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 [RPPT] Tous nus devant la Vérité.

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Sam 20 Aoû 2016, 20:46

Les derniers participants gravirent enfin la passerelle, sonnant le départ de cette folle épopée, dans nouvel élan des tambours qui rythmaient en même temps, la cadence des manoeuvres de l'équipage chargé de menait à bon port le bateau.
Les bras croisés, parfaitement sûr de sa posture, les jambes fermement ancrées sur le pont, Livaï laissait promener son regard sur les festivités. Il étirait ses lèvres dans un indéfinissable sourire qui distordait les peintures qui ornaient son visage. Il n'était pas peu fier de participer à tout cela et rendait grâce aux dieux en levant finalement ses bras vers les cieux et en poussant un cri de joie libérateur. Il y a avait tant de choses à voir et à essayer que l'humain ne savait pas vraiment par où commencer. Son euphorie débordait dans son regard pétillant de vice. Avide et insatiable, l'humain prévoyait de tenter toutes les expériences qui s'offriraient à lui. Il était là pour découvrir ce qu'il avait entrevu et oublié par le passé; Frôler le monde des Dieux, flirter avec l'étendue de leurs savoirs et entrevoir la vérité. Livaï, était comme un enfant lors des festivités des solstices, il arpentait le pont principal en longeant le bastingage avec cette fébrilité qui faisait trembler ses mains d'impatience. Tout était un présent à portée de main, une divine tentation qui ne faisait qu'allonger ses pas vers un petit groupe tenu à l'écart et qui avait attiré son regard.
Il se laissa tomber en tailleur et frotta ses mains en suivant des yeux la pipe que lui tendait un chaman au visage anguleux. Il porta à ses lèvres l'objet orné de plumes et aspira de profondes bouffées, les gardant un long moment dans ses poumons avant de les recracher dans un nuage de fumée. Quel que soit ce qu'ils utilisaient comme herbes à fumer, cela venait de lui arracher la gorge, provoquant un quinte de toux qui fit sourire le chaman assis devant lui.
L'humain redressa sa tête dans une hilarité bonne enfant. Son esprit commençait à se troubleret il espérait que ses sens allaient plus encore se décupler pour lui permettre d'accéder à ce divin palier. Son regard se porta sur un coin du bateau où il aperçut la chevelure ivoirienne d'une petite bélua qu'il connaissait bien. Il s'arrêta de rire dans un hoquet de surprise et fixa des yeux le chaman qui était en train de peindre sur son corps des signes en rose.
Il tiqua un bref instant avant de reprendre pour lui-même.

- Quelque chose me dit qu'elle va encore se mettre dans la mouise… Arga t-il en secouant sa tête.
- Ne t'a ton pas déjà dit de ne pas présumer de la volonté des dieux? Souffla le chaman à ses côtés dans un nuage opaque.
L'humain agita sa main pour dissiper le brouillard.

- Même les Dieux ne parviendraient pas à comprendre la logique de cette femme, ironisa L'humain. 
- Vos destins sont liés… Pourtant. Et tu as l'air concerné par son sort.
Livaï manqua de s'étouffer alors qu'il tirait une profonde taffe sur la pipe.

- Et bien j'espère pas, rectifia Livaï en tapant son torse. C'est… C'est pas… Mon genre, tenta t-il d'expliquer la gorge nouée par les effets de la fumée. Mon genre… De remettre en question la voie des Dieux… Mais j'irai pas me marier avec cette toupie… C'est juste une constation; Elle est chiante point.
 - Liés ne veut pas dire mariés… Les humains vous avez une vision très restreinte de ce qu'est un destin. Et vous semblez partager ce trait commun avec votre amie…
Livaï se fendit d'un sourire d'arrogance avant de se pencher vers le chaman et murmurer tout bas.

- Connais-tu ton destin l'ami?
Le chaman ferma ses yeux en acquiesçant pour seule réponse.

- Moi aussi je connais le tien… Tu vois… Comme le dirait mon ami Perry l'ornithorynque, si t'as pas les pieds palmés tu risques de ramer pour rentrer…
Le chaman écarquilla les yeux et dévisagea l'humain. Il donnait l'air de n'avoir rien compris aux propos incohérents du prétentieux jeune homme, ou bien, il venait de comprendre. Quoiqu'il en soit, il etait périlleux de laisser les choses en suspend. Livaï finit par éclater de rires et montra la pipe au chaman.

- C'est de la bonne l'ami… La meilleure que j'ai jamais fumée, insista t-il en surjouant les effets.
Le chaman le toisa d'un regard énigmatique avant de se redresser et quitter le groupe. l'humain le suivit des yeux en reniflant et faisant claquer sa langue. Il pesta en passant sa main dans ses cheveux et persifla contre lui-même en se rappelant des recommandations du chaman sur la plage.

- Cinq fois… C'est noté…
Il s'accouda rageusement à son genou en observant le manège des deux silhouettes devant lui . Helly semblait prendre du bon temps ce qui l'agaça d'autant plus. Il ferma les yeux pour se calmer en se laissant emporter par les effets grandissant de l'herbe et se gratta l'arcade dans une profonde inspiration.
Alors qu'il était parti dans une profonde introspection personnelle, une voix l'interpella, le forçant à ouvrir les yeux vers son interlocuteur.

- Blanc? répéta Livaï en se demandant de quoi il parlait.
Il suivit son regard sur son avant-bras qu'il contracta à peine et soupira discrètement. 

- J'imagine que c'est pas la pureté… Finit-il par sourire. Ils ont l'air de savoir ce qu'ils font et moi et la pureté ça fait deux.
Il finit par sourire en tendant la pipe vers l’inconnu.

- Vas-y fais-toi plaisir.
 

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Dim 21 Aoû 2016, 02:19



Une journée à faire les boutiques dans une rue bondée de commerce, que demander de plus pour être heureuse alors que le soleil réchauffe les coeurs et les gens sont souriant. Jessy s'amuse à essayer ici et là des vêtements, des chaussures, des chapeaux, de tout pour se refaire une garde-robe plus fraiche bien qu'elle eu gardé quelques souvenirs de son occupation précédente. Atteignant une place aux allures de marché pour les produits frais du jour, en son centre un podium pour le héraut du village où un homme y prit place alors qu'elle approchait. Des paroles sur les Aetheri et Sympan, ce duel qui faisait rage partout sur les continents, les races se divisant de part et d'autre dans une guerre qui ne nommerait que l'un des deux camps vainqueur qui pourrait en tirer profit et les défaits, subir le courroux.  La bélua ne pouvait qu'aller dans le sens de son peuple et ranger sa foi du côté du créateur. Tournant les talons pour aller déposer à l'auberge ses paquets, y enfilant une robe légère d'un bleu minuit tout juste acquises, quelques heures plus tôt, pour bien profiter du confort de la plage, lieu annoncé pour cette rencontre organisée par les chamans. La bélua était curieuse, ne connaissait pas ce peuple et leurs coutumes, ouverte d'esprit elle comptait bien y découvrir un peu plus sur eux.

C'est ainsi qu'elle fit route pour arriver au jour et à l'heure prévu à l'endroit indiqué, marchant pied nu dans le sable jusqu'à un rassemblement. Heureuse de voir que plusieurs répondaient à l'appel alors qu'elle-même n'en connaissait pas les détails. Écoutant les explication une fois sur place, regardant autour d'elle pour voir qui était présent. D'aucun ne lui venait en tête dans ses souvenirs, seulement des brides d'information entendu ici et là pour certains, nul doute le terrain lui était inconnu à tout point de vue. Prenant place sur la passerelle de droite afin de monter à bord, laissant sa robe glisser le long de son corps pour se dévoiler sans la moindre gêne et prendre place pour la séance de peinture, se voyant ornée de motif aux couleurs roses, signe de son passé et de bleu représentant celui d'avenir, du moins c'est ce qu'elle comprenait des explications apportés par le chaman qui s'occupait d'elle et avait posé de nombreuses questions pour bien définir la forme et la teinte des signes apposés. La panthère des neiges trouvait intéressant cette symbolique, qui sait après l'événement aurait-elle la possibilité d'acquérir plus de détails sur la question. Attrapant le foulard brun qui lui fut tendu sans en comprendre tout le sens, le nouant dans ses cheveux pour se faire une queue de cheval. Se baladant ainsi à travers la foule, s'offrant quelques regards ici et là dans l'attente de la suite des événements. La nudité était tout ce qu'il y a de plus naturel chez Jessy,  et n'en était que plus heureuse d'avoir prit le risque de venir, souhaitant que ce ne serait pas à regretter plus tard.

Pour l'heure, le fait d'être sur la mer était reposant pour elle qui commençait sa carrière dans la marine disons clandestine. L'apaisement qu'offre le tangage du navire sur les vagues. Souriante, la bélua s'attardant aux côtés d'un homme qui offrit de peindre une touche de rose sur le corps de la blonde, Jessy souriant à celle-ci, trouvant amusant de voir une personne avec une même couleur. Puisque tout semblait avoir un sens, elles devaient donc avoir un point en commun. La panthère des neiges ne voulant déranger l'oeuvre en cours, ne fit qu'une salutation et un joli sourire puis se rendit vers un chaman qui était disponible.
- Excusez moi, je suis Jessy et vous ? J'ai vu les peintures qui vous couvre en plus grand nombre que nous, vous devez surement être en mesure de me dire ce que signifie les miens ?
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Dim 21 Aoû 2016, 11:07

Ses doigts effleuraient le bois ouvragé avec une délicatesse respectueuse. En attendant de pouvoir toucher aux notes, Callidora poussa un soupir de lassitude. L'apprentissage de la musique se révélait d'une complexité égale à sa beauté, et assimiler les leçons de Davos qui apparaissait sans crier gare n'était pas de tout repos. Sa patience finissait par s'user sous les heurs interminables à ne rien faire sinon écouter ses propos et les quelques mélodies qu'il lui offrait lorsqu'il était de bonne humeur. Par miracle, elle avait réussi à obtenir de lui un luth dont elle prenait le plus grand soin, et certains soirs, elle montrait ses progrès à Syveth pour s'exercer. Jamais encore son maître ne lui avait pourtant demandé de jouer devant lui, comme s'il craignait que ses espérances fussent une cuisante erreur. La nouvelle boutique ne possédait pas le charme de l'ancienne désormais écrasée sous les flots, et bon nombre d'instruments avaient péri sous le bâtiment effondré. Des images violentes défilaient sous ses yeux. L'évanouissement de Kamal, sa propre chute dans les escaliers de pierre, les maisons qui s'écroulaient et l'eau qui... « Callie, tu es encore distraite ! » Sa voix venait subitement de monter d'un ton, et le vieil homme avait presque hurlé. C'était mauvais signe. La brune savait que des excuses ne serviraient à rien pour en avoir déjà fait les frais. Docile, elle se détourna de son accoudoir, retenant la réplique cinglante qui effleurait ses lèvres. « Je suis à votre service, monsieur. » Après une révérence polie, elle tapota à deux reprises sur sa fabuleuse broche pour retourner d'où elle venait. Dès qu'elle fut partie, le maître se prit la tête entre les mains, se demandant ce qu'il pourrait faire d'une pareille élève.

Son irruption dans le salon ne fut pas aussi maîtrisée que prévu. Sans doute ses pensées avaient-elle divagué durant le voyage. Faisant sursauter Kamal qui fixait un parchemin sans le comprendre, elle fut projetée contre un meuble de bois et atterrit sur le sol, légèrement sonné. Le Chaman se leva pour la secourir. D'un geste agacé, elle repoussa son bras et se releva seule. L'entêtement était un trait de caractère au moins aussi présent chez elle que la fierté. Approchant d'un buffet, elle l'ouvrit pour se servir un verre et prit le parti de rejoindre la terrasse. Imperturbables, les astres nocturnes luisaient comme des diamants sur du velours noir. De délicates inflexions envahissaient sa tête. Le brun toussota à côté d'elle. Se tournant vers lui en haussant un sourcil, elle porta le verre à ses lèvres. « Tu as reçu une invitation, et… Je me suis permis de l'ouvrir. » Penaud, il tendait de ses doigts légèrement tremblants le fameux carton. Lui faisait-elle peur ? Devant ce spectacle insensé, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire, balayant aussitôt les craintes du Chaman. D'un regard, elle parcourut le parchemin, intriguée par le bref message qui s'y trouvait. « Je crois que j'ai trouvé ta punition pour avoir lu mon courrier. Tu vas venir avec moi. » Un sourire plein de malice aux lèvres, elle s'éloigna à pas rapides pour retourner dans sa chambre, hésitant sur la tenue qu'elle devait porter. Serait-ce une réception guindée ou l'un de ces pièges qui se comptaient par dizaines, ces derniers temps ?

Une fois qu'ils furent arrivés, la Rehla eut la surprise de constater que l'aventure se ferait sur les flots. Une nouvelle qui ne la réjouissait guère, elle qui craignait ce qui se tapissait sur la surface bleutée et enchanteresse des vagues. La femme qui les accueillit leur intima de se dévêtir entièrement. Battant des cils une seconde, elle finit par obtempérer, contrariée de savoir que le poids qu'elle avait pris récemment risquait de se voir. En voyant sa moue déçue, l'inconnue lui proposa un pagne blanc qu'elle s'empressa d'enfiler, suivie par Kamal, qui, bien que ne connaissant rien à la pudeur, affectionnait particulièrement ce genre de tenues. Soulagée, elle esquissa un sourire. Seul le léger renflement de son ventre apparaîtrait. Affublés d'un étrange ruban marron qu'elle noua autour de leurs cous _ une marque de distinction visible que Callidora ne put s'empêcher de réprouver _, ils montèrent finalement sur le bateau. Le tissu ne pouvait manifestement pas être enlevé. En portant ses prunelles dorées autour d'elle, elle repéra un nombre ahurissant de Chamans aux environs. Sans doute étaient-ce eux les organisateurs de cette surprenante soirée. Se tournant vers son compagnon, elle le regarda un instant. Etait-il prêt à découvrir ce qu'il était ? « Amuse-toi, Kamal. Ce soir, tu peux faire tout ce que tu veux. » C'était une sorte d'accord tacite entre eux qu'elle venait de rompre. Quelles que soient les circonstances, il restait toujours à ses côtés, comme un enfant effrayé par les ombres des adultes. Ravi, elle le vit rejoindre un homme qui tenait un pinceau à la main. En voyant les tatouages de Kamal, ce dernier sembla légèrement surpris mais ne fit pas le moindre commentaire et lui proposa de les peindre. Se désintéressant d'eux, la brune ne tarda pas à se sentir mal. Ce ne pouvait être le roulis qui la rendait ainsi nauséeuse. Pour avoir voyagé en mer à de multiples reprises, elle savait que cela ne la rendait pas malade. Laissant de côté cette curieuse sensation, elle avisa une large fourrure disposée à même le sol, appuyée en partie contre un tonneau. Sans se presser, elle s'y allongea, levant les yeux vers le ciel étoilé. Que lui réserverait donc cette soirée ?


Post n°1 - 913 mots
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Dim 21 Aoû 2016, 20:10


Helly hésitait. Ses doigts pianotaient sur la rambarde, rythmant les battements de son coeur qui s'élevaient sur la cadence des tambours. Elle avait envie de participer et de profiter des moyens mis à disposition pour transcender la réalité et effleurer du doigt la vérité. Son souffle débordant d'espoir s'étouffa brusquement alors que quelqu'un lui occultait les yeux. La voix qui raisonna à ses oreilles la fit sourire. Elle se retourna à la hâte et tendit les bras vers Toble avant de renoncer de peur d'abimer les peintures sur leurs corps. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et remercia les dieux que son ami n'ait rien vu de cet élan affectif. Ce débordement était sorti de nulle par dans une déconcertante spontanéité qu'elle réfrénait à présent en gardant une pieuse distance. 

- Je suis contente de te retrouver Toble, avoua t-elle d'une petite voix.
Depuis leur dernière rencontre, le souvenir de leur complicité était plusieurs fois remonté à la surface. Helly n'était pas du genre à s'attacher à ce genre de détail, mais face à lui maintenant, il lui paraissait plus que normal qu'il hante encore son esprit. Toble était un chaman, « l'esprit » était son domaine et son caractère si plaisant était savoureusement agréable en ses temps troublés.
Il s'agita comme à son habitude, avec cette déconcertante façon de faire, ne tenant pas une minute en place, faisant sourire Helly qui remonta ses doigts vers ses lèvres pour contenir son hilarité. 
Elle l'observa se saisir de peinture rose et sentit son corps se contracter à l'approche du doigt qu'il tendait vers elle. 
Si la nudité n'était pas un problème, le contact direct pouvait la mettre mal à l'aise, surtout s'il s'agissait d'une personne avec qui elle avait une affinité « particulière ». C'était difficile de qualifier ce qu'elle ressentait exactement. Il la troublait, il affolait ses sens et pourtant « reculer » était hors de question. C'était comme si son totem lui dictait de s'enfuir et qu'elle, elle n'aspirait qu'à ce contact charnel. Elle ferma les yeux en bloquant sa respiration et contracta ses abdominaux le temps qu'il achève les ornements qu'il voulait lui rajouter.
Une jeune femme était venue contempler son oeuvre intrigant Helly qui avait détourné son regard. Cela lui permettait de penser à autre chose pendant que les doigts de Toble glissaient sur sa peau et faisait rougir ses joues. Cette jeune femme avait l'air tout aussi intriguée qu'elle et arborait la même couleur sur son corps, lui laissant penser qu'elles avaient peut-être une chose en commun.
Elle s'éloigna finalement ne lui laissant pas le temps d'entamer la conversation. Cela teinta légèrement son enthousiasme avant que Toble ne termine ses dessins. Helly pencha sa tête sur le côté et s'avança vers lui en hésitant à poursuivre.
Les lèvres pincées, elle contorsionnait à présent ses doigts pour conjurer les effets dévastateurs de son embarras.

- Je… Je me demandais, finit-elle par souffler. Ce que voulait dire toutes ses peintures? 
Elle vit le sourire de la chamane à côté d'eux et ravisa sa question en quelque chose qui aurait l'air moins stupide.

- Je… Merci… Je suis certain que c'est parfait…
Après tout, n'avait-elle pas déjà poussé à bout un de ses homologues avec son insistance. Elle craignait de faire de même avec lui et ne voulait surtout pas s'imposer ou lui faire honte. Il était entouré des siens, en terrain conquis et elle, elle était une novice catastrophique. Elle baissa sa tête embarrassée, ne sachant plus vraiment si elle devait fuir ou si elle devait rester avec lui.
Au bord de la rupture cérébrale, elle s'agita sur place et finit par lever sa main, la rabaissant aussitôt en pestant contre ce stupide réflexe.

- Tu as surement beaucoup à faire… Enfin… Je ne voudrais pas abuser…
Sans attendre de réponse, elle se tourna en levant les yeux au ciel et frappa son front. Elle se sentait minable et consternée par elle-même, elle ne remarqua pas les peaux de bêtes disposées sur son chemin.. Elle se prit lamentablement les pieds dedans et tomba vers l'avant, se rattrapant comme elle le pouvait et mettant accidentellement ses mains sur une partie d'anatomie qu'elle aurait préféré ne pas toucher. Ecarlate, elle ferma les yeux en contractant son visage dans une grimace d’excuses.

- Je suis désolée… Gémit-elle.
Les yeux à demi-clos, elle s'immobilisa totalement tétanisée en découvrant le démon devant lui. Elle recula, fesses au sol et rentra dans les jambes de Toble.

- Je…. Je…
Helly ferma ses yeux en implorant que quelqu'un lui vienne en aide. Tout ceci était tellement embarrassant.

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Résumé et Défi:
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Dim 21 Aoû 2016, 23:01

  Shams était revenu aux alentours de Bouton d’Or, et n’était parvenu qu’à ce moment-là à relever un peu la tête. Il évitait toujours les visages et les regards, mais il regardait devant lui ; et le paysage avait subitement changé. C’était presque s’il se demandait où étaient passés ses pieds. C’était bouleversant, mais il se sentait mieux, plus léger, un peu moins « visible », sur ce territoire. Parfois, alors qu’il marchait, ses yeux restaient comme fixés sur quelque chose, une fleur, ou un arbre en plein milieu d’un champ de blé. Il était fasciné. Ca lui faisait toujours cet effet. Il ne se lassait pas. De manière générale, il se lassait rarement.


   Il approchait doucement du village. Au son des quelques clameurs, sa bulle éclata. Curieux, il accéléra. Il ne se souvenait pas de ça. Il y avait une agitation qu’il ne connaissait pas. Quelques personnes étaient regroupées au centre, une bonne partie s’était éloignée.
 


   Il était arrivé à la plage. Le fait qu’il ne soit pas seul le rassurait et l’angoissait. Ne sachant quoi faire de ses mains, il avait croisé les bras, mais cela ne faisait que confirmer son manque de confiance en soi, plutôt que l’inverse. On les convia à monter sur un navire. Shams obéit, de plus en plus nerveux. Une femme avait parlé de la mort... Il n’était plus sûr de comprendre – il ne voulait pas. Dans quoi s’était-il embarqué, exactement ? L’étrange héraut n’avait parlé que d’un rituel, de la foi envers les Aetheri, sans trop entrer dans les détails. Une jeune femme s’approcha de lui. Elle était tatouée, sa tenue était plus que légère, mais ça n’avait pas l’air de lui poser le moindre problème. Elle le salua avec un sourire charmeur et lui demanda de se déshabiller. Le Réprouvé écarquilla les yeux. Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Il fallait qu’il sorte d’ici, et tout de suite ! Mais c’était impossible. Il était coincé. Voyant qu’il reculait, la Chamane le poussa un peu. Elle était douce et calme, néanmoins.

   Shams ne savait plus quoi penser. Il avait un pagne pour seul habit, et cette femme était littéralement en train de peindre son corps, tout en lui posant des questions. Les couleurs étaient principalement rouges, elle dessinait tantôt des courbes, des larmes, tantôt des zigzags. Il n’avait pas la moindre idée de ce que cela signifiait. Peut-être rien. En fait, il avait peur de la réponse, s’il l’interrogeait à ce sujet.

   Enfin peint, il s’avança un peu plus sur le navire. Il était loin d’être à l’aise, ainsi, il n’osait regarder personne, et espérait qu’on tentait de l’ignorer tout autant. Il choisit de s’installer à l’écart. Assis, les jambes repliées contre son torse à la manière d’un gosse, il se posait pour la énième fois cette question : qu’est-ce qu’il foutait là ? Ce n’était peut-être pas la pire des situations dans lesquelles il s’était fourré depuis le début de sa vie, néanmoins, le niveau était assez élevé. Comment faisait-il ? Etait-ce son ignorance et sa naïveté, ou simplement une malchance démesurée ? Les deux, sûrement. Enfin, il avait été idiot, aussi, d’accepter de venir. Il ne savait pas dire non. Il soupira. Son regard restait rivé sur le sol, pour ne pas voir davantage de peau que celle de pieds ou de jambes. De temps en temps, il jetait un œil à droite ou à gauche, pour revenir vers le centre… Jusqu’à ce qu’une personne attire son attention. C’était une femme, allongée. Elle ne semblait pas au meilleur de sa forme. Il se redressa et alla vite vers elle, gardant tout de même une certaine distance, par pudeur.

   -Vous allez bien ?

   Il se rassit. Il y avait au moins deux mètres entre eux.

   -C’est la mer, qui vous rend comme ça ? … On dit qu’il faut la regarder, et respirer… et ça passe mieux…


   Maintenant qu’il y pensait, il était vrai qu’il n’était pas très bien, lui non plus…

~661 mots~

Résumé post 1 + tout le blabla:
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Lun 22 Aoû 2016, 12:44


Devaraj sursauta complètement quand quelqu'un le heurta brusquement. Il ne s'y attendait pas forcement, croyant s'être suffisamment dissimulé pour rester invisible et discret. Mais de toute évidence son camouflage était à revoir... Il se retourna et dévisagea avec surprise la chamane. "La Souriante !" répliqua-t-il, s'amusant à utiliser lui aussi ces surnoms que d'autres leur avaient attribués au fil du temps. "Je savais bien que tu viendrais !" Ou pas, mais il l'avait fortement espéré. Le chaman l'entraîna un peu à l'écart, là où le bruit était un petit peu atténué. Cela rendait la conversation un poil moins contraignante. Il fixa l'Océan noirâtre et le rivage qui s'éloignait rapidement. "Non, nous ne parlerons pas seulement de peintures..." souffla-t-il avant d'expirer une nouvelle bouffée de fumée. Ce n'était pas le but de l'événement et lui-même ne pouvait pas savoir quelle sera la réelle finalité, dans trois jours, lorsqu'ils auront tout fini. Il était un peu troublé par sa dernière remarque, ne s'attendant pas à ce que son récent périple psychologique ai un tel impact sur sa tête. "Eh bien... Quelques chamboulements étaient nécessaires, hm." avoua-t-il dans un sourire étrange. "Ce n'est pas à moi qui faut le dire, mais aux Dieux qui l'ont décidé." rajouta-t-il d'un ton léger. "Et merci à toi pour le portrait d'Eze- Euh... Jun Taiji ! " Il rit soudainement, montrant par là qu'il était en effet très heureux de posséder un portait de la Mort dans sa tente personnelle, surtout maintenant qu'il avait apprit de nouvelles choses au sujet de cet homme qu'il considérait comme un modèle. Le chaman se dirigea vers un tonneau et se servit de la bière. Résister à l'envie de se jeter sur un joueur de tambour pour prendre sauvagement sa place était compliqué, alors il préféra boire pour ne pas céder à la tentation. "Tu sais..." déclara-t-il au bout de la troisième pinte, "Je trouve que ton ventre ressemble à du chocolat." dit-il en tâtant les adbos dont il était question. "Tu sais le chocolat, c'est la sucrerie que fabriquent les ondins..." expliqua-t-il en articulant de façon excessive. Cette bière avait le malheur d'arracher la gorge et d'être un peu trop... forte. Le chaman reposa son verre, jugeant qu'il était déjà assez mur comme ça. Il détourna son regard vers la nouvelle arrivée. "C'est une tentative de proposition pour la nuit ?" demanda-t-il en dévisageant les marques roses sur le corps de la jeune femme. "Je suis le Fumeur Macabre et elle La Souriante." Non vraiment, c'était amusant ces surnoms. "Rose pour... vous savez, regardez les femmes là-bas..." dit-il en pointant du doigt le Monarque Démoniaque et son harem de la soirée en pleine action. "Bleu pour l'espoir que vous avez en vous, quel qu'en soit la raison." expliqua-t-il, de bonne humeur, chose rarissime. Peut-être que pour cette occasion spéciale, sa haine envers les hérétiques s'atténuait pour laisser place à une tolérance dont il n'avait pas l'habitude. C'était vraiment une pleine lune mémorable pour lui. "Dansons voulez-vous..." murmura-t-il, n'attendant pas la réponse pour se faufiler au milieu du cercle endiablé.

Kewanee finit par dépasser les limites de ce que son endurance lui permettait de supporter Son manque de sommeil  et de repas -qu'elle avait volontairement sauté pour ne pas perdre de temps- lui donnaient nausées et tournis, si bien qu'elle s'obligea à grand regret à faire une pause et aller s'asseoir sur les fourrures sur les côtés du pont. Elle inspira grandement et se servit de l'eau et de quoi manger, remarquant qu'elle était entourée par deux jeunes gens, des participants. L'homme en question avait l'air particulièrement perdu, ce qui la fit doucement sourire. Elle continua de manger pour reprendre au mieux des forces, puis bu une gorgée d'alcool.  "Vous allez bien ?" finit-elle par demander autant pour l'un que pour l'autre, d'un ton espiègle. Elle prépara une pipe avec de l'herbe et l'alluma avant de la tendre aux deux jeunes gens. "Vous feriez mieux d'en profiter pour vous détendre... C'est peut-être une occasion unique." Elle rit, parfaitement persuadée que les Aetheri ne laisseront pas survivre le jeune homme et son foulard brun.



II - 738

Dev répond à Léto et Jessy.
Kewanee parle à Rubiel et Naksatra.

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Lun 22 Aoû 2016, 12:51

« Je vois que venir me trouver devient une habitude pour vous très cher. » dit la Dame Rouge en fixant le Chaman qui revenait l'avertir d'une nouvelle célébration. Mitsuko trouvait ce peuple des plus primaires et elle ne s'en était jamais cachée. Néanmoins, elle devait avouer également trouver la culture qui était la leur passionnante. Aussi, elle avait chargé un homme de lui indiquer absolument tous les événements chamaniques ouverts au public afin qu'elle puisse s'y rendre. Elle souhaitait étudier leurs us et coutumes mais, malheureusement, la race n'était pas la plus friande des écrits. « Je sais que cela vous plaît, Dame Rouge. » dit-il en inclinant la tête. Il n'était pas de ceux capables de perdre la tête devant son corps. Elle se demandait quelle drogue était la sienne pour rester aussi maître de lui-même devant elle. « Hum... parlez, je vous écoute. » murmura-t-elle simplement. L'oral était la principale source de savoir et le monde des Chamans ressemblaient fort à celui des Ombres, mystérieux et difficile d'accès. La Collectionneuse aimait plus que tout se plonger dans des univers qui ne lui appartenaient pas pour observer de ses propres yeux ce qu'il en était réellement. Si l'homme était là, cela voulait dire qu'elle devrait revoir légèrement son emploi du temps des prochains jours. « Vous êtes invitée en réalité. ». « Tiens donc. » dit-elle simplement, étonnée. « Beaucoup le sont, je ne vous le cacherai pas, quand bien même la chose pourrait blesser votre ego. Il s'agit de remettre en cause les croyances et de prouver la suprématie de l'un ou l'autre des deux camps qui s'affrontent. ». « Mon ego n'a que faire de ce genre de considérations. » fit-elle d'un ton doucereux avant de reprendre son sérieux. « Quoi qu'il en soit, je vous invite à dîner en ma compagnie. Vous m'en expliquerez bien plus sur cette fameuse remise en cause autour d'une viande d'exception. Mes domestiques l'ont chassé ce matin. Il s'agit d'un homme qui a eu la mauvaise idée de se perdre sur mon Île ; un espion sans doute, très peu discret pour le coup. Il ne manquera certainement pas à celui qui me l'a envoyé. Nous le dégusterons à la gloire des Ætheri si cela peut vous faire plaisir. ». Elle sourit.

Le soir venu, la Dame Rouge, qui avait revêtu une nouvelle identité pour les quelques jours à venir, se contempla une dernière fois dans le miroir. Ses cheveux sangs avaient été troqués pour une longue chevelure rosée qui lui arrivait aux genoux, ses yeux rouges avaient été remplacés par des yeux si pâles qu'elle ne manquerait pas d'en faire trembler plus d'un. Le blanc de ses yeux semblaient en effet parfait. Il aurait fallu se trouver très proches d'elle pour remarquer l'infime différence. Elle avait troqué ses formes contre un corps maigre. Sa poitrine était des plus menues et, de toute façon, disparaissait totalement sous la masse de ses cheveux qu'elle avait laissé libre. Vêtue d'une robe blanche attachée dans son dos par des lacets de tissu, elle avait acheté un furet qui l'accompagnerait, tel un accessoire. L'animal avait été dressé et lui obéirait. Elle maquilla ses lèvres puis, une fois prête, sortit de la chambre qu'elle avait loué pour se rendre sur la plage de sable fin. La nuit tombait à peine. La Dame Rouge détestait être en retard, surtout lorsqu'elle n'était pas la muse de la soirée ou que les esprits n'attendaient pas après elle, tremblants de peur et d'appréhension. Elle fut donc à l'heure, écoutant le discours d'une oreille à la fois distraite et attentive, observant le beau monde qui se trouvait présent. Elle espérait, en effet, que certains ne reviendraient pas vivants. Si ses calculs étaient exacts, et ils l'étaient toujours, les choses risquaient de glisser lentement mais sûrement vers la catastrophe ; une catastrophe qui ne serait pas du fait des divins. « Hum... Tu devrais éviter de glisser de mon épaule... » fit-elle à la petite bête qui était couchée du côté droit. La Dame Rouge monta à bord quand ce fut le moment, se laissant déshabiller en attrapant le furet dans sa main. Avec un petit sourire aux lèvres, elle s'approcha de la femme qu'elle protégerait contre tout au monde. Elle était déjà accompagnée mais cela ne lui importait que peu. Replaçant l'étrange foulard sur son cou, la Dame fixa tour à tour les deux femmes avant de murmurer à la Reine Blanche : « J'espère que vous ne souffrez pas trop de votre grossesse. ».

755 mots

Trucs:
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Lun 22 Aoû 2016, 14:23

L’inconnu prit le temps de répéter la couleur qui ponctuait la question de l’Alfar et lança un soupir.

- La pureté ? Ah non, j’en doute. C’est pas le mot que j’aurai utilisé pour me décrire en tous cas.


Mwayer n’était pas pur. Loin de là. Il émanait de toutes ses idées des choses sombres depuis son départ de La Magnifique. Comme si sa ville natale réussissait à le contrôler ou comme si les Alfars qui le toisaient de haut contenait ses ardeurs. Or, depuis qu’il toisait les gens, il avait envie de les rabaisser, de les faire se sentir inférieur. Il avait parfois des envies sadiques et même s’il tentait de les réfréner, elles se terminaient souvent en bain de sang.

Aujourd’hui, ce n’était pas le cas. L’inconnu lui tendit une pipe remplie et bourrée d’herbes qu’il n’avait jamais senti. L’odeur de ces dernières lui arrivèrent dans les narines rapidement. Elles sentaient fort. Cette odeur lui évoqua rapidement quelques plantes qui habitaient dans la forêt des murmures, mais il n’avait jamais pensé à les brûler ou à les fumer. Il saisit de ses deux mains la pipe en bois finement ouvragée et la porta à ses lèvres. Sans trop réfléchir, lorsqu’il sentit entre ses lèvres l’embout de bois, il tira une longue bouffée qui lui saisit immédiatement les poumons. Il avait la sensation que la fumée s’était amusée à griffer ses parois respiratoires. Il repassa la pipe plus loin. Il ne se rappelait pas avoir fumé quelque chose de si fort depuis longtemps. Il fumait rarement. Les larmes lui montèrent aux yeux et sa quinte de toux, qui commença par l’amuser, finit par le faire rire aux éclats, comme venait de le faire son voisin. Il lui montre un énorme sourire.

- Voilà longtemps que je n’ai pas autant ri !


Il lui tendit la main

- Je ne sais pas si les conventions sont les mêmes ici, mais Mwayer. Enchanté !


Les sensations autour de lui devinrent, au fur et à mesure, que le bateau fendait les flots, moins définissable. Les contours des choses avaient pris quelques millimètres de marge et lorsqu’il voulait porter sa main au bord de son visage, il sentait qu’il avait toujours une chance de le rater. Etrangement, cette sensation s’accompagnait d’un bien-être que l’Alfar n’avait jamais ressenti. Il se sentait parfaitement en confiance sur ce bateau, entouré de ces êtres dont il ignorait complètement le nom. Ses muscles étaient relâchés et son esprit avait décidé de prendre tout le loisir de vagabonder. Il passait, sans se retenir, sur les corps nus qui entouraient l’Alfar, sur son passé, sur ses peintures, sur son futur, sur son corps à lui. Il prenait le temps d’explorer le monde alentours avec une aisance rare. Ses inhibitions tombèrent également, il avait envie d’explorer, de toucher, sans autre but que de découvrir. Il regarda l’homme qui était à côté de lui longuement et dit :

- Peut-être que vous saurez. Qui sont ces gens qui sont là ? Ils m’ont emmené quelque part une fois, pendant des jours, loin de mon corps. J’ai vu quelqu’un se faire assassiner. C’était étrange…ment. Non, juste étrange. Oui c’est ça. Enfin, vous savez ?

Son regard était fixe, franc. Malgré son discours quelque peu décousu, la question était franche. Il ressentait le besoin de comprendre qui étaient les personnes qui réussissait à s’approcher autant des Ætheri. La pipe arriva de nouveau proche de lui. Il était impatient d’en reprendre une bouffée.



570 Mots
Résumé : Mwayer est assis dans un cercle de gens qui se font passer une pipe avec Livaï et discute.
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Mar 23 Aoû 2016, 06:24

Les couchettes étaient confortables. Naksatra ne sut pas dire de quels animal les fourrures provenaient mais elles étaient incroyablement douce. Le déchu n'arrivait pour le moment qu'à penser à ça. De temps à autre il levait les yeux pour voir ce qu'il se passait autour de lui, les personnes qui n'était pas partie avec le menace de la femme sur la plage, continuait de monter sur le navire. Il crut pendant un instant reconnaître le démon Zane est pensa qu'il était sage pour cette fois de ne pas aller à sa rencontre. La dernière fois qu'il avait été avec lui, était pendant une soirée qui aurait du être placé sous le signe de la joie et du bonheur, avant que deux puissances divines viennent un peu mettre le bazar. Non c'est pas vraiment à cause de ça que le déchu ne voulait pas approcher du démon mais plus par rapport au faite qu'il avait tenté de le rouler. Enfin bref, si Naksatra était toujours de ce monde était que Zane l'avait peut-être oublié.

Au bout de plusieurs minutes, il se leva et garda les yeux baissés sur ses pieds et chercha une panière de nourritures. Il y avait de bonnes choses à manger, la salive du déchu ne fit qu'un tour dans la bouche du déchu. Il voulut saisir un morceau de viande qui avait l'air tout à fait appétissant et bien cuit, mais la vue d'une poitrine qui se balançait en face de lui, lui fit remonter en lui des besoins d’adolescent non assouvis. Naksatra repartit donc sur sa couchette sans prendre le morceau de viande. Il sentit une présence se mettre à coté de lui, c'est une belle jeune chose constata le déchu, du moins de visage car Naksatra se refusa de regarder en dessous du menton de la femme. Il répondit à sa question non sans bégayer :

- Ou Ou Oui. Je vais bien ma ma mademoiselle.

Et il la vit s'affairer à préparer une pipe, il détourna les yeux pendant quelques secondes car il crut voir le fessier de la damoiselle. Quand il reporta ses yeux sur la main qu'elle lui tendait avec une pipe d'ou échappait une fumé. Il la leva pour sentir l'odeur qu'elle dégageait et admit que la pipe dégageait une senteur aléchante. Il regarda autour de lui perdu et vit des personnes au loin fume comme lui. Il les imita et aspira de la fumée. Mais il dut mal s'y prendre car il se brula plus la gorge qu'autre chose. Il retendit l'objet à la femme.

- Je vous prit de bien vouloir m'excuser, mais je suis pas très doué pour ce genre de choses ... Puis se souvenant de ses paroles, il changea ses paroles. Enfaîte vous avez surement raison. Vous pourriez me montrer comment faire s'il vous plat ? Je peux pas boire d'alcool mais je peux au moins apprendre à fumer. Et je me posais une question depuis que je suis là, si vous me permettait : Vous êtes qui ? Pas vous, enfin si vous aussi, mais tout ceci ? Naksatra tourna sa tête pour regarder l'ensemble du pont. Vous ne m'avez pas l'air d'être des sorciers ou des démons. Et enfin, je sais que nous sommes, pour la plupart, ici pour nous amusez, mais c'est quoi cette histoire de prouver notre foi ?



Spoiler:
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Mar 23 Aoû 2016, 12:05

Edwina était en train de coudre, légèrement nauséeuse. Ce qu'elle confectionnait, elle ne le faisait pas pour elle. Après plusieurs jours passé dessus, l'ouvrage commençait à prendre forme. Elle redressa soudain la tête. Elle avait appris à reconnaître les pas du Monarque Démoniaque. Il était le seul Démon des environs à pouvoir faire trembler légèrement les bibelots de sa chambre lorsqu'il avançait. Elle ne fut donc pas étonnée de le voir débarquer. Elle leva les yeux vers lui, distraitement et, après l'avoir fixé un instant, planta son aiguille dans le petit coussin prévu à cet effet. Elle retira le dé à coudre de son doigt puis se leva, en prenant son temps. S'il était si pressé, il serait venu la voir plus tôt. « Bonjour à vous aussi. » dit-elle, pour lui faire remarquer son manquement. La Reine fouilla dans son armoire puis s'enferma dans la salle de bain pour se changer, loin des yeux inquisiteurs du Roi. Elle avait pris soin d'insérer un bout de tissu dans la serrure. Lentement, comme si elle souhaitait le rendre impatient, elle s'habilla d'une simple robe sous laquelle elle avait pris soin de compiler plusieurs autres couches de jupons et de pantalons. Comme à son habitude, elle n'enleva pas la bande de tissu qui lui comprimait les seins. Elle faisait tout avec à présent, même dormir et prendre son bain. Elle envisageait également de demander à quelqu'un de la lui enchanter pour éviter qu'il ne puisse la toucher. Une fois qu'elle fut prête, elle inspira puis sortit, le suivant en silence jusqu'à ce qu'il sorte ses ailes. Un petit sourire germa alors sur le visage de l'Ultimage, sourire qui s'agrandit lorsqu'il lui proposa de monter sur lui. Elle avait toujours rêvé de le chevaucher et puisqu'il insistait, elle n'allait pas se gêner. Se sentant soudain anormalement heureuse, elle se dépêcha d'accepter sa requête et s'accrocha à lui. Pendant tout le voyage, elle ne cessa jamais de sourire, aimant par dessus tout sentir le vent dans ses cheveux. Et puis, malgré ce qu'il avait dit, il était tout aussi confortable que ses dragons. Peut-être allait-il un peu moins vite ? Elle rit quand lui vint l'idée de le lâcher mais, à dire vrai, elle ne lui faisait pas assez confiance pour ça. Il était le Diable, il pourrait décider de la laisser s'écraser plus bas ; bien qu'elle doute que sa magie accepte sa mort. Un jour, elle lui ferait le coup ; juste pour voir.

Quand il se posa sur la plage, la jeune femme comprit que ce qu'il se passait ici ne lui plairait pas. L'hôte était très peu vêtue, ce qui gêna la Reine à la seconde où elle la vit. Bien entendu, côtoyer le Monarque, qui passait son temps à moitié nu, l'avait légèrement habituée mais, à vrai dire, surtout à lui, pas aux autres. « Dommage que je ne puisse pas vous obtenir comme vraie monture. » dit-elle doucement. « Si jamais vous voulez recommencer... ». Elle aimait voler, la sensation qui s'en dégageait, comme si sa vie était en danger mais que, finalement, ce n'était pas si important, l'excitation l'emportait sur tout le reste.

« Je euh... Non mais je n'ai pas très... Enfin... » commença à bégayer la jeune femme devant la nécessité imposée d'enlever ses vêtements. Comme elle bloquait la file, elle fut mise sur le côté en attendant de pouvoir la convaincre. Quand le Monarque lui parla, et parce qu'elle était consciente qu'il devait à présent être dans le même état que le jour de sa naissance, La Belle fixa l'exact opposé, tombant sur une paire de fesse. « Oh par Sympan... » murmura-elle en levant les yeux au ciel où il y avait très peu de chance qu'elle rencontre un nudiste. « Non... Enfin... euh... Oui oui faites ce qu'il vous plaît et je... vais me débrouiller... ». Elle déglutit, fixant la Chaman qui attendait qu'elle enlève ses vêtements. « Euh je... Je vais le faire juste... Laissez-moi du temps... ». Sauf que, bien entendu, après plusieurs longues minutes, Edwina n'avait toujours rien enlevé. « Mettez ça au moins. » dit la Chaman qui, fort heureusement, était patiente. Elle lui tendit un pagne et le tissu brun qui montrait au monde quelles étaient ses croyances. La Reine Blanche les prit juste avant que son regard ne s'attarde sur les traits d'un homme. Elle plissa les yeux quelques secondes puis un sourire germa sur son visage. « Raeden ! » s'écria-t-elle juste avant de le rejoindre en courant. Elle lui sauta dans les bras avec une vigueur dont elle ne se serait jamais cru capable. « Je suis tellement heureuse de vous savoir en vie... Je... ». Elle s'écarta rapidement avec un rire un peu nerveux quand elle se rappela que, lui aussi, devait être nu. « Ha... ha... Euh... ». Son regard glissa sur Mancinia. « Oh. Euh... Je vais... ». Heureusement, la Chaman du début la rattrapa. « Vous ne pouvez pas rester habillée. Venez. ». « Oui... » admit-elle comme une enfant qui venait de faire une bêtise.

Il fallut un temps incalculable à l'Ultimage pour se déshabiller, sans doute assez pour que certains se soient enivrés totalement. Les yeux de la Chaman s'écarquillèrent en voyant tout ce qu'elle portait sur elle, sous sa robe. Les couches s'empilaient par terre au fur et à mesure que la silhouette de la Souveraine s'amenuisait. « Je euh... Je peux en avoir un autre ? » demanda-t-elle en parlant du pagne. « Pourquoi faire ? ». « Pour le haut... ». « Non. ». « Ah... ». Et finalement, la jeune femme commença à déambuler sur le navire en longeant les murs, les bras en croix sur sa poitrine, ses cheveux coincés de manière stratégique ici et là. À chaque fois qu'elle rencontrait une parcelle de peau ne lui appartenant pas, elle se mettait à rougir comme une tomate et elle se sentit bientôt si fiévreuse qu'elle commença à ne plus rien voir. Heureusement, une femme vint à sa rencontre. « Je euh... oui... ». Elle n'était pas vraiment en état de lui résister. « D'accord... ». Lorsqu'elle fut sur les fourrures, elle se sentit un peu mieux. Elle en profita d'ailleurs pour en prendre une et la mettre sur ses épaules pour se couvrir, rabattant le tissu sur son buste. Quand la femme revint, elle prit le breuvage et le but sans faire d'histoire. « Merci. ». Ses yeux fixaient le sol. « Un massage ? ». Elle se pinça les lèvres, légèrement paniquée. « Je euh... Je ne sais pas... Je n'ai jamais eu de massage alors... euh... ». Le fait est que l'intervention d'une autre femme inconnue contribua à la rendre encore plus écarlate. « Je... ne suis pas enceinte. » dit-elle avec plus de fermeté qu'elle ne l'aurait voulu. Pourquoi tout le monde disait-il cela à la fin ? Elle avait juste grossi

1117 mots

La la la:
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Mar 23 Aoû 2016, 16:16

« Nan... Vraiment ? » fit la Réprouvée en descendant du dos de la jument qu'elle avait emprunté – ou plutôt volé – à l'aubergiste chez qui elle avait créché, là aussi gratuitement, la nuit dernière. La pauvre bête n'en pouvait juste plus, essoufflée comme si elle portait quatre hommes en armures massives. « Bon, tu sais quoi ? Vas te faire enfiler par un lépreux. » dit-elle en prenant sa hache et en tournant les talons, laissant l'animal là. De toute façon, qui avait besoin de chevaux hein ? C'était complètement inutile. En plus, en période de guerre, ils se faisaient blesser et il fallait user de la magie pour les soigner. Comme elle n'avait jamais été douée dans cet art qu'elle trouvait occulte et fait pour les fillettes, plusieurs étalons étaient déjà morts entre ses cuisses. C'était la vie quoi. Pas de quoi s’apitoyer. La Réprouvée finit par cracher par terre, étirant ses muscles. Le baume qu'elle s'appliquait tous les jours la maintenait à peu près fonctionnelle mais, sincèrement, c'était uniquement parce qu'elle prenait deux fois la dose prescrite. Et puis, franchement, faire de la méditation et de la gymnastique pour devenir plus gracieuse... Ce qu'il ne fallait pas entendre ! « Bon... C'est par où déjà ? ». Et puis, elle n'était pas la fille de Zéleph pour rien. Il lui avait légué l'excellente capacité de se perdre sur un chemin en ligne droite. Elle soupira, allant dans une direction prise au hasard. Elle verrait bien. Au pire elle rentrerait chez elle et voilà. Les Chamans n'allaient pas mal le prendre elle imaginait. En réalité, s'ils le prenaient mal, eux aussi, ils n'auraient qu'à aller voir les lépreux. Consciente que grommeler ne la mènerait à rien, elle redoubla pourtant d'efforts dans cette activité qui, malgré tout, lui plaisait bien. S'il fallait toujours faire les choses pour une raison, la vie serait parfaitement chiante. En plus de cela, elle adorait particulièrement se montrer désagréable et désobligeante.

Les enfants de Bouton d'Or s'étaient amusés à lui faire des tresses, les collant à son crâne comme si un pigeon lui avait déféquée dessus. Elle aimait pas sa tête comme ça mais bon, c'était pour leur faire plaisir. De toute façon, elle était trop forte pour lutter contre des bambins. Ça ferait quand même tâche si elle en ramenait un décapité à sa mère parce qu'elle lui avait arraché la tête en voulant lui donner une petite correction. Du coup elle subissait sans rien dire, se contentant de grogner de temps en temps comme une bête forcée d'être apprivoisée. Son frère lui manquait un peu. Elle en avait confié la garde à Illithya lorsqu'elle avait vu qu'il lui était impossible de toucher le bambin sans lui faire mal. De toute façon, c'était clair et net : elle n'aurait jamais d'enfant ; ou alors, elle ne pourrait pas s'en occuper. Est-ce qu'elle était faite pour être mère au moins ? Ah ça, autant que ses parents l'étaient pour être parents. Habillée d'une tenue guerrière, elle marcha fièrement jusqu'à l'embarcation, une fourrure recouvrant ses épaules. Elle avait tué la bête un peu plus tôt. C'était parfaitement dégueulasse mais elle n'en avait rien à faire. Elle sourit, bien heureuse de voir que son sens de l'orientation progressait. Elle écouta le discours et monta sur le navire, encore plus ravie dès qu'elle sut qu'elle allait devoir se déshabiller. Elle ne se fit pas prier, posant absolument tous ses vêtements par terre, ses armes avec. Le pagne ne lui servirait à rien. Elle n'était pas une chochotte. Le premier qui l'agacerait, elle lui mettrait un doigt là où ça fait du bien et il se détendrait les miches.

Elle regarda la foule un moment et alla s'asseoir au stand de peinture. Elle observa les couleurs un instant et avant que le Chaman n'ait pu lui dire quoi que ce soit, elle annonça : « Sérieux, mec, tu me dessines un cheval et je t'assure que ça va mal se passer. Mon canasson a faillis crever tout à l'heure alors... ». Elle fixa les peintures de nouveau alors qu'il prenait du orange pour lui peindre quelques lignes brisées ici et là. Elle trouvait ça drôle. « N'en profite pas pour me mater sinon je te mange tout cru. ». Quoi que ça... Vu le gabarit du Chaman, elle ne donnait pas cher de sa vie si jamais il lui prenait l'envie de lui aplatir le nez. Enfin, de toute façon, elle était là pour se détendre et elle évitait tout mouvement brusque qui pourraient la conduire à se faire mal aux articulations. Déjà qu'elle avait du mal à s'asseoir sans craquer de partout...

769 mots

La la la o/:
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Mar 23 Aoû 2016, 19:30

Zane grimaça lorsqu’il crut reconnaitre un ancien martyr à lui. S’agissait-il de Raeden ? Il n’avait pas bien vu, mais c’était impensable en vue de la façon dont il avait succombé. De plus, il avait clairement ressenti une aura Angélique, celle qui puait l’innocence à des kilomètres. Il exprima un son étouffé de frustration. Il s’en occuperait plus tard, lorsqu’il serait plus vacant de ses mouvements. Un ami et partenaire le surprit ensuite en ayant la tête à l’envers. Il s’agissait du bon vieux Devaraj ; toujours présent pour partager de son humeur communicative. Le Chaman était comme un poisson dans l’eau en vue de son enthousiasme. Après tout, il était parmi les siens. Zane orna son visage en souriant. « Vos us et coutumes s'harmonisent si bien à ma sensibilité que tu devrais faire attention à ce que je ne vole pas la place que tu convoites dans les prochaines lunes qui arrivent. » Il n’avait pas eu le temps de conclure sa phrase que ce dernier venait de tomber lamentablement. « Il faut bien se sacrifier pour vous honorer. » Détona la bête d’un rire empreint d’ironie. Retournant à ses occupations primaires, le Démon flirta avec les Chamanes ; son attention étant néanmoins axée sur une autre personne. Comblant les femmes par ses prouesses techniques irrépressibles, le Roi les laissa ainsi rassasiés, leur proposant une petite pipe pour retrouver leurs esprits. Prenant une multitude de bouffées avec la sienne, il sentit subitement une main lui tâter les bijoux de famille.

En plongea la tête vers le bas, il aperçut la dévergondée qui était en fait une maladroite sans doute un peu égarée. Il courba l’échine pour la détailler de plus près. Il était certain d’avoir déjà vu cet individu quelque part ; probablement l’une de ses conquêtes. « La prochaine fois que tu veux épouser la perfection, demande-moi, ce sera plus simple. » Faisant tournoyer la pipe entre ses phalanges, il exhala le gaz sur la demoiselle et le jouvenceau qui se trouvait derrière, les recouvrant d’un épais nuage gris qui encombrait leurs vues. Quand il s’éclipsa et que la fumée se dissipa, les deux jeunes gens se retrouvèrent debout, dans les bras l’un de l’autre. Encore une farce de Z le magnifique. Il se fondit ensuite dans la masse, jouant d’une série de pas ostensiblement chorégraphique pour passer entre les individus qui s'affolaient en tous sens. Lorsqu’il fut raisonnablement proche d’Edwina, sa dernière affirmation entreprit d’agiter la finesse de son ouïe. Ce qu’elle venait de déclarer lui donnait une idée pour le moins vicieuse. Ses traits se noircissaient, puis selon un bond princièrement appliqué, le Démon étendit ses deux paires d’ailes, obstruant imparfaitement la lueur de la lune. Il posa la pointe de ses pieds sur la partie la plus haute du navire, là où tout le monde pouvait le voir. Le bateau tangua légèrement, comme si une vague venait de frapper la coque.

Toussant afin de monopoliser toute l'attention sur lui, il claqua des doigts à l’effet d’amplifier la portée de sa voix. Il avait subtilisé ce pouvoir juste avant de prendre la décision de faire ce numéro. « Bonsoir à toutes et à tous. En toute logique, vous devriez tous savoir qui je suis, mais puisque parmi vous se trouvent certains abrutis, alors autant être clair. Je suis Zane Azmog ; le Monarque Démoniaque, connu aussi sous le nom d’artiste de "la bête". » Il scruta l’assemblée, comme pour laisser un intervalle de mystère nécessaire à cette déclaration officielle. Puis il orienta subitement ses yeux sur la Reine Blanche. « Vous n’êtes sûrement pas sans savoir que certaines rumeurs coulent sur moi et sur l’Ultimage depuis les récents évènements. Et bien, je pense qu’il est grand temps de rétablir la vérité une bonne fois pour toutes. Oui, Edwina Nilsson est enceinte, eh oui, je suis le père de l'enfant. » Il ferma les yeux afin de bien percevoir les diverses remarques qui se répandaient de toute part. Il avait réussi à susciter bons nombre de controverses ; l’intention recherchée était là. Il se redressa, déployant ses membranes et ses bras comme un Dieu descendu du ciel. Il porta ensuite sa main contre son cœur et fit une révérence pour saluer son public. « Maintenant que les médisances sont éteintes, tâchez de passer une magnifique soirée. Que le mal soit avec vous. » Il adressa un clin d’œil à la cour, réalisant un déplacement identique au précédent pour revenir sur le pont. Un remous de plus eut lieu.


Post II / 742 mots

Résumé:
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Mar 23 Aoû 2016, 21:09



Les effluves d'iode lui caressaient le visage. Cet effet le revigorait maintenant pleinement. Pour finaliser ce semi-bien-être, il s'étira de tout son long, les poings levés vers un ciel étoilé propice aux chants shamaniques et à l'ambiance spirituelles. Enfin... Jusqu'à ce qu'il soit perturbé par...
Dzaal s'était retourné vers les festivités et écarquilla les yeux en observant son Monarque dont il ignorait toujours le nom. Était-ce le reflet des étoiles qu'il avait dans les yeux ? Il ne quitta pas du regard le Démon qui atterrit à l'endroit où il serait le plus visible. Sa main saisit la rampe du pont par réflexe quand vint le tangage. La question en l'instant n'était pas de savoir si cela perturberait les shamans, mais de savoir pourquoi il faisait ça. De là où il était, la tête levait vers le ciel et la bouche entrouverte, il écouta attentivement. Un autre réflexe fut presque de mettre un genou à terre, geste qu'il se retint de faire afin de ne pas paraitre...

Bon, il le considérait comme un abruti, ça commençait bien. Une petite frustration de non-reconnaissance resta nouée au fond de sa gorge. Mais Dzaal venait d'en apprendre déjà beaucoup en si peu de mots. Sa présentation complète, le démon inférieur ne quittait pas des yeux l'orateur tandis qu'il parcourait le pont en longeant la rampe, se guidant de sa main. Le Monarque fixa quelqu'un dans l'assemblée, mais Dzaal n'arrivait pas à savoir qui était visé. A l’annonce, Dzaal pinça des lèvres. Une "Ultimage" qui se nommait Edwina Nilsson allait devenir mère et le père n'était autre que son Roi ? Ça c'était un bonne nouvelle ! Un descendant devait être attendu ! Au moins, s'il le reconnaissait parmi tous les gamins dont il devait déjà disposer, c'est que c'était éminemment important. Concernant les rumeurs, Dzaal n'en avait entendues aucune à ce sujet. Il faut dire qu'il n'était en contact ni avec ceux de son espèce depuis les dernières semaines, ni avec des sorciers.

Au milieu des murmures et autres cachotteries qui stoppèrent temporairement l'événement consacré aux shamans, Dzaal tenta à coups de coude de s'approcher du Monarque. Ses pieds se prirent dans des peaux étalées au sol pour s'étaler de tout son long entre deux shamans assis, la pipe au bec. Ils l'aidèrent à se relever, et l'emmenèrent s'asseoir un peu plus loin pour être sûr qu'il n'avait rien. A nouveau il s’éloignait de son objectif... Là, Dzaal demanda un nouveau pagne blanc. Où était passé l'autre qu'il portait plus tôt... ? Le temps de lui en apporter un, il eut la possibilité de réfléchir. Un peu. Il y avait déjà deux personnes importantes sur ce bateau. Il y en avait sûrement d'autres encore. Était-il à sa place au milieu de tout ce gratin ? Au milieu des puissants shamans et autres races ? Il se mordit la lèvre au sang avant de prendre une décision.

On lui tendit alors le pagne qu'il attacha autour de sa taille et s'avança dans la foule sans faire attention aux médisances et autres insanités proférées qui lui firent grincer des dents. Quelqu'un tenta d'approcher le Monarque, mais Dzaal lui prit l'épaule et tira dessus pour le faire reculer, puis prendre sa place. Devant son Roi, le Démon mineur posa un genou un terre, écrasé par une forme de responsabilité ou d'impuissance. Le regard planté au pied du Roi, il lui lança quelques mots qui furent, à sa grande surprise, emprunts de courage.

- Seigneur, je vous félicite pour cette annonce.

Aucun autre mot ne sortit après ça. Il restait figé là, à attendre quelque chose, peu fier de sa passivité du moment, honteux d'être devenu lâche en quelques secondes. Zane aurait pu partir qu'il ne s'en aurait pas étonné, ni même aperçu. Mais s'il devait se lever, il y avait de grandes chances que Dzaal croise son regard. Alors... il attendit.

[RPPT] Tous nus devant la Vérité. - Page 2 Torn-slit-separator-4f7224e
688 mots


Résumé - Post III:

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~ Orisha ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Mar 23 Aoû 2016, 22:53

La Souriante se montra fidèle à elle-même face au Fumeur Macabre, s'appeler mutuellement ainsi lui plaisait ; cela lui plaisait de se dire qu'elle n'était pas Léto, qu'il n'était pas Devaraj, qu'ils étaient tous totalement dénudés de toute frivolité de la vie en société : les vêtements, les noms… Seule la foi primait. C'était parfait, il manquait juste quelques petites choses pour cette idée s'ancre bien dans son crâne et qu'elle agisse en conséquence. Pour l'heure, elle écouta, ravie, les propos de son ami blondinet. Elle était d'autant plus heureuse de le voir pleinement réceptif à son égard, pas d'hésitation quant au foulard brun qui entourait son cou. Elle devait avouer que c'était une chose qu'elle avait redouté avant de venir : être totalement livrée à elle-même. Mais sa réputation auprès des Chamans n'était pas si terrible que ça en fin de compte. Ils ont peut-être déjà déversé toute leur frustration à mon égard après m'avoir pourchassée pendant des semaines…

" Faudra vraiment que je te raconte comment j'ai vu Jun nu, c'était… hmm… déconcertant ! Et à l'époque, elle se faisait encore passé pour un homme, il y avait de quoi en discuter durant des heures. Tes derniers cadeaux sont aussi géniaux ! Ma fille adore cette peluche à l'effigie du Monarque Démoniaque. Faut dire que Prune était facilement impressionnable confrontée à toute figure emblématique, quelle qu'elle soit… Après tout ça, je réfléchirai à de nouveaux présents à t'envoyer ! " C'était une promesse : vivante ou morte, Léto n'en avait pas fini d'apposer sa marque sur ce monde, et elle comptait bien le prouver.

A l'image de son compagnon, la Chamane enchaîna les pintes face à l'horizon sombre des flots. Quelque peu à l'écart des autres passagers, elle succombait au vice, convaincue qu'elle en avait besoin pour atteindre la juste transe, afin d'affronter dignement ces trois jours qui seront, à n'en pas douter, tumultueux à bien des égards. Puis Devaraj en vint à lui tâter les abdominaux, Léto se figea d'office au contact mais ne répliqua pas : troublée par les affirmations de son camarade.

" D-Du chocolat ? En vérité, c'était le fait qu'il parle des Ondins qui la perturba, après tout elle assumait mal ce sang qu'elle partageait avec le peuple aquatique. Quoi qu'il en soit, elle vira évidemment rouge pivoine, de telle façon que sa peinture rougeâtre semblait n'avoir jamais été apposée. Euh, bah, merci, je suppose, oui, je crois, c'était un compliment ? Ça ressemblait, oui, mais, peut-être que non, oui, non, si je me trompe, dis-le, hein ? Cela fait bien longtemps que Léto n'avait pas parlé aussi vite, cela lui était étrange de renouer avec ses fâcheuses habitudes d'antan ; mais c'était parfait, il fallait qu'elle soit cette Léto, pas l'autre. L'arrivée de la dénommée Jessy lui permit d'oublier succinctement son tourment et elle sourit de concert avec Devaraj suite à ses explications. Le rose c'est pour faire l'amour ! " Elle s'était sentie obligée de confirmer avec une nette précision, fidèle à elle-même en gros. Souriante.

Emportée par la transe qui animait son ami, Léto le suivit comme un papillon attiré par une flamme. Elle s'arrêta néanmoins bien vite lorsqu'elle sentit que les festivités étaient quelque peu monopolisées par une personne en particulier. La guerrière leva les yeux vers le discoureur, elle les plissa, elle lui rappelait quelqu'un, son ouïe ne la trompait que rarement. Elle resta ainsi immobilisée, accaparée par ses pensées alors que l'objet de sa préoccupation s'était déjà éclipsé. Puis elle finit par écarquiller grandement les yeux et par inspirer fortement, comme si une puissante révélation lui avait frappé l'esprit.

" Je me souviens de lui ! Sa voix était toujours aussi forte, presque trop envahissante, pénible. À Ciel-Ouvert, il s'est fait tué, puis revenu à la vie, et on l'a jeté en prison, dans le doute, parce qu'il avait peut-être provoqué la bagarre. Mais c'était juste pour une soirée ! Les gens qui l'avaient écouté riaient autour d'elle, mais en majorité nerveusement, après tout on parlait du Roi des Démons à présent. Maintenant c'est le Monarque Démoniaque, waouh. " Elle se retint de ne pas d'imaginer la fameuse peluche de Prune à sa place.

L'ironie ne lui échappa pas pour une fois, enfin elle était même plutôt ravie que les évènements aient tourné en sa faveur. La naïveté lui faisait gober malgré elle ses affirmations quant à l'Ultimage – ce qui la fit tiquer d'ailleurs – mais elle était tout autant charmée par la puissance qu'il dégageait. Ces muscles, cette prestance… Il ne portait pas la couronne pour rien, ni cette goutte orangée. Léto sentit son désir de combattre s'enhardir, il serait un adversaire parfait pour une bonne bagarre, mais ce n'était pas non plus dans ses intentions de gâcher l'événement des Chamans. Elle patientera, il y avait d'autres potentiels autour d'elle, elle le ressentait. Ses yeux vairons s'attardèrent alors sur Devaraj, elle sourit de plus belle et le rejoignit dans le cercle, l'enlaçant d'un bras fort autour de la taille.

" On en était à où ? Léto se remémora rapidement ses derniers mots. Ah oui, le rose ! Elle échangea quelques pas de danse chamanique, faisant attention qu'un coup de son coude ne parte pas sans prévenir. Le rose, l'amour… Tu voudras me faire l'amour après avoir étalé de la peinture sur mon corps ? " La Chamane pouffa de rire suite à cette demande, elle imaginait déjà la tête d'Aëran ; la danse, les substances psychotropes, et la transe de la guerrière, cette combinaison avait le mérite de dévoiler ce qu'elle était, sa véritable facette. Seul son esprit restera meurtri au fin fond de son âme, silencieux.


Post II | 942 mots ~
(Toujours avec Dev', sur le dance floor ♫ Elle dit des choses compromettantes sur Zane, mais faut pas lui en vouloir elle est bête ♪)



By Jil ♪
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Mar 23 Aoû 2016, 23:10

Des affrontement sur la foi. Montrer encore et toujours, depuis ses derniers temps, qui était le plus croyant, le plus fervent, le plus juste dans les êtes ou l'être qu'il avait choisi de prier. Une énième fois, un regroupement avait été fait pour opposer les uns et les autres. Le Colérique trouvait cela idiot. Les parties étaient pris. A quoi cela pouvait donc bien servir d'attirer Pro-Aetheri et Pro-Sympan dans un même lieu. Débattre ? C'était idiot, ce stade était dépassé depuis longtemps ? Se foutre sur la tronche en toute quiétude, dans un cadre avec des règles établies ? Foutaises ! Comme s'il y avait besoin de ça. De toute façon, Ignis avait perdu la foi. Que cela soit en lui, en les autres, en les Suprêmes, quels qu'ils soient. Oh, ce n'était pas pourtant qu'il ne reconnaissait pas leur existence – ou non-existence, selon les points de vue – mais il avait perdu toute croyance. Il les savait là, mais ça ne lui faisait pas plus chaud ou froid qu'une moule sur son rocher.

Et pourtant, il s'y rendait. Il savait que ça allait probablement mal se finir, en eau de boudin. Qu'il n'était aucunement à sa place ici. Mais les choses avaient été tournées de façon à ce qu'il ne puisse refuser. Ou plutôt, à ce qu'il se sente obliger d'y aller. Question d'honneur, même si pour le coup, ça l'étonnait lui-même qu'il lui en reste encore. Il pensait cela partit en fumée avec tout le reste. Il avait fallu qu'on l'asticote et qu'on lui lance un défi certainement puéril pour qu'il se rende compte de cela. Apparemment, les rares gens qui le fréquentaient, principalement des Déchus d'Avalon, disaient qu'il était incapable de passer plusieurs heures au milieu d'inconnus sans céder à son péché de la Colère et se mettre plusieurs personnes à dos. Sur quoi, le Calciné s'était écrié qu'ils se fourvoyaient tous – en des termes beaucoup moins cordiaux évidemment – et le défi avait été lancé. Et impossible de faire demi-tour, évidemment. Ca aurait signé son arrête de mort, d'un point de vue métaphysique.

Le Déchu se retenait donc de bougonnait tandis qu'il montait la passerelle menant au pont du navire. Tout ce qu'il y avait autour de lui, les festivités, les discours, les danses … Il s'en moquait. Il était là juste pour ne pas perdre et ainsi, ne pas avoir les remarques des autres sur le dos à vie. Ca commença divinement mal quand on lui annonça qu'il allait devoir se déshabiller pour le reste des festivités. Il regarda le chaman d'un air de dire « t'as vu ma tronche, tu veux vraiment que je fasse cela ? » mais le Voyageur paraissait imperturbable et patientait tranquillement. L'ex-ange retint difficilement un juron. Très bien, si c'était ainsi, il s'en foutait, il perdrait tant pis. Sauf que malheur … Il était à présent trop tard pour redescendre du navire. Il avait beau essayé, c'était comme si une barrière magique invisible l'en empêchait. Il allait devoir rester ici. Et qui disait rester ici disait invariablement se dévêtir. Pris au piège, acculé, il était fait comme un rat ! La colère bouillonna en lui mais il réussit presque miraculeusement à ne pas la laisser éclater.

Ils voulaient qu'il ôte ses vêtements ? Très bien, ils l'auraient cherché ! Qu'ils ne viennent pas se plaindre après ! Rageusement, il se débarrassa de ses vêtements et arracha presque des mains du chaman en face de lui, le pagne qu'il tenait. Comme si d'autres Astrals n'avaient attendu que ce moment, ils vinrent à lui et commencèrent à peindre sur son corps même si la texture de sa peau laissait quand même planer un trouble sur toute les personnes qui posaient le regard dessus. En même temps, ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait voir un homme au corps à soixante-quinze pour cent brûlé. Ils lui posaient des questions mais c'était à peine s'ils obtenaient des réponses. Ils étaient donc obligés de faire un peu au hasard et surtout vis-à-vis de ce qu'ils arrivaient de percevoir de lui. Ce fut ainsi que son corps fut recouvert de rouge, de vert et de brun, s'associant en larmes et en lignes brisées. Puis dès que ce fut fait et le foulard brun rajouté autour de son bras, il réussit enfin à s'éloigner d'eux, à attraper une bouteille qui trainait par là et à se retirer légèrement dans un coin recouvert de fourrure, avant de se mettre à boire.

Ca allait être long.


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[RPPT] Tous nus devant la Vérité.

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