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 [Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre

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Dim 02 Fév 2014, 18:11

Mitsuko se tenait en haut des escaliers de la salle de bal, appuyée sur la rambarde. Elle regardait la pièce se remplir petit à petit avec un sourire voilé, un sourire qui ne pouvait être interprété que de deux façons : soit la soirée s'avérerait intéressante, soit elle le serait simplement pour elle. La deuxième solution était la bonne car elle avait tout fait pour mettre en œuvre la déchéance de ceux qui avaient eu l'audace de répondre à sa lettre, pour s’immiscer dans leur existence d'une façon mémorable. Les mets étaient savoureux, certes, mais quiconque les goûterait ressentirait le besoin irrépressible de se lier, de se marier, de s'attacher. Mais après tout, n'était-elle pas parfaitement dans le thème annoncé ? La démone se redressa, disparaissant un instant de la vue des invités pour se tourner vers Erza qui attendait patiemment que sa grand mère lui dise quoi faire. Aussi, la dame attrapa le menton de sa dernière descendante entre son pouce et son index. « Tu vois, très chère, ô combien je t'aime... ». Elle l'embrassa, doucement, avant de se reculer, un petit sourire espiègle sur le visage. « Pauvre petite. Tu n'as personne à part moi. ». Elle caressa sa joue, lentement. « Mais je vais prendre soin de toi. ». Doucement, elle sortit d'entre ses seins un flacon d'une élégance manifeste, le penchant vers la poitrine d'Erza pour y faire couler quelques goûtes. La luxure en flacon avait la particularité d'éveiller les sens, la libido, et puisque cette femme était de son sang, elle ne pouvait guère la laisser passer inaperçu. Elle était la reine ce soir, et bien que sa petite fille n'aurait jamais voulu ceci de son plein grès, Mitsuko comptait bien faire en sorte qu'elle marque les esprits. Un fin sourire se dessina sur les lèvres rouges de la propriétaire des lieux alors qu'elle remettait le flacon à sa place, se dirigeant de nouveau vers la balustrade.

Cocoon devrait arriver d'une minute à l'autre et, à vrai dire, elle avait trouvé dans l'Orishala un allié de taille pour rendre cette soirée inoubliable. Elle l'avait engagé afin qu'il lie les êtres, ceux qui auraient l'esprit embrumé à cause de la nourriture et des boissons. La sensation d'amour pour une personne présente monterait, encore et encore, jusqu'à ce que le besoin irrépressible de se marier, voire plus, apparaisse. Elle était, encore une fois, reine d'un échiquier géant. Elle aimait sortir le monde de sa monotonie, créer des situations dangereuses, excitantes. Ricanant légèrement, elle replaça quelques plumes de sa robe noire. Telle une déchue, sa tenue symbolisait les pêchés et leurs conséquences. Encore fallait-il le comprendre et regarder la tenue dans son entier et non les quelques centimètres de peau bien choisis par ci par là qui révélaient un peu de son anatomie, qui éveillait la curiosité d'en voir plus. Elle finit par s'éclaircir la voix pour prendre la parole. « Bienvenue au manoir Taiji. Je suis heureuse de vous accueillir ici ce soir dans ma demeure. Des serviteurs se tiennent à votre disposition pour toute demande. Vous trouverez des activités diverses et variés dans l'ensemble du parc. N'hésitez pas à prendre de quoi vous restaurer. ». Elle marqua une pause avant d'entrer dans le vif du sujet. « Ma descendante fera son apparition bientôt mais je préfère torturer encore un peu votre imagination. Passez une excellente soirée. ». Elle se détourna, rejoignant Erza dans le couloir. « Les discours m'ennuient de plus en plus mais j'ai hâte de voir les premiers effets surprises apparaître. Pas toi ? ». « Si. ». C'était si simple de la manipuler, un vrai jeu d'enfant. « Reste ici quelques minutes, puis avance toi vers la balustrade pour parler aux invités et leur annoncer ô combien tu rêves de te marier. ». Elle ne dit pas un mot de plus, descendant parmi les convives.

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Dim 02 Fév 2014, 20:12

Oh, une invitation pour une réception pour un futur possible mariage. A coup sur j'vais y aller. Certainement pas qu'j'pense me présenter comme prétendant, à ça non, mais tant qu'y'a d'la bouffe gratuite et qu'j'peux m'faire d'la pub en vendant mon métier, pour sur, je prend. Au moins, c'est pas un mariage à proprement parler, la scène d'la dernière fois avec les génies ne se reproduira pas. C'est déjà ça. Parce qu'on peut pas dire qu'c'était très agréable. En plus, j'ai du passer pour un mal poli et à cause d'mon comportement, j'ai rendu quelqu'un mal à l'aise. Pauvre Dÿo. J'espère sincèrement qu'il m'en a pas voulu. J'voulais vraiment pas lui gâcher la fête moi … enfin, là, c'est bien dit dans la lettre qu'c'est pas une fête de mariage. Juste une fête pour qu'la futur mariée rencontre et trouve son namoureux ! J'croise les doigts pour elle pour qu'elle trouve la bonne personne. Après tout, elle – ou plutôt sa … euh … ancêtre ? - a quand même organisé et invité tout le monde. Ca serait pas juste qu'elle ne trouve pas ce qu'elle souhaite !

Ca y est j'y suis. Juste à temps pour entendre le discours de l'hôte. Pour une fois que j'suis à l'heure ! C'est peut être un signe que cette soirée va bien se passer pour moi et qu'j'vais trouver du boulot. Ca serait vraiment mais vraiment chouette ! Pas trop trop d'employeur non plus, sinon j'aurai jamais le temps de tous les faire … faudrait peut être que j'envisage d'apprendre la téléportation moi … mais quand même assez pour que j'ai plus à m'inquiéter. Bon, … la dame a dit qu'il y avait des serviteurs pour nous aider … où sont-ils ?


Petits petits petits, où etes-vous ? Serviteur ! Juste un ! J'cherche le buffet!

P't'être que c'est pas vraiment la bonne façon d'm'y prendre j'avoue. Ca fait pas très poli en plus. Bon … j'vais essayer autrement. Si j'longe les murs, j'finirai bien par tomber sur le buffet. Après tout, en général, c'est là où les gens le mette …

Alors lapin ! On tente de se cacher?

Yrraaaaah !!! Tu peux pas savoir comme je suis content que tu m'ai trouvé! Je me cache pas, je cherche le buffet!

Humf … le buffet … comme ça ne m'étonne pas de toi!



Yrrah, non attend!!

Purée, mais qu'il me fait suer celui là !!! Ca lui écorcherait vraiment la langue d'être des fois gentils avec moi ???!!! Pff, faut vraiment que je pense à retourner voir Violette pour lui demander si c'est possible que ce ne soit plus mon esprit compagnon ! … bon, l'oubliez lui et se mettre à chercher le buffet.

Buffet buffet buffet, où es-tu?

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Lun 03 Fév 2014, 00:35


Si une chose semblait ne jamais manquer dans mon bureau c'était le courrier et la paperasse en règle générale par ailleurs. Depuis que j'avais accédé au trône c'était un véritable calvaire, plaintes, propositions, requêtes, plans, dénonciations, rapports, tout cela s'entassait joyeusement sur mon bureau. Mais en souveraine digne de ce nom et alfar paranoïaque je m'astreignait à gérer seule cette tâche consistant à ligne chaque mot reçu et à y répondre en propre. Néanmoins ce jour là, un plie me fut apporter dont le sceau attira mon attention. Sur le moment je ne parvins pas à me souvenir où j'avais pu le voir par le passé, néanmoins je choisis de l'ouvrir en priorité. Le contenu de la missive me fit hausser un sourcil. Mitsuko Taïji organisait un bal, pour marier Erza ? Cette fois mes sourcils se froncèrent. Il ne me semblait pas me rappeler que cette déesse blonde soit si proche de sa fille ou se soit jamais inquiété de marier sa progéniture. Par ailleurs pour le peu qui m'en avait été dit et quel qu’aient été mes sources cela ne lui ressemblait guère. Et puis une phrase me fit tiquer parmi toutes les autres "ma dernière descendante". J'avais donc vu juste ce n'était donc pas la déesse de la justice qui nous invitait mais une de ses ancêtres. La famille Taïji m'avait toujours intrigué, sans doutes parce que mon destin était lié à celui de Jun et que le sien était inexorablement lié à cette famille. Et puis il y avait certaines paroles prononcées par mon futur lors de cet épisode catastrophique il y a plus de 10 ans. Cette invitation était l'occasion rêvée de se rendre dans cette demeure dont je ne connaissais rien, là où mon époux bien aimé avait passé tant d'années. Un monde opaque et mystérieux. Depuis que j'avais revu Jun et passé plusieurs jours en sa compagnie je me sentais sereine. L'avenir me semblait enfin souriant. J'étais la femme de l'ancien empereur noir, mais surtout j'étais persuadé qu'il n'en resterait pas là. Enfin pour la première fois dans ma vie aucune femme ne se tenait entre nous. J'étais reine et bien décidée à comprendre et connaitre ce monde pour mieux le manipuler. Oui le temps et la vie m'avaient façonnés et leur création était aussi belle que terrifiante et ténébreuse. Ma moitié retrouvée j'étais enfin devenue la reine pleine d'assurance, calme, calculatrice, impitoyable et implacable que j'étais destinée à être depuis ma plus tendre enfance. J'entendais faire de la dynastie Araushnee une famille aussi célèbre et tenace que celle des Taïji. Après quinze ou vingt ans de liens j'avais enfin délivré Narcisse. Jeune génie inexpérimenté lorsque nous nous étions rencontré il était devenu Marid. Ami de toujours, allié de confiance. Dans mon corps grandiraient de nombreux enfants, des filles.

Je répondis positivement à l'invitation et entreprit d'effectuer mes préparatifs en vue de cette fête. Je me doutais que chacun y rivaliserait de beauté, mais surtout j'entendais être aussi belle que n'importe laquelle des Taïji. J'étais une reine, et désirable de surcroît. Je me fis donc masser pour être détendue, manucurer, coiffer, maquiller et parer. J'avais confié à Tanelass, excellente couturière, de la fabrication de ma robe et je n'eus qu'à m'en féliciter. Mes longs ongles recouvert d'une couche de nacre, la peau pâle et lumineuse, mon interminable chevelure d'ébène soyeuse et bouclée, je fus revêtue de ma commande. Une longue robe de mousseline de soie au couleurs changeantes. Le tissus fin, doux et iridescent exprimaient de nombreuses teintes de verts allant jusqu'au doré par endroit. La forme était relativement simple, c'était une robe bustier à la longue jupe agrémentée de volants à l'arrière. Assortit à cela je portais des escarpins vernis noirs à talons aiguille et un châle de cashmere dans des tons de beige doré.  Mes yeux d'émeraude furent finement cerclé de noir afin d'offrir un regard charbonneux à quiconque me contemplerait. J'ajoutais autour de mon cou un collier fait d'une torsade de chaînes d'or et de cuivre qui vint reposer délicatement sur mes clavicules. Mes cheveux furent relevés en un chignon dont s'échappaient une multitude de boucles, à l'aide d'épingles de cuivre, à mes oreilles furent accroché de fines torsades assortie à mon collier, et je passais une fine bague à mon annulaire droit. Ainsi préparée je m'observais d'un œil critique dans un miroir avant que mes lèvres carmins et gourmandes ne s'étire en un sourire en coin.

Je me téléportais à l'entré du Manoir Taïji et y fut introduite galamment par quelque serviteur. J'étais arrivée relativement tôt mais l'endroit n'était néanmoins pas désert, de nombreuses personnes se trouvant là. La musique animait la pièce, par les fenêtres ont voyait la lumière de millier de bougies osciller dans le jardin, y faisant vivre des ombres aussi étranges que familières. Je me frayais un chemin entre les groupes, lentement, observant, cherchant des yeux d'éventuels Taïji. Mon délicieux époux se montrerait-il ? J'en doutais, mais j'espérais néanmoins voir apparaître sa silhouette au détour d'une colonne. Cet amour que j'avais pour lui était toujours aussi indomptable et ravageur malgré années. Bien que je l'ai vu quelques jours plus tôt me brûlais déjà de le retrouver. J'eus un léger sourire continuant de déambuler en silence laissant dans mon sillage un délicat parfum de fleur. Quand une voix s'éleva pour nous souhaiter la bienvenue je pivotais calmement pour contempler une femme à la chevelure rouge si semblable à celle qui était la mienne autrefois, le regard de braise, et une robe de plumes noire ne laissant aucun doute quand à son appartenance maléfique. Elle semblait si accueillante par ses paroles... C'est précisément pourquoi une certaine méfiance s'empara instinctivement de moi. Elle semblait de par ses manières accoutumée à être au centre de l'attention, à mener, à diriger. Ainsi c'était une des ancêtres de la dernière Mitsuko. Mes pensés dérivèrent vers d'autres temps et d'autres lieux.

Robe:

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Lun 03 Fév 2014, 10:53

« Ba-ba-ba-ba-ba-ba !
- Pa-pa
- Ba-ba-ba-ba-ba-ba-ba !
L'ange esquissa un sourire, avant de reporter son attention sur son ménage. Depuis qu'il avait acquit le rang d'archange, les choses n'avaient pas tellement bougées dans sa vie. Il était simplement retourné à Megido, où la vie s'écoulait tranquillement. Sa patientelle grossissait, bien que cela ne lui rapporte pas beaucoup, mais il s'en sortait. Aussi, quand il n'était pas occupé à travailler, l'essentiel de ses activités se centraient sur son fils et la vie quotidienne. Avec tout cela il n'avait pas vraiment le temps de se consacrer à autre chose, mais cela ne lui manquait pas vraiment. Lucain avait toujours rêvé d'une vie simple et ordonnée: il l'avait maintenant.
Malgré tout, persistait une curieuse sensation de vide. Difficile de dire quoi, mais il repensait souvent avec regret à ses mésaventures à l'arène. L'histoire lui restait en travers de la gorge sans qu'il ne sache réellement pourquoi et, souvent, il se surprenait à penser à Erza. Aussi, lorsque cela se produisait, l'homme faisait ce qu'il savait faire de mieux : diversion. Ainsi, on en revenait au ménage.

La porte principale s'ouvrit alors. C'était Tinuviel, les bras chargés de comissions et de lettre. L'habitude était née entre eux de partager au moins un repas par semaine. Quota difficilement rempli ces derniers temps, puisque l'elfe partait souvent en vadrouille de son côté. Elle posa le tout sur la table de la cuisine, afin de tout déballer.
« J'ai pris des herbes pour faire avec le poulet.
Dit elle distraitement. Le blond, acharné sur le même carreau depuis cinq minutes, répliqua.
« J'en peux plus de bouffer du poulet tous les jours...
- T'es drôle toi... demande leur de te payer en argent alors... à tes patients... parce que les douzaines de volailles que tu te récupères, il faut bien en faire quelque chose.
- Bah... Il haussa les épaules. Certains n'ont rien d'autre à me donner.
- Et bien, écoute... soit tu te fais payer en argent, soit tu fais ça gratuitement... mais là, la volière, elle n'en peut plus.
- Mmh... j'vais songer à inviter des gens à la maison alors.
Ils s'échangèrent un sourire, avant de se recentrer sur leurs activités respectives.
« Au fait, j'ai trouvé ça au courrier...
Ajouta l'elfe en tendant l'une des missives.
« Mmh ?
L'ange se tourna et la saisit, curieux. Un long silence s'étira, troublé seulement par les agitations de la fille de la nature entre la cuisine et la réserve, tandis que l'ange lisait. Quand elle revint finalement au bout d'une minute ou deux, satisfaite d'avoir terminé, Lucain se trouvait assit, ou plutôt prostré, l'air complètement ahuri, son chiffon toujours à la main.
« Qu'est ce qu'il y a ?  
Demanda t'elle. Pas de réponse. L'elfe insista, non sans douceur.
« Hé, je te parle...
- Rien. Dit il enfin. Rien du tout.
Et il réduisit la missive à l'état d'une boule compacte, qu'il jeta sur la table, avant de se retourner sur son carreau. La blonde haussa un sourcil. Elle connaissait trop bien l'ange pour ne pas comprendre qu'il se jouait quelque chose, alors, elle récupéra simplement la lettre afin de la lire à son tour.
« Qu'est ce que tu fais ?
Grogna Lucain en entendant le papier se défroisser.
« Tu voulais la jeter, non ? Je veux juste la lire avant.
- Ce n'est pas intéressant, laisse ça...
Il espérait la décourager de la lire, mais cela n'eut évidemment aucun effet. Constatant cela, l'homme s'approcha de l'elfe. S'engagea alors une chorégraphie anarchique, comme il tentait de récupérer la missive des mains d'une jeune femme trop agile.
« Dis donc, Erza, c'est pas la fille dont tu m'as parlé ?
Fit l'elfe, une main plaquée contre le visage de l'ange qu'elle tenait habilement à distance, les yeux rivés sur les lignes manuscrites par ailleurs.
« Arrête, je n'aime pas quand tu...
Un ultime effort et il parvint à récupérer son dû. La blonde posa les mains sur les hanches, visiblement contrariée.
« T'es pas possible quoi...
- ça va, c'est juste rien...
- Si c'est “juste rien”, je ne vois pas pourquoi tu fais tout un flan.
Des pleurs s'élevèrent alors du berceau. L'ange soupira, sauvé en quelque sorte.
« Je dois m'occuper du petit.
Il s'esquiva, l'enfant dans les bras, en direction de la chambre à l'étage, mais l'elfe n'était pas décidée à laisser filer. Cette façon qu'avait son compagnon de couper court aux conversations embarassantes lui déplaisait et elle refusait d'abdiquer cette fois ci, non pas parce que ça l'intéressait, mais par principe.
« J'aimerais bien que tu m'expliques pourquoi ça te met dans un état pareil.
Lança t'elle en le talonnant dans l'escalier.
« Quel état? Y'a juste rien.
- Je te connais, alors crache le morceau.
L'homme soupira en entrant dans la chambre d'enfant.
« Je vais le coucher là.
Ajouta t'il, signifiant subtilement par là que le silence serait approprié. Tinuviel força alors le ton.
« Thymael peut attendre cinq minutes. Je veux que tu me dises pourquoi tu fais la gueule à chaque fois qu'il s'agit d'Erza. Je croyais que tu te fichais de cette fille. C'est pas ce que tu m'as dit? L'ange tourna les yeux vers un coin de la pièce. Je vois bien que ça t'embête cette histoire, alors explique moi !
Le blond comprit que l'elfe n'abandonnerait pas, il déclara alors, en tentant de minimiser les choses.
« Je ne sais pas, c'est cette histoire de mariage arrangé. Je comprend pas l'idée.
- Qu'est ce que ça peut te faire, si tu t'en fiches ?
L'homme ne répondit pas. Son regard dévia vers le sol. Alors, la blonde releva la tête, glissant, presque dans un murmure.
« D'accord... Je crois que j'ai compris.
Le bébé continuait de pleurer. Il ne se calma enfin qu'au bout de quelques minutes, consciencieusement bercé par son père qui ne savait que dire.
« Tu sais quoi ? Tu devrais y aller. Non, parce qu'après, il sera vraiment trop tard.
- Non... je ne sais pas si...
- Tu verras bien. Mais même si ça ne donne rien, ce sera toujours moins pire que des regrets.

La soirée commençait tout juste, malgré cela une foule compacte s'était déjà formée dans la grande salle du manoir. Lucain comptait parmi eux, simplement vêtu d'une tenue de soirée des plus classiques. L'ange n'avait pas vraiment prit le temps de s'apprêter, étant donné qu'il se moquait du contexte, quoique sa sobriété ne l'en rendait pas moins élégant. Enfin, tout ce qui l'intéressait, c'était de parler à Erza et rien d'autre.
La maîtresse de maison fit alors son entrée, introduisant le début des festivités par un court discours. L'ange prit donc le parti d'attendre quelques instants supplémentaires que la réprouvée fasse son apparition. Il n'avait pas encore réfléchi à ce qu'il allait lui dire, si tant est qu'il parvienne à se retrouver face à elle. En attendant, l'ange resta simplement immobile, mêlé à la foule il ne prêta pas grande attention aux personnes alentours.

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Lun 03 Fév 2014, 22:56

Une lettre, comme une autre, qui était venue s'échouer dans ma boîte aux lettres du Sanctuaire, pour une raison inconnue. Voilà ce qui me traversa l'esprit lorsque Steel, qui aimait manifestement s'amuser avec mon courrier avant que je ne l'ouvre – je crois que son rôle de pigeon voyageur lui manque – me permit enfin d'attraper la missive, que je croyais provenir d'un patient mécontent, ou d'un correspondant un peu étourdi – après tout, je ne recevais pas beaucoup de courrier, de manière générale. Pourtant, lorsque j'ouvris l'enveloppe, et parcourus les premières lignes de la missive de mon regard gris acier, j'accusai un instant de surprise en découvrant le nom de ma sœur marqué à l'encre noire sur le parchemin, d'une plume maniée avec habileté, que ce soit par les mots ou par la calligraphie en elle-même. Je me repris à lire trois fois les quatre premières lignes, quelque peu interloqué, avant de poursuivre ma lecture, qui ne pouvait provenir de ma mère – et qui, de ce fait, provenait de celle qui avait 'chassé' la divinité de son manoir, l'ancêtre dont l'Aether m'avait parlé lorsque nous nous étions rencontrés sur les berges de la Rivière Eternité.

Les mots résonnaient encore dans mon esprit, comme si ma dernière rencontre avec l'Aether avait gravé dans le marbre chacun des ordres qu'elle m'avait donnés. Peut-être était-ce là le pouvoir d'une divinité. 'Ne remets jamais les pieds là-bas', m'avait-elle exhorté. Et je m'étais exécuté, perdant ainsi un foyer pour en trouver un autre au Sanctuaire des Protecteurs du Bonheur, qui m'avaient accueilli sans une once d'hésitation. De toute façon, je n'avais jamais eu l'intention de remettre les pieds dans ce manoir qui m'avait vu grandir en discriminant ma normalité. Je l'avais quitté en âme et conscience, inutile donc d'y revenir simplement pour le 'plaisir' d'y voir régner en maître une ancêtre maléfique. Cela, j'en étais certain, pourtant, je ne pouvais demeurer indifférent au contenu de la missive.

Car un autre ordre m'avait été donné : celui de m'occuper de ma sœur, d'Erza. Et si je n'étais guère enclin à suivre aveuglément les ordres d'une mère qui n'osait s'approcher de ses propres enfants, j'avais décidé que je tenterais à ma façon de veiller sur cette jeune femme qui demeurait ma sœur, même si je pensais ne pas partager avec elle le moindre sang. Et si celle-ci ne m'avait encore jamais reconnu comme membre de sa famille – elle n'avait fait que me prendre pour un gigolo à l'occasion de notre unique rencontre, c'est pour dire à quel point notre relation fraternelle a bien commencé... - elle m'avait toutefois avoué un secret, un secret digne d'une Fée, que j'avais gardé en tant que Fé. A ce moment-là, la Réprouvée avait été sous l'emprise de l'alcool, mais il m'avait semblé percevoir une once de lucidité et surtout d'honnêteté dans ses propos... M'étais-je trompé ? Car la missive que j'avais entre les mains spécifiait bel et bien que le cœur de ma sœur était libre de toute attache.

Et s'il n'était guère de mon ressort de me mêler ainsi de la vie sentimentale d'Erza, il demeurait que cette histoire de prétendant sonnait faux. Pourquoi ? Simplement parce que l'Erza que je connaissais ne se serait guère prêtée à un tel jeu. C'était une ivrogne brutale et dénuée de la moindre délicatesse, que j'avais rencontrée au Marché de Noël, pas une poupée de porcelaine à exhiber sur une estrade pour le meilleur des princes charmants... Autant dire qu'il y avait baleine sous gravillon. Et de ce fait, lorsque je pris la décision de retourner au manoir Taiji, je décidai d'en informer uniquement Steel, le chargeant d'empêcher Feyd de me suivre d'une manière ou d'une autre. Je ne tenais pas à ce que le Tiregan soit mêlé aux manigances de la famille Taiji, que j'exécrais encore tout en chérissant le lien qui m'unissait à certains de mes frères et à ma sœur.


Retrouver le chemin du manoir dans l'Antre des Damnées ne fut guère difficile pour moi qui avait vécu des années dans ce milieu, parfois contraint à y survivre envers et contre tout – un exercice pratique grandeur nature, rien de mieux pour former la jeunesse, selon certains enseignants du manoir. J'aurais visiblement pu demander à l'un des serviteurs de me guider et de m'escorter, mais me servir ainsi de mon appartenance à la famille Taiji me répugnait. Et je ne répondis de ce fait que par l'indifférence aux serviteurs qui m'accueillirent avec déférence, avant de me mêler à la foule, quelque peu maussade. La soirée avait beau se vouloir agréable, l'environnement ne me rendait pas moins tendu et me mettait mal à l'aise. Comment pouvait-il en être autrement, alors que je revenais dans des circonstances on ne pouvait plus particulière dans un endroit qui m'avait vu grandir et fuir ?

Vêtu d'une tenue de soirée plutôt sobre, je ne tenais pas vraiment à me démarquer du lot. Déjà parce que je n'étais pas là pour prétendre à la main d'Erza, mais en plus parce qu'en ce moment même, mon appartenance à la famille Taiji ne me rendait pas vraiment fier. Levant mon regard gris acier vers le haut des escaliers, je découvris pour la première fois cette ancêtre dont je devais tant me méfier, une belle femme aux prunelles couleur sang, et dont la silhouette même semblait transpirer la sensualité. Et si ses propos se voulaient accueillant, je ne pus que réprimer un frisson parcourant mon échine avant de détourner mon regard de la dame, avisant par hasard un Ange, que je ne m'étais guère attendu à croiser dans une telle soirée. A moins que... Je grimaçai, écartant mes suppositions de mon esprit, et m'approchai de l'homme blond, agitant une main devant son regard céruléen semblant perdu dans le vague.

« Lucain ? Je n'm'attendais pas vraiment à te voir ici... »

La remarque aurait d'ailleurs très bien pu m'être retournée, mais il semblait que ma nervosité ne me rendait ni loquace, ni désinvolte comme j'avais l'habitude de l'être...

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Lun 03 Fév 2014, 23:27

Erza attendait comme lui avait commandé sa plus vieille ascendante, le port de tête parfait, la posture droite, les épaules en arrière, ses mains frôlant ses cuisses avec une douceur inhabituelle. Elle ne se rendait pas compte que quelque chose n'allait pas, le contrôle de Mitsuko bien trop grand sur son esprit. Un pacte démoniaque, voilà ce qu'elle avait fait. Elle ne l'avait pas compris, ne s'était pas méfiée, n'avait pas lu les termes du contrat avant d'y apposer sa signature. Il y avait dol, une vulgaire tromperie mais comment pouvait-elle rompre le contrat, demander réparation, si elle-même était incapable de s'en rendre compte ? Au lieu de cela, et tant que son esprit ne serait pas assez fort pour prendre la décision unilatérale de cesser de vouloir oublier l'ange, elle serait esclave, incapable de se rappeler de sa personnalité, incapable de rivaliser avec l'ascendance de la première Taiji sur son être. Mais comment cesser de vouloir oublier quelque chose que l'on a oublié justement ? Le problème était là. Elle avait été idiote, elle n'avait pas réfléchi, elle s'était ruée dans la gueule du loup sans même penser à se protéger. Son ancêtre lui avait pourtant paru si agréable, à l'écoute comme personne. Encore une fois, il lui semblait que personne ne pourrait l'aimer, personne ne pourrait vouloir d'elle simplement comme elle était. Son malaise avait grandi, petit à petit, et elle le ressentait encore, même si elle n'aurait su dire exactement pourquoi. Elle se sentait heureuse de se marier et malgré le fait qu'elle soit consciente de l'ignominie de la chose, elle ne pouvait pas lutter. Elle se surprenait à rêver au prince charmant, à parler d'un ton poli, sa voix plus douce que d'habitude, même s'il était dur d'obtenir un tel effet. Elle avait appris en un temps record les différents couverts, les us et coutumes des femmes de grandes familles. Sa mère ne lui avait jamais enseigné ce genre de choses, simplement à se cultiver, à avoir un certain maintien, une certaine façon de vivre. Finalement, lorsque cette dernière avait refusé de lui adresser la parole de nouveau, lorsqu'elle l'avait rejeté, elle n'avait fait que se rebeller, adoptant une attitude contraire à celle prodiguée par son éducation. Boire, fumer, cogner sans raison, s'adonner aux plaisirs de la chair. Sa mère devait avoir honte, tellement honte. Et son père... Elle aurait voulu soupirer mais elle ne le pouvait pas, un sourire paraissant sincère dessiné sur son visage. Elle avait tout d'une princesse, jusqu'à la robe, blanche, des broderies de la même couleur que ses yeux parcourant le fin tissu qui tombait magnifiquement dans son dos, glissant doucement sur le sol à chacun de ses pas. Ses bijoux étaient assortis aux broderies, rouges, tout comme la couleur de ses lèvres. Elle aurait eu les capacités cognitives de se juger, elle aurait ri d'elle-même tellement elle se serait trouvée ridicule.

Elle avança, sans en éprouver la moindre émotion. Pourtant, de l'extérieur, elle avait l'air si heureuse, ravie, comme ces jeunes filles naïves qui rêvent du grand amour. Et, au fond d'elle, elle était certaine de trouver ce dernier à cette soirée. Ses propres pensées se mélangeaient aux pensées imprégnées dans sa tête et, finalement, elle ne savait plus. Elle ne savait plus si elle voulait se révolter, si elle ne ressentait rien, ou si, au contraire, ce bal était la meilleure idée du monde. Apparaissant à la balustrade, elle fixa les invités un instant, avant que sa voix légèrement rauque, cassée, mais non moins séduisante, ne résonne dans la pièce. « Bonsoir et bienvenue. Je suis Erza Taiji et c'est pour moi que certains d'entre vous se battront ce soir. ». Elle sourit, son expression montrant qu'elle était à la fois fière et consciente de la chance qu'elle avait d'être le centre de l'attention ce soir, de la chance qu'elle avait que l'on se batte pour elle. « Je suis honorée de votre présence et j'ai hâte de rencontrer celui qui, j'en suis sûre, fera battre mon cœur. ». Un dernier sourire apparut sur son visage avant qu'elle ne tente la descente des escaliers, se mêlant aux convives comme son ascendante sans pour autant la rejoindre. Elle avait formellement interdiction de manger quoi que ce soit mais, de toute façon, elle n'avait pas faim et il semblait normal qu'elle ne se jette pas sur la nourriture en vue de son rang. Elle prit tout de même une coupe, n'ayant absolument pas l'intention de la boire, celle-ci ici simplement pour faire semblant de tremper ses lèvres si elle venait à devoir discuter.

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Mar 04 Fév 2014, 04:14

Une soirée, un bal, une cérémonie... Tant de mots qui me semblaient si inconnus. Vous vous demandez bien pourquoi je parle de cela. Tout s'explique par une belle journée où je me promets à Mégido. Une journée bien ordinaire pour moi et presque ennuyante. Cocoon était partie et je n'avais rien prévu . Alors, j'eus le désir et l'envie de me faire plaisir. Je trouvais mon département bien joli, mais il manquait un peu de fioriture. Je descendis sur la place publique pour me rendre chez le fleuriste. Il était bien gentil et j'avais bien l'habitude de le côtoyer les jours de sortie. Cependant, je ne me suis jamais rendis. En cours de route, j'avais eu l'idée de regarder le ciel d'un bleu éclatant similaire à mon regard. Cependant, il y avait une lettre qui virevoltait dans le vent. Je ne pouvais m'empêcher de me questionner sur ledit message. Alors, je me suis mise à marcher puis à courir après cette lettre. Le fait de marcher la tête en l'air n'aidait point à ne pas accrocher le monde. Je m'excusai à ceux que j'avais heurtés au passage et en échange, le monde me lançait des regards interrogateurs. Après quelques minutes à courir après le bout de papier, je peux l'attraper en plein vol à l'extérieur de Mégido. Après avoir ouvert l'enveloppe, je pus lire une invitation pour un mariage arrangé. Je dois dire que je n'étais pas pour les mariages de la sorte. Cela est peut-être dû par ma race déjà soumise. Bref, après un long moment de réflexion. J'ai décidé que j'allais y faire un tour. Je gardai le message bien serré sous mes doigts avant de partir à courir vers l'Eorishaze. La cérémonie était ce soir même, alors je devais me préparer rapidement. Je me rendis à mon dortoir pour choisir un de mes plus beaux vêtements. Je décidai de prendre une robe rouge qui suivait ma silhouette à la perfection et mettait mes attributs en valeur. Cette robe en plus d'être séduisante, pouvait être pratique pour la route. Si j'ai bien compris, l'endroit n'était pas à côté. J'allais devoir trouver un moyen de m'y rendre... Je me rappelai soudainement qu'un dresseur de bêtes ailées habitait tout prêt. J'allais pouvoir lui emprunter une de ses bêtes pour m'y rendre. Après m'être coiffée d'un chignon, je sortis de l'Eorishaze et alla à la rencontre du dresseur qui me passa une monture comme prévu. Je remerciai l'homme, montai rapidement sur la créature qui semblait être habitué de se faire traiter de la sorte et il m'emporta bien haut dans le ciel. Malgré que le chemin semblait si loin à pied, il était tout le contraire par la voie des airs. On arriva juste à temps à la cérémonie. J'avais même eu le temps de replacer ma robe avant de rentrer dans la salle de bal.

D'un pas calme et posé, je rentrai dans le manoir en admirant les lieux avec grande joie. L'Eorishaze est magnifique, mais cet endroit l'était tout autant. Je profitai pendant un moment à regarder de gauche à droit pour ne rien manquer de ce lieu. Tout comme mes yeux, mon nez put être heureux à son tour en sentant l'odeur agréable de la bonne nourriture. Tranquillement, je me glissai au travers de la foule pour me rendre à la table de nourriture et de breuvages. Tous cette nourriture et ces breuvages me donnaient bien envie, mais la soirée était encore jeune. J'allais attendre un peu. Mon attention fut attirée vers un nouveau stimulus, le discours de la dame de cérémonie. Elle était bien gentille d'offrir tout cela à des purs inconnus. Je pourrais penser qu'il s'agit d'un piège... Bref, je restai là à regarder la foule pour voir qui pouvait bien être présent. Puis, une autre dame vint à la balustrade. Elle était très belle et digne de la cérémonie.


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Mar 04 Fév 2014, 11:30

« J'ai pas vraiment envie de manger... » Cocoon murmura des paroles, destinées plus à lui-même qu'autres choses, en voyant le buffet se mettre en place. Il n'était pas celui qui organisait tout cela, mais il y avait une grande part de participation. L'Orishala fut convié à cette énorme réception, en étant mis dans la confidence. En outre, il était le seul à savoir que cette jeune fille n'était pas dans son état normal, et qu'elle allait devoir se marier. La fameuse maitresse des lieu, et de cérémonie, l'avait mis au parfum. Soirée dansante, épreuve, boisson et nourriture aphrodisiaque... Et lui était là pour servir ses intérêts en liant les gens entre eux. L'Orishala avait bien tenté de mettre en garde la démone, en lui disant que le lien était quelque chose de dangereux et spécial, mais cette dernière s'en était justement délectée.
Une énorme soirée, où les gens tomberont d'amour, où les fiers chevaliers se battront pour la blonde, et où l'amour et la passion couleront à flot. Bon il devait l'avouer... C'était pas un si mauvais programme. Il pourrait peut être même trouver son bonheur s'il bouffait pas n'importe quoi...

Cocoon quitta la salle de réception vide pour monter à l'étage. Il vit la future mariée, le regard dans le vide, comme dénué de sentiments, de sens, mais Mitsuko était bien trop proche d'elle pour qu'il puisse lui toucher un mot. L'homme préféra se retirer complètement de cette scène, se cantonnant à son job, point barre.
Etant collé à Mégido, le Roi pu retourner au Palais boucler certaines choses, pour revenir avant la petite cérémonie. Passant la main dans ses cheveux, il se retrouva à nouveau dans la salle décorée et aménagée correctement, quasiment seul. Les laquais s'affairaient à emmener les dernières touches avant de vraiment ouvrir les portes de la demeure.
L'Orisha était habillé de noir, avec la seule chemise de soie noire qu'il avait, et d'un pantalon en lin noir. A cause de la chaleur qui envahissait constamment son corps, il avait retroussé les manches de cette dernière, avant de remonter à l'étage pour voir Mitsuko « Je suis là... Je vais en bas. On est d'accord, je mange pas tes saloperies hein ? » Le Titan descendu sa carrure massive, et resta là, attendant les invités.

Les lettres furent envoyées à tout le monde, et il savait qu'il y aurait de la plèbe comme du gratin. Ce qu'il espérait juste, c'était que personne ne lui pose de problème. De plus, vu la confidence du truc, il était curieux de voir les prétendants de la princesse qui se retrouvait sur son balcon de Juliette. Les bras croisés, appuyés à une colonne, il vit Lucain parmi le flots d'invités, et écarquilla les yeux. C'était qu'il s'était vachement bien remis ce type. Voyant Enzel dans la foulée, il voulu s'approcher d'eux pour leur dire bonjour, savoir ce qu'ils étaient devenu depuis la dernière fois, mais fut coupé dans son élan par la voix monotone d'Erza, qui rententit dans la salle, depuis son perchoir. Non mais... Qui voudrait d'une fille si fade ? Si... Princesse issue des contes ? Bon, il savait que cette démone -dont il ne connaissait pas les liens familiaux qu'elle entretenait avec elle- l'avait un peu enfumée, m'enfin elle était un peu dépassé niveau canon de beauté féminin « Raah... Ca me tue... » Une femme de caractère était bien plus jouissive. Faudrait qu'il aille lui parler entre deux pour tater de la princesse égarée... Voir si c'était pas de la contre-façon quand même.
Pour le moment, il valait mieux rester ici, il verrait plus tard...

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Eerah
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Eerah
Mar 04 Fév 2014, 12:55

Quelle délicieuse idée qu’avait eu la maitresse des lieux. Eerah n’aurait pas pu trouver meilleure façon de se changer de la routine qui s’était installé à Megido. Les jours de travail s’enchaînaient sans fin, se ressemblaient les uns les autres. Il avait cru aimer ça, pendant un temps, mais il avait besoin d’un peu plus ; d’une étincelle ponctuelle qui le rappelait à une vie plus excitante. Et un mariage de haute naissance était ce qu’il y avait de mieux. Il y avait de quoi manger, de quoi écouter, de quoi chasser. Accoudé à un des piliers de pierre qui marquait l’entrée du manoir, il replia précautionneusement son invitation, la rangea dans une des poches intérieure de sa veste. On ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas fait d’effort vestimentaire ; le costume trois pièces qu’il portait lui avait couté une petite fortune, mais il ne pouvait pas décemment se montrer aussi rustre que d’ordinaire. En gravissant les marches une à une, il songea au nom de la mariée. Erza Taiji. Il n’avait connu qu’une seule Erza, et leur rencontre ne remontait pas à si longtemps. Et surtout, elle ne semblait pas sur le point de se marier. Des souvenirs de leur ‘altercation’ s’imposèrent à son esprit, et il sourit stupidement dans le vide. Non, non, définitivement, il la voyait mal enfiler robe de bal et pantoufles de cristal pour pavaner devant une bande de prétendants. Elle n’était pas faite pour ce mode de vie, ni même pour ce genre de manoir.

En relevant un peu le menton, il se mit en route pour la grand’ porte, une main dans la poche. S’il se sentait rarement élégant, ce jour-ci faisait exception. Pour une fois qu’il avait pris le temps de rester chez le tailleur plus de dix minutes, celui-ci lui avait conçu ses vêtements au millimètre près. Puisque qu’il ne prenait pas souvent lui-même le choix des couleurs qu’il portait, il avait dû s’en remettre à l’artisan, et en considérant les quelques murmures qu’il perçut en gravissant les marches, il avait bien fait son travail. L’ensemble était d’un gris acier, relevé de quelques teintes argentées. Sa chemise elle était blanche comme neige, cachée derrière un gilet de costume complètement boutonné. Il avait laissé tomber bracelets et collier pour l’occasion, s’était contenté d’une boucle d’oreille à son goût, et d’une paire de bagues. La seule chose qui ne changeait pas, c’était sa coiffure désordonnée, sauvage. Le Déchu ne s’en plaignait pas, loin de là ; il aimait avoir l’impression de porter une crinière. Marquant son visage d’un sourire de circonstance, il enchaîna les dernières marches et avança vers l’entrée, d’où on entendait déjà la fameuse Mitsuko Taiji faire son discours d’introduction. Lorsqu’il se mêla à la foule d’invités, une petite volée d’applaudissement jaillit, et Eerah s’y joignit par courtoisie. À croire qu’il finissait par prendre l’habitude de ce genre de comportement. Il glissa parmis la foule, saluant rapidement les quelques personnes qu’il connaissait déjà ; des habitués des thermes, des clients réguliers, des collègues, et même Carla, la boulangère des quartiers Est. Le Déchu ressentit un léger pincement au porte-monnaie en comprenant que la soirée n’était pas destinée qu’à un public de haute-naissance. Pas si étonnant que son costume fasse son effet. Ça n’empêchait en rien la présence de personnalité plus connues, il entendit notamment murmurer à propos de la figure montante des Alfars, Svana Araushnee, et certains assuraient même que Cocoon Sforza était présent. Il connaissait le nom des Taiji, comme tout le monde, mais pouvoir s’offrir la présence du roi des Orishas n’était pas non plus donné à n’importe qui. Peut-être aurait-il la chance de lui serrer la main au cours de la soirée, mais rien n’était moins sûr ; on en parlait comme d’un homme difficilement abordable. En passant derrière un groupe, il releva soudain la tête, au son d’une voix bien connue.

Elle était là. C’était bien elle, la femme à marier dont il était question. Erza. Erza le tigre, celle qui avait failli le tuer plus de fois qu’elle ne l’avait embrassé. Sans se retourner, il l’écouta parler, incrédule. On aurait dit que toute la sauvagerie, la franchise qui faisait son entière personnalité semblait s’être envolée, au profit d’un stoïcisme que l’on aurait apprécié chez une jeune fille de bonne naissance, mais pas lorsque l’on connaissait la jeune femme. C’était bien son odeur, c’était bien l’empreinte de son esprit, mais quelque chose avait définitivement changé en elle. Eerah n’en revenait pas. Empruntant temporairement la vue d’un des convives, il l’observa un instant. Personne n’aurait pu douter de sa beauté en cet instant, ni de l’élégance de sa tenue – qui contrastait franchement avec les dernières fripes qu’il l’avait vu porter – mais il lui manquait quelque chose. Peut-être un peu de boue, songea-t-il en souriant. Une fois de plus, il fut marqué par sa ressemblance avec Elle. Ce n’était qu’une coïncidence, de toute évidence, mais il sentait encore ses plumes s’hérisser à la pensée de l’Aether. Sans conviction, il joignit ses mains à la courte ovation. Difficile de croire qu’elle était de si haute naissance ; difficile de croire qu’elle se prêtait sans rechigner à l’absurdité d’un tel concours. Sans se presser, il longea les convives, approchant de la table où elle s’était servie, et alla prendre à son tour une coupe. Il avala une gorgée sans se tourner vers elle, et avec toute la simplicité du monde, se lança. « Bonjour, Erza. Tu es ravissante. ». Commentaire intéressant de la part d’un aveugle. Intéressant, et plus ou moins subjectif. « Et toutes mes félicitations ; d’après ce que j’ai entendu, tu as de nombreux courtisans. Et pas des moindres. Je me demande si je ne vais pas tenter ma chance, moi aussi… ». Encore aurait-il fallu qu’il ait la moindre chance contre les masses de muscles testostéronées et riche à n’en plus savoir quoi faire qu’il avait en face. « Sur ce... Loin de moi l'idée de vouloir t'accaparer, je vais aller faire un tour. Enfin tu sais, jeter un coup d'œil par-ci par-là. ». Avec un éclat de rire, il fit tinter sa coupe contre la sienne, et s'éloigna doucement. Oh oui, elle avait changé. Peut-être indépendamment de sa volonté.

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Mar 04 Fév 2014, 13:55

L'ange était mal à l'aise. Cela se voyait dans la façon qu'il avait de s'agiter nerveusement. Tantôt baladant son regard au hasard, tantôt changeant de jambe d'appuis, il redoutait la suite des événements. Intuition nourrie par l'annonce de la lettre et de leur hôte. De plus, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pourrait bien dire à Erza, une fois qu'il l'aurait en face. Avait elle réellement l'intention de se marier avec le premier venu ; elle, la réprouvée qui s'était jetée nue à la gorge d'un gladiateur, pour lui arracher la carotide à pleine dent ? Cela n'allait simplement pas, ce n'était pas logique, pas possible... Ou alors, il avait manqué un épisode.

Une main, apparue dans son champs de vision, le ramena soudain à la réalité. L'ange baissa les yeux en direction d'un visage qu'il connaissait bien. Enzel, le fé qui lui avait sauvé la vie : rien que ça. Depuis l'expédition au désert de glace, ils ne s'étaient pas revus hormis à Utopia. Mais ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion d'échanger à ce moment là. En fin de compte, c'était la première fois qu'ils se reparlaient. Les choses avaient eu le temps d'évoluer entre temps... Enfin, surtout pour Lucain puisqu'il avait retrouvé l'usage de la marche. Enzel, de son côté, semblait égal à lui même : une bonne chose du point de vue de l'ange.
Il était content de le voir. Certes, les deux hommes ne se connaissaient pas vraiment sur le plan personnel, mais ce qu'ils avaient traversé n'en demeurait pas moins fort. Car si le fé n'avait pas été là, au même titre que Cocoon, Elisha et Tinuviel, il serait mort. A ce titre, il accordait une place toute particulière à ces quatre personnes.
Malheureusement, le contexte se prêtait fort peu à de chaleureuses retrouvailles. Lucain était beaucoup trop préoccupé par la réprouvée pour penser à autre chose. Il prit tout de même la peine d'écouter Enzel s'étonner de le voir, se concentrant au mieux sur son propos dans une tentative plus ou moins fructueuse.
« Oui... moi aussi.
Répondit il, les yeux rivés vers le fond de la pièce. Il inspira profondément, avant de retourner son regard aux prunelles de son interlocuteur.
« Mais je ne te savais pas non plus friand de ce genre de soirée. Enfin, je suis content de te voir quoi qu'il en soit.
Le blond sourit. Il était sincère aussi bien dans l'expression de son sentiment que dans sa première remarque. Enzel avait il des projets de mariage, ou appréciait il simplement les mondanités ? L'une comme l'autre, ces hypothèses paraissaient bien absurdes.

C'est alors que le moment tant attendu, ou redouté c'est selon, arriva. Erza apparut enfin à la balustrade. Souriante et somptueuse, elle s'avança et prononça quelques mots. Parallèlement à ce manège, on pu voir l'expression de l'ange se décomposer littéralement. Le sourire qu'il avait offert au fé avait laissé place à une figure ahurie, presque abrutie. C'était comme s'il venait de se prendre une grosse claque à la Cocoon en plein visage. L'homme n'en revenait pas. Et s'il avait fallu résumer son sentiment, alors il aurait simplement posé une unique question : qu'était il arrivé à Erza ? Car cette femme, bien apprêtée au port parfait, n'était pas la réprouvée qu'il connaissait. C'était autre chose, un artifice, une coquille... l'ange n'en savait rien, hormis que ce n'était pas normal.
Il passa alors une main fébrile sur son visage, comme s'il s'était trouvé dans un mauvais rêve et que cela pouvait le ramener à la réalité. L'homme hésita alors un bref instant, puis, se décida à aller lui parler. Hélas, ce court moment de flottement suffit à ce qu'un autre lui grille la priorité. Un homme en costume gris l'avait déjà accostée, au grand dam de l'ange qui pouvait simplement pas dire à cette femme ce qu'il avait à lui dire en présence d'un tiers. Tant pis, il attendrait.
Passablement contrarié, il laissa un instant son regard errer dans la pièce.
« Tiens, je n'avais pas vu que Cocoon était la. Dit il à l'adresse d'Enzel. Si nous allions le saluer ?
L'ange prit alors les devants et entreprit de traverser la foule jusqu'à l'orisha.
« Cocoon, content de te voir. Fit il en lui tendant la main, une fois à son niveau. Comment vas tu ?

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Mar 04 Fév 2014, 16:13

Zuvassin soupira à la fin du discours de la maîtresse des lieux. Que faisait-il là ? Le manoir Taiji était sur sa route, mais il aurait très bien pu ne pas s’y arrêter, simplement continuer son chemin. Mais il s’en était approché, curieux. Il semblait qu’une sorte de fête allait s’y dérouler et il décida de voir ça de plus près, sa curiosité le faisant une fois de plus dévier de sa route. Mais à présent qu’il était là, il ne se sentait pas du tout à sa place. Il y avait des personnages puissants et riches alors que lui n’était vêtu que de ses vêtements habituels, dépourvus du moindre bijou étincelant.

-Il était temps que tu entres dans le monde, que tu côtoies des gens civilisés.

-Pour une fois, je ne vais pas contredire l’ange, il est temps que tu te fasses un nom, des relations...

-Bon ça suffit vous deux. Je reste, d’accords, mais ne vous attendez pas à ce que je saute de joie. Arella m’a appris à bien me tenir, mais la théorie est la pratique sont des choses bien différentes…

Il se dirigea vers le buffet, mais au moment de choisir ce qu’il allait manger, regardant la nourriture, il eut la nausée, trop anxieux pour avaler quoique ce soit.

-Ce genre de chose deviendra plus facile avec le temps, tu verras.

-De toutes façons, si tu deviens quelqu’un d’important, et j’espère bien que cela arrivera… ce genre d’évènement pourrait devenir plutôt fréquent.

-Il me semblait de vous avoir dit que j’en avais assez. Laissez-moi à mon calvaire, contentez vous de vous moquez de moi sans me faire part de vos sarcasmes dès que je ferais un faux pas et ce sera bien.

Pour se changer les idées, le moine s’intéressa aux diverses activités proposées. Il se détourna très vite de la salle de bal, ne sachant pas danser pour l’instant et n’était pas non plus d’humeur à le faire s’il avait su, il se dirigea vers les jardins. Les activités présentes dans ce dernier l’intéressèrent beaucoup plus, même si le porté de mariée le laissa perplexe. Il s’attarda sur le tir à l’arc. N’en possédant pas et ne sachant donc pas vraiment s’en servir, il fut impressionné de la dextérité de certains candidats et se jura, avant de s’en aller vers une autre attraction de la soirée, qu’il en posséderait un prochainement, peu importe la manière. Il se retrouva ensuite devant les jeux d’échecs. Il fut surpris de voir ceux qui perdaient une pièce ôter un de leurs vêtements. Il trouve l’idée amusante bien que la possibilité de devoir se dévêtir devant tout le monde s’il perdait le rebutait un peu.

-Ceci est vulgaire et indécent ! Je ne connais pas la maîtresse des lieux, mais ce n’est certainement pas un ange ! En plus, je suis prête à parier que les serviteurs sont en réalité des esclaves !

-Parce que tu en doutais ? dit le chaman haussa un sourcil.

-C’est peut-être vulgaire et indécent, mais quoi de mieux qu’un enjeu pour motiver les participants ?

-C’est vrai mais… bon…je suppose que ce n’est pas si grave. Ce jeu est très bon pour améliorer ses facultés de réflexion, je suppose qu’il te serait bénéfique de participer. Par contre je ne veux pas te voir prendre part à une activité utilisant des esclaves !

-Si tu ne veux pas me voir, tu n’auras qu’à détourner les yeux.

L’esprit s’indigna de la remarque mais n’émit plus de commentaire. Krayn n’émit pas le moindre son non plus mais le sourire flottant sur ses lèvres démontrait son amusement face à la situation. Quant à savoir ce qu’il pensait, le chaman ne voulait pas vraiment le savoir. Zuvassin réfléchit un instant à ce qu’il convenait de faire, puis il se décida en allant s’asseoir au niveau d’un échiquier déserté, attendant la venue d’un adversaire.

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Mitsu
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Mar 04 Fév 2014, 18:50

Mitsuko déboutonna deux boutons de sa chemise après avoir enlevé sa veste de costume, ses yeux se plantant sur un groupe de femmes qui se mirent à glousser instantanément lorsqu'elle les regarda en coin. Reportant son attention sur sa tâche, elle prit l'arc que lui tendait un homme qui semblait livide. « Vous vous sentez bien ? » demanda-t-elle d'une voix grave, masculine, viril. En réalité, elle savait très bien que celui qui se tenait à ses côtés prenait un sérieux coup dans son ego de par sa simple présence. Elle faisait en sorte de se faire remarquer et malgré son énervement ambiant, le personnage qu'elle incarnait était juste calme, inébranlable, musclé, séduisant. Elle tendit l'arc après avoir placé la flèche, l'amenant à ses yeux pour viser, comme si elle avait réellement besoin de se concentrer. Non. La flèche irait là où elle désirerait qu'elle aille et son ascendante avait de la chance de ne pas être à la place de cette esclave car elle lui aurait tiré entre les deux yeux. Quoi que... peut-être qu'une fin aussi rapide ne serait pas assez jouissive. Un petit sourire malin s'installa sur ses lèvres alors qu'elle changeait la direction de la flèche, visant le ciel au plus grand étonnement général. La démone avait envie de créer l'événement et puisqu'elle voulait du spectacle, Mitsuko allait lui en donner. Aussi, elle tira en l'air, quelques secondes passant sans que personne n'ose rien dire. Il semblait qu'elle avait volontairement manqué la cible et nul être ne comprenait pourquoi. Le jeune homme qu'elle était devenue ricana doucement avant de se retourner, prenant sa veste d'une main, partant déjà pour se rendre à l'intérieur du manoir, sa demeure avant que la propriétaire originelle en reprenne possession. A peine avait-elle fait quelques pas que la flèche redescendit du ciel, venant se planter dans la pomme, la pointe s'arrêtant à un millimètre du crâne de l'esclave sous l'étonnement général. Oh oui, il n'était pas bon de douter des pouvoirs des dieux. Mais ça, personne ici n'était en mesure de la reconnaître. Ni sa propre fille, ni son ancêtre, ni aucun mortel. Néanmoins, elle s'assurerait que la démone comprenne qu'elle jouait contre plus fort qu'elle, qu'essayer de tremper sa fille dans une telle mascarade n'était pas sage, n'était qu'une parfaite illustration de la plus pure des bêtises. Elle qui avait pensé cette dernière plus intelligente que cela était profondément déçue. Aussi, c'était pour cette raison qu'elle avait décidé de se prêter au petit jeu de son ascendante. Elle avait fixé les règles et elle s'y plierait pour libérer Erza de la folie de sa plus vieille ancêtre. Elle allait se battre pour la main de sa fille, même si cette main devrait en trouver une toute autre que la sienne pour que le pacte démoniaque s'annule. Cette maudite démone l'obligeait à revenir sur ses positions. C'était soit ça soit un massacre en bonne et due forme, et, puisque le cœur de sa fille souffrait d'un amour qu'elle pensait à sens unique, revenir sur ses principes était la meilleure chose à faire. Tant pis.

Elle entra dans la salle, plaçant négligemment la main qui tenait sa veste sur l'une de ses épaule, repérant la démone en quelques secondes à cause de son odeur. Son regard la percuta avant qu'elle ne sourit, se détournant pour remarquer Lucain un peu plus loin... avec le roi des orishas et Enzel. « Hum... ». Intéressant. Néanmoins, le plus intéressant fut la présence d'Eerah aux côtés d'Erza. Elle leva les yeux au ciel, trop informée sur les activités récentes de ces deux jeunes gens pour approuver qu'il s'approche d'elle. Pour qui se prenait-il ? Cet homme n'avait aucun principes et même si elle savait parfaitement que sa fille n'était pas pour rien dans le comportement qu'ils avaient eu, elle répugnait l'idée même qu'il ait posé ne serait-ce qu'un doigt sur elle. D'ailleurs, tous ceux qui avaient un jour touché la réprouvée n'étaient plus de ce monde pour en parler. Seulement, lui, elle ne pouvait pas se permettre de l'annihiler, simplement parce qu'il était le père d'un de ses enfants. Aussi, lorsqu'il s'éloigna de la réprouvée, se fut elle qui l'intercepta, se positionnant en face de lui en plaçant sa main d'homme sur son épaule en serrant légèrement. « Il n'y a aucune chance à tenter. ». Elle lui rendit la vue, ses yeux verts se plantant dans les siens après qu'elle fut sûre qu'il se soit acclimaté. « Je crains fort que vous n'ayez pas attrapé la bonne personne la dernière fois. Mais vous avez de la chance... ». Elle laissa sa phrase en suspend, sa voix d'homme reprenant peu après. « Vous pouvez jouer contre moi, Eerah, mais je vous assure que vous perdrez. Comme d'habitude. ». Puis, le lâchant, elle avança, le bousculant au passage sans un mot de plus. Elle s'approcha du buffet, prenant deux ou trois petits mets en ricanant. Et dire qu'ils allaient tous se faire entuber. Bien fait car répondre à l'invitation d'une démone aussi manipulatrice tenait de la folie, même pour les boucles blondes de sa fille. Elle la fixa un instant, la préférant nettement en ours mal léché. Néanmoins, elle n'avait pas le temps de la contempler, elle devait faire les épreuves.

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Eerah
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Eerah
Mar 04 Fév 2014, 21:14

Plus il y pensait, plus cette hypothèse le taraudait. Et si Erza avait été ensorcelée, ou reprogrammée psychologiquement ? Elle parlait d’une manière mécanique, prévisible, horriblement dénuée de sentiment. La femme qu’il avait connu était brusque, brutale, indomptable. Elle passait son temps à jongler entre séduction et colère, amusement et violence. Jamais il ne l’avait entendue adopter un comportement étal, ou simplement équilibré. Il ne s’était pas passé assez de temps pour qu’elle ait appris à prendre sur elle-même, à changer. Personne ne changeait, c’était peut-être encore plus vrai pour les espèces atypiques comme les Réprouvés. Et ces vêtements… Ça ne lui correspondait pas. Le Déchu afficha une mine peu convaincue ; il n’avait passé qu’une journée à ses côtés. Aussi fort qu’il puisse être pour analyser quelqu’un, un laps de temps aussi cours ne permettait certainement pas de se faire une idée de son entière personnalité. Peut-être que c’est pendant leur rencontre qu’elle était ensorcelée, que ce qu’il découvrait-là était son état normal. Ou peut-être même qu’elle souffrait de dédoublement de la personnalité, auquel cas il plaignait le mari qui finirait par s’en apercevoir. Eerah n’était pas partisan de la théorie du complot ; il devait y avoir une explication logique et raisonnable à tout ça, sans verser immédiatement dans la magie et les malédictions. Faisant glisser d’une lampée ce qu’il lui restait de champagne dans la gorge, il posa la coupe sur la table la plus proche, se tourna de nouveau vers le centre de la pièce, prêt à se mettre en chasse, un sourire charmeur aux lèvres. Il fit un pas en avant, et fut stoppé net par une main taillée dans le marbre, inflexible, inexorable. « Houlà. Excusez-moi, je ne vous… ». Sa voix mourut dans sa gorge alors que les couleurs revenait piqueter sa vue de milliers de pigments lumineux. Un léger tremblement s’empara de ses bras, et il cligna plusieurs fois des paupières, alors que le voile sombre se levait, comme il ne l’avait plus jamais fait, depuis ce jour, avec Elle. Mais ce n’était pas la femme plantureuse et éternelle qu’il avait devant lui. Les flous s’atténuèrent, la douleur disparut progressivement, et même en ne distinguant que partiellement ce qui se déroulait devant lui, il le vit. Un homme, surement un immortel, magnifique. Mais ces yeux, ces perles émeraudes, n’était pas de ce monde. C’était elle, c’était forcément elle. Sans qu’il n’ait de réaction autre qu’une vague tétanisation, il vint confirmer par ses mots ce qu’il suspectait. Elle l’avait retrouvé, et d’une manière ou d’une autre, elle lui en voulait pour quelque chose. L’homme finit par le lâcher, et Eerah accusa le coup d’épaule en reculant d’un pas. Ses yeux de nouveau vairons, comme à son premier jour, il fixait le sol, sans réagir, la bouche entrouverte, le souffle coupé. Non, il n’avait pas besoin de ça, pas maintenant. Se sentant glisser doucement, il s’autorisa cinq secondes d’angoisse.

Un. Pourquoi était-elle là ? Qu’est-ce qu’elle lui voulait, et pourquoi ?! La dernière fois ne lui avait pas suffi, elle venait terminer le travail, c’était impossible autrement ! Et que pouvait-il simplement faire ? Deux. S’il répondait à sa provocation, elle pourrait le détruire, s’il n’y répondait pas, elle le détruirait également ; ou pire, les Aethers seuls savaient de quoi elle était capable. Pourquoi lui, pourquoi maintenant ? Tellement de temps avait passé depuis lors, comme s’il avait besoin qu’elle revienne le hanter. Trois. Si au moins elle était claire, si au moins elle s’expliquait plus clairement ; mais elle était plus intelligente que lui, elle le savait. Bien plus intelligente, et plus fourbe que lui. Bon sang, il n’avait pas voulu ça, il ne l’avait pas voulu elle. De toute les personnes présentes dans une soirée telle que celle-ci, il n’était surement pas le seul convive d’intérêt, pourquoi diable devait elle venir vers lui, et seulement lui ?! Quatre. Bon sang, si seulement il pouvait simplement la tuer. Avancer derrière elle et lui trancher la gorge, une fois pour toute. Plus de surprise, plus de torture, plus de phrases alambiquées à n’en plus vouloir rien dire ! Mais il avait fallu qu’il se mette une Aether à dos. Une divinité, rien que ça ! De toutes les personnes sur cette terre qu’il envoyait dans les roses à chaque instant, de toutes celle qu’il avait un jour détesté, et par qui il avait été détesté, il avait fallu qu’il tombe sur une Aether ; Destin à la con. Cinq.

Le Déchu reprit conscience de l’endroit où il se trouvait. Il avait une main écrasée sur la table, l’autre s’appuyant sur son genou, et une bonne dizaine de personne l’observait avec un regard réprobateur. Ses yeux le faisaient toujours autant souffrir, et pourtant il se redressa brusquement, reprenant un peu d’allure. Cinq secondes étaient passées, et il fallait commencer à réfléchir rationnellement. La première chose à faire était de conjurer sa malédiction. Il referma les paupières, posa un instant son index contre sa tempe, et coupa tout lien entre son esprit et ses pupilles. Lorsqu’il rouvrit les yeux, tout était vide, le néant avec lequel il vivait en permanence. Il ne pourrait pas éternellement se laisser aller à cette peur irrationnelle, à ces questions stupides qui tournaient en boucle dans son esprit pour comprendre la signification de ses mots. « Je crains fort que vous n'ayez pas attrapé la bonne personne la dernière fois. ». C’était forcément Erza, ça ne pouvait pas être une coïncidence. La simple présence de cette femme à cette fête prouvait que tous les doutes qu’il avait fondé à ce sujet étaient enfin vérifiés. D’une manière ou d’une autre, elles étaient liées. Cette colère devait donc venir de ce qu’il s’était passé entre eux ; elles devaient être parentes ou amies. Non, elle n’avait pas d’amies. On n’était pas « ami » avec un dieu. Mais on pouvait être le fils d’un dieu. Peut-être était-ce cela. Peu importe. Jouer contre elle devait certainement s’apparenter aux épreuves du mariage, à quoi d’autre sinon ? Il était plus probable qu’elle l’ai vu discuter avec Erza, et qu’elle ait pensé qu’il irait tenter de prendre sa main. Ce qu’il mourrait maintenant d’envie de faire, simplement pour l’envoyer sur les roses. Mais le problème ne résidait pas dans ses commentaires douteux, et dans cette vaine provocation. Ce qui était insupportable, ce qui le mettait hors de lui, c’était ce comportement supérieur, cette espèce de ton maternel déçu qu’elle employait. Il n’avait pas à se laisser traiter de la sorte. Viendrais le jour où il serait roi, et viendrait le jour où il serait Aether à son tour. Une vulgaire amuseuse n’avait pas à lui dicter ses faits et gestes. Serrant la mâchoire, il laissa retomber sa colère. Elle n’aurait que faire d’un homme simplement blessé dans son orgueil. Il expira doucement, et alla à sa rencontre. Son odeur était tenue mais présente, certainement à cause du monceau de chair qu’elle avait enfilé pour ne pas se révéler sous sa véritable apparence. Elle, il était là, se servant au buffet de gâteaux et biscuits. Comme s’il n’avait pas existé, comme s’il n’avait rien été sur sa route. Sans sourire, il alla se servir une nouvelle coupe de champagne entre lui et Erza. « Intéressant de la part d’une déesse de la justice. J’imagine que vous remisez vos fonctions quand ça vous arrange. Et ce déguisement, quel courage. ». Posant sa coupe sur la table, il prit le temps de saisir une nouvelle bouteille et de décrypter sans y penser les écritures sur l’étiquette. « Vous vous trompez sur moi, et je ne vais pas jouer contre vous. Ça ne m’intéresse pas, vous m’ennuyez. ». Le champagne coulait sans bruit dans la flûte de cristal. « Maintenant, si vous avez quelque chose à me reprocher, faites-le sur le champ, et expliquez-vous. Je suis lassé de perdre mon temps à essayer de comprendre vos métaphores sans saveur. Gardez votre rage et votre mécontentement pour les faibles qui vous vénèrent. Vous souhaitez me tuer, vous souhaitez me voir souffrir, soit. Allez-y, tuez-moi. ». Reposant la bouteille sans douceur, il tourna la tête pour lui faire face. « Dans le cas contraire, allez-vous faire foutre. Vous n’avez aucun droit sur moi. ». Du bout de l’index, il  toucha sa poitrine. « Vous vouliez jouer au chat, et le jeu est terminé. Votre nom ne m’intéresse pas plus que vos conseils. ».

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Mitsu
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Mitsu
Mar 04 Fév 2014, 23:04

Les mains de la déesse se lièrent dans plusieurs applaudissements lents que personne ne sembla entendre hormis Eerah et elle, ses yeux plantés dans le vide des siens. Elle les stoppa, un fin sourire se dessinant sur son visage. « Avez-vous fini ? Êtes vous content de vous ? Satisfait de vous être rebellé comme un adolescent boutonneux en recherche d'identité ? ». Elle se détourna de lui, paraissant soudain beaucoup plus intéressée par le buffet, semblant même l'avoir totalement oublié. Petit insecte sans importance, tu parles dans le vide, tu te débats alors que tu sais parfaitement comment tout se terminera si tu continues. C'était ce qu'elle aurait pu penser mais ce ne fut pas le cas, son visage comme son comportement montrant clairement qu'il n'en valait pas la peine, qu'il était inexistant et que ses mots ne pouvaient en aucun cas trouver oreille attentive ou sensible. Sa voix masculine retentit cependant, coupant le silence qui s'était installé. « Mais vous avez raison. Je m'excuse de vous avoir troublé. ». Elle sourit, se tournant de nouveau vers lui. « Je ne vous pensais pas si sensible à vrai dire mais si j'avais su que vous vous mettriez dans un état pareil pour de telles broutilles, je ne vous aurai pas titillé de la sorte, c'est très mal aimable. Cela m'apprendra à croire que dieux et mortels peuvent évoluer sur un même plan. ». Son sourire s'agrandit. Elle se foutait allégrement de lui et si ça avait été difficile de le percevoir au début de son discours tant son ton semblait celui du repentir, la fin demeurait sans ambiguïté. Néanmoins, puisqu'il avait soulevé quelques questions, elle allait se faire une joie de lui répondre, en privé. Aussi, ils disparurent de la salle, réapparaissant dans un petit salon dans les étages du manoir, elle élégamment couchée sur un sofa, le menton appuyée contre le dos de sa main, sous sa réelle apparence, lui dans la même position qu'auparavant, debout. Il avait décidé de ne pas se laisser soumettre à son bon vouloir et, finalement, le principe plaisait à la déesse et seulement le principe. Il ne l'avait pas fait exprès, il avait simplement voulu lui prouver qu'il ne se laisserait pas faire. D'un côté, son entreprise était idiote et terriblement dangereuse car, après tout, elle aurait pu être tentée de réaliser ses prières et de le tuer. De l'autre, sans le savoir, il avait mis le doigt dans le mille, ce qui éveillait chez elle un certain intérêt. Aussi, elle oublia totalement les propos qu'elle avait tenu précédemment à l'égard de l'homme, ceux-ci se perdant dans les méandres de la quantité astronomique d'informations qu'elle recevait à chaque instant. Les nuances de couleur de chaque meuble, le bruit du cœur d'Eerah, sa température corporelle, ses moindres sentiments, les conversations des invités, les prières de ses imbéciles de fidèles qu'elle droguait pour les rendre plus que jamais dépendants à son culte. « Assis. ». Elle l'avait chuchoté mais un fauteuil vint faucher les jambes du déchu, l'obligeant à adopter la position désirée.




Elle ferma les yeux, laissant sa tête se poser doucement sur le coussin. Elle soupira, sa voix rompant le silence, un ton mélancolique l'étreignant. « Rien n'est plus drôle à vrai dire. Jouer avec vous ne l'est pas plus que de jouer avec un autre. D'un mouvement de main je peux vous détruire mais ça n'aurait aucune saveur. J'ai cru que vous pourriez m'amuser, que vous aviez un sens du défi assez élevé, mais je me suis tellement trompée. Cela m'attriste tellement de faire semblant de ressentir les choses, cela m'attriste de voir que je pourrai m'infiltrer dans votre esprit pour que vous ayez l'impression que l'idée de me présenter vos excuses vient de vous. Cela m'attriste de voir que vous pensez réellement pouvoir me tenir tête. Mais, à mes yeux, vous n'êtes qu'un insecte sans importance. Et c'est ça qui m'attriste, de voir que le monde m'échappe, tellement que j'aimerai que ces crétins finis arrêtent de me prier, qu'ils disparaissent tous un à un, rapidement, pour que je puisse disparaître à mon tour. ». Elle marqua une pause, inspirant doucement. « Mais qu'importe, je n'ai qu'à aller me faire foutre comme vous le dîtes si bien. ». Elle expira, changeant de sujet. « Erza est ma fille. Seulement, je ne sais rien d'elle que ce que j'ai pu observer dans ce temps. Le futur où elle vivait n'était guère possible mais je pense que vous en avez conscience. Seulement, lorsqu'elle voyagea de son époque à celle-ci, elle apparut devant moi et les lois du temps brisées car j'étais alors enceinte, je fis une fausse couche. Depuis, je ne peux pas l'approcher. Alors je l'observe se perdre, céder à des hommes qu'elle n'aime pas juste parce qu'elle manque d'attention. Je suis consciente que ceci est ma faute mais, à croire que ce que je ne peux ressentir d'un côté me terrifie de l'autre, à croire que je ne peux ressentir que peur et tristesse. Mitsuko a simplement profité du fait qu'Erza ne comprenne pas ses sentiments à l'égard d'un homme pour la manipuler. Son seul objectif est de me défier, un peu comme vous l'avez si joliment fait tout à l'heure. Et puisque l'ange ne semble pas décidé à gagner sa main, je ne peux laisser n'importe qui s'immiscer entre elle et lui. ». Autour d'elle régnait une atmosphère de tristesse, comme si, finalement, toute la pièce la ressentait, chaque meuble, chaque objet, même l'air. « J'aurai aimé que vous puissiez l'aimer un peu plus, que vous prétendiez au rôle d'époux, au moins pour effrayer cet ange indécis mais, finalement, votre race vous convient parfaitement. Vous êtes incapable de retenir vos pulsions, votre envie, votre curiosité. Vous êtes si faible, tout comme je le suis. Mais, encore une fois... quelle importance ? ». Et elle disparut, l'atmosphère de la pièce restant lourde.

Mitsuko sourit, ayant retrouvé son rôle d'homme, montant sur le cheval qui allait servir pour la joute. Il ne lui suffit que d'un tour pour que son adversaire s'écrase bruyamment sur le sol. Elle verrait bien si, elle aussi, elle avait tapé dans le mille.

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Mar 04 Fév 2014, 23:44

Distrait, c'était le moins que l'on puisse dire à propos de l'Ange. Mais après tout, le lui reprocher aurait vraiment été malvenu de ma part, tant j'étais également nerveux et préoccupé par ma sœur et son devenir, à un point de n'être que formalités auprès d'un homme qui était pourtant loin d'être un étranger pour moi. Si je ne connaissais guère grand chose de la vie de Lucain, j'avais tout de même participé à son sauvetage le jour où il s'était retrouvé emprisonné sous plusieurs mètres de glace, blessé et aux portes de la mort. Quand bien même nous ne savions respectivement que peu de choses l'un de l'autre, l'expérience que nous avions vécue avait laissé des liens, bien plus forts qu'une simple amitié professionnelle entre deux hommes exerçant le même métier et appartenant au même groupe humanitaire. Je parvins tout de même à rendre son sourire à l'Ange, dont le manque d'enthousiasme était décidément bien comparable au mien...

Lucain, tel était le nom de l'Ange qui obnubilait les pensées de ma sœur, quand bien même celle-ci m'avait fait l'aveu alors qu'elle avait quelques grammes d'alcool dans le sang. Etait-il possible que celui que j'avais en face de moi et cet Ange si important aux yeux d'Erza étaient une seule et même personne ? La question m'avait déjà effleuré l'esprit lorsque le nom de l'Ange m'avait été révélé, mais n'ayant guère revu Lucain ou Erza depuis, j'avais plus ou moins remis le problème à plus tard... Jusqu'à ce que plus tard arrive. Et si Lucain était là avec un manque flagrant d'enthousiasme, mais était là quand même, cela signifiait quand même qu'il y avait anguille sous roche. A ma connaissance, l'Ange ne faisait pas partie de la famille Taiji...

« Ouais, moi aussi, répondis-je tout aussi distraitement. »

Je doutai que mes propos, peu utiles néanmoins, aient été entendus par l'Ange. Car la vedette de la soirée venait de faire son apparition, en haut de l'escalier, vêtue d'une robe blanche, brodée d'un rouge carmin, telle une princesse sortie droit d'un conte de fées – quoique je ne pouvais que contester l'utilisation de cette expression. Son maintien était parfait, sa syntaxe l'était tout autant alors que... Bon, je ne tenais pas franchement à comparer mes performances orales aux siennes, tant j'étais une bille en terme de bienséance, mais la demoiselle n'avait vraiment plus rien de cette ivrogne qui m'avait à tort pris pour un gigolo le jour du marché de Noël de Mégido. Et plutôt que de m'en réjouir, je laissai échapper un grognement réprobateur, heureusement non perçu par ceux qui étaient proches de moi.

Je jetai un coup d'oeil à Lucain. Lequel avait vu son sourire fondre comme neige au soleil, visiblement déconfit par ce qui se déroulait sous ses yeux. Et s'il connaissait effectivement Erza telle que je l'avais rencontrée, je pouvais largement compatir... Non pas que je trouve la vie d'ivrogne de la Réprouvée parfaitement recommandable, mais... Cette comédie ne l'était pas davantage. C'était même bien pire, à mes yeux. Qu'y avait-il chez cette poupée méconnaissable, privée de tout ce chaos qui la faisait vivre ? L'échange que j'avais eu avec elle n'avait certes pas été des plus dignes pour moi, mais j'avais vu la demoiselle s'étonner, se moquer, se confier, être fière, évoluer dans un monde d'émotions bien différent de celui présent. Un monde fade et superficiel. Un monde de paraître plus que de cœur. Et plus que m'étonner, cela m'écoeurait. Ce fut de justesse que je retins mon poing de se crisper, avant de revenir à ma propre réalité, m'efforçant de ne pas me laisser envahir par la colère. Je connaissais suffisamment le manoir pour savoir que le moindre geste de travers était sanctionné, et mon but n'était franchement pas de me faire sortir à coups de pieds de l'endroit.

Je devais, d'une manière ou d'une autre, déterminer ce qui se cachait sous cette mascarade. Nul doute que c'était une manigance de la maîtresse des lieux, mais restait à savoir la manière dont elle s'y était prise pour ce faire, et si, surtout, la comédie allait durer indéfiniment... L'idée de prétendre à la main d'Erza me traversa fugacement l'esprit, afin de jouer la carte de l'esprit de contradiction, mais je l'écartai bien vite : Mitsuko première du nom n'était probablement pas dupe, sans compter le nombre de serviteurs du manoir qui devaient me reconnaître en tant que fils de la famille Taiji. Autant dire que si j'avais eu l'intention de faire cela, j'aurais dû m'y prendre plus tôt, et autrement. Quoique, de toute façon, je n'étais guère certain d'être à la hauteur des défis de la soirée.

La voix de Lucain finit par me tirer de mes pensées, et je m'efforçai d'afficher une mine légèrement moins contrariée avant de suivre le regard de l'Ange, avisant à mon tour l'Orisha adossé contre une colonne. Il me semblait que celui-ci faisait plus ou moins office d'échappatoire pour l'Ange blond, mais à vrai dire, j'accueillis l'initiative avec un certain soulagement : j'ignorais totalement ce que je pouvais dire à l'homme que ma sœur voulait épouser quelques temps plus tôt, pour finalement s'adonner à une telle comédie. Suivant l'Ange et parvenant à hauteur de l'Orisha – façon de parler, ce gars-là devait bien faire trois têtes de plus que moi – je le saluai d'un geste de la main.

« Salut, Cocoon. Ravi d'te revoir. Tu tiens les murs, ou tu prétends toi aussi ? demandai-je avec un sourire qui se voulait espiègle, mais qui s'avéra être plutôt crispé. »

Je jetai un bref regard à Erza, poupée de porcelaine évoluant gracieusement entre les invités.

« Pas qu'j'ai l'intention d'le faire moi-même, ajoutai-je en grommelant dans ma barbe inexistante. »

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