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 [Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18]

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Jeu 11 Aoû 2016, 23:36


Le regard de Léto était empli d’une satisfaction sans nom et elle se plaisait à me le faire savoir. Ce fut sans une once d’appréhension qu’elle suivit l’empereur noir après une énième erreur de sa part. Sans doute avait-on la chance d’être masqué et déguisé, car jamais je n’aurai oublié le visage de celui qui s’en allait main dans la main avec ma compagne, sans savoir à qui, ou plutôt à quoi, il venait de se frotter. Le verre tourna entre mes doigts tandis que je les voyais s’éloigner, le regard toujours posé sur l’insolente qui prenait un malin plaisir à m’excéder. Mon visage se détourna alors vers le pseudo Daedalus, celui même qui s’était emparé des lèvres de Léto. A croire que tous étaient présents afin de m’irriter. Je me souvins de notre première rencontre, et la prestance qu’imposait l’homme par sa seule présence était exactement la même que présentement. Si le parfum exacerbait mon appétence au fur et à mesure qu’il sinisait en moi, mon regard s‘intensifia à n’en devenir qu’un brasier ardent. Conscient de l’emprise d’une substance ou de toute autre chose à mon égard, perdant presque le contrôle à faire quelques pas en direction de l’homme, je détournais les yeux de celui-ci. Sans crier gare et tandis que je portais l’alcool à mes lèvres afin de me donner une certaine contenance, je reçus des éclaboussures de jus sur le visage. Une femme près de moi tomba ivre morte, son verre ayant subitement volé en notre direction. Cependant, si j’étais bien incapable de voir ce qui se tramer devant mes yeux, si j’étais inconscient du massacre que l’on perpétuait devant moi, Aglakh, lui, ne fut pas dupé par une quelconque illusion. Il ne pensait qu’à lui, n’avait pas de quoi se positionner en faveur de qui que ce soit et ne vivait que pour assoir sa domination. Mon ventre se tordit de douleur, un mal caractéristique qui me fit lâcher mon verre et qui me paralysa un bref instant, semblant être focalisé sur quelque chose qui n’existait pas. Je fermais les yeux un court moment afin de me préparer à subir le déchirement de ma peau, lorsque je les rouvris, Aglakh entailla le voile qui le séparait du monde réel et mon visage se crispa avant d’endurer les quelques seconde de douleur aigue. Devant les yeux de tous, le serpent enroula son corps autours de son habitacle, semblant comme un fou, sifflant envers et contre tous. « Qu’est-ce que… » Balbutiais-je sans même pouvoir finir ma phrase, fronçant des sourcils en arpentant du regard l’endroit. Je ne voyais rien qui pouvait expliquer le comportement de la Bête, néanmoins, je savais qu’en étant totalement aveugle face au danger qui semblait nous menacer, je n’avais aucune possibilité de fuite ni même de mettre en place une quelconque stratégie. Aglakh attaquerait à vue, le Monstre se battrait de front sans même réfléchir à quoique ce soit. Sa queue venimeuse s’agitait dans le vide, sa mâchoire grande ouverte devant un ennemi imperceptible. Je n’avais également aucune autorité aujourd’hui, je l’avais perdu au moment même où je l’avais laissé me posséder un peu plus et même si j’en avais eu le pouvoir, elle agissait comme si ma vie était prête à se finir d’un instant à l’autre. Sans même réfléchir, je saisis le manche d’un de mes couteaux caché dans la doublure de mon haut. Je ne savais pas qui frapper, ni ou, ni quand, cependant, je savais qu’un homme armé et au aguet pouvait toujours un peu freiner celui qui venait l’agresser. Ma respiration se voulait contrôlée, mes muscles prêts à bondir au moindre signe, mais ma tête, elle, était toujours confuse. Je ne voyais que des convives, au pire, totalement ivres. Une bien maigre menace en somme. Pourtant, Aglakh continuait à claquer des mâchoires sans s’arrêter. A ce moment précis, j’entendis la voix de Léto pourfendre l’air à en perdre les poumons. Mon visage se releva instantanément, elle pouvait voir, elle. Elle était ma porte de sortie. « Aglakh ! » Criais-je dans sa direction sans autre consigne. Très vite, il me fit un passage vers elle, gardant toujours cette protection autour de nous.  Le présumé Daedalus était libre de marcher dans ce cercle entouré d’écailles ou d’en sortir par tous les moyen, cependant, la Bête n’était pas prête à enlever sa queue protectrice. Posté près de la Blonde, je criai par-dessus ce mur d’écaille afin d’être perceptible par la Chamane : « Je ne vois rien Léto, je suis complétement aveugle face à ce qui se passe autour de nous ! » On pouvait aisément sentir cette pointe de colère dans ma voix, celle qui signifiait ma totale impuissance.  
777 - III

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Ven 12 Aoû 2016, 19:05

Aylivæ Song


" Lorsque que la valse tourne au cauchemar "

"La dernière nuit avant la fin du Monde"

Je ne restais pas seule bien longtemps et commença à danser avec un nouveau partenaire. Alors que je prônais habituellement une danse lente et sensuelle, mon partenaire nous entraînait dans un tourbillon brutal. Toutefois, je ne me dégageais pas de ses bras et participais à ses gesticulations. Notre « valse » était plus que ridicule mais aucune importance : il fallait danser. Tout mon corps me l’ordonnait.

Le décor avait complètement changé, devenant ainsi plus merveilleux et enchanteur. Je me sentais bien ici, je voulais rester pour toujours. Je regardais alors plus en détails mon partenaire. A part les couches de peintures qui lui recouvraient le corps, je ne reconnaissais aucun signe distinctif qui aurait pu me faire penser à un souverain en particulier mais savoir qui était qui ne m’intéressait plus. Plus rien n’avait d’importance à mes yeux, même plus mon petit Sam. Délivrée de toutes inquiétudes, il me semblait avoir atteint le bonheur absolu. Tout cela n’était certes qu’une illusion mais je n’en avais pas la moindre idée.

Alors que niaisement je riais, il me semblait qu’il était temps que je me présente à mon cavalier. « Je me présente, je suis Aylivæ Song ! Je fais partie du peuple le plus incroyable au monde : les ondins ! » Marmonnais-je d’un ton enjoué, le joues rougies par l’alcool et les festivités. En temps normal, j’aurais rechigné de dire mon nom de famille et encore plus de dévoiler mon appartenance à ma race. Ainsi qu’à m’en vanter aussi lamentablement…

Comme si j’étais soûle – et sans nulle doute je l’étais – je m’approchais de l’homme de façon à ce que nos deux corps soit presque blottis l’un contre l’autre. Dans un état second, je ne comprenais pas un traître mot de ce qu’il disait. Il  semblait juste articuler des syllabes qui n’avaient aucun sens à mes yeux. M’avait-il traité de poisson pourri ? De crouton rassis ? Hum ? J’approchais mes lèvres de ses oreilles pour lui murmurer des paroles totalement dénuées de sens quand soudainement il m’ordonnait de faire attention. « A couvert ! » Criais-je à mon tour en riant alors que mon partenaire m’entraînait dans un vol plané inattendu. Le contact dur du sol me fit gémir de douleur. Mon corps était encore trop fragile pour subir de pareil choc. Je me frottais la tête pour essayer d’amoindrir le mal de crâne qui s’enflammait en moi. Se faisant, je réalisais que, dans ma chute, j’avais complètement perdu ma perruque ainsi que mon masque. Cependant j’avais trop mal pour m’en préoccuper.

Je regardais de nouveau mon partenaire qui semblait crier des absurdités. Je ne voyais ni assassins ni feu aux alentours. Il y avait seulement... « Khæleesi ! » criais-je en m’inclinant à ras du sol. Cependant le tremblement de son corps la trahir. Jamais La Dévoreuse n’aurait tremblé. De plus cette personne ne dégageait ni le charisme ni la puissance de notre souveraine disparue. L’usurpatrice semblait tenir fermement l’homme, qui finalement devait s’appeler Thémis. Elle lui criait de s’enfuir. Apparemment les deux « jeunes » gens étaient totalement paniqués et j’en ignorais totalement la raison. Avaient-ils été drogués ? Voyaient-ils des hallucinations ? J’allais leur intimer de se calmer quand la situation semblait totalement déraper. Des évènements, qui n’avaient, pour moi, ni queue ni tête, s’enchaînaient. Tout d’abord il y eu le cri de terreur pure de l’usurpatrice puis l’évanouissement de Thémis et enfin une femme – ou un homme ? – criait à tous ceux qui voulaient bien l’entendre d’arrêter de danser car des personnes étaient en train de mourir. Ce dernier fait instaurait en moi un sursaut de panique qui disparu bien vite lorsque je regardais la pièce, ne voyant aucun corps sans vie. Qu’aller donc inventer les gens pour se rendre un temps soit peut intéressant ? Ah, ces Gælyan, pas un pour en rattraper un autre !

Je me concentrais donc de nouveau sur mes deux compagnons, en particulier l'usurpatrice qui continuait à crier. Posant délicatement ma main sur son épaule je commençais à lui chanter une chanson. Je savais que ma magie était faible. Cependant le chant, bien qu’avec un effet extrêmement réduit sur l’état de panique de la fausse Khæleesi, n’en restait pas moins beau à entendre. C’était la première fois que j’utilisais le chant des sirènes pour calmer une personne. Aussi, je croisais les doigts pour qu’aucune autre Næphina qui aurait pu être présente ce soir ne remarquait que je portais mon aide à un Bipède. Nous autres, les ondins, n’étions pas le peuple le plus altruiste ni le plus ouvert d’esprit lorsqu’il s’agissait d’aider les étrangers. « A présent calmez-vous, je vous en prie. » J’espérais que son angoisse avait suffisamment diminué pour qu’elle entende mes paroles sereines et qu’elle se ressaisisse. Je reportais mon attention sur Thémis qui était encore évanoui. Je n’avais aucune idée de comment sortir quelqu’un de cet état. Aussi je lançais un regard vers la femme. « Il faut aider Thémis ! Auriez-vous, par hasard, des connaissances en médecine ? » J’essayais de lui adresser un sourire qui se voulait réconfortant. Lançant un regard autour de moi, je remarquais que nombreux était les invités troublées. Quel était donc la cause de ce trouble ? Ils n’avaient tout de même pas écouté les inepties de cette femme qui déjà s'était arraché les manches de sa tenue pour dévoiler des tatouages à l’aspect totalement tribales. La musique et la fête semblait m’appeler mais pour le coup, l’état des Bipèdes m’inquiétait. Je me maudissais intérieurement, j’étais encore trop faible d’esprit pour refuser de porter mon aide à de vulgaire Gælyan. Décidément, je me semblais parfois bien trop altruiste pour être une ondine et encore moins être digne de porter le sang des Song. Regardant l’état inquiétant de Thémis, je déposais ma main sur son front, retirant par la même occasion les mèches blondes qui barraient ce dernier. « Je me demande si… une bonne gifle n’aiderait pas Thémis à se réveiller. Pensez-vous que c’est une bonne idée dame … Puis-je avoir l’audace de vous demander votre nom ? » Je la regardais alors qu’un air passablement inquiet avait pris possession de mon visage.

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Sam 13 Aoû 2016, 12:30

La fête était devenue une chose étrange, je ne pensais pas du tout qu'on puisse en arriver ainsi. Il y avait comme une sorte d'effet de groupe qui n'était absolument pas pour me déplaire. On pouvait y voir différentes auras, mais là n'était plus le sujet de la soirée. Chacun avait pris de son temps avec d'autres, c'était plutôt agréable à voir. Ce qui changeait surtout la donne et qui ferait que je ne m'ennuierais plus, c'était elle. Plutôt étonnant de la voir dans ce genre d'endroit où l'alcool coulait à foison et que le monde partait en vrille dans un délice lubrique d'ivresse ou dû moins c'était la conséquence la plus logique qui pourrait arriver dans un endroit pareil.

Eärhyë, devant moi, c'était une sacrée surprise mais non pas illogique. J'étais sûr qu'elle se cachait quelque part par ici, sûrement occupée par une autre personne. Le position de son corps, lorsqu'elle m'avait découvert, démontrait une forte ivresse. Elle n'avait pas encore ce qui fallait pour supporter un gros dosage d'alcool. Je pensais qu'il fallait lui donner un coup de pouce à l'avenir, histoire qu'elle ne se fasse pas avoir dans certaines quêtes. Je ne voulais pas décevoir cette amie d'enfance, et je pouvais dire que sa présence présentait un certain réconfort dans la solitude qui entourait ma soirée.

- Tu devrais faire attention, une personne malhonnête aurait vite fait de jouer des crocs avec toi, et ce ne serait pas avec ton état que tu pourrais y faire grand chose. Il faudrait faire gaffe à ne pas imprégner ta petite cervelle dans l'alcool p'tite idiote !

Comme un geste mécanique, je m'étais mis à enlever ce masque qui commençait à me répugner. Je n'avais que faire du déguisement en compagnie de ma protégée et je ne voulais pas décevoir son envie de voir cet ami longtemps hors de portée.

- Tu m'as manqué, ça fait du bien de te revoir après tout ce temps, on aura sûrement énormément de choses à dire et je ne pense pas savoir par où commencer.

Soudainement, une mélodie retentit, j'avais une espèce de chaleur continuelle sur mon coeur. Le monde paraissait différent mais, que faire ? Tout était normal, nous avions toujours été dans un monde différent grâce à notre mode de pensée. La mélodie commençait à agir sur mes gestes, sur mon envie que je n'avais pas espéré voir apparaître. Je voulais danser, et quoi de mieux qu'être auprès de son amie de toujours pour accompagner cet air apaisant. Je lui proposais ainsi ma main que j'enroulais à la sienne, prenant le pas du meneur en posant mon autre main sur sa hanche. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait, mais c'était vraiment plus fort que moi. Surtout que dans cette histoire, Eärhyë était là, je ne voulais pas la décevoir elle qui était prise par l'ivresse de la soirée. Je me devais de lui présenter une chorégraphie digne de ce nom et malgré mon piètre niveau en danse, j'étais sûr de pouvoir arranger quelques pas.

On commençait à danser, je la regardais dans les yeux, histoire de lui faire comprendre que ça faisait toujours du bien de retrouver une amie telle qu'elle. Puis je désignais mon accoutrement déchiré, incapable de ne pas me sentir gêné. Il était vrai que j'avais prévu de "chasser" pendant cette soirée, mais maintenant je n'en avais que faire. L'heure était maintenant à la danse et à la joie dans cet épisode rempli de gaieté. D'ailleurs, je n'avais pas l'impression d'avoir été un véritable acteur pendant la fête. Je voulais, au départ, me renseigner sur la-dite soirée, mais après avoir échoué lamentablement, je pensais qu'il vaudrait mieux profiter et de ne plus penser qu'à la danse.

- Tu as passé une bonne soirée pour l'instant, Erhy ? Disais-je d'un ton hyper affectueux.
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Dim 14 Aoû 2016, 13:44

「 La dernière nuit avant la fin du monde 」
J'ai encore trop bu, se plaignit-elle en guise de salut. Pourtant, cette plainte n’était qu’un moyen quelconque pour elle de tenter le dialogue avec son ami d’enfance, ami qu’elle était on ne peut plus heureuse de retrouver. Certes, le début de soirée avait été particulièrement agréable, pourtant l’enchaînement avait périclité et, se sentant mise à l’écart comme une paire de chausses usagées, une certaine gêne avait pris le relais pour la voir totalement évincée de la conversation à laquelle la blonde avait bien malgré elle assisté. Et puis la Bélua avait retrouvé Mirra et elle ne doutait pas que la joie qui caractérisait chacune de leur rencontre allait revenir au galop.

Son ami envoya une première pique qui eut le don de faire glousser bêtement la jeune femme. Elle s’attendait à subir une remarque quant à son état des plus flagrants, après tout elle l’avait bien cherchée. Cependant elle ne pensait pas qu’il pousserait le bouchon jusqu’à évoquer un piètre individu capable d’enfoncer des crocs dans sa peau laiteuse.


Voyons Mirra, qui oserait se frotter à moi ? Est-ce que je ne ressemble pas à une rose ? Qui oserait s’empaler sur une épine, hein ?

Elle éclata d’un rire sec, elle qui ne se rendait même pas compte des paroles proférées. Elle n’avait plus énormément de contrôle sur sa tenue et ce qu’elle disait et sa métaphore sur la fleur en était le parfait exemple. Pour sûr, elle ne tenait pas du tout l’alcool et tout chez elle le présentait.

Son ami enleva enfin son masque et Eärhyë put observer ses traits qui lui avaient tant manqué. Un peu de fatigue cernait la partie inférieure de ses yeux, mais sinon rien ne semblait avoir changé et la Bélua sentit une sourde tension s’évanouir. Mirra n’était pas le meilleur des deux en terme de combat, lui qui ne pouvait pas compter sur son Esprit Totem pour se défendre, seulement pour battre durement de l’aile et fuir. Aussi Eärhyë s’était elle inquiétée de n’avoir eu aucune nouvelle pendant tant de temps et le voir en bonne santé ne pouvait que la rassurer.
Heureuse de le retrouver, la féline se permit d’effleurer sa joue d’un baiser des plus tendres mais non pas moins amical. C’était sa façon à elle de lui prouver son affection et il était plus rare de la voir se perdre dans une étreint affective, même sous l’influence de l’alcool.


Je te l’accorde. Après tout ce temps loin de l’autre, la discussion a toutes les chances d’être bien alimentée. Mais ce n’est pas bien grave, non ? Nous avons tout notre temps.

Elle lui sourit gentiment alors que la musique résonnait un peu plus à ses oreilles, comme une invitation à prendre place parmi les couples de danseurs. Mirra semblait aussi envoûté qu’elle par la magie de la soirée, lui qui l’amena sur la piste et posa sa main sur sa hanche. Eärhyë se mordilla la lèvre, indécise. La jeune femme n’avait jamais perdu son temps à apprendre les pas de danse et elle ne savait même pas comment se positionner. Jetant un rapide coup d’œil autour d’elle, elle mima la position des autres femmes puis laissa son ami servir de guide à leurs pas, se laissant aller dans ce moment de détente rien qu’à eux. Mirra semblait curieux sur ses débuts de soirée et la jeune femme eut un vague rire gêné.

Oh tu sais, j’ai traîné avec une maladroite qui s’avéra être un homme qui s’avéra être le Souverain des Démons, si j’ai bien compris. On papotait gaiment quand sa rivale s’est pointée, me traitant comme un animal sorti tout droit d’une grotte historique. Puis ils ont voulu danser et m’ont laissée sur le carreau, ce qui m’arrangeait bien puisque ça m’a permis de te rejoindre.

Elle avait prononcé le toute dans un souffle à une vitesse hallucinante, d’autant plus que certaines syllabes étaient mâchées par l’alcool. Mais elle clôtura son discours d’un sourire satisfait et heureux avant de donner un coup de nez vers lui.

Et toi, comment t’es-tu retrouvé les plumes à l’air, mmmh ?


678 mots | Post 7
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Dim 14 Aoû 2016, 14:39

La sirène resta silencieuse face à la révélation que lui faisait Callidora. Cette dernière expliquait pourquoi elle avait posé des questions sur les ondins sauvant les jeunes personnes menaçantes de se noyer. Les individus de son peuple qui se comportaient de cette manière étaient très rares où ne se vantaient pas de leurs actions. Ce n’était pas bien vu dans les fonds marins. Elle ne voulait pas enfoncer un peu plus Callidora dans la mélancolie qu’elle ressentait à ce propos, en rajoutant une couche sur le fait qu’elle ne retrouverait, probablement pas, l’ondin ou l’ondine qui lui avait sauvé la vie. « Et qui te dit que c’était un ondin ? Peut-être un dauphin » elle lui fit un clin d’œil. L’alcool la rendait d’humeur taquine.

Elle sortit de l’eau avant la jeune femme en se trainant sur la berge. D’un geste de la main, elle évapora toute l’eau qui recouvrait sa queue : si la moindre goutte restait, elle empêcherait sa transformation. Elle se retrouva nue sur le bord de l’eau et enfila son déguisement de Cocoon. Le maquillage doré qui recouvrait sa peau devait sûrement se trouver dans l’eau. Mais peu lui importait : à l’heure actuelle, elle pouvait bien se balader en tenue d’Eve ou habiller de son pyjama, elle n’en avait rien à faire. L’alcool faisait flotter son esprit en état de semi-conscience au-dessus de son corps. Elle avait l’impression de le contrôler par des fils mais de toujours regarder ailleurs, au loin, ou de haut. C’est de ce point de vue là qu’elle regarda le château : les lumières qui émanaient de ce dernier prenaient le dessus sur son architecture et éblouissait la sirène. Sa vision était aussi teintée d’un voile floue. « Allons danser ! » Elle était enthousiaste à l’idée de danser avec la fausse Vanille, mais elle la laissa la guider, trébuchant sur une ou deux marches avant d’atteindre la terrasse. Revenir au sein même du château aurait été plutôt compliqué sans elle. La première danse fut douce, et elle se laissa guider par la jeune femme. Il devait être drôle, vu de l’extérieur, de voir une femme mener une danse au lieu de l’homme. Lorsque la musique s’accéléra, Nissa prit la main et dirigea leurs virevoltements. Lorsque son regard n’était pas fixé sur celui de sa partenaire, il survolait l’assemblée : beaucoup d’individus avaient rejoints la manifestation depuis qu’elles s’étaient éclipsées dans les jardins.  Soudain, Callidora arrêta de danser et fixa le sol. Nissa ne comprit pas pourquoi cette dernière s’affolait et s’enfuyait. Elle la chercha du regard, puis haussa les épaules. En fixant la direction dans laquelle elle était partie, elle aperçut une fontaine à chocolat géante. Quelle belle opportunité d’en prendre un verre ou même de s’y plonger entièrement dedans ! Le chocolat était une spécialité ondine, mais cela faisait très longtemps qu’elle n’avait plus eu l’occasion d’en manger. Oubliant Callidora, elle s’avança vers l’objet de son désir. Elle se fraya un chemin à travers tous les danseurs, jouant des coudes sans gênes pour diminuer au plus vite la distance qui la séparait de cette attrayante fontaine. Son regard était fixé bien haut, droit devant, et son pas était des plus titubants. Heureusement qu’elle n’était pas venue en talons, sinon elle les aurait lancés dans les airs.


On dit toujours qu’il faut regarder où l’on marche, ce qu’elle n’appliquait pas le moins du monde en ce moment même. Son pied vint s’enfoncer sur le ventre de Devaraj au sol et elle tomba à la renverse, se cognant la tête. Un doux air mélodieux la sortit de sa torpeur. Elle reconnut Callidora qui se faisait bercer par une ondine. Un accès de jalousie lui fit voir rouge : « Comment oses-tu user de ta magie sur Elle ? » Par elle, elle entendait Callidora, mais aussi un mélange de la Khaleesi  en laquelle la jeune femme était déguisée. Tout se mélangeait dans sa tête et la fausse Cocoon se prit soudain pour le chevalier de Callidora face à une de ses consoeurs. Ses yeux lançaient des éclairs, et elle se sentait prête à se lancer sur tout le monde. Elle reconnut rapidement Devaraj au sol, qu’elle avait déjà rencontré plusieurs fois. Il était herboriste, tout comme elle, mais elle n’avait rien sur elle qui lui permettrait de le réveiller. « Il faut le secouer au sol, il va faire trébucher tout le monde. » Elle ne voulait pas se faire avoir une seconde fois.

Mots: 731

Post VI

Résumé:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 15 Aoû 2016, 00:19


La dernière nuit avant la fin du monde

J’affirmais à mon conjoint que je n’avais rien avec d’un hochement de tête tout en acceptant sa main pour m’aider à me relever. Et je ne pus réprimer un sourire à la réplique de mon partenaire. Je savais que ma remarque allait faire mouche. Après tout, ça aurait été bien moins amusant de tomber sur une personne se dégonflant devant le parquet. Et c'est sur la piste que je suivais mon conjoint. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dansé, et la façon dont mon partenaire menait la chorégraphie, c'était à croire qu'il était au courant de cette information. Mais comme il l’avait annoncé il était bon danseur, alors il me suffisait de suivre ses pas pour me rappeler de ce que l’on m’avait appris. La danse terminé, nos visages une nouvelle fois bien proche, je ne pus retenir un rire face à cette fin inattendue après que mon partenaire est pris la parole. « Pardonnez-moi. Je ne m’attendais pas à ça. Je ne peux nier vos talents de danseurs. Et je dois bien avouer que cela fait longtemps que je n’ai pas dansé avec quelqu’un de la sorte. ». Je me demande si… Depuis le temps j’ai oublié de maintenir le sort en place. Je fis donc mine de réarranger mes cheveux. Oui, ils étaient bien plus courts. A présent fini l’Ultimage, bonjour Kyra. Tant pis. Après tout, je ne suis pas la première à avoir perdue mon déguisement.

Alors que j’avais bien décidé de ne plus prendre que de l’eau, mon conjoint interpella un serveur pour ramener deux nouveaux verres de vins. Quelque part, au fond de moi, je voulu le refuser. Mais cette phrase toute prête refusais de sortir. En fait, c’est une toute autre réponse qui s’échappa de mes lèvres. « Quel meilleur rafraîchissement qu’un verre de rouge pour continuer la soirée ? ». Bien sûr. Comment pouvais-je songer un instant que j’allais réussir à refuser ce verre ? « Kyra ma petite, t’as encore du boulot si tu veux réussir ça. ». Je saisis le verre qu’il me tendait et lui répondis par un « Santé. » avant de porter le breuvage à mes lèvres. Décidément, est-ce que j’arriverais un jour à tenir mes résolutions ? Pas sure.

A cause de ma défaite, bien trop rapide à mon goût certes, mais réelle je dois l’admettre, je me devais de lui avouer un secret me concernant. Cependant je dois bien admettre que ma vie d’Ange, n’a pas été très exaltante. Sachant qu’il s'agit des trois-quart de ma vie pour le moment. Et le reste lui donnerait trop d’indice sur la personne que je suis. Voyons… Si, il y a peut-être ça ? Tout en faisant tourner le vin dans mon verre, je répondis à sa question. « J’ai brisé une promesse faite à un être cher qui a totalement bouleversé ma vie. ». J’ignore si c’est assez croustillant pour lui. Mais en sachant quel genre de promesse, qui était cette personne, et ce qu’elle m’a fait devenir… En fait je ne serais peut-être pas ici ce soir si ça n’était pas arrivé ? Ou du moins, je me serais probablement tenue différemment ! J’observais tout de même la réaction de mon interlocuteur. Après tout pour certaines personnes, une promesse est comme un serment. Et ne pas la tenir revenait à trahir la personne en question. Désirant oublier au plus vite cette mésaventure, je cherchais un défi à proposer.

« Le prochain… ». Je fus coupé dans ma phrase. Au même moment la musique changea de tonalité. Une musique enivrante et envoutante. Etrange. Différente. Comme venue d’ailleurs. L’ambiance aussi. Tout semblait plus… Rose. Quelque chose d’agréable dans ce décor. D’enfantin. Des souvenirs qui remontent alors à la surface, et me donnaient le sourire. Je fermais les yeux, me laissant porter par un passé où tous les problèmes du monde me semblaient encore lointains, voire inexistants, avant de les rouvrir, me souvenant que j’avais laissé une phrase en suspens. « Je disais donc que le prochain verre de vin tâchera la robe d’une femme. ». Et avec la chance que j’avais, je pourrais presque parier sur la mienne. D’ailleurs… « Et s’il s’agit de la mienne… ». Je marquais une pause, le laissant imaginer les différents gages que je pourrais lui faire subir. Et après un rire je continuais ma phrase. « Ça ne changera rien du tout, sinon que j’espère que l’odeur de vin ne vous gêne pas ! Car je n’ai pas prévue de tenue de rechange. », finis-je avec un sourire moqueur. En observant la salle, je pouvais voir de plus en plus de danseur rejoindre la piste. Moi aussi je ressentais cette envie. Mais un étrange sentiment s’emparait de moi quand je regardais le plancher musical. Un sentiment que je ressentais de plus en plus souvent ces derniers temps. Quel mal pouvait-on courir à danser pourtant ? Je proposais donc à mon partenaire de jouer ce défi sur la piste. « A moins que vous en ayez assez de ma compagnie. Je me joindrais donc à une autre personne. », finis-je, toujours sur un ton rieur, presque provocateur. En tendant mon bras pour reposer mon verre sur un plateau qui s’en allait, je sentis mon pied glisser. Regardant au sol sur quoi j’avais bien pu déraper, je voyais une immense tâche du liquide rouge. « Flûte ! Peut-être ai-je choisie le mauvais défi… ». Mais est-ce que ça ne faisait pas beaucoup de vin pour un seul verre ?

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Eerah
Lun 15 Aoû 2016, 00:33

Tout allait très vite lors de cette fête. Eerah voyait les gens s’embrasser, s’entasser, s’enlacer, se lasser parfois, en ce qui lui semblait être une fraction de seconde. Toujours figé dans cette posture avantageuse de chef de guerre charismatique au torse bombé, il buvait à petites lampées les verres qu’on lui tendait, et dieux qu’on lui en tendait. Il haussa un sourcil surpris en posant une autre flute à côté d’une vingtaine de ses semblables, presque certain que toutes lui étaient passées entre les mains. Qu’était-ce que cet alcool ? Il lui semblait ne jamais avoir gouté quelque chose de semblable, et plus il y pensait, plus cette perception altérée du temps et de l’espace devait y être liée. Pour la première fois, il leva la main en guise de refus lorsqu’une serveuse peu habillée vint lui porter un nouveau verre. Malgré ce qu’il voulait croire, il était un peu éméché, très légèrement mais assez pour oublier les sujets qui tracassaient son existence à cet instant. Lorsque la serveuse fit mine de le dépasser, il plaqua sa main sur son ventre et lui transmis un peu de son envie, en approchant son visage du sien. « Que diriez-vous de partager la couche du Dædalus ce soir, avec quelques autres élues ? ». La jeune femme sembla en effet quelques peu troublée par le Péché qui s’insinuait en elle, toutefois elle profita du manque de forme du Roi pour se dégager en souriant. « J’ai croisés quatre-vingt-six Dædalus ce soir, et désolée de vous dire que vous n’êtes clairement pas le plus réaliste avec votre gros masque. Dommage ! ». Et elle fila, laissant Eerah maugréer sur la stupidité des bals costumés. S’il avait fait la même chose en allant faire son marché à Avalon, il serait rentré avec une demi-douzaine de jeunes femmes en plus de son panier. En allant finalement reprendre un verre, il grommela encore un peu ; tant pis pour elle, elle ne savait pas ce qu’elle manquait. Au moment de rejoindre le buffet, une des convives trébucha devant lui en riant, tandis que son cavalier essayait de la rattraper, et éclaboussa son armure avec un quelconque vin. « Pu… ! Vous ne pouvez pas - ». Un signal, quelque chose d’inconscient et de profondément ancré en lui s’activa. Ses paupières brillèrent, et il attrapa le poignet du danseur, immobilisant celui-ci. Le sourire de l’homme persista une seconde, puis se mua en un rictus de colère. Dans sa main se matérialisa un couteau à lame courbe ; le vin se changea en sang. Autour de lui, les convives étendus sur des sofas se révélèrent tels qu’ils étaient, cadavres exsangues, et à ses pieds, la jeune femme rendit son dernier soupir dans un gargouillis désagréable. Le mouvement ralentit autour d’Eerah, alors qu’il se mettait à penser, l’air las. Ils en revenaient toujours à la même chose. Des meurtres, des massacres, des duperies sans fin. Il retourna le couteau contre son agresseur, l’empêchant de nuire.

Bien moins ivre depuis qu’il avait conscience de ce qui se tramait sous ses yeux depuis le début, il révisa ses priorités. Il y avait des personnes ici qui ne devaient pas mourir. Mitsuko, il en était sûr, s’en tirerai sans problème. Edwina était quelque part, un peu plus loin. Il fit un tour sur lui-même, tâchant d’ignorer l’horreur de la situation pour se concentrer sur ce qu’il pouvait faire. Aëran. La présence de l’Alfar à ses côtés lui rappela qu’il ne s’agissait pas simplement de privilégier rois et reines. Il tenait également à ce médecin et ne comptait pas le laisser mourir dans un mélange de sang et de vomi. Mais celui-ci n’était pas sans défense, comme il s’en aperçut rapidement en voyant se matérialiser un immense serpent. Le Déchu jeta son casque à terre, et attrapa le médecin par la manche. Il le regarda droit dans les yeux. « Allez chercher votre amie et gagnez la sortie. Quittez la route à environ trois lieues et attendez-moi dans le sous-bois. Aëran, votre destin n’est pas de mourir ici, je serais extrêmement déçu si vous n’obtenez pas ce trône. Vous ne voulez pas me voir déçu. ». Puis il se changea en esprit et quitta l’étreinte du serpent, pour se matérialiser de nouveau au milieu des cadavres. Le spectacle était sordide. Ceux qui n’arrivaient pas à distinguer le vrai du faux riaient aux éclats en se faisant poignarder, ne réalisant qu’au dernier instant qu’ici finissait leur vie. Ceux qui comprenaient se mettaient à fuir, trébuchant sur les corps, s’empalant sur les chandeliers tombés au sol. Le chaos, un désordre sans nom, une immondice rampante, s’étalant sur toute la surface de la salle de bal. Et au milieu de cette débâcle, une invitée déguisée en Impératrice du Tout vint s’écraser contre lui, lui laissant à peine le temps de se mettre en position pour la neutraliser si elle voulait s’en prendre à lui. Elle releva la tête et Eerah manqua un battement de cœur : « Edwina ?! ».

834 mots.


[Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18] - Page 11 GqzDWY

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Mer 17 Aoû 2016, 00:26

La danse constituait un puissant atout, un outil qui, couplé à une savante maîtrise du discours, incitait les femmes à abandonner leurs atours pour dévoiler leurs secrets. Les gestes de ma partenaire ne démentirent guère ce postulat, bien au contraire. Des suites d’une transformation progressive, je dénotai un changement dans sa chevelure, divulguant un faciès plus authentique. Nombre de masques tombaient au cours de cette soirée, et l’inconnue n’en était point exempte. L’alcool aidant, je me convainquis à mon tour de me délester de mon apparat d’amblyope. Lorsque nous trinquâmes, peu après avoir savouré une gorgée de mon breuvage, je passai nonchalamment ma main dans ma chevelure pour me recoiffer et arracher par la pareille mon bandeau aussi naturellement que possible. Si ce geste venait à soutirer quelque commentaire de ma partenaire, qu’il en soit ainsi. Il m’était en tout les cas particulièrement agréable de recouvrir une visibilité totale, sans doute nécessaire si celle-ci venait à se troubler.

Pour l’heure, je demeurais maître de mes moyens. Mon attention fut rivée sur le croustillant secret que ma vis-à-vis dévoila, bien qu’elle se retînt d’afficher une quelconque expansion dans les détails. Ce genre de révélation m’intéressait inéluctablement, et ma curiosité me poussait à en apprendre davantage. Quelque peu entraîné par la boisson, j’abandonnai les usages subtils du langage pour formuler des questions suffisamment directes pour qu’elles fussent dépourvues de sous-entendus. Je haussai les sourcils en avalant une nouvelle fois et l’interrogeai subséquemment.

 « Une promesse ? De quelle nature ? Je dois avouer être intrigué. Ne me dites point qu’il s’agit d’une querelle ou d’une vengeance formulée par l’intéressé. Ce genre de bassesse est d’une immondice… »

Une histoire teintée par les représailles n’était autre que la première image qui me vint à l’esprit. Pourquoi un scénario aussi sanglant ? Je ne pus l’expliquer. Sans doute mon appétence pour le breuvage écarlate me poussait à concevoir un cadre s’y accordant – une pensée fort triviale s’il en était. J’agitai une nouvelle fois ma coupe comme pour activer ma réflexion et passer à autre chose. Ma partenaire en fit de même. Elle bifurqua sur un nouveau défi, sans doute désireuse de ne point s’attarder sur sa divulgation. Cette dérobade renforça grandement mon attrait pour son secret, et je gageai revenir sur cette évocation ultérieurement. A l’instar du mystère en suspens, la formulation qu’elle adopta sut captiver mon attention. Lorsqu’elle mentionna les enjeux, je ne pus retenir un rire, secouant avec plus de vigueur mon verre. L’envie de la provoquer m’anima immédiatement, d’autant plus que je détenais les clefs me permettant de gagner ce pari honteusement. Levant ma coupe pour la mettre en évidence et commençant à doucement l’incliner, je lui rétorquai avec un large sourire.

 « Prudence. Il me suffit d’un geste pour triompher, auquel cas, j’espère que vous ne seriez point dérangée par une telle odeur. »

La fin justifiait les moyens aux yeux de mon interlocutrice. Pourquoi céder à la privation ? Si ces pensées résonnaient dans mon esprit, elle s’éloignèrent aussi soudainement que le changement musical. Je me surpris à abandonner mon corps aux mouvements de la nouvelle symphonie ambiante. Probablement entraîné par l’attitude de ma vis-à-vis, l’envie de regagner la piste m’obnubilait, me distrayant suffisamment pour mettre le défi de côté. J’achevai d’une traite le contenu de ma coupe et affichai un air plus que ravi à la provocation de l’inconnue. Par suite, je lui tendis une nouvelle fois la main en guise d’invitation.

 « Vous sentez-vous indigne de me tenir compagnie jusqu’à ce que j’officialise une nouvelle invitation ? Fort bien. Accepteriez-vous cette danse ? »

Avant que je n’eusse le temps de la saisir, ma vis-à-vis se déroba pour regagner le sol. Était-elle à ce point éméchée pour être incapable de tenir en place ? Je retins un élan de moquerie, cherchant à maintenir un minimum de galanterie. Quoique… cette résolution disparut prestement lorsque je reconsidérai la dernière pique lancée par mon interlocutrice avant sa chute. L’aidant à reprendre pied, je lui répliquai avec une pointe d’humour.

 « Aidez-moi à statuer. S’agit-il de votre pas fétiche d’introduction ou d’une volonté pure de me soumettre un gage ? Je ne parviens à me décider… »

J’abandonnai cette boutade au profit d’une nouvelle danse, tout aussi intense que la précédente. Je me complus à l’idée d’avoir initié un mouvement suscitant un tel engouement pour que la piste se révélât autant bondée. Nous en venions presque à manquer de place, si bien que je signifiai à ma partenaire la chose suivante.

 « Eh bien, ce soudain attroupement accroît considérablement la chaleur ambiante. Ne trouvez-vous point ? »

Une remarque placée au détour de nos pas, cherchant à esquiver le gage qui m’attendait. Du moins, momentanément. En me mouvant au gré de la musique, je fis un constat. Si je n’affichais guère d’acceptation à l’idée d’honorer les clauses d’une défaite, il me serait d’autant plus ardu de m’enquérir de mon secret. Conséquemment, je rajoutai, peu de temps après, avec un sourire assuré.

 « Mais je divague. Qu’allez-vous réclamer suite à votre victoire ? »
836 mots - Post VI
Défi:
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Mer 17 Aoû 2016, 11:04

La voix de Wriir s'éleva et la jeune femme oublia quelque peu ce liquide étrange qui avait fini sa course sur sa main. Elle se sentait heureuse et épanouie, euphorique même. L'alcool devait aider mais le charme jeté dans la salle en était la principale cause. « Quelle femme ? » répondit-elle comme si son esprit embué avait déjà oublié l'existence d'Aïna. « Oh oui ! Cette femme. Hum... ». Elle haussa les épaules, montrant que ses raisons étaient sans intérêt. Elle se sentait si bien à présent que tout ce qui avait pu noircir son esprit par le passé n'était que fioritures. La foule semblait être dans le même état qu'elle et, finalement, la bonne humeur générale contribuait à faire atteindre à tout le monde le paroxisme du bonheur. Lhyæræ n'y échappait pas. Elle était ravie d'être là, oubliant ses soucis, oubliant Næ, oubliant ses débuts en tant que professeur et ses craintes vis à vis de ses compétences à exercer ce métier. Et puis, Wriir était présent et c'était, dans le fond, tout ce qui comptait à ses yeux. Elle bougeait contre lui, tantôt éloignée, tantôt rapprochée, le tout en fonction des mouvements de la foule. C'était étrange mais elle se sentait attirée par lui et l'alcool ne l'aidait pas à garder ses distances. C'était un fait, elle l'avait toujours trouvé séduisant mais, à présent, dans ce contexte et dans cet état, elle avait de drôles d'envies qu'elle oublierait sans doute avoir éprouvé une fois qu'elle serait plus sobre. « C'est amusant... » fit-elle doucement en donnant des petits coups d’œil aux alentours. Tous semblaient se mouvoir dans la même chorégraphie et des objets et monuments totalement loufoques germaient de terre sans aucune explication. Beaucoup faisaient tomber leur verre ou éclaboussaient leurs voisins. Lhyæræ ne se doutait pas un seul instant du massacre qui avait lieu en parallèle, couvert par les effets de l'illusion. Elle constatait simplement les us et coutumes des Bipèdes qui n'avaient pas fini de l'étonner.

L'Ondine fixa son ventre un instant. En temps normal, elle aurait sans doute cherché le malotru qui avait osé. Cela faisait plusieurs fois maintenant qu'elle subissait les maladresses d'autrui et sa fierté ne l'aurait pas supporté à outrance. Seulement et curieusement, elle se mit juste à rire, comme si ce n'était, au final, qu'une plaisanterie que le sort souhaitait lui faire. « C'est vrai. Mais ne t'inquiètes pas, je suis sûre que ça ira... Sinon, tu n'auras qu'à me sauver comme tu sais si bien le faire. » fit-elle avec un entrain qui ne lui ressemblait pas. Lhyæræ n'était jamais ravie d'être secourue. La chose reflétait son incapacité à se débrouiller seule. Avec Wriir, c'était différent, elle le tolérait plus, mais qu'un étranger essaye de le faire et elle ne donnerait pas cher de sa peau. Elle se vengerait de l'affront, d'une manière ou d'une autre.

Alors qu'ils continuaient de danser, les pieds de la jeune femme se prirent dans une masse qui se trouvait au sol. Surprise, son regard se tourna vers celle-ci et elle s'aperçut qu'il s'agissait d'un enfant couché là, qui essayait de ramper, la mine réjouie. En réalité, la masse correspondait à l'un des nombreux cadavres qui jonchaient la piste à présent mais qui étaient ensuite retirés rapidement pour éviter que les danseurs ne trébuchent dessus. Le parent de l'enfant vint d'ailleurs le saisir afin de le sauver du destin funeste qui l'attendrait s'il restait ici. « Les enfants... » fit-elle en rigolant avant d'oublier totalement ce qu'elle avait vu. Elle fut légèrement bousculée, ce qui la colla au corps de son partenaire. « Wriir... ». Elle allait dire quelque chose d'important, qu'elle pensait effleurer du doigt les concernant mais changea subitement de sujet. « Ton amie est passée où ? Nous pourrions danser ensemble, non ? ». La proposition en elle-même ne lui ressemblait pas. Danser à trois ? Avec une femme qu'elle avait eu envie d'étrangler quelques minutes plus tôt ? Jamais elle ne l'aurait toléré. Seulement, la magie était plus forte que sa raison ou que son sale caractère. Elle était bercée dans des chimères bien plus imposantes qu'elle et se noyait dedans allégrement. « Ce serait plus amusant si nous étions trois... Je crois que vous avez une expression pour ça... Hum... Plus on est de fous plus on rit ? ». Elle sourit, trébuchant de nouveau mais n'en ayant que faire.

731 mots
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Mer 17 Aoû 2016, 21:11

Je n'avais jamais vu les effets de l'alcool sur ma moitié. Je ne connaissais pas les habitudes alimentaires des Ondins, mais assurément Lhyæræ ne semblait pas du tout coutumière d'une trop grande ingestion d'alcool. Son comportement déraisonné et disproportionné contre la fausse Ultimage en était la preuve, tout comme sa réponse quand je l'interrogeais à ce sujet. Elle semblait s'en ficher complètement. Mieux encore, elle voulait simplement profiter de la soirée, de son faste et de son côté enchanteur. De ce côté là, les organisateurs avaient fait fort. A voir les mines réjouies voire extatiques des invités, la réception était une vraie réussite. Qu'il s'agisse des mets, des boissons, des déguisements ou de la musique, aucune fausse note n'était à déplorer.

Je suivis du regard les directions que les yeux de l'Ondine parcouraient, cherchant ce qui pouvait être amusant sans rien trouver de particulier. J'avisais à mon tour les éclaboussures de vin sur sa robe que Lhyæræ ne semblait pas du tout prendre au sérieux.

- Hmm... Oui, tout ira bien. Elle n'était pas dans son état normal, il ne fallait pas être grande psychologue pour s'en rendre compte. Jamais en temps elle ne serait permise de dire ça, même à moi. Même si je ne comptais pas me séparer d'elle, cette idée me renforça dans l'impératif de ne pas la quitter même du regard. Si elle venait à agresser bien plus fort qu'elle, nous allions au devant de plus graves problèmes qu'une petite coupe salissant sa tenue.

La bousculade la fit se coller contre moi, et j'en profitais pour passer mes mains à la cambrure de ses reins. Quand elle me murmura difficilement quelque chose, je m'attendais à quelque chose de plus .... romantique peut-être que de vouloir danser avec celle qu'elle avait giflée peu de temps auparavant.

Je regardais autour de moi, voyant affalée au sol l'Ultimage avec qui j'avais discuté, presque immobile. Elle avait bougé de place depuis l'agression et pour avoir assisté la scène, cela ne pouvait être le contrecoup de l'attaque de Lhyæræ. Or pour avoir été toute la soirée avec elle, elle ne pouvait pas avoir bu tant que ça pour se retrouver dans un tel état larvaire.

- Je ne pense pas qu'elle soit en état de danser si tu veux mon avis, toi non plus d'ailleurs.

Là n'était pas le plus inquiétant, mon instinct et mon humeur sempiternelle versée dans la dépression me faisaient voir le mal partout. Je pouvais sentir une magie à l'oeuvre et quand je vérifiais les âmes des convives en balayant la salle du regard, quelque chose n'allait pas.

Quand l'illusion se dissipa, l'allégresse se mua en orgie sanglante. Le sang remplaçait l'alcool, les danses mortelles surclassaient celles festives, les lames chantaient à la place des musiciens.

- Que .... mais que se passe-t-il ici, Lhyæræ, il faut .... Je ne terminais pas ma phrase, voyant cette dernière blessée à plusieurs endroits, dont le ventre qui laissait place à une sacrée estafilade. Les massacres perpétrés tout autour de moi me laissaient complètement indifférents, alors que cette blessure là faisaient vaciller mon univers personnel.

Je vis un des responsables de cette traîtrise, passant entre les danseurs pour choisir avec soin ses proies. Moi même je voyais à présent ma tenue tailladée à plusieurs reprises, le sang s'écoulant sur ma tenue. La colère m'envahissait même je ne devais pas la laisser me submerger. L'heure n'était pas à la vengeance, mais à sauver celle que je tenais entre mes bras. Pourtant quand l'un d'eux passa juste à côté de moi, je lui attrapais la tête avec ma main, et rompait le lien entre son âme et son Esprit, le tuant net sur le coup. Alors qu'il s'effondrait comme une loque désarticulée, je vis de nouveau l'Ultimage, qui se prénommait Aïna en réalité, qui luttait pour sa vie. Ce lien était si ténu, je fis claquer ma langue avant de faire quelques pas vers elle, me penchant tout en tenant l'Ondine d'un bras, et me saisit de ses cheveux que j'enroulais autour de mon poignet.

Je n'avais aucune idée d'où j'allais pouvoir les emmener, aussi décidais-je d'utiliser différemment ma magie de téléportation. L'effort serait magiquement important, mais je me concentrais pour laisser ma magie décider du meilleur endroit pour leur trouver un refuge sûr où elles pourraient être soignées et protégées.

Un mal de crâne me vrilla les tempes et le temps s'allongea pour me paraître interminable, avant que la magie ne s'activa enfin.

J'atterris dans un endroit que je ne connaissais pas du tout, mais ce fut le contrecoup de cette utilisation spécifique de la téléportation. Mon corps physique me fit cracher une gerbe de sang, les blessures que j'avais subies au bal, même si elles n'auraient jamais pu me tuer, avaient dû éprouver mon endurance et je me sentais chancelant, alors que j'entendais des personnes venir à notre rencontre.

Les deux femmes ne répondirent pas, et il était fort probable qu'elles soient inconscientes. Je me relevais difficilement, ma vue complètement brouillé par cette migraine foudroyante.

- Sauvez .... sauvez les, je vous en .... prie, il faut les sauver .... sauver Lhyæræ....

Je me sentis tomber en arrière, mais ne touchais jamais le sol. Ma téléportation après pareille utilisation se fit capricieuse, et je disparus de la vue des habitants de Libertas pour me retrouver dans les airs, à je ne savais quelle altitude.

Le vent s'engouffrait dans mes habits, mes cheveux fouettant mon visage, mais tout cela me paraissait futile.

Ma chute semblait interminable, et la légèreté de mon corps dans le ciel me rappelait cet état de brume quand j'étais une vraie Ombre. Mon corps finit par rencontrer un obstacle liquide qui me brisa la colonne vertébrale, tandis que je m'enfonçais dans les profondeurs de l'Océan.
Post n°8 : 1 012 mots.
Résumé:

Rappel des gains : Gain 7 messages : 1 point en Charisme et 1 point en Magie.
Camp Sympan +1
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Jeu 18 Aoû 2016, 12:28

Les yeux de la Dame se posèrent sur la foule. Elle chercha une fraction de seconde les sbires du Monarque mais abandonna. Elle n'avait que faire de ces pantins. Aussi, avec un petit sourire délicieux, elle approcha elle aussi ses lèvres de son oreille, son souffle venant lui chuchoter une terrible vérité. « Vous ne l'avez peut-être pas remarqué mais dans cette salle se trouve hum... disons une centaine de mes espions les plus discrets et qui, je le crains, ne peuvent malheureusement pas trouver la mort par vos soins. Leur efficacité est redoutable, n'en doutez jamais. Si je l'avais décidé, il se trouve que je saurai exactement où se trouve votre garde rapprochée actuellement. Peut-être même que l'information est déjà en ma possession. ». Elle sourit. Si elle se laissait guider dans la danse comme le voulaient les usages, elle n'avait pas l'intention de lui octroyer trop longtemps la main sur leur rencontre. Elle mordit sa lèvre avant de continuer ses murmures. « Sachez qu'il n'y a rien en ce Monde qui peut m'échapper indéfiniment. Les informations sont comme les êtres qui les possèdent, cruellement accessibles pour qui sait comment les posséder. ». La distance entre leurs deux corps n'existait plus. Elle voulait s'entretenir en privé avec lui, loin des oreilles attentives de ceux qui pouvaient être attirés par leurs deux prestances réunies. Pour cela, elle devait faire quelques concessions sur les fondements mêmes de la danse qui exigeaient un certain maintien. Peu lui importait. « Je dois néanmoins vous concéder que vous m'avez étonnée ce soir. Moi qui pensais que la Luxure suffirait à vous faire sombrer dans les abysses, sans doute aurai-je à revoir mes plans à l'avenir. ». Il était impossible de savoir si ses lèvres étaient au service de la vérité ou si elles ne faisaient que nourrir l'ego de l'homme dans l'objectif d'atteindre une fin moins avouable. La cuisse de la Dame remonta doucement le long de la jambe de Zane pour finir par entourer son bassin et le coller à elle. « Je vous sucerai jusqu'à l'os, je vous le promets. J'y prendrais un plaisir divin et vous verrez que vous aussi. Néanmoins... ». Sa mâchoire vint frôler la sienne et, bientôt, leurs deux visages se firent face. La Dame Rouge était une grande femme et les talons qu'elle portait la maintenait à une hauteur de laquelle elle pouvait être considérée sans qu'il n'ait à baisser la tête outre mesure. Elle sourit, avançant ses lèvres en prenant tout son temps. Au lieu de l'embrasser, elle attrapa celle des siennes qui était inférieure avec ses dents et tira un peu dessus avant de rendre la caresse bien plus agréable par le frôlement de ses lippes. Elle se retira ensuite, lui rendant sa totale liberté. « … Je ne cède plus mon corps qu'à ceux de mes domestiques qui le méritent et à une autre espèce d'individus qui, je pense, ne peut en aucun cas être comparée à vous. ». Elle sourit. « Alors à moins que vous ne souhaitiez que je vous considère comme tel, vous me ferez le plaisir, à l'avenir, de garder vos distances. Le jour où vous aurez la tête entre mes cuisses, ou l'inverse d'ailleurs, cela voudra dire que notre jeu prendra fin car je me serai lassée de vous. ». Sa cuisse retrouva langoureusement sa place à côté de la première. « J'ose espérer que vous valez bien mieux que les centaines d'hommes qui ont un jour partagé ma couche. Certes votre langue est experte, je vous le concède, et quoi de plus naturel pour le Monarque Démoniaque, mais j'espère que votre esprit l'est tout autant. Je ne joue pas avec des amateurs. ». Elle devint bien plus sérieuse. « En attendant, nous considérerons tous les deux que vous avez une dette envers moi ; même si vous ne voyez pas encore ce qui fonde ma remarque. ». Cela faisait un petit moment déjà qu'elle était parfaitement consciente du manège qui se jouait autour d'eux. Les cadavres qui s'entassaient ne la dérangeaient pas le moins du monde. Cependant, un élément était non négligeable : lui. Il ne semblait pas s'apercevoir du jeu de leurs hôtes. Elle aurait pu le laisser là, croupir dans son sang lorsque les assassins auraient eu raison de lui mais... Il en était hors de question. Aussi, sans rien lui souffler d'autres, elle les téléporta plus loin, le dos du Démon rencontrant le tronc d'un arbre qui s'était malencontreusement placé sur sa route. Contre lui, elle resta là quelques secondes avant de s'écarter, ses yeux dans les siens. « Félicitation. À partir de maintenant, vous pouvez être certain que nul être en ce Monde n'aura le privilège de vous tuer. Je veillerai personnellement à être la seule à pouvoir vous anéantir et ceux qui s'y essaieront comprendront bien vite que je n'aime pas que l'on me vole mes proies. ». Elle disparut après un clin d’œil malicieux.

811 mots
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Ven 19 Aoû 2016, 04:53

Avec le masque, il est difficile de voir ce que ressent la demoiselle. Elle semble troublée, mais de quoi ? L’alcool lui donne des nausées ? L’état de sa robe montre que sa soirée est mouvementée jusqu’à maintenant. Je me demande surtout si c’est un pur accident anodin ou de la violence ? Il est difficile d’imaginer telle émotion, car je ressens seulement de la joie en cette soirée. Toute émotion triste ou négative est vite balayée pour laisser place à de multiples plaisirs.

Un autre homme masqué s’approche de l’inconnue. Déguisé en Lord, chef des sorciers, cet inconnu agit comme s’il connait l’inconnue.  Ils se sont reconnus à travers leurs déguisements ? L’alcool le rend trop familier avec les convives du bal ? C’est plusieurs questions qui restent sans réponse

« Lord » adresse quelques mots à la femme avant de lui donner quelque chose pour repartir aussitôt. C’est seulement après quelques secondes qu’elle se ressaisit en me faisant une révérence.

« Vous ne me dérangez point, chère demoiselle. » disé-je en rendant sa révérence. J’observe une certaine distraction de sa part avant de ramener son regard vers moi. Elle semble intéressée à s’éloigner de la foule pour prendre le grand air. Elle réajuste sa tenue qui semble tomber en pièce peu à peu.

« Effrayé ? Devrais-je être effrayé ? » répondis-je simplement, lui offrant mon bras pour l’escorter.

Au même moment, une nouvelle commence. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me donne le goût irrésistible de danser. Le décor change et je peux voir d’étranges monuments bouger en rond et il y a des présentoirs vendant des friandises sucrées, d’autres proposant des jeux pour gagner de sublimes prix. Tout semble normal pour moi et je veux seulement une chose : danser. Je finis mon verre d’hydromel et laisser tomber mon verre nonchalamment. Non loin de ma position, je peux voir plusieurs couples danser sur la musique hypnotisante. Je peux même voir des gens sur le sol, l’alcool ayant pris le dessus sur eux. Ce que je ne remarque pas, c’est qu’en réalité, ces gens sont morts. Une personne passe proche de moi, une tache de vin sur sa robe blanche, mais c’est du sang. Des gens passent dans la foule, bousculant maladroitement certains danseurs. Je vois que des serveurs maladroits, mais ce sont des assassins. Bien sûr, pris par l’illusion, je ne vois pas cela.

Je lance à regard à celle qui m’accompagne. Je veux danser. Avec elle. Je suis euphorique. Je veux lui transmettre cette sensation. J’en oublie que je lui ai offert d’aller à l’extérieur. Pourquoi aller à l'intérieur du manoir alors que nous sommes déjà dehors au milieu de joyeuses gens dansant jusqu'à leurs jambes ne les soutient plus, des taches de vin sur leurs vêtements. Je n'ai aucune idée que la fin de ma vie arrive bientôt, si personne ne me sort de ce pétrin.

« Puis-je vous offrir cette danse ? Je serais honoré de pouvoir danser avec une si jolie dame. » disé-je à Helly en faisant une nouvelle révérence. Je ne peux pas concevoir son refus. Tous s'amusent et ont un plaisir immense. C'est un sentiment euphorique et la musique me fait oublier que je préfère la solitude aux grandes foules. Je veux maintenant m'y plonger et ne plus en sortir.

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Ven 19 Aoû 2016, 12:16


La musique avait changé brusquement emportant Helly dans une euphorie soudaine. C'était à présent la seule chose dont elle avait envie; Danser, s'enivrer et abuser de l'instant sans aucune autre pensée. 

- Allons y, souffla t-elle avec enthousiasme.
Elle s'empressa de saisir la main de l'inconnu et l'entraîna à son tour vers la piste de danse. Tous les invités semblaient avoir eu la même idée, bondant la salle principale et ne laissant que peu d'espace pour se mouvoir sans percuter un obstacle. Elle se faufila dans la cohue, serrant plus encore ses doigts autour du poignet de son partenaire. La bélua ne desserrait pas la pression de sa main, elle avait perdu tant de partenaires avant lui qu'elle s'accrochait maintenant à ce bras comme si sa vie en dépendait.
Dans un pas un peu trop pressé, Helly perdit l'équilibre sur le sol rendu glissant. Elle réajusta au dernier moment sa posture en s'empoignant au dernier moment la chemise de son partenaire dans un large sourire en guise d'excuse. Un couple venait de glisser également non loin d'eux, leur permettant de prendre leurs aises. Elle se replaça à la hâte et suivit les pas de danse avec toujours ce même entrain guilleret, sans se soucier des malheureux qui peinaient à se relever.
Toutes ses pensées s'étaient figées sur l'unique envie de profiter de ce moment, de danser jusqu'à en perdre la raison, annihilant tout ce qui se passait autour d'elle et de l'inconnu. Pourtant, derrière le voile qui les entouraient, tous agonisaient dans un bain de sang. Un bal sanglant où les invités pris dans la toile d'un sort ne pouvaient s'y arracher qu'au péril de leur vie. Helly finit par trébucher sur un corps et se contenta de l'enjamber maladroitement en s'accrochant à un autre invité. Elle croisa son regard et vit son sourire auquel elle répondit en hochant la tête pour s'excuser. Il s'écroula lentement, les yeux révulsés la laissant perplexe un bref instant. Tout ce beau monde avait abusé de l'alcool et beaucoup semblait souffrir des effets désastreux de ces excès. Certains courraient à présent, d'autres se traînaient sur le sol, une bien étrange scène qui n'alarma pas plus que cela Helly. Elle releva sa tête vers son partenaire de danse et saisit la main qu'il lui tendait pour reprendre le rythme. Ils tournoyaient sur cette mélodie hypnotique, faisant fit de la pagaille qui régnait autour d'eux.
Quelqu'un freina son élan l’obligeant à s’areter. C'était un groupe de personne dont un visage étrangement familier. La bélua pencha sa tête, pour mieux mettre un nom sur cette aura envoutante qui lui rappelait bien des souvenirs. Un exercice bien difficile en ses lieux alors que la seule envie de danser persister dans son esprit. La sirène aux reflets flamboyants ne semblait pas la reconnaitre teintant légèrement l'euphorie de la bélua. Elle délaissa son partenaire pour entrainer cette douce connaissance dans la danse, mais se statufia en voyant une ombre défigurer son visage enjôleur. Tantôt souriant, tantôt perdu, pour la première fois depuis le début de la chanson Helly voyait une fausse note. Quelque chose indiquait que la magie devait être présente, mais il était impossible d'aller plus loin dans cette supposition.
 
- Calli… souffla t-elle avec difficulté comme si ses mots s'étranglaient dans sa gorge.
Helly ne comprenait pas c'était au-delà de ses capacités. Son instinct lui disait que quelque chose n'allait pas, mais elle était incapable de se défaire de l'envie de danser. Seule certitude, c'était Callidora et se bref moment trouble qui avait fait apparaitre l'illusion d'un visage en détresse hantait encore les pensées de la bélua. Helly observa brièvement les personnes qui l’accompagnaient avant de soupirer.

- Callidora… Qu'est ce qui ne va pas?
Elle serra ses doigts sur le bras de la jeune femme et tendit sa main sur sa joue.

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Sam 20 Aoû 2016, 19:28



La soirée allait plutôt bien, Jessy n'était pas déçue d'être venu y faire son tour, appréciant la teneur élevé en alcool et les folies qu'elle apportent. Elle n'avait peut-être pas choisi la bonne proie pour un baiser mais la compagnie de la vampire à l'apparence de Lily-Lune avait un côté envoutant qui l'incitait à rester au près d'elle. Son regard se posait tout autour dans des moments d'inattention, ses yeux se posant ici et là sur les corps dénudés et le jus de fruit qui arrosait partout. Étrange comme jeu, comme si chacun s'amusait à lancer son verre sur son voisin, une autre variante de ces soirées où la personne la plus trempée gagne. Jessy reçu quelques éclaboussures à laquelle elle ne fit pas attention tandis que la vampire lui indiquait que la chaleur devenait désagréable à supporter et que de l'air frais serait le mieux. Sans savoir pourquoi, la bélua était soudain convaincu que c'était la bonne chose à faire que de se diriger à l'extérieur. Accompagnant sans le moindre doute cette femme charismatique qui lui tient compagnie, se retrouvant à l'air pur extérieur mais dans une section plus sombre à l'abri des regards.
- Intéressant...
Ce fut le seul mot qui lui vint à l'esprit lorsque cette Lily-Lune annonça être audacieuse à son tour. Sentant le mur frais contre ses épaules, fermant les yeux dans l'espoir d'un baiser mais ce fut une sensation tout autre, celle de ses dents sur sa chair, un léger pincement qui lui fit échapper un soupir. Un frisson l'avait parcourue alors qu'elle aurait dû craindre pour sa vie à l'idée de sentir son sang quitter son corps, elle y avait trouvé une sensation étrange de plaisir et ne c'était nullement débattue pour se libérer de cette morsure qui ne dura au final qu'une poignée de secondes. La vampire se redressant et amenant Jessy avec elle pour se balader dans le jardin, la bélua ayant une légère impression d'étourdissement, se disant que l'alcool devait être en cause, ne connaissant pas les effets secondaire de cette extraction sanguine.

Yulenka les dirigeant vers une silhouette qui lui semblait familière mais dont le masque empêchait tout reconnaissance, l'alcool n'aidant pas à la qualité de son jugement tout comme cette petite ivresse supplémentaire suite à la morsure. Sensations qu'elle ne refuserait peut-être pas de goûter à nouveau, ayant eu l'impression l'espace d'un instant d'appartenir à cette femme au charisme envoutant. Il en était dommage qu'elle soit aussi explosive dans les contacts, à moins que la situation n'est agréablement tournée, ce dont la bélua n'avait pas vraiment l'impression que cela pouvait être possible.  La voix de l'homme lui donna une certaine certitude de son identité mais elle laissa planer le doute, respectant le masque et le côté incognito de l'événement. Se perdant dans ses pensées l'espace d'un instant, se laissant bercer par la musique qui leur venait aux oreilles, attrapant les mains de Constance qu'elle ne connait absolument pas.
- Vous voulez bien danser un instant ? Cette musique me donne envie de bouger et me déhancher pour la nuit durant !
Elle bougeait devant la partenaire qu'elle avait choisir, se dandinant et tournant sur elle-même dans l'attente d'être suivi dans le rythme par sa partenaire improvisée.


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Mar 23 Aoû 2016, 01:51

Je sens encore la pression de sa main contre la mienne, comme si elle ne veut pas me perdre. J’apprécie l’excitation qui lui prend pour cette danse, mais dans sa précipitation, elle glisse sur un liquide. C’est inutile, mais je m’avance d’un coup pour la stabiliser en la saisissant par la taille avec fermeté alors qu’elle s’agrippe à ma chemise. Son sourire me charme. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime être proche de cette inconnue. Nous ne nous connaissons pas. Étrange, mais ce questionnement disparait alors qu’elle m’entraîne dans les pas d’une danse que tous font avec joie. Je la suis sans me poser de questions.

Nous dansons, une de mes mains contre le bas de son dos. Je suis gêné d’un tel rapprochement habituellement, mais là, j’apprécie le moment présent. J’en profite jusqu’à mon corps tombe de fatigue, car cette danse est précieuse. Elle est exaltante. Je ne peux pas vraiment connaître la femme derrière le masque, mais je veux danser avec elle jusqu’à la fin du monde. L’alcool me monte à la tête ? Suis-je fou ? Ces questions disparaissent de la surface de ma conscience avant même que je les analyse. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir. Il n’y a que la danse. Je plonge mon regard dans celui de ma partenaire et j’y vois une tempête. Le roulement des vagues de l’océan. Un bleu si pur. J’ai une envie irrésistible d’arracher son masque et le mien pour simplement rapprocher mon visage et de toucher ses lèvres avec les miennes. Je ne sais plus ce que je pense en ce moment. Il n’y a qu’une passion qui m’oblige à danser encore et encore dans ce décor amusant.

Les flaques d’alcool ici et là sont du sang en réalité. Les gens ne gisent pas sur le sol à cause de maladresse, mais parce qu’ils se vident de leur sang. La musique est hypnotique et je me rapproche encore plus de ma partenaire, accélérant le rythme endiablé de la danse, manquant de trébucher. C’est sa partenaire qui l’oblige à s’arrêter. Elle observe un groupe de gens. Ils semblent bien se porter. Pourquoi s’arrêter ? Mes jambes me démangent et il y a bien de la place sur la piste, si on ignore les gens qui se traînent sur le sol. Étrange scène, mais je n’y fais pas attention. La musique m’ordonne de danser et c’est presque une souffrance d’être sur place alors que sa partenaire tente de converser avec une certaine « Calli ».  Je ne peux plus attendre. Je m’approche du bélua, faisant glisser ma main contre la peau de son bras.

« Dansons ma chère. Dansons pour toujours. Je n’en peux plus. Ne me laissez pas souffrir comme cela. » disé-je en tentant de la convaincre. Je ne m’apercevais pas de l’étrangeté de mon comportement. Je suis totalement sous le charme. J’entends des cris au loin et lorsque je me retourne, je vois des gens tombés, courir et ramper au sol. Je vois des gens saouls et non des gens agonisants ou effrayés par rapport à la réalité de ce qui se passe en ces lieux. Je suis aveugle et je ne peux rien y faire. Je vois du plaisir et je ressens une joie immense. Je retourne vers ma partenaire aux yeux bleus et à la peau nivéenne.

« Allez, venez danser. » soufflé-je à son oreille. J’ignore cette Callidora. Normalement, je me pose des questions vu l’attitude de ma compagne de danse, mais mon cerveau embrumé ne voit rien. Sans aide,  ma vie va prendre un tournant très acéré en direction d’un cul-de-sac.

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