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 Eleveur un jour, eleveur toujours [PV Sherry]

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Jeu 17 Juil 2014, 22:49




Andariel et Aldor marchaient dans un paysage désertique. Pas de sable, mais de roche fumante où le souffre emplissait l'air et où la température était anormalement haute, non pas à cause du soleil mais à cause du sol. Le silence régnait en maître ici, on entendait que les bruits de pas de nos deux voyageurs, les animaux semblaient avoir déserté la zone. Andariel admirait le paysage :

* Shina m'as appris à apprécier la beauté de la nature, mais ici la splendeur est toute autre. Le sol est brûlé, la végétation exterminée, l'atmosphère transpire le désespoir des survivants et la douleur des morts. Un spectacle de destruction et de chaos des plus agréables, j'admire le volcan qui as pu insuffler un tel mal par ses flammes. *


Pendant ce temps Aldor, lui, avait des pensées tout autre.

* Nan mais sérieux, pourquoi elle a voulu qu'on se trimbale dans ce coin paumé, y a pas une seule auberge digne de ce nom, les routes sont mal entretenue, quand y en a. Et en je suis obligé de porter son arme de m*rde, quelle ne peut même pas manié. Et tout ça parce qu’elle veut un nouveau jouet depuis qu'elle a entendue parler des animaux ailé de la région. Même pas elle a penser que, si proche des enfers, on pouvait rencontrer des démons lié au Alastor ? Sérieux jamais elle l'utilise sa cervelle, si elle en a une … *


«  Dit on peut pas faire une pause, j'en est ma claque et pis tu pourrai au moins porter ton arme … »


Andariel était d'une humeur joyeuse, elle ne lui éclata donc pas la gueule de suite pour une telle remarque, et se contenta de plonger ses yeux reptilien dans ceux de son serviteur.

«  Je te conseille de continuer à marcher sans te plaindre si tu veux pas que je t'arrache une jambe, au moins ainsi tu aura une réel raison de la ramener. »


Son regard noir et bestiale était encore plus menaçant et terrifiant que son discours. Aldor baissa la tête et repartit dans ses ronchonnements mentaux et surtout silencieux.

Andariel arriva au sommet d'une colline et en profita pour observer le paysage. Elle put voir au loin une ferme où de la fumer s'échappait, signe de vie évident.

* Je suis sur que la bas je pourrais avoir les renseignements que je veux, et peut être même un repas et bon bain. *


Andariel souriait à cette idée, surtout dans les coin reculé comme ici, rien ne lui empêchait de s’accaparer les biens d'autrui pour son propre plaisir, et à ce moment precis elle rêvait de la douceur de l'eau sur son corps sali par la suie ambiante. Ce n'est qu'après coup qu'elle remarqua un groupe de trois personnes qui évoluaient en contre bas de son vallon. Ils étaient assez proche pour apercevoir leurs sexe et leur silhouette, mais assez loin pour ne pas distinguer leurs visages.

* Des voyageurs … Toujours une bonne source d'amusement, à quel jeux vais-je jouer aujourd'hui ... *


Après un bref sourire à son serviteur en retrait, qui avançait sans engouement, elle fit quelque pas puis sortit ses ailes et pris son essors pour se poser devant ses prochains camarades de jeux. Aldor qui n'avait pas pu apercevoir les événements avait un mauvais pressentiment.

* Ce sourire est souvent annonciateur de malheur, pourvu qu'elle se tienne tranquille ou qu'au moins en face, ce soit  des faibles … *


mot : 569
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Ven 18 Juil 2014, 17:09


L'ange ne put opprimer plus longtemps une once d'exaspération qu'il gardait sous contrôle depuis leur départ. « Je vais le tuer. Je vais m'en faire un plaisir. Vraiment. J'en ai marre qu'on ait à le chercher constamment dès que lui vient l'envie de faire un petit tour pour voir du peuple. Tu n'as qu'à être ma complice, Sherry. Succès assuré. » fit-il de ce bon vieux sourire forcé dont lui seul avait le secret. Sa forme donnait l'illusion de sincérité, mais au fond il semblait emprunt d'une certaine malice, le rendant plus effrayant que ses propos ne portaient à croire. Il plaisantait pour sûr ( ne pouvant se permettre qu'un tel type soit la cause de sa déchéance ) mais si jamais, en sa qualité d'ange, il lui était permis de lui infliger une bonne correction, il tâcherait d'en être l'instigateur. La réprouvée, consciente de tout ceci, ria innocemment à ses paroles, agréant presque avec ses affirmations alors qu'ils se lançaient dans ni plus ni moins qu'une recherche minutieuse des Terres Arides pour trouver une petite tête de démon ( le ''roi'' du monde qui ne tarderait pas à quitter son trône et perdre sa chère petite couronne ).

Eux-mêmes ignoraient tout de cet endroit : sa composition ( origines et création ), ses dimensions, voire même comment sortir de ces terres à l'allure de labyrinthe géant, dénué de tout signe distinctif à même de leur venir en aide. Les recherches s'intensifiaient aussi rapidement que le climat avait pu détériorer en quelques minutes de marche qui les plongèrent inopinément entre effluves blanchâtres, températures vertigineuses et soleil de plomb. Ils voyageaient dans la désolation la plus complète. Certains y trouvaient leurs comptes dans les plus beaux apparats, entourés de luxe, bijoux, pierres précieuses ; d'autres se plaisaient certainement dans les vices, la destruction, la déchéance et tout ce qui représentait de près ou de loin l'extinction à l'état pur. L'asservissement des règles, des interdits, des passions, de la morale.. L'on s'y débarrassait de tout au centre de cette fournaise, la frontière la plus proche de l'enfer. Les terres défrichées refusaient une quelconque exploitation humaine, les pluies de cendres et d'autres éléments brûlaient les peaux trop sensibles.
L'approche du volcan signait l'arrêt de mort de tous ceux qui oseraient une telle prouesse.

« Allons, il n'a pas pu aller bien loin.. On a à peine eu le temps de remarquer son absence » commença Sherry essuyant son front du revers de sa manche, essayant de calmer une certaine ambiance de rancune et de rage qui s'était formée à juste titre. « Tu sais Sherry.. Trois heures c'est beaucoup de chemin parcouru devant nous pour qu'on puisse espérer le rattraper ! On ne sait même pas ce qu'il est venu chercher ici.. » « C'est vrai.. Moi qui croyais qu'il avait horreur de cet endroit et qu'il en était parti de son propre gré.. De la nostalgie ? » lança-t-elle hasardeusement sachant qu'elle n'était pas celle la plus apte à répondre à ses questions ou connaître ses intentions. Un autre occupait déjà cette place sans qu'aucun des deux ne se rende compte de rien.. « J'en doute. C'est pas son genre, tu le sais bien.. Il choisit la destination de ses voyages trop au hasard.. C'en est presque agaçant à la fin..Qu'est-ce qu'il cherche comme ça ? » « Va savoir » acheva-t-elle calmement en levant les yeux au ciel et hochant légèrement tête et épaules.

Un cri retentit des heures plus tard.
Ils en cherchèrent la provenance, en vain. Rien ne portait à croire qu'une présence vivante existait encore dans les environs et pourtant ils étaient sûrs de ne pas avoir rêvé. L'apparition ( ou devrait-on dire plutôt, la chute d'un ''ange'' venu du ciel ) leur assura l'ampleur de leur erreur. Sherry s'en approcha, tendit sa main pour prendre celle du démon ( égratignée, brouillant dans son état boueux et crasseux ) et le tirer du sol. « Mais 'tain ! Comment v'm'avez retrouvé ??! » s'écria-t-il indigné. « Tu n'es pas ce qu'on peut appeler un exemple de discrétion.. » lâcha l'ange d'un ton agacé, alors qu'on voyait se défaire dans sa frimousse pâle les brins d'inquiétude et d'angoisse qui avaient pu traverser en silence son esprit ces dernières heures. Tout se matérialisait en des paroles froides, insensibles à première vue mais en aucun cas il ne ressentait la moitié de ce qu'il essayait de transmettre. Kai n'était pas très futé et il faut avouer qu'un tel comportement ne lui était pas d'un grand secours pour comprendre le lien qui les unissait déjà. « Pfff.. Je parie que c'est encore le vieux qui s'est dégonflé.. Ordure » cracha le démon, toujours aussi orgueilleux. « Si tu arrivais à fo*tre le camp sans aucune aide, tu n'aurais pas à payer son silence, idiot. » « T'a rien trouvé d'mieux comme reproche ? J'te croyais plus balaise que ça »

Et c'est ainsi qu'ils entamèrent leur échange virulent avec pour intermédiaire la petite réprouvée qui entre eux deux était comme un petit rat prit au piège. Inutile d'essayer de les résonner, encore moins de les calmer dans une telle fureur. Elle ne pouvait qu'attendre le déluge et peut-être la fin des hostilités si cette fois-ci ces dernières ne s'éternisaient pas pendant des heures. Cela risquait d'arriver plus vite que prévu pour son plus grand bonheur, n'ayant pas remarqué dans tout ce grabuge la jeune femme qui s'était posée juste en face.

« Il y a quelqu'un. » fit la petite voix de femme derrière eux pour les prévenir d'un danger potentiel. Leurs orbes ( de saphir et d’améthyste ) s'étalèrent alors sur toute la longueur du tableau, cherchant l'individu contre lequel la réprouvée les avait mis en garde, surpris de la trouver juste en face. « Attends.. Mais elle fait quoi celle là ? C'est qui elle d'abord ? » « Tu crois peut-être que je vais pouvoir te répondre ? » demanda l'ange ironiquement. « C'est pas à toi que je causais, blondinet » grommela Kai avant de crier plus violemment. « T'es qui toi ? Tu nous veut quoi au juste ? T'avise pas de t'approcher ! » « Et tu crois peut-être qu'elle va te répondre ? Ou même t'obéir ? » imita-t-il dans le seul but de l'enquiquiner toujours davantage. « C'est ce qu'on va voir. »
Discussion close. Décision prise. Choc imminent, ni repris ni échangé.

Il prit son envol. Dévoilant ses ailes noires d'ébène, il lui fit signe s'élançant dans sa direction étrangement. Il dégaina son arme, faisant le beau, se croyant puissant aux yeux de la jeune femme qu'il affrontait. Il ne les croyait pas faibles au contraire de certains emplis de préjugés, mais l'orgueil aveugle, émousse les sens et c'était une des raisons à tant de vulnérabilité, d'impuissance. À le rendre : prévisible. La réprouvée ( ayant prévu cela ) se prépara à le suivre dans son entreprise pour l'arrêter, mais de toute évidence l'ange avait repris le dessus, tremblotant étrangement comme si la nature sombre de l'assaillante l'effrayait réellement. Le tirant par l'oreille d'un air impassible, il lui imposa la descente improvisée le temps de comprendre les véritables intentions de la jeune inconnue. Ils n'avaient pas confiance, s'en méfiaient en territoire maléfique, mais ne voulaient en aucun cas qu'on les accuse d'avoir porté le premier coup, pour seulement utiliser plus tard ce fait à leur encontre. « Excusez-le. Il est un peu sur les nerfs. Et vous l'avez assez surpris.. Vous n'êtes pas perdue j'espère ? »

La journée s'annonçait passionnante, riche en revirements et problèmes en tout genre.
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Ven 18 Juil 2014, 20:04



Andariel venait de se poser devant le groupe qui semblait bien agité. Elle ne s'en soucia pas et pris une stature fière et arborait un sourire malicieux.

* Bon alors que faire, les réduire en bouillie, écraser leur fierté, faire la chasse à l'homme, leur dérober leur affaires et voir qui arrive à survivre dans cette environnement hostile ? À que de chose amusante à expérimenter … *


Mais alors qu'Andariel s’avançait pour accomplir ses méfaits un membre du groupe lui adressa la parole. Enfin plutôt lui cria dessus.

* Ouuuaaaa, cet homme est complètement fou, il ose me tutoyer ? Il m'ordonne des trucs ? Ca en est tellement ridicule que je ne vais même pas prendre la peine de le piétiner, réduire son arrogance par l'indifférence, voila tout ce qu'il mérite. *


Andariel n'eut même pas à le remettre à sa place physiquement, car son compagnon le stoppa avant sa défaite inéluctable. Andariel pris enfin le temps de mieux observer ses victimes. Il y avait un démon au cheveux noir, un ange au cheveux d'or et un fille avec une aura particulière au cheveux de feu. L'aura de la fille l'intriguais mais pour l'instant elle devait surtout répondre à l'affront qu'elle venait de subir.

« Il semblerai que vous n'ayez pas appris les bonnes manières, les démons des bas-fond sont d'un tel manque de dignité, ça en deviens écœurant. Enfin je vous remercie de l'avoir arrêter, le plumeau, j'évite de perdre mon temps précieux avec les moustiques et autre insecte insignifiant. Mais tout de même un ange et un démon qui se tripote ensemble, c'est répudiant, vous êtes une honte pour vos races respectives. »


Tout en disant cela Andariel avait continué d'avancer pour arriver assez prés du petit groupe. Elle put mieux appréhender l'aura mystérieuse du troisième membres du trio.

* Une réprouvée ? Ma journée devient encore plus intéressante. Je n'en n'est rencontrée qu'une seule, mais j'ai la soudaine envie de m'amuser avec elle, il paraît qu'ils sont très lunatique. Rien de mieux comme camarade de jeux, commençons par la titiller un peu. *


En effet Andariel avait déjà aperçut une réprouvée, sa propre sœur. Cependant une seule fois uniquement. Elle s'approcha de la femme qui était en retrait par rapport aux deux autres, et s'exprima avec dégoût.

«  Une Ré-prou-vée, il y avait donc une chose si abjecte autour de moi, niveau honte raciale vous cumuler là, peut être devrait remédier à tous ça ... »


Pendant ce temps Aldor avait dévalé le vallon d'un rythme plutôt soutenue malgré son lest, très inquiet par les événements. Il fut d'ailleurs très surpris que le démon qu'y avait tenté d'attaquer soit toujours en vie. Il arrivait enfin à bonne distance qu'il entendit le mot « réprouvée ».

* Diable ! Cette demoiselle est donc une réprouvée ? Finalement je ne sais pas si c'est une excellente idée de la côtoyer, on raconte qu'il peuvent être aussi doux qu'un ange et la seconde d'après essayé de vous arracher le cœur avec les dents ! Moi qui voulait la charmer, j'ai maintenant quelque réticences, j'ai toujours horreur des entreprises à risques. Toutefois, tout est mieux qu'Andariel ou sa famille de taré, ce genre d'occasion est trop rare pour la laisser passé. *


Il préféra cependant d'attendre la réaction du groupe face au provocation de sa maîtresse avant d'agir.

mot : 548
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Mer 23 Juil 2014, 15:34


Kai la dévisageait de tout son être. L'ange l'avait certes empêché de frapper, mais cela n'empêchait pas qu'il sentait ( émanant de cette demoiselle ) un aura qu'il n'appréciait guère. Il comprit dès qu'elle ouvrit la bouche pour laisser s'échapper de ses lèvres tout genre de paroles vénimeuses, qu'elle n'était autre qu'une démone. Pas n'importe laquelle si l'on en croyait à ce ton hautain, peut-être bien injustifié, mais qu'elle pavanait assez fièrement. « Mais tu t'prends pour qui sérieux ? Tu crois que t'a des bonnes manières p't'être ? » cracha-t-il dans un premier temps d'un simple ton puéril. « Et j'suis désolée de te l'apprendre mais si j'suis une honte pour les démons tant mieux. C'est  bien ma veine, c'est c'que je voulais. » Un sourire désagréable et une pointe d'ironie ornait ces lèvres tenant des propos qui montraient bien à quel point il détestait les démons, sa propre race, son supposé peuple. Ils n'étaient pas très compatriotes pour la plupart mais lui c'était une rancune d'une toute autre mesure. Seulement, personne à part lui-même ne savait d'où lui venait une telle aversion. Jamais ils n'avaient cherché à le comprendre ni à lui soutirer quoi que ce soit. Il leur en parlerait en temps et en heure, qui sait.

Il reprit. « Toi par contre, je crois pas que tu sois mieux, avec tes airs de petite princesse tout droit sortie de son p'tit château à la noix. » ajouta-t-il d'un air rancunier et quelque peu boudeur sachant que si cette affaire s'avérait pour lui un jeu d'enfant ( ayant lui-même une sacrée langue de vipère ), il n'en était pas de même pour son compagnon à plumes. Il regarda le blondinet du coin de l'œil ( le sachant particulièrement sensible à toute présence maléfique outre la sienne ) soucieux de son instabilité psychologique. « Je.. » L'ange n'acheva pas sa phrase. Réfugiant alors une de ses mains dans son dos, le démon le sentit tremblotant, nerveux et préféra l'emmener plutôt que de le laisser ainsi se martyriser. Faisant un signe de tête à Sherry pour qu'ils débarrassent le plancher, il se vit bien surpris par les propos qui s'ensuivirent alors qu'il s'apprêtait à quitter la jeune femme d'une arrogance sans limites.

Il se figea sur place.
Ses yeux se noyèrent dans un nouveau fléau de rage et d'indignation. Il vit le teint de la réprouvée à ses côtés blanchir sous les insultes directes de l'inconnue, voyant tous ses efforts pour établir cette fierté en son engeance flétrir à cause des idioties d'une espèce de démone de haut rang. Il voulait la frapper, maintenant plus que jamais, mais il sentit la main de la petite rousse agripper sa chemise, griffer presque sa peau que celle-ci recouvrait.

Sherry qui jusque là avait veillé à rester extérieure à leurs disputes, se sentit sortir de ses gonds. Elle ne supportait pas qu'on insulte ses amis, surtout ceux à faire déjà partie de sa famille, celle pour qui elle donnerait tout, jusqu'à sa propre vie. Mais là, c'était d'un tout autre niveau et elle sentit la colère monter en elle, bien que toujours sous son contrôle. Elle qui avait tant œuvré pour le bien de son peuple.. elle qui voulait le voir sortir de ses cendres.. Eux qui avaient beaucoup trop courbé l'échine pour se permettre encore de se rabaisser face à des critiques pareils ou des préjugés puérils.. Eux qu'elle voulait se redresser, s'affirmer, porter sur leur front l'orgueil de leurs origines plutôt que la honte d'un pêché commis avant même leur naissance.. Ils n'y étaient pour rien alors pourquoi les assaillait-on de la sorte.. ?

« Et tu es qui pour te permettre de faire des commentaires pareils ? Et si je suis une honte raciale, pourquoi tu es toujours là ? Je pensais que tu n'aimerais pas traiter avec des gens de notre calibre. » dit-elle avant de se permettre quelques minutes de réflexion et de continuer, cette fois ses deux bras croisés, un timbre plus bas et un regard qui s'échappait parfois pour détailler lentement l'acolyte qui venait de faire son apparition. « Surtout que ma mère provenait d'une riche famille de TON peuple. Et qu'elle s'est vue entichée d'un ange au point d'en payer le prix fort. Quelle blague, pas vrai ? Tu veux accuser quelqu'un ? Vas-t-en prendre à elle. Les réprouvés sont pas des jouets, ni esclaves ni même des êtres abjectes. » acheva-t-elle finalement d'un ton assez insolent dans lequel on pouvait pourtant sentir une certaine douleur et des représailles qu'elle n'essayait pas de cacher. Le tout pour au final défendre les réprouvés..
Son peuple. Sa fierté.

Sa haine pour sa mère était réelle.
Pour les coups de bâton aussi, et tout ce qu'elle lui avait infligé. Elle haïssait ( au delà cette nostalgique présence maternelle ) tous ceux qui les rejetaient sous prétexte qu'ils étaient réprouvés, sans jamais prendre la peine de connaître ce qui se cachait en dessous de leur masque et de leurs ailes disparates. Elle haïssait encore plus ceux à les critiquer, les harceler, les tuer parce qu'ils sont issus d'un pêché.. comme s'ils étaient réellement des sous-être. Il n'en était rien. Ils étaient même puissants dorénavant et elle n'avait qu'une envie le démonter. C'était évident.
Les larmes et les sentiments purs restèrent enfouis.
Elle n'en avait pas besoin ici.
Elle était très susceptible tout compte fait.

Spoiler:
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Mer 23 Juil 2014, 23:45



Andariel se tenait à quelque pas de la femme au cheveux orangés, elle avait pu admirer les répercussions de ses paroles et appréciais le spectacle.

* Je suis surpris que l'insecte n'est pas retenté de m'attaquer, après tout il m'avait chargé alors que je ne lui avait encore rien fait. En plus le microbe avait voulut s'enfuir et me priver de mes jouets, quel culot. Heureusement les réprouvées sont aussi susceptible qu'on le dit … ce qui rend les choses très divertissantes. Il est tant de poussée la chose, elle m'as montré une faille, voyons à quoi ressemble sa rage. *


Andariel se rapprocha de la demoiselle et plongea son regard reptilien dans celui de la dite femelle, et son aura de feu commença à se dessiner. De légères flammes se créèrent et dansèrent autour d'elle, d'un rouge sombre semblable au sang séché qui les rendaient lugubre et inquiétante. Mais avant de s'attaquer à son jouet, elle ne put s'empêcher de lâcher un regard dédaigneux sur la chose qui se disait démon.

«  Si tu est si désespérée à être un démon, plante donc une lame dans ton cœur. Tu lavera notre race de ton existence ridicule et surtout tu soulagera mes oreilles de ta stupidité bruyante. »


Puis elle redirigea son attention vers le clou du spectacle, et se mit à tourner autour d'elle, se tenant assez près pour sentir le parfum savoureux de la jeune femme. Andariel démarra alors son monologue avec un sourire mi malicieux mi enfantin.

« Qui suis-je ? Excusez mon manque de politesse, les manières déplorables de votre toutou m'ont fait perdre les miennes. Je suis Andariel Alastor, famille de haut rang. J'ai donc reçu une éducation prônant l'excellence et la fierté de notre race. Alors quand je vois un démon et un ange se partager le même corps, je ne peu m'empêcher de déglutir de dégoût. Votre existence est une aberration même, vous ne devriez pas avoir vu le jour. Mais en réalité ce qui me répugne le plus c'est que votre démon intérieur n'as pas encore pris le contrôle, je ne peux permettre une telle faiblesse, même à la moitié d'un démon. Il doit être d'une faiblesse incroyable, dans un sens vaux peut être  mieux qu'il reste cacher pour que personne ne puisse apercevoir une tel honte. »


Aldor ayant assisté à toute la scène ne put de s’empêcher de vouloir intervenir.

* Je vois très bien ce qu'elle essaye de faire. Elle compte faire ressortir le démon de cette réprouvée. Et pour ça rien de mieux que t'attiser sa colère. Mais ayant moi aussi connu la souffrance d'une deuxième personnalité diabolique, je me sens obliger d'intervenir. *


«  Ne prêtez pas attention à ses paroles, mademoiselle, elle ne cherche qu'à vous provoquer et vous emporter dans le tourbillon de la colère. Vous ne ... »


Aldor ne put finir sa phrase, Andariel avait claqué des doigts et s’apprêtait à user de son autorité démoniaque envers son serviteur.

« Tais toi, sombre laquais, je ne suis plus d'humeur à entendre tes paroles, ton quota de la journée est dépasser depuis longtemps. Maintenant que j'ai enfin trouvé de quoi m'amuser tu veux me l'enlever ? Ferme plutôt ta bouche et fourni moi un siège. »


A peine avait elle dit ces mots qu'Aldor avait poser son paquetage et avait mit les genoux ainsi que les mains à terre pour qu'Andariel vienne sereinement s'asseoir sur son dos. Une fois bien installé elle reprit et finit son discours ainsi.

«  Voyez vous même, pour moi tout le monde est un jouet, que vous soyez réprouvées ou pas ne change rien. Et vous je ne vous lâcherez pas tant que le démon de pacotille qui vous habite ne m'ait pas prouver qu'il est digne de notre race. »


Le jeux avait commencé, Andariel jubilait déjà au divertissement qui se profilait, mais elle ne s'attendait pas à qu'une autre personne vienne pimenté la rencontre. En effet un fermier traînant une charrette apparaissais au loin se dirigeant dans leur direction.

mot : 662
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Jeu 24 Juil 2014, 01:21


Sherry se laissa faire.
Elle la laissa lui tourner autour de son air forcé de tortionnaire, ce jeu auquel elle se livrait.
Elle ne bougea pas, sut rester immobile et arborer un masque d'ignorance, voire d'impassibilité totale. Elle savait que rien ne saurait lui plaire davantage que de la voir dans tous ses états, la voir montrer de son répondant cette même arrogance, flegme et cruauté qu'on lisait chez la démone. Elle savait qu'elle voulait la voir répondre à l'impertinence par l'insolence, donc elle s'en abstenait. « Si vous démons n'aviez qu'un peu le sens de la morale, des gens de notre ''espèce'' n'auraient jamais existé pour commencer. Ne nous blâmez pas, NOUS qui n'avons jamais rien demandé. Va plutôt demander aux tiens ce que ça leur a fait d'enfanter un mi-ange mi-démon. Ils devraient être plus à même de le savoir » grommela-t-elle vers la fin, sachant que c'était l'enfant en elle qui parlait et qu'elle mimait en quelque sorte le comportement plutôt enfantin et parfaitement puérile de l'inconnue. Elles n'étaient aucunement un exemple à prendre, et ce en aucune façon.

Ayant divisé son discours en deux parties, elle enchaîna de suite avec la deuxième, laissant son regard se perdre sur ce qui semblait être une projection intérieure de ses souvenirs, mémoires relatives aux phrases auxquelles elle donnait naissance.
C'était une époque d'ombre, ténébreuse pour la réprouvée qui s'était vue plongée dans ce qu'il a de plus obscur en un réprouvée. Un tel amas de sentiments négatifs, une ville intérieure ( unique en son cœur ) entièrement détruite, décimée par l'énième trahison d'un être aimé qui l'abandonna lâchement. Elle n'aimait guère la remémorer, car quand bien même ses deux acolytes lui eurent été d'une aide précieuse à la traverser, les séquelles d'un tel acte, d'un tel subversif abandon n'avaient fait que fragiliser les frontières entre sa part bénéfique et celle qu'elle ne souhaitait plus revoir..

Elle reprit donc. « Pour ce qui en est de ma part d'ombre, je me surprends de voir que vous lui portez un tel intérêt. Je dois dire qu'elle m'a toujours fait que des misères depuis ma naissance, mais sachez qu'on partage le même corps comme vous dites. Elle ne peut pas se permettre de l'achever. Elle ne le tentera pas de nouveau. À moins que ma propre faiblesse lui en donne la ''permission''. Vous pouvez donc toujours courir. » La démone avait touché au but, mais elle ne s'en rendrait certainement pas compte de suite. Elle avait réussit à provoquer la réprouvée, même si cette dernière ne se laissait pas encore tout à fait manipuler.
Elle avait touché une corde sensible.
Le débat ne se terminerait pas de sitôt.
Car même si sa colère ( à proprement parler ) restait moindre, son agacement face à ses propos montait en flèche, aussi rapidement que si on lui plantait des couteaux dans le corps et qu'on la transperçait de part et d'autre. L'humiliation, la honte, le refoulement, la peur, la rage, c'était des sentiments qu'elle croyait pourtant partie de son passé mais qui hélas, tant qu'il existerait des êtres en son genre, feraient partie intégrante de son présent, ni plus ni moins.

La voyant démener ainsi son compagnon de route, elle fit une mine d'incompréhension, n'eusse été de l'ahurissement pur. Elle ignorait comment quelqu'un pouvait se laisser piétiner de la sorte sans dire mot et faut dire qu'un tel spectacle n'était pour elle que monnaie courante dans le monde d'où elle venait mais qu'elle cherchait à éradiquer. Se penchant pour voir de plus près l'acolyte qui servait maintenant de siège à sa maîtresse pourrie gâtée, elle marmonna : « Pourquoi lui obéir ainsi, au doigt et à l'œil ? Vous en êtes obligé je suppose.. Ou avez-vous pu trouver dans cette langue de vipère et cœur de pierre quelque chose à admirer ? » Sa réponse risquait de la décevoir plus qu'autre chose mais ça valait le coup de tenter.
Reprenant place debout à leurs côtés, elle laissa un soupir opprimé s'enfuir, se mêler aux quatre vents avant d'ajouter un dernier petit détail qu'elle avait oublié de mentionner. « Et si c'est pour que vous y trouviez votre compte, votre amusement ou je ne sais trop quoi, je m'en abstiendrai au maximum. Je ne voudrai pas couper court votre petit jeu qui vous semble si délectant alors je vous prie de continuer. Mais sans moi. » Au moins, tout était dit maintenant.
Seulement.. la démone l'accepterait-elle aussi facilement ?

« Ouais, c'est ça ! Trouve toi d'autres jouets si t'a rien d'autre à f**tre ! Trop peu pour nous, alors on se barre. Vous n'avez qu'à nous courir après si sa part d'ombre vous intéresse autant. Ça vous fera de l'exercice. » railla Kai s'étant laissé emporter par les locutions pleines d'ardeur de sa maîtresse qui semblaient avoir eu plus d'effet sur lui que sur la jeune femme en question. Elle arborait ces airs de grande fille intouchable, de celle qu'on ne peut pas blesser, qu'on ne croit jamais atteindre, et peut-être l'était-elle réellement. Seulement, au fond, elle serait toujours seule, pitoyable, lâche et sans aucun soutien si jamais elle en voyait le besoin, outre ses méfaits et la méchanceté gratuite. C'est du moins la vision d'une altruiste et idéaliste telle que Sherry, probablement pas une idée qu'aurait accepté la garce juste en face.
Il avait l'air satisfait.
Pitoyable.

L'ange crut bon d'abréger ce moment de silence qui s'était installé. « Sherry, j'ai vu une petite maisonnette par là. Pas en très bon état ni rien, mais habitable. De toute manière, toujours mieux qu'ici. Nous devrions nous y reposer un moment. » « Nous serions des cibles faciles mais.. je crois qu'il nous sera inutile. » fit la réprouvée en admirant une fois de plus la démone par dessus son épaule ( bien que admirer soit un bien grand mot pour décrire les représailles qu'elle accumulait dans sa poitrine, comme un vase qui se remplit, un volcan en repos qui ne tarderait pas à se réveiller si jamais on attisait de trop près sa flamme ). Remarquant par ailleurs l'arrivée d'une tierce personne, elle resta immobile. Totalement extérieur à leurs échanges venimeux, n'ayant aucune idée de ce qui se tramait en ces lieux et ce à quoi il allait se mêler, le vieux paysan les aborda avec joie.  

« Hey, vous ! Oui vous là bas !! » fit-il pour les interpeller, de ses yeux brillants dans lesquels l'on croyait déceler des milliers de petites étoiles d'espoir à la vue de ceux qui lui sauveraient la mise. Il traîna  ( de sa démarche lente et de ses jambes boiteuses ) la charrette jusqu'à leur chevet, poussant un long soupir dès qu'il y fut arrivé. Le temps avait une emprise sur lui, contrairement à la plupart de ceux ici présents.. C'était désolant d'en voir les effets néfastes. Massant brièvement le bas du dos, il se redressa d'un geste qui montrait clairement le manque d'une canne pour le soutenir avant d'arborer de nouveau ce bon vieux sourire. « Ooohh ! Une bande de braves jeunes gens. Bien le bonjour à vous, chers amis. » lança l'homme d'un sourire gaie et enjoué qui ne sciait guère à la tension palpable ( que le vieil ne semblait pas remarquer ) qui planait entre les cinq personnages.

Il ne semblait pas très futé ( notamment de ceux que les démons se plaisaient à tromper pour leur propre enjouement ) mais le désespoir se lisait dans ses yeux, dans ses actions, dans ses paroles. On voyait facilement qu'il noyait dans les problèmes, le manque d'argent, la saleté, sans avoir besoin d'être un expert en odeurs pour ce faire.. « Auriez-vous l'amabilité de venir en aide à un vieil homme ? Je saurais vous récompenser grassement si vous parvenez à m'aider.. »
C'était sa requête et la bonne vieille récompense promise qui servait d'appât à tout bon voyageur qui se respecte et qui veut y trouver son affaire. Il avait tout du moins appris les ficelles du métier.
« Et si je parviens à récupérer mon négoce.. Car vous voyez.. Ma ferme n'est plus ce qu'elle était.. Je n'ai pas moyen de tout récupérer en l'état des choses et avec mes maigres forces.. Alors, j'aurais besoin de quelques paires de bras robustes pour m'aider.. Vous pourrez passer du bon temps entre amis à la chasse aux animaux ailés, vous savez ! » acheva-t-il aussitôt.

Il se trompait sur toute la ligne, s'en était presque déroutant, écœurant.
Il venait de laisser s'échapper des mots que tous sur place prendraient pour des insultes plus ou moins mal interprétées. S'il continuait d'enchaîner les erreurs stupides et autres grossièretés, il risquerait d'avoir autre chose à réparer que sa ferme insalubre ( ainsi que son portrait ), dont on sentait déjà les effluves dégoûtantes à des lieues de leur position...
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Jeu 24 Juil 2014, 23:09



Andariel était assise sur son siège inconfortable, les jambes croisées et affichait une mine joyeuse. Les joutes verbal était un jeux dans lequel elle excellait, et qui ne cessait de l'amuser.

* Ils croient réellement que je vais arrêter mon jeux juste parce qu’ils ne sont pas d'accords ? J'ai été torturé pendant dix ans, alors maintenant que je peux profiter de la vie et être de l'autre côté de la barrière, je vais pas me gêner. Et c'est pas cet abruti de serviteur qui à pas arrêter de se plaindre qui m’empêchera de m'amuser. J'espère que cette petite punition lui rappellera qu'on ne tente pas de m'enlever mes jouets. *


Aldor lui commençait à fatiguer sous l'effort et le sol rocailleux rendait ses appuies douloureux. Il s'était étonné de l’intérêt que lui avait porté la réprouvée.

* J'aimerai bien pouvoir répondre à cette charmante femme, mais mon pacte démoniaque m'incite au silence. Combien de fois, oh déesse de la mort, n’aie je prier pour que vous emportiez cette femme dans votre royaume. Mais après tout c'était le prix à payer pour que mon propre départ vers les abysses soit retardés. Comparé au néant de la mort, même servir cette démone tyrannique n'ait qu'une piètre facture. Bien qu'il n'as rien à admirer en elle, à part sa poitrine.*


Malgré tout, une personne arrivait à agacer notre démone et ternir son amusement, et son aspect véritable commençait peu à peu à apparaître. De plus ses flammes finirent par se teindre légèrement de noir.

« Sa part d'ombre ne m’intéresserait pas si tu avait fait le nécessaire et fait elle une réprouvée plonger dans les ténèbres, inutile créature. Mais d'ailleurs tu devais pas te suicider pour épargner à ce monde ton existence pathétique ? »


Une fois défoulé verbalement sur l'être qu'elle considérait indigne d'exister, elle se releva et se mit sur le chemin de la femme qui venait de s'immobiliser.

« C'est une bonne idée tient, je devrait peut être demander à mon père, après tout ma sœur est l'une des tiennes. Une erreur de la nature. Comment ce fait il qu'un démon n'ait pas écraser un ange lors de sa conception. Inconcevable n'est ce pas ? Une telle faiblesse de la part d'un des nôtres est absurde. Alors après sa naissance on a évidement dû rectifier le tire »


Un beuglement d'un vieux paysan interpella le groupe. Sauf Andariel qui en profita pour se glisser très près de son jouet au cheveux orangée pour lui susurrer à l'oreille avec un sourire sadique et démoniaque.

«  J'ai dû la torturer et la plonger dans une souffrance infinie pour que son démon ait enfin repris ses droits. Et toi quelle genre de souffrance vais-je devoir te faire subir ? »


Elle reprit une distance plus normale tournant presque le dos à la rouquine pour finir sa petite provocation.

«  Mais le plus misérable dans l'histoire c'est qu'elle ne cessait de crier le mot « pourquoi » dans ses sanglots. Qui avait besoin d'une raison, son existence même est une farce. »


Aldor, qui avait pu se remettre debout, s'était rapprocher de sa maîtresse. Déconcentré par le vieux paysan il ne put entendre que des brides des mots murmuré, mais cela suffisait pour le rendre perplexe.

* C'est rare de la voir mentir, elle est trop stupide pour comprendre ce genre de subtilité, mais quand il s'agit de provocation, elle fait preuve d'une ingéniosité étonnante. Car en réalité elle n'as jamais torturer sa sœur, ni qui que ce soit d'ailleurs. Contrairement à ses apparences, la souffrance des autres ne l'amuse pas. C'est voir des gens vertueux avec des idéaux se voir pervertit par le tourbillon de la colère qui la rend heureuse. Cependant pour cette fois, le tourbillon va peut être se montrer plus dangereux et incontrôlable qu'à l'accoutumée. *


Andariel s'était avancer vers le nouvel arrivant, tâchant de paraître normal.

* Une chasse aux animaux voilà qui semble amusant, mais encore faut il que mes " amis " conçoivent à m'accompagner … *


« Seul un véritable démon pourrait refuser d'aider un si vieil homme, surtout que seul dans ces terres sauvages, qui sait ce qui pourrait vous arriver si personne ne vous venait en aide ... »


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Ven 25 Juil 2014, 16:24


« Pourquoi aurais-je fait ça ? Oh c'est vrai.. Tu ne dois pas connaître ce qui est la dévotion et la reconnaissance envers quelqu'un toi. Et quoiqu'il en soit, pour ne pas t'ennuyer avec un langage qui ne te sciait point, sache que tes petits railleries ne me touchent guère. Je n'ai nul regret d'avoir opprimé la part d'ombre qu'il y a en elle et je ne vois pas là une honte quelconque, à moi ou à mes principes. J'ai pas de compte à te rendre. » exposa Kai d'un air insolent qu'il cachait derrière un tel vocabulaire, cherchant probablement à imiter le langage de la demoiselle, celui des quartiers pompeux et aisés, ou n'importe quel autre nom qu'elle voudrait lui donner. Il n'était pas le seul pour qui la confiance de la demoiselle devenait de plus en plus agaçante, sauf que lui l'exprimait avec une plus grande franchise et aucune retenue. Il n'avait pas peur qu'on l'humilie, il rendait bien souvent la faveur ultérieurement. Nao se tenait sur ses gardes ( croyant plausible une attaque physique après un tel discours ), ses deux petites mains se renfermant sur l'habit sombre du démon alors qu'il se redressait un peu plus au fil du temps.
Sherry, quant à elle, resta silencieuse un moment.

Tout était planifié.
Ses paroles, ses gestes. Chaque mot et expression n'avait qu'un but : la pousser à l'extrême. La faire dépasser le point du non-retour. L'empoisonner des plus violents venins. Corrompre le ''bien'' qui vivait en elle depuis depuis toujours et qui faisait de son âme un écrin de fleur pure et sans tâche. Rouvrir toute blessure passée. En somme, la faire perdre ses moyens et la réduire à l'état de pantin écervelé, tiré par les ficelles d'un mal qu'elle ne contrôlait guère et qui amuserait la demoiselle machiavélique souriant déjà en vue d'un tel spectacle.
Elle le savait.
Elle n'était pas dupe. Elle torturait ses phalanges élancées dans une poigne fermée. Combien d'hommes avant-elle avaient crut la berner pour finalement se voir transpercés en plein cœur par un poignard de dédain et d'inconstance ? Combien avaient vu en elle un être détestable à conduire à l'échafaud et qui pourtant avaient subit eux-mêmes plus tard un semblable destin ? Elle ne se vengeait que peu mais l'injustice l'insupportait.
Tant d'autres l'avaient précédé donc, et pourtant.. Cette femme frappait mieux, avec plus de précision et bien là où elle saurait la blessure la plus saignante possible. Sherry n'en attendait pas moins de sa part mais la rage ne tarderait pas à avoir raison de sa logique si l'inconnue continuait de l'enfoncer comme elle le faisait.. Elle la roulait dans la boue, l'obligeait à crouler sous des souvenirs pénibles auxquels elle ne tenait pas de refaire face. Elle se jouait d'elle, la manipulait presque à volonté, tristement.


« Pourquoi l'avoir fait naître alors ? Pourquoi ne pas simplement l'achever, vous qui semblez sans pitié envers tous ceux qui pourraient salir le prestige de votre famille ? » commença-t-elle en songeant légèrement à ce qu'elle venait de dire et à la demoiselle qui s'approchait d'elle mais qu'elle aurait voulu voir prendre le chemin tout à l'inverse. Fermant les yeux d'une mine indignée, elle se figea en entendant les paroles qui s'ensuivirent.
Son sang bouillait dans ses veines. Il ne fit qu'un tour. Elle savait les actes impitoyables que les hommes étaient capables de leur infliger, eux qui n'étaient pas supérieurs pour autant juste à cause d'une étiquette où il y aurait écrit non pas ''réprouvé'' à son instar, mais plutôt ''démon''. C'était ignoble, mais c'était la réalité et elle ne pourrait que se démener pour son peuple, essayant de corriger ça. Elle n'était pas assez stupide pour se croire capable d'éradiquer complètement l'exploitation des réprouvés à des fins plus que répugnantes, mais elle voulait les aider.
Elle pleurait intérieurement, de sa bonté qui battait pour tous les cœurs réprouvés, et même si elle ignorait les mensonges que cachaient ces mots, elle la regarda avec la même rage que tantôt. Elle avait doublé mais elle ne la frapperait pas. Pas pour l'instant.

« Peu importe au final. J'en ai que faire de ta famille. Je ne ressent que de la pitié pour vous. De la pitié oui, pour vous qui avez le mal dans le cœur, dans le sang, dans l'âme. »
La pitié. Ce mot ne devait pas être courant aux oreilles des démons. Eux qui parsemaient le mal, eux qui ne voulaient que semer la graine de la discorde partout où ils passaient. Cependant, Sherry ne se laisserait pas faire.. Elle avait vécu avec cette sorte de créature pendant toute sa plus jeune enfance et les tourments de cette démone n'avaient rien de ceux que lui infligeait sa génitrice. Les larmes habitaient maintenant ses yeux, des larmes qu'elle dirigeait à la sœur réprouvée de cette femme, mais elles ne perlaient pas sur ses joues chaudes, rouges de colère. « Pour moi, c'est vous les êtres incomplets. Traite moi de sotte, abjecte, erreur de la nature si tu veux. Ta sœur de même, tout du moins ce qu'il doit rester d'elle si son démon a prit sa place.. Elle qui a dû subir une colère qu'elle ne méritait pas. Mais au final, tu ne pourras rien changer à la réalité. C'est toi la misérable. » Elle piquait ses nerfs à vif, rendait brûlant son entrain et elle dû s'abstenir grandement de ne pas venir loger sa main de porcelaine dans la gorge tout aussi blanche de l'inconnue. C'était aussi la première fois qu'elle ressentait une telle envie de lui infliger la même peine qu'elle aurait pu provoquer à d'autres qu'elle ou sa sœur ( toujours incapable de déceler dans ses paroles le vrai du faux ). Toutefois, restant saine d'esprit, elle se dit ne pas vouloir devenir comme elle, comme cette démone qu'elle regardait avec mépris. C'était la seule chose qui l'empêchait de l'attaquer au final.. En plus, cela ne saurait que la réjouir.

Lui tournant le dos définitivement, elle laissa ses yeux perçants se concentrer sur le vieil homme avec qui conversaient depuis quelques minutes l'ange et le démon, n'ayant pas eu vent des propos chuchotés par l'étrangère. Leurs échanges semblaient avoir bien avancé et dès qu'ils virent surgir derrière eux la belle rousse, ils lui firent aussitôt face. La démone ne se priva pas de rappliquer également, s'adressant au pauvre paysan, ayant tout d'une bonne âme crédule. « Eh.. oui bien sûr. Je vous en remercie mam'selle. » lâcha-t-il, pris au dépourvu par une certaine nervosité qu'on pouvait expliquer simplement par l'intervention de cette femme.
Elle l'effrayait. Il était apeuré en sa présence. Il devait sentir émanant d'elle toute l'ignoble vérité, par pur instinct. Il se tut un moment.

« C'est ce vieil homme qui gère ce semblant de ferme plus loin. Celui qu'on avait mentionné plus tôt. Ça vaut la peine de lui venir en aide, non ? Après tout, il a dit pouvoir nous héberger pour la nuit s'il s'avérait nécessaire. » expliqua l'ange résumant la conversation jusqu'à ce point.   « Z'allez pas me dire que vous aussi vous v'nez j'espère ? T'es une démone, non ? T'es pas censée aider les gens en détresse que j'sache. Ou alors, t'espère juste lui voler une de ses créature volantes dès qu'il aura le dos tourné. C'est pas difficile. » cracha-t-il en toute honnêteté, cherchant uniquement à comprendre leurs véritables intentions dans toute cette histoire. Le vieil homme, tremblotant, suant à grosses gouttes, intervint pour espérer ne pas perdre la tête ( au sens propre ) dans cet échange plus risqué qu'il n'y paraissait au premier abord. « Hum.. Vous pouvez en prendre un si vous m'en ramenez suffisamment pour entretenir la ferme.. par la suite.. Ce n'est pas grave, vous savez. Et je vous demanderai alors, si vous avez vous bien, de m'accompagner jusqu'à la.. ferme. Ce sera plus simple pour nous y retrouver ! Comme un point de repère. » acheva-t-il sachant toutefois avoir oublié un détail capital mais dont il ne se rappelait pas à l'heure actuelle. Ce n'est que quelques minutes plus tard, après avoir promptement enclenché une marche lente et aucunement vigoureuse ( sa charrette entre les mains ) qu'il reprit. « Ah OUI ! Et je vous dirai où trouver les animaux ailés. Ce n'est pas bien compliqué mais il faut être assez bien accroché des fois pour en venir à bout. » termina-t-il cette fois pour de bon, avec ce bon vieux sourire qui était revenu se coller sur son visage ridé, égayant même l'allure crasseuse globale du personnage.

L'aventure était lancée mais s'annonçait une lourde tempête à l'horizon. Une que Sherry risquait de sentir plus que prévu et provoquée par ni plus ni moins que la belle et tortionnaire démone qui semblait enclin à les accompagner.

Spoiler:
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Ven 25 Juil 2014, 19:33



Andariel n'avait pu faire autrement que rire à gorge déployer après le petit discours du démon qui avait usé des mots bien étrange comme dévotion, reconnaissance ou encore principe. Mais elle n'avait rien commenté,  gardant le silence bouillonnant mentalement.

* C'est quoi ce démon sérieux ?! Personne ne la prévenue sur les caractéristiques raciale de son peuple ? Maléfiques, personnification du mal, source de toute calamité sur terre, ce genre de détail ? Et pis on est né pour être servis par les autres, par pour être des serviteurs ! La dévotion et la reconnaissance c'est bon pour les larbins. Enfin il y a bien des démons qui servent leur supérieur, mais même eux ont plus d'amour propre et de dignité démoniaque que lui. *


Au moins le discours du garçon ne faisait que la conforter dans son idée d'être supérieur aux autres et d'être né pour devenir dirigeante, au dessus du peuple.
D'ailleurs la réponse de la réprouvée était tout aussi étrange pour Andariel.

* Ça me dépasse. Même les insultes de cette chère réprouvée n'arrive pas à m’énerver, et j'ai envie de m’énerver pourtant.  Quand est ce qu'il comprendront qu'un démon digne de ce nom sera toujours fier de ce qu'il est et que son manque de vertu est justement sa fierté ! Tu as pitié de nous car nous nous complétons dans le mal ? Ça me fait une belle jambe tient. Non franchement ça me dépasse ! Je préfère encore aller parler au vieux monsieur et lire la peur dans ses yeux … *


Apparemment sa provocation pour les inclure dans la chasse se montra inutile voir grotesque, mais le but était atteint et c'est tous ce qui lui comptait.

* Les autres vont donc partir à la chasse, et rien de mieux qu'un chasseur chassé pour égayer le jeux n'est ce pas ? Mais pour l'instant revenons à la raison de ma venue en ces lieux. *


Toutefois elle ne put s’empêcher de glisser quelques mot au démon avant de rejoindre le fermier qui avait pris la tête du contingent.

«  Tes discours de plus en plus affligeant mon finalement fait comprendre une chose. Tu ne peux pas être un démon. C'est juste impossible. Tu dois être un chien, un gentil petit toutou, je vois que ça. Allez laisse moi deviner ton petit nom, c'est Rex, non ? Médor peut être ? Non je sais …. Schlingue, tu doit forcément t'appeler Schlingue à force de lécher des culs et te complaire dans la m*rde qu'est ton existence. C'est o-bli-ga-toire. »


Et sur ces mots Andariel rejoignit le fermier qui parut bien mal à l'aise à son approche.

«  Dit moi l'ancien, il paraît que les animaux ailés sont des créatures qui vouent une servitude sans égal envers leur maître. Est ce que c'est vrai ? »


En effet Andariel voulait uniquement un serviteur de plus, c’était la seul raison pour elle d'avoir un animal ailé. Le vielle homme répondit tant bien que mal, ne sachant pas trop ce qu'il lui arriverait si il n’obtempérait pas.

«  Oh, il y a bien des histoires sur les animaux ailés, mais celle-ci est en effet véridique. Mais pour cela il vous faudra trouvé un œuf à faire éclore, M'zelle, ils sont enfouie sous la terre, et pour en avoir chercher c'est pas facile à trouver, j'vous le dit. Et pis avec mon mal de dos c'est pas simple comme métier. »


Et le fermier continua à se plaindre de sa vieillesse accablante, cependant Andariel n'écoutait déjà plus, elle avait eu l'information qu'elle voulait. Il lui fallait un œuf et elle trouverait coûte que coûte.

En attendant Aldor en avait profité pour se glisser au côtés de la jeune femme qui lui avait posée une question auparavant qu'il pouvait enfin consentir à répondre.

«  Excuser mon silence, mon pacte démoniaque m'obligeait à l'obéissance la plus totale. Comme vous avez pu le constater je suis plus son esclave que son serviteur. Et c'est évidement pas par choix mais par nécessité absolue que j'ai dû signer un tel pacte. Et bien que ce soit pas de mon fait, la situation m'incite à vous présenter des excuses pour les actes de ma maîtresse. Nous voilà tout les deux pris dans son jeux, moi je ne peux fuir, mais vous vous pouvez, alors je vous y encourage. En tous cas je m'appelle Aldor, et votre présence égaye quelque peux ma vie bien sombre, et pour cela je ne peux qu'être reconnaissant. »


Andariel enhardie par la confirmation du fermier ne cessait plus de penser à son futur jouet.

* Je me demande quel genre d'animal il sera … J'aimerai bien … un cheval ailé ! En fait non ça fait trop héros et tout le tras la la. Plutôt un lion ou un tigre. Ça c'est féroce ! Mais pas assez … majestueux. Un dragon pourquoi pas, mais je pourrai pas vraiment le câliner. C'est pas agréable les écailles. Non je veux des poils ! Ou non, mieux, des plumes ! Oui c'est bien des plumes, un griffon dans ce cas. Je veux un griffon, mais pas blanc, parce que c'est pas assez maléfique,noir, noir c'est bien. C'est décidé j'aurais un griffon ténébreux pour monture ! *


Il arrivèrent enfin à la ferme. C'était une petite habitation pas très grande, fait en pierre noire et avec un toit de chaume. Sur son terrain on apercevait une grange plutôt volumineuse qui abritait les enclos des futurs animaux. Une fois arrivé à bon port, le vieil homme posa sa charrue avec un soupir de soulagement et invita ses invités à entrer. L'intérieur était sale, bordélique et pauvrement meublé. Nul ne sait comment cet homme comptait payé « grassement » ses mercenaires, toujours est il qu'il proposa un siège à qui voulait bien l'entendre et se préparait à donner ses indications pour la suite de la manœuvre.

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Mar 29 Juil 2014, 22:43


Le démon entra dans une colère noire.
Il esquissa une rage certaine envers les propos de la jeune femme, acérés telles des vraies lames qu'elle lançait impunément vers lui. Il voulait l'étriper comme tous ceux qui l'avaient défié auparavant, voulait la voir ravaler les mots qu'elle avait jeté à la figure de Sherry sans jamais en payer le prix. Il voulait lui infliger quelque peine qui saurait la châtier, briser cette face stoïque qu'elle gardait intacte..
Mais, dans son infini orgueil, et grâce à sa maigre conscience lui soufflant que la démone ne faisait cela que pour le provoquer à lancer les hostilités, il s'abstint de commettre une folie.
Il ne se sentait pas humilié.
Il était toujours capable de la regarder de haut. Certes, elle semblait puissante, imposante et cruelle, mais elle était loin de le surprendre assez pour qu'il baisse les armes. L'impact n'était pas suffisant. Il avait du cran.

Il la vit s'adresser au vieil homme, le questionner.
La laissant faire à sa guise, ne se sentant guère concerné, il attendit de la voir revenir seule pour s'en approcher de nouveau. En toute sagesse, il commença : « Sur ce coup.. je vais ignorer ta vulgarité et te répondre franchement. Je vais pas répondre au feu avec du feu, ça ne ferait que mal tourner. » Il soupira un moment, sachant qu'elle n'en avait que faire de ses explications et que savoir un démon capable de telles émotions ne lui ferait ni chaud ni froid.. Il savait que cela ne ferait que créer animosité et contrariété, mais il tenta le coup. « Elle m'a sauvé. » prononça-t-il dans un souffle presque inaudible, tout juste assez pour que la jeune femme à ses côtés puisse l'entendre. « Alors que j'étais au fond du gouffre, que j'avais plus rien même dans le mal pour me sauver de moi-même, elle m'a aidé. Alors, ce n'est pas tellement que je suis un chien, mais je suis sien. Uniquement. Et oui, je n'ai aucune fierté d'être un démon. Je les déteste alors c'est pas si étonnant. Je le suis, je l'admets, je le vis pas trop mal car comme beaucoup je me plaît moi aussi dans le mal, bien que plus discrètement. Je ne veux pas la froisser. » ajouta-t-il en tournant son regard vers Sherry, chaleureusement, le tourner vers l'ange qui restait silencieux les yeux rivés dans sa direction, et reprendre ses sens aussitôt.
Il divaguait quelque peu.

« Mais j'ai pas une grande gu*ule comme toi qui se l'ouvre alors qu'elle ne connait rien de personne et qui vient seulement de sortir affronter le monde. T'a pas à nous juger, on est propres à nous-mêmes, alors autant te la fermer. On a déjà eu affaire à un plus grand mal que toi. Et si tu comprends rien à ce que je dis, laisse tomber simplement et arrête de nous chercher des noises. » acheva-t-il prêt à endosser ses responsabilités si jamais un poing il devait encaisser.


Pendant ce temps, Sherry songeait à tous les propos qu'avait tenu la démone et à toutes les réponses  qu'elle lui avait fourni sous un excès d'adrénaline et l'emprise de la colère. Quand bien l'auraient-elles touché, Sherry n'en avait que faire. Elle ne pouvait pas forcer quelqu'un a adhérer à sa cause ni à en comprendre les origines si ce dernier n'avait pas un esprit assez ouvert pour accepter une réalité différente de celle qu'on lui avait enseigné. Elle ne pouvait rien pour elle et sa vision dérisoire des réprouvés. Elle s'assurait seulement qu'aucun ne souffre par sa main tant qu'elle pourrait lui tendre la sienne.
Elle entendit alors une voix et une présence l'aborder lentement, une toute différente à l'aura qu'émanait de la vile créature aux cheveux roux.

L'homme laissa libre court à un flot de paroles que Sherry ne chercha pas à interrompre avant qu'il ne le fasse de lui-même. Elle baissa les yeux à certaines remarques mais évita de trop se manifester. Comment faire confiance au laquait d'une telle peste après tout.. même si celui-ci n'arborait à votre égard aucune intention néfaste, le doute pesait. Elle réagit, ses deux petites mains enlacés devant sa robe de couleur claire, sa veste pendue à sa ceinture. « Vous n'y êtes pour rien voyons. Il n'est donc pas impérieux pour vous de prêter des excuses à sa place. Je suis certaine qu'elle ne regrettera en rien son comportement.. Tout comme je suis sûre d'avoir parlé dans le vent.. et m'être énervée pour rien.. Donc vraiment, ne vous en souciez pas tant. » marmonna-t-elle d'un sourire, veillant à ne pas se faire entendre par la maîtresse effrontée.

Elle prit cependant soin d'ajouter une réplique de plus à son maigre discours, ayant remarqué quelques détails oubliés dans la précédente. « Je n'ai pas pour principe de m'enfuir quand on me provoque.. mais je suis pas non plus une tête brûlée qui resterait là à rien faire si les choses tournent mal. Je vous remercie tant d'inquiétude à mon sujet, mais je vais devoir rester à vos côtés le temps de venir en aide à ce bon monsieur. Ravie de vous rencontrer et j'espère que votre calvaire prendra un jour fin.. Si ma présence ( j'ignore comment ) saurait l'apaiser, vous m'en voyez ravie. » Un nouveau sourire. Cette fois par pure politesse et amabilité. Une once de pitié avait germé en elle l'instant même où elle réalisa que les hommes ne sont pas toujours libres de leurs choix et que parfois, à cause d'un seul faux pas, l'on peut se voir réduit à l'état de simple esclave au service d'une tortionnaire en son genre. Paix à son âme et courage de son vivant.

La trajet prit fin sur ces quelques mots. Le silence plana quelques minutes de plus. Les hommes s'engouffrèrent à l'intérieur de la bâtisse sans qu'aucun d'entre eux ne se permette une réelle remarque sur l'état insalubre des lieux ou sur la vraisemblance notable d'une telle quête. D'aucuns retenaient leur souffle, d'autres laissaient quelques râles s'échapper de temps en temps. Nao s'installa sur une chaise délabrée, le démon à ses côtés. Il allait mieux, il s'était calmé. Loin de comprendre ce qui avait pu le mettre dans un tel état, Kai prit, pour le moins, soin de rester à ses côtés, croisant les jambes, ses deux bras, et se laissant choir quelque peu pour atteindre un semblant de confort.
Tout à son image.

L'homme sortit quelques tasses de tailles diverses et les tendit une par une aux jeunes invités ( comparés à son âge avancé ). Kai s'en vit le seul privé mais il bafoua ses efforts d'un geste de la main pour lui montrer que cela ne l'intéressait pas et qu'il s'en passait bien. L'homme s'installa à table et sourit de nouveau à leur intention.

« Je vous remercie une fois de plus pour votre aide mes amis ! Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous.. Ma ferme, comme vous le voyez, est en un bien piètre état et je n'ai personne pour.. » , « Et donc ? Où elles se cachent les montures volantes ? » fit le démon pour intervenir, voyant le paysan s'éloigner dans ses discours habituels pour finalement en revenir à son mal de dos qui l'immobilisait et l'empêchait de partir lui-même à la recherche de ses futurs acolytes ailés.
L'homme réagit à sa remarque promptement. « J'allais y venir ne vous inquiétez pas. On leur connait trois cachettes principales mais bien sûr ils ne sont pas du genre à rester toujours en place.. J'en ai aperçu dernièrement donc ils devraient être encore dans les environs. Cela dit.. il vous faudra chercher.. » dit-il avec regret et appréhension de se voir refuser son affaire pour une simple question d'emplacement non dévoilé.

« Vous ne vous attendez tout de même pas à ce qu'on fouille l'intégralité des Terres arides à la recherche de vos animaux j'espère ? Et si vous les avez vu, dîtes nous au moins où, histoire qu'on ne cherche pas à l'aveuglette. » rétorqua l'ange le plus calmement du monde sans même lever le regard pour croiser celui de l'homme, surpris par son intervention.
Il se leva de sa chaise, faillit la faire s'éclater au sol ( la rattrapant de justesse ) et s'empressa de saisir non loin un bout de parchemin qu'il déposa ensuite sur la table improvisée. Prenant également un pot d'encre et une plume, il griffonna quelques formes hasardeuses ( servant de points de repère selon lui ) sur le papyrus imbibé d'encre. « Voilà ! Si vous avez une carte, tout devrait aller pour le mieux non ? Tenez ! » L'homme pompa du torse ( l'allure fière ) alors que sa main s'étendait vers le blondinet pour lui donner le fameux parchemin d'une valeur et d'une conformité douteuse. L'ange sourit maladroitement en le regardant de ses yeux écarquillés l'air de montrer quel curieux personne il avait en face de lui.

S'étant écarté pour les laisser décider entre eux des détails de la mission, il revint toutefois quelques instants plus tard, un énorme bout de bois à la main mais d'un regard interrogateur dans lequel se dissimulait cette même nervosité et peur intense. « Et.. mam'zelle ? Si vous voulez un animal ailé, je vous conseille de chercher un de leurs œufs. Ils sont enterrés partout dans les Terres arides c'est bien connu, et si vous cherchez bien vous êtes susceptible d'en trouver. Assez rapidement en plus. Mais, bien sûr, c'est vous qui voyez... Un animal qui vous voit à la naissance est plus à même de vous être fidèle après tout.. » Il s'éloigna aussitôt de la demoiselle craignant son courroux ou une erreur qui l'aurait provoqué. Reprenant ses tâches quotidiennes et préparant la venue des animaux ailés, il les invita simplement à dormir au logis si le besoin se faisait sentir ou s'ils croyaient bon ne partir que le lendemain. L'avis des deux partenaires ( dont on connaissait le nom d'un seul, Aldor ) était exigé et attendu.

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Mer 30 Juil 2014, 19:25



Andariel en entrant dans la salle ne voulut pas s’asseoir, évitant un maximum tout contact avec un endroit aussi insalubre. Aldor lui se déchargea et lâcha son sac qui émis un grand bruit métallique lors de sa chute. Il n'avait qu'une envie se reposer et se désaltérer. Il prit donc un siège et écouta attentivement le maître des lieux.

Andariel avait l'esprit ailleurs, repensant à ce qu'avait dit le démon précédemment. Elle n'avait pu lui répondre qu'un

«  Toi au moins quelqu'un t'as aidé. C'est ça, la différence entre toi et moi. »


Cependant ça ne cessait de la travailler.

* Ce microbe a le don pour m'énerver. Moi aussi j'ai été au fond du gouffre, torturer, brisé moralement, en larme et priant pour qu'une personne me vienne en aide. Que quelqu'un arrête la douleur, la souffrance. Que quelqu'un me rende la vue qu'on m'avait enlevé au fer rouge. Que quelqu'un soit ma lumière dans mon monde de ténèbres. Nul ne vint jamais, ma famille ne me gratifia d'une unique tirade, comme une credo de famille :« Seul les faible on besoin d'aide. Les forts, eux, s'en sorte tout seul, sans personne. Et nous n'acceptons pas la faiblesse. ». Depuis mon enfance j'ai dû, alors me battre pour survivre, seul, et je suis devenu forte grâce à cela. Si il veut rester faible et être dans le besoin, soit, moi je ne compterais uniqueme sur ma propre puissance pour avoir ce que je veux. *


Andariel repensa à l'une de ses phrases qui l'avait bien amusé.

* Il m'avait dit quoi déjà ? Ah oui,
« qui se l'ouvre alors qu'elle ne connait rien de personne et qui vient seulement de sortir affronter le monde »
. Je ne connais peut être rien de ce monde, j'ai cependant expérimenté l'enfer. Du coup le monde n'ait pour moi qu'un simple plateau de jeux ou chacun est mon pion. Voilà ce que j'aurai dû lui répondre. *


Andariel fut alors coupée dans ses réflexions par le vieux. Il ne faisait que confirmer son plan. Elle n'avait pas du tout écouter les explications, mais une chose la chagrinait.

« Au fait, vielle homme, tu n'aurais pas de quoi attacher ou enchaîner les bête ailées ? Je veux bien te les découper et te les préparer en steak tartare mais je pense pas que ça soit le but recherché non ? »


« En effet, ce n'est pas le but recherché. Il me les faut vivant pour que je puisse reconstruire un élevage. Dans la grange, il doit bien me rester de l'équipement de mes jeunes années mais je ... »


L'ancien n'avait pas fini sa phrase qu'Andariel était déjà dehors en direction du dit bâtiment.

« J'imagine qu'elle trouvera bien toute seul ce qu'elle à besoin. A la jeunesse, si impétueuse. »


Puis il repartit dans une autre pièce, préparant un breuvage à base de plante pour ses invités.

Aldor, enfin débarrassé de sa maîtresse et pouvant parler librement, pris la parole pour tenter de mettre en place une atmosphère agréable et sympathique.

«  Je ne me suis pas présenté convenablement, je m'appelle Aldor et ma maîtresse Andariel, et vous quels sont vos noms ? »


Après avoir entendu les réponses de chacun il repris la parole, voulant profiter de ce moment de calme.

« Il semblerait que nous allons être compagnon d'infortune pour cette chasse. Je ne peux que vous mettre en garde contre Andariel, je ne sais pas ce qu'elle a en tête, mais je peux vous assurer que ce n'est pas les animaux qu'elle compte attacher avec les chaînes … au fait pourquoi aidez vous le monsieur, l'argent ? Par pure bonté ? »


Pendant ce temps Andariel fouillait le bâtiment indiqué. Elle y trouva de grande cage, du foin et d'autre chose qui devait servir au nettoyage de l’étale. Un coin attira surtout son attention, elle y trouva des chaînes, des collier de cuir avec des anneau de fer pour en faire une laisse, ainsi que des grapins. Après avoir mis tout cela dans un sac de toiles volumineux, elle aperçut d'autre équipement plus … particulier.

Andariel réapparut dans la pièce, un sac à la main qu'elle posa sur le sol.

« Voilà ce que j'ai trouvé, par contre je vous laisse le porter, faut pas déconner non plus. »


Elle s'approcha alors de son sac et y sortit son arme. Un chakram noir avec des lueur carmin, tout en métal qui était composé des plusieurs mailles encastré les une aux autres. L'arme devait peser pas moins de quinze kilos, toute personne normale, elle y compris ne pouvait manier une telle arme. Elle activa alors un mécanisme qui transforma le chakram en un arc impressionnant. Elle entrepris ensuite de tendre la corde de métal et enfin de sortir son carquois qu'elle plaça a sa taille. C'était sûr elle partait à la chasse. Le termes « proies vivantes » avait du être oublier lors du processus d'assimilation.

« Je part devant les donzelles, vous inquiétez pas je vous garderai une part, mais je me réserve les cuisses, c'est le plus savoureux. »


Ainsi équipée elle ressortit de la ferme où un autre sac spécialement préparé pour elle l'attendait. Et pris de l'avance sur ses comparses malgré son chargement volumineux.

mot : 857

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Lun 04 Aoû 2014, 21:11


Les paroles d'Andariel, bien que toujours aussi froides, semblaient exceptionnellement, porteuses d'un sens caché avec cette dernière affirmation qu'elle avait lancé à son égard. Le démon, soucieux, continuait de penser à l'intonation qu'elle avait pris, peut-être malgré elle. Aurait-elle voulu que, à son tour, on lui vienne en aide ? Qu'on lui tende une main aimante et intentionnée pour la sortir d'un mal qui la rangeait assez pour qu'elle s'en voit acculée ? Qu'on la sauve de ce sentiment de destruction naissant qui l'avait par la suite ravagé et englouti vivante ? Kai qui avait pu y échapper, elle qui en était restée prisonnière.. Kai qui ne connaissait finalement rien à la douleur de la torture ( corporelle ou mentale peu importe ), elle à qui on les avait gravé d'un sceau de fer brûlant pour que jamais il ne s'efface..
Oui. Ils étaient différents.
Trop. Trop pour pouvoir se comprendre, s'accepter.

Chassant ces idées délirantes ( dont il ne croyait aucunement la vraisemblance ), il n'ajouta qu'un commentaire avant d'attendre que le vieux éleveur ne finisse ses explications à rallonge, avec maints détails inutiles et autres politesses dont le ''groupe'' se passait bien. Désormais assis, attendant probablement l'annonce du départ, il assistait silencieux à la demande de la démone ( tout à fait réfléchie et prévenante, plus qu'il ne l'aurait cru ) et hésita à la suivre un instant pour poursuivre leur débat antérieur. Ces spéculations qui n'avaient pas lieu d'être semblaient plus encrées qu'il ne voudrait l'admettre mais la moue tirée par la jeune femme l'en dissuada. De plus, à quoi bon relancer une discussion à sens unique telle que celle-ci.. « Vous m'avez l'air bien impétueux vous-même » lâcha-t-il soudainement en voyant l'homme rejoindre ce qu'on aurait pu considérer comme une cuisine. Il se retourna pour lui sourire d'un geste de main ( l'air de dire ''je ne vois pas de quoi vous parlez'' ) avant de disparaître derrière le maigre rideau qui se dressait entre la vision du groupe et la chambre.
Baissant les yeux et soufflant lourdement, Kai laissa son regard se porter maintenant vers le compagnon resté sur place, ou plutôt abandonné avant même d'avoir pu suivre sa maîtresse bien aimée.

« Il est vrai que nous ne nous sommes pas encore présentés.. Et bien, je me nomme Sherry. Enchantée de nouveau. » fit la belle rousse d'un nouveau sourire qu'elle retournait amicalement. Il était inutile de créer plus de désagréments qu'il n'y en avait déjà entre elle et la donzelle disparue derrière la porte cochère du logis, et bien s'entendre avec Aldor pouvait être un début. D'un signe de la main, elle l'invita à tourner les yeux vers l'ange et le démon l’accompagnant. « Je n'imagine pas comment vous avez pu vous retrouver à la botte d'une telle mégère, mais au moins passons un agréable ''séjour'' si je puis dire. Notre trio peut vous sembler étrange, mais nulle inquiétude. Bref, je suis Nao. Ravi. Et voilà.. » « Kai » Rapide. Efficace. Sans détours. Simplement.

Sherry, voyant que le sorcier reprendre la parole, n'hésita pas à y réagir promptement. « Merci à vous. Nous nous en doutions légèrement.. Je n'ai cependant ( comme vous ) aucune idée de ses projets. Mais ils ne présagent rien de bon, pour sûr. » Son sourire n'en était pas un. L'homme le remarquerait peut-être. Sherry était transparente et l'on pouvait lire en elle facilement si elle le permettait. Elle montrait une certaine exaspération et désolation derrière ces paroles qu'elle camouflait de politesses et s'acharnait, maudissant cette première entrevue inopinée avec Andariel et dans ce qui semblait être le genre de rencontre le plus inhabituel en ces lieux.. Nao marmonna à sa place. « Je dois dire que nous avons accepté sur le coup de l'action, n'y ayant franchement pas prêté grande attention.. Mais l'on pourrait dire que les services nous seront toujours rendus. En d'autres termes, il est toujours de faire le bien, pour que ce dernier nous soit rendu. Des fois cela peut prendre plus ou moins longtemps, mais l'on finit toujours par nous repayer la gentillesse ou le bénévolat. »

Des paroles dignes d'un ange et la pureté de ces derniers.
Pourtant.. qui essayait-il de berner ?
Il n'était plus question d'une aussi grande loyauté aux bases bénéfiques, juste un acharnement à se croire toujours l'ange pur qu'il avait pu être au début. Il se voilait la face autant qu'il essayait de cacher cette vérité honteuse des oreilles et des yeux des autres. Il lui suffisait de se mentir à lui-même pour faire passer cela pour une ''vérité'' et non plus un simple mensonge créé de toutes pièces. Un jour pourra-t-il seulement s'accepter tel qu'il est devenu sous l'influence d'un amour destructeur et pathétique dont il était la proie ? Improbable. Quasi inévitable que de subir ce destin funeste.

Andariel surprit l'ange dans son affrontement intérieur et ses propos en bataille de la simple chute du sac de ''provisions''. « On le fera au tour à tour. Il ne faut pas abuser de la gentillesse des autres, vous avez bien raison. » ricana-t-il en prenant le premier le sac entre ses mains délicates d'où émanait une force cachée cependant. Il n'attendait donc plus que la réprouvée, ayant été prêter ses respects au vieil homme avant de se faire la malle avec les autres, la démone les ayant quitté la première sur une simple remarque du démon, réponse à ses propres mots. « Heureusement pour moi, elle ne sait pas à quel point les organes peuvent être savoureux.. » fit-il dans un premier temps ( de telle sorte à ce qu'elle l'entende même dehors ), avant de rajouter : « Mais.. Elle va où comme ça, elle ? Même pas pris de carte ni rien quoi.. » « Elle a dû en remémorer plus ou moins le plan.. Mais elle est sacrément pressée tout de même.. » lança l'ange incrédule, suivant le mouvement.

« T'es sûr qu'c'est par là ? T'a dû te tromper mon vieux, il y a rien à l'horizon ! » grommela le démon après maintes plaintes en tout genre qui, tout au long du trajet, avaient perduré tout en doublant d'impact et puissance. « Je fais pas des miracles avec une carte pareille imbécile. » « Je veux bien mais.. B*RDEL ! On est où là au juste ? Essaie d'appeler l'autre garce au moins ! » « Je doute que ça marche.. On l'a essayé il y a quelques minutes à peine et.. » cracha la réprouvée d'un souffle interrompu, d'une respiration inachevée, opprimant un cri qu'elle aurait voulu libérer. La surprise générale, l'ahurissement du petit peuple assistant à une scène qu'ils s'attendaient pas à trouver.
La nouvelle vision de l'amusement d'après Andariel ? Sûrement.
Mais certainement aussi une nouvelle façon de pousser à bout la belle rousse dont les nerfs s'étaient déjà quelque peu fragilisés...


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Ven 08 Aoû 2014, 15:54



Andariel courait au trot, son souffle régulier rythmait ses pas. Ses cheveux volaient au vent qui semblait se lever, le ciel ne cessait de se noircir, l'air lourd et chaud présageait un orage furieux dans la soirée. Mais l'humeur du ciel n'intéressait guère la démone, car en elle une tempête de joie et d'enthousiasme lui donnait l'énergie pour maintenir son rythme malgré son chargement volumineux.

* Enfin un jeux excitant, voilà pourquoi je suis sortie de mon trou. C'est ce genre de chose qui devrait remplir mes journées. J'ai vérifié la carte, et au vu de leur direction ils doivent venir vers ici. La carte représentait un pic rocheux. Pour l'instant je vois rien, et je ne sais toujours pas si j'ai assez d'avance pour placer mes trouvailles. *


Lors de sa course elle aperçus une étrangeté, un signe de vie. Un herbivore bien maigre qui cherchait désespérément de quoi s'alimenter.

* Je crois que je viens de trouver un moyen de me faire gagner un peu de temps... *


Alors que la bête était à une cinquantaine de mètres, elle lâcha son chargement et pris son essor. Armé d'une flèche de métal qu'elle tenait dans la main, elle fondit sur sa proie telle un rapace et planta la gorge de l'animal pour une mort rapide. Une fois fait elle pris le soin d'éventrer le cadavre et de l’éviscérer dans le but de répandre un maximum de sang sur le sol. Les main pleine de sang et le visage un peu entaché elle se remit debout et rangea sa flèche qui lui avait servit d'outil de travail.

* Ce cadavre bien appétissant devrait attirer qu'elle que prédateur. Je suis sûr qu'il ne pourront résister à un festin lorsqu’il apercevront mes amis. *


Elle retourna à son pactage, et repris sa course effréné. Elle avait beaucoup à faire et le temps était contre elle.

Elle arriva en haut d'un mont qui bloquait en partit l'horizon. Une fois en hauteur elle put discerner leur destination, une passe gigantesque où l'on pouvait apercevoir des animaux ailés. La passe était très particulière, elle ressemblait à une montagne qu'on avait coupé en deux, laissant ainsi une crevasse assez large pour un convoi. De plus la passe se séparait en deux partit, la première était d'une hauteur homogène et relativement basse, un peu plus haut qu'une grande maison. La seconde partie, celle qui abritait les nids dans ses flancs, ressemblait réellement à un pic rocheux, atteignant des hauteurs vertigineuses.

*****************************************************


Face au réflexion de l'ange sur le bénévolat et la gentillesse, Aldor ne put s'empêcher de répondre franchement.

«  Donc vous ne rendez service que pour être servit en retour ? J'ai connu des anges plus altruistes. Mais j'imagine être très mal placé pour parler de ça au vue de mes actions passées ... »


Le groupe se mit alors en marche suivant de loin la démone qui disparaissait au loin. Pendant leur parcours, Aldor ne put s'empêcher de se placer au côté de la dame. Il a toujours été comme une abeille, attiré inexorablement par le parfum délicat des fleurs que sont les femmes. Ses yeux se posèrent sur elle, l'examinant de bout en bout.

* De plus près, elle est très belle et incroyablement attirante. Son parfum enivrant me chatouille les narines, ses courbes, bien que pas exagérément mis en avant, sont somptueuse. Ses cheveux me rappelle trop la famille que je sert, mais lui vont plutôt bien. Son apparence un peu frêle et délicate me changent agréablement de la femme bestiale qui partage mon existence. Le plus surprenant et intriguant chez elle reste ses yeux au lueurs d'or. Un regard doux et chaleureux, j'aimerai m'y perdre pour oublier un peu mon existence indigeste. Ne serais que pour aujourd'hui, j'aimerai encore une fois pouvoir apprécier les charmes d'une femme... *


C'est donc dans cette optique qu'il tenta d'instauré un lien avec la réprouvée. Il décida de s'ouvrir et de partager son histoire que même sa maîtresse ne connaît pas.

«  Vous savez je ne sais pas comment vous arrivez à être aussi courageuse, en sachant qu'un démon dort en vous. J'ai moi même expérimenté cette souffrance. Avoir un autre vous qui prend le contrôle de votre corps et qui vous fait faire des choses que vous regrettez …  Cela m'avait totalement enlever toute combativité. Andariel ne sait pas à de quoi il en retourne, pour elle ce n'est qu'un jeu. Elle ne comprend pas la peur qu'on peu ressentir, la détresse quand on est pas maître de soi même. J'ai pu me défaire de cette … malédiction. Vous vous continuer à vivre avec, je suis admiratif par votre contrôle, avoir une telle nature ne doit pas être facile à vivre. Vous avez déjà rêver naître autrement ? »


mot : 783

Edit : J'ai raccourcis un peu comme convenu.

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Sam 09 Aoû 2014, 14:50


« Je n'ai pas dit ça ! C'est juste que souvent faire le bien ne sciait guère aux hommes que s'ils y trouvent un peu d'intérêt.. C'est triste mais bien vrai. Je ne cherche que le bonheur de mon prochain, mais vous autres êtes bien différents ! Et quand bien même j'essaierai de vous changer, ce serait qu'une perte de temps. On vous a perverti jusqu'à la moelle. » grommela le blondinet dans un ton quelque peu hautain ( du moins en apparence ), alors qu'en fait il dévisageait le démon des yeux et crachait des paroles qui le blessaient tout autant. Kai, indifférent, suivait son chemin. Nao, blessé, baissait les yeux.
L'ange en devenait ridicule à force. Il s'enfermait dans sa vision d'un ange épuré et en venait à oublier à quel point il pouvait devenir détestable en se mentant ainsi à lui-même.. A feindre une facette qu'il ne pouvait plus jouer aussi inconsciemment qu'avant.. A essayer de rester sain d'esprit pour au final n'en être que plus touché encore..

Sherry remarqua aisément l'anxiété extrême qui semblait le prendre d'un coup.. mais, consciente qu'il avait provoqué le karma de lui-même, elle crut bon de le laisser gérer seul ses troubles intérieurs. Emboîtant le pas, essayant de suivre celui de Kai plus accéléré, elle vit Aldor l'aborder, une fois de plus. Elle lui sourit, buvant ce flot de paroles qu'il débitait à son intention, avant de montrer une mine bien plus sérieuse, soucieuse, réfléchie. « Ce serait pure sottise que de me croire courageuse.. Le démon que j'ai en moi.. Vous le tournez bien mais il ne représente en fait à mes yeux que ma partie d'ombre que je n'ose accepter moi-même.. J'en ai bien souffert. J'ai blessé, tué. J'ai pu ( dans mon jeune âge ) regretter ma naissance, en désirer une nouvelle, me croire une créature exécrable dont le monde entier n'avait que faire.. Nombreux réprouvés suivent mes traces, traversent les mêmes choses.. et pas seulement à ce que je vois. » marmonna-t-elle en marquant une brève pause, le sorcier ayant ranimé des souvenirs trop pénibles pour qu'elle puisse réellement les rappeler le sourire aux lèvres.

Elle souffla une fois, puis deux ou trois. Elle ne trouvait pas vraiment les mots pour exprimer l'existence indésirable, haïe par tous, d'un réprouvé. L'on ne pouvait les comprendre qu'en traversant la même chose. Elle essaya toutefois de s'expliquer. « Comme vous dîtes, c'est détestable de savoir qu'un autre est capable de contrôler tous vos faits et gestes sans que l'on ne puisse lui opposer une quelconque résistance.. De ce fait, j'ai détesté ses apparitions et j'ai essayé de les réduire. La peur, le désespoir, la désolation qu'elle laissait derrière, étaient mes plus grands ennemis. J'ai eu le temps de maudire mon existence, parallèlement à la sienne. Et j'en suis venue à vouloir les éteindre mutuellement. Pour l'éternité. » fit la jeune femme en portant sa main droite à son cœur et repensant aux noirs desseins que cette deuxième personnalité nourrissait à son égard.. et à l'égard du monde entier.

Elle retrouva, cela dit, rapidement un sourire chaleureux. Néanmoins, un sourire qu'on savait n'être aucunement destiné au sorcier, mais plutôt à une vision intérieure d'un tout autre individu.. Ses yeux perdus dans un passé plus ou moins lointain, dans des souvenirs maladivement doux, le faisaient bien comprendre. Un quelqu'un qu'elle chérissait plus que tout et qui avait été capable, à lui seul, de changer la donne d'un destin scellé. « Mais.. ce genre d'intentions cessent quand on réalise l'importance d'autrui à nos yeux.. Ou encore l'ampleur que notre affection a pu prendre dans le cœur d'un autre.. C'est aussi simple que cela. Nao et Kai m'ont beaucoup aidé, trop même, pendant cette funeste période, et je ne leur remercierai jamais assez... Je suis heureuse de savoir que vous avez pu vous en défaire. Moi, c'est ma punition. Mon fardeau, mon mal que je prends en patience. Et quelque part, j'éprouve une certaine fierté. J'aime la réprouvée que je suis devenue »  
Elle sourit et finalement de bon cœur.


¤


Les heures passèrent et les ennuis ne firent qu'agrémenter, montant dans une courbe constante non seulement en nombre mais aussi en gravité. Le danger pleuvait des sols rocheux, des parois instables, des chemins mal-nivelés mais aussi des vieilles passerelles dont on doutait la fiabilité. Les débuts de la noirceur nocturne piégeaient d'ores et déjà les yeux du petit groupe qui, avec méfiance, avançait dans la pénombre.
La tempête se préparait à l'horizon. Un vent pestilentiel emplissait l'air, châtiant les narines de tous de son horrible fragrance, tandis que quelques craquements de branches et autres grognements suspicieux instauraient la peur à travers leur ouïe. D'une visibilité réduite, Sherry se sentit écraser un élément visqueux : des flancs en décomposition d'un animal longuement mort et arraché par les bêtes dévorant sa chair avidement. Sherry opprima un cri d'horreur ( sachant éviter ainsi d'attirer sur elle plus de prédateurs sanguinaires ) et recula de quelques pas. Ses deux acolytes firent de même, essayant de devancer les trois monstres aux babines baveuses mêlées à du sang sec, traversant ce morceau de verdure sans faire un bruit.

Seulement, la réprouvée, de sa maladresse légendaire, fit échouer le plan, trébuchant sur un des nombreux rochers qui s'érigeaient là, immobiles.. L'on sentit les regards carnassiers, meurtriers et assoiffés de sang se tourner vers le petit groupe de quatre, s'approcher de quelques pas, des yeux menaçants brillant dans l'ombre. De ce fait ( la confrontation étant inévitable ) la belle rousse dû sortir sa faux, la laissant pendue derrière son dos d'une seule main, en attendant que les monstres soient les premiers à lancer les hostilités.
Rien de plus simple. Un seul coup dans le dos bien placé ( du bout de la lame courbée ), un envol et le tour était joué, Kai s'étant armé du katana de la belle pour écorcher vifs les deux créatures restantes.

Quittant les lieux à la hâte de peur d'en voir surgir d'autres ( attirés par les odeurs de sang dérangeantes et anormalement fortes), ils s'engagèrent sur la passe qu'ils étaient incapables de voir jusque là. Elle était assez étroite ( au vu de la dimension de la montagne aux alentours ), suffisamment large pour la traversée d'un convoi, mais pas davantage. Le silence régnait. Personne n'osait réellement s'interroger sur les obstacles ou périls qui les attendaient entre ces murs de terre gigantesques dont on voyait mal le bout. Ils se sentaient pénétrer dans un gouffre dont ils ne pourraient jamais se libérer. Le malaise emplissait les cœurs des trois compagnons, chahutait des millions de papillons dans leurs ventres. Leur intuition était juste, raisonnée et justifiée..

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Sam 09 Aoû 2014, 15:54



Andariel admira quelque instants ce panorama fascinant.

* Voilà l'endroit rêvé pour mettre mes pièges, ici je suis sûr du chemin qu'ils prendront. Plus qu'à mettre du cœur à l'ouvrage. *


En regardant furtivement en arrière elle aperçut une meute de trois carnassiers qui semblaient avoir mordu à l'hameçon. Plus qu'à voir si ils rencontreront le groupe de retardataires.

Andariel, arrivant au début de la passe, entreprit de mettre en place son premier piège. Deux pièges à ours qu'elle enfouit assez maladroitement dans le sol rocailleux. Une fois fait, elle se dirigea un peu plus loin et mit en place un deuxième piège. Un file tendu très fin au ras du sol qui était relier à une arbalète cacher entre deux rocher en hauteur. Et continua son avancée, une nouvelle idée de piège en tête ...

Arrivé à un autre endroit propice à un piège elle s’attela à creuser un trou dans le sol grâce à une pelle. Le travail fut long et fastidieux, même avec sa force impressionnante. C'est pendant que son corps était à l'ouvrage qu'une réflexion lui vint.

* Pourquoi je fais ça déjà ? C'est pas dans mes habitudes ce genre de choses. Les actions détourner, les pièges et autres bassesses, c'est même moi la première à me les manger. Alors pourquoi je lui est pas rentrer dans le lard comme à l'accoutumée ? Peut être qu'ici l'enjeux est diffèrent, ce n'est pas juste pour me déchaîner, mais c'est pour remettre un démon égarée dans le droit chemin. L'affrontement viendra, j'en suis certaine, il faut cependant qu'elle soit prête, qu'elle ressente des émotions négative pour réveiller sa vraie nature. Haine, souffrance, peur, désespoir sauront briser ses barrière qui empêche son démon de s'exprimer. Quand ais-je débuter à me réjouir des pêcher des autres ? Bahh au final qu'importe. Une seul chose compte. Que ça m'amuse. Au diable les questions existentiels inutile. *


Andariel reprit alors du cœur à l'ouvrage sans trop se rendre compte que son esprit évoluait. Elle commençait peu à peu à apprécier de semer les graines des pêchers, que sa simple déchéance ne lui suffisait plus, il fallait dorénavant la répandre.

Le trou enfin creusé, chose qui lui avait coûté beaucoup de temps, elle plaça enfin un filet au fond, et recouvra le tout avec la toile du sac vide qu'elle recouvra d'une fine couche de pierre. Son œuvre enfin terminé elle s'envola sur les hauteurs attendant patiemment ses proies.

Quand le groupe avait réussi à passer l'arbalète, Andariel vit une occasion de s'en prendre à Sherry, et grâce à son arc comme levier elle fit dégringoler un énorme rocher. Sans même voir le succès de son acte, elle se cacha rapidement. Elle ne put donc pas voir que c'est son serviteur Aldor qui avait sauvé la mise à la réprouvée. Heureusement pour lui car sinon sa tête aurait finit encastrer dans un mur.

Quand enfin ils arrivèrent à la fin de la première partie de la passe, ils virent Andariel les attendre , assise sur les falaises. Ils n'eurent pas le temps de discuter très longtemps, deux animaux ailés vinrent se poser juste devant eux, n'appréciant pas vraiment la visite importune dans leur lieux de vie.

***************************************

Les paroles de Sherry bouleversa Aldor autant que son sourire chaleureux, des mots comme affection, amis ou fierté ne faisait que trop lui rappeler ce qu'il avait perdu. Se remémorant le destin funeste de ses êtres aimés, dont il avait été l'instrument. Il secoua la tête pour les chasser.

* Non, je me suis promis de repartir à zéro, cette ombre n'aura plus de prise sur moi, j'ai enfin pu m'en débarrasser, à quoi bon vivre si c'est pour ressasser mon histoire.*


Malgré tout un goût amer lui restait en bouche, pour lui rappeler ses pêchers. Aldor repris alors la parole, pleine d'émotion.

« Et vous pouvez être fier de vous. Réussir à accepter ce que vous êtes n'est pas donné à tout le monde. Moi je n'ai jamais réussi, est ça été la cause de ma décadence. Je vous envie, vous et Andariel, je jalouse votre force de caractère et votre combativité. Vous n'abandonnez pas, et c'est cela qui vous rend si rayonnante. »


Peu à peu Aldor comprit que le bonheur se méritait, sa lâcheté et sa dépression permanente l'empêchait de reprendre goût à la vie. Il se sentait trop las et trop pathétique pour prétendre à cette femme. Il s'écarta un peu préférant rester dans le silence, continuant d'admirer, malgré la pénombre, ce qu'il ne pourrait avoir.

Le voyage était long et fastidieux, malgré tout Aldor se sentait libéré, le poids imposant de l'arme de sa maîtresse n'étant plus son fardeau. Les cieux commençait à gronder au loin, l'orage approchait au gré des vents. Le petit groupe eu un léger accrochage avec des carnivores, Aldor resta en retrait, prêt à détaller. Sa survie été devenu la seule et unique raison d’exister, paradoxale non ?

mot : 807

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Eleveur un jour, eleveur toujours [PV Sherry]

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