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 | Rp pour tous : A rinkae zhī jiān cyu samachy | Mariage

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Sam 12 Juil 2014, 00:38


_____________________

LAISSEZ-MOI LAÇER VOTRE CORSET.

Méconnues par la population, les plages du continent mystérieux sont à n’en point douter des plus magnifiques au regard des plus visitées. Elles sont difficiles d’accès et en lieu et place du temple des esprits, en un temps reculé, où les hommes vivaient simplement, certains y voyageaient dans leur quête du mystique car bien avant la construction du temple, bien d’autres mystères et bien des créatures inconnues des autres continents peuplaient les contrées brumeuses. Beaucoup affirmaient à l’époque que les dieux naissaient et mourraient là-bas. Ce n’était qu’une légende d’un fondement plutôt anecdotique, car la position du continent donne une vue sans pareil d’un ciel dégagé et jamais ailleurs vous n’aviez de chance de contempler une pluie battante d’étoiles filantes ; simple hasard, certains ramenaient de leur voyage, nombre de roches tombées du ciel semblait-il, on en concluait que les étoiles qui s’éteignaient se dispersaient sur le continent mystérieux et comme l’homme croit sans faille à l’espoir et à la vie après la mort, alors l’on disait que de ces cendres tombés chez nous renaissaient d’autres étoiles la nuit suivante. Depuis les beaux débuts de notre vie, tout homme a peur du vide, du néant, il se rassurait en se persuadant que jamais le ciel ne cesserait de nous éclairer, que d’autres étoiles remplaceront les anciennes. Tout bêtement les étoiles devinrent les divins. Ce paysage était mémorable pour mes yeux de jeune sorcier, là, au bord de l’eau, à voir les étoiles chuter à nos pieds dans ce feu d’artifice céleste et infini, cet éternel recommencement. Sur cette plage, j’amenai Lily, et lui demandai après des heures de silence de m’épouser. Un instant où tout était remis en question, où tout était différent et possible, tout était à faire, le monde n’était qu’un enfant et nous, ses amis imaginaires. J’étais à l’époque toujours en voyage avec William dans notre sanglante bataille contre les aetheri. Après la destruction de la lune noire, William me fit part de son vœu d’être des dieux, une aventure à laquelle je ne pris pas part. J’étais ce monstre et ce poète, j’étais ce pire et ce meilleur, ce schizophrène invivable, et pourtant, Lily m’aimait ainsi. Elle savait pertinemment que jamais je ne l’aimerai mais que je n’aimerai jamais personne autant que je la chérissais. Elle savait que je regretterai ce choix, car je regrettai toujours d’en avoir fait un, que fermer une possibilité en prenant une décision était mon pire mal, mais que si elle refusait, j’en souffrirai bien plus. Elle connaissait le poids des rêves brisés, que jamais je ne serai ce père de famille aimant, cet amant présent et attentionné, ce compagnon de route comme on en rêve parfois un peu naïvement. Mais je m’ennuyais sans elle et elle, sans moi. Le tableau n’était pas parfait et les jours seraient sombres, les aetheri tuaient les kashras et j’étais de ceux-là, en y repensant, elle avait toutes les raisons de refuser et pourtant, elle accepta sous ce ciel de désolation broyé par les flammes. Bien des millénaires plus tard, alors que l’immortalité, la fin des dieux et les chaos successifs ont cerné nos visages de glace, je songe parfois à cette vie qui me semble si loin. Peu importe ce qu’il y a eu ensuite, ce jour était magnifique et j’aime m’en souvenir. On peut bien ne pas croire en l’amour et être de par nature, ce défaitiste qui se décrète alors réaliste, on peut regretter ses choix et s’imaginer une vie différente dans l’hypothèse d’une simple décision prise autrement. Oui, on peut. Mais pour rien au monde. Tous ces hasards auxquels on repense avec ironie sont tout simplement les épisodes d’une vie, rythmant nos passions et façonnant notre être.  

Aujourd’hui, une toute autre Lily allait se marier. Lily-Lune, parfum des roses et un peu de ses épines, de sa rencontre un rien de beauté était né au creux de mes mots peu de mois avant la guerre du temps qui nous avait décimée. Du macabre dilemme de Vanille, j’avais finalement sacrifié l’humanité d’un choix lourd de conséquence, pourtant, c’était bien à cette inconnue que je donnais la progéniture du diable. Toutes les conséquences qui en découleraient, tous les malheurs qui en résulteraient, seraient de ma faute. Je n’en étais pas fier, c’était encore mieux que ça.

Dans les appartements de la reine s’engouffrait la brise par une fenêtre laissée ouverte, faisant virevolter les rideaux de soie à travers la pièce en va-et-vient, comme si le vent aussi s’habillait pour l’occasion et s’excitait, cette demoiselle d’honneur invisible et presque silencieuse qui accompagnait l’orine dans ses derniers instants de doute. Seulement, on ne sait jamais quelle bête curieuse peut pénétrer par une fenêtre dérobée, on ne sait jamais quel être, merveilleux ou cruel, peut profiter d’un instant, bref et délicat. Devant son miroir, la belle laçait non sans mal le corset de sa robe d’un jour, la robe d’une vie mais caressée par les rideaux volages, son attention fut volée, se retournant, elle s’énervait à finir le travail laborieusement commencé et alors qu’elle allait lâcher par mégarde les ficelles qui tenaient sa vie, un oiseau de mauvaise augure les rattrapa dans leur chute vertigineuse, faisant ainsi ressentir sa présence, laissant l’orine statique, face à la fenêtre, sans pouvoir dévisager ce visiteur imprudent. « Ah, l’impatience de votre jeunesse. » Fit cette voix loin d’être inconnue. Resserrant le corsage doucement mais fermement pour faire tenir le buste de celle qui tenait une nation à bout de bras, il sembla lui aussi sentir tout le poids des nerfs endurcis. « Là sont ces aléas dévorants qui tourmentent votre vie ? » Il finit le travail sur cette ironie. « Reine, femme, mère. Peut-être faudra-t-il choisir demain mais aujourd’hui, tout est possible. Tout est réalisable lorsque le monde a les yeux rivés sur vous. Je vous souhaite que ce jour ne soit pas comme vous l’aviez rêvé et que rien ne se passe comme prévu. Car alors, quel ennui vous guettera. » son rire embauma la pièce, il était malvenu et pourtant à point nommé. « Cela ne vous empêchera pas d’être heureuse. Ces tragédies du sort sont parfois plus enviables que les prévisions trop attendues qui se soldent avec banalité. Ces surprises de la vie vous réussissent plutôt bien à mon sens sûrement moins aiguisé qu’autrefois, mais toutefois, je ne regrette pas de vous avoir choisi. Aussi j’aspire à ce qu’il ne regrette pas non plus de vous avoir reçu. Ces forces qui s’équilibrent et s’attirent, finissent par se détruire. Admirez la dame des abysses, et ne rougissez plus jamais devant son effroi, les preuves qu’elle vous témoignera non intentionnellement de sa solitude seront autant de rappels à votre conscience, qui dans le doute peut se méprendre si facilement, que vous avez fait le bon choix. Aussi vous rirez un jour de ce jour, mais pas aujourd’hui. Songez pour preuve au jour passé. » Elle en comprendrait les mesures, elle n’était pas de ceux qui entendaient sans écouter. « Et puis entre nous, qu’importe la vérité, il n’a, dieu merci, rien pris de sa mère, ce petit a donc toutes les chances de réussir dans ce monde qui m’a tant donné et tout repris. Votre piédestal est le regard qu’il vous porte et non le gêne qui le maudit. »

Aussi, sur ces dernières paroles lourdes de sens, la Vénus eut raisonnablement le réflexe de se retourner pour faire face à son visiteur. Mais dans le ballet des rideaux de soie, s’était envolé un fantôme de pacotille.


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Jeu 14 Aoû 2014, 01:22


Les femmes clamaient dans un sourire figé à la clarté forcé que ce jour était de loin le plus doux et le plus merveilleux de leur vie. Puis elles connaissaient l'adultère, qu'il vienne du charmant époux tant adoré ou de leur propre fait. Parfois même, la tendre moitié révélait sa part de sombre et plongeait le foyer dans la violence que la boisson l'empêchait de pleurer. Simplement, souvent, l'ennui s'installait, comme un vice du cœur.  Ainsi donc, on pouvait aisément affirmé que la plupart de ses mariées changeaient d'avis au fil du temps, à moins qu'elles ne se mentent dès le premier jour, à peine les noms gravés au bas d'un parchemin comme une promesse éternelle. Les romances se perdent dans les flammes d'une passion plus embrasée, tandis que les amours perdus se meurent dans une flaque de sang. Dans un soupire, Lily-Lune leva les yeux vers les cieux étoilées. Déjà enfant, elle avait rêvé de cet instant, comme la plupart des petites filles émerveillées par les contes de fées, de princesses et de dragons ; ces histoires où les bons sont vêtus de blancs et où le Bien triomphe toujours du Mal à quelques pages de la fin. Au fils des ans et des rencontres loin des frontières de Maëlith, elle comprit que le fantastique univers peint par les auteurs n'était que fabulations démentielles et utopie navrante. Aujourd'hui, elle avait au doigt une fine bague en argent sertie de diamants  et ornée d'une petite et délicate Nyseira aux nuances mauves, rendant le bijou élégant et raffiné. C'était cette même bague que lui avait offert Caleb un soir, lorsqu'il lui demanda de l'épouser. Elle avait accepter. Elle le regrettait. Était-ce l'horrible et banale vérité ? La douce Lily-Lune ne voulait pas épouser son bien-aimé.  Son âme, son esprit, sa raison et son cœur lui susurraient  depuis des jours déjà qu'elle commentait une grave erreur. Des visions lui voilaient souvent le regard et elle dut boire une potion concocté en deux temps trois mouvements pour annihiler temporairement son don de voyance, qui lui criait de tout arrêter et lui dévoilait ce qu'elle ne désirait pas savoir. Était-il trop tard pour tout annuler ? Bien évidemment. Était-il encore temps de fuir ? Certainement. Le ferait-elle ? En aucun cas. L'honneur et le prestige qu'elle dégageait lui interdisait d'abandonner un homme devant le Prêtre prêt à les marier. Dans la pièce d'à côté, elle savait que quelques Orines patientaient, prêtes à sublimer leur Reine pour ce jour. Elles attendaient qu'elle leur dise d'entrer, une fois sa tenue revêtue. La Vénus baissa ses grands yeux noirs, contemplant un instant la housse en coton qui gardait précieusement sa robe. C'était une merveille, elle le savait. Edwina Nilsson était une couturière hors pair et savait saisir l'essence d'une personne pour réaliser le produit parfait. Pourtant, Lily-Lune peinait à se presser à l'enfiler. Il fallut s'y résoudre.

Lente, appliquée et agacée de ne réussir à faire ce qu'elle voulait tant elle était anxieuse, Lily-Lune ne parvenait pas à resserrer le discret laçage de sa robe, qui avait pour finalité de souligner davantage la chute de ses reins qui, pour une fois, serait offerte à la vue de tous. C'est alors qu'il arriva, fantôme à peine perceptible qui se glissa derrière elle pour prendre les rubans. Elle frissonna, troublée par cette présence et cette voix qu'elle connaissait bien. « Naram … ? » souffla-t-elle dans un murmure hésitant. Voilà déjà bien longtemps qu'on le disait mort. Disparu, personne ne l'avait plus revu depuis qu'il avait brusquement quitté son trône chez les Génies. Bien qu'elle ne le connaisse que très peu, elle avait toujours éprouvé une tendre affection pour cet homme si étrange qu'elle croisait de temps à autre dans les grands événements où il s'invitait.  Face à la fenêtre entrouverte, elle ne pouvait le voir tandis qu'il s'évertuait à nouer un joli nœud. Il parlait, tout simplement, comme s'ils étaient de vieux amis, comme si cette situation était normal. En quelques paroles, il brisait des préjugés et dévoilait son monde, la façon dont il le voyait. Nul doute qu'il était le genre d'homme à voir le verre à moitié vide. Lily-Lune, dans l'espoir n'avait pas encore faibli dans les promesses de la jeunesse, préférait encore le voir  à moitié plein. Néanmoins, il n'eut besoin que de quelques mots pour laisser s'effondrer, dans une stupeur sans nom, les croyances bien heureuses de ceux qui choisissaient, parfois, de ne pas savoir. Lily-Lune ferma les yeux, les lèvres pincées. Jamais elle n'avait pu douter que Caliel était son fils, à lui. Il lui ressemblait trop pour être renié de ses origines. Cependant, elle avait toujours soigneusement évité de songer à la question de la mère. Voilà qu'elle avait obtenu réponse sans l'avoir demandé. « Elle … » La Vénus soupira. Au creux de sa poitrine, son cœur, déjà torturé par les doutes et l'envie de fuir, se mit à battre à un rythme infernal. La simple évocation de la sulfureuse Khæleesi était une insulte à ses oreilles. Cette femme n'avait de grâce à ses yeux que lorsqu'elle daignait rester loin. Vipère, traitresse et criminelle, elle n'était pas digne d'être mentionné en ce jour. Si l'Orine se demanda brièvement la nature des relations qu'entretenaient la sulfureuse Vanille et le mystérieux Naram, elle préféra bien vite laisser doute et intrigue planées sur le duo. « Vous êtes quelqu'un … d'insaisissable. » Cette phrase n'aurait pu trouver plus de sens. Alors qu'elle avait cru le sentir effleurer ses hanches, l'ouvrage terminé, Lily-Lune s'était retourné pour faire face au vide silencieux de la pièce, qui prenait de plus en plus des airs lugubres.

Seule à sa fenêtre, où la pensée cynique de sauter lui traversa l'esprit, Lily-Lune réfléchit, troublée. Son fils était aussi celui de la Dame des Abysses. Celui qu'on nommait le Génie Bleu avait décidé de lui confier cet enfant en sachant que les relations entre les deux Reines n'étaient déjà guère au beau fixe. Certains avaient des desseins incompréhensibles. Avait-il eu tord pour autant ? Pour rien au monde Lily-Lune n'aurait laissé filé le Djinn. C'était son fils. La rousse et son sale caractère n'avaient même pas tenté de le récupérer. Question de choix. D'un pas doux et léger, Lily-Lune alla chercher les quelques Orines pour terminer sa préparation. Frivoles et enchantées, émerveillées par la Vénus, celles-ci prirent la moue de la future pour l'anxiété de la cérémonie.  En quelques instants, ses cheveux furent relevés en un chignon serrés piqué d'un lys blanc. Une tresse formait une couronne haute. Un trait de noir pour souligner le regard. Une touche de poudre sur les joues. Il n'en fallait pas plus.

« Voilà la Vénus.» commençait-on à souffler dans les rangs de la cérémonie. Risa et Juri s'échangèrent un regard et un sourire, ravies. La seconde glissa ensuite à Yuki, assise à ses côtés. « Je n'ai pas encore vu sa robe. Ma mère elle-même n'a fait que jeter un coup d'œil. Elle a préféré avoir une confiance totale dans les talents de la couturière, Dame Nilsson.» Elle était impatiente. « J'ai hâte de la voir. Je sais qu'elle sera la plus belle et je lui souhaite tout le bonheur du monde.» Dans son passé, qui était en fait un avenir révolu, Juri avait vu bien des choses. Elle ferait en sorte que jamais cela ne se produirait.

Spoiler:

Lily-Lune arrivait doucement, d'une démarche à la fois aérienne et élégante. Sa robe était d'un blanc immaculé et les mille voiles du fourreau évasé lui donnaient davantage des allures d'Ange. Sa silhouette fine et gracile resplendissait dans le tissu clair, au bustier piqué de minuscules pierres précieuses. Elle ne portait pas le moindre bijou si ce n'est sa bague de fiançailles. Elle n'en avait pas besoin pour rayonner. Entre ses mains, elle tenait un bouquet de roses blanches, d'arum et de lys, ainsi que de quelques branches de cerisiers en fleurs. En quelques instants, sous la mélodie douce des violons et du piano, elle s'approcha de son futur époux, sans toutefois le regarder encore. Le Prêtre se mit à parler, d'une voix lente et basse, pourtant parfaitement audible. La cérémonie était belle, parfaite. En apparence, du moins. Dès qu'elle releva les yeux sur la personne en face d'elle, Lily-Lune se sentit mal à l'aise. Était-ce parce qu'elle n'avait cessé de chercher une échappatoire, ou bien parce que tout lui criait d'arrêter, qu'elle n'était pas prête à se marier et qu'elle venait d'apprendre que son fils était né de la pire des garces ? Troublée, la Vénus scrutait sans rien dire les grands yeux ocres de Caleb. « ... Les âmes unies ... » Le Prêtre de Bara officiait encore. Il prit les mains des promis pour les joindre au dessus de l'autel. « Jamais ne se délient. »  Il fit le signe de sa religion, cet étrange signe rond et lent du bout des doigts. Puis ce fut l'échange des alliances, ce moment où le couple s'échangeait leur anneaux d'argent. « Bénis soit les amants de Bara. Qu'ils soient fidèles, aimants et protecteurs l'un envers l'autre, aujourd'hui et à jamais.» Il tira de sa toge un fin ruban rouge et doré qu'il noua autour des poignées des mariés, avant d'inviter ceux qui le souhaitaient à faire de même.

Quel étrange sensation que celui d'un lien en création. Pour des raisons qu'elle ignorait encore, Caleb avait insisté pour s'unir à sa bien-aimée sous l’œil attentionné de Bara. Ainsi, nul secret ne pourrait subsister entre les époux. L'un saurait tout de l'autre, comme s'il entendait les pensées résonnantes de l'esprit. C'était un mariage plutôt rare et assez étrange, lourd de conséquences. Au fur et à mesure que les liens se tissaient, les premiers effets se ressentaient et les premières brides de vérités apparaissaient, crues. Lily-Lune esquissa un très léger geste, comme pour retirer sa main de celle de son époux. De celle de Jun. « Que d'un baiser, le mariage de ces deux êtres soient scellés. » Bien étrangement, la Vénus ne réagit pas. C'était à croire que celle qu'on disait froide et flegmatique était en réalité insensible et glaciale. Ou bien ...

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Mer 20 Aoû 2014, 11:21

Younes savait, pour avoir côtoyé Maëlith durant dix sept années, que les orines étaient des créatures exquises. Bien sûr, elles n’étaient pas les seules à être naturellement belles et il existait des exceptions mais c’était cette beauté, ainsi que l’éducation qu’elles recevaient qui les faisait être des sujets tant convoités. Les orines hommes étaient rares et il en avait confiance. Seulement, et malgré ce désir qui devenait de plus en plus pressant au fil du temps, il était exigeant quant à sa future maîtresse. Il la voulait parfaite et ne se sentait lui-même pas prêt pour une telle créature. Il se devait de s’améliorer, encore et toujours dans l’espoir que lorsque la rencontre s’effectuerait, la jeune femme en question veuille bien de lui. Assis sur sa chaise, il pensait à ce mariage. C’était un peu comme le lien qui unissait un maître à son orine, un lien pour l’existence entière. Et aujourd’hui, sa reine se mariait à un homme. Younes se demandait quel était ce lien si spécial. Le mariage. Il était perplexe. Quelle serait la place de cet homme dans la vie de sa reine par rapport à son maître ? L’agriculteur n’envisageait pas d’aimer une autre femme que celle qui serait un jour sa maîtresse, mais peut-être n’était-il pas assez expérimenté pour comprendre des notions qui lui échappaient, à lui qui n’était encore qu’une orine libre.

- …

Il ne put rien dire devant la magnificence de la femme qui fit son apparition, comme subjugué par sa beauté. Sa reine. La plus belle des femmes de ce monde sans doute, du moins, il n’en avait jamais rencontré une de plus séduisante. Une orine. Comme elle devait être l’objet de toutes les convoitises… Lui-même, si n’avait pas appartenu à son peuple l’aurait voulu pour lui, à ses côtés, en tant qu’orine, que femme. Il se serait damné pour ne recevoir d’elle qu’un seul regard. Mais dans cette foule, il n’osait pas l’espérer. Younes était un homme simple, qui n’était en temps normal pas vraiment attiré par la beauté des femmes. Il trouvait que le caractère prévalait au physique, mais devant une telle reine, il ne pouvait faire autrement que de l’observer, encore et toujours, comme si ses yeux ne voudraient jamais plus la lâcher, elle et ses mouvements si élégants. Elle rejoignit son époux, un homme qui n’était pas en reste non plus physiquement. Ils semblaient faits pour être ensembles, un couple royal même si elle était des deux la seule souveraine.

L’homme qui cultivait la terre n’était pas jaloux, il ne les enviait pas mais cette scène lui rappelait qu’il devrait encore et toujours s’améliorer, pour, peut-être, un jour arriver à leur hauteur et rendre fiers les membres de sa race et sa maîtresse. Il voulait être un ami pour les orines plus jeunes que lui, un ami et un guide qui ne les jugerait pas mais leur donnerait des conseils qui les aideraient à avancer et à trouver leur voie.

Younes regarda le bout de tissu qu’il avait gardé dans sa main, hésita un instant mais finit par se lever, se dirigeant vers les jeunes mariés d’un pas doux, mesuré. Arrivant auprès d’eux, il glissa doucement la bande autour de leurs poignets, souriant à chacun d’eux avant de murmurer.

-Je suis agriculteur et ma vie consiste à planter des graines en attendant patiemment qu’elles poussent. Ce jour correspond sans doute à cette plantation. Je suis sûr qu’à force de soin envers les graines que vous avez semé par votre acte, vous ferez de votre mariage la plus belle des récoltes. Je vous souhaite des jours heureux l’un avec l’autre.

Puis, sans un mot de plus, l’homme retourna s’asseoir. Il espérait que sa reine soit heureuse car elle le méritait.

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Lun 08 Sep 2014, 21:51

A l'annonce de l'arrivée de la Vénus – ce à quoi Léto put enfin traduire par "reine des orines" au bout d'une bonne minute de perplexité – ses yeux vairons se levèrent au rythme des autres. Elle avait toujours entendu parler du grandiose luxueux des mariages, les lieux y répondaient parfaitement, cela était confirmé dès son arrivée. Mais le plus mémorable, à ce qu'on disait, c'étaient les mariés, et nul doute que celui ou celle qui lui avait dit ceci avait fichtrement bien raison : Caleb lui-même était bien bâti selon la blonde, elle ne pouvait pas nier qu'il avait plus que la prestance d'un roi. Pour le cas de la mariée, là c'était une sorte de faille qui s'ouvrit entre les deux promis. Il était indéniable que Lily-Lune écrasait l'assistance avec son charme incontesté, l'Orisha ressentit les vives émotions des gens qui l'entouraient. Quant à elle, Léto était bien évidemment tout aussi jalouse ; de l'homme ou de la femme, ça, c'était difficile à déterminer. Pleinement trempée dans la fougue de sa jeunesse, la blonde ne retint pas des expressions admiratives successives, comme si le moindre geste de la Vénus était une œuvre d'art en soi. Ce qui devait être purement le cas, à la réflexion… L'esprit critique de la jeune femme lui chuchotait cette belle mélodie.

Pour ce qui est de la cérémonie en elle-même, Léto ignorait si cela se déroulerait comme on le lui avait décrit. Poser ce mariage et celui de ses propres parents côte à côte, c'était incomparable, mais sûrement y'avait-il quelques similitudes. Les deux se nomment "mariage" quand même. Et pour ainsi dire, la blonde ne retint que le discours du prêtre comme parallèle, bien qu'il ne soit pas adepte d'Antarès. Léto n'en fut pas moins subjuguée par les différentes étapes, mécaniquement calculées à l'avance mais tout de même agréables à l'œil. Elle eut le réflexe de tourner la tête vers l'extérieur, se demandant pourquoi la Mord'th rechignerait à assister à pareille spectacle ; cela aurait été toutefois malpolie de se lever maintenant, pas question de tout gâcher ! Léto savait rester à sa place lorsque le beau était en jeu.

Suite aux sermons vint un étrange moment où la majorité de la salle se leva. Elle entendit le prêtre demander à ce qu'on participe à ce geste de nouer les poignets des promis. Étrange coutume que ceci, mais assez originale pour que Léto se laisse transporter par la fantaisie. Ça a l'air amusant ! Pourquoi s'en passer, n'était-ce pas le but même de sa venue en ces contrées lointaines ?

Brise-Tympans fit donc la queue leu-leu avec quelques convives, laissant la priorité aux plus importants qui avaient quand même un lien avec l'un – sinon les deux – des mariés. Elle ne serait qu'une inconnue à leurs yeux, mais cela ne la gênait pas ; au contraire, ils auront une image d'elle, jusqu'à qu'elle s'estompe dans les tréfonds de leurs mémoires. De son côté, elle aura du mal à chasser leur image de sa tête avant un bon bout de temps, surtout lorsqu'elle en vint à se tenir devant eux, son tour venu à elle de faire joujou avec le ruban ocre dont elle s'était emparé tantôt. Léto a vu plusieurs fois comment allier le geste à la parole, mais la pratique s'avère plus coriace pour son unique neurone encore actif. Il lui avait suffi que de quelques secondes avant que l'enroulement du ruban serre tellement bien les poignets qu'ils étaient enchevêtrés l'un sur l'autre.

" Oh là là ! Je fais n'importe quoi ! Démêler le nœud lui prit une bonne minute, tandis que les soupirs d'exaspération se répercutant dans son dos la faisaient paniquer davantage. Ce n'était pas l'enfer au moins, puisqu'on réussit à libérer les deux mariés. Voilà, désolée pour ma maladresse… Et je vous souhaite beaucoup de bonheur ! Avant de rajouter plus bas à leur intention : C'est bien ce qu'on est censé dire, non ? " Puis elle se fit presser de céder le relais par ceux derrière, ses vocalises étaient plus forts que ce qu'elle espérait, aucun chuchotement lui était possible depuis bien des années…

Sur une légère grimace mêlée de gêne et de reproche à l'intention des autres invités, elle retourna à sa place. Ce n'était définitivement pas dans ses veines de se mêler à la foule sans se faire remarquer. Thémis semblait l'avoir prédit puisqu'elle l'attendit là où elle s'était assise plus tôt. Pour sa sécurité ou celle des autres, ça, seule la blanche était au courant et n'hésitera certainement pas à en faire part à "son" partenaire.


Résumé:



By Jil ♪
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Mar 23 Sep 2014, 14:12

La Sirène se détacha de son étreinte, abasourdie. Mikaïl la regarda, sans sourire « Quoi ? » Elle le regardait sans cesse, figée, avant de reprendre ses esprit. Que s'était-il passé ? Qu'avait-il dit ? L'Humain la scruta alors, les sourcils froncés. Il ne comprenait pas son changement radical d'attitude. Alors quoi ? Il était roi, et elle s'interdisait de l'approcher ? Non, ça ne se passait pas comme ça... Lui, il n'allait pas la laisser partir, simplement parce qu'il avait une couronne sur la tête. Ses doigts nerveux touchèrent ses petites mèches blondes, et il voulu lui attraper la main. Son bras se tendit, caressant le bras de la belle femme, avant de se rapprocher d'elle comme jamais. Se tenant alors tout à coup très proche d'elle, pouvant la toucher juste en tendant les doigts, il ne lésina pas sur le contact, attrapant sa taille pour plonger ses yeux dans les siens « La fille de Khælessi ? Je n'en n'attendais pas moins de toi, Princesse. » Alors qu'il rompit le contact une seule seconde, une fille en profita pour se glisser entre eux sans gêne, ni pudeur, et tenta de l'embrasser. Mais la chasse était gardée. Si la Sirène se voulait distante le temps d'un instant, elle retrouva bien vite ses repères quant à Mikaïl. Il était dorénavant à elle, quoi que fut son statut. Et la petite prétendante éphémère en fut avisée bien assez tôt.

L'alcool qu'elle jeta sur le visage de la vipère, éclaboussa de quelques gouttes seulement, le visage de l'humain. L'inconnue, ayant prit son visage pour le rapprocher du sien, lâcha alors son gain. S'essuyant du revers de la main, il se redressa en se reculant, se rapprochant de Nausicaa pour se mettre côte à côte. Bien qu'il ait été prit de court, il était évident qu'il ne voulait pas embrasser une autre qu'elle. La dévotion ça s'obtenait, ça ne se volait pas. Peu enclin, dans l'instant, à participer à ce jeu, il esquissa un sourire mesquin quand la jeune fille détala face à la menace de sa Belle « Eh bien... Les sirènes sont-elles toutes aussi hargneuses ? » Ricanant il s'approcha de ses lèvres pour l'embrasser « Mais je suis persuadé qu'aucune n'est aussi belle que toi... N'en doute pas. » Et pour cause. Le bellâtre était en train de tomber amoureux de cette femme, et il était en train de ne voir que par elle. C'était dangereux, il le savait, mais il en prenait le risque. Car à ses yeux justement, il ne risquait rien. Son titre, sa descendance, de qui elle venait ou qui elle était, il s'en fichait. Il la voulait elle, tout simplement. Il savait d'avance qu'avec le doute qui germait parfois en elle, elle allait lui parler de femmes d'une beauté extraordinaire, peut être à commencer par sa mère, ou quelqu'un comme ça. Et alors ? Oui elles étaient surement très belle, mais et si c'était elle qu'il préférait ? N'était-ce pas mieux justement ? « N'en doute jamais, car peu importe le nombre de femmes que je pourrai croiser, ce sera toi que je voudrai voir à chaque fois. Ce sera toi qui hantera jusqu'à mes rêves, Nausicaa... » Son front collé au sien lorsqu'il parla, il finit par sceller ses lèvres aux siennes.

Ses mains tenaient son cou et une partie de sa mâchoire, lui relevant la tête pour qu'elle cède à cette tentation, à ce baiser. Qu'elle lui cède, tout simplement.


Les gens durent s'asseoir. La cérémonie allait bientôt débutée. Ainsi, Mikaïl prit place entre sa belle dulcinée et une autre femme qu'il ne connaissait pas. Une jeune fille distribua des rubans. Les minutes s'égrainèrent, les gens parlaient doucement, et le marié finit par entrer. La musique retentit, tout était parfaitement organisé, très théâtral. Et même lorsqu'il monta sur la scène, sur le devant de tout ça, face au monde, la mariée le fit languir, comme tous, mettant un petit moment à arriver. Mikaïl s'était vêtit comme les Humains le devaient, de pierres et de diamants du désert, de tissu chaud et pourtant léger. Son pantalon était aussi ouvragé que sa tunique qui le mettait en valeur. Chaque souverain se distinguait par sa tenu d'apparat royale.
Puis enfin, dans une mélodie fine et gracieuse, la Vénus arriva. Elle était belle, plus que jamais. Il était vrai que -il ne devait pas être le seul- il enviait Caleb de se marier à pareille muse. Il n'était pas jaloux, mais une femme qui rayonnait autant, c'était déconcertant. Ses yeux se détachèrent d'elle, pour se tourner vers Nausicaa. Passant un bras autour de son cou, il sourit pour l'embrasser sur la tempe. Comme il avait dit, Lily-Lune pouvait être belle à en mourir sur place, lui c'était sa Sirène qui comptait avant tout. Et cette petite jalousie qui la piquait... Il trouvait ça adorable.
Liant ses doigts aux siens, il tourna silencieusement là tête, écoutant la cérémonie, le discours du religieux. Etant trop loin, il ne remarqua pas la gêne de la belle mariée, et ne constata aucun changement d'ambiance.


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Sam 25 Oct 2014, 09:59


Il y avait bien quelque chose qui m'avait surprise dans les paroles de la jeune femme. Pourquoi est-ce que la vénus n'avait fait que regarder la robe ? Et encore d'après ce que j'avais compris ce n'était vraiment qu'un regard rapide. Bon d'accord, j'étais loin de me trouver à sa place, il fallait avouer que je ne pensais pas me marier un jour, enfin ce n'était pas dans mes projets en tout cas. Mais je savais que c'était un événement qui avait quand même une certaine importance, de ce que j'avais entendu toutes les femmes avaient hâte que ce jour arrive et une fois qu'il était prévu était réellement en effervecense. Peut-être qu'elle voyait cela différemment. À cause de ce que nous étions ? Possible, mais je ne pouvais pas savoir. Maintenant je supposais aussi qu'elle n'avait pas demander a n'importe qui, le nom me disant quelque chose et je pouvais donc comprendre qu'elle veule lui faire confiance.

-Je me demande la qu'elle est plus impatience entre votre mère et vous. Mais bon, ça doit être un moment assez important pour vous aussi après tout.

Il est vrai que la jeune fille me semblait de plus en plus existée, du coup allée savoir qui était vraiment impatiente du mariage en lui même. Voir ça m'amusait quelque peut, effaçant provisoirement mes inquiétudes sur la suite des événements, qui je me doutais allait être en premiers lieux joyeux avant de devenir, peut être, quelque peu mouvementée.
Finalement elle arriva enfin, même pour une orine je la trouvais tout simplement au-dessus des autres, ce qu'elle dégageait était indéfinissable et je me demandais après combien d'année et d'éducation certainement, on pouvait atteindre un tel degré de prestance. Elle avait vraiment tout pour elle, sa beauté devait faire jalousée beaucoup de femmes, beaucoup d'hommes devait la convoitée, peut être en secret, d'autre plus ouvertement. D'ailleurs ils devaient être déçus de savoir qu'elle ne serait bientôt plus libre. Et puis cette robe... je n'osais m'imaginer le prix d'une telle oeuvre, car a ce niveau-là nous ne pouvions plus vraiment parler de travail, mais bien d'oeuvre. Je crois que rien n'aurait pu mieux aller à notre vénus.
Enfin la cérémonie commenca, j'ecoutais, attendais avec attention, me demandant comment tout cela allait ce passée curieuse et quelque peu anxieuse, même si je faisais mon possible pour ne rien laissée paraitre ou en tout cas faire passée ca sur le compte de l'existation de ce qu'il ce passait devant moi. En tout cas pour le moment tout ce passait a merveille. Finalement le préte avait pris un ruban magnifique qu'il avait nouer autour des poignets des jeunes mariés, nous invitant a faire de même si nous le souhaitions. Je regardais alors celui que j'avais dans mes mains et je fini par me lever pour me mettre dans la fille de ceux qui decidais de le faire.
Arriver devant les jeune mariée, je leur souris le plus sincérement du monde et je noua le ruban comme ca nous avaient été demander, je ne savais pas vraiment ce qu'il convenait de dire exactement et tant donner que c'etait la premier fois que j'assistais a ce genre d'événement et puis mes penser voyageaient un peu sur d'autre sujet qui me préocupait. Je fini donc par decidée de dire quelque chose de simple, de toute manier, ce n'etait pas moi qui avait fait la cérémonie et beaucoup avait déjà dit ce que je pensais quelque part.

- Je vous souhaite le plus grand bonheur.

Je ne savais pas si ce serais vraiment le cas pour Lily-lune, je me demandais qu'elle serait sa réaction. Dans tout les cas, je m'eloignais pour laisser la place au autre, mais je ne restais pas loin du marié.

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Sam 25 Oct 2014, 16:36

Bien sûr, elle savait tout cela. Sa mère ne l'aurait jamais touché, elle ne l'aurait jamais laissé la toucher non plus. Le seul homme qui avait eu le privilège – si tant est que cela puisse être considéré ainsi – était son père. Bien sûr que Lucain ne l'aimait pas. Comment pouvait-on aimer une femme comme elle ? Elle ne voulait pas aimer et elle ne voulait pas se laisser aimer. Elle savait de quoi elle parlait. Elle finit par soupirer, essuyant ses yeux sur ses genoux en les posant dessus. L'enfant devait avoir une certaine importance pour Mitsuko mais bien moindre comparé à celle qu'il devait avoir pour Lucain. Elle avait dû bouleverser sa vie, comme elle se plaisait à le faire avec chaque individu croisant son chemin. Pourtant, dans ses souvenirs, ce n'était pas de cette femme là dont elle se rappelait, celle qui l'avait élevé. Tout était compliqué et ses souvenirs étaient de plus en plus vagues. Peut-être étaient-il même complètement faux. Sa mère n'avait rien à voir avec celle qui l'avait élevé. Quant à Lucain, que pouvait-il décemment lui reprocher ? De s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ? D'avoir été jugé digne par sa mère ? D'avoir gardé l'information secrète ? Elle ne s'y était pas vraiment intéressée non plus. Elle n'avait pas cherché à voir plus loin que l'Ange lui-même, sans tenir compte de ce qui l'entourait et faisait son quotidien. Elle se détestait pour être aussi idiote. Il aurait pu être déjà marié qu'elle ne s'en serait même pas aperçu. Elle soupira de nouveau, écoutant ses paroles. Les dires d'Eerah étaient trop complexes pour qu'elle s'y arrête. Il était idiot, mais c'était pour cette raison qu'elle l'aimait bien aussi. Déchu débile qui ne savait pas s'exprimer correctement. A moins que ce soit une coutume chez son peuple ? Cette pensée était stupide mais eut le don de lui remonter le moral, de la faire écouter jusqu'au bout les dires de l'Ange. C'était si compliqué. Pourtant, elle sentit la panique la gagner lorsqu'il sembla reculer, lui avouant que, peut-être il lui faudrait quelqu'un d'autre. Décidément, l'Ange comme le Déchu étaient tous les deux complètement fêlés. Il ne comprenait pas ? Si elle lui courait après depuis tant de temps, ce n'était pas parce qu'elle n'avait que ça à faire de sa vie, pas parce qu'elle s'était dit un beau matin « Tiens, et si j'allais harceler un ange pour l'épouser ? Celui-la là bas, il a l'air pas mal ! ». Non. C'était lui qui l'avait emprisonné quand elle avait croisé son regard, lui qui la retenait depuis leur première rencontre. Et quoi ? Maintenant il lui disait qu'il n'était peut-être pas la personne adaptée ? Qu'il aille se faire voir. A présent qu'il l'avait, il l'aurait jusqu'à la fin de son existence. Cependant, en plein argumentaire mental, un bout de phrase lui fit relever la tête d'un coup, si bien qu'elle en perdit l'usage de la vision pendant quelques secondes. Elle tourna son regard vers l'homme qui venait de lui dire quelque chose qu'on ne lui avait jamais dit auparavant. « Ah ? ». Elle attendit un moment puis continua son interrogatoire. « C'est vrai ? ». C'était si étrange dit comme ça.

Néanmoins, elle n'eut pas le temps de discuter plus que cela car la mariée fit son apparition, une belle poupée qui l'énerva directement. Voilà ce qui avait le don de l'agacer : une femme belle, riche, couronnée, qui avait tout ce qu'elle voulait. Le genre de femme détestable au possible qui, en plus de cela, aimait à montrer toute sa grâce à ceux qui ne lui arrivaient pas à la cheville. Sérieusement, peut-être était-ce à cause de la colère qu'elle avait accumulé, mais elle avait envie de la frapper. Et Jun qui n'avait pas pointé le bout de son nez. Les individus, aujourd'hui, avaient la fâcheuse manie de lui taper sur le système. Elle avait envie de partir. Pas question de subir ce genre de mariage où la belle princesse épousait un beau prince et où la fin était ponctuée d'un « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Non. Ce n'était pas ça la vie, du moins, sa vie n'avait jamais été comme ça. « Bon. J'me casse. ». Et, joignant les gestes à la parole, elle se leva et partit, ratant un spectacle qu'elle aurait sans doute apprécié. Après tout, ce n'était pas tous les jours que les belles princesses se faisaient enfoncer un pieu dans le cœur par un faux prince maléfique.

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Eerah
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Eerah
Dim 16 Nov 2014, 02:27

Le Déchu ne pipait mot, pensif. Il n’aurait rien eu à dire, même s’il en avait eu l’envie. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était laisser l’Ange le soigner en digérant l’ironie de la situation, et prendre sur lui. Il détestait être la troisième roue du carrosse. Ça n’arrivait pas souvent, il se débrouillait toujours pour attirer l’attention sur lui, ou pour dominer l’un ou l’autre des protagonistes ; mais entre ces deux-là, impossible de s’imposer. Il avait simplement l’air prétentieux, stupide. Un tic lui agita la commissure des lèvres. Entre le si fantastique Ange, victime d’un odieux complot, héroïque dans la gloire comme dans la chute, et la sulfureuse Réprouvée, esclave de sa passion : entre ces deux amoureux transits, qui était-il ? L’ami amusant, le rival boiteux ? Ou simplement un inconnu, une vieille histoire qui tente de se rendre plus importante qu’elle ne l’a jamais été ? C’était vraisemblablement ce qu’il était en train de faire : chercher un statut qui l’élèverait au-dessus de celui de l’ancienne connaissance un peu collante. Car pour le moment, il fallait bien faire face à la réalité : c’était bel et bien ce qu’il était. Rien. Erza se montrait attachée parce qu’elle était comme ça ; un roc au cœur de guimauve. Il n’était pas grand-chose dans son histoire. Une ou deux heures, tout au plus, sur ses centaines d’années d’existence.

L’os se ressouda dans un claquement sec, et l'aveugle détourna le visage vers la scène, comme intéressé par quelque chose qu’il ne voyait de toute façon pas. « Merci. ». Sincère et pourtant arraché de force. Des restes d’une haine par trop délétère pour disparaitre dans laisser de traces. Il les laissa discuter. Le discours de l’Ailes-Blanches était écœurant de bon sens et d’honnêteté. On ne l’avait pas fait Archange pour rien. Il se mettait tant et si bien à la merci de la Réprouvée qu’il ne lui laissait presque pas le choix. Au final, il ne faisait que relâcher la ligne pour mieux ferrer son poisson. Le Déchu doutait même qu’il ait agi en connaissance de cause. Il la manipulait comme Eerah l’avait manipulée, en profitant de son innocence. Étrangement, ça leur faisait un point commun, et pas des plus attendrissants – à la seule différence que des deux, seul le blond faisait ça par amour. Un vague sentiment de culpabilité l’effleura, qu’il choisit d’ignorer.

La Réprouvée rompit finalement la conversation en se levant pour partir. Rien d’étonnant pour la jeune femme impulsive. Bientôt, elle devait quitter la salle pour laisser le Déchu et l’Ange assis l’un à côté de l’autre. Un instant passa alors que d’autres invités allaient saluer la mariée. L’aveugle tapota sur la table du bout des doigts, joua avec le pied de son verre, se racla la gorge. Puis enfin, il se tourna vers son voisin de table. « Ecoutez, je suis désolé. Erza finira par se calmer. Elle reviendra. ». Il était plus désolé pour son attitude que pour la situation inconfortable dans laquelle se trouvait l’Archange, mais c’était compliqué – impossible – à avouer. De par leur simple incompatibilité raciale, le dialogue était compliqué. Le fait qu’il ait couché avec sa promise n’était bien sûr pas pour aider, mais cela, il l’ignorait encore, et il continuerait de l’ignorer. La jeune femme l’avait choisi lui et pas Eerah, ça suffisait déjà à rendre ce dernier Envieux, mais il ne pousserait pas le vice jusqu’à envoyer cette vérité au visage de l’infortuné. Il devait d’ores et déjà le détester. Ce n’était pas l’envie qui manquait au Déchu d’aller s’immiscer dans ses pensées, mais c’était un risque qu’il n’était pas prêt à prendre. Il devait le haïr parce qu’il était Déchu, parce qu’il trainait autour d’Erza, parce qu’il agissait stupidement. La simple couleur de ses ailes suffisait en réalité à empêcher une quelconque conversation entre eux deux. Il ouvrit la bouche une fois de plus, hésitant à continuer, et lâcha finalement : « Oui, désolé. ». Il ne savais pas vraiment quoi dire de plus, ni s’il y avait quelque chose à dire de plus.


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Dim 16 Nov 2014, 12:03

L’ange avait eu une lueur d’espoir, quand Erza s’était redressée pour lui demander si tout ceci était bel et bien vrai. Il avait alors sourit doucement, presque timidement, pensant que cela se terminerait comme dans les contes et qu’elle se jetterait à son cou : une seconde seulement. Car la vie n’est pas un conte et il le savait fort bien. Son espoir naïf n’était rien de plus que cela et au vue de la situation c’en était presque insultant pour elle. Après tout, ne venait il pas de lui offrir la vision d’une relation impossible ? Une vérité que personne ne voudrait entendre et dont toutes les versions seraient préférables à celle-ci…. En fin de compte, la vérité n’était pas un cadeau. Elle l’avait soulagé, lui. Une libération dont le coût se lisait désormais sur le visage de la jeune femme, prise dans une situation impossible à résoudre.
Oui, après l’espoir, Lucain éprouva du regret. Et à l’instant où elle décida de partir, il se demanda s’il n’aurait pas mieux fait de ne rien dire. Porter seul le poids de ce secret, inventer une vérité moins blessante… Peut être. Il n’y croyait pas. Ses beaux principes angéliques, joliment placés dans leur écrin de pureté, ne prévoyaient pas de telles configurations. Il ne concevait simplement pas le mensonge, comme si la vérité seule avait du crédit en ce monde. La vérité : que faisait-il, à présent, de la peine qu’elle avait causé ? Il n’en savait rien. L’ange était simplement désemparé. Aussi, au moment où elle disparu et qu’il se demanda si il devait la suivre, rien ne se produisit. Il ne savait simplement pas. Lucain resta donc la, immobile, comme un imbécile.
L’entrée de la Vénus sonna comme le point final venant ponctuer l’ironie de la situation. La plus belle femme du monde, au bras d’un homme tout aussi charismatique : ils étaient splendides tout deux. Aucune fausse note, rien. Les contempler revenait à marcher dans un rêve, dont tous les couples ne pouvaient qu’être envieux. Comme si ils incarnaient une sorte de perfection immarcescible vers laquelle on ne pouvait jamais que tendre en vain… Lucain se perdit un moment dans le détail de la robe et de la coiffure de cette femme éblouissante, simplement hypnotisé par son aura merveilleuse et perdu dans un retour stérile sur ce qui venait de se produire, quand les paroles du déchus, dont il avait presque oublié la présence, le ramenèrent à la réalité.
Il détacha son regard de l’orine pour contempler Eerah. C’était idiot, mais dans l’état où il était, ces simples mots le touchèrent. La précédente scène l’avait ébranlé : les paroles de l’ange noir achevèrent de le décontenancer.
« Je…
Commença-t-il, sans savoir quoi dire ensuite. Il n’aimait pas beaucoup cet homme. Pourquoi ? Il n’en savait rien : un pressentiment difficile à expliquer. Peut être était ce simplement le fruit d’un relent de haine raciale qui persistait. Les restes de la guerre étaient encore tièdes, pour certain du moins. Après tout, n’étaient-ils pas foncièrement incompatibles ? A moins qu’il ne s’agisse d’autre chose : un sentiment plus simple, plus humain. L’impression que le déchu atteignait sans peine la femme qu’il aimait, quand l’ange ne savait que la faire fuir. Peut être y avait il de tout cela, peut être était ce encore plus complexe. Quoiqu’il en soit, Lucain se senti soudain désarmé, prit de court. Il ne s’y attendait pas. Il était touché.
« Merci.
Dit-il alors. Ce simple mot n’était rien, en apparence, qu’une formule anodine de politesse. Il charriait pourtant une symbolique énorme. Le silence s’installa alors entre les deux hommes pendant quelques secondes, durant lesquelles Lucain se demanda quoi dire : la cérémonie des rubans lui fournit une excellente excuse pour s’éclipser légitimement et sans faire preuve de rudesse.
« Excusez-moi un moment.
Lucain succéda aux convives et se présenta finalement devant Lily-Lune et son époux. D’un regard bienveillant, il les détailla tout deux brièvement, avant de passer son ruban couleur de ciel autour de leurs poignets. La chose était étrange, car il sentait que quelque chose n’allait pas. Une tension indicible, muette, que la force de son lien avec la Vénus faisait résonner en lui à la manière d’une pulsassions.
« L’union de deux âmes, par amour, est sans doute la plus belle chose qui nous ait été donné de faire. Fit-il. Je vous souhaite à tout deux d’être heureux. L’adversité s’écarte du chemin de ceux qui vont la main liée.  
Il adressa un dernier regard à Lily-Lune, assorti d’un sourire, avant de s’en retourner à sa place. Prenant d’une main son verre, il observa un court instant Eerah, avant de voir son attention à nouveau captée vers l’orine, dont le visage s’était simplement figé. L’intuition étrange qu’il avait eut s’intensifiait en une sorte d’empathie viscérale. Quelque chose qui n’avait rien à voir avec le bonheur d’une jeune mariée. Quelque chose d’autre…  
« C’est étrange…
Dit-il seulement.
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Mer 26 Nov 2014, 22:04


Nausicaa n'aimait pas les mariages. Tout semblait trop beau, trop parfait. Le marié était un homme bien, élégant et courtois. Il avait ravi les faveurs d'une femme de renom, dont certains murmuraient qu'elle était l'une des plus belles créatures de tous les temps. Démonstration de richesse, de luxe et de grâce, le décors ne plaisait guère à la Sirène qui envisageait le monde dans des teintes bien sombres. Elle avait convolé, une fois, il y a bien longtemps. Cela ne s'était pas très bien passé. Aujourd'hui, elle était veuve et sans tombe sur laquelle pleurer. Quant à ses enfants, elle ignorait même s'ils vivaient encore. Non, elle n'aimait vraiment pas le mariages. L'arrivée de la Vénus n'arrangea que peu la situation. Sublime dans une longue robe près le corps, elle était aussi merveilleuse qu'angélique. Les joues rouges, Nausicaa baissa les yeux. « Hum. » marmonna-t-elle, contrariée, lorsque Mikaïl s'essaya à rassurer son amente. Elle releva légèrement la tête, laissant ses grands yeux bleus voguer sur le visage du jeune homme. Un petit sourire se mit à flotter sur ses lèvres. Doucement, elle serra ses doigts autour des siens. Elle aimait qu'ils soient ainsi, côte à côté, main dans la main. La jeune femme se pencha près de son oreille pour lui susurrer quelques mots : « Les femmes comme elle ne sont qu'un conte onirique. Je suis la réalité. » Elle fit une brève pause, sa tête posée sur son épaule massive. « J'ose sans gêne affirmer que pour une réalité, j'appartiens encore au rêve. Un doux songe. J'espère que tu ne te réveilleras jamais. » Elle ne se sentait pas très bien, seulement elle ne pouvait l'avouer. Comment le pourrait-elle ? Son existence n'était ni délicate ni idéale. Cela faisait quelques temps déjà qu'elle ne parvenait à vivre sans abuser de substances interdites. Discrète, du moins elle l'espérait, elle tremblait, sous l'effet du manque. Elle avait cependant une petite idée derrière la tête pour pallier à ses lubies délirantes.

« Mikaïl. » souffla-t-elle tout bas, d'une voix soudainement plus basse et chaude. « Nous connaissons déjà la fin de l'histoire. Les Sirènes et les Humains ont été dignement représenté. Pourquoi s'attarder davantage ? » Sans faire de bruit, elle se releva, sans pour autant lâcher son amant qu'elle comptait bien entraîner plus loin, à l'abri des regards indiscrets et des oreilles pudiques. « Viens. Suis-moi. J'ai une petite idée. Ca devrait te plaire. » Il serait bien sot de refuser pareille proposition, pour peu qu'il comprenne les très légers sous-entendus. « Ils auront assez de rubans pour se priver des nôtres autour de leurs bras. » Elle ferma juste un instant les yeux, songeant à quelques voeux avant de nouer le tissu sur le premier support venu. « Ce mariage se passera de nous. » Souriante et enjouée, la Sirène conduit Mikail dans les bois de la Forêt Enchanteresse. Peu à peu, ils quittaient la Cité d'Orihime et ses délices, pour rejoindre les étendues plus sauvages. Les terres Orines étaient si belles. Elles portaient bien leur nom. Nausicaa s'arrêta au détour de grands arbres qui serpendaient dans tous les sens, les longues lianes de leurs feuillages ondulant à la brise. La Sirène s'assit sur le banc naturel, balançant les jambes dans le vide. Puis elle attrapa la chemise de Mikail pour le faire venir plus près d'elle et l'embrasser.


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Dim 14 Déc 2014, 00:33

« Il faudra que je m'en réveille ma chère sinon, comment pourrais-je me languir... ? » Mikaïl accueillit Nausicaa sur son épaule. Elle entoura son bras, autant qu'il la cajolait. Il aimait être à ses côtés, voir sur son visage bon nombre d'émotions fleurir. Cette femme était bien plus belle, à ses yeux, que toutes les autres. Oui il avait parler de Lily-Lune, mais elle fut assez bien placé pour lui faire savoir que ce genre de femme inateignable, n'était qu'en fait une apparence. Le Roi n'avait jamais pensé à s'approprier cette grande Dame d'ailleurs, et loin de lui cette idée. Les Orines était un peuple bien trop éloigné de celui des humains. Elles, elles demandaient leur servitude. Eux, ils la combattaient. Il ne s'étonna même pas que le roi des Orisha, que le représentant de la Liberté ne soit pas venu. Pour lui, ce genre de chose devait être inconcevable. Inconcevable. C'était le mot. Voir une femme se lier deux fois. A un 'maitre', et à un 'mari'. Une tragédie jouée sur les plus grandes planches à Mégido. Très certainement.
Passant son bras autour de sa belle, il embrassa doucement sa tempe, levant le visage pour regarder à nouveau l'Orine. Après tout le mariage était tout à son honneur, et au moins la moitié des terres étaient ici, à son union.
L'humain ne sentait pas la supercherie de la cérémonie et, au contraire, s'amusait de voir deux personnes se lier. Se dire qu'ils allaient sceller leurs destins. Un mot bien inapproprié pour ce pauvre ère... Lui qui était en fait l'entité d'une personne déjà existante, le futur de, peut être un convive...

Tournant la tête vers la jolie blonde, il vit ses yeux bleus le dévorer du regard. Approchant doucement son oreille de sa bouche, il entendit ses murmures chauds, pleins de langueurs. Il était effectivement temps pour eux de s'éclipser. Regardant les quelques personnes autour d'eux, il s'aperçut que tout le monde était obnubilé par la cérémonie. Personne ne ferait attention à eux. Serrant la sirène contre son contre, voulant la retenir avant qu'elle ne s'échappe, il lui répondit « Les réminiscence de notre soirée au Circus sont aussi... Présentes que pressantes. » Et il lui tardait de la revoir, comme il lui tardait de la toucher. De plus, il n'y avait pas sa mère. L'oeil qui voyait tout. Evidemment, le Roi ne savait pas que cette rencontre fut arrangée. Il n'avait pas pris le temps de s'attarder sur les détails, mais la présence de la belle-mère en moins n'était pas de refus. Seulement, il ne savait pas que la belle-même, celle-là même, était tout aussi désirable que sa fille... La rencontrer serait une erreur. Il devait aider la Sirène à mettre les voiles, et non s'implanter dans le palais de sa mère. Sinon, se serait la fin. Le Seigneur ne le savait pas, mais il l'apprendrait à ses dépends, très clairement.
En public, il fallait faire bonne impression. S'afficher avec une Princesse était quelque chose d'audacieux, mais il était Roi, qui pourrait lui en vouloir ? Cependant... Il n'avait pas envie d'étaler tout aux gens, à cette assemblée curieuse « Je te suis... » La jeune femme, espiègle, emmena son amant plus loin de la foule. Il regarda ses pas s'accélérer et son corps voler. Il adorait sentir sa main dans la sienne, alors qu'ils partaient comme des adolescents insouciants.

Le drame scénique ne pu les atteindre, trop pressés de partir, trop pressés de vivre aux grès de leurs envies. Nausicaa ne serait pas toujours libre de ses mouvements et Mikaïl ne serait toujours pas là pour la savourer.
Sortant du champs de vision de quiconque, ils partirent, s'enfonçant dans une forêt enchanteresse, comme elle portait si bien son nom. Un environnement bucolique, qui sied à merveille au couple. Surtout à Elle. Lorsqu'elle se jucha en hauteur, sur une assise faite de verdure, Mikaïl s'avança doucement. Mais la fougue de son amante l'emportant, elle le fit accélérer le mouvement, et il se retrouva rapidement contre elle, les mains sur ses hanches, et son nez touchant le sien. Ils ne purent réfréner leurs envies. Ni l'un, ni l'autre. Ils s'embrassèrent, submergé par l'émotion, submergé d'un parfum qui les enchantait à tous les deux.

Leurs envies de chair, et de femme. De cette femme. Peu importait ce qu'il se passait au-delà d'eux, l'important était l'instant présent. Leur bulle.
Le reste attendrait. Comme toujours.

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Jeu 22 Jan 2015, 19:30

Comme prévu, la Mord'th avait décidé de se passer de la cérémonie à laquelle Léto avait insisté pour y assister. A vrai dire, cela l'avait plutôt surprise au début qu'un homme aussi baraqué que l'Orisha daigne prendre la peine de regarder ce genre d'évènement ; une joute dans une arène ou quelque chose d'autre dans ce goût-là, cela ne l'aurait guère étonnée, mais ça… Au fond, et cela pouvait facilement remarquer, Léto était quelqu'un d'extrêmement sensible et joyeux, malgré le tas de muscles qui recouvre son âme. Ce n'est pas pour rien que Thémis ait douté de ses intentions lorsqu'il l'invita à vivre chez lui durant quelques temps. Pour l'instant, rien de gênant ne s'était produit, mais qui sait, elle ne connaissait pas encore suffisamment la blonde pour savoir ce qui lui trotte dans la tête… Au moindre signe de mensonge, elle avisera.

Pour l'heure, elle était bien contente de pouvoir se passer de la présence influente de l'Orisha. Cette personne était si active que la blanche avait du mal, des fois, à la suivre correctement. Elle porta un verre à ses lèvres, cette pensée l'assoiffait déjà, l'idée que Léto revienne causer un bordel monstre dans sa tête… Un simple regard aux alentours lui fit remarquer que pas mal de convives ne s'embêtaient pas avec la cérémonie, elle s'était attendu à ce qu'il y ait moins de monde à l'extérieur. A bien y réfléchir, ce n'était peut-être pas surprenant : entre les timides de service, les saoulards interdits de rentrer pour semer le désordre et ceux qui étaient présents que pour le buffet… Oui, ça se tenait facilement. Pourtant, Thémis ne faisait parti d'aucune de ces catégories, elle ne voulait juste pas perdre de temps à voir quelque chose d'aussi… grandiose ? Au final, c'était bien ça qui la dérangeait : le caractère rarissime de cet évènement la rebutait tout simplement.

Puis enfin, Thémis se laissa aller au jeu de ses fonctions : détecter le mensonge parmi le vrai. Et par les Aetheri, le résultat de son analyse – bien que brève – la surprit au plus haut point. Ce mariage était passé du fantastique à l'horrifique. L'hypocrisie des convives déteint sur elle, le rythme de départs s'intensifia alors que la cérémonie ne devait même pas être terminée à l'heure qu'il est. Côtoyer des nobles n'était clairement pas son fort, ni son hobby, elle ne comprenait pas comment un roturier tel que Léto pouvait se sentir autant à l'aise avec tant de monde. C'est justement en pensant à l'Orisha qu'elle se mit à s'inquiéter pour lui. Il avait beau sourire et se comporter comme d'habitude, cet environnement finirait par l'engloutir malgré lui s'il ne faisait pas assez attention. Thémis n'avait pas oublié sa dette de l'élever plus haut que ce qu'il était pour le moment et elle comptait bien s'en acquitter, que cela lui prenne des mois ou des années. En l'occurrence, là, c'était beaucoup trop tôt pour Brise-Tympans, il n'était pas prêt, il avait encore tant à apprendre, à assimiler, et surtout à supporter.

D'un geste des plus délicats, elle se rendit invisible dans la foule des nobliaux en posant son verre vidée sur la table. Un maigre sourire et elle passa inaperçue en pénétrant dans l'édifice accueillant le nouveau couple célèbre des terres du Yin et du Yang. Son regard verdoyant darda la nouvelle foule qui s'offrait à elle et il ne lui fut point difficile de retrouver le jeune Orisha tant son image ne l'aidait pas à se fondre dans la masse.



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By Jil ♪
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~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Jeu 22 Jan 2015, 19:36

Léto releva un sourcil en s'apercevant que Thémis avait substitué l'un de ses voisins pour se placer à ses côtés. Bien qu'étonnée, la blonde n'en fit pas tout un plat et lui offrit un sourire en se préparant à s'assoir à côté d'elle. Geste qui fut interrompue par la levée de la Mord'th : l'amas de mensonges était plus important à l'intérieur et elle ne voulait absolument traîner plus longtemps dans les environs, surtout si cela signifiait qu'ils étaient en danger. Pour autant, connaissant la langue trop pendue de la guerrière, il serait assez tendu de ne pas lui faire une nouvelle bêtise en public. Thémis devait être subtile et nul ne doute que ce sera un challenge assez intense. Malgré tout, elle se livra à mener l'expérience. Avant que Léto ne puisse esquisser le moindre geste avec ses lèvres, la blanche déposa son doigt, long et fin, sur la bouche du bronzé. Comme elle l'avait espéré, il n'osa point piper mot, se contentant de loucher sur le mystérieux geste de sa compagne. C'était bon signe, ça voulait dire qu'elle parvenait à mieux le cerner maintenant.

" Allons dehors. " Et sans attendre la moindre réplique, elle s'y précipita, tout en douceur néanmoins.

Ses poumons s'insufflèrent de l'air libre, frais et délicieux. C'était beaucoup mieux que de supporter la tension intérieure. Les grands de ce monde pouvaient bien mener leurs intrigues en petit comité, pas question de mêler Léto à tout cela. Elle aurait tout à perdre s'il lui arrivait quoique ce soit, puis elle finit par s'y attacher à ce grand gaillard au cœur d'or. Après tout, il avait tout fait pour qu'elle se sente enfin à l'aise en sa compagnie, et Thémis parvenait à s'y faire finalement.

Elle se retourna vers lui lorsque l'Orisha daigna enfin s'extirper de cette mascarade. Il n'y avait qu'à le regarder pour constater son innocence, sa fragilité. Léto avait beau être plus ou moins fort physiquement, son mental devait encore être travaillé. Cela se confirmait davantage par le fait que la blonde ne comprenait pas pourquoi la Mord'th souhaitait sa présence ici, à l'écart des autres. A ce rythme, elle ratera le reste du mariage et cela la peinait un peu.

" Alors, la cérémonie t'a plu ? Le sourire malicieux de Thémis la rendit confuse.
- Euh, oui, mais ce n'est pas encore fini…
- Je m'en doute, je suis même assez étonnée que tu ais tenu jusque-là. Elle se rapprocha et ce n'était plus un sourire qui trôna sur ses lèvres. Tu l'as ressenti, n'est-ce pas ? Tu n'as pas ta place parmi ces personnes-là, du moins pas encore. Léto profita du silence pour y méditer, acquiesçant à la fin.
- Personne ne m'a adressé la parole…
- C'est bien ce que je veux dire : tu n'es pas assez remarquable, ton nom sonne creux. Tu dois briller si tu souhaites t'élever aussi haut et ne pas te faire écraser. La blanche croisa les mains, de nouveau son sourire revint. Je veux t'aider, c'est le moins que je puisse faire pour tout ce que tu as fait pour moi. "

Léto sembla plutôt accablée au début mais son sourire facilement rattrapable réapparut. La justicière était confiante : il y avait de l'espoir pour faire de cette Orisha quelqu'un. Quoi concrètement, c'était encore flou à l'heure qu'il est, mais cette entreprise avait le mérite d'être mise en route, qu'importe le prix et les obstacles. Avec cette nouvelle idée en tête, la blonde daigna raccompagner Thémis chez eux ; beaucoup de défis l'attendaient et elle était prête à les surmonter le plus rapidement et efficacement possible.


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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Dim 01 Fév 2015, 17:01

Musique

Un petit sourire apparut sur mes lèvres. Vanille serait ravie d'apprendre que j'avais réalisé ma partie du contrat. J'avais de quoi sourire en vérité, car outre le fait d'être à présent marié à l'une des plus magnifiques femmes de ce monde, j'avais ravi son épouse à un crétin qui m'en voudrait à jamais. J'aimais ce climat de terreur et de ressentiment qui émanait des êtres que je croisais à mon égard. Ils ne pouvaient pas comprendre à quel point les voir me haïr me délectait. Ils ne pouvaient pas comprendre... j'étais Jun Taiji, j'étais celui qui avait plongé le monde dans un chaos sans nom et, contrairement à ce que certaines théories pouvaient laisser entendre, je ne regrettais en rien mes actes passés. Je n'étais plus aussi machiavélique, bien sûr, mais j'entendais bien ne jamais faire oublier ce passé que j'avais créé aux êtres de ce monde. Ils devaient trembler devant moi, rester méfiants en me voyant. L'heure du baiser approchait, au fur et à mesure que ces insectes venaient à nous pour nous offrir tous leurs vœux de bonheur. Si seulement ils savaient, peut-être ne se conduiraient-ils pas de la sorte. Cela en était ridicule. Quant à Lily-Lune, elle semblait se douter que quelque chose n'allait pas. Comme pour appuyer son impression, mon sourire s'agrandit. De toute façon, il était à présent trop tard pour reculer. Il ne me suffisait plus que d'avancer pour saisir ses lèvres, sceller notre union. C'était ironique finalement. Ce que nous avions vécu jadis semblait être la construction de ce qui se déroulait maintenant. J'avais, petit à petit, approcher la reine. Je devais avouer y avoir pris un certain plaisir. C'était un jeu au final, un jeu qui se terminait aujourd'hui. J'aurai l'éternité de notre mariage pour me faire pardonner cet acte.

Finalement, je me décidai à l'embrasser, quelques secondes d'éternité. Dire que j'étais en quelque sorte déjà marié, marié à une femme qui était sensée être morte mais qui ne l'était guère. Les termes de ce nouveau mariage révéleraient la supercherie à la splendide Orine. Mais, après tout, rares étaient les lois qui interdisaient à un homme d'épouser deux femmes. Cela me fit rire. Dire qu'à la base, je souhaitais rester seul, loin de la gente féminine. Je n'aimais que perturber les habitudes, entrer dans un moment pour le rendre inoubliable. Mais sans plus. J'avais bien d'autres choses à penser. Je soupirai. J'avais deux femmes, une multitude d'enfants. Comment en étais-je arrivé là au juste ? Bien sûr, elle et moi en aurions, c'était une obligation maritale. Je n'avais rien contre, au contraire. Mes enfants seraient splendides, il suffisait d'admirer leur future mère. Je la fixai un moment, comme regrettant ce qui devait se passer à présent. Mais c'était une obligation. Écraser le cœur de la Vénus pour conquérir celui de la Khæleesi. J'obtiendrai celui de ma femme ultérieurement.

Je portai à mes lèvres une petite fiole que je sortis de ma veste, comme le prémisse de l'horreur. Me tournant vers les invités, je finis par rire doucement. Presque hilare, j'articulai tout de même quelques mots à leur attention. « Merci à tous d'être venus. Vraiment. Cela me comble de bonheur. ». Je marquai une pause, attrapant la main de Lily-Lune. « A vrai dire, je ne suis pas à ma place. ». Une nouvelle pause. « Vous vous dîtes sans doute que j'ai raison. Qui pourrait se tenir à côté d'une telle femme après tout. Reine, splendide, puissante. Personne  n'est à la hauteur de la Vénus. ». Je souris. « Pourtant, quand je dis que je ne suis pas à ma place, je ne dis pas que je ne la mérite pas. Je dis simplement que je ne suis pas le marié. ». Je ris. C'était si drôle finalement. Je tournai mon regard vers les yeux de Lily-Lune. « J'espère que vous ne m'en tiendrais pas trop rigueur. Surtout que vous le saviez au fond de vous, n'est-ce pas ? ». Je finis par porter la bouteille à mes lèvres, buvant la mixture d'une traite. Autour de moi dansa un moment un nuage noir, comme si la magie sombre voulait rendre la révélation de mes traits plus horrible encore. Le sourire qui trônait sur le visage de Caleb jusqu'ici devint le mien, le sourire de Jun. Je n'étais plus ce Rehla, j'étais l'ancien empereur noir. Réajustant quelque peu les vêtements que je portais, je finis par conclure : « Oui, merci à tous d'être venus. ». Je marquai une pause, m'amusant de la situation. Puis, je finis par murmurer à Lily-Lune : « Les Ætheri le voulaient ainsi. Nous nous verrons ultérieurement pour la consommation de notre union. ». Je souris, faisant un petit signe de la main avant de disparaître, un petit sourire arrogant sur les lèvres. Bande d'abrutis. Je laissais le soin à Caleb de ramasser les pots cassés, de consoler celle qui aurait dû être sa femme. Pauvre homme. Cela me remplissait de joie, je ne pouvais le nier.

803 mots

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