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 [RPCo Basphel/Voyageurs] Les vestiges de la Terre de Feu

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Jeu 14 Juil 2016, 21:11

Peu à peu, les enfants qui composaient le groupe se rassemblaient autour d'Andrzej qui les comptait sans relâche tout en examinant les feuilles d'inscription. Il ne connaissait bien sûr pas tous les noms, il n'était qu'un professeur secondaire, inexpérimenté, dont les classes reprenaient que de petits groupes d'élèves d'âge moyen. Trop jeunes, ils n'écoutaient pas et trop vieux, ils n'écoutaient plus. En ce sens, cette expédition était une première pour lui car dans son groupe, toutes les tranches d'âge étaient représentées. La pression et l'envie de bien faire les choses montaient en lui en plus de ce désir un peu égoïste de mettre la main sur l'une de ces mystérieuses armes animées ou au moins en essayer une. Tout ce qu’il pouvait avoir à la main en ce moment par contre, c’étaient ces livres que Dubiël avait confié à chaque chef de groupe. Il attendait le signal de son supérieur pour les distribuer mais vu la pile qu’il avait sur les bras, il commençait à fatiguer. Pour ne pas trop y penser, il reportait son attention sur la liste d’élèves qu’il devait rassembler. Il avait tenté de les appeler un à un, sans succès tant c’était le bordel sans doute à cause des illusions magiques de Mandragore qui leur en mettait plein la vue. Il allait devoir attendre la fin de ce spectacle pour utiliser cette méthode, alors il se contentait de les repérer dans la foule pour ensuite les interpeller. Heureusement pour lui, des élèves avaient entendu leur nom et ils venaient d’eux-mêmes auprès du Bélua.

L'un des étudiants venait de rejoindre son groupe et s'appliquait à la rédaction du formulaire d'inscription. Non pas qu'il fût en train de rédiger des lettres du haut gothique en faisant preuve d'un don consommé pour la calligraphie, pas du tout, il galérait tout simplement à écrire. Andrzej ne pouvait pas rester planté là sans rien faire. Il devait faire preuve de pédagogie, exercice complexe pour lui qui vivait dans les bois et qui découvrait encore chaque jour comment agir normalement en société. Silencieusement, il se faufilait derrière l'étudiant pour apercevoir son nom sur le morceau de papier. Les lettres étaient hésitantes et les espacements chaotiques mais ce n'était pas si mal. Sans ressentir de pitié ou d'amusement, il restait avec lui et il était si intéressé par ce défi littéraire qu'à plusieurs reprises il se surprenait à suivre les mouvements de la plume avec sa tête.

Pendant ce temps, Mute avait embarqué sans véritable raison le chat noir qui semblait vouloir engager un concours de regard avec Kaahl. Il devait se résigner quand l'enfant tournait le dos au sorcier pour se diriger vers la table accueillant les guides de survie. Il les observait comme s'ils étaient des artefacts mystérieux renfermant le savoir du monde. Il osait à peine les toucher, ce qui s'avérait être un problème car à défaut de pouvoir parler pour demander un exemplaire au chef de son groupe, il devait se le procurer lui-même. Doucement, il étendait le bras pour enfin en saisir un et il s’éloignait de la table. Un peu perdu par toute l’agitation l’entourant, il essayait de retrouver celui qui serait son chef de groupe. Malheureusement, il était perdu dans la foule d’élèves et de voyageurs qui, eux aussi, avaient leur propre préoccupation. Toutefois, il ne paniquait pas, après tout c’était une école et il y aurait bien un professeur quelque part qui le remarquerait.

Durant toutes ces simagrées, l'ancien sorcier-nouveau félin regardait autour de lui avec dédain, comme n'importe quel chat. A force d'être entouré par tout ce savoir et ces connaissances, une partie avait fini par découler sur lui et il s'éveillait peu à peu. Il absorbait les mots, il retrouvait des sensations perdues. Peu à peu, il commençait à se souvenir. Parfois, il bondissait quand il retrouvait un flash, un instant ou une sensation de son ancienne vie, parfois ces bribes étaient plus claires et de véritables moments de sa vie refaisaient surface. En cet instant précis, en voyant ces bouquins, il pouvait humer l'odeur de vieux livres et sentir la texture de la couverture usée sous ses ... doigts. Le chat commençait à se souvenir de sa vie passée avec de plus en plus de précision. C'était pour cela qu'il sautait hors des bras de Mute pour sortir de la pièce. Il ne ferait pas partie de cette excursion mais lui aussi allait pratiquer l'archéologie dans sa mémoire.

L’attente était finie, le vieux professeur ordonné et logisticien de naissance donnait l’autorisation implicite aux professeurs de distribuer les livres de survie aux élèves et ensuite se diriger vers leur moyen de locomotion. Tout le monde dans le groupe d’Andrzej avait fini d’écrire ses informations de base sauf celui qu’il avait identifié en tant que Lullu. D’une voix des plus avenantes, il attirait son attention.

« Salut, on dirait que tu as besoin de plus de temps mais ce n’est pas grave, c’est juste une formalité. Le plus important par contre, c’est ceci. »

Et il tendait le fameux guide de survie en lui souriant. Il avait peur un instant de le froisser en le bloquant dans son écriture, son effort plutôt, et il était curieux de savoir si la lecture laissait aussi à désirer mais dans tous les cas il se promettait de garder une attention particulière envers cet élève qui, malheureusement pour lui, n’avait pas les connaissances de base pour l’expression écrite. Cela aurait pour conséquence de le bloquer dans sa compréhension du manuel et le mettrait peut-être en danger.

« N’hésite pas à venir me voir si tu as le moindre souci ou la moindre question. »

Andrzej commençait alors à distribuer les ouvrages à tous les membres de son groupe qui trépignaient d’impatience pour aller se rendre vers la sortie, par là où étaient sortis les organisateurs de l’évènement, et connaître la suite. Une fois qu’il eut fini de tout donner, ou plutôt une fois que les enfants eurent arraché les bouquins, le Bélua retournait auprès de Lullu pour l’inviter à l’accompagner tout en haut des escaliers.
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Jeu 21 Juil 2016, 19:43



LDG Les voyageurs
Je fus tellement heureuse de retrouver ma meilleure amie, Alyska. Elle n'avait pas changé du tout, j'avais toujours aimé ses cheveux roux et son regard si puissant avec une grande détermination. Je lui souris et je pris mon courage à deux mains pour lui demander comment elle allait depuis le temps. A vrai dire, je n'étais pas très à l'aise avec mes amis, je n'avais pas l'habitude de converser comme cela, je n'étais pas sociable la plupart du temps. Elle était heureuse de me revoir, je croyais qu'elle allait plus en colère que cela, car je ne lui avais pas donné de nouvelles de ses enfants, c'était vraiment de ma faute, je n'avais rien à dire. Puis, elle me disait qu'elle avait changé de nom pour son domaine de dragon, et je ne comprenais pas pourquoi elle avait changé de nom, Draguial était très bien comme prénom, je l'aimais beaucoup, mais je n'osais pas lui poser d'autres questions à propos de ce sujet-ci. Je devais me garder des questions trop sensibles et inutiles, mais j'avais une envie de folle de lui demander pourquoi elle avait changé de nom.

Cependant, un autre sujet alerta mon esprit : Erine White avait disparu et avait laissé tomber le trône des élémentals ... " Pardon ? Tu es en train de me dire qu'Erine, esprit élémentaire de l'eau, a disparu et elle est accusée du meurtre de Kevnes ?? Non, mais tu te plaisantes de moi j'espère ?" Je regardais le jeune frère d'Alyska, en me disant qu'ils se ressemblaient beaucoup entre eux. Je souris. Et je mis ma main sur mon front et je me posais des tas de questions. Certes, je savais qu'Erine ne répondait plus à mes lettres et que je n'avais aucune nouvelle d'elle. Mais là, avec la révélation de ma meilleure amie, mon cœur me fit mal. Après tout ce qu'elle avait fait pour arriver où elle était aujourd'hui, c'était une grande déception pour celle qui était ma disciple. "D'accord, il ne manquait plus que cela maintenant ... J'en apprends tous les jours des nouvelles d'Aeden et là, tu me rajoutes que la nouvelle reine, élémentaire de la Glace, a banni tous les anciens esprits élémentaires qui était là pendant le reine de Takias, et de Kevnes. Eh bah dis donc ..."

Une autre claque vint s'étaler sur mon visage brusquement. Trop de choses se passaient chez les élémentals et cela me faisait mal au coeur de savoir cela. Ce n'était pas comme cela que je voulais voir notre race s'épanouir... Je soufflais un bon coup avant d'écouter d'autres nouvelles de mon amie, Alyska. Un autre sujet me releva vers le regard de mon amie : La découverte d'une nouvel Aether, celle des Armes, sous le nom de Taleörn ... Rien que le nom me donnait envie d'en savoir plus sur cette divinité. " Des armes ? Cela pourrait intéressant pour moi, de mieux la connaitre... Où peut-on trouver des informations sur Taleörn ?? Cela m'intéresse beaucoup..." Je n'étais pas très religieuse, je ne priais pas souvent Phoebe, mais là pour le coup, cette divinité me donnait envie de m'y intéresser sérieusement. Je souris et je continuais d'écouter la jeune femme avec une grande envie d'en savoir plus depuis son départ de la cité d'Aeden. Soudain, un homme nous donna de monter à bord d'un dirigeable au nom de " Marianna". Il était très grand et très luxueux au premier abord. Nous devions prendre ce dirigeable pour nous rendre dans une autre zone de découverte à mon avis. Je me retournais vers Alyska et sa famille : " Bon, il faut y aller maintenant, il est temps de prendre un bateau, je crois que c'est la première fois que je monte dans ce genre de trucs ..." Était ce une bonne idée de monter dans ce truc, qui flottait dans l'air sans rien ?

Je montais à bord et je vis qu'il y avait pleins d'enfants sur le pont, qui s'ennuyait à mourir. Donc, je décidais d'organiser un petit jeu pour eux. " Hey les enfants ? Cela vous dit de voler un peu ?" Des yeux se retournèrent vers moi en se posant des questions. Je vis des étoiles dans leur yeux. Une petite fille vint en première avec une voix très douce, elle me demanda: " Moi moi, je veux voler. Je suis une simple humaine et je n'ai pas de pouvoir, je ne peux rien faire du tout..." La petite fille baissa la tête doucement et je la pris dans mes bras :" D'accord, donc tu vas avoir le privilégier de voler sur le pont. C'est moi qui te guiderait, alors n'aie pas peur." Je lui souris et elle me le rendis doucement. Puis, je la créais une boule d'air très légère et douce pour la mettre au creux de son ventre. Ensuite avec mon contrôle de l'air, je la fis décoller du sol doucement et je la fis tourner au dessus des autres enfants et la fit voler sur le pont du dirigeable. La petite fille semblait bien s'amuser et elle me rappelait un peu ma fille, Naelina. Je continuais de faire voler la petite humaine avant que les autres enfants ne m'attaquent pour voler à leur tour.

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Ven 22 Juil 2016, 13:24

Le corps de Lhyæræ se raidit instantanément au contact avant de se détendre en suivant exactement le même procédé. Dans tous ses états, elle resta là à rien faire, ses joues devenant sans doute aussi rouges qu'un cyprin doré. Remuant doucement les épaules, elle manqua de se concentrer sur les paroles de Wriir, encore étonnamment choquée. Les sensations qu'elle avait ressenti de ce simple contact dépassaient absolument tout ce qu'elle avait expérimenté par le passé. Bien entendu, elle avait déjà expérimenté une accolade amicale ou une proximité plutôt semblable mais elle ne s'en était jamais formalisée jadis. Là c'était totalement différent. Elle en ressentait encore les effets, comme une sorte de sensation étrange dans sa poitrine qui la faisait frisonner. Légèrement gênée, elle se maudit d'être aussi faible devant lui. Seulement, elle ne pouvait ignorer le bien-être associé. Finissant par porter son pouce et son index à sa lèvre inférieure pour la pincer frénétiquement, elle attendit qu'il finisse de poser toutes ses questions, le contemplant de la tête aux pieds, avant de dire quoi que ce soit. Dans son trouble, elle commença ses réponses dans sa langue natale. « Je suis professeur ici... enfin, c'est ce que j'ai fait croire à ce Bipède... ». Elle s'interrompit, comprenant soudain son erreur. Fermant un instant les yeux pour récupérer le peu de contenance qui lui restait, elle les rouvrit et, finalement, en voyant Wriir de nouveau, se mit à sourire. « Pardon. » fit-elle en passant ses doigts dans ses cheveux. « Je voudrais devenir professeur ici. Mais lui... ». Elle désigna l'homme qui s'était écarté plus loin devant tant d'effervescences. À vrai dire, ce dernier les regardait tout de même du coin de l’œil, les relations élèves-professeurs n'étant pas admises, quand bien même l'élève serait âgé. « Lui il pense que je le suis. J'ai un peu menti... » avoua-t-elle sans paraître affectée par cette révélation. « C'est mal de mentir chez les Bipèdes je crois... mais s'il me croit c'est que lui est un peu... comme un crayon. ». Elle voulait dire qu'il était idiot mais ne trouvant pas de mots polis, elle avait un peu avisé en espérant qu'il comprendrait. Elle lâcha ses cheveux pour aborder le sujet qui fâchait. « Hum... c'est pour ça que je suis là. Næ n'est pas content et ma tutrice non plus. J'ai faillis ne pas pouvoir revenir ici parce que... ». Elle marqua une pause. Elle n'allait pas l'embêter avec ça. Et puis, s'il s'avérait qu'il était contre toute forme de mensonge, elle ne pouvait pas non plus lui raconter à quelques minutes d'intervalle qu'elle avait menti, encore une fois, pour s'en tirer à bon compte. « Bon mais peu importe en fait ! Je vais rester là. Næ ne pourra pas venir. Et puis... je crois qu'il veut être important chez les Ondins. Il oubliera moi. ». Elle haussa les épaules, essayant de minimiser le problème. On l'avait éduquée de façon à ce que ce qui se passait entre Ondins, reste entre Ondins. « C'est chouette ici je trouve. J'aime pas trop les airs par contre... ». Elle n'allait pas avouer qu'elle avait une peur bleue de tout ce qui supposait qu'elle n'ait pas les pieds sur terre. Cela dit, maintenant qu'elle était là, ça allait. Ce serait pour redescendre que ce serait compliqué. Concernant ses cheveux, elle préféra ne rien dire. Elle n'était pas habituée à recevoir des compliments. Elle ne savait pas s'il convenait de dire merci, d'en faire un en retour ou autre chose. Elle allait plutôt essayer de le questionner sur ce qu'il étudiait ici mais un homme pris la parole.

Écoutant ce qu'il se disait, Lhyæræ se rendit compte qu'un troupeau de Bipèdes venait d'arriver vers elle. Ils étaient jeunes et l'un d'eux s'adressa à elle d'une manière qui signifiait clairement pour la Sirène qu'il avait un certain retard. « Ze viens avec vous madame ! ». « Ze... » fit-elle étonnée. Elle lui pointa l'index sur le front. « On dit JE. ». « Ze. ». Finalement, elle préféra l'ignorer. C'était trop compliqué pour elle et puis, ça se trouve, c'était lui qui avait raison... En réalité, il avait simplement un cheveux sur la langue. Néanmoins, elle comprit que l'homme avec lequel elle parlait précédemment était responsable de la chose. Dire qu'elle n'était même pas une vraie professeure et qu'elle se retrouvait avec un groupe de deux pattes sur les bras... Cependant, elle n'était pas au bout de ses surprises. Prenant le parti de distribuer des guides de survie, elle lançait des petits coups d’œil à Wriir de temps à autre, comme pour s'assurer qu'elle se comportait correctement. Une fois qu'elle eut fini, elle attrapa de nouveau ses cheveux avant de questionner : « Je pense qu'on peut y aller, non ? ». C'est quelques minutes après, quand elle vit ce sur quoi ils allaient voyager qu'elle faillit mourir sur place. S'accrochant à la première chose qui lui passait sous la main – c'est à dire l'homme – elle arrêta de marcher. « Oh non... je peux pas monter dedans... ». Visiblement paniquée, elle commençait même déjà à faire quelques pas en arrière, comme une enfant effrayée qui allait pleurer si on ne lui venait pas en aide. Les airs c'était trop... Et s'ils tombaient ?

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Sam 23 Juil 2016, 14:02


"Oui, je suis venu avec les Voyageurs. " Le Chaman sourit faiblement à son interlocuteur. Les Voyageurs, c'était pour lui une bouffée d'air frais, de liberté, une grande porte sur le savoir et la connaissance. Il n'était pas près d'abandonner le groupe, peu importe à quel point ses devoirs raciaux le rongeaient de l'intérieur. Cendres ronronna plus fort, couvrant presque la voix de Devaraj. "Pourquoi ? Tu es intéressé pour nous rejoindre ?" Cela semblait logique, sinon, qu'est-ce-qu'il ferait ici et pourquoi aurait-il posé cette question précise ? Le Chaman se leva enfin, suivant le mouvement général. Il cherchait toujours à retrouver une certaine tête blonde parmi les élèves. Après une longue montée, ils débarquèrent sur une scène pour le moins époustouflante. On murmurait des choses parmi les autres Voyageurs, ceux qui étaient plus aguerri et ancien que lui. Les Enfants de Yanna ? Devaraj n'en avait jamais entendu parler. Il se sentit bête et surtout très curieux, comme au bon vieux temps, si l'on pouvait dire ça ainsi. "Je sens que cette expédition sera des plus instructives..." murmura-t-il. "Montons à bord ! Quel est ton nom, d'ailleurs ?" demanda-t-il alors.

Le Chaman se dirigea vers la grande tente sur le pont et s'assit dans un coin. Cendres disparut aussitôt,  fouinant et reniflant ci et là pour s'approprier les différents recoins du "bateau".

Lullu se sentit rassuré quand le professeur lui expliqua que remplir le formulaire était juste une formalité. Il ne sentait pas forcément à l'aise en constatant le retard qu'il avait sur les autres étudiants de son âge ou plus jeunes. Malgré tout, il s'acharna en fronçant les sourcils et gribouilla tant bien que mal les informations demandées, n'aimant pas abandonner à mi-chemin ce qu'il avait déjà commencé. "Merci !" souffla-t-il en s'emparant du livre en question le guide de survie. Il tendit son formulaire remplit en échange et regarda le bouquin entre ses mains dans un silence contrit. Il allait mettre quinze ans à lire tout ça, même en faisant beaucoup d'efforts. Était-ce vraiment nécessaire pour survivre ? Devaraj n'avait jamais eu ou lu de livres devant lui et le chaman n'était toujours pas mort malgré toutes les folies qu'il se permettait... Lullu était quelque peu dubitatif. "On est obligé de le lire ?"maugréa-t-il, de mauvaise foi. Il garda néanmoins le livre et entreprit de monter les marches sans se casser la gueule, impatient de voir ce qui les attendait une fois en haut. L'enfant étouffa un cri en découvrant cette espèce de "bateau volant" qui semblait tout droit sorti d'un rêve. Il resta quelques instants les yeux écarquillés.

Trépignant d'impatience, il monta lui aussi à bord, accompagné des autres élèves et prenant soin de ne pas trop s'éloigner du professeur Andrzej. Une fois à l'intérieur , Lullu se rapprocha du bord du bastingage -pas trop parce-que ça lui tordait le ventre- et observa le paysage pendant un long moment. C'était très beau vu d'ici, on pouvait observer tous les bâtiments de l'école vus de haut. Puis il alla se caler contre une parois pour s'asseoir et feuilleter le fameux bouquin en soupirant. Parmi les autres élèves présents, il n'en connaissait vaguement que quelques uns. Ses rares amis n'avaient n'étaient pas là et globalement, Lullu avait du mal à se lier d'amitié avec les autres, même s'il trouvait leur compagnie agréable. C'était un gosse plutôt solitaire, sauf quand il s'agissait de se fritter avec une épée en bois. Ouvrant le livre, il s'aperçut avec soulagement que ce dernier comportaient des images explicatives. C'était plus facile de comprendre ainsi. Lullu décida de ne s'attarder que sur les passages comportant une image. Il allait commencer sa lecture quand une masse poilue vint lui sauter dessus pour lui lécher le visage. Poussant un cri, il sursauta en reconnaissant Cendres et passa ses deux bras autour du félin. Le lion s'allongea à ses pieds en ronronnant sourdement. Au contraire de Devaraj, l'animal n'avait jamais cessé d'aimer Lullu et c'était réciproque. L'enfant grimaça à l'idée qu'il allait sûrement devoir revoir son père sou peu. Il ignora cette pensée déplaisante et commença sa lecture pour de bon.



Post II
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Dim 24 Juil 2016, 21:32

Pris dans mon élan de joie à l'idée de la revoir, je ne sentis pas le retour de mon étreinte et finis par reculer du strict nécessaire, me rappelant que les us et coutumes terrestres n'étaient pas forcément ceux des Profondeurs. Fidèle à moi-même, je la noyais de questions diverses, ne lui laissant que peu l'occasion de prendre parole, le regrettant déjà à peine avoir achevé mon dernier mot.

Elle se mit à parler dans son dialecte et peut-être fut-ce mon regard s'écarquillant qui la fit s'arrêter et réaliser que je ne comprenais pas un traître mot. Toujours est-il que mon regard ne revint pas à la normale alors qu'elle m'expliquait vouloir devenir professeure ici. J'essayais de me concentrer alors qu'elle me perturbait en faisant virevolter sa chevelure, mais j'avais bel et bien compris : elle avait menti pour obtenir ce poste. Je tournais la tête vers l'homme désigné en question, et lui fit un signe rapide de la main :

- Désolé, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas revue, elle m'a sauvé la vie il y a quelques temps de ça !! Je connaissais les règles très strictes sur la vie privée des élèves, aussi n'allais-je pas compromettre le poste de Lhyæræ à cause de mon zèle de joie. Je tournais ensuite la tête vers cette dernière :

- Je n'ai jamais considéré le mensonge comme une mauvaise chose, mais plutôt la raison pour laquelle on ment, et à qui ment-on. Si le mensonge sert à protéger quelqu'un qu'on aime par exemple, est-ce vraiment mal ?

Pouvais-je penser autrement de toute façon, moi qui étais contraint de lui cacher ce que j'étais vraiment ? Resterait-elle avec moi si elle savait que j'étais une Ombre ? Je n'en étais pas sûr du tout .... Chassant ces idées noires de mon esprit, je la regardais, le sourire aux lèvres, prendre à coeur sa nouvelle activité fraîchement "acquise". Une Ondine corriger un bipède sur la prononciation d'un mot, pour ensuite distribuer d'un air hésitant les ouvrages sur la survie, je n'aurai jamais cru cela possible !! Je secouais la tête négativement alors qu'elle m'en tendait un, me contentant de lui murmurer un encouragement fugace On dirait que tu as fait cela toute ta vie !..

Nous n'eûmes pas le temps de discuter plus encore de sa situation actuelle que l'organisateur prit la parole et nous incita à nous diriger vers notre moyen de transport. Une volée de marches plus tard, un magnifique dirigeable, imposant et majestueux se dressait face à nous. Si je m'émerveillais du savoir-faire de ses concepteurs, mon bras fut soudainement serré par la panique que l'engin provoquait chez l'Ondine. Je ne l'avais jamais vu dans pareil état. Elle avait stoppé net sa marche et se serait enfouie sous la terre si elle en avait été capable. Les élèves dont elle avait la charge finirent par ralentir, s'étonnant que leur nouvelle professeure s'arrête, et jetèrent des regards interrogatifs sur le pourquoi de cet arrêt. Je n'étais pas certain que Lhyæræ soit en mesure d'imposer son autorité dans son état actuel, aussi pris-je les devants et me fit fort de mon âge bien plus avancé que les autres élèves. Je m'adressais à Fryg, le zozoteur qui s'était adressé tout à l'heure à Lhyæræ, car il faisait partie du même département que moi. Il était plein de bonne volonté, mais manquait juste cruellement confiance en lui.

- Fryg, monte à bord et retiens les visages de ceux qui ne le font pas, notre professeure s'est rappelée qu'elle doit prendre quelque chose avant de monter, nous arrivons de suite. Je compte sur toi. Les autres, tout le monde suit Fryg allez !

Je vérifiais du coin de l'oeil qu'ils s'exécutent avant de me tourner complètement vers l'Ondine.

- C'est cet appareil qui te met mal à l'aise ?... J'ai quelque chose pour toi. Je sortis de ma poche une bague métallique, toute simple et sans rien dessus pour la lui remettre. On va monter à bord ensemble et on va rentrer à l'intérieur de la tente, là, pour éviter que tu ne vois le vide. S'il se passe quelque chose situ te sens en danger, serre cette bague et pense à moi. Je serai là. Tu te rappelles que je peux savoir où tu te trouves. Comme tu es très proche, ça sera d'autant plus facile pour moi. En réalité, les sous-vêtements qu'elle m'avait donné me permettait de la localiser rapidement, mais je n'allais pas lui avouer que je les conservais quasi tout le temps sur moi ...

Je regardais le ponton menant jusqu'au pont du dirigeable qui pendait dans le vide, et sut qu'elle ne serait pas capable d'y monter, à tout le moins sans paraître faible devant les élèves. Aussi lui serrais-je la main, entremêlant mes doigts aux siens, et focalisais mon attention sur une partie du vaisseau encore désert. En l'espace d'une seconde à peine, nous nous retrouvions sur le navire, pour y rejoindre les élèves. Je lâchais à contrecœur la main de Lhyæræ et lui laissais reprendre les commandes de son groupe, en espérant qu'elle ait eu assez de temps pour s'adapter à l'endroit où elle se trouvait. Les élèves n'attendaient que l'autorisation d'aller s'amuser sur le pont, et je montrais du doigt la tente blanche plantée à l'avant.

- Tu seras plus à l'aise là bas je crois, et tu pourras me parler de toi pendant que j'essaierai de me taire. Tu crois que ce serait compliqué pour moi d'apprendre ta langue ?...

En fait, j'en mourais d'envie, ne serait-ce que pour lui témoigner l'intérêt qu'elle avait à mes yeux. J'ouvris le pan de tissu de la tente, encore peu remplie, et désignais deux coussins épais et moelleux pour nous offrir un léger moment d'intimité.
Post n°3 : 1 030 mots.
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Lun 25 Juil 2016, 21:50

Toutes les vérifications avaient été faites. Les livres furent distribués, les enfants comptés et la suite des événements communiquée. Il n'y avait plus qu'à. Andrzej gardait un œil sur les élèves qui montaient en rangs plus ou moins ordonné les dangereux escaliers. Ceux-ci étaient rarement utilisés et quand ils l'étaient c'était pour des occasions particulières comme la maintenance des toi toitures ou l'observation céleste car il s'agissait du point le plus haut accessible sans magie. Même s'il fallait par contre un miracle pour ne pas glisser et se rompre le cou. A ce sujet, les étudiants les plus braves se permettaient des réflexions humoristiques sur les lieux et débâtaient afin de déterminer quelle était la pire marche, celle-ci ou la précédente. Andrzej souriait en voyant l'ambiance générale, pas si tendue que cela et permettant aux enfants de faire connaissance. Focalisant son attention sur la tâche en cours en gardant un œil sur Lullu qui avait une bien drôle de tête en recevant le livre. Plusieurs minutes plus tard, le groupe était au sommet et ce que le professeur vit lui coupa le souffle. Un bâtiment qui ressemblait en tous points à un navire standard mais voguant sur les vents. Incroyable. Stupéfiant. Il observait le moyen de locomotion et ne pouvait s'empêcher d'imaginer les possibilités. Avec un navire de cette taille, un groupe de personnes pourrait visiter les continents et au-delà. Même avec un petit navire, ou plutôt une barque flottante, une personne seule pouvait faire de même. Le Bélua s'imaginait voir les nombreuses villes et beautés de ce monde, repousser les limites du monde connu et découvrir de nouvelles espèces végétales et animales. Son envie de voyage remontait à la surface plus que jamais. Il se renseignerait sur ce prodige technique plus tard, il avait un travail à faire.

Une fois à bord, il comptait à mi-voix les élèves dont il avait la charge, le compte était bon, ils étaient tous là. Andrzej constatait que la majorité d'entre eux avait déjà commencé à feuilleter le manuel pour se préparer à ce qui les attendait, c'était une bonne chose car hormis Mandragore et certains voyageurs, les gens ne savaient pas trop à quoi s'attendre. Lui aussi se laissant au jeu par son imaginaire, il allait s'appuyer sur l'un des garde-fous du bateau ou batair. Peu importait. Le bâtiment démarrait le voyage et déjà les gens présents vaquaient à leurs occupations pour que le trajet fut plus rapide en impression. Toutefois, Andrzej remarquait cet étudiant, Lullu, sur le bastingage. Impossible de savoir à quoi il pensait ou ce qu'il voulait. D'autant plus que le jeune professeur était peu expérimenté et en général s'avérait être un bien piètre communiquant. Il voulait engager la conversation mais il ne savait comment donc il se taisait et regardait les flots et marées de nuages. Plusieurs minutes plus tard, il entendait des grognements ronds et des éclats de voix. Un lion était venu rejoindre l'élève aux difficultés littéraires alors que ce dernier se concentrait sur les images du bouquin.

*Un jeune homme de vie et pas de livres. La pratique et pas la théorie. Ca me rappelle quelqu'un.*

Il souriait, pensif, nostalgique en repensant à sa jeunesse qui, bien qu'elle ne fût pas toujours rose était la sienne et il l'aimait. Il se revoyait rire au nez de son maître à penser Lesovik quand il lui donnait des noms de plante dans une langue étrange. Ennuis Mortelus il répétait. Au contraire il préférait voir les plantes de ses propres yeux, les sentir, les toucher. Au loin, il apercevait un oiseau atypique qu'il connaissait et cela lui donnait une idée. Fier de sa trouvaille, il faisait volte-face, tournant le dos à cette mer aérienne, et haussait un peu la voix.

« Les enfants et tous les autres. Approchez s'il-vous-plaît. N'ayez pas peur. »

Il essayait de sourire au mieux pour se montrer accueillant et accrocher le regard d'autant de personnes que possible, Lullu aussi car il était indirectement à l'origine du cours improvisé qui allait avoir lieu.

« Si vous regardez derrière moi, un peu plus en hauteur, vous verrez le faucon dit "chute-morte". C'est l'un des rares oiseaux à être capable de voler aussi haut en altitude. Mais ce n'est pas là son unique trait incroyable. »

Il se mettait légèrement de côté, fermait le poing droit à hauteur de hanche pour représenter une proie qu'il bougeait lentement et de sa main gauche, ouverte, il mimait le faucon.

« Vous voyez. S'il est aussi haut c'est pour profiter de son excellente vue. Il peut apercevoir une souris à cette hauteur alors que si on essayait de voir un éléphant, nous verrions à peine un petit point au sol. »

Andrzej décrivait des petits cercles autour de sa proie-poing.

« Quand il trouve sa cible, il se laisse littéralement tomber pour arriver à un angle très serré, presque à la verticale sur sa proie qui ne l'a pas vu à cause de l'altitude et ne le verra pas venir à cause de l'angle mort de sa vision. »

La paume descendait alors vers le poing dans une trajectoire verticale. Il effectuait ce mouvement lentement pour permettre à son public de réaliser que très très peu d'animaux et humanoïdes même pouvaient être conscients d'un danger venant d'en haut. Tout à coup, alors que la main gauche allait toucher le poing droit, le Bélua en changeait la direction et faisait mine d'emporter la proie mimée.

« Au dernier moment, le faucon redéploye ses ailes pour briser la chute et emporter sa victime. Pour cela, on l'appelle chute-morte car il se laisse tomber en chute-libre et la mort est au bout car la proie n'a aucune chance. »

Il restait alors silencieux. Il ne savait pas si cela avait intéressé les gens ou si même quiconque avait pris le temps de l'écouter. Une réaction peut-être allait être déclenchée chez les plus curieux voulant en savoir plus sur le fascinant monde des animaux.
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Mar 26 Juil 2016, 21:09

「 Les vestiges de la Terre de Feu 」
Eärhyë avait été traîné jusque-là par Sîdh, son Okatsune à la sagesse et l’intelligence équivalentes à celle d’un homme. Il avait su d’instinct qu’une chose importante se tramait là et n’avait eu de cesse de la conduire au lieu des « festivités ». Depuis lors, la Bélua s’était installée à même le sol, sa position favorite que ce soit aussi bien pour une histoire ou un cours, et avait écouté le discours de Mandragore avec un plaisir non-feint. Projetée entre enfance et maturité, elle savait être aussi posée qu’un adulte pour prendre une décision mais appréciait toujours autant les histoires, d’autant plus quand le conteur y mettait autant de cœur, choisissant soigneusement ses mots et s’emportant dans des gestes amples qui démontraient sa passion sur ce sujet. La magie prenait aux tripes et la blonde parvenait parfaitement à visualiser le combat contre le pantin ou encore le génocide envers ce peuple mythique. La surprise, la colère et le goût de la vengeance avaient été de terribles sensations vécues à l’écoute de ce pan entier d’Histoire presque oublié depuis des temps immémoriaux.
D’après la ferveur du conteur, il n’était pas inenvisageable qu’il parte sur les traces de ce peuple disparu et de leur prestigieuse cité. Convaincue par l’innocence de cette quête et emportée par ce récit si intriguant, Eärhyë n’aurait hésité en rien pour se mettre au service de cet Elfe passionné. Ne dit-on pas que les passionnés sont ceux qui parviennent le plus à happer l’attention de la foule pour la galvaniser et obtenir ce qu’ils souhaitaient ? Et quand l’objectif était aussi noble que la quête de déterrer les vestiges d’un ancien peuple, la curieuse Bélua ne pouvait que plonger au cœur de ces fouilles.

Autour d’elle, bon nombre des convives réunis par leurs propres projets semblaient partager la même aspiration qu’elle. Eärhyë eut cet étrange sentiment de chaleur au niveau du palpitant. Elle était satisfaite de voir que certains conservaient un altruisme et une curiosité indéniables pour les choses du passé. Rassurant et plaisant à la fois, cela ne put que confirmer l’envie de la Bélua de se joindre à une telle équipée et au plaisir que cette dernière lui prodiguerait.
Des groupes se formaient çà et là pour discuter. Des enfants se tenaient là ce qui étonna Eärhyë, quelque peu perplexe sur une telle présence. Après tout, l’histoire des nains se révélait violente et la quête serait probablement ardue. Etait-ce vraiment convenable qu’ils viennent également ? La Bélua haussa les épaules ; que les organisateurs s’organisent, justement, comme ils le souhaitaient, ce n’était pas son affaire.
La jeune femme n’osait pas à se mêler aux autres. Ce n’était pas tant la timidité qui la bridait, elle qui était plutôt extravertie. Seulement, tous semblaient plus ou moins se connaître tandis qu’elle n’était qu’une inconnue au bataillon. Elle restait donc assise auprès de Sîdh, sans le caresser. Le Renard à neuf queues ne présentait aucune fierté mais conservait ce caractère d’animal sauvage auquel Eärhyë aimait se raccrocher dans les mauvais moments, voire s’assimiler parfois, dans sa quête de la Liberté.


Basphel ou Voyageur ? l’interrogea un impromptu que la blonde n’avait vu approcher.
Pardon ? lui répondit cette dernière dans un air d’ahurie.
L’étranger eut un léger rire avant de reformuler sa question directe.

Tu appartiens aux savants de Basphel ou au groupe des Voyageurs ?
Heu… A aucun des deux, pour le moment. Enfin… Je ne savais pas qu’il fallait appartenir à un des deux groupes pour participer.
C’est pourtant l’unique condition
, la détrompa son interlocuteur avec un air suffisant qui eut le don d’agacer la jeune femme.
Eh bien considère-moi dans le groupe opposé au tien.
Cette réplique sanglante amusa l’homme qui partit dans un grand éclat de rire.
Voyageuse, donc ! Et pourquoi es-tu intéressée par l’expédition ?
Probablement parce que je suis curieuse par nature et le récit de cet Elfe passionné m’a enchantée plus que je ne l’aurai cru…

L’homme hocha la tête mais Eärhyë n’avait pas fini.
Et puis, je voyage énormément en temps normal alors si je peux rapporter mes petites découvertes pour une cause plus grande, je crois que j’en serai ravie.

A dire vraie, elle avait parlé sans réfléchir. Toutefois, elle était sincère dans ce qu’elle disait et comptait bien entreprendre ce qu’elle venait de dire si ledit groupe des Voyageurs l’acceptait. Elle n’eut guère le temps de réfléchir davantage à la chose, un organisateur interpellait de nouveau les convives pour présenter les prochaines directives. L’idée de voyager dans les airs refroidit considérablement la jeune femme. La peur du vide et le vertige représentaient les pires phobies de la Bélua, influençait par les craintes du Lynx, l’Esprit Totem accueilli en son sein. Il lui faudrait pourtant composer avec pour satisfaire son insatiable curiosité.
Eärhyë rejoignit donc le navire dans le but d’embarquer lorsqu’on lui demanda quel était son groupe. Le renseignant d’une voix réservée, étant donné qu’elle n’avait rien signé ou rencontré aucun représentant, on la laissa entrer en précisant qu’il lui faudrait surveiller les autres présents. Cela passa dans l’oreille d’une sourde. Eärhyë avait avisé la tente au centre du dirigeable et s’y précipita dans le but de s’y cacher le temps du vol.
Ce qu’elle ne vit pas, c’est que l’enquiquineur venu l’aborder plus tôt l’avait suivie…



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Intégration dans le groupe des Voyageurs <3


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Mer 27 Juil 2016, 06:10



Basphel, le joyau des îles suspendues. Il existe peu de moyens de s’y rendre. Pourquoi ce soudain intérêt pour cette ville de ma part ? La vie d’étudiant ne m’intéresse pas du tout. J’aime être libre de mes mouvements et voyager à travers d’innombrables paysages. Une semaine auparavant, je croise un petit groupe. Méfiant aux abords, ils se montrent très agréables avec moi. Ce sont des membres du groupe « Les Voyageurs ».  Je vais dans la même direction qu’eux.  En cours de journée, je pose multiples questions sur ce qu'ils font et pourquoi.  Un célesteau les accompagne, un oiseau très rare au plumage blanc.

À la croisée des chemins, nous devons nous séparer. Ils repartent vers le désert et mes jambes ne me portent pas dans cette direction.  Alors que je me dirige vers l’inconnu, l’un d’eux m’aborde avant de rejoindre ses compagnons.

« Si rejoindre les Voyageurs t’intéresse, il y aurait un grand rassemblement dans la cité de Basphel avec un autre groupe. Bon voyage. »

La tête dans les nuages, je continue mon chemin. C’est dans la région de l’edelweiss enneigée que je me dirige pour une nouvelle aventure.

Après plusieurs jours de voyages, j’arrive à destination. Avec de la chance, je trouve une zone d’embarquement et je réussis à me joindre à une des nacelles pour me rendre à Basphel. C’est un bijou d’architecture construit à même des falaises. Mon regard dévore mille et un détails de cette cité inconnue à mes yeux. Rapidement, je réussis à trouver un groupe de voyageur. J’explique ma situation et sur la façon dont je sais à propos de ce rassemblement en citant quelques noms de mes brefs compagnons voyageurs. Je ne suis pas habitué à devoir m’exprimer autant.

« Je connais ces hommes ! Il n’y a pas de problème, jeune homme. Tu peux nous suivre ! » s’exprime une femme au regard acier et au sourire sincère.

C’est à travers les dédales de la cité que je me retrouve dans une bâtisse. À l’intérieur, il y a beaucoup de gens et en les observant bien, je vois bien qu’ils sont de groupes différents. Il y a des écoliers, mais aussi des gens habitués aux voyages. Un elfe dans la trentaine d’années raconte une histoire.

C’est merveilleux. J’ai l’impression d’y être, comme si je suis présent durant cet évènement sanglant. Comme si je vois de mes propres yeux cette civilisation aujourd’hui disparue, celle des « Enfants d'Acier ». Un peuple où forger est un art. La création d'armes de guerre est une passion du début à la fin, mais face au grand massacre des humains, ils refusent d'y participer. Ils retournèrent à la pierre, ne laissant que poussière et souvenir en voulant rester neutres.

Mandragore est un orateur de grand talent. Le souffle coupé, j’écoute les instructions. Au même moment, une main forte me saisit l’épaule et je sursaute un peu. C’est la femme au regard d’acier.

« Tu veux rejoindre les Voyageurs ? Ce n’est pas une journée comme les autres, mais accompagne-nous ! Les formalités seront vues plus tard. » me dis franchement la voyageuse. Elle me donne un de ces livres de survie dans les mains et me pousse pour suivre les autres. C’est un peu perdu dans mes repères que je monte le long escalier extérieur où je remercie les Aetheri de ne pas être tombés. À la fin de l’ascension, j’ai le souffle coupé.

Une énorme nacelle en bois  soutenu par des cordes reliées à un énorme ballon d’air chaud.  Un vrombissement provient des hélices. Tant de détails à regarder, mais les gens derrière moi m’oblige à me dirige vers une planche large garnie de garde fou. Une fois sur le navire, je me sens à l’aise. L’élément en moi se réjouit d’être dans les airs.  Les Voyageurs semblent à l’aise. Des personnes disent que le voyage dure une journée pour atteindre notre destination.  Je décide de me promener un peu.

C’est perdu dans mes pensées que je me promène sur le pont. Je fais attention tout de même pour ne pas bousculer les autres passages. Ma cape se laisse flotter par les vents créer par mon élément. J'espère surtout ne pas me faire remarquer et que les gens pensent que ce sont que de simples vents. Je ne le sais pas, mais il y a un élémental puissant sur ce vaisseau. Je ressens une forte magie, mais cela peut être seulement la concentration de tous ces gens et le fait que je ne suis pas habitué à être avec autant de personnes dans un endroit. Habituellement, j'essaie toujours de réduire mes passages dans les villed à seulement une heure ou deux. Là, je vais être « coincé » avec tous ces gens pendant au moins une journée et encore. Mes pas me menèrent à une femme rousse. Elle dégage une certaine aura, quelque chose qui m'intrigue quelques secondes. Je vois aussi une autre femme non loin qui fait voler des enfants à l'aide de son contrôle sur l'air. Je ne possède pas une maîtrise qui me permet de faire cela. Ma cape continue à être soulevée malgré tout et cela commence à être peu subtil.

calme-toi Sowo, calme-toi


pensé-je, tentant de le faire arrêter ses bêtises. Mon manque de maîtrise est gênant en soi pour un élémental, mais je passe la plupart de mon temps seul, voyageant de lieu en lieu. Ce n'est que récemment que le besoin de contrôle se manifeste de plus en plus.
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+ intégration aux voyageurs, s'il vous plaît. Merci :D

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4728
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 31 Juil 2016, 10:57


Les vestiges de la Terre de Feu

Ainsi il faisait également parti de ce groupe. Ce ne sera donc surement pas la dernière fois que Yovan allait le rencontrer. Et le sourire que le Chaman esquissa lors de sa réponse lui fit immédiatement prendre conscience qu’il avait pris la bonne décision en voulant adhérer à ce groupe. « Oui en effet, me joindre aux Voyageurs me plairais énormément. », confirma-t-il, esquissant également un sourire à la pensée qu’il puisse en faire partie. Un brouhaha dans la salle attira son attention. Il tourna donc la tête pour voir ce qu’il se passait. L’heure du départ avait sonné. Des livres étaient distribués aux élèves de l’école, tandis que certains prenaient déjà la direction de la sortie à la suite de l’Elfe. L’An’Sarna fit de même, précédé par Devaraj.

Ce qui étonna Yovan, c’est que le groupe allait toujours plus haut dans l’édifice. Comment pourraient-ils rejoindre ces Terres de Feu s’ils ne redescendaient pas des Îles suspendues ? Mais il comprit vite la raison en voyant l’étrange bateau volant. Bien que ce dernier les ai murmurés, Yovan put entendre les quelques mots prononcé par le chaman. Et il ne put que les confirmer au fur et à mesure qu’il détaillait le navire flottant dans les cieux. Il n’avait jamais entendu parler de ces " Enfants de Yanna ". Mais il se renseignerait, c’était certains. Etre capable de tels prodiges, c’était fabuleux ! Il profiterait d’être sur une de leur création pour en apprendre plus, autant sur ce chef-d’œuvre que sur les personnes qui en sont à l’origine. Dans la contemplation du vaisseau, il en avait presque oublié la question du Chaman. « Yovan. Toi c’est Devaraj, c’est ça ? ».

En voyant Devaraj se diriger vers la tente, Yovan s’arrêta quelques secondes, le suivant du regard et se posant cette ultime question : suivre la seule personne avec laquelle il avait un semblant de lien, ou contempler les nuages depuis le pont et en apprendre plus sur ce navire ? La réponse s’imposa d’elle-même. Une telle occasion ne se présente que rarement deux fois, et il n’allait pas la laisser passer. Il avait déjà commis cette erreur par le passé. Il ne recommencerait pas. Qui plus est, le voyage ne durera qu’une journée apparemment, alors autant en profiter. Il se dirigea vers le bastingage, et s’appuyant sur celui-ci, respira l’air à pleins poumons. « C’est donc ça qu’elle ressent lorsqu’elle vole ? Il va falloir que je m’excuse à mon retour d’ailleurs. ». Connaissant la Déchue, elle allait s’inquiéter de ne pas voir son ami arriver. Mais elle se renseignera aussi suffisamment pour savoir où il était passé. Mais il savait qu’il n’échapperait pas à un sermon, digne d’un parent qui remonte les bretelles à l’enfant qui a fait la bêtise. Un rictus amusé lui échappa en imaginant la scène.

Se retournant face au pont, les coudes posés sur le garde-corps, il observa les différents groupes présents et essaya de deviner s’ils étaient de l’université de Basphel ou du groupe des Voyageurs. Evidemment, les étudiants ne comptaient pas. Vu qu’ils portaient l’uniforme de l’école, il était facile de les reconnaître. Mais il était plus difficile de deviner pour certains. Un homme en particulier attira son attention tandis qu’il expliquait la manière dont chassait un oiseau, observable un peu plus loin. L’An’Sarna avait loupé le début de la leçon, mais écouta tout de même la suite. Alors qu’il terminait son cours improvisé, Yovan s’approcha de l’homme en question. « Bonjour, professeur je suppose ? ». Il leva les yeux vers l’oiseau qui avait été le sujet de cette leçon. « C’est un animal étonnant que vous venez de présenter. Y a-t-il d’autres espèces de ce genre ? ».

S’abreuver de ces connaissances était sa manière à lui de survivre. Au fil des années à errer seul sur le continent, il avait compris que malgré tous les efforts que pourront fournir les hommes, jamais ils ne pourront dominer la nature. Alors à défaut de ne pouvoir l’asservir, il faut s’accommoder à son caractère aussi varié que changeant. Et le meilleur moyen pour s’adapter, c’est de la comprendre et d’apprendre comment elle fonctionne. Surtout lorsque l’on découvre des espèces comme cet oiseau. Invisible et pourtant mortel pour sa proie !

La phrase de Devaraj lui revint alors en tête. Oui, ce voyage allait être très instructif et bien plus intéressant qu’il ne se l’imaginait.

©Code by Zab


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Miles Köerta
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Miles Köerta
Lun 01 Aoû 2016, 23:55

Les vestiges de la Terre de Feu

[RPCo Basphel/Voyageurs] Les vestiges de la Terre de Feu - Page 2 Basphe10

Mandragore observait le firmament qui s’étendait à l’horizon, le sourire aux lèvres, aux côtés de son vieil ami, Dubiël. Les deux discutaient tranquillement non loin de la proue du vaisseau flottant, s’échangeant quelques mots à propos du voyage et de ce qu’ils les attendraient une fois de retour sur la terre ferme. Mais, au beau milieu de leur conversation, ils furent brusquement interrompus par des cris de joie juste derrière eux. Ils se retournèrent d’un même mouvement, curieux de connaître la raison de tant de ravissement de la part de la jeune génération. Puis, voyant qu’une fille planait littéralement dans les airs et qu’une meute d’enfants s’était rassemblée autour de l’instigatrice d’un tel rêve ainsi que des deux jeunes gens l’entourant, l’Elfe trentenaire esquissa un sourire en coin, trouvant l’ambiance beaucoup plus reposante que celle dans laquelle ils subsistaient, son collègue et lui-même. Portant son regard d’émeraude sur son interlocuteur, Mandragore ne put qu’exhaler un discret soupir, ses pensées, quoi qu’adouci par les événements qui se profilaient devant ses yeux, ne pouvant songer à autre chose qu’à cette expédition.

Il observait tous ces jeunes gens sur le pont qui s’émerveillaient d’être aussi près du ciel, qui écoutaient d’une oreille attentive les dires d’un professeur qui offrait aux étudiants quelques leçons sur un oiseau qui n’en avait pas terminé d’en épater plusieurs: le fameux faucon « Chute-Morte » ne portait pas ce nom pour rien.

« Monsieur Baran! Qu’est-ce qu’il fait maintenant? »

Le rapace qui avait su capter l’attention de cette petite troupe augmentant en vitesse, perdant progressivement de l’altitude, et brusquement, sans crier gare, il plongea vers le sol, presque en piqué, et disparut du champ de vision. Les élèves s’exclamèrent par des « Oh! » et des « Ah! » absolument fascinés et bombardèrent aussitôt le professeur de questions à propos de cet étrange prédateur.

« Qu’est-ce qu’il a pu voir d’aussi haut? Se demanda une élève en se tournant vers le jeune Yovan, qui s’était joint à la troupe il y a quelques minutes.

- Est-ce que les faucons « Chute-Morte » se déplacent en groupe? » Questionna un autre étudiant en contemplant les cieux, désireux d’en voir d’autres planer à travers les nuages, juste au-dessus de leur tête.

Le plaisir de voler et de l’ornithologie était au rendez-vous sur le pont.


Les heures passèrent agréablement jusqu’à ce que la nuit ne tombe et enveloppe le vaisseau volant. Les élèves étaient priés de rejoindre leurs chambres, à l’intérieur du dirigeable tandis que les adultes vaquaient pour quelques minutes encore à leurs occupations. Le vol se passa merveilleusement bien et ceux n’ayant pas le mal de l’air dormirent à poing fermé, bercés par les mouvements du dirigeable. D’ailleurs, pour ceux qui n’étaient pas en mesure de fermer les yeux, ils purent observer une magnifique apparition à l’extérieur, de la fenêtre de leur cabine: des aurores boréales ondulaient dans le ciel au-dessus des massifs de l’Edelweiss enneigés. Les contrées de neige et de montagnes s’éloignaient doucement et droit devant s’étendait les verdoyantes contrées des Elfes et des Déchus. Le lendemain matin, ils atterriraient au nord de la Forêt aux milles clochettes, mais pour l’instant, ils profitaient tous d’une douce nuit dans les airs.


Le lendemain matin, à l’aube, Mandragore, plutôt matinal, attendait patiemment le réveil de ses confrères. Il avait des instructions précises à donner à l’ensemble des Voyageurs pour l’expédition qui allait s’en suivre et lorsque ces derniers se présentèrent sur le pont, il les prit chacun à part pour leur donner une carte du site à explorer ainsi que la liste des noms des étudiants et des professeurs qui allaient former leur groupe respectif. À YellowStar, il tint ce discours:

« Bonjour chère amie! Vous avez passé une belle nuit sous les étoiles? Je vous donne ceci, dit-il en lui tendant sa carte. Mon vieil ami Dubiël vous assigne d’une mission particulière… Il semble s’intéresser à la flore locale qui lui semble être une très bonne piste pour nos recherches. Vous voyez les zones entourées d’un cercle rouge? Ce sont les endroits susceptibles d’intéresser, selon lui, les Nains, car ils raffolent d’une espèce de champignon en particulier: le Granôn, un champignon brun, presque rouge, avec des points blancs qui se concentrent au centre de la calotte. Vous amènerez votre groupe fouillé ces secteurs, à la recherche de ces fameux champignons qui pourraient, très fortement, nous aider dans nos recherches. Je vous remercie pour votre aide! »

Puis, vint le tour d’Alyska:

« Bon matin Alzanie. Avez-vous hâte de poser pied à terre? Voici votre carte. Vous aurez la charge du groupe qui va mener quelques investigations à l’intérieur d’une grotte qui se trouvera non loin de notre point d’atterrissage, à l’est. Récemment, nous avons découvert l’entrée d’une grotte qui nous semble être un ancien poste de traite entre les Elfes et un autre peuple, que l’on croit être les Nains. Nous n’avons pas eu le temps d’explorer l’ensemble du souterrain, mais étant donné que celui-ci n’est pas trop grand, vous ne risquez pas de perdre quelques élèves en chemin! Je vous fais confiance et vous laisse les rênes de ce groupe-ci », termina-t-il en lui adressant un sourire.

Enfin, il alla rejoindre le Chaman:

« Êtes-vous Karma? Ah oui, c’est vous! Je vous cherche depuis quelques minutes déjà! Est-ce que le voyage vous plaît? Je vous informe que vous dirigerez un groupe duquel je ferais parti. Nous irons mener nos fouilles dans un ancien temple dédié à Phoebe, qui se trouve à proximité d’une rivière. Mon maître, avant moi, a découvert d’anciens textes que je n’ai su que partiellement décrypter, mais les secrets qui doivent se trouver à l’intérieur de ce temple doivent être innombrables! Pouvez-vous appeler les élèves présents sur cette liste? Nous atterrirons bientôt et j’aimerais que nous leur expliquions un peu la suite des opérations avant de toucher terre. »


♛♛♛♛

Les années se sont écoulées, mais la terreur que nous inspire l’Extérieur ne nous a pas quittés. Les hommes n’ont guère changé, n’ont guère évolué: ils convoitent toujours notre savoir, nos pouvoirs… Qu’Estella nous protège! Aujourd’hui, encore, nous sentons la présence de ces êtres au-dessus de nos têtes. Nos femmes se cachent à la Surface, transformées en champignons et autres plantes vivaces; nos enfants se taisent et se terrent, curieux d’en apprendre davantage sur ces étranges bipèdes que les vieux ne cessent d’appeler Fléau. Nous, les hommes, les guerriers, restons ensemble, armes au poing. Le silence est palpable, voire pesant, mais le retour d’Yvône entre nos murs cause immédiatement l’émoi. La Naine coiffée de favoris se rapproche du plus grand de tous nos guerriers, les joues rouges et le souffle haletant.

« Combien sont-ils cette fois-ci? S’empresse de siffler notre compatriote à la nouvelle arrivante.

- Presque une trentaine, voire plus. Mais cette fois-ci, il y a des enfants.

- Hein?!

- Je sais pas pourquoi… Répondit-elle sans chercher à trouver une explication à tout cela.

- Est-ce que nous devons quand même recourir aux pièges? »

Tous nos regards se portent alors sur le grand guerrier, que nous considérons comme notre chef, le temps que l’Élu d’Estella, notre véritable souverain, revienne de son entretien avec l’un des Sages d’Estella. C’est un fait exceptionnel: l’un des Sages a quitté le prieuré duquel il s’est retiré pour revenir sur nos terres, ayant en main un message très important qu’il a dû communiquer d’urgence à notre Roi. Depuis, tous les deux se sont retirés dans les appartements de l’Élu d’Estella et ont désigné Quatûr comme substitut. Ce dernier, d’ailleurs, caresse sa longue barbe, signe qu’il réfléchit. Après un moment de silence, il hoche simplement de la tête, ordonnant à Yvône de faire passer le message aux Naines qui se trouvent à l’extérieur.

« Même s’il y a des enfants, nous ne pouvons pas les laisser empiéter sur nos terres plus longtemps: c’est un groupe particulièrement imposant qui risque de nous donner beaucoup plus de fils à retordre qu’une dizaine d’individus. Activez les pièges! Mais sans les rendre effrayants, rendez-les particulièrement coriaces pour fatiguer les intrus et les forcer à s’éloigner! Ils ne doivent plus reposer les pieds ici! »

- Compris! J’y retourne de ce pas! »

Nous avons peur, c’est certain, mais cette fois-ci, nous n’allons pas la laisser nous dominer, comme il y a fort longtemps. Cette fois-ci, nous allons contre-attaquer.  


Explications

J’ai fait une ellipse parce que sinon, on y sera encore pendant trois ans XD
Mais si vous voulez poursuivre encore un peu les activités que vous êtes en train de faire durant la journée, c’est à vous de choisir ^o^
Alors, la journée s’est poursuivie sans tracas. Même qu’une fois la nuit tombée, si vous n’avez pas encore fermé les yeux à ce moment-là, vous pouvez être témoin d’un phénomène particulièrement ravissant: des aurores boréales que vous voyez, au loin, onduler au-dessus des montagnes de l’Edelweiss enneigées. Vous avez donc quitté les montagnes pour vous diriger vers les plaines et les forêts qui se situent un peu plus au nord de la forêt aux milles clochettes. Avant d’atterrir, Mandragore a donné quelques instructions aux Voyageurs car, à présent, ce sont eux qui ont les rênes de cette expédition (les nouveaux Voyageurs qui vont intégrer le groupe, vous êtes leur assistant /sbaf/)

Vous avez été séparé en trois groupes: il y a deux Voyageurs et deux Baspheliens PJ alors le reste du groupe, ce sont des PNJ que vous pouvez jouer, bien entendu x)
Chacun des groupes a été envoyé dans des zones différentes, dont le pôle central est le dirigeable Marianna Au début, alors que vous vaquez à vos occupations et à chercher d’anciens artéfacts de la civilisation, tout se passe bien. Et alors arrive...

Pour le GROUPE 1:
Il est composé d’Anwen et d’Erik pour les Voyageurs; de Kaahl et de Wriir pour Basphel. Vous avez été envoyés au nord du dirigeable Marianna par Dubiël. Alors qu'il faisait quelques recherches sur les Nains, Dubiël a remarqué quelque chose de particulier dans les ouvrages que Mandragore lui avait prêté: certains auteurs disaient des Nains qu'ils étaient friands de champignons Granôn. Si Mandragore n'avait pas fait attention à ça, le professeur, quant à lui, cru qu'il serait peut-être bon de faire quelques investigations et il a décidé d'envoyer votre groupe. Vous vous retrouvez alors dans un lieu particulièrement sombre à cause de l’épaisseur du couvert arborescent et vous sentez, vous aussi, la terre trembler. Puis, elle s'arrête aussi brusquement qu'elle a commencé. Mais, vous vous rendez compte, qu’autour de vous, la végétation s’est soudainement mise à frémir, comme si on venait de lui insuffler la vie. C'est alors que la nature s'éveille et se déchaîne sur vous. Bonne chance ~ Les plantes sont particulièrement voraces ~

Pour le GROUPE 2:
Il est composé d’Alyska et d’Yovan pour les Voyageurs; de Lullu et d’Andzrej pour Basphel. Vous avez été envoyés à l’est du dirigeable Marianna par Mandragore pour retrouver l’entrée d’une caverne qui aurait servi, il y a fort fort longtemps, comme poste de traite entre les Nains (mais rien n'est moins sûr) et un autre peuple, vraisemblablement, les Elfes. Vous aussi, il y a soudainement un tremblement de terre lorsque vous entrez à l’intérieur de la grotte, qui s’arrête après quelques secondes. Mais à peine vous venez de faire un pas dans la grotte que vous entendez des grognements sourds et des animaux, des sangliers tout droit sorti des ombres du souterrain, apparaissent devant vous. On dirait que vous venez de tomber dans leur tanière ~ Du coup, comme les autres groupes, vous devrez vous enfuir XD

Pour le GROUPE 3:
Il est composé de Devaraj et d’Eärhyë pour les Voyageurs; de Mute et de Lhyæræ pour Basphel. Vous avez été envoyés à l’ouest du dirigeable Marianna par Mandragore. Également, Mandragore vous accompagne (du coup, tu peux le jouer en PNJ Dev :3). Vous devez longer une rivière pour vous rendre à un ancien temple dédié à Estella, l’Æther des saisons, qui a été retrouvé, il y a plusieurs années, par le maître de Mandragore (en fait, Mandragore et son maître ont toujours cru qu’il s’agissait d’un temple dédié à Phoebe, mais qui sait, peut-être que lors de cette aventure, on pourra démystifier la véritable identité de la déesse 8D). Une fois arrivé au temple et les fouilles commencés, vous sentez alors la terre trembler sous vos pieds, comme si une armée entière courrait dans votre direction. Quand tout à coup, tout s'arrête. Vous sortez du temple et c'est à cet instant précis que l'eau de la rivière se met soudainement à bouillir et à s’agiter, comme pris d’une vie propre, pour former une espèce de banc de poissons énorme, fait complètement d’eau, qui vont vouloir vous grignoter les cheveux <3 (je sens le ravissement d’une sirène /sbaf/)


En vérité, les créatures et les plantes sont des illusions créées par les Naines qui se sont transformées en champignon, dehors  xD (s’il-vous-plaît, ne les écrasez pas T^T Elles sont fragiles ~) Les Nains ne veulent pas votre mort, loin de là: ils veulent seulement vous éloigner de leur territoire pour que vous les laissiez tranquilles, alors les illusions feront mine de vous attaquer, mais ils ne vous blesseront pas. Ils savent qu’il y a des enfants et ne veulent pas leur faire du tort, juste leur donner un bon coup de frayeur ♫

Pour ceux qui désirent nous rejoindre, vous pouvez intégrer l'un de ces trois groupes sans problème: précisez-le simplement en spoiler à la suite de votre réponse ^0^

Gain(s)

Gains de Participation:
- Possibilité d'intégrer l'un ou l'autre groupe et 2 points de RP

Pour 4 Postes, vous avez le choix entre les gains suivants:
- 1 point de spécialité au choix ou;
- Compagnon nain de Niveau 0 avec un pouvoir mineur (nain, mineur, c'te blague HAHAHA #Andrzej) ou;
- Une arme/armure au choix faite par les nains.

Pour 7 Postes, vous avez le choix entre les gains suivants:
- 2 points de spécialité ou;
- Compagnon nain niveau 0 avec un pouvoir majeur ou;
- Y'aura un troisième gain, mais faut encore qu'on y réfléchisse pour celui-là XD


Du coup, pour suivre la nouvelle formule, écrivez les gains que vous prendrez pour quatre et sept messages dans votre prochaine réponse! Merci =D



[RPCo Basphel/Voyageurs] Les vestiges de la Terre de Feu - Page 2 Signat16
Merci Léto ♪:
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Mar 02 Aoû 2016, 10:16

Une voix près de lui posait une question. Un jeune homme presque du même âge qu’Andrzej avait rejoint le reste de la classe en cours de route et se montrait désormais curieux au sujet de ce faucon. Pas encore non. Malheureusement. Il souriait avec un petit air gêné, il se rendait compte qu'il dépassait les limites de sa fonction en organisant ce type de leçon en plein milieu d’un voyage scolaire, sur un pont d’une machine volante. Intervenant extérieur officiellement.

Il délaissait alors le sujet de son cours magistral improvisé par politesse. Tout de suite après cette présentation informelle, une question posée, mettant en état de choc Andrzej qui avait pris l'habitude de ne pas intéresser les étudiants, encore moins avec des oiseaux. Tout ce qu'ils voulaient c'était de parler à propos de phénix, de griffons et de dragons. Ô ceux-là ! Les élèves parlaient sans arrêt d'eux. Dragon ci, dragon là. Un fléau. Mais le jour où quelqu'un lui posait une question sur les oiseaux de la région, il était tellement surpris qu'il restait silencieux un moment. Reprenant ses esprits, il faisait appel à sa mémoire pour trouver des espèces intéressantes et se rappelait d'une créature incroyable.

« Le martin-pêcheur. C'est un petit oiseau aux couleurs très typiques. Toute la partie supérieure, le dos, arbore des reflets bleutés alors que son ventre est orangé, avec des pointes de rouges et jaune, tout en nuances. Et là où se rencontrent ces deux teintes, il y a une fine bande anthracite. »

Il prenait une rapide pause pour laisser le temps à son élève du moment de se visualiser l'animal en question.

« Il chasse près des étendues d'eau. Il attend à un endroit en hauteur et quand il voit un petit poisson, il plonge. Littéralement. Il lui arrive d'aller quelques centimètres sous la surface. »

Andrzej regardait le reste des étudiants et en voyait quelques-uns s'éloigner lentement par manque d'intérêt pour un piaf qui chasse sous l'eau. Normal après tout, il était difficile de faire aussi impressionnant que le faucon " chute-morte " en terme de chasse. Toutefois, ceux qui partaient n'auraient pas l'occasion de savoir la partie vraiment intéressante. Essayant de prendre la voix d'un conteur, le jeune homme enchainait.

« D'après les légendes, les martin-pêcheur étaient tous gris. Avec des variations, mais gris. La saison des amours était d'une tristesse et les mâles faisaient une cour funèbre pour les femelles qui ne les choisissaient que rarement. L'espèce était en train de disparaître. C'est alors que Phoebe, de manière bienveillante, leur donnait une idée. Et ils la suivirent. Ils se sont mis à voler haut, très haut, si haut que de leurs dos ils volaient des fragments de ciel tandis que leurs ventres faisaient de même avec le soleil. La bande grise représente l'endroit où ni le ciel ni le soleil ne pouvaient les toucher. En descendant des cieux pour revenir auprès des femelles, ces dernières étaient impressionnées par ces couleurs et l'espèce n'était plus menacée d'extinction. »

En cours de récit, il entendait quelques exclamations venant de son public. Le moment était venu pour le coup de grâce.

« Le plus étrange étant que ... j'ai pu étudier cet oiseau de près, des spécimens morts bien sûr. Et bien les plumes dorsales et ventrales sont grises. Pas la moindre trace de bleu ou rouge. Une tribu vivant en bord de la Rivière Éternité explique cela en disant qu'à sa mort, l'oiseau rend les fragments de ciel et de soleil à Phoebe. »

Alors qu'il profitait de la pause offerte par l'émerveillement du public pour trouver le prochain sujet d'exposé, Mandragore attirait son attention pour avoir une petite explication sur le comportement du faucon qui volait à leurs côtés. Ce dernier cessait soudainement de planer pour tomber comme une pierre droit vers le sol. En moins d'une seconde, il traversait les nuages et disparaissait.

« Et bien là, il vient de voir quelque chose et il fond sur sa proie. »

Les enfants avaient accouru vers la rambarde pour s'y agripper tandis qu'ils observaient, ou du moins essayaient de le faire, cet incroyable chasseur. Tous scrutaient les cieux, en haut, en bas et sur les côtés, certains même essayaient de deviner des formes dans les nuages alentour pour découvrir quelques animaux aussi incroyable. L'un des enfants se tournait vers le Bélua, main levée, pour poser une question.

« Ils sont plutôt solitaires. Dur de ne pas voir la même proie quand on a de si bons yeux non ? »

Il souriait franchement. Le goût de l'apprentissage commençait à le prendre quand il voyait cette petite lueur pétillante dans les yeux des enfants et de certains adultes aussi. Il continuaient ainsi à abreuver quiconque le désirait de savoir sur les oiseaux et partager les quelques connaissances de base dont il disposait au sujet de l’ornithologie. Ce n’était pas sa matière principale, loin de là, mais c’était un thème fascinant pour les hommes car depuis des temps immémoriaux les oiseaux fascinaient les créatures de la terre ferme pour leur capacité à voler. D’où des inventions comme le Marianna ou des sortilèges permettant, par exemple, de faire pousser des ailes. Le cours improvisé ne touchait à sa fin que tard dans la soirée, quand le public tombait de sommeil et se dispersait peu à peu. Andrzej n’en était pas mécontent, il arrivait à court d’idées et d’énergie.

Quand il estimait que son rôle avait été rempli, le jeune homme allait rejoindre une couchette libre pour se reposer avant la journée stressante du lendemain. En arrivant dans la tente, il pouvait voir Mute déjà en train de dormir. Son protégé n’avait pas beaucoup participé à la vie sur le navire céleste mais il n’en avait pas moins l’esprit empli de rêves d’exploration et de découvertes. Andrzej se relevait pour ajuster la couverture sur son frère adoptif puis allait se perdre dans les songes afin d’être en forme pour recevoir les instructions des Voyageurs qui les encadreront.
Spoiler:
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Mer 03 Aoû 2016, 23:02


Lullu ferma son livre et l'abandonna lâchement sur le pont dès les premiers mots du professeur. Il préférait largement une explication pratique de ce que faisait l'oiseau visible non loin du dirigeable qu'une lecture barbante et difficile. La fourrure ronronnante de Cendres à ses côté le faisait se sentir incroyablement bien, même s'il grimaça en reconnaissant Devaraj à l'autre bout du dirigeable. Heureusement, ce dernier ne semblait pas l'avoir vu. L'enfant redirigea son attention sur Monsieur Baran. Il était un peu loin pour poser des questions et n'osait pas toujours le faire. Mais d'autres s'en chargèrent à sa place alors Lullu se contenta d'écouter les réponses une à  une. Il fixa le faucon qui redescendit brutalement et se demanda quelle genre de sensation pouvait éprouver un oiseau de ce genre lorsqu'il observait le sol à des dizaines de mètres sous lui et lorsqu'il commençait à fondre sur sa proie. Lui aussi aurait aimé avoir une vision aussi aiguë. Il pensait qu'il aurait pu ainsi voir le mal s'approcher de son père et l'empêcher de s'en approcher. Mais il n'était qu'un humain, la magie lui était inaccessible et maintenant, c'était beaucoup trop tard pour rattraper le dérapage complet du chaman. Sur cette constatation écrasante, il s'endormit de fatigue, toujours étalé contre Cendres. Le lendemain promettait des aventures palpitantes qui pourront lui changer les idées, il espérait.

"Devaraj... Ou plutôt Karma pour ici." Chacun avait son surnom chez les Voyageurs. Le chaman ne s'en plaignait pas. Il aimait cette sorte d'anonymat et de mystère volontaire. Il laissa le jeune homme vaquer à ses propres occupations et resta sous la tente à fumer tranquillement, regarder la nuit tomber. C'était un beau spectacle vu d'aussi haut. La constellation était bien visible ce soir-là et il put observer pendant de longues heures les étoiles évoluer sous ses prunelles vertes. C'était justement chez les Voyageurs qu'il avait apprit à déchiffrer la signification des points brillants dans la nuit. Mais leur nombre était si grand qu'il était très loin d'avoir terminé son apprentissage. C'était pour lui un monde fascinant qui ne cessait de l'impressionner. Le chaman se coucha tard, rapidement bercé par l'étrange mais doux ballotement du dirigeable. A son réveil, il fût heureux de constater qu'ils étaient bientôt arrivés à destination. L'impatience pointait le bout de son nez, lentement mais sûrement. Allaient-ils enfin pouvoir commencer à chercher ces fameux nains ?

Le chaman aperçut enfin son fils. Un arrière-goût amer dans la gorge, il fut heureusement interrompu dans son observation par Mandragore. L'écoutant respectueusement, Devaraj s'empara de la carte ainsi que de la liste de son groupe. "Je me charge de rassembler tout le monde en attendant l'atterrissage." dit-il avant de s'avancer vers les autres participants pour épeler à voix-haute le nom de chaque personne notée sur sa feuille. Une fois qu'il eut trouvé tout le monde, il répéta les mots de Mandragore. "Bonjour à tous, je suis Karma, je fais parti des Voyageurs. Notre groupe est chargé d'explorer un ancien temple de Phoebe vers lequel les textes nous ont menés, en espérant que le secret des Nains se dévoile petit à petit à nos yeux." Il n'y avait -à priori- qu'un seul enfant dans son groupe, ce qui le soulageait quelque peu. Il était peu à l'aise avec les personnes de bas-âge depuis ses récentes péripéties avec Lullu et se persuadait qu'il n'était pas fait pour éduquer des jeunes, ni pour les élever, ni même pour les garder. Et puis les avoir tous à l'œil demanderait serait un travail trop fastidieux et barbant à son goût. Il pensait donc pouvoir s'en sortir avec le seul élève qu'il avait à sa charge -le dénommé Mute-, surtout qu'il y avait avec une jeune femme qui avait tout l'air d'être une professeure de Basphel. Le chaman sourit faiblement et pointa une table qui se trouvait non loin. "Je suggère donc que nous commencions à nous équiper pour les fouilles que nous allons devoir faire." dit-il en voyant les différents outils qui étaient proposés. Le chaman alla prendre un seau qu'il remplit d'outils et vérifia tout de même que la lâme de Spectrale était toujours affutée et qu'il avait toujours son poignard dans son sac. On ne savait jamais sur quoi ils pouvaient tomber dans ce fameux temple ! Il avait hâte de le savoir !



Post III
Mots : 720+

Dev rassemble son groupe et propose de commencer à s'équiper.  nastae
Lullu dort toujours.  nastae  Vous pouvez le réveiller avec un sot d'eau froide ! :D

Gains :
4 = +1 magie
7 = +2 magie
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Ven 05 Aoû 2016, 22:34

Lhyæræ regardait Wriir depuis quelques temps. Elle avait, bien entendu, compris sa question mais elle était en train de se remettre de la téléportation qu'elle avait subi, son estomac n'aimant visiblement pas le processus. Assise sous la tente, elle semblait plongée dans sa contemplation, jouant avec la bague, et n'y mit fin qu'après quelques longues secondes. « Merci. » commença-t-elle par murmurer avant de se pencher réellement sur l'interrogation qu'il avait soulevé. « Apprendre ma langue ? ». Elle n'avait aucune idée de la réponse à donner. Puisqu'il s'agissait de sa langue natale, elle avait du mal à soupeser la difficulté. « C'est que... le Valærian est très... ». Elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait. « C'est comme une musique. ». Elle sourit étrangement. « Comme pour attirer les marins sur leurs navires avant de les noyer... ». Elle se pinça les lèvres avant d'avoir une idée. « Peut-être que je peux te montrer. Je crois que ça s'apprend mieux en chantant... ». En réalité elle n'en savait rien mais Myæsha l'avait beaucoup fait chanter petite. Elle s'approcha un peu, fixant ses yeux. Elle le trouvait beau. Elle n'avait pas envie qu'il se noie au fond des Océans, sans savoir que la chose était impossible. Elle commença donc à chanter un passage d'une chanson bien connue des Sirènes, d'après elle. Il y en avait des milliers. « Et l'amour a percé mon cœur et l'argent ne fait pas le bonheur. Mais j'attends un être charmeur, mon marin riche et sans peur... ». Elle s'arrêta. « C'est... hum... peut-être un peu difficile. » conclut-elle en attrapant l'une de ses mèches de cheveux. Son regard se perdit sur une jeune femme blonde qui venait d'arriver mais rencontra bien vite de nouveau celui de l'homme. « L'Océan est dangereux pour les Bipèdes, comme toi. Les miens aiment noyer les tiens dans les abysses. ». Et elle aimait cela aussi, même si elle était presque dénuée de magie ondine. Elle ne l'avait jamais maîtrisée, ce qui ne voulait pas dire qu'elle ne développerait pas cette caractéristique propre aux Sirènes, les rendant incroyablement attirantes, surtout lorsqu'elles chantaient. Elle sourit, se rendant compte que parler lui permettait d'éloigner la peur qu'elle entretenait pour les airs. « Je peux chanter encore si tu veux... ».

Lorsqu'il fut temps d'aller se coucher, elle se leva, essayant de garder son calme. « Bonne nuit alors... » lui lança-t-elle avant de disparaître pour rejoindre sa cabine. Dans son lit, elle repensa aux instants qu'ils avaient passé ensemble. Jouant avec la bague, elle fixait le plafond, comme si elle y cherchait la clef de plusieurs craintes qu'elle avait. Et si Næ attendait simplement que Wriir voyage en Mer pour envoyer des Ondines couler son navire ? Elle ne pouvait pas dignement le regarder et lui demander de fuir les eaux simplement parce qu'elle suspectait l'homme d'être capable du pire pour lui enlever sa lubie de l'esprit. Se retournant pour se placer sur le ventre, elle passa ses bras autour de son oreiller. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait envie qu'il soit là. Ce fut sur ces pensées qu'elle s'endormit, oubliant dans son anxiété le fait qu'elle se trouvait dans les airs et bercée par les lueurs colorées qui filtraient depuis sa fenêtre.

Le lendemain, elle chercha Wriir mais fut interrompue par Mandragore qui lui indiqua une direction. La jeune femme la suivit, essayant de se rassurer comme elle le pouvait, en murmurant quelques mots en Valærian. « Cette chose ne va pas tomber. Cette chose ne va pas tomber... ». Elle reconnut des enfants qui se dirigeaient en courant vers l'endroit d'où elle venait. Plus loin, un homme semblait être au centre de l'attention. C'était ce dernier qu'elle devrait suivre. « Bonjour... » murmura Lhyæræ en s'approchant de cet étrange Bipède. Il semblait coloré, plus que les autres. Comme elle ne connaissait pas les outils qu'il fallait pour explorer un temple, elle se mit à imiter tous les gestes que le chef de groupe faisait, plaçant exactement les mêmes outils que lui dans son seau. Plus elle l'observait, plus elle le trouvait bizarre. Elle avait pourtant une question et elle devait la lui poser afin d'être sûre d'avoir bien compris. « Euh... dîtes... Il faut fouiller un Temple, c'est ça... mais... vous n'avez pas peur que les Dieux se fâchent ? ». Elle n'était pas très rassurée à cette idée.

731 mots
4 messages = 1 point de magie
7 messages = 2 points de magie
Juste que j'aime beaucoup ce rp <3 Vous êtes géniaux les gars !
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Sam 06 Aoû 2016, 03:15

Je n'osais imaginer l'état dans lequel devait se trouver Lhyæræ en cet instant. Passer d'un milieu liquide à solide n'était déjà pas une mince affaire. Passer dans la foulée du solide au milieu aérien pour une Ondine était difficilement imaginable pour les Bipèdes que nous étions. Je n'étais assurément pas le plus doué pour rassurer quelqu'un, trouver les mots qu'il fallait pour dédramatiser un peu ou détourner son attention sur quelque chose de plus agréable. J'espérais qu'au travers cette simple bague métallique elle y puise un infime réconfort.

Une fois sous la tente drapée de blanc, ne plus voir le ciel défiler tout autour de nous redonnait un semblant de normalité au lieu de discussion. Je lui parlais de mon intérêt grandissant pour sa langue natale, mais perçut tout de suite sa réticence. J'avais déjà assisté à plusieurs reprises à des échanges dans la langue Ondine, et les intonations, les sons émis par leur bouche s'avéraient assez compliqués à retranscrire pour l'Ombre que j'étais.

Elle me confirma cette impression en la comparant à une musique, envoûtante. J'opinais légèrement.

- Oui, je vois très bien ce que tu veux dire, j'ai déjà été victime d'un chant de Sirène. Je ne pouvais rien faire d'autre qu'être subjugué. Je m'en suis sorti miraculeusement. J'adorerai que tu chantes pour moi oui ...

Je me taisais pour lui laisser le soin de déclamer quelques vers chantés, pour mon plus grand plaisir. Ce chant n'avait pas la puissance destructrice et attirante de celui que j'avais été contraint d'écouter lors d'une précédente expédition, mais je le préférais mille fois plus pour cette même raison. Ce chant, bien que n'y comprenant pas un traître mot, m'était destiné, à moi et moi seul. Ce simple élément le rendait unique.

Quand elle eut terminé, je lui souris, et ne prit pas la peine de lui demander ce qu'elle m'avait chanté. J'avais peur de briser le charme en apposant des mots qui ne refléteraient pas les vraies paroles à leur juste valeur. Mon regard fut capté par sa chevelure qu'elle faisait mouvoir entre ses doigts, au point que ses recommandations mirent un temps avant de parvenir jusqu'à mon cerveau.

- Je serai prudent si je dois être amené à me retrouver sur ou dans l'Océan. Je ne veux pas plus me causer que te causer de problèmes. C'est même tout le contraire. Je connais les agissements des tiens envers les terrestres. Je trouve ça plus honorable que ceux qui vous attrapent pour vous emprisonner. Tellement de lâcheté ... Je serrais les poings en superposant ce qui était fait aux Sirène à ma propre condition du temps où j'étais vivant, avant de reprendre mon calme. Excuse moi, chante pour moi à nouveau je te prie.

Le temps passa bien plus vite que je ne l'aurai souhaité, bercé par nos discussions et ses chants mystérieux pour s'achever sur la déception de ne pouvoir continuer la nuit en sa présence. Malheureusement, elle était professeur, et moi élève, quel que soit mon âge. Bonne nuit également me contentais-je de lui dire.... Je rejoignis les autres élèves de mon département pour les voir s'endormir un à un, tandis que ce visage à la longue chevelure cascadant jusqu'à la cambrure de son dos occupait toutes mes pensées. Je ne voulais pas la perdre, je savais que pour la mériter j'allais devoir sans cesse me remettre en cause pour me montrer digne d'elle. J'étais prêt à relever ce défi.

Le lendemain matin, alors que les bâillements rugissaient en concert, nous fûmes vite affectés à un groupe pour une mission bien particulière. Je regrettais de ne pas être dans celui de Lhyæræ mais je n'avais pas mon mot à dire. J'appris qu'elle allait devoir fouiller un temple apparemment, alors que ô joie, j'allais devoir faire la cueillette aux champignons !

Je jetais un œil aux adultes présents dans mon groupe, et outre le professeur Dubiël, il y avait un sorcier, un élémental et une Bélua. Bon, les sorciers n'étaient pas dignes de confiance de base, mais au moins n'hésiteraient pas à tuer un ennemi plutôt que le prendre en pitié et qu'il reste une menace potentielle. Quant aux deux autres, hé bien, je verrai bien ce qu'ils vaudraient sur le terrain, même si la Bélua avait forcément l'avantage sur nous. Je me demandais bien quel était son totem.

Nous allâmes jusqu'à la zone touffue indiquée par Dubiël, équipés de binettes, de racloirs et de sachets pour y collecter et conserver tout spécimen utile. La végétation environnante était dense, sauvage, vierge de toute intrusion, et à en croire les mouvements ça et là à différents endroits, j'avais de plus en plus le sentiment que nous n'étions définitivement pas les bienvenus dans le secteur.
Post n°4 : 840 mots
4 messages : 1 point en Force
7 messages : 2 points en Force
Je confirme, la narration est vraiment bien rédigée !
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Sam 06 Aoû 2016, 16:52

「 Les vestiges de la Terre de Feu 」
Cloîtrée dans un coin, eärhyë se frictionnait les bras et se balançait debout sur ses jambes à la manière d’une aliénée en pleine crise d’hystérie. Elle détestait l’air, elle détestait le vide, elle subissait le vertige et les hauteurs comme un véritable cauchemar. Que le vide soit caché par le tissu de l’abri ou que le rebord se situe loin d’elle n’y changeait rien : elle se sentait mal et aurait bien crié à l’aide si elle avait su parler. Le temps défilait ainsi pour la pauvre Bélua jusqu’à ce que ses pensées se remettent en marche. Elle se souvint alors qu’il lui fallait se concentrer sur une chose, une conversation, un souvenir, son avenir, voire se plonger au cœur de l’action, pour balayer sa phobie et la préserver d’une nouvelle crise. La blonde s’efforça donc de bouger, décrispant sa nuque dans une rotation qui lui craqua les cervicales. Un bruit horrible de bois brisé retentit et les voisins situés non loin la fixèrent avec effroi mais la jeune femme n’en avait cure : ce simple geste l’avait vaguement détendu. Après quelques moulinets de ses membres pour les détendre, elle se savait capable d’avancer sans tomber, un grand pas pour ne pas se faire remarquer pour cette première apparition.
C’est alors que la jeune femme se rendit compte que l’enquiquineur l’avait suivie.
 

N’as-tu personne à embêter ? demanda-t-elle farouchement, agacée par ce pot de colle.
A vrai dire, si mais tu m’as l’air tellement paumée et frêle que je me dis que je ne perds pas mon temps à rester près de toi.
Ben voyons, ricana Eärhyë. Pas sûre que tu sois dans le vrai, l’ami…
Tu vois, tu commences déjà à m’apprécier !


La Bélua soupira. Si elle perdait son temps à lui expliquer ce qu’était une expression, comprendrait-il ou perdrait-elle réellement son temps ? Elle n’avait pas envie d’essayer pour voir, aussi se contenta-t-elle d’hausser les épaules et de se mettre en marche. Laissant ses pupilles dériver parmi la foule, Eärhyë repéra de loin des visages familiers, entre autre une Bélua rencontrée sur les Terres arides, à qui elle adressa des sourires. Elle ne voulait pas forcément se rapprocher, elle ne se sentait pas encore la force de mener une discussion à bien. De ce fait, elle déambulait simplement, se dégourdissant les pattes tranquillement.
La blonde s’arrêta en entendant le discours savant d’un homme sur les oiseaux l’intéressa. Enfin, le sujet n’était pas particulièrement intéressant, la jeune femme aurait préféré une leçon sur les félins par exemple mais l’ambiance et le lieu étaient tout indiqués pour cela et Eärhyë prit le temps d’accroître ses connaissances sur la faune. Et puis, un cours en direct avec modèle en démonstration permettait d’augmenter l’intérêt et la facilité d’accroche du cours, ce qui n’était pas négligeable quand on connaissait le tempérament actif de la Bélua.

Une fois le cours terminé, il était l’heure pour chacun de gagner sa couche. La blonde s’allongea en envoyant ce qu’elle croyait être ces dernières pensées à Sîdh, son Okatsune, avant de fermer les yeux. Mais rien à faire, la réalité de la situation l’empêchait de trouver refuge dans les rêves. La jeune femme se redressa pour voir si certains étaient encore éveillés lorsqu’elle une étrange lueur s’échapper d’au-dehors. Frémissant à l’idée qu’il lui faudrait rejoindre le pont, Eärhyë se leva et croisa les bras devant elle, posture intuitive et futile de défense. Le spectacle qu’elle découvrir en soulevant le rebat lui coupa le souffle. Elle n’aurait jamais cru voir de ses propres yeux une aurore boréale. La majesté des couleurs, la route qu’elle traçait dans le ciel… Les pupilles pâles de la Bélua s’illuminèrent de mille feux, réverbérant cette magnificence. Elle resta plantée toute la nuit, incapable de se détourner d’un pareil spectacle.

Le lendemain, l’organisation se fit plus intense et Eärhyë rejoignit l’homme qui l’avait appelé. Les tatouages qui recouvraient sa peau la fit sourire avec amusement. Il doit perdre de précieuses heures au matin avec le maquillage, celui-là. Mais elle garda ce commentaire pour elle. Sans être impertinente, elle aimait taquiner mais sans savoir comment la boutade serait prise, il valait mieux s’abstenir de toute plaisanterie pour le moment. Une autre jeune dame avait rejoint le groupe et d’autres personnes ne tardèrent pas à augmenter leur nombre. Tout comme la gracile femme, Eärhyë n’était pas au fait du nécessaire à emporter et se décida pour copier scrupuleusement le moindre fait et geste. La question de la jeune femme lui sembla pertinente. Phoebe était la Déesse des Béluas. Malgré le moment de doute qui l’avait étreinte envers la Divinité, Eärhyë avait renouvelé son engagement et son amour pour elle, ce n’était pas pour se voir châtier pour punition envers des fouilles clandestines…



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