Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Les Sirènes [pv Saphir]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 13 Jan 2016, 17:29

La situation semblait enfin stable, plus ou moins car j'étais à présent entourée de cadavres. La situation avait tout pour m'effrayer, surtout que l'homme ne sembla pas se préoccuper de moi. Il partit sans demander son reste. Restant silencieuse, je me dis que, de toute façon, les gens agissaient toujours comme ça. Je vivais dans un orphelinat, je savais donc ce qu'était l'abandon, ce qu'était que l'égoïsme. Lui correspondait parfaitement à ce que je reprochais à tous les êtres qui avaient, un jour, laissé quelqu'un derrière eux. Il n'y avait que sa récompense qui l'intéressait. Je me mis à soupirer, m'asseyant à même le sol. Je n'avais pas très envie de rentrer, même s'il me fallait rester avec des cadavres. J'aurai pu me faire passer pour morte et m'enfuir d'ici. Avec un peu de chance, je ne me serai pas faite prendre. Le seul soucis c'est que je ne pouvais décemment laisser les filles à l'orphelinat. Elles m'en voudraient d'être partie sans elle alors que je souhaitais plus que tout les amener avec moi dans une contrée loin, très loin d'ici.

Je finis par me relever, sachant pertinemment que je ne pouvais pas rester là. Cela dit, je pourrai sans doute en profiter pour aller explorer un peu Sceptelinôst. Je n'avais le droit de sortir qu'en de très rares occasions alors, puisque Madame Rodolf était partie du principe que je ne survivrai peut-être pas à cette aventure, je pouvais éventuellement supposer qu'elle ne me chercherait pas. Il fallait que je tente. Au pire, j'aurai le droit à une bonne correction si elle me trouvait. J'allais faire ça, simplement parce qu'en moi soufflait un vent de révolte. J'étais énervée contre cet homme dont je ne me rappelais même plus le nom mais qui m'avait laissé là sans même me demander si tout allait bien. Il m'avait dit au revoir, au moins, mais je supposais qu'il n'était pas réellement sérieux. Il se fichait de moi comme de sa première boule de feu.

Je m'avançai vers la porte, l'ouvrant. Il faisait nuit mais la ville n'était jamais aussi éveillée que lorsque le soleil se couchait. Sceptelinôst était le repaire des malfrats, des voleurs et des proxénètes. L'ombre leur offrait ce qu'il souhaitait. Il n'y avait pas qu'eux qui étaient dans l'équation : les clients aussi. Certains étaient influents et ne souhaitaient pas se faire repérer. A peine fus-je sortie que le regard d'un homme se posa sur moi. Il se mit à rire, comme s'il me plaignait d'avoir une constitution si fragile. Cela sonnait comme un avertissement à mes oreilles mais le fait est qu'il n'essaya rien. Il ne me dit rien, ne me toucha pas et m'oublia bien vite. J'étais trop insignifiante pour retenir l'attention de qui que ce soit. Dans la rue, je me promenais, allant de maison en maison. La plupart était des tavernes ou des bordels. Je n'avais jamais essayé de m’enivrer et l'idée me vint comme si elle était naturelle. J'avais envie d'essayer, rien qu'une fois. Le problème c'est que je n'avais pas d'argent. Je souris. En tant qu'orpheline, j'avais toujours été plutôt débrouillarde. L'on m'accorderait un verre si je faisais du ménage ou servais les clients.

J'entrais donc dans la première taverne que je croisai, marchandant avec le propriétaire. Après de longues minutes à porter des plateaux remplis de verres pour les clients, plateaux que je trouvais bien lourds, je finis par avoir ce que je voulais. Il m'offrit la chope pour que j'en garde un souvenir. Les gens ici n'étaient pas si terrible. Je sortis avec et me mis à marcher jusqu'à atteindre l'Océan, la partie de Sceptelinôst où les navires étaient attachés, prêts à repartir le lendemain, chargé ou déchargé de marchandises. Comme j'aurai aimé prendre l'un d'eux et m'en aller d'ici. Enlevant mes chaussures, je m'assis sur un ponton en bois, trempant mes pieds dans l'eau froide. J'avais envie de voler, de vivre des aventures, de monter sur l'un des ces navires et de laisser l'océan me conduire où il le voudrait. Seulement, je me sentais enfermée par mes obligations envers les filles. J'étais comme une mère pour elles. Je ne pouvais les abandonner, pas elles qui avaient déjà vécu cet horreur. Comment pourraient-elle faire de nouveau confiance à quelqu'un après ça ? Comment pourrai-je me regarder dans la glace si je les laissais ?

Plusieurs heures plus tard, l'aube se leva. Je devais rentrer. Je n'avais pas touché à mon verre, trop mélancolique. Je me levai, versant le contenu dans l'eau.

748
Revenir en haut Aller en bas
 

Les Sirènes [pv Saphir]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» Les Sirènes [PV Aphrodite]
» ¤ Les Sirènes ¤ ( Solo )
» | [Promo] Sirènes |
» [LDC SIRENES] - Perfidie
» L'auberge de Sceptelinôst [PV Saphir]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés :: Sceptelinôst-