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 Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16]

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 22 Avr 2016, 22:29




Titiller le déchu était devenu un véritable plaisir pour l’Ombre qui appréciait ses retours colériques, probablement en souvenir de son propre caractère que l’alcool avait atténué. Ignis était peu aimable, critiquant chacune de ses tentatives d’approche. Finalement, le destin avait bien choisi pour une fois. Loin d’être prise au dépourvu par ses phrases cinglantes, la jeune femme arqua un sourire ravi et amusé. D’ordinaire, la chaleur ne l’affectait guère, mais le déchu aurait probablement eu du mal à comprendre ce détail, fut-il encore intéresser par ce dernier.

Toutefois, elle ne put s’empêcher un instant d’imaginer la tête du déchu si le prochain défi du bal était de porter sa partenaire… Sûr qu’elle saurait lui rappeler ses propos rien que pour le taquiner plus encore. Cependant, une petite voix lui murmura au fond d’elle qu’il valait mieux une autre épreuve. Si le déchu ne voulait pas la porter, qui savait le gage qui attendait les perdants… Et puis, pour peu qu’il fût maladroit, il la ferait choir de ses épaules. Sa fierté était quelque peu ébréché par l’alcool, mais pas au point d’accepter l’idée face contre tête devant un homme.

La colère du déchu brillait dans son regard lorsqu’il s’énerva devant les paroles inlassables de l’Ombre. Il semblait ne pas apprécier l’idée que la jeune femme eut connaissance de certains secrets de sa vie passé. Elle étira ses lèvres en un fin sourire mi-figue, mi-raisin ; satisfaite de provoquer tant d’agacement en lui.

« Je sais tant de chose que leur révélation vous effraierait, murmura-t-elle lorsqu’elle vit son visage s’approcher du sien. Sur vous, autant que sur les autres »

Elle glissa dans sa voix un ton mielleux, comme pour radoucir ses propos. Il était difficile de savoir si ses mots étaient prononcés en toute conscience de cause ou si l’alcool commençait à la faire divaguer. Le déchu avait cependant déjà eu un aperçu de ses connaissances sur la vie d’autrui et était le plus à même d’y déceler la véracité de ses paroles.

L’Ombre souhaitait troubler Ignis autant qu’elle désirait l’agacer. Et pour ce qui était de l’agacement, elle était plutôt en bonne voie.

« L’idiot ne serait pas plutôt celui qui s'est égaré ? répondit-elle taquine devant sa réponse sur les raisons de sa présence en ce lieu. Déçue ? Non absolument pas ! Je ne cherche pas le prince charmant, je suis venue ici parce que des gens de mon entourage ont parié que je ne saurais pas me faire charmer à cause de mon mauvaise et détestable caractère… »

L’Ombre n’avait pas assisté à leur échange de pari, mais elle était certaine que le chaman et son grand-père avait parié. Ils pariaient toujours et la défiait constamment en abusant de sa fierté pour qu’elle cédât. Aaliah le savait très bien, mais cela ne l’empêchait pas de se faire avoir à chaque fois…

«  Vous devez connaître cela, être souvent seul à cause d’un caractère peu agréable, hum ? » ajouta-elle pour éviter à son esprit de s’éloigner un peu trop dans ses souvenirs.

« Vous vous êtes déjà brûlé en jouant avec le feu, vous souhaitez vraiment jouer avec l’eau ? l’interrogea l’Ombre, malicieuse devant les reproches du déchu qui appréciait visiblement peu le fait de devoir être reconnaissant envers elle pour lui avoir éviter l’épreuve de l’eau.

« Parce que maintenant, vous voulez en savoir plus sur moi… Vous voyez que vous commencez à vous attacher à moi ! Posez-moi des questions, je verrais ensuite si j’y répondrais… Voyez cela comme un défi »

L’Ombre tendit l’oreille lorsqu’elle entendit l’annoncer d’une nouvelle épreuve. Encore ? La jeune femme se demanda combien il y en avait et qui les avait imaginées. Après l’eau, venait l’épreuve du désert. Marcher sur un terrain sec et plat… attaché à son partenaire. L’Ombre sourire, amusé. Elle se rappelait de la manière dont il avait tenté de la repousser lorsqu’elle s’était agrippée à lui. Il n’avait cependant put se dégager de sa poigne. Si la jeune femme était d’apparence fragile, elle avait plus de force que lui et puis, elle était aussi très tenace. Elle se saisit de lien de soie afin de le faire onduler devant les yeux du déchu.

« On dirait pas que nous allons rester encore proche un petit instant. Tentez donc votre jambe »

L’ordre était là plus pour la forme, car l’Ombre agrippa la jambe du déchu pour l’entraver du lien. Elle préférait prendre les devants en le surprenant, car elle n’était pas sûre qu’il acceptât avec joie la nouvelle.

« Dites-vous que c’est l’occasion de mieux me connaître… » lui rappela-t-elle, l’autorisant ainsi à lui poser des question s’il souhaitait vraiment en savoir plus sur elle. Et de coordonner nos mouvements, aussi, sauf si vous souhaitez vous étaler avec moi, mais dans ce cas, ne comptez pas sur moi pour vous relever.» ajouta-elle comme un écho aux précédentes paroles du déchu.

L'Ombre était plutôt agile, mais elle doutait que ce fût le cas de son partenaire colérique. Et le lien qui les reliait les rendait solidaire en cas de chute.


840 mots
post 7



Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 13 CLDAsI2

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Sam 23 Avr 2016, 19:56

Les stripteases fonctionnaient toujours lorsqu’ils étaient bien concoctés, et visiblement celui-ci avait eu son petit effet. Non pas qu’il avait fait ça pour séduire quiconque, mais peut-être juste assez pour drainer le regard sur lui, et surtout pour l’intérêt d’une personne en particulier. Depuis la prétendue confrontation, il voyait un adversaire de jeu à sa hauteur, et qui saurait éventuellement relever toutes sortes de défis. Il semblerait qu’il ne s’était pas trompé sur la Dame rouge et son sens de la répartie. Trouver quelqu’un de similaire n’était pas une tâche aisée contrairement à ce qu’il était évident de croire. En fait, Zane avait beaucoup de mal à trouver quelqu’un qui savait réagir en conséquence de ses actes et de ses éloquences. L’avantage avec les démons qui franchissaient des échelons — et les femmes en particulier — c’est qu’elles osaient tout sans la moindre réticence. Comme elles s’imposaient parmi l’élite, elles entreprenaient des actions que les plus misérables n’avaient pas l’audace de perpétrer. En ça, il trouvait la joute plus que passionnante. Même lorsque Mitsuko vint s’installer près de ses genoux, il savait qu’elle répondait à sa provocation par une autre.

Lors de sa déclaration sulfureuse, à laquelle s’ajoutait une attitude impudique, l’homme ne comptait rien faire de plus que d’écouter le message subliminal qu’elle tentait de lui transmettre. Un autre aurait certainement réagi différemment en sachant qu’elle marchait sur ses plates-bandes, mais c’était tout le contraire pour Zane qui trouvait sa démarche tellement tonifiante qu’il aurait pu lui dévoiler l’autre atout qu’il possédait en dehors du spectacle qu’il garantissait. Pour lui répondre, ses lèvres s’arquèrent d’un sourire qui en disait long sur ses intentions, alors que ses yeux — qui cernaient au préalable les yeux de la démone — descendirent peu à peu au niveau de sa généreuse poitrine. Sortant doucement sa langue, celle-ci semblait attendre le moment opportun pour dévorer une proie, à l’image des caméléons qui se servaient d’elle pour la chasse. Son autre main se posa sur sa cuisse, qu’il remonta lentement. « Vous avez vu juste sur un point. Vous m’intéressez. Je trouve que vous avez un éclat peu commun… vous êtes assurément comme un poison. Un poison auquel on ne demande qu’à succomber pour voir quel effet ça fait. Juste une fois. Seulement, voilà, comme vous le dites si bien… » Ses doigts avaient réussi à s’infiltrer vers son entrejambe, mais au dernier moment — avant d’atteindre l’intimité — il dégagea subitement celle-ci. « Il faut savoir garder des surprises. Vous avez d’autres cartes dans votre manche. J’en ai également. L’intérêt du jeu, c’est de savoir qui possède la meilleure main. N’êtes-vous pas d’accord ? » Il brusqua soudainement la dame en se hissant de son siège rocailleux, agrippant avec une certaine poigne la main de Mitsuko. Comme il était plus grand qu’elle, il baissa les yeux pour la fixer intensément. « Vous voulez devenir reine ? Je n’en attendais pas moins de vos ambitions. Votre adversité est un bon moteur pour mon évolution. En revanche, n’utilisez pas de termes tels que la faiblesse pour me désigner, car je n’en possède aucune. Contentez-vous d’être aussi délicieuse que venimeuse et cela me conviendra parfaitement. »

Et alors qu’ils auraient certainement pu continuer sur cette lancée durant une grande partie du chat et de la souris à laquelle ils s’étaient livrés, Zane sentit quelque chose s’approcher. Par réflexe — plus que par compassion —, il bouscula abruptement la démone sur le côté pour l’écarter d’un danger imminent. Quelques secondes plus tard, c’est avec un poing dans le ventre qu’il se retrouva figé. Il avait été surpris plus qu’autre chose, mais d’une certaine façon, la puissance de celui qui venait de l’atteindre n’était pas renversante. Alors qu’il se moquait à son égard comme s’il venait de réussir un exploit, le bellâtre se releva en moins de temps qu’il le lui aurait fallu contre une frappe de Seth. Ce dernier avait probablement évacué les lieux depuis longtemps. En se redressant, il cracha du sable qui s’était insinué dans sa bouche. Son regard était aussi noir que sinistre. « Alors c’est donc toi, Albator ? Non seulement t’es moins bien galbé que moi, mais en plus de ça t’as manqué de précision. Ton complexe d’infériorité va te couter cher. » Quand Zane devenait sérieux, il se transformait en une véritable machine de guerre. Là aussi, ilcombla rapidement la distance entre lui et son adversaire — qu’il accrocha par le pli de sa veste — avant de lui coller un coup de boule dans la mâchoire. Il contracta ses muscles pour les faire quasiment doubler de volume, puis lui décocha une seconde salve avec son poing dans la face. À son tour, il venait de faire s’écraser le un-peu-trop-confiant et sa Fae de compagnie, à la différence près qu’il n’avait pas eu besoin de le prendre en traitre. Les autres démons émirent un sursaut de surprise quand ils comprirent que Zane n’était pas qu’un beau parleur. Regardant de haut l’homme qu’il venait de coucher, il s’adressa à tous les siens, et en particulier à Alrinach. « Souviens-toi de ça, gamine. Lorsque je deviendrais souverain, je ferais de toi mon esclave personnelle. » Quelques instants plus tard, il dénota l’absence de Mitsuko. Elle avait disparu, ce qui le mettait encore davantage en rogne. « Estime-toi heureuse, car je n’ai plus de temps à perdre. On se reverra très vite. » Soulevé par ses amples ailes, le démon déserta la brigade des novices. Non seulement ils avaient réussi à le priver de son plaisir, mais en plus leurs activités actuelles ne valaient pas plus que l’édification d’un château de sable sur la plage. Tout était à revoir, mais sans le duo de choc.



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Sam 23 Avr 2016, 22:44

Pouvoir disparaître. Ou alors devenir sourd et aveugle. C'était l'un des souhaits les plus chers du Déchu à l'instant même. Ou se réveiller et découvrir que tout ceci avait était en fait qu'un mauvais rêve, une mauvaise blague que lui avait joué son subconscient. Malheureusement, quelque chose lui disait que ces souhaits étaient impossibles à réaliser présentement et qu'il allait devoir continuer à se coltiner la jeune femme pour le reste de la journée et pour les autres épreuves ou défis. Assurément, elle n'était pas humaine. Ce n'était tout simplement pas possible. Elle en savait trop sur lui. Et puis surtout, elle venait elle même de le reconnaître à demi mot. Il n'y avait pas que sur lui qu'elle savait des choses mais sur d'autres gens aussi. Pour que cela soit ainsi, elle devait certainement posséder en temps normal des pouvoirs … Elle connaissait sa réelle race, son ancien peuple aussi ainsi que les circonstances qui avaient fait de lui ce qu'il était à présent. Quoiqu'il dise, quoiqu'il fasse, elle paraissait toujours avoir un coup d'avance sur lui et surtout, elle arrivait toujours à avoir le dernier mot et ça, c'était agaçant

Un pari ? Vraiment ? A première vu, ils ont gagné, les gens de votre entourage, dans tous les sens du terme ! Et vous êtes certainement le dindon de la farce !

D'une certaine façon, cela le réjouissait. C'était absolument malsain d'être « heureux » que quelqu'un ait été victime de manigance mais en fait, il s'en moquait. Elle l'avait assez énervé comme cela, comme un moustique qui n'arrêtait pas de vous tourner autour sans que vous n'arriviez à le repérer et à mettre fin à la situation. Et même s'il avait l'impression que ses piques n'avaient jamais l'effet escompté, il s'en fichait du moment que cela lui faisait du bien à lui et surtout que ça l'empêchait de céder complètement. Il trouvait d'ailleurs étonnant qu'il ait réussi plus ou moins à se contrôler jusqu'à présent. Peut être que cela était dû à la magie des lieux ou plutôt, à son anti-magie. En même temps, son Péché, sa colère, n'avait absolument rien à voir avec un quelconque pouvoir. Il devait donc y avoir une autre explication à tout ceci mais il n'était pas vraiment d'humeur à la chercher. Et il était absolument hors de question qu'il fasse part de tout ceci à Aaliah.

Et si ça m'arrange, au contraire, mon caractère et que j'ai envie d'être seul, vous y avez pensé, hein ?

Son regard dériva sur les lieux, se portant sur les limites et au delà, comme s'il voyait à travers, qu'il voyait le Désert qui s'étendait tout autour d'eux. Cela aurait été si simple s'il avait pu s'éclipser d'un battement de cil et se retrouver seul pour rejoindre Nergal. Au moins l'animal n'était pas sans cesse en train de le reprendre ou de le contredire. D'accord, il avait lui aussi mauvais caractère parfois et plus d'une fois l'avait manifesté en faisant claquer ses crocs à un cheveu de la peau du Déchu, mais il le supportait et surtout, il ne lui demandait pas à ce qu'il rende des comptes. Il n'attendait rien de lui. Ni affection, ni compréhension, ni explication. Et c'était un tel soulagement pour le Pécheur de savoir s'il n'avait pas besoin de se justifier, pour quoique ce soit. Il pouvait continuer à se haïr et à se détruire sans que personne n'y trouve quelque chose à dire ou ne vienne appuyer là où ça faisait mal. Comme le faisait cette femme.

S'attacher à elle. N'importe quoi ! Elle divaguait totalement et prenait certainement ses rêves pour la réalité. Si elle croyait qu'il voulait en savoir plus sur elle pour mieux apprendre à la connaître, elle se fourvoyait complètement. Il s'apprêtait d'ailleurs à le lui faire remarquer de manière fort peu délicate quand ses yeux firent le point sur l'objet qui se balançait devant lui. Un lien de soie ? Qu'est ce qu'elle comptait faire avec cela ? Il n'aima absolument pas le sourire qu'elle affichait. Il le détestait cordialement même. Il ne présageait rien de bon pour lui, il le savait. Il ne la connaissait que depuis peu mais le peu qu'il avait appris d'elle suffisait à lui dire que c'était mauvais signe quand elle le regardait ainsi et qu'elle s'apprêtait à faire quelque chose qu'il allait assurément exécrer. Le temps qu'il réalise à quoi allait servir ce morceau de tissu, il était trop tard, elle était déjà en action, en train de lier leurs deux jambes l'une à l'autre.


Non ! Démerdez vous toute seule ! Il est hors de question que j'aille sur cette piste !

Mais cela ne servait absolument à rien qu'il proteste. C'était comme parler à un mur et encore, même les pierres auraient eu de meilleures réactions que la jeune femme. Il était entravé à elle et c'était malheureusement trop tard pour y remédier. La colère crispait les traits de son visage et ses muscles visibles sous ses vêtements. Il essayait de se tenir le plus loin possible d'elle malgré le lien, ce qui ne rendait pas la tâche aisée. Mais il n'en avait cure. Il était même presque tenté de se faire tomber exprès pour la faire choir à son tour et se venger un peu de ce coup bas qu'elle venait de lui faire. Envolée, la petite envie qu'il avait pu ressentir d'en découvrir un peu plus sur elle. Tout ce qu'il avait envie de faire à l'instant, c'était la blesser, que cela soit physiquement ou mentalement. D'autant plus que son corps le faisait souffrir et protestait prodigieusement contre cet exercice qui sollicitait trop ses chairs brûlées.

Vous avez déjà été mariée un jour ? Non … Ca m'étonnerait … Ou alors vous avez fait crever votre cher et tendre avec votre caractère!

Il lui jeta un regard haineux. Il n'aurait pas dû. Sa concentration s'étiola pendant quelques secondes. Juste suffisant pour qu'il butte sur une légère aspérité du sol et qu'il les entraine tous les deux dans une chute, sans qu'il n'ait le loisir de se rattraper. Il ne sut pas vraiment pourquoi il fit ça, mais avant de tomber au sol, il fit en sorte que la jeune femme se retrouve au dessus de lui et que ce soit son corps à lui qui lui serve d'amorti … ce qui ne fut pas du tout agréable au vu de la grimace et du grognement de douleur qu'il lâcha tandis qu'il avait le souffle coupé pendant quelques secondes.

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Sam 23 Avr 2016, 23:31

Malgré la situation délicate dans laquelle ils se retrouvaient entraînés, la brune dut avouer qu'ils s'en tiraient plutôt bien. Heureusement qu'une épreuve _ aussi farfelue soit-elle _ l'avait empêchée de continuer à déblatérer comme une idiote des propos qui devaient paraître parfaitement indiscrets aux yeux du Réprouvé, surtout que ce dernier ne semblait pas franchement apprécier la conversation. Et après tout, quoi de plus normal ? Lui parler de ce qui représentait une souffrance manifeste pour lui ne faisait pas partie des idées brillantes qu'elle avait eues un jour. En dépit du dégoût profond qui perçait dans sa voix lorsqu'il avait parlé des gens, avec cette intonation si étrangère, cette hésitation rageuse qui avait plané un instant entre ses lèvres entrouvertes, elle savait qu'il aspirait plus que tout à ce qu'ils le comprennent. D'une certaine manière, elle partageait son chagrin, mais elle préférait ne rien dire. Déjà qu'elle se révélait une piètre comédienne pour jouer les Orines, mieux valait se ressaisir et ne pas commettre d'autre impair.  C'est ainsi que, tout le long de leur parcours à travers les dalles glissantes, elle avait gardé le silence. Par un quelconque miracle, ils parvinrent tous les deux à rejoindre la terre ferme. Souriante, Callidora se tourna vers son partenaire, a priori aussi ravie que lui de leur petite victoire. Cependant, l'enthousiasme de Zack retomba presque instantanément, et elle le vit à regret se renfrogner lorsque Serica fit sa déclaration suivante. Satisfaite d'entendre le nom de Kamal parmi les perdants, elle se détendit légèrement. Peut-être fallait-il seulement qu'elle apprenne à ne plus vouloir contrôler les événements, d'autant qu'une telle chose lui était doublement impossible. Laisser faire, simplement. Que risquait-elle ?

Cela dit, elle devait avouer que la proposition de la course ne la motivait pas le moins du monde. Maudissant intérieurement l'absence de magie qui régnait sur ces lieux, elle ne montra rien de son agacement. Sans faire mine d'avancer plus que nécessaire, elle regarda le Réprouvé qui semblait sérieusement perplexe face à cette nouvelle mascarade. Surprise qu'il ne réagisse pas immédiatement pour qu'ils puissent en terminer au plus vite, elle prit un instant pour observer les premiers couples à s'élancer, pariant sur ceux qui se montreraient suffisamment agiles pour réussir et se retenant d'éclater de rire en voyant certains tomber au sol en dépit de tous leurs efforts. Nul doute qu'ils allaient cette fois-ci échouer, mais en fin de compte, cela avait-il la moindre importance ? Se livrer à un tel jeu supposait de ne pas se prendre au sérieux, et peut-être devait-elle accepter d'avoir l'air ridicule. Pourtant, elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Incapable de faire appel aux étoiles pour se renseigner _ elle allait sérieusement finir par détester les Humains et leur fameuse anti magie _, elle soupira. Leur présence lui manquait, et elle espérait qu'elle sortirait au plus vite de la cité pour retrouver leurs murmures chaleureux. Croisant les bras, elle fixait le sol d'un air absent lorsque la voix de Zack la tira de sa rêverie. « Je suis désolé mais je ne peux plus supporter leurs idioties. Je t'avais dit que je ne serais pas agréable longtemps. Je m'en vais. À bientôt, peut-être. » Abasourdie, la Rehla cligna des paupières pour s'assurer qu'elle n'était victime d'aucune hallucination.

Malheureusement, ce n'était pas le cas. Avant qu'elle n'ait eu le temps de protester ou de lui demander s'il pouvait la conduire hors de la ville pour qu'elle s'échappe à son tour, il avait disparu. Callidora mit quelques secondes avant de comprendre ce que cela signifiait. Le Réprouvé la laissait en plan d'une manière pour le moins imprévisible. Cherchant sa silhouette dans les quelques individus qui restaient autour d'elle, elle fut bien obligée de se rendre à l'évidence : il était parti. Un moment d'inattention, et voilà qu'elle se retrouvait comme une idiote au milieu des derniers couples qui ne tarderaient à s'élancer dans leur curieux périple. La brune sentit les larmes affleurer ses paupières et détourna la tête, le visage tourné vers le sol. Ses joues s'échauffaient à mesure qu'elle prenait conscience de ce qui venait d'arriver. Se retrouver seule ne la dérangeait pas vraiment, surtout qu'elle n'avait pas le moins du monde prévu de finir sa journée en compagnie de Zack, mais quelque chose en elle s'attristait et s'indignait à cette pensée. Un soupçon d'orgueil inattendu qui refaisait surface. Dépitée, elle inspira longuement pour se calmer et ne pas frapper le premier qui oserait l'approcher. Après tout, ces gens ne faisaient rien que s'amuser, et elle n'avait pas à leur faire payer les petits chagrins de son amour-propre. Ne sachant que faire, elle s'éloigna légèrement des autres pour s'efforcer d'atténuer l'impression d'être une parfaite idiote. Faire fuir son partenaire de la journée. Magnifique exploit. Certains jours, elle ne désirait plus rien que s'enfermer dans la bibliothèque de sa maison et n'en jamais ressortir.


Post n°7 - 808

Explication:
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Sam 23 Avr 2016, 23:54

Tout ce monde, tous ses regards braqués sur les candidats qui se présentaient plus tôt comme Kamal et moi sur les marches. J’étais tombée en glissant et devant toute cette foule, regrettais de ne pas m’être souvenu des sanctions que nous allions encourir. Même à cet instant encore, ma mémoire était tellement rafraîchie par ce nouveau bol d’air que je ne m’en souciais pas. Mes bas cachaient mes parties intimes et encore la plupart de ma peau d’ébène ce qui était encore acceptable selon l’éducation qu’on m’avait donné. Voir mes tantes ainsi se promener dans le manoir était courant, surtout la nuit. C’était comme si, en plein jour, j’étais en tenue de sommeil, mais mouillée. Les habits à moitié trempés, car protégés par la robe, ne me donnaient pas une sensation désagréable. Au contraire, l’air et l’eau me revigoraient et me sortaient du trou dans lequel je m’étais enfoncée plus tôt, quand je buvais encore ces gorgées délicieuses de fruits non-identifiées.

Ainsi je ne prêtais pour l’instant attention à personne d’autres que Kamal, Serica et les nouveaux arrivants. Ils n’étaient pas nombreux à être tombés comme nous, la plupart s’en était sorti haut la main. Puis soudain, je m’envolais. Sans crier gare, Kamal me prit par la taille et me souleva comme un rien. Mes habits voltigèrent et suivirent mon mouvement, cela aurait pu me plaire si l’idée d’être à moitié dénudée ne m’avait pas tant effrayé. Je lâchais un petit cri continu, le temps qu’il me dépose et titubais quelques secondes. Deux, trois, quatre pas et j’appuyais ma main contre le torse de Kamal. Quand je vis où je l’avais posé, je ne la retirai pas de suite et attendis une réaction ; en fait, il me parla de grenouille et de princesse, puis d’un baiser. Il avait un franc sourire sur le visage et j’ignorais pourquoi. Je m’étais déjà rendue compte de la tenue qu’il abordait et cela ne m’avait pas intimidé car même si mon partenaire était pour le moins bien bâti, il était plutôt curieux de détailler les marques que son corps portait. C’était comme si il n’était pas réellement torse nu, puisque des tatouages cachaient sa peau brune. J’eus un instant d’hésitation, je réfléchis à ce qu’il venait de dire. Je levais mon doigt, j’ouvris ma bouche et rien. Nous n’avions visiblement pas la même culture et je ne comprenais décidemment pas ses allusions. Toutefois, je gardais pour mon inconscience cette énigme de la Princesse et de la Grenouille.

    - Là n’est-il pas dégoûtant d’embrasser une grenouille ? je prenais mot pour mot son expression et je me mis à imaginer la scène. Cela m’écoeura et se vit très certainement sur mon visage.


Les grenouilles n’étaient pas les créatures que j’adorais ; j’avais plus d’estime pour les crapauds qui eux, ne se cachaient pas d’être ce qu’ils étaient. Des amphibiens immondes, sales et dangereux pour nous les hominidés. Tandis que les grenouilles, plus jolies donc plus attirantes pour les enfants, avaient déjà causé du tort dans certaines familles de sorciers les employant pour des poisons. J’avais eu vent d’une histoire comme quoi un enfant était mort dans le laboratoire de ses parents, car la grenouille l’avait charmée.
Je quittais mes pensées et je dis comme pour conclure, avant que Serica n’intervienne :
    - Je préfère les crapauds.

L’humaine présenta la suite des événements et montra du bout du doigt ce que nous, perdants, allions porter le reste de la soirée. Je ne pouvais que me souvenir du dicton de mes tantes, qui disaient « Si tu perds, préfère être mauvaise joueuse car le perdant ne gagne rien, alors que le mauvais joueur, obtient des petits privilèges. C’est toujours mieux que rien. » La mauvaise foi familiale n’était pas encore assez ancrée en moi pour que je comprenne réellement ce que Chiara voulait dire par là. Tout ce que je compris, en cet instant, est la peur qui engourdit mon estomac et l’emprisonna dans un étau. Je ne voulais pas porter deux ridicules bouts de tissus ; je ne pensais pas d’ailleurs en arriver à de telles extrémités. On nous dirigea vers des tentes et je m’enfermais dans une de ces cabines en tissus de couleurs. Il y avait toujours du monde autour, je n’avais ainsi pas l’impression d’être isolée par cette paroi de fibres. Cette sensation d’être épiée devint encore plus forte et plus désagréable qu’auparavant. Je m’asseyais d’un coup sur le sol, examinant ce qu’on m’avait donné. Le tissus était agréable au toucher ; loin d’être aussi doux que la soie mais joli à regarder. Sa couleur était vive et rouge. L’un correspondait sans doute au bas et l’autre devait peut-être maintenir ma poitrine. Je n’avais jamais rien vu de tels, je pouvais juste juger au centimètre carré l’étroitesse du tissus.

Une rancune naquit envers mes tantes : elles m’avaient envoyé où ? Avaient-elles vraiment lu le papier ? Je levais mon bras pour observer de bas les tissus rouges. Je restais ainsi plusieurs minutes jusqu’à ce qu’une femme, visiblement humaine, vienne à regarder en poussant délicatement le tissu de la petite pièce créée. Je restais là, sans rien dire. Elle me demanda si j’allais bien, je lui répondis que j’ignorais comment on mettait de tels habits. J’en profitais pour la questionner sur l’utilité de ne rien porter. L’humaine, visiblement avertie par mon jeune âge, me rappela les enjeux de la soirée et soudain, mes joues chauffèrent d’une telle violence que mes yeux furent brillants et je crus pleurer. Elle s’approcha rapidement de moi sans comprendre la situation, elle me rappela que j’étais jeune et ne devais pas m’en faire. Pauvre Kamal, cela faisait déjà un certain que je restais là, cloîtrée dans cette pièce qui devint une sorte d’échappatoire. Le seul avantage que j’eus trouvé aux « maillots » rouges, fut pour mes yeux : ils avaient la taille d’un mouchoir, idéal pour éponger ce qui coula de mon nez. L’humaine me serra les épaules et m’aida par la suite à enfiler… ce maillot de bain. Je tins quand même à garder mon jupon ; être privé de corset se révéla être plus agréable que prévu. Je fus comme délester d’un poids qui libéra une pression de mon cœur.

Une fois sortie de là, l’humaine me laissa. D’abord je m’avançais honteuse. Je rencontrais une personne qui fut à contre-sens et dut m’écarter de sa route pour ne pas qu’on se choque. Plus tôt, Serica avait donné des indications et la plupart des couples s’étaient déjà élancés dans la course unijambiste sur le terrain devant. Puis petit à petit, je me sentis seule sans cette présence Kamalesque. Je le vis, marchais dans sa direction et pour briser cette glace que mon inconscience venait de construire, je lui dis en pointant du pouce la personne qui partait :
    - Certaines fuient, je ne peux que comprendre.

Décidément, cet accoutrement, j’en étais persuadée, ne m’allais pas du tout.

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Dim 24 Avr 2016, 02:14

Le duo c'était retrouvé à l'eau ou plutôt Cassiopée avait pris un bain et arrosé son partenaire orisha. Ce dernier ne pouvant que rire de cette mésaventure avec elle, voyant bien l'air faussement offusqué de sa compagne de jeu lorsqu'elle le blâma pour sa chute. C'était pourtant elle qui avait bougé et glissé de son dos, Ethan le savait que trop bien puisque ses mouvements n'avaient pas changé en cours de route. Il faut dire que le résultat n'était pas pour lui déplaire, après tout dès le départ il avait proposé de ce mouiller pour atténuer l'accablante chaleur qui règne en ce lieu.

Aidant sa consoeur à se relever en mettant d'abord les deux pieds dans l'eau, ils se rendirent à l'arrière scène pour se vêtir de l'un des maillots offerts. Lançant à Cassiopée un petit ensemble deux pièces dans les teintes de bleus qui couvrait bien poitrine et fesses, offrant l'agréable caresse du vent pour se rafraichir et le minimum de contrainte de tissus tout en restant descend. Choisissant un maillot allant de la taille à mi-cuisse, juste assez ajuster pour ne pas avoir un moulage excessif et rester bien en place, ayant presque l'impression de ne rien porter tellement c'était confortable. Le duo retournant vers l'arène pour l'écoute des nouvelles consignes en vu de la prochaine épreuve.

Ethan allant chercher le fil délicat pour le nouer à leurs chevilles, plaçant Cassiopée à sa droite afin de pouvoir la tenir par la hanche. Ce bras étant son plus fort, il lui serait plus aisé de rattraper un faux mouvement si leur synchronisme venait à faire défaut. Pratiquant leur démarche pour se rendre au point de départ, ayant l'impression de partir les derniers en voyant plusieurs duos sur la piste. Il fut content de voir qu'Alyska pouvait cette fois y participer tandis que l'épreuve d'avant lui avait été interdite pour des raisons évidentes de santé. Les orishas profitant de leur agilité pour prendre un bon rythme et dépasser l'élémentale, Ethan lui tapotant sur l'épaule pour l'encourager au passage.
- On se revoit à l'arrivée Alyska !
Il lui souhaitait ainsi de terminer sans encombre l'épreuve, petite marche de santé coordonnée avec un partenaire qu'elle se devait de connaître vu ce qui les unissaient.

Le parcours était plus plat et sec, parvenant à prendre un rythme de croisière rapide, ayant l'impression de faire courir Cassiopée à côté de lui dû à leur différence de grandeur. Une chance qu'il la tenait le plus près de lui possible pour lui permettre de bouger avec plus d'aisance. Contact de leurs flancs tout deux dénudés, la chaleur humaine qu'ils se partageaient avec un petit quelque chose d'appréciable, comme une chimie qui s'opérait. Était-ce dû au fait qu'ils soient de la même race ? Certains nombres de convictions propre à leurs peuples leur était ainsi similaire, plusieurs points communs pouvaient être énumérés si l'on y songeant un tant soi peu. Mais Ethan avait quelques doutes dans son esprit pour l'application du terme couple, l'impression qu'il manquait la flamme, cette étincelle qui anime la passion. Faute d'avoir créé l'amour, ce bal aurait formé un duo d'amitié, du moins c'est ce qu'il souhaitait. Il avait envie de l'aider à progresser, à grandir et devenir plus agile, plus forte. Lui apprendre les méandres de la sphère orisha à mesure qu'il les apprendrait, permettant de la préparer à son avenir, à être présente pour son peuple si tel était son choix.

Terminant la course avec succès, il l'attrapant dans ses bras pour tournoyer avec Cassiopée, rompant le lien à leurs chevilles. Retournant vers les gradins pour y prendre place tout en étant toujours vêtu de leurs maillots qui offrait sans aucun doute un confort bien plus agréable et plus frais que la tenue propre à leur arrivé. Ethan remarqua alors l'absence du Roi, ayant pourtant eu l'impression qu'il était présent il y a peu de temps, même les protecteurs n'assistaient plus à la continuité du bal. Le dirigeant avait-il eu un malaise ? Une urgence quelconque ? L'orisha secoua la tête pour chasser les idées de danger qui lui passait en tête, après tout si il y avait eu gravité, pourquoi continuer comme si rien était ? Il posa de façon distraite la main sur la nuque de Cassiopée qu'il massa en douceur, laissant ses doigts descendre le long de son échine tout en effectuant de petite pression destinées à la détendre.

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Dim 24 Avr 2016, 10:22

   En fait, la bonne humeur d’Hana le fascinait. Il ne savait pas comment elle faisait. Et surtout, comment elle faisait pour la lui transmettre. La journée avait beau passer à une vitesse abominable, il n’était pas aussi tendu qu’il pouvait en avoir l’air. Peut-être l’alcool n’y était pas pour rien non plus. Il lui proposa d’aller s’installer dans les gradins. Il n’y avait pas grand monde, ils pourraient y être tranquilles. Elle s’assit à sa gauche. Elle regardait les derniers participants aux épreuves des dalles. Lui restait inlassablement concentré sur elle. C’était si ennuyant qu’il se rendait compte qu’il ne l’avait pas suffisamment contemplée auparavant. Quelle honte, comment avait-il pu ? Il passa son bras autour de sa taille. Le contact attira son attention, qui s’était quelque peu perdue.

   Elle avait raison, il était temps qu’ils passent l’étape de « la connaissance ». Elle durait depuis bien trop longtemps. Plus il y pensait, plus il avait envie d’aller plus loin… Pleins de projets indéfinis se dessinaient dans sa tête, sans jamais trouver de sens. L’avenir, il n’arrivait pas à le discerner. Il voulait franchir ce pas, une bonne fois pour toutes. Il voulait savoir si elle l’aimait vraiment comme lui l’aimait. Il ne voulait plus rester dans ce doute permanent. Il voulait se sentir bien, cela faisait trop longtemps que ce n’était plus le cas. Mais ce qui les bloquait, encore et toujours, c’était lui. Il n’aimait pas parler de lui, et il savait que rien n’avancerait s’il ne le faisait pas. Il ne voulait pas en parler, parce qu’il craignait l’état dans lequel ses souvenirs pourraient le plonger. La dépression, la colère, la culpabilité d’avoir tout loupé ? Il ne savait pas, et il ne voulait pas savoir. Malheureusement, on ne pouvait exhausser ses souhaits…

   Il entrouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Il ne savait pas quoi dire. Il voulait lui parler, mais… de quoi ? Il voulait lui dire quelque chose, pour qu’elle le connaisse un peu plus. Quelque chose qui n’en impliquait pas d’autres pires, si possible… ? Seulement il savait que ce quelque chose n’existait pas. Il la regardait, comme si elle pouvait lui donner une réponse, une idée, qu’importait. Un secours…

   Il soupira, la rapprocha de lui et l’étreignit. Il pencha sa tête sur le côté et la reposa sur son épaule fine. Il ne trouvait rien d’autre que le pire.

   -Elle est morte quand j’avais dix ans. Elle était malade depuis des années, mais ça, je l’ai appris le jour-même. Murmura-t-il.

   Un nœud s’était formé dans sa gorge. Cela avait entraîné tant de choses… Les oreilles de la Bélua s’étaient redressées. Elle avait les yeux rivés sur l’arène, mais l’écoutait avec attention. Le ton de sa voix indiquait qu’il avait encore beaucoup à dire, et que c’était loin d’être simple. Elle allait enfin tout savoir, et pouvoir le comprendre. Peut-être l’aimer pour de vrai. Il prit une inspiration.

   -J’ai commencé à vouer une haine immense à mon père. J’étais seul, alors j’ai intégré un petit groupe… On vivait avec l’argent de nos c*****ies… pas sans conséquences… Les larmes lui montèrent aux yeux. Et un jour, on m’a chopé…

   Hana posa sa main sur la sienne. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il avait fait, ni de qui était ce « on ». Elle ne dit rien. Le voir ainsi l’en empêchait. Neferet n’était pas du genre à pleurer. S’il le faisait, c’était que quelque chose de grave s’était produit. Mise à part celle-ci, elle ne l’avait vu pleurer qu’une seule fois. Elle aurait pu en profiter pour lui demander ce qu’il s’était passé, ce jour-là. Cependant, elle ne voulait pas en rajouter.

   -… C’est pour ça que j’ai toutes ces cicatrices à la con… J’étais pas comme ça. Avant, j’aurais souri en voyant tous ces… gens galérer à traverser cette mare.

   Il était dégoûté.

   Sa compagne se tourna vers lui, pendant que Sérica annonçait la suite.

   -Excuse-moi… Je suis désolée, je ne savais pas…

   Elle n’avait pas à demander pardon. Ce n’était pas de sa faute. Mais elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir. Elle était bête. Elle comprenait pourquoi il n’avait rien voulu raconter. Elle avait installé une atmosphère morne. Elle s’en voulait énormément. Si elle pouvait briser ce silence, qui régnait maintenant… Elle sourit doucement. Elle avait malgré elle, un air un peu triste.

   -Que dirais-tu d’aller réaliser le défi ?


   Elle se leva, lui prit la main, le força à faire de même et alla chercher le ruban qu’ils devaient attacher à leur cheville. Ils avaient tous deux besoin de se changer les idées, et la meilleure façon de le faire serait de gagner cette petite course.

~778 mots~
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Dim 24 Avr 2016, 12:06


Le bal se déroulait à merveille malgré l'épreuve singulière qui venait d'avoir lieu. Où que se pose son regard, Kamal avait l'impression de voir des gens qui babillaient dans la bonne humeur générale. D'une certaine manière, son coeur se remplissait d'allégresse à chaque fois qu'il croisait un sourire, et malgré le caractère surprenant de l'épreuve à laquelle ils venaient de se soumettre, cela ne semblait pas avoir entaché l'enthousiasme des participants. Bien que la demoiselle qui se trouvait à présent devant lui ne parut pas follement joyeuse, il préféra ne pas s'attarder sur cette dernière, ne se rendant absolument pas compte que quelque chose n'allait pas. Cela dit, depuis qu'il avait parlé de ces fameuses grenouilles, il sentait la brune se refroidir comme s'il venait de jeter de l'eau sur un feu de camp pour précipiter l'heure du coucher. Alors qu'il avait simplement laissé libre cours à son enthousiasme, il craignait que son débordement ne l'ait effrayée. Après tout, Soma ne devait pas avoir beaucoup d'expérience avec les contacts masculins, et la toucher ainsi se révélait sans doute une grave erreur. Prenant conscience qu'elle avait pu mal le prendre, il cherchait un moyen de s'excuser sans passer pour un imbécile et ne trouvait pas grand-chose. Toute formulation qui lui venait à l'esprit lui paraissait terriblement maladroite, et il restait devant elle, les bras ballants, sans savoir quoi dire. S'apprêtant à ouvrir la bouche, elle l'interrompit en mentionnant sa préférence pour les crapauds. Décidément, elle ne réagissait pas comme les autres.

En entendant les paroles de Serica, il ne fut pas particulièrement contrarié. Peut-être était-ce dû à sa perte de mémoire, mais se retrouver en maillot de bain ne lui posait pas de problème, lui qui arborait la plupart du temps un simple pagne en guise d'accoutrement. Cela dit, il doutait de trouver un vêtement aussi confortable. Se conformant au gage qui leur était imposé, il se dirigea d'un pas nonchalant vers l'une des tentes après avoir lancé un sourire ravi à Soma et attrapé au passage la tenue qu'on lui tendait. Sans se précipiter, il enfila l'étrange habit. Avec étonnement, le Chaman s'aperçut qu'il s'agissait effectivement d'une sorte de pagne d'un blanc cassé qui ressortait à merveille sur sa peau brune. Légèrement plus court que ce qu'il portait habituellement, le tissu s'enroulait autour de ses hanches et ondulait jusqu'au bas de ses cuisses. Ravie de trouver quelque chose qui lui correspondait _ à dire vrai, on ne pouvait pas dire qu'il était difficile de ce côté-là _, il sortit de la tente et se dirigea vers à nouveau vers les autres. Cela dit, un détail attira vite son attention : l'absence de sa partenaire. Où était-elle ? Passer la tête dans l'une des tentes pour savoir où elle se trouvait était totalement impossible et inapproprié. Légèrement inquiet, il s'approcha de l'une des femmes pour l'interroger à ce sujet. « Les dames aiment se faire attendre. » Lui qui n'avait pas l'habitude de fréquenter d'autres que Callidora prit cet énoncé comme une vérité absolue et retourna sagement à l'entrée.  

Quoi qu'il en soit, même si cela lui parut une éternité, par crainte de la déranger après son comportement pour le moins inattendu, il patienta jusqu'à ce qu'elle montre finalement le bout de son nez. En attendant Soma, il observait en silence les couples qui se jetaient avec bonne humeur dans la nouvelle épreuve. Heureusement qu'ils avaient échoué à la précédente, en fin de compte. Surpris, il constata le départ de l'un des individus et vit Callidora qui s'éloignait légèrement du groupe. S'apprêtant à la rejoindre pour un instant, il s'arrêta brusquement en entendant la voix de sa partenaire qui revenait enfin. Avec un haussement d'épaules il se tourna vers elle. « C'est ce qui arrive parfois. » Le reste de ses mots s'enfuirent au fond de sa gorge lorsqu'il remarqua la tenue qu'elle portait. La situation avait quelque chose de terriblement embarrassant. Avec un sourire gêné, il se passa la main dans les cheveux. « Je voulais m'excuser, pour tout à l'heure. Ce n'était pas très correct de ma part de vous prendre dans mes bras comme je l'ai fait. J'espère que vous ne m'en voulez pas. » Sa partenaire semblait particulièrement peu loquace, et son quasi mutisme contrastait étrangement avec l'enthousiasme dont elle avait fait preuve quelques instants auparavant. Croyant naïvement que c'était sa faute, le brun se plaça face à elle pour la dissimuler aux regards des autres et créer une sorte de proximité entre eux qui ne lui ferait pas peur comme tout à l'heure. « Je suis sincèrement désolé si je vous ai brusqué. Je ne pensais pas que cela vous attristerait ou vous mettrait en colère. Tout va bien, Soma ? » Effectivement, elle n'avait pas vraiment l'air dans son assiette, et cela l'inquiétait. Espérant que les prochains événements seraient propices à une quelconque réconciliation, il attendait sa réponse, une boule au creux de l'estomac.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Dim 24 Avr 2016, 15:27

Neah sentait une certaine irritation se rependre dans son corps. Elle était d'abord dirigée vers ceux qui décidaient de voir Mancinia comme une personne faible ayant besoin qu'on lui tienne la main, mais aussi contre lui. Il n'avait pas à vraiment de morale à donner à deux autres Protecteurs concernant sa mission d'Ange Gardien alors qu'il reconnaissait lui-même ne pas en savoir grand-chose. Ce lien entre lui et son Humaine s'était tissé naturellement. Une prédestination. Et bien qu'il est échoué une fois dans ce rôle important, mais il ne recommencerait pas. Une tension électrique demeurait dans les airs, sa main gauche ne se tenait pas tranquillement et l'Ange avait continuellement envie de remuer ses doigts. La nervosité du messager lui semblait communicative et n'arrangeait pas les choses. Il avait dans un silence pesant entre eux, mais entrecoupés du tumulte de la ville dont les habitants ne soupçonnait pas les dangers potentiels. C'était pour que les citoyens puissent vivre en paix que les soldats allaient se battre. Mais quel était la nature du danger ? Ils avaient beau savoir qu'ils s'agissaient de Démons, pourquoi s'en prendre à une oasis non loin d'ici ? Surtout qu'elle était sûrement protéger par des soldats Humains et même certains des leurs. C'est en arrivant près de la porte que le supérieur du messager les avertit : ils n'avaient pas finis d'essuyer des assauts.

Ils sont venus récupérer les autres ? répéta Neah, incrédule.

Cela le surprenait. Il était rare que les Démons aient le besoin de s'entraider, est-ce que cette attaque ne cachait-elle pas quelque chose d'autre ? Fronçant les sourcils sous sa réflexion, l'Ange demeurait debout dans son coin, donnant le temps nécessaire à l'homme plus âgé de donner ses directives aux soldats qui couraient partout avec leurs armes, tenant à leur formation. Cette attaque les avait pris de cours. L'un des Jumeaux vint à ses côtés pour ne pas que la situation ne s'envenime entre lui et son frère, avouant dans un sourire douloureux que c'est envers lui-même que l'autre avait du mal. C'était quelque chose de prévisible. A vrai dire, Neah pouvait même comprendre ce sentiment que de ne plus savoir où se trouvaient ses repères pour l'avoir encore vécu récemment. Mais l'un et l'autre avait quelqu'un sur qui compter en cas de coup dur et lui devait essayer de l'affronter seul dans la mesure du possible. Cette relation que les deux frères entretenait, il ne pouvait pas la comprendre. Lui qui était fils unique et héritier du nom des siens. Conservant son silence pendant que l'autre essayait de lui faire comprendre son point de vue avant de lui avouer un secret. Un secret que certain voudrait honteux, mais qui le blessait tout autant. Apprendre qu'une Humaine avait péri à cause d'une erreur ou d'un problème n'était jamais évident.

Si sa Protégée était morte en raison d'un manquement à son devoir, Neah comprenait qu'il eut du mal à s'en remettre et essayait de le faire savoir à sa manière. Lui-même n'aurait pas été certain de survivre sans ce lien qui l'unissait à Mancinia, en sachant ce qu'il avait fait la dernière fois. Surtout si elle avait vraiment péri de sa faute. Le guerrier ne souffla mot et acquiesça dans un signe de compréhension. Ces temps étaient noirs, durs et brutaux. De ces temps qui affermissaient les membres de certaines races et les obligeaient à laisser leurs sentiments personnels de côté pour travailler selon une hiérarchie rigide dans l'espoir d'écraser leurs ennemis. Neah saisit le fauchard qui se trouvait dans son dos, attendant les ordres et, en le regardant, sourit en se disant que lui et sa Humaine avait le même style de combat. Pouvait-il protéger Mancinia ? Il fallait d'abord qu'il sache si elle avait réellement besoin de lui pour cela. Lorsqu'ils se mirent en route en quittant Utopia, Neah se tint sur ses gardes : le jeune homme savait que le Désert était impitoyable et dangereux pour qui le sous-estimait. Le danger était réel, mais la peur était un choix. Et Mancinia lui avait appris plusieurs astuces pour se repérer et éviter les endroits traîtres. La lumière était chaude et puissante, au point qu'il fût obligé de plisser ses yeux bleus acier pour observer un point à l'horizon. Espérons qu'ils arrivent à temps.

Post VII | 712 mots


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 13 Chriss10
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Eerah
Dim 24 Avr 2016, 17:19


C'est la gorge sèche et le souffle court que Rackham bondit de la charrette pour se diriger vers les portes salvatrices de la cité des Humains. Il aurait pu profiter de ces quelques mètres pour admirer la grandeur de la métropole, mais il avait eu tout le temps de l'observer pendant les interminables minutes qui avaient précédé son arrivée, alors que les chevaux de traits progressaient difficilement dans le sable et la poussière. Une fois abrité derrière l'ombre rafraîchissante des remparts, il releva sa capuche et leva la tête, émerveillé. C'était vraiment une beauté ; et même si c'était la première fois qu'il la voyait de ses propres yeux, il percevait d'ores et déjà l'inspiration artistique qui se dégageait de ce lieu. Rien qu'à détailler ces fontaines, ces statues, de nombreux vers lui venaient à l'esprit. Toutefois, il n'était pas venu pour s'étendre dans un parc, écouter le gargouillis de l'eau ; et même si l'idée lui paraissait agréable et tentante, il avait une tâche à accomplir avant de profiter des cadeaux qu'Utopia avait à offrir à ses visiteurs. Le jeune Humain se dirigea vers le bâtiment qu'on lui avait décrit sommairement comme étant celui abritant le Bal d'Encens, un lieu destiné à la rencontre des couples, à la créations d'idylles et à l'entretien des flammes les plus matures. Il avait avec lui son luth et sa harpe, et était prêt à amuser tous ces jolis cœurs avec ses balades romantiques et ses valses entraînantes. À l'entrée, un garde l'arrêta : « Tu ne peux pas rentrer, petit. Ce n'est pas une fête pour les enfants. ». Rackham se retint de lui jeter un regard mauvais et afficha à la place un visage plein de sérénité. « Oh ? Mais je suis là pour le divertissement musical, c'est même la Matasif qui m'a fait convier... ». Il sentit une hésitation, mais le garde bourru insista : « Et moi je n'ai reçu aucun ordre allant ans ce sens. Liam ! Tu savais pour le petit barde ? ». L'intéressé tourna la tête, déjà aux prises avec un couple qui n'était visiblement pas sur la liste. Il semblait fort occupé et particulièrement mal luné, car il fit un geste vague de la main, avant d'ajouter : « Nan, mais ça m'étonnerais pas. Laisse le passer, il se fera virer assez vite si sa musique ne plaît pas. ». Un sourire gravé sur son visage d'Ange, Rackham n'en pensait pas moins ; ces gardes avaient sérieusement besoin d'une leçon de politesse et de bienséance. Mais cela suffit à convaincre l'homme en armure qui grogna et s'écarta pour le laisser passer. Le ménestrel s'inclina plus qu'il n'était nécessaire pour un simple garde, et passa sans demander son reste.

Une fois passé la sécurité, les visages se firent plus avenants, plus souriants, et plus à même de le saluer sans condescendance. Son luth accroché dans le dos et sa harpe à la main, on comprenait rapidement pourquoi il était venu, et même s'il avait menti en se prétendant invité par la Matasif, il ne doutait pas qu'il arriverais à la convaincre après quelques morceaux de sa composition. Rackham louvoya au milieu des couples jusqu'à se trouver un coin de salle discret, où une table semblait avoir été désertée de ses occupants. Avec toute la confiance du monde, il tira à lui une des chaises, la tourna vers le reste de la pièce, et posa son sac à terre, avant d'en tirer un plectre en ivoire. Il posa sa harpe, s'empara de sa guitare, et commença à gratter doucement. D'abord, sa mélodie se fondit dans le brouhaha ambiant ; c'est à peine s'il parvenait lui-même à entendre les quelques notes qu'il produisait. Puis petit à petit, il intensifia le rythme et la force avec laquelle il jouait, jusqu'à ce que quelques tête se retournes dans sa direction. Enfin, quand il fut assuré d'avoir capté l'attention de quelques-uns des convives, il commença à chanter. Les paroles, en langue Elfique, accompagnaient remarquablement bien ses accords, et il entama la mélodie d'une valse calme, aux accents Scepteliens. Du coin l’œil, il observait les convives qui lui tournaient autour, tâchant de calmer l’appréhension qui tentait de s'emparer de son estomac. Non, il n'avait pas de raison d'être angoissé ; il avait confiance en sa musique.

750 mots.
Un message avec Rackham, la suite des aventures d'Eerah la semaine prochaine /o/


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 13 GqzDWY

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Mancinia Leenhardt
Dim 24 Avr 2016, 21:15


Le Bal d'Encens
RP Spécial

L'Impératrice de Nuit ne semblait pas prendre offense à la bousculade que Mancinia lui avait infligée. Elle semblait même n'en avoir que faire puisque la Matasif vit son regard chercher quelque chose dans l'Arène, mais qui semblait avoir disparu à cause de sa maladresse. Pourtant, elle ne parvenait pas à détacher son regard de son interlocutrice : elle était d'autant plus impressionnante maintenant qu'elle lui faisait face tant son éclat avait don d'hypnotisée. Était-ce propre aux Vampires ou bien usait-elle de ses charmes pour attirer dans ses filets quiconque se trouvait sur son chemin ? Mancinia se laisserait bien prendre à l'envie de se faire mordre. Mais à quoi songeait-elle là ?! Elle était très bien en vie et entière. La Souveraine rit doucement de sa question en lui répondant. Si plusieurs cultures se mélangeaient en ce lieu, la guerrière semblait croire que tout ceux ici présent s'amusait ou faisait au moins semblant de l'être. Bien que son regard s'était porté sur des choses indiscrètes, ou qui avaient le don de lui faire serrer les dents, comme ces malotrus qui prenaient leurs partenaires pour des morceaux de viande.  Certains ont su évoluer vers la civilisation plutôt que de se comporter comme des animaux sauvages en public, cela valait même pour certains représentants de sa race. Vivre en autarcie ne permettait pas tout, vivre dans une race aux moeurs encore plus libres que les leurs ne permettait pas non plus l'escalade.

Dame Serica est une parieuse. Elle espère que tout un chacun repartira avec de bons souvenirs quel que soit leurs coutumes d'origine. Bien que certains soient plus en avance que d'autres en matière de moeurs, ce Bal n'a jamais dissimulé son véritable but. Ces épreuves ne servent qu'à faire éclater une glace en dévoilant des choses chez l'autre qu'on ne soupçonnerait pas.

C'était bien de faire des rencontres entre les hommes et les femmes, mais on savait aussi où les organisateurs désiraient en venir. Mancinia ne fût pas surprise lorsque la souveraine l'interrogea sur la disparition de son Roi. Et mieux valait ne pas la prendre pour une ingénue : elle avait vu que quelque chose n'allait pas et ne démordrais pas.

Ne vous inquiétez pas, Altesse. C'est l'Asha Jeffrey qui a fait quérir le Roi pour une affaire mineure concernant une caravane que nous attendions et qui vient de franchir les portes de la ville. Nul doute que Sa Majesté reviendra une fois l'entrevue terminé.

Mancinia semblait convaincue de son potentiel retour une fois la véritable affaire conclue. A l'autre bout de l'Arène, Serica regardait la suite de l'épreuve non un certain empressement. Ne prenaient-ils pas du retard ? Quoi que cela ne rendrait le final que meilleur. Ils étaient tous sur la dernière ligne droite et l'expression était bien choisie vu que les couples couraient tous en se dandinant devant les spectateurs, dont certains n'avaient cure de ce qu'ils se produisaient ici. Et elle ne pouvait que se dire qu'ouvrir ce Bal à d'autres races que les Humains n'avait pas été une aussi bonne idée qu'escomptée. Mais qu'importe, la doctoresse s'était donnée une mission et elle comptait la faire jusqu'au bout ! Cette épreuve était moins complexe que la précédente en raison de la chaleur accablante qui dominait ce lieu, l'eau avait tendance à humidifié cet endroit pour l'entraînement des recrues, mais ceux qui ne vivaient pas dans un lieu comme le Désert devait avoir du mal à se déplacer et s'essoufflait plus vite. Dans cette course où les chevilles de chacun étaient unies, certains se démarquaient plus que d'autres et quelques chutes vinrent agrémenter le tout avec quelques rires alentours. Une chute attira son attention, notamment parce qu'elle venait d'entendre les réactions désagréables du célibataire endurci. Ses manières avaient le don de l'exaspérer.

Cette demoiselle était fort courageuse de subir un caractère aussi belliqueux avec un répondant à toute épreuve, mais ce n'était que des mots et rien de physique qui les obligeraient à intervenir. Pour autant, elle ne laisserait pas une consoeur dans une mauvaise impasse et lui donnerait une occasion de respirer. De ce fait, quand le Déchu passa à ses côtés, elle lui empoigna le bras pour l'arrêter dans sa progression.

Restez avec moi un instant, messire !

Serica sourit.

Nous sommes parvenus à récupérer tous nos couples en un seul morceau. Et nous avons un volontaire pour la prochaine épreuve qui sera beaucoup plus physique !

Serica se retourna vers celui dont elle tenait toujours le bras.

Messire Ignis ici présent est d'humeur à affronter un adversaire ! Alors, qui est volontaire ?

Si elle n'avait pas envie de voir le regard noir qu'on ne manquerait pas de lui lancer, Serica était bien trop visible pour craindre quoi que ce soit. Contrairement aux Anges qui venaient de quitter Utopia dans la précipitation, en compagnie d'Humains qui n'avaient aucun mal à courir dans le sable environnant. Le Commandant observait l'Ange roux l'ayant interrogé ;

Oui ! Ils ont attaqués une de nos oasis, mais vos compatriotes ont captures certains Démons pour leur faire cracher des informations. Seulement, ils semblent plus nombreux qu'escomptés et un autre détachement s'en prend au convoi ! Ils ne sont plus très loin !
Là-bas ! Ils sont là !

On pouvait voir au loin une fine colonne de fumée déclencher par la bataille acharnée que se livraient les deux opposants.

Soldats, en avaaaant !

Abigor souriait. Alrinach lui avait vanté les mérites de ce petit nouveau sortit d'une fosse quelconque des Enfers et qui semblait vouloir atteindre des sommets. Qui en était même le plus capable à comparaison de ses compatriotes. Si les autres n'étaient pas en reste d'avoir survécu, celui-ci lui semblait bien plus agréable. Pourquoi ? Sans doute à cause de l'aura sombre que dégageait cet individu. Quand Zane se redressa pour répliquer à son intervention, Eisele s'envola dans les airs pour voir l'illustration parfaite de la force brute dont pouvait faire preuve un Démon. Abigor encaissait. Il n'avait nulle crainte de subir la douleur physique tant il avait l'habitude de cette souffrance, trouvant même un certain plaisir. Restant étalé sur le sable chaud en subissant les rayons ardents du Soleil, le guerrier couturé de cicatrices regardait le point noir qu'était Zane en train de s'envoler au loin.

Hum. Il me plaisait bien celui-là.

Abigor s'était redressé sans trop de mal devant l'esprit médusé de ceux qui n'avaient pas osés intervenir ou s'enfuir. Bloquant une de ses narines pour éjecter le sang de l'autre tout en crachant une de ses dents à terre, le Démon se donnait l'aspect résistant. Les autres étaient muets de stupéfaction et n'osaient pas remuer le petit doigt pour l'aider ou lui demander comment il se portait : ils se seraient pris une raclées.

De son côté, Alrinach émis un gloussement en voyant ce spectacle plus intéressant que des échauffements physiques qui ne lui était pas adressé. Juste avant que Zane ne déguerpisse de la zone environnante, elle ne sut se retenir quant à sa remarque.

Il me tarde que cet instant vienne.

Et c'était sincère. Et pourtant, cette phrase n'avait aucune importance puisque le Démon venait de partir à la recherche de la Dame Rouge. Il était fort surprenant qu'une femme de son envergure prenne la fuite ainsi, mais elle n'avait pas vu la sauvage faire grand-chose.

Quelqu'un a-t-il une idée ingénieuse de ce qu'il se passe ? Alrinach ?
Tu as créé une diversion pour faire croire que nous étions tous morts ou en déroute pour que nous infiltrions Utopia de notre côté. Et faisons une petite purge entre ses murs. Je crois quand même que nous allons devoir y réfléchir un peu.

Devoir attendre pour prendre une décision logique le rendait presque malade, mais il n'en montrait rien. Les choses étaient ainsi faites et rien ne pouvait les changer. Pas encore, du moins. Les tactiques de bases auraient voulus que leurs forces reculent et se retranchent avant de revenir prendre leur revanche, mais lorsqu'il s'agissait d'emplumés, Abigor ne tenait pas en place et il devait cogner.

Je vous tiens !

Cette voix avait surgit derrière eux.

Encore en vie, l'emplumé ? siffla la Démone. Je ne pensais pas que nous te verrions à nouveau. Bien. Voyons voir si tu vas tenir le coup...

Post VIII | 1 350 mots

Explications

On entre désormais dans les épreuves qui mettent en avant votre beau physique et votre force en général. Vous pouvez donc vous battre à tour de rôle contre un adversaire de votre choix qui que vous soyez histoire de vous défouler un peu [un PJ ou un PNJ].

Ignis a été choisi pour combattre qui il veut comme premier duel o/

♦ Cette semaine, les Protecteurs sortit d'Utopia partent à l'assaut de la caravane pour nettoyer un peu le terrain des Démons !

Déroulement
du RP

Ce RP se déroule semaine par semaine, où vous avez l'obligation de poster une fois [minimum et maximum] selon le délai impartit et par personnages inscrits.

Vous devez écrire 650 mots minimum - aucun maximum, mais veillez à ne pas faire trop long et à ne mettre aucun spoiler à la fin de vos messages : que vos partenaires vous lisent !

Vous avez jusqu'au Samedi 30 Avril à 23h59 [heure française pour les Franco-Belgo, heure québécoise pour les Québecois] pour poster votre réponse. Je posterais mon message PNJ Dimanche.

A vos claviers nastae

Participants
Rappel

Célibataires Masculins - Toble [Chaman] - Raphaël [Élemental] - Kamal [Chaman] - Ethan [Orisha] - Ignis [Déchu]

Célibataires Féminines - Callidora [Orine] - Nissa [Sirène] - Aaliah [Humaine] - Soma [Orisha]

Couples - Venezio & Violette [Humains] - Kain & Alyska [Élémentals] - Hana & Neferet [Bélua - Humain]

Protecteurs - Neah [Ange] - Isiode & Isley [Anges] - Raeden [Bélua] - Zéphiel [Ange]

Souverains - Eerah & Erza [Déchu & Réprouvée] - Yulenka [Vampire]

Démons - Zane - Mitsuko Taiji


Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 13 Chriss10
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Lun 25 Avr 2016, 11:55

On a réussi !! On a réussi ! On n'est pas tombé ! Youhou ça a marché ! J'aurai jamais pensé que mon idée de faire comme si on dansait pouvoir fonctionner pour une telle épreuve. Enfin, il faut reconnaître qu'Anwen a bien gérer le truc aussi. Parce que c'était quand même une épreuve à faire à deux et que c'était impossible d'y arriver si on n'était pas coordonnés ni rien. Mais c'est bon, on n'a plus à se tracasser pour ça. On a triomphé ! On échappe aux petites tenues ! La, je peux dire que c'est réellement un soulagement ! J'trouve que c'est quand même poussé comme gage pour une chute. Bon d'accord, le but de tout ça et de cette festivité d'aujourd'hui, c'est que les gens se rencontrent et forment des couples pour au final certainement faire des bébés et tout ça mais quand même. C'est pas aller un peu vite en besogne que de les foutre à moitié nu alors qu'ils ne se connaissent même pas vraiment et qu'il y a pleine de monde autour de nous ? J'me souvenais pas qu'on avait de telles mœurs … En même temps, vu l'âge que j'avais, j'crois pas que c'était vraiment d'mon âge et puis surtout, P'pa et M'ma, c'était pas ça qu'ils m'apprenaient en priorité.

Ca va Anwen, ça n'a pas été trop dur?

Tiens, elle répond pas?

Anwen??!

Oh non ! Me dites pas que j'ai perdu ma partenaire ! Mais j'suis une vrai quiche ! Comment on peut perdre la personne avec qui on était alors qu'elle était présente à vos côtés y'a même pas deux minutes ! Purée ! .. Ou alors … Elle est partie … Elle en avait marre de moi … Non .. Elle aurait pas fait ça .. Elle m'aurait prévenu avant … Elle me l'aurait dit, non ? Ca n'avait pas l'air d'être son genre de s'éclipser ainsi en silence, sans rien dire à la personne avec qui elle était. On a du être séparé par la foule et je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite … Ca doit être ça. Je vois pas d'autres explications possibles. Elle a peut être essayé de m'appeler, mais perdu dans mes pensées comme je l'étais, je n'ai pas fait attention et je ne l'ai pas entendu. Aïe aïe aïe, j'suis vraiment qu'un incapable. Perdre ma partenaire alors qu'on venait juste de terminer une épreuve. Ca prouve que je la méritais pas … Qu'est ce qu'elle doit penser de moi du coup en plus ? Elle va croire que je l'ai abandonné ou quelque chose du genre.

Bon … Qu'est ce que je fais maintenant … Hein ? Quoi ? Se battre … Non non non j'veux pas moi!


Et toi, allez viens, tu seras mon adversaire!

Huh non non …. atteeeeeends, j'ai pas envie de me battre ! … OUTCH!

Oh m*rde ! J'me suis pris un coup ! Il était obligé de taper si fort ? J'ai l'impression qu'il m'a cassé une côte avec ses bêtises!

Bah alors, qu'est ce que tu fous ? Pourquoi t'as pas esquivé mon attaque ? Reste par terre, je vais aller me trouver un autre adversaire moi.

C'est ça, va-t-en ! Comme si cela se voyait pas que j'étais aveugle ! Et surtout que j'avais dis non ! Pff … Bon, j'crois que j'vais aller m'installer dans les gradins moi finalement … Ca sera mieux et puis comme ça,  Anwen pourra peut être me retrouver avec un peu de chance …  Ah là ! J'entends des gens ! Peut être que je peux leur demander pour Anwen ou même pour Violette ! Après tout, à la base, c'est quand même pour cela que je suis venu ! Ils ne font pas les épreuves ...C a doit être un couple.

Euh dites … Excusez moi … J'espère que je vous dérange pas trop … J'ai … J'ai perdu ma partenaire … Elle s'appelle Anwen … Vous ne l'auriez pas vu ? … Euh sinon …. Vous sauriez si l'ancienne reine des Humains … Violette … Est venue aujourd'hui ? J'aurai eu besoin de lui parler de quelque chose d'important … Sinon, moi, je m'appelle Toble Rone!

Aïe faut que je m'assois ! Mes côtes me font vraiment mal à cause de l'autre bourrin de tout à l'heure ! Pff!

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Discute avec Venezio et Violette
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Jeu 28 Avr 2016, 21:13

Le soucis, quand on était sur le qui-vive en permanence, c'était qu'on s'épuisait beaucoup plus vite et surtout, qu'il était facile de virer paranoïaque. Cette dernière considération pouvait avoir son avantage sur une courte durée Mais plus l'attente durée, plus ça risquait de devenir un handicap. Surtout quand on ne savait même pas si quelque chose allait réellement se passer. C'était comme quand on s'apprêtait à tirer à l'arc. On ne pouvait pas rester indéfiniment le bras tiré, la corde tendue, sinon, au bout d'un moment, le bras se mettait à trembler violemment et ce n'était même plus la peine de tenter de viser quoique ce soit. Il ne servait à rien de bander la corde trop tôt. Il fallait juste le fait au bon moment. Et c'était la même chose ici, pour l'attention poussée à l'extrême. Tel un chien de garde, Raeden se remit en marche. Toute cette tension qu'il était en train de s'imposer était certainement inutile. Un contingent de Démons avait attaqué une oasis hors de la ville. Ce n'était pas une armée, ni même un régiment. Juste quelques vils.

Faire le tour, tranquillement. Donner l'impression aux gens qu'il se contentait juste de faire une simple promenade, un simple passage de routine. S'il n'y avait pas eu les épreuves, qu'il avait été un peu plus d'humeur, ou qu'il y avait des personnes qu'il connaissait, peut être se serait-il arrêté un instant pour leur parler, échanger quelques mots, voir comment tout se passait pour eux. Se montrer poli et avenant. Sans insisté, mais être là, montrer qu'il était présent et que l'on pouvait faire appel à lui s'il y avait un soucis. Que les gens pouvaient continuer de s'amuser et de se détendre, qu'il était là pour veiller sur eux. Comme lorsqu'un enfant apprenait pour la première fois à faire du vélo sans les petites roues et qu'il s'élançait sans peur, sachant pertinemment qu'il y avait son père derrière lui pour le rattraper si quelque chose tournait mal. Là, c'était la même situation en quelque sorte. Enfin, c'était comme ça que le Bélua tentait que l'on voit les choses.

Mais en y réfléchissant bien, si, il y avait des gens qu'il connaissait. Après tout, il y avait cette jeune bélua. N'avait-il pas dit qu'il viendrait lui reparler un peu plus tard dans la journée, quand elle était arrivée ? Mais en même temps, était-ce réellement le moment de la déranger, elle et son ami. Enfin, plus qu'ami d'après ce qu'il avait pu observer. Non …. Finalement, il valait mieux les laisser tous les deux tranquilles et ne pas aller les déranger. Surtout qu'ils avaient l'air d'avoir besoin de rester seul pour communiquer l'un l'autre. Tant pis. C'était peut être mieux au final qu'il reste dans son coin. Il pourrait très bien tenter de trouver un partenaire, ou adversaire, pour participer à ses duels que Serica venait de lancer, mais … Et si quelque chose se passait pendant pendant qu'il était occupé ? Non .. Il ne pouvait pas se le permettre.

Quelques notes de musique attirèrent son attention. Un jeune homme était en train de jouer de la guitare. Pour le moment, peu de personnes semblaient l'avoir remarqué. Le regard de l'Immortel chercha un instant Serica. Etait-ce elle qui avait orchestré tout ceci ? Il trouvait cela un peu idiot de mettre en scène maintenant le musicien alors que les gens allaient se battre. Puis une idée traversa l'esprit de l'homme-ours et il esquissa un sourire. Il se dirigea vers le joueur et s'arrêta à ses côtés pour s'adresser à lui.


J'ai une tâche pour toi si tu te sens à la hauteur. Ses gens, dans l'arène, vont entamer en quelque sorte, une danse particulière. Que dirais-tu de te mettre au centre d'eux tous et de les accompagner … De les guider même?

Tout en parlant, en fait, Raeden récupérait une chaise dans le but évidemment d'inciter le jeune musicien à le suivre et à se placer au centre de l'arène. Il avait toujours pensé, d'une certaine façon, qu'un combat ressemblait à une danse, surtout quand il était fait amicalement, lors d'un entrainement ou d'une démonstration, bien loin d'un champs de bataille. N'était-ce pas l'occasion de faire partager sa vision des choses aux autres personnes ici présentes ? Enfin, encore fallait-il pour cela que le jeune homme accepte et surtout, qu'il comprenne où il voulait en venir.

807 mots
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Ven 29 Avr 2016, 05:38

« Moi peur ? » fit Erza avec un regard soudain différent. Son sourire s'agrandit lentement et elle passa sa langue sur ses lèvres, comme si elle s'apprêtait à défier un ours. Dire je t'aime à une Réprouvée que l'on venait tout juste de défier semblait bien suicidaire. « Je vais te montrer si j'ai peur... » dit-elle avant de l'embrasser de nouveau. Quand elle se recula, ses yeux rouges fixaient les siens d'un air malicieux. « Et puis, entre toi et moi, tu ne devrais pas dire de telles âneries... ». Elle parlait de sa déclaration. « Si tu m'aimes, ne me le dis pas, montre le moi. En plus, je trouve que c'est trop d'engagement de dire je t'aime comme ça, même si ce n'est que la pure vérité. Nous deux, on ne pourra jamais former un couple standard. Je n'attendrais pas de toi que tu me serres dans tes bras chaque jour et tu ne pourras pas attendre de moi que je te dise des mots doux avec un sourire niais. ». Elle se pencha un peu en arrière, appuyant ses deux mains sur le bord du tonneau. « De toute façon, si tu me veux, tu sais bien qu'il va te falloir tuer un Roi. Je devrais t'arrêter pour nourrir de telles idées mais... à vrai dire, ça arrangerait mes affaires... ». Elle sourit, se remettant sur ses pieds d'un mouvement pour venir se coller au Déchu, l'obligeant à reculer jusqu'à ce qu'il atteigne un meuble rempli de choses et d'autres dans un grand bruit qui, en réalité, avait été provoqué par les mains de la jeune femme de chaque coté de la tête de l'homme. « Moi aussi j'ai de l'ambition, monsieur l'envieux. Et, entre toi et moi, j'entends bien ne pas te laisser de répit, que je sois là ou non. ».

Elle lâcha l'étagère qu'elle avait agrippé avec l'une de ses mains, la portant sur l'entre-jambe du roi, par dessus son pantalon. « Je vais te monter si bien que lorsque je ne serai plus avec toi, tu ne rêveras que de mon bassin rejoignant le tien et du mouvement de mes seins sous mes va-et-vient. ». Elle remonta doucement sa main sans lâcher ce qu'elle tenait si bien. « Tu ne seras plus envieux, tu seras avare. Tu voudras être le seul à agripper mes hanches et la colère te gagnera à chaque fois que tu verras un homme me reluquer. Tu le tueras, comme je tuerai toutes les prostituées qui poseront les mains sur toi. ». Elle sourit, à quelques centimètres du visage d'Eerah, avant de lâcher ses parties pour remettre sa main à côté de sa tête. Elle n'entendait pourtant pas rompre le contact. Elle se colla donc à lui, un peu plus, de façon à sentir n'importe quelle courbe de son corps. « Tu vas aller nulle part et, à vrai dire, ça tombe bien parce que j'ai envie de m'occuper de toi. Après, et seulement après, tu pourras me dire ô combien tu m'aimes. ». Erza n'était pas de celle à faire de douces déclarations. Qu'importe ses sentiments, elle n'avait pas envie de les révéler. Il n'avait qu'à deviner. De toute façon, qui se préoccupait de savoir si tout ceci était du désir, de l'amour ou de l'amitié ? Il fallait être stupide pour vivre sur des catégories. Qu'est ce que ça pouvait faire qu'ils soient mariés, amants, amis, objets de l'un et de l'autre ? Est-ce qu'il fallait réellement mettre des étiquettes sur les sentiments ? Et puis, elle était Réprouvée, elle était changeante. Aimer un jour, détester un autre jour pour désirer ensuite à en devenir totalement obsédée. La vérité c'est qu'elle se fichait bien de ce qu'elle pouvait ressentir. Ça faisait longtemps qu'ils se tournaient autour et ça faisait tout aussi longtemps qu'ils avaient une relation particulière qu'elle ne partageait avec personne d'autre. Elle n'avait aucune idée de comment tout ceci finirait mais elle n'avait pas envie de rentrer dans la norme. Elle voulait le défier, le plaquer contre un mur pour l'exciter davantage, lui montrer ô combien elle avait envie de lui et le laisser devenir indomptable.

Elle sourit puis lâcha les étagères pour se reculer et retourner s'asseoir sur son tonneau tranquillement. Là, elle attendit quelques secondes avant d'écarter les jambes. Heureusement, elle ne portait jamais de robe. « T'as vu ? J'ai quand même fait des efforts sur ma tenue. Par contre, il se pourrait que j'ai oublié de mettre des sous-vêtements. C'est dommage, tu ne pourras pas les enlever. ». En fait, elle en avait, mais la vérité n'avait pas réellement d'importance. Elle ricana avant de changer de sujet. « J'pense qu'on devrait retourner avec les autres. T'es le Dædalus, ils vont remarquer que tu n'es plus là et on va croire que je nourris de vilaines intentions à ton égard. »

786 mots
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 29 Avr 2016, 21:59



La jeune femme ne releva pas la première remarque du déchu concernant le pari de ses alliés et le fait qu’elle en serait le dindon de la farce. Elle ne le ressentait pas ainsi, puisqu’elle s’était juré de se venger dès qu’elle reviendrait auprès d’eux. De toute façon, elle avait déjà gagné… L’Ombre était certaine qu’ils n’avaient pas parié qu’elle tiendrait aussi longtemps. Et elle devait bien se l’avouer, elle en était également surprise. Par contre, elle ne pouvait s’empêcher de sourire en se demandant la tête que ferait Zachariah lorsqu’elle lui raconterait l’histoire du lien de soie qui la rendait fort proche du déchu. Il n’était pas content et sa réaction était telle que l’Ombre l’avait imaginée : colérique. Cependant, elle ne le laisserait pas, elle tiendrait bon. Pour l’exaspérer plus encore, Aaliah afficha un sourire taquin pour lui montrer qu’il n’aurait d’autre choix que de la suivre. Le lien les rattachait déjà. L’Ombre n’avait pas que la force, elle avait l’agilité nécessaire pour nouer un fil de soie en quelque instant.

Cependant, l’amusement perdit de sa valeur lorsque le déchu ragea de plus belle et porta l’estocade de trop à sa partenaire. Il aborda le sujet du mariage sans aucune retenue, affirmant qu’elle n’avait jamais dû être mariée ou qu’elle avait tué son marié  avec son sale caractère. Elle ? Un mauvais caractère ? Le déchu ne s’était probablement plus regarder dans un miroir depuis des lustres. La phrase haineuse traversa l’esprit de la jeune femme et passa outre les effluves d’alcool qui engourdissait son esprit. Ce n’était pas elle qui avait provoqué la mort de son aimé, on le lui avait pris. Et malgré les siècles écoulés et sa nature brumeuse, il avait conservé son amour pour elle. La preuve que l’on pouvait donc apprécié son caractère. Elle n’eut cependant pas le loisir de le lui hurler dessus que leur équilibre décida de me fin à leur couple. Le déchu chuta et l’emporta avec elle.

Par un étrange instinct, le déchu l’accueilli sur lui comme pour adoucir sa chute. Ou alors c’était une tentative d’ironie, lui qui venait de lui faire tant de mal en une seule phrase. Peu habitué à son corps matériel, la jeune femme s’étala de tout son long et sans élégance sur le corps du déchu, sa poitrine s’écrasant contre le torse du colérique. Son visage à quelques centimètres du sien, Aaliah avait les joies rougies autant par la honte d’une telle position devant des spectateurs, la gêne d’être aussi proche du déchu et la colère face à tous son mépris pour elle.

« Alors vous ! Vous mériteriez que je vous fasse manger tout ce sable jusqu’à l’étouffement ! »

L’Ombre le dévisagea de ses yeux sombres et menaçants. Sa respiration glissa sur le cou du déchu tout aussi menaçant, comme la lave d’un volcan qui s’écoulait lentement prêt à lui brûler les parcelles de peau encore intact de son corps. Puis, elle avança son visage encore plus près du sien, s’approchant de son oreille pour lui susurrer d’autres mots.

«  Il n’est guère prudent d’être mon ennemi. Sachez que j’ai la capacité de vous retrouver où que vous vous cachiez et que je pourrais calciner le rester de votre joli visage avant de vous entrainer six pieds sous terre… » L’Ombre profita des effets de l’alcool sur son esprit pour lui mordiller le lobe de l’oreille comme le ferait des loups pour rappeler leur position hiérarchique. Ses dents pincèrent sa peau simplement pour lui ressentir de la douleur, mais pas assez pour le blesser.

« Alors soyez aimable avec moi et vous vivrez plus longtemps » ajouta-t-elle en conclusion, sur un ton étrangement doux qui était à l’opposé de celui employé précédemment.

Puis, elle se redressa, s’appuyant sur le corps du déchu pour s’aider à se relever. Elle tendit la jambe, cherchant à retirer le lien qui les unissait toujours, mais la tâche se révéla moins aisé qu’il n’y paraissait. L’Ombre n’avait pas mesuré que sa cheville était aussi éloigné de ses doigts. Elle n’arrivait même pas à le toucher du bout des ongles, comme si le destin souhaitait les voir encore réuni. Puis, sans prévenir le déchu, elle décida de glisser sur le côté et te tirer violemment. Le nœud ne résista  pas et claqua net en les libérant. L’Ombre jeta sa longue chevelure en arrière.

« Et sachez que des hommes apprécient mon caractère… autant par amour pour certains, que pour leur survie pour d’autre »

La gardienne du sceau avait effrayé bien des jeunes Ombres en se montrant strictes et glaciales. Aussi, elle savait que si certain l’a respecté, c’était avant tout parce qu’ils craignaient son retour de bâton. Et heureusement pour elle, personne de sa race n’était capable de la voir l’état dans lequel sa consommation peu prudent d’alcool l’avait mise. L’Ombre espérait que ce qui s’était passé au bal resterait dans ce lieu et son mal de tête également. Lui qui s’était fait oublié commençait à se réveiller, de quoi la remettre dans de mauvaises dispositions très bientôt.

Le destin semblait s’en être aperçut, car une main agrippa le déchu pour l’éloigner d’elle. Aaliah arqua un sourcil, surprise, avant de sourire, ravie. Ignis venait d’être sélectionner pour participer à une épreuve de combat.

« Je vous avais bien dit d’être aimable avec moi… » lui lança-t-elle sur un ton moqueur. Elle était bien décidée à observer le combat qu’il mènerait fin de voir si ses poings seraient aussi colériques que ses propos à son égard.


910 mots
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Le Bal d'Encens [RP Spécial - NC-16] - Page 13 CLDAsI2

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