-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [LDC SIRENES] - Perfidie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 11 Juil 2015, 23:38

Perfidie

[LDC SIRENES] - Perfidie  Ldc10

« Les Sorciers quittent la Prison. » - « Ils ne sont pas stupides et bornés au point de risquer leur vie en restant. Une présence est tout de même obligatoire. Une forte présence, surtout ces … derniers temps. » Elle sourit. Les Sirènes épiaient et scrutaient l’établissement délabré, malmené par les secousses et les vagues qui s’écroulaient sur ses côtes. Elles étaient dans les eaux sombres, les yeux à peine sortis des flots ; habituées par les tumultes des mers qu’elles ne craignaient pas. Les monstres des profondeurs ne les importunaient pas, les évitaient. Elles étaient en paix, dissimulées par l’écume. « L’Empereur et ses Chanceliers … » - « Il y a peu de chance qu’ils soient présents. Le gouvernement a dû se mettre à l’abri. » - « Ils demeurent nombreux à la Capitale Noire. » - « C’est évident. » Il n’y avait pas plus d’une demi-douzaine d’Ondins près du rivage. « Bien. Nous sommes prêts. » Elles disparurent comme elles étaient venues, rejoignant leurs frères et sœurs d’arme qui patientaient sur les plages à l’ouest de la Prison. Les troupes étaient impressionnantes ; leur armure d’or étincelante et élégante, parée de pierres. Aristote, le Néris de l’Ot’Phylès Cala’Tiare, fit un pas en avant. « Alors ? » demanda-t-il à ses éclaireurs. « Ils sont vulnérables. » - « Alors il est temps. » Ils s’exprimaient en Valærian, préférant évidement la pureté et la clarté de leur langue plutôt que l’indélicatesse du dialecte commun. Ils étaient entre eux. Ils n’avaient aucune raison de faire autrement. « Les Sorciers nous ont déclaré la guerre. » Lord n’avait pas dû apprécier le comportement de la Khæleesi, qui s’était littéralement éclipsée peu avant la cérémonie pour ne plus jamais revenir. Depuis, un conflit ouvert avait éclaté et les affrontements se multipliaient. « Ils ont voulu envahir notre Capitale pour nous soumettre, nous détruirons la leur en réponse. » Aristote était un homme loyal, attaché à son peuple et à ses souverains. Il se battait pour la grandeur des siens. « Prenez garde car ces chiens risquent de libérer les prisonniers pour nous ralentir, pour remplir leurs rangs. Ils les contrôlent et les manipulent grâce à de vieilles magies. Veillez à éliminer les marionnettistes. » Il fit une petite pause. « Certains grands criminels nous seraient d’une aide précieuse. Par décret de sa Majesté Lady caël Deslyce, vous êtes autorisé et encouragé à offrir une amnistie complète à ces hommes et ses femmes en échange de services pour la Cité Engloutie. Ce n’est valable que pour les malfrats de renom, les puissants. » Il contempla ses soldats. « Pour la Reine. Pour le Roi. Pour Mynayiænis. »

Les hommes d'Aristote s'élancèrent vers la Prison. Les affrontements débutaient. Sirènes et Sorciers étaient prêts.


Explications

Il n'y a pas grand chose à dire, je pense que tout est clair. Les Sirènes attaquent la Prison. C'est l'heure de la guerre. N'oubliez pas la puissance et les pouvoirs de l'ennemi, aussi bien quand vous les jouez et quand vous les attaquer. L'Empereur Noir et les Chanceliers ne sont pas là, vous ne pouvez pas les jouer. Pour le reste, faites vous plaisir ! Il y a plusieurs choses à faire, que vous explicite Aristote [PNJ lvl V - A ne pas jouer]. Si vous avez des questions ou des projets personnels à insérer, n'hésitez pas à me contacter.

Attention à prendre en compte le background de l'évent. Le Continent Dévaste est secoué par des tremblements de terre [ainsi que le Continent du Matin Calme] et les vagues commencent à engloutir ses côtes. La mer est déchaînée et est infestée des créatures pas sympathiques [qui auront tendance à vous épargner mais si un Sorcier tombe, il est dévoré en un clin d'œil]

Vous ne pouvez pas décider de l'issue du combat ou de la guerre ! Je ferai un post avec Vanille pour ça.

Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains

Gains pour 900 mots
  • Un point de spécialité au choix.


Gains pour 450 mots de plus
  • Un autre point de spécialité au choix.


  • Attention : Seuls les Sirènes ou les individus possédant des compagnons Ondins peuvent participer ! Vous avez jusqu'au 11 août !

Récapitulatif des Gains

Gains : Ok pour tous
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 11 Aoû 2015, 23:38


Echappée de la cage d’or et de velours dont elle était captive, Mælodya profitait de ses instants de liberté, ses rares moments qu’on lui accordait dans sa détention. Elle goûtait si peu à l’allégresse et l’impertinence depuis que sa force avait été dévorée, balayée d’un revers de la main par une femme qui avait considéré que la punition était à la hauteur de la traitrise. Mælodya s’était longtemps crue chanceuse, épargnée par les desseins de la Khæleesi qui ne s’était préoccupée ni de sa vie ni de sa mort. Elle avait vécu ses jours comme elle le désirait pendant plusieurs décennies, recluse près d’une rivière où elle semait la terreur, érigée en personnage de vieux conte d’épouvante à force d’années et d’oubli, une histoire sombre et funeste où elle aurait été la divine créature qui charmait ses proies. Le temps de la Sirène du Lac était révolu. Elle n’était plus que l’ombre de son passé. Devenue fragile, dérisoire, elle était contrainte d’écouter cette femme si détestable, d’être à sa solde. Mælodya se rassurait dans la pensée qu’elle était quelqu’un de patient, capable d’attendre pour parvenir à ses fins et enfin arracher la tête de celle qui avait ravagé sa vie. La puissance qu’on lui avait volée, elle pouvait la regagner. Jour après jour, elle se répétait les préceptes qu’elle voulait garder en mémoire, consciente que sa mère cherchait à la forger différemment. Devenir autre, ce serait perdre. « Mælodya ? » Tirée de ses rêveries par la voix âpre et basse de Jasper, elle releva lentement les yeux vers le Démon, de mauvaise grâce. « Oui ? » - « Reste concentrée. » - « Pourquoi ? Aurai-je donc un rôle à remplir en ce jour, un rôle dont on ne m’aurait pas informé ? » Articula-t-elle doucement de sa voix aussi douce et tendre qu’acide et sèche. Depuis le début des affrontements, elle avait été tenue à l’écart. Perchée sur des côtes que les vagues n’atteignaient pas encore, elle patientait en compagnie du Démon et de quelques soldats de la Cité Engloutie. « A moins que vous soyez mes geôliers attitrés. » murmura-t-elle en laissant glisser ses mires claires sur les hommes qui l’entouraient. « Si tu étais plus docile, tu serais aussi plus libre. » - « Navrée de ne pas être comme toi, le parfait cabot qui rampe aux pieds de sa maitresse au moindre mot. » Il eut un hoquet moqueur. « Je suis au service de ma Dame. Elle exige, j’exécute. Plus mon travail la satisfait, plus elle m’épaule dans mes projets. Je peux arguer avoir obtenu les faveurs de la Reine et je pourrai m’élever dans tout ce que j’entreprends. Toi, tu te lamentes et restes enfermée dans ta chambre, Princesse rebelle de la Cité Engloutie. Mon sort est peut-être dégradant, le tien est simplement pitoyable. » Piquée au vif, elle ne répondit rien. Jasper l’épia quelques secondes, pendant qu’elle ne le voyait pas. Mælodya était plutôt une belle femme. Grande et mince, elle avait un teint de porcelaine et de longs cheveux noirs, touche de ténèbres en contraste avec la clarté azuré de son regard. Le Démon comprenait aisément pourquoi la Dame des Abysses l’avait choisi pour être offerte à un Taiji, une chose que la Sirène ignorait encore. Lorsqu’elle lui annoncerait, il tenait à être présent.

« Ils ont été aperçus. » souffla tout bas un Ondin. « La mission doit débuter. » Jasper, les bras croisés, se mit à toiser Mælodya, l’air sévère. « Certaines familles sorcières doivent être retenues et enfermées, plutôt que décimer. » - « Oui, et ? » - « Les ordres de la Khæleesi sont clairs. Tu es en charge du clan qui vient d’être repéré. » - « Pardon ? » - « Tu dois être celle qui les arrête. » - « Je n’irai pas. » - « Cesse de faire l’enfant. Je ne te demande pas d’approuver la conduite de la Reine à ton égard ni même de la respecter. Obéis. Il n’y a que comme ça que tu pourras gagner la magie dont elle t’a privé. Que règne le Silence. » Elle le dévisagea. « Qu’as-tu dis ? » Il sourit, particulièrement fier de son petit effet. « Tu possèdes un don surprenant. Fais en sorte qu’il redevienne aussi éclatant qu’auparavant. » Elle hésita de longues secondes, avant de demander plus de renseignements, résignée.

« Dépêchez-vous ! » soufflait la mère, la respiration pénible à force de courir. Les doigts crispés, elle agrippait la main de son aîné pour qu’il ne perde pas le rythme. Un peu à la traîne, son époux portait la petite dernière. « Je devrai me battre. » - « Mets d’abord tes enfants en sécurité. » Ils avaient fui la Prison aux premiers coups d’épée. Ils parcoururent encore une longue distance avant de s’autoriser une pause. « Où allons-nous aller ? Nous ne pouvons plus nous réfugier à la Prison ni rester près des côtes ou filer dans l’intérieur des terres. » - « Je vais trouver une solution. » Un brin dépités et fatigués, ils se mirent à discuter d’une voix basse. La mère s’occupait à présent de sa fillette, jetant de temps à autre des coups d’œil à son fils, qui chassait des insectes un peu plus loin. Concentré, le petit garçon ne quittait pas des yeux une petite sauterelle. Lentement, il se mit à approcher ses mains, mais l’insecte fila dans un bond. Dans une petite moue contrariée, il se redressa, essuyant la terre de ses doigts sur son pantalon. « Oh ? » Une femme se tenait plus bas. Droite, inexpressive, elle ne bougeait pas, se bornant à observer le gamin. « Maman ! » appela-t-il en se retournant. On lui avait expliqué qu’il fallait se méfier des autres. «  Oui ? » Il réfléchit. Que voulait-il lui dire, déjà ? « La sauterelle, je l’ai pas eu. Elle a filé. » - « Essaie d’en avoir une autre. » Il acquiesça, déterminé. D’un pas assurément maladroit mais qu’il s’imaginait conquérant, il avança dans la broussaille. Stoppé net dans son élan, il écarquilla les yeux. « Comment ça se fait ? Hein ? Comment ça se fait que je t’ai oublié ? » Bafouilla-t-il, étonné. Elle ne répondit pas, préférant faire volte-face et disparaître entre les bois tordus d’une petite forêt. « A qui est-ce que tu parles ? » Il battit des cils, perdu. « A personne, maman. Je joue. » - « Fais attention à ton langage, jeune homme. » Il s’était exprimé sur un ton un peu rude, brusque, agacé par quelque chose sur lequel il ne parvenait pas à mettre de mot. « Pardon maman. » Il reprit ses gambades dans l’insouciante candeur de l’enfance, même s’il percevait du coin de l’œil une ombre, une ombre qui l’attirait inexorablement et pesait sur son âme. Une petite partie de son esprit savait. « Je suis là. » susurra une voix. L’enfant bondit, fit volte-face et se retrouva près de la Sirène. Ses parents étaient loin. Il ne les voyait plus. « Je vous ai encore oublié. Comment vous faites ça ? » - « Appelle ta mère et ton père. » - « Non. Non, je ne veux pas. Je crois que vous êtes … » - « Appelle les. » - « Non ! » Elle sourit. « Où est-ce que vous allez ? » s’inquiéta-t-il. « Là où tu ne me verras plus. » De nouveau seul et sans soucis, il se jeta à terre, une petite araignée prisonnière entre ses paumes. Il avait encore perdu la mémoire, mais les idées étaient restées. « Papa ! Maman ! Venez vite ! » S’écria-t-il, frétillant d’excitation. « Où es-tu ? » - « Tu ne devais pas t’éloigner ! » Ils étaient fâchés, inquiets. « Tu me feras le plaisir de … Qui êtes-vous ? » - « A qui est-ce que tu parles, papa ? » - « Je suis derrière toi. » Mælodya posa doucement ses mains sur les épaules du petit garçon, qui courba la tête à s’en tordre le cou. Ses traits se décomposèrent. Il avait compris. « Veuillez me suivre sans histoire, s’il vous plait. »

1373 mots : 4 points de magie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 11 Aoû 2015, 23:54


Mon corps trépidant d’impatience, ne tenant plus en place face à toutes les informations qui percutait simultanément mon cerveau. Tant de personne réunie en vue de montrer à ces Gaelyan la puissance des sirènes. Je n’avais jamais vécu ça, et j’étais impatiente de me confronter aux ennemies, sans même savoir ce qui allait réellement se passer. J’étais également habitué au sang, et sa simple odeur me mettait dans une euphorie meurtrière où le sang se devait de couler à flots. Je voyais déjà les têtes entre mes mains, sans même une minute penser que nous pouvions perdre, ou pis, que je pouvais perdre la vie. « Ça va commencer ! Ça va commencer ! » Fis-je en tapant presque des mains, tremblant sur mes jambes aussi faibles qu’un nourrisson, poussant du coude les soldats à côté de moi, qui formaient un rang parfait. Portant mes mains sur ma bouche, essayant de cacher ce sourire malsain qui en disait long.

Tout autour de nous, des vagues gigantesques happaient littéralement les terres, et on pouvait croire que les flots cherchaient à se nourrir du monde, essayant vainement de l’avaler. Les eaux sombres et agitées regorgeaient de monstres en tout genre, monstres qui décidaient de ne pas nous tuer pour une raison ou pour une autre. La terre tremblait parfois, et il ne fallait qu’un faible tressaillement pour que mes jambes flanchent, et que je tombe le nez dans le sable. « Ouais ils ont voulu nous enva… Mmph! » criais-je, alors que mon voisin de rang mettait sa main sur ma bouche pour que je me taise. Apparemment ce n’était pas le moment de s’enflammer pour si peu… je n’avais pas vraiment l’habitude de ce genre de chose. Lorsque la fin du discours vins, mes maigres jambes frétillaient sur place : « Maintenant tu peux… » Dit-il en levant les yeux au ciel. Je ne me fis pas prier : « Pour la Reine ! Pour le Roi ! Pour Mynayiænis !!!!  Yaaaaaaah !!!! » Alors que tous s’élancèrent, ce fut avec peine que mon engommant baissa : « Comment on court déjà ? » Élançant mes jambes, me rattrapant parfois avant de tomber au sol, je m’avançai à mon tour : « C’est bon ! Je cours ! Je cours ! »

Entrant alors dans la bataille, les marionnettes entrèrent en jeux. Ma lance prête, la soulevant avec peine, j’essayai d’en embrocher un. Ma lenteur était telle qu’il l’esquiva sans difficulté. Percutant que le maniement des armes était plus facile et légère dans l’eau, je lâchai ma lance par terre, et attrapa mon couteau, plus aisément maniable pour ma maigre force. Je bénissais tout bonnement mon don pour les ondes mentales, puisque je pouvais éviter un coup venant de derrière moi, ressentant chaque mouvement en plus de les voir. J’avais l’impression de danser avec la mort, ne touchant personne, trop faible à l’extérieure de l’eau pour être capable de quoi que ce soit… Puis cette armure ! Qu’est-ce qu’elle était lourde ! Consciente que j’allais tout bonnement y rester, que je n’étais pas un prédateur ici, je me dirigeais vers l’eau qui envahissait une bonne partie des terres. J’avais déjà de multiples plaies sur le ventre, dû à un mauvais calcule d’évitement, et mes jambes, après quelques minutes de combat acharné pour ma propre survie finalement, tremblaient à ne plus pouvoir tenir debout. Plongeant dans l’eau, je sentis ma queue faire son apparition, et en moins de deux, alors que les « marionnettes » étaient près de l’eau, je me transformai en requin, laissant couler l’armure vers le fond. Prenant de la vitesse, je sautais pour attraper l’un deux entre ma mâchoire, broyant son crâne sans ménagement. Je m’échouai alors sur le sable, appelant mon contrôle de l’eau pour me reprendre en son sein. L’eau, voilà un élément fondamental que je ne pouvais mettre de côté. Happant l’autre de la même manière, je me retransformais sur le bord de l’eau : « Sèche ! » fis-je en tapant sur ma queue. Rampant comme un ver, je me rapprochais des combats, la langue pendante et essoufflée. Je n’avais pas cette image de la guerre aussi compliquée. Roulant dans le sable, mon corps sécha plus vite, et vive comme une sardine, je me remis sur ses foutues pattes, me battant nue comme un ver.

Les Marionnettistes, c’est eux qu’il faut tuer ! pensais-je en m’avançant, ramassant des armes des hommes tombés aux combats. Des marionnettes gisaient au sol, les Sirènes étant plus efficaces que moi au final. Happé par une rage folle de tuer, je m’approchais sans armure d’un d’eux, et tandis qu’il bougeait ses mains, comme une danse morbide, je levai la hache vers lui… Hache qui fondit d’un seul coup, avant que le sorcier ne se retourne, balançant ses marionnettes vers moi : « AAAAAH » courais-je désarmé vers… quelques parts, je ne savais pas trop où en réalité. Ce fut un des Ondins qui dut les embrocher pour me sauver, ou pour le simple fait de se moquer de moi, je ne savais pas trop non plus. Dans tous les cas, ma fierté en prit un coup, parce qu’en plus de courir les fesses à l’air, je n’avais tué que… pas grand-chose en fait. Enfin, ma fierté me permit aussi de mettre mon corps à contribution de cette guerre, et je m’élançai, frais comme un gardon, dans cette guerre dont la seule femme qui ne servait à rien se tenait dans les rangs des sirènes, sautant sur tout ce qui bouge, espérant faire un effet quelconque à ses ennemies… qui vraisemblablement n’avaient pas franchement peur d’elle.

906

Résumé&Gain:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 11 Aoû 2015, 23:59

« Cet affrontement a une saveur symbolique, fondé sur le mythe attaché à la Prison et sa vermine. L’Empereur Noir est loin. Dommage qu’on ne puisse pas tuer ce chien. » - « Oui, c’est regrettable mais chaque sorcier qui trouvera la mort aujourd’hui sera autant de victoire sur lui. » Quelques-uns des meilleurs soldats de la Cité Engloutie étaient réunies sur une presqu’île au sable blanc et froid, les frontières tracées par des récifs pourpres et acérées, comme des mâchoires ouvertes qui attendraient qu’on vienne se briser sur elles. D’un regard indécis, presque prudent, ils s’autorisèrent un léger coup d’œil en direction du rocher, à quelques pas de là, où flânait la Khæleesi. Parée d’or, de voiles et de perles, elle offrait une vision de délice, noyée dans une pâle lueur comme une aura indescriptible. Les tenues traditionnelles de Mynayiænis étaient enchanteresses, sensuelles et élégantes, image fidèle de l’esprit de son peuple d’impertinentes. « Puis-je m’enquérir d’éventuelles nouvelles concernant le Roi Noir, ma Dame ? » Elle tourna très légèrement la tête, accordant un charmant sourire à ses hommes. « Je suppose qu’il n’a pas bougé de son repère, dans les bois sombres de la Forêt des Murmures. Où pourrait-il aller ? Il est détesté. » Claironna-t-elle de sa voix moqueuse. Rêveuse, elle se mit à contempler les vagues qui, toujours plus hautes et brusques, dévoraient les côtes et ravageaient les paysages mornes des terres dévastées. L’écume ne les atteignait pas, retenue par la magie de Vanille qui préférait que ses hommes gardent forme humaine. « Il est temps. » finit-elle par souffler en se relevant. « N’oubliez pas vos ordres. » se permit-elle d’ajouter sur un ton innocent et d’une remarquable douceur. Droits et fiers, les hommes de la Cité Engloutie exécutèrent les signes d’usage avant de se mettre en route. Vanille les observa un instant, l’air pensive. Elle ne tenait pas à ce que les individus au potentiel intéressant restent dans l’enceinte de la Prison plus longtemps. Ils seraient des pertes déplorables. « Parfois, je m’interroge sur les différentes cultures qui m’entourent, cherchant à déceler celle que je préfère. Mon choix se porte souvent sur les Elfes mais quand je te vois comme ça … Je trouve les traditions et les mœurs ondines absolument délectables. Tu es divine, Vanille. » Murmura le Professeur, apparue derrière sa femme qu’il enlaçait tendrement, glissant ses quelques mots à son oreille. « Que les coutumes fassent des miennes des femmes sans pudeur adeptes des vêtements peu encombrants doit peser dans la balance. » - « J’aime vos rites, je respecte vos rites, j’admire vos rites ! » Vanille soupira, se détachant doucement de lui pour se retourner et le regarder droit dans les yeux. « Que fais-tu là, Cole ? » - « J’étais curieux. » - « Réellement ? Tiens-tu donc à ce point à me voir massacrer tous les Mages Noirs des environs ? » - « Cette perspective éveille en moi des sentiments contraires. » - « Que ressens le Mage Gris que tu étais ? » - « Rien du tout, il a été dévoré par le Maître du Temps. Il n’y a qu’un Sorcier que je tiens à voir mourir. » - « Hum … » marmonna la Sirène, une moue malicieuse sur les lèvres. Elle savait qu’il songeait au Patron, l’ainé des enfants Von Illuynqi. Les frères se vouaient une rancœur éternelle. « Navrée, je doute qu’il soit là. » - « Il aurait trouvé un moyen de t’échapper. Les mauvaises herbes sont increvables. » Elle sourit. Il se pencha près d’elle pour l’embrasser, la passion aussi calme qu’il le pouvait. « Va-t’en. » articula-t-elle tout bas. « Quoi ? Tout de suite ? En quoi ai-je été désagréable ? » - « Je ne veux pas de toi. Tu m’encombres et j’ai à faire. » Elle s’éloignait déjà. Il ne chercha pas à la rattraper.

Des ombres s’échappaient et filaient de la Prison, regagnant les soldats de la Khæleesi qui se chargeaient de les recevoir. Certains de ses évadés avaient une grande valeur. Ils seraient certainement enchantés de prendre un nouveau départ à la Cité Engloutie. Vanille se mit à les compter. Un, trois, sept puis dix. Quinze, dix-sept, vingt-un puis vingt-cinq. Elle étouffa un hoquet amusé. Vingt-quatre. Ils n’étaient pas tous précieux et les Ondins, élitistes et racistes, ne s’encombraient pas de créatures à la moindre importantes. Ils étaient en nombre suffisant. La Sirène ouvrit les bras, esquissant un petit geste des poignets. En un instant, elle prit de la hauteur, surplombant la région de plusieurs mètres. Une vieille légende aux airs de prophéties ou de chansons disait : « Admirez celle qui ne fait qu’un avec l’Océan. Sa colère et ses caprices seront la dernière chose que vous pourrez contempler avant de trépasser. » Paupières closes, la Dame des Abysses prit une grande et lente inspiration. Les Sorciers peineraient à oublier ce jour. Une vague approchait, colossale, menaçante, meurtrière. Elle allait s’abattre avec hargne et certainement inonder une partie de l’Antre des Damnées. Elle allait devenir une vraie pataugeoire, le temps que la terre finisse de s’abreuver de l’eau salée. Concentrée, Vanille tachait de contrôler cette lame glacée. Elle ne cherchait pas à noyer le continent entier. Pas tout de suite. Elle voulait que l’eau soit patiente, calme, qu’elle s’attarde sur la Prison et noie tous ses occupants. Dans un vacarme retentissant, la vague frappa les rivages. Vanille rouvrit les yeux, contemplant son œuvre. Elle ne cillait pas. Les malheurs qu’elle causait ne la tourmentaient pas. La mer avait apporté avec elle ses monstres et ses terreurs. Les survivants allaient devoir se battre avec les bêtes affamées des profondeurs pour continuer à vivre.

+ de 900 mots. Un point de charisme

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[LDC SIRENES] - Perfidie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» ¤ Les Sirènes ¤ ( Solo )
» Les Sirènes [pv Saphir]
» Les Sirènes [PV Aphrodite]
» | [Promo] Sirènes |
» Les sirènes de Sceptelinôst [Kumiko]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Nementa Corum-