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 | Rp pour tous : A rinkae zhī jiān cyu samachy | Mariage

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Dim 11 Mai 2014, 00:17

Mariage Lily-Lune/ Caleb



La demoiselle finit par se trouver un coin à l’abri du jeu, gardant Alexis comme bouclier au cas où. Elle fronça légèrement les sourcils, assez mécontente d’être là puis sursauta légèrement au contact de deux mains sur ses hanches suivi d’un baiser sur sa nuque. Un sourire vint alors éclairer son visage. Elle avait reconnu son chéri et sa présence lui fit un bien fou. Elle soupira doucement en venant appuyer sa tête contre l’épaule de ce dernier. « Enfin là, mon chéri… Tu me tires d’une journée qui s’annonçait longue et chiante… ». Elle jeta un œil à Aveline et la regarda s’éloigner pour se prendre un bandeau et participer au jeu. « Elle a de drôle de manière… Mais au moins elle te foutra la paix… héhé ». Elle ne l’aimait pas. Cela se voyait assez clairement et Emivia ne se gênait pas pour le lui faire remarquer chaque fois qu’il était nécessaire. Elle l’observait tourner et se déplacer à la recherche d’un éventuel idiot qui pourrait bien se laisser prendre dans ses filets. « Mmmh… ça me donne une idée… ». Alors que la jeune femme passa non loin d’eux, la sorcière fit un sourire en coin assez malsain à Alexis. « Tiens moi ça chéri… » Elle glissa le verre dans sa main, se détacha d’Ethan et poussa le jeune orine avec force dans les bras de la demoiselle.
- Hey !
Elle éclata de rire puis se tourna, enlaça son adoré et l’embrassa amoureusement.

Alexis faisait une moue mécontente tandis qu’Aveline retirait son bandeau.
- Toi ?!
La jeune orine se décomposa un peu puis haussa les épaules et approcha ses lèvres. Le jeune homme était coincé. Il ne pouvait aller à l’encontre du jeu organisé en l’honneur de sa reine. Emivia jubilait de son acte méchant et purement gratuit, sachant fortement que les deux orines n’aimeraient vraiment pas son geste. La sorcière récupéra ensuite son verre et le porta à ses lèvres pour en boire une bonne gorgée.
- A notre amour mon chéri… Et à cette journée qui devient… divertissante.
Les deux jeune s’embrassèrent un très court instant. Alexis y mettant fin rapidement puis murmura à l’oreille de sa compatriote qui hocha de la tête dans la négative. Il était visiblement vexé et comptait bien avoir une petite vengeance. Il insista mais la demoiselle ne semblait pas d’accord du tout. Il finit alors par laisser tomber, lever les yeux au ciel puis secouer sa tête d’un air désespéré.

Emivia tourna alors la tête afin d’observer son orine à qui elle adressa un petit clin d’œil provocateur ainsi qu’un sourire malsain. Le jeune homme serra les poings puis sentit deux mains lui tripoter le dos. Il se crispa légèrement et se retourna. Une demoiselle venait de l’attraper à nouveau. Il était en vaine ce soir. La jeune fille retira son bandeau avec un magnifique sourire puis posa une main derrière la tête d’Alexis pour l’attirer vers elle et l’embrasser avec une certaine fougue. Le jeune homme se laissa embarquer dans un baiser sulfureux et interminable, se faisant royalement tâter par la demoiselle plus entreprenante que jamais. Lui, gêné, ne savait pas où poser les mains et les plaça timidement sur les hanches de cette dernière. La sorcière admira un instant la scène puis éclata de rire à nouveau avant de lâcher soudainement.
- Le pauvre… Il a vraiment la côte auprès des femmes ce soir…
Son sourire devint plus mauvais et elle ajouta d’un ton sarcastique.
- La prochaine fois, il verra surement à deux fois avant de me demander de l’accompagner quelque part…


Résumé:
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Dim 11 Mai 2014, 17:15



«Tu sais bien que je ne t'aurais pas laissé ainsi... » Il ne pu que rire aux pensées de sa chérie, n'appréciant pas plus qu'elle l'orine qui avait tendance à être pot de colle beaucoup trop souvent. Leur faire la vie dure un peu était plutôt amusant, attrapant le verre de sa chérie alors qu'elle mettait à exécution son idée folle. Savourant ensuite ses lèvres avant de trinquer avec elle, la gardant près de lui.
- Je te reconnais bien ma petite sorcière, douce et attentionné pour moi et cruelle pour quiconque ne te plait pas.
Devant eux un véritable spectacle, Alexis se faisant aborder avec passion par une autre fille et ce sous le regard d'Aveline franchement déçu de son prix qui se fit aussitôt ramasser par une autre avec un peu trop de passion pour elle. Un certain dégoût sur le visage. L'orine remit son bandeau et reprit sa quête d'un meilleur partenaire, trichant un peu la règle du jeu mais tomber sur quelqu'un avec qui tu cohabite déjà n'était pas très appréciable.

Ethan profitait du moment présent avec Emivia, buvant et discutant, regardant autour d'eux pour voir la progression du  jeu par les autres participants. Les mariés ne semblait pas empressé de faire leur entré remarqué, ici et là des gens entreprenant des discussions. L'une percutant l'autre par sa distraction, d'autre se rangeait à l'écart pour éviter ceux avec des bandeaux.
- Toute journée en ta compagnie est divertissante...
Sourire en coin, il mit la main sur le ventre de la brunette pour la garder près de lui, cette tendresse et douceur dont il faisait preuve ensemble, puissant contraste avec le côté noir dont elle était capable. «Regarde bien ...» Voyant Aveline marcher vers un fé et un ondin qui discutait, sans savoir vraiment de qui il s'agissait car la distance ne lui permettait pas de voir les traits des visages. Ethan usa d'une touche de télékinésie, simplement pour la faire avancer plus vite, l'orine eut cette sensation de poussé, marchant mains devant elle et les posa sur le torse d'Enzel, se fiant alors à ses sens pour avancer sans retirer son bandeau, ne voulant être déçu avant même d'avoir goûter aux lèvres du chanceux.

Celui-ci était en pleine discussion et portait que brièvement attention au jeu, n'ayant pas le temps de réagir que des lèvres se posaient sur les siennes avec une petite touche de passion. Aveline qui c'était mise sur la pointe des pieds pour s'exécuter remis pied à terre fermement, retirant une main du torse de l'homme pour enlever son bandeau. Petit regard timide, rougeur sur les joues, son regard se baladant entre les deux hommes qu'elle côtoyait maintenant.
- Hmm... Bonjour ?
Elle ne savait pas si le vainqueur du baiser avait apprécié, cherchant dans ses yeux l'expression de sa réaction. L'orine se sentait encore plus petite, l'impression d'avoir perturbé une discussion importante par son arrivée.

Plus loin, le duo de l'orisha et la sorcière riait, désireux de connaître la suite de la scène tandis qu'Alexis semblait presque prendre goût à la passion de l'inconnue toujours plus grande.
- Avance les mains sur les reins et serre là contre toi Alexis...
Ethan ne savait si l'orine allait suivre le conseil, l'idée étant qu'il profite lui aussi du jeu après le baiser forcé avec Aveline et lui faire oublier, du moins l'espace d'un moment, la vengeance qu'il devait lui trotter en tête.

Spoiler:

Merci Emi ♥
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Dim 11 Mai 2014, 21:09

L'ange se retourna, surprit. On venait de le percuter de plein fouet. Si cela avait à peine suffit à secouer son champagne, la malheureuse à l'origine de la collision ne pût guère en dire autant, puisqu'elle termina sa course les quatre fers en l'air. Et comme si cela ne suffisait pas, elle semblait terriblement gênée. Nul besoin d'être doté d'empathie pour s'en rendre compte. Le jeune homme à la chevelure blonde grimaça alors d'embarras, comme elle s'excusait déjà.
"Non, pas du tout. répondit il doucement. Ne vous excusez pas...
L'ange remarqua les fossettes qui se creusèrent sur les joues de son beau visage, lorsqu'elle sourit. Apparemment, elle ne s'était pas fait mal non plus : le fâcheux incident était donc clos. Souriant à son tour Lucain tendit la main vers elle afin de l'aider à se relever.
"J'espère que votre robe ne s'est pas abîmée...
Ajouta t'il consciencieusement. Un détail certainement voué à passer à la trappe, puisque Erza arriva juste à ce moment la. Elle avait l'air furieuse. L'ange et elle échangèrent un regard : il haussa les épaules, comme pour marquer le fait qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Lucain connaissait assez bien sa fiancée, si tant est qu'une telle dénomination soit permise, pour savoir que les prochaines minutes risquaient d'être violentes ou bizarres, voir les deux. Toutefois, il n'avait pas anticipé la raison de sa contrariété. En l’occurrence, la jalousie. En effet, la réprouvée s'était figurée que la jeune femme à terre avait tracé des plans sur la comète à son endroit. Un choc et un sourire, comme si cela constituait un quelconque élément significatif à la suspicion.
Lucain ne voila pas sa perplexité. Mais l'emploi du mot "marié" lui fit secrètement plaisir, d'autant plus qu'elle avait gardé sa rose dans un vase improvisé, quand bien même un tel comportement était totalement déplacé. En revanche, l'argument de l'asexualité le prit véritablement au dépourvu. Le jeune homme s'étouffa littéralement avec sa propre salive. Prit d'une violente quinte de toux, il ne pu que regarder la blonde s'éloigner en grognant, impuissant. La soirée s'annonçait riche en rebondissements.

Lucain se racla alors discrètement la gorge, afin de faire passer cette vilaine toux. Puis, soupirant, il tendit de nouveau la main à la jeune femme.
"Hem, excusez ma fiancée, elle est un peu caractérielle... mais c'est ce qui fait son charme, vous ne trouvez pas?  
Dit il d'un ton léger. Plaisanterie de fort mauvais goût, il fallait bien l'avouer. Cette pauvre jeune femme venait de se faire incendier à tort et tout ce qu'il trouvait à faire, c'était le vendre comme un charme. Mais Lucain se moquait bien de tout cela. En vérité, il était bien content d'avoir retrouvé Erza. La véritable Erza : celle dont il était tombé amoureux. Et oui, il assumait d'aimer une femme aussi particulière.
"Figurez vous que j'ai gagné sa main lors d'un concours de boisson. Continua t'il, après avoir bu une gorgée de champagne. Ce n'est pas très conventionnel, je vous l'accorde... mais il n'y a pas mille façon de mériter une réprouvée.
Le pire dans tout cela, c'est que c'était vrai. Le jeune homme laissa échapper un petit rire. Il avait gardé les yeux rivés en direction de l'intéressée, constatant qu'elle s'en était retournée auprès de l'ange déchu. Une configuration qui ne lui plaisait guère, mais qu'y pouvait il? Se tournant à nouveau vers la jeune femme, Lucain esquissa un franc sourire.
"Mais j'en oublie mes manières... Je me nomme Lucain et vous?

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Dim 11 Mai 2014, 22:25

Nastaé parla avec Enzel, lui posant des questions de nature aussi bien personnelle que professionnelle. N'osant pas le regarder, adoptant plutôt une attitude princière, bras croisés, visage fermé, il préféra se concentrer sur les convives, que se laisser aller à l'observation accrue et assidue du petit être à ses côtés. Sa voix résonna cependant jusqu'à lui, essayant toujours de placer des mots d'humour, entre ironie et sarcasme. Malgré tout, Nastaé avait toujours apprécié ce trait là chez le fé et si en public il ne lui en tenait pas rigueur, il était évident qu'en privé, il n'hésitait pas à rire et se laissait emporté par ses sentiments. Délaissant ses bras, il les allongea le long du corps, et le jeune homme en profita pour se rapprocher de lui, glissant sa main dans la sienne. Le geste dérida l'Ondin qui lui jeta un coup d'oeil peu amène. Pourquoi en public... ? L'Empereur n'était pas contre les démonstrations d'affections, mais s'il était là en temps que roi, il aurait préféré s'y soustraire, de manière à ce que personne ne sache qu'Enzel était sa faiblesse. Une de ses faiblesses du moins...
Cependant, ce geste la rassura. Fermant les yeux un instant, il expira longuement, comme rassuré, avant de lui répondre doucement « Je sais. Nanti a fait beaucoup pour moi, mais il est encore naïf. Bien qu'il soit plus vieux que moi, c'est quelqu'un de corruptible. Même si Navil n'est plus là, Novi a su prendre la relève, crois moi... » Et vu les séquelles qu'il en gardait, c'était évident.

Serrant ses doigts sur sa main, les leurs étaient en fait caché derrière les voiles de l'Ondin, comme un geste discret et pudique, perdu au milieu de la foule qui se densifiait. Le jeu avait été lancé, et les gens embrassaient d'autres personnes, enclines ou non. Mais eux... Eux c'était différent, ils étaient là, au milieu de tout le monde, sans l'être vraiment. Nastaé essayait de se concentrer sur autre chose que cet homme, mais c'était difficile. Les souvenirs étaient traitres. Enzel était particulièrement empathique à son égard, ce qui ne manqua pas de toucher l'Empereur, malgré sa nouvelle noirceur. Seul lui avait autant d'impact sur ses sentiments et sa personne, et il ne savait pas pourquoi exactement. Il ne méritait pas ça... « Toi non plus. Pas toi. Pas celui que j'ai connu, ancré dans une réalité pourtant bien réelle... Certains secrets ne devraient jamais être découverts. Je ne m'apitoie pas sur mon sort, et je ne veux pas de pitié, ce que je veux juste, c'est que nous nous en relevons, tous les deux. » Les trois derniers petits mots que le fé avait prononcé firent mouche, et il enchaina « Ca peut changer. Vis avec moi. Viens à Dash... » Seulement, l'Ondin n'eut pas fini sa phrase, qu'une tête se posta entre eux, et embrassa ouvertement Enzel, de manière vulgaire et dégoutante. N'y croyant pas ses yeux, il trouva improbable le fait que des gens si malpolis soient invités à une cérémonie de la haute. Ses émeraudes fixèrent la jeune femme qui, en plus d'avoir eu le culot de les interrompre, osa parler en disant bonjour. Nastaé regarda Enzel, avant de lâcher sa main, reprenant la sienne, levant le visage comme s'il n'était pas touché par cette scène complètement ridicule « Bien que ce jeu ait l'air de chauffer les ardeurs de certaines, il aurait été préférable de vous tourner vers des personnes de votre rang, plutôt que d'interrompre des Rois en conversation politique. » Ses sourcils se froncèrent, son visage devint froid et inexpressif, et son ton grave fut tranchant et sans appel. Seulement le brouhaha autour, trop bruyant, ne permis pas aux personnes dénuées d'une ouïe surnaturelle, de l'entendre « Je vois que... Oh, Enzel... ?! »

L'Ondin fixa le fé avec des yeux écarquillés. Ses émeraudes reflétaient la surprise, un brin d'inquiétude et d'incompréhension. Ce qu'il voyait était alarmant. Les lèvres d'Enzel devinrent violettes, et une partie de sa mâchoire était en train de se nécroser, devenant blanche, aux veines tout à coup saillantes. Le réseau des capillaires sanguins continuait de muer jusqu'à une partie de son visage, descendant légèrement dans le cou, avant de s'arrêter. En y regardant de plus près, on voyait qu'il continuait de ramper mais à une vitesse beaucoup, beaucoup moins grande. Comme un compte à rebours annonçant bientôt la chute totale. Furieux, il se tourna vers l'Orine en lui disant, sous l'impulsivité de sa colère « Si vous êtes venue pour empoisonner les gens, il serait de bon ton pour vous de partir d'ici. Immédiatement. »
Nastaé se tourna vers Enzel. Jouant de son ton d'orateur, et de ses compétences innés en charisme , il insista légèrement, comme pour implanter l'idée dans l'esprit du Gardien « Il faut que tu te soigne, trouvons un endroit plus prompt pour te guérir... » En parlant, l'Ondin frôla sa mâchoire de ses doigts, comme pour toucher sa peau. Il accentua encore, par ce touché, son pouvoir. Une fois de plus, Nastaé haussa les sourcils, fusillant du regard la jeune femme, avant de faire volte-face, incitant le fé à le suivre.


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Lun 12 Mai 2014, 21:06


Je ne réalisai la portée de mon acte que lorsque je sentis le voile soyeux de Nastaé effleurer le dos de ma main en contact avec la sienne et me morigénai intérieurement, tout en tendant de dissimuler ma gêne. L'Ondin avait un don pour dissiper ma méfiance, si bien que je ne me rendais qu'après compte que nous n'étions plus autant à l'écart qu'auparavant, et que, concrètement, le Gardien que j'étais venais de manifester de l'affection pour l'Empereur des Ondins. Que j'étais stupide. Mais à présent que cette main était dissimulée derrière les voiles, doucement refermée sur celle de Nastaé, je ne me sentais guère d'humeur à la retirer. D'autant plus que les propos de l'apollon ne m'incitait guère à me rétracter, sentant sa confiance m'investir autant par son contact que par sa voix. Et la nature de ses propos. Mon regard rivé sur le visage aux traits fins du bel homme, je sentis grandir en mot un sentiment d'excitation béate. Ce n'étaient que quelques mots, trois mots pour être exact, mais leur simplicité ne les dénuait pas d'envie. Une envie, qui avant tout, était la mienne. J'en étais presque à nager en pleine guimauve.

Si bien que je ne réagis guère promptement aux événements qui suivirent. Voyant approcher du coin de l'oeil une jeune femme, je tournai distraitement la tête vers elle, mais gardai mon regard rivé sur Nastaé. Tout du moins jusqu'à ce que les lèvres de l'inconnue ne viennent se poser sur les miennes, dans un baiser qu'elle ne manqua pas d'investir de passion. Pris au dépourvu, je me figeai un bref instant, suffisant pour laisser la demoiselle achever son entreprise, avant d'esquisser un mouvement de recul. Je me retins cependant de foudroyer l'aventureuse dame du regard, me rappelant avec amertume les règles du jeu auquel je ne m'étais pourtant pas prêté, n'ayant nul besoin de courir après une âme sœur. Quand bien même il aurait été plus qu'agréable de me demander mon avis quant au jeu traditionnel des Orines avant de se jeter sur moi, la jeune femme semblait s'être uniquement abandonnée au jeu... A mon grand désarroi. Je grimaçai, mais n'eus guère l'occasion de réprimander la jeune femme, en tentant de mêler savamment sarcasme et politesse – n'étais-je pas sensé faire preuve de diplomatie ? - l'Ondin me coupant l'herbe sous le pied de la plus acide des manières.

Et je ne me trouvai guère en position de contredire ses propos, si bien que je me contentai d'éviter le regard de la demoiselle, gêné. Mais mon embarras trouva rapidement sa fin lorsque les sourcils de l'apollon se froncèrent, avant que son visage n'exprime une surprise que je croyais non feinte. Et je fus moi-même surpris par ce qui suivit.

« Qu'est-ce que... commençai-je, en portant mes doigts à mes lèvres. »

Je n'achevai guère mon propos, sentant sous mes doigts le contact trop familier de la chair se nécrosant. Mon sang ne fit qu'un tour, l'inquiétude se mêlant à l'incompréhension, autant dans mon cœur que dans mon regard, ce dernier allant chercher celui émeraude de Nastaé foudroyant l'inconnue qui m'avait volé un baiser. Je me repris cependant rapidement, toute pitié à l'égard de la jeune femme désertant mon cœur, chassée par un sentiment de rancune que je ne cherchai guère à dissimuler. Non seulement cette femme avait commis une perfidie en s'attaquant ainsi à ce que je représentais à présent que j'étais Gardien, mais plus encore, elle m'avait volé un baiser sous les yeux mêmes du seul être auquel j'avais décidé de m'abandonner, corps et âme. Et si mes sens furent alertés lorsque je ressentis un picotement probablement magique au contact des doigts de Nastaé effleurant ma mâchoire, pas un instant je doutai de la justesse des propos de l'Ondin.

« Choisissez mieux votre cible, la prochaine fois, fis-je, aussi froid que sarcastique, à l'intention de la jeune femme. »

Je tournai à mon tour les talons, ne lui accordant guère plus de sollicitude. Ou de rancœur. Cela n'avait aucun sens. Quel était l'intérêt d'utiliser un poison aussi rapide que remarquable au milieu d'une telle foule ? La rancune avait laissé sa place au doute, mais je ne parvenais à élucider une partie du mystère qu'en supposant que la demoiselle était innocente, et qu'elle avait été utilisée par quelqu'un. Mais qui ? Et pourquoi ? Suivant l'Ondin, je m'efforçai de garder mon calme, alors que j'avais senti quelques instants plus tôt mes veines saillir davantage sous ma peau gangrenée. La crainte du poison, de la trahison... Etait-ce dans cet univers que vivait à présent Nastaé ? Ma question, silencieuse, demeura en suspens alors que, du coin de l'oeil, j'avisai quatre ailes de lumière d'une pureté sans égale.

« Nastaé, attends. »

Ma voix n'était pas aussi calme que je l'aurais souhaité, mais c'était le cadet de mes soucis. D'un signe du chef, je désignai l'Archange Véritable, discutant avec une femme qui m'était inconnue.

« Lucain. Il pourrait m'aider. »

Nastaé devait pertinemment savoir que je ne pouvais utiliser mes dons de guérisseur sur moi-même. Quant à moi, je savais pertinemment qu'une autre solution existait et une partie de moi ne demandait qu'à la mettre en pratique, mais, fidèle à moi-même, je demeurai pragmatique :

« Je sais que tu pourrais... chanter, ajoutai-je moins fort, mais tu crois qu'c'est une bonne idée ? »

Nous étions loin d'être seuls. Même dans les coins les plus intimes.

Résumé:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mar 13 Mai 2014, 23:57

C’est lors de soirée comme celles qu’il était en train de vivre, riche en rebondissement et fortement alcoolisée, qu’Eerah prenait parfois conscience de son handicap. Le reste du temps, il faisait simplement avec ; il avait vécu plus des deux tiers de sa vie dans le noir, et percevait plus de chose à l’odeur ou au son que n’importe qui avec ses deux yeux. Mais pourtant, dans ce genre de situation, bien précise, où la boisson entravait ses sens et occultait toute l’attention qu’il pouvait porter au monde extérieur, il avait l’impression de n’être plus qu’un homme enfermé dans un carcan de coton. Puisqu’en y réfléchissant bien, la principale activité d’un homme sou, lorsqu’on pouvait le qualifier de normal, voire banal, était de fixer un point ou un autre de la pièce, de suivre des yeux les déplacements des gens, et pour les plus curieux d’entre eux, de lire pour la dix-septième fois le menu de la soirée, en se demandant de la Perche ou du Hareng, lequel avait le plus de chance d’émouvoir un Ondin en pleine période menstruelle. Or Eerah ne pouvait bien évidemment pas s’adonner à une de ces activités. Pire encore, du fait de son état, il ne pouvait décemment pas tenter d’écouter la moindre conversation sans en tirer un bourdonnement inconsistant. Depuis déjà quelques minutes, la seule chose qui parvenait à lui occuper l’esprit, c’était la présence de la Réprouvée à ses côtés. Ses délires imbibés lui permettaient d’imaginer des scénarios plus ou moins moralement acceptables, certains d’entre eux impliquant la mort de l’Ange et l’enlèvement de la jeune femme, d’autres, une simple escapade dans les buissons du grand jardin. Machinalement, il patientait qu’un convive ou un serveur passe à proximité, lui volait son verre, le portait à sa bouche, avalait, et recommençait, en jetant le verre dans un des grands pots de fleurs derrière le buffet. Étonnamment, il n’avait pas l’intention de finir comme lors de la soirée des Taiji ; absolument pas, même. À chaque fois qu’il buvait, il vérifiait le contrôle qu’il était en mesure d’exercer sur ses propres sens, en atténuant le goût de la boisson sur sa langue, et en supprimant de ses pensées toute action jugée trop stupide – sans quoi il aurait déjà embrassé la Réprouvée six fois, et serait monté sur la table pour chanter huit fois. Non, d’un point de vue objectif et purement pragmatique, on pouvait dire qu’il contrôlait la situation.

Il leva tout de même un sourcil appréciateur lorsqu’elle daigna lui répondre. Pas de mariage, pas de nuit de noce ? Intéressant. Du moins pour lui, il comprenait cependant parfaitement la frustration que devait éprouver Erza ; il n’était déjà absolument pas prêt à se marier, alors se marier sans nuit de noce, inutile même d’y songer. À la réflexion, il n’avait aucune idée de ce qui l’avait poussé, ce jour-là, à concourir pour la main de la jeune femme. Bien sûr, il l’appréciait beaucoup, et il aurait donné cher pour rendre leurs séances de massage quotidiennes, mais de là à se lier à elle par le mariage ? Rien n’était moins sûr. Sur ce point, le Déchu n’avait étrangement jamais muri. La vie était trop intense, trop chaotique pour promettre à qui que ce soit un amour éternel. Rien que l’idée lui donnait des frissons. Lorsque la Réprouvée poursuivit, il manqua de recracher son breuvage sur un des convives, et se retint à temps, avant de s’emparer de son verre en ignorant ses protestations. « Euh... ». Il n’eut pas le temps d’en ajouter plus qu’elle filait déjà poser la question à celui qui était destiné à prendre sa main. L’espace d’une seconde, une courte et frêle seconde, il ressentit un élan de compassion pour l’Ange. D’autant plus que la réponse était plutôt évidente, et qu’elle en avait eu une « preuve » assez éloquente. Le Déchu eut un petit rire, avant de se tourner vers la table et les amuse-gueules qu’elle supportait difficilement. En sifflotant, il passa le doigt sur les petits encarts donnant le nom des différents apéritifs. « Fourrés à l’oie », « Rouleau de saumon », « Canapés aux trois fromages », et bien d’autres, le menu usuel des réceptions en haute-société. Pourtant, l’un d’entre eux attira son attention. D’après son libellé, il s’agissait de « Tartines Sobres ». Un sous-titre précisait tout de même : « Atténue les effets de l’alcool, parfumé à la figue et au... ». Pas la peine de lire la suite : Si une lueur avait pu s’allumer dans les yeux de l’aveugle, ç’aurait été le cas ; on pouvait difficilement faire invention plus géniale. Sans la moindre hésitation, il se saisit d’une tranche de pain, et la porta à sa bouche, avant de mâcher avec conviction.

Une sensation de brûlure, l’impression d’avoir la langue écorchée ; le visage du Déchu se figea en pleine action, marqué d’une expression effarée. Dans un grognement étouffé, il s’appuya sur la table, le visage tourné vers le sol. Dans son esprit défilaient l’intégralité des insultes, des jurons et des noms d’oiseaux qu’il avait eu l’occasion d’apprendre tout au long de sa vie d’immortel. Ce qu’il avait en bouche était littéralement en train de dissoudre ses papilles gustatives, d’attaquer la gencive et de cautériser sa langue. Une unique larme perla de son œil droit, qu’il s’empressa d’essuyer d’un revers de la manche. C’était trop tard pour reculer, et son honneur était en jeu ; au prix d’un effort de concentration surnaturel, il acheva d’ingurgiter le minuscule amuse-gueule, et avala d’un trait. La partie de son crâne qui n’était pas occupée à hurler intérieurement s’occupa instinctivement de lui couper le sens du goût pour atténuer les dégâts. Eerah se retourna d’un bloc, et en quelques enjambées, fut sur le premier convive à sa portée – à sa voix, un homme d’un certain âge, plus petit que lui. « … un bassin unique, en effet, je… ». Le Déchu s’éclaircit la gorge avec force, et avec toute la difficulté du monde, demanda : « Puis-je avoir votre verre, s’il vous plait ? ». Sans la moindre hésitation, l’autre  rétorqua en ricanant. « C’est une plaisanterie ? Non, évidemment ! ». Calmement, Eerah pris la flûte de son interlocuteur entre son pouce et son index, et de l’autre main, asséna une gifle monumentale à l’homme, qui recula d’un pas, sonné, avant de tomber sur son séant. « J’ai dit s’il vous plait. ». La bienséance ne s’appliquait plus dans ce genre de situation ; il ne voulait que boire pour couper le feu qui lui prenait de la base de la gorge jusqu’au bout de la langue. Sans prendre garde aux cris indignés des invités témoins de la scène, il garda quelques secondes le liquide pétillant en bouche, savourant avec délice la fraicheur qui s’empara de son gosier. Quoi qu’était le maléfice qu’on avait jeté sur ces entrées, il était d’une nature particulièrement vicieuse. Le Déchu articula un instant sa bouche pâteuse, avant de se rendre compte que son état d’ébriété avancée avait complètement disparu. C’était donc ça, le prix de la lucidité ? Avec un sourire, il déposa la coupe aux pieds de l’aristocrate encore au sol, et retourna jusqu’au buffet, curieux de lire l’intitulé de l’apéritif jusqu’au bout. Sans attendre, il saisit le papier, et passa son pouce à sa surface, déchiffrant rapidement l’écriture en braille qui s’y formait. « Tartines Sobres. Atténue les effets de l’alcool, parfumé à la figue, et au Wah-Sa-Bee. ». Il se figea une seconde. Soudain, sa mésaventure devenait limpide. Le Wah-Sa-Bee était une substance pâteuse, verte, tirée du venin des abeilles Wah-Sa ; une espèce mutante, atteignant parfois la taille d’un moineau, et connue pour son pacifisme latent, en totale dissonance avec la puissance du poison qu’elles produisaient. En se jurant de plus jamais manger aucun met avant d’être certain de sa composition, il apaisa ses papilles à coup de « Canapés aux trois fromages » et de « Roulés à la crème laitière », en attendant le retour de la Réprouvée.

Celle-ci ne tarda pas à revenir, et le cueilli au passage, en l’entrainant vers le reste de la foule. Avec un sourire amusé, le Déchu s’enquit de son entrevue avec l’Ange. « Alors ? Membré ou pas membré ? ». Puis pour répondre à sa précédente question, il ajouta : « J’ai peu qu’on essaye de nous mettre à la porte si je crache sur tous ceux qui ne me reviennent pas. Et si on emmenait quelques amuse-gueules dehors ? D’après le monsieur, là-bas… ». En se retournant, il agita la main vers le vieil homme qui essayait encore de se relever. « … D’après lui, la propriété contient une immense fontaine, ce serait une honte de ne pas en profiter. Qu’est-ce que tu en dit ? ». Avec une expression indéfinissable, et en lui désignant le buffet, il poursuivit. « Prends quelques tartines. J’ai une idée de compétition, je suis sûr que ça va te plaire. ». Une courte pause, et un autre sourire des plus radieux. « Sauf si tu as peur que je te batte ? Encore ? ».

Résumé :


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Mer 14 Mai 2014, 23:58


Un grognement sortit de la gorge d'Erza alors qu'elle refermait sa main sur l'épaule du déchu. Ce qu'il pouvait être agaçant celui-ci aussi. Serrant un peu pour lui faire comprendre la chose, un sourire goguenard apparut alors sur ses lèvres, sa voix révélant le fond de sa pensée. « Pff, tu parles, t'as gagné uniquement parce que j'ai eu pitié de toi. ». Elle ricana avant d'ajouter, visiblement contente d'elle : « T'aurais pas presque pleuré comme une fillette, les choses se seraient passées autrement, c'est moi qui te le dis. ». Desserrant sa prise, elle finit par le tapoter dans le dos affectueusement : « Nan mais c'est pas plus mal, comme ça je pourrai penser à toi quand je serai mariée et fidèle à un homme asexué. D'ailleurs... en parlant de mon ange... ». Elle jeta un petit coup d’œil en arrière, espérant le voir débarquer tout en sachant qu'il avait dû rester auprès de la « pauvre petite victime » à qui elle aurait bien tordu le cou s'il n'y avait pas eu autant de monde. Enfin, pas que la foule la dérange, mais son côté démoniaque n'était pas réellement de sortie en ce jour, du moins, pas au point de tuer quelqu'un. « Je ne connais toujours pas la réponse à la question. Y avait une espèce de sangsue pendue à son cou quand je suis arrivée. A croire que sur son front y a marqué 'Je suis gentil, adoptez moi' ou... je sais pas moi... 'Pigeon à déplumer'... ». Un sourire étrange apparut sur ses lèvres alors qu'elle complétait : « Quoi que, j'aimerai bien le déplumer moi... Mais bon... ça m'a l'air impossible du coup. En plus, je me demande vraiment ce qu'il y a à la place de... enfin, tu vois quoi. ». La réflexion d'Erza, parfois, volait bien bas. L'existence même des réprouvés illustrait pourtant parfaitement bien la réalité d'attributs masculins et féminins chez les anges comme chez les démons. Mais, quoi qu'il en soit, une fois partie dans ses idées tordues, il était difficile de lui faire changer de position. Aussi, à présent, elle était réellement convaincue que Lucain était asexué. Elle l'aimait quand même, bien sûr, et, d'ailleurs, la chose l'énervait bien plus que de savoir que si elle se mariait avec lui, elle connaîtrait une vie de chasteté obligée.

La jeune femme finit par considérer véritablement la proposition du déchu, réfléchissant aux avantages et aux inconvénients de ce qu'il lui avait dit. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il voulait faire mais la curiosité n'aidant pas à refuser, elle finit par accepter. « Bon, je t'aime bien mais je te dois une déculottée. Faudra pas venir chialer après par contre. Et si tu perds, bien que je ne sache pas en quoi consiste ton jeu, tu devras te tatouer mon nom quelque part. Comme ça, tu n'oublieras plus qui de nous deux est le chat. ». Elle ricana de plus belle en embarquant Eerah vers le buffet pour savoir ce qu'il voulait qu'elle prenne au juste. Cette histoire de fontaine et de tartines ne lui disait rien de bon mais, après tout, c'était ça où contempler son prince charmant d'ange – bien que son langage ne soit parfois pas très charmant – s'occuper de toutes les femmes qui lorgneraient sur lui. Elle comprenait bien le point de vue de ces dernières, mais bon, il était à elle et il valait mieux pour leur survie qu'elle ne soit pas spectatrice de la bave qui coulerait sur leur menton devant la beauté lumineuse de l'homme. « Par contre, faudra qu'on revienne pour la cérémonie. On m'a dit qu'il allait s'y passer des choses intéressantes. Je ne sais pas trop quoi en fait mais bon, au pire, si ça nous plaît pas, on pourra repartir. En plus faut que je te présente Lucain... quoi que, vous risquez d'attirer à vous deux toutes les femmes en manque de ce mariage... et dire qu'il y a des femmes en manque dans les mariages n'est rien comparé à la réalité de la chose. Finalement... c'est pas plus mal qu'il soit asexué. Au moins, il ne peut pas me tromper. Même si je ne suis pas sûre qu'on soit ensemble. Tu crois qu'on l'est ? ». Elle avait tourné son visage vers la rose qui se trouvait toujours en train de baigner dans son verre, attrapant de l'autre main des tartines avant de suivre le déchu comme une élève bien disciplinée. « Je crois pas moi... la dernière fois il m'a repoussé alors que j'étais à moitié nue sur lui. Tu le crois toi ?! Non mais... vraiment... les anges n'ont pas de manières ! Mais bon, explique moi ton jeu, on aura le temps de parler de ça quand je t'aurai battu... ».

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Sam 17 Mai 2014, 18:35

Younes marchait en direction de la forêt enchanteresse, territoire orine où se déroulerait en ce jour le mariage de sa reine. Il avait hésité à venir parce que, malgré toutes ses tentatives pour se trouver une maîtresse ou un maître, il n'avait pu se résoudre à poser son énigme. Il avait rencontré plusieurs personnes qui l'auraient sans doute désiré en tant qu'orine mais il n'avait jamais passé le cap, comme si, quelque part, il attendait un signe. Il avait besoin de se sentir plus qu'attiré par la personne, il avait besoin de sentir que c'était elle. Il avait entendu beaucoup d'histoires sur ce qu'étaient les âmes sœurs et sans être aussi difficile, quoi que tout était relatif, l'idée qu'il avait en tête était à peu près celle-ci pour son futur maître. Il n'était pas le genre d'homme à soupirer mais il avait peur de décevoir son peuple. Cependant, il ne pouvait se résoudre à laisser passer une telle occasion. Il s'était donc habillé en conséquence, bien que ne disposant pas d'assez d'argent pour s'acheter un costume. Il avait simplement mis les vêtements qu'il portait lors de ses jours de repos, à savoir un pantalon marron est un simple haut sans manche de la même couleur dont le tissu avait la particularité d'être d'une douceur exceptionnelle. N'amenant pas d'armes avec lui, il entreprit de se rendre au lieu de rendez-vous et une fois sur place fut ravi de voir toutes ces orines, sa famille. Pourtant, leurs visages ne lui disaient rien. C'était sans doute normal, celles qui étaient là quand il avait quitté Maëlith avaient dû partir ou mourir. Dans un sens, c'était triste, mais, finalement, ce n'était qu'un cycle continuel.

Younes prit une fleur, un bouton d'or, comme pour marquer son attachement au village dans lequel il habitait. Puis, il tomba sur une jeune fille ayant un panier remplit de foulards. Un jeu ? Il voulait bien s'y plier.

    - "Par contre, j'aurai besoin que vous me l'accrochiez mademoiselle s'il vous plaît !"


L'agriculture n'aidait pas réellement à avoir des doigts agiles et fins pour ce genre de choses. Ses mains n'étaient pas encore trop rugueuse mais cela se voyait qu'il cultivait la terre. Il n'eut pas à se baisser, étant de la même taille que cette dernière. Une fois aveugle, elle le fit tourner sur lui-même et il partit à la recherche d'un homme ou d'une femme à trouver. Il savait simplement que le jeu consistait en cela, ensuite, il n'avait aucune idée du reste. Cherchant un peu, ici et là, il finit par toucher quelque chose ou quelqu'un, attendant une réaction qui viendrait confirmer qu'il s'agissait bien d'une personne.


| Rp pour tous : A rinkae zhī jiān cyu samachy | Mariage - Page 3 458018Gabriella


Gabriella était vêtue d'une robe d'une rouge aussi foncé que ses lèvres, flirtant entre les petits fours alors que les abeilles qui se trouvaient dans la ruche sur sa tête tournoyaient dans les airs, heureuses comme tout de se trouver dans un environnement fleuri. Goûtant chaque saveur, la jeune femme regardait aux alentours jusqu'à ce qu'un enfant arrive vers elle, les yeux ronds comme des poids, fixant sa tête avec étonnement. Un petit sourire apparut sur les traits de la bélua qui, pourtant, ne chercha pas le contact. Elle savait que les enfants étaient bien trop francs pour être gentil. Il allait sans doute commencer par lui faire une remarque sur sa drôle de coiffure, puis sur ses ailes, puis sur ses bras dénudés aux rayures jaunes et noires avant de conclure qu'elle était anormale. Pourtant, alors qu'elle partait à la recherche d'autres petits fours, le bambin finit par s'exclamer :

    - "Madame ! Z'êtes très belle !"


Un vrai sourire apparut sur ses lèvres, ne répondant cependant pas. Ce n'était pas faux, elle n'était pas moche de base, mais elle était anormale pour le commun des mortels.

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Dim 18 Mai 2014, 10:59

Le brun était aux anges. Dans sa bulle, seul avec Nausicaa, la seul Reine de son coeur, il n'attribuait un regard à personne d'autre. Il se fichait en fait éperdument des autres. Elle avait un pouvoir sur lui que peu de femmes avaient, dangereuse et si belle, il adorait ça. Il adorait prendre des risques, au vue de leur relation naissante, qui les faisait encore passer pour deux illustres inconnus, si ce n'est de nom.
Il l'embrassa sans gêne, prononçant à nouveau son nom, comme le souffle du vent. C'était parfait, il n'aurait pas pu tomber sur meilleure prétendante. Le jeu était lancé, et lui, il avait déjà trouvé sa partenaire, il ne voulait qu'elle n'embrasse personne, et lui ne voulait embrasser personne. Car personne n'existait dorénavant à ses yeux.
Front contre front, ils restèrent dans les bras l'un de l'autre, a se parler, comme des gens en mal de leur propres êtres « Une belle surprise... Aucune surprise ne peuvent être aussi belle que toi Nausicaa... » L'accueillant sur son épaule il lui dit « Je te sens comme... Rassurée de voir une tête connue ma jolie Princesse... » Caressant sa nuque dégagée, il glissa sa grande main dans son dos, embrassant son cou et son épaule en l'écoutant « Les mariés ? Ahah... Non. Mais les faire-parts ont été envoyés à tous les souverains, et j'aurais été un bien piètre roi que de manquer cela. Et puis la Vénus... Personne ne peut snober cette femme, ma jolie. » Son sourire en coin voulait tout dire. Bien sur qu'il trouvait la Vénus d'une beauté à tomber par terre, bien sur qu'il venait de lui avouer qu'il était à la tête d'un peuple, et pas n'importe quel peuple, bien sur qu'il était encore plus ravis d'être ici, vu la personne qu'il avait croisé... Son regard se fit joueur, presque de braise, lorsqu'il se posa à nouveau sur la blondinette « Et toi ? Tu es du genre envoyée spéciale... ? » Il se fichait bien de ce qu'elle était, quoi qu'elle lui dise, il allait en être béat.

Un mouvement sur le côté l'interpella. Un homme leur parla en leur tendant des coupes de champagne rouge. L'alcool était très doux, sucré, agréable en bouche et Mikaïl eut du mal à se retenir, pour le déguster comme il se devait.
« Peut-être devrions nous nous mêler à la foule... Bien que l'envie de m'éloigner de toi soit très peu tentante... » Il lança un regard sur le côté avant de voir quelqu'un. Attrapant la main de la belle, doucement, il lia ses doigts aux siens « Viens avec moi, ne me quitte pas. Je vais dire bonjour à certaines personnes. » Seulement, une fois dans la foule, vu que le jeu avait commencé, et battait son plein, des personnes lui passèrent devant rapidement, manquant de les bousculer.
Une jeune femme fini par s'arrêter, lui volant un baiser avant de rire et de repartir. Sa main se serra autour de celle le Sirène qui se trouvait à côté de lui, et il la regarda en soupirant « Je déteste ce genre de chose... » En fait, Mikaïl n'aimait pas les surprises. Pas les surprises comme la jolie femme, non, les surprises comme celles vous laissant un goût amer dans la bouche. Bref. Les mauvaises surprises. Et ça en était une. Un peu ennuyé, il voulu s'approcher de Lucain, l'Archange, mais il le vit sacrément occupé, avec des femmes et des hommes autour de lui, réclamant son attention.
Mikaïl se sortit juste de la foule en disant « Finalement, j'espère que ceci va vite cesser. Je n'aime pas vraiment me retrouver au milieu des foules comme ça... J'suis pas vulnérable, mais c'est juste pas agréable... »
Comme pour se donner du courage, il passa un bras autour du cou de Nausicaa, l'emmenant vers lui, et posant sa tête sur la sienne, en caressant son joli dos « T'ai-je dis que tu étais magnifique ? »

Résumé:
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Dim 18 Mai 2014, 11:39

Comme prévu, Enzel commença à se demander, qu'est qui naissait sur son visage. Il sentit les reliefs de sa peau sous ses doigts, et ses yeux s'écarquillèrent. Nastaé le regarda, soutenant son regard, comme pour appuyer le fait qu'il était là, avec lui, qu'il n'allait pas l'abandonner. Pas dans pareille situation où il avait juste envie d'égorger la bonne femme à leurs côtés. L'Empereur fut d'ailleurs catégorique quant à elle, et ne lui laissa, verbalement, aucune chance de s'en tirer. Enzel, qu'il aurait pensé plus doux, était en fait aussi mécontent que lui. Et c'est dans un léger sourire en coin, narquois, qu'il l'entendit renvoyer l'inconnue, avec une violence qu'il adorait exercer sur les autres. Sa feinte fonctionnait à merveille...

Lorsqu'ils se retrouvèrent tous les deux, un peu à l'écart, Nastaé s'arrêta pour se tourner vers Enzel. Celui-ci attrapa son bras, un peu alerté par le mal qui était en train de le ronger. Il lui montra Lucain, surement très bon guérisseur, avant de lui proposer de chanter. L'Ondin le regarda, étonné, et voyant sa gêne. Il finit par dire doucement « Mais Enzel, chanter... Chanter te tuerait. J'ai fusionné avec l'Océan en étant Roi. Je suis son fils légitime, si je chante, tu ne pourras le supporter qu'une minute. Il me soignera des maux que je n'ai pas... Et mettra cette assemblée à genoux. » Il reprit « Et je refuse de te blesser, de te mettre à genoux toi, peut importe le mal qui te ronge. Je... Ce n'est plus pareil que quand tu m'as connu. Mon chant n'a rien à voir, il est mortel. » Il croisa les bras en haussant un sourcil en esquissant un sourire « Tu me diras, ce sera un excellent moyen de pression... Entends ma voix, et ne vis que pour moi Enzel... »

Sans pudeur il se pencha au dessus de lui, tournant le dos à la foule, et posa ses lèvres sur les siennes, violettes et nécrosées. Doucement il lui fit part de ses sentiments, de ce qu'il pensait, de ses ressentis, par un seul baiser, doux et intense, aigre, amer, et pourtant si sucré « Je n'ai pas besoin de Lucain, ni de qui que ce soit d'autres, pour sauver de la mort celui pour qui mon coeur bat... » Sa voix fut faible, veloutée, il avait prononcé ceci de manière à ce que seul le fé puisse l'entendre, au creux de son oreille, comme jamais il ne lui avait de telles choses.
En se relevant, il finit par lui sourire, ses cheveux de soie les enveloppant comme un linge, et ses voiles voletant au vent « Et mes baisers son magiques... » Il toucha de ses doigts sa joue, puis fit glisser son pouce sur ses lèvres, voulant lui faire passer cette barrière. Mais il se retira, préférant ne pas attirer l'attention sur eux. C'était un mariage. Un peu de tenue, non ? Ahah... Aucune. C'était si bon de vivre au jour le jour, dans l'impulsion du moment parfois.
Nastaé esquissa un sourire, avant se redresser « Tu es parfait. » Il prit sa main, et fit que les doigts du fé touche son propre visage, pour attester de la netteté de sa peau. Illusion dissipée, dans un méli-mélo de sentiments. Et puis les doigts d'Enzel quittèrent son visage, pour venir doucement caresser la mâchoire de l'Ondin, remontant sur sa joue, délimitant son nez, pour venir atterrir sur ses lèvres « Tu es aussi parfait que moi maintenant... » Entre eux deux, la tension qui régnait n'était pas nouvelle. C'était depuis presque leur première rencontre, quelque chose, une alchimie se passait, et depuis des jours, des semaines, des mois, leur regard était tourné l'un vers l'autre, peut importe ce qu'il y avait entre eux. Ils se voyaient toujours.

Nastaé laissa l'homme sur sa faim, embrassant juste ses doigts avant de les lui rendre « Un mariage nous attends bel homme, peut être ferions-nous mieux de nous y rendre véritablement... Tu voulais aller voir Lucain ? » L'Empereur regarda son partenaire, avant de croiser les bras. Il fallait lui-même qu'il salut d'autres grands pontes, et il ne savait pas vraiment si Enzel désirait rester avec lui ou non. L'Ondin était là en temps que représentant des Sirènes, et il ne pouvait pas passer la journée, et la soirée dans son coin avec le fé -bien que ce n'était pas l'envie qui lui en manquait...- ce ne se faisait pas.


GAINS:
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Dim 18 Mai 2014, 15:36

Quand cette femme qui semblait être sa fiancée arrivait vers nous furieuse et commençait à s'énerver contre moi, je fus surprise et apeurée. Mes yeux se grandissent, un peu paniquée. Je ne voulais pas avoir de problème avec cette femme, ni même cossait un problème dans un couple. J'essayais de réagir face à ses paroles pour m'excuser mais elle fut partis avant que je puisse avoir le temps de m'excuser. J'étais stupéfaite, comment une femme aussi belle pouvait-elle être jalouse d'une pathétique orine comme moi ? Mon regard était un peu affolé. Si je ne me calmais pas un peu Moun allait sans doute venir voir ce qu'il pouvait bien se passer pour que je sois dans cette affolement. J'étais maintenant persuadé que j'aurais mieux fait de rester chez moi, même si j'étais heureuse d'être au mariage de notre déesse. Les événements étaient tellement étranges pour moi que j'arrivais point à peser le pour et le contre. Je reposais mon regard sur cet ange qui me tentait la main, je souriais poliment refusant un quelconque contact avec un homme. Je me relevais seule. « Hem, excusez ma fiancée, elle est un peu caractérielle... mais c'est ce qui fait son charme, vous ne trouvez pas? »Je le regardais tapotant sur ma robe pour enlever la poussière du sol et les quelques traces noirs. « Je ne serais juger ce que je ne connais pas Monsieur. Mais votre femme est d'une grande beauté. Je ne voulais pas lui causer un quelconque tord, ni même créer un problème dans votre couple. Excusez-moi et je vous serais reconnaissante de faire part de mes excuses à votre aimante» Je reculais de quelques pas, je me sentais un peu plus mal à l'aise maintenant. De peur qu'on puisse penser que je sois une femme de mauvaises attentions. Je voulais juste voir ma reine se marier. «Figurez vous que j'ai gagné sa main lors d'un concours de boisson. Ce n'est pas très conventionnel, je vous l'accorde... mais il n'y a pas mille façon de mériter une réprouvée. » Je riais doucement, je trouvais cela tout à fait honorable pour un ange que de boire pour conquérir le coeur de celle qui l'aimait « C'est en effet peu conventionnel mais cela reste tout à fait honorable. Je suis souvent admirative des couples comme le votre.» J'esquissais un sourire puis que gênée, je ne pensais pas être en danger avec cet homme. Je fis une nouvelle fois un pas en arrière que je voulais discret. Son regard fixant sa bien-aimée qui était maintenant auprès d'un autre homme. Leurs relations étaient un peu trop étrange pour moi ? Je ne connaissais même pas ce que pouvez être l'amour alors comment comprendre une relation comme l'a leur ? Il se retournait vers moi avec un sourire sincère « Mais j'en oublie mes manières... Je me nomme Lucain et vous?» Je fis une nouvelle fois un peu paniquée... C'était fou à quel point cette hantise était celle qui me faisait le plus souffrir, j'avais peur d'un type qui ne me voulait sans doute aucun mal. Je soufflais légèrement prenant un coupe de champagne sur un plateau qui passait «Et moi Keiko, enchantée.» Je fis une légère révérence par politesse, après tout j'avais passé 17 ans à grandir dans la discipline et dans la politesse. Mère voulait tellement que je sois parfaite, je passais des journée a réviser mes gestes de politesses, mes formulations de phrases, des jours a me bourrer le crâne sur la vie, le lien et le pouvoir divin. Les 17 premières années d'une orine est bien loin d'être aussi tranquille que pourrait le penser.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 18 Mai 2014, 20:20

Il venait de dessaouler, et qui plus est d’une manière plus ou moins brutale, et pourtant il avait déjà envie de retrouver ce bourdonnement permanent ; nul doute que cela l’aurait aidé à supporter plus facilement les histoires d’Erza sur sa vie sexuelle et amoureuse. Non pas que cela le dérange de se faire oreille attentive ; pourquoi pas, ce ne serait pas la première fois, et il savait faire preuve d’écoute, dans l’absolu. Mais jamais avec celles avec qui il avait couché. C’était pourtant simple ; tu es libre, fait ce que tu veux, ne m’en parle jamais. Oui, il était jaloux ; c’était génétique, purement et simplement implanté dans son être, ce n’était pas comme s’il pouvait le nier ou l’éviter. Surtout elle. Surtout Erza. La question, la vraie question, c’était de savoir pourquoi. Elle n’était pas si belle – pas plus que n’importe quelle autre éternelle, on ne pouvait pas se targuer d’être difficile chez les Déchus – et bien que délicieuse, elle n’était pas forcément la plus formidable au lit. Il se saisit d’une coupe pour faire passer le goût de la mauvaise foi dans sa bouche. Si, elle était formidable, dans un tout autre sens que ce qu’on serait en droit de penser. Il avait vu le tigre, il savait de quoi il était capable, il le comprenait. Est-ce que cet ange le comprendrait jamais ? Non, probablement pas. Il se contenterait de la prendre sur un lit blanc, allongé sur elle en l’écrasant de toute sa « présence » angélique. Cela durerait trois minutes, à l’issue desquelles il s’estimerait satisfait, roulerait sur le côté pour dormir du sommeil du juste, laissant à elle-même le fauve qui deviendrait sa femme. Du gâchis. Pour autant qu’il sache, et de sa maigre expérience – deux siècles à se complaire dans les bras des femmes les plus expérimentées aux plaisirs de toutes sortes – elle avait le potentiel de rendre n’importe quel homme fou de bonheur. Y compris lui.

Eerah fronça les sourcils sous sa propre bêtise et arracha un nouveau verre des mains de son propriétaire pour l’avaler d’une traite. Non. Elle allait se marier, et c’était très bien. Lui n’était pas fait pour ce genre de relation. Il passait, gardait pour lui l’avantage de l’exclusivité, et ne laissait ainsi dans les esprits que l’image d’une soirée parfaite. Du moment qu’il n’avait jamais l’occasion de décevoir, il ne pouvait qu’être idéal aux yeux de celles avec qui il passait ses nuits. Voilà ; il n’avait qu’à se consoler avec ça. Et de l’alcool. Beaucoup d’alcool. Il se mit à hauteur de la Réprouvée et tâcha de trouver une réponse appropriée à ses interrogations. « Euh… Bon, déjà, que tu le pense ou non, visiblement, tu as déjà intégré le fait que vous étiez ensemble. Partant de ce principe, il vaudrait mieux que tu l’accepte, ça permettra au moins de le convaincre si lui n’en est pas aussi sûr. Quant à ses réticences à… ». Le Déchu inspira profondément, tâchant de garder son calme pour la suite de sa phrase. « À agripper tes hanches pour te prendre violemment – excuse-moi du terme mais à sa place, j’aurais eu que ça en tête – je suppose qu’on doit mettre ça sur le fait qu’il avait peur de perdre son joli plumage immaculé. Ce que je comprends, mais ça veut surtout dire que s’il ne veut toujours pas de toi maintenant que vous êtes ‘mariés’, c’est qu’il a toujours un doute. Donc j’imagine que la prochaine fois que tu lui proposeras, une réponse négative correspondra probablement à un ‘Je regrette, mais je ne suis pas sûr de t’aimer’, auquel cas je te conseil de te barrer, vite. ». Innocemment, il sirota une nouvelle flûte de champagne. Puis d’un haussement d’épaule, il poursuivit. « D’un autre côté, peut-être que je me trompe, et qu’il n’a effectivement pas de parties. À toi de voir où tu situes tes priorités, une fois cela pris en compte. ». La fenêtre menant à l’extérieur s’ouvrait devant eux, et le Déchu s’écarta sur le côté en lui faisant signe de passer devant. Une fois dehors, il soupira de nouveau et écarta les bras. « Ou alors, il est con. J’en sais rien, parlons d’autre chose. ». Très fin, comme conclusion, mais il avait besoin de mettre à l’écart ses pensées malsaines une seconde, ne serait-ce que pour se préparer la prochaine fois qu’elle lui en parlerait – car, à n’en pas douter, elle ne s’en priverait pas. Sans s’en rendre compte, il avait déjà commencé à la monter contre lui sans vraiment l’aider, et d’un point de vue extérieur, c’était une attitude qu’on aurait pu qualifier de dégueulasse.

Au son, il se dirigea vers la fontaine, avant de se souvenir de ce qu’elle avait avancé quant à sa défaite. Un tatouage de son prénom ? Et puis quoi, encore. Il n’arrivait déjà pas à se l’enlever de l’esprit, s’il devait également en marquer son corps, c’était tout simplement le début de la fin. « Pour commencer, tu rêves, jamais tu ne me battras. Ensuite, un tatouage ? Tu serais prête à te faire tatouer ‘Eerah’ sur la fesse droite ? J’en connais un qui fera la gueule, si tel était le cas. Pas que ça me déplaise, l’idée de savoir que chaque homme qui t’approchera devra lire mon nom à chaque va et vient me parait même, hum, relativement jouissive. Mais je préfère t’épargner ça. ». L’aveugle s’arrêta finalement au bord de l’eau, sur le rebord de pierre qui enserrait la fontaine. Une idée démente et absolument décadente venait de germer dans son esprit, une idée entièrement imbibée d’alcool et de fatigue. « J’ai toujours du mal avec vous, les Taiji. Mais si tu gagnes, je serais ton Génie d’un soir, et tu auras le droit à un vœu. Dans le cas contraire… ». Il plongea sa main dans l’eau glaciale, et sourit à son reflet troublé. « Dans le cas contraire, tu devras m’embrasser une dernière fois, embrasser ton homme, et choisir duquel tu préfères les lèvres. Simple, non ? ». Il affichait un air sûr de lui, et pourtant derrière un masque ravi, il se massait les paupières en s’insultant de tous les noms. Il venait d’une manière ou d’une autre de se mettre dans un bourbier sans nom.
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Jeu 22 Mai 2014, 21:59


« Que … Pardon ? » Nausicaa recula d'un pas, se détachant brièvement de l'étreinte de Mikaïl. Surprise, elle ne pouvait s'empêcher de dévisager son amant, d'un regard à la fois hébété et inquiet. À demi mot, et avec un naturel déconcertant, il avait avouer à demi mot ne pas être un Homme parmi tant d'autres. Il était le Roi. Le Roi ! Cette nouvelle fracassante et pour le moins inattendue eut l'effet d'un coup de fouet sur l'esprit et le cœur de la jolie Sirène. Peut-être que la jolie romance et la belle soirée qu'elle s'était inventée n'était que manigances. C'était au Circus qu'elle l'avait rencontré et elle se souvenait de l'air satisfait de sa mère. Avait-elle tout planifié ? Cela ne l'étonnerait même pas. Seulement, cette idée la peinait. La sincérité d'une histoire naissance était en jeu. « Tu … » Elle secoua la tête dans un soupire avant de glisser ses doigts dans les petites mèches libres de sa chevelure blonde. Elle se sentait trahie. Elle avait simplement du mal à déterminer par qui. « En voilà une autre de surprise … » murmura-t-elle doucement et tout bas. Pouvait-elle réellement lui reprocher son silence à ce sujet ? L'Ondine aussi avait fait des mystères et tut son statut. Quoi de plus évident puisqu'elle en avait honte. Mais qu'il lui était dur de faire face à la réalité, de se mettre dans la tête qu'elle avait batifoler avec un Souverain de ce monde. Muette, elle continuait à scruter le jeune homme et ses beaux yeux. La Naiadès laissa un léger sourire se dessiner sur ses lèvres roses et acidulées. D'une traite, elle vida sa coupe de champagne. Elle en avait besoin. De plus en plus, elle s'enfonçait dans l'alcool et les drogues. C'était mal et elle le savait. Il lui fallait au moins cela pour tenir. Ça, et lui. Elle ne parvenait à réellement lui vouloir. Seulement on ne pouvait la condamner, elle, d'avoir été choquée.

« Ma mère a, tout comme toi, reçu un faire-part particulier. Malheureusement, elle avait des obligations dont elle ne pouvait se délier. Elle m'a envoyé à sa place. » Elle ne pouvait annoncer autre chose que la version officielle. En public, mieux valait faire profil bas. Jamais elle ne désirait que se reproduise un drame comme celui de la plage, avec l'Abyssum et Clémentine. « Mon nom de famille est Deslyce. Je suis la fille de Khælessi, la Dame des Abysses.» Peu savait que la Reine avait une fille. Tous la pensait trop jeune pour être mère d'une jeune femme qui semblait avoir son âge. Au détour d'une serveuse qui passait par là avec des verres pleins, Nausicaa en attrapa un. Un brin nerveuse, elle tapotait frénétiquement ses longs ongles sur le cristal. Une demoiselle aux yeux bandés s'approcha d'eux, les mains tendues, prête à saisir le visage de Mikaïl. Sans ménagement, et un peu par réflexe et jalousie, la Sirène lui envoya à la figure le contenu de son verre. « Tu rêves. Une fois mais pas deux.» Une autre s'était déjà permise de passer sur ses lèvres et la seule raison pour laquelle sa robe n'était pas tâchée de boisson était que Nausicaa devait se remettre de ses émotions. Celle-ci n'y avait pas coupé. La timide Næphina ne rougit même pas à son geste. Elle pouvait être lionne quand elle défendait ses intérêts. « Hey ! Pour qui tu te prend ! » s'emporta la fille trempée. La Sirène se contenta d'arquer les sourcils. Lentement, elle leva une main. Elle s'enflamma. Le sourire qu'illuminait son visage était clair. Si la fille insistait, sa tenue ne serait pas que fichue. Elle détala sans demander son reste, et le feu s'éteignit.

Une petite moue agacée aux lèvres, Nausicaa glissa son bras sous celui de Mikaïl. Elle accusa le compliment sans rien dire, quoique frémissante. C'était agréable de le voir. Comment ne pas repenser à ce qui s'était passé au Circus ? Cela lui donnait de nouvelles idées. Pour autant, elle se taisait. La moindre des choses étaient d'attendre que la cérémonie soit passée. « Quand la mariée doit-elle arrivée ? On raconte que la Vénus est sublime. Pour faire dans les ragots, elle aurait enfin posé son énigme à un homme.» Elle fit courir son regard sur l'assemblée. « L'Archange et ses quatre ailes. Je crois que c'est lui. » Vanille était bien informée et Nausicaa l'avait entendu parler.

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Ven 23 Mai 2014, 00:46


Juri sourit. Ce n'était, certes, pas son mariage. Elle trouvait cependant qu'il se déroulait à merveille et selon tous les rêves que l'on pouvait faire. Les invités s'amusaient, pour la plupart. Aucun incident à déplorer, et le seul visage angélique aux boucles rousses proscrit dans les parages semblait avoir eu la brillante idée de ne pas se montrer. Non loin d'elle se tenait une jeune Orine aux cheveux roses qui vint lui parler en toute innocence. « Oui bien entendu. » répondit-elle avec entrain. « Pour le mariage de mes parents, je préconise le plus beau et le plus surprenant. Que ce jour soit magnifique. Avez-vous connu ma mère ? D'un coup d'œil, je vois que vous êtes une native de Maëlith. » Dans un futur effondré et révolu, la jeune femme aujourd'hui si frêle et fragile avait été une puissante Reine. Elle avait été la Vénus. Son avenir là-bas, ses projets et sa vie, elle avait tout jeté aux orties sans une once de regret. Car à cette époque si douce, elle était née du recyclage de l'âme de Caleb, qu'avait fait Lily-Lune après sa mort. Elle n'avait pas pu connaître son père, et sa mère s'était sacrifiée peu de temps avant ses dix-sept ans, jetant son cœur dans le grand puits de feu pour veiller à la pérennité de sa race, son corps à jamais emprisonné dans la glace. Cette vie là, elle n'en voulait pas. Voici pourquoi elle était retournée dans le passé. Aussi, elle était soulagée d'avoir fait en sorte que sa mère pose son énigme à un autre homme. Cela changeait la donne. Juri, toujours aussi rayonnante, tourna très légèrement la tête. Risa arrivait à grands pas. « Papa et maman … De grands enfants pour cette belle occasion ! J'en ai attrapé un. Tout est prêt. » La Rehla fila aussi vite qu'elle était arrivée. « La cérémonie va bientôt commencé.» souffla la jeune femme à Yûki. « Suivez-moi, si vous le voulez. Allons nous installer. » Elle désigna d'un geste les élégantes chaises blanches ornées de fleurs, disposées devant une grande arche fleurie et de satin clair.

« Votre attention à tous ! » Aédé et sa crinière brune montèrent près des musiciens. Dans un sourire, elle interrompit les discussions et les jeux. « Les jeux reprendront plus tard. Nous vous réservons encore bien des surprises. » Ah ça … Toutes n'étaient pas prévu au programme savamment pensé. « Le marié … » annonça-elle dans un sourire. Elle esquissa un geste un brin théâtrale pour désigner les coins à regarder.

« Papa ! Le mariage va commencer. Vite ! » Pendant ce temps-là, Risa était retournée après de Caleb pour l'inciter à se montrer. « Le Prêtre de Bara est là. Zou. File te marier et avec le sourire. Ah je vous jure, qu'est-ce que vous feriez toi et maman sans nous.» Un homme, accompagné d'un énorme livre aux reliures dorés et a l'air très ancien, arriva. Il semblait frôler la cinquantaine, quoiqu'encore très bien portant, grand, mince et sévère. Ses cheveux grisonnants étaient coupés courts, ses yeux étaient d'un gris tranchant. Vêtue d'une grande toge pourpre et noir, il était juste derrière l'arche, à attendre les deux âmes qu'il devait lier dans le grand mariage sacré de Birei Bara. C'était un vieux mariage, que peu connaissait, tombé en désuétude, quoique très prisé par certains milieux. Il nouait les esprits, comme pour les mélanger. Il obligeait à certains rites des épousailles et dévoilaient tous secrets entre les mariés, qui sauraient toujours où serait l'autre et dans quel état. Le Grand Prêtre ressemblait à un religieux parmi tant d'autres. Nul moyen de savoir qu'il était de Bara. Il semblait juste que le mariage serait spécial. Il y avait des coupes, une étrange jarre au liquide rouge, des fleurs et une panier d'osier fermé. Tout était prêt. Ou presque, tout du moins. Des dizaine de chandelles illuminaient doucement les parages, elles flottaient et la cire ne coulait pas. Thalie alla chercher avec un infini respect le couffin pour distribuer son contenu à chacun des présents.

« Choisissez celui qui vous parle le plus.» murmurait l'Orine à chacun. Dans le petit panier s'entremêlait des centaines de rubans. Il y en avant des plutôt courts, des très grands, des en soie, en satin, en coton, en lin, en velours ou de voiles, de toutes les couleurs. « C'est pour la cérémonie des mariés. Prenez sn soin.» précisait-elle aussi. Que ces gens ne croient pas qu'ils n'allaient pas participer.

Lily-Lune, un brin anxieuse, contemplait de la fenêtre de sa chambre les invités. « Il va bien falloir y aller. Pas trop stressée ? » s'enquit Isuzu. « Pars devant. Je vous rejoins bientôt. » souffla la Vénus de sa voix douce. La Mord'th obtempéra sans broncher, se gardant bien d'irritée l'étoile de la soirée. La Reine, pensive, resta quelques temps dans ses appartements privés. Aujourd'hui, elle allait se marier. C'était un sentiment étrange. Elle en était troublée.

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Dim 25 Mai 2014, 22:25


Entendre l'Ondin chanter me tuerait. Nastaé avait raison, et j'avais eu tort de croire que sa puissance était demeurée la même que lorsque nous nous étions connus. Si j'avais su survivre au chant de l'Ondin la première fois que je l'avais entendu, je n'avais en revanche guère pu l'apprécier à sa juste valeur, la voix sublime de l'apollon m'ayant plongé dans un état proche de la béatitude totale, m'arrachant à la réalité que j'avais failli ne plus retrouver. Malgré tout, elle était parvenue à soigner mes blessures, et si son potentiel meurtrier n'avait pas augmenté depuis ce moment-là, peut-être serais-je parvenu à l'entendre afin que le poison que j'avais assimilé par le baiser de l'inconnu aurait pu être purgé de cette manière. J'en étais presque chagriné, presque jaloux de ceux qui avaient le bonheur de connaître le chant de l'Abyssum avant de mourir d'une mort des plus belles. Je chassai néanmoins cette pensée lorsque le sourcil de l'apollon se haussa, et esquissai un sourire mi-figue mi-raisin en songeant à l'éventualité de ne vivre que pour Nastaé, alors qu'il avait instillé en moi, quelques minutes plus tôt, l'envie de prendre en main les rênes de mon peuple, de prendre les responsabilités qu'il me croyait capable d'assumer.

Cependant, il demeurait, derrière cette perplexité, un fond de jalousie, une envie étrange d'entendre la voix de Nastaé chanter pour moi, et seulement pour moi... La béatitude dans laquelle me plongerait son chant me serait mortelle, mais il était bien dommage que l'Ondin ne puisse donner de sa voix sublime devant moi, alors que je désirais tout de cet homme, y compris ce qui était pour moi un danger. Mais peut-être devais-je me contenter de cet immense bonheur qu'il m'octroyait déjà, songeai-je alors que ses lèvres se posèrent à nouveau sur les miennes, me faisant goûter à la saveur aigre-douce de ses sentiments. Et je l'acceptai, sans aucune limite, sans aucune pudeur alors que bien des yeux pouvaient se river sur nous, quand bien même l'Abyssum tournait le dos à la foule, et que son corps masquait le mien, quand bien même j'avais esquissé un geste de recul en craignant que le mal qui m'affectait s'étende aux lèvres de l'Ondin. Je sentis le poison ralentir dans sa funeste progression, mais je n'y prêtai qu'une attention distraite, mon être entier immergé par les sentiments de l'Ondin, ainsi que par les miens.

J'aimais cet homme. Je l'aimais, c'était indéniable, et plutôt que de me chagriner, ce constat m'emplissait de bonheur et d'allégresse, car au moment où les lèvres de l'apollon se décollèrent des miennes, ses mots firent écho dans mon cœur, témoignant de sentiments qui nous étaient aussi chers que réciproques. Un sourire se dessina sur mes lèvres, toute inquiétude envolée, alors que je sentais le poison disparaître, par un miracle dont je ne devinai guère la nature – mais peu m'importait, au fond, cet homme était magique et c'était bien là l'essentiel à mes yeux. Et comme pour confirmer ma pensée, sa voix s'éleva de nouveau, toujours aussi voluptueuse, bien qu'animée d'un éclat d'espièglerie, alors que ma peau était de nouveau intègre, le poison qui l'avait gangrené n'étant plus qu'un mauvais souvenir. Ses doigts passant sur mon visage me firent frémir, et quand bien même nous n'étions guère dans les conditions les plus privées qui soient, je n'aurais opposé aucune résistance à ce que son doigt franchisse mes lèvres, car je n'aurais eu aucun scrupule à jouer de plaisir avec celui-ci, mais l'Ondin retira sa main pour venir chercher la mienne, jouant avec mes doigts pour qu'ils viennent caresser son visage parfait. Et si l'apollon en profita pour les baiser, j'en profitai moi-même pour caresser ses lèvres, sans toutefois franchir les limites du corps et de l'acceptable.

Mon sourire se fit quelque peu ironique, et j'en profitai pour lui rendre la pareille, de tous ses mots qui me flattaient avec autant de plaisir que ses mains caressaient mon corps lorsqu'elles le voulaient bien.

« Personne ne peut être aussi parfait que toi, bel homme, lui répondis-je avec malice. »

Et si l'espièglerie était présente dans mes mots, la sincérité l'était également : j'étais bien loin d'être à la hauteur de la beauté de l'apollon qui se tenait devant moi, mais plutôt que de m'en plaindre, je préférais savourer le privilège qui était le mien d'avoir une place dans le cœur de l'Ondin. Mais bien entendu, j'étais de toute façon incapable de me passer de cette malice féerique dont je ne me départirais probablement jamais. Mais ce n'était pas la première fois que Nastaé en faisait le constat.

J'avisai l'Ange blond, que j'avais mentionné quelques instants plus tôt, engagé dans une conversation avec une jeune femme dont le visage m'était inconnu. Si auparavant j'avais voulu rejoindre le nouvel Archange véritable, l'urgence de la situation était à présente évanouie, si bien que je pouvais le laisser poursuivre sa conversation sans l'interrompre simplement pour lui dire bonjour. D'autant plus qu'à en juger par le mouvement général incité par l'une des jeunes filles encadrant le mariage, il était temps de s'asseoir pour assister à l'apothéose de l'événement.

« Plus tard, répondis-je à l'Ondin, il semble que des gens se marient. »

Avec un sourire aussi ironique que mes paroles, j'entraînai doucement l'Empereur vers les chaises préparées pour les invités et l'invitai à s'asseoir, avant de m'exécuter à mon tour et de prendre au hasard un ruban dans le panier que faisait circuler une jeune fille parmi les invités.

- - -

De son côté Lian n'avait guère prêté attention au jeu qui se déroulait avant le début de la cérémonie, ne répondant pas aux critères requis : loin de lui l'envie de trouver le grand amour à l'occasion d'une cérémonie organisée pour celui de deux autres, et loin de lui l'envie de trouver le grand amour tout court. Il était An'Sarna, l'un de ces êtres asexués qui ne s'identifient à un sexe que selon leur envie, et dont les relations charnelles demeureraient stériles, quoi qu'il advienne. De toute façon, aurait-il été un véritable Démon, nul doute qu'il n'aurait guère eu envie de se prêter au jeu, sinon pour y semer la zizanie. Il ignorait quel pêché aurait dû être le sien, mais probablement pas celui de la Luxure...

Distraitement, le blondinet fit tourner la tige de la fleur que lui avait confiée l'Orine entre ses doigts, balayant les alentours du regard. Hommes et femmes se prenaient au jeu, espérant peut-être tisser des liens dont l'An'Sarna ne voulait guère, tandis que d'autres refusaient poliment la chose ou s'éloignaient, peut-être par pudeur ou par ennui. En ce qui le concernait, Lian était bien plus proche de l'ennui que de la pudeur, mais il parvint tout de même à retenir un soupir en se demandant pour la énième fois quelle idée l'avait pris pour suivre ainsi Enzel et assister à un débordement de bonheur et d'allégresse qui n'était guère à son goût. Loin d'être écoeuré par un tel épanchement de bons sentiments comme pouvait l'être une bonne partie des membres de sa race génitrice, le jeune 'homme' se sentait toutefois quelque peu déplacé dans ce genre de convention, sentant sa propre misère faire tâche sur ce joyeux tableau. Seul Enzel lui avait permis de se tirer de ladite misère qu'il vivait au quotidien, mais il était encore bien trop marqué par ce qui le pourchassait nuit et jour pour prendre naïvement goût au bonheur des autres.

La seule raison pour laquelle il était présent au mariage s'était éclipsée sans qu'il ne s'en aperçoive, pourtant il doutait que l'Illuminae soit vraiment parti avant que le mariage ne soit célébré, du fait de ses obligations hiérarchiques. Quand bien même Lian ignorait encore tout des aspirations qui venaient de naître dans le cœur du Fé, il se doutait que celui-ci avait le sens du devoir, et si les conventions sociales n'avaient guère l'air de réjouir le nouveau Gardien, il savait se faire violence pour y assister s'il le devait. Et lorsqu'il aperçut de nouveau Neibulla parmi les convives, il ne put retenir un haussement de sourcil en avisant l'homme d'une élégance rare qui lui tenait à présent compagnie. Et par maladresse, il laissa choir le lys rouge, émettant dans sa barbe un juron démoniaque. Se redressant après avoir ramassé la fleur, l'An'Sarna n'avisa qu'au dernier moment un homme aux yeux bandés qui s'était approché de lui, probablement plus par hasard que par envie de trouver Lian sur son passage.

Et il ne put se soustraire aux doigts de l'homme aux cheveux châtain, qui vinrent se poser sur le menton de l'An'Sarna, probablement plus petit que ce à quoi il s'attendait. La main du blondinet vint rapidement saisir celle de l'homme pour l'éloigner, sans toutefois la lâcher.

« Raté, c'n'est pas moi ton grand amour, lui fit-il avec ironie. »

Une jeune femme annonçant l'interruption des jeux pour l'arrivée du marié, Lian lâcha la main de l'inconnu, et s'éloigna, ne résistant toutefois pas à la tentation de tirer sur le nœud du bandeau de l'homme aux cheveux châtains, afin que celui-ci tombe. Il suffisait à présent à l'inconnu de se retourner pour poser un regard sur celui qu'il avait touché, mais Lian ne s'attarda pas, lui laissant le loisir de se remettre de sa déception, et vint s'installer sur l'une des chaises prévues pour les invités, au dernier rang, attrapant au passage un ruban dans un panier qu'une jeune fille faisait circuler parmi les convives. Un ruban de satin rouge, en accord parfait avec le lys qu'il avait encore dans sa main.

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