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 [RPCo Basphel/Voyageurs] Les vestiges de la Terre de Feu

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 07 Aoû 2016, 21:37


Les vestiges de la Terre de Feu

Lorsque l'homme répondit à Yovan sur sa qualité d'intervenant extérieur, il avait l'air gêné. Comme si, parce qu'il n'était pas professeur à temps plein à l'école de Basphel, il ne devrait pas être là. L'An'sarna ne répondit rien, mais si en tant qu''intervenant il n'avait aucune raison d'être présent, alors lui qui n'était ni du personnel enseignant, ni élève et même pas encore – du moins il espérait bientôt en faire parti – du groupe des Voyageurs, alors sa présence était probablement encore moins requise ! Il doit cette chance à l'Elfe qui lui a proposé de se joindre à eux. Et pour ça il lui sera pour longtemps redevable. Sinon il ne serait qu'un intrus. Il s'étonna également lorsque, après sa question, cet intervenant resta interdit pendant quelques secondes. Mais il comprit la raison lorsqu'il débuta les explications sur le Martin pêcheur. La moitié des élèves alors présents s'étaient dispersés. Yovan avait déjà vu ces oiseaux au bord des rivières. Mais il ignorait qu'ils pouvaient plonger ainsi. Et il trouvait également la légende sur la couleur de leur plumage magnifique. De la poussière de ciel et de soleil... Il s'imaginait parfaitement cet oiseau voler toujours plus au vers le firmament, jusqu'à toucher les étoiles. Alors que le faucon chute –morte était en pleine action, le groupe réunit autour de l’enseignant se dirigea vers lui pour l’observer dans sa chute. Yovan pu voir passer le lion de Devaraj – non, Karma – mais aux côtés d’un étudiant. Une autre connaissance du Chaman ? Surement, pour que le félin le suive ainsi. Ils devaient également être proches. Un autre étudiant tira l’An’sarna de sa réflexion en lui demandant pourquoi l’oiseau agissait de la sorte. Il ne sut comment réagir, n’étant pas professeur et ignorant même l’existence de cet animal avant aujourd’hui. Il s'apprêta donc à répondre plus par une supposition avant que le véritable professeur ne le fasse à sa place, au grand bonheur de Yovan.

L'An'sarna continua de suivre le cours à distance, s'abreuvant de ces nouvelles connaissances. Le soir tombant, chacun allait se coucher petit à petit. ET Yovan fit de même. Pourtant l'envie de dormir était loin. Trop de choses nouvelles s'étaient passées et se passeront encore. Il ne voulait perdre aucune secondes de ce qu'il vivait en ce moment, de ces minutes de tranquillités que le Marianna leur offrait. Il retourna donc sur le pont afin de profiter de la beauté du ciel nocturne. Accoudé au garde-corps, il plongea son regard dans la Lune qui semblait si proche depuis le navire. Et en baissant les yeux, il pouvait deviner les terres du Continent Naturel qu'il avait pour longtemps foulé seul. Alors qu'il sentait le sommeil enfin le gagner, il pris la direction de sa cabine avant de s'arrêter au milieu du pont. Une aurore boréale venait de percer le ciel de sa lueur stellaire. Un spectacle si incroyable et magnifique qu'il ne pouvait laisser indifférent. Alors pendant quelques minutes il resta encore planté là, silencieux, juste à contempler, avant de se coucher.

La nuit fût courte, mais le réveil ne fût pas rude. La motivation pour retrouver ces terres disparues et ce peuple de légende aidait grandement Yovan à le faire se lever. Ainsi il avait pu assister au lever du soleil et profiter de ces couleurs observables uniquement aux premières minutes de son apparition. Après s'être préparé, il rejoignit le pont du navire qui s'était posé. Une chose étrange encore que de voir un navire à terre. Mais à défaut d'avoir contemplé les lueurs du petit jour, il était en retard pour le rassemblement. L'An'sarna rejoignit le groupe auquel il était assigné et écouta les consignes de la jeune femme qui serait apparemment chef de l'expédition. Un regard du coin de l'oeil lui arracha un léger sourire. Le professeur – ou plutôt intervenant extérieur, pour le moment – et ce garçon qui semblait avoir des liens avec Karma faisait également partis de ce groupe. Il pourra faire plus ample connaissance avec le premier, et affirmer ses suppositions avec le deuxième. Plus ample connaissance... Il se souvint de la veille où il avait hésité à partir à la rencontre du Chaman. Cette expédition, ces rencontres ont révélés une partie de lui qu'il avait enfoui il y a longtemps déjà.

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Dim 07 Aoû 2016, 22:25

Nous étions à bord du 'Marianna', dirigeable qui allait nous amener vers les terres où on espère qu'il y aura quelques indices sur cette peuplade forgeronne. J'en attendais beaucoup de cette expédition, déjà pour le contact humain qu'il y avait. Ce n'est pas tous les jours quand même que deux groupes de gens, surtout les Voyageurs et les Basphéliens , qui se rassemblent pour une telle expédition. Mais aussi, en savoir plus sur les Nains. Cette civilisation m'intéressait beaucoup parce que l'art de la forge était primordial chez eux. Je pensais justement qu'en découvrant certaine chose en lien avec ce peuple, je pourrais me rapprocher davantage de l'Æther que je vénérais le plus, Taleörn. Mais il y avait aussi une autre Æther que je vénérais tout autant. C'était Dasha, la déesse des voyages et des traversées. D'ailleurs, je laissais mes frères entre eux pour m'isoler un peu. Ma compagne Isys, une Dashees me rejoignit. Sa présence pourra peut être aider ma prière à voyager afin d'être entendu par Dasha. Je me mis à genoux, fesses sur les talons, mains posées sur les cuisses et le visage vers le ciel. Je murmurais ma prière les yeux fermés, demandant à Dasha de veiller sur nous pour que l'on rejoigne les Terres Brûlées sans encombre.

Pendant ce temps, quelqu'un attira l'attention d'Altaïr. Le fils de l'air se dirigea vers Andrzej qui présenta un faucon, il en profita pour étendre sa connaissance sur les oiseaux, plus précisément les rapaces pour s'améliorer et évoluer dans son métier. Quand Andrzej eu finit de parler, un jeune homme lui demanda si il y avait d'autres espèces de ce genre. Altaïr s'approcha encore pour être vu et entendu par la classe improvisée. « Il existe d'autres espèces, comme l'aigle royal. Sa principale caractéristique c'est de planer dans les airs grâce au courant ascendant qui lui permet de voler pendant un bon bout de temps sans battre des ailes. » Il pointa un aigle au dessus de nous qui voler justement avec cette technique. « Voyez par vous même. » Cet aigle était le compagnon du fils de l'air, enfin il n'était plus seul et pouvait compter sur Ezio pour l'aider.

Le lendemain, j'ouvris les yeux avant mes frères qui dormaient encore. Je fis un sourire à ma Dashee qui était en train de s'étirer. Je m'assis dans une position confortable, puis Isys vint poser sa tête sur mes genoux. Je la caressais tendrement en attendant que mes frères se réveillent eux aussi. Je pensais qu'ils allaient dormir pendant encore un bout de temps, surtout Axel qui d'habitude ne se dérangeait pas pour faire une bonne grasse matinée. « Allez les gars, faut qu'on y aille ! » Nous sortîmes tous ensemble de notre cabine pour rejoindre les autres sur le pont. Je croisais le regard d'Anwen a qui je fis un signe de la main pour lui dire bonjour. Peu de temps après, Mandragore se dirigea vers elle en lui remettant quelque chose. Je fus surprise de le voir venir vers nous, mais ce n'est que lorsqu'il me parlait que je compris ce qu'il voulait. Il me remis une carte avec le nom des membres du groupe qu'il avait formé et qu'il venait de m'en confier la charge. « D'accord, merci beaucoup. S'il y a le moindre problème ou si on a découvert quelque chose d'important, je vous enverrais un mot qu'Ezio, le compagnon de Rog, vous remettra. » lui dis-je en inclinant respectueusement la tête. Je regardais mes frères pour leur annoncer. « Venez on va faire le tour pour rassembler le groupe. » Je marchais tranquillement, tout le monde était plein d'énergie, près à partir à l'aventure, sauf une personne … celle-ci était toujours endormie. « Je peux le réveiller s'teu plaît ! J'aimerai bien lui cramer les cheveux ! » demanda Axel en ricanant. « Natsu, je t'en prit ! Le pauvre … c'est trop barbare ! » Mais je rigolais tout autant, j'avais une bien meilleure idée dans la tête. J'usais de ma maîtrise de l'eau pour lui en envoyer en pleine tête. Il se réveilla d'un coup. Axel, ou plutôt Natsu, éclata de rire. « Allez debout ! » Je regardais dans la liste. « Tu as de la chance, tu n'as pas à chercher ton groupe. Viens. » lui dis-je en souriant.

J'avais enfin réunit tout le monde, ou presque. Il manquait juste Yovan qui, justement, ne tarda pas à arriver. « Bonjour tout le monde ! Je suis Alzanie chargé de ce groupe et voici mes frères Rog et Natsu. J'espère que vous êtes tous en forme, parce qu'on va explorer une grotte non loin de notre point d'atterrissage. Cette grotte semble être un ancien poste de traite entre les Elfes et peut être les Nains. Il va falloir être très vigilant et regarder tout autour de vous afin de trouver le moindre indice qui pourrait nous être utile. Si vous trouvez le moindre indice, ne partez pas seul. Annoncez le au reste du groupe, nous irons l'observer ensemble pour que tout le monde puisse le voir, pour que nous puissions avancer dans nos recherche ensemble. » C'était par principe de sécurité aussi que je leur avais dit cela. Je ne pouvais pas me permettre de laisser des enfants vagabonder pour trouver des indices seuls. Heureusement que mes deux félins, Loki et Isys, étaient là pour m'aider. Je pouvais aussi compter sur l'aigle et la tresoreada d'Altaïr, mais aussi Nala, l'esprit félin d'Axel.







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Dim 14 Aoû 2016, 12:15

La nuit fut douce, tranquille mais le matin lui était un véritable chaos effervescent, un mélange d’excitation juvénile et de soif de découverte. Aussi bien les élèves que les voyageurs plus chevronnés commençaient à être gagné par cette atmosphère d’exploration du nouveau, ou plutôt de redécouverte du très ancien. Andrzej n’échappait pas à la règle. Il s’était réveillé de bonne heure, n’avait pas perdu une seule seconde pour préparer son matériel pour aller sur le terrain et se présentait sur le pont parmi les premiers. Il patientait là que le reste des gens, surtout les enfants, furent eux aussi prêts et attendaient ensuite les ordres qui allaient venir de Mandragore. Car désormais, loin de Basphel et sa relative sécurité, c’étaient les voyageurs qui allaient tenir les rênes pour la suite des évènements. Recevoir des ordres ne plaisait pas forcément au jeune homme qui avait l’esprit libre, sa nature bélua sans doute, mais il lui fallait se plier à cette condition. D’autant plus qu’il devait montrer l’exemple en tant que professeur temporaire. De loin, un comptage des étudiants basphéliens fut lancé et il tombait sur le même nombre qu’hier, c’était déjà un bon début. Tout à coup, une personne, accompagnée par d’autres gens et quelques animaux, se présentait face au petit groupe qui commençait doucement à se rassembler. Le fait qu’un grand nombre d’individus et d’animaux dressés, ou coopératifs, fut présent permettait au bélua de se sentir rassuré sur la qualité de l’encadrement. Au moins, il y aurait la quantité à défaut de la qualité qui restait encore à découvrir.

C'était avec beaucoup de plaisir que le professeur à temps partiel découvrait l'identité de la personne qui allait diriger le groupe durant l'exploration en qualité de voyageur. Il n'avait jamais eu beaucoup de contact avec les membres de ce groupement mais leur réputation plutôt correcte les précédait toujours. D'autant plus que cette Alzanie avait mis en avant une règle de sécurité des plus cruciales, ne jamais être seul, toujours en groupe. Quelques années plus tôt, le solitaire aurait ri face à cette proposition mais en cet instant, il l'accueillait à bras ouverts. Son changement social était bien plus rapide qu'il ne l'aurait cru. Il devenait sociable, il devenait aussi plus faible.

« Nous allons rester en permanence en vue les uns des autres. S'il s'agissait d'un point d'échange, alors c'est possible que des comptoirs ou autres petites constructions soient présentes. Cela représente un risque d'effondrement supplémentaire. »

Intérieurement, il n'avait aucunement peur de ce genre de phénomènes. Selon Mandragore, les nains étaient des experts en artisanat, cela incluait le travail de la pierre et l'architecture. S'ils avaient été si forts, leur travail aurait résisté au passage du temps. Non, ce qui le tracassait c'étaient les probables restes de stock de biens et autres reliques échangées dans la grotte. Andrzej avait peur de perdre des étudiants attirés par le scintillement aguicheur d'un tas d'argent ou d'une pierre précieuse. Difficile de garder un œil sur un élève hypnotisé par un instinct aussi bas que l'avarice. Il n'était même pas sûr d'être capable de résister s'il venait à trouver l'une de ces fameuses armes conscientes. Il n’était pas forcément très âgé non plus et des accès de bêtise adolescente refaisaient encore surface de temps à autres.

« Je ne veux bien sûr pas empiéter sur vos idées et votre autorité. Vous êtes chef de ce groupe et nous vous suivrons. »

L’homme faisait mine d’esquisser une révérence en souriant pour montrer sa bonne foi dans ses propos. Il était tout à fait conscient de sa place dans la hiérarchie et ne voulait pas que sa dernière remarque fût prise de mauvaise manière. Restant auprès de ses élèves, il admirait les étendues inexplorées qui s’offraient à eux et qui feraient l’objet de leur exploration prochaine, imminente. Sur une partie de la coque, des amarres avaient été fixées à des rochers non loin et une poignée de matelots s’affairaient à installer la planche qui permettrait de mettre pied à terre. En regardant Alzanie, il l’invitait d’un geste courtois à ouvrir la marche.

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Lun 15 Aoû 2016, 10:47


Le chaman vérifia une nouvelle fois que tout son groupe était réuni, puis que tout le monde s'était correctement équipé. "Fouiller un temple ne revient pas obligatoirement à le souiller. Je compte sur votre respect pour ne point déranger la Déesse." répondit-il d'un air sarcastique. Parce-que si eux ne respectaient rien, ce n'était certainement pas lui qui allait y remédier. Bien qu'il se sente proche de la nature comme la plupart des chamans, Devaraj ne priait jamais Phoebe et la déesse était d'ailleurs en total désaccord avec ses propres croyances. Il se retint d'en dire plus à ce sujet. Ils étaient là pour les Nains, pas pour la guerre, bien que ce ne soit pas son genre de faire des compromis. Il pourra très bien couper la tête de l'un de ses coéquipiers le lendemain, lorsque tout cela sera terminé et que chacun retourna à ses occupations habituelles, c'est à dire, tuer des hérétiques dans son cas. En attendant ils avaient du pain sur la planche et il trouverait ça dommage de tout gâcher à cause d'une simple impulsion colérique qu'il n'aurait pas pu retenir. "Si cela vous effraie encore, pensez que nous avons la protection de Raanu, la Déesse du Savoir et de la Connaissance, et aussi, de Cacaoyé, l'Aether du Chocolat." conclut-il en haussant les épaules.

Le voyage jusqu'au temple se passa sans incident notable , excepté la traversée de la rivière qui pouvait se montrer périlleuse. Ce fut surtout l'élève de Basphel que Devaraj surveilla de près, voyant que les autres se débrouillaient plutôt bien quand il s'agissait d'éviter de glisser et de se noyer. Trempés jusqu'aux genoux, ils arrivèrent donc devant les vestiges de l'ancien temple. Contre le flanc d'une colline verte, le bâtiment s'enfonçait dans les entrailles de la terre. Son entrée béante ne laissait entrevoir qu'une antre noirâtre bordée de colonnades sculptées. L'endroit était très fleurie, verdoyant, loin de toute autre trace de civilisation. Le chaman alluma les torches qu'ils avaient emportés et les distribua aux différents membres du groupe. Lui pouvait parfaitement voir dans l'obscurité, mais mieux valait garder une source de lumière près d'eux. "Vous êtes tous près ? Allons-y..." murmura-t-il pour ne pas déranger la quiétude du lieu. Et, sans plus attendre, il pénétra dans le temple en premier.

 Il y avait là des merveilleuses fresques et bas-reliefs sculptés, représentant diverses scènes probablement liées à la Déesse. Ils étaient dans l'Allée principale du temple, qui se scindait plus bas en quatre ailes différentes. Le chaman entendit Mandragore murmurer non loin "C'est étrange, je ne reconnais pas complétement les traits de Phoebe." Malheureusement, il n'eut pas le temps d'en prononcer plus qu'un tremblement de terre secoua tout le temple. Devaraj crut d'abord qu'ils avaient réveillé un monstre, comme le Titan du Volcan Ardent, puis il se demanda vaguement s'ils n'allaient pas finir écraser par les voutes qui semblaient ne pas pouvoir supporter très longtemps ce bouleversement. Marcher pour rejoindre la sortie devenait compliqué, mais nécessaire. Mais lorsque le tremblement s'arrêta aussi brutalement qu'il avait commencé, le chaman constata qu'il avait causé plus de peur que de mal. Essoufflé, il ressortit avec les autres membres du groupe et regarda d'un air ahuri la rivière qui se mouvait... en banc de poissons carnivores. Sa surprise évidente se mua ensuite en curiosité malsaine. Il avait toujours trouvé que ce type de poisson était... mignon, bien que dangereux. Cela dit ce n'était peut-être pas au goût de tout le monde, malheureusement. Sortant de sa contemplation émerveillée il fit quelques pas en arrière. "Je propose que nous rentrions dans le temple, juste à l'entrée. " Il y avait de la magie derrière tout cela, il en était certain.

Pendant ce temps, Lullu subit avec une mauvaise humeur évidente, le plus désagréable réveil de toute sa vie. Il ne dit rien et s'habilla en vitesse, fusillant du regard tout ce petit monde qui rigolait. C'est les cheveux trempés et en traînant les pieds qu'il suivit son groupe, maugréant tout bas. Heureusement, sa joie revint bien vite quand on lui expliqua le programme de la journée. "Vous pensez que les femmes nains ont des barbes ?" demanda-t-il à son professeur duquel il s'était rapproché.



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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Lun 15 Aoû 2016, 12:06

    Je soupirai dans mon lit. Bien sûr, ce voyage s'annonçait merveilleux mais mon péché faisait encore des siennes. Il m'était impossible de me concentrer et je pensais, à moitié endormi, aux corps des femmes que j'avais aperçu dans l'amphithéâtre. Certains semblaient m'appeler, comme s'ils ne demandaient qu'à être découverts de toute part. Je faisais la différence à présent entre ce que je pensais être un appel de ces inconnues et la réalité. J'avais toujours eu du mal. Mes besoins passaient avant tout et je n'avais pas toujours été tendre. Je préférai séduire et obtenir leur consentement mais, parfois, le péché était bien trop fort. Je regrettais ensuite mais oubliais bien vite mes remords lorsque la pulsion me reprenait. Heureusement, je ne possédais ni une force impressionnante ni une magie à laquelle nul être n'aurait pu résister. J'étais un homme tout ce qu'il y a de plus normal et j'avais mes défauts. J'arrivais de plus en plus à gommer mon principal mais j'avais encore bien du travail à ce niveau. Je m'endormis donc sur ces pensées, frustré de ne pas l'avoir fait aujourd'hui. Le règlement de Basphel était pourtant clair et même si je devais avouer que je m'étais plus ou moins rapproché de certains professeurs et d'une élève en particulier, j'essayais de rester correct.

    Le lendemain, je m'habillai lentement. J'avais toujours l'impression d'être un paresseux le matin. Après avoir passé un pantalon en toile noire et mis mes chaussures, j'attachai les boutons de ma chemise blanche avant de remonter les manches. J'attrapai ma cravate et sortis de la cabine après l'avoir simplement posée derrière ma tête. J'aurai tout le temps de la nouer en respirant l'air frais. La veille, j'étais resté debout tard et avais eu le privilège d'assister au spectacle des aurores boréales. L'intérêt avait été pour moi d'oublier pendant un long laps de temps les besoins de mon corps. À présent que le jour était levé, je me sentais dans un état de bien-être assez indéchiffrable, prêt pour l'aventure. Mes yeux furetaient néanmoins ici et là, se posant sur le corps des femmes qui déambulaient sur le vaisseau. Des lunes en arrière, j'aurai posé mon regard sur n'importe quoi : une femme, un homme, un animal, un objet, tout ce qui aurait pu mettre un terme à la luxure qui me rongeait intérieurement. J'étais aujourd'hui bien plus apaisé par rapport à elle et ne voulais posséder que les femmes, de préférence.

    Alors que j'étais en train d'attacher ma cravate, on vint s'adresser à moi. J'acquiesçai, finissant mon œuvre en me dirigeant vers le nord. Néanmoins, alors que j'étais tout à fait déterminé à rester sérieux, je vis une femme passer près de moi. Je me retournai et, étrangement, me mis à la suivre. Mon regard glissa sur ses formes qui disparaissaient parfois derrière les boucles de ses cheveux. En gardant une distance suffisamment grande, je me mis à penser à toutes les positions que je pourrai faire prendre à ce joli corps sans visage. J'avais envie de la voir afin de mettre des traits sur mon nouveau fantasme mais me rappelai soudainement que je n'étais pas là pour ça et qu'un tel comportement n'était pas digne d'un professeur de Basphel. En me mettant quelques petites claques sur la joue, je réussis à la placer dans un coin de ma tête. L'expédition était très loin d'être terminée et j'aurai sans doute tout le loisir de la retrouver plus tard. Je l'espérai du moins.

    Une fois au nord, je m'aperçus que mon groupe était déjà parti. Grimaçant, je pris les outils restant avant de courir pour les rattraper. Il s'agissait d'étudier les champignons si mon cerveau embué par la luxure s'en rappelait bien. Une chose était sûre : eux n'allaient pas partir sans moi. Je souris, me positionnant à côté d'un homme.

    Adam : « Belle journée n'es... »

    Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que je sentis des secousses. Vacillant légèrement, je posai mon bâton sur le sol pour plus de sûreté. Je n'étais soudain plus très enjoué d'être ici. Le peu de lumière rendait l'endroit peu rassurant et la nature ne semblait pas être ravie de notre venue.

    Spoiler:


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Mer 17 Aoû 2016, 20:47



LDG Les voyageurs
Cela faisait des heures que nous étions embarqués dans ce gonflable depuis des heures maintenant et j'essayais de faire amuser les enfants qui s'ennuyaient à bord de ce dirigeable. Je les faisais voler grâce à mon pouvoir de l'air, mais cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas servi des éléments et cela me manquait un peu à vrai dire. Etre une élémental était que quelque chose que j'avais aimé pendant toute ma vie, je m'étais faite des amis importants, mais j'avais décidé de quitter la race pour des raisons personnels. Je souris tristement, et je soufflais un peu. Mon coeur se serra toujours autant que je me souvenais de ces moments où j'étais encore une élémantale, mais je ne pouvais pas revenir en arrière maintenant. Ce fut mon choix et je regrettais un peu de ce choix aujourd'hui.

Quelques heures après ces voltiges, ce fut l'heure de dormir un peu et de reprendre un peu ses forces pour une nouvelle journée de demain. Je savais qu'une magnifique aventure nous attendait encore une fois et je ne pus m'empêcher de rêver la nuit d'aventure et de combat intense. Oui j'étais une férue de combat et je ne pouvais pas m'empêcher de combattre une personne forte voire surpuissante par rapport à moi. Je n'avais jamais osé de me battre à nouveau contre l'ancienne reine des élémentals, Takias, car j'avais peur qu'elle ne me prenne pas au sérieux. Takias était vraiment une très bonne amie, même si elle était toujours disparu à ce jour. Je fermais les yeux et je m'endormis sur cette pensée pour Takias. Le lendemain matin, le soleil me réveilla doucement. Les rayons du soleil caressa ma peau tendrement et la chaleur du soleil me donna envie de me lever de mon lit pour sortir sur le pont. Je sautais du lit avec une grande joie pour admirer le levée du soleil et voir ce qu'il allait se passer aujourd'hui. Je humais l'air, je laissais le vent jouer avec mes levées bruns, et je laissais mon coeur battre à en rompre. Je n'avais pas l'habitude de voler sur un dirigeable, mais cela me fit du bien de me sentir aussi légère et calme. A peine que j'étais sortie de ma chambre, Mandragore arriva sur moi pour me parler un peu de la prochaine expédition. Je n'aimai pas beaucoup qu'on me réveille ainsi mais je devais faire avec pour l'instant. En plus, j'avais beaucoup cette personne, je le trouvais bienveillant et d'une nature assez curieuse et calme. Cela me plut beaucoup! Mandragore me salua poliment avec un sourire puis, il m'adressa une mission en tant que membre du groupe des Voyageurs. Il me tendit une carte, que j'acceptais aussitôt.

Curieuse, je l'ouvris doucement pour m'apercevoir qu'il y avait une zone entourée d'un cercle rouge. Mandragore me disait que je devrais trouver un champignon : le Granôn, il devait être brun, presque rouge, avec des points blancs qui se concentrent au centre de la calotte. Ma mission était de ramasser ce champignon, car c'était le pêché mignon des Nains. Et cela pourrait nous aider à les retrouver, pour converser avec eux et obtenir leur confiance à long terme. Je le remerciais en m’inclinant devant lui: " Je vous remercie de m'avoir confié cette mission, vous ne serez pas déçu de nous. Merci pour la carte, je vais trouver un groupe de personne qui pourrait m'accompagner dans cette recherche pour vous." Je le saluais encore une fois avant de partir avec mon groupe de personne pour aller dans la forêt pour trouver ces champignons.

Dans mon groupe, il y avait un élémental qui m'avait observé hier après-midi, dans mon dos, un sorcier, et un orisha. Je chassais cette personne dans mon esprit avant de prendre la parole pour commencer notre quête. " Merci d'être venue aujourd'hui pour réaliser cette mission. Donc, notre but est de ramasser les champignons bruns, presque rouge avec des points blancs. Ne prenez pas d'autres champignons que cela ! Ah, je suis désolée, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Anwen Worthington, ravie de vous rencontrer en ce jour." Puis je regardais chacun d'entre eux pour savoir s'il allait se présenter avant de réellement de partir à la chasse. Je vis l'élemental avec nous et je ne pus m’empêcher de lui parler dans l'Erek: "
Ravie de rencontrer un élémental. Vous venez d'Aeden ou bien êtes-vous un transformé ?"


Je lui souris et je lançais le feu vert pour ramasser les champignons. Nous arrivions dans la forêt sombre avec une épaisse couche de mousse qui rendit la lumière impossible à passer à travers. Je pris la marche doucement avant de m'apercevoir, ou bien de sentir sous mes pieds une vibration intense. Tellement intense que cela me fit presque tomber par terre. Quelques secondes après, les vibrations prirent fin. " Soyez attentif autour de vous, cela ne peut être pas être pour nous ! " A peine avoir terminé ma phrase, un énorme arbre mesurant de plus de dix mètres de hauteur marcha dans notre direction. Il avait des pieds énormes, il pourrait bien nous écraser... Cependant, il n'était pas tout le seul ! Il y en avait plusieurs après lui qui venait derrière... Très mauvais ! Très très mauvais pour nous ; " Moi qui croyait que cela allait être une partie de plaisir pour une fois ! "

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Sam 03 Sep 2016, 17:45

Je ne devais pas oublier lors de cette expédition que j'étais avant tout un élève. Certes un élève parfois plus âgé que certains nouveaux professeurs, mais élève quand même. Ombre de surcroît je ne pouvais pas faire montre de mes capacités à tout va, et j'optais alors pour un profil discret et de suiveur.

Je réunissais les outils qui m'étaient destinés quand j'appris le groupe dans lequel je faisais partie, ainsi que la nature de notre mission : cueillir des champignons.

Je devais avouer que côté sensations et goût de l'inédit en quête d'une race éteinte et des trésors qu'elle pourrait receler, j'étais un chouia déçu, pour ne pas dire plus. J'étais séparé de Lhyæræ qui plus est, j'espérais que la journée allait mieux se terminer qu'elle ne débutait.

Enlevant les plis disgracieux de ma tenue de l'Acier alors que nous attendions les derniers retardataires de notre groupe, mes compagnons de cueillette étaient pour le moins hétéroclite et en voyant celle qui allait mener notre joyeuse troupe, je n'aurai pas cru qu'il s'agirait de la Bélua. Autant elle dégageait une magie pour le moins ... impressionnante, autant sa stature, du moins son aura à se faire entendre était opposé. Cela dit, pour la tâche qui nous était dévolue, nous n'avions pas non plus besoin d'un leader charismatique aux discours enflammés !

La dénommée Anwen nous rappela, mais surtout nous précisa les champignons que nous devions très précisément cueillir. Je ne m'étais pas encore assez documenté sur les différentes espèces de champignons, mais je savais qu'il en existait de très vénéneux même pas un simple toucher. Non que je craignais grand chose, mais ce n'était pas le cas pour tout le monde ici.

Je m'apprêtais à décliner mon identité, mais le langage qu'Anwen employa à l'attention de l'un de notre groupe et qui m'était étranger coupa toute envie de faire cet effort. Je trouvais .... déplacé de parler dans une langue qui laissait les autres dans l'ignorance, une sensation que je tentais à tout prix de faire disparaître de mon quotidien depuis que j'étudiais à Basphel.

Nous prîmes finalement la route vers la forêt qui de par son aspect et la façon dont elle vivait, nous faisait comprendre que nous n'étions pas les bienvenus.

Un homme que je n'avais pas encore vu dans notre groupe jusque là nous rattrapa et engagea la conversation de façon badine, ne pouvant terminer sa phrase alors qu'une secousse mit à l'épreuve notre équilibre et notre volonté à vouloir continuer cette mission que je ne trouvais plus aussi facile que cela subitement. J'écartais les jambes pour ne pas tomber, me demandant l'origine d'une pareille secousse : magie, explosion, terre qui tremble.

Notre référent pointa du doigt des immenses arbres, mesurant plusieurs pieds de haut, se dirigeant vers nous et leurs intentions - si tant est qu'on puisse prêter des intentions à un arbre ? - n'avaient rien d'amicales ni même hospitalières. J'attendis les ordres, en tout cas les directives de la dame Worthington, mais celles-ci se faisant attendre, j'optais personnellement pour un repli stratégique car les arbres n'étaient pas la seule menace. Tout autour de nous, la végétations semblait prendre vie et ce qui d'habitude était paisible et immobile, s'était mû en ennemi rampant et étouffant, telles des lianes grouillantes qui avaient décidé de devenir subitement carnivores.

J'attrapais le bras de l'homme tenant un bâton, avant de concentrer mon pouvoir autour de nous, contrôlant la Nature en la repoussant simplement dès qu'elle voulait s'approcher autour de nous. Je regardais comment les autres s'en sortaient, même si la majeure partie de ma concentration était focalisée sur ces attaques végétales que je déviais au plus urgent.

Il y avait des élèves, certains relativement jeunes et vu la taille et la nature de notre ennemi, il me semblait judicieux de nous replier pour établir un plan plus préparé et nous équiper en conséquence face à pareille menace. Si l'un des arbres trouvaient avec une de ses racines un individu sous lui, l'un de mes congénères Ombres allait devoir travailler pour lui collecter l'âme, car il n'y aurait guère d'échappatoire pour la malheureuse victime écrasée

Je finis par héler notre chef de groupe :

- Que faisons-nous ?! On se replie vers le dirigeable ?!

Peut-être disposait-elle d'une arme permettant de tous les combattre, de les repousser, ou tout simplement de faire comprendre à cette forêt hostile que la proie et le prédateur n'étaient pas ceux auxquels elle pensait.

Post n°5 : 785 mots.
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Sam 03 Sep 2016, 22:55

「 Les vestiges de la Terre de Feu 」
Eärhyë fut rassurée de voir que le coup d’œil du chef de groupe peinturluré sur son outillage n’occasionna aucune remarque. En même temps, ayant exactement copié sur lui, qu’il conteste aurait été plutôt ridicule. Toutefois, elle n’eut pas le temps de s’amuser sur cette situation cocasse dans laquelle la Bélua l’aurait bien enfoncé, il lui fallait davantage essuyer la remarque qui s’ensuivit. Cette dernière n’était pas particulièrement violente ou incommodante, mais le sourire qui étira ses traits faisaient preuve d’un cynisme que fit frémit la jeune femme. Si certains signes ne détrompaient pas les évidences, celui-ci en faisait intégralement parti. La jeune femme soupira, se rendant compte que les groupes, au service de telle ou telle cause, ne respectaient pas forcément les divergences des religions. Chacun devrait composer avec les croyances de l’autre et s’en accommoder pour un temps que la jeune femme, malgré son plaisir évident d’étancher une trop grande soif de curiosité, commençait à percevoir comme une épine trop longue. Cela étant dit, la conclusion de l’échange lui fit soulever un sourcil interrogateur. Cacaoyé, l’Aether du Chocolat ? Il est sérieux, ou bien.. ? Avec le ton précédemment employé, Eärhyë doutait que le Peinturluré – elle ne le voyait plus que sous cet adjectif, à présent – sache faire preuve d’humour. Cependant, la blonde n’avait jamais entendu parler d’un tel Aether, bien qu’elle ne se soit jamais réellement préoccupée de retenir tous les noms des divinités existantes. Quoi qu’il en soit, le meneur se mit en route et, en brave curieuse qu’elle était, la jeune femme refoula son impulsivité pour se ranger parmi les simples suiveurs, place qui, pour une fois, ne la dérangeait guère. Si la Bélua connaissait les objectifs de leur expédition, elle en maîtrisait moins les tenants et aboutissants, notamment le chemin pour se rendre audit temple. Rajustant la lanière de son sac de voyage sur son épaule, la jeune femme emboîta le pas de leur chef, sourire aux lèvres.

Le sourire ne tarda pas à disparaître, néanmoins. Eärhyë devinant qu’en tant que Voyageuse, il lui fallait assurer la sécurité au cours de leur périple. Pourtant, son regard se portait candidement sur les beautés du décor atypique sans trop surveiller les dangers que ce dernier recelait secrètement. Pourtant la perte de son sourire ne résida pas dans ce manque d’attention…
Je ne pensais pas que tu serais capable de suivre quelqu’un comme un toutou, vu ton impertinence de la veille. Le maudit impromptu ne l’avait pas lâchée. Malchanceuse qu’elle était – ou bien les organisateurs des expéditions avaient cru qu’ils étaient amis et pensaient juste de les laisser ensemble – il lui collait aux chausses comme une ombre à ses mouvements. La jeune femme soupira et lui décocha une œillade agacée, qui sembla amuser plus qu’autre chose cet hurluberlu. Faut croire que je suis plus chatte que chienne, tout simplement. Il ne fallait voir aucune allusion ou métaphores malsaines. Seulement, le Lynx avait grogné à la remarque du suiveur, animal fièrement affilié aux félins, cousin des chats si on mettait de côté la différence de gabarit. Cette remarque attisa le rire de son interlocuteur, très vite rappelé à l’ordre. Ils avaient rejoint un cours d’eau d’aspect peu engageant et tout le groupe devait faire montre de concentration. Au moins cela a-t-il coupé l’herbe du pied de cet idiot. Satisfaite, Eärhyë s’engagea dans la flotte, crispée par le torrent glacial. Si elle faillit glisser à plusieurs reprises, elle ne tomba jamais parfaitement dans l’étreinte glaciale, ce qui fut en soi un exploit à part entière. Agile en milieu forestier, ce n’était pas encore le cas dans tous les autres milieux, les aqueux en premier. Il fallait croire que la jeune femme n’avait de cesse de progresser.

La suite ne fut qu’une succession de péripéties plus dangereuses les unes que les autres. D’abord, la découverte de ce gouffre rejetant toute forme d’invitation à y pénétrer. C’est pourtant ce qu’ils firent, avec le courage et la témérité de gens motivés par la connaissance et l’aventure. Eärhyë tenta d’emmagasiner le plus de détails dans sa pauvre petite caboche avant que les murs ne se mettent à trembler, faisant pousser quelques cris de terreur résonnants contre les parois. Apeurés comme des lapins, ils crapahutèrent vers la sortie, la Bélua conservant difficilement son équilibre. A dire vrai, elle s’appuya sur l’épaule de quelqu’un pour ne pas tomber, renversant ce dernier. S’excusant à peine, le groupe venait d’atteindre la lumière bienvenue… pour découvrir une autre forme de dangers. Dégainant sa dague en cas de pépin, Eärhyë approuva les paroles du Peinturluré.



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Dim 04 Sep 2016, 00:07



Le dirigeable Marianna est une merveille de technologie à mes yeux. Grâce à des ballons gonflés d’air chaud et des hélices pour le permettre de naviguer, c’est une invention qui permet à des gens d’être transporter tout en volant.  La magie permet bien des choses, mais n’est pas la solution miracle à tous les problèmes. Je vagabonde sur le pont du navire alors que la lumière du jour laisse passé à l’éclairage de diverses torches.  

Je pense encore à cette femme qui a amusé les enfants à l’aide de sa maîtrise de l’air et cela me rappelle sans cesse que je manque d’entraînements. Si j’essaye de reproduire la même chose qu’elle, je peux au mieux simplement ne pas réussir. Au pire, je pourrais envoyer quelqu’un par-dessus bord. Une erreur fatale.

Je suivis les indications d’un membre de l’équipe et je trouve la pièce où je peux passer la nuit. Il y avait divers hamacs et après m’être installé dans l’un d’eux, je me suis laissé emporter par le sommeil dans un doux balancement. Je rêve des gens qui volent en formation, comme des oiseaux. De loin, je peux voir un dirigeable où des enfants courent sur le pont principal, pourchassé par une femme les menaçant de la torture des chatouillis. C’est le mouvement dans la cabine qui me fait sortir de mon rêve. C’est l’aube et le dirigeable semble fourmiller d’activités.

*Il est temps de se lever.* pensé-je après avoir réussi à sortir du hamac après divers efforts. Après m’être vêtu et armé en conséquence, je pris rapidement le chemin vers le pont du dirigeable, voyant que les gens semblent se rassembler en divers groupes. Le dirigeable a atterri entre temps et la zone m’est inconnue. Cela doit être proche du lieu que Mandragore nous a parlé la veille.

Je me fais placer comme apprenti voyageur dans le groupe de Anwen Worthington, la femme qui amuse les enfants grâce à son contrôle sur sowo. Notre mission ? Ramasser des champignons ! Cela devait avoir un rapport avec les nains. J’ouvre grand les yeux lorsqu’elle s’adresse à moi en erek.

je suis né élémental. venez-vous d’aeden ?


répondis-je aussi en erek.


Je ne sais pas comment réagir devant son sourire. Elle semble gentille et a très bien vu que je suis un élémental. C’est sûrement dû à mon manque de contrôle sur mon élémental. J’ai peu de temps à penser à cela, car nous sommes arrivés au lieu de cueillette. J’observe et je vois qu’il y a beaucoup de champignons. Certains sont blancs avec des points bruns et d’autres sont rouges avec des points blancs. Aucune de ces deux sortes ne semble être l’espèce que nous devons récupérer.

Il y a quelque chose d’étrange. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un mauvais pressentiment. Je n’ai pas remarqué les vibrations, mais Anwen nous averti d’être prudent, mais à peine sa phrase terminée, je vis une chose que je ne pensais pas voir de mon vivant : un arbre marchant. Mesurant plus d’une dizaine de mètres, ses pieds peuvent facilement m’écraser. Malheureusement, il ne semble pas être le seul. Sous le coup de la peur, j’use de ma magie pour accélérer ma vitesse et me retrouver aux côtés de Anwen.

« Une idée ? » dis-je en dégainant mon épée.

« Je ne crois pas pouvoir lui faire grand-chose avec ma lame. » rajouté-je à mes dernières paroles, ne sachant pas trop quoi faire. De plus, toute la végétation autour de nous semble hostile à notre présence et prête à nous attaquer. C’est un combat impossible.

Un homme non loin de nous semble utiliser son pouvoir pour repousser la végétation. Je peux observer d’autres personnes se faire menacer, mais rien ne les touche.

« C’est étrange. » murmuré-je en restant aux aguets à toute attaque-surprise. La végétation peut facilement nous attaquer, se saisir de nous et nous repousser voir nous tuer. Pourquoi n’a-t-elle rien fait encore ? Pour l’instant, elle se fait grosse et menaçante.
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Mar 13 Sep 2016, 21:46

Les vestiges de la Terre de Feu

[RPCo Basphel/Voyageurs] Les vestiges de la Terre de Feu - Page 3 Basphe10

C'était une journée historique pour nous tous, les jeunes naines et nains que les anciens appelaient sans arrêt l'avenir, la providence ou encore les élus d'Estella. Ils disaient que nous étions le seul espoir de notre race et que notre importance était capitale, à tel point qu'en plus d'être enfermé comme les autres dans la grande forteresse, nos esprits avaient été eux aussi emprisonnés dans un cloisonnement culturel capitonné par la peur et renforcé par l'ignorance. Personne de ma génération n'avait vu un étranger ni même le dehors, alors oui, c'était une journée historique, incroyable, lorsque ces inconnus s'étaient rendus sur les ruines de nos terres même si au début l'enthousiasme n'était pas au rendez-vous.

Etant donné l'aspect exceptionnel de la situation, tout le monde avait été rassemblé dans notre hall principal. J'y étais, j'avais vu Yvônne discuter avec notre régent, il occupait ce rôle pendant que notre Roi consultait Estella au travers de son représentant terrestre. Je n'ai pas tout entendu, j'étais trop loin, mais les gens à côté de moi bafouillaient quelques mots de temps à autres, assez pour comprendre qu'au lieu d'aller vers l'inconnu, c'était l'inconnu qui venait à nous. Quatûr avait décidé d'effrayer les intrus à l'aide d'illusions et fourberies. A ce moment-là, je regardais autour de moi, les visages de l'assemblée. Les plus âgés tremblaient, serraient leurs femmes et enfants. Certaines naines pleuraient et éclataient en sanglots tandis que d'autres semblaient chercher un moyen de se cacher en scrutant le moindre recoin de la pièce où il pourrait revêtir une apparence fongique. Mais les plus jeunes. Ils souriaient. Bien sûr ils devaient se montrer discrets mais j'ai pu voir plusieurs sourires et lorsque mon regard croisait celui d'une bonne amie, je pouvais y voir toutes ces étoiles décrites dans les livres mais que je n'avais jamais vu. Nous, la génération des isolés, n'avions pas connu le massacre que les anciens relataient à demi-mots et avec beaucoup de réticence, nous avions peut-être tort d'être excités face à cet événement mais c'était plus fort que moi, plus fort que nous. On voulait que ces étrangers furent en mesure de passer outre les pièges.

Quelques mages, doués pour observer de loin sans se faire repérer, scrutaient l'évolution de l'incident en temps réel pour transmettre les informations à Quatûr qui tentait de rester impassible pour montrer l'exemple, un roc sur lequel le peuple pouvait s'appuyer. Il ne cessait de caresser sa barbe et sans doute essayait-il de deviner ce que notre bon Roi aurait fait ou décidé à sa place. Je le plaignais. Jamais je ne saurais ce que l'on pouvait ressentir lorsque la survie de toute une race fût dans la balance et qu'une mauvaise décision pouvait signifier l'extinction. Sa situation était pire encore car une partie de cette race voulait qu'il échoue, permettant aux inconnus de venir. Moi le premier.
Après plusieurs minutes, qui semblaient être des heures je dois l'avouer, un des scrutateurs se tournait tout paniqué vers le régent. Il n'eût pas besoin de parler pour qu'il fût en mesure de comprendre. L'un des groupes d'humains avait découvert la nature illusoire des menaces mises sur leur route. Bien vite, ce groupe pourrait entrer les galeries, se rapprocher de nous ou même prévenir leurs semblables. Quatûr savait cela. Le public aussi car déjà certains d'entre nous brisaient les rangs pour se réfugier, se cacher, se terrer alors que je ne pouvais m'empêcher de rester là. Je devais être présent le jour où notre race allait changer à jamais. Je le devais.

La suite s'était ensuite déroulée au ralenti. Vraiment, comme si le temps, lors grands événements, se stoppait pour permettre aux témoins de s'imprégner pleinement des faits afin de les relater avec exactitude. Quatûr donnait de nouvelles caresses sur sa barbe avant de porter la main sur son front et en essuyer la sueur qui coulait en abondance. Je pouvais voir toutes ces petites variations dans son visage, un véritable chaos d'émotions, un maëlstorm de pensées s'était déchaîné. La peur de condamner un peuple, le doute en voyant la joie des jeunes curieux, l'envie de se montrer digne de la confiance du Roi, la colère à l'égard des étrangers et la tristesse à propos de la mort future des enfants faisant partie de ces explorateurs. Sa décision était prise, il allait passer à la seconde phase de protection. Il levait le bras. Les mages attendaient le signe. La foule s'agitait déjà et moi je ne pouvais détacher mes yeux de la scène. Fermant les yeux, une larme venant mourir à la commissure des lèvres, le guerrier allait baisser le bras.

Arrêtez !

Une voix puissante, profonde mais calme venait de résonner. Tout et tout le monde s'était arrêté à cet instant même. Même la foule paniqué venait d'être figée sur place parla force se dégageant de cet éclat de voix dont le propriétaire ne faisait pas l'objet de doutes. Notre Roi, de toute sa prestance, se tenait debout à l'entrée du hall. Il avait dans sa main un parchemin roulé et un air intense sur le visage. Il était connu pour son sérieux et une présence que certains qualifiaient d'impériale mais ce jour-là, pas même un ours géant n'aurait pu imaginer se mettre sur sa route pour le défier. Comme s'il était le seul être non affecté par cette suspension du temps, il se dirigeait vers le guerrier, chacun de ses pas résonnant. Une fois face à Quatûr, il venait lui poser la main libre sur la nuque en signe d'affection selon nos coutumes et il s'exprimait ainsi.

Tu as fait du bon travail, mon frère.

C'était la seule et unique fois que je voyais le vieux guerrier fondre en larmes de la sorte. Certains disent encore aujourd'hui qu'il avait simplement craqué sous la pression, les nerfs. Moi je pense plutôt que c'étaient des larmes de joie de ne pas avoir à répandre le sang d'enfants. Il l'aurait fait mais aurait été hanté par cela à jamais. Ou alors c'était autre chose car l'un des mages qui se trouvait très près d'eux jure avoir vu le Roi chuchoter quelque chose. Ensuite, ce dernier s'est tourné vers nous, son peuple.

Nous sommes les nains. Nous avons été menacés, exterminés et chassés par la jalousie et l'envie des hommes. Nous nous sommes cachés des yeux du monde et des Dieux pour survivre. Nous avons vécu en suspens, menant une fausse vie dans le présent et privant nos enfants de leur futur. Mais tout cela est fini, tout cela prend fin en ce jour béni par Estella. Nous sommes les nains et nous allons reconquérir le futur de notre race !

Personne ne disait le moindre mot. Pas un applaudissement ou exclamation, juste le silence. Non pas que ce discours ne fût pas compris ou entendu, mais il nous avait tous touché si profondément en notre âme que nous étions simplement figé face à l'importance historique de cet instant. Notre Roi avait ensuite donne quelques instructions de plus aux scrutateurs et ... et le reste se trouve dans tous les livres d'histoire. Mais j'y étais et c'était le jour le plus important de notre race, celui qui marquait notre renaissance.

1272 mots

Explications


Et voici la fin de ce RP. Merci à tous pour avoir participé ! Oui oui, c'est fini. On a pas vraiment le choix car on a débuté ce RP il y a quelques mois déjà donc bon... Petit récapitulatif pour la suite :

-Suite à son entretien avec le représentant d'Estella, le Roi des nains revient parmi les siens et ordonnent l'arrêt complet des défenses. Les illusions, un peu partout, s'estompent et s'effacent sans aucun avertissement. Assez vite, des signes vous invitent à vous diriger vers la forteresse principale. Ca peut-être des champignons qui bougent et s'agitent dans la bonne direction, des lucioles dans une grotte qui volent vers le bon endroit etc etc. La nature semble vous guider vers les nains.

-Vous pouvez vous diriger jusqu'à cette entrée principale, une sorte de lourde et immense double porte en métal mais fendue à cause du massacre (elle a été détruite par les assaillants) mais vous ne pouvez pas entrer. J'expliquerais pourquoi un peu plus loin.

-Vous ne voyez pas encore les nains mais vous vous doutez un peu de ce qu'il se passe.

-Vous pouvez, si vous le décidez, continuer à RP mais cela n'aura plus grand intérêt car tous les postes qui seront en ligne après le présent poste PNJ ne seront pas comptabilisés pour les gains. Donc si vous voulez finir sur une note particulière votre RP pour faire une transition, avec plaisir. Aussi, oubliez pas de mettre à jour dans l'un de vos postes les gains voulus.

Alors, pour ne pas finir aussi brusquement, nous allons vous proposer un Ld...R? pour introduire pour de bon les nains dans notre univers. Dans ce sujet, vous pourrez voir l'intérieur, voir leurs coutumes, faire connaissance et surtout profiter de cette occasion pour obtenir votre compagnon nain si vous ne l'avez pas déjà :)

Donc, encore une fois, un grand merci à tous les participants !!!

Gain(s)

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