Cet air frais soufflant dans la nuque lui faisait du bien, l'ambiance était moins confuse qu'à l'intérieur de la bâtisse où les murs répercutaient le bruit sans qu'il ne soit arrêté. Ce calme apparent lui détendit les nerfs. Ces derniers avaient tendance à venir l'enquiquiner de nombreuses fois ces dernières semaines, n'ayant pas l'impression de pouvoir être tranquille. Elle avait l'impression que le traumatisme vécu à Caelum ne disparaîtrait jamais. Peut-être car il était trop vivace dans sa mémoire ? Ou que trop d'événements hallucinants s'y étaient produits ? Ce n'était pas tous les jours que des assassins entraient dans le Palais de l'Ultimage. Encore plus incroyable au cours d'une réception à la gloire des quelques héros méconnus s'étant battu malgré eux pour la Reine Edwina sans en prendre conscience. On lui avait dit que deux personnes redoutables avaient mis fin au carnage, mais elle-même ne s'en souvenait plus. A l'article de la mort, contrainte d'usé de ce don une unique fois. Sur elle-même. Devant Neah. Devant le Monarque Démoniaque. Elle eut un long soupir à ce souvenir. Il n'était pas encore Souverain qu'il était exhibitionniste. Qu'est-ce que ça devait être maintenant ? En tout cas, l'Humaine aurait eu le mérite de voir le régent de leur pire ennemi dans son plus simple appareil. Pour sûr, elle devait être l'une des rares à y avoir survécu.

Mancinia bu une gorgée d'eau. Ce qu'elle avait l'impression d'être déshydraté, c'en était désagréable ! Le liquide ne lui fit rien de très probant et elle s'interrogea. Que lui arrivait-il ? Son corps avait des réactions anormales. Était-ce à cause des effets de son aura contre sa magie ? Ce n'était pas si anormal d'imaginer les deux entités rivales et incontrôlables se battre dans son organisme. C'était un peu effrayant de l'imaginer. Un rire retentit, faisant vibrer tout son corps tant il semblait gras. Mancinia découvrit l'environnement avec plus d'attention. Sur la droite se trouvait une grande table de bois, d'environ deux à trois mètres de long et l'on peinait à distinguer ce qui pouvait bien servir de garniture tant les invités se laissaient tomber sur celle-ci, morts de fatigue, ou bien complètement saouls. Des grognements surgissaient de temps à autre, l'un des hommes tomba de son siège et s'éclata la main contre le rebord de la table avant la réception tandis que les autres continuaient à glousser. Le sang giclait sans qu'elle ne le sache. L'alcool coulait à flots à sa place. Quelqu'un vint à sa rencontre et mit sa main sur son épaule, fort. Derechef, la jeune femme mit la sienne sur son poignet pour le dégager. Cet homme semblait avoir bu. Cet alcool faisait des ravages dans les rangs des moins endurants.

A vrai dire, elle se demandait si ce n'était pas le but vu l'état dans lequel elle se trouvait encore récemment. Qu'est-ce qu'il se passait ici ? L'homme semblait ailleurs et releva sa main pour se retenir à son bras. Il lui faisait mal. Elle n'aimait pas la tournure des événements. Elle se dégagea en reculant d'un pas. Une douleur diffuse qui la rendait de plus en plus nerveuse.

— Il faut que nous partions, tout de suite.

Ce dernier ne comptait pas les laisser aller plus loin. Mais qu'est-ce qu'il lui voulait ?

— Ça t'emmerde que des Humains viennent aux festivités ?

C'était la seule explication possible à ses yeux, dans l'immédiat.

— Mon gars, un conseil. Ôte-toi de mon chemin ou tu vas regretter de ne pas m'avoir laissé partir !
— Sympan vous jugeras, mécréantes !

Ils en étaient là. Cette phrase lui fit fondre un fusible. Elle le pointa du doigt avec rage, se voulant menaçante tout en chancelant.

— Sympan ? Ce n'est qu'un casses burnes, bordel ! Une face de raie qui ne peut que finir dans sa pisse ! Maintenant, dégage de mon p*tain de chemin !

Toute l'énergie de son bras disparu et ce dernier retomba tout seul le long de son corps, comme s'il ne répondait plus à ses exigences. Sa tête tournait également sans qu'elle ne puisse mettre le doigt sur la raison de ce problème. Et son agacement augmentait, se transformant en un énervement de plus en plus colérique. Mancinia avait envie de faire passer son interlocuteur par-dessus la balustrade et de courir loin d'ici. Ce qu'elle craignait inconsciemment était une nouvelle Nuit Pourpre. Et elle refusait de revivre cet événement d'une quelconque manière que ce soit.

Post VI | 730 mots

Résumé VI:

Défi ○ Faites un juron sur Sympan devant ses fidèles

Ambiance et compagnie tout aussi agréable, connaître une personne dans un bal masqué permet toujours un peu plus de convivialité, permettant de se divertir et profiter du moment. Il y avait certes les rencontre surprises qui mettaient une dose de piquant, voir de folie, mais on ne sait jamais quand elle se termine alors que l'on peut contrôler un peu mieux la situation en terrain connu. Ethan appréciait de revoir Constance qui ne tarda pas à le questionner sur son emploi du temps depuis leur dernière rencontre au port. Lieu qui depuis ce jour avait sombré dans les profondeurs maritimes.
- Je me porte à merveille, profitant des festivités ici et là pour me divertir, voir de nouveaux visages ou revoir des connus. Bien qu'ici les masques apportent un certain défi. Bientôt les obligations politique m'appellerons et ne connaîtrait mon prochain emploi du temps à ce moment là. J'ose espérer que vous avez pu profiter de votre navire pour sillonner les mers.  
Les idées de l'orisha, toujours déguisé sous son apparence du Lord mais en ayant abandonné le rôle, constatait des changements dans l'ambiance, une musique caressant ses tympans.  Une envie de danser à laquelle Constance prit les devant. D'un côté il voulait prendre du bon temps et profiter de sa soirée mais de l'autre, une impression constance que ça n'allait pas.

Attrapant la main tendue de la demoiselle, posant l'autre main sur sa hanche pour la rapprocher et emboîter le pas au rythme invitant de la mélodie. Il guidait sa partenaire dans une danse mais son regard cherchait constamment celui de Constance, tout sentait le danger à plein nez autour d'eux. Glissant la main au creux de ses reins pour la serrer contre lui et immobiliser le mouvement, murmurant à son oreille.
- Un hochement de tête pour oui, deux pour non. Vous êtes d'accord qu'un truc cloche.
Il eut une réponse positive et tandis qu'il allait demander à nouveau, un bruissement de pas lui fit tourner la tête avec une certaine crainte. Soupirant de soulagement à la vue de Yulenka, un petit quelque chose qui lui indiquait que c'était elle sans même avoir besoin de voir son visage. Sa voix confirmant sans attendre,  paroles qui étaient loin de la bonne augure, confirmant que l'horreur avait lieu entre ces murs.

Une odeur de brûler lui venant au nez, il craignait le pire pour tout ces gens qui festoyaient sans comprendre la situation. Laissant ses doigts filer sur les reins de la pirate pour venir plaquer son visage à la fenêtre, mains de chaque côté du visage pour essayer de voir et ainsi réaliser que c'était loin d'être une danse comme les autres. Il revint vers la vampire, portant cette fois attention à la blondinette qui était derrière elle à leur arrivé et qui maintenant faisait une avance à Constance pour aller danser. Nul doute qu'elle était sous le charme, la bélua n'ayant conscience de ce qui se passe, Ethan ne la reconnaissant pas dû au masque qu'elle porte.
- Quittez les lieux, je ne vois rien de mieux pour fuir ce massacre. Je ne saurais dire qui sont visé mais dans tout les cas que Sympan nous protège et nous permettre de foncer loin d'ici dès que possible.
Il se tourna vers celle qui incarnait Lily-Lune avec pour seule idée qu'elle soit leur porte de sortie.
- La téléportation, même si ce n'est pas très loin, juste pour quitter l'enceinte de cet endroit. C'est possible ?

Il avait attendu la réponse de celle-ci puis l'avis de Constance, il n'était pas seul et tous devait être sur la même longueur d'ondes. Il eut soudain un flash, cette femme qu'il avait croisé en début de soirée, avait-elle compris la situation ? Avait-elle pu quitter l'endroit ? Sans savoir vraiment pourquoi, il se faisait du soucis pour elle alors que leur rencontre avait été si brève.
- J'en ai pour quelques instants.
Fonçant tête baisser dans le manoir, chaleur étouffante, déchirant sa chemise pour s'en faire un foulard qu'il noua sur son visage, cachant nez et bouche, filtre éphémère mais qui aidait tout de même. Agile à travers les corps et la foule, fouillant du regard pour retrouver la bélua. La trouvant penchée avec une femme à genou qui semblait en plein désespoir, entendant un nom qui lui était familier, un homme qui insistait sans cesse pour faire danser Helly en prime. Lui n'était pas dans ses projets immédiat, le Lord qu'il était posant une main sur le torse d'Erik pour le faire reculer de plusieurs pas. Concentrant son attention sur les deux demoiselles, l'une qu'il connaissait depuis à peine quelques heures et la seconde lors d'une brève rencontre où il avait entendu ses talents à la harpe.

La situation devenait une pure boucherie apte à donner des hauts le coeur même à des vampires avec tout cet afflux de sang. Ethan regardait tout ça d'un air déconfit, était-ce là une nouvelle nuit pourpre de façon mieux déguisée ? Il attrapa les épaules d'Helly et lui murmura
- Ayez confiance en moi et quittez les lieux... suivez-moi... maintenant. Votre ami Calli également, elle semble en piteux état.
Observant avec empressement autour de lui, le plus vite était d'agir maintenant et part lui-même pour assurer un minimum de chance de survie. La chaleur était étouffante et l'orisha sentait tout son corps devenir moite, le poussant à agir dans la seconde sans demander plus d'avis.
- Aidez moi. Prenez ses jambes je vous prie
S'adressant à Helly alors qu'il soulevait Calli qui était à genoux sur le sol avec un bras dans son dos et l'autre sous les cuisses. Le fait qu'Helly lui tienne les jambes pouvait éviter qu'elle essai de se débattre de ce côté mais aussi permettre à la bélua de le suivre. Il n'avait aucune idée de la réaction d'Erik à ce moment précis et il en avait que faire, libre à lui de suivre ou mourir. Rompre le contact pouvait être équivalent de signer son arrêt de mort. L'orisha s'essoufflant par cet effort, regard constant entre les deux femmes pour s'assurer qu'elle vont à peu près bien jusqu'à les guider à l'extérieur. Espérant que Constance, Yulenka et sa protégée avait trouvé la meilleure solution pour s'éloigner de cet enfer. Ethan posant Calli sur le banc, s'écroulant à genou quelques mètres à l'écart, satisfait d'avoir aider à la survie de l'une et l'autre mais totalement épuisé. Il songeait de plus en plus à appeler son dragon pour s'évader mais il devait d'abord s'éloigner de cet endroit. Relevant la tête vers ce groupe qui c'était formé par la force des choses, ne prenant même pas conscience que ses vêtements avaient été déchiré ici et là par ceux qui agonisaient et cherchait l'aide nécessaire. Trace de sang, de griffes, sa peau rouge par endroit, il avait payé le prix de son geste.
- C'est un bordel là-dedans, les morts se comptent pas dizaines. Fuir, vite et maintenant, voilà l'unique solution à mon avis. Partez, laissez moi reprendre mon souffle et j'appellerai mon dragon. À quel endroit on se retrouve ?

Résumé - VII post:

La dernière nuit avant la fin du monde

Je saisie la main que mon partenaire me tendait pour me relever et ris de la pique lancée par celui-ci sur ma chute. Après tout, ce n’était pas la première fois depuis le début de la soirée que ce genre d’incident arrivait. On pouvait donc réellement se poser la question sur ma volonté à gagner les défis proposés... ou un si une Fae avait décidée de jouer avec moi ce soir ! « Peut-être un peu des deux. », lui répondis-je sur le même ton. Après tout, moi-même je commençais à me le demander.

Cette fois-ci ce fus lui qui m’entraina sur la piste de danse, au milieu des convives déjà présents avant nous, et je suivis ses pas en toute confiance. Maintenant que je savais de quoi il était capable sur le parquet, je ne me laisserai plus surprendre. Je me laissais donc guider autant par la musique que par le pseudo – souverain à présent démasqué. Cependant je ne pouvais pas m’empêcher de jeter de temps à autres des regards autour de nous. Tout ce monde d’un coup… Je ne m’étais pas rendue compte à quel point nous étions nombreux à être présent à ce bal. D’ailleurs, mon interlocuteur le releva également. « En effet. C’en est presque étouffant… ». Et à présent, on pouvait même voir certains convives s’écrouler, ivre mort. J’arrêtais un instant la danse, le sol devenant bien plus glissant que tout à l’heure. « Permettez une seconde. Il me sera impossible de vous suivre dans ces conditions. ». Je retirais donc mes chaussures afin d’être plus stable sur ce sol étrangement inondé du même liquide rouge qui tâchait ma robe.

Reprenant le rythme de la musique, avec un autre regard sur la foule, j’écoutais d’une oreille distraite mon partenaire. Je l’avais ressentie tout à l’heure. Je le sentais encore maintenant. Quelque chose n’allait pas. Il ne pouvait pas y avoir autant de convive soûl au point de s’effondrer de la sorte. Et ceux-là qui étaient si agités... Et pourquoi en quelque seconde le sol s’était recouvert de vinasse ? Je le sentais sous mes pieds nus. Et également avec celui qui recouvrait ma robe. Je pouvais me faire une idée. L’alcool dont je me suis abreuvée il y a quelques minutes n’avait pas la même texture que celui sur lequel j’étais en train de danser. Il avait l’air bien moins… fluide ? Plus… visqueux ? Non, juste différent. Ce n’était pas celui que j’avais bu. Et pourtant il coulait en quantité sur le parquet. D’ailleurs, malgré la quantité… Il n’y avait pas d’odeur. Et pourtant le vin à une odeur bien particulière. « Je… Vous… ». J’étais incapable de formuler le moindre gage pour mon interlocuteur. J’étais incapable de mon concentrer sur lui.

« Excusez-moi… ». J’arrêtais une nouvelle fois la danse. Il fallait que je me concentre. Je fixais alors mon regard dans celui de mon partenaire et déglutis. J’écoute rarement mon instinct, préférant l’aventure au quotidien rassurant. Mais cette fois-ci… Je le sentais pas. Vraiment. « Je garde le gage pour une prochaine fois. La fatigue commence à me gagner, je pense qu’il est temps pour moi de rentrer. ». Mais je craignais pour mon partenaire. J’avais peur que lui n’ai pas remarqué que l’ambiance était trop étrange, trop différente pour être normale. Il fallait que je fasse quelque chose. « Je crains également avoir trop poussé sur la boisson… », ajoutais-je donc avec un sourire gêné. « Auriez-vous l’amabilité de me guider au moins jusqu’à la sortie ? Avec ce monde qui virevolte, j’ai bien peur de me retrouver une nouvelle fois au sol. ». Bien sûr que j’aurais pu me débrouiller sans lui. Mais tant pis. Je préfère jouer celle trop ivre pour retrouver la sortie, que de regretter plus tard de ne pas l’avoir aidé. J’aurais très bien pu lui faire part de mon ressentiment vis-à-vis de l’ambiance. Mais allait-il seulement me croire ? Après tout, peut-être était-ce seulement un effet néfaste dû à une surconsommation d’alcool ? Et dans ce cas je suis réellement trop ivre. Alors dans le doute, jouons la comédie, et nous saurons la vérité une prochaine fois.

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Rappel des gains:

Post VI - 782 Mots :

Nous pataugions – littéralement – dans les résidus d’une ivresse trop prononcée de la part des convives. Le nombre de participants avait bondi sur la piste, et subséquemment, ceux qui avaient laissé l’alcool triompher de leur raison en venaient à partager les joies d’un effondrement en public. Mes bottines étaient trempées et ma partenaire fut contrainte de se déchausser à cause de ce sol qui relevait davantage d’une mare qu’autre chose. En viendrais-je également à perdre appui pour glisser, à l’image du pas fétiche de ma vis-à-vis ? Cette perspective se révélait fâcheuse. Pour m’en prémunir, je redoublai de concentration, soucieux de mes pas. Cependant, il devint plus ardu d’apprécier la danse dans ces conditions. En ralentissant la cadence, je remarquai que mon interlocutrice paraissait perturbée. Était-elle gênée par ce support liquide sous nos pieds ? Ou simplement troublée par ma personne ? Je devais avouer préférer la seconde explication, mais me stoppai dans tous les cas lorsqu’elle arrêta de danser.

Haussant d’un sourcil devant son expression, une part de moi souhaitait la rassurer. Il serait inconvenant que l’étendue de mon charme la poussât de la sorte à l’indécision. Je craignis notamment qu’elle cherchât à s’enfuir lorsqu’elle me fit part de son désir de mettre fin à la soirée. Fort heureusement, cette idée se dissipa dès qu’elle adjoignit une demande pour l’accompagner jusqu’à la sortie. Je ne me fis point prier : cette abondance d’ivrognes commençait à revêtir un caractère gênant. Un brin de fraîcheur et d’intimité n’étaient guère de refus. Inclinant la tête en guise d’acceptation, j’accompagnai ce geste des propos suivants.

 « Je dois vous confier avoir craint, l’espace d’un instant, que vous cherchiez à disposer de ma compagnie. Vous accompagner est bien la moindre des galanteries. Permettez que j’ouvre le passage… »

Je tendis ma main à l’égard de ma compagne de soirée pour qu’elle la saisît. Je m’aventurai ensuite au sein de la foule pour écarter ceux qui se dressaient sur le chemin de la sortie. Tantôt je dus esquiver ou enjamber les corps de pauvres hères ayant cédé au banquet alcoolisé. Tantôt, je me retrouvai moi-même bousculé par un malvenant. Je pressai le pas pour quitter ce lieu qui mutait peu à peu en orgie incommodante au nombre de rebuts qu’elle abritait. Par chance, nous ne tardâmes point à atteindre la sortie. La fraîcheur et la liberté procuraient quelque sensation de bien-être. Éloignés des ruffians et de leur débauche, j’en profitai pour adresser un regard à ma partenaire de soirée et m’enquérir de son vrai visage. J’ôtai mon couvre-chef pour me recoiffer et m’en servis d’éventail pour m’éventer. En m’étant extrait de l’ambiance de la soirée, l’envie de danser s’était estompée. Deux choix s’offraient à moi : me proposer à raccompagner cette inconnue – dont j’ignorais encore le nom – ou rentrer au Fjörd. Dans la mesure où je ne connaissais point sa destination, sans doute valait-il mieux que je commençasse par lui poser la question et aviser de ma décision ensuite. Je lui demandai alors.

 « Pensez-vous pouvoir regagner votre demeure ou désirez-vous d’une escorte ? Sait-on jamais, peut-être que nos destinations coincident. Puis-je également m’enquérir de votre nom avant que nous ne séparions nos routes ? »

Quelle que fut sa décision ou sa réponse, j’en avais terminé avec ce bal de prétendus souverains. Combien encore étaient restés pour en profiter, et finiraient dans un état pitoyable ? Cette spéculation aurait pu m’amuser si j’étais resté entre ces murs, mais elle n’occupa que fugacement ma pensée dans le cas présent. Sous le doux effet de l’alcool, j’étais encore loin de réaliser que mon corps était endolori et en proie à de vilaines blessures. Leur origine demeurerait inconnue, si ce n’était qu’elles provenaient de la soirée. Ce ne serait qu’au lendemain que je me rendrais compte de l’intervention salutaire de l’inconnue, à laquelle je devrais donc une fière chandelle. L’avenir statuerait du gage et du service dont je m’étais endetté.

Rappel des Gains:

" J'ai à peine bu ! Et elle se connaissait suffisamment bien pour savoir qu'une simple gorgée ne l'aurait pas mise dans un tel état. Il y a du sang sur votre chemise et des cadavres à vos pieds ! " Elle désigna du doigt les soi-disant ivrognes raides morts à terre ; mais rien à faire, l'avantage ne retourna pas en sa faveur.

" On nous attaque ! Répondit-elle, sa voix d'autant plus forte que celle de l'Alfar. Il y a des assassins partout, il faut… Aglakh l'empêchait d'avoir une vision sur le reste de la salle, mais elle entendait toujours les coups fuser, l'agonie se prolonger et s'intensifier, la fuite vaine de quelques âmes… Mais Léto avait peur que la bête rajoute des dégâts au carnage, il était trop gros et violent, il ne souciait aucunement de la vie d'autrui. Ainsi, si la blonde souhaitait minimiser les pertes, elle n'avait pas le choix : Il faut partir. Elle posa sa main sur les écailles du monstre, elle espérait que la téléportation fonctionne. Reste proche, Aëran ! Elle concentra toute sa magie autour d'elle, il lui serait très limite d'emmener Aglakh et Aëran avec elle, alors une autre personne serait de trop. Je suis désolée… " Murmura-t-elle à l'attention d'autrui, avant de s'éclipser.

" Tu vas bien… " Adressa-t-elle à Aëran ; elle avait eu peur au moment même où Aglakh était sorti de son corps. Puis elle hésita en cet instant à continuer de lui tenir compagnie ou rentrer enfin à la maison.

「La dernière nuit avant la fin du monde」

RPPT

Lilith continuait à danser et parfois même à rire, de façon euphorisante, comme si une douce ivresse commençait d’ores et déjà à l’envahir, et pourtant… Pourtant, elle n’ignorait pas ne pas avoir pu une goutte qui lui aurait permis de ressentir cette chaleur au creux du ventre. Plus rien n’avait d’importance que ce rythme impressionnant, ce tempo endiablé et entêtant.

D’un coup, son partenaire improvisé, auquel l’ex-rouquine n’avait que peu laissé le choix sur les actions à entreprendre, ni même sur le fait qu’il soit en parfait accord sur les pas à mener. Soudainement, l’elfe la relâcha, alors qu’il venait de se faire bousculer, et qu’un verre se renversait sur lui.
Tout de suite, l’Elfe se mit à se déshabiller. La pirate croisa les bras en haussant un sourcil.

- Eh bien… C’est peut-être un peu rapide comme approche. D’autant plus que l’image que j’ai de vous n’est pas forcément la meilleure.

L’allusion faisait référence à son soulagement malencontreux dans les jardins, laquelle se prêtait évidemment peu à tout rapprochement. Elle se mit à rire face à la tâche que l’alcool avait laissé sur sa chemise. Lilith se plaça à ses côtés, toujours sujette à cette étonnante euphorie. Un verre ? Et c’était tout ? Son cavalier mettait là un terme ? Il ne la regardait plus, et… même… à présent… Il en recrachait son vin.. La capitaine le regarda. Le regard flou, l’absence de réaction.. L’ivresse s’emparait de son partenaire… Au point qu’il se roulait à présent dans l’alcool… A moitié groggy.

La fête battait son plein, et sans doute que la plupart des comportements environnants lui semblaient incongrus. Néanmoins, la rouquine poussa un soupir, et s’asseya à ses côtés. Le vouvoiement lui peser bien trop continuer ce petit jeu, seule cette folie ambiante lui occupait l’esprit et réveillait ses véritables besoin.

- Eh bien mon gros ? On dort déjà ?

Se rouler par terre si rapidement… C’était étonnant…

- Ce n’est pas digne d’un roi quoiqu’il en soit, et je n’attends qu’une chose : que tu te décides tout de même à avoir un minimum de reconnaissance d’avoir été invité… Ce sera bien la dernière fois que j’insisterai à ce point pour toi…

D’un mouvement brusque, elle attrapa son bras, et tira vivement dessus pour l’aider à se relever. Chercher une autre personne aurait été possible, et sans doute préférable si ce dernier ne tenait toujours pas debout… Pour autant, la jeune orisha n’avait pas la moindre envie de perdre du temps encore une fois. Cette soirée… Elle souhaitait enfin en profiter.

Le corps de l’elfe était lourd… Terriblement, il se laissait complètement aller alors que ses pas de danse la gênait. A plusieurs reprises, la rouquine trébucha et manqua de tomber tant elle avait l’impression que ce dernier se reposait sur elle. Ce n’était presque pas normal d’être saoul à ce point… Lilith continua, et insista, repoussa les limites de son partenaire, espérant le retrancher dans ses derniers efforts.

- Ecoute, t’es bien gentil, toi… Mais là, faudrait tout de même que tu mettes du tien… Déjà avant que tu t’effondres, c’était pas brillant… Mais là, c’en est même catastrophique…

La musique continuait à battre sur ses temps et dans son corps, décuplant son envie, même si, pourtant les scènes étranges ne cessaient de se cumulaient autour d’eux. Son cavalier était loin d’être le seul dans pareille situation… Après l’exhibition, c’était sans doute le second signe que la soirée atteignait des sommets.. Elle resserra sa poigne sur l’elfe.

- Allez… Fait un effort… Tu ne vas tout de même pas dormir si vite..


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599Mots | Post 5

Résumé:

「La dernière nuit avant la fin du monde」

RPPT

Malgré les pas de danse et la musique entrainante, rien n’y faisait… La représentante d’une ancienne reine orisha ne pouvait aucunement bouger l’homme qui s’apparentait au fur et à mesure à un corps mort. Cette impression qui commençait à la mettre mal à l’aise ne la quittait plus tout à fait. Pourquoi… Elle n’en savait rien… Que la danse ne soit pas son activité favorite et qu’elle n’ait pas le recul nécessaire pour estimer à quel point son partenaire était mauvais danseur, c’était envisageable. Etrange, certes. Mais envisageable.
Il s’en excusait à présent. L’alcool, d’après ses dires. Alors que l’alcool coulait sur ses mains, elle relâcha l’individu en faisant couler le liquide visqueux entre ses doigts. Elle l’observa un peu plus.. Si les pistes de danses ne faisaient pas partie de son quotidien, ce type de faciès lui était bien plus familier. Cette pâleur, cette démarche… Lilith regarda autour d’elle, ne parvenant pas à comprendre son comportement au milieu de cette soirée. Le malaise grandissait peu à peu. Cette fois, la rouquine maintenait Siruu, mais clairement pas pour continuer à savourer tout ce qu’il s’était passé jusque-là. Elle poussa un soupir alors qu’elle tentait de le ramener à l’extérieur.

Quelle soirée de m*rde… Par deux fois, jouer les secouristes alors que c’était opposé à son comportement… Le regard distrait, avisant le lieu où elle pourrait se mettre en sûreté, la pirate entendit la question de l’elfe. Pour ne pas changer, elle retourna justement aux côtés de cette jeune femme toujours évanouie.

- Bah écoute…. On va dire que tu es le premier homme que je connais qui arrive à être en train de cracher ses poumons après s’être pris un verre d’alcool sur la tête…

Si elle tentait une pointe d’humour, l’ex-rouquine cherchait à comprendre ce qu’il se passait. Elle l’aida alors à s’installer, sourcillant légèrement face aux deux « victimes ». Alors qu’il toussa soudainement, la capitaine grimaça en subissant les éclaboussures. Cette fois, la certitude qu’il s’agissait de sang s’affirma. Comment et pourquoi ? Aucune idée ne parvenait à éclaircir son esprit brumeux. Peut-être que cette euphorie soudaine avait altérée ses sens…

- Merci… grogna t elle.

Ca lui apprendrait à vouloir absolument se déhancher de la sorte avec un inconnu… Elle s’essuya le visage avant de s’attarder sur le blessé. Face au sourire béat de ce dernier, elle poussa un soupir.

- Je suppose que tu vas pas m’aider des masses…

Il fallait qu’elle sache en priorité ce qu’il avait exactement, et si l’état alarmant dans lequel il se trouvait avait une explication bien plus rationnelle que ce que l’ex-rouquine avait pu énoncé. Plus pour qu’il se concentre sur quelque chose et ne s’évanouisse pas à son tour, Lilith tenta de le ramener à lui en lui posant des questions faciles auquel, il ne pourrait que répondre.

- Dis-moi, tu sais que tu ne m’as toujours pas dit ton nom ? Ce serait plus sympathique pour faire connaissance !

En retirant sa chemise, la pirate laissa échapper un juron d’étonnement. Une plaie béante se situait sur le ventre de ce dernier tandis que, l’homme continuait à être dans cet état second. Son visage n’était autre que celui-de la mort, mais avec une expression bien différente de celle d’un homme sain d’esprit qui venait de se faire poignarder. Elle attrapa rapidement le premier verre qui empestait l’alcool pour nettoyer la plaie. Si c’était une pratique dont l’orisha usait et abusait, cette fois, ce ne serait sans doute pas suffisant. Sa magie ne possédait aucune vertu curative, aussi, elle ne pouvait que s’en remettre aux remèdes bien plus traditionnel. Se sentant responsable, Lilith déchira la chemise pour bander au mieux la plaie et en faire un garrot. Cela ne ralentirait que l’écoulement du sang… Il fallait quitter cet endroit où il y laisserait la vie. Du ton le plus pédagogique qu’elle put, Lilith se justifia.

- Tu es bien en sale état…. Me demande pas comment t’as fait ça, mais il faut que tu me suives, si tu me suis, tu pourras te faire soigner par un de mes amis. Tu es prêt ?


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690 Mots | Post 6

Résumé:

Résumé:

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Post VII - 872 Mots + Gains:

Les informations fusaient à ne plus pouvoir les supporter. Elles étaient autant visuelles qu’auditives, et je restai figé face aux Daedalus qui venaient d’ôter son casque. Ses mots ne firent pas mouche, pour la bonne raison qu’ils étaient insensés, si bien que lorsqu’il disparut de l’étreinte d’Aglakh, je restai un instant interdit. La bête me bouscula violemment et je me retrouvais projeté contre ses écailles. Elle n’aimait pas le fait que ma garde se soit baissée, car elle devait à tout prix faire en sorte que son habitacle reste en vie. Reprenant mes esprits, je relevai ma lame et me retrouvai près de Léto, simplement séparé par un mur d’écailles. Nous fûmes alors transportés jusqu’à la réception où le monstre me libéra. Je me mis ainsi en marche vers l’endroit indiqué par le Déchu, jusqu’à ce que nous arrivions à trois lieux d’ici. Loin de tout, la colère gravit les échelons. Loin du bruit, de la tromperie de la fête, également encore envahi par cet alcool traître, je pestais à l’idée même de n’avoir rien pu faire. « Je n’ai rien vu Léto. Rien. » Je fis les cent pas, piétinant les branches qui se brisèrent sous mon poids. « Je t’entendais crier, Aglakh percevait le danger, mais j’y étais complètement aveugle. » Je me retournai vers elle, le regard toujours sombre. « En revanche… » J’enlevai mon masque et le jetai par terre. « Je n’ai pas manqué toutes tes provocations. » Elle pouvait deviner, le voir, savoir que quelque chose n’allait pas. Je n’étais pas dans un semblant de calme habituel, l’alcool montait en moi à une vitesse folle et mon regard se durcissait au fil du temps. Je me rapprochai dangereusement d’elle, posant mes mains sur le tronc derrière elle, l’enfermant entre mes bras. « Si je t’ai encré cette marque » je baissais l’une de ses manches, dévoilant son épaule. « Ce n’est pas pour rien. » Je reculais d’un pas, la pointant d’un doigt menaçant. « Il me semblait avoir été clair. Je pensais que nous avions été clairs l’un sur l’autre. Je me fiche de tes activités à partir du moment où tu ne me les exposes pas ainsi. » Je me figeais sur place, laissant un court silence. « Je suppose que ce serait mal avisé de te demander ce que tu entendais par "ravir votre main" ? » la question était emplie de sarcasme. « Si tu veux passer ton temps à te faire passer pour un homme, libre à toi. Si tu souhaites passer tes nuits avec des femmes, libre à toi également. Je ne te parlerai même pas de te marier avec quelqu’un d’autre que moi. Cependant, ne t’étonne pas que cette idylle ne dure qu’un instant. » Je me rapprochai une nouvelle fois d’elle. « Ne te méprends pas sur mes intentions, tu es libre de tes choix, mais laisse-moi t’informer des conséquences de ceux-ci. » Mon pouce et les autres doigts de mes mains vinrent saisir son visage. « Si j’apprends le nom d’une seule de tes conquêtes, je te promets que jamais tu ne reverras ne serait-ce que son visage. » Je reculai vivement, toujours le regard empli de haine et de désir. De la jalousie, surement, cependant, ce qui dominait davantage était cette domination que je tentais vainement d’assoir, ainsi que cette possession qui ne sera jamais satisfaisante. Je savais que Léto était capable de m’envoyer valser entre les arbres, de me maîtriser sans peine et c’était une raison suffisante pour ne pas faire attention à mes gestes. Je ne levais pas la main sur elle, en réalité les douleurs n’étaient pas réellement physiques si ce n’était mes morsures, mais plus psychologique. Je ne misais pas sur ce que je faisais présentement, mais sur ce que je pouvais faire. « Je ne vais pas relever ce baiser qui t’a servi, une nouvelle fois, à me mettre hors de moi. » Je fis quelque pas vers elle, me postant à quelques centimètres de son visage. « Ne me refais plus jamais un coup pareil. » Je reculai une nouvelle fois, attendant enfin la venue du Déchu ou la moindre réaction de Léto. J’aurai aimé qu’elle parte une bonne fois pour toutes, qu’elle disparaisse afin que les mots dits plus tôt par le Daedalus me soient expliqués, sans qu’elle ne le sache. Cependant, je savais qu’à présent que la guerre était déclarée, jamais elle ne partirait si je le lui demandais.    

Résumé: