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 Les Sirènes [pv Saphir]

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Jeu 26 Fév 2015, 14:48


Les sirènes


Dans une pluie d’étincelle j’arrive sur la presque île de Sceptelinôst. Je sors d’un combat acharné avec un magicien qui m’accuse à raison d’avoir assassiné mes géniteurs. Il n’a évidemment aucune preuve de ce qu’il avance. Mais je ne pouvais pas le laisser répandre une rumeur de ce genre même si elle n’est selon les autres infondées. J’ai effectivement causé la mort de mes parents magicien, mais cela ne regarde que moi, je dois continuer à passer pour le pauvre magicien qui a perdu ses parents. Bien que depuis mon exil je ne sois plus un magicien mais un sorcier. J’ai choisi la voie du mal et de la puissance plutôt que celui du bien et de la faiblesse. J’ai donc tué ce sorcier non sans mal. Et comme j’étais à proximité de ce lieu de perdition j’ai décidé de venir m’y reposer. Après tout l’on m’a raconté qu’il y a ici une maison close. Je n’ai pas besoin de payer les femmes pour obtenir leur faveur car je suis un beau parti. Mais je n’ai aucune envie de porter un masque ou de devoir jouer l’arme de la séduction. Ce que je veux c’est du plaisir facile et immédiat.

J’avance donc dans les rues mon manteau, assorti à mes yeux couleurs sang, flottant au vent derrière moi. Je croise de nombreuses personnes un peu bizarres dont plus d’un me regarde d’un œil mauvais. Je ne suis pas sur mon territoire c’est un fait mais si l’un d’entre eux ose la moindre remarque à ce propos je lui arrangerai un rendez vous rapide avec la mort. Je continue de marcher jusqu’à trouver ce que je cherche. Je pénètre donc d’un pas assuré dans la maison. Il y règne une ambiance de fête. Cet endroit pue également le sexe et l’alcool. Je m’approche du bar et je commande un verre de whisky quand soudain deux jeunes femmes viennent près de moi.

Je ne sais pas si c’est mon charme qui les pousses à venir vers moi ou si elles sont simplement obligé d’agir ainsi. Toujours est-il qu’elle se colle à moi ne cessant de caresser mes cheveux ou laissant leurs doigts glissé sur mes épaules. Je ne leur prête pas attention pour le moment, avant tout je veux un verre. Je renifle celui là pour être sur qu’il ne soit pas empoisonné. Malgré les arguments que me lancent les deux jeunes femmes pour que je suive l’une ou l’autre dans sa chambre j’entends beaucoup de gens murmurer. Il semblerait que sur cette île nombre de commerçant ce soit fait piller par des sirènes. Quelle importance je ne compte pas me mêler des affaires des villageois ici présent. Ils n’ont qu’a se débrouiller avec les créatures chimériques qui les hantent. Je ne tiens pas à me mesurer à des sirènes, c’est avec elle que fonctionne mon commerce et sans elle je devrai mettre la clef sous la porte. Je vide mon verre et je décide de suivre l’une des filles dans sa chambre.

Elle m’invite sous sa douche et commence à me masser tout en me savonnant. Je profite de ce moment de plaisir avant de poursuivre cette nuit entre les draps de cette jeune femme. Mais au préalable je pose une bourse pleine sur la table de nuit de la jeune femme afin de pouvoir passer la nuit avec elle. D’autant que cette bourse je l’ai prise sur le cadavre de ma victime de cet après-midi. Je passe alors une nuit parfaite où se mêle plaisir et repos bien mérité.

Je me réveille en fin de matinée le lendemain. Je décide alors de prendre le large et de retourner chez moi. Je sors sans réveiller la jeune femme, je rajoute un pourboire conséquent car la jeune femme ne s’en est pas tenue à ce qu’elle propose de manière général. Je suppose que si l’homme qui se présente leur plait un temps soit peu elle se laisse alors aller. Je sors dans les rues, prêt à appelé mon phénix pour me téléporter chez moi quand un marchand m’accoste. Il me supplie de lui venir en aide en m’expliquant que les sirènes ont encore frappé et il voudrait me donner les clefs de sa boutique pour que je protège ses plantes. Ainsi donc il s’agit d’un botaniste, si j’élimine les sirènes je pourrai non seulement récupérer une belle petite somme de pièce d’or mais je pourrai également prendre mon du avec des plantes rares qui me serviront à concocter des potions d’un genre différent.

J’accepte alors de rendre service à l’homme en question quand j’apprends de sa part que je ne serai pas seule à protéger sa boutique. Soit je tuerai les sirènes et je m’occuperai ensuite des autres gardes, cela ne me pose pas plus de problème que ça. Je me rends alors dans la boutique et j’étudie un peu le terrain. Une bonne analyse des lieux me permettra de ma battre au mieux quand le moment sera venu. Quelqu’un met alors les clefs dans la serrure de la boutique et je me rends compte qu’effectivement je ne suis pas le seul. Une jeune elfe s’avance alors vers moi. Sûrement le seconde gardiennes des lieux.

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Dim 15 Mar 2015, 23:20

« Oh si tu vas y aller, sale gosse ! Tu ne sers à rien ici, tu m'entends ? Tu n'es rien ! »

Madame Rodolf était à l'orphelinat et à chaque fois que sa présence s'imposait à nous, nous étions toutes terrifiées. Les plus petites s'étaient cachées sous les lits car la gérante était dans une mauvaise passe, une passe colérique où n'importe quelle parole lui paraissait être de la pire espèce. Les plus grandes étaient collées contre les murs, et à chaque fois que la blonde faisait un pas, c'était comme si nos corps auraient voulu passer à travers le solide pour s'enfuir loin, très loin. Le mécontentement de la gérante était générale, mais aujourd'hui plus que les autres jours. Elle devait de l'argent à un botaniste qui avait confectionné une potion pour calmer les douleurs d'Agathe. Agathe avait une jambe atrophiée et, parfois, elle ressentait d'atroces douleurs dans une partie de sa jambe qui n'existait, en réalité, pas. Quand ce genre de choses arrivaient, elle pleurait durant des jours et des jours, hurlait parfois, et il y avait eu des plaintes dans le voisinage. Madame Rodolf avait donc été dans l'obligation de faire quelque chose, d'intervenir, contre son grès. Que la gérante batte certaines d'entre nous, parfois, ne dérangeait pas les voisins, mais que l'une de nous pleure à la mort pendant des jours, ça ne leur plaisait pas.

Je tremblais des pieds à la tête, et je n'étais pas la seule dans ce cas, loin de l'être même. Madame Rodolf avait fracassé une chaise contre un mur en se servant de certains de ses pouvoirs magiques. Nous étions toutes terrifiées, n'osions plus ouvrir la bouche. Agathe était par terre, ayant été bousculée par l'imposante dame au rouge à lèvre aussi rouge que le sang qu'elle faisait verser parfois ici. Ma pauvre Agathe, suppliante. L'histoire avait commencé il y avait ce qui me semblait être une heure, lorsque la gérante avait décrété qu'Agathe devrait aider le botaniste à se débarrasser de sirènes mal attentionnées. Seulement, mon amie avait une jambe atrophiée et se battre contre des sirènes lui semblait à peu près équivalent au fait de mourir. Elle avait donc refusé. Que n'avait-elle pas fait ?! La gérante était rentrée dans une colère noire et frappait dans tout ce qui se mettait sur son chemin, hurlant des horreurs à qui voudrait les entendre. Agathe avait beau essayer de la résonner, de la supplier, tremblante, la femme n'entendait rien. Au paroxysme de sa violence, elle voulut la frapper une énième fois. Mon cœur se mit à battre de plus en plus vite avant de se stabiliser presque complètement. J'avais l'impression que mes actes étaient dictés par une force qui m'était extérieure, comme si une volonté divine prenait le pas sur ma personne, sur ma raison. En réalité, il n'y avait rien de tout ceci, ni de dieu ni de raison absente. Je faisais preuve de ce que certains nomment le courage.

« J'irai à sa place ! »

Ma voix avait été ferme, décidée, comme si j'imposais ma volonté. Le temps sembla s'arrêter, le temps pour Madame Rodolf de détourner son regard d'Agathe pour le poser sur moi. Elle se déplaça.

« Toi ? Tu iras ? Tu ressembles à un pauvre chevreuil apeuré et tu penses pouvoir faire fuir des saletés de sirènes ? Toi ? Qui n'as aucune force, ni aucun charme ? Elles se moqueront de toi avant de te manger. »

« Si... si j'échoue, vous pourrez dire que la perte d'une fille aura effacé votre dette. L'affaire ne vous intéressera plus. En plus, je connais mieux Sceptelinôst qu'Agathe. Elle se perdra avant d'avoir atteint la maison du botaniste, sotte comme elle est. »

Agathe savait que je ne la pensais pas bête, mais Madame Rodolf ne dirait pas oui si je ne me montrais pas désolidarisée de mon amie. Elle était cruelle, elle préférait de loin que je me sente responsable de la mort d'Agathe si une telle chose arrivait plutôt que de me voir mourir en martyre, admirée de toutes. En feintant de ne pas l'apprécier, j'avais plus de chances qu'elle accepte. Ce qu'elle fit.

Portant un manteau grisâtre, je me dirigeai vers la maison du botaniste. Normalement, il devait se trouver chez lui. Ce que je ne savais pas, et Madame Rodolf non plus, c'est qu'il avait confié la mission à une seconde personne. Glissant la clef dans la serrure, je m'avançai doucement, gardant mon manteau pour le moment.

« Bonjour... je viens remplacer Agathe auprès de vous pour garder votre boutique cette nuit. Je viens de la part de Madame Rodolf. Désolée pour le retard, j'ai eu quelques petits contre-temps. »

Si j'avais su que cet homme n'était pas le botaniste en question mais un sorcier, je serai sans doute partie en courant.
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Jeu 19 Mar 2015, 17:10


Les sirènes


Le marchand me donne donc les clefs de son magasin après m’avoir averti que je ne serai pas la seule personne engagé pour préserver ses biens. Donc cette mission va me rapporter de l’or et surtout de quoi remplir ma besace avec des plantes trop chef pour le petit commerçant que je suis. Je me rends donc assez tôt de l’échoppe afin de pouvoir non seulement analyser le terrain mais surtout pour pouvoir y faire mes courses sans encombre et sans avoir besoin de m’expliquer devant d’autres personnes. Je me sens étonnement bien reposé, et frais alors que pourtant j’ai passé une bonne partie de la nuit à batifoler. Comme quoi dormir dans les bras d’une jolie femme n’a pas que des défauts. J’ai très bien dormi. Je remettrai du coup l’expérience plus souvent. Et je dois dire que les plaisirs de la chair, bien que je sois totalement incapable de ressentir de l’amour, ne me répugne pas pour autant.

J’enfonce la clef dans la serrure et je rentre dans la boutique, d’un claquement de doigts je génère le feu dans chacune des chandelles présente afin de m’éclairer un peu pendant que je prends ce dont je pourrai éventuellement avoir besoin. Je laisse rentrer mon phénix puis je ferme à la porte à clef derrière moi. Il serait malvenu de laisser quelqu’un me prendre pas surprise dans ce genre de moment. J’ai une réputation à préserver après tout, même si je ne suis pas dans mon monde. Il faut dire que ça ne me dérange pas, après tout ma maison se trouve bien dans le quartier des magiciens. L’avantage c’est qu’il ne me soupçonne même pas de faire partie d’un clan ennemi.

D’un simple coup d’œil à Muramasa ce dernier comprend ce qu’il doit faire et il disparait dans une pluie d’étincelles avant de réapparaitre muni de mon matériel. Une besace et un sécateur. Je fais donc le tout de la boutique en remplissant petit à petit ma besace de plante rare ou que je ne connais pas afin d’étudier leurs propriétés thérapeutique ou non. J’avoue qu’il m’est plus facile de trouver de quoi composer mes poisons que de trouver des plantes me permettant de créer des remèdes. Pour cela je dois souvent faire affaire avec les sirènes et je n’aime pas tellement ça. Je vais d’ailleurs en tuer plus d’une ce soir. Une fois que j’ai fais le tour de chacune des plantes qui pourrait m’être utile je donne ma besace à mon phénix qui de la même manière que plus tôt disparait pour déposer tout cela dans ma boutique puis revient vers moi. Je lui demande donc de survoler la zone autour de la boutique pour me prévenir en cas de danger. Il se téléporte alors hors de la boutique et il survole les environs. Moi je me met derrière le comptoir sur une chaise et je pose allègrement mes pieds sur le comptoir.

Après un moment je commence sincèrement à m’ennuyer et donc je me lève et reprends mon exploration jusqu’à trouver une bonne bouteille de whisky. Je prends donc un verre qui se trouve à côté et je me remets derrière le comptoir comme précédemment mais avec un verre à la main cette fois. Puis j’attends patiemment. C’est quand je vide mon troisième verre que j’entends le chant de mon phénix qui comme d’habitude semble provenir de mon propre cœur. Il m’annonce que quelqu’un approche mais qu’il ne semble pas être menaçant. Sûrement l’un des autres mercenaire engagé par ce froussard de marchand. J’entends le clef qui pénètre dans la serrure et cette dernière s’ouvre alors. Une jeune femme un peu chétive pénètre dans la boutique. Je reconnais à son allure et ses particularité qu’il s’agit d’une elfe. J’essai de savoir si je l’ai déjà vu, car il m’est arrivé de visiter un village de ces créatures récemment.

L’elfe s’adresse alors à moi en me disant des trucs que je ne peux comprendre car je ne suis pas la personne qu’elle croit. Elle semble penser que je suis le propriétaire de la boutique, ce qui n’est pas le cas. Ce qui m’amuse c’est qu’avec son allure elle pense être en mesure de protéger la boutique ? Contre un adversaire je veux bien, mais contre trois je doute qu’elle soit de taille. Heureusement pour le vieil homme qu’il m’a croisé et qu’il a réussi à me donner envie de prendre en charge sa boutique. S’il n’avait pas été botaniste je pense qu’une fois de plus il n’aurait plus rien eu et surtout qu’il aurait un cadavre d’elfe sur son sol. Pour cette dernière partie je verrai bien ce que j’en ferai. Je me lève alors toujours habillé de mon manteau aussi rouge que mes yeux. Ces derniers se fixe dans ceux de la jeune femme et je dis alors d’un ton neutre :

« Il semblerait que nous soyons tous les deux là pour la même chose. »

Et pour moi-même je me dis qu’elle n’a pas intérêt à me gêner dans mon futur combat. Je n’ai pas envie d’avoir à protéger cet individu. Je m’approche alors un peu plus et j’offre un sourire qui semble sincère en disant :

« Tens, et vous êtes ? »

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Lun 30 Mar 2015, 13:38

L'homme qui était en face de moi était grand. Aussi, avant qu'il ne parle, je me demandai pourquoi il avait besoin d'une orpheline pour régler ses propres problèmes. Il semblait tout à fait apte à le faire lui-même. Enfin, peut-être qu'il n'avait que la carrure, pas les capacités psychiques pour faire face à des sirènes. J'avais entendu dire que ces femmes étaient très belles et charmaient les hommes pour les perdre au fond de l'eau. C'était sans doute mal mais j'aurai aimé être comme elles afin de sauver les filles de l'orphelinat. J'aurai pu me rendre à la maison close et hypnotiser les clients pour délivrer celles qui s'étaient changées en prostituées, du moins, celles qui voulaient retrouver leur liberté. Mais cette liberté, le concept même, était difficile pour nous toutes. Lorsque l'on vit toute son existence sous la tutelle de quelqu'un, sous ses ordres et ses désirs, il est difficile ensuite de pouvoir refaire sa vie, de prendre ses propres décisions. J'y avais pensé plus d'une fois. Si un jour je réussissais à m'enfuir avec les filles, que ferions nous ? Où irions nous ? Seulement, à présent, il n'était plus question de penser à l'avenir, mais bien au présent. Je devais affronter des sirènes. Je n'étais même pas sûre d'en échapper. Quoi que, je pouvais toujours leur demander de m'aider. Peut-être qu'elles accepteraient. A Sceptelinôst, tout le monde les considérait comme des monstres mais peut-être était-ce normal. La plupart des gens d'ici devaient prendre la mer soit parce que c'était leur métier, soit parce que, de toute façon, il s'agissait d'une ville portuaire. Alors forcément, des femmes capables de couler des navires remplis de marchandises, de trésors et de contrefaçons ne pouvaient pas être populaires.

« Nous sommes là pour la même chose... »

Je répétai ses mots, pensive. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre qu'il n'était pas le propriétaire de la boutique. En même temps, j'aurai dû m'en douter du fait de sa carrure. C'était un élément qui m'avait marqué. Sauf que je ne connaissais pas grand chose au monde extérieur. Ce qui me permettait de m'adapter socialement étaient surtout les contes que je lisais. Les personnages y étaient stéréotypés, sans doute, mais ils me facilitaient la tâche, les dessins également. Ainsi, je savais que j'étais vraiment en bas de la « hiérarchie du monde ». J'avais un toit, certes, mais ma vie n'était pas celle des princesses et autres aventuriers. J'étais coincée, impuissante et incapable. Je finis par rompre le silence afin de me présenter. Cet homme avait dû se demander de quoi je lui parlais plus tôt.

« Je m'appelle Saphir, enchantée... ».

Enfin, je ne savais pas encore si c'était le cas. S'il était là pour s'occuper des sirènes, il devait être violent et sans pitié. On ne confit pas une tâche comme celle-ci à n'importe qui. Quoi que, j'étais bien ici, moi.

« Écoutez, je ne sais pas me battre et je n'ai même jamais vu de sirènes de ma vie. Si je suis ici c'est parce que la gérante de mon orphelinat a quelques dettes envers le propriétaire de la boutique. Il lui a donc demandé d'envoyer quelqu'un pour protéger cet endroit et combattre les sirènes qui viennent dépouiller les environs. ».

Madame Rodolf avait envoyé une orpheline. C'était si risible à y regarder de plus près. Seulement, je n'avais pas le cœur à rire. Ma vie était en péril. Si les sirènes arrivaient, je ne savais absolument pas quoi faire pour les combattre. Je finis par regarder autour de moi. Je ne voyais pas ce qu'il y avait d'intéressant à voler ici. Des fioles, des plantes et des herbes. Qui aimerait en avoir chez soi ? En réalité, je n'avais aucune idée du potentiel magique de toutes ces choses. Tout ceci représentait un bon paquet de sortilèges.

« Et vous, qu'est ce qui vous a poussé à venir ici pour protéger la boutique ? Une dette également ? ».

Comment la gérante de l'orphelinat avait pu en avoir une ici ? Elle ne semblait pas particulièrement aimer la nature et jamais je ne l'avais vu avec une fiole comme celles-ci.

« Excusez-moi mais, est-ce que vous savez à quoi sert toute cette marchandise ? Généralement je me rend chez des marchands de provisions mais je n'ai jamais vu une boutique semblable. ».

De toute façon, il fallait bien que nous parlions un peu en attendant qu'il se passe quelque chose. Cet homme m'intimidait, tout comme la situation que nous vivions, alors discuter me ferait le plus grand bien. Je finis par enlever mon vieux manteau gris, le posant sur le dossier d'une chaise.

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Mar 07 Avr 2015, 15:30


Les sirènes


Je fais maintenant face à la jeune femme et je la trouve vraiment menu. Il est évident en voyant son apparence qu'il s'agit d'une elfe. Je sais qu'on ne doit pas se fier à l'apparence d'une personne pour juger sa valeur, mais là je trouve quand même que c'est un peu abusé. Emivia non plus ne semble pas très puissante et pourtant quand je croise son regard je sais qu'elle peux me pulvériser d'un simple hochement de tête. Un jour je la rattraperai et je cesserai de la servir quand je serai en mesure de la vaincre et que j'aurai remboursé ma dette. Mais Emivia est une sorcière elle peut donc ce servir de magie, mais quand est-il de cet elfe ? Je n'en sais rien, je dois connaître son pouvoir pour pouvoir m'en servir comme il se doit. Bon de toute évidence elle est sous la tutelle de quelqu'un gérant un orphelinat, elle n'a donc personne. Je pourrai peut-être profiter de cette information, je la garde dans un coin de ma tête.

Je me présente à la jeune femme et j'attends qu'elle en fasse de même. Elle sait maintenant que je ne suis pas le propriétaire des lieux et que je suis venu combattre celles qui attaquent sans cesse les commerçant de ce lieu. Elle se présente à son tour alors en me disant qu'elle se prénomme Saphir. Jolie prénom j'en convient. C'est d'un ton incertain qu'elle me dit qu'elle est enchantée. Si elle savait tout de ma personne je pense qu'elle ne le serai pas. Mais je n'ai pas encore décidé ce que je vais faire d'elle. Je ne sais rien de ses capacités et je ne dois pas prendre de décision à la légère. J'ai commis cette erreur une fois avec la sorcière je ne dois pas recommencer. La jeune femme reprends alors la parole pour m'annoncer cette fois que non seulement elle ne sait pas se battre mais qu'en plus elle n'a jamais vu de sirène de sa vie. Elle explique qu'elle est ici parce que la gérante de son orphelinat doit rembourser une dette au marchand. Voilà maintenant je suis fixé je vais devoir me trimballer un boulet. Mais je ne sais toujours pas de quoi elle est capable. Il n'est pas facile de me mentir mais sait-on jamais. Vigilance constante est un peu comme ma devise récupérée de mon ancien mentor.

Elle me demande maintenant pourquoi moi-même je suis ici. Elle me demande s'il s'agit d'une dette que je dois rembourser. Je n'ai de dette qu'envers celle qui m'a sauvé la vie, et je ne compte pas en avoir d'autres. Non si je suis là c'est à la fois pour ma petite récolte de tout à l'heure et je vais en profiter pour gagner un peu d'or. Je dois bien avoué également que ça ne me dérangera pas de mettre une petite raclé à des sirènes. Elles me font payer tellement cher les herbes que je suis obligé de leur acheter pour faire tourner mon échoppe que c'est une sorte de petite vengeance personnelle. Je toise la jeune elfe avec un regard surpris et je lui offre un autre de mes sourires, sarcastique cette fois car je suis amusé par sa naïveté. Je lui réponds d'un ton égal :

« Mes raisons ne regarde que moi, mais si je suis ici ce n'est certainement pas pour rembourser une dette quelconque. »

Je retourne derrière le bureau du marchand et je me serre un autre verre de son délicieux élixir mais je n'en propose pas à Saphir. Elle es assez grande pour se servir elle même. Bien nous n'avons plus qu'à attendre maintenant que ces satanés déesses aquatique viennent tenter de s'en prendre à la boutique. La jeune femme ne peut cependant rester silencieuse. Tandis que d'un claquement de doigts j’éteins chacune des chandelles que j'ai allumé en rentrant, elle me demande à quoi serve les choses vendues ici. Si j'ai éteint les lumières c'est pour faire croire aux voleuses que le lieu est désert. Que répondre à la jeune femme, elle ne sait pas à quoi serve les plantes ? Ai-je réellement envie de le lui expliquer ?

« Comme tu ne sais pas te battre quand la bataille commencera ne reste pas dans mes pattes. Quand à ce qui ai vendu ici ce sont des plantes rares permettant la création de breuvages aussi bien thérapeutiques que mortels. Maintenant dis moi quelles sont tes capacités histoire de voir quel rôle tu pourras jouer dans le combat imminent qui arrive »

Elle pourra peut-être distraire au moins une des sirènes. J'ai beau me croire puissant je suis assez intelligent pour savoir que je ne pourrai pas m'en sortir indemne face à trois adversaires en même temps. Il va donc falloir que la petite réussisse au moins à en distraire une. Deux au mieux. Je plonge mon regard meurtrier dans celui de la jeune innoncente attendant qu'elle daigne enfin me répondre.

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Sam 23 Mai 2015, 10:51

Il est vrai que tout le monde n'est pas comme moi. Tout le monde n'a pas de dette. Quoi que, ce n'est pas vraiment la mienne dans le cas présent. Je finis par soupirer. J'avais une vie entière de dettes. Tout ce que Madame Rodolf avait dû payer dès mon entrée dans l'orphelinat... jamais je ne pourrai lui rembourser la totalité. En regardant mon futur, je ne voyais que des jours et des jours, des années, à rembourser cette femme cruelle. Les autres filles finissaient prostituées et en quelques longs jours, la dette disparaissait. Et après quoi ? Après rien, elles continuaient à servir la maison close jusqu'à ce qu'elles soient trop vieilles pour attirer qui que ce soit. Je n'avais jamais su ce qu'il advenait des prostituées qui devenaient trop laides pour travailler mais je me plaisais à imaginer qu'à ce moment précis, la Démone leur rendait leur liberté. Peut-être était-ce utopique après tout ? Mais, quoi qu'il en soit, si je ne m'enfuyais pas, ma vie serait miséreuse. J'aurai pu partir ce soir. La Démone ne m'aurait pas cherché avant le lendemain. J'aurai pu aussi négocier avec cet homme pour qu'il lui dise que je m'étais faite tuée et emportée par une Sirène qui lui avait échappé. Mais non. Je ne partirai pas sans les autres filles.

« Intéressant... ».

J'avais dit cela plus pour meubler que parce que je trouvais ce qu'il disait intéressant. En fait, j'étais curieuse de savoir pourquoi il était là et le fait qu'il ne me le dise pas ne faisait qu'accentuer mon impression à propos de la soirée : elle allait être longue. D'un côté, je comprenais qu'il ne souhaite rien partager avec moi, moi qu'il ne connaissait pas. Mais d'un autre, nous étions dans la même galère. Et puis, je ne voyais pas d'étrangers souvent alors j'aurai aimé pouvoir discuter un peu avec lui du monde, de ce qui ne m'était pas accessible. Peut-être plus tard ?

Lorsque les lumières furent éteintes, je ne pris pas peur. Dans l'orphelinat, nous n'avions pas toujours de quoi nous éclairer. Parfois une bougie ou deux mais quand il faisait humide, elles ne résistaient pas bien longtemps. J'étais habituée à l'obscurité, même si celle-ci me mettait mal à l'aise parfois, surtout lorsque les plus petites avaient peur. La peur se transmettait si bien...

Doucement, je m'approchai de l'homme qui s'était remis à parler. J'étais désolée dans un sens de ne lui servir à rien. Je n'étais pas ici par gaieté de cœur mais simplement parce qu'on m'y avait envoyé. Madame Rodolf espérait sans doute que je ne revienne pas car je commençais à devenir très proche des filles, suffisamment pour qu'elles me suivent aveuglément si je leur demandais de partir une nuit. Je n'étais moi-même pas encore prête, pas assez rassurée pour prendre ce genre d'initiative, mais mon dégoût pour nos conditions de vie augmentant, je sentais que le jour où je partirai se rapprochait considérablement.

« J'aimerai bien pouvoir confectionner de tels breuvages... »

Je l'avais dit en réfléchissant. Mortels, sans doute pas, mais thérapeutiques, cela serait une aubaine pour les filles de l'orphelinat. Madame Rodolf ne soignait que ce qui se voyait, le mal intérieur restait souvent sans soins avant qu'il ne soit réellement sérieux. Les médicaments coûtaient chers et elle n'avait pas les moyens, disait-elle. Je pensais qu'elle était simplement trop égoïste ou avare pour considérer la souffrance d'autrui et vouloir y mettre un terme.

« Écoutez... Je ne sais pas. »

J'avais baissé la voix, chuchotant à présent. Après tout, si l'homme avait éteint les lumières, c'était pour que l'on pense la boutique vide.

« Je ne m'occupe que d'enfants toute la journée. Je n'ai jamais eu vraiment l'occasion de me battre ou d'utiliser de la magie... »

Et c'était vrai. Il se passait juste un drôle de phénomène parfois lorsque je lisais des contes aux filles. Mais rien de bien spectaculaire, juste une étrange sensation. Ma magie semblait endormie pour le moment, ou, du moins, ne trouvait sans doute pas de quoi se manifester dans ma vie monotone et terne. J'allais rajouter quelque chose quand j'entendis un bruit dehors. C'était léger mais bien présent. Je m'approchai un peu de l'homme, la peur m'étreignant doucement mais sûrement.

« Vous... vous pensez qu'il s'agit des Sirènes ? »

Ce n'était sans doute qu'un animal nocturne ou quelque chose de la sorte mais je ne me sentais pas rassurée du tout. Un autre bruit se fit entendre, plus proche d'une fenêtre. Par réflexe, je me baissai, même si l'obscurité ne pouvait trahir notre présence. J'étais effrayée, je ne voulais pas que les Sirènes m'emportent avec elles dans l'océan et me noient.

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Ven 29 Mai 2015, 14:31


Les sirènes


J’explique à la jeune femme que si je suis ici ce n’est pas pour rembourser une dette. Je n’ai qu’une seule dette de vie à ce jour. La sorcière Emivia que j’ai tenté d’affronter lors de mon enlèvement dans la tout inconnue. Elle m’a battu à plat de couture, et je sais maintenant que d’un simple revers de la main elle pourrait m’envoyer rejoindre Sithis dans les abîmes de l’enfer. Toutefois elle a décidé de m’épargner, et c’est pour cette raison que j’ai une dette envers elle. Mais il y a également une seconde raison. Lors de notre périple dans ce tout j’ai été consumé par l’épuisement de mes pouvoirs et je me suis évanoui. Là encore elle s’est occupé de moi et m’a une seconde fois sauvé la vie. Je lui suis donc redevable pour deux vies. Je rembourserai ma dette et je compte bien devenir plus puissant afin de la surpasser, elle comme tous les autres, et quand je ne lui devrai plus rien je la tuerai purement et simplement. Mais encore une fois je ne suis pas là pour ça, et tous ces évènements devront rester le plus secrets possible. Je ne souhaite pas révéler mes faiblesses aux autres.

La jeune femme me demande alors à quoi servent toutes ces plantes qui nous entourent. Je lui explique alors patiemment qu’il s’agit d’ingrédient pouvant à la fois servir d’éléments essentiel pour des potions ou des onguents thérapeutiques, ainsi que de redoutables poisons. Le tout est de savoir les doser afin de ne pas commettre d’erreur. Cette partie est la mienne, avec l’expérience que j’ai héritée de l’enseignement de mon maitre associé à celle de mes parents je suis capable de confectionner des potions très efficaces quels que soient leurs buts. Je demande ensuite à la jeune femme ce qu’elle sait faire, après tout elle pourrait peut-être m’aidé à combattre dans les minutes à venir. Elle me fait d’abord savoir qu’elle aimerait bien pouvoir confectionner des potions comme les miennes, puis ensuite elle m’avoue qu’elle ne sait pas de quoi elle est capable. Elle se met à chuchoter maintenant que les lumières sont éteints. Elle me dit qu’elle ne fait que s’occuper d’enfant et qu’elle n’a jamais eu à se battre ou à utiliser la magie. Voilà qui est regrettable. Nos vies sont si différentes. Je suis venu au monde dans une famille aimante et en sécurité, et j’ai choisi de la fuir pour m’endurcir et devenir ce que je suis, alors qu’elle aurait aimé avoir une famille et s’est endurci contre sa volonté.

Du bruit se fait alors entendre dehors et je lis dans les yeux de la petite qu’elle est morte de trouille. C’est bien ma vaine, je vais devoir m’encombrer de la gamine. Bon j’ai décidé de l’épargner pour le moment car elle me fait pitié de sa vie misérable, et puis elle n’est guère une menace. Mais je ne prendrai aucun risque pour la secourir si elle en a besoin, elle devra se débrouiller. Elle s’approche de moi lorsqu’un second bruit se fait alors entendre près de la fenêtre. Je prends la jeune femme dans mes bras et nous ne devenons plus qu’une ombre immatérielle. Je me sers de mon pouvoir de manipulation des ombres pour que nous en devenions nous-même. Seulement à deux mon pouvoir est un peu affaibli de fait nous ne sommes pas repérable autrement que par de la magie mais nous pouvons quand même subir des dégâts si le sort nous atteignant est puissant. Les attaques physiques elles par contre resteront inefficaces. Mais si je fais ça c’est surtout pour pouvoir observer nos adversaires plus que pour véritablement me cacher. Toujours en savoir plus que son adversaire sur son compte est une des clefs de la victoire.

La fenêtre s’ouvre alors et je plaque ma main sur la bouche de la jeune femme que je tiens dans mes bras et lui souffle dans un murmure à l’oreille de ne pas faire le moindre bruit. Puis je reporte mon attention aux personnes pénétrant dans la boutique. J’avoue que je suis surpris car elle ne ressemble pas à des sirènes, je me trompe peut-être mais mon instinct ne me dit rien qui vaille. L’une des personnes présente, un homme sans doute, au timbre de sa voix s’exclame parce que les jeunes pousses des plantes ne sont plus là. J’ai fait ma cueillette un peu plus tôt donc ce n’est pas étonnant. Bon je n’en apprendrai pas plus en restant caché. Je relâche mon étreinte de la jeune femme et d’un claquement de doigts je rallume chacune des lampes. Et d’un sourire démoniaque je pousse la jeune femme sur le côté et je dis alors à nos futurs adversaires :

« Vous arrivez trop tard cette fois, j’ai pris soin de procéder à la cueillette avant votre arrivé. »

Et c’est toujours avec le même sourire démoniaque que je sors mon sabre, et dans mon autre main je génère une boule de feu. Cette fois je suis prêt pour le combat.

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Mer 08 Juil 2015, 20:52

Le contact de l'homme gêna particulièrement Saphir. La situation était désespérée mais la jeune femme avait ses traumatismes. Lorsque l'on grandit dans un orphelinat avec comme seule possibilité d'avenir de devenir une prostituée, l'imagination travaille au fur et à mesure que l'on évolue. Aussi, l'Elfe avait imaginé plus d'une fois ce qu'il se passerait le jour où elle serait appelée pour travailler dans la maison des plaisirs. Elle avait pensé à des choses, à l'étreinte de ces hommes qui ne la regarderaient pas pour ce qu'elle était mais pour ce qu'elle représenterait à leurs yeux. Elle avait été soulagée lorsque Madame Rodolf lui avait fait comprendre qu'elle ne vaudrait rien comme prostituée mais elle gardait tout de même une certaine peur en elle, qui ressortait dans ce genre de moment. Lorsqu'il la prit contre lui, elle poussa un petit cri discret. Heureusement car sinon, cachés dans l'ombre ou non, ils auraient été repérés. La main de l'homme sur sa bouche ne fit qu'amplifier son malaise. Pourtant, elle ne dit rien, consciente du danger. Quand il la relâcha, un sentiment de liberté la parcourut. Elle était soulagée, du moins, le fut pour un temps très court car il s'avéra que le danger était bien réel. L'homme, pourtant, ne semblait pas particulièrement inquiet. Peut-être avait-il l'habitude ? Oui c'était certain en vue de ses dires quelques instants plus tôt. Saphir se demanda s'il connaissait les intentions des nouveaux venus. Eux aussi étaient là pour prendre des ingrédients ? Mais alors, étaient-ils des Sirènes ? Ils ne semblaient pas l'être mais à quoi ressemblait un Ondin au final, hors de l'eau ? Doucement, dans un murmure, malgré le combat qui s'annonçait, elle questionna.

« Vous pensez qu'il s'agit de Sirènes ? »

« De Sirènes ? » Ricana un homme. « J'ai une tête de Sirènes ? Ces créatures insignifiantes ? » Il n'aurait pu se permettre de dire une chose pareille dans le territoire de sa race puisqu'une alliance entre les souverains des deux races était prévue. Mais ici, il n'allait pas se gêner pour dire le fond de sa pensée. Les Sorciers étaient les seuls qui en valaient vraiment la peine. Les autres races étaient tout simplement bonnes à les servir. Il fixa de ses yeux mauvais l'Elfe, remarquant ses longues oreilles. Puis, ses yeux se portèrent sur Tens qu'il dévisagea de la même manière.

« Tu crois vraiment pouvoir rivaliser avec nous ? Avec ton acolyte l'Elfe ? Laisse moi rire. C'est ridicule ! ».

Saphir le prit directement pour elle, se disant que ceux là n'étaient pas très polies. Cependant, ils n'avaient pas révélé à quel peuple ils appartenaient.

« Et vous ? Vous êtes quoi au juste ? A part des voleurs ? »

Curieusement, la situation rendait l'Elfe différente. Son physique aussi avait légèrement changé mais cela ne se voyait pas encore. Le courage dont elle faisait preuve n'était pas normal chez elle. Ces deux hommes l'avaient mise hors d'elle dans un sens, reléguant la gentille et timide Saphir pour une Saphir plus assurée.

« Plaît-il fillette ? » demanda l'autre en laissant doucement glisser le long de sa cuisse la lame qui était auparavant dissimulée dans sa manche. L'autre, pendant ce temps là avait créé une sphère d'eau, ne quittant plus Tens des yeux.

« Je serai vous, je nous donnerai ce que vous avez dérobé. Nous repartirons sans vous faire de mal... du moins, pas trop. Mais si vous résistez, on ne fera pas que vous tuer... ».

Saphir fixait la lame, ne s'occupant à présent plus que du deuxième homme qui, visiblement, voulait s'en prendre à elle. Un chacun en somme. Cependant, l'Elfe n'avait pas d'arme. Comment se défendre dans ces conditions ? S'éloignant un peu, elle attrapa la première chose qui lui passa sous la main : un vase en terre cuite. Sans attendre, elle le lança de toutes ses forces, c'est à dire pas grand chose, sur l'homme qui tenait la lame. Celui l'arrêta de son bras avant de ricaner.

« Allez, viens là que je te saigne ! ».

« Le seul qui va saigner c'est toi ! » répliqua Saphir sans savoir d'où sortaient ces mots, cette attitude différente. Peut-être était-ce simplement l'adrénaline, la peur ? Ce qu'elle ignorait c'est que ce genre de choses seraient redondantes bientôt. Elle attrapa un autre bol qu'elle fit mine de lancer sur l'homme une première fois avant de le faire véritablement. Surpris, il le prit en pleine tête.

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Désolée pour le retard ^^
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Jeu 09 Juil 2015, 15:31


Les sirènes


Je relâche mon étreinte de la jeune femme, et d'un simple claquement de doigts je rallume les chandelles servant à éclairer la boutique. Je pose mon verre et sort mon katana. Dans mon autre main je génère une boule de feu et je lance une moquerie à l'homme venant de se plaindre de la disparition des pousses de plantes rares. La jeune elfe me demande alors s'il s'agit des sirènes mais je n'ai pas le temps de lui répondre que l'autre homme lui lance à son tour une moquerie, et lui demande s'il ressemble à une sirène ? Pour ma part j'ai rapidement deviné qu'il s’agit de sorcier et non pas de sirènes. Toutefois sa manière de traiter les sirènes de créature insignifiante est bien éloigné de la vérité. J'ai beaucoup d'estime pour moi même et je suis fier d'être sorcier, mais je ne suis pas assez fou pour sous-estimé l'une de ces garces ensorceleuses avec qui je suis obligé de traiter pour mes affaires. Il semblerait donc que cet abruti ne sache pas de quoi il parle. En tout cas moi je suis plutôt détendu, il me tarde de remettre ces misérables à leur place.

L'homme qui se moquait un peu plus tôt de l'elfe s'adresse alors directement à moi cette fois et me demande si je pense vraiment pouvoir rivaliser avec eux, avec l'elfe qui me sert d'allié. Comment peuvent-ils penser sincèrement que je m'associe de mon plein gré avec quelqu'un qui ne sait pas se battre ? Ils ne connaissent donc pas la fierté des sorciers ? En tout cas il n'a pas tort sur un point. C'est ridicule de penser que l'elfe me serait d'une quelconque utilité. Toutefois elle ne sera pas non plus une gêne vu que je ne m'occuperai pas d'assurer sa sécurité. La jeune femme réponds au sorcier avant que moi même je ne puisse ouvrir la bouche pour les traiter de voleurs et par la même occasion apprendre à quel race ils appartiennent. C'est vrai qu'elle n'a pas compétences magiques donc c'est normal que ce soit plus difficile pour elle de repérer l'existence de pouvoir chez autrui. Toutefois le ton de l'elfe change subitement, je la sent moins peureuse que plus tôt, qu'est-ce qui se passe ?

Encore une fois je ne pu en placer une avant que l'autre sorcier sorte une lame et demande à la jeune femme de répéter. Le premier sorcier quand à lui génère une boule d'eau dans sa main, sûrement pour contrer mon éventuelle boule de feu. Pense-t-il que je suis assez sot pour lancer ma boule de feu contre lui ? Non je pense qu'il veut plutôt éviter que je m'en serve contre lui. Il ne me lâche plus de regard et je sens que le combat est imminent. S'il maîtrise la magie de l'eau ce n'est pas bon pour moi cela dit. Mais je ne vais pas reculer pour autant, je l'aurai pas un autre moyen ce n'est pas un problème. Finalement le manipulateur d'eau me demande de lui rendre ce que j'ai volé. Il espère vraiment que je vais me plier à ses désirs ? Il menace de nous tuer et plus si je ne m’exécute pas. Je souris alors et je réponds d'un ton ironique :

« Oh je vous donnerai volontiers tout cela, mais comment pourriez vous les utilisé quand vous serez mort ? »

Et c'est à ce moment que Saphir tente de lancer quelque chose sur l'autre sorcier. Pour ce qui est de mon interlocuteur et moi nous ne nous occupons plus de la suite des événements et chacun de nous lance sa boule. Les deux exploses et nous partons chacun sur le côté sans arrêter de se tirer dessus. J'ai de la chance qu'il ne soit pas très puissant sinon je ne pourrai pas tenir la distance. Je m'élance alors vers lui évitant de justesse un pieu d'eau et je lui assène un coup d'épée enflammé magiquement qu'il part avec une épée. Nous combattons un long moment quand je vois l'assaillant de Saphir s’effondre sur le somme assommé. Je ne me déconcentre pas pour autant ce qui n 'est pas le cas de mon adversaire qui a une seconde d'inattention de trop ce qui me permet de lui placé ma lame sous la gorge. Je fixe mon regard pourpre dans le sien et je lui ordonne alors.

« Et si tu disais à ton pote qui attends dehors de nous amené votre butin de ce soir ? »

Un sourire sadique s'affiche sur mes lèvres. Même s'il me donne le butin je tuerai chacun d'eux, mais je peux toujours les faire espérer qu'il s'en sorte vivant. Mais quelque chose me dit qu'il ne se laisseront pas marché dessus comme ça. Et l'autre homme ne restera pas assommé longtemps.

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Jeu 17 Sep 2015, 20:38

L'avais-je assommé ? Le flot de courage qui m'avait envahi venait de retomber d'un coup et me laissait sans voix. Était-il encore vivant au moins ? Je n'en savais rien. Il faut dire que vivre toute son existence durant cloîtré dans un orphelinat n'était pas la chose la plus adéquate pour pouvoir gérer toutes les situations. J'étais donc en train de paniquer, lentement mais sûrement. Devais-je lui porter assistance ? Mais si j'essayais de l'aider, n'allait-il pas me faire du mal ? Mais si je ne l'aidais pas et qu'il venait à en mourir, j'aurai tué quelqu'un... J'étais totalement chamboulée, incapable de prendre une décision. Le monde autour de moi s'écroulait petit à petit et je ne suivais même plus le combat qui se déroulait non loin de moi. C'était comme si j'étais dans une pièce où l'homme à terre et moi étions seuls. Je devais prendre une décision, maintenant.

Finalement, je courrai vers l'homme, m'accroupissant avant de poser sa tête sur mes genoux. J'entendais Tens parler mais je ne savais pas ce qu'il disait au juste. Fébrile, je me mis à faire de l'air près du visage de ma victime avec l'une de mes mains. J'étais sans doute juste une imbécile, le genre de filles qui culpabilisait à la moindre chose mais c'était, finalement, ma bonté que me faisait l'aider. Cette bonté n'était pas qu'un cadeau, elle était dangereuse, surtout face à un Sorcier. Mais je n'avais tellement pas d'expérience en la matière. A l'orphelinat, nous devions toutes être solidaires. La seule crainte que nous avions était envers les agissements de Madame Rodolf. A chaque fois que l'une de nous se faisait battre, nous l'aidions et prenions soin d'elle. Jamais la Démone n'avait été mise à terre. C'était pourtant un peu ce qu'il se produisait ici : la source de mes craintes avait été assommée et comme la situation était nouvelle pour moi, je réagissais de la seule façon que je connaissais. Pourtant, la situation ne tarda pas à se tourner en ma défaveur. L'homme ouvrit les yeux, me fixant un moment, totalement incrédule.

« Qu'est ce que tu fais fillette ? »

« Rien euh... j'essayais de vous aider... j'ai cru que... enfin... »

Je ne savais pas quoi dire, de plus en plus gênée au fur et à mesure que croissait une sorte de rictus sur son visage qui n'indiquait rien de bon. L'homme devait être fier, bien trop pour tolérer de se faire aider par une Elfe, par qui que ce soit d'ailleurs. Il finit par attraper mes cheveux d'un mouvement violent, les tenant fermement dans sa main et ne me laissant aucune chance de lui échapper sans les arracher. Il se releva et me traîna dans un coin de la pièce sans tenir compte de mes cris. Entre temps, l'autre avait appelé le troisième homme, celui qui se trouvait dehors. Je n'eus le temps que de l'apercevoir rapidement mais il me sembla bien plus imposant que les deux autres. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas en position de m'en occuper, essayant de me débattre du mieux que je pouvais. Je finis par balancer mon pied vers les parties du Sorcier mais celui-ci para assez bien le coup. Ma tentative le fit même ricaner.

« Alors comme ça on veut toucher aux choses des hommes ? ».

Je le sentais mal, très mal. Il me traîna un peu à l'écart, bien décidé à me faire subir l'humiliation de ma vie. Je me sentais tellement faible face à lui. Pourquoi l'avais-je aidé ? J'aurai dû l'achever oui ! D'un geste tout aussi violent que le précédent, il me plaqua contre le mur, déchirant le haut de ma robe pour mettre mon buste à nu. J'étais une fille plutôt chétive, craintive et je n'avais pas l'habitude de ce genre de choses. Mon destin aurait dû être d'être prostituée, j'avais dépassé l'âge, mais le fait que je ressemble à une créature à jamais effrayée m'avait sauvé. Là, ça le faisait rire. Oh il n'avait pas l'intention de me violer, les Sorciers avaient d'autres préoccupations, mais il voulait simplement me tourmenter avant de me tuer. Il caressa l'un de mes seins de ses doigts.

« Hé ben ! C'est mignon tout ça... »

Il sourit, mauvais, appelant ses compagnons tout en m'exposant à leur vue.

« Regardez, l'Elfe se met à nue pour nous. »

Il ricana de plus belle avant de prendre l'un de mes tétons entre deux de ses doigts et de serrer. Je poussai un cri de douleur qui le fit jubiler. Il sortit sa lame, la passant sur ma peau nue.

« Non ! Arrêtez ! »

« La ferme ! »

Il me cala contre lui, m'empêchant de parler de sa main libre, tout en continuant de balader sa lame.

« Je me demande ce que je vais faire de toi... Ce serait du gâchis de te tuer tout de suite, tu ne crois pas ? ».

L'acte ne l'intéressait pas, tout ce qu'il voulait c'était faire naître la peur en moi, la terreur, voir dans mon regard que je lui étais soumise tellement il m'effrayait. Et j'étais impuissante, incapable de me défaire de son emprise, sanglotant derrière sa main.

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Mar 22 Sep 2015, 10:08


Les sirènes


Mon adversaire est bloqué contre le mur. Il ne bronche pas et il ne semble pas décidé à suivre mes ordres. Autrement dit appeler son acolyte qui est dehors. Il tente vainement de me convaincre que nous sommes de la même race et que de ce fait nous ne devrions pas nous battre et encore moins nous mettre des bâtons dans les roues. Cela me fait rire car en ce qui me concerne je ne reconnais que la puissance. Qu'il soit sorcier ou magicien il a tenter de m'attaquer, son châtiment sera donc la mort. Je laisse son adversaire et la jeune femme entre eux et d'un geste simple et fluide je tranche la tête de mon prisonnier. Pas de compassion. Je me dirige ensuite vers le combattant de la jeune femme et je la vois assise à côté de son assaillant assommé et elle tente de le réveiller. Mais elle est stupide à ce point ? Très bien je vais lui laisser faire les frais de sa stupidité. Je me contente donc de la regarder faire, mais toujours sur mes gardes. Jamais on ne me prendra en traître, vigilance constante comme ne se lassait pas de le répéter Miathan, mon instructeur.

Le sorcier se réveil alors avec une incrédulité non dissimulé sur son visage. Tout comme moi il n'en revient pas que son adversaire après l'avoir assommé tente de s'occuper de lui et surtout de le réveiller. Preuve est nouvellement faite que la compassion est la pire ennemi de tout combattant. Pour ma part j'y ai renoncé, mais je me rappelle avoir ressenti l'amour et la compassion auparavant, étant de descendance magicienne. Mais dès mon exil je me suis rapidement rendu compte de la faiblesse de ces émotions et des limites de la magie blanche. C'est évidemment pour ça que je me suis orienté vers la magie noir et plus particulièrement vers la nécromancie. Maintenant je m'en sers uniquement quand j'en ai besoin, mais pour ces misérables je pense que ce ne sera pas nécessaire. J'assiste passivement à la conversation entre la jeune femme et le sorcier. Il la plaque contre le mur et commence à la dénuder.

Toute sourire je suis adossé dans l'embrasure de la porte, et personne ne me remarque. Le sorcier appelle donc ses camarades pour qu'il vienne avec lui profiter de la proximité de l'elfe. Je le laisse agir un peu avant de signaler ma présence en disant avec sarcasme :

« Je suis désolé mais votre ami à perdu la tête »

Évidemment je m'exprime au sens littérale mais ça ils ne peuvent le savoir. Ils ne le voient pas directement. Je m'avance alors avec assurance tandis que les deux hommes commencent à se méfier. Apparemment il ne s’attendait pas à ce que leur amis ne puisse me vaincre. Est-ce que ce dernier serait leur chef ? Non je doute qu'il se donne la peine d'entrer faire le sale boulot lui même. D'un autre côté l'homme dehors n'était peut-être qu'un sbire présent pour faire le guet. Bon peu importe après tout. Ils vont tous mourir. Je regarde vers la jeune femme et je dis alors encore une fois avec ironie :

« C'est pas très sympa de pas partager les gars. »

Et je lance alors une boule de feu en direction de l'homme le plus proche de la jeune femme. Il s'éloigne alors d'un coup tandis que son partenaire se lance vers moi une arme à la main. Je pars son attaque avec mon sabre et une nouvelle fois je part dans un combat d'escrime. Je génère une nouvelle fois des flammes autour de ma lame pour rendre chacune des mes attaques plus dangereuse. La jeune femme délivré de son étreinte devrait maintenant commencer à se défendre si elle compte rester en vie assez longtemps. Bien ce que cela me soit égal du moment qu'elle occupe le second. Je pourrai les battre en même temps mais je serai obligé de prendre quelques risques. Si je pouvais les éliminer un par un cela m'éviterai un effort inutile.

Nos échanges commence à s'éterniser, et je vois bien que mon adversaire à capté mon rythme de combat et donc pour prendre l’avantage je change ce dernier. Et j'accélère mes attaques et je vois bien que surpris il est en train de perdre la cadence. Il ne fait plus que parer et finalement d'un moulinet bien placé je le désarme. Je le regarde avec un sourire maléfique.

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Mer 07 Oct 2015, 21:21

Je ne savais pas quoi faire. C'était sa la vérité. Le grand homme se battait contre ces brigands sans aucune hésitation mais moi... on ne m'avait jamais appris à faire une telle chose. Le buste nue, j'étais totalement déboussolée, si bien que mon adversaire eut le temps de se remettre de l'attaque de Tens. De rage, il me frappa à la tête, envoyant mon corps frêle voler un peu plus loin, contre le mur. Je me sentais nauséeuse. J'avais l'habitude d'être soumise, pas de me révolter. Souvent, je ne cessais de me répéter que je devais serrer les dents, que Madame Rodolf finirait par me lâcher, qu'elle partirait. Mais la situation était différente. Ce n'était pas la Démone qui s'en prenait à moi mais un homme inconnu qui avait déjà déchiré mon haut, qui m'avait menacé, et qui, visiblement, ne s'arrêterait pas après quelques coups. Je ne m'étais jamais rebiffée, je ne connaissais même pas la marche à suivre et mon instinct de survie semblait ne point vouloir répondre. Un autre coup s'abattit, semblable au premier sauf que celui-ci me fit échapper un cri de douleur. A présent sur le sol, le Sorcier ricanait. Il ne se servait même pas de sa magie, jugeant certainement que je n'en valais pas la peine. Il avait raison, un enfant maléfique aurait pu me tuer rien qu'avec ses poings. Au sol, mes poings se serrèrent pourtant. Je n'avais aucune envie de mourir, mais je n'avais pas non plus envie de le tuer lui.

Ouvrant les yeux que j'avais précédemment fermé sous l'effet de la peur, je vis briller le cristal qui formait mon collier. Le bleu me semblait bien plus étincelant. Peut-être que le phénomène qui s'en suivit ne fut que l'expression de mon état de détresse mais il me semblait entendre dans un murmure quelques mots prononcés par le bijou. Il était une fois, disait-il. Je n'en étais pas certaine. Tout était tellement confus. Je plissai alors les yeux, voyant dans ce chuchotement un signe du destin. Je ne comprenais pas et, comme pour mieux m'expliquer le phénomène, je murmurai à mon tour ces quelques mots.

« Il était une fois... ».

Je me sentis engourdie et devant mes yeux passèrent des scènes incohérentes, qui me semblaient venues d'un tout autre monde. Je ne connaissais rien à la vie, n'étant jamais sortie de Sceptelinôst, mais tout ceci me semblait merveilleux, fantastique. J'avais l'impression de voler. Tout aurait été merveilleux si le Sorcier qui me battait auparavant n'était pas avec moi. Je ne pouvais pas voir si Tens et le dernier homme étaient avec nous mais quand je repris vraiment mes esprits, je me trouvais au beau milieu d'une forêt, seule, habillée de vêtements différents. Ma robe était marron crème et un petit tablier blanc était nouée autour de ma taille. Des flocons de neige tombaient mollement entre les branches des arbres nus. Plus loin, des cris et des exclamations attirèrent mon attention. J'avais l'impression d'être dans un rêve mais me pincer n'aurait en aucun cas arranger les choses. Je me dis que le mieux à faire était d'avancer vers la foule. Un feu était allumé et sur le bûcher, il y avait un homme, celui qui m'avait battu précédemment. L'on criait :

« A mort les Sorciers ! Qu'ils périssent tous pour avoir pactisé avec Leonigan ! ».

Qui était Leonigan ? Pourquoi cet homme aurait-il pactisé ? Je ne comprenais rien et je n'aurai pu. Ce que j'ignorai, c'est que j'étais à présent dans un conte, l'un des nombreux qui figuraient à l'intérieur de l'énorme ouvrage que je possédais. La réalité se mêlait à la fiction, et les cris de souffrance du Sorcier en disaient longs. Je finis par me boucher les oreilles et par m'éloigner. Si Tens était là, alors peut-être qu'ils le chercheraient aussi ? Je ne savais pas qu'il était un Mage Noir mais il me semblait plutôt maléfique. Je n'y connaissais rien et, à dire vrai, mon jugement sur sa personne était mitigé. Ne m'avait-il pas sauvé lorsque cet homme avait voulu poser ses mains sur moi ? Je ne comprenais pas la situation actuelle. Peut-être aurai-je pu demander à quelqu'un ? La vérité c'est que j'avais peur.

M'éloignant un peu de la foule, je croisais plusieurs individus, munis de torches et de lance, parfois à pieds, parfois sur des chevaux et entendit quelques bribes de conversation qui me laissèrent deviner que Leonigan n'était autre qu'un Vampire qui à l'aide de Sorcier terrorisait tous les villages alentours. Les villageois s'était rebellés, n'en pouvant plus des massacres perpétrés. Ce monde était totalement imaginaire, totalement fictif et peut-être d'autres surprises m'attendraient au fil de l'aventure. Mais, pour le moment, je souhaitais retrouver Tens.

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J'ai utilisé l'un des pouvoirs de Saphir qui plonge les gens à l'intérieur des contes. Si tu veux que ton personnage soit resté dans la réalité, y a pas de soucis ^^
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Jeu 08 Oct 2015, 10:33


Les sirènes


Tandis que je combat mon adversaire je ne me rends pas compte que celui sur qui j'ai lancé une boule de feu se relève. J'espère que la gamine va se défendre un peu mais dans un sens je m'en contre fou. Du moment qu'elle l'occupe assez longtemps pour que j'en finisse avec celui là. Il a bien compris mon rythme et je vois qu'il cherche une ouverture pour ce combat, mais j'accélère alors mon rythme et il ne peux plus faire que parer, et comme je vais de plus en plus vite il n'arrive plus à suivre et je parviens à la désarmer. Il me regarde apeuré et commence à implorer ma pitié. Il est de la même espèce que moi et je sais qu'il n'est pas sincère, mais même devant la mort moi jamais je n'implorerai la pitié de qui que ce soit, un véritable déshonneur. Je suis fourbe certes mais j'ai quand même de l'estime pour moi même et il y a des choses que je me refuse à faire. Je le regarde dans les yeux un sourire malsain sur le visage et je lui tranche alors la tête.

Avant que celle-ci ne touche le sol tout autour de moi se met à changer et ma vision se brouille temporairement. Je ne comprends rien à ce qui se passe, de quel sortilège s'agit-il ? Muramasa se téléporte alors dans la pièce et se pose sur mon épaule pour rester avec moi. Cet oiseau est vraiment très intelligent. Il a tout de suite compris que quelque chose de bizarre se passait. Finalement le paysage réapparaît et je ne suis pas du tout dans le même endroit. Je suis seul dans une sorte de clairière et mon adversaire a totalement disparus. La jeune femme aussi a disparus. Et celui qu'elle affrontait n'est pas là non plus. Je me méfie de cet endroit qui me semble ne pas être naturelle. Je camoufle alors ma magie pour passer pour un humain normal et j'éteins les flammes autour de mon katana que je rengaine. Je demande à Muramasa de me téléporter hors de la boutique mais il me fait savoir qu'il ne peux pas. Si même lui ne peux pas faire ça c'est que nous sommes dans un autre monde. Je lui demande alors de s'envoler et de revenir vers moi quand je sifflerai. Il doit continuer de veiller sur moi en l'air et ne surtout pas attirer l'attention. Je garde une de ses plumes sur moi pour qu'il puisse me retrouver à tout moment même dans ce monde.

J'entends de nombreux cri plus loin et je me dirige donc vers ceux-ci. Je ne sais pas pourquoi je suis ici et quelle sorte de sortilège à pu m'emmener dans ce lieu étrange. Mais je trouverai celui qui est à l'origine de cela et je le tuerai. Ça devrait suffire pour annuler le sortilège. Je suis donc l'origine du bruit et c'est là que je le vois, le dernier de nos assaillant encore vivant en train de brûler sur un bûcher. Mais comment c'est possible ? Il n'est donc pas à l'origine de tout ça ? Si ce n'est pas lui c'est forcément la fillette. Je dois le retrouver. Muramasa se met alors à chanter toujours caché dans le ciel et je sais alors où me diriger pour retrouver la petite. Je traverse la foule et je suis les indications de mon phénix. J'arrive dans une nouvelle clairière et là je vois Saphir en plein milieux et elle semble un peu perturbée.

Je me dirige vers elle et je siffle en même temps pour que mon phénix vienne se poser sur mon épaule. Je prends alors la parole pour faire savoir à la jeune femme que je suis là.

« Intéressant sortilège, mais nos adversaires sont mort, pourrais-tu nous ramener maintenant ? »

Je suis étonné de ses capacités mais je dois dire que cela pourrait la sauver de bien des situations. Une magie que je ne connais pas mais que je trouve fascinante. Ce monde me rappelle celui d'un compte que me lisait ma mère le soir, je n'en suis pas sûr mais ça me dit quelque chose. Si elle a réellement le pouvoir de donner vie à des comptes de fées elle n'est vraiment pas à sous-estimer. Mais maîtrise-t-elle réellement son pouvoir ou bien est-ce qu'elle a agit dans la panique ? Et si elle le maîtrise pourquoi n'a-t-elle pas agis plus tôt ?

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Mer 25 Nov 2015, 01:17

Quand mon regard croisa celui de Tens, je fus rassurée. Au moins, je n'étais plus toute seule dans ce monde étrange. Il parla de sortilège et je me pris à penser que, peut-être, j'en étais effectivement à l'origine. Le problème c'est que j'ignorai totalement comment faire pour sortir d'ici et le fait d'apprendre que nos ennemis étaient morts me fit un drôle d'effet. J'espérai que ce n'était pas moi qui avais causé leur perte. Je ne savais que penser en réalité, prise en tenaille entre ma bonté et l'idée que, peut-être, il était normal de tuer pour se défendre. Je n'avais aucune morale sur laquelle m'appuyer si ce n'était la mienne. Personne ne m'avait appris les règles si ce n'était celles de l'orphelinat. Je n'avais aucune idée de comment était le monde à l'extérieur de celui-ci. Tout ce que j'avais appris c'était la violence, les ordres secs et autoritaires. Nous autres, orphelines, nous nous étions construites un cocon pour essayer de nous protéger de la cruauté de Madame Rodolf, mais nous n'étions pas prêtes pour ce genre de défis, nous n'étions pas prêtes pour affronter la vraie vie.

« Je... Je ne sais pas comment sortir de là. ».

Autant le dire dès maintenant. J'étais presque certaine que tout ceci était de ma faute... les murmures que j'avais entendu, ma voix qui avait retenti. Il me semblait qu'il y avait un lien. Sans attendre, je me mis à marcher tout en réfléchissant, expliquant à Tens ce qu'il se tramait dans mon esprit.

« Vous êtes un Sorcier, vous me l'avez dit. Ils cherchent les Sorciers pour les détruire... si nous restons ici, ils risquent de s'en prendre à vous et je... Je n'ai pas envie que vous finissiez sur un bûcher. »

Il n'était pas le genre d'homme attentionné ou même bienveillant à mes yeux mais je n'avais pas besoin de grand chose pour m'attacher aux gens. Il n'avait pas cherché à me tuer et m'avait expliquer certaines choses. Je ne pouvais que lui en être reconnaissant. Il ne pouvait, de toute façon, pas faire pire que la Démone qui gérait l'orphelinat. Pour moi, elle représentait le mal personnifié. Depuis que j'étais toute petite, j'avais appris à la craindre, appris à être horrifiée par l'apparition de son ombre dans l'embrasure de la porte. Elle possédait une réelle emprise sur moi et celle-ci m'empêchait de fuir de la bâtisse où nous habitions, moi mais également toutes les autres.

« Hum... j'ai dit... il était une fois et... ».

Réfléchir à haute voix, je le faisais souvent. Seulement, quand je m'en rendis compte, je fus gênée et continuai plus bas. Il était une fois... c'était la tournure qui se trouvait toujours en début de conte. Étions-nous dans un conte ? Mon esprit se mêlait, je n'arrivais pas à comprendre. Je devais rester rationnelle mais rien ne l'était autour de nous. Aussi, quand j'entendis une branche d'arbre craquée sous un poids non négligeable, je sursautai. Un homme se trouvait là, nous scrutant de haut. Enfin, de haut pour moi puisque Tens devait faire la même taille que lui.

« Qui êtes vous ? Je ne vous ai jamais vu dans les parages. Veuillez décliner votre identité et tendre votre main droite. Nous nettoyons la région de la vermine que représentent les Sorciers ! Grâce à ce bijoux, je saurai si vous en êtes ou non. ».

Il montra une grosse bague qu'il portait à l'index. Je me mis à bafouiller quelques mots incompréhensibles sur mon identité. J'avais soudain peur pour mon compagnon. Par réflexe, je me positionnai devant lui. Je n'étais pas une Sorcière et qu'il vérifie mon identité en premier nous ferait gagner du temps. Je devais réfléchir et vite, trouver la solution. Je savais que je la connaissais, c'était une évidence ! Elle était quelque part, dans mon esprit, forcément ! Il était une fois... c'était le début d'un conte. Il fallait donc savoir comment il finissait.

« Fin... » dis-je.

« Pardon ? »

L'homme avait posé sa bague sur ma main, la lueur du diamant brillant d'une couleur bleue pâle. Il décida, après un instant, de ne pas tenir compte de ce que je disais. Je devais paraître dérangée à ses yeux. Il commençait à s'impatienter, lançant un regard froid à Tens comme pour lui dire d'avancer rapidement.

« Il était une fin. »

Ça ne me semblait pas logique mais ça faisait tout de même résonance à la formule du début. Le paysage se troubla et nous sortîmes du conte, nous retrouvant là où nous étions précédemment.

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Jeu 03 Déc 2015, 06:27


Les sirènes


La jeune femme prononce ce qui ressemble au début d’un compte et nous sommes téléportés dans un endroit qui semble tout droit sortie d’un compte de fées. Je masque immédiatement mon aura pour ne pas me faire repérer et je suis les mouvements de foules. Je remarque alors que l’un des sorciers qui voulait attaquer la boutique est là devant tout le monde. Il semblerait qu’il soit mis à mort. Cela n’est pas bon pour moi, car si quelqu’un découvre que moi aussi je suis sorcier je vais être traqué et attaquer. Ces gens ne me font pas peur et devoir tuer certains d’entre eux non plus. Mais il y a bien trop de monde pour que j’aie la moindre chance de m’en sortir. Je regarde le spectacle puis je m’éloigne et je suis à la recherche de la petite. Elle nous a amenés ici elle doit être en mesure de nous ramener dans notre réalité. Après un certain temps je fini par la retrouver et je lui dis alors que son pouvoir est impressionnant mais j’exige d’elle qu’elle nous ramène.

Elle m’avoue alors qu’elle n’a aucune idée de comment sortir de ce monde imaginaire. Agacé je la laisse chercher et je cherche de mon côté une solution. Mais j’ai peu de chance de trouver moi même une solution car je ne connais pas ce type de magie. Enfin je sais la reconnaitre malgré moi par expérience mais je ne sais pas utiliser cette magie. La jeune elfe interrompt ma réflexion en me disant que les personnes ici cherchent des sorciers et elle a peur pour moi. Elle m’explique qu’elle n’a pas envie que je finisse sur le bûcher. Pour ma part je pense que le bûcher serait la moindre des choses. Je pourrai aisément contrôler le feu pour ne rien risquer.

Je ne réponds pas à ces propos et elle continue à faire les cent pas pour trouver une solution pour nous ramener. Elle se remémore ce qu’elle a dit afin de trouver comment rentrer. Puis un homme d’environs ma taille mais deux fois plus large que moi arrive vers nous et nous demande de nous identifier. Il nous explique qu’il est venu pour débarrasser le monde des sorciers et qu’il va savoir grâce à son bijou si oui ou non nous sommes de cette espèce. Il semblerait que masquer mon aura ne suffira pas avec ce bijou, je vais donc être obligé de me battre le temps que la petite trouve une solution pour que nous puissions rentrer dans notre monde. Je vois bien que la jeune femme commence à avoir peur pour moi et c’est risqué, sa tension est palpable. Si l’homme n’avait pas de soupçon jusqu’à maintenant et bien c’est le cas à présent.

La jeune femme prends la une nouvelle fois la parole comme si elle essayait de mettre fin au sortilège mais rien ne se passe. La curiosité de l’homme est éveillée et finalement il s’avance vers l’elfe qui fait barrage entre nous deux. Son bijou devient d’une couleur pâle ce qui de toute évidence met en sécurité la jeune femme. Il me regarde ensuite et me fait signer d’avancer. Je génère alors une boule de feu dans ma main droite pour lui faire comprendre qu’il n’aurait pas dû me menacer. Mais Saphir reprends alors la parole et cette fois ses mots résonnent et on dirait que le décor s’estompe. Puis maintenant nous revoilà dans notre monde. Nous sommes de nouveau dans la boutique. Les hommes sont là morts devant nous. Ma boule de feu toujours active dans main j’annule le sortilège et me retourne vers la jeune femme.

« Il s’en en fallu de peu. Tu ferais mieux d’apprendre à te servir de tes pouvoirs, petite. Maintenant en ce qui me concerne je m’en vais chercher ma récompense. A un de ces quatre. »

Je n’échange pas un mot de plus avec elle et je me diriger vers l’entrée sans prendre le temps de nettoyer les lieux. Cela ne fait pas partie du travail que l’on m’a demandé. On m’a demandé de débarrasser la région de ces pilleurs et c’est ce que j’ai fait. Il ne reste plus qu’à être payé. Et je rentrerai enfin chez moi, je n’ai plus qu’une envie c’est de prendre une douche et retrouver le calme de ma demeure.

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Les Sirènes [pv Saphir]

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