n'était plus intéressant de rester ici. Il rassembla ce qui n'avait pas été détruit, le rangea et se dirigea vers la tente réservée aux soins. C'est en chemin qu'il croisa une tête connue, encore. Il s'arrêta net et la dévisagea d'un air hagard. "Je me demande si je dois être content ou non de vous savoir ici..." finit-il par dire. "Je crois que je vais simplement arrêter de me poser cette question... Vous avez un don pour me faire réfléchir en boucle, sans fin." Il soupira avec un faible sourire, avant de passer son bras dans le dos de l'Ange pour la soutenir. Puis il l'amena avec lui à l'infirmerie sans rien prononcer d'autre.

Une fois sur place, il retrouva Rias et lui ordonna de boire une potion qui fait vomir. Une fois qu'elle eut fait son effet, il lui donna manger des Weilua, puis il lui passa une boisson à base de Nymphéa pour apaiser les douleurs musculaires. "Le poison n'est pas mortel et il est en partie sorti de votre organisme. Il va encore provoquer des fortes crampes... Mais la seule solution maintenant et d'attendre et de se reposer." Il y avait des couchettes alignées sur plusieurs mètres, dont certaines encore libres. "Allez-y... Si vous vous sentez mal vous pouvez toujours faire appel à un Ange, il sera sûrement plus efficace que moi." Il la regarda avec intensité pendant plusieurs secondes, se demandant quelle était cette sensation qu'elle provoquait en lui. Quelque chose de dérangeant grattait son esprit, il savait qu'il n'avait pas envie de savoir quoi, mais ne supportait pas d'arriver à nommer précisément son malaise. C'était énervant et très contradictoire. Fronçant les sourcils, il regarda Rias s'allonger. L'infirmerie était bondée quand on l'observait bien, ce qui était assez compréhensible à vrai dire. Devaraj se retourna vers Lilith et fouilla des les tiroirs et marmites pour lui donner de la Bisque de Homard Argenté, censée enlever la sensation de fatigue. "Vous allez bien ? Parce-que je vous jure que la grossesse vous embellit encore plus, mais là tout de suite vous avez une tête vraiment... horrible." dit-il de but en blanc. "L'enfant bouge, parfois ? Vous croyez qu'il peut m'entendre ?" finit-il par demander, intrigué.

Pendant ce temps, Hohni avait assisté au combat dans l'arène sans broncher. Elle regarda d'un air hagard un des participants disparaître et Shams s'énerver devant la foule. Finalement, elle le rattrapa en courant. Quand elle fut à son niveau, elle ne sut quoi dire, si bien qu'ils marchèrent un bon moment sans parler. "Je suis heureuse de vous revoir." dit-elle enfin en attrapant sa main avec un large sourire sincère. "Allons dans un endroit plus calme." Elle présentait que le Réprouvé en avait besoin. Elle-même était se sentait fatiguée. Alors elle l'amena devant son tipi, le fit entrer et referma la porte en peau derrière eux. Ici, le bruit extérieur était un peu atténua et l'ambiance plus douce, chaude, moite.

Durant son attente, le vampire avait regardé autour de lui, réprimant ses instincts de buveur de sang alors qu'autant de proie s'offrait à lui dans leurs plus simples atouts. Ses cous prêt à être mordus sans la moindre contrainte titillant assurément ses sens. Ses crocs bien cachés par ses lèvres, il se contentait de poser le regard plutôt que de songer à se nourrir. Kinji avait pris soins d'étancher sa soif avant de partir, bien que l'envie ne manquait pas de profiter de la nuit pour une petite fringale discrète. Il saluait ceux et celles qui appuyait les Aetheri qui venaient aussi tester les potions durant son attente. Helly le rejoignant avec une attitude frôlant l'ignorance du demandeur tandis qu'elle s'adressait au chaman et effectuait son choix de potion en vue du défi. Le vampire avait lui aussi fait son choix, mais le flacon restait posé en avant de lui dans l'attente de la bélua avec l'idée de le faire en même temps qu'elle et constater ensuite les effets. Elle lui lança une pique et trinqua l'instant suivant, ne laissant aucun temps de réaction à l'homme qui voyait son idée tomber à l'eau. D'autant plus qu'elle s'accrochait soudain à lui, son regard devenu blanc et sa voix aussi muette qu'une carpe. La bélua venait de perdre ce défi sans l'ombre d'un doute, le chaman s'empressant de venir dessiner le symbole tout en y ajoutant une dose d'humour sur l'avantage d'une femme silencieuse. Le vampire en profita pour répondre à celle-ci.
- Le hasard, ou pas, a fait croisé nos routes de nouveau et j'en suis ravi. Cela mériterai bien que je te croque à nouveau pour célébrer mais tu es sans défense, ce ne serait pas loyal de croquer une proie qui ne peut réagir avec toute ses capacités. Peut-être est-ce la faute de ce pouls qui résonne dans ma tête lorsque je m'y concentre qui m'a fait venir, ce même pouls qui me semble fébrile n'est-il pas ?
Elle ne pouvait répondre que par un hochement de tête pour le moment, se permettant de venir lui murmurer quelques mots à l'oreille pour être à son tour celui qui parle sous un ton de défi tandis qu'il se mettait à rôder autour d'elle, frôlant son corps du bout des doigts, lui faisant user ses autres sens. Malheureusement ce petit jeu fut interrompu par les organisateurs.

Le vampire aurait bien voulu prendre sa potion à son tour mais l'annonce fut faite que c'était terminé pour la journée, faisant soupirer Kinji qui trouvait bien maigre la performance, lui qui voulait se rendre ensuite affronter un adversaire. Il prit Helly sur son dos, la soutenant par les cuisses alors qu'elle s'accroche à son cou, s'informant aux gardes chamans présent ici et là afin de connaître la tente attribué à la fauconne. Recevant de lourds regards tandis qu'il était constaté qu'un pro-aetheri venait en aide à une pro-sympan. S'arrêtant devant celui qui lui barrait la route.
- Regarde.
Kinji montra les crocs et la marque au poignet de la bélua, faisant comprendre qu'un lien tout autre que les divinités les unissaient suite à une aventure en terre inconnu. La voie lui fut libéré et il put la déposer sur le lit dans lequel elle avait passé la précédente nuit. La bordant puis fouillant ses effets où il trouva un ruban noir, nouant un poignet d'Helly au lit.
- Je n'attache qu'un seul, pour ne pas que tu tombes en bas du lit alors que tu ne vois rien et rien ne t'empêche de le défaire avec ta main libre si besoin ou lorsque tes yeux auront reprit leur utilité.
Le garde vint vérifier que tout allait bien, obligeant le vampire à quitter pour la laisser se reposer tandis qu'un chaman venait lui donner antidote pour sa vision mais sa voix prendrait encore un peu de temps.  

Le vampire rôda toute la nuit sur l'île, prétextant l'insomnie pour ne pas être sous sa tente, se dirigeant vers le lieu du repas un peu plus tôt que les autres pour demander une viande plus... saignante. Obtenant ainsi une dose de sang qui lui permettrait de tenir une autre journée sans vouloir égorger quelqu'un.  Tout se déroula ensuite très vite, des groupes de quatre se voyant formé, séparant les deux camps en vue d'une chasse ni plus ni moins. Un labyrinthe, des groupes aux convictions différentes, l'un devant éliminer l'autre avant qu'ils ne s'échappent. Pièges, créatures et intrus en quête de libération, la journée s'annonçait mouvementée. Le vampire se vit assigner trois compagnons vénérant les aetheri, puis un chaman s'approcha pour apposer une marque rouge à celui qu'il juge le plus vaillant du lot.
- Bonne chance !
Ce fut les seuls mots obtenus, la seule explication outre celle de trouver la sortie et prouver leur foi. Le vampire regarde ses acolytes puis se laissa guider à l'intérieur du labyrinthe, une hachette comme arme en plus de ses crocs. Il était prêt et pointa vers l'avant avec son arme pour faire signe d'avancer. Plus vite ils sortiraient et mieux se serait.

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Résumé - post #2:

— Il n'a pas réfléchis aux conséquences.

Mancinia marmonnait dans son coin. Elle ne digérait pas l'annonce du Monarque Démoniaque et avait bien envie de lui faire entendre sa manière de penser. De belles paroles invisibles aux oreilles de tous. Néanmoins, cette annonce délia la langue de Raeden. Qu'allait-il lui faire comme révélations ? L'Humaine les redoutaient d'autant et elle eut raison.

— Vous avez été...Tué ? Mais...Comment ?

Tout ceci l'interloquait. Mille et une questions la tourmentaient. Si elle considérait sa vie comme un immense puzzle complexe, elle n'était assurément pas la seule dans ce problème. Certains avaient même pire. Avait-elle seulement le droit de poser ses questions ? Raeden ne le lui avait pas dit pour son plaisir personnel, ce devait étrange de périr une fois. Et une interrogation l'assombrit encore plus. Si elle avait été présente, est-ce qu'elle aurait pu le ramener ? L'Humaine eut un rire nerveux.

— Cette histoire de Bûche Sauvage va en prendre un coup. Hormis si le Daedalus est prêt à vous laisser son siège.

Kamiya quitta l'épaule du nouvel Ange pour venir reprendre sa place sur l'épaule de sa maîtresse, veillant à ne pas lui faire de mal avec ses serres. Il l'entendit alors murmurer.

— J'ai l'impression d'avoir été laissé derrière. Ça ne va pas du tout.

Mancinia se risqua à un regard vers sa gauche. Elle se tenait loin des adorateurs de Sympan. Elle ne savait pas les voir en raison des exactions de certains d'entre eux, alors qu'il lui aurait suffi d'essayer de comprendre qu'ils n'étaient pas tous d'odieux criminels. Et pourtant. L'Humaine ne vit pas l'île se rapprocher, son esprit trop embrumé par toutes ses situations rocambolesques, malgré tout, cette dernière dégageait une allure sinistre comparable aux rumeurs sur ce lieu, mais un large terrain était recouvert d'habitations sommaires. La musique résonna dans les airs, à nouveau, plus vibrante et plus forte. Ils étaient parvenus à destination. Sans nul autre choix, Mancinia prit position dans une des barques, faisant signe à Raeden et fût conduite sur la plage dans un silence quasiment religieux. On lui indiqua la tente qui serait sienne durant la durée de l'événement, décidément, ils avaient pensé à tout. Que devait-elle faire, à présent ? Elle n'avait pas envie d'enlever les peintures sur sa peau, aussi, se contenta-t-elle de se restaurer dans le calme ambiant de son antre provisoire. Le temps s'écoulait inlassablement, on sacrifia des animaux en l'honneur des Aetheri incarnant la Vie et la Mort. L'Humaine n'approuvait pas vraiment ces rituels, mais s'ils étaient dans les moeurs des Chamans, elle ne dirait rien. Elle n'avait rien à dire, elle n'était qu'une invitée. Elle essayait de se concentrer dans le sang, elle y était moins insensible qu'aux personnes qui dansaient nues. Est-ce qu'elle était à ce point ridicule ?

Après tout, la nudité et la sexualité faisait partie de la vie. Comment croyait-elle être née ? Comment croyaient-on que l'enfant d'Edwina avait été conçu ? Il valait mieux affronter les choses en face. On éleva ensuite la voix pour les mettre face à des épreuves, avec le sourire ironique de ceux qui n'allaient pas y survivre. Ah, ouais. C'était bien partit. Encore. Elle soupira avant de se plier aux combats qui se tiendraient ici. Tant qu'à faire couler le sang...Mancinia tira au sort un nom qui lui semblait imprononçable. Elle choisit de le taire et de tendre le papier. C'était un Chaman qui semblait ravi. Pas elle, au vue de son imposante musculature. Elle qui n'était douée qu'avec des armes longues pour éviter tout contact direct, ce ne serait pas une partie de plaisir. A vrai dire, ce fût assez long et court à la fois. Ils s'étaient jaugés quelques instants avant qu'elle n'essaie de le contourner avec rapidité, avant de simplement essayer de lui mettre un coup de pied après un saut. Son adversaire n'eut aucun mal à intercepter sa jambe et à la retourner dans le sol. Agacée, elle se redressa et l'énervement la fit se précipiter vers le mastodonte. Elle n'avait eu aucune chance quand il lui répliqua avec un coup de pieds dans le ventre qui lui coupa net la respiration. Impossible de se relever après un tel choc. Il lui fallait accepter sa défaite. Son adversaire lui tendit le bras, elle l'accepta et il la redressa. C'était franchement un beau combat, de son point de vue. Court, mais surprenant.

— Ça va, Mancy ? demanda Kamiya.
— J'ai envie de ma revanche, mais pas tout de suite. Je suis trop sonnée...

On lui dessine un symbole sur la jambe. Mancinia avait observé cela avec d'autres concurrents. Ce devait dire ce à quoi ils avaient participé, combien de défaites et de victoires ils avaient remporté. Ou bien était-ce aussi pour attirer des choses à eux ? Après tout, sur le navire, ils avaient bien été peinturlurés selon leurs dires...Qu'importe. Qu'allait-elle faire à présent ?

Post IV | 810 mots

Arène de Combat = un carré vert sur la jambe gauche.

Bon, allez, retard rattrapé o/