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 [Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.

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Dim 11 Oct 2015, 23:52


[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 876949validationpartieIVEvent1

« Au renouveau. » avait-elle murmuré en soulevant son verre, mimant le mouvement général de la petite foule suspendue aux lèvres du Génie. Dans un frisson, elle vida sa coupe, songeant aux quelques mots qu’il avait prononcé. La ressemblance était troublante, presque inquiétante et Megæra ne pouvait s’empêcher de rapprocher, dans son esprit, les deux orateurs tant leur façon de s’adresser à la populace s’apparentait. « Mes doux agneaux. » Ils utilisaient la même expression. Ce n’était qu’un infime détail, un léger point de comparaison mais c’était suffisant aux yeux de la jeune femme pour se poser des questions et douter de la prétendue bonne foi de cet homme et de sa soirée. Etait-il comme elle, comme cette femme à l’apparence exquise mais au cœur de cendres qui charmait les masses d’un sourire pour mieux les manipuler à sa guise ? Elle espérait que non. Vanille avait été une bienfaitrice pour elle, un protecteur attentionné mais qui ne lui avait jamais caché sa cruauté et les ruines de son âme. La prudence avait été plus qu’une ligne de conduite : un dogme de vie, et les derniers agissements de la Sirène prouvaient qu’il valait mieux redoubler de méfiance. Il y a longtemps, lors de l’une de leur conversation, Vanille avait confié quelques brides de sa relation houleuse avec l’Ancien Marid, pour lui illustrer ses propos et ses conseils. Megæra réfléchissait beaucoup sans parvenir à trouver une quelconque logique et choisit de croire en des angoisses personnelles et infondées. Après tout, elle s’était rendue à Somnium sur la foi des promesses voilées d’un certain Delta, dont le discours avait été transmis de manière bien peu conventionnelle mais malgré tout redoutablement efficace. Elle avait envie de croire en quelque chose d’autre, tout en espérant que cela ne contrarierait pas ses propres projets. « Enchanté de faire votre connaissance, Lady Swan. J’ai récemment entendu parler de vous. » Le ton était froid et brusque, la voix cinglante. D’un geste sec, le Sorcier agrippa la main de la jeune femme. Megæra écarquilla les yeux, surprise d’être accostée de manière aussi abrupte par une tête couronnée qu’elle ne connaissait pas. Incapable de dire quoique ce soit, elle se contenta de scruter le visage morne de l’Empereur Noir, qui l’avait entraîné au beau milieu de la piste pour qu’ils se mêlent aux danseurs. Il la plaqua contre lui, sans lui laisser le choix, pour se lancer dans une valse. « Votre nom est parvenu à mes oreilles à plusieurs reprises. L’on murmure que vous êtes proche de la Khæleesi. » Comme dégoutée de cette proximité imposée, elle voulut se dégager de l’étreinte mais il la retint. « Elle n’a fait que me venir en aide. Je lui suis redevable et je suppose que cette situation lui plaît. Nos rapports s’arrêtent là. » - « Je suis sûre que vous êtes en possession d’informations intéressantes. » Il s’interrompit une seconde, pesant visiblement l’intellect de sa partenaire d’un soir. « Au moins, vous devez connaître certaines choses sans vous en doutez. » Megæra soutint quelques instants le regard du Roi avant de tourner légèrement la tête, sans rien dire. Lord serra un peu plus sa taille, à la faire grimacer. « Nous ne nous connaissons pas. Vous ne voulez pas m’avoir comme ennemi, de façon personnelle comme plus générale. » Une menace évidente. « Vous considérez déjà mon peuple comme de la vermine. Je ne me sentirai responsable de rien. » - « Ne me provoquez pas, jolie Fleur. » - « Vous me faites mal. » - « Ce n’est que le début. » Il resserra davantage sa prise. Megæra vacilla très légèrement entre deux pas. Elle portait une robe avec tellement de voiles que personne ne devait voir ce qu’il se passait. « Ce fameux Delta parlait de justice. Vous n’êtes pas soucieux ? » Il eut un hoquet mauvais. « Du tout. » Il marqua une petite pause. « Votre visage m’est vaguement familier. »

Une main se posa lourdement sur l’épaule sur Sorcier. « Lord. » articula la voix à l’accent prononcé de Mélinda. L’Empereur Noir gratifia la Souveraine du peuple Bélua d’un regard contrarié et désabusé. « Que fait la Lionne par ici ? » - « Que fait le Rat près d’une des miennes ? Laissez-la. » Il ne bougea pas et se défièrent un instant, sans articuler le moindre mot. « Pas ici, Lord. » insista-t-elle, le timbre proche du grondement. Il finit par obtempérer, non sans accorder un coup d’œil plein de sens à la Lapine. « Est-ce que tout va bien ? » s’enquit la Déesse Totem. Elle paraissait faire des efforts pour avoir l’air doux et calme, en dépit de la fureur de l’animal qui l’habitait. « Oui, merci Mélinda. » répondit Megæra en s’inclinant très légèrement. « Qu’est-ce qu’il te voulait ? » - « Il n’a pas été très clair quant à ses exigences. » La Lionne rit. « Les Sorciers. Entre la magie noire et l’opium, ils sont à moitié ravagés. Ce n’est pas étonnant. » C’était un mensonge mais la Reine abhorrait suffisamment l’Empereur Noir pour croire une imposture aussi flagrante. « Allez, viens boire un verre, petite. » Elle contemplait les Mord’th, une race dont elle ignorait tout. « On a une drôle de compagnie, c’est le moins qu’on puisse dire. »

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Lun 12 Oct 2015, 01:14

Haussant un sourcil, je ne su quoi répondre sur le moment, légèrement perturbée. Si j'en était sur? Je dirais même certaine, jusqu'à quelques instant plus tôt.. Mais à présent... J'imaginais assez mal mon subconscient jouer avec moi de manière à ce que je doute entre rêve et réalité... Somnium existait-il vraiment? Me pinçant légèrement le bras, je pu nettement ressentir la douleur. Si c'était un rêve, il était drôlement bien fait... Grimaçant, je détaillais un peu plus l'homme face à moi. Grand, brun, les yeux verts sur un visage sombre qui montrait clairement qu'il savait ce qu'il faisait, je songeais un instant que si j'avais déjà croisé pareil homme, je m'en serais certainement rappelée... Mon impression de déjà vu était-elle erronée? Mordillant ma lèvre tandis que je cherchais d'aussi loin que je le pouvais où j'avais déjà pu le rencontré, je fus un peu plus décontenancée face à sa question suivante.

- Oui, répondis-je du tac o tac sans même réfléchir une seconde. Mais ce n'est là qu'un de mes maigre forfais, affirmais-je avec légèrement plus d'assurance, décidant que c'était finalement un rêve.

Personne n'aurait posé ce genre de question de manière aussi... Simple, sans prendre le moindre détour... N'est-ce pas? Et si c'était un rêve, pourquoi devrais-je passer par quatre chemin? En tout les cas, mon subconscient était bien plus étrange que je ne l'avais jusqu'alors pensé...

- Et vous? Questionnais-je au bout de quelques maigres seconde avec un léger sourire amusé mais le regard toujours légèrement voilé.

Jetant quelques regards par ci par là autour de moi, je ne pu toutefois empêcher le doute de s'insinuer encore un peu en moi.

- Je m'appel Judith, Répondis-je sans plus de forme, ma lèvre que je mordillais toujours seul signe à présent de mon débat intérieur. Jacks, précisais-je.

Restant là les bras balant, je ne savais trop si je devais un peu plus me méfier de cet homme ou non. La question qui suivit me décontenança un peu plus. Ce que je voyais?

- Des gens, assurément. Tous plus différents les uns que les autres mais tous aussi semblables, ajoutais-je, songeant qu'ils ressemblaient à un troupeau de mouton ainsi concentré sur quelques chose qui m'échappait. Un décors luxueux et finement travaillé, à n'en pas douter. Une fête, de la lumière, beaucoup de lumière... Continuais-je cherchant quoi ajouter, mais finissant finalement par me taire.

Qu'ajouter d'autre? Je restais quelques instant supplémentaire ainsi, sans savoir que dire de plus. Cet homme était assurémment étrange, avec toute ses questions...

- Je ne saurais quoi vous dire de plus, je viens d'arriver il y a de cela quelques secondes, ou minutes tout au plus... Expliquais-je, jetant quelques coups d'oeil autour de moi à la recherche de quelques chose de plus significatif que cette description des plus évasive mais en vainc... Et vous, que voyez-vous? Questionnais-je de plus en plus perdue.

Je ne voyais vraiment pas où ce questionnaire pourrais bien nous mener... Le suivant jusque dans l'herbe, je m'assis près de lui, observant les personnes présente qui c'étaient comme remis en marche, discuter les uns avec les autres.

- J'ai lu un livre avant d'aller me coucher décrivant à quelques détails près cet endroit... La manière dont l'auteur décrivait cet endroit semblait si... Magique... Fis-je rêveusement. Imaginez-vous toute les possibilités que nous aurions si nous pouvions changer le monde selon notre bon vouloir?

Tout en disant cela, je fit apparaître une coupe de champagne entre mes doigts, démontrant le pouvoir des lieux.

- Ce serait plutôt sympa... Le monde pourrait être à mes pieds si simplement... Continuais-je, un sourire rêveur scotché aux lèvres, faisant disparaître le verre pour faire apparaître un couteau à la place cette fois-ci, mais au bout de quelques seconde, je le fis disparaître lui aussi d'une simple pensée, mon visage ce fermant légèrement. Peut-être trop, me fis-je la remarque plus qu'à lui.

L'idée était intéressante que s'il y avait de la résistance, autrement, cela serait d'un ennuis véritable... Détournant mon regard de la foule, je le posais sur le visage du jeune homme.

- Sinon, je n'ai pas vraiment de raison de me rendre à Somnium. La magie de ce lieu m'est agréable, mais en dehors de cela, je ne saurais m'y plaire. Sérieusement, vous me voyez, vous, vivre dans un monde assez similaire à celui d'un conte de bonne femme? Pas moi. Sinon, que ce passes-t-il? Questionnais-je vaguement intérrêssée. Ne vous aurais-je pas déjà croisé quelques part? Finis-je par demander, mon impression devenant trop persistante.

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Lun 12 Oct 2015, 02:10

« Au renouveau » murmura Edwina en ne quittant pas des yeux la silhouette de l'architecte de Somnium. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle ne pouvait pas se tromper. C'était lui. Prise d'une sorte de panique, elle ne sut que faire. Était-il au moins au courant du lien qui les unissait ? A chaque fois que leurs chemins s'étaient croisés, il l'avait sauvé. Mais cela faisait si longtemps maintenant qu'elle doutait qu'il se souvienne d'elle. L'Ultimage avait pourtant mis un temps fou à se préparer avant de se rendre à Somnium. Elle avait coiffé sa longue chevelure de jais durant, la réunissant dans une multitude de tresses, reliées entre elles par des rubans dorés, si bien que l'on avait l'impression qu'une cascade scintillante dévalait le long de son dos. Sa robe était aussi bleue que la magie du même nom, aussi bleue que ses yeux qui regardaient cet homme avec un amour inconditionnel. Elle lui avait toujours accordé beaucoup d'importance et plus le temps passait, plus elle l'estimait. Les fantasmes de la Reine étaient bien plus grands que la réalité. Elle les gardait pour elle, bien entendu, car elle les trouvait déplacés pour la plupart. Néanmoins, elle ne nourrissait aucun désir envers son frère si ce n'était celui de lui plaire. Ils étaient tous deux enfants de la magie bleue et il lui avait sauvé la vie bien plus d'une fois. Ils avaient vécu côte à côte les événements traumatisants que ce monde avait porté et, lui, dans son costume, parlant devant une foule entière, ne semblait pas avoir la moindre séquelle. Ce n'était pas son cas à elle. La jeune femme faisait de très nombreux cauchemars. Mais peu importait.

Quand son regard ne put suivre l'orateur, elle resta un instant sans bouger, avant que ses yeux ne parcourent la salle. C'est à ce moment précis qu'elle aperçut Lord un peu plus loin, dansant sur la piste avec une demoiselle. La couturière en elle remarqua tout de suite que le voilé de la robe était étrange et, pour cause : il la serrait fortement. Se dirigeant vers une serveuse, elle prit deux coupes de champagne entre ses mains. Elle avait pour idée d'interrompre la conversation afin de « sauver » la jeune femme mais Mélinda s'en occupa avant elle. Voyant Lord partir, elle le suivit, s'imposant à lui quelques pas plus loin. Face à face, elle lui tendit l'une des coupes. « Vous savez, plus je vous observe, plus je me dis que vous courrez après des causes désespérées. Si vous avez envie de vous marier, vous feriez mieux de demander la main d'une femme comme moi. Au moins, vous seriez sûr de ne pas vous faire fausser compagnie le jour du mariage. ». Son regard ne vacilla pas le moins du monde. Elle l'avait habitué à le craindre un peu plus que cela mais, après tout, ils n'étaient pas si différents, que cela soit en terme de puissance ou de prestance. Elle avait chassé les Sorciers de son gouvernement et elle avait bien des alliés que lui n'avait pas. Il ne pouvait pas se permettre de l'agresser en plein bal, en plus de cela. « Et n'essayez pas de m'entraîner dans une valse et de vous comporter de la même manière que vous l'avez fait avec cette femme pour vous venger. Si vous me serrez un peu trop fort, vous risqueriez de brûler sur place. Ce serait dommage que cela donne des idées à vos ennemis alors que je ne veux que votre bonheur. ». Elle sourit, levant son verre doucement. Et puis, après tout, n'avait-elle pas chassé les Sorciers du Lac de la Transparence une fois ? Elle aurait pu partir mais resta à ses côtés. Les événements récents l'avaient fait grandir et elle n'avait pas l'intention de revenir en arrière. Son gouvernement purifié du mal, elle avait retrouvé sa liberté et avait pris conscience de ce qu'elle était réellement. Elle était Reine, elle était puissante et Lord n'avait aucune ascendance sur elle. Elle espérait même secrètement pouvoir changer son essence.

Ares fixait d'un peu plus loin l'Empereur Noir et l'Ultimage d'un air dégoûté. Il n'aimait ni l'un, ni l'autre et, en réalité, il n'aimait personne. Son Destin était de dominer et de semer le chaos. Pourtant, depuis qu'il était revenu du futur, il était d'une faiblesse répugnante. Ses desseins étaient pourtant horribles. Il ne les avouerait pas avant d'avoir retrouvé ce qui lui appartenait. L'Oracle du Chaos devait avoir honte de lui à l'heure actuelle. Le fils de l'ancien Empereur Noir serra les dents. Il devait se trouver des alliés. Non, pas des alliés, des esclaves dont il pourrait disposer entièrement. Comme son père avait confié les tâches de la déchéance du monde à plusieurs figures, il devrait faire de même. Mais il devait s'assurer avant tout de dominer chacune d'elles d'une manière ou d'une autre. Quant à cet homme qui fanfaronnait en haut de son balcon, il le haïssait profondément. Il se demandait d'ailleurs où était passé son reflet, ce Génie bleu dont il était l'exact opposé. Puisque leurs pères respectifs ne s'affronteraient probablement plus jamais l'un et l'autre, il avait dans l'idée de reprendre le flambeau de ce combat. Les yeux emplis d'une haine vengeresse, il avait cependant hâte de savoir ce qu'il se tramait ici. Ares était né pour le chaos et partout où il naissait, il devait être. Peu importe qu'il soit trop faible pour le moment. Il s'épanouirait. Quand ? Il n'en avait aucune idée. Il vivait son état actuel comme une punition divine. La Lune Noire serait la plus forte quoi qu'il en soit. D'un geste ferme, il vida sa coupe de champagne, n'appréciant que très peu le liquide. Il n'aimait pas attendre. Il voulait prendre, posséder, torturer.

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Lun 12 Oct 2015, 13:41

Le cauchemar de ces derniers temps était enfin terminé, et j'en remerciais sincèrement les Aetheri. Il avait été difficile pour les Ombres de tout grade de rétablir l'Équilibre du Grand Sablier, mais à force de travail acharné, nous y étions finalement parvenu. Ainsi, j'avais offert aux Passeurs les plus impliqués, ceux qui n'avaient pas cessés un seul instant de participer au fonctionnement permanent du Recyclage, de prendre quelques jours de repos bien mérités. Ne corps ne pouvaient être, certes, pas épuisés, mais ce n'était certainement pas le cas de nos esprits, sans cesse mobilisés durant cette période de trouble. Je craignais de ce fait qu'un nombre conséquent de mes sujets cessent purement et simplement de remplir leur rôle auprès des divinités... ce qui ne pouvait tout bonnement être. Seuls les Gardiens des Sceaux et les Grands Faucheurs nouvellement devenu Passeurs ne cessaient leur activité, tout comme moi, par ailleurs. Mais ceci n'était pas du goût de mon conseiller, qui ne voyait malheureusement - et probablement à raison - en moi que la pauvre petite ombre éternellement perdue et dépassée par les évènements. J'aimerais pouvoir lui donner une meilleure image de moi-même, mais je savais que pour le moment, cela n'était pas possible... J'étais en plein apprentissage de mon métier de Chef et il me fallait voir la douloureuse vérité en face... Je n'avais rien d'un leader. « Milady, tu devrais te reposer toi aussi. Tu t'es donnée beaucoup de mal dans cette bataille. » « Hum... Je sais... Mais il reste encore beaucoup de points importants à traiter et... » « Et tu seras bien plus efficace à tête reposée. » « Je ne sais comment te remercier... » « Va te changer les idées. Il me semble que tu as été conviée à Somnium n'est-ce pas ? Le message des  Mord’th fut entendu de tous à Umbrae. » « Oui... Ce n'est peut-être pas une mauvaise idée que de répondre à cette invitation. » « Ton rôle de Reine est aussi d'être là où les plus importants évènements se produisent. Tu ne peux certes pas agir, mais cela ne stipule en rien que tu ne dois rien savoir, au contraire. » « Merci Agnus. Je peux te laisser la direction du Royaume pendant mon absence ? » « Cela va de soit. » Il est vrai, je ne savais comment remercier celui qui m'épaulait chaque jour dans l'exercice de mes fonctions, et qui veillait sur mon comme le père que je n'avais jamais eu. Comme j'aurais aimé connaître le mien... Mais malheureusement, jamais je n'avais pu rencontrer son esprit... Je tournais donc les talons et me dirigeais droit vers mes appartements. La grande horloge sonna l'heure de la nuit, l'heure des rêves, et je remerciais une nouvelle fois Ezechyel de m'avoir doté de ce don qui me serait ici fort utile, celui d'être de nouveau en mesure de dormir malgré ma condition d'Ombre maudite, et donc de rêver.  Une fois parvenue jusqu'à ma couche, je m'allongeais lentement sur mes draps de soie, fermant les yeux. Ma magie, au bout d'un certain temps, m'enveloppa tout entière, me plongeant peu à peu dans un sommeil qui aurait pu être rêve ou cauchemars. La Porte des Songe apparut alors devant moi, comme si mes pas étaient guidés par autrui, et je me retrouvais alors à Somnium, terre des génies.

Vêtue pour l'occasion d'une longue et large cape noire qui me permettait de dissimuler mon visage et mon physique, je me tins dans un premier temps à l'écart des convives, afin de mieux observer la situation. Nous étions dans une vaste salle de réception, probablement prévue pour l'occasion. Je n'étais peut-être pas capable de diriger seule tout un peuple, mais ma curiosité et mon sens de l'observation me permettaient encore d'apprécier une réception à sa juste valeur. Beaucoup de souverains étaient présents, et je reconnaissais parmi les invités présents quelques visage, notamment celui de mon frère. Mais pour une raison que je ne parviens pas à analyser, l'idée de m'avancer à sa rencontre ne me traversa pas un seul instant l'esprit. Il était occupé après d'autres plus intéressants que moi, probablement. Puis vint alors le discours d'un homme dont j'ignorais tout mais que je savais puissant par sa prestance. Naram-sim, le Mârid en personne, souverain du peuple des génies. Et il était à nouveau question de Vanille caël Deslyce, la Khæleesi, celle que je ne pouvais ignorer pour la guerre que son peuple a mené contre les sorcier, cette femme qui était décidément dans tous les sujets. Imitant les invités, je levais également mon verre au renouveau, prenant soin de ne pas en avaler le contenue. Je n'aimais pas simuler. Il me fallait à présent trouver un but à ma venue dans cette soirée... Ainsi, je laissais mon attention vagabonder entre les différents discours, passant entre les être présents telle une ombre insaisissable. Soudain, un échange de politesse attira mon attention. Le Suprême de l'Au-Delà ? Ici ? Il était accompagné d'un autre inconnue, mais mes devoirs de souveraine et l'accord passé entre nos deux peuples me poussaient à l'aborder, à le saluer comme il se doit, et pourquoi pas, à lui poser toutes ces questions sur les Chamans qui me brûlent tant les lèvres, depuis l'évènement de Vulcain. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une forme d'angoisse néfaste. Il ne fallait que nul ne puisse me reconnaître. Alors, sous mon vêtement sombre, je me fis ombre. Ni visage, ni véritable corps. Il me fallait désormais être discrète. Je m'approchais enfin de ma cible, le plus discrètement possible, et vint me pencher à son côté. « C'est un plaisir de vous rencontrer en personne, Suprême de l'Au-Delà. » Je ne dis guère plus, craignant de me trahir, et patientait simplement, ayant fois en les capacités intuitives de cette homme que je ne connaissais pourtant pas.

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Mar 13 Oct 2015, 18:56


Quand j'avais vu cette femme prendre la parole, la premier chose que je m'étais demander c'était qui était elle, une personne importante ou simplement envoyer par l'une d'elle? Rapidement des murmures avait commencer à ce faire entendre, parlant d'une race que j'avais peine à me souvenir, d’après ce que je comprenais, ça faisait quelque temps que personne n'avait plus entendu parler d'elles. Mais dans ce cas pourquoi apparaître aussi soudainement ? Entendre cela n'avait fait qu’attiser ma curiosités d'avantage, j'avais regarder avec une certain appréhension l'ombre se forme et j'avais écoutée.
L'ombre parlait des maux qu'avait eu a subir notre monde et ceux qui y vivait, j'étais un peu perplexe quand à ses paroles. Que voulait il dire par l'heure de la justice ? J'étais quelque peu inquiète, pas pour moi, car finalement si on écoutaient ce que l'ombre venait de nous dire, elle était là pour nous. Cependant, elle avait parler de Jun et si plus rien nous liais, je ne voulais quand même pas qu'il lui arrive quelque chose.
Mais ce qui m'avait le plus intéresser, c'était l'invitation pour sonmium, j'avais déjà entendu parler de ce monde, assez intéressant, mais je n'y avais jamais mis les pieds, ce serais l'occasion rêvée, c'était le cas de la dire.
J'allais alors me coucher tôt et après un voyage plus qu’intéressant dans le monde des songes, je fini par arriver dans la salle du banquet. Je voyageais alors un peu parmi les convive jusqu'au moment ou un homme parlait, je compris assez aisément qui c'était, pas que je le connaissais personnellement, étrange, j'avais cru qu'il avait disparu. Mais c'était un homme bien étrange, j'avais comme l'impression qu'un message se cachait derrière son discoure, il semblait clair pourtant, mais il était contradictoire. On ne faisaient pas un discoure pour quelqu'un qui nous avait trahi. Ou alors il avait des coutumes, bien étrange.

Une fois qu'il eu fini, je recommençais alors à marcher tranquillement, jusqu'au moment ou au loin je remarquais une étrange altercation, je ne connaissais pas l'homme qui c'était prise à la demoiselle, mais il dégageais une certaine puissance, tout comme la jeune femme qui avait intervenu. Je doutais qu'il soit bon d'avoir ce genre de comportement dans ce genre d'événement, mais plusieurs personne important allait se retrouver ici sans doute et l'idée d'avoir une réception tranquille était de ce fait plus que compromise.
Mon regard fini par se posée sur un homme, je m’étais alors stopper en me ravissant de la chance qu'il m'était offert. Depuis que j'avais reçu la lettre de Jun je l'avais chercher, malheureusement, vu les événement je n'avais pas pu lui mettre la main dessus et j'avais donc étendu mon champs de recherche, ce qui n'était pas pour me facilitée des choses.
Comme il me l'avait dit, il lui ressemblait, si ce n'est que ses cheveux étaient plus long, ce qui lui allait à ravir. Je suivais alors son regard, je voulais savoir ce qui provoquait cette expression sur son visage. L'empereur noir était maintenant en confrontation avec l'ultimage. Je crois que nous pourrions nous estimer heureux si tout le monde restait assez tranquille ce soir.

Je m'approchais alors de lui, me demandant comment m'y prendre pour l'aborder, je ne pouvais pas lui dire d'une façon claire la raison de ma venue à lui, je craignais qu'il ne se braque. Maintenant au vue de son histoire, qui comme celle de son père était d'une certaine complexités, peut être serait il qui j'étais ? Je n'avais pas penser à essayer d'avoir plus d'information à ce niveau là.
 «Bonjour monsieur, est ce que je peux vous offrir ma compagnie ? Vous ne semblez pas ravi de vous retrouver en ce lieu. Serais ce du à la présence de certaine… personne ?» son père l'homme qui avait pris la parole était ennemi, il y avait ici l'ultimage alors qu'il était sorcier. On pouvaient peut être aussi penser que l’élu des cieux était une vision plus que déplaisante à ses yeux.  «Je ne me suis même pas présentée, mon nom est Kuran Yuki. » J'allais être rapidement fixer, j’espérais seulement qu'il n'allait pas simplement m'envoyer balader, vu l'expression qu'il affichait depuis que j'avais croisée son regard, j'avais crains qu'il ne préfère rester seul.

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 13 Oct 2015, 22:00

Son corps aussi léger que sa robe se glissait habillement parmi les invités, souriante comme une enfant en train de s'amuser à cache-cache avec son meilleur ami. Pourtant, Kamiya n'était pas présent et son coeur aurait dû en être attristé, mais Mancinia savait aussi que son ami à plumes se portait bien. Mais que lui arrivait-il ? C'était comme si son esprit était déchargé de toutes les mauvaises pensées qui lui avaient rongé les méninges ces dernières semaines. Il faut dire que l'ambiance qui régnait à Utopia n'avait pas contribuée à améliorer son humeur, alors comment devait-elle agir à se retrouver dans une ambiance aussi allègre ? La jeune femme se laissait emporter par les ondes positives qui régnaient dans les airs, elle qui n'était pas habituée à se retrouver dans un lieu où son statut d'Humaine ne lui explosait pas en pleine figure. Son esprit s'assombrit un instant, peut-être devait-elle garder ce fait pour elle seule ? Et si quelqu'un ressentait son aura si caractéristique malgré tout ? Une vraie malédiction, cette chose, lorsqu'on était coincée avec de nombreuses races qui voulaient vous faire la peau. Peut-être devait-elle éviter de trop se mélanger avec cette population magique, vu qu'elle ne connaissait pas Somnium et ne pouvait savoir si son antimagie était ressentie ou non. Mieux valait éviter de se mettre en danger inutilement.

Dommage, elle aurait tant aimée ne pas s'encombrer de ces futilités. Mancinia n'était pas dérangée par la magie des lieux, alors pourquoi les autres devaient-ils être dérangés de sa différence ? Un air dégoûté lui parcourait le faciès. Quel ennui incarnait les autres, parfois ! Non, non et non. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec de telles pensées, puisqu'elle était là pour se distraire. Choisissant un coin plus à l'écart, tout en continuant de marcher d'un pas sautillant, Mancinia saisit une coupe de champagne qui réclamait un propriétaire, portant la coupe à ses lèvres en gardant ses airs ingénus, sans trop en faire pour ne pas attirer les regardes. Elle veillait à se mêler aux autres tout en gardant une certaine distance, évitant de se trahir tout en vidant d'un trait son verre. Elle rit doucement avant de sentir un poids heurter son corps, comme si elle n'était pas consciente d'être bousculée et que l'information ne parvienne à son cerveau. La personne s'excusa instantanément, une belle voix féminine résonna à ses oreilles et l'Humaine observait celle qui venait de la pousser par mégarde. La belle inconnue possédait une longue chevelure rousse aux reflets cuivrés, autant que son regard rubicond qui la transperçait de toute part. Après un instant de silence où elle observait la demoiselle, la jeune femme revint repris ses esprits ;

Ne vous en faites pas, il est difficile de faire un pas sans risque parmi toute cette foule.

Ajoutant un sourire à ses paroles, Mancinia allait prendre congé lorsque l'inconnue entama la conversation, lui demandant si elle n'avait pas l'habitude d'être dans un tel endroit. Haussant les sourcils de surprise en suspendant son élan, la jeune femme se retourna vers son interlocutrice pour lui faire face. Un silence s'ensuivit, mais ne dura qu'un instant. Faire la conversation serait plus intéressant que d'errer au milieu des invités comme une idiote, surtout que ça risquerait de lui apporter des ennuis sur la durée.

Cela se voit tant que ça ?

Ce devait même être écrit sur son visage, l'Humaine le savait. Jouant les innocentes, tout en plaçant un masque souriant et neutre devant l'inconnue, elle mit ses mains derrière son dos, comme pour cacher tout risque qui pourrait venir de sa personne. Sa méfiance revint de manière naturelle, s'interrogeant sur cette demande soudaine. Devait-elle absolument voir le mal partout ? C'est vrai qu'elle avait rarement l'occasion de faire des rencontres désintéressés en dehors d'Utopia et que sa survie dépendait parfois de la discrétion, mais elle n'avait pas grand-chose à craindre alors qu'elle était dans une foule aussi nombreuse. Détaillant son interlocutrice, Mancinia trouvait qu'elle était une personne agréable aux premiers abords, elle n'avait rien à perdre à se montrer bienfaisante à son tour.

Je sors rarement de la Capitale. Et vus les récents événements qui se sont abattus sur le monde, l'ambiance qui règne en ce lieu est la bienvenue, loin des humeurs sombres qui nous consomment. Et puis cet endroit est si...Magique !

Elle balaya du regard tout ce qui pouvait lui être visible de Somnium, comme pour l'inviter à faire de même. A observer les invités, les conversations, les détails de la décoration, l'eau sautant des fontaines et des oiseaux étranges volant dans le ciel. Non, elle n'avait pas l'habitude de voir autant de couleurs et de gaieté. C'était un rêve enchanteur et délicieux. Ensuite, comme revenue aux sens des réalités, elle retourna son regard vers l'inconnue et s'exclama ;

Je ne me suis pas présentée !

Qui devait-elle revêtir ? Que devait-elle mettre en avant ?

Je m'appelle Mancinia.

Un peu de vérité, sans doute.


827 mots
02 | 04


Résumé II:


[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 Chriss10
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Meuh:
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Mar 13 Oct 2015, 23:24



J'étais seule pour aller à Somnium. Anshû, plutôt que d'assister aux mouvements des plus hautes sphères de la société, avait préféré « suivre son destin », c'est-à-dire suivre une nouvelle fois des signes qu'il inventait de toutes pièces, pour lui donner un prétexte d'aller festoyer avec son esprit compagnon à une espèce de bal. Si j'avais encore du mal à prédire les décisions des hommes normaux, dirons-nous, Anshû restait une énigme totale pour moi. La seule différence entre notre relation et celle que nous entretenions avec les autres se tenait de son côté : je n'étais pas un mystère pour lui. J'étais Maelstrom, non pas la femme impitoyable, l'arbre embrasé, mais l'Ombre. Il était mon plus utile complice pour m'intégrer, au même rang que mes consœurs, et encore avec quelque chose de... typiquement mortel en plus. C'était un attachement qui n'avait rien de matériel, le genre de choses que je ne pouvais lui rendre. J'en avais perdu la faculté au moment où j'avais poussé mon dernier soupir.

Mais enfin, c'était utile. Autre chose d'utile, et de délicieusement ironique : ma destination. Somnium était appelée par les plus niais le « royaume des rêves ». C'était un monde façonné par la magie bleue, un lieu dont les gens parlaient avec des étoiles dans les yeux. Pour moi, y aller ne serait rien d'autre qu'un voyage de plus. Je ne pouvais plus emprunter le chemin des rêves. Encore quelque chose que j'avais oublié. Mais voyons le côté pratique : je n'aurais besoin que de ma propre volonté pour m'y rendre. Ce serait plus simple que jamais. Peut-être que le compliqué serait d'en partir... qui pouvait savoir ? Cette soirée nous promettait des surprises, c'était certain...

*

« Quelle robe ravissante ! »  « Quel est donc votre parfum ? Il sent si bon ! ...oh vous n'en portez pas ? Mais non, vous blaguez... »

Je me faufilais à travers la foule, ponctuant mes allées et venues de phrases toutes faites. La manœuvre était simplement d'écouter les conversations et de justifier mes approches un peu trop poussées. Je me faisais certainement passer pour une femme en grand manque de reconnaissance sociale. Tant mieux : les personnes les plus maladroits étaient les moins craintes, c'était bien connu, même pour une ombre. Les informations que je récolterais seraient bien utiles à Kadel, mon supérieur direct. Ou plutôt, mon guide. C'était lui qui ponctuait ma longue agonie de missions diverses. Celle-là s'avérait plus imprévisible que les autres : je devrais me surpasser. Et en dernier recours, je pourrais toujours me fonder dans l'ombre pour espionner. C'était là ma place initiale, d'ailleurs. L'invisibilité, l'immatérialité. Mais à ma façon, j'étais finalement invisible dans cette foule. Je n'appartenais à aucun groupe, je ne faisais que des apparitions qui étaient très vite oubliées. Je suivis ainsi le mouvement, notamment quand l'hôte fit son discours plein de mystères. Les convives suivirent le mouvement puis les conversations reprirent. Je ne m'attardai que très peu sur les conversations banales du type « quel est votre nom ? » Ah, dès que j'entendais cette question, je savais pertinemment que je n'en retirerais rien. Alors je partais pour quérir d'autres informations, me déplaçant vers les zones de tension... mais elle pataugeait dans la soupe. Finalement, je me rendis à l'évidence : une espèce de statu quo était mis en place. Tout était sans intérêt et je me devrais d'être patiente.  .  Comme un automate, je continuai ma tâche sans grand espoir. Mais j'étais infatigable.

Littéralement.


Mots: 607

Résumé 1.:
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Sam 17 Oct 2015, 00:42

Kahel fixa un moment le Démon qui venait de le saluer. S'il devait se rappeler de lui, il avait complètement faillis à la tâche. Cela dit, l’Élu des cieux n'en était pas spécialement affligé, c'était même tout le contraire. Il leva également son verre comme pour retourner la politesse. « Vous avez raison. ». Il sourit. Si le peuple démoniaque croyait qu'il s'en sortirait à si bon compte, il se trompait grandement. Pour le moment, il n'avait donné aucun signe pouvant indiquer une revanche future, pourtant il y travaillait. Il connaissait la stratégie militaire pour avoir commandé l'armée mais ce n'était sans doute pas par la violence qu'il réglerait le différent. Il y avait tellement d'autres moyens... Néanmoins, pour l'instant, il était curieux de savoir ce que la soirée leur réservait. Jetant un petit coup d’œil à la jeune femme qui l'avait quitté plus tôt, il finit par sourire, reportant son attention sur l'homme qui était en face de lui. « Je lève donc mon verre à votre déclin. ». Kahel n'était pas dupe, celui-ci ne devait être qu'un pion dans un jeu bien plus grand que lui. Mais, qu'importe, il n'était pas de ceux qui écrasent les plus faibles. Il pensait qu'il fallait se méfier de l'eau qui dort. Personne n'avait besoin d'une force ou d'une magie spectaculaire pour poignarder quelqu'un ou empoisonner son verre. En parlant de force spectaculaire, l'Elu des Cieux vit s'approcher l'Impératrice Démoniaque. On lui aurait appris qu'un furoncle s'attaquerait à ses pieds d'ici quelques jours, il aurait sans doute fait la même tête. « Désolé, je crains de pécher par gourmandise en acceptant un deuxième verre » dit-il pour refuser l'offre de la créature des ténèbres. « Quant à Nydelia, je pense qu'elle n'a jamais été aussi heureuse de sa vie. Oublier votre existence est sans doute le plus grand cadeau que l'on pourrait faire à l'humanité. ». « Oh, pour une fois que je suis d'accord... » coupa un homme qui venait d'apparaître entre les deux monarques, appuyant son coude musclé sur l'épaule de Méphisto comme si ce dernier n'avait qu'une fonction : celle d'accoudoir. Düst, le Seigneur des Deux Rives, savait soigner ses entrées. Il méprisait les deux Rois pour tout avouer mais, à vrai dire, depuis que son économie avait pris de l'importance, il se fichait bien de ses ennemis naturels. Qu'ils se fassent la guerre ; lui contribuait chaque jour à l'augmentation de la richesse de son propre peuple. Cela dit, si l'un d'eux avait le culot d'amener ne serait-ce que l'un des siens sur ses terres pour d'obscures raisons, il le ferait décapité sans préavis et la tête servirait à amuser les Réprouvés. Düst était plus proche des Anges mais, à dire vrai, il s'en méfiait également, même si sa première épouse avait été l'une de ces femmes aux ailes immaculées. Pour le bien de son peuple, il serait prêt à tout, il ne fallait pas en douter. Après un sourire, il regarda Gaïa. « Vous n'auriez pas un peu grossi ? ». Puis, après un petit rire, il fit un signe de la main. « Ça doit être le rêve qui me donne cette impression. Allez, amusez-vous bien. ». Il tapota sur l'épaule de Méphisto avant de s'en aller. Son sourire disparut totalement. Il aimait se faire passer pour un rustre.

Le Suprême de l'Au Delà n'avait que faire des considérations qui liaient les Anges, les Démons et les Réprouvés. Seth connaissait Naram-Sin depuis très longtemps. Il l'avait vu courtiser la première des Taiji, si l'on pouvait appeler cela ainsi, il l'avait vu changer la vie de la Déesse qu'il avait repéré un peu plus loin. Pour cette ancienne Ombre, les informations que les Esprits pouvaient lui donner n'étaient que fioritures. Il connaissait presque toute l'histoire de ce monde pour l'avoir vécu. Il avait été Ange autrefois, Déchu par la luxure et condamné à servir une seule famille tout le reste de son existence. Malgré son statut de Souverain, il ne pouvait s'empêcher de porter attention à cette dernière. Les choses avaient étrangement évolué. Voir Naram-Sin ici l'étonnait. Il avait disparu depuis que la folie avait cessé de hanter l'esprit de Jun. Une réapparition aussi soudaine ne voulait sans doute rien dire de bon. Il répondit de ce fait à la question du Chaman à ses côtés. « Connaissant cet homme...  » commença-t-il en faisant un léger mouvement de la tête vers l'intéressé. « … je doute que les événements se calment comme promis. J'ai un mauvais pressentiment pour ne rien vous cacher. ». Son unique œil se mit à fixer Devaraj. « Il se pourrait que les choses empirent mais je ne souhaite guère trop m'avancer. ». Quand une Ombre arriva, le Souverain se mit à sourire. Doucement, il murmura. « Le plaisir est partagé. ». Il pouvait se tromper mais il n'y croyait pas trop. Quelle Ombre chercherait à se cacher de la sorte ? Et puis, il y avait ce je ne sais quoi d'effrayant qui se dégageait de la silhouette, quelque chose qu'il avait déjà ressenti chez Mitsuko jadis. « J'aurai aimé que nous nous rencontrions dans des conditions moins... floues, mais puisque le Destin a voulu nous réunir ici, nous pouvons peut-être discuter. ». Il sourit avant de faire un geste de la main vers Devaraj. « Je vous présente Devaraj Saälm. Il a contribué à notre petit accord, même si cela ne s'est pas fait sous mon règne. ». Ni sous celui de son interlocutrice non plus d'ailleurs. Il sourit, ne cherchant même pas à rassurer le Chaman sur cette connaissance qu'il possédait à son propos. Cela dit, Seth aimait se tenir informer. Il avait dû retenir plus d'une fois des listes d'invités aussi longues qu'un dictionnaire afin d'accueillir comme il se devait les invités de ses différentes maîtresses et, de ce fait, connaître les Chamans n'était guère une tâche impossible pour lui.

916 mots

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Sam 17 Oct 2015, 05:09

S’il avait été en état de fixer le plafond, nul doute que c’est à cette activité passionnante que se serait livré le Dædalus. Il n’était pas particulièrement étonné, simplement maussade et aigri ; d’ordinaire, il allait se coucher lorsque se tenir debout devenait plus compliqué que réfléchir. Chaque fois qu’il avait tenté de se forcer, il avait perdu son temps. Il remuait, pensait, se tournait et se retournait sans fin dans un lit vide, immense, sans résultat. Il avait bel et bien reçu l’invitation, l’appel de Somnium, la supposée présence de son créateur. Une majorité d’ouvrages s’accordaient pour le nommer Naram-Sin, et l’occasion de rencontrer ce genre de personnage ne se présentait pas si souvent. Seulement voilà : le rendez-vous était pour la fin de soirée, bien plus tôt que l’heure à laquelle il avait l’habitude de dormir. Alors qu’une fois de plus, il retombait sur son dos en soupirant, le Déchu se prit à imaginer toutes sortes de façons d’aller sur l’île onirique. La plupart d’entre elles se résumaient à la prise de divers narcotiques, et il ignorait si cela pouvait affecter le rêve. Il envisagea également de retourner à Avalon, de trouver un page et de lui demander de l’assommer, mais de la même manière, l’impact que cela aurait sur son voyage était à prendre en compte. Il continua ainsi pendant de longues minutes, énumérant les herbes et encens aux propriétés somnifères, jusqu’à ce qu’une solution moins chère et plus plaisante ne lui « saute aux yeux ». Il s’habilla en hâte, murmura le mot qui activait son orbe de téléportation, et quelques instants plus tard, il filait au-dessus des toits de la capitale. Il fut vite arrivé, et se posa sur le balcon sans un bruit, avant de toquer au carreau. La vitre finit par coulisser, et la jeune femme qui lui ouvrit lâcha d’une voix ensommeillée : « Eerah ? Qu’est-ce que tu… ». L’intéressé posa un doigt sur sa bouche, la fit reculer et entra en refermant derrière lui. La suite de son plan se déroula à merveille, car Tenuviaëlle ne rechignait jamais à la chose, et bientôt, ils s’endormirent côte à côte, éreintés.

Eerah battit des paupières et su qu’il rêvait, car devant lui s’étalaient les forêts d’Opium, mer de verdure dans un océan de nuages, et ses couleurs chatoyantes. Il profita un instant de ce sentiment de mélancolie, et coupa de lui-même le réseau nerveux qui reliait ses yeux à son esprit. Après tout ce temps, après avoir passé de nombreuses vies d’homme à apprendre à vivre sans, retrouver la vue était aussi handicapant que de l’avoir perdue en premier temps. Il pensa à une tenue élégante, simple, et elle l’habilla à la perfection. De grandes bottes de cuir, un pantalon de toile beige, une chemise de lin blanche, et un manteau de soie, noir. Il était apparu sur un balcon en hauteur, qu’il quitta presque à regret, en inspirant une dernière fois cet air froid et artificiel. Tout ici était fait pour lui plaire, et s’il sentait la légère emprise qu’il avait sur son environnement, il tentait de se persuader qu’il n’en était rien, que tout ici était simplement beau par nature, et pas parce qu’il l’avait décidé. On entendait les bruits de la fête de loin, il n’eut qu’à se laisser guider par la musique pour trouver le reste des invités. Et quels invités ! En recevant son invitation, Eerah s’était douté qu’un exemplaire similaire avait été envoyé à chaque Souverain, mais avait assumé jusqu’ici que seule une fraction d’entre eux auraient répondu à l’offre. Pourtant il y avait ici l’Ultimage, l’Impératrice Démoniaque, le Seigneur des deux Rives. Ceux-ci, il les connaissait déjà et avait eu l’occasion à plusieurs reprises de leur adresser la parole. Mais certains personnages correspondaient aux descriptions de l’Élu des Cieux, du Suprême de l’Au-Delà, de la Déesse Totem et de l’Edelweiss Eternelle ; ceux-ci avaient récemment pris leurs fonctions, il connaissait leurs noms, mais c’était la première fois qu’il les rencontrait. L’occasion était belle, se rasséréna-t-il en souriant d’avance. Il alla cueillir une flute sur le plateau d’un serveur.

Pensif, il but quelques gorgées, adossé au buffet. Il venait d’emprunter un instant l’esprit d’un convive anonyme pour se repasser le souvenir du discours de Naram-Sin, et réfléchissait à celui qu'avait mené ce fameux "Delta", par le biais de ses marionettes. Lui aussi était sorti du néant. Eerah n’avait jamais rien lu ou entendu quoi que ce soit à son sujet. Pourtant il était là, et s’adressait à certains des plus puissants de ce monde, comme on harangue une foule de badauds. Il chassa cette pensée comme on repousse une mouche trop insistante. Voilà qu’il recommençait. Après tout ce temps, tenter de répondre à toutes les questions semblait bien futile. Compte-tenu de l’océan de probabilités dans lequel ils nageaient tous, émettre des hypothèses était aussi constructif que d’y envoyer un simple filet au hasard, en espérant attraper le bon poisson. Il se concentra sur les affaires qui le concernaient un peu plus directement. Les représentants des Anges, Démons et Réprouvés discutaient un peu plus loin. Kahel, Gaïa, Düst. Il ne faisait confiance ni au premier, ni à la seconde, et quant au dernier… Il manquait d’objectivité pour dresser un portrait flatteur de ce roi atypique. Il attendit d’ailleurs que celui-ci parte pour aller saluer les deux autres. En une dizaine de pas, il fut sur eux, et vint combler le vide qu’avait laissé le Roi Réprouvé. « Impératrice. Élu. ». Le troisième invité sentait le Démon à des mètres à la ronde, mais puisqu’il ne lui évoquait rien, il l’ignora. Il se tourna vers l’ange à la haute stature. « Nous n’avons pas encore été présenté, je crois. Je suis Eerah von Dreth. ». Le fait que ces deux antagonistes soient tranquillement en train de discuter alors que peu de temps auparavant leurs armées respectives s’entretuaient avait quelque chose d’amer. Le Dædalus tenait à tâter le terrain avec ce nouveau roi ; Nydelia avait des qualités que de nombreux autres souverains auraient dû lui envier, et notamment une certaine ouverture d’esprit, pour une Ange. Restait à savoir si son successeur pouvait se montrer au moins aussi intelligent qu’elle. Puis il s’intéressa à la Démone et lui lança avec un sourire : « Donc ! À ce que j’ai cru comprendre, c’est la saison de chasse en ce moment ? Les Anges, les Humains… Je ne sais pas si je dois me sentir honoré ou insulté de ne pas avoir été attaqué également. Qu’est-ce qui vous a empêché de faire un crochet par Avalon en passant dans le désert ? La peur, l’hésitation ?... ». Il faut savoir donner au Démon ce qu’il cherche à obtenir ; on aurait pu faire un adage de cette phrase.

1113 mots.
Résumé :


[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 GqzDWY

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Sam 17 Oct 2015, 10:06

[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 624590validationpartieIVEvent2
[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 Ciw9

Le démon toisa quelques secondes le roi blanc. Depuis quand pouvait on se venter de faire tomber les démons, avec le prix qu'ils avaient payer durant cette guerre, il ne devrait pas être aussi sûr de lui, à moins qu'il ai un plan en tête et que l'ange qu'il avait suivit tout ce temps ne soit encore trop jeune pour en être tenu informé.
Soit prudent petit ange, bientôt tu sauras quel utilité tu auras eu pour lui.
L'impératrice. Grande dame, élégante et dont l'aura n'avait d'égal que sa beauté s'approcha à son tour vers l'élu. Elle avait quelque chose qui le dérangeait. Elle était sa supérieure, elle était celle qui faisait et défaisait. Mais bientôt, il sera son pire cauchemar à elle aussi. Vivre une vie de paria, une vie de tous les dangers, se serait tellement amusant.
Un sourire amusé se posta sur les lèvres de Méphisto lorsque l'impératrice parla de l'ancienne élue des anges. Il avait apprit, par les on dit. Il s'était moqué ouvertement mais n'en n'avait jamais parlé à l'ange. La regardant quelques secondes, son épaule fut bientôt plus lourde et il osa tourner les yeux sur celui qui se permettait un tel acte.
Pour sûr, il n'était qu'un petit démon pour le moment, mais il promettait de leur montrer à tous ce qu'il voulait, et ça ne serait pas très beau à voir. Pourtant, cet homme là avait une présence écrasante, et il ne su pas lui interdire de se reposer sur son épaule. Les mots, les échanges de « gentillesse » étaient un peu superflus et la tension était tout de même palpable dans ce moment de festivités bien étranges. Un pique pour Gaïa et le voilà déjà repartit. Il avait pu sentir quelque chose d'étrange en lui, un drôle de mélange, mais il était tellement peu préoccupé par ce que faisait ces hommes et ces femmes qui se disaient chefs de leur peuple pour savoir quel roi il était.

Soulagé lorsqu'il se sauva, un autre pris sa place mais étonnamment plus calme.

Trois souverains et un pauvre petit démon qui rêvait de grandeur. Son visage se détendit lentement et il soupira discrètement pour ne pas offusquer ces « grands » de la société.
Néanmoins, ses yeux en disaient long sur le sort qu'il aimerait leur faire subir.

- Ma dame, messieurs.


Il s'était très faiblement incliné envers l'impératrice pour marquer un certain respect et ne pas subir son courroux alors qu'il était trop faible pour y résister.
Puis, ce qui s'avéra être le suzerain des déchus s'amusa à dénigrer à son tour la reine noire. Il ne pu s'empêcher de sourire voir de rire et se permis.

- Mais Seigneur, si l'armée était passé, votre ville ne serait plus qu'un tas de cendre que je me serais fait un plaisir de vous souffler au visage. Je ne vous permet pas de parler à ma dame comme ceci, et même si je n'ai nulle puissance pour vous arrêtez, croyez bien que la volonté y est.

Après tout, même s'il n'était qu'un petit démon de bas rang, il avait vue ce qu'une volonté sans faille était en mesure d'accomplir dans les pires situations. Même si Méphisto savait qu'une seule pichenette d'un de ces seigneurs aurait suffit à le mettre à genou ou à terre, il n'avait pu s'empêcher de répliquer et de se positionner bien devant Gaïa, comme un bon petit soldat, qu'il était loin, très loin d'être.
Il avait déjà eu le courroux d'un dieu, alors le courroux d'un chef ne l'impressionnait pas. Il en frissonna d'ailleurs, ce regard, cette voix qui raisonnait encore en lui comme un mauvais souvenir.

- Quant à vous…

Fit-il en s'adressant à Kahel, les yeux rouges rivés sur lui.

- On verra bien de quel côté se trouvera la déchéance.

Dans un rire moqueur, il porta son verre à ses lèvres, sans quitter les deux hommes des yeux, tout en sachant pertinemment que sa reine saurait se défendre, il voulait juste leur montrer qu'elle n'était pas seul, du moins, temps qu'il devrait faire ses preuves pour elle.


724 mots

Résumé:
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Sam 17 Oct 2015, 15:07

    Quelle journée pourrie. Y avait plus rien a bouffer, et où que j'aille, on me disait que c'était pas l'heure. Hé mais bordel, j'étais LE ROI alors faites moi à grailler sérieusement, je crève la dalle !
    Mon trône m'accueillit comme si je m'étais jeté dans le canapé du salon. Jëzabel, à côté de moi, ne prêta même pas attention a ce que j'avais exactement fait. M'énervait lui avec son flegme légendaire en mode Non mais moi je suis trop beau me regardez pas ça va vous arracher les yeux. Bha moi aussi maintenant j'étais beau gosse ! Même Zoro l'avait reconnu. C'est pour dire.
    Allongé dans mes coussins, le me tournais contre le mur, appuyant mes talons aussi haut que je pouvais, comme si ça allait faire passer le temps plus vite de faire l'andouille. M'enfin...
    Alors que j'étais quasiment la tête en bas, prêt à battre le recors du monde du talon le plus haut sur le mur, un serviteur entra à la hâte “ Mon ROOOOOIIIIII !!!!! ” Mélange entre honte et surprise, qui savait vraiment. Je fis une cabriole en arrière -j'étais un pro- et me relevai directement pour faire face au type qui n'avait même pas noté mon comportement. Me raclant la gorge, essayant d'adopter une attitude un peu plus professionnelle, je remis en place mes voilages lourdement brodés “ Que se passe-t-il ? ” C'était vachement plaisant d'entendre 'Mon Roi'. Ouais, moi ça me plaisait en tout cas “ Y a des MORTS DEHOOORS !! ”, “ Hééé... Oui... ? Des Morts ? Genre... Morts morts ? ”, “ En vrai, faut que vous veniez seigneur, je sais pas comment expliquer. ”, “ Ok, gigot d'agneau. Jëzabel, viens toi aussi, j'ai pas mes armes. ” Le garde du corps ne releva absolument rien, précédent son abrutit de souverain. Il me plaisait bien ce type, il disait rien, moi ça m'allait les silencieux.

    Sur la route, je pensais à ma femme. Et puis j'arrivai sur le parvis du palais. En face de moi se tenait... Des chevaliers de malade, avec des armures de tarés. Qui les avait laissé entré en ville ? Ils foutaient quoi les gardes portes ? On les payait pas à rien foutre à ce que je sache ? Mais avant que je ne puisse les éclater, un écran de fumée s'éleva dans le ciel. Au début, ça pétait un peu. Genre la fumée sortait, puis s'arrêter. Machine qui avait du mal à démarrer voyez. Je voulais leur dire qu'au pire, on pouvait sortir de la ville pour tenter de pas bousiller leur tour de magie, mais à travers les volutes, une forme se vit. Bon par contre, ça captait pas trop en vrai... Le type parlait, ça résonnait, puis ça faisait un peu comme si on était dans une grotte. Les gens flippaient plus qu'ils n'étaient contents d'ailleurs. Je me déplaçai pour me mettre devant toute cette foule, faire écran entre eux et les étrangers. Puis en plus y avait des interférences, c'était incompréhensible sont message.
    Delta. Ok c'est noté mec, mais là en vrai, faut vraiment que tu te tire tu vois.
    Comme s'ils m'avaient entendu, les chevaliers de la mort déguerpirent “Il aurait pu juste m'envoyer une lettre... Ca aurait évité de faire jaser les gens. p*tain de politicien, toujours faire les trucs pas comme les autres. Jëz', on va bouger. T'as entendu le monsieur ?”, “ Tu es bien discipliné... ”, “Bha... Ca avait l'air important, non ? J'ai quand même eu des palpitations, donc je me dis que c'est pas rien.” Et bien que la foule se dispersa, trouvant tout cela assez étrange, personne ne me parla.

    ~

    “ Le rêve ? C'est pas magique tout ça ? ”, “ J'sais pas, ça m'intéresse pas. ”, “ Ok... Je dors, je rêve que je suis là-bas et j'arrive là-bas. ”, “ C'est ce qu'on m'a dit. ”, “ Je pense que je vais devoir avoir quelques jours de rab avant que ça marche... ”, “ Bha déjà, le fais pas en ville. ”, “ Ah ouais cool. Genre pour bouger chez ces types je dois dormir dans le désert, à la belle étoile ? Non mais c'est n'importe quoi. ”, “ Ok c'est cool, prends tes couvertures tu risques de te les geler. ”, “ Mon petit Jëz', figures-toi que tu viens avec moi ! ”, “ Certainement pas. Bonne nuit capitaine. ” Et il se tira, sans pression.
    GENIAL. SOMNIUMNIUMNIUM. J'allais m'éclater.
    Comme prévu, quand je m'endormis comme un perdant au milieu du sable, je me réveillai souvent, perdu entre deux mondes. A plusieurs reprise je tentais, et à plusieurs reprises j'échouais. Mais au final, la magie fut plus grande que mon anti-magie, et je partis. ENFIN.

    Et donc j'arrivais, comme beaucoup, devant le domaine dont les portes venaient de s'ouvrir. Hé mais, p*tain, peut être qu'il y avait ma femme en vrai ! Et Lulu ! Yes, j'ai bien fait. Qu'est ce que je m'aimes à avoir des idées de génie comme ça...
    Alors que les gens commençaient à boire et manger, moi je marchais pour visiter ce monde que je reverrai surement jamais. Jëz m'avertit que Somniumniumnium appartenait à un certain Naram-Sin, ex-roi des génies machin, super populaire tout ça. Et là on allait genre chez lui, sans pression.
    Franchement, quelqu'un qui nous invite tous comme ça... Ca sent le rôti. Fortement même. M'enfin t'façon c'est la vie des humains. Tu nais, tu vis, tu meurs. Donc bon, maintenant ou plus tard, peu importait... Fin, j'aurai préféré voir ma femme avant quand même, mais pourquoi pas.
    Du coup, le type arriva comme un pape, à un balcon de sa citadelle. Un discours de politicien, encore, suivit de quelques larmichettes de crocodiles. Attrapant une olive sur le buffet, je me l'envoyai dans la bouche, et me félicitai d'avoir viser juste. Puis tout le monde leva son verre, et pas moi.
    En vrai, j'avais pas écouté.

    Bon. Ma femme. Elle était où ? Lulu, je savais que ça serait simple. Je matte un grand blackoss, et y a moyen que je trouve la naine à ses côtés.
    Nausicaaaa d'où que t'es ?
    En me baladant un peu partout, je voyais que beaucoup du gratin se tenait là. Et alors le stress commença à monter. Y avait des millions de rois et de reines. Je les connaissais tous en fait, mais je leur avait jamais parlé. Je sais même pas s'ils me connaissaient eux... Peut être... Je sais pas. Fin, j'étais mal. J'étais venu tout seul car l'autre me faisait la gueule, et je pouvais pas emmener mes pouilleux de frères.
    En fait, c'est nul d'être roi.

    1 190

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Dim 18 Oct 2015, 01:15

[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 876949validationpartieIVEvent1

Luna était arrivée à Somnium par la voie des airs, tout simplement parce qu'un esprit ne pouvait dormir. Si elle était là, c'était pour espionner. Visible, mais pourtant non audible pour quiconque ne possédait pas la magie adéquate, elle flottait à travers les invités. Si elle était là, c'était au nom de son Chaman, Aristote, qui avait été témoin d'un étrange discours, tenu par un homme du nom de Delta en plein Basphel. Une petite recherche rapide avait appris à Luna que ce n'était pas que dans l'école que le phénomène s'était développé mais un peu partout. Comme le garçon qu'elle accompagnait n'avait pas envie de se déplacer, elle avait décidé de lui proposer d'y aller à sa place. De toute façon, elle n'avait strictement rien d'autre à faire et avait l'éternité absolue devant elle, sans risque de se faire tuer par qui que ce soit, vu qu'elle était déjà morte.

L'esprit attendit que l'hôte finisse son discours, étant depuis longtemps totalement coupée des préoccupations des vivants. Les guerres n'avaient plus d'impact sur son existence, ni rien d'autre d'ailleurs. Elle avait juste eu la chance de se faire accepter comme compagnon d'un Chaman. Ainsi, elle était de nouveau visible. C'était un plus, même si les gens ne semblaient pas apprécier de constater qu'elle les traversait sans aucun mal. Commençant à s'ennuyer, elle se dit qu'elle pourrait s'amuser un peu. La malice de Luna était grande et puisqu'elle ne risquait rien, s'attaquer aux plus grands lui était permis. Elle se dirigea donc vers un groupe de souverains qui semblaient en pleine discussion.

Les fixant, elle finit par se planter au beau milieu de leur conversation. Un grand sourire vint illuminer son visage alors qu'elle murmurait.

« Ah j'aimerai pas être à votre place. Vous vous croyez grands et forts mais au final, la mort viendra vous rattraper un jour ou l'autre. ».

Elle rit, se tripotant le menton, comme si elle réfléchissait. Ses lèvres bougeaient mais aucun son ne sortait par les vivants.

« Je me demande qui de vous va mourir en premier. Je parierai sur la démone... ou toi tiens... »

Elle venait de montrer Méphisto du doigt. Luna savait que les démons étaient un peu fous, qu'ils fonçaient dans le tas sans réfléchir aux conséquences.

« Quelle race de handicapés. J'aurai été toi, mon petit gars, j'aurai pas parlé comme ça à l'aveugle. Il va sans doute te réduire en bouillabaisse. Et ta reine risque de te tuer aussi pour avoir parlé à sa place. C'est ce que je ferai moi si j'étais la reine des démons... ».

Heureuse de sa déduction, elle se mit à faire une pirouette dans les airs, n'étant pas soumise à la gravité. Elle se fichait bien de se moquer d'eux. De toute façon, elle était quasi-certaine qu'ils ne la comprendraient pas. Luna avait existé en tant qu'esprit très longtemps sans que personne ne remarque sa présence. Jadis, c'était un peu lassant de taquiner autrui, simplement parce qu'on ne la voyait pas. Mais, maintenant, c'était un véritable plaisir.

« Et toi là, le coincé... »

Elle s'approcha de Kahel avant de lui tirer la langue. Elle se tourna ensuite vers Gaïa en tirant en plus sur le bas de ses yeux et finit par Eerah en mimant le cochon. Une fois tout ceci terminé, elle partit aussi vite qu'elle était arrivée, laissant là les rois pour aller se chercher une autre victime : Mikaïl. Arrivant devant lui, elle lui fit une courbette en exagérant les mouvements.

« Mon seigneur, quelle joie de vous rencontrer ! Un petit bisou pour la route ? ».

Puis, elle sauta sur lui, comme si elle voulait l'embrasser fougueusement. Bien entendu, l'esprit lui passa à travers et Luna finit par courir à droite et à gauche pour se chercher d'autres victimes à embêter. Après avoir traversé plusieurs individus, elle s'arrêta devant une jeune femme blonde, seule, en pleine réflexion.

« Ben alors ? On a perdu son cavalier ? ».

Elle n'avait aucune idée de qui elle pouvait bien être mais peu lui importait. En attendant d'avoir des informations sur ce qu'il se passait ici au juste, elle pouvait s'amuser un peu. Si elle avait été soumise aux lois des vivants, elle n'aurait jamais osé faire un tiers de ce qu'elle avait fait. Elle se serait simplement écrasée devant la prestance des souverains. Cependant, Luna n'était plus de leur monde. Elle faisait ce qu'elle voulait, personne ne lui taperait sur les fesses pour l'arrêter.

♫ 746 mots ♫
Ce qu'il s'est passé:
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Dim 18 Oct 2015, 09:57

Djinshee examina la jeune femme tout en l’écoutant. Elle était habillée d’une très belle robe blanche qui semblait scintiller de toutes parts, en opposition avec la sienne, qui était noire. Sinon, elle n’avait rien de particulier ; une femme normale faisant à peu près sa taille, des cheveux plutôt châtains et ondulés… Elle se demanda de quelle race elle pouvait bien être issue.
   -En fait, vous semblez particulièrement enthousiasmée d’être présente ici, mais je ne voulais en aucun cas vous déstabiliser. Dit-elle pour justifier sa question.
   L’inconnue enchaîna presque aussitôt, après l’avoir un peu observée, comme l’Elémentale venait de le faire. Elle haussa un sourcil lorsqu’elle précisa avec une certaine joie la nature magique de l’endroit. Elle avait justement insisté sur le mot « magique » comme l’aurait logiquement fait une personne ne possédant pas ce don, soit un Humain. Djinshee s’empêcha de serrer les dents pour ne pas trahir sa nervosité. De base, elle n’avait rien contre les Humains. Elle s’en fichait même pas mal. Mais elle gardait un mauvais souvenir d’un insolent de cette race. Insolent qu’elle avait régulièrement le malheur de croiser par hasard…
   Elle chassa ces mauvaises pensées de son esprit. Peut-être aussi se trompait-elle ? Elle ne pouvait la juger sur ce qu’elle n’était pas. La femme s’excusa soudainement puis se présenta.
   « Mince… » Pensa Djinshee.
   Elle n’aimait pas les présentations. Elle se fichait du nom des gens. En fait, elle préférait ne pas le savoir car cela impliquait qu’elle dise le sien en retour. Là était tout le problème. Elle décida de gagner du temps pour chercher un nom à emprunter.
   -Mancinia ? C’est un joli prénom, je n’avais jamais entendu. Enchantée. Dites-moi, est-ce indiscret de vous demander quel est l’objet de votre venue ? Je m’excuse, je ne devrais même pas vous questionner ainsi, je suis incorrigible.
   Elle prononça la fin de sa phrase un peu agacée. Elle n’avait pas du tout l’habitude de parler comme ça.
   -Appelez-moi Dana, finit-elle par dire, plus agréable.
   Maintenant qu’elle réfléchissait bien, Mancinia pouvait tout à fait lui être utile. Il y avait peu de chance qu’elles soient de la même race, sinon elles se seraient sûrement déjà croisées, rien que de vue. Elle pourrait donc en apprendre plus sur ce qui se passait sur les autres continents, tout ce qui n’était pas transmis par les rumeurs. Un serveur passa. Djinshee attrapa deux verres de champagne et en tandis un à son interlocutrice. Cette dernière en avait déjà vidé un, mais c’était simplement un geste de politesse, pour la mettre à son aise. Quant à elle, Djinshee n’allait pas boire, mais se contenter de porter son verre jusqu’à trouver un endroit où le poser. Il était hors de question qu’elle boive quoi que ce soit.
   -Ceci dit, vous avez raison, il est bon de pouvoir se détendre un peu, surtout après les derniers évènements… C’était terrible. J’espère pour vous que vous n’avez pas subit trop des pertes, de part chez vous.
   Elle était peut-être un peu trop directe, mais se voulait bienveillante. Elle ignorait si elle paraissait louche, si l’on voyait clairement qu’elle cherchait à s’informer. Mais après tout, elle ne devait pas être la seule dans cette situation.
   -Personnellement, j’ai vu des choses regrettables… Des plaines de cadavres… Nous les avons ramassés un à un pour les enterrer, moi et quelques autres hommes. Dit-elle désolée. J’en ai encore quelques frissons.
   C’était pour l’instant la seule chose vraie qu’elle avait dit à son propos. Cependant, elle avait exagéré sa désolation. Certes, elle l’était sincèrement, mais la vue de cadavres autrement ne lui avait fait ni chaud ni froid. Elle ne parla pas de la Masque d’Or qu’elle avait tuée. Ce serait se mettre en avant et se faire remarquer inutilement. Elle avait d’ailleurs encore quelques séquelles de son combat, notamment à la jambe et sur ses deux bras, où les cicatrices étaient encore vaguement visibles. Elle évitait aussi les efforts trop importants pour ne pas déchirer le muscle de sa cuisse. Elle avait encore du mal à saisir pourquoi, malgré les soins apportés par Morokei, ses blessures étaient encore là. Elle s’était plusieurs fois posée la question, même s’il n’y avait pas vraiment de doutes : les couteaux de la fille n’étaient pas simplement rouillés.
   -Que diriez-vous de nous éloigner un peu ? Demanda-t-elle alors. Je m’aperçois que je n’aime pas trop la foule. Un endroit pour s’assoir serait parfait.

   Encore quelque chose de vrai. Elles avaient beau être un peu à l’écart, tous bougeaient et s’éparpillaient, certains même dansaient. Maintenant qu’elle avait trouvé quelqu’un avec qui parler, Djinshee voulait être au calme, de préférence loin des oreilles indiscrètes.

~773 mots~


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Dim 18 Oct 2015, 17:03

[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 876949validationpartieIVEvent1

Le repas n'avait rien de gastronomique, de la chair cru d'un animal qui voulait faire d'elle son gueuleton. La proie avait réussi à devenir le prédateur dans un moment de folie, cette folie et fougue qui vous anime lorsque votre vie est en danger. Jane c'était couché en boule dans un coin de la tanière, rapprochant d'elle le cadavre inerte du chien pour masquer son odeur si un autre agresseur venait à passer. Le sommeil fut agité, cauchemar qui se succèdent, lui arrachant des cris et pleurs dans son sommeil, elle a l'impression de devenir folle, regrettant de plus en plus de ne pas avoir accepté l'offre de Dasha. La divinité ne voulait qu'un peu d'admiration en échange de sa protection et au lieu de cela la Bélua avait agit comme une sotte, prenant pour un ordre la requête, se retrouvant à payer le prix de son arrogance.

Repoussant vivement le corps inerte, Jane se leva, ses vêtements pratiquement détrempés par les sueurs que la peur lui avait provoqué. Quittant sa cachette alors que les rayons du matin commençait tout juste à filtrer à travers les branches. Son corps était moins douloureux que la veille mais marcher n'était pas pour autant un acte aisé, engourdie par la position de sommeil et crispée par les réveils brusques. La journée s'annonçait longue et trouver son chemin était sa seule préoccupation pour sortir de cette jungle et se soigner. Tandis qu'elle avançait pas à pas, évitant de trop faire craquer les branches, elle trouva de nouveau un sentier fait par les animaux présents dans le secteur. Jane suivi sans attendre ce chemin dans l'espoir qu'il mène à une clairière ou un point d'eau où elle pourrait se reposer.

Elle serait les dents, la douleur continuant d'inonder ses sens, elle ne ferait pas la même erreur de crier et alerter les environs. Ses plaies avait séchées mais n'avait rien de guéri, un autre combat les feraient ouvrir sans l'ombre d'un doute. La Bélua parvint ainsi à atteindre une clairière et s'y installait en son centre, se plaçant à genoux pour s'asseoir sur ses jambes et regarder l'astre lumineux progresser dans le ciel. Seule méthode qu'elle avait pour se diriger avec plus ou moins d'efficacité puisque sous les arbres elle n'avait plus rien pour se guider. Jane n'avait pas prévu que le manque de sommeil lui rende les paupières lourdes et qu'elle ferme les yeux. Les ouvrants un temps indéterminé plus tard, une odeur de brûler lui chatouillant les narines.

Observant sans attendre autour d'elle, de la fumée s'élevait du côté de la jungle qu'elle venait de quitter, des animaux de toute sortes passaient en courant autour d'elle pour fuir l'élément destructeur. Comme figée par la peur, elle ne bougeait pas, écoutant les cris de détresses de ceux qui sentait le brasier les brûler vifs avec impuissance. Elle n'avait pas la force de se lever, de s'éloigner de sa peur, soumise à l'abandon, après tout n'avait-elle pas bafouée une divinité, était-ce là l'acte final de son châtiment. Le feu avançait plus lentement à travers la clairière, réchauffant l'air ambiant. Jane s'allongea sur le sol, voulant que cesse la souffrance qui anime son corps, ne pouvant supporter plus longtemps le prix de son arrogance. Les flammes vinrent lécher sa joue tel une caresse d'une mère à son enfant qu'elle réconforte.

Jane ouvrit les yeux, la seule chaleur qu'elle ressentait était celle du soleil sur son corps, elle se sentait mieux, comme si sa punition tirait à a fin. Se levant en douceur, elle marcha vers ce qu'elle pensait la bonne direction pour quitter la jungle, accélérant le pas peu à peu jusqu'à courir et même réussir à reprendre sa forme animale pour parcourir cette distance inconnue. Quittant ce lieu qu'elle ne voulait plus revoir, trouvant une route humaine, glapissant de bonheur, elle sauta à l'arrière du premier chariot qu'elle vit pour s'y allonger sous les caresses d'une petite fille. S'endormant, écoutant le couple qui guidait le chariot discuter de Somnium et de Mord'th, deux choses qu'elle ne connaissait pas. Se sentant en sécurité pour un moment, son sommeil bercé par les rêves plutôt que les cauchemars et sans le savoir rejoignait le lieu dont il était question.

Jane arriva devant une grande porte, voyant de l'autre côté un rassemblement de gens. Aussitôt elle baissa les yeux pour observer sa tenue qui n'était pas adéquate mais au lieu de tissus déchirés et ensanglantés, ce fut un pantalon au tissu impeccable et sans le moindre faut pli qui lui allait à la perfection. Son haut dont il ne restait presque rien et risquait de la dévoiler au moindre faux mouvement était devenu une chemise blanche sans manche dont les premiers boutons n'étaient pas attachés.  Satisfaite de ces vêtements, à la fois propre sans être trop féminin tout en dévoilant un peu d'attrait, elle s'avança parmi la foule sans trop comprendre ce qui se passait, n'ayant pas pu entendre le discours d'accueil.

Passant à proximité d'un buffet pour y savourer goulument quelques victuailles avant d'attraper une coupe et partir à la recherche d'une personne à qui discuter pour se détendre et mieux comprendre la situation. Jane vit une petite Orisha, reconnaissable par les yeux vairons, s'approchant en toute confiance vers elle.
- Bonjour ! Tu semble scruter pour une personne à qui t'adresser, puis-je m'offrir ? Je suis Jane.
955 mots
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Dim 18 Oct 2015, 23:40


[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.  - Page 2 624590validationpartieIVEvent2

Agacé par avance d’une conversation qui ne faisait que débuter, l’Empereur Noir se retourna de mauvaise grâce, gratifiant son interlocutrice, qu’il avait reconnu à sa voix basse et claire dès les premiers mots, d’un regard froid. Depuis sa défaite contre les Ondins et les trop nombreuses pertes du côté sorcier, le Roi n’était plus vraiment d’humeur conciliante. D’un geste sec, il attrapa la coupe de champagne que lui tendait Edwina. « Le mariage serait donc, pour vous, une histoire de sentiment ou d’envie ? Intéressant. Cette femme-là ne m’intéresse pas. L’apparence est inutile sans l’esprit. » Sous-entendait-il que la Lapine était trop sotte à son goût ? C’était une évidence. S’il la trouvait ravissante, il doutait supporter la moindre conversation avec pareille créature. Les pensées chavirant sur des histoires de maîtresses, il contemplait l’Ultimage, écoutant à peine ses menaces. « Est-ce une demande ? » murmura-t-il en haussant les sourcils, un léger sourire narquois aux lèvres. Il se rapprocha d’elle d’un pas, brisant les limites de la distance courtoise. « Vous devriez faire preuve d’une plus grande prudence car il se pourrait bien que … » Il marqua une pause, le temps de se pencher vers elle. « J’accepte. » Venait-elle de lui demander sa main ? Venait-il d’accepter les fiançailles ? La vérité se perdait dans la confusion de sens et des mots. Il rit, étouffant le rictus dans l’alcool qu’il buvait. Il vida le verre d’une traite. « Vous apprendrez à m’aimer. » ajouta-t-il, sans que l’on puisse décider s’il était sérieux ou non. Après avoir posé la coupe vide sur le plateau d’une serveuse qui passait, il avança son bras, attendant que la Magicienne glisse le sien. « Je serai aussi sage que possible, c’est promis. Je ne tiens guère à éveiller votre courroux. » Il se moquait, de manière assez ouverte. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Elle n’était pas qu’un Mage Blanc : elle était la Reine de l’entier peuple adorateur de la magie bleue. Elle le répugnait, par essence. Ce n’était pas pour autant qu’ils devaient s’éviter.

« Caliel ? » s’étonna Megæra en voyant arriver le Génie, qui errait avec nonchalance à l’écart des invités. « Bonsoir. » se contenta-t-il de marmonner. Il était venu par curiosité, ses cheveux devenus noirs et des yeux verts pour qu’on ne le confonde pas avec Naram-Sin. L’incident pourrait être … fâcheux. Melinda se mit pourtant à le dévisager, gênée et troublée par ce qu’elle avait sous les yeux. « J’aurai dû me douter que vous viendrez. » Elle sourit. « Comment aurais-je pu résister ? L’invitation était trop belle. » Malgré tout, il paraissait nerveux. Les Mord’th l’intriguaient. Lui-même fréquentait Hatsumomo, une jeune fille d’à peine quinze ans qui appartenaient à cette étrange race et qui avait été incapable de lui parler de ce qui se passait. « Ce n’était pas une bonne idée. » susurra Aerith à l’oreille de son frère. Il ne lui répondit pas. La Déesse Totem tourna légèrement la tête. La scène la mettait mal à l’aise et elle mimait un intérêt aussi soudain et démesuré pour ce qu’il se passait sur les côtés. « Cela faisait longtemps. » - « Oui. J’ai beaucoup pensé à vous. » - « Beaucoup ? » Son sourire se fit plus malicieux. « De temps à autre. » se corrigea-t-elle doucement. Dun geste, il l’invita à danser. « Vous essayez de rendre fière votre mère adoptive. » souffla-t-elle tout bas. Il était un bon danseur. « Il n’y a personne à impressionner. » - « Ah bon ? J’ai entendu dire que la Vénus était dans les parages. » - « Réellement ? » Il ne l’avait pas encore vu. « Qu’avez-vous fait de votre temps, depuis la dernière fois ? » Il la fit valser de tous les côtés, la projetant en arrière avec de la ramener à lui, une brutalité contrôlée. « Et vous ? Riya, n’est-ce pas ? » Elle avisa sa mine. « Ça vous plait ? » Enfin, elle réussit à lui décrocher une petite moue aux airs de sourire.

Nausicaa vacilla. Les raisons de sa venue à Somnium étaient obscures, un mélange explosif d’intérêt malsain pour les bizarreries des femmes blafardes, de chevaliers, d’un homme nommé Delta et le désir de croiser son amant qui lui manquait tant. Depuis qu’elle avait été chassée de la Cité Engloutie, elle avait du temps à consacrer à ses loisirs, à ses relations. La drogue était derrière elle ; elle reprenait en main son existence qu’elle pouvait dorénavant mener comme elle le souhaitait. Elle avait voulu le revoir, lui, sans toutefois oser franchir les portes d’Utopia. Elle avait compté sur un hasardeux destin qu’elle aiderait un tantinet. Cependant, elle fut inquiète lorsque ses yeux croisèrent sa silhouette massive. Mikaïl. Il était là. C’était l’heure. Vraiment là. Pouvait-elle se dérober ? Assurément. Allait-elle en avoir le courage ? Définitivement, non. Elle avait besoin de lui. Les doigts tremblants, la Sirène ajusta les voiles rouges de sa longue et élégante robe sanglante, avant de place une mèche rebelle derrière son oreille. Elle prit une grande inspiration avant de s’approcher de lui. « Mikaïl ? » articula-t-elle d’une voix douce et claire. Elle était juste derrière lui. Dans un sourire, elle glissa sa main sur son épaule.  

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[Event 2015] Tel le sable entre nos doigts, il s'effrite quand il craint la prison.

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