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Ven 28 Fév 2014, 15:47

Il s'était même pas encore passé trois minutes depuis que j'avais lancé mon 'défi' aux poivrots de la soirée que j'en avais déjà marre d'être là. En même temps, boire seule c'est pas marrant, et la seule personne susceptible de le faire avec moi m'avait lâchement abandonnée avant que j'ai eu le temps de dire ouf. Et j'avais que très moyennement envie d'aller zyeuter à l'intérieur du manoir à la recherche d'éventuelles connaissances amicales, ni même de faire un tour du jardin histoire de dénicher un compagnon de beuverie sympa. De toute façon, à part Xena, je voyais mal qui aurait pu débarquer là juste pour le fun ; en gros, il y avait peu de chances de je trouve autre chose que des bourges coincés, des abrutis en mal d'amour ou de fric venus prétendre à la main de la princesse machintruc, ou une quelconque autre sorte de connards. Déjà que j'ai un peu de mal avec les gens en temps normal, allez savoir ce qui m'avait prit de me rendre à une soirée du genre... Enfin, de faire confiance à une réprouvée à moitié givrée, plutôt, parce que sans elle je serais probablement restée tranquille au Sanctuaire à me tricoter des chaussettes – je déconne, je sais pas tricoter. Quoi qu'il en soit, j'étais une fois de plus bien partie pour me bourrer la gueule toute seule – parce que les imbéciles qui buvaient autour de moi en me fixant de leurs grands yeux de bovins lobotomisés, ça comptait pas. D'ailleurs, en y regardant à deux fois, y en avait certains qui commençaient franchement à me mater bizarrement, un peu genre 'j'ai envie de te coincer entre deux poubelles et de planter mon javelot dans ta moquette', si vous voyez ce que je veux dire... L'alcool, ça réussit pas à tout le monde, visiblement. Toujours est-il que j'avais pas tellement l'habitude qu'on me reluque de la sorte, et que ça en devenait limite un petit peu gênant Alors du coup, ben quand un type s'était pointé et avait écarté ceux qui louchaient un peu trop sur mes seins inexistants, je lui avais été vachement reconnaissante sur le coup. Et même après coup, en fait. D'autant plus que le type en question, c'était pas le dernier des trous du culs...

- Noééééé,
couinai-je en reconnaissant l'intéressé, c'est bien qu'tu sois là. Parce qu'en fait, j'commençais à sérieusement me faire chier. Genre, sur une échelle de sept à trente-deux des soirées d'm*rde, j'étais limite en train de passer le vingt-cinquième barreau de la loose, là.

J'accompagnai mes propos d'un sourire ravi – à croire que dès que ce type était dans les parages, il fallait que j'aie l'air d'une dinde illuminée – et me tus quelques secondes, le temps de le laisser finir de causer. Et c'est vrai que j'y avais pas réfléchi dès le début parce que j'étais trop contente de le voir débarquer pour me poser des questions, mais c'était plutôt surprenant qu'il soit là, en fait. Parce que dans l'idée que je me faisais de lui, les réceptions et les conneries du genre c'était autant sont truc que les vampires kiffent le tofu. Remarquez, j'en suis pas particulièrement fan non plus, – des réceptions, pas du tofu – et pourtant j'étais là. Du coup, ça se tenait... Enfin, pas tellement en fait, mais en définitive je me foutais un peu du pourquoi du comment de la présence du déchu. De toute façon, il était là quoi qu'il en soit, et c'était plutôt cool, d'autant plus qu'il proposait de relever le défi débile que j'avais lancé à la ronde quelques minutes plus tôt. Et, soyons honnête, j'aurais difficilement pu trouver plus agréable compagnie pour une soirée du genre – à part Ercan, peut-être, mais mieux valait ne pas y penser si je voulais que le reste de la 'fête' soit agréable.

- Écoute, t'es la première et sans doute la dernière personne à qui j'vais dire ça, mais vas-y, prends-moi, fis-je joyeusement. Enfin, c'est moi qui t'prends, en fait. Et d'vant tout l'monde, en plus... Hem. C'est ton tour, du coup.

Je me retournai pour prendre l'un des verres qui se trouvaient derrière moi, avant de m’immobiliser soudainement lorsqu'un contact assez inattendu se fit sentir au sommet de mon crâne. Brusquement, je fis volte-face, pour me retrouver nez à nez avec un type visiblement plein comme une barrique, assis à ma gauche, qui me caressait les cheveux avec un sourire béat. Un peu, genre, comme si c'était parfaitement normal, vous voyez ? Bon, pour sa défense, il avait vraiment l'air rond comme une boule... Et finalement, le plus étrange dans l'histoire fut le fait que je ne le dégage pas sur-le-champ en me rendant compte de ce qu'il était en train de faire. Parce qu'en fait, une partie de moi trouvait pas ça si désagréable que ça. Ni même vraiment anormal, en fait. Pour tout dire, je commençais à me sentir légèrement bizarre moi-même... Même pas bourrée, hein, l'alcool avait pas encore eu le temps de faire effet. Nan, plus... Bizarre, juste. Du style, assez pour laisser un mec trop chelou me palper le cuir chevelu sans lui coller immédiatement une grosse tarte dans sa gueule. Légèrement troublée, il ne me fallut néanmoins qu'une seconde pour reprendre mes esprits et chopper la main du gars, que je décollai de ma tête avant de la poser sur la sienne sans une once de délicatesse.

- Garde tes membres chez toi, mec... Tous tes membres. Ça vaut pour les autres aussi, hein, ajoutai-je en avisant les deux ou trois autres gus qui continuaient à me dévisager avec l'air de vouloir me foutre dans leur pieu. C'est pas parce que j'en ai autorisé un à m'prendre que z'allez tous y avoir droit, hein... Pis lui c'pas pareil.

Je souris de nouveau à Noé et finis par lui attraper un verre, que je lui tendis avant d'en prendre un pour moi et de me laisser tomber par terre. Chopper les verres suivants risquait de s'avérer légèrement plus compliqué ainsi, mais je ne me sentais pas mal du tout le cul dans l'herbe. Et puis, j'étais plus ou moins hors de portée des mains baladeuses des autres poivrots, et mine de rien c'était une amélioration non négligeable... Un espèce de sourire malicieux-bizarroïde toujours vissé sur le visage, je rivai mes yeux dans ceux du déchu, attendant qu'il vide son verre pour commencer le mien. Je n'y avais jamais prêté la moindre attention jusqu'à présent, mais je devais avouer, là que je l'avais en face de moi, qu'il était quand même pas mal foutu. Ouais, bon, allez savoir ce qui pouvait bien être en train de se passer dans ma tête pour que je me dise ça là, maintenant, alors qu'en temps normal je me contre-carre de la tronche des gens... Mais à cet instant, c'était un peu comme si ça sautait aux yeux ; en fait, je m'étonnais même de jamais m'être fait la réflexion avant. Pas que j'aie particulièrement envie de l'emmener faire un tour derrière les buissons avec moi, hein... Mais en fait, ça aurait été limite plus logique que ce soit lui qui se fasse reluquer, plutôt que moi. Ouais, j'étais une fille, certes, mais je pouvais aussi bien passer pour un mec. Et puis m*rde, décidément, on pouvait dire qu'il était franchement pas mal branlé. Et à la réflexion, le fait que je sois en train de me dire ça tout en le fixant façon gosse attardée qui attend qu'on lui raconte une histoire, c'était quand même vachement étrange. Du coup, j'avais laissé échapper un gloussement avant de baisser les yeux vers mon propre verre, avec la sale impression d'être une adolescente stupide dans un put*i* de roman à l'eau de rose. C'est pas comme si je me comportais comme la dernière des débiles dès qu'il était là, mais presque... Et pourtant, il y avait jamais eu quoi que ce soit d'ambigu. Je l'aimais bien, j'aimais bien le voir et on était plus ou moins sur la même longueur d'ondes, alors du coup je faisais n'importe quoi quand il était dans les parages. Logique, nan ? Ça l'était pour moi, en tout cas.

- Les gens sont quand même particulièrement chelou ce soir, nan ? Si ça s'trouve c'est contagieux, faut faire gaffe. 'Fin j'espère pas, parce que y en a quand même un qui m'a touchée, ajoutai-je en me marrant doucement. Allez, bois ton machin, là ! A... A tes amours, tiens. T'es v'nu là pour la princesse, au fait ?



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Ven 28 Fév 2014, 20:02

Du bruit?! Des gens qui crient et limite semblent se battre ? … J'M'EN FOUS JE BOUFFE !!!! Tant que c'est pas contre moi tout ce tumulte ! J'vois pas pourquoi j'irai me mêler de leur affaires alors qu'aucun d'eux n'a daigné me prêter attention tout à l'heure ! Et puis quoi encore ! Comme si j'allais gâcher mon festin pour eux ! J'étais quand même venu à la base pour essayer d'chercher des potentiels clients, mais là, c'est même pas la peine d'y penser ! J'vais pas travailler pour des personnes pareil ! J'vais plutôt juste piller leur buffet et après, j'me barrerai … peut être ! Ca leur ferait trop plaisir ! Après tout, pourquoi moi aussi je profiterai pas aussi d'la réception et des animations proposées ? Ca serait d'ailleurs bien une bonne façon d'leur montrer que moi aussi j'vaux le coup ! J'suis sur qu'j'peux arriver à faire quelque chose de potable ! … Même si je sais pas c'est quoi comme animation, ni même pourquoi y'a ça au final ! … Enfin … Est-ce vraiment important la finalité de tout cela si j'arrive à me distinguer … en bien évidemment ! Pas en faisant le truc le plus pourri parce que là, on pourrait dire que j'ai vraiment raté mon but et ça leur donnerait encore plus raison !



… … Pourquoi y'a quelqu'un derrière moi ? … Hé mais …


Mon P'tit Four ??!!!

C'est pas vrai !! On vient d'me piquer l'p'tit four qu'j'allais prendre ! J'suis sur qu'y'en avait un ici, et là, y'a plus rien qu'la table ! Purée ! Nann mais vraiment !!! Et c'est qui cette personne qui ose poser sa main comme ça sur mon épaule ! On a pourtant pas élevé les cochons ensemble – faudrait déjà que j'en ai élevé, pour ça ! Qu'elle m'regarde au moins en face au lieu d'me prendre comme ça par derrière ! Comme si j'allais me laisser impressionner par une main énergique posée sur mon épaule et par son ton … plaisantin ? Mis c'est quoi ce bordel?!! J'y comprend plus rien ! A l'entendre, on dirait que cela la dérange que je bouffe et pourtant si on en croit son timbre de voix, ça l'amuse presque ! Et puis, pourquoi elle veut qu'j'sorte ? J'y comprend franch'ment plus rien à toute cette histoire ! Ok, j'étais justement en train d'me dire que cela serait bien que je participe aux activités organisées, mais quand même, on propose pas ça comme ça, de but en blanc, à un parfait inconnu ! Encore une fois, on a pas élevé les cochons ensemble ! Et voilà qu'elle me reparle de la bouffe maintenant ! Pire qu'une girouette cette nana là !

Bah pas qu'un peu qu'c'est bon ces machins là ! A votre avis, pourquoi j'viens dans d'telles réceptions?! On peut pas dire qu'c'est pour l'accueil des gens, la plupart du temps, j'ai l'impression d'être invisible ! Mais ça doit pas être le cas puisque vous m'voyez et qu'vous m'parlez !

Allez, encore des petites bouchées pour être certain d'pouvoir encore becter un peu avant qu'on m'en empêche ! En tout cas, elle a raison, c'est limite addictif c'te bouffe. J'sais pas comment ils l'ont fait mais c'est la première fois qu'j'ressens ça.

Dites … vous êtes liée à quelqu'un, vous ?

Purée … mais pourquoi j'ai posé cette question là, moi?Qu'est ce que j'en ai à faire qu'elle soit lliée ou pas … J'aimerai bien m'lier tiens … hein ? … Mais qu'est ce que je raconte?§§§ Qu'est ce qui m'arrive ? Bon dieu, j'deviens fou !

Et si on trouvait un orisha ? Ca vous dit ?

MAIS PUREE POURQUOI J4LUI PREND LE BRAS ET QUE J'L'EMBARQUE COMME CA ???!!! Au secours, il faut me sauver de moi-même!!!
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Sam 01 Mar 2014, 02:20


Si le sourire de la dame maléfique s'élargit lorsque son regard croisa le mien, se rivant de nouveau sur mon interlocutrice, il ne trouva néanmoins aucune sympathie en retour de ma part. Et si mes yeux ne lançaient pour l'instant pas d'éclairs à la jeune femme, ils demeuraient sévères, reflet de cette colère que j'éprouvais envers la propriétaire des lieux. Et si, officiellement, cette rancune trouvait son explication dans ce sort qu'elle faisait subir à ma sœur, très certainement contrainte à cette farce, mon aversion était tout autant attisée par ce désir qui m'était propre, et que je ne pouvais que mépriser, sans parvenir à le faire taire. Car inéluctablement, le parfum de la Démone éveillait en moi un besoin des plus primaires, que je ne pouvais me permettre d'assouvir avec cette femme qui ne méritait guère autre chose que du dédain. Ma mère m'avait prévenu : cette femme était des plus viles et des plus subtiles, et peut-être me serais-je demandé, si j'avais eu l'esprit clair, si mon entreprise était des plus judicieuses. Je n'étais néanmoins obnubilé que par deux choses à présent, afin de résister tant bien que mal à cette vague de désir qui menaçait de m'emporter : mon affection pour Erza et ma haine pour Mitsuko première du nom. Et ce fut la première qui m'empêcha de laisser libre cours à la seconde, qui m'aurait sans doute noyé dans cet enfer de désir qui me consumait petit à petit.

Aussi, malgré le contact de la Démone, qui me parut aussi déplaisant qu'aguicheur, je m'efforçai de rester de marbre, et de suivre la propriétaire des lieux à l'écart, ne jetant qu'un vague coup d'oeil en direction de l'intérieur du manoir, dont l'agitation demeurerait pour le moment un mystère pour moi – mais à vrai dire, je préférais profiter du fait que j'avais la main sur l'ancêtre Taiji plutôt que de découvrir les raisons pour lesquelles l'on se disputait probablement la main d'une sœur qui n'était originellement pas à marier – ou plutôt, qui avait déjà décidé l'identité de son futur mari. Et lorsque sa main remonta langoureusement le long de mon buste pour venir se poser sur ma joue, je retins tant bien que mal un frisson de dégoût et de désir mêlés, mon nom roulant avec sensualité sur la langue suave de la dame à la chevelure de flammes.

Démoniaque. Cette femme méritait bel et bien ce qualificatif, autant racial que péjoratif. Alors que je luttai de tout mon être pour m'efforcer de résister à cette envie insoutenable de conquérir le plus simplement du monde la créature sensuelle, dont la peau albâtre ne se situait qu'à quelques centimètres de la mienne, ses mots doucereux s'insinuaient dans mon esprit, en cherchaient les failles, ne me laissant guère l'opportunité de les appréhender avec raison. Et malgré le fait que j'avais toujours été plus instinctif que rationnel, je ne manquai pas de me perdre davantage dans le piège des sentiments, avec lesquels la première des Taiji jouait avec brio.

Bien sûr que je ne doutais guère de l'implication de la Démone dans le comportement d'Erza, qui ne pouvait être qu'artificiel, alors que son âme semblait s'être réfugiée profondément dans ce corps qui n'était plus qu'une poupée de porcelaine, manipulée avec aisance et subtilité. Mais plutôt que d'ignorer la provocation évidente de la propriétaire des lieux, je m'engageai volontiers dans ce chemin de dédain qu'elle traçait pour moi, un dédain imprégné d'une envie dévorante. Une envie dévorante de faire taire cette femme, de la réduire au silence la manière la plus simple qui soit. Après tout, sceller ses lèvres en y apposant les miennes aurait été aisé, non ?

La main de la dame caressa ma joue pour venir se nicher dans mon cou, ses prunelles écarlate, aussi dévorantes que mon envie, se rivant dans les miennes, au sein desquels brillait un éclat de rage et de désir. Ce geste, pourtant anodin au premier abord, mais exécuté avec une maîtrise et une douceur parfaites, acheva de briser ces défenses pourtant peu fragiles en temps normal. Ma main se referma brutalement sur le poignet de la jeune femme et l'écarta de mon cou, alors que mes lèvres vinrent se poser sur celles de la Démone, lui octroyant ce baiser qu'elle semblait avoir cherché, et que je lui accordai dans un accès de folie, de désir et de rage. J'y mis fin néanmoins rapidement, et essuyai ma bouche d'un revers de main, le dégoût se peignant sur mon visage.

« Vous êtes méprisable. »

Rancoeur. Voilà ce qu'étaient mes mots, alors que je foudroyai la dame du regard, sachant pertinemment que j'avais joué son jeu. Mais je ne pouvais cependant dissimuler les tremblements de ma main toujours refermée sur le poignet de la Démone, témoignant de cette instabilité émotionnelle qui me gouvernait, de cet effroi qui m'assaillait devant mes propres actes. Et dans ce tumulte interne, ne demeurait plus qu'une ancre saine, celle qui m'avait conduit à me confronter à cette parente détestable. Erza. Pouvais-je la laisser des jours durant sous l'emprise de cette femme de poison ? Non, vraisemblablement non. Même si j'aurais pu flairer le marché de dupes à cent mètres à la ronde si je n'avais pas été tant secoué par mes propres sentiments. Mais ce qui m'obnubilait sur le moment était la monstruosité de cette femme et mon affection pour Erza, au-delà de toute raison.

« Sa liberté contre la mienne. »

Etais-je vraiment prêt à abandonner cela, sans y réfléchir à deux fois ? A décevoir ceux qui ne s'attendaient guère à me voir abdiquer aussi facilement ? Ou devais-je me réjouir de cette semi-victoire, de la liberté que je venais d'acheter à ma sœur ? Je n'eus guère l'opportunité de trouver réponse à ces questions, car à l'instant où mes lèvres se refermèrent, je sentis que mon choix était irrémédiable. Je desserrai mon emprise sur le poignet de la dame, avant de refermer mon poing sur le vide après l'avoir baissé, celui-ci toujours tremblant. De rage, d'effroi, de dépit, de désir.

« Si vous tenez votre parole. »

Mon regard planté dans celui de la Démone, j'avais une fois de plus voulu ma voix bien assurée qu'elle ne le fut réellement.

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Dim 02 Mar 2014, 22:33

Loin d'un désaccord sérieux entre deux partis déterminés à dicter la conduite de la princesse du soir, un autre bien plus intéressant aux yeux de deux personnes venait de naître : qui du petit four ou des activités du soir était plus important, plus digne d'intérêt ? Une question qui, habituellement, aurait immédiatement trouvé une réponse sous-corticale chez la Réprouvée, qui brûlait d'envie de défier le premier venu à un concours de tir à l'arc ou à un concours de boisson, quand bien même elle tirait aussi bien qu'un gamin de deux ans et qu'elle ne buvait qu'occasionnellement de l'alcool – même sans ça, elle avait l'air constamment sous l'emprise de substances illicites, alors bon, ce n'était pas la peine d'en rajouter. Mais à peine avait-elle avalé le petit four qu'elle avait subtilisé à son nouvelle victime que la Réprouvée qu'elle se retrouvait face à une question existentielle, tant le met avait été délicieux – et pourtant, elle était loin d'être une fine bouche que l'on pouvait facilement attirer uniquement par de la haute gastronomie. Un troisième petit four fut victime de l'appétit nouveau de la Réprouvée, alors que celle-ci prêtait une oreille attentive – aussi attentive possible chez une hyperactive... - aux explications de son interlocuteur.

Lequel n'était guère là pour le défi – après tout, Xena aurait difficilement imaginé le gamin aveugle prétendre sérieusement à la main de la descendante Taiji – mais pour la gastronomie. Et si, encore une fois, elle avait trouvé cela dommage au moment où le petit four n'avait pas procuré un plaisir nouveau à son rustre palais, elle comprenait à présent les raisons du petit homme, même si elle parvint à éprouver un poil de compassion pour le cruel manque d'attention dont il était victime – un poil, fallait pas trop abuser non plus, Xena se trouvait généralement au-delà de ce genre de considérations. Ce fut à cet instant que le regard gris acier de la jeune femme se posa sur le visage du jeune homme, encadré par une chevelure bleutée qui ne semblait pas avoir vu un peigne depuis au moins une décennie. Et bien entendu, elle ne manqua pas de remarquer les deux orbites béantes du gamin, accusant un léger instant de surprise en réalisant la cécité de son interlocuteur.

Mais ç'aurait été se méprendre que de croire que la compassion fusse la première chose qui naquit dans le cœur de la jeune femme suite à ce constat. La pitié, l'empathie... Ces choses-là étaient bonnes pour les gens qui prenaient le temps de se poser, de regarder ceux qui leur faisaient face posément, avec un regard dirigé par une morale et des bons sentiments. Mais la Réprouvée qu'était Xena ne possédait guère de morale, et si elle ne pouvait nier avoir des bons sentiments, ceux-ci étaient généralement pris dans le tumulte constant qu'était sa vie, et son esprit. Hyperactive jusqu'au plus profond de son être, la jeune femme ne vivait que dans l'action et le mouvement, que ce soit sur le plan physique ou psychique. Aussi était-ce bien plus dans ses actes que l'on pouvait juger Xena que sur autre chose. C'en était à la fois subtil et brut de décoffrage.

C'étaient cependant là des mécanismes dont elle n'avait guère conscience, et dont elle ne voulait de toute façon pas avoir conscience. Aussi préféra-t-elle engloutir un nouveau petit four, avant de répondre avec enthousiasme au gamin, qui venait de lui faire une proposition à la fois des plus étranges et des plus acceptables, pour une raison inconnue.

« Liée ? répéta-t-elle, alors qu'elle se faisait embarquer par le gamin. Nan, mais ça a l'air marrant ! »

Elle n'avait aucune idée de ce qu'était le Lien, ni de la raison pour laquelle cette idée venait soudainement d'émerger dans l'esprit de ce jeunot dont elle ne connaissait pas le nom. Et surtout, cela ne la dérangeait pas plus que cela, alors qu'un être sain d'esprit se serait au moins posé une ou deux question à ce sujet. Se laissant entraîner Aether savait où par le gamin, qui cherchait un Orisha capable de concrétiser son envie soudaine, la jeune femme poursuivit, l'air de rien :

« T'sais pourquoi on t'voit pas ? C'est parce que t'es trop p'tit ! s'exclama-t-elle avec légèreté. »

Son regard, qui balayait plus ou moins la salle à la recherche d'un type qui aurait eu la peau basané et les yeux vairons, finit par se poser sur un homme plutôt grand – euphémisme, quand tu nous tiens – se tenant près d'un buffet à boissons, sa main refermée sur un verre qu'il venait de remplir, semblant discuter avec un homme qui semblait étrangement familier aux yeux de la Réprouvée.

« Héééé ! A droite, toute ! s'exclama-t-elle en prenant les manettes de manière plus ou moins forcée pour se diriger vers les deux hommes profitant des boissons. »

Elle entraîna ainsi le jeune homme aveugle vers la table sur laquelle trônaient plusieurs bouteilles d'alcool divers et variés, de qualité, et nonobstant le caractère sérieux de la discussion se déroulant entre les deux hommes, administra une tape amicale sur l'épaule de l'Ange déchu.

« Sieur Chaude-Pattes ! Tes doigts d'pieds vont bien ? Salut ! poursuivit-elle en s'adressant à ce qui semblait être un Orisha. J'vous présente mon nouveau pote, euh... »

Elle dévisagea un court instant son partenaire aveugle, trouvant parfaitement normal le fait de raconter ainsi sa vie à deux hommes qu'elles ne connaissaient quasiment pas – après tout, elle n'avait jamais appris le véritable nom de Sieur Chaude-Pattes, à son grand regret. Tout comme elle ne connaissait pas le nom de son partenaire de la soirée.

« Bah, peu importe ! finit-elle par décréter en tapotant l'épaule du gamin aveugle. L'important, c'est qu'on s'aime bien ! Ah, et on cherchait un Orisha, mais j'sais plus pourquoi, acheva-t-elle en rigolant. »

Non, elle n'était pas vraiment dans son état normal. Même si son état normal n'était pas franchement mieux que l'actuel.

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Jeu 06 Mar 2014, 12:04

Tiens, on dirait qu'elle a oublié sa proposition d'aller dehors. La bouffe est trop bonne, c'est certainement pour ça. Surtout qu'en plus, j'l'entend manger ! Elle pouvait se moquait de moi tout à l'heure, à me goinfrer. Elle fait plus ou moins la même chose maintenant ! Enfin, elle a bien raison, on va pas se retenir et se gêner alors que y'a de si bonnes choses à notre portée et qu'en plus, c'est fait exprès pour nous – enfin, pour les invités. D'accord, après ça nous fait passer pour des piques assiettes, mais c'est pas grave au final, du moment qu'on s'est régalé l'palais ! … tiens … elle avale plus … y'a un problème ? Elle parle même plus, alors que ça a pas l'air d'son genre … j'suis sur qu'elle vient d'voir mon visage et mes trous … Les gens réagissent presque toujours pareil. J'comprend qu'ça doit surprendre mais quand même, faut pas exagéré, ça doit pas être si moche que ça, si ? C'est gênant et certainement pas esthétique mais de là à en perdre la parole pendant quelques secondes c'est trop je pense.

Au moins, tant mieux, elle veut bien v'nir avec moi. J'sens moi aussi qu'ça va être chouette. J'sais même pas s'qu'on va faire en fait mais pas grave … comment ça, pas grave ? Mais si, c'est grave !! j'suis pas dans mon état normal …. J'vais me lier !!! Youhou !!! Vive l'aventure !!! … Naaan, j'veux pas, qu'est ce qui m'arrive ? Qu'est ce que je fais ?!!



On m'voit pas parce qu'j'suis trop petit ? Mais …


Bah … pourtant paraît qu'j'suis plus grand qu'la moyenne des enfants d'mon âge … j'devrai manger plus d'soupe ? J'arrête pas d'faire d'la soupe au caillou … ça marche pas assez ?

C'est bien la première fois qu'on m'dit une telle chose … j'devrai p't'être y réfléchir … ou faire plus de sport en fait, pour être plus costaud … comme ça, les gens, ils pourront plus m'éviter comme ça, ils s'ront obligés d'faire attention à moi quand j'marche parmi eux, juste pour pas m'bousculer … hum … ça peut être une idée en fait. L'est pas bête c'te fille au final. Un peu bizarre mais c'pas grave, tout l'monde à un peu d'bizarerie en lui, à plus ou moins grande échelle. Y'en a qui en ont trop, et qu'vaut mieux pas fréquenter mais ça pas l'air d'être trop l'cas d'elle. Tant mieux, ça sera fun !



AAAAHHH

AAAAAH !!! Pourquoi elle change de direction comme ça ?! Elle pourrait prév'nir avant quand même, elle a failli m'désarçonner d'mes pieds ! J'a i pas une boussole intégrée non plus hein, j'suis pas une girouette qui peut tourner dans tous les sens comme ça ! … Bon, elle a sûrement du trouver la bonne personne et c'est pour ça qu'elle a bougé, mais quand même ! Enfin … j'suis pardonne … Elle veut bien faire c'machin avec moi ! Tiens, elle parle avec des gens maintenant … Y'en a un qu'ya franch'ment un nom bizarre quand même ! C'doit pas être facile pour lui d'vivre avec un tel nom tous les jours, l'pauvre !

L'pauvre … il arrive à vivre avec un tel nom?

Youpi, la personne avec, c'est un orisha apparemment !

S'lut monsieur ! J'sais pas pourquoi mais on veut qu'vous nous fassiez votre truc qui fait qu'on sera toujours en « contact » elle et moi … l'lien j'crois ! A part ça, ça sert à quoi ? C'est douloureux? Y'a pas b'soin d'payer au moins ?

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Dim 09 Mar 2014, 00:33

En dépit de sa confusion, Lucain ne tressailli pas. Les yeux ancrés dans le regard rubis du réprouvé, il restait immobile. De nombreuses interrogations se bousculaient dans son esprit, comme lorsqu'enfin approche le dénouement d'une histoire haletante. En outre, il faisait finalement face au père de la femme qu'il aimait. Cet homme que la belle blonde avait passé tant de temps à imaginer, à chercher et qui, aujourd'hui, venait la cueillir de lui même. Étranges manières, mais l'ange commençait à être coutumier des habitudes curieuses de cette famille. Finalement, il reconnaissait en cette brutale apparition du géniteur les traits caractéristiques de l'élue de son cœur.
Malgré cela, la rencontre demeurait estampillée sous le signe de l'affrontement, du moins tant que Lucain resterait en travers de la route du réprouvé. Il apparaissait évident que le plus jeune ne représentait guère une menace pour le père. Mais ce dernier n'avait certainement pas de temps à perdre avec lui. Cela se voyait de manière assez évidente, dans le regard noir qu'il lui jetait. Regard que Lucain soutint malgré tout. Aussi impressionnant fut il, ce n'était jamais qu'un regard. L'ange ne se sentit guère à son aise pour autant. Il eu même l'impression de disparaitre pendant un bref instant, tant la présence de l'autre était écrasante.

Enfin, ce court moment de suspend prit fin lorsque l'un des protagonistes consenti à bouger. Il s'agissait d'un homme, ou plutôt d'un ange. A peine plus grand que Lucain, la chevelure flamboyante et l'allure nonchalante, il signifia clairement au blond que le moment de bouger était venu. Ce dernier lui adressa un bref regard, le toisant d'un coup d’œil. Pour tout dire, il n'avait que faire de cet ange, d'autant que le ton qu'il employa avec lui ne lui plu guère. Sans lui accorder davantage d'attention, Lucain se décala de lui même sur le côté, signifiant également par ce geste que l'autre pouvait s’abstenir de le toucher. Il ne faisait évidemment pas le poids comparé à tout ce petit monde, mais ce n'était pas une raison pour le prendre pour un imbécile.
L'ange les regarda donc se diriger vers la porte et s'obstina en les suivants. Il n'avait pas pour projet de s'incruster dans leurs petites réunions familiales, mais il voulait tout de même suivre les évènements et, si cela était encore possible, dissuader le réprouvé de quitter les lieux tout de suite. Observant de loin l'échange, il se décida finalement à interrompre la conversation.
"Écoutez, si vous l'emmenez, vous perdez toutes chances de régler le problème.
L'impatience qui était sienne demeurait en la peine de voir Erza dans un état qui n'était pas le sien. Lucain souhaitait autant qu'eux retrouver la réprouvé qu'il connaissait.
"Elle n'est pas dans son état normal et je suis presque sûr que la clef de tout ceci se trouve ici.
Affirmation évidente pour certain, mais l'ange n'avait pas autant d'éléments à disposition qu'eux. Enfin, si cela pouvait les empêcher de prendre la mauvaise décision, tant mieux. Éloigner Erza de cet endroit n'allait rien arranger. Au contraire, cela ne ferait que la conforter dans son état et renforcer le maléfice.
"Réfléchissez.
Conclu l'ange, avant de reculer de quelques pas. La balle était dans leur camps. Il n'insisterait pas davantage, il n'en avait pas les moyens. A regret, car Lucain n'avait toujours pas dévoilé ses sentiments à la jeune femme. Bien entendu, ce n'était pas le moment et il savait combien son père était important pour Erza. L'idée d'entraver ses retrouvailles ne l'effleurait même pas. Mais cela ne l'empêchait pas d'éprouver quelques regrets.
Autre chose le laissait perplexe par ailleurs : Mitsuko. Entre sa fille et l'homme qui, par simple déduction logique, devait être son compagnon -quoique lui même se trouvait lié à la déesse par une descendance, mais on pouvait supposer que cet homme avait quelque importance- il se demandait où elle pouvait être. Cette dernière était trop maligne pour passer à côté d'un évènement pareil... Alors, à moins qu'elle rechigne à se montrer, il ne comprenait pas encore tous les rouages de sa logique éthérée.

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Mitsu
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Mitsu
Sam 15 Mar 2014, 01:10

Une idée, une simple idée, et pourtant. Une idée peut tout changer. Mitsuko ferma un instant les yeux, le fin soupire qui s'extirpa de ses lèvres masculines passant totalement inaperçu. Elle changea un simple ingrédient à son apparence, faisant en sorte que son époux ne soit en aucun cas sujet au sortilège. Oh bien entendu, fut une époque où il ne crachait guère sur cette chair mais, à présent, elle avait la prétention d'être la seule et unique personne capable de l'émoustiller. Aussi, elle apparut dans ces touchantes retrouvailles père-fille, sachant parfaitement que Zéleph pourrait prononcer les plus doux mots qu'il voudrait sans aucun résultat. Erza était troublée, bien sûr qu'elle l'était, mais son fort intérieur restait invisible aux yeux du monde. Peu importe les batailles qui se livraient dans l'esprit de la jeune femme, elle ne pouvait gagner contre son ascendante. L'époux de la déesse souhaitait régler la chose par la force, comme il le faisait le plus souvent, mais elle n'était pas de cet avis. Il suffit que les parents se battent sur l'éducation des enfants pour créer des tornades... alors dans leur cas, quoi imaginer de plus sanglant qu'une telle guerre ? Pourtant, lorsqu'ils se battaient, ce n'était bien souvent pas dans le sang, du moins, pas le leur. Bientôt, ils seraient égaux, bientôt, il pourrait prétendre à la blesser. Pourtant, aujourd'hui, elle partait gagnante. Seulement, une bataille se livrait-elle réellement ? Ne s'agissait-il pas de leur fille et de son bien être après tout ? Sauf que Zéleph semblait croire que la libérer et l'emmener chez lui suffirait. Non. Cela ne serait guère fructueux. Erza devait apprendre à ne pas faire confiance à n'importe qui. Elle devait apprendre à se méfier, et non compter sur la musculature imposante de son père.

Aussi, le corps masculin qu'avait emprunté Mitsuko se déplaça pour trouver le petit groupe. Tous verraient en elle l'homme dont elle avait pris l'apparence, un homme imposant, sauf Zéleph qui la verrait vêtue d'une robe noire, magnifique. Elle lui semblerait sans doute cruelle d'ainsi s'interposer mais le problème ne se réglerait certainement pas par des effusions de joie. « Il suffit. ». Une voix masculine pour les autres, sa propre voix pour le réprouvé. La déesse avait profité de la faiblesse des esprits, de l'égarement de leur attention sur les événements qu'avait engendré l'intervention de son époux, de son fils et d'Adam pour insuffler l'idée que les seuls candidats tenant encore la route n'était plus qu'une poignée. Même cette garce de démone avait eu le droit à une manipulation de main de maître. Mais, après tout, n'avait-elle pas conditionné Jun afin qu'il cherche celle qui serait digne de représenter les Taiji ? La déesse sourit, usant des pouvoirs qui étaient les siens, des pouvoirs qu'elle détestait de plus en plus mais qu'elle utilisait parce qu'elle savait parfaitement que la solution à ses problèmes n'allait pas tarder à être trouvée. Une dernière révérence en quelque sorte. Lucain, Eerah et elle. Autour d'une table pour un combat final : celui de la boisson. Elle devait avouer que l'idée de voir ces hommes perdre leurs moyens à cause de la boisson était plus que plaisante, même si cela impliquait qu'elle capitule, et que le déchu échoue. Mais justement, si Lucain ne s'était battu que contre elle seule, la chose n'aurait guère était amusante. Elle fixa l'ange, renforçant l'idée qu'il devait participer à ce seul jeu pour gagner. La foule semblait le croire. Puis, lentement, elle tourna son regard vers Zéleph. « Oui, réfléchissez. ». Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, celui d'une femme qui n'avait qu'une seule envie, loin d'être innocente. En réalité, hormis cette histoire de leçon à donner à leur fille, l'intervention de son époux lui avait plu. Beaucoup. Elle saurait le récompenser. Peut-être. Elle envoya Erza d'un petit geste de la main à l'intérieur du manoir avant de se mettre en route elle-même vers le jeu de boissons. Elle perdrait en apparence mais elle avait été reine, deux fois, elle savait que les apparences étaient trompeuses. Pactiser avec l'ennemi pour mieux le trahir avait été son quotidien, manipuler les foules, feinter ignorer ce qu'elle savait déjà pour s'assurer de la fidélité de ses Hommes. Est-ce que Son homme jouerait le jeu, accepterait de se soumettre à ses règles ? Est-ce qu'il admettrait la défaite de sa façon barbare de procéder ? Elle aimait cette manière brutale qu'il avait d'agir, d'imposer sa loi, de la faire sienne. Mais elle n'était pas son homologue de brutalité. Ce qu'elle aimait, c'était la stratégie, obtenir le monde par des actes doux mais mûrement réfléchis, par des paroles écrasantes ou trompeuses, de simples petites choses qui, assemblées, faisaient une grande chose.

Elle se détourna, son sourire n'étant qu'une promesse, la promesse de rendre plus douce l'amertume. Aussi, après une marche durant laquelle elle ne se préoccupa guère des agissements de quiconque, elle s'assit à la table, attendant l'ange et le déchu qui, en réalité, se battraient l'un contre l'autre. Nul combat ne serait plus mené par elle tant qu'elle ne retrouverait pas sa mortalité. Mais une fois que cela serait fait, elle ferait trembler le monde. Simplement parce qu'elle aimait ça, plus que tout.

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Lun 17 Mar 2014, 00:10

La première réponse qu'elle m'offrit me fit hausser les sourcils. Je n'avais jamais pensé qu'elle était venue pour m'utiliser. Cependant, cela aurait pu être le cas et qui sait dans quelle nouvelle situation j'aurais pu me mettre à nouveau. Heureusement pour moi, je n'avais guère l'impression qu'une femme qui dégage une telle pureté dans ses paroles et ses gestes aurait été une manipulatrice. Je gardai mon doux sourire en attendant toujours la réponse à propos de mon maître. Malgré que je vivais dans le même lieu qu'elle, j'ignorais ce qu'elle faisait avec Cocoon. Je n'osais jamais aventurer ma curiosité sur ce terrain qui me semblait si changeant et glissant. S'il désire en discuter, il savait où j'habitais pour venir en parler. Autrement, cela restait un sujet presque tabou. Elle m'informa qu'elle ignorait de sa présence en ce lieu autant que moi. Il devait avoir gardé sa venue secrète. Je me demandais bien pourquoi. Qu'est-ce qui pousse quelqu'un à ne dire à personne sa visite dans une grande fête de la sorte? Cela me paraissait soudainement étrange, mais bon, il avait droit à ses secrets après tout.

- Je vois, je dois avouer que j'ignorais que Cocoon allait venir aussi.

Ce petit commentaire était principalement dit pour qu'elle évite de penser qu'il lui avait caché quelque chose uniquement à elle. Puis, elle déposa une main sur mon épaule. Si cela avait été un homme, je crois que je l'aurais repoussé vivement, mais je me suis retenu. Son geste était loin d'être menaçant à la base, mais tant de souvenirs de mon ancien ravisseur qui faisait le même geste me vinrent à l'esprit. Lorsque je sentis sa main, j'eus simplement le réflexe de baisser les yeux pour me soumettre. C'était davantage un réflexe qu'autre chose. Elle voulait me connaître. Je dois dire que même moi j'ignorais qui j'étais. Une orine dévouée à son maître était la meilleure description pour le moment pour ma part. L'arme de guerre que j'avais été créer par mes ravisseurs n'était que du passé désormais. Je ne voulais plus être cette femme qui avait tué par obligation. Je n'étais pas ce type de dame. Comme je ne voulais pas révéler ce lourd secret qui pesait toujours sur mon âme, j'allais simplement parler de mon dévouement envers mon maître. Pendant qu'elle me questionnait sur mes passe-temps et sur la rencontre avec Cocoon, nous nous éloignons un peu des activités pour être dans un environnement beaucoup plus calme et loin de toute cette frénésie autour des activités. Tout en marchant et gardant un léger sourire aux lèvres, je répondis calmement à dame Lilith.

- Mes passe-temps sont simples, mais ils me conviennent ainsi. Je suis une musicienne dans l'âme. Je suis une violoniste qui n'a rien à envier des autres à mon avis. Je prends souvent plaisir à faire une douce mélodie au son de mes émotions. J'apprécie beaucoup aussi admirer la beauté de la nature. Cet art si pur et si incroyable m'offre toujours un spectacle incroyable. Aussi non, j'apprécie beaucoup l'art du thé où j'essaie toujours de créer des nouvelles saveurs. Je dois vous avouer que je ne m'ennuie guère au coeur de l'Eorishaze.

Je fis un grand sourire en ricanant légèrement. Cela faisait un bien fou à parler à quelqu'un un peu de soi quand on s'est oublié beaucoup trop longtemps. Par contre, je gardais toujours ce devoir qui était de rendre mon maître heureux. Si elle était la clé du bonheur, je voulais qu'elle brille davantage pour qu'elle soit encore plus une merveille pour Cocoon. Si, pour elle, son bonheur est de me connaître, qu'il en soit ainsi. Je regardai un peu de gauche à droit en regardant ce chemin tracer sur des pierres que nous suivions avec une grande précision avant de venir sur le vif du sujet.

- Pour Cocoon et moi, notre histoire n'est que quelques pages dans un livre, mais qui change toute la couleur de ce roman par la même occasion. Pendant une période de ma vie, j'ai été au service par des malfaiteurs et lorsque j'ai réquisitionné ma liberté, j'ai pris fuite en direction de l'Eorishaze. Je dois dire que j'étais parti en direction de l'inconnu, car j'ignorais par où aller n'ayant plus aucune raison d'aller dans une direction précise. Je fus amené à Cocoon suite à mon apparence chétif. En me retrouvant devant lui, je n'étais plus rien. Je n'étais que l'ombre d'une orine détruite par le temps et l'expérience. Je lui ai demandé un grand service qui accepta après m'avoir vu évoluer auprès de lui et de demoiselle Viktorya dans l'Eorishaze. Après une petite aventure auprès des miennes, j'ai compris que Cocoon était le maître idéal. Un homme fiable et qui resterait droit et en qui je pourrais avoir confiance. Pour le moment, malgré mes nombreux passe-temps, je désire que le bonheur de Cocoon. J'ai une certaine dette avec lui et j'ai envie de lui rendre.

J'arrêtai de marcher pour la regarder droit dans les yeux avec un doux sourire.

- En ce moment, vous êtes un cadeau venant des Aetheries. Votre venue parmi nous à rendre mon maître heureux et je vous en remercie. Je vous dois beaucoup de le rendre dans cet état. Si je peux vous rendre heureuse à mon tour, cela me rendrait des plus heureuses.

Je m'inclinai légèrement en signe de remerciement face à dame Lilith. En me relevant, un regard étincelant lui était donné en cadeau. Je n'avais aucun bien personnelle ni or à lui offrir, alors je ne pouvais que lui donner certains bonheurs en lui rendant service.

- J'espère que vous vous plaisez parmi nous au sein de l'Eorishaze. Est-ce que je pourrais savoir, à votre tour, vos passions et votre rencontre avec Cocoon si cela n'est pas trop indiscret? Je ne suis pas de nature à questionner Cocoon sur sa vie privée dont vous faites partie en ce moment.

Sous la douce caresse du vent, j'attendais avec une patience d'ange la réponse de mon interlocutrice. Il devait avoir des activités incroyables en ce moment, mais j'en avais augure puisque j'étais en bonne compagnie en ce moment.

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Eerah
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Eerah
Mer 19 Mar 2014, 15:47

Le Déchu tiqua ; mettre à terre Cocoon, l’Orishala, que l’on présentait comme une des hommes les plus forts de son ère ? L’entendre sortir de la bouche du roi lui-même rendait la chose relativement effrayante. Il n’eut de toute façon pas le temps d’intervenir sur quoi que ce soit, une poignée de secondes avaient passé que plusieurs invités s’étaient interposés à leur façon. Les rejoindre n’aurait pas d’autre effet que d’avoir l’air stupide, au mieux. Il leva pourtant son verre en direction de la cohue, prêt à lancer une quelconque remarque, et se ravisa finalement, refermant la bouche. Non, il n’y avait pas grand-chose à dire. Ce n’était pas ses affaires, il n’appartenait pas au groupe de personnes touchées par le conflit, quand bien même il avait couché avec la mariée quelques temps auparavant. Pivotant d’un bloc vers l’Orishala, il reprit la conversation là où il l’avait laissée, comme si de rien n’était. « Enfin bref. D’une manière ou d’une autre, les choses finirons par évoluer, et le sort des Déchus risque d’en dépendre. Mais nous… Je ne suis pas pressé. Les choses viendront en temps voulu ; je n’ai pas vécu deux-cent ans pour me voir devenir impatient. ». D’une traite, il avala le reste de son verre, avant de le reposer sur la table ; il avait à faire, plus le temps passait et plus l’envie de participer aux épreuves se faisait pressante. Autant sauter sur une occasion de mettre les nerfs de l’Aether à vif, puisque de toute manière elle n’avait pas l’air décidée à le tuer, pour une raison qu’il ignorait. Sur le point de tendre la main vers le roi, il se ravisa, d’une grimace amusée, et s’inclina légèrement, ponctuant sa courbette d’un signe de tête. « En tout cas, ce fut un plaisir de te rencontrer, plaisir que j’espère partagé. Peut-être nous reverrons-nous ! ». Le contraire aurait surement été étonnant ; cette entrevue n’avait fait qu’attiser ce qui brulait en lui depuis quelques temps déjà. Il ne s’agissait pas de trahison, ni de complot ; il ne faisait que son travail de Déchu, son travail d’immortel : Tendre à toucher la perfection. Et personne ne se serait jamais laissé à dire que le régime actuel était parfait. Avalon n’était plus parfaite ; elle avait été souillée, bafouée, et la cité légendaire en était réduite au rang de plus grand bordel du monde. C’était inadmissible. Avec un sourire, il prit congé du monarque, pour se diriger directement vers la première épreuve à sa portée.

Les jeux à boire n’étaient pas ce qu’on pouvait nommer un défi original, il le pratiquait depuis qu’il vivait sous la coupe du péché, et il savait parfaitement comment cela se terminait. Ce n’était d’ailleurs pas très malin de commencer par cette étape, mais il fallait bien commencer quelque part. Et puis de toute façon, il faisait partie des finalistes. Quoique… En était-il vraiment un ? Il ne se souvenait pas d’avoir remporté quoi que ce soit, mais il était certain de n’avoir que cette épreuve à remporter pour pouvoir atteindre Erza. Oui, il y était presque. Tout le monde l’attendait, d’ailleurs. Une fois arrivé à la table où tout allait se jouer, il fit une courte révérence pour la foule, pour la future mariée, et un signe de tête sarcastique pour ses concurrents. Un ange et un titan qui attirait les murmures comme un épandage de poissons attirait les mouettes. Le premier puait les principes et la bonté à plein nez, c’en était irrespirable. Dans les deux cas, ils n’avaient pas l’air de mériter d’une façon ou d’une autre le tigre que lui connaissait. Peut-être lui non plus ne la méritait pas. Mais qu’importe. Ils avaient vécu ensemble des choses qu’aucun de ces deux hommes ne pouvait espérer un jour atteindre, alors à quoi bon pour eux essayer ? Du bout du pied, il attira à lui un tabouret, et s’assit sans se départir de son sourire.

Un concours de boisson n’avait rien d’une épreuve aléatoire, tout n’était que méthodes et techniques pour retarder l’inévitable. Pour un peu qu’ils soient normalement constitués, ils finiraient tous à vomir derrière un buisson, et le lendemain serait invivable pour tous. Tout ce qui leur était demandé, c’était de montrer qu’ils avaient un minimum de tenue. Sans préciser jusqu’à quel point ils pouvaient jouer de leurs capacités. D’un clignement de paupière, Eerah rompit les ponts avec son sens du goût. Pas de goût, pas de dégoût, et pas d’envie de rendre la boisson, ou de froncer les sourcils en l’avalant. La victoire passait aussi par-là, faire croire à son adversaire qu’il pouvait encore endurer des litres et des litres sans faiblir. Le principal inconvénient, c’était qu’il était bien plus dur de parler lorsqu’on ne sentait plus sa langue ; heureusement, les discours qui étaient demandés dans de telles circonstances se limitaient bien souvent à des grognements de provocation ou à des brimades plus ou moins imagées. Il n’avait plus qu’à attendre. Attendre, boire, et voir, combien de temps il faudrait à ces « prétendants » pour se coucher devant lui.

Résumé :


[Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre  - Page 4 GqzDWY

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Sam 22 Mar 2014, 19:26


Cocoon regarda le déchu. Il s'était encore trop dévoilé ? Bof, peut être, peut être pas, il s'en fichait. Il ne répondit pas à Eerah lorsqu'il prononça la première phrase. Sans savoir pourquoi, il avait l'impression que ce type était tout à coup nerveux ou... Soulé. Tout simplement. Haussant les épaules, il entendit l'homme prendre un ton beaucoup plus courtois, avant de le remercier sincèrement et filer « De même... A bientôt sur le trône. » Et il lui tapa gentiment dans le dos. Hop, un décollement de la plèvre, ça fait toujours plaisir. Il voulait concourir pour la mascarade du concours, avec cette mariée affable et moche, eh bha trop de prétendants pour cette pauvresse décidément.
Lui était de plus en plus ennuyé d'être ici. Il aurait préféré être dans un bain, chez lui, ou même au parc où... Il repensa au parc. Au parc et à tous les souvenirs qui allaient avec, et qui faisait dégouliner son cerveau de bonheur. Il avait profité de ce moment, et s'en souvenait comme si c'était hier. Lilith était entrée dans sa vie, et l'avait envouté, de manière à ce qu'il ne regarde qu'elle. Il ne voulait regarder qu'elle de toute manière. Les autres étaient fades à côté d'elle... Elle était Ange parmi les Anges. S'il avait cru un jour pouvoir penser ou dire ça, c'était incroyable. Incroyable qu'il se soit autant éloigné de Nydelia, qu'il ait réussi à s'en remettre à ce point. Il avait peut être finalement déplacé son amour, reporté son affection sur une autre, et l'avait accablé, sans lui demandé son avis, de son affection. Mais Lilith l'aimait-elle autrement que... En tan qu'ami ? Il ne savait même pas s'il pouvait réellement lui demander. Si seulement elle était ici... Il aurait au moins pu lui parler.

Soupirant, il se fit accoster par deux personnes déchainés. Une fille ultra excitée, vint quasiment l'agressé, alors qu'un énucléé des yeux hurlait à la mort en se débattant. « Wow... » Mais il n'eut pas le temps de se concentrer sur eux que, dans sa tête, quelque chose s'enclencha. Ratissant la salle du regard, il vit Enzel suivre Aria quelque part, et comprit que le Lien était désormais actif et construit. Maintenant, ce fut comme il avait expliqué à la maitresse des lieux : il suffisait qu'elle fasse de lui ce qu'elle voulait réellement, et le Lien se solidifierait. Mais si lui la déteste... Ca n'allait pas être grâce au Lien qu'il allait l'aimer.
Se détournant finalement d'eux, il sortit de la tête du fé pour lui foutre la paix, et finit par s'occuper des deux arrivants « Vous me cherchiez, et vous ne savez plus pourquoi... ? Et bien... »
Cocoon croisa les bras, impassible. L'aveugle finit par parler. Lui avait l'air bien renseigné « T'en sais des choses toi... A ta place j'arrêterai de crier ça partout. Tu sais, ce genre de... « Lien », comme tu l'appelles, doit resté secret. Si quelqu'un apprend que vous êtes lié, vous mourrez. Faites gaffe. Vous le voulez vraiment ? » Cocoon voulait leur foutre les miquettes. C'était bien beau de vouloir ce Lier, mais déjà c'était censé être un secret racial, or il ne savait pas comment ce chaman de bas étage le savait, et de deux, ils étaient tellement délurés tous les deux, qu'il avait l'impression, avec sa force, qu'il pouvait leur faire croire n'importe quoi. Surtout sur ça, un domaine qu'ils maitrisaient pas vraiment.

« Mais ouais, je peux le faire. Ca fait pas mal, enfin... Moi ça me fait pas mal héhé... » Il dit ça en regardant ses bras. Il pouvait bien se la jouer une fois ou deux non ? « Restez là, collez vous l'un à l'autre, tenez vous la main... » Décidément c'était trop drôle. En lui, il était hilare, et il se foutrait d'eux plus tard, pour le moment, le sérieux primait. En s'immisçant dans leur tête, il pu voir que toutes les portes étaient ouvertes. Ils étaient ouvert à toute forme d'alination par Lien. Parfait, il aurait moins de boulot comme ça... Curieux quand même de la réflexion de la jeune femme il dit « Pourquoi Sieur Chaude-Patte pour Eerah au fait ? »

Ils avaient l'air dénué d'intelligence, autant l'un que l'autre. Cocoon se garda bien de dire à quoi cela servait réellement, il balança juste « Le Lien sert à communiquer par télépathie et à savoir où l'autre se trouve. Génial non ?  »
Lorsque celui ci fut achevé, il ajouta « Voilà, vous êtes liés ! Magnifique n'est ce pas ? Ah oui au fait... » Un sourire narquois et sarcastique ornait ses traits « Ce Lien, il n'y a que les Orishas qui peuvent le faire et il paraitrait que je sois leur Roi alors... Il n'y a que moi qui pourra brisé votre Lien si un jour vous n'en voulait plus. Et vu les circonstance de la Liaison... Je dois vous dire dès à présent qu'il est imbrisable. Vous avez scellé votre destin. » Passant une main dans ses cheveux, il finit par s'épousseter avant de dire « Autre chose, les enfants ? »
Un sourire s'était greffé sur son visage et il n'arrêtait pas de ricaner. C'était ridicule. C'était une situation complètement ridicule... !


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Dim 23 Mar 2014, 16:17

« J'aimerai beaucoup vous écouter jouer un jour ! ». Lilith sourit à Céles, trouvant ses passe-temps fascinants dans un sens. Elle n'avait jamais été douée pour la musique. Il faut dire, elle n'avait jamais réellement essayé mais, jadis, au sanctuaire, les enfants donnaient parfois quelques petits spectacles qu'ils montaient avec l'aide de bénévoles qui venaient leur faire profiter de leurs talents. Ainsi, ils avaient déjà monté une chorale avec un orchestre, des notes simples qui avaient pourtant toucher la jeune femme. Elle ne connaissait pas assez l'orine pour le moment mais peut-être qu'un jour, elle lui demanderait de l'accompagner là bas afin de faire profiter les enfants et, pourquoi pas, les miséreux et les détenus. Tout n'était qu'une question de communication et de compréhension en réalité. Les enfants avaient besoin d'activités diverses pour se développer, les détenus avaient besoin de voir qu'on leur donnait une seconde chance et ceux qui vivaient dans la rue, les malades et sans abris, avaient besoin de sentir qu'ils étaient aimés malgré tout. « Quant à la nature, vous avez raison, elle est merveilleuse. ». Il existait un grand nombre de thérapies basées sur ce qu'offrait mère nature, de longues balades dans des territoires éloignés de tout, de la méditation dans un coin reculé du monde, ces actes pouvaient soigner l'âme, guérir des maux divers. « Et puis, à présent que je peux sentir les saveurs, je serai heureuse de boire du thé en votre compagnie. ». Il était vrai que sa transformation en ange avait été bénéfique à bien des égards. Cela dit, elle avait perdu cette impalpabilité propre aux génies, cette force de l'esprit qui rendait ces êtres presque intouchables. Intouchables de par les sentiments quelque part.

L'ange écouta par la suite les dires de Céles concernant sa rencontre avec Cocoon. Elle avait réellement l'air de tenir à lui. Il était, en quelque sorte son sauveur, sans doute. Peut-être n'avait-elle pas assez d'expériences sur le lien qui unissait une Orine à son maître pour comprendre la nature de leur relation mais puisque celle-ci semblait bonne, elle en était ravie. La jeune femme semblait percevoir l'Orishala comme un être d'exception et elle ne pouvait pas réellement avoir un point de vue différent de celui de Céles. Il était exceptionnel, oui. Néanmoins, ce qui la gêna un peu fut les mots de l'orine concernant le fait qu'elle était un cadeau venant des Aetheri. Bien sûr, elle ressentit un bonheur qu'elle ne put cacher à savoir qu'elle rendait Cocoon heureux mais c'était si étrange de parler de cela de cette façon. Elle se contenta donc de sourire, ne sachant que dire. Devait-elle la remercier de ses paroles ? Elle n'en avait aucune idée.

« Hé bien, je ne suis douée pour rien de particulier comme vous pouvez l'être. Je passe beaucoup de temps à aider les autres. Avant de devenir ange, j'ai créé et dirigé une organisation qui s'occupait de réinsérer les délinquants, d'aider les sans abris et de trouver des foyers aux orphelins. A présent, je fais ce que je peux. Peut-être que je réintégrerai cette organisation mais d'ici quelques temps, pas maintenant. Je dois retrouver la position qui était la mienne pour pouvoir influencer les gens, les convaincre de bouger pour rendre le monde meilleur. ». La prestance, le charisme, c'était cela qui permettait de faire de grandes choses. Le pouvoir d'entraîner des foules entières. C'était ce qu'elle recherchait, dans un but bénéfique, bien évidemment. « Quant à ma rencontre avec Cocoon... ». Elle sourit, repensant d'abord à la journée d'adoption avant de se rendre compte que la première fois qu'elle l'avait vu était atroce. « Elle a eu lieu après l'invasion des zombies. Il réparait les constructions et j'aidais les malades. Nous avons eu une brève discussion mais, quoi qu'il en soit, nous nous sommes revus un peu plus tard, au sanctuaire, quant il est venu adopter la petite Hasnna. ». Cet homme était bon, peu importe ce que lui pouvait penser.

Lilith sourit, se disant qu'elle devait aller saluer Cocoon. Elle se rappelait encore de quelques scènes qui s'étaient déroulées peu de temps auparavant et qui la hantaient toujours, mais elle avait envie de le voir. « J'ai été heureuse de vous rencontrer, Céles. Je vais aller saluer Cocoon à présent. Quoi qu'il en soit, j'espère que nous aurons l'occasion de nous croiser prochainement. ». L'ange lui fit un petit signe de la main et repartit sur le sentier en direction du manoir. L'atmosphère semblait quelque peu tendue mais elle n'y prêta pas réellement attention, trouvant facilement le roi une fois qu'elle fut à l'intérieur de la bâtisse. Il faut dire qu'avec la taille qui était la sienne et son aura, il ne pouvait pas passer inaperçu. Il semblait occuper alors elle eut l'idée de se rendre au buffet pour chercher une assiette avec des choses à grignoter. Peut-être que cela lui ferait plaisir après tout ? Et puis, elle commençait à avoir faim.

Une fois que Cocoon fut libre, elle s'approcha de lui, avant de lui tendre l'assiette pour qu'il se serve s'il le désirait. « Je ne savais pas que tu viendrais. Je suis contente de te voir. ». Elle sourit. « J'ai pris ces aliments pour moi mais si tu as faim, n'hésites pas... ». Elle était toujours troublée en sa présence, comme si les événements qu'ils avaient vécu ensembles restaient ancrés en elle, comme si elle ne pouvait s'en détacher réellement, même avec tous les efforts du monde.

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Mar 25 Mar 2014, 23:13

Un homme venait d'entrer en scène, interrompant les échanges par une interpellation autoritaire. Lucain ne l'avait jamais vu et son visage ne lui évoquait rien. Pourtant, il n'eut pas envie de contester l'ordre qu'il donna, comme ci celui ci était tout à fait indiscutable. Non, il se contenta de rester sagement en retrait, comme croissait en lui l'idée qu'il était encore en course pour la compétition. Terminer la dernière épreuve : la seule chose à faire. Peu importe l'intervention de Zéleph et son inquiétude. S'il voulait atteindre Erza, il devait gagner ce concours de boisson. Voila ce qui germa en lui à l'instant où l'inconnu fit son apparition.

Docilement, il rejoignit donc la table autour de laquelle devait avoir lieu le jeu. L'ange fit disparaitre ses ailes et rajusta le dos de sa chemise que ces dernières avait froissé. Puis, il s'assit simplement en face de celui qu'il ignorait être un ange déchu. Il s'agissait du troisième candidat censé l'affronter, lui et l'inconnu. Lucain reconnu vaguement l'homme qui avait abordé Erza peu de temps auparavant, mais il n'y prêta guère plus d'attention que cela dans un premier temps.
L'ange était inquiet. Il ne tenait pas la boisson. La dernière fois qu'il avait touché à de l'alcool, ce fut lors de la coupe des nations. Quelques coupes de champagne avaient alors suffit à l'enivrer au point qu'il avait finit par terre, chevauché par la jolie blonde dont il devait aujourd'hui gagner la main. Un revers ironique, pensa t'il. Rendre grâce à celle qu'il convoitait par un abus de spiritueux n'avait rien de très gracieux. Encore qu'Erza aurait peut être apprécié le geste en temps normal... mais le charme qui l'emprisonnait en avait fait une vraie petite bourgeoise. L'ironie n'en était que plus savoureuse en un sens. Mais il était véritablement inquiet. Il n'y croyait pas et cela n'avait rien à voir avec un défaut de foi angélique. Non, il ne tenait simplement pas l'alcool. Alors, sa corpulence parviendrait sans doute à absorber le liquide dans un premier temps, mais il se retrouverait bien vite la tête à l'envers. D'autant que ses adversaires ne semblaient pas sans reste. L'inconnu mesurait bien une tête de plus que lui, quand à l'autre... disons qu'il pouvait difficilement être pire que Lucain en la matière.

On apporta alors la première tournée. L'ange évitait toujours le regard de ses concurrents, seulement concentré sur ce qu'il avait à faire. Au fond, peu importait l'état dans lequel il allait finir, il devait au moins essayer. Après tout, ce n'était pas quelques shots qui allaient le coucher. D'autant qu'il était parvenu à tenir tête au père d'Erza sans se faire dessus. Après cela, on pouvait s'enhardir à croire que rien n'était impossible.
Le blond saisit le petit verre et le vida d'une traite. Un alcool bien fort, juste destiné à vous tordre le visage et vous bruler la langue. Il le senti passer au point que tout son œsophage s'embrasa d'une chaleur piquante. La grimace qu'il afficha était évocatrice, mais tant pis. Son principal adversaire, dans le fond, c'était lui même. Ses propres limites qu'il devrait repousser. Le verre claqua en retrouvant le contact du bois de la table, comme Lucain l'y reposait vivement. Le goût était horrible et ne passait pas. On déposa entre eux une seconde tournée qui connu le même sort que la première. Le jeu était lancé. A cet instant, tout ceux qui se prirent à les regarder se demandaient sans doute combien de temps cela allait durer. Lucain aussi.

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Mer 26 Mar 2014, 23:18


De la soupe au caillou... Tout un concept. Rangeant cette idée dans un coin de son esprit bordélique, histoire de peut-être penser à demander à son nouvel ami la recette d'une telle mixture, la jeune femme ne tint pas compte des protestations un poil bruyantes de son partenaire lorsqu'elle l'entraîna à sa suite jusqu'aux deux hommes conversant près du bar. Et ce fut avec une certaine déception qu'elle vit s'éloigner le Sieur aux orteils vibrant, la snobant, elle et son nouvel ami comme s'ils n'avaient jamais existé. Comme s'il ne s'était par ailleurs jamais vanté de ses talents d'orteils chauffant sur le pavé froid de Mégido, au beau milieu du marché de Noël durant lequel Xena avait rencontré plus d'un individu intéressant.

D'ailleurs, elle ne trouvait pas le surnom particulièrement choquant. Juste un poil particulier, certes, mais cela l'amusait plus que cela ne heurtait sa sensibilité – comparable à celle d'une huître tétraploïde. Jetant un dernier regard au déchu, la Réprouvée soupira, se promettant de revenir l'embêter à un moment ou à un autre – elle ne pouvait pas le laisser s'en sortir comme ça – avant de reporter son attention sur l'Orisha, qu'elle avait accosté sans la moindre subtilité... et sans le moindre but, d'ailleurs, si ce n'est celui de contenter le petit homme dont elle n'avait guère lâché le bras. Et si le discours du géant qui leur faisait face avait presque pour but de les dissuader à s'engager dans cette entreprise que la Réprouvée ne comprenait qu'au dixième, elle ne s'en sentait que plus emballée par la possibilité de se 'Lier' à ce gamin aveugle qu'elle venait pourtant tout juste de rencontrer.

Probablement était-ce dû à ce qu'elle avait ingéré quelques minutes plus tôt, mais également à ce goût du danger et de la mise à l'épreuve qui la guidait chaque jour, qui lui permettait de vivre sa vie le plus intensément possible. Et ce afin de défier cet instinct auto-destructeur qui existait en chaque Réprouvé, surtout chez ceux de faible pouvoir – auxquels elle appartenait. Ressentant une irrépressible envie de se coller au gamin aveugle lorsque l'Orisha le leur conseilla, la jeune femme aux cheveux poivre et sel prit la main de son partenaire, tandis que son autre bras venait se poser sur son épaule, attirant ainsi vers elle le jeune homme. Si cela n'était pas un accord tacite pour que le Lien soit créé...

Et la jeune femme se trouvait d'ailleurs dans un état tellement second – encore plus second qu'habituellement, c'est pour dire – qu'elle ne sentit même pas la magie de l'Orisha tisser entre elle et son partenaire le Lien, ce fameux lien dont elle n'aurait même pas eu vent de l'existence si le gamin aveugle ne lui en avait pas parlé – mais la raison pour laquelle ce secret de race était connu de son partenaire lui passait par-dessus la tête, et elle n'en avait cure. Et probablement qu'une bonne partie des explications de celui qui s'avérait être le roi des Orishas entra également dans une oreille de la Réprouvée pour en ressortir par l'autre. Après tout, elle ne voyait que le bonheur d'être liée à quelqu'un qu'elle trouvait fort sympathique, sans même savoir pourquoi, ni plus ni moins.

« Yeah ! s'exclama-t-elle une fois que l'Orisha eut conclu son affaire. »

Et pour bien faire, elle prit le gamin dans ses bras et tourna une fois sur elle-même avant de le reposer, un grand sourire béat illuminant son visage. Elle posa un instant son regard sur l'homme qui venait de créer le Lien, et, dans une impulsion non contrôlée, elle tapota son épaule avant de s'esquiver, entraînant de nouveau son partenaire par le bras.

« T'es trop génial, Orishala ! »

Elle fit quelques pas, s'apprêtant à voguer vers d'autres horizons avec son partenaire, mais elle sembla se rappeler de quelque chose au dernier moment et tourna de nouveau la tête vers l'Orisha.

« Ah ! Chaude-Pattes, parce qu'il a les pattes qui vibrent, et qu'c'est trop cool ! lança-t-elle avant d'entraîner définitivement son partenaire vers le jardin. »

Une fois à l'extérieur, la jeune femme aux prunelles gris acier s'arrêta, pour finalement poser son regard sur le gamin haut comme trois pommes auquel elle était à présent liée. Elle n'y comprenait pas encore grand chose, mais toujours est-il que l'euphorie du moment était encore trop proche pour qu'elle réfléchisse raisonnablement à ce sujet – quoiqu'il n'était guère certain que Xena soit capable d'une réflexion raisonnable.

« Et au fait, c'est quoi ton nom ? balança-t-elle joyeusement. Moi c'est Xena ! »

Mieux vaut tard que jamais, non ?

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Sam 29 Mar 2014, 00:29

Les lèvres de la démone se dessinèrent en un sourire satisfait. Les actes et paroles de l'illuminae la contentaient bien plus qu'il ne pourrait jamais l'envisager. « Méprisable, hum ? ». Elle avait dit ces mots en s'emparant de nouveau du bras de cet enfant de sa descendante, l'entraînant avec elle dans le manoir par un mur paraissant aussi solide qu'il était en réalité impalpable. Elle semblait calme, bien plus que lui, mais, en même temps, la chose était plutôt aisée. Qu'il était séduisant, cet homme qui se débattait contre ses sensations. C'était amusant, du moins, elle trouvait. Amusant de voir qu'il pouvait haïr et désirer à la fois. Mais n'était-ce pas meilleur ainsi ? Après tout, il l'avait dit lui même, elle était méprisable, détestable, et comme s'il avait décidé d'illustrer ces qualificatifs, son comportement y correspondait. « Faites attention, Enzel, maintenant que j'y ai goûté, il se pourrait que je ne puisse m'en passer à l'avenir. ». Sa voix semblait suivre les mouvements sensuels qu'exécutait son corps lors de sa marche, glissant comme un serpent sur sa proie l'ayant au préalable immobilisé. Néanmoins, l'on ne pouvait lui reprocher ce baiser, même s'il n'avait duré qu'un infime moment. Il était le seul détenteur de la responsabilité de ce dernier, chose qui la ravissait au plus haut degré. Aussi, elle avait parlé de ce qu'il s'était passé entre eux dans le seul but d'étudier ses réactions, de le déconcentrer afin qu'il ne pense pas à leur petit arrangement. Car consentement donné valait maintenant et à jamais, et lorsque la dame, à qui appartenait le manoir Taiji, croisa le regard de Cocoon, l'Orishala comprit vite où se trouvait la manœuvre à effectuer. Faire sien cet homme était une sorte de fantasme, un fantasme car, quelque part, elle serait sienne également. Elle se liait à lui autant qu'il serait lié à elle. Une sorte de réciprocité qu'elle n'aimait pas en soi mais qu'elle trouvait délicieuse de par sa dangerosité. Car si Enzel semblait confus de par ses sentiments, elle n'éprouvait qu'un intense désir pour lui. Un désir charnel, bien sûr, mais aussi le désir de l'éloigner à jamais de sa mère. Et elle réussirait, d'une manière ou d'une autre.

Elle sentit le lien se créer dans son esprit, la présence de la magie de Cocoon lier cet homme à elle pour une durée qu'elle voulait éternelle. Aussi, elle aurait besoin de sa présence autant qu'il aurait besoin de la sienne. Mitsuko trouvait le jeu qu'il se livrerait incroyablement excitant. Être haïe et désirée à la fois ne lui faisait pas peur. Le désir qu'elle ressentirait de plus en plus pour lui non plus. Elle n'avait peur de la souffrance et certaines de ses pratiques sexuelles le démontraient au plus haut point. Elle s'avança quelque peu vers Enzel, pour lui donner le coup de grâce, sans doute. Mais petit à petit, doucement. La mort n'était meilleure que quand elle était lente, tout comme l'annonce des trahisons. Mais à quoi pouvait-il s'attendre d'autre de la part d'un être aussi méprisable qu'elle ?

Elle le voulait, aussi, elle se plaça en face de lui, l'une de ses mains grimpant doucement contre son torse. « Il semble que vous ayez vendu votre âme au diable, hum, Enzel ? ». Elle paraissait heureuse mais dans ses yeux semblait briller la lame tranchante d'un rasoir, nouée à la folie du désir contenu. Elle parlait presque avec langueur, jouant de ses doigts sur le corps de l'Illuminae. « A présent, si nos deux corps s'éloignent trop longtemps l'un de l'autre, nous risquons d'en souffrir amèrement. C'est amusant n'est ce pas ? ». Elle fit une pause, rapprochant ses lèvres des siennes pour continuer en murmurant : « Que vous ayez accepté sans aucune garanties... ». Elle pouvait sentir le souffle d'Enzel, presque entendre le rythme de son cœur. Elle fit une courte pause, un instant de silence qui aurait pu clore leur échange. Pourtant, sans crier gare, elle imita son geste passé, attrapant son poignet avant d'étreindre ses lèvres. Les fés étaient si rares, si rares que son descendant en était d'autant plus délicieux.

Elle ne resta pas longtemps ainsi, se détachant à regret de son corps pour lui chuchoter. « Mes promesses ne sont que parjures mon cher. ». Et elle se détourna de lui, faisant quelques pas vers les jardins comme pour s'en aller.

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Sam 29 Mar 2014, 17:10

Erza se retrouvait en haut des escaliers, l'esprit troublé par tout ce qu'il venait de se passer. Pourtant, elle n'avait pas le choix et sa plastique de poupée de porcelaine restait de marbre, sa peau immaculée ne connaissant aucune expression de bonheur ou d'énervement. Le calme plat, comme un lac dont la surface était totalement plane, aucun grain de poussière n'osant créer ne serait-ce qu'une ondulation. Pourtant son esprit se battait. Si elle n'avait pas subit le pacte démoniaque, elle aurait été prête à tout, à défier son ancêtre, à retrouver son père, à embrasser Lucain qui semblait préoccupé par son bien-être, à percer le mystère de cet homme étrange qui avait assez de magie pour l'envoyer dans un tout autre endroit. Les yeux fixés droit devant elle, il n'y avait d'étrange que cette lueur qui dansait à l'intérieur, comme si le démon qu'elle abritait était prêt à sortir et à ses déverser sur ce cortège immonde. Elle n'était pas faite pour les soirées mondaines, elle n'était pas faite pour côtoyer ce monde fait d'illusion. Elle prenait conscience de la traîtrise. Mais en était-ce au moins une ? Non, elle avait juste été trop naïve pour faire confiance à une femme qu'elle ne connaissait pas. Et à présent, elle se retrouvait dans cet état ignoble qu'elle répugnait plus que tout au monde. Si seulement elle avait une arme, si seulement elle pouvait la saisir, elle l'enfoncerait dans la gorge de cette démone aux cheveux rouges pour lui faire payer. Mais pouvait-elle seulement le faire ? Était-elle assez puissante ? Non, sans doute pas. Et là était tout le problème. Pourtant, elle souhaitait courir après son père, lui dire qu'elle voulait de lui, qu'il était digne d'avoir ce rôle. Il lui avait semblé si... fragile, fragile et fort à la fois. Elle en aurait pleuré si la magie maléfique ne l'empêchait pas de vivre ses émotions. Et même là, alors qu'elle y pensait, quelque chose en elle la forçait à relativiser tout ce qu'elle venait de vivre. C'était comme si les événements n'avaient été que de pâles copies de ce qu'ils avaient réellement représenté à ses yeux, ce qu'ils auraient dû représentés en temps normal. Pourtant, elle ne voulait pas laisser partir ce père qu'elle avait recherché depuis qu'elle avait foulé le sol de ce monde. Elle voulait lui courir après, lui poser tellement de questions que sa gorge serait sans doute sèche avant qu'elle n'ait finis. Son corps vacilla vers l'escalier mais une voix dans sa tête résonna durement. « Pas bouger ! ». Non, elle ne bougerait pas. Elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait que contempler la machination de son ascendante, cette machination qu'elle avait rendu possible de par sa faiblesse. Elle ne méritait pas que l'on se batte pour elle, oh non. Elle aurait voulu se relever d'elle-même, se battre pour sa propre cause mais c'était impossible.

Et alors qu'Erza était plongée dans ses pensées, son corps immobile cherchant désespérément le moyen de bouger, des voix s'élevèrent derrière elle, dans le couloir qui menait là où elle se trouvait. « Tu devrais avoir confiance en moi Amadäus. Je suis ton frère. » « Tu es peut-être mon frère mais tu es l'orine de la vipère ! Je veux voir ma sœur ! ». Erza reconnut la voix de son frère, celui qui vivait avec elle au château Malkavian. Elle tourna la tête, se retrouvant entourée de deux grands hommes dont un qu'elle ne connaissait pas. Ce dernier avait les cheveux d'un blanc gris délavé, la fixant avec une curiosité étrange, comme si le visage du vampire lui indiquait qu'elle était celle qu'il cherchait mais qu'il avait raté un épisode. « C'est ça que tu voulais retrouver ? ». Il semblait quelque peu étonné mais il est vrai que si Amadäus lui avait décrit sa sœur comme une femme mal fagotée et peu encline à la politesse, la différence entre la description et l'originale était grande. Le vampire sembla hésiter un instant, ses sourcils se fronçant alors qu'il essayait de connecter deux neurones. « Erza ? ». C'était incompréhensible. Même Utrillo était étonné. Peut-être aurait-il été au courant de ce qu'il se passait ici s'il n'avait pas dû s'absenter sur les ordres de madame pour effectuer des emplettes. « C'est notre sœur, t'es sûr ? En tout cas, elle ne te ressemble pas. ».

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