Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 [Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
AuteurMessage
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mer 05 Fév 2014, 00:16

Un sourire lassé s’afficha sur le visage du Déchu. Bien sûr, comment aurait-il pu imaginer avoir le dernier mot. Elle l’aurait plus surpris si elle s’était contentée de le tuer. Mais non, bien sûr que non. Endosser le rôle d’un être divin devait apporter son lot de suffisance et de prétention. Elle était capable de tous les tuer, et tout ce qui l’intéressait, c’était de s’assurer que tout le monde était au courant de cette puissance. Pourquoi avait-il seulement essayé ? Maintenant elle allait se lancer dans un monologue sur sa supériorité, lui expliquer à quel point il n’était rien. Ses applaudissements n’étaient pas terminés qu’Eerah pouvait déjà prédire ce qui allait suivre. Elle lui avait déjà fait le coup, elle devait le faire avec chaque mortel qu’elle rencontrait. La perspective de devenir Aether perdait de son intérêt en constatant à quelles activités ils passaient leur temps. Il avait presque envie d’applaudir à son tour, mais ç’aurait été lui donner raison. Un adolescent boutonneux en recherche d’identité. Elle n’y allait pas de main morte, il fallait au moins le lui reconnaitre. Encore aurait-il fallu qu’il soit sensible à ce genre de remarque ; mais il n’avait plus vingt ans. Alors elle rit, alors elle se moqua, alors elle l’ignora. Mais pas une seule fois elle ne le surprit. C’était donc ça, devenir puissant, vieillir ? Devenir prévisible ? Elle ne lui laissait pas le temps de répondre, bien sûr, et de toute manière il s’en serait bien abstenu. La seule chose qui restait à faire était d’attendre que son égo s’essouffle, qu’elle se rende compte qu’elle s’acharnait à coup de masse sur un insecte éphémère. Malheureusement pour lui, elle en était loin. Il roula les yeux lorsqu’elle s’excusa sans en penser un mot ; riant presque lorsqu’elle conclut par une phrase vide, ridicule de prétention. Le Déchu patienta. Il n’avait pas encore passé le plus gros de l’orage, le clou du spectacle restait à venir. Ils se téléportèrent sans un bruit, le vacarme de l’assemblée disparaissant, laissant place au silence et à une odeur forte, musquée. Il n’avait pas quitté le château, la fragrance des pierres et l’atmosphère de la pièce étaient similaires, il sentait encore les pas des convives qui piétinaient quelques étages plus bas. Ce qui était surprenant, c’était qu’elle se soit contentée d’un simple salon, cette fois. Lui qui s’attendait à un volcan ou une fosse marine, songea-t-il avec un sourire narquois. Décevant. Un fauteuil vint faucher ses jambes, et il perdit l’équilibre, tombant assis sur le coussin moelleux. Sans rien dire, il lâcha sa tête en arrière sur le dossier, fermant les paupières, pendant une seconde. Ce qu’il ressentait était compliqué à décrire. À l’instant même où il avait commencé à lui adresser la parole, il avait considéré comme acquis le fait qu’il n’en sortirait pas vivant. C’était les derniers gestes d’un homme qui préférait mettre sa vie plutôt que son honneur en jeu, mais ça n’avait rien de désespéré. Il était simplement fatigué, lassé de vivre encore et encore le même schéma. Ils étaient tous là, tous puissants, rengorgés de leur force, l’étalant au nez de qui voulait bien s’approcher d’eux, comme pour leur signifier qu’ils n’appartenaient pas au même monde. Oh bien sûr, il avait fini par comprendre ce qu’elle attendait exactement de lui. Comme tous les autres, comme ces rois, ces reines ; elle voulait qu’il se montre fort, qu’il éveille en elle de l’intérêt. Et sans le vouloir, il était bien sûr entré dans son jeu, en se rebellant comme elle l’attendait, pour pouvoir le rabaisser, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle ait enfin fini de le forger à sa manière. S’il continuait ainsi, viendrait un temps où il finirait par penser comme elle, agir comme elle, réagir comme elle. Viendrait un temps où lui aussi serait suffisant, tape à l’œil, tellement fier de sa supériorité. Mais pour l’instant, il était simplement las. Il redressa la tête, enleva sa veste pour la disposer sur l’accoudoir du fauteuil. C’était l’heure de la leçon. La grande Aether qu’elle était allait lui apprendre comment vivre.

Et il écouta. Il écouta, retint chaque mot. Comme de bien entendu, elle commença avec une nouvelle couche de déblatérations arrogante sur sa domination, sa suprématie par rapport à un être aussi simple et faible que lui. Eerah en restait presque bouche bée. Quel était l’intérêt ? Quel était le but d’un tel monologue – puisque c’était très loin d’être une discussion, elle se contentait de faire cours à un autre des stupides mortels – alors qu’il était déjà entièrement conscient de ce qu’elle pouvait lui faire ? C’était d’ailleurs bien le principe de cette « révolte », il n’était pas stupide au point de croire qu’il arriverait à la faire changer d’avis, pas assez crétin pour imaginer un instant qu’elle comprendrait ses intentions, pas assez fou pour l’imaginer prendre en considération le fait que même en étant pleinement conscient de ce qu’elle était capable, il ressentait le besoin de manifester son désaccord. Pourquoi cette femme, qui semblait intelligente, qui semblait suffisamment maligne pour comprendre un monde entier, pourquoi cette femme n’arrivait pas à comprendre ça ? Il savait parfaitement qu’il était faible, il savait parfaitement qu’elle était forte. Etait-ce si stupide que ça de vouloir faire respecter son opinion ? Mais elle parlait. Elle parlait, parlait encore, s’adressait autant à elle-même qu’à lui. Ce ne fut que lorsqu’elle enchaina qu’elle réussit à obtenir un peu de son intérêt. Ainsi donc il ne s’était pas trompé, elles étaient parentes. Erza Taiji, la fille de… Sa fille à elle. Une autre Taiji, probablement. Ce qui le surprenait plus, c’était le fait que les idioties que lui avait conté la Réprouvée étaient vraies. Elle venait du futur. Il médita un instant sur cette considération, avant d’accepter le fait que côtoyer une déesse amenait son lot d’incohérences physiques. C’était donc la raison pour laquelle elle ne les avait pas interrompus dans leurs ébats aux thermes. Uniquement parce qu’elle n’en était pas physiquement capable. Il soupira avec sarcasme. Pourquoi pas. Et une autre de ses hypothèses se vu rapidement confirmée ; la Réprouvée avait été ensorcelée, et par la maitresse des lieux, qui plus est. C’en était presque comique de voir à quel point l’Aether ressentait le besoin de répondre à chacune des provocations qu’on lui adressait. S’il avait eu ses pouvoirs, s’il avait eu sa puissance, pas un seul instant il ne se serait attardé sur ce genre de détails. Le savoir, la connaissance, l’aboutissement d’un intérêt supérieur, voilà qui forgeait un monde, voilà qui faisait vivre et évoluer. Pas des intrigues de cour de château, aux narrations exagérées, aux importances disproportionnées. Il aurait voulu dire tout cela à la Taiji, mais elle n’écoutait pas, elle n’écoutait qu’elle. Bien sûr elle semblait réellement triste, et nul doute qu’elle l’était, dans un sens. Mais à quoi bon lui étaler son sentimentalisme, alors qu’elle aurait pu d’un claquement de doigt tuer chaque personne présente dans le château, ne laissant que sa fille seule dans les décombres ? Ah oui, songea-t-il en riant jaune, la compassion. Elle était trop forte pour ne pas avoir pitié de ceux qui la regardaient d’en bas, évidemment. Dans une dernière tirade, elle lui exposa ses regrets, sans oublier de rajouter une dernière couche sur sa faiblesse de Déchu. Et avant même que le dernier écho de sa voix ne s’éteigne, elle disparut, fuyant la conversation. Pourquoi ? Avait-il peur qu’il ne réponde ? Eerah éclata de rire, seul dans la pièce silencieuse, applaudit à son tour. Il ne s’adressait à personne, ne parlait à personne, mais c’en était trop pour lui. Même maintenant, après tout cet étalage de force, toute cette fierté mal placée, elle n’avait pas le courage de rester pour entendre sa réponse. Son rire s’atténua peu à peu, alors qu’il essuyait une larme malvenue le long de sa joue. Elle n’avait fait que confirmer tout ce qu’il pensait, elle n’avait fait qu’appuyer son propre argumentaire. On avait confié les pouvoirs d’un dieu à une enfant capricieuse. Lassant. Ennuyeux, rébarbatif, fatiguant, il était plus à court de mots que de fatigue. Et maintenant quoi ? Il allait simplement redescendre, continuer sa vie où il l’avait laissé, et elle n’y avait rien changé. Si, désormais il savait que courtiser Erza pourrait éventuellement la mettre un peu plus en colère ; autant dire qu’elle venait de la rendre tellement plus intéressante. Mais pour le moment, Eerah avait juste besoin de réfléchir un peu. Il s’allongea en travers du fauteuil, laissant chuter sa tête et ses cheveux vers le sol, sans réussir à se départir du sourire sarcastique qui hantait son visage. Il avait eu raison, et dieux, que c’était bon.

Résumé :


[Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre  - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Fév 2014, 01:29


« Salut les mecs, quelle surprise... » A son grand étonnement, il n'eut pas à traverser la pièce pour aller voir les deux lurons, ceux furent eux qui vinrent à lui. Les bras croisés, contre la même colonne, il remarqua dans la salle d'autres personnes qu'il connaissait. Des femmes comme des hommes, et il était peu probable pour qu'il aille les aborder, vu le caractère de la fête, et la raison pour laquelle il était là. Même si Mitsuko la démone, l'avait engagé avec de très bons arguments, au fond ça l'ennuyait passablement. Il aurait préférer boire chez lui, sans toute cette mascarade, pour la main d'une fille -avec un regard de merlan frit- que ces types là n'auront jamais. Pessimisme quand tu nous tiens...
Se redressant, il serra la main à Lucain, vraiment content de le revoir, bien que celui-ci transpirait d'anxiété. Et Cocoon n'eut même pas besoin de son empathie pour le savoir. Quand à Enzel, le fé se contenta d'un salut bien plus distant et courtois, bien que poli -montrant clairement qu'ils n'étaient pas amis ou quelque chose du genre-. Se grattant la nuque, il se prit une réflexion avec un rictus de défis, annonçant clairement que la Princesse sera à Enzel.
L'Orisha étouffa un rire avant de dire « Vas-y mon grand, puis lâche rien. Je te la laisse. Des comme ça j'en ai dix qui m'attendent chez moi. Je te la laisse avec plaisir, moi, j'suis pas là pour elle. » Ouais, lui il était juste là en temps que con*ard, pour servir de conseiller matrimonial, et de maire dans la foulée. Enfin, sans forcément demander l'avis de tous les mariés, évidemment. Mais ça, c'était secret professionnel.

« Lucain, détends-toi, on dirait que tu vas te liquéfier mon pote... Reste tranquille, tu vas pas mourir pendant les épreuves hein. » Oui parce que aussi puissant pouvait être cet homme, il était parfois aussi fort que con. Non, mais fallait dire ce qui était ! Il ne savait pas que Lucain et Erza était du genre fiancés, il ne savait pas que là c'était juste un crève-coeur pour ce bonhomme bref, il ne savait absolument rien. Levant la tête, il continua « Enfin, j'espère que vous avez de l'endurance les gars, car la maitresse de maison n'a pas lésiner sur le nombre et la complexité des épreuves... » Pour ce qu'il en avait vu, de la préparation, il était sur et certain que la moitié des participants abandonneront avant la fin. Ten pis pour la mariée, et vive la picole.
Mettant une main sur l'épaule de l'ange, il tenta de le secouer un peu, sans omettre de se vautrer dans le plat par la même occasion « Puis ça doit pas être très dur de l'entourlouper à cette Dame, elle est totalement vidée de son âme. » Il voyait bien qu'en ce moment, un type tentait de lui parler, et de discuter avec elle. Les prétendants allaient-ils déjà tâter le terrain ? Croisant à nouveaux les bras, il finit par soupirer. « J'sens que je vais quand même bien me faire chier ici... » Et ça, c'était évident. En fait, il était venu, et fallait juste qu'il attende qu'on le sollicite, pour qu'il claque des doigts et Lie les gens. Le reste du temps, il pouvait bien rester assis dans un fauteuil, à scruter le plafond, que ce serait strictement pareil.
Un peu plus loin, alors que Cocoon arrivait à déceler l'identité de tout le monde -tout de moins la race, le reste il s'en fichait- il vit un... Type, étrange. Quelqu'un qui n'était pas répertorié dans son registre, comme s'il n'existait pas.
Puis ce type disparut. Comme si il l'avait rêvé. Se massant la tempe, il lança « J'vais me chercher un verre. Hésitez pas à aller vous présenter à la blonde, elle est un peu bête mais très poli. » Il parla en marchant à reculons, avant de se retourner pour tracer vers le buffet. Arrivé à l'énorme table il prit un verre vide, qu'il tint dans sa main, et celui-ci se remplit tout seul de whisky. Haaa... Enfin une boisson descente !

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Fév 2014, 02:05

Une soirée d'une grande élégance allait bientôt débuter. Malgré l'ambiance des plus particulière, je pouvais apercevoir que toutes sortes d'habits se faisaient voir. Il y en avait même qui était habillé simplement d'un pantalon et d'une chemise. En voyant tous ces habits, je me suis mise à me questionner sur la propagation des invitations. J'avais eu la chance de retrouver ledit message en train de voler, mais peut-être que cela n'était pas de la chance, mais simplement normal. Et si tous étaient invités, alors cette soirée était loin d'être normale. Par contre, je ne pouvais déceler la raison de cette si grande ouverture. Je pouvais bien apercevoir que certains étaient de simples habitants avec leur façon de parler et d'agir. Après tout ce questionnement, je sentis quelque chose en moi. Un petit «je ne sais quoi» qui m'était plutôt familier. Cocoon était dans la place. Je commençai à regarder un peu plus précautionneusement. Je pus l'apercevoir non loin de moi. Je le trouvais si seul et si triste. Il devait bien connaître quelques personnes en ce lieu en ce moment. De plus, il aurait bien pu venir me voir, mais j'avais une réponse rapide à cela: il ne m'avait pas reconnu avec ma nouvelle coiffure. Oui, j'avais changé de cheveux depuis la dernière fois que nous nous sommes croisés. Moi qui avais les cheveux d'un rose éclatant, il était devenu beaucoup plus foncé. Ma chevelure était presque brune avec des reflets roses. J'ai eu grâce, lors de la fête à Mégido, de recevoir un cadeau qui me permettait de changer de couleur de cheveu. Je l'avais essayé la soirée dernière et cela avait bien fonctionné. J'avais même l'impression que mes cheveux étaient plus loin... Bref, j'avais réussi à remonter mes cheveux pour faire un chignon qui me donnait une certaine élégance.

Je me retournai pour prendre deux cocktails sur la table. Je comptais en garder un pour moi et offrir le second à Cocoon. Avec un joli sourire aux lèvres, je me retournai pour me diriger vers lui. Je faisais bien sûr attention pour ne pas accrocher d'autres individus pour ne pas causer un gâchis. Pour éviter toute catastrophe, j'avais perdu des yeux Cocoon pour me faire un chemin vers lui. Cependant, je fus surprise lorsque je le vis en compagnie de deux hommes. Je ne les avais pas vu venir... Je me demandais bien si je devais aller le voir malgré tout. Il n'avait peut-être pas envie de m'avoir dans les jambes. Je décidai de me rendre à la table la plus proche pour déposer le verre que j'avais pris pour Cocoon. Je décidai de commencer à boire le fameux cocktail qui avait un teint rosé. Il avait un doux arôme fruité avec la touche de chaleur que procurait l'alcool. Il était un vrai délice. Malgré ma résignation pour le voir, je tournai la tête pour regarder Cocoon et finalement le voir s'éloigner des hommes qui étaient venus le côtoyer. J'avais le sentiment qu'il s'ennuyait plus qu'autre chose. J'avais, comment dire, un don pour ressentir cela. Je décidai de reprendre ma chance et me dirigeai à nouveau vers lui, mais avec aucun verre pour lui puisqu'il se servait déjà. En m'approchant, je pus apercevoir que le breuvage en question était du whisky. Je ne l'avais jamais vraiment vu boire avant, mais il ne m'avait pas vu lui non plus. Rendu proche de lui, je fis par exprès pour passer dans son dos discrètement pour lui dire d'une voix douce et chaleureuse.


- La solitude te ronge comme le temps s'empare de la jeunesse des mortels...

Je me rendis à côté de lui avec un beau sourire. Je déposai ma main sur son bras musclé pour lui signifier ma présence. Je n'étais peut-être pas la femme qu'il voulait en ce moment, mais je ne pouvais supporter le laisser seul dans un tel état.

- J'ignorais que tu faisais partie de la cérémonie. Cela explique ton absence à l'Eorishaze.

Je gardai mon doux sourire et prit une bonne gorgée du breuvage fruité. Il était très bon. Je me demande bien si le buffet l'était tout autant... Bref, je verrai en temps et en lieu.

Apparence:

Info:
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36414
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mer 05 Fév 2014, 16:44

La femme qu'elle tenait dans ses bras n'avait aucun poids, ni au début, ni à la fin de l'épreuve. Elle n'avait eu qu'à fermer les yeux le temps que son adversaire se lasse, surveillant Eerah, l'observant faire preuve d'une crétinerie sans fin. Mais, dans un sens, son raisonnement était juste, du moins, elle trouvait. Il ne pouvait faire que perdre, quelle que soit le semblant de stratégie qu'elle adopte et même s'il n'avait pas envie de jouer, elle pouvait l'obliger à entrer dans la partie. C'était justement le problème, un jeu n'avait de saveur que lorsque l'adversaire était libre de participer, une victoire n'avait de charme que lorsqu'elle était méritée, lorsqu'elle était obtenue après un effort considérable, une prise de risque véritable. Mais elle, elle avait déjà gagné avant que le jeu ne commence. Comment pouvait-on prétendre se rebeller contre quelque chose qui nous dépassait totalement ? Aussi, lorsqu'elle entama l'épreuve suivante, s'installant devant l'échiquier, elle y repensa, pouvant prévoir le comportement de son adversaire avant même qu'il ne bouge ses pièces, pouvant prévoir les mouvements à exécuter pour qu'il perde rapidement. Était-ce cela, jouer ? Non. Elle gagnait la partie mais, en son sein, en son esprit, elle la perdait totalement. Elle n'avait jamais aimé perdre mais elle avait toujours apprécié les batailles perdues lorsqu'elles étaient méritées, lorsque son adversaire jouait si finement qu'elle ne pouvait que s'avouer vaincue. Le plaisir de la défaite, c'était cela. Mais, à présent, rien n'en valait la peine. Tout était prévisible. Elle ne pouvait même plus sentir le souffle de la mort la caresser, sentir son cœur se mettre à battre frénétiquement. Le danger était ce qui lui plaisait le plus dans sa vie d'antan et, à présent, il avait été totalement annihilé. Eerah était faible, il ne faisait que critiquer, penser qu'elle était prévisible, que tous les êtres puissants l'étaient car c'était le seul moyen de justifier sa propre faiblesse. Mais il se trompait sur son compte, elle n'était pas en colère. Elle ne ressentait que ce qu'elle désirait, rien, ou des sentiments qu'elle créait, très loin de ceux qui pouvaient étreindre les mortels et pourtant si proches. Tout ceci n'était qu'artifice et qu'elle mente ou qu'elle dise la vérité, elle pouvait ne rien ressentir ou ressentir la peine, la joie, tout ce qu'elle souhaitait. Et puis, à quoi bon discuter avec quelqu'un en sachant d'avance ses arguments? C'était ennuyeux. Cela dit, en réalité, la seule chose qu'elle avait voulu accomplir auprès de lui, était de faire grandir son intérêt pour sa fille, de l'obliger à participer aux épreuves. Son pêché était l'envie, l'envie d'avoir ce qui appartenait à autrui, l'envie de s'accaparer le bonheur d'autrui, cette même envie qui faisait naître la jalousie. Bien sûr, elle souhaitait que Lucain obtienne la main d'Erza mais, finalement, la situation serait d'autant plus bénéfique à l'ange et à la réprouvée si le déchu gagnait la course. Sa fille réagirait, elle ne pourrait pas supporter de voir l'être de lumière perdre. S'il gagnait, alors quoi ? Elle ne se rappellerait toujours pas de lui, elle consentirait. Il fallait un événement fort, qui active sa mémoire épisodique, qui la pousse à bout, qui permette à son esprit de se rebeller pour recouvrer la liberté. Et si Mitsuko ne la sauvait pas directement, c'était parce qu'elle souhaitait que cela lui serve de leçon. Sa naïveté ne pourrait que lui causer du tord à l'avenir et il fallait qu'elle se réduise.

La déesse passa à l'épreuve suivante, invitant une femme à danser. Elle était aussi Aether qu'un oiseau était renard, trop attaché aux valeurs terrestres, trop attachée à des émotions qu'elle ne connaissait plus. Elle avait toujours souhaité être puissante, avait toujours désiré la connaissance absolue, mais l'un comme l'autre, ils n'étaient attrayant que lorsque l'on ne les possédait pas. Une fois acquis, la valeur s'amoindrissait, disparaissait, jusqu'à ce que le dégoût s'installe. Tout ce qu'elle voulait, elle l'avait ou elle pouvait l'avoir, il suffisait qu'elle use de ses pouvoirs. D'un côté, elle pouvait utiliser sa puissance, se détacher des mortels, leur faire mordre la poussière ce qui les feraient la supplier, implorer sa clémence, ce qui les soumettraient. De l'autre, elle pouvait faire en sorte d'utiliser des stratégies qui leur étaient propres, s'appuyant sur leurs sentiments, mais, dans ce cas, ceux-ci ne manqueraient pas de la trouver fade pour une déesse, commune, ils se penseraient dominants, fiers de leur estime, fier de leur rébellion illusoire. Vérité, mensonge, elle seule pouvait faire la différence. Et pourtant, elle n'avait jamais prié les dieux, jamais et si une rébellion aurait du avoir lieu contre eux, alors elle aurait été la première à en faire partie. Elle sourit à la jeune femme qu'elle faisait tourner, s'inclinant, ce qui montrait la fin de la danse. Elle avait tenté la deuxième stratégie sur Eerah et elle n'était pas certaine que cela fonctionne. Puisqu'elle était trop prévisible, alors oui, elle allait l'être, elle allait être un dieu, un être puissant qui manipule un homme faible. Aussi, elle fit germer l'idée irréfutable dans sa tête qu'il devait se battre pour la main de sa fille.

Victorieuse ? Non, simplement un être contre lequel on ne pouvait, dans tous les cas, pas prétendre jouer.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Fév 2014, 20:48

Lucain étouffa un petit rire en réaction au bref échange entre Cocoon et Enzel. La présence des deux hommes contribuait à le détendre quelque peu, bien que cela ne suffit pas à l'apaiser tout à fait. En vérité, son état était flagrant et l'orisha ne manqua pas de lui faire remarquer.
« S'il n'y avait que les épreuves...
Fit l'ange avec une pointe de dépit. A ce sujet, il ne s'était même pas renseigné. Il fallait dire que son objectif initial n'était pas la. A priori, Lucain n'avait pas l'intention de les faire, bien qu'une intuition ténu éveilla l'idée en lui qu'il n'aurait peut être pas le choix. Et ce ne furent pas les propos suivants de Cocoon, présentant la difficulté des épreuves, qui le rassurèrent à ce sujet. A cet instant, l'homme se demanda très sincèrement dans quel guêpier il s'était fourré. Fort heureusement, la délicatesse de l'orisha acheva de le stresser en évoquant l'état anormal d'Erza, chose qu'il avait déjà remarqué lui même. Enfin, il ne s'en senti parallèlement que plus décidé à intervenir, que ce soit d'une manière ou d'une autre. Oui, l'ange était déterminé à lever le voile sur cette affaire... même s'il n'avait pas tous les éléments en main.

Le blond adressa alors un regard à Cocoon, qui venait d'exprimer tout son ennui. Il lui aurait bien demandé la raison de sa présence, étant donné que ce dernier n'avait pas témoigné d'intérêt pour grand chose jusqu'ici, mais ne le fit pas car trop préoccupé par ailleurs. Un tort, puisque cela aurait pu lui permettre de glaner quelques éléments de compréhension. Enfin, qu'importe.
Le petit groupe se délesta bientôt du titan, attiré par les nombreuses boissons du buffet. L'ange le suivit du regard pendant quelques secondes. Sa dernière réplique lui avait laissée un âpre goût dans la bouche, mais cela eu au moins le mérite de le décidé à agir.
« Excuse moi un moment Enzel, il faut que j'aille parler à Erza...
Lança t'il à l'adresse du fé, après un court moment. L'ange abandonna donc le jeune homme à la chevelure brune pour se frayer un chemin dans la foule. Une horde de pensées et de sentiments variés se livraient déjà bataille dans son esprit, tandis que sa raison, pauvre fantassin au milieu de la cohue, peinait à se faire entendre. L'ange arriva finalement face à la jeune femme.
Elle était ravissante, propre, bien habillée, calme : tellement à l'opposée de ce qu'il connaissait. Le blond la scruta une courte seconde, comme jaillissaient en lui tant de choses. Il l'aimait, il voulait le crier sur tous les toits, l'embrasser, l'emmener avec lui, l'épouser. Il voulait lui dire qu'elle était belle, autant en robe qu'en haillon, qu'il l'aimait aussi bien ivre que sobre, qu'il l'acceptait telle qu'elle était, avec sa part démoniaque et qu'il ferait n'importe quoi pour elle. Oui, il voulait lui dire tout cela... mais à la place...
« Erza... euh...
Comme ouverture, il y avait mieux. L'homme aurait pu commencer sobrement en la complimentant, avant d’enchaîner de manière fluide sur son propos... mais personne, même pas un ange, n'est parfait et lui, se faisait littéralement écraser par cette fausse image de la réprouvée. Il ne savait pas comment réagir face à une femme qui n'était manifestement pas celle qu'il connaissait.
« Erza, je... qu'est ce que ça veut dire ? Tu as vraiment l'intention d'épouser... le premier venu... ce soir ?
De maladroit en pathétique : dépossédé, l'homme avait lancé le fond de sa pensée de but en blanc, au risque de passer pour un rude imbécile. Mais maintenant que c'était fait, il ne pouvait plus revenir en arrière. Tant pis pour lui.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 07 Fév 2014, 23:42

Pendant une dizaine de minutes, le Déchu s’était contenté de siffloter, la tête renversée, allongé sur le fauteuil où la déesse l’avait laissé. La majeure partie de son activité consistait à tout faire pour ne pas repenser aux dernières minutes qu’il avait passé en sa compagnie. Parce que ça n’avait que très peu d’intérêt, d’abord, et surtout parce qu’il était exténué de se faire du mouron pour tout et rien ; il était en vie, bien portant, c’était suffisant pour le rendre guilleret. Et pendant cette pause intellectuelle, il avait eu le temps de classer et de répertorier chaque odeur, chaque meuble, chaque son qui régnait dans la pièce. Ce n’était pas si compliqué que ça vu la taille du salon, qui s’apparentait plus à une petite salle privée qu’à un réel espace de détente prévu pour recueillir du monde. Connaissant la réputation de la propriétaire des lieux, il était probablement allongé sur un siège qui n’avait pas dû servir qu’à s’asseoir pour discuter. Son esprit s’emplissant soudainement d’images plus ou moins ragoûtantes, il se releva sans attendre, emportant sa veste avec lui. Il n’avait pas prévu de passer toute la tête prostrée dans son coin, Aether ou pas Aether. Dans un soupir, il poussa la porte en chêne, débouchant dans un long couloir dallé de pierre. Le château semblait plus immense à l’intérieur qu’à l’extérieur ; une immense entité tentaculaire aux échos sans fin. La salle de bal vibrait quelque part sous ses pieds, mais quant à savoir précisément comment s’y rendre, c’était une autre histoire. Sans se presser, il marchait droit, humant un fumet par-ci, tendant l’oreille par-là, jusqu’à découvrir un long escalier en colimaçon. Lorsqu’au bout de quelques minutes supplémentaires, il se trouva devant une porte d’où filtrait clairement le brouhaha de la fête, il réajusta son costume, replaça une ou deux mèches, et s’habilla d’un sourire de circonstance, avant de pousser le battant. La porte avait été dissimulée derrière une grande tenture, et il se glissa parmi les convives sans se faire remarquer. Jamais Eerah n’aurait cru retrouver le chaos puant de sueur et de phéromones qu’était la foule, mais tout semblait préférable à une autre conversation avec la déesse de la Justice. En quelques pas, il retourna s’approcher du buffet, songeur. Erza était plus loin, il hésitait à retourner la voir pour faire bisquer sa mère, mais c’était certainement ce qu’elle s’attendait à ce qu’il fasse. Comme à peu près tout ce qu’il pourrait envisager de faire, peut-être.

Sur le point de saisir une nouvelle bouteille de champagne, l’arôme du whisky lui parvint au nez, comme la promesse d’un avenir prometteur pour ses papilles. Il était pourtant certain d’avoir reniflé tous les alcools de la cérémonie, et à aucun moment la fragrance puissante du malt n’était venue chatouiller son odorat. Il chercha d’où provenait la senteur, et se figea. La personne qui tenait le verre en imposait seulement par sa présence, une énorme masse dans l’espace autour du buffet, comme si quelqu’un était venu le tailler directement dans le marbre à cet endroit précis. Il ne faisait pas d’effort particulier pour se faire remarquer, et pourtant les murmures montaient autour de lui, ponctués de courts gloussements et d’exclamations admiratives. Le Déchu se pencha vers le premier groupe entre lui et le propriétaire de l’eau-de-vie, et tendit l’oreille. « … première fois que je le vois, en tout cas. ». « Tu t’attendais à ce qu’il fasse son marché ? C’est le roi, quand même, Cocoon à surement autre chose à faire que de passer faire la causette avec le poissonnier du coin. ». « Je comprends pas ce que vous avez tous contre mon métier ! C’est quand même quelque chose de… ». Il s’écarta doucement pour retourner au buffet. Ainsi donc, il s’agissait du roi Orisha lui-même. Les rumeurs sur sa présence étaient fondées. Tout de suite, la perspective d’aller lui demander un peu de son alcool semblait un peu plus risquée. Il s’immobilisa un instant, jouant avec son verre sur la table, et s’approcha. Il venait de s’expliquer avec un dieu, il devrait être à même de saluer un roi. Avec un sourire courtois, il passa près d’une jeune femme en s’excusant, pour éveiller l’attention de l’Orisha, et se tourna vers lui. « Excusez-moi… ? Vous êtes bien le roi Cocoon ? Bonjour, je m’appelle Eerah Scaldes. ». Il tendit sa main droite, l’autre toujours posée sur son verre. « Je tenais à vous saluer. Ce n’est pas tous les jours donné de rencontrer un souverain, je fais en sorte de saisir l’occasion. C’est un honneur. ». En désignant son récipient, il ajouta, un sourire entendu aux lèvres : « Heureux de voir qu’il reste encore quelqu’un ici avec un peu de goût en matière de boisson ; difficile de croire que certains réussiront à se souler avec le jus de pomme qu’on leur propose. ». Il marqua une pause, et reprit après une hésitation. « Dites… Vous allez trouver ça gonflé, mais est-ce que je pourrais vous en prendre un verre ? ». D’un sourire désolé, il expliqua : « Maintenant que j’ai cette odeur en tête, tout le reste me parait fade, à vrai dire… ».

Résumé :


[Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre  - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Fév 2014, 01:59


L'Ange était bien trop anxieux pour daigner s'occuper de Cocoon. Qu'à cela ne tienne, celui-ci allait s'occuper tout seul. En buvant. Car l'alcool c'était la vie ! Et avec une devise pareille... Il se devait de l'honorer. Haussant les épaules, il s'était dirigé vers le buffet, pour simplement attraper un verre vide. Le Titan ne regarda même pas les alcools entreposés sur la table, et préféra remplir son verre de whisky. Sa boisson favorite. Celle pour laquelle il arrêterait de manger et de dormir. Faisant tourner l'ambre dans le verre large et bas, il en huma l'odeur, comme le connaisseur qu'il était, et se félicita de pouvoir invoquer du liquide de qualité. Un arôme sans pareille. Alors qu'il se perdait dans la contemplation de son verre, Céles apparut à côté de lui subitement. Levant un sourcil, il la regarda se mettre à sa hauteur, et remarqua son accoutrement « Céles, quelle surprise. Je ne pensais pas te voir ici... Tu es venu accompagnée ? » Directement, l'Orisha leva les yeux de son visage poupon, pour observer la salle, sans détecter la présence d'un potentiel amant. Baissant à nouveau les yeux vers elle, il argumenta « Ca fait longtemps que j'ai fais de la Solitude, mon alliée... » Et arrêtant de regarder le liquide tourner dans le verre, il en bu une gorgée. Lorsque le sucre et l'ambre rencontrèrent ses papilles pour mourir dans sa gorge, il ne pu que faire claquer ses lèvres, n'ayant que trop attendu ce délicieux brevage. Depuis combien de temps n'en n'avait-il pas bu ? Bon sang... Attrapant, de sa main libre, une mèche de cheveux à son Orine, il joua machinalement avec, balayant son propre nez de ses pointes. Le problème avec les femmes, était qu'il aimait beaucoup leurs cheveux. Et c'était assez étrange finalement... « Ouais, j'suis parti il y a un petit moment. J'ai du... Aider, la maitresse des lieux pour organiser tout ce merdier. Tu sais, le mariage, tout ça... Je pense que ça va être une grande réception. Les gens s'en souviendront »  Pour sur ! Lui était là pour les marier... Et les lier entre eux. N'était-ce pas génial ?

Posant la mèche de cheveux, il retourna à son verre en soupirant, avant d'adopter une attitude bien plus neutre. Des gens s'étaient amassés près du buffet, et il fallait au moins qu'il présente bien -même si au fond, il s'en fichait complètement-.
Par réflexe, il voulu attraper un glaçon pour le croquer, mais il se résigna. Tout ce qui était sur cette table était bourré de drogue, alors s'il voulait pas finir avec des coeurs à la place des yeux, il avait bien intérêt à faire gaffe à ce qu'il ingérait. Autour de lui, des murmures s'élevèrent. Comme d'habitude, il n'y prêta aucune attention, préférant s'occuper de son verre, buvant une seconde gorgée de plus en plus bienfaitrice. Se fichant de ce qui l'entourait, il pensa plutôt à l'Ange qui vivait dorénavant à ses côtés. Il est vrai qu'il y avait quelque chose entre eux... Mais tous deux se refusaient de le voir, de le sentir, et ils se refusaient l'un à l'autre surtout. Quelle plaie cette situation...
Alors que le Souverain pensait à sa délicieuse colocataire, un type vint écarter Céles de son chemin, pour se planter juste à côté de lui. Ne tournant même pas la tête, il ressentit immédiatement les sentiments de son Orine et de l'inconnu, sans même les regarder. Ok... Mais encore ? Puis finalement, l'homme l'aborda. Un peu gêné, puis finalement blindé de courage. Quel personnage instable... Cocoon finit enfin par tourner la tête, quand il lui demanda de confirmer son identité. Sa voix rauque et masculine résonna « Ouais... Y parait. » Puis le Déchu lui tendit la main. Le Titan eu un petit rictus amusé « Vous... Ca se voit que vous ne me connaissez pas... » Haussant les épaules, il lui prit fermement la main pour lui rendre sa poignée, laissant son demi-sourire s'évanouir. Seulement, sans forcer, juste en voulant lui rendre son salut, il lui décala une phalange « Un honneur... ? » L'Orisha lui lâcha la main, levant un sourcil « Désolé, je peux vous la remettre en place si vous voulez. Les personnes qui ont l'habitude de me côtoyer ne me serrent plus la main. Les autres l'apprennent à leurs dépends. Mais rien de personnel. » Le Déchu lui indiqua son verre en le félicitant sur ses goûts, quant à l'alcool choisit. Encore une fois, le Roi s'étonna quelques secondes, avant de scruter là table. Il ne vit pas de whisky. Tout s'expliquait...
Sans lui répondre immédiatement, il préféra le laisser parler, le laisser aller, seul, au bout de sa réflexion et arrêter de tourner autour du pot. Puis à nouveau, le Roi esquissa un sourire en coin avant de poser son verre sur la table « Ca pour être gonflé... On peut dire que vous ne manquez pas de culot. Mais j'm'en fous. Tenez... » L'Orisha n'était ni quelqu'un de gentils, ni de méchant. Il était honnête et disait les choses comme elles venaient, que ça plaise ou non. Ce qui était sur c'était que, derrière, il n'y avait pas de message caché, ou de pensées obscures. Il poussa le verre du plat de sa main, jusqu'au type culotté, pour qu'il puisse le prendre sur la table. Quant à lui, il prit un verre propre et du whisky apparut immédiatement à l'intérieur « Je me demandais bien au fond, ce qu'un Déchu comme vous, pouvez vouloir à un Orisha comme moi. » Car à bien y réfléchir, il n'y avait aucune raison pour qu'ils se rencontrent. Mis à part l'alcool. L'ambre réunissait bien des frères, mais ici, jouer les piques-assiettes n'était pas son truc. Ca n'avait jamais été son truc « Je ne suis pas habitué à ce genre d'attitude. Dans mon peuple, lorsqu'on désire quelque chose, on se le gagne. Mais... Ce verre vous faisait vraiment envie. Et je sais ce que ça fait. De mourir d'Envie. » Le Titan était encore faible face à ce pêché et il était dur, pour lui, de s'en passer. Et ça se ressentait dans ses dires. Le timbre de sa voix, la façon de le dire, et cette voix si grave qui avait l'air de signifier qu'il ne fallait pas jouer avec lui... Et puis, surtout quand ça devenait obsessionnel.

Portant le verre à ses lèvres, il but le whisky, savourant chaque gorgée comme si c'était la dernière.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Fév 2014, 02:57

Mitsuko avançait parmi la foule, scrutant les invités de manière discrète, un sourire ravageur aux lèvres. Elle se délectait de les voir manger des mets, de les voir boire du vin ou du champagne. Les effets tardaient un peu à venir mais dès quelques minutes, elle pourrait savourer l'instant. Peu importe que l'amour soit vrai ou faux, il restait exquis et destructeur. C'était aussi pour cela qu'elle avait souhaité la présence de Cocoon et de marieurs, pour que les individus subissent le poids de leur naïveté. Peut-être que cela leur rendrait service dans le fond, peut-être que cette naïveté baisserait, tout comme celle d'Erza si un jour elle retrouvait l'usage de son esprit. Encore fallait-il qu'elle veuille de nouveau se rappeler de cet ange dont elle lui avait longuement parlé. Aussi, la démone avait dressé un portrait très précis de cet homme, si bien qu'elle sut le reconnaître lorsqu'elle le vit. Ce n'était qu'une supposition mais le voyant se diriger vers son arrière etc petite fille, les probabilités augmentèrent. Pauvre homme, il serait sans doute bien déçu de la réponse de cette chère enfant. Mais que cela ne tienne, elle se ferait un joie de le réconforter si besoin était. Après tout, les anges ne lui avaient jamais bien longtemps résisté, ne serait-ce que ce bon vieux Seth qui était resté des siècles et des siècles, voire des millénaires à son service, s'occupant du manoir après sa mort jusqu'à récemment, quand il avait préféré partir avec sa descendante. C'était triste quelque part mais elle ne se faisait pas d'illusions, il était toujours préférable d'avoir pour alliés les dieux que les mortels. Sauf que, justement, si elle n'avait jamais prétendu au titre, c'est parce que ce n'était pas excitant. Vivre et risquer de perdre cette vie l'était bien plus. Elle sourit, son rouge à lèvre magnifiant ses lèvres. Tout se passait pour le mieux à l'intérieur.

Elle se dirigea vers les jardins, repérant quelques prétendants, en plus de celui, infiniment appétissant qui l'avait fixé un peu plus tôt. Une course à la mariée était toujours un événement intéressant puisque les perdants auraient, tout comme ce cher Lucain, besoin d'être consolés. La démone n'avait aucune limite et les méandres de son cœur, ce cœur qui battait pour un unique homme, ne l'empêchait pas de goûter, bien plus que de raison, aux plaisirs divers et variés. Mais elle ne s'était pas liée aux pêchés capitaux pour rien. Un démon vertueux était aussi abjecte qu'un elfe n'aimant pas la nature. Aussi, Mitsuko fit la grimace, pensant que certains de sa race devraient être exterminés au plus vite. Mais, en réalité, même si elle avait réfléchi à la question, elle n'avait nullement l'intention de perdre son temps à refaire le monde, elle préférait agir, tout simplement.

En parlant d'agir, elle s'avança vers les jeux d'échec, apercevant un homme qui paraissait seul. La solitude, quel vilain fardeaux, un fardeau qu'elle allait bien vite abréger. Aussi, lentement, avec toute la sensualité du monde et un sourire espiègle, elle s'assit en face de l'inconnu. Il ne devait pas savoir qui elle était et elle n'avait pas l'intention de le lui dire de suite. Le mystère entretenait la flamme du désir et les révélations surprenantes la faisait s'embraser davantage. Une combinaison gagnante, à moins qu'il ait entendu son discours et que son identité ne fasse aucun doute. Hum... il le lui dirait sans doute. « Bonsoir. ». Sa voix semblait faite pour charmer, et ce n'était pas faux puisque les démons étaient les meilleurs tentateurs au monde. « J'ai préféré m'évader de l'intérieur mais je ne regrette en aucun cas mon choix, j'ai trouvé bien mieux dehors. ». Parlait-elle de lui ou du jeu d'échec ? Elle se plaisait à jouer sur les mots, à infiltrer le doute dans l'esprit de ses interlocuteurs. « Si vous êtes prêt à risque de vous retrouvez nu, je suis prête à jouer... ». Elle attendit, savoir s'il allait accepter. C'était une partie un peu spécial puisqu'elle ne concourait pas à la main d'Erza, mais après tout, tout le monde pouvait tenter sa chance aux épreuves sans avoir l'intention de se marier...

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Fév 2014, 15:46

Lorsque l'homme se recherche, il se retrouve dans ce qu'il connait le mieux. Rendu à proximité, je sentais cette solitude qui était enfouie au plus profond de lui. En tant qu'orine, je me devais de le rendre heureux, mais dans la situation présente, j'ignorais complètement comment je pourrais le rendre heureux. Je suis dans une situation où tout me dépasse où je suis la simple téléspectatrice des évènements. Je ne pouvais que tenir compagnie à celui que je m'étais lié avec. Il semblait plutôt surpris, mais cela était compréhensible. Je n'avais pas eu l'invitation à la base, alors normalement je ne serai pas là. Ce qui me fit sourire était son questionnement. Lorsqu'elle le vit chercher, je ricanai légèrement avant de lui répondre d'une voix douce.

- Est-ce que tu recherches mon compagnon de la soirée, très cher Cocoon... Si tel est le cas, tu vas chercher longtemps, car je suis venue seule. On n'a pas besoin d'être accompagné pour aller quelque part à mon avis.

Je fis un beau sourire quand son regard vairon vint se loger dans mon regard bleuté tout en m'expliquant cette solitude qui le rongeait. Lorsque Cocoon prit une gorgée de son breuvage, je fis de même avec le mien qui me réchauffait le fond de la gorge. Ce breuvage était particulièrement bon et presque trop envoutant. Je vais devoir me retenir pour éviter de surconsommer. En redescendant le cocktail, je vis un comportement en provenance de Cocoon qui me surprit énormément malgré tout. Il prit une de mes mèches pour la faire glisser sous son nez. J'avais l'impression que de ce simple geste, il retrouvait un certain réconfort. Je ne pouvais l'empêcher de l'agir de la sorte, alors je l'observais. Il m'expliqua la raison de sa présence et je ne pus que sourire par sa gentillesse. Par contre, je me questionnais à propos de son point de vue sur le mariage arrangée.

- Je vois. Dis-moi, toi qui es si libre, tu me surprends à vouloir aider un mariage unissant deux âmes qui, à la base, ne se sont pas choisis mutuellement. Comment aperçois-tu cela, toi qui prônes la liberté?

J'étais intrigué de savoir si le point de vue de mon maître était similaire au mien, mais je n'aurai pas eu le temps de le savoir. Un homme vint s'interposer entre lui et moi en s'excusant. La première réaction fut de me reculer par la surprise. J'avais simplement obéi à son imposition sans vraiment réfléchir. Après la stupeur, une certaine rage monta en moi par son impolitesse pour nous couper dans notre convers. Cependant, cette rage disparut pour laisser place à de la soumission. Encore incapable de faire face aux hommes, je reculai et baissai la tête. Cocoon allait peut-être se sentir moins seule s'il se trouvait avec un confrère. Sans rien dire, je me retournai pour m'éloigner. Par la télépathie, je dis calmement à mon maître.

* Je crois que ma place n'est plus avec toi en ce moment. Je te laisse avec cet homme qui sera peut-être capable de repousser la solitude de ton esprit. Si tu as besoin de moi, je ne serai pas bien loin...*

Tout en continuant de marcher sans me virer la tête, je traversai la foule sans regarder réellement qui m'entourait. Je pouvais sentir quelques regards qui se retournaient sur mon passage, mais je ne m'en préoccupais pas. Me sentant plus vulnérable en ce moment, je préférai sortir du bâtiment pour prendre un bol d'air frais. Je déposai mon verre sur une table avant de me diriger vers une porte qui menait vers l'extérieur. J'ouvris la porte qui menait vers l'extérieur. Plus précisément, je me retrouvai face au jardin du manoir. Pas le jardin bien ordonné comme sur la façade du manoir, mais un jardin plus sauvage et plus nature. Je fis un petit sourire et descendis dans le lieu si magique. Il n'y avait pas grand monde. Ceux qui étaient présents s'embrassaient sans gêne. Je continuai ma route pour m'enfoncer dans le lieu. Je m'approchai de quelques arbres qui demandaient compagnies. J'arrêtai de marcher lentement en gardant la tête basse. Je ne sais pas ce qu'il y avait dans le breuvage, mais j'avais un sentiment étrange... Un désir d'amour, mais de culpabilité à la fois. Est-ce que cela était dû par la vision de tous ses individus qui se rapprochaient de plus en plus qui me troublait? Je restai là, les yeux fermés en prenant des grandes respirations. Je devais me calmer. Je n’étais peut-être pas prête encore à faire un bain de foule de la sorte. Une douce brise passa levant quelques mèches de ma chevelure rosée au passage.

Info:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Fév 2014, 16:44

Erza passait d'invité en invité, les saluant toujours avec un léger signe de tête respectueux, leur souriant élégamment. Elle était incapable de dire si cette situation lui plaisait ou non, ses sentiments totalement contradictoires mais l'emprise de la démone sur elle bien trop importante pour qu'elle ne se pose ne serait-ce qu'une question. Elle devait le faire, elle devait y prendre du plaisir. Ce milieu était son milieu, celui des soirées exceptionnelles, celui où la richesse coulait à flot, celui où les individus cachaient la vérité pour se réfugier dans des sourires mensongers. L'hypocrisie cachée derrière les us et coutumes, derrière la bien séance et les formules de politesse. Mais peu lui importait, elle avait le sentiment que c'était ici qu'elle devait être, que c'était son devoir, sa manière de vivre. Et, ce qu'elle ne savait pas, c'est que Mitsuko avait, elle-aussi, été obligée par ce genre de pratiques, un mari lui ayant été assigné à l'époque, celui qui devait régner à sa place, alors qu'elle serait restée dans l'ombre. Seulement, cet homme n'était plus de ce monde et elle s'était rebellée pour reprendre ce qui lui appartenait de droit. Alors la question était : pourquoi ? Pourquoi cette femme qui avait dû tuer, qui avait dû se battre pour que sa légitimité de reine du mal lui soit reconnue, faisait subir ce genre de choses à sa dernière descendante ? C'était si étrange, si illogique. Mais au fond, qui pouvait prétendre se douter des états mentaux internes des autres ? Qui pouvait prétendre réussir à comprendre un être ? Personne, surtout par la réprouvée, et encore moins maintenant.

Aussi, lorsqu'elle vit Eerah, elle fut partagée, lui souriant tel un automate tout en sentant une vive tension en son esprit. Elle avait peur, peur qu'il révèle à tous leur ébat, peur qu'aucun homme ne l'accepte pour femme en sachant cela. C'était tellement honteux. Mais d'un côté, elle se sentait légèrement grisée en y repensant. « Vous êtes réellement séduisant également. Aussi, je vous encourage à tenter votre chance. ». Elle ne lui avait répondu que cela, le vouvoyant pour la première fois de son existence. C'était si étrange, si inhabituel. S'il l'épousait alors son honneur serait lavé du pêché de leur crime. Il savait qu'elle n'était pas une femme si chaste que son ascendante voulait bien faire croire. Aussi, ses mots avaient éveillé l'espoir en elle. Oui, il serait le mari idéal. Et alors qu'une partie de son être pensait cela, l'autre se révoltait violemment, comme hantée par de vagues sentiments. Mais elle ne pouvait pas lutter contre l'emprise du pacte démoniaque. Il la quitta et elle resta un instant immobile, portant sa coupe à ses lèvres doucement afin de faire semblant de boire après qu'il ait trinqué avec elle. Puis, elle se dit de nouveau aborder par des hommes surtout, des femmes également, parlant avec eux de tout et de rien, se présentant tout en usant des formules de politesse appropriées. C'était long et fastidieux mais elle savait qu'elle se devait de paraître parfaite, bien éduquée. Elle évoquait souvent son désir d'avoir un enfant avec son mari, évoquait la façon dont elle voudrait vivre, toutes ces notions inculquées dans son esprit artificiellement, n'étant que des illusions, ne reflétant que ce que chacun souhaitait entendre.

Et puis, finalement, un homme vint l'aborder, se plantant devant elle quelques secondes où elle resta interrogative, se demandant ce qu'il souhaitait. Il était beau, aussi, elle lui sourit presque instantanément, fixant ses yeux bleus d'un air agréable. Et puis, il lui parla, une petite moue de surprise s'installant sur le visage de la réprouvée. Se connaissaient-ils ? Pourquoi tenait-il ce genre de propos ? Elle se mordit la lèvre inférieure, semblant tout à coup embêtée. Que devait-elle faire ? « Excusez moi mais... hum... je ne crois pas que nous ayons été présentés. ». Elle ne savait pas comment aborder le sujet et puis... cet homme... il était vraiment séduisant. Elle se demanda s'il faisait partie des concurrents et ses pensées sur le fait qu'Eerah pourrait être le mari rêvé s'estompèrent progressivement pour laisser place à cette confusion étrange qui lui dictait qu'elle aimerait que ce soit cet inconnu. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, c'était diffus, totalement flou et ses pensées lui paraissaient déplacées. Elle ne devait pas prendre partie, ce serait les performances qui décideraient. Et pourtant... « Je suis désolée mais il s'agit de la règle. C'est ainsi que les choses ont été décidées et c'est ainsi qu'elles devront être. ». Elle hésita puis murmura doucement, comme si elle se mettait dans une position inconfortable. « Mais j'espère vous voir parmi les finalistes... ». Pourquoi avait-elle dit cela ? C'était une pure idiotie, une pure bêtise. Elle devait partir... pourtant, elle n'arrivait pas à bouger. Elle sentait une partie d'elle même lutter contre l'autre, même si cette partie avait perdu d'avance.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Fév 2014, 23:01

Lilith avait accepté l'invitation au manoir Taiji. Elle savait que l'antre des damnés était un endroit peu sûr mais, en réalité, elle avait côtoyé l'enfer de nombreuses années et, de ce fait, la peur ne l'étreignait pas plus que cela. Peut-être qu'elle aurait mieux fait de se méfier de ce petit carton d'invitation joliment écrit, mais, après tout, pourquoi douter des bonnes intentions de cette femme ? Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas participé à des festivités et ça lui manquait, sans doute. En réalité, elle n'avait jamais aimé cela, peut-être au début, avant qu'elle ne comprenne que tout n'était qu'illusion, mais si elle désirait y aller, c'était avant tout pour rencontrer du monde. Aussi, elle n'avait pas demandé à Cocoon ce qu'il faisait ce soir là, l'homme n'étant pas présent lorsque le moyen de transport annoncé vint la chercher. Peut-être aurait-elle aimé qu'il l'accompagne mais elle se doutait qu'il ne devait guère apprécier ce genre de soirée et puis, elle était toujours troublée en sa présence à cause de ce qu'il s'était passé entre eux. De ce fait, elle avait décidé de ne pas le déranger et d'y aller seule. Sans fioriture, elle décida de se vêtir d'une robe rose pâle, simple, le tissu moulant son corps et s'arrêtant sagement au dessus du genoux, ses mollets galbés et mis en valeur par des chaussures à talons de la même couleur. Ses cheveux relevés en un épais chignon, elle fit l'effort de mettre des boucles d'oreilles argentées et un collier assorti dont le pendentif disparaissait gracieusement dans son décolleté. Elle se maquilla un peu, de façon très naturelle puis après avoir embrassé Mimi et Hasnna sur la joue, elle partit. Le trajet dura quelques temps elle n'était pas seule, discutant avec une femme d'un âge mûr qui lui expliquait qu'elle s'était déjà rendue au manoir Taiji peu de temps avant et que la maîtresse des lieux savait recevoir comme il se devait ses invités. Lilith se sentit légèrement mal à l'aise au ton de cette dernière et à la façon dont elle avait de la regarder mais elle dut s'y faire, préférant parler plutôt que de laisser régner le silence.

Une fois sur les lieux, elle prit le parti de quitter cette dame le plus vite possible, la saluant tout de même poliment avant de se diriger vers les jardins. Elle était sans doute en retard vu que certaines activités avaient commencé. Aussi, elle resta un instant à admirer l'épreuve de tir à l'arc, à moitié choquée par la présence de femmes sur la tête desquelles était maintenue une pomme. A moitié car elle comprenait les us et coutumes, les différentes cultures des races. Elle n'était pas pour, certes, mais puisqu'elle était invitée, puisqu'elle avait accepté de venir, elle ne dirait rien. Et puis, elle pensait que des équipes de soin devaient être présentes afin qu'un drame ne fasse s'arrêter la soirée avant son terme. Elle était tout de même choquée que l'on puisse avoir de telles idées, risquer la vie de personnes ainsi, mais encore une fois, elle ne pouvait rien faire, rien tenter. Aussi, elle préféra ne pas s'attarder, ne voulant pas être témoin d'une scène qui finirait par avoir raison de ses bonnes manières. Elle partait du principe que la propriétaire du manoir avait veillé à la sécurité, même si, en réalité, rien n'en était.

Alors qu'elle allait rentrer dans l'imposante demeure, elle reconnut un visage familier. Enfin, en quelque sorte. Elle connaissait cette femme pour l'avoir déjà aperçu à l'Eorishaze, même si elle ne lui avait jamais parlé. Elle ne savait même pas qui elle était. Elle avait supposé que, peut-être, il s'agissait de la deuxième orine de Cocoon, ou d'une personne importante au sein de la race des Orishas, mais comment savoir sans le lui demander ? Lilith se dirigea donc vers cette dernière, un sourire engageant sur les lèvres. « Bonsoir. ». Elle attendit que cette dernière assimile sa présence, qu'elle puisse prendre ses repères, ne pas se sentir agresser, puis reprit. « Je pense que nous nous sommes déjà vu à l'Eorishaze. Je m'appelle Lilith, enchantée. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi mais Cocoon me loge avec ma fille. Nous ne nous sommes jamais parlé mais j'ai pensé en vous voyant que l'occasion serait bonne. ». Elle ne savait pas comment elle allait réagir mais quelque soit cette réaction, elle s'en accommoderait.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 09 Fév 2014, 16:26


Concourir. Le concept faisait vibrer le cœur de Xena, ravivait une flamme déjà trop brillante mais également éphémère, qui risquait de s'éteindre à tout moment, comme tout Réprouvé menaçait de mettre un terme à son existence honnie du jour au lendemain, par mépris de sa propre personne. Probablement que la jeune Fer'yun ne mettrait jamais un terme à son existence de manière parfaitement consciente, mais il était possible qu'un jour, cette envie de concourir, de prouver au monde son existence de la plus extrême des manières lui coûterait cette vie sans lendemain. Quoique, pour le coup, concourir pour la main d'une dame de haute société ne comportait pas trop de risque mortel – quoique, si la famille était du genre susceptible... Peut-être aurait-elle dû, à l'instant où ses trois neurones avaient compris le concept de choix d'un prétendant, renoncer à ses envies de concourir, puisque cela ne concernait à priori que la gente masculine, mais... Mais en fait non. Concourir, là était le concept le plus important. Le reste ne faisait aucune différence.  Dans le fond, elle se fichait de la main de cette fille de bonne famille. Tout ce qu'elle voulait, c'était le défi, se mesurer à d'autres, et se confronter à ses propres limites.

Dans la joie et la bonne humeur. Ca aussi, c'était un principe important. Qui, dans l'état actuel des choses, risquait d'être légèrement compromis si la Réprouvée tentait d'embarquer Ercan dans cette entreprise, étrangement égaré dans les méandres de son esprit depuis le marché hivernal de Mégido. Enfin, plus perdu que d'habitude. Et même lorsqu'il avait lu la lettre d'invitation, conviant allègrement tous les commerçants des terres à se rendre dans l'Antre des Damnés pour y faire leur publicité, le jeune 'homme' aux cheveux argent n'avait pas bronché, écartant la missive du revers de la main pour se consacrer à la modification de certains de ses joyaux qu'il avait exposés à Mégido. On était donc à des lieues des étoiles qui avaient scintillé dans les yeux de Xena lorsqu'elle avait découvert le contenu de la lettre.

D'abord boudeuse, la jeune femme aux cheveux poivre et sel n'avait pas perdu beaucoup de temps à ressasser sa frustration avant qu'une nouvelle idée ne lui traverse l'esprit : il lui suffisait simplement de trouver quelqu'un d'autre à embarquer dans cette joyeuse aventure maritale, quelqu'un de suffisamment enthousiaste et excentrique pour accepter de se rendre à une soirée accompagné d'une Réprouvée voulant prétendre à la main d'une fille de haute naissance sans le moindre sérieux. Et la liste de ses connaissances excentriques – voire connaissances tout court, en fait – n'étant pas vraiment très étendue, la jeune femme parvint rapidement à la conclusion du jour : il lui fallait inviter Elisha, alias la reine des va-nus pieds et du verre de vin chaud – oui, elle avait décidé de lui octroyer ce titre de manière totalement empirique.

Bien entendu, la première chose que la Réprouvée avait demandé à Ercan le jour suivant le marché de Noël, était la nature de sa relation avec la Magicienne haute comme trois pommes. Naturellement, le jeune 'homme' avait répondu à côté de la plaque, Xena avait compris à côté d'à côté de la plaque, et finalement, elle était tout de même parvenue à apprendre que ladite Elisha était un médecin travaillant au Sanctuaire, qui aimait le thé et l'herbe fumée. Et il n'en fallait pas plus à la Réprouvée.

Elle s'était donc rendue au Sanctuaire, débarquant comme une fleur en demandant à chaque personne qui lui tombait sous la main si une Elisha traînait dans les parages, une Elisha qu'elle ne tarda pas à dénicher et à baratiner sur le potentiel de la soirée se déroulant au manoir Taiji. Nourriture, alcool et fun au programme, que demander de mieux ? Quoi qu'il en soit, elle parvint au final à obtenir gain de cause – en parvenant à caser quelque part entre deux incitations à l'amusement son statut de non-petite-amie d'Ercan – peut-être par ras-le-bol de la part de son interlocutrice, ou par intérêt – de tout cœur, elle souhaitait que la deuxième option soit la bonne. Le bonus dans l'histoire étant qu'elle n'avait ainsi pas à se rendre à pieds à la soirée, la Magicienne possédant ce très utile pouvoir de téléportation devant lequel la Réprouvée ne cessait de s'extasier – bah ouais, ça permettait d'enlever des pompes, ce truc !

Et si voir des serviteurs leur tenir la porte afin qu'elles pénètrent dans le manoir fit arquer un sourcil à Xena, elle ne tarda néanmoins pas à jeter par la fenêtre toutes ses notions de bienséance – quoique, elle n'en avait jamais eu – et à scruter l'intérieur d'un regard avide, avant d'apercevoir par la fenêtre les joutes se déroulant dans le jardin. Ses notions d'équitation avaient beau être... relatives, elle n'en ressentit pas moins une certaine excitation à l'idée de se mesurer à tous ces beaux prétendants, seulement par esprit de compétition. Elle accusa néanmoins un instant d'hésitation en découvrant le visage de la promise... Etait-ce cette femme prometteuse qu'elle avait admiré sur un traîneau volant en train de faire des cabrioles ? Non, impossible. Si le visage semblait être le même, rien d'autre ne concordait. Prenant le bras d'Elisha, la jeune femme aux cheveux poivre et sel entraîna la Magicienne vers le Jardin, où avaient lieu les activités de la soirée.

« C'est parti ! s'exclama-t-elle avec enthousiasme. Hey, r'garde, là-bas, on peut boire ! »

Son pouce était pointé vers le concours de boisson, sans qu'elle ne se sente particulièrement gênée par les regards outrés de ceux qui, pour le coup, considéraient avec sérieux les épreuves du soir, et ne verraient probablement pas d'un bon œil la participation d'une Réprouvée insomniaque issue de la plèbe.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 09 Fév 2014, 17:58

Le moine attendait un adversaire tout en regardant les autres échiquiers, essayant d’analyser le jeu des différents participants, s’amusant à visualiser les choix possibles. Il n’était pas très bon à ce jeu, il le savait. Il avait fait des parties contre Arella et Krayn, dessinant le plateau dans la terre et utilisant feuilles et brindilles pour symboliser les pièces. Il n’avait jamais gagné. Les esprits connaissant le jeu bien mieux que lui ce n’était pas étonnant, mais ils s’accordaient à dire que le jeune homme faisait des progrès.  Pour les échecs comme pour le reste, un entrainement assidu portait ses fruit et la partie qu’il allait jouer lorsqu’un adversaire se manifesterait serait un bon moyen d’évaluer son niveau. Du moins c’est ce qu’il croyait.

Personne n’arrivait et cela ne le dérangeait pas vraiment puisqu’il avait trouvé une occupation pour patienter, cependant il fut tout de même ravi lorsque quelqu’un se présenta devant l’échiquier auquel il était assis. Un adversaire indéniablement beau, ou belle dans le cas présent puisqu’il s’agissait d’une femme. Il mit un temps à comprendre ses paroles. Non pas qu’elles soient complexes mais plutôt comme si sa vue avait pris le pas sur le reste de ses sens, occultant sons et odeurs pendant un court moment. Il l’avait vu prononcé quelques mots lorsqu’il était arrivé, bien entendu, mais voir quelqu’un de loin et l’avoir en face de soit étaient deux choses bien différentes. Il savoura ensuite ses paroles, sans trop savoir pourquoi, c’était comme s’il avait juste envie d’écouter sa voix alors qu’elle avait déjà fini de parler depuis quelques secondes. Puis il se reprit et sourit à retardement à la remarque.

-Ainsi la maitresse des lieux m’honore de sa présence. Il serait maladroit de ma part de ne pas me présenter. Je me nomme Zuvassin. En ce qui concerne le risque, il me semble avoir accepté de le prendre en m’installant à cet échiquier. Il marqua un temps d’arrêt, incertain ce qu’il voulait dire était convenable auprès d’une telle dame, puis décida de faire fit des convenances et poursuivit le sourire aux lèvres. Et puis, avec une adversaire telle que vous, le jeu en vaut la chandelle il me semble. Si je vous prends quelques pièces, j’aurais l’occasion de dévoiler un peu de votre anatomie, que j’imagine déjà splendide d’ailleurs…

Cela pouvait passer comme une tentative de séduction, pourtant ce n’était pas le cas, le chaman disait simplement ce qu’il pensait sans détour ou presque. S’il appréciait la beauté de la femme, il n’éprouvait pas encore de désir pour elle. Il n’avait jamais eu de relations avec des personnes du sexe opposé, il ne connaissait rien à l’acte charnel mis à part ce qu’il avait appris au travers  des ragots vulgaires d’hommes de son âge et il n’avait jamais réellement désiré quelqu’un. Considéré comme un paria par presque tous, il en était venu à se désintéresser de ses choses, se disant qu’il n’y aurait jamais accès de toute façon. Zuvassin dévisagea longuement la femme aux cheveux rouges, détails qu’il trouva insolite d’une part et qui lui plu d’autre part, puis reprit la parole.

-Je vous laisse commencer. Je préfère toujours jouer les noirs.

Galanterie déguisée ou réelle préférence, à elle de juger. Il avait vraiment une préférence pour les noirs, tout comme Krayn, mais il pouvait tout aussi bien jouer les blancs de temps en temps.

-Je ne t’aiderai pas, je te préviens ! Je refuse de participer à ce genre de débauche.

-Moi, en revanche, je veux bien à faire perdre des vêtements à la dame, d’autant qu’elle semble ne pas en porter beaucoup…

Le chaman ne répondit pas. Il ne demandait pas d’aide,  il voulait tester ses propres capacités, l’aide d’un de ses esprits auraient nuit à l’expérience. De plus, il ne voulait pas entamer cette rencontre en dévoilant d’entrée de jeu qu’il était chaman et que ces esprits étaient juste là, à les regarder jouer. C’est donc en silence qu’il attendit le premier coup de son adversaire.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Lun 10 Fév 2014, 15:43

D’un côté, le Déchu était plutôt satisfait ; aborder un roi n’était pas sans risque, et malgré sa gaucherie, le souverain Orisha avait su se montrer ouvert. En revanche, les doigts de l’aveugle étaient loin d’être de son avis. Une de ses phalanges s’était littéralement déboitée sous la poigne du géant, le faisant légèrement grimacer. On ne vantait pas sa force sans raison, visiblement. Avec un sourire crispé, il s’occupa de remettre lui-même l’os en place, d’un mouvement brusque, avant de couper la sensation brulante qui émanait de sa main. D’une certaine façon, il avait passé le rite de passage. Lorsque l’Orisha s’excusa, il fit un signe rapide lui indiquant de ne pas s’en faire. De toute façon, il n’allait certainement pas le prendre pour lui, ou déclencher un duel sur le champ, songea-t-il, sarcastique. Lorsque le roi accepta, il fut aussi surpris que gêné ; il n’avait pas tort. Lui qui s’enorgueillait un peu plus tôt de savoir jouer de courtoisie et de bienséance, il était loin du compte, cette fois. Mais il avait accepté, et c’était le principal. Eerah se saisit du verre, et le monta à son nez, humant simplement l’arôme sucré du liquide, roulant doucement du poignet pour aérer l’alcool. Il haussa un sourcil intéressé lorsque le titan évoqua ses origines ; il aurait voulu être aussi doué pour cerner les gens. Et d’un côté, il n’avait pas complètement tort. Il n’y avait pas vraiment de raison pour justifier leur rencontre à part l’alcool. Ou peut-être une autre. Le Déchu n’était pas stupide au point de penser que les relations viendraient avec le trône ; c’était l’inverse, et il n’avait pas envie de perdre de temps. Un roi était là, et puisqu’il ne s’était pas encore fait jeté comme un malpropre, il y avait peut-être une occasion de marquer des points, ou de simplement se faire connaitre. Même si c’était plutôt mal parti. Cocoon avait son franc-parler, c’était le moins qu’on puisse dire ; le Déchu tiqua légèrement, bien conscient de la rudesse avec laquelle il avait abordé l’Orisha. De la part d’un homme tel que lui, peu de chose auraient pu le surprendre, mais être confronté à quelqu’un qui parlait de son péché était toujours quelque peu dérangeant. « Vous connaissez l’Envie, vraiment .. ? Quoi qu’il en soit, chez les Déchus, nous payons toujours nos dettes. Disons alors que je vous dois un verre. ». En trempant ses lèvres dans le liquide ambré, il gouta avec délice les arômes puissantes qui s’en dégageait, et ajouta finalement : « Mettons deux verres. Il est fameux. ». Songeant à son attitude, à cette façon de parler, il répondit seul à sa première question. Oui, il avait l’air d’avoir expérimenté la douce torture qu’était l’Envie ; il ne lui en était que plus sympathique. Quelqu’un à même de comprendre votre douleur avait plus de valeur que le plus sympathique des compagnons lorsqu’il ignorait tout de vos péchés.

Alors qu’ils buvaient ensemble, un court silence s’installa. Gardant un instant l’alcool en bouche, Eerah finit par l’avaler d’un claquement de langue satisfait. « Vous m’avez demandé ce qu’un Déchu comme moi pouvait vouloir à un Orisha comme vous. Et même si c’est triste de le constater, vous n’avez pas tort, les relations entre nos races ne sont pas si développées. Nous nous battons pourtant pour les mêmes idéaux, pour un même principe. Il y a de cela longtemps, j’étais Orisha, tout comme vous. L’Envie de liberté n’a jamais quitté mes veines ; elle n’a fait que s’affermir. ». Le Déchu se tourna vers lui, leva son regard vide vers la zone où devaient se trouver ses yeux vairons. « Il serait mentir de dire que je ne regrette pas cette époque. Quand je vois Megido, ce qu’elle est devenue, et… Avalon… Que pensez-vous de notre cité, en toute franchise ? ». C’était tout bonnement incomparable. Autant asseoir un vieux corbeau défraichi à côté d’une grive étincelante de vie. Plus doucement, il ajouta, d’une voix à la fois ferme et inquiète : « Et que pensez-vous de la manière dont notre peuple est dirigé ? ». D’aucun auraient pu prendre ça pour une incitation à l’insubordination, mais il avait besoin de savoir. Puisque leur races n’entretenaient pas – pas encore – de relations très développées, qu’est-ce qu’il risquait ? Pas grand-chose, à part un séjour prolongé aux cachots d’Avalon, et une exécution publique en prime, songea-t-il, l’air sombre.

Résumé :



[Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre  - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Lun 10 Fév 2014, 21:37


« Ouais, t'es pas besoin d'être accompagné, mais tu es devenu quelqu'un Céles. Tu as le droit d'avoir ta vie sociale de ton côté. J'disais juste ça comme ça. » Il bu une gorgée du breuvage, la toisant presque du regard. « Les gens sont libres de s'unir. Peu important la démarche, ce qui compte c'est l'issue. La finalité est la même. Mes principes ne sont pas les siens et je n'ai pas à le lui imposer. Bien que je comprenne ton étonnement, Céles. » Puis elle se fit pousser par un rustre personnage, elle décida de foutre le camp, le laissant seul avec cet inconnu. Elle lui tournait le dos, en partant comme un paon vexé, qui lui envoyait un message télépathique, des plus amer. Le bronzé soupira. Génial.
Se focalisant sur son binôme à qui il avait passé son verre, il le vit boire l'ambre avec délice, et juste cette vision le satisfaisait. Il apprécié les gens capables de partager cette espèce de passion, pour le whisky.
Cependant, les paroles qu'il prononça furent juste, car le Déchu cogitait et tentait de lui répondre. D'engager une quelconque communication. Mais les questions qu'il posa étaient tendus, et Cocoon ne manqua pas de tourner la tête vers lui, avant de poser son verre vide sur le buffet, et de se tourner. Il restait à la même hauteur que l'inconnu, mais dans l'autre sens, faisant mine d'observer la foule. Son Orine alla dans les jardins, alors que la Mitsuko, maitresse des lieux, vaquait de ci de là. Puis au bout de quelques secondes de silences, bras croisés, sa voix rauque retentit doucement « Oui. Je connais l'Envie. » Et il n'avait pas envie de s'étaler sur le sujet. Il ne voulait exposer sa dépendance à l'alcool, le faisant devenir instable et violent. Le Titan jeta un coup d'oeil à Eerah. C'était un déchu, en train de monter en puissance, quelqu'un qui savait se maitriser, maitriser son pêché... Il ne doutait pas de ses capacités intellectuelles, et surtout pas du fait que ce type devait essayer de tirer quelque chose de lui. Sans jouer les narcissiques, il était Roi, et il se doutait que cette conversation n'était pas anodine. Lorsqu'il lui proposa de lui payer un verre, puis finalement deux, Cocoon haussa les épaules. Il se fichait bien mal de ce que ce type pouvait bien lui devoir ou lui offrir. Faire apparaitre une piscine de whisky ne lui coutait pas un bras, alors il préférait ce dire que ce dédommagement n'était que symbolique. Pour que ce Déchu se mette bonne conscience.

Le Souverain ne parlait plus. Le silence qu'il s'installa ne fut pas gênant car assez naturel, et il se perdit à regarder les femmes qui parcouraient la salle. Il y avait la Reine des Alfars, laquelle fut dans son lit à quelques reprises, et laquelle lui attira quelques problèmes, Céles avait disparut, Elisha avait débarqué avec une sorte de tornade ambulante... Puis ses pensées furent interrompu par les questions franches d'Eerah.
Eerah.
Ee... Rah. Rah.
Cocoon le répéta plusieurs fois dans sa tête, l'épela, sépara les syllabe et puis finit par s'habitué, mentalement, à la prononciation. A la sonorité étrange. Peut être... Un nom typique des Déchus ? Pourquoi pas. Eerah. Ouais, ça commençait à le faire. Puis appeler les gens par leur prénom, en pensant en eux, ou tout simplement, créé une certaine proximité, qu'on le veuille ou non.
L'Orishala ne réfuta pas ce début d'intimité, se disant que pour le moment, de toute manière, il maitrisait. Et puis dès que ça puerait, il se détacherait et s'en irait, comme d'habitude.
Alors Eerah posa des affirmations et des questions « Je ne pensais pas que les Déchus se battaient pour la Liberté. Mes préjugés m'influences en m'imposant une autre réflexion. Celle que vous vous battez contre vous même. Contre votre propre chute. A commencer par la Reine. Enfin l'ancienne Reine. Euh... L'ancienne ou nouvelle ? Elle fait quoi elle d'ailleurs ? Car à part voler des documents dans mon Palais pour le filer à un Sorcier qui n'existe plus, j'aimerai bien comprendre le but de ses actions... » De ce côté là, il n'y avait rien à ajouter. Cocoon était franc. Voyant qu'il s'était tourné vers lui, il le regarda à son tour « Je sais pas si c'est très judicieux que je vous file mon... Opinion. J'ai pas envie que ça mette votre... Reine. Ouais, Reine, en colère ou j'sais pas quoi. Quand je vois ce qu'elle a tenté contre les Anges, juste pour simple vengeance personnelle, je n'ai pas envie d'écraser à nouveau son armée, car une de mes paroles à... Mal filé. » Puis il ricana « Non... J'suis un homme, si un truc sera mal interprété, je pense que j'aurais les arguments pour la convaincre du contraire. Avalon vous avez dit ? Elle est à l'image de la souveraine. Transpirant le sexe et la luxure. Ses rues suintent de cette espèce d'ambiance insécure, et les gens n'ont pas l'air... Satisfait. Tu sais comme... Quand tu vas dans Mégido, j'dis pas que j'fais du bon boulot, mais tu sens que les gens sont contents d'être là, qu'ils ont... Le choix d'être là, qu'ils sont libre de faire ce qu'ils veulent, et de bouger si ça leur plait. Alors que là-bas... On dirait juste qu'ils y vivent car ils ne sont pas acceptés ailleurs. » Soupirant il rajouta assez prestement « Ce n'est que mon avis. Le peu de fois où j'y suis allé, je n'ai eu, à chaque fois, que cette impression là, assez redondante. Alors... On va dire qu'après la Grande Guerre, je ne peux pas porter la Reine dans mon coeur, et je ne suis favorable à aucun échange avec elle. Ca peut lui être reporté, je m'en balance. Elle connait déjà ma position, depuis longtemps. » Se tournant légèrement il reprit son verre qu'il remplit à nouveau en un clin d'oeil « Mais je ne suis pas idiot. Je ne fais pas du cas de la Reine, une généralité. Ce qu'a engagé la Reine est propre à elle. Vous n'avez pas forcément choisit cette situation. » Buvant une gorgée il dit « Et si tu n'es pas un messager de la Reine. Qui es-tu exactement ? » Cocoon se redressa, se tournant vers Eerah. Il le toisa du regard, détaillant son visage, les sourcils froncés car, dans tous les cas, il ne voulait pas que ce type s'enfuit confier leur petite discussion à la Reine.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 6Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

 Sujets similaires

-
» [rp pour tous] Ouverture exceptionnelle de la mnifouque sublimissime Antre de Vulcain!!!
» Une journée dans ma forge? [rp pour tous]
» [Rp pour tous] Un silence brisé dans une rencontre
» Monument religieux nous voilà... Désordre à l'heure, peur pour tous et soupçons au rendez-vous. | Évent Août 2015 | Mission II
» [Q] - Dans l’antre des barbares
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés-