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 Eleveur un jour, eleveur toujours [PV Sherry]

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Sam 09 Aoû 2014, 16:07

Un premier piège.
Des bruits sourds se faisaient entendre dans la nuit naissante. L'astre lunaire ( quasi absent ) ne semblait pas vouloir éclairer le groupe, parcourant paisiblement les passages bâtis à cet effet. Leurs pas étaient condamnés. Kai marchant en tête ( et n'ayant parcourut que quelques dizaines de mètres depuis l'entrée de la passe ) eut un mauvais pressentiment, lui gelant les membres, lui bouillant le sang. Hélas, c'en était trop pour qu'il puisse, ne serais-ce qu'essayer, d'esquiver les dents aiguisées qui se refermaient sur sa jambe déjà endormie. Lâchant un cri de douleur, strident, déchirant la nature, il attira l'attention de ses congénères qui accoururent pour lui porter secours. La lame de Sherry fendit l'air pour se loger dans une cavité du piège, le mettant hors d'état de nuire, avant de sortir de là le démon blessé. Il gémissait légèrement, avant que ces jérémiades ne se transforment en jurons de la pire espèce. Il prit tout juste le temps de se calmer, crachant son venin d'un coup de poing au sol en terre battue. Nao soigna de son mieux la blessure saignante, arrachant le tissu du pantalon et saisissant un bout de bois perdu pour lui fabriquer une atèle, et lui permettre au moins de marcher.

Sherry, de son côté, repéra le deuxième piège du genre et s'en chargea de la même manière que le premier, pressant le pas pour rejoindre le groupe déjà parti, se présentant aux côtés d'Aldor à qui elle sourit de bon cœur malgré l'inquiétude dont elle était la proie. Elle repensait à son discours de tantôt auquel elle n'avait pu répondre de suite.. « Il n'est jamais trop tard pour corriger ses erreurs.. L'on ne peut revenir en arrière et tout corriger, mais l'on peut espérer repayer nos actes passés en affrontant l'avenir. Prendre le mal sur soi en quelque sorte. Et quel mal plus grand que celui d'un condamné à vivre ? » articula-t-elle d'un air désolé, ne se trouvant pas si digne de tant de louanges ni de mérite. Mais elle voyait bien que l'homme, tiraillé par des maux intérieurs, pouvait avoir besoin de quelques paroles de réconfort qu'elle savait ne jamais venir de la bouche de sa maîtresse.. Ils continuaient leur chemin malgré tout.

Deuxième, puis troisième pièges, se succédant relativement.
Dorénavant, c'était la réprouvée qui menait la marche. S'élançant dans les airs à des moments qu'elle jugeait stratégiques, elle vérifiait depuis une position assez haute si aucun obstacle ou autres pièges laissés à l'abandon ( du moins le croyait-elle au vu des créatures terrifiantes rôdant là ) ne menaçaient le groupe qui marchait à même le sol. Le démon, appuyé sur l'ange qui lui venait en aide, ne cessait de railler, indisposé, ses membres en peine. « Tu vas arrêter de chouiner un jour ? » lâcha le premier clairement fatigué de ses interjections répétées, rendant sa liberté au démon qui n'en pouvait plus de le toucher ( apparemment ). « J'aimerais bien t'y voir toi ! Tu crois p't'être que j'me suis blessé pour m'amuser ou quoi ? » « Non, mais.. » rétorqua l'ange d'un pas en avant, un air insouciant sur son visage pâle, avant de sentir un fil tendu à ses pieds et un certain remue ménage derrière lui. Il eut à peine le temps de voir le visage inquiet du démon que celui-ci s'élançait déjà dans sa direction, l'emportant dans les airs de ses ailes couleur charbon. Sortant également les siennes d'un naturel significatif, le blondinet vit les flèches au sol briller de leur lame affûté et s'accrocha ( prit par la peur ) de près à son partenaire.

Il avait eu très chaud sur ce coup là. La première flèche lui aurait transpercé le cœur ( si ce n'était le crâne d'abord ), tandis que la deuxième se serait chargée de l'achever définitivement. Ils n'avaient plus aucune raison de croire ces pièges inoffensifs ou encore à l'intention des animaux violents et errants, puisqu'ils visaient clairement les passagers empruntant ces chemins.

L'accident suivant n'en différa guère, Sherry n'ayant eu ( cette fois uniquement ) pas le bon sens de s'envoler.. Se croyant prise au piège, ses derniers moments défilant juste sous ses yeux, elle observa de près la chute de l'élément rocheux. Aldor s'y opposa ( la protégeant de dieu sait quelle manière ) pendant que les yeux de miel de la réprouvée, clos, fixaient le sol. Elle se releva prestement, remarquant que le danger était passé et le remercia de ses manières excessives mais sincères..
Une courte pause, la rousse clairement chamboulée par tous ces accidents, et elle reprit son envol régulier. Même schéma pour le troisième piège, leurs ailes leur ayant été d'un grand secours ainsi que sa vigilance défaillante mais attentive.


Tout allait pour le pire décidément... Aldor devait lui aussi se douter que sa maîtresse était liée de près à tous ces pièges évidents.. mais les preuves restaient introuvables, torves, de telle sorte que la réprouvée n'accuserait aucunement la démone pour ses méfaits.
Une certaine rage bouillait en elle, pour sûr. Elle avait vu ses compagnons martyrisés par les pièges qu'Andariel avait mis en place et ce en toute connaissance de cause. Sherry n'en doutait pas. Et les voir blessés, meurtris, affaiblis par la peur et l'angoisse, l'empoignait d'autant plus que toutes les plaies physiques que la démone aurait pu lui infliger elle-même. Son poing restait fermé, serré ; son visage crispé et ses sourcils arqués vers le bas. L'on pouvait comprendre facilement qu'elle se retenait et qu'elle évitait de se donner en spectacle : éviter, en somme, de lui livrer sur un plateau d'argent la chose que la démone désirait le plus, autrement dit la voir perdre ses moyens, transgresser ses règles, se délivrer de ses chaînes qui la gardaient prisonnière en cage.
Elle ne pouvait supporter de lui donner telle satisfaction que d'y être parvenue.. Et c'est là une des principales raisons qui l'empêchaient de l'attaquer et de lui inculquer la douleur qu'elle avait à son tour instauré dans le cœur et la mémoire de sa petite famille..

Arrivant près d'elle, Sherry se contenta de la dévisager ( souhaitant pourrir un sourire satisfait qu'elle pourrait afficher à cette rencontre ) et planta une des flèches de l'arbalète sur le sol, à ses pieds. « Je suppose que tu ne sais rien de ces projectiles qui ont faillit nous décimer il y a quelques instants, mais je te prierai d'être tout aussi vigilante. L'imprévu peut frapper à tout moment et bien souvent l'on ne voit rien venir. » abrégea-t-elle d'un sourire feint avant de se diriger vers Kai pour en être le support.
L'aidant à avancer, elle le fit s'asseoir sur un des rochers adjacents, demandant à Nao de le soigner une fois de plus, tandis qu'ils discuteraient du reste de la progression. « Tu le sais probablement déjà, mais c'est là haut que nous devons nous rendre. La paroi est trop brute et sans beaucoup de prises. Donc, je doute que nous puissions l'escalader. Voler serait notre meilleure option, si le vent ne commence pas à se lever. Ou alors, nous allons devoir rester ici pour la nuit.. Car je doute qu'ils puissent nous approcher si.. » Elle s'arrêta aussitôt.


Elle resta là, hébétée, voyant pour la première fois ces bêtes tant convoitées et sur lesquelles tant d'encre avait coulé. Son affirmation resta en suspens voyant les créatures d'une beauté fatale les rejoindre d'elles-mêmes.
Toutefois.. leur colère était évidente et leur mécontentement presque palpable. Ils défendaient leur territoire, c'était légitime.. Et ces mortels auxquels ils avaient un jour voué une confiance aveugle, venaient ternir leur havre de paix qu'ils défendaient bec et ongles. Il ne fallait pas les sous-estimer. Le faire serait une erreur que beaucoup avaient dû payer de leur vie, si ce n'est plus.
Laissant s'élargir la distance entre les deux camps, elle limita au maximum les mouvements brusques pour tenter de les approcher tendrement. Or, les bêtes semblaient colériques, apeurées, repoussés par le chahut qu'ils avaient fait résonner dans la montagne entière. Ils appréhendaient leur venue, rien de plus, et leur envol fut la preuve même de la crainte à l'état pur.

Ils volaient en formant des anneaux d'une taille hasardeuse, mais restaient gracieux dans leur démarche et mouvements de leurs paires d'ailes épurées. Ils braillaient par moments comme pour appeler leurs semblables mais seuls deux autres vinrent les rejoindre au bout de quelques minutes d'appels répétés. Ils fendaient l'air parfois essayant de frapper leurs ''ennemis'', mais l'on pouvait voir clairement que sans un chevalier ou soldat à leur bord, ils n'avaient aucune notion de combat, de stratégie ou autres.. Qu'ils voyaient dans ces tentatives désespérées leur seule manière de se défendre. Étaient-ils tous comme ces derniers ? Craignaient-ils donc tant l'espèce humaine ( ou autres races ) au point de les chasser au péril de leur vie ? Ils étaient clairement les seuls à se blesser dans leurs charges furieuses et Sherry ne pouvait pas rester là, plantée sans rien faire.

Espérant pouvoir en dompter un convenablement, elle saisit dans sa propre sacoche une corde plus ou moins longue et prit son envol à son tour. Bien entendu, elle n'était pas de taille pour les concurrencer ( aussi bien niveau rapidité qu'élégance ) mais elle était assez futée pour les prendre à leur propre jeu et monter sur l'un d'entre eux, moins vigilant que les autres. Faisant passer la corde entre ses mâchoires et saisissant les deux bouts, elle se pencha, touchant son dos de ses mains, soignant ses plaies de sa magie blanche emplie de pureté. Chantonnant ensuite quelques airs plus ou moins aléatoires sa voix mélodieuse, elle parvint à calmer ses ardeurs, le mettre assez en confiance pour qu'il lui permette de se tenir sans crainte à cheval sur lui. « Essayez de faire de même avec les autres ! Ne serais-ce que pour les calmer ! On ne pourra pas accéder à leurs nids ni les attraper s'ils restent aussi craintifs voire même violents sur les bords.. Pas de méthodes brusques ou de chasse à l'arc, tu entends ?! » cria-t-elle en s'approchant un maximum de ses interlocuteurs, essayant que sa voix n'ait pas plus de portée que leurs fines oreilles et leur entendement.
Il fallait agir vite et bien s'ils ne voulaient pas mettre en échec toute la suite de l'opération. Quatre bêtes dans ce foyer d'animaux ailés étaient suffisantes pour qu'ils puissent passer à autre chose.. Mais fallait voir jusqu'à quel point ils pourraient tous ( comme elle ) les dompter, outre la force brute.

C'était un défi comme un autre qu'elle lui lançait là.

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Dim 10 Aoû 2014, 16:24




Le groupe arrivèrent enfin à la passe, terrain de jeux d'Andariel. Un premier joueur fut touché, comblant le silence de ses remarques indigeste. Aldor ne fut même pas surpris, l'amusement d'Andariel prenait sans cesse de nouveau visage, avec elle l’inattendu était à prévoir. Peu après Sherry vint commenter les mots d'Aldor qu'il lui avait adressé tantôt. C'est donc spontanément qu'Aldor répondit.

« Cela peut vous paraître étrange mais les pires tourment de la vie son bien doux face au néant de la mort. Ne rien ressentir et ne pas exister est pour moi bien plus effrayant que n'importe qu'elle torture. J'apprécie vos conseils et vos encouragement. Cependant jamais je ne pourrais repayer ou racheter mes actes, cependant peut être qu'un jour je reprendrais espoir ... »


Alors qu'ils continuèrent leur route sur le plateau de jeux, Aldor aperçu dans les hauteurs une lueur carmine. Une lueur qu'il connaissait bien, les perles oculaires d'Andariel luisait d'une couleur bien particulière et rayonnait dans la nuit. Bien qu'il les admirait, cette fois-ci il savait que cela annonçait un danger imminent. La suite des événements lui donnèrent raison, une chute de pierre d'une taille conséquente survint. Usée à éviter toute sorte d’embûche, Aldor avait les réflexes aiguisés et put réagir promptement. Seulement dans son esquive il eu l'instinct d’entraîner la femme qui se trouvait près de lui. Il se releva péniblement son corps affaiblit ne réagissait plus comme dans ses souvenirs. Sherry le remercia discrètement et reprirent leur marche. Cependant Aldor ne cessait de penser à ce qu'il venait de se passer. Lui, être égoïste, avait eu l'instinct de sauver une autre personne, le mettant possiblement en danger.

* Cela ne m'était jamais arriver depuis longtemps. Je n’ai plus eu de personne à protéger depuis des décennies. Me serais-je plus attaché à elle que ce que je l'aurais cru ? Mon manque affectif me rend donc si stupide que je m'amourache avec la première venue ? Je n'ai donc rien appris … Toutefois, peut être, peut être que maintenant … *


Aldor eu un léger sourire, il se rendit compte qu'il reprenais peut être espoir, qu'il aspirait encore au bonheur quelque part. Espoir fou, et il savait très bien ou ça le mènerai ...

Andariel regardait le groupe s'approcher, tentant de voir les résultats de ses œuvres. Tous en vies, la plus part un peu énerver, et en plus le jeune roquet avait été salement touché. Elle ne pouvait espérer de meilleur résultat. Sherry s'approcha d'elle et lui lança des menaces détourné, qu'elle répondit avec nonchalance et arrogance.

« Woa, tu m’impressionne, tu aurait réussi à comprendre le sens l'imprévu. Bravo. Pour ce qui est des projectiles tout ce que je peux te dire, c'est qu'ils ont apparemment manqué d'efficacité. »


Sherry montra la marche à suivre pour dompter les animaux et lui lança un défi. Enfin plutôt une interdiction qu'elle comprit comme un challenge. Sans perdre une seconde et pour bien montrer qu'elle se fichait de ce que la réprouvée disait, Andariel encocha une flèche et la visa. La flèche se perdit dans les airs. Les rafales de vent ne l'aidait guère surtout avec son manque de talent pour cet art. Elle ne perdit pas espoir et réitéra par deux fois, qui eurent le même effet. Malgré tout l'un des volatile perçut ces flèches comme une menace et décida d'y mettre un terme à l'aide de ses griffes. Il piqua vers la femme et tenta de la lacérer. D'une simple roulade sur le côté, Andariel esquiva. Elle profita de la proximité de la bête pour décocher une nouvelle flèche, à cette distance même sa précision pittoresque ne lui fit pas rater sa cible. La bête gémit et tenta de reprendre de l'altitude. Andariel ne le vit pas de cette œil.

«  Aldor apporte moi une laisse pour notre ami »


Puis elle se jeta sur l'une des ailes de l'animal pour le forcer à rester au sol. Puis sauta sur son encolure. Aldor lui envoya alors une laisse en cuir d’où pendait un chaine, qu'elle réussit rapidement à  mettre en place. Le bestiau ne se laissa pas faire, ses ailes dégagé il repris son envol et tenta de faire valdinguer le passager clandestin, Andariel s'accrocha fermement et réussi à rester en selle. La chaîne enfin bien empoigner elle sauta dans le vide, la chaîne à la main, et utilisa tout son poids et sa force pour ramener l'animal au affres de la gravité. Ce qu'elle fit très bien, trop bien même. La bête avait changé de tactique, au lieu d'aller contre le mouvement elle avait chargé Andariel. Malgré qu'elle sortit ses ailes pour amortir le choc, atterrissage fut brutal et mis à mal ses os. Elle lâcha la laisse et roula sur le côté pour cracher une gerbe de sang. L'animal avait gémit de douleur, l'effort avait réveiller la douleur de la flèche planter dans sa cuisse. Alors qu'il s'éloignait en clopinant, Andariel rattrapa la chaîne qui rampait au sol. Tout en se relevant, sa nature se révéla, son regard devint encore plus noire et des flammes abyssale tournoyèrent autour d'elle.

«  Si la force brute ne marche pas, voyons voir si tu as peur du feu … »


La chaîne dans une main et une boule de feu d'en l'autre, elle dompta la bête, lui cramant une partie de son corps pour lui apprendre l'obéissance. Après quelque minutes de joute, l'animal baissa la tête, vaincu. Andariel s'approcha alors et attrapa le collier pour avoir une meilleure prise, gardant son animal sous contrôle. Ayant réussi son challenge, elle tourna la tête pour voir ou en était les autres.

mot : 927

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Mar 19 Aoû 2014, 18:54


« Je regrette déjà de les avoir laissé ne serais-ce qu'avoir effet.. » marmonna la réprouvée dans sa barbe, décidément touchée par ce qui semblait être une once d'orgueil dans la défaite, remords d'une jeune femme prise au piège et incapable de garder ses acolytes de la suivre dans ce cuisant échec. Un goût amer intacte au fond de sa gorge, nouée.
Andariel, toujours aussi distante et insensible à toute morale, suivait ses envies comme celles-ci lui venaient. S'interrogeant sur la manière de procéder de la démone, Sherry l'observa les premiers instants avant de se voir presque absorbée par sa témérité louable, puis effarée par l'esprit corrompu et dément. Il parvint à ''blesser'' la jeune femme, dans un effort surhumain lors de cette lutte acharnée pointée d'un refus catégorique, qui s'échoua momentanément au sol.

Hélas, il ne fit que réveiller le courroux de la rouquine qui mijotait déjà de bien sombres desseins pour l'avenir du pauvre être. Elle lui fit regretter amèrement son geste et ce sans tarder, marquant sa peau vierge de tout touché d'une marque de fer imposée par ses flammes. La pauvre bête réduite au statut misérable de serviteur ( s'étant vue privée de toute liberté ) se laissa faire alors... Ces actes puérils et instinctifs eurent des répercussions immédiates sur l'ensemble du groupe, comme il fallait s'y attendre. Entendre, témoigner d'on ne peut plus près la souffrance d'un camarade, voir comment on le mutile.. Sans pourtant aucune entreprise de leur part.. Pure trahison. Les bêtes ne pouvaient s'y soumettre. C'est alors que la troupe ( même l'animal ailé que chevauchait Sherry le plus paisiblement possible ) se mit dans tous ses états, dégoulinant d'énervement et d'une anxiété presque folle.

« Tu ne jures vraiment que par la violence ma parole.. Pauvre folle » jura la belle rousse avec dédain tandis qu'elle contrôlait au mieux sa monture qui ne la reconnaissait guère encore.
Sherry la regardait avec effroi. Non pas qu'elle eut suscité en elle une peur quelconque. Non.. Elle craignait ses méthodes, elle appréhendait la terreur qu'elle disséminait ainsi.. Elle croyait se voir dans ses traits.. Les mémoires les plus sombres jaillissaient de ses pores. Elle respirait les cauchemars de cette conscience seconde et maléfique dont elle était dotée d'ores et déjà à la naissance.. Elle était capable du même genre d'abominations sans la moindre hésitation.. Comment accepter une telle réalité ? Comment se faire à l'idée que par le passé, même possédée par une entité dont elle n'avait guère le contrôle, elle avait pu infliger ce type de plaies et stigmates à son ami Kai ? Son corps tremblait de lui-même et elle ne réalisa que trop tard l'angoisse qui la prenait. Ses discours étaient idéalistes, masquaient une réalité funeste, mais elle avait beau se duper, se voiler la face devant autrui, elle ne pouvait nier la peur de se revoir dans cette deuxième peau de vice et désolation. L'on ne peut jamais s'accepter entièrement.. à moins qu'un autre ne se charge d'accepter ces maux à votre place, et qu'il vienne à en annihiler l'aversion progressivement..
Utopie longuement désirée.

Ayant assisté en simple spectateur à la scène tortueuse, un autre ne parvenait point à se remettre de ses émotions.. Nao ravalait avec dégoût son ressentit. Quelque part.. il n'avait peut-être pas tout perdu de l'ange pur et ingénu qu'il était jadis.. Il avait gardé cette compassion à toute épreuve, ce sens du sacrifice et de l'horreur face à l'injustice qui lui étaient propres une fois qu'il eut renaît de ses cendres. Écrasant presque ses doigts dans son poing serré, il se précipita de ses ailes grandes ouvertes vers la démone et la bête dont la peau, écorchée vive, criait à l'aide, suppliait l'apaisement. Les effluves en provenance du feu et de la brûlure béante, lui emplissaient les narines. Maladivement, il les respirait à contre cœur. S'approchant du blessé avec mille égards, il remarqua que la bête n'était même plus en état de se débattre ou d'opposer une quelconque résistance qui soit.. Tel l'animal qu'il était une fois confronté de près avec la mort ou l'esclavage, à savoir quel était pour lui le plus bref supplice, la plus douce fin qu'on pouvait lui offrir..

Plissant les yeux de douleur, évitant totalement du regard la tortionnaire à ses côtés, l'ange se précipita sur l'animal de ses deux mains brillantes, appliquant leurs effets réparateurs sur la chair cuite et les croûtes nauséabondes. Il aurait pu sentir quelques effets néfastes sur son métabolisme.. n'eusse été la vision à laquelle il avait assisté et une graine de mépris qui germait dans ses yeux. « N'abîme pas la ''marchandise'' ! Si tu ne le fais pas pour eux, fais le au moins pour tenir ta parole ! Il ne faut pas les blesser tu t'en souviens ? »  Kai, qui jusque là essayait avec les moyens du bord de minimiser les attaques venues du ciel, ne put que réagir aux paroles du blondinet, s'en approchant aussitôt. Lui-même avait faillit en empaler un ou deux sous le coup de la colère et n'avait donc ( en sa qualité de démon ) pas son mot à dire.. « Tu gaspilles ta salive Nao. Ça ne sert à rien, tu le sais. Elle a '' je fais le mal parce que c'est cool et je sais rien faire d'autre '' marqué en gros sur son front. Tu la feras pas changer d'avis cette tête de mule. Contente toi de le soigner et on s'remet en route. Avec ou sans elle, peu importe. » cracha le démon à sa suite.

Kai, dont la rancœur se lisait à la fois dans le timbre de sa voix et dans ses gestes suggestifs, n'avait en fait aucunement été ébranlé par ses actions, uniquement par les émotions de ses amis. Il en avait plus qu'assez de les voir se martyriser de la sorte en sa présence, une dont on pouvait si aisément se passer qui plus est.. Il aurait été capable de faire la même chose que la stupide démone si jamais il s'était avéré nécessaire et qu'il n'avait eu d'autre issue. Mais il l'aurait fait de ce regard détaché habituel, celui qu'il arborait toujours quand il profanait le mal autour de lui. Ce genre de destruction ( que ce soit de soi-même ou de son environnement ) était pour lui insipide et sans intérêt. Il n'y trouvait pas son compte, ne ressentait de ce faire aucune satisfaction. Il pouvait blesser, tuer, torturer mais à quoi bon si ça ne lui apportait que dalle.. Il lui tourna le dos et d'un air encore plus impassible que d'habitude, il s'envola pour calmer la monture de Sherry qui de toute évidence braillait encore à la vue de son camarade blessé.

Après quelques gestes brusques, débats et autres tentatives de se détacher, il cessa tout mouvement et se posa à terre, résigné, une corde assez robuste entre ses deux mâchoires. Voyant leurs principaux modèles ainsi domptés, deux autres ne purent que suivre leur exemple, tandis que quelques autres plus éloignés ( lâches et sans principes ) profitaient de leur position reculée pour prendre le large en vitesse. Les cordes étaient suffisamment intimidantes pour les faire frémir à leur vue, d'autant plus à leur contact. De son envol agile et de son esprit extrémiste, Kai n'eut aucun mal à saisir les deux seuls à ne pas les avoir fuit catégoriquement. « Décidément, vous n'auriez jamais dû croiser notre route, mes pauvres.. » songea l'ange de sa petite voix, faible et enrouée par l'effort. « C'est notre mission alors arrête de pleurnicher comme ça.. Rohhh. Le vieux les traitera bien j'en suis sûr, alors bouge » fit-il en longeant d'un bras assuré le dos de Nao avant d'envelopper ses épaules de cette même poigne forte, le conduisant jusqu'à leur monture à tous deux.

Avant de monter à bord, Nao porta un dernier regard à l'animal dont les membres endoloris, bien que hors de danger, devaient le faire on ne peut plus souffrir.. Il ne serait pas en mesure de voyager à moins que l'ange ne s'atèle à des soins plus complets et laborieux que ceux qu'il venait de lui administrer.. Ce genre de pensées le travaillaient et il restait figé les yeux sur le corps de muscles sauvages qui bientôt devraient se faire aux chaînes et autres objets de métal pour le garder captif. Abandonnant l'idée de monter en selle avec le démon, il revint vers la bête en convalescence. « En fin de compte.. je vais l'emmener avec moi de retour à la ferme. Vous pouvez prendre l'autre monture, mais ce dernier ne sera pas capable de supporter le voyage. Je ne puis le regarder s'éteindre sous mes yeux et me prétendre extérieur à tout ça, juste parce que le mot ''pitié'' vous est inconnu » prononça-t-il en ôtant la chaîne qui le gardait prisonnier avant de se munir d'une simple corde qui l'aidait à guider l'animal, titubant de tout son corps. Sherry lui sourit au passage et le laissa se charger de l'animal, l'esprit aise de le savoir entre de bonnes mains. Prenant les rennes de l'autre animal pour le conduire à sa nouvelle maîtresse ( qu'il semblait par ailleurs craindre de tout son être ). « Vous aurez l'occasion de le maltraiter plus tard si jamais c'est sur lui que votre choix s'est porté. Si non, les choses n'en seront que plus simples encore. » articula la donzelle en s'éloignant.

Sherry, restée à l'écart, les rejoint incessamment sous peu, étant restée considérablement silencieuse pendant tout ce périlleux échange. Tout risquait de s'enflammer à tout instant.. c'était bien le cas de le dire et ces affirmations pouvaient se confirmer d'un simple coup d’œil.
Invitant Aldor à monter avec Kai, plutôt qu'avec sa maîtresse si cela lui sciait, elle y trouva une chance de relancer la conversation, amenant sa monture jusqu'à ses côtés. Un ton aigre se faisait entendre dans sa voix, mais ce n'était guère à l'intention du sorcier qu'elle l'arborait. « Pour en revenir au sujet premier de notre échange.. Je suppose que c'est là une interprétation qui diffère selon les individus. J'ignore ce que l'on peut connaître après la mort.. mais je trouve que rien ne saurait dépasser les horreurs que l'on connaît ici-bas. Nous ne sommes jamais à l'abri de la mort, d'où cette proximité que nous entretenons avec elle.. mais je doute qu'on doive ainsi la craindre.. » expliqua-t-elle dans un premier temps d'un air songeur avant de tourner ses yeux de miel vers son interlocuteur et se rendre compte qu'elle divaguait depuis tantôt sur des sujets improbables et qu'on pourrait facilement se méprendre sur ses intentions.

Souriant alors légèrement, elle préféra mettre fin à cette conversation divergente, peut-être pour la porter vers des terrains plus.. abordables qui sait dans le trajet qui les menait tout droit vers le prochain ''nid'' de ces bêtes volantes et ensorcelantes. « Bref, je vous épargne mes discours infondés.. Je ne sais rien de vous et je ne devrais donc pas vous imposer ainsi mes idées. Par contre.. Combien d'animaux ailés croyez-vous nécessaire de ramener à bon port ? J'ignore combien il nous faut mais je pense qu'une dizaine ne serait pas de tout refus, si le nombre n'est pas trop faible bien entendu.. » Cette fois, ils devraient s'y prendre avec plus d'application et des méthodes moins barbares, s'ils tenaient à rentrer la tête sur les épaules uniquement.

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Ven 22 Aoû 2014, 15:11


Andariel remarqua que l'attention des autres été dirigé vers elle. Et qu'il n'avait encore rien tenté pour capturer d'autre animaux.

* Bon, je comprend que mon charisme naturel fait en sorte qu'ils n'arrivent pas à détacher leur yeux de moi, mais faudrait ptêtre qu'ils se bougent le cul si ils veulent pas camper ici … *


L'ange se précipita sur la bête, les mains chargé de magie tentant de guérir la chair cramoisie. Et osa s'adresser à Andariel sur un ton qui ne lui plut aucunement. Andariel ne laissa pas passer et lui répondit avec son arrogance naturel.

« D'où tu te crois avoir le droit de me donner des ordres, le plumeau ? Je fais toujours ce que j'ai envie, et si tu crois que je prend en compte le vieux débris ou ton éthique, tu peux toujours te gratter. Vous, vous voulez aider le fermier, moi, je veux juste jouer avec vous, différence. »


Comme pour illustrer ses mots elle extirpa la flèche qui trainait dans la cuisse, assez violemment pour faire lâcher un cri de douleur à l'animal. Ce fut ensuite au tour du démon de la ramener, tentant d'insulter Andariel mais surtout se défouler verbalement. Andariel ne se sentit pas du moins agacée et s'en amusa même, elle lui répondit avec un détachement presque amicale.

« Tu sais, c'est toujours mieux qu'un «  je suis frustré de pas être né ange, et de  pas pouvoir chanter avec les oiseaux ni courir dans les prés avec les papillons » marqué sur le front. Le chaos est dans notre nature, que tu le veuille ou non, et ton désir de faire le bien pour ton namoureuse n'y changera rien. »


Ils repartirent enfin vers leur tâche qui été la leur et réussi à rameuter deux nouvelles bêtes. En attendant elle ordonna à Aldor de ramener son arme, qu'il fit avec un peu de mal. L'ange qui se ré-intéressa à l'animal mutilé et voulut le prendre avec lui. Andariel le laissa faire sans rien entreprendre, au contraire, un animal blessé ne lui servait à rien. Elle répondit donc à l'ange sans même le regarder, un regard serait déjà lui montrer trop d'importance.

« Fait donc, il connaît dorénavant sa place et c'est l'unique chose qui m'importe. »


Sherry vint lui donner une nouvel monture en lui disant quelque chose, seulement Andariel ne l'écoutait pas. Elle tentait de bouger son buste pour comprendre d'où lui venait cette douleur, il ce trouvait que le choc avait réveillé une ancienne blessure aux côte. Elle cracha un nouveau trait de sang, liquide vermeille dont on avait du mal à distinguer la couleur à cause de la pénombre. Elle récupéra la monture sans un mot et alluma une flamme dans sa main droite et l'approcha de l’œil de l'animal qui s’apeura à cette vision. Andariel décelant la peur et la soumission dans ses yeux, éteignit ses flammes et se prépara à le montée.

Aldor qui avait regardé la scène avec son détachement habituel, n'avait d'yeux que pour la demoiselle. Il s'était mit un peu à l'écart de sa maîtresse, pour ne pas être dans le sillage de sa destruction. C'est alors que sherry lui proposa de monta avec Kai, et en profita pour réengager la conversation, à son plus grand plaisir.

* Accepter sa mort est signe de perdre espoir. J'ai toujours voulu gagner l'immortalité et je payerai le prix qu'il faudra pour ça. La vie est mon existence, malheur ou bonheur, peut importe, car je vis. La mort est la fin du voyage, rideau sur la scène et sortit des artistes. C'est une peur peut être bien enfantine, mais cela reste que c'est ce qui ma épargné jusqu'à maintenant.*


Aldor comprenant que ce n'était pas forcement la discussion la plus joyeuse et saine qu'il pouvait avoir, accepta volontiers le changement de direction de la dame.

« C'est moi qui vous ai amené sur ce chemin, j'en suis désolé, je devrait garder mes idées noirs pour moi, milles excuses. Pour ce qui est des animaux, un élevage est basé sur la reproduction, donc une femelle et un mâle suffisent amplement par espèce. Les éleveurs préférant travaillé avec la futur génération qu'il auront pu élevé depuis leur naissance. »


Voyant le reste de la troupe attelé et en scelle, prêts au départ, il comprit qu'il était temps de revenir sur la question de la monture.

«  J'apprécie votre offre de monter au côté de votre amis, cependant entre un démon et un démon je ne sais que choisir … J'aurais préféré partager votre monture, pour savourer encore un peu plus votre présence si délicieuse,  mais pour l'heure je pense que ma maîtresse ne … »


Andariel avait été la première à prendre son essor, sans même poser les yeux sur son compagnon, le laissant se démerder comme toujours. Elle l'avait dit, elle faisait toujours ce qu'elle voulait, sans penser au côtés pratique ou aux autres.

Le ciel commençait à gronder, les éclairs zébrait le ciel et tonnait bruyamment. L'orage était encore à une longue distance, cependant il ne tarderait pas à arriver. Une pluie fine et légère se déversait déjà sur le groupe, prémices du courroux qui approchait. Cette pluie était de celle qui vous agace, pas assez forte pour pouvoir l'apprécier, mais assez présente pour que vous y fassiez attention. Leur avancée se poursuivit et ils arrivèrent bientôt à leur prochain objectifs. Un jeune arbuste sec en haut d'une colline. La nature reprenait inexorablement ses droits, changeant seulement sa nature. Autour de cette arbuste se trouvait un couple de taureau ailés. La mâle était d'un noir abyssale tandis que la femelle était brune.

Andariel se posa et laissa l'animal ailé qu'elle montait sans même prendre la peine de l’attacher. Regardant la musculature et l'air féroce de l'animal, prêt à en découdre pour protéger sa compagne, Andariel le choisit comme son prochain trophée.

«  Je prend le le noir, occupez vous de l'autre. »


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Ven 22 Aoû 2014, 21:10

Elle froissait les nerfs de ses compagnons aussi facilement que du papier informe, plié par le vent, érodé par l'eau dans laquelle on l'aurait trempé. La rouquine n'avait que faire d'eux, de leurs émotions, de leurs mœurs.. Toutes ces notions de respect et d'égalité la dépassaient vraisemblablement. Elle ne voyait que son statut de démone de haut rang, sa famille putride, et tout ce qui l'approchait outre ces derniers n'était pour elle que dérisoire, inutile, faiblard. C'est pourquoi, Sherry essayait de minimiser au plus leurs échanges et les garder d'un contact trop néfaste. Car elle les savait fragiles sur certains points de leur mystérieux passé. Car elle voulait conserver leur innocence. Car ils étaient part de sa petite famille, et qu'importent les différents. Ils n'avaient pour l'heure jamais voulu le lui conter et elle avait respecté leur choix, même si ce dernier rendait leur protection et certaines situations brumeuses plutôt difficiles à gérer, même si cela impliquait qu'elle ne les connaissait pas entièrement..
La réprouvée voulut l'approcher, le rassurer, mais les mots ne semblaient pas prêts de sortir, tous autant qu'ils sont. Elle ne parvenait guère à différencier les limites qu'elle pouvait transgresser de celles auxquelles elle devait s'en tenir. C'était là la plus fâcheuse contrainte de leur condition actuelle..

« Je te laisse diriger la marche. Reste loin d'Andariel. Une fois cette mission terminée, nous n'aurons plus à nous soucier d'elle, donc on va réduire les dommages au maximum. Si tu vois des animaux ailés, n'hésite pas à nous faire signe. » Elle essayait, maintenant que Nao s'était retiré, d'épargner à Kai plus de confusion encore. Sous sa façade impassible, sous ses airs de grand méchant loup que rien ne peut véritablement blesser, il avait bien un cœur et souvent en proie à des maux dont elle n'avait pas conscience. Sa nature n'était pas quelque chose dont il se séparait si facilement, comme il semblait bien vouloir leur faire croire.
Il était encore troublé par la différence entre ses actes, entre le mal qu'il propageait et la tendresse qu'il portait à la jeune femme. C'était bien la seule qu'il ne voulait pas blesser. Nao.. sincèrement, il s'en foutait. Il était précieux, même s'il n'osait se l'avouer, mais il pouvait se permettre de le troubler, de le mutiler par les mots ou les actes. Car il savait qu'il reviendrait toujours. Comme un boomerang qu'on lance et que malgré les obstacles reviendra toujours. Il ignorait ce que l'ange voulait de lui, ce qu'il cherchait, mais il n'essayait pas non plus de le savoir. Tant qu'il pouvait l'avoir à ses côtés. Tant qu'il pouvait garder cette relation intacte. Quelle pourriture, sérieux.

Pendant ce temps, Sherry s'était consciemment postée à ses côtés une fois le départ sonné. Aldor la côtoyait.

« Je vous prie de ne pas laisser cela vous tracasser. Il est toujours bien de connaître l'avis des autres sur ce genre de valeurs peu communes. On peut en apprendre beaucoup ou revisiter soi-même ses préjugés. » articula le petit bout de femme dans un premier temps, essayant de suivre la pensée du sorcier. Il le laissa reprendre de suite la parole et se permit simplement de suivre son regard quand il coupa court la fin de son discours. Il suivait la personnification quasi parfaite de l'indifférence sur ces terres, de son nom Andaril dont les nerfs en acier trempé ne semblaient pas à même d'être ébranlés par ses piteuses remarques. « Elle n'a pas l'air de le prendre très à cœur j'avoue. Montez. »
Elle soupira. Elle savait que ses menaces n'avaient pas le moindre effet sur elle, et quelque part cela semblait dangereusement la déranger. Non pas qu'elle ait partagé une seule seconde l'orgueil démesuré du démon ou qu'elle ait vu sa fierté en pâtir après tant de paroles passées sous silence, mais.. Elle n'aimait pas qu'on la toucha ainsi, sans avoir à son tour ce genre de pouvoir. Elle se sentait faible à ses côtés, voilà. Elle se voyait confrontée à un ego incommensurable, un mur de fierté outre lequel il semblait impossible de passer. La modestie était tout sauf son fort, et Sherry hésitait maintenant à dire quoi que ce soit de peur de s'humilier une fois de plus et inutilement.

Cela dit, avec le sorcier, c'était une toute autre histoire. « Vous savez y faire avec les mots. Mais je doute que nous puissions converser de bonnes choses. Votre quotidien ne doit pas être des plus agréables.. et puis, j'imagine qu'il ne vous est pas permis de nous parler de votre maîtresse. J'ai beau l'insulter, lui porter rancune, je continue de me demander qui peut bien lui avoir instruit de telles doctrines ou quel genre d'enfance elle a pu mener. Nous sommes d'accord, ce n'est pas un échange comme un autre. Si vous avez des questions qui vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas. » Les mots venaient d'eux-mêmes et les paroles affluaient dans un cours tranquille. Peut-être aurait-elle dû se montrer plus méfiante, plus vigilante, mais sous cette ouverture d'esprit, se cachait-il vraiment de la confiance ? Impossible à dire. Il fallait la bâtir cette confiance. Il fallait la mériter et Sherry s'était vu trop de fois de blessée par une importance mal placée et une amitié non réciproque. Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin.


[ Des minutes, voire des heures plus tard, une fois arrivés près d'un couple de taureaux ailés qu'ils prirent pour cible ]


« Ravie. Je ne doute pas de ta réussite. Je t'avais cru blessée, mais je suis sûre de ne pas devoir m'en faire pour ça. » rétorqua la belle rousse d'un sourire amical contraire à toutes les expressions d'indignation et de rancune qu'elle avait pu afficher dans les dernières heures. Parler avec le sorcier d'autres notions que les réprouvés et leur supposée nature abjecte lui permettait de reprendre un peu ses esprits et retrouver sa candeur et douces gestuelles habituelles.

Sur ce, elle descendit de sa monture et, l'entraînant au loin par les rennes, s'assura qu'elle ne risquait pas d'intervenir dans l'échange à venir, nouant ses liens à un arbre non loin. Leurs ailes étaient suffisantes pour éviter les attaques et elle ne doutait pas une seconde que ces bêtes précédemment capturées étaient les plus agiles de leur espèce. Ces animaux là avaient une carrure plus forte, brute, musclée et semblaient plus propices à des attaques puissantes qu'à des enchaînements méticuleux et maîtrisés. S'écartant alors sans faire particulièrement attention au sorcier ( qu'elle savait de toute façon être le valet d'Andariel, prêt à lui obéir au doigt et à l’œil dès que celle-ci aurait besoin de ses services ), elle se tourna vers Kai. Posant une main sur son épaule, ils inspirèrent l'air pur en communion. « Fais juste en sorte de ne jamais te trouver sur sa trajectoire quand elle utilisera ses cornes. » expliqua-t-il d'une voix assez cordiale et sobre pour une fois. Un ton sérieux, neutre.

Les yeux rivés sur la bête féroce, ils savaient avoir l'avantage à deux. Prenant leur envol d'un saut élancé, ils profitèrent de l'obscurité pour attaquer par derrière. Ils savaient que de telles méthodes ne marcheraient point, mais c'était un moyen plutôt efficace pour titiller les nerfs de leur cible. Ils devaient l'exciter. La pousser à l'excès. L'empêcher de réfléchir. Qu'elle ne puisse en aucun cas établir de stratégie gagnante contre eux ( bien que ces bêtes ne soient pas grandes connaisseuses d'une logique quelconque ). La femelle commença par les suivre du regard avant que celui-ci ne s'avère trop défaillant. Elle dut alors s'éloigner du mâle pour se charger elle-même des intrus. Les nuages, la pluie martelant au sol, étaient deux facteurs importants pour ôter la visibilité de l'animal. Assez éloignés, ils pouvaient maintenant diversifier les attaques. « L'un sert d'appât, l'autre se charge de la dompter. T'en dis quoi ? » Ils n'étaient pas suicidaires. Les cordes n'étaient pas suffisantes pour qu'ils puissent contrôler tant de liberté, tant d'instinct sauvage contenu dans un seul corps.

Malheureusement, il leur fallait soit la calmer, soit recourir au même genre de méthodes que la démone tantôt. « Il le faut Sherry ! Elle est trop féroce » La gorge de la réprouvée la brûlait intolérablement. Elle peinait d'admettre l'évidence même : que pour une fois le mal avait le dessus sur la méthode douce. Elle ne voulait pas la blesser, mais elle ne lui laissait aucune autre option.. Sa voix était tremblante, hésitante, enrouée. « Je le sais. » Kai tenait une corde entre ses mains. Elles se refermaient avidement dessus. De quelques battements d'ailes répétés, il put lui passer la ''laisse'' autour du cou. Celle-ci leur permit de la ralentir, leur donner un avantage de vitesse. D'une main la corde, de l'autre un katana déjà ensanglanté. « Maintenant ! » Sherry quant à elle, se dépêcha de fixer la deuxième corde, dégainant tout aussi vite sa faux de sa taille considérable.

Fermant les yeux péniblement, elle prononça quelques paroles d'excuse d'une voix basse, avant de fendre l'air dans la direction de la femelle enragée. Un coup au niveau des genoux, un autre entre ses deux épaules. Assez bien placés et d'une force assez contrôlée, pour ne pas lui causer plus de mal que nécessaire. Les blessures à ses jambes la firent s'écrouler au sol, tandis que celle au niveau de son cou l'empêchait de donner des coups de cornes à tout va. Sherry essuya volontairement le sang de la bête dans ses haillons clairs déjà entachés de boue, de suie, de pluie et de larmes. Elle n'avait aucunement l'intention de démentir ou de cacher ses actes. Elle les affichait au contraire d'une forme très claire, presque pour se rappeler elle-même de la cruauté dont elle pouvait également faire preuve, même si ça ne lui plaisait pas.

Descendant des cieux, coiffant ses mèches d'où perlaient des gouttes de pluie insalubre ( mêlées à des cendres tombées ), elle rangea sa faux maintenant propre. Tournant la tête dans la direction de la démone, elle vit sa propre expression passer d'une neutralité complète à une plus apeurée, plus douloureuse. Andariel ne remarquerait peut-être aucunement un tel changement, ne verrait certainement dans ses yeux peinés que son propre amusement, mais Sherry s'en fichait pas mal. Pour l'heure, elle voulait juste partir. « Le chemin sera long.. mais nous devrions rentrer. Je pense qu'il en aura suffisamment avec ceux que nous emportons déjà. La fatigue serait un nouvel obstacle à notre encontre si nous devrions continuer. » Tournant les talons, elle retourna au chevet de la bête, soignant à moitié seulement ( tout juste à la limite du supportable ) ses blessures aux jambes. Il fallait qu'elle puisse supporter son propre poids, puisque fort heureusement ceux capturés précédemment s'avéraient en état de déplacer le groupe exténué. « Une fois de retour au logis, je prendrai soin de vous sans tarder et vous remettrai sur pied. Promis. » Sa gorge nouée, elle se dirigea vers sa monture et chercha le sorcier des yeux. Il fallait partir. Vite.

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Sam 23 Aoû 2014, 14:44


Aldor regardait d'un air désabusé la démone prendre son essor. Sa réplique tombait à l'eau, le laissant sans trop savoir quoi dire. Heureusement pour lui, Sherry accepta sa demande de partager sa monture, à son grand désarroi mais à son grand plaisir. Une telle proximité avec la jeune femme était suffisante pour le combler autant que le troublé. Il monta donc à sa suite après l'avoir chaleureusement remercier et posa ses mains sur ses hanches. Tout d'abords d'un touché léger, cependant après avoir rejoins les cieux, il resserra un peu sa prise, regardant le sol s'éloigner avec un brin de peur. Il n'était pas coutumier des voltiges aériennes, et contrairement aux autres, il n'avait pas d'aile pour lui sauver la mise en cas de chute. Tout en écoutant la jeune femme qui lui parlait, il se colla à elle, s'en autre intention que de se rassurer, mais son geste pouvait être interpréter autrement … D'ailleurs la pluie qui au fur et à mesure s'accentuait, fini par rendre les vêtements trempées. Ce qui rendit leur contact plus sensuel dans l'esprit d'Aldor, et apprécia d'autant plus les événements. Son esprit s’arrêta enfin de divaguer, et se reconcentra sur la discussion. Il répondit alors à la cavalière.

« Vous savez c'est justement parce que mon quotidien n'est pas très agréable que j'apprécie d'autant plus une conversation, même banale, avec une femme aussi charmante que vous. »


Aldor réfléchit à la question de Sherry, et tenta d'y apporter une réponse.

« Je n'ai nul contrainte sur mes mots, à part certain secret de famille, mais son passé n'en fait pas partit. Au contraire elle en est fière. Je pense ne pas avoir à vous spécifier la nature égoïste et maléfique d'un démon, vous êtes plus même de le savoir que moi. Cependant chez Andariel ce côté égoïste à été exacerbé par son enfance et son éducation. Jamais personne ne l'as aidé alors qu'elle en avait besoin, elle fut obliger de se débrouiller seul pour survivre et gagna sa force de caractère ainsi. De plus sa famille prône la force et l'excellence et ne cautionne aucune faiblesse. Si vous ne l’atteignez pas avec vos remarques, c'est parce qu’elle a déjà atteint le fond, et en remontant y à laisser tout ce qui pouvait être une faille. Sans compter qu'elle prend rarement quelque chose au sérieux ... »


Une fois qu'il se posèrent, Aldor descendit le premier et proposa de l'aide à Sherry. Ensuite Sherry ne tenta cette fois pas de la dissuadé de pas user de la force, et préféra appuyer sur la corde sensible de la démone. Elle avait été blessé par un simple piaf, et ça, ça l'agaçait. Et avait même du user de ses flammes pour dompter l'animal, sa force physique n'ayant pas suffit. Au lieu de répondre à la réprouvée, elle préféra montrer l'étendue de ses talents.

« Aldor, au lieu de fleurter avec cette chose, amène moi une chaîne, et vite »


Aussitôt demander aussitôt obéi, Aldor lui amena une chaîne qu'elle troqua avec son arc, au grand malheur d'Aldor. Andariel en fit un nœud coulissant assez large pour y passer la tête de la bête. Elle se plaça enfin en face d'elle en signe de défi. La réponse ne se fit pas attendre et le mâle chargea férocement, Andariel esquiva et réussi son lancer, malheureusement son esquive n'était pas parfaite et  une corne vint lui arraché la peau de son flanc, laissant s'écouler le sang carmin qui se mélangeait à la pluie battante. L'animal avait poursuivit sa charge et tout en resserrant lui même le nœud autour de sou cou, il traina derrière lui Andariel. La créature ralentissant pour se retourner, la démone en profita pour se remettre sur ses pieds et sauter sur le dos de l'animal, rapprochant sa prise de sa main droite et la renforça avec la main gauche qui vint saisir directement le collier. Elle tira de toute ses force pour étrangler la bête, et ainsi débuta le rodéo. Le monstre abyssale se déchaîna et tenta par tous les moyens possibles de désarçonner sa passagère clandestine, mais en vain. La chaîne lui déchirait la peau et le faisait suffoquer par moment. Andariel, elle, réussissais à bien tenir la barre, usant de sa force surnaturel dans tous ses membre, malgré la douleur qui lui tiraillais les côtes. La pluie battante et l'orage s'ajoutait à la pression qui pesait sur la bête, sa rage fut noyé par les éléments, jusqu'à qu'enfin elle abandonne et se soumette, essoufflée et mutilé.

Andariel elle même à bout de souffle fit avancer sa monture vers le groupe, fière d'elle. De sa simple force physique elle avait réussi l'exploit de dompter la bête.

«  HéHé, regarde Aldor, j'ai réussi et sans même utiliser mes flammes ! »


Aldor la regarda d'un air impassible et lui répondit ainsi.

«  Ah … et c'est sensé m'intéresser ? »


Le grand sourire enfantin de la dame s'effaça à cette remarque pour laisser place à son regard noir.

«  Pardon ? Tu viens de dire quoi, cloporte ? »


Aldor feint de percuter et de changer de position.

«  Euh nan, je voulais dire que ça n'avait rien d'étonnant, j’étais persuadé que vous étiez la bête la plus féroce des deux ! »


La remarque plut à Andariel, il en fallait peu pour flatter l'égo démesuré de la démone, soudain elle repensa à la phrase et comprit l'insulte détourné.

«  La bête la plus forte des deux , hein ? Vermisseau, t'as de la chance que je ne puisse pas te frapper moi même, pour la peine frappe toi même, une dizaine de fois sera suffisant. »


Et sur ces mots Aldor se mit à se gifler tout seul avec force, et son visage se déforma pas la douleur. Une fois satisfaite Andariel, prit la parole.

« Bon la pluie c'est chiant, alors faite ce que vous voulez moi je rentre chez le vieux me décrasser un peu. »


Et sur ces mots elle laissa une nouvelle fois Aldor derrière.

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Sam 13 Sep 2014, 15:45


« Vous allez bien loin dans vos compliments. Je ne puis prétendre avoir tant d'effets que cela. » fit la jeune femme d'un certain cynique. C'était bien la première que ( outre son amant ) l'on prêtait une telle attention à son apparence sous-entendue charmante, qu'on qualifiait par ailleurs d'adorable ou magique. Elle n'y prêtait aucune attention particulière, mais se sentait gênée par le flot d'éloges à son sujet.
Écoutant très attentivement le discours qui suivit, sur le passé inavoué et particulièrement pénible de la démone, elle laissa ses pensées divaguer et ses yeux se figer sur ses poings serrés. D'un souffle lourd, l'on vit se dessiner sur sa frimousse déjà pâle une certaine confusion et une hésitation certaine. « C'est bien ce que j'avais cru comprendre.. Mais, son passé qu'on dit malheureux n'excuse pas sa mauvaise conduite et encore moins ses mots blessants, bien que je ne puisse lui reprocher son esprit fermé. Toutefois, en la voyant se conduire comme elle le fait, j'ai presque l'impression qu'elle attend qu'on vienne à son secours, qu'on la sorte des ténèbres rien que légèrement.. mais j'ai crainte qu'il ne soit trop tard maintenant. » Le décor était planté. Les règles du jeu fixées.

Si on lui avait révélé la vérité derrière son attitude froide et indifférente, peut-être les choses se seraient déroulés autrement.. Mais ils n'avaient pas moyen de le savoir maintenant, le mal étant fait, les insultes, reproches, injonctions ne pouvant être effacées comme si jamais prononcées. « Ce à l'origine d'un mal plus grand, provient rarement de la personne en elle-même. Son entourage détient souvent les réponses à la déchéance. J'espère qu'un jour elle sera apaisée... » espéra  la réprouvée peut-être en vain. Elle ne se prétendait pas être capable de la sauver, elle ne le désirait pas non plus. Mais si elle lui demandait, qu'elles en arrivaient à ce point, elle l'aurait probablement fait..

[ Après la lutte acharnée ]

« Vous la cherchez tout de même un peu.. Et vous en payez bien le prix. » Les marques de rougeur sur son visage approuvaient les paroles taquines de la jeune femme et agréaient probablement à ce que de tels traitements cessent. Mais elle comprenait pourquoi il réagissait ainsi. Se voir réduits en esclavage, se voir contraints aux envies d'un autre, ne pouvaient attendre qu'une compréhension provisoire, voire momentanée, car on s'en lasse facilement. Sherry était même surprise que l'obéissance ait perduré si long temps..

La maîtresse, qui devait trouver cela parfaitement normal, s'adressa à elle, clamant son départ imminent. La petite rousse la regarda s'éloigner, s'inquiétant tout de même pour sa sécurité et l'état de sa blessure, de par son incroyable gentillesse qui se camouflait derrière cette expression impassible. Son agacement s'était atténué. Non pas car elle voyait en elle l'objet d'une pitié quelconque, mais simplement car elle n'y trouvait plus l'empressement initial, cette envie de lutter et de la faire changer d'avis. Elle se résignait en d'autres mots à accepter son entêtement et à simplement l'ignorer, espérant que leurs chemins ne se croiseraient pas tant que des changements ne se soient opérés. C'était probablement trop demander, presque à coup sûr en fait. Elle se tourna vers Aldor et d'un demi sourire, l'invita d'un geste à la rejoindre. « Montez. Essayons de rentrer le plus vite possible. J'aimerais éviter le cœur de la tempête » Les yeux rivés vers les nuages lourds d'orage, elle pressentit que la pluie redoublerait d'intensité dans les cinq petites minutes qui suivraient et s'empressa d'ordonner à sa monture de prendre son envol. N'ayant aucune expérience en tant que cavalière, elle rencontra quelques légers soucis, mais parvint à les faire atterrir en sécurité. Disons que c'était ça le point crucial.

Kai fit son entrée en scène comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Dévisageant le fermier, il lâcha un 'Bonjour' exacerbé, comme pour l'accuser de son état minable, avant de s'engouffrer dans la chambre lui ayant été réservée pour un minimum de confort malgré l'état délabré du logis. Sherry le salua à son tour d'un sourire désolé, s'appuyant contre les rebords de la cheminée, le seul endroit du logis avec un intérêt louable. Se quittant son pardessus qu'elle avait enfilé à mi-chemin, elle le déposa dans la chaise la plus proche, réchauffant ses mains devant le feu crépitant.
Une minute se muta bientôt en cinq puis en dix. La jeune femme restée silencieuse se leva d'un bon irrégulier et saisit de nouveau l'habit quasi sec. Priant son démon de s'occuper de leurs affaires et se hâtant dehors, elle s'en alla rejoindre Nao près des animaux, les pauvres bêtes étant installés dans l'étable ( en aussi piteux état que le reste de la demeure ). Elle lui sourit. « Tu devrais rentrer. Tu vas attraper froid. Je me charge de la suite. Va te reposer. » «  Je ne vais pas te laisser te charger d'eux à toi toute seule. Tu me prends pour qui ? A deux, ce sera plus rapide. » Il la vit hésité, savait qu'elle allait insisté à ce qu'il aille se couvrir, s'héberger, mais il réagit le premier. « Plus vite on s'y sera affairé, plus vite on pourra rentrer. » Il n'y avait pas à discuter. Une heure plus tard, c'était terminé.

[ Parallèlement, dans la chambre à coucher prévue à cet effet ]

Kai bouffait en silence. Il exhalait son énervement par des petits grincements de dents et une certaine maladresse dans l'entretient des ustensiles d'escalade, entre autres. Jetant par moment quelques regards à l'intention de la démone, il sourit ironiquement avec une certaine malice. Cette fille appartenait à sa race, mais il leur trouvait une différence colossale dans leurs idéaux. Kai, qui avait appris à aimer malgré son côté tortionnaire ; Andariel qui avait subi torture après torture et qui n'avait pu se sortir de ce cycle du mal. L'un acceptait son malheur, son engeance, son fardeau ; l'autre l'affichait avec une fierté  abusive et un quasi impensable aveuglement. En somme, les mêmes racines, mais des êtres opposés.

Ses yeux rivés sur sa personne, il remarqua la tâche de sang qui l'avait déjà percuté tantôt et entraperçut la plaie, réalisant ainsi qu'elle s'était mutilé, que la bête démente l'avait blessé pendant leur affrontement. Croisant les jambes, animant ses améthystes d'une lueur prétentieuse et ses lèvres d'un rictus malicieux, il ricana. « C'est ça d'être imprudente et conne comme un balai. On va voir si ta fierté te sauve de la mort encore longtemps. » Il ne doutait pas que ces paroles auraient le mérite de provoquer le courroux de la démone ( l'on aurait presque dit que c'était le but recherché ). Il le faisait par plaisir, par vengeance, par rancune, voire tout bonnement pour se défouler en fin de journée et avant une séparation peut-être éternelle. Il devait la provoquer, lancer une dernière dispute.
Sherry fit alors irruption dans la pièce peu après, ayant choisi le meilleur moment pour entrer alors qu'avaient été lancées les hostilités et que des éclairs de rage et de rivalité s'abattaient l'un sur l'autre. « Tu connais le proverbe : On récolte ce que l'on sème. Tu finiras par payer tout ce que tu fais, dis et les préjugés t'accableront tôt ou tard. » Fier, capricieux : il était l'orgueil mal placé.
Foudroyée sur place, la réprouvée demeura ( en apparence ) calme, attendant de voir la réaction de la jeune femme. La flamme ne saurait tardé à tout enflammer, à force de jouer avec le feu, il finira par se brûler.

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Lun 15 Sep 2014, 17:09


Lorsque Sherry avait fini de parler, Aldor voulut répondre à ses propos, mais il se retint.

* Pourquoi chercher une excuse à la mauvaise conduite d'un démon ? C'est absurde, Andariel est mauvaise de nature, savoure le chaos et la déchéance des autres. Son passé à en effet accentuer certains aspect de sa personnalité, cependant ce n'est pas la l'essence du mal qui l'habite. Peut être ne veut elle pas l'envisager, se serait pour elle accepter qu'une part elle est comme ça. Malgré tout je trouve admirable qu'elle souhaite sauvé une telle personne, encore une fois c'est peut être elle qu'elle désire sauvé finalement … *


Aldor ne voulut pas prendre la parole pour éviter de froisser la dame et se mua dans le silence jusqu'à la fin du voyage.

[Après la lutte]

La joue encore rouge et l'orgueil détruit par la honte de la scène, il accepta volontiers de monter à la suite de la dame. Il apprécia d'autant plus qu'on ne le força pas à monter seul sur une des montures volante, mais au côté de la réprouvée sa peur disparaissait. Une fois en vol, il serra dans ses bras la jeune femme et ferma les yeux. Les cheveux de la femme lui fouettant le visage, il se permit de les coiffer et de les faire tomber d'un côté de ses épaules, dévoilant ainsi sa nuque. Aldor profita de la situation pour avoir un contact plus familier avec la fille et plaça sa tête au côté de celle de la femme, son souffle effleurant la nuque dénuder. Il apprécia ce simple contact plus intime, se perdant dans ses sensations qu'il n'avait plus ressentit depuis des lustres, un bien être qui le transporta, il fut très déçue quand ils arrivèrent à la maison du vieil homme. Une fois les pieds à terre, Aldor aperçut la monture de la démone qui avait était laissé en plan à peine attaché sur le poteau de la ferme. Il comprit donc qu'il fallait qu'il emmène la monture à étable.


Andariel elle était entrain de se préparer un bon bain qu'elle chauffa grâce à sa magie. Le bien être que ça lui procura lui permis d'oublier un peu la douleur dans ses côte. Une fois décrasser elle sortit de sa baignoire et chercha ses vêtements de nuit. Ne trouvant pas ses affaires ici, elle ré-enfila ses vêtements et se mit en quête de son sac. Elle le trouva dans le pire endroit possible, la chambre que Kai avait l'air d'avoir pris possession, œuvre du vieil homme sans doute. Elle entra donc et commença à vérifier si toute ses affaires était à sa place. Et pour une raison quel qu'on que Kai lui adressa la parole, lui envoyant quelque pique.

* Pour m'avoir traité de conne tu mériterait que j'encastre ta tête de minable dans le mur. Mais pas tout de suite, nan … pas tout de suite. *


Bien qu'irrité par les paroles du démon qui lui rappelait ses erreurs et sa faiblesse, elle répliqua avec un ton hautain et sure d'elle.

« Trop l'éloge dans une seule phrase, arrête donc, tu va me faire rougir. Tu dit imprudente et conne mais moi j’entends intrépide et forte. Je n’ai peur de rien et j'ai nul besoin de stratégie ou autre subtilité pour vaincre. Et si tu crois qu'une toute petite blessure comme ça va me tuer, j'ai subi bien pire, mon corps est entraîné à souffrir. »


Et sur ces mots elle dévoila son vrai corps, celui qui n'est pas affecter par sa magie de changement d'apparence. Des cicatrices apparurent, morsure, coup d'épée, brûlure ... Et ce n'est que ses blessures dut à ses récentes aventures, les cicatrices de son enfance ayant été totalement régénéré.

Sherry débarqua dans la pièce à ce moment là, et  Kai renchérit alimentant la dispute.

« AHAHAH, et qui va me le faire payer ? Toi ? Le faiblard qui passe son temps sous la jupe de cette gourdasse ! Tu te crois d'une plus grande valeur que moi parce que tu as des amis ? Parce que il y a quelqu'un qui te rattrapera si jamais tu tombe dans le gouffre ? Moi je n'ait strictement personne, si jamais je tombe c'est la fin, et c'est pourquoi je reste forte et droite, je n'ai besoin de personne pour continuer à vivre. Je ne me repose pas sur la force des autres. »


Andariel se rapprocha alors du démon et posa un doigts sur son buste.

« Mais dis moi, faiblard, toi qui chérie tellement ton amoureuse, qui est ce qui la sauvera si elle tombe ? Toi ? Alors que ne n'arrive même pas à te tenir sur tes jambes ? »


Et sur ces mots elle usa de sa force inhumaine pour pousser d'un coup sec et faire chuter le démon. Après un regard satisfait elle se retourna vers la sortie, où se trouvait Sherry et retourna alors sa tête à mis chemin.

« Que tu veuille tuer quelqu'un ou le protéger, la seule chose qui importe c'est ta force. Car c'est toujours la force qui l'emporte, tes bons sentiments ne te serviront à rien. »


Et continua sa route pour s’arrêter une nouvelle fois à la hauteur de la femme. Et passa ses mains dans la chevelure flamboyante la réprouvée.

« Je me demande ce qu'ils te trouvent tous, dire que même mon abruti de serviteur est tomber amoureux de toi … pathétique. »


Andariel était un peu jalouse de l’intérêt qu'on portait à la réprouvée, un être sensé être inférieur. Non pas qu'elle s'intéressait à être le fantasme des hommes, elle n'aimait juste pas perdre dans une compétition. Elle se dirigea donc vers sa chambre pourvu de son sac et croisa furtivement le regard de son serviteur. En effet Aldor venait d'arriver à l'étage et se demandait se qu'il venait de se passer. Il se dirigea donc vers Sherry et le lui demanda.

«  J'ai loupé quelque chose ? »


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Mar 16 Sep 2014, 23:13


La présence de la démone était suffisante pour éveiller l'orgueil et la rage de perdre en Kai. Il avait toujours était du genre à se laisser entraîner voire aveugler par ce péché qui était le sien, et avait commis plusieurs atrocités pour ce faire. Pour garder intact cette supériorité, infondée bien souvent, qu'il ressentait malgré tout. Wrath en avait été victime, qui sait des plus mauvais traitements, mais avait su apaiser cet acharnement qui gagnait en ampleur. Andariel venait de ruiner tant d'entreprises laborieuses. C'était bien son genre, bien qu'elle l'eut fait inconsciemment. « Je reprends les paroles de ton ami. C'est censé m'impressionner ? Tout ce que je dis, c'est qu'à force de te jeter sur le bûché, tu finiras par te brûler les ailes. Il y a toujours plus fort que toi ma grande, et tu t'en rendras très rapidement compte » ajouta-t-il d'un air presque pensif. Limite l'on aurait cru l'entendre se parler à lui-même, songeant à une expérience personnelle que la démone ne devrait pas tarder à partager.

Sherry n'eut pas ce même air de froideur à la vue du corps de la jeune femme.. Si bien qu'elle en détourna le regard quasi immédiatement. Elle était habituée à voir du sang, étant devenu presque monnaie courante au vu du nombre de blessés qu'elle assistait presque quotidiennement. Or, ce geste n'avait rien de la pitié ni d'une sensibilité d'esprit. Elle repensait juste à ses propres plaies, datant de l'enfance, des blessures à avoir guéri d'elles-mêmes, mais dont elle se sentait encore ( par moments de faiblesse ) marquée. Andariel faisait ressortir en elle tout ce qu'elle cherchait le plus à enfouir, à cacher aux regards inquisiteurs, et c'était peut-être bien pour cela qu'elle eut un si mauvais pressentiment à sa rencontre. Comme lorsque vous trouvez en ce bas monde celui que vous savez capable de vous mener à la déchéance. Et vous cherchez de toute évidence à lui échapper. Là, c'était pareil.

« Mais c'est justement cette deuxième chance qui fait toute la différence. T'a pas à reposer sur leur force, ( l'homme qui fais ça n'est qu'un c**nnard ) mais de temps à autre l'union fait la force. Toi tu comptes sur toi, et toi seule. L'individualisme, et la présomption, ont ses limites. » fit le démon en gaspillant sa salive et un énième souffle d'exaspération, sachant que rien de tout cela ne l'affecterait. Mais hélas, il savait avoir raison sur ce point. Si jamais elle venait à affronter plus fort qu'elle, elle était sûr de mourir, car l'on couvre très mal ses arrières et consolante est la présence d'un autre pour s'y affairer. Mais ses paroles, comme toutes les autres fois, se fondirent dans l'ambiance tendue, dans l'atmosphère de défi, tandis que la femme s'approchait étrangement de lui. Elle n'avait rien de positif en tête, pour sûr.

Il sentit la chaleur monter, envahir son visage. L'humiliation était profonde, mais fort heureusement seule Sherry le regardait. L'ange n'était nulle part dans les environs, et son absence était suffisante à l'apaiser. Il ne voulait, inconsciemment, pas perdre la face devant lui.. Devant tout autre, mais pas lui. Sherry avait déjà conscience de son mauvais fond, de ce qu'il y avait de plus détestable, mais il ne voulait pas décevoir, plus que nécessaire, le blondinet au visage de poupée. Il voulut la faire trébucher, mais elle s'écarta assez rapidement pour que ce geste soit impossible à réaliser. Il lança alors, les jambes au sol formant une croix, un sourire enfantin et puéril sur son visage. Son ton suivait cette même thématique. « Regarde qui parle. Tu es faible toi aussi. Tant que tu reste mortelle, tu es FAIBLE ! Seul un dieu peut prétendre être réellement fort. Tu n'y es pas du tout, Andariel. » Et il se tut. Il n'avait plus rien à lui dire. Il ne voulait pas s'y prêter non plus. Il avait, selon lui, pris ne serais-ce qu'un peu sa revanche. Tout du moins, tout était dit.

Sherry, quant à elle, ce n'était pas tant le cas.. Plus impatiente que le démon, elle prenait à cœur chaque affront, chaque attaque à l'intention de ses acolytes. La paume de sa main, ses doigts peignant ses mèches de cheveux roux, la fit tressaillir d'un certain dégoût. Rien de bon ne pouvait amener une telle proximité, et les mots qui suivirent lui donnèrent parfaitement raison de la soupçonner de la sorte.
Elle aurait voulu attraper de ses doigts frêles les cheveux de la démone, de la même manière qu'elle avait pu effleurer les siens. Elle aurait voulu la faire souffrir par ce biais, lui faire regretter un dixième du mal qu'elle lui avait infligé ces quelques heures qu'elles avaient passé, certes à contre cœur, en présence l'une de l'autre. Cette pensée l'écœura. La réprouvée sentit son double refaire surface. Elle savait son cœur et sa détermination faibles depuis qu'avaient croisé ses yeux ceux impitoyables de la jeune femme. Elle l'abandonna aussitôt, péniblement. Elle la vit franchir la porte, se diriger vers sa propre chambre. Elle retint sa main avec difficulté, ce geste obsolète impropre à son tempérament.

Aldor arriva pile à cet instant. Encore un qui choisit bien son moment pour faire son entrée en scène.. Elle jeta un regard furtif au visage du sorcier, confus, en oubliant presque le malaise qui l'avait pris en sa compagnie. Elle craignait encore le touché des hommes. Son amant, l'être convoité et chéri  auquel elle se dévouait, était bien le seul à échapper à cette règle. Peut-être l'homme avait-il senti à son contact une quelconque nervosité ou hésitation profonde, et il n'y avait rien d'étonnant à cela. C'était une peur, un effarement qu'un seul avait soigné dans l'intimité de leurs rapports amoureux. Elle n'était pas prête d'en faire une généralité. N'arborant cela dit aucun signe distinctif, aucun signe d'un tel embarras, elle lui adressa un sourire forcé.

« Assez oui, mais au moins tu es sûr de ne pas louper la suite. » lâcha la jeune femme de ce même ton enfiellé qu'elle reprochait à la démone. Elle ravala sa salive, flairant la perte de contrôle. Sherry avait, toujours et encore, les nerfs à fleur de peau. Il suffirait d'une minime tangente pour qu'elle n'explose. La belle rousse bouillait à nouveau de rage. Elle savait que cette fois la faute incombait à son démon d'avoir provoqué la créature déjà susceptible, et ainsi forcé la main de la démone, mais cela ne pouvait servir de prétexte à tous les coups. Qu'elle lui tourne le dos n'avait pour mérite que de renforcer davantage ce sentiment de moquerie ou d'infériorité qu'elle inspirait à la petite femme. C'était une démone, et pour cause. Elle était détestable et mesquine, à croire que l'attitude candide de Kai à son égard lui avait fait oublier les êtres ignominieux, infâmes qu'ils étaient au fond. Méprisable dans tous ses faits et gestes, ses pensées comme ses paroles, toutes deux venimeuses.

Incapable de contenir tant de reproches, tout ce pourquoi elle blâmait Andariel, Sherry quitta le seuil de la porte pour rejoindre celui près duquel se trouvait la jeune femme, saisissant son épaule pour la faire se retourner, de force si besoin. Plaquant cette même épaule contre le mur adjacent, elle lui cracha à la figure : « C'est quoi ton problème ? Tu m'supportes pas ? Tu n'as qu'à faire avec. J'ai pas à subir tes jérémiades et tes racontars interminables sur le pouvoir ou ta force à la noix. Descends de tes grands chevaux. Si tu veux, j'te téléporte dehors sous la pluie, là où elle est la plus forte. Ça devrait te faire du bien. » Le souffle lourd, elle s'interdit de continuer.

Andariel avait gagné.

Sur ces mots, elle se sentit resurgir, revenir à une réalité sur laquelle elle avait tant bien que mal une emprise fiable. Sherry se savait supérieure en quelque sorte, d'autant plus si la démone venait à lancer les hostilités et que l'utilisation de la magie en devenait alors inéluctable. Elle n'avait pas tant confiance en elle, mais elle savait pouvoir se défendre si elles en venaient aux poings.
Elle recula de quelques pas, restant sur ses gardes, ne montrant sur sa frimousse pâle et adorable pas le moindre changement. Kai observait la scène de loin, appuyé contre les bordures disloquées de la porte, hébété. Nao fit son entrée à ce moment précis. Arrivé au bout des quelques escaliers qui menaient à l'étage, et desquels il avait une vue imprenable sur l'altercation naissante, il s'arrêta net. Le fermier semblait lui aussi avoir été réveillé par tout ce boucan, mais n'osait intervenir. « Mais ça suffit à la fin ! Vous pouvez pas vous comporter en adultes civilisés ? Vous m'avez tout l'air de simples gosses de trois ans qui apprennent encore à se conduire.. » vociféra le blondin par un quelconque élan d'altruisme qui lui était rare ces derniers temps, croyant probablement être réellement en mesure de mettre un terme à tout ce tapage. En espérant seulement qu'il n'attire pas sur lui le courroux de la démone qu'on soupçonne assez remontée, inévitablement...

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Jeu 18 Sep 2014, 17:43


La tempête approche, impétueuse et dévastatrice, dans quelque temps elle sévira en ce lieu, mais pour l'instant on ne peux qu'entendre les échos des éclair déchirant le ciel. La pluie en général apaisante devient oppressante dans cette maison, chaque goutte résonne dans la batisse. La tempête approche, celle des cieux et celle des sentiments …

Aldor reste pantois, la réponse de Sherry est tout sauf charmante sans être insultante.

* Je croyais m'être montré sympathique et amicale, j'avais espéré m'être montré charmant. Je ne pense pas mériter une telle colère. Ou bien faut qu'on m'explique. Je comprendrais qu'elle me rejette, mais pas de cette façon. *


Aldor aller comprendre la raison de son irritation l'instant d'après.

* Suis-je bête, qui autre que cette abruti peut irriter les gense à ce point … *


Lorsque Sherry plaqua Andariel, elle reçu une vague de douleur dans le corps à cause de sa blessure. Ce qui fit monter sa colère en elle, elle était prête à lui exploser la tête, toutefois lorsque Sherry tint son discours, la colère laissa place à une satisfaction incroyable. Son visage s'étira d'un large sourire et de sa bouche ne sortit d'abords qu'un :

« Magnifique »


Après avoir attendu que ses mots face leur effet, elle reprit.

« N'est ce pas magnifique, cette colère qui t'habite ? N'est elle pas libératrice ? Salvatrice ? Voir toutes ses souffrances, tous ses sentiments, tous ses idéaux balayer par la colère. Ne laissant qu'un bien être incomparable, libérer de tout ce qui te pèse sur ta conscience, ne souhaitant et ne nécessitant qu'une et unique chose, se déchaîner. Une fois que tu y a goûté tu ne peux plus t'en passer. Elle est l'expression de ta vrai nature, petite réprouvée, accepte la plutôt que la combattre. »


D'un geste brusque elle se dégagea de la prise de Sherry et vint amicalement lui tapoter la joue.

« Si tu veux mon avis, c'est peut plutôt toi qui devrai faire un tour sous la pluie ... »


Andariel jubilait, jamais elle n'avait ressentit pareil plaisir, voir une autre goutter à son péché préférée, de sa main qui plus ait. La était toute la saveur de partager sa déchéance, la nature même d'un démon et de répandre les maux de l'âme, et elle avait réussi. Ce n'était serte qu'un début, avant qu'une personne ne sombre totalement dans un péché il en faut plus, bien plus, mais cela restait une petite victoire pour Andariel, un victoire qu'elle savourait allègrement. Et voici que venait un autre plat qu'elle aimait consommer, un ange qui voulait répandre les bon sentiment, la tolérance, patience et autre vertu. En soit son ennemi juré, son opposé.

Andariel se rapprochait donc de l'innocent Ange.

« Se battre et exprimer sa colère, sa haine fait partit du comportement normal d'un démon. Pourquoi veux tu leur inculcer des vertu ? Ce sont tout deux des être maléfiques, ou au moins en partie. Le mal est leur essence, et le mal il répande. Qu'il soit cacher ou dissimuler, enfouie dans leur cœur ou loin de leur conscience, nul n'échappe à sa vrai nature. Je croyais que toi qui les cotoye l'avais compris, tu ne les changera pas, peut importe tes efforts. »


Elle se rapprocha assez près pour que seul lui entende ses paroles.

«  Tu devrais faire attention à toi, un jour ou l'autre ces deux la viendront t'arracher tes ailes et te réduire en cendre pour représenter la perfection qu'il ne pourront jamais atteindre. Vos natures tellement opposé vont mèneront à la ruine, et tes bons sentiment n'y changeront rien, c'est le destin qui le veux. »


Après ce petit discours elle s'empressa de rejoindre sa chambre et juste avant de s'enfermer elle dit.

« J'espère que vous passerez une bonne nuit, mes agneaux. »


Aldor qui avait assisté à la scène ne savait pas ou se mettre, comparse malgré lui de la raison de toute cette agitation, il avait peur d’être la cible de quel qu’on que représailles. Pour tenter de calmer le jeux il tenta de mettre tout le monde au lit.

« Sur un point elle à raison, une bonne de sommeil calmera les esprits, le mieux est de l'ignorer. »


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Lun 22 Sep 2014, 22:35


Un sourire.. Un rictus nocif, fétide et malaisé.. Il voulait tout dire. Elle avait tout compris, tout décelé. Elle avait lu en elle, encore une fois. Sherry lui avait fait don, quasiment sur un plateau d'argent, du plaisir qu'elle convoitait le plus depuis leur rencontre, le luxe qu'elle se refusait de lui octroyer.. Le valeureux péché de son existence ( la preuve irréfutable de sa présence ), que dans un moment de faiblesse ( ou plutôt d'une inattention méprisable ), traça de lui-même son chemin jusqu'aux oreilles de celle qui le commanditait. Sherry tremblait encore, prise d'une rage nouvelle, mitigée. Sa main la répugna et elle manqua de la chasser avec haine, si seulement les mots de la démone ne l'avaient pas tant froissé, tant humilié.. « Ce n'est pas moi ça ! Je refuse de devenir un pantin du mal.. Je ne suis pas comme toi ! J'ai beau avoir deux côtés distincts qui me sont propres, jamais je ne leur laisserai  dicter ma conduite.. Alors arrête ! » Elle niait l'évidence. Elle savait à quel point c'était plus simple de se laisser simplement aller, de s'abandonner aux envies d'un autre sans devoir se torturer l'esprit, souffrir des embuscades que nous tend la vie. Ce serait tellement plus reposant de simplement la laisser prendre les rennes de son corps, mais elle lui reniait ce droit, cette possibilité. Elle ne réfutait plus sa propre existence, en était fière désormais, mais cela n'impliquait pas pour autant un abandon total au péché. Elle restait elle-même, ambivalente, c'était largement suffisant. «  Qui plus est, je connais un homme que cette colère dévore vif et entier, encore aujourd'hui. Je m'interdis d'y succomber... » songea-t-elle également dans un deuxième temps. Elle voulait être son support, non pas une de plus à partager ses ardeurs terribles. Elle hocha de peu la tête à sa dernière affirmation. Une douche froide lui aurait fait le plus grand bien..

[ Du côté de l'ange.. ]

Nao arriva à point nommé pour interrompre le conflit entre les deux femmes ( Sherry étant sur le point de l'agresser de nouveau ), mais décidément très mal à propos pour ce qui en était de son propre bien être. Elle lui inspirait le mal, un affolement justifié ( qui lui venait de son passé ), et il ne vit dans son regard que de mauvais présages. Il appréhendait les mots qu'il buvait malgré lui. Il les savait destructeurs, et plus il leur pardonnerait cette impertinence, plus ils parviendraient à toucher leur cible. C'est à dire, lui-même. Leur but était on ne peut plus clair, il ne fallait pas être un génie pour le deviner. Elle cherchait  à l'induire en erreur, à emplir son cœur de doutes et questionnements à l'égard de ses plus fidèles compagnons. Comment ? Vu son état d'esprit actuel, elle ne saurait trouver tâche plus aisée. Sa réponse lui confirma à quel point elle avait raison. « Je.. je... je ne veux pas ! Ils.. ils ne sont pas méchants de nature, et je refuse qu'ils soient corrompus par quelqu'un comme toi.. Tu as raison, je les côtoie beaucoup plus que toi, et je suis sûr de les connaître mieux que toi »
Son regard suggérait que non. Les yeux mêmes de Andariel ( qu'il fixait inconsciemment ) semblaient, d'une évidence maladive, contredire ses propos, et ils savaient être beaucoup plus convaincants que les mots de leur détentrice. Il avait laissé échapper ces phrases, mais il se sentit bien vite déchanter.

La vile femme s'approcha. Il pouvait la sentir, palpable. Trop. 'Ne t'approche pas' aurait-il voulu crier si ses cordes vocales ne s'étaient pas figées sur place, et si ses muscles n'avaient pas cédé à l'effort inhumain. A ce qui suivit, il ne put que baisser les yeux, détourner le regard, et affronter le sol qui répondait à ses appels de détresse. ''Ailes'', ''mal'', ''opposés''.. Tant de mots auxquels il n'avait pas réfléchi, sur lesquels il ne s'était jamais retardé plus que nécessaire. Jamais posé la moindre question.. Trop peur pour ça.
Mais ces mots prenaient tout leur sens. Il repensait aux blessures qu'avait infligé la réprouvée à Kai lors de cette période d'ombre qu'elle préfère oublier, celles que lui infligeait le démon quotidiennement. Et si cela était vrai ? Et s'il trouvait en eux sa propre déchéance ? S'ils étaient – consciemment – l'incarnation de la tentation et de la damnation ? Il était obnubilé par ça. Sa pureté ( chasteté encore intacte ), son innocence ( révolue ), sa gentillesse naturelle ( plus demandée ), il s'accrochait de trop près à ces mœurs là. Lui, indigne du peuple des anges, lui qui redoutait l'idée d'un jour devenir déchu.. Il était méprisable de douter ainsi d'eux, mais pourrions-nous réellement le lui reprocher ?

La démone disparue dans la pièce voisine qu'elle avait réservé de toute évidence, Sherry se permit de souffler légèrement, avant de se tourner de nouveau vers le sorcier. Elle n'osait approcher l'ange. Ses paroles ne sauraient que le blesser davantage, et il semblait trop perdu dans ses pensées pour qu'elle puisse se permettre de s'y immiscer. Elle se rappelait encore de son rejet, de cette fois où il lui avoua clairement toute l'étendue de sa rancune, de sa jalousie, qu'elle ne pouvait empêcher.. Elle n'était pas prête de l'oublier, et faisait de son mieux pour minimiser les dégâts. Dans sa frimousse emplie de candeur et de jeunesse, affichait une terrible mine, entre l'inquiétude et le désarroi. « Je comprends Aldor.. Mais cela n'empêche que le sommeil n'est pas une chose à laquelle je songe pour le moment.. Je vais néanmoins t'écouter. Nao, Kai.. Il vaudrait mieux pour vous aussi que nous nous reposions.. » La journée du lendemain s'annonçait assez éprouvante qui plus est.. Ce, si jamais ils y parvenaient sains et saufs.. Andariel veillerait peut-être à ce que ce ne soit pas le cas.

[ Pendant la nuit.. ]

Le ciel se déchirait à coups de tonnerre sous le regard inquiet de l'ange innocent, voyant des cicatrices informes se former sur la chair du zénith plongé dans un bain lugubre. Les pluies torrentielles semblaient vouloir effacer et emporter avec elles toute la souillure qui avait envahit cette partie du continent, martelant avec insistance les carreaux abîmés des fenêtres qu'il priait de ne pas voir céder. Il appuya son front contre l'élément vitreux recouvert de buée, trouvant ce touché glacial particulièrement apaisant. Il s'était laissé embobiné par les paroles de la démone. Les épreuves récentes, nouvelles géhennes que le démon lui infligea, étaient devenues des vermines puantes le rongeant de l'intérieur. Il s'en voyait infecté, terriblement. Ses barrières étaient affaiblies, quasi incapables de rejeter quoique ce soit de néfaste, qui puisse lui porter atteinte. Malheureusement, Andariel était là à l'apogée de ses minables réflexions, de ses lamentables peines, n'hésitant pas à remuer le couteau dans la plaie et lui infligeant tout ce qui a de plus douloureux.

Kai ronflait paisiblement et faisait chavirer le côté solennel d'un tel tableau. Sherry quant à elle peinait également à trouver un sommeil réparateur. Chaque éclat sonore l'électrifiait et elle ouvrait les yeux à chaque impact. Se dégageant sans un bruit de parmi les draps à l'odeur douteuse, elle regagna la cuisine, avant de prendre de nouveau la porte de sortie. Quelques rochers érigés non loin serviraient largement de support à sa maigre anatomie. Abritée des rafales pluvieuses et des éclairs aveuglants, elle restait là de marbre, immobile, chantonnant un air quelconque entendu au cours d'un de ses voyages d'une voix mélodieuse. Sans but. Quelques frissons lui parvenaient de la pointe de ses pieds ( que des jets d'eau acharnés effleuraient à peine mais tout de même ). Elle attendait simplement que l'aurore fasse son apparition ou que ses démons se chassent seuls de son esprit.. Ni l'un ni l'autre n'arriverait aussi rapidement que souhaité..

De retour dans la chambre des dizaines de minutes plus tard, assise sur le lit dans une robe noire à mi-genou et recouverte d'une nappe de tissu, elle tremblotait. Le vent extérieur ne lui réussissait pas, et elle n'avait pu allumer de feu pour réchauffer sa peau à moitié congelée. Au milieu de quelques frottements de ses mains humides sur sa peau glacée, elle sentit une présence la seconder, ignorant absolument tout de sa nature. Refermant, par pudeur ou par simple réflexe, sur elle la maigre couverture, elle recula dans le lit pour s'éloigner de l'ouverture en bois, et s'écria prestement. « Qui va là ? C'est toi Kai ? » Sa voix ne montrait aucune émotion, à part peut-être une certaine inquiétude. Restait à voir si derrière cette porte se cachait réellement le démon, ou une entité dont elle devrait craindre beaucoup plus.

Nuit de tempête qui s'annonçait douloureuse, et sans fin...

~ 1509 mots ~
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Lun 29 Sep 2014, 16:25



La tension était palpable, l'atmosphère lourde qu'il en devenait presque dur à respirer. Aldor était suspendue au lèvre de Sherry qui allait donné son verdict, espérant qu'il soit favorable à la paix. Heureusement Sherry décida de suivre son conseil et de laisser les esprit échauffée se calmer. Une fois le calme revenu, Aldor se dirigea vers la chambre d'Andariel, la porte était verrouiller, la démone l'informa qu'elle se changeai, et qu'elle aimerai bien qu'Aldor lui apporte sa pitance. Ce qu'il fit aussitôt, et entra dans sa chambre maintenant ouverte. Andriel avait revêtu sa tenue de nuit, très légère laissant ses jambes dévoilées, un bon signe du point de vue d'Aldor.

* Si elle c'est mit en tenue de nuit c'est sensément pour dormir, j'aurais donc peut être droit à une nuit tranquille … *


Andariel avala son repas, affamée par l'effort physique de la journée, tout en admirant la fenêtre ouverte. Dehors le ciel se déchaînait, la pluie de plus en plus forte faisant un boucan sur le toit de la battisse, les éclair zébraient les cieux et le tonnerre sonnait au loin. Aldor qui voulait s'assurer qu'elle allait bien rester dans son lit, préféra rester garder un œil sur elle. Son repas finit, elle s'installa sur la fenêtre, contemplant l'orage, plongé dans une surprenante transe.

* L'orage est d'une beauté incroyable, je ne l'avais jamais remarqué. Quoi de plus savoureux que la colère des cieux, foudroyant le sol, le maltraitant avec des vents violent et dévastateur ? Redouté par tout être, les éléments sont une chose bien étrange, et ces phénomènes sont bien la seule façon de voir leur sentiment. Il est adorable de constater que ce sont les ouragans, orage et tempête qui marque les esprits, les sentiments les plus violent sont toujours les plus forts … *


Andariel resta admiratif devant un tel spectacle de dévastation et de fureur pendant un long moment. Aldor commençait à somnoler. Un tonnerre un peu violent sortit Andariel de sa contemplation.

* Il peut être temps pour moi aussi de me déchaîné, un tel spectacle m'as galvanisé, je ne peux attendre plus longtemps, il temps d'agir. *


Emplit de détermination la démone vint réveiller son serviteur à coup de pied. Une fois debout et attentif, Andariel lui donna quelque instruction. Aldor fut étonné et irrité par la demande d'Andariel, il n'allait pas avoir droit à sa nuit tranquille il semblerait. Quand Andariel semblait avoir fini sa tirade, son sourire s'étira et elle lâcha un dernier ordre qui figea sur place Aldor, autant effrayée que haineux. Il n'avait d'autre choix que de s'exécuter, il se dirigea donc vers la chambre de la réprouvée, et après avoir pris une grande inspiration et tenté de dissimuler les sentiments qui l'habitait, il entra. Un éclair éclairait brièvement la chambre laissant apparaître sa silhouette. Il ne répondit pas tout de suite à la question, puis il s'avança un peu, doucement pour ne pas être perçut comme une menace.

« Non, ce n'est pas Kai. C'est Aldor. Je suis désolé de m'introduire dans ta chambre à cette heure de la nuit. Ce n'est pas ce que la bienséance me conseillerais, mais ma situation est plus que particulière. Mon esprit ne trouve le repos, mes pensées dirigées vers toi. Je ne peux dormir en sachant que ce soir est mon unique chance d'être avec toi. Qui sais de quoi demain sera fait, mais nul doute que nos chemins se sépareront. Je ne peux donc pas m'empêcher de venir te clamer mon affection, même si ce n'est que pour une nuit, même si n'est que pour nous échapper momentanément de nos vie compliqués et tourmenté. Je veux partager cet nuit avec toi. »


Il était arrivé au bord du lit, il n'osait pas encore s'introduire dans cette sphère privée sans avoir eu l'amont de sa propriétaire.

[Du côté d'Andariel]

Andariel de son côté prépara deux trois affaires et se dirigea vers la chambre du sombre crétin qui l'avait défier plus tôt. Il était leur de sa revanche. Armé d'une pierre, elle entra à vive allure et s'empressa de courir vers son lit pour lui asséner des coups en pleine tête. Le bruit ambiant avait couvert son attaque surprise, Kai était assommer et sévèrement toucher à la tête, totalement à la merci de la démone qui comptait bien en profiter. Elle ferma la porte pour ne pas être dérangé puis à l'aide des cordes qu'elle avait emmené, elle le pendit par les mains à l'aide d'une des poutres qui ornait la chambre. Une vérification de son dispositif rudimentaire, elle bâillonna le démon et le réveilla à coup de gifle. Elle se reput du regard du démon, le sourire jusqu'au oreille elle le nargua.

« Alors bien dormi ? J'espère que tu est bien installé, car tu ne risque pas de bougé avant quelque temps. »


Andariel punit tout comportement qui ne lui plut pas, lui donna un bon coup au ventre dès qu'il s'agitait. Elle lui enleva ce qui lui couvrait son torse, et s'amusa à dessiner sur lui une cible. Elle s'asseilla sur le bord du lit et sortit des fléchettes de métal, assez pointu pour percer la chair. Tout en parlant elle ponctua ses phrases de lancé de fléchettes.

« Tu m'as dit quoi tout à l'heure déjà ? Ah oui, tes mauvaises actions se paye toujours. Pour toi il est l'heure du jugement, et il semble que tu ait été un très mauvais garçon. Tu sais ce qui m'énerve le plus dans ce monde, ce sont les faibles qui souhaite le rester. Les gens comme toi quoi, s'appuyant sur la force des autres et qui ont en plus l'audace d'ouvrir leur gueule. Mais la, elle est ou ton amie ? Hein ? Et oui, elle n'est pas toujours derrière tes fesses, et pis je la comprend, s'occuper d'un fardeau comme toi, ça doit peser au bout d'un moment. Elle finira par t'abandonner dans une forêt, comme un animal de compagnie. Oh tu veux parler peut être ? »


Andariel se releva et alla récupérer ses piques de métal qui fait couler le sang vermeille de sa victime, s'amusant triturer la plaie pour la rendre encore plus douloureuse.

«  Je voudrais bien t'enlever ce bâillon, malheureusement tu risque d'appeler à l'aide comme un petite fillette qui a peur du grand méchant loup. Après tout tu ne sais mettre ta bien aimé que dans l’embarras n'est ce pas ? A moins que … Finalement si, c'est une bonne idée, appelle la, avec toi comme otage je pourrais plus facilement m'amuser avec elle. Je prendrais plaisir à la torturer devant toi, à la faire hurler et pleurer par ta faute. Tu appréciera peut être de la voir se faire violer devant toi ? Tu vois mon petit, être faible à plusieurs ne te rend pas plus fort … Alors que décide tu ? »


Et en passant derrière le démon elle lui enleva son entrave, lui redonnant sa liberté d'expression.

HRP:

mot:1130

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Sam 11 Oct 2014, 22:29


Le ciel semblait accompagner, de sa déchéance et furie élémentaire, les états d'âme de la réprouvée. Il hurlait de peur, tremblait d'anxiété, pleurait de tristesse, le tout à son instance. La petite, soucieuse de cette présence derrière la porte, tapie dans les ténèbres, appréhendait son apparition. Hélas, le ton utilisé, la voix rauque qu'on employât pour s'adresser à elle et profaner des paroles mielleuses, les sentiments eux-mêmes, n'avaient rien qu'elle eut pu confondre avec le démon. L'anxiété était de mise, et elle grimpait en flèche. Les rouages se mettaient en place. Le sorcier fit son apparition, lui avouant sa flamme, lui quémandant plus que jamais elle ne lui avait promis. Elle s'immobilisa. Elle chercha à comprendre la raison de sa présence ici. Elle peinait à rester calme, aussi douce qu'à priori elle devrait être. « Aldor.. Calme toi s'il te plaît ! » s'écria-t-elle prise d'une panique électrisante, d'une part par des peurs qui refaisaient sauvagement surface, d'une autre par la présence inopinée du sorcier dans ce qui s'avérait la nuit la plus sombre de sa courte existence.

Ses jambes recroquevillées, repliées sur elles-mêmes formaient comme un barrage entre la réprouvée et son supposé assaillant. Dans l'horreur du moment, elle avait presque sorti ses ailes pour échapper à cette poigne malin qu'elle pensait vouloir l'agresser.  Elle s'était reculée légèrement en le voyant s'avancer, soucieuse de ses intentions. Le voyant s'arrêter net, elle se sentit rougir, de peur et d'embarras. Sherry reconsidéra alors ses paroles ( qu'elle trouva rudes, cruelles ), trop hâtives au vu des déclarations du bel homme, et s'efforça ainsi de calmer ses ardeurs. Aldor ne semblait pas être du genre à imposer aux autres ce qui anéantirait leur liberté personnelle, d'autant plus après les aveux embrasés qu'il avait prononcé à l'instant. « Si j'ai été la cause d'un tel quiproquo, je m'en excuse et je t'assure par la même occasion que c'était par mégarde.. Mais.. Il y a un homme dans ma vie. Il est celui à qui j'ai confié mon coeur, et par ailleurs le seul à qui mon corps se dévoue. Je m'en vais le rejoindre dans quelques jours pour ce qui marquera le début de notre vie à deux.. » avoua-t-elle, enfin.

Elle parla plus bas, essayant de garder ce timbre candide et innocent, mais toujours en garde pour si jamais il s'approchait davantage. « Je suis désolée.. Je ne peux donc pas répondre à tes sentiments, bien qu'ils soient flatteurs à mes oreilles, et je te remercie d'une telle attention. Il est rare qu'on nous accepte, et encore moins courant qu'on nous porte un quelconque sentiment bénéfique.. » Elle arborait un maigre sourire, quoique pétrifié. Elle était honnête, mais ses membres tremblaient. Cela lui réchauffait le coeur de savoir que des êtres en ce bas monde, outre le déchu dont elle s'était épris, étaient également capable d'aller outre les préjugés, de dépasser ces opinion faussées, pour 'aimer' ou 'apprécier' un être qui causerait à son égard un clair jugement de valeurs, souvent pour le pire. Néanmoins, elle resta craintive. « J'ose espérer que tu ne me penseras pas perfide.. Que tu ne considéreras pas que j'ai essayé de profiter de toi.. » Elle fit ses jambes basculer sur le côté opposé du lit, se drapant davantage dans sa maigre couverture, recouvrant au maximum les parties de chair exposées à son regard.

Se rapprochant des carreaux imbibés de vapeurs d'eau, elle essaya de garder une distance de sécurité entre eux deux. Elle avait oublié cette peur innommable, cette frayeur qu'elle ressentait face à un homme, d'autant plus si ce dernier avait des envies douteuses  sur sa personne. Le mensonge, la tromperie, la trahison, la violence d'un homme.. Elle revivait en mémoire tout de ces néfastes expériences. Dans sa tête, la raison laissait de plus en plus place à un doute grandissant, et à une peur intense qu'elle ne pourrait calmer, et qui bientôt l'aveuglerait complètement. Une femme qui panique est prête à tout pour annihiler l'objet de son angoisse.. Elle le savait, et cela ne faisait qu'ajouter terreur et cruauté à ses craintes, nombreuses. « Ne t'approche pas. » Elle dit cela d'un ton sans appel, car lui revenaient alors les souvenirs de ces lueurs perverses qui luisaient dans les yeux des hommes qui avaient, à maintes reprises, essayé de s'attirer ses faveurs.

[ En parallèle.. ]

Le démon à sa merci, n'avait rien vu venir. Il dormait d'une frimousse on ne peut plus paisible, mais que la garce voulait ruiner, taire dans l'obscurité nocturne. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, ayant outrageusement sous-estimé son caractère vicieux et la malice provocatrice de ses actes. Dès qu'il ouvrit ses paupières, les coups l'assénaient déjà et la douleur l'inonda dans un accès de fureur. Sonné, il ne put ne serais-ce que se mouvoir pour tenter une quelconque défense, aussi légitime soit-elle, ne serais-ce qu'ouvrir les rideaux de sa vue.. Il était coincé, pris au piège. Lorsque ses joues, recouvertes de plaques de rougeurs aussi écarlates que le sang coagulé qui l'aveuglait ( et qui une fois sec le priverait même de la vision ), il affronta en face à face l'apparence haineuse de son assaillante. Un mal de tête assommant, une migraine qui l'achevait. Il se débattait désespérément, fit tomber du bout des pieds quelques lampadaires, quelques récipients de verre, entre autres. Comme la femme l'avait si bien deviné, il essayait d'attire l'attention de ses acolytes, dont les chambres étaient voisines, juxtaposées à la sienne.

Un œil fermé, l'autre abîmé, il la dévisageait d'un air féroce, encaissant les coups, acceptant tout châtiment qui lui revaudrait ce débat mobile. Sur son torse, elle y avait peint une cible, et s'amusait à la cribler de pieux, de ces petites fléchettes mauvaises, source de son amusement. L'on s'attendait à l'entendre rire aux éclats, à l'ouïr lui planter ces lames moulés dans le fer, dans le métal. La sensibilité de sa peau, accrue par le choc de tantôt et par toute l'amertume qu'elle avait déjà traversé, ne se voyait que plus animée, vive encore. Il sentait le bout aiguisé pénétrer la surface molle, s'immoler dans la chaleur brûlante de son sang, sentait ce dernier s'évader de sa corpulence mâle. Ses muscles se pétrifiaient sous la douleur, les grimaces se succédaient sur le tableau vivant de son visage. Il supportait l'acharnement, même quand elle lui ôta les objets d'un tel sacrifice de soi, d'une telle maîtrise quasi imposée. Il lâcha un cri déchirant à travers le tissu qui lui recouvrait la bouche, resserrait involontairement les cordes qui le ligotaient.

Irascible, venimeux, il attendit qu'elle eut finit son discours, qu'elle eut défait les liens qui le gardaient prisonnier, pour bondir sur elle, d'une pugnacité certaine, sans pour autant l'atteindre comme il l'aurait voulu. « Espèce de mégère ! C'est ça que t'appelle 'règlement de comptes ' ? T'es fière de toi à agresser un adversaire endormi, et sans défense ? Lâche ! Couard! » lâcha-t-il dès que son état le lui permis. Il était dégoûté par le manque de dignité d'Andariel, elle qui se vantait tant de sa supériorité par rapport à des 'bas étages' tels qu'elle semblait les appeler / considérer. Il ne manqua pas de dérober un énième coussin pour illustrer ses propos.   « Ta gu*le ! Tu sais rien de nous, tu sais rien de moi, tu sais rien d'elle ! Ne prends pas ton cas pour une généralité ! Jamais elle ne m'abandonnerait, tout comme moi jamais je ne le ferai ! C'est pas parce qu'on a horreur de la trahison, qu'on est faible pour autant ! Et puis, vas te f*ire. Ça te concerne pas. Qu'est-ce que tu t'en fous si elle m'abandonne ou pas ? » Il brayait. Crier à l'aide était à la limite de l'inutile.

« Pareil.. C'est quoi le problème de compter sur les autres quand on est en mauvaise posture ? Je fais de mon mieux pour progresser, être à la hauteur de ses espérances.. Je grandis dans l'adversité, et pas dans l'aveuglement comme une tierce personne. Ça devrait te sonner familier, tu la connais très bien. » ajouta-t-il d'une ironie non feinte, sachant qu'il risquait fortement de se prendre des coups en retour. « Qui te dis que la cruauté te rend plus forte ? Qui te dit que tu peux la vaincre ? Elle est plus forte que n'importe qui. Elle n'a jamais fléchi sous les contraintes de sa race, qui hargneusement la martyrisent, la blessent. Même en souffrant, elle ne te gratifierait pas de ses pleurs ou de ses cris, et préférerait sûrement mourir plutôt que de te laisser lui infliger viol, blessures ou quoique ce soit d'autre. Il y a faible d'esprit, et faible du corps. Un être faible d'esprit, pourra se relever peut importe le nombre de fois où il chute, le nombre de fois qu'on le dérobe. Un être fort uniquement de corps, n'aura cesse de tomber, mais jamais ne se relèvera complètement. » Il se sentait triomphant. Victorieux, car cette logique, celle de la démone ne pourrait pas la défaire, croyait-il fortement.



L'épouvante la pris, l'enchaîna, en fit sa proie et sa victime. Un geste de plus de la part du sorcier, un geste de trop. Il n'a pu ne serais-ce que lui adresser de nouveau la parole après cette mise en garde, qu'elle affluait déjà hors de la chambre pour rejoindre celle à sa droite, accourant pour sauver sa peau. Elle avait peur, un sentiment l'immobilisant presque, et elle avait besoin de la chaleur d'un corps, du réconfort d'un être aimé pour l'apaiser. Qu'il la protège de son passé en quelque sorte. Ouvrant la porte de l'ange d'un seul geste, large et empressé, elle se rua dans la chambre pour se fourrer dans ses bras. Le jeune homme, dans un premier temps ahuri par sa présence, s'en alla voir ce qu'elle avait tant craint, et ne fut absolument pas déçu de sa découverte. Il ne ressenti rien, rien..outre une déception profonde. Il l'avait cru bon. Il avait cru cet homme capable d'une chose qu'aucun être supposé 'maléfique' n'avait accomplit à ce jour. Ça lui prouva qu'il avait tort d'y croire encore.

« On part, Sherry. Tout de suite. » cracha-t-il nonchalamment. La tempête faisait rage dans un concerto crescendo qui atteignait son paroxysme. L'heure n'était pas  à ces promenades nocturnes, mais il s'en fichait pas mal. « Quoi ? Maintenant ? Mais, il fait.. » « Tu ne resteras pas une seconde de plus avec ce pervers ! Nous partons dans la seconde. » rétorqua-t-il le plus bruyamment possible, amassant dans un coin toutes les affaires nécessaires à leur départ. Un sac à dos, quelques provisions, quelques changes d'habits, et ils étaient parés. Quelques minutes à peine pour préparer le colis. Ayant pris la direction de la chambre du démon, il conversait tout en marchant, sans s'assurer que la réprouvée suivait sa trace. « Bon, il ne manque plus que ce boulet qui est sûrement encore profondément endormi.. Franchement, j'aimerais mieux partir sans lui.. – clama l'ange, ouvrant d'un mouvement ample la porte close – Au moins, nous n'aurions plus à nous en faire pour.. » – tombant nez à nez avec une scène des plus alarmantes. Nao accourut à son chevet, s'effondra, à  genoux devant le corps meurtri et ce sourire désolé. Il cria son nom un bon nombre de fois, pendant que s'immisçait en lui une émotion proche de la rancune, soeur des représailles. Il sortit un poignard de la sacoche avec la ferme intention de couper les liens de l'homme pris en otage, mais c'était sans savoir qu'Andariel, encore présente, ne le permettrait sûrement pas..

[ Du côté de Sherry.. ]

Aldor lui avait barré la route. Il l'avait freiné d'un seul touché, ayant de sa main plus imposante, masculine, enveloppé la chair molle de son bras. Sherry tressaillit, se retournant pour plonger ses orbes de miel dans celles démentes de l'homme qui voulait d'elle beaucoup plus qu'elle ne pourrait lui donner. Agissait-il uniquement pour répondre aux ordres qui lui avaient été données, ou s'y voyaient-ils mêlés des sentiments qui lui étaient propres, la douleur du rejet, l'envie d'une passion que seule cette princesse à la crinière de feu saurait lui procurer ? Il était le seul à en détenir la réponse, mais dans ses yeux voilés de noir, d'un écran oblique, Sherry ne pouvait y lire que le mal. La tirant par le bras, l'empêchant de crier, il referma derrière lui la porte de la chambre dont ils étaient les plus proches. Futile de dire de laquelle il s'agissait, les contours du décor étaient bien trop sombres aux yeux de la réprouvée pour qu'elle essayât de les distinguer.

Elle était au sol. Elle était parvenue à quitter son étreinte. L'homme la dépassait largement en taille, et en corpulence très certainement. Il la superposait du regard, la dévorait par la même occasion. Elle tenta de se défendre, mais ses muscles se raidirent dès le premier touché. Le déchu était le seul à pouvoir la toucher, l'effleurer, s'approprier son corps. À personne d'autre cela ne saurait être permis. Le contact du sorcier la répugnait et bientôt, plus à même de lutter, elle commença à prendre le dessus. Sa chemise de nuit avait quitté légèrement ses épaules, et ses jambes se débattaient toujours dans un rythme régulier. Ses bras n'étaient plus aussi restreints que tantôt, et elle put, dans un effort surhumain qu'elle ne contrôla guère, l'immobiliser avec des menottes puissantes qui enserraient ses poignets. L'ahurissement dont fut victime l'individu, permit à Sherry de reprendre pied, et de le superposer à son tour, une main autour de sa gorge. Elle suait à grosses gouttes, son visage était tel un linceul qu'un mort aurait porté. Elle n'était plus elle-même, plus la fille indolent et niaise qu'Aldor avait pu côtoyer dans les heures précédentes. Faisant alors usage de son contrôle de la magie noire, elle se plut à le voir faillir sous son emprise, à le voir se tordre de douleur, les effets de ce sort ayant une emprise assez immédiate sur sa personne. Elle récupéra très vite ses sens, mais elle savait parfaitement que si prochaine rencontre il y avait, elle ne pourrait jamais empêcher cette animosité qu'il avait installé. Elle se remit debout, prit la direction de la porte, voulant se dépêcher de déguerpir. Le plus vite serait le mieux..

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Mar 21 Oct 2014, 22:02



Aldor était debout près du lit, attendant calmement la réponse de Sherry. Il ne savait pas ce qu'il redoutait le plus dans la futur réponse négative de Sherry, la douleur du rejet ou bien l'acte qui en résulterait. Car les ordres de sa maîtresse était claire, « Si elle ne succombe pas à la luxure, viole la. ». Chose qu'il ne voulait absolument pas faire, plus faire. Il ne voulait pas être de nouveau dans cette situation, spectateur de ses propres actes diaboliques. Alors il voulait espérer, espérer qu'elle dise oui. La réponse de Sherry ne ce fit pas attendre et rejeta immédiatement les avances d'Aldor. Cependant il ne pouvait s’arrêter, il devait continuer d'essayé, c'était sa mission. Il tenta encore de la faire commettre le pêché de la chair.

« Je comprends que votre cœur soit réservé pour l'homme que vous chérissez, cependant laissez vous tenter par une nuit de saveur. Nul sentiments ou ressentiment, nul souffrance ou nul discrimination sous ces draps de soie. Laissez vous guidez, et je vous ferrez oubliez vos problèmes et vous emmènerez au paradis de la luxure et du plaisir. »


Aldor s'avança alors tentant de poser ses mains sur la douce peau blanche de sa victime. Toutefois celle ci déguerpis à toute jambe devant un acte qu'elle dut voir comme une agression. Les ordres sont lois et Aldor compris que le moment était venu et qu'il devait faire ce qu'il redoutait. Il rattrapa la fuyarde dans le couloir, et la tira dans sa propre chambre, tout en l’empêchant de crier. Elle réussi à se libérer et tomba au sol, Aldor en profita pour se jeter littéralement sur elle. Elle se débattait tandis qu'il tentait de l'immobiliser. Il aurait pu être excité par la situation, cependant l'acte le répugnait trop, il ne put que souffler un « Je suis désolé » à peine audible. Juste après Sherry montra une force surprenante et retourna la situation et se retrouva en surplomb. Quand Aldor sentit la prise sur sa gorge, il s'en réjouis quelque part, au final il n'avais pas fait l'irréparable. Ses sentiments changèrent brusquement quand elle usa de la magie qui l’effrayait le plus, la magie noire. Son corps se tordit de douleur et ne put montrer aucune résistance face à la réprouvée, qui s'échappa de la pièce. Alors que la magie s'estompait le sceau magique sur son dos se réveilla, la magie avait réveiller un chose qui n'aurait pas du l'être. Une douleur horrible lui brûla le dos et son esprit fut assailli par les sentiments mauvais de sa deuxième personnalité emprisonné. Pour préserver son esprit il se réfugia dans son subconscient et s’évanouit, son corps en position fœtal.

[ Du coté d'Andariel ]

Andariel venait à peine d'enlever le bâillon de Kai qu'il crachai déjà un flot d'insulte envers la démone. C'est exactement ce qu'elle attendait, la souffrance physique ne lui procure aucun plaisir, seul la peur, la haine et la colère envers sa personne l'ampli de joie.

« Être loyal envers un insecte, ne serrait que me rabaisser à son piètre niveau. Je préfère éviter de perdre mon temps précieux, avec un affrontement gagner d'avance. »


Elle laissa alors son prisonnier continuer, espérant l’écraser dans cette joute verbal, cependant elle resta muette un moment face à sa question, et il lui fallu un peu de temps pour répondre.

« C'est vrai, au final je m'en fous, c'est juste que les gens croyant en des chimères comme l'amitié ou l'amour me donnent la nausée. Alors quand en plus c'est un membre ma race, ça ne peut que m’énerver. Cependant le futur me donnera raison, je n’ai nul besoin de m'occuper de toi, ta propre stupidité te mènera à ta perte. »


Alors que cette échange continua, Kai dit une chose qui la plongea dans un colère noire, ses yeux devinrent abyssale et son aura de feu commençait à danser à ses côtés.

* Si il y a bien une chose que je déteste, c'est qu'on minimise ma douleur, qu'on me dise que je n'ai pas souffert et que les autres ont plus souffert que moi. C'est faux ! J'en est bavé et c'est pour ça que je suis forte ! Toutes ces années de torture non pas été vaine ! C'est ma fierté et je ne laisserai personne la brisé. *


Elle se retint pendant que le démon continuait de parler, la rage s'accroissait de plus en plus, elle mobilisait toute sa force surhumaine. Enfin le démon finit sa tirade et Andariel en profita pour  libérer sa haine et frappa brutalement dans le ventre meurtri de sa victime. Puis elle planta les doigts de sa main gauche dans les blessures pour les élargir et faire hurler l'impudent.

« Ferme ta gueule, vermisseau ! Tu déblatère tellement de con*erie à la seconde qu'on se demande comment t'as réussi à survivre jusqu'à aujourd'hui. Tu as grandi dans l'adversité ?! Mon cul, ouais, qu'est ce que tu connais de l'adversité ? Et pis c'est quoi ta logique pourrie ? Peux importe le nombre de fois ou tu tombe, tu arrive à te relever ? T'est tellement con qu'on devrait te dédier une statue, sérieusement. Je ne sais pas dans quel monde tu vis, mais dans le mien, si tu tombe t'est mort. Pas de seconde chance, la moindre erreur et ton existence est effacée, nul âme charitable pour sauver ton cul, tu est seul face à la faucheuse. Il faut réussir à subir tout en restant droit, continuer à se battre en sachant que si t'abandonne, si tu tombe dans cette facilité, c'en est finit de toi. Et si tu survie tu deviens fort sinon tu crève. Voilà ce qu'est l'adversité dans mon monde, petit, et ce monde s'appelle l'Enfer. Et sache que ce n'est pas ma cruauté qui me rend plus fort, c'est celle des autres, car plus tu subis et tu encaisse et plus tu deviens fort. Voilà la vérité universelle, il faut juste être fort, physiquement et mentalement, sinon tu te ferra écraser et piétiner comme une m*rde. Alors maintenant, voyons jusqu'à quelle point tu peux subir, Monsieur super fort d'esprit. »


Elle comptait bien lui faire payer ses mots, elle enflamma sa main et l’apposa à plusieurs endroit de son torse, laissant alors planer cette odeur de chair brûlée. C'est à ce moment là, que des intrus s'immiscèrent dans la chambre. Elle ne s'en déplut pas, au contraire.

* Magnifique, mes autres jouets viennent à moi sans que j'ai besoin d'aller les chercher. Cependant on dirait que cet abruti de serviteur n'est même pas capable de faire pêché une simple réprouvée, c'est pathétique. *


Alors que Sherry la fusillait du regard, l'emplumé lui, avait eu la bonne idée de se mettre à portée de la démone. Elle mobilisa une fois de plus sa force incroyable et envoya trois fléchette enflammer en direction de Sherry. Puis elle mis un coup de genou violent à Nao pour l'agripper par le col. Une fois ses ailes déployées, elle pris son essor dans les cieux tumultueux, en compagnie de l'ange. Elle monta haut dans le ciel et lâcha sa prise, laissant la gravité faire son affaire. Elle aimait cette vue, surplombant la scène, le démon victorieux et l'ange vaincu. Il allait cependant sortir d'un moment à l'autre ses ailes, et c'est d'ailleurs ce qu'elle attendait.

* Il paraît que la chose la plus douloureuse et la plus humiliante pour les pigeons, c'est de leur arracher les ailes, plumes par plumes. Je pourrais peux être m'en faire un manteau ! *


Elle plongea alors en piquée à la poursuite de Nao, oubliant totalement la réprouvée.

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Lun 10 Nov 2014, 23:24


Aldor ne semblait pas prêt à se résigner. Il ne voulait pas accepter le rejet, quoique la réprouvée ne lui ait donné ( ni dans l'intonation de ses paroles ou le timbre de sa voix ) de quoi croire autre réponse qu'une négative, possible. « Je ne veux pas ! » Pas avec un autre que lui. Pas d'autre touché sur son corps de porcelaine, fragile et gracile à souhait, par un homme qui ne partagerait pas son nom, son portrait, sa douceur, son amour, sa tendresse maladive. Personne d'autre que lui en somme. Aucun homme ne saurait remplacer la confiance qu'il lui avait inspiré dès leur première rencontre, ce sentiment de sécurité qu'avaient incité ses larges épaules et ses bras épais. Aldor n'était pas une exception. Il avait simplement échappé à la vision dramatique de la jeune femme. Sa peur s'était oubliée, enfouie, mais ne s'était aucunement dissipée. Cette proximité qu'il convoitait exacerbait la jeune femme. « M'approche pas ! » C'était juste, tout bonnement, hors de question. Mais ces propos se perdirent dans l'air, dans les tremblements de ses membres, dans le froid qui cherchait à s'introduire dans la chambre, un minimum réchauffée. C'était impossible de s'en détacher, et le tout se fit dans un silence morbide. Même le poing dans la gorge du sorcier quelques minutes plus tard, ne fit qu'un bruit sourd, celui de la chair qui se frotte à une autre et qui lui inflige les peines les plus ardues pour une vengeance personnelle et une peur justifiée. Elle quitta la chambre, ne se souciant guère de l'impact qu'avaient pu avoir ses actes. Après tout, elle avait tant subi, tant enduré de cette sorte, qu'elle n'avait plus la foi d'appliquer l'empathie en tout genre de circonstances. Cet homme, comme tant d'autres, avait tenté de la blesser, il ne fallait pas faire preuve de miséricorde ou une quelconque compassion.. Soufflait une petite voix dans un coin de sa tête, de son esprit, essayant de la convaincre.

[ Quant à Kai et Nao.. ]

Les paroles débitées par le démon étaient couteuses, et elles risquaient à se rythme de là d'exiger de lui plus qu'il ne pourrait céder à cette volonté, cette responsabilité qu'il se devait de prendre. Il était téméraire, peut-être un peu trop. Il refusait de baisser les bras, et se laisser ainsi dompter ne serais-ce que par ses mots, personnification putride de l'orgueil. Certes, on pouvait y trouver une qualité notable, celle de ne jamais s'avouer vaincu ou d'assumer ses pensées dans l'adversité, mais cela n'avait pas de mérite outre ce fait. Au contraire, ce ton insolent et hargneux ne faisait qu'attiser la colère de la jeune femme. Ses arguments n'étaient pas sans mesure non plus, alors autant le dire de suite, les événements ne tournaient qu'en son désavantage. L'ayant laissé finir, elle ne se priva pas de montrer l'étendue de son désaccord, et sûrement aussi de sa colère noire qui l'habitait et qui s'animait en elle jusqu'à se dessiner sur ses traits, les posséder. Kai vit son corps se tordre de douleur sous le premier joug puissant, avant que le deuxième ( des griffes sous sa peau, trempées dans le sang qui jaillissait de la plaie que ces dernières ouvraient toujours un peu plus ) ne revienne à l'attaque et n'achève complètement toute résistance, qu'elle soit voulue ou non. Le premier hurlement fit sûrement tressaillir de bonheur celle qui lui avait infligé ce mal. C'était répugnant pour lui de se dire incapable de freiner ses propres gémissements, de lui donner ainsi ce qu'elle voulait lui extorquer. Plusieurs cris s'en suivirent, mais se firent déjà plus discrets.

Sa respiration se faisait lourde, sa vision des plus troubles. Il avait perdu beaucoup de sang, et ces élancements périeux n'aidaient en rien à sa situation. Il voulait juste que cela cesse.. Il perdait la tête, cette géhenne n'annihilant que trop ses maigres efforts pour rester digne. Il se mordit la lèvre inférieure, essayant de ne pas lui donner un meilleur spectacle encore que celui auquel elle avait déjà eu droit, avant d'ajouter de ce même ton emprunt d'audace et d'effronterie. On le voyait néanmoins en une claire mauvaise posture. « Une fois de plus, qu'est-ce que t'en sais ? L'amour n'existe pas ? Ça montre bien à quel point tu peux te montrer ignorante.. Je m'agenouillerai devant toi si jamais tes dires s'avèrent justifiés. Et je peux te dire, je ne fais jamais de promesses à la légère. » Il avait tort d'avancer de tels propos, même en frôlant l'inconscience, ou en s'en rapprochant drôlement. Il n'avait pas idée des conséquences qui pourraient s'en suivre, ni d'à quel point la présence de la démone lui deviendrait nécessaire dans un futur assez proche. « Je n'ai rien à rajouter à mes affirmations précédentes. Juste.. Tu m'étonnes.. Avec un caractère pareil qui voudrait te venir en aide au même temps. Je dis pas que je vis dans un monde idéal, je dis pas qu'il est tout rose, mais je le vois d'un très bon œil car contrairement à toi je me laisse pas submerger par mon péché. Je le laisse pas me mener par le bout du nez quand ça le chante, même si j'y reste des plus fidèles. Tu parles d'un monde de cruauté dans laquelle les obstacles haineux qu'on nous impose nous façonnent au passage, nous font grandir dans la force. Tu n'as pas tort, mais tu trouveras rien dans la force qui puisse te sauver. Je me répète peut-être, mais le moment venu, je suis sûr que ce n'est pas elle qui va t'arracher aux bras de la faucheuse si jamais tu y succombes. Tu te laisses entourer par des m*rdes, ça c'est ton problème. » Il avait dit tout ce qui l'enchantait, et bien plus encore. Ses paroles n'avaient peut-être plus toute leur lucidité, mais on pouvait bien y lire le petit démon aveugle qu'il demeurait à l'intérieur. Il devait grandir. S'élever dans l'adversité comme Andariel l'avait si bien dit, mais uniquement pour comprendre la dureté du monde, et les véritables terreurs qu'on y trouve. Il avait connu son bon côté, cette femme l'ouvrait alors aux mauvais. Bien qu'il en avait conscience, un pèlerinage pour les découvrir n'était pas à exclure.. mais le moment venu celui-ci s'imposerait à lui, et il finirait par le suivre sans même le savoir.

La démone ne s'arrêta pas là, bien au contraire. Se délectant du mal qu'elle lui inflichait, elle se plut à martyriser de nouveau sa peau, mais maintenant non plus au contact du sang, des veines enflées, mais bien de l'extérieur, d'une chaleur intense qui arrachait ce qu'il avait de plus sensible à l'oeil nu. Sa peau assez pâle présenta de suite plusieurs hématomes répartis un peu partout, et à chacun d'entre eux elle ne put que crier, mais sans jamais se résoudre à la supplier d'arrêter. Il s'interdisait une telle chose, s'interdisait de ravaler ainsi sa fierté même s'il fallait en arriver aux extrêmes.. Kai réprima un énième cri de douleur. Un cri déchirant, un qui lui venait de l'âme. Son corps souffrait et palliait à cet asservissement qu'on ne trouvait pas dans ses mots. Il n'avait pas l'intention de se laisser faire, et s'il devait payer le prix de la chair, il le ferait volontiers. La pratique n'était pas aussi utopique.. hélas. La souffrance était plus réelle, palpable, maudite. Son corps criait à l'aide, suppliait qu'on le soustraie à ces chaînes et à ces griffes meurtrières. Ses acolytes arrivèrent à point nommé.

Contre toute attente, la démone ne s'y opposa guère, et fut à l'inverse presque réjouie de la voir arrivée. Sûrement le spectacle s'avérait déjà d'un enthousiasme et excitation réduits par rapport à ce qu'elle s'attendait. Il fallait bien pimenter les choses, et quoi d'autre que la réprouvée, à moitié croulant sous son péché, pour lui permettre de s'amuser. La rousse, vers qui se dirigeaient quelques projectiles assez dangereux, usa de sa téléportation pour se décaler, les laisser se planter dans le bois sec du logis et aller se munir dans une des chambres de cette bonne vieille arme qu'elle n'avait pas sur elle jusque là. Se tournant d'un bond presque systématique, voyant la tortionnaire déguerpir en compagnie de l'ange, elle les suivit du regard dans un premier temps. Nao se débattait du mieux qu'il pouvait, mais le col que les mains de la femme s'arrachaient le privaient presque de respirer. Quand elle le lâcha par dessus le vide, il se sentit revivre, croyant que sa sentence s'était achevée aussi facilement. Naïf, bien trop de toute évidence. Sortant ses ailes, de dos au sol qui se rapprochait vivement, il vit la démone fendre l'air, s'approcher de lui à une vitesse vertigineuse. Cela étant, l'absence d'une arme quelconque le laissait à sa merci, et il ferma les yeux, attendant presque un peu trop solennellement le coup fatidique. Celui-ci ne vint jamais. Comment Sherry aurait-elle pu le permettre ?

Interceptant la démone en plein vol, l'agrippant par la taille, elle la prit par surprise. Immobilisant ses mains d'une paire de menottes qui ne feraient pas long feu, la belle femme se téléporta, elle ainsi qu'Andariel, de nouveau vers les montagnes qui surplombaient le paysage désertique. Une fois au sommet, elles s'aperçurent que le soleil se levait presque. Une faible lumière les éclairait, comme témoin de leur affrontement certain, comme destiné. Elles avaient trop essayé de l'opprimer, d'empêcher qu'il n'ait lieu. Au vu de l'atterrissage forcé, elles glissèrent pendant quelques mètres contre le sol rocheux, Sherry n'étant alors pas la seule à s'en sortir avec quelques contusions. Sans attendre ne serais-ce qu'une seconde de plus, elle bondit sur elle, sa faux à la main, la maniant avec cette dextérité que des années de pratique avaient amené. Visant son cou pour y planter sa lame, elle vit son cou rater sa cible, celle-ci l'ayant sûrement évité. Nao semblait être revenu à la ferme, et il ne restait plus que les deux jeunes femmes dans les environs, sûres tout du moins de ne pas blesser un tierce avec leurs attaques déraisonnables. La rousse la regarda dans les yeux, les siens pleins de fureur. « Il est temps pour nous de régler ça. D'une bonne fois pour toutes. Tu me paieras tout ce que tu NOUS a fait subir tu m'entends ?? C'est toi.. ou moi ! » s'écria-t-elle, des larmes salées derrière ses cris déchirants, sa voix enragée.

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Eleveur un jour, eleveur toujours [PV Sherry]

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