Livaï lorgnait ouvertement les formes d’une Vanille non moins réussie sans se préoccuper du monde autour de lui. Outrageantes formes rondelettes qui débordaient de son décolleté alléchant, abusant toujours plus les sens de Livaï qui commençait à bouillonner d’idées lubriques. Les amuse-bouche avaient leurs attraits et l’humain salivait d’avance à l’idée de se goinfrer de leur chair. Des pensées bien pernicieuses qui le faisait sourire de façon non moins équivoque. Il sursauta en sentant ses doigts toucher autre chose que le petit four qu’il avait préalablement repéré du coin de l’oeil et écarquilla les yeux en découvrant l’inconnue. Non moins étonné de tomber sur une charmante énième copie de la femme poisson, il étala un sourire sur ses lèvres encore imprégnées de coulis de tomate qu’il s’empressa d’essuyer en les pinçant nerveusement. Hilare, il baissa la tête, et observa la délicieuse voleuse en la secouant plutôt conquis par l’approche. « Si elle savait qu’il ignorait jusqu’à l'existence de ce monarque il y a quelques heures à peine, et comment il se fichait de savoir qui il était… »
Livaï croisa ses bras en se redressant dans un excès de confiance.

- Il y a toujours des raisons d'être fou, et ces raisons sont celles qui font tourner ce monde.
Son regard balaya la silhouette aux formes tentatrices dans un sourire charmeur.

- Et la curiosité n’est-elle pas l’apanage des fous. Car il faudrait être diablement folâtre pour se risquer à aborder le roi des démons, qui plus est en lui usurpant son repas.
Le sourire carnassier qui anima ses lèvres, obligea Livaï à baisser à nouveau la tête pour masquer le plaisir qu’il avait eu à formuler ses pensées. Sous ce déguisement, il pouvait se montrer plus entreprenant que jamais. Après tout n’incarnait-il pas le monarque tentateur?
Sous couvert de la « bête », il était vain de modérer son instinct naturel. Livaï se sentait plus libre que jamais de laisser s’exprimer ses envies les plus folles.

- Il va falloir vous faire pardonner.
Livaï étouffa un nouveau fou rire. Ce petit jeu était follement amusant. Il avança sa main vers la jeune femme et lui saisit la main du bout des doigts, dans une révérence théâtrale.

- Délicieuse enfant, argua-t-il d’une voix mielleuse en effleurant sa peau de ses lèvres.
D’un simple mouvement, il inclina le poignet de sa victime, l’embrassant d’un baiser appuyé, tâtant son pouls au passage pour s’assurer de son effet. Il s’étonna de la fraicheur de son corps et plissa ses yeux dans un jeu de regard qui se voulait entreprenant. Il n’avait aucunement idéese des manières du roi des enfers et il en avait que faire. Seul comptait à présent l’instant. Il était lui, simplement lui, terriblement humain, succombant aux péchés de ce monde, se délectant des charmantes opportunités de cette soirée qui s’annonçait de plus en plus épicée.

- Et qui voudrait incarnait une sirène? Si ce n’est une femme affamée prête à dévorer la première âme qui viendrait à sombrer dans les eaux troubles dans lesquelles nous essayons tous deux de nager.
Son regard balaya l’assemblée de convives alors qu’il se redressait. Il a gardé encore captive, jouant de ses doigts pour les enrouler autour des siens et ramener contre son torse le bras de la délicieuse ingénue. Il apprécia une nouvelle fois la douceur de ses phalanges et de leurs fraicheurs sur ses lèvres dans une satisfaction sans bornes.

résumé:

La dernière nuit avant la fin du Monde

Son idée n’était pas mauvaise. Prétendre qu’il s’agissait d’une autre fausse Edwina Nilsson qui s’était ainsi précipitée pourrait bien m’éviter l’embarras de me justifier sur la réelle cause de cette fuite. Mais il est vrai que lui n’aurait pas le loisir de porter la faute sur quelqu’un d’autre. A part cet homme, je n’ai pas encore vu d’autre sosie de Seth Taiji. Mais oui ! Seth Taiji, le Suprême de l’Au-Delà. Je savais bien que je retrouverais son nom. Satisfaite d’enfin pouvoir mettre un nom sur le visage, je portais le verre à mes lèvres, laissant la saveur du vin imprégner mes papilles avant de l’avaler. La remarque de mon interlocuteur sur la qualité du vin fit mouche. « Oui, le genre de vin que l’on met sur la table des rois. », ajoutais-je avec un sourire en coin.

L’air qu’affichait ce Seth Taiji, alors que je lui demandais s’il avait une idée de qui était derrière cette mascarade, m’indiquait qu’il semblait posséder quelques informations sur les hôtes de la soirée. Mais qui pouvait-il bien être pour savoir ça ? Une personne de haut rang ? Ce genre de personnage qui connait plus de chose qu’il ne le dit ? Décidément, bien des mystères se cachaient sous ces masques et ces costumes. Ainsi, je fis comme il me le conseilla et observa l’assemblée qui nous entourait plus attentivement, en quête d’indice sur les organisateurs de ce bal. Il avait probablement raison. Il y a fort à parier que certaines personnes aient choisis et réalisés leur costume avec plus de soin et de minutie que d’autres. Ainsi, notre hôte se cacherait parmi nous, dans l’anonymat d’un pseudo-souverain ? Cela n’aurai rien d’étonnant en y pensant.

J’écoutais alors mon compagnon de soirée proposer un jeu. Voilà qui allait être intéressant. Le but était de deviner ce qui pouvait arriver dans les prochaines minutes de la soirée. Le gagnant en saurait alors un peu plus sur le perdant. Le bruit sourd d’un répliqua de Lily-Lune tombant juste derrière nous, déchirant une partie de costume d’un invité au passage, permis d’illustrer les propos du pseudo Suprême de l'Au-Delà. Moi je ne pus cacher un rire que j’atténuais en portant la main sur ma bouche. Ce n’était pas tant la situation de la jeune femme, qui était bien dans l’embarras. Mais plutôt imaginer la Vénus, réputée pour sa beauté et sa grâce, dans ces mêmes circonstances. Je remarquais alors que la couverture de la personne dont le costume avait été sévèrement endommagé, était à présent compromise. Une splendide paire d’aile fendait l’air. Pas étonnant qu’il soit si énervé. Il peut toujours changer de costume et prendre l’apparence de l'Élu des Cieux à présent.

Quittant les deux infortunés du regard, je reportais mon attention sur mon compagnon d’un soir. « Si les robes sont déchirées intentionnellement, est-ce que ça compte ? », répondis-je un air de malice dans le regard. Je voulu à nouveau boire une gorgée du liquide vermeil, avant de me rendre compte qu’il était déjà vide. Tant pis. « La soirée commence juste, l’alcool coule à flot… ». Comme pour illustrer ce dernier propos, un serveur arriva avec un plateau chargé de boissons et m’en proposa une. Attrapant un second verre de vin, tout en le remerciant, je repris ma phrase. « Et avec le thème imposé je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Aussi, cette jeune femme est la deuxième que je vois au sol. Ne dit-on pas " Jamais deux sans trois " ? ». Tout n’était qu’une question de hasard et d’estimation dans ce jeu. En fonction de l’ambiance de la salle et du nombre de verre que chaque invité avait pu boire. D’ailleurs, certains en avait probablement déjà plus abusé que d’autre. Cette constatation, je la fis en voyant un verre traverser la salle par la voie des airs. « Ne disais-je pas il y a un instant que la soirée risquait d’être surprenante ? », finis-je avec un éclat de rire dans la voix. « A vous. Quelles sont vos estimations pour la suite de la soirée ? ».

©Code by Zab

résumé:

Yulenka faisait de son mieux pour conserver en toute circonstance l'attitude gracile et digne de Lily-Lune. Non pas que d'ordinaire elle était gauche ou maladroite, mais il fallait bien avouer que la souveraine des orines avait une tenue et une démarche presque surnaturelles à son sens. Certes, sa propre démarche n'était pas sans souplesse. Mais elle était davantage féline et assurée dans ses pas, que semblant glisser sur des coussins d'air. La grâce pouvait s'exprimer de bien des manières, et celle de Lily-Lune lui aurait demander un minimum d'entrainement pour pouvoir l'adopter de manière naturelle. La subtilité était quelque chose qui demandait un minimum de temps à acquérir, même pour elle. Surtout que cette soirée était aussi un petit défi en quelque sorte. Car elle aurait très bien pu user de sa magie pour modifier à la perfection son apparence, et devenir la copie conforme de sa collègue. Mais il n'y avait là aucun challenge, aucune classe. Il ne s'agissait pas d'une mission, mais d'une soirée pour s'amuser et se détendre. Autant jouer le jeu, comme tout le monde. Surtout que cela se révéla très amusant à son sens. Il y avait des imitations plus ou moins bien réussies, certaines commençaient mal, l'une des convives tombant sur le sol de toute sa longueur.

En représentante de Lily-Lune qui se voulait un minimum digne de son sujet d'aspiration, elle s'interdit tout sourire amusé qu'elle aurait pu avoir en temps normal. Il fallait rester digne en absolument toutes circonstances ! Mais est-ce que cette soirée lui permettrait ? Tandis qu'elle réfléchissait au moyen le plus discret ou élégant de se débarrasser de son verre, on l'interpella. On n'avait pas cité son nom, mais la voix était trop proche d'elle pour qu'elle ne puisse pas se retourner. Malheureusement ses gestes avaient été plus rapide que sa pensée, car selon cette femme, déguisée en Takias, il y allait en avoir un qui aurait droit à une boisson, et l'autre à une surprise. Visiblement un homme s'était lui aussi retourné, et il avait été le premier. Ce monarque allait donc se faire offrir un verre, quant à Yuli..... Elle se demandait à quelle sauce on allait la manger et que voulait cette femme. Toujours soucieuse de son apparence, elle garda un visage neutre, à la fois noble, et laissant transparaître une très légère nuance de douceur très sage. Elle avait perdu à un défi spontanée. Et elle se demanda ce que ferait sa comparse en cette situation.

Ce fut à ce moment là qu'elle se dit qu'elle aurait mieux fait de choisir un confrère ou une consoeur qu'elle connaissait bien. Le problème, c'était que mis à part Cocoon, elle ne connaissait bien aucun souverain. Un petit peu Edwina, mais sans la même profondeur tout de même. Et il était absolument hors de question qu'elle se mue en Orishala. L'affaire se révéla bien plus compliqué qu'elle ne l'avait imaginé. Tant pis, elle allait devoir improvisé. Elle espérait juste que la véritable Lily-Lune ne serait pas là pour être témoin de son imitation, car pour le coup, elle craignait vraiment de ne pas lui rendre grâce. Certes, elle doutait que cela ne devienne un motif de tension entre leur deux peuples, mais elle ne souhaitait pas que sa prestation soit un synonyme de représentation peu flatteuse. Il lui fallait faire un effort, et resté concentrée ! Mais ce dernier point était devenu si compliqué.... Son esprit ne cessait de passer d'une réflexion à une autre, le tout n'étant pas toujours lié ou alors de manière parfaitement capillotracté. C'en était parfois fatiguant....

Mais qu'à cela ne tienne. Elle prendrait sur elle et ferait de son mieux. Ainsi, elle posa son regard sur l'imitation de Takias, toujours dans une posture irréprochable, avec un porte de tête soignée. Elle profita de l'occasion que cette inconnu venait de lui offrir sans le savoir, pour reposer sagement et délicatement son verre, dans une volonté feinte de se montrer attentive et respectueuse de son interlocutrice. Sans pour autant tomber dans une attitude soumise, et tout en faisant attention à dégager cette aura de prestance naturelle qu'avait sa comparse orine, elle demanda sur un ton très calme et posé.

-Il semblerait que je sois la moins rapide.

Les aptitudes en matière de chant de Yulenka lui donnait au moins l'avantage de pouvoir imiter le timbre de voix de Lily-Lune. Cela dit, elle ne savait même pas si cet effort là était nécessaire. Car il n'était pas dit que la plupart des convives aient rencontré au moins une fois les rois et reines de ce monde. Cela dit dans le doute, elle préféra jouer la carte de la sûreté.

Post II, résumé + mots:

「 La dernière nuit avant la fin du monde 」

Eärhyë fut heureuse de voir que la dame aux cheveux d’un noir de gaie acceptait sa requête avec autant d’entrain. La pauvre Bélua était quelque peu traumatisée par ces moments de tête où il lui fallait boire, étant donné qu’elle avait du passer pour une alcoolique un bon nombre de fois. Le pire dans tout cela, c’est que la jeune blonde redoutait d’apprendre un jour qu’elle était la cause d’une mauvaise rumeur sur la race toute entière quant à cet alcoolisme dont elle avait fait preuve. C’est fort simple, la Bélua est gênée, elle boit. Ou plutôt trempe les lèvres mais peu savent faire la différence entre les deux. Et vu le résultat à tout le moins similaire, tremper ou déguster pleinement la liqueur n’avaient de différence que l’épellation chez la jeune femme.

Avec plaisir, accepta-t-elle donc dans une bouffée de gratitude en suivant le pas à ce qu’elle reconnaissait comme sa sauveuse en dépit de la bousculade.
Elle profita de ce mouvement dans la foule pour scruter les couples voire groupes qui se formaient. Quelques duos attiraient çà et là les regards quand d’autres se fondaient dans le décor, allant parfois jusqu’à se cacher pour quelques scènes et discussions privées. De son côté, Eärhyë était tout simplement intimidée de se retrouver en présence de tous ces déguisements. Savoir qui se cacher derrière qui serait la grande question de la soirée, et la Bélua était curieuse d’en apprendre davantage sur celui ou celle qui l’accompagnerait en ce début de réception.
Ses pensées et ses regards rivés aux alentours l’empêchèrent de remarquer la démarche parfois hésitante de la souveraine devant elle, ce qui n’aurait pourtant pas manqué de soulever là encore bon nombre de questions. La jeune blonde aurait compris l’implicite : soit la souveraine n’appréciait pas les balades en talons, et Eärhyë ne pourrait l’apprécier que davantage en l’apprenant, soit c’était un homme et l’indifférence serait alors de rigueur. Mais elle ne vit rien et ne put se faire aucune opinion sur le sujet. C’est tout juste si la Bélua tourna la tête pile avant de rentrer dans la souveraine qui s’était arrêtée, arrivée près du comptoir.

Eärhyë accepta le verre avec un sourire chaleureux, le remerciant d’une voix qu’elle s’efforça de rendre la plus sereine possible. Le silence prit alors son essor, les englobant dans des pensées qui leur étaient propres. La Bélua parcourait la salle de ses yeux pâle, cherchant à reconnaître des connaissances derrière ce flot de masques et déguisements. Il fallait admettre que, si certains n’étaient pas particulièrement réussis, il était tout de même difficile de se faire une idée sur les véritables identités et la jeune femme commençait à prendre plaisir à observer cette foule de tous les possibles. Il lui faudrait traîner ça et là pour interagir avec le mouvement et prendre la température de la soirée.
Un écart dans la foule attira ses pupilles scrutatrices et Eärhyë crut discerner des plumes blanches, typiques des ailes, au travers des petits interstices que les membres en méli-mélo des badauds attroupés laissaient entrevoir. Serait-ce Mirra ou bien un Ange moins consciencieux que les autres convives ? Portant enfin sa coupe à ses lèvres, elle trempa ses dernières avec délice, l’effluve délicatement sucré lui ayant titillé les narines. C’est alors qu’elle se rendit compte du silence pesant qui régnait entre elle et la souveraine aux cheveux sombres. Eärhyë se tourna vivement vers elle en contenant une légère vue troublée par les premières bulles pétillantes pour s’apercevoir des verres vides qui s’amoncelaient autour d’elle. D’abord sidérée par la quantité d’alcool ingurgitée que cela induisait, elle finit par laisser entendre un léger rire qu’elle ponctua d’une taquinerie bien à elle. Certaines choses ne pouvaient se déguiser, même le temps d’une soirée.

Eh bien, je saurai vers qui me tourner quand je sentirai une affreuse soif me saisir, plaisanta-t-elle sur un ton rieur, imaginant très bien la réaction que cela entraînerait. La blonde ne fut pas déçue, l’autre drame joignant un rire plus malaisé que le sien. Mais sa bouffonnerie eut le don de relancer la conversation, faisant pétiller les yeux de la Bélua, en dépit de sa réserve coutumière.

Je vous remercie pour le compliment. Je dois avouer que je suis jalouse du vôtre, il semble bien plus réaliste que le mien ! ajouta-t-elle sur le ton de la confidence, sans se départir de sa bonhomie. Puis, ne voulant pas que ce début de conversation s’entérine si rapidement, la jeune Bélua s’efforça de répondre aux questions, bien qu’elle n’aimait guère trop se dévoiler. A dire vrai, je ne prétends pas apprécier toutes les facéties des masques et autres déguisements. Sans réellement s’appesantir sur le sujet, elle évoqua en quelques mots sa raison en ces lieux troubles et festifs à la fois. En vérité, j’aime les bains de foule et cette réception était le prétexte idéal pour sortir de chez soi et passer un moment en agréable compagnie.

Eärhyë ponctua ses paroles d’un sourire rendu plus chaleureux par le peu d’alcool avalé. Elle était fière d’avoir été franche tout en révélant le moins de détails possibles. Et puis, la réponse collait extrêmement bien au personnage qu’elle devait  interprétait, ce n’était pas rien. Au final, le plus difficile pour elle était de parler avec un tel lexique. Elle n’était pas coutumière des vocabulaires soutenus, c’était un défi de plus à relever.

La conversation prit un tour incongru, quoique prévisible. C’était la première réception d’Eärhyë, déguisée qui plus est, elle ne savait pas que c’était le jeu de rigueur de deviner le personnage de l’autre, puis dans certains cas celui du dessous. La Bélua eut un vague sourire, quoi qu’elle commença à se demander si on apercevait réellement les commissures de ses lèvres, sous le masque. Elle s’efforça donc de parler à nouveau d’une voix la plus douce possible.

Eh bien, je vois que je suis démasquée. Jeu de mots minable mais la jeune blonde n’avait pu s’empêcher. Quant à ce qui se cache en dessous, n’est-il pas le propre d’un bal masqué d’entretenir le mystère sur nos véritables identités ? poursuivit-elle sur une note malicieuse sans se départir de son calme. Prenant néanmoins conscience qu’elle n’identifiait toujours pas l’identité de sa partenaire, elle ajouta rapidement : Il serait malheureux que vous connaissiez mon nom sans me faire part du vôtre…

La boisson commençait à prendre effet, elle qui venait simplement d’achever son premier verre après ses dernières paroles. La jeune femme contrôlait de moins en moins son tempérament fougueux et taquin, à l’instar de sa partenaire de verres quant à son physique. Oui, Eärhyë remarqua les petites différences que prenait le costume. En même temps, elle était aux premières loges et se serait fait insulter d’aveugle si elle n’avait rien remarqué.  Cependant, les nuances s’estompèrent rapidement, recouvrant une netteté toute féminine et la Bélua préféra remiser ce trouble sur le compte de l’alcool, bien qu’elle nota ce détail dans sa mémoire.
Là encore, Eärhyë fut aux premières loges pour le lancer de verre. Eh bien, la Maladroite est vraiment une gaffeuse exemplaire… Pas sûre que cela m’apporte de la sympathie de la part des autres convives… Un « Ouille » confirma cette pensée alors que le verre avait du trouver une tête ou autre membre à la fin de sa course. Eärhyë gloussa, incapable de contenir un excès d’hilarité.

Vous savez, je crois que nous allons plutôt bien nous entendre si la soirée se poursuit sur cette note joyeuse. Alors non, je suis prête à…

Alors qu’elle avait approché son visage de sa comparse pour lui glisser cette politesse sur un ton plus discret, Eärhyë venait de remarquer son propre nez collé non loin de la poitrine qui se dénudait chaleureusement, apportant quelques couleurs à la salle… Houla, je divague moi… Mais c’était l’occasion idéale de mixer sérénité et taquinerie et la Bélua s’engouffra dans la brèche.

Mmmh… Et dites-moi… Je concède qu’il fasse chaud, d’autant plus pour nous les femmes qui devions subir un tel accoutrement mais… Je vois que le balcon déborde. Est-ce une permission pour toucher ou simplement pour racoler les mâles en chaleur ? Toucher, avec l’alcool ingurgité, il ne lui manquerait plus qu’une invitation pour se laisser porter sur les montagnes russes… Il est vrai que nous sommes de belles et jolies jeunes femmes mais je ne sais si nous saurions tous les contenter, osa-t-elle-même ajouter, la langue facilement déliée en présence d’alcool.

1404 mots | Post 2

Résumé:

Spoiler:

Du bout de ses longs doigts blêmes, Myrialuna entortillait doucement ses cheveux blonds, la mine pincée. Elle paraissait hésitante. Eprise d’indécision, elle avançait lentement à travers le grand jardin et ses mille et une bougies, s’offrant une échappatoire à chaque pas. Etait-ce réellement une idée judicieuse ? La réponse n’importait guère car elle ne comptait pas se dérober. Elle n’était pas comme ça. Elle devait simplement le faire croire. Le déguisement était parfait. Qui pouvait se douter de la personne qui se dissimulait sous les traits harmonieux et délicat d’une innocente Fae ? L’illusion devait être entretenue. « Bouh. » Myrialuna ne cilla pas. Dans un léger soupir, elle se retourna. « Très spirituel. » railla-t-elle d’une petite voix, adressant un regard tranchant à son interlocuteur, qui était apparu derrière son épaule sans crier gare. Elle savait qui il était. Elle le sentait. D’un mouvement, elle écarta une mèche qui tombait près du masque qui cachait une partie de son visage et lui gâchait la vue. Orion sourit. « C’est un choix osé. » remarqua-t-elle en tournant les talons, le ton sarcastique. « Vous êtes une grosse libellule. » répondit le Sorcier, froid et détaché. Ils ne s’adressèrent plus la parole. Myrialuna réfléchit aux raisons de sa visite. Elle avait reçu une invitation en bonne et due forme, qu’elle avait brûlé la seconde qui s’en suivit. Sa curiosité fut piquée par la seconde missive, envoyée par un proche ou plutôt, par une vague relation, étrange. Elle avait fini par céder, désireuse d’en savoir plus, de se venger. C’était malsain mais elle n’avait jamais été une personne sage et docile. Les deux étrangers, savamment déguisés, se mêlèrent à la foule. Ils partirent chacun de leur côté. Ils n’étaient ni ami ni proche. Ils n’avaient rien à se dire. Cependant, les yeux rouges et perçants d’une créature inhumaine ne perdirent pas une miette de la scène, songeurs. K méditait sur ce qu’il venait de voir. C’était un jeu pour lui, d’essayer de deviner qui se cachait sous les meilleurs accoutrements et dissimulations magiques. Il partait du principe que les plus réussis provenaient certainement de figures plus ou moins connus. Pour sa part, il était plutôt satisfait de ses artifices. Il était une copie quasi parfaite du Monstre K, le Lion au pelage noir qui avait régné jadis sur les Béluas. Un verre entre les griffes, il déambulait tranquillement, sans se soucier des regards pesants. « Plutôt impressionnant. » commenta une voix moqueuse et sensuelle. K dévisagea la nouvelle arrivée. « Le vôtre n’est pas mal non plus. » Il avait bien du mal à être objectif. Il était face à une réplique de la dénommée Aya et il ne l’avait jamais apprécié. Ce genre de femme n’était guère à son goût. Elle eut un petit rire. « Vous désapprouvez ? » - « Aya était … » Il n’avait pas les mots. « Vous l’avez donc connu ? Intéressant. J’essaie de deviner votre identité. » - « Je fais de même, à ceci près que je suis presque certain d’avoir trouvé votre vérité. » Elle pencha la tête sur le côté. « Réellement ? Nous serions-nous déjà croisé ? » Il ne répondit pas. Les masques n’étaient pas encore prêts à tomber.

« Pardon. » murmura tout bas la jeune femme, alors que c’était elle qu’on avait bousculé. Les joues rouges, elle secoua ses cheveux bleus avant de remettre en place le petit masque de dentelle blanche qu’elle avait sur les yeux. Les lèvres tordues en une expression boudeuse, elle se mit à siroter son verre. Lastraé était un petit bout de femme à l’air tendre et fragile. Il était bien moins certain que la personne qui avait décidé d’emprunter son apparence le soit. A quelques pas de là, Jun l’épiait, la peau peinte de couleurs et de symboles. L’esprit rêveur et d’humeur acerbe, il se mit à imaginer divers scénarios concernant cette « Sirène Bleue » à la longue chevelure céruléenne. Celle-ci dut pressentir quelque chose car elle releva les yeux sur cette représentation, plutôt convaincante, de l’Ancien Roi des Chamans. « Est-ce que quelque chose … vous tracasse ? » demanda-t-elle en s’approchant. « Rien. Je cherchais un moyen de rendre cette soirée plus intéressante. » Lastraé eut un hoquet aux notes indéchiffrables. Elle finit sa coupe d’une traite. « Ne vous donnez pas cette peine. » - « Pourquoi ? Avez-vous prévu un petit divertissement ? » - « Vous le savez très bien. Ce n’est pas dans mes habitudes. » Elle commença à s’éloigner, toujours souriante. Elle n’avait pas vraiment le désir de rester en la compagnie, pourtant charmante, du faux Jun. Elle avait d’autres projets.  

Informations diverses:

Gains souhaités:

" Excusez-moi… La… La chamane Souriante ? Léto leva les yeux sur l'inconnu, s'efforçant d'esquisser un sourire chaleureux pour l'amener à s'ouvrir à elle. J'aurais une requête, si vous le permettez… "

" Bonsoir ! " Dit-elle à l'attention des trois individus, sa voix virile portait tellement qu'elle accapara sans faire exprès quelques regards voisins.

" Je me suis battu pour votre main et j'ai même chanté pour vous, mais quitte à ne pas vous ravir, laissez-moi au moins garder un souvenir. Un peu brusquement, elle releva le masque et amena ses lèvres aux siennes, le baiser était aussi doux que rapide ; ce n'était pas dans ses intentions d'appointer son malheureux prétendant sous les traits de Lord. Mais avant de rompre cette proximité, elle lui murmura : Tant que vous connaîtrez Aëran, vous me connaîtrez. Elle conserva son sourire et recula après avoir remis le masque de la magicienne en place. Bonne soirée ! " Et elle retourna s'occuper du soi-disant roi des démons.

Résumé & Gains:

「La dernière nuit avant la fin du monde」

RPPT

Lilith avait terminé ses préparatifs. Un peu hâtivement, certes… Mais après tout… Tout n’avait été qu’improvisé… Un bal.. Le dernier auquel elle s’était rendu avait été plus que divertissant… Quant à celui-ci… Il paraissait prometteur…

L’invitation ne lui était d’ailleurs pas destinée initialement. Le dernier équipage que le Libertad avait vaincu en était les heureux propriétaires, mais la rouquine avait été interpellée par la mention figurant sur le document. Un bal costumé… Et déguisé en souverain. Immédiatement, l’idée de s’y rendre ne l’avait plus quittée… Il s’agissait même d’une évidence.. De quoi en apprendre éventuellement plus sur les terres du Yin et du Yang qu’elle s’efforçait de connaître aussi bien que possible. Quoique, il s’agissait là bien plus d’un prétexte qu’elle se donnait elle-même pour s’accorder une telle liberté que par réel soucis d’approfondissement de ses connaissances. La seule chose qui l’avait réellement interpellée était le déguisement. Avec une magie faible, et de toute façon l’absence totale de connaissance des souverains du monde, mis à part Cocoon… Le choix s’était avéré ardu. Avec sa petite taille et sa voix fluette, elle n’entendait pas infliger une telle offense à son propre souverain, aussi, naturellement, son choix s’était porté sur le souverain précédent de sa race : Lison. Elle ne connaissait que ce que ses compatriotes avaient pu lui dire d’elle.. Ses mœurs légères, ses alliances avec les vampires et la façon dont elle avait pu les repousser. Face à son miroir, elle se jeta un dernier coup d’œil amusé, elle avait dû teindre sa longue chevelure flamboyante à laquelle elle tenait tant pour une couleur ébène qui transformait son visage. Son regard était presque similaire à celui de la souveraine défunte, l’un de ses yeux était bien doré, et l’autre, rosé, contrairement au violet de Lison. Toutefois, à défaut de magie, ce détail ne se verrait pas. Et puis… Qui pourrait de toute façon la confondre avec le modèle qu’elle empruntait ?

L’orisha attrapa son masque qui ne couvrait qu’une partie de son visage, surprise de finalement utiliser cette accessoire une seconde fois, et enfila une robe, ce qui lui coûta beaucoup. Ce style vestimentaire lui déplaisait au plus haut point, et ce n’était pas son corset, lui rappelant ses tenues plus quotidiennes qui la mettait de meilleure humeur.

Pourtant, tous ces détails dus à sa préparation furent rapidement oublié lorsqu’elle s’approcha du lien de la réception. Sans difficulté, elle put entrer, tendant le carton d’invitation dérobé quelques jours plus tôt. Elle déambula au milieu des invités saisissant des brides de conversations ici et là, jusqu’à ce qu’une chute phénoménale la fit éclater de rire. La pirate s’orienta vers la victime qui n’avait ni manqué sa cible en déchirant sa tenue, ni ne s’était montrée discrète au sein de l’assemblée. D’ailleurs le dos de la cible en question fit sourire l’ex-rouquine… Mirra… Il avait suffisamment insisté sur ces dernières pour qu’elle ne l’oublie… Tout de suite, il proposa son aide à la malheureuse qu’il aidait à se relever.
Lilith se plaça à leurs côtés et adressa un sourire compatissant à la demoiselle.

- Belle chute… Et beau spectacle… Pour vous deux, d’ailleurs… j’ignorais que c’était le thème de la soirée…

Elle inclina néanmoins la tête sans se départir de son sourire moqueur.

- J’espère que vous ne vous êtes pas fait mal… lança l’orisha à la jeune femme. Et que vous pourriez trouver une tenue de rechange, cher ami..

La dernière phrase était évidemment destinée à l’intention de l’homme tandis qu’elle tentait de soutenir cette dernière si elle en éprouvait le besoin. Sans doute était-ce son imagination qui la travaillait de trop, mais elle aurait juré ressentir un lien envers cette jeune personne.  Quant à Mirra… Lilith ne comptait pas dire tout de suite qu’elle avait pu le percer à jour.


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637 Mots | Post 1

Résumé:

Gains:

Des festivités lors d’une période aussi tourmentée impliquaient la naissance de deux sortes de personnes. Ceux qui allaient profiter pour oublier et ceux qui s’insurgeaient de son organisation. Cependant, le rassemblement des convives pouvait également appeler d’autre sorte d’individus : des prédateurs, des déments ou même une organisation à l’affut de nouvel acheteur, de nouvelles proies. Habillé de sorte à ressembler à l’un des Amarantes assis présentement sur le Trône des Alfars, je restais à fureté du regard chaque convive autour de moi. À mon poignet, un petit ruban rouge y était attaché, de sorte que les membres de la secte se reconnaissent entre eux malgré leur déguisement. Tout comme moi, ils étaient tous déguisés afin de ressembler à l’un des cinq Amarantes. Étant eux même Alfars, se travestir en une autre race aurait tout bonnement était une insulte à la nôtre. Le but était de rester visible afin que les potentiels acheteurs puissent nous aborder sans problèmes.

Portant un verre à mes lèvres, je posai le regard sur ces Rois et Reines d’un jour qui se pavanaient en tentant de marcher droit, ayant déjà beaucoup trop bu. Mon masque prenait le haut de mon visage, tandis que mes habits étaient de facture Alfar, raffiné et sombre à la fois. Très vite, je perçus un personnage dépassant de plusieurs têtes les autres convives. Une carrure qui ne pouvait être dissimulée par le maquillage ou autre mascarade. Un homme à première vue, cependant, j’avais dorénavant pris pour habitude de ne pas croire ce que mes yeux percevaient à tous les coups. M’approchant afin de pouvoir discerner certains sons de leur discussion, je souris au moment même où ses premiers mots sortirent de ses lèvres. Cette voix travestie je pouvais la reconnaitre aisément. Ses paroles furent néanmoins moins bien accueillis, autant par Aglakh que ma propre personne. Les émotions de ma bête parcoururent très lentement mes veines, jusqu’à tambouriner dans ma tête. Le Monstre venait de perdre le semblant de maîtrise qu’il croyait avoir sur cette femme. Mon verre fut porté à mes lèvres lorsque Léto posa les siennes sur celle de l’Ultimage chimérique, enlevant de moitié son masque pour en dévoiler un visage que j’avais pu contempler de près. Léto avait bien des secrets et certains furent dévoilés dès à présent. Posant mon verre sur un plateau de passage, alors que la réplique du nouveau Roi Démoniaque se malaxait le poignet douloureusement, je me dirigeais agilement vers le petit groupe. Mon pouvoir d’attraction fut étiré au maximum, tout autant envers la copie de Lord que vers la Magicienne. « Empereur Noir » fis-je en basculant légèrement la tête. « Ultimage » fis-je d’un ton plus murmurant. Le but n’était pas de dévoiler son visage dès à présent aux yeux des convives, le jeu était une affaire d’Alfar au moins tout autant que les masques et je savais que le faire tomber était une option des plus fourbe.  Sans même attendre qu’elle se remette de ses émotions, je décidais de me rapprocher d’elle afin de lever la main sur son masque, le bout des doigts à quelques millimètres : « Les rencontres ne sont jamais dues au hasard. Êtes-vous ici par hasard, Lord ? » Lançais-je en détournant furtivement le regard vers lui, avant de replonger dans les yeux de la Magicienne. C’était bien évidemment une question rhétorique, lancée tel un avertissement à l’Ultimage. Ici, sans doute n'était-elle personne, mais les convives lambda, eux, étaient quelqu’un. La pâle copie de l’Empereur Démoniaque en était un bon exemple. « Faites attention aux masques, ils ne servent pas qu’à vous tromper. » Le bout de mes doigts glissa sur son masque et se coinça sur le rebord de celui-ci. Afin que personne ne puisse voir son vrai visage, je plaçai ma main tel un mur sur le côté de son faciès, relevant maintenant légèrement son masque, je pus discerner les traits de la femme. Un léger sourire s’étira sur mes lèvres : « Les rencontres ne sont jamais dues au hasard. » Répétais-je avant de poser mes lèvres sur les siennes. Ignorants les convives, protégeant l’identité de l’Ultimage, je savourais ce qui m’était offert à l’instant. Lorsque ma main faisant rempart voulut s’immiscer dans ses cheveux, je me décollais d’elle, replaçant son masque sur son visage. Prenant agilement un verre, je me replaçais dans le cercle de départ, jetant furtivement un regard vers Léto avant de me concentrer sur Lord et l’Ultimage. « Eh bien, vous ne nous avez toujours pas dit ce qui vous a fait venir par ici, ce n’est pas dans vos habitudes de venir sauver quelqu’un sans en retours en exiger quelque chose, n’est-ce pas ? » Si nous devions porter les peaux des monarques, autant jouer les êtres que nous pensions qu’ils étaient.  

Résumé + Gains:

Résumé:

Le dernier jour avant la fin du monde

Rp pour tous

Super ! Me voilà par terre, après mettre m’emmêler avec mes nouvelles chaussures et ma démarche bizarre, j'avais déchiré la cape d'une personne.  J'avais laissé mon visage contre le parterre, car j'avais tellement honte de me relever, mais il fallait bien que je le fasse, je ne pouvais pas rester comme cela toute la soirée. J'entendais déjà des personnes qui parlaient sur moi. Oh mon dieu ! Et moi qui voulait faire une entrée dans la sociéte correctement et sans problème, eh bien, j'avais tout raté. Mes larmes montèrent en moi rapidement, mais je devais garder l'allure de la reine des Orines, Lily-Lune. Je pariais que l'ancienne reine n'avait jamais pleuré en public, qu'elle n'avait jamais laissé ses sentiments débordées dans ce genre de fête, donc je devais être comme elle, jusqu'au bout. Elle était une idole pour tout le monde, même si dernièrement, elle avait disparu et avait été remplacé par son grand père, un Mars.

Puis, un homme me tendit la main pour que je puisse me relever et me mettre debout sans aucun problème. C'était un gentil homme, et j'étais contente qu'une personne comme elle, vienne m'aider dans ce moment bizarre. Il fit une remarque sur le fait que j'avais déchiré sa belle cape noir ...  Je fis une grande courbette devant lui avant de prendre la parole : " Veuillez m'excuser de cet acte, je ne voulais pas vous défigurer ainsi, ce n'était pas mon intention, en ce jour. " Une fois que j'avais présenté mes excuses au jeune homme, il me proposa de boire un verre ainsi qu'une invitation de parler tous les deux pour se connaitre. Je lui pris un verre et je bus coup par coup, mais ce verre ne me donna des frissons ... Puis, j'eus le hoquet soudainement : " Qu'est qu'il y a dans ce verre au juste ? Il est très bon dis donc ! Ah au fait, je me nomme ... Oh je ne me souviens plus déjà,, ravie de vous rencontrer dans cette soirée, je veux bien discuter avec vous, cela ne me dérange pas du tout." Je lui fis une courbette encore une fois puis, une autre personne vint nous aborder en me demandant si j'allais bien à cause de cette chute devant tout le monde :" Je vais bien, je vous en remercie, mais je dois vous dire que je ne voulais pas que cela se passe comme cela ce soir ... Dis donc, nous n'avez pas chaud maintenant ..." Je bus un autre verre d'eau, mais ce n'était pas de l'eau ça, mais j'avais tellement chaud que j'avais envie de boire encore et encore ...  Mon dieu ! Mais il y avait un soleil dans la salle ou quoi ?

Je respirais à fond, avant de prendre la décision de me déshabiller un peu pour avoir un peu moins chaud dans la soirée: " Dis donc! Il y avait pas que de l'eau dans ces verres! Veuillez m'excuser, mais je me tends, j'ai trop chaud pour le coup ..." L'alcool n'était pas bien du tout pour moi, je sentais que je tournais au vinaigre, je n'étais plus moi même, je ne me sentais pas bien du tout. J'avais la tête qui tournait réellement, tout était flou ... Je me déshabillais car je ne pouvais plus supporter cette chaleur dans mon corps, c'était la seule manière, même si ce n'était pas bien du tout ! Soudain, le noir ! Je me sentais partir déjà, et mon corps s'écroulait devant le jeune homme qui m'avait aidé en premier. Puis, je lui murmurais que je n'étais pas bien du tout et j'allais m'évanouir prochainement.. " Je suis sincèrement désolée pour ce geste ..."

Fiche de liens (c) Miss Yellow

Nombre de mots  + résumé :

En l’absence de remarque sur le verre que je tenais à présent en main, je supposai que ma vis-à-vis n’avait point dénoté l’échange de boissons. Sans doute était-elle pleinement concentrée sur le jeu que je venais de lancer, et ce n’était guère une attitude dont j’allais me plaindre. A vrai dire, j’étais satisfait qu’elle accepte cette distraction, car il n’y avait rien de plus ennuyeux que d’entamer une soirée avec une personne frigide. Qu’elle laisse entendre que la fin puisse justifier les moyens dans le cadre de nos défis se révéla particulièrement plaisant : j’appréciais les partenaires aussi joueurs. Enfin, qu’elle s’esclaffe du ridicule de la scène me poussa à en faire de même. Pourquoi s’en priver, si personne ne comptait laisser planer un silence gênant ? J’affichai ensuite un sourire malicieux afin de lui répliquer.

 « Dans ce genre de soirée, il est toujours possible de faire passer un acte intentionnel comme non prémédité. Il suffit de simuler un passager accès d’ivresse, et l’on ne cherchera guère plus loin. »

Je levai ma coupe en guise de conclusion avant de boire une nouvelle gorgée. Ce mélange de sang et de vin se révélait particulièrement exquis, et je pouvais d’ores et déjà prédire que je ne manquerais nullement les occasions pour m’en délecter au cours de ces festivités. Il en allait de même pour mon interlocutrice : elle s’accapara d’un nouveau verre avant de poursuivre notre discussion, soulignant le fait que cette convive n’était point la première à se retrouver au sol. Elle acheva ses propos en me demandant mes estimations futures, chose à quoi je répondis d’un hochement de la tête, d’un léger sourire moqueur, et des paroles suivantes.

 « Ce serait une faute de style de ne point laisser les dames s’exprimer d’abord. »

Je marquai une pause, observant ma coupe et plus particulièrement le liquide s’y trouvant. Mon but étant de jouer et de m’amuser au cours de cette soirée, faire planer ce genre de propos en prétendant attendre une réaction était toujours amusant. Au bout de quelques secondes, mon regard revint croiser celui de ma partenaire et je repris alors sur un ton semblable.

 « Néanmoins, en bon gentilhomme, j’accepte d’ouvrir les paris si vous me le demandez. Je dirais, par la suite, que la prochaine personne à tomber sera… un homme. »

Je me délectai alors d’une nouvelle gorgée. En vérité, je m’attendais à ce que les femmes soient les premières à commettre des maladresses au cours de la soirée, et que progressivement, les hommes, ivres de leurs consommations, les surclasseraient dans ce domaine. Concéder une apparente défaite au premier tour rendrait mon interlocutrice plus joueuse, et je pourrais enchaîner, à mesure qu’elle buvait, sur un terrain qui me serait plus avantageux. J’étais toutefois loin de me douter que mes propos se révéleraient partiellement véridiques, et encore moins que… j’en serais l’exemple illustrateur. Peu de temps après avoir avalé ma boisson, quelqu’un dans mon dos recula subitement, ce qui me fit perdre appui et me poussa vers l’avant. Je rentrai alors dans ma partenaire, ou plutôt je parvins à saisis son épaule grâce à ma main libre pour me rattraper et éviter la chute. Mon visage eut cependant une trajectoire moins contrôlée, et se retrouva dangereusement proche du sien, tant et si bien que je ne remarquai qu’après coup que je venais de mettre en contact nos lèvres, et que celui-ci n'était guère léger. J’étais toujours debout, certes, mais la surprise fut telle que je ne reculai qu’au bout de quelques secondes, le temps de comprendre ce qu’il venait de se passer.

La suite fut caractérisée par un moment d’hésitation. Devais-je m’emporter contre la personne qui venait de me heurter ? Je me retournai et remarquai qu’elle n’en avait cure car elle n’avait rien dénoté de la scène. Puis j’adressai un regard à mon interlocutrice pour m’enquérir de sa réaction, haussant des sourcils pour signifier que j’étais navré. Levant mon verre, je tentai d’esquiver un moment gênant en affichant un demi-sourire et en énonçant sur un ton qui se voulait à moitié léger.

 « Eh bien, heureusement que vous étiez là. Vous m’avez empêché de me donner intentionnellement raison. »

J’avalai cependant une autre gorgée en attendant sa réaction, que j’espérais bonne, et notamment qu’elle saisisse le caractère détaché de mes propos.

Érina avait choisi de se mettre dans un coin pour ne déranger personne. Elle n'avait que peu de chance de croiser quelqu'un de sa connaissance et craignait un peu de se mettre en avant. L'Ange aurait très bien pu faire une mauvaise rencontre ce soir, aussi laisserait-elle le temps s'engrainé. Au besoin, elle mangerait et profiterait un peu de l'ambiance. Ce serait un bon point. C'est alors qu'elle le vit. Soigné, avec une démarche élégante, des vêtements aussi différents que devait être leurs esprits. Sourire aux lèvres, il lui tendit une coupe de champagne en mentionnant sa beauté du coin des lèvres. C'est vrai qu'elle n'avait pas eu l'idée de prendre à boire en arrivant et les nombreux plateaux qui lui passaient sous le nez ne lui disaient rien. Elle eut un sourire poli, acquiesçant de son visage en signe de remerciements et prit le verre entre ses doigts en veillant à ne pas toucher les siens. C'était ainsi qu'on lui avait appris, autant mettre en pratique ses leçons à un événement tel que celui-ci ! La demoiselle mit une fraction de seconde avant de lui répondre. Une de ses camarades chez les Geishas lui avait conseillée de ne pas se mettre en position de faiblesse en admettant voyager seule et mener la conservation là où elle le désirait, entendre de la bouche des inconnus si leurs intentions étaient louables, ou non.

— Qui sait si une de mes amies ne vous tend pas une embuscade ?

Pourtant le verre d'alcool à ses lèvres, Érina bu une seule gorgée pour s'habituer à ce nouveau goût. Ce n'était pas si mal le champagne. Comment le savait-elle si c'était la première fois qu'elle en buvait ? Grâce aux coupes. Elle en avait déjà vue de tels par le passé. Au moins, elle s'en souvenait.

— Et vous, charmant inconnu, êtes-vous venu seul ?

Elle but une autre gorgée en attendant la réponse. C'était très bon l'alcool, en fait !

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Que ce masque était contraignant ! Il lui prenait la moitié haute du visage, les fausses et petites plumes noires qui dépassaient sur les côtés lui chatouillaient un peu. Mais le plus gênant était d'être privé de la vue à laquelle elle était habituée. Au moins, elle n'avait pas été contrainte de s'enfermer entièrement sous un grand masque comme certains l'avaient fait. Elle n'aurait clairement pas supporté malgré l'obligation d'avoir son faciès dissimulé. Buvant une autre gorgée d'alcool, Mancinia prenait conscience qu'elle descendait trop vite sa boisson. Son fard rose, qui peinturlurait ses lèvres, avait laissé quelques traces sur le verre en cristal. Un claquement de langue signe de plaisir des papilles et les paupières mi-closes. Une douce atterrit à ses oreilles et l'Humaine redressa son regard vers la personne qui venait de lui adresser la parole : une femme ravissante se dessinait devant elle.

— Si ma présence ne vous dérange pas...

Mancinia eu un sourire en la laissant s'installer près d'elle. Étonnée qu'on lui adresse la parole, puisque malgré son déguisement en souveraine faerique, une chose particulière la trahissait. Cette personne ne ressentait-elle pas son antimagie ? Ou peut-être s'en fichait-elle ? Toutes les races n'étaient pas allergiques aux Humains, certaines essayaient de faire des efforts. Du moins, certains individus. Et la Guerre entre Sympan et les Aetheri avait tendance à rassembler ceux se situant dans le même camp. La guerrière releva la tête et balaya l'endroit qui se remplissait de plus en plus de son beau regard bleuté.

— Les organisateurs ont fait du très bon travail, ne trouve-vous pas ? Cet endroit est vraiment enchanteur.

Mancinia bu une gorgée et acheva ainsi son premier verre. Avec une pointe de regret, mais n'enchaînerait pas sur le second dans l'immédiat.

— J'espère que nous allons bien nous amuser. Ces derniers temps ont été assez sombres...

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