Après une série de péripétie et d'aventure sur les continents naturel et dévasté, revenant avec un bagage d'expérience, de vie et d'aventures qui les avaient grandi. Mais surtout ils avaient forgé leur lien, cet amour intense qui faisait d'eux un tout, une force dont l'on ne peut définir la puissance grandissante. Quiconque essaierai de le briser en paierai de sa vie, ça tout deux se l'était juré. Ils avaient donc décider de venir se détendre sur les terres du matin calme, juste tout les deux, donnant congé à leurs compagnons de route, Ryan et Malèna, pour quelques jours avec une bonne bourse en poche, seul Poupi restait bien installé dans la cape de sa maîtresse. Sachant les environs suffisamment tranquille pour ne rien risquer, ils n'eurent aucune crainte à les laisser se débrouiller. Le duo était arrivé la veille sur le continent, ils avaient pris chambre à l'auberge dans l'intention de se reposer grâce à une bonne nuit de sommeil et un copieux repas. Cela étant l'idée initiale mais le sommeil fut légèrement plus court que prévu. Voir les étoiles étant tellement mieux...

Leurs pas les mena jusqu'au jardin du savoir, un lieu à l'étrange particularité selon ce que l'on raconte. Berceau de culture, de croyance, de réponses à de nombreuses question sur le passé dans un lieu où la nature est à l'abri du temps, rien n'est figé, tout grandit mais rien ne meurt. Tout deux avait un certain besoin de savoir des choses, de comprendre ce monde où ils vivaient pour mieux se défendre et mieux se préparer à l'affronter. Certes les affrontements avaient déjà eu lieu à maintes reprises, mais au fond  d'eux-mêmes ce n'était que le commencement, la pointe de l'iceberg. Cette vision d'une cité détruite qu'ils avaient tout deux vu, cette ombre qui plane sur leurs races, auraient-ils lumière à leurs interrogations pour comprendre cette déchéance.

La porte faite de végétaux était maintenant juste devant eux, les curieux comme les érudits entraient et sortaient, tous aussi souriant les uns que les autres. Attrapant la main de sa compagne pour croiser leurs doigts, il s'avancèrent lentement pour entrer dans ce lieu empreint d'une certaine magie, admirant la beauté de la nature qui les entourent. Contraste avec le tumulte des villes alors que l'endroit est si paisible. «Ça me fait penser à notre île de rêve ma chérie... faudrait y retourner bientôt.» À ces mots il lui fit face pour l'embrasser avec tendresse et poursuivre cette visite, après tout ils avaient tout leur temps pour une fois.  Ils passèrent devant le bâtiment servant à l'acheminement du courrier.

- Il faudrait bien que j'y demande une boîte à mon nom pour que l'on s'échange des lettres durant nos absences en mission. Tu me manques tellement quand nous sommes forcés d'être loin l'un de l'autre.

Ils poursuivirent la balade, cherchant un coin tranquille pour s'installer et prendre une collation, Ethan ayant pris soin d'arrêter au marché pour y prendre quelques fruits, pain, fromage et rafraichissements. Ils pourraient bien vivre d'amour et d'eau fraîche mais leurs estomacs risqueraient fortement de s'en plaindre. Ainsi au pied d'un grand chêne bien à l'écart du sentier, ils prirent place pour ce remplir la panse. L'orisha en profitant pour aborder une des raisons de sa visite en ce lieu.

- Ça fait du bien d'être seul tout les deux, sans aucun stress qu'une mission va nous éloigner.
Il tendit une fraise à celle-ci, effleurant ses lèvres avec un sourire en coin puis poursuivit.
- J'aimerai profiter du moment et du lieu pour trouver quelque chose... dans un des voyages que j'ai fait, j'ai trouvé un parchemin parlant de l'existence des fragments du cristal maître. L'un d'eux se trouve ici quelques part et nous serait d'une grande utilité durant nos voyages en mer, puisque chacun de ses morceaux renferment des pouvoirs si l'ont se fit aux écrits.

Ethan vola un baiser à sa compagne, la regardant dans les yeux puis poursuivit par la pensée. «Ces mêmes écrit m'ont permis de me renseigner sur un fragment qui devrais te plaire, une pierre d'onyx qui ferait de toi une sorcière encore plus dangereuse par l'usage de la nécromancie...  Trouvons celle ici et je t'accompagne au cimetière pour trouver l'autre.»

Après tout il ne servait à rien de mentir sur ses intentions, tout deux aimant acquérir de nouvelles connaissances, de nouveaux pouvoirs. L'occasion de laisser leur marque dans l'histoire de terres était parfaite... ces fragments de la création ne demandant qu'à être découvert et réunis de nouveau. Il ressentait au fond de lui que leur amour et leur persévérance les mènerait loin et que les succès seraient nombreux.

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- Oh oui, enfin des vacances !
La demoiselle en était surexcitée d’avance et sautilla sur place, beau sourire aux lèvres. Depuis le temps qu’elle en rêvait, cela tombait à point nommé. Elle s’empressa de s’occuper des préparatifs, convoquant Héria et Zed afin de leurs expliquer où déposer le courrier si elle venait à en recevoir. Les deux félins, ayant à leurs charges le transport des missives et réponses de la sorcière. Elle avait disposé une petite caisse au sol à cet effet. Elle alla ensuite à la rencontre de Ryan qui s’affairait à s’entrainer dans le sous sol afin de lui annoncer la nouvelle. Elle prit toutes les dispositions nécessaires pour assurer le confort du jeune vampire pendant son absence, lui laissant suffisamment d’argent pour s’assurer qu’il ne manquerait de rien. Elle se dirigea ensuite dans la chambre qu’elle partageait avec l’Orisha afin d’y préparer quelques affaires. De jolies robes et de petites tenues sexy se retrouvèrent rapidement dans son sac. Souriante, le visage serein, elle repensa à l’acquisition de cette maison, voilà plusieurs mois maintenant. Et dire qu’elle avait été presque réticente à accepter à cette époque là. Finalement, elle était heureuse et parfaitement comblée. Ce fut donc en chantonnant légèrement qu’elle descendit les marches, sac à l’épaule, katana dans la main droite et rejoignit son chéri dans le hall d’entrée. Ils prirent ensuite un bateau pour se rendre à destination, louant ensuite une chambre assez luxueuse non loin du jardin du savoir où ils laissèrent leurs affaires. Après une nuit forte agréable, un petit déjeuner tranquille en chambre suivi d’un câlin tendre et exaltant, ils sortirent prendre l’air.

Leur petite balade les amena jusqu’à un jardin, mais pas n’importe quel jardin, celui du savoir, lieu de la connaissance. Emivia admirait le paysage magique et merveilleux de l’endroit, se laissant bercer par ce calme ressourçant. « C’est vrai que cela ressemble beaucoup à notre bout de paradis… Qu’est qu’on s’y était amusé…». Elle eut un doux rire à ce souvenir dont elle n’avait gardé que le meilleur. L’homme avec qui elle partageait sa vie en était à l’origine. Chaque instant passé avec lui se faisait doux rêves pour la sorcière, surement dû au lien qu’ils avaient forgé en eux. Un amour qui ne semblait pas pouvoir être brisé. Elle savoura ses lèvres, prolongeant l’instant un peu plus longtemps en glissant une main délicate sur sa nuque. Cette journée se voulait splendide et sans contretemps, pour une fois. Elle lui adressa un joli sourire lorsqu’il aborda le sujet des lettres.
- Ce serait une excellente idée mon chéri… Je n’aime vraiment pas être loin de toi… Une vraie torture à chaque fois…

Marchant lentement et observant tous les recoins resplendissants, ils finirent par arriver non loin d’un beau chêne. Se regardant en souriant, ils eurent la même idée, s’installer là pour une petite pause romantique. La jeune femme s’installe à côté d’Ethan puis se colla contre son flanc, appuyant sa tête contre l’épaule de ce dernier tandis qu’il l’enlaçait de son bras. Il entama alors la discussion. Cela faisait un petit peu de temps qu’ils n’en avaient pas eu l’occasion, du moins parler de leurs projets sur le court terme.
- Ça fait du bien d'être seul tout les deux, sans aucun stress qu'une mission va nous éloigner.
- Un bien fou même… Profiter de ta présence me fait passer de bien meilleures journées.
Elle sortit le petit bout de sa langue afin de jouer avec la fraise, regard pétillant de malice dans le sien puis s’en saisit délicatement entre ses dents et croqua un morceau, l’écoutant attentivement. Elle fit un hochement de tête dans l’affirmative avant de recevoir un baiser, glissant une main sur la cuisse d’Ethan. Elle l’embrassa ensuite avec fougue en remontant sa main lentement mais fermement puis se redressa un peu et se mit à rire doucement.
- C’est marrant, je comptai aussi t’en parler… « J’ai entendu dire à La prison qu’un des fragment d’Onyx se trouvait au cimetière… J’ai mené une petite enquête et il semblerait que tout ceux qui ont essayé de s’en approcher, ne sont jamais revenus… ». Elle pensait avec légèreté. Il était évident qu’elle avait pris de l’assurance, tout comme son bien aimé. Peu de chose lui faisait peur à présent. Elle continua sur un ton un peu plus sérieux. « Et tant que nous sommes dans les confidences… Il faut que je te dise quelque chose… ». Son regard s’assombrit légèrement et elle se pinça la lèvre entre ses dents, comme si elle avait fait une petite bêtise. « Je… Mmmh… Comme tu le sais… Le nouvel Empereur est un peu… spécial… Je… J’ai été convoquée la dernière fois et… J’ai menti. Afin d’éviter que nous ayons des problèmes… Enfin surtout toi… J’ai dit… J’ai dit que tu étais mon esclave… ». Elle ferma les yeux et baissa la tête, s’attendant à la pire des sentences.

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Il était toujours agréable d'entendre Emivia répéter que la distance entre eux lui était cruelle, tout comme pour lui, signe que leur lien était bien présent et se renforçait continuellement. Voilà un choix de sa vie dont il était le plus fier et le plus heureux : Aimer cette femme merveilleuse. Ces instants de quiétude avec elle valaient pour lui plus que tout et il en savourait chaque seconde.  Il ne put s'empêcher de sourire en la voyant jouer avec la fraise, ce sourire malicieux, cette main invitante qui remontait avec fermeté le long de sa cuisse. Douce folie qu'ils partageaient dans ce baiser fougueux et ce rire délicat qui gardait l'ambiance très agréable.

Lorsqu'elle parla avoir entendu de la pierre du cimetière et des échecs de ceux qui l'ont chercher, il glissa une main sur ses hanches et remonta lentement sur son flanc. «Et nous serons ceux qui la trouveront pour que tu la possède...» L'ambiance changea soudain, son regard trahissait une appréhension et écouta attentivement les pensées que lui transmettait sa chérie. Elle semblait hésiter dans ses idées, ne voulant même pas les dires à voix haute et il compris pourquoi lorsqu'elle fit silence, nul oreille ne devait entendre cela. Il effleurant son ventre de ses doigts et remonta en douceur,  douce caresse entre ses courbes généreuse avant d'atteindre son cou et lui relever la tête afin de s'approcher pour l'embrasser avec toute la passion qu'elle lui connait. Il ne quitta pas ses lèvres, ses doigts venant caresser sa nuque tandis qu'il exprimait son avis. «Oui je sais pour l'Empereur, des rumeurs circulent et ne présage rien de bon pour ceux de ma race... je crains que les visions d'horreur de Mégido en cendre ne soient un futur trop proche. »

Ethan et Emivia se racontaient souvent leurs missions, leurs découvertes mais aussi leurs inquiétude et appréhensions. Tout deux avait trouvé une sphère durant leurs voyages et cette vue de son peuple totalement soumis lui avait fortement déplu. «Je sais que tu as fait cela par amour, pour me protéger et ne pas me perdre.  Je ne t'en veux pas du tout. Qui sait ce qu'ils sont apte à faire pour essayer de nous détruire si la vérité venait qu'à se savoir... Je t'aime.» Loin de lui l'idée de se cacher, il ne c'était pas battu pour sa liberté pour qu'un empereur prétentieux essai de mettre la chaos dans leur bonheur. Il quitta sa lèvre et la regardait, attendant qu'elle ouvre les yeux, ce qu'elle avait fait lentement alors qu'il disait l'aimer, l'enlaçant tendrement. Il murmura à son oreille.

- À notre retour à l'auberge nous irons voir les étoiles et profiterons de la nuit, seul tout les deux. « Ou avant sous un coup de folie... qui sait...»

Il mordilla son lobe puis se redressa lentement en lui tendant les mains pour qu'elle se lève à son tour. Ramassant leur sac de victuailles pour reprendre la balade parmi les sentiers. Ethan n'avait que peu d'information sur l'emplacement voir même l'apparence de ce fragment qu'il recherche. Assurément il ne devait pas s'agir du genre de chose qui traîne aisément à la vue de tous. De nombreux monuments décoraient ce lieux magnifique a peu près partout, le projet revenait à chercher une aiguille dans une meule de foin. Mais il avait confiance en eux, leur duo possède de nombreuse force et deux tête valent mieux qu'une n'est-ce pas ?

Ils passèrent devant un monument plutôt vaste, le nom sur l'inscription n'y paraissait presque plus mais la curiosité les y mena. Découvrant au fond de celui-ci une ouverture, une porte qui donnait sur un escalier en colimaçon. Le duo se regarda dans les yeux, tout deux se sourire malicieux. «On  y va.» Il fit glisser la pierre un peu plus pour libérer le passage et s'engouffrer ensemble et y descendre. L'endroit semblait à l'abandon, les araignées s'en étant donné à coeur joie de tisser leurs toiles ici et là pour capturer ces minuscules bestioles. Quelques objets ici et là, bien rangés, sûrement des souvenirs de la personne (où ce qu'il en reste) qui devait être allonger dans le cercueil. Étonnant mais nul odeur de décomposition ne régnai dans l'endroit, permettant de mieux vérifier si quelconque indice pouvait s'y trouver.

Ils ressortirent en peu de temps, revenant bredouille de cette visite, après tout cela aurait trop facile de trouver du premier coup... L'orisha essayait de se rappeler les détails sur l'emplacement et ce qui l'entoure. Leurs pas les guidaient à travers les sentiers, restant l'un près de l'autre tout en réfléchissant. Faut dire que les lieux sont très vastes et le une pierre peut se cacher n'importe où ... Ethan se demandant si le Lapis dégageait une énergie quelconque...

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Emivia avait du mal à garder son regard dans le sien. Cet aveu la rongeait depuis quelques jours mais les paroles de l’Orisha la rassurèrent. Elle s’en voulait énormément pour cela. Elle n’aimait pas devoir mentir sur la nature de leur relation, sur cet amour grandissant sans cesse. Elle l’aimait d’un amour véritable et avait envie de le crier sur tous les toits. Elle finit par ouvrir les yeux et lui fit un beau sourire. Ses lèvres s’élargirent encore un peu plus lorsqu’il indiqua un voyage étoilé. Décidément ce jeune homme savait parfaitement s’y prendre avec elle, remontant son moral par sa simple présence rassurante, apaiser ses peurs ainsi que sa colère par le seul contact de ses doigts sur sa peau. Un vrai bonheur que de partager même ne serait ce qu’une petite heure avec lui. Elle était dingue de cet homme. Les mordillements qu’il fit à son lobe la firent frissonner et soupirer doucement. Elle lui aurait bien sauté dessus tout de suite, là, dans l’herbe, s’ils n’avaient pas été en pleine vue des passants. Les recherches reprirent ou plutôt l’exploration du jardin. D’un simple regard, ils furent tout deux d’accord pour pénétrer et visiter un monument. Celui laissé à l’abandon, il était envahi de toiles d’araignées. Emivia avait les yeux qui pétillaient d’excitation. Ce genre d’aventures lui plaisait énormément, fouiller des lieux anciens à la recherches de leurs secrets les plus intimes. Malheureusement, elle déchanta assez rapidement. Tout à l’intérieur n’avait strictement aucun intérêt. La plupart des objets semblaient être fait de sable et donnaient l’impression, qu’au simple contact, ils tomberaient en miettes. Elle ne toucha donc à rien, observant toutefois avec minutie puis finit par se laisser convaincre de ressortir.

De retour à l’air libre, le lieu était bien trop emprunt de magie pour espérer localiser quoi que ce soit de cette manière. La sorcière se sentait extrêmement bien, calme, entièrement apaisée. Ses yeux vagabondaient ici et là. Un autre bâtiment attira son regard et elle tira sur la main d’Ethan avant de lui pointer la bâtisse du doigt.
- On va voir ?
Tout sourire et sautillant sur place, la demoiselle était euphorique. Elle avait envie de jouer les exploratrices et de ne laisser aucune chance à ce fragment qui pouvait se cacher n’importe où. Le jeune homme n’eut qu’à faire un petit signe de tête affirmatif pour qu’elle saute de joie et s’y précipite. Elle tenta de pousser la lourde porte en métal qui en gardait l’accès, sans succès. L’Orisha la regardait se démener en riant puis finit par lui tapoter sur l’épaule d’un doigt et lui indiquer de s’écarter. Elle fit un grand sourire et se poussa. Il approcha alors de la porte, actionna la poignée et mit un grand coup d’épaule qui suffit à l’ouvrir.
- Un coup de chance… Dit-elle avec amusement, se mettant ensuite à rire avant de lui sauter au cou pour l’embrasser fougueusement, le poussant en arrière dans la foulée. Ils entrèrent alors ainsi dans ce qui semblait être un vieux temple. Plaqué doucement contre un poteau, Ethan prolongeait le baiser d’une danse sensuelle de leurs langues tandis que la demoiselle caressait son torse avec envie. Elle commença à dégrafer les boutons de sa chemise lorsqu’un craquement retenti. Ils se redressèrent tout deux, stoppant le baiser pour regarder tout autour, personne.

Un éclat lumineux attira son attention. « Oh ?!...  Qu’est ce que c’est ?... ». La jeune femme s’approcha lentement et scruta le petit objet, enfin le petit bout d’une lame semblait il. Elle posa le doigt dessus et appuya doucement avant de s’en saisir délicatement entre son pouce et son index. Elle tira afin de le faire venir à elle et soupira de déception. Elle, qui s’attendait à une trouvaille intéressante, n’avait dégotté qu’un bout de métal rouillé, semblant à la pointe d’une épée. Malheureusement celle-ci était scindée en plusieurs morceaux et la garde était introuvable. Un objet se fracassa alors derrière eux. Sans attendre, la demoiselle jeta le bout de métal dans la direction du bruit par réflexe. Un énorme rat d’égouts prit alors la fuite en couinant. Il n’avait pas été touché par le morceau de lame mais venait certainement d’avoir la plus grosse frayeur de sa vie. Peur qu’il avait aussi un peu flanqué au couple d’amoureux qui était persuadé d’être seul en ce lieu. Emivia soupira de soulagement puis jeta un œil à son chéri avant de se mettre à rire.
- Il m’a fait une de ses peurs…
Après s’être calmés tout deux, ils retournèrent le temple de fond en comble, ne laissant un millimètre carré non exploré avant de se décider à retourner sur le sentier à la recherche d’un nouvel endroit à fouiller.

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Alors qu'ils marchaient de nouveau sur la route après être sorti de cette cave, ce fut le regard de sa chérie qui se posa en premier sur un nouvel endroit propice à cacher un trésor comme celui qu'ils recherche. Ne pouvant empêcher un petit rire sous les méthodes infructueuse de la sorcière, lui faisant signe pour ouvrir d'un coup d'épaule, sourire en coin. Il l'attrapa de justesse alors qu'elle lui sautait au cou, ne refusant aucunement cette proximité, prolongeant avec passion ce baiser délicieux. Moment qui s'annonçait brûlant, sa chemise totalement ouverte mais interrompu par du bruit.

Un rat en fut le coupable puis la fouille des lieux ne donna rien une nouvelle fois malgré une recherche minutieuse. Ethan attrapa la main de la brunette et quitta pour reprendre les fouilles en d'autres lieux. Cherchant sans cesse ce petit détail qui le turlupine, cette information qu'il est certain d'avoir lu mais dont il a égaré la petite note dans les méandres de son esprit. «Qu'est-ce que ça peut m'énerver quand j'oublie...» Il marmonnait entre ses lèvres bien que ses pensées tournaient sans cesses, le regard de l'orisha se portant partout autour de lui à la recherche du souvenir de ce qu'il avait déniché comme indice. Soudain il posa la main sur la fesse de sa chérie pour la faire changer de direction alors qu'à la droite de celle-ci s'ouvrait un sentier entre les arbres. Elle se retrouva alors à marcher devant son homme sans savoir où elle devait se rendre. «Continue...»

Derrière elle il était souriant, admirant la démarche de cette femme qu'il aime, détente de son esprit embrumé quand lui vint en tête l'image d'une sculpture de pierre. Représentation du visage d'une femme dont le regard serait source de connaissance selon les légendes qui s'y rattache. Il s'approcha d'Emivia pour l'enlacer à la taille, l'obligeant à arrêter tandis qu'il lui offrait un doux baiser sur la nuque et des mots doux à l'oreille qui la fit sourire. Posant le menton sur l'épaule de son amour, il usa de sa vision d'aigle pour observer autour d'eux, son regard se posant loin au devant. Bien sûr nul danger ne les guettaient en ce lieu paisible mais il pu connaître la présence d'une ancienne maisonnette inhabitée. Passant devant la sorcière, il croisa ses doigts des siens et la guida vers cet endroit, quittant les sentiers battus pour filer à travers les bois sans empressement.

Sous un coup de folie, il la poussa contre un arbre pour l'embrasser follement, glissant les doigts sur son flanc puis reprendre la route comme si rien n'était. Sourire en coin, il adorait jouer avec le feu et la tentation, complicité merveilleuse entre elle et lui. À deux autres reprise il lui vola un baiser langoureux puis fougueux, y ajoutant chaque fois une caresse bien placé de ses doigts pour augmenter l'effet. Ils atteignirent alors l'endroit, l'aspect démontrait bien l'abandon de ce lieu situé au coeur du jardin, cette section de forêt qui est libre de pousser à sa guise. Il poussa la porte ou plutôt s'y fit pousser vivement par Emivia, perdant pied pour se retrouver dos au sol avec elle, tout deux riant de la situation. Mains ferment sur son torse toujours dénudé, elle fixait son regard, il buvait le sien, ils se comprenaient sans mot dire. Elle se blottit dans ses bras pour un très long baiser qui se termina un moment plus tard dans un soupir commun.

Les idées maintenant claire, l'esprit en toute liberté, ils se relèvent pour visiter les lieux, y trouvant une bibliothèque remplie d'ouvrage qui semblaient tous plus vieux les uns que les autres. «Tu crois que nous pourrions trouver des informations dans tout ça ? » Il joua du bout des doigts sur les reliures, fermant les yeux pour laisser son instinct le guider, le laisser choisir le document qui l'aiderait dans sa recherche. Ethan savait très bien que ce ne serait pas facile, que ce fragment n'était pas fait pour tomber entre les mains du moindre imbécile qui passe par là. Les anciens qui ont dispersé les pierres à travers les terres de tout les continents ne l'ont pas fait à la légère, sachant qu'elles devaient pouvoir être retrouvé. Des indices ici et là, des indications dans l'environnement du lieu. La statue revint en tête à Ethan et il regarda sa compagne.

- Il faudrait trouver un ouvrage ou une carte de ce jardin du savoir. Les choses à voir, comme les oeuvres de pierre par exemple.

Elle hocha de la tête, fouillant le bureau poussiéreux à la recherche d'un parchemin quelconque avec ce que désirait son homme. Ce dernier prit alors quelques instant pour griffonner l'image qu'il avait en tête sur un parchemin avec un petit bout de charbon.

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Emivia se tourna subitement, le prit dans ses bras et l’embrassa amoureusement, espérant le calmer un peu. « Ce n’est pas grave si tu as oublié… ça reviendra en temps et en heure mon chéri… ». Elle reprit ensuite la marche avec lui avant de sentir une main douce sur sa fesse, la faisant sourire. Ne sachant où aller, elle marcha au hasard, avançant tout droit puis partant subitement à gauche. Elle sentait bien le regard de son homme sur son corps et s’amusait à dandiner des fesses de temps à autres en souriant. Les mains de l’Orisha l’enlacèrent et l’obligèrent à s’arrêter. Tout sourire, elle ferma les yeux, laissant sa tête basculer en arrière pour s’appuyer doucement contre l’épaule de son chéri. Il lui offrit un baiser divin avant de glisser quelques mots tendres au creux de son oreille, lui rappelant aussitôt leurs petits moments de folie. Elle ouvrit ses paupières, les yeux pétillants de malice. Il se détacha alors d’elle à son plus grand regret, la prit par la main et l’amena dans les bois. Elle le suivit sans rien dire, comprenant bien qu’il avait surement trouvé quelque chose d’intéressant. A moins qu’il ne désirait une pause plus invitante à l’abri des regards. Quoi qu’il en soit, elle savoura pleinement chaque baiser, chaque caresse et chaque moment fou qu’il lui offrit, sentant bien monter en elle cette délicieuse chaleur et cette divine sensation de désir.

Un joli chalet à l’abandon se dévoila à eux. Atteignant l’endroit, la sorcière laissa libre cours à ses envies, poussant Ethan à l’intérieur, les faisant tomber à la renverse. Riant tout deux un petit moment, l’instant d’après fut magique et exaltant. Plus à même de réfléchir à présent, ils se relevèrent tout sourire, découvrant une immense bibliothèque remplie de manuscrits anciens. « Si nous ne trouvons rien ici, ce serait étonnant… ». La demoiselle était confiante. Ses yeux brillaient d’émerveillement devant ce flot de connaissance. Elle admirait le rangement, cherchant des yeux quelque chose d’intéressant. Silencieuse et en plein réflexion, elle fit un signe de tête à son compagnon dans l’affirmative. Elle se dirigea vers le bureau afin de le fouiller puis son regard se porta à nouveau sur les livres. Normalement, s’ils étaient bien classés, ils devaient être par ordre alphabétique. Elle s’approcha alors plus près et cherche où pouvait bien se trouver la lettre L. « Trouvé !... ».  Trois rangées de manuscrits de différentes tailles se trouvaient tout en haut, presque collées au plafond. Elle fronça les sourcils d’un léger mécontentement puis se concentra afin d’attirer à elle la première rangée par télékinésie. Les bouquins bougèrent lentement puis sortirent de l’étagère, emportant avec eux une nuée de poussière. La jeune femme ferma les yeux et se prit l’équivalent d’un seau sur la tête. Elle toussa un peu puis éternua avant d’éclater de rire.
- Bien ma veine…
Elle garda cependant sa concentration pour déposer les livres bien en tas sur le bureau. Ses cheveux, son visage et sa cape étaient recouvertes d’une fine couche de poussière. Elle détacha alors sa longue chevelure et l’épousseta un peu avant de s’occuper de son visage puis de ses vêtements, retirant sa cape pour la secouer avant de la poser sur l’un des fauteuils disposés aux abords du bureau.
- Voilà une partie des manuscrits en L, peut être trouverons nous quelque chose pour nous aiguiller… Il y en a deux autres après… Sinon il faudra regarder à J comme Jardin…

Son regard croisa celui d’Ethan et elle fit un beau sourire, se rapprochant de lui afin de regarder ce qu’il avait griffonné sur un bout de parchemin.
- Ouah… Je ne te savais si doué en dessin mon chéri… Tu m’épates toujours un peu plus chaque jour…
Elle lui vola un baiser avant de prendre place sur une chaise, attrapant un vieux livre pour commencer ses recherches. Le premier ne donna strictement rien. Il s’agissait d’une biographie d’un type totalement inconnu. Le second parlait de plantes et le troisième semblait être une sorte de roman. La jeune femme s’étira en couinant légèrement.
- ça me donne mal à la nuque toutes ses lectures…
Elle passa ses mains pour masser un peu son cou puis se pencha pour attraper le quatrième livre. Feuilletant avec soin, ses yeux parcouraient les pages une à une à la recherche d’indices mais toujours rien d’intéressant, du moins sur le fruit de leur convoitise. Celui-ci attira tout de même la curiosité de la demoiselle. Certaines pages ressemblaient à des formules.
- Tiens, on dirait des genres de potions…
Elle éclata subitement de rire.
- Ah non… Ce n’est pas du tout ça…
Elle rit de plus belle, les larmes lui en montant même aux yeux. Il s’agissait d’un livre culinaire aux recettes toutes plus spéciales les unes que les autres, la façon de cuisiner des insectes ou des nuisibles par exemple. Elle referma alors le bouquin, continuant de rire.
- Jamais je ne te ferais ce genre de plats mon amour…

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Tandis qu'il terminait de tracé l'image qu'il avait en tête, la brunette avait trouvé ce qu'elle cherchait, les livres ayant pour début de sujet  la lettre L. Une logique intéressante en considérant qu'une grande partie de cette bibliothèque semblait être une encyclopédie parfaitement classé. Malheureusement les recherches de celle-ci la laissait bredouille, n'y obtenant qu'un mal de cou, des recettes aux ingrédients douteux mais un fou rire absolument merveilleux. «C'est si beau de te voir ainsi... »

- Et que me ferais-tu comme plats ma chérie ?

Il affichait un sourire en coin, leur vie très active n'avait pas permis de prendre ce genre de temps pour eux dans leur maison de Mégido. Une petite soirée dans la cuisine à faire un bon repas pour deux, alliant plaisir du corps, de l'esprit et de l'estomac. Bon c'est sûr qu'il faudrait virer tout le monde de la demeure ou alors les enfermer dans les chambres pendant un bon douze heures. «Ça donne des idées tout ça...» Il secoua la tête, sourire aux lèvres, sachant bien que sa compagne avait connaissance de toute ces pensées... Venant déposer un baiser sur la nuque de la demoiselle avant de fouiner de nouveau les rayons de l'étagère. Réfléchissant sur ce qu'il devait essayer de trouver, la logique était qu'il n'y en ai pas, faire travailler les méninges de celui-ci qui souhaite trouver la pierre.

Une à une il récitait les lettres de l'alphabet, essayant de trouver à chacune d'elle un mot, une signification qui se rattache à leur but. Il ferma les yeux et laissa courir ses doigts sur les reliures des ouvrages de la troisième tablette, sentant la texture des différents cuirs, ces reliefs unique à chacun, la poussière recouvrant de plus en plus ses doigts. Il s'arrêta sur un livre habillé d'un agréable bleu minuit, l'attrapant doucement pour le retirer sa place pour venir s'installer aux côtés d'Emivia. Non sans lui avoir voler un baiser au coin des lèvres, posant une main sur son cou pour en détendre les muscles endolori, feuilletant de l'autre le livre.

Son attention fut prise dès les premières lignes, le hasard lui ayant fait ouvrir les yeux sur des manuscrit ancien expliquant chacune des guerres de ce monde jusqu'au temps où fut rédigé cet ouvrage. Il tourna les pages lentement, survolant les mots, cherchant un moment bien spécifique... la guerre de sa race. Celle de son peuple qui un jour leva la tête pour se redresser grâce à Antarès, leur offrant la chance de vivre au lieu de survivre. Des détails qu'il ne connaissait pas, des précisions qu'il était maintenant heureux de savoir. Les origines de sa race, bien que peu flatteuse, résultat de l'Envie  des humains... Aujourd'hui les orishas sont plus fort que les hommes, ils n'ont pas à se cacher au fond du désert dans leur cité pour rester en vie.

Il ferma le livre, ayant passé un peu de trop de temps à des lieux de ce qu'ils souhaitent trouver. Mais après tout, le hasard l'avait fait choisir ce livre, mais quand était-il de la raison ? «Désolé mon ange, j'ai perdu mon temps mais...» Il n'eut pas le temps de terminer sa pensée que son attention fut porté sur un bout de parchemin qui dépassé du livre, le tirant délicatement . Seulement quelques mots y était écrit d'une main tremblante, l'orisha les récita à voix haute.

"Trouve la pierre qui bouge, celle qui a été oublié et abandonné."

Ethan n'y comprenait rien, comment une pierre pouvait-elle être en mesure de ce mouvoir toute seule. Il veut bien croire en la magie et tout ce qui peut devenir possible, mais là...  L'orisha avait l'esprit perdu dans ses pensées et réflexions, ses doigts ne massaient plus la nuque d'Emivia mais s'y baladait plutôt en douceur, remontant dans ses cheveux. Une certaine nervosité qui le gagnait pour une raison inconnue. Il attrapa le livre pour le remettre à sa place, prenant soin de conserver cette petite note pour en méditer le sens plus tard. Il fit le tour de la pièce, regardant un peu partout, y trouvant enfin ce qu'il souhaitait. Tout endroit attirant les visiteurs se devant d'avoir un peu de documentation pour informer des lieux à voir et se diriger sur le site sans se perdre. Après tout, ce n'était pas tout les êtres vivants qui étaient doués du sens de l'orientation.

- Regarde ! Là c'est le premier endroit que l'on a visité et ici et le deuxième... mais rien n'indique où nous sommes présentement.

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Emivia releva le regard vers lui avec un grand sourire. Il était vrai qu’ils n’avaient pu encore profiter entièrement d’un moment tout les deux dans leur belle demeure mais cela viendrait surement. Il suffisait peut être d’envoyer le petit monde en mission pour une bonne journée de tranquillité. Il faudrait y réfléchir plus sérieusement. Elle répondit à sa question avec un brin de sensualité dans sa voix, accompagnant les pensées de son homme.
- Et bien tout d’abord, je te préparai une délicieuse entrée agrémentée d’une petite touche de folie, suivi d’un plat délicieusement chaud et d’un dessert sucré aux arômes enivrants…
Elle eut un léger rire puis soupira doucement au baiser sur sa nuque. « Des idées qu’il nous faudra mettre en pratique mon amour… ».  L’ambiance était à la détente et à l’amusement. La demoiselle se laissait aller, pour une fois qu’ils en avaient l’occasion. Elle attrapa un nouveau livre qu’elle parcourut, penchant un peu plus sa tête en avant en frissonnant, profitant de son bon soin tandis qu’elle lisait en diagonale. Son regard déviait par moment sur son homme qui semblait être absorbé par la lecture de l’ouvrage. Elle fit un sourire en coin en referment son bouquin pour en prendre un autre. Elle eut le temps de finir la rangée qu’elle avait sorti, entassant les manuscrits les uns sur les autres sur le bout de table à sa droite. La pile était à présent conséquente alors qu’il lisait une phrase à haute voix. Elle ferma alors les yeux, sentant le bout des doigts d’Ethan sur sa chair tendre de sa nuque et garda le silence un moment. Il rompit ce contact apaisant et la jeune femme releva la tête afin de le suivre des yeux. Elle murmura subitement très doucement.
- On appelle cela un golem, il me semble… Un amas de pierres qui se déplace tout seul et qui ne possède aucune pensée… Enfin ce n’est pas une seule pierre mais plusieurs et cela ne se déplace pas vraiment tout seul mais par la magie… Mais ce n’est peut être pas cela auquel fait allusion ce petit bout de parchemin car il faut forcément un magicien ou un sorcier pour l’invoquer…
Elle en avait croisé un d'invoqué, il y a longtemps de cela, alors qu’elle se trouvait dans l’arène de cristal avec un puissant vampire.

Il posa soudainement une carte sur le bureau, semblant agité et assez nerveux. Elle se leva à son tour, regardant les indications que pointait le doigt du beau brun sur le document, et vint se placer dans son dos pour l’enlacer. D’une voix douce et chaleureuse, elle lui murmura.
- Est-ce que tout va bien mon chéri ?
Ses mains glissèrent dans son dos, caressant lentement sa peau avec une légère fermeté. Elle le massait avec délicatesse et douceur, bien décidée à le détendre un peu. Elle gardait son regard figé sur la carte, réfléchissant à leur emplacement. Elle retira une main de son dos, la glissa sur son flanc puis vint tirer la carte pour la rapprocher.
- Je dirai que nous sommes par là à peu près. La cabane n’y est certes pas mais nous avons quitté la route pas de loin d’ici et avons coupé à travers bois par là… On devrait se trouver logiquement dans cette zone donc… Tiens, ce truc là représente quoi d’après la légende ?...
Elle chercha du regard sur la liste puis sourit.
- Donc ici, nous avons le musée et là les parchemins du temps… Oh et ça, il est écrit qu’il s’agit d’un espace de champ rempli de statues représentant les personnes connues !
Visiblement la dernière partie avait plus qu’aiguisée la curiosité de la demoiselle. Quoi que les deux autres endroits l’intéressaient tout autant. Dans le musée ou dans le champ, ils pourraient peut être trouver la petite statuette qu’Ethan avait dessiné. Dans les parchemins du temps se trouvaient tous les écrits importants de ce monde, il y aurait aussi peut être un indice majeur. Et puis, pourquoi ne pas visiter le lieu en entier maintenant qu’ils y avaient pénétré sans encombre. Il serait ennuyeux de passer à côté de quelque chose.

Quoi qu’il en soit, la demoiselle lui demanda son avis en souriant et donc de choisir leur prochaine destination, reprenant le massage en déposant quelques baisers sur sa nuque ainsi que de petits mordillements. Ses mains glissèrent sur les flancs de ce dernier et vinrent masser le torse fermement tandis qu’elle se collait contre lui, venant jouer du bout de sa langue avec le lobe d’oreille de l’orisha.

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Tandis que la belle brunette lui amenait l'idée des golems pour répondre à la phrase qu'il avait lu à haute voix, amenant le principe de l'invocation, mais l'aspect d'oubli et d'abandon devenait alors contradictoire car celui qui invoquait devait rester pour que sa créature ne s'écroule pas de nouveau. Regardant la carte avec curiosité, essayant d'y trouver une indication quelconque, un je ne sais quoi qui pourrait l'aider dans ses recherches. Il échappa un petit soupir à sa présence dans son dos, réconfort qu'il avait étrangement besoin tout à cou.

- Je.. je ne sais pas... comme une certaine angoisse qui m'anime...

Il ferma les yeux par moment, mélange de bien-être et de petites douleur dans son dos. Les ouvrants lorsqu'il sentit qu'elle tirait sur la carte pour lui montrer où ils étaient d'après quelques déduction logique. Ajoutant que d'autres endroits très intéressant semblaient se trouver pas très loin. Ethan resta un moment pensif, analysant à la fois les dires de celle qu'il aime et ce qu'il voyait. Assurément elle avait perçu qu'il commençait à fixer la carte sans aucune forme de réaction, le tirant de cette latence par la continuité de ce massage bienfaiteur, y ajoutant baiser et mordillement, prolongeant par un invitant jeu de langue sur son lobe. Un frisson traversant son échine, courant qu'elle dû sentir par ses doigts qui se trouvait encore au bas de son dos.

- Tu sais que je t'adore toi.

L'orisha attrapa la carte, la pliant soigneusement et se retourna pour lui faire face, lui volant un baiser avant de pas à pas la faire reculer  jusqu'au milieu de la pièce où un chaud  rayon de soleil entrait par la fenêtre. La regardant dans les yeux, une lueur pétillant dans ceux-ci. «Tu sais que tu es merveilleuse ... » Il n'en dit pas plus, la belle brunette affichant une teinte rosée sur ses joues, il lui prit les mains et les guida dehors, refermant soigneusement la porte pour conserver ce lieu en son état. Ils n'avaient pas eu de réponse très claire sur le fragment et Ethan se doutait bien que ce ne serait pas aussi facile que d'ouvrir un livre pour avoir un trajet à suivre. Il devait se creuser les méninges, comprendre chaque petite indice, tant qu'il est possible de savoir ce qui est un ou pas.

- J'ai faim après cet exercice et cette lecture, la collation est rendu loin et la carte indique qu'un petit cours d'eau passe non loin d'ici.

En fait, Ethan n'avait absolument aucune notion du temps, inapte à dire depuis combien de temps ils étaient entrés dans le jardin du savoir. Croisant les doigts des siens, ils s'y dirigèrent d'un commun accord, marchant à travers sentiers et arbres afin d'atteindre le lieu souhaité. Ayant laissé leur pas les guider, suivant le sons de l'eau sur les rives de galet.  Ouvrant leur sac, ils posèrent une grand tissu bleu avec une broderie, celle là même qui flottait au grand mât de leur navire personnel, cadeau du marin en guise de reconnaissance. Emivia y prit place puis Ethan tout juste à ses côtés, posant une main sur sa cuisse alors que de l'autre il préparait cet encas pour se rassasier.

- En y songeant un peu, je crois que le champs de statue des personnages importants serait un bon point de départ. Après tout c'est une statue que je cherche ou du moins dont j'ai mémoire comme étant un indice important. Je ne sais pourquoi ni comment cet oeuvre peut m'aider mais ce sera à nous de le découvrir. Je ne compte pas quitter ce lieu sans ce que je cherche.

L'espace d'un moment, ils discutèrent de tout et de rien, prenant une pause de tout, même des raisons de leur venu. Se vidant l'esprit, ne pensant à rien d'autre qu'à eux, l'orisha offrant à l'amour de sa vie de s'allonger sur le ventre. «À mon tour de t'offrir un massage, ta nuque et tes épaules en ont bien besoins.» Elle voulu argumenter mais il posa son index sur ses lèvres. «S'il te plait mon ange, fait moi plaisir...» Emivia s'allongea confortablement et il prend place à califourchon pour lui offrir ses soins avec tendresse, permettant de relâcher toute tension et ce autant pour elle que pour lui. Après quoi il l'aida à se relever, ramassant tout leurs effets pour ne laisser trace de leur halte, ne voulait nuire à l'écosystème par quelconque déchets. La sorcière prit un instant pour se rafraichir le visage avec un peu de cette eau cristalline dont le ruissellement avait grandement contribué à ce moment de tranquillité. Après tout il ne suffit pas de grand chose pour être bien au quotidien,  simplement de profiter de chaque instant du mieux possible.

Pas à pas il retrouvèrent le sentier qu'ils avaient quitté, traversant un petit pont de bois pour enjamber l'eau et poursuivre vers ce qui devrait être leur prochain arrêt. Quelques centaines de mètres devaient les séparer des premières statues mais à mi-chemin quelque chose attira l'attention de l'orisha dans les bosquets.  Profitant de sa vision d'aigle, il pu définir la forme de bâtiment fait totalement de pierre. «Es-tu aussi curieuse que moi ? »

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La demoiselle se détacha doucement et le laissa ranger la carte, savourant ensuite le baiser et rougissant au compliment. Elle le suivit ensuite à l’extérieur. Elle fut ensuite totalement d’accord avec lui pour une pause afin de se restaurer. Elle avait faim et ne pouvait dire quand datait exactement leur dernier repas. Elle admirait les lieux durant la marche, se laissant guider par leurs pas. Elle prit place sur la couverture, s’asseyant en tailleur en souriant et le regarda prendre place à son tour. Elle l’écouta attentivement avant de lui répondre.
- Je pense que c’est une excellente idée… Commençons par là alors… Il est clair que nous ne partirons pas sans l’objet de tes convoitises.
Il était bon de voir pour la demoiselle que son compagnon possédait un tel désir d’obtenir quelque chose. La puissance de ce dernier augmentait de jour en jour. Il faisait et ferait un allié de poids dans les jours voir les années à venir. Elle en était persuadée.

Elle dégusta la petite collation puis Ethan lui demanda de s’installer pour un massage. Elle n’eut pas le temps de riposter qu’il insista un peu plus. Elle prit alors place sur le ventre et profita de l’instant en fermant les yeux. Malgré son côté sombre et ses envies de plus en plus courantes de faire du mal à autrui, elle gardait cet amour unique et tellement transcendant pour lui. Ce moment fut aussi bénéfique pour l’un comme pour l’autre, offrant à la demoiselle un soulagement de ses douleurs et une détente de l’esprit pour le couple. Ils se redressèrent ensuite et rangèrent leurs affaires avant de repartir, prenant le temps de se rafraichir. Ils reprirent alors le sentier, main dans la main. Le jeune homme s’arrêta subitement et fixa le bosquet un court instant. «Es-tu aussi curieuse que moi ? » « Pour sur… Je te suis. ».

Il avança plutôt lentement dans le bois, suivi par la sorcière. La brunette leva les yeux et aperçut de jolies feuilles vertes. Elle fit halte brusquement et tira doucement sur le bras de son petit ami. Elle pointa du doigt les hauteurs et murmura en souriant.
- Regarde. Des feuilles exotiques tout là-haut!
Elle lâcha la main de l’orisha et s’approcha de l’arbre en question, réfléchissant à la façon dont elle allait s’y prendre pour y grimper. L’ascension semblait compliquer et nécessitait pas mal d’agilité. Le beau brun l’avait bien compris et posa les mains sur les hanches de la demoiselle, murmurant à son oreille.
- Veux tu que j’aille t’en cueillir une ou deux ma chérie?...
- Heu…
Il déposa un baiser sur sa nuque puis sourit en se détachant. Il s’avança sans attendre près du tronc de l’arbre et commença à grimper. Il escalada avec une aisance fascinante, donnant l’impression à la jeune femme de ne point forcer. L’ascension fut rapide. En quelques secondes seulement, il coupa quelques feuilles au sommet  à mains nues avant de redescendre tout aussi facilement. Dès qu’il toucha le sol, il se tourna vers Emivia en souriant et lui tendit les plantes. Elle les prit délicatement et les mit soigneusement dans son sac avant de l’embrasser avec passion.
- Tu es adorable mon amour. Avec ça, je vais pouvoir faire quelques potions…
Son regard brillait de mille feux. Visiblement, la brunette semblait surexcitée à l’idée de pouvoir faire quelques nouvelles décoctions.

Elle posa alors sa main dans la sienne toute heureuse.
- On continue ?
La réponse était bien évidemment positive et ils reprirent leurs avancées dans le bosquet. Ils arrivèrent alors devant un bâtiment fait totalement de pierre. Emivia observa attentivement la bâtisse et s’approcha lentement. Ses yeux passèrent en revue les moindres détails apparents, du bas du bâtiment jusqu’au toit. Ses pupilles pétillaient et elle se demandait ce qu’ils allaient pouvoir trouver d’intéressant à l’intérieur. Son regard se porta ensuite sur les alentours et elle fut attirée par un champ de tournesols. Décidément, elle avait de la chance en ce moment même.
- Oh ! Des tournesols ! Tout plein de tournesols !
Elle en jubilait littéralement puis sauta sur place un court instant avant de se jeter dessus sans attendre. Elle farfouilla dans les fleurs, cherchant à s’emparer de leurs précieuses graines. Elle mit cependant plusieurs minutes à n’en récolter qu’une maigre et ridicule poignée. Déçue, elle secoua brièvement la tête puis rejoignit son chéri qui l’attendait patiemment sur le pas de porte. Elle en trouverait surement ailleurs et de bien plus productives.
- Qu’est ce que ce bâtiment ? Tu penses qu’on va pouvoir y trouver quoi dedans ?
Elle posa sa main sur la poignée, la fit grincer en la tournant puis ouvrit la lourde porte qui couina à l’en faire grimacer.
- Il faudrait que ceux qui s’occupent des lieux pensent à huiler les gongs… Ce bruit est affreux…

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L'orisha se doutait bien que la brunette serait tout aussi curieuse que lui de voir ce que pouvait renfermer ce bâtiment perdu au milieu de la végétation. Sûrement oublié depuis longtemps, n'apparaissant plus sur le guide des lieux. Qui sait les secrets qui s'y trouvent et peut-être l'aider à résoudre cette énigme afin de trouver la pierre qu'il recherche.  Mais avant même de se rendre une halte imprévu eu lieu, une petite nécessité de sa compagne qui avait besoin de l'agilité de son homme pour cueillir quelques feuilles exotiques au sommet d'un arbre. Jetant un oeil en bas, il afficha un grand sourire avant de récolter et redescendre avec habileté. «Avoue que tu admires la vue là...» Ethan ne put s'empêcher de rire tandis qu'il poser les pieds au sol de nouveau pour y savourer un baiser passionné. Comment ne pas aimer rendre service à sa chérie ?

- Ce n'est rien voyons, il faut augmenter le stock de plantes au labo, il ne vas pas tourner tout seul pour faire des potions.

Poursuivant à travers les herbes vers le bâtiment, Emivia fit un nouveau détour, mais cette fois pour un passage dans les tournesols. Ainsi avec une vive étincelle dans les yeux elle récoltait ce qu'elle pouvait mais sa mine déçu en disait long sur la quantité de la récolte. La brunette rejoignit son orisha devant la porte et sans attendre elle l'ouvrit sous un long grincement.

- Vu l'état je doute même qu'il y ai des visites  de routine.

Il prit la main de sa compagne et passa la porte le premier vers l'obscurité en glissant toujours le pied au sol devant lui pour ne pas trébucher. Constatant très vite la présence d'escalier qui descendait au creux de l'endroit «Prête ?» Il savait bien que c'était le cas et qu'elle souhaitait découvrir, explorer, se battre, tout ça pour le bonheur de son orisha en plus qui souhaite faire une belle trouvaille bien précise. Cet amour qui en choquerait plus d'un, cet intensité à laquelle ils vivent leurs moments de passion, où chaque seconde passé l'un près de l'autre suffit à afficher le plus beau des soleils dans son coeur.

Les voilà maintenant tout en bas, leurs yeux s'habituant à l'obscurité sans trop de problème grâce à un mince faisceau lumineux un alors qu'Ethan se cherchait un objet réfléchissant sur ce qui semblait être un comptoir. Un vieux morceau de métal poli pouvant aisément faire y trainait. Ethan fit réfléchir la lumière qui put ainsi envahir la pièce et en révéler toute la grandeur ainsi qu'une porte tout au fond. Le problème était maintenant soit de réussir à faire tenir la pièce de métal pour conserver cet éclat lumineux ou de trouver une véritable source de lumière. Le regard de l'orisha se portait tout autour de lui, attrapant un objet cubique pour y poser son outil de réflexion. Le résultat n'était pas tout à fait celui escompté mais la lueur obtenu se propageait au moins vers le haut. Il s'approcha d'Emivia qui cherchait ici et là dans la pièce, mains sur ses hanches pour qu'elle se redresse et embrasser son cou.

- Cette semi obscurité te mets fort bien en valeur tu sais, les ombres qui t'entoure comme dans les moments où ton côté noir s'exprime. Assez séduisante je dirais...

Son visage affichait un grand sourire et le passage de ses doigts sur les reins de la brunette lui signifiait bien les idées qu'il avait. Lui volant alors un baiser avant de reprendre la fouille des lieux, variété d'objets poussiéreux, de papiers racornis, d'outils rouillés, le tout recouvert d'art arachnéen. Il feuilletait les livres sommairement, sujet traitant de maçonnerie et construction, rien de véritablement utile à ses recherches de la pierre. L'orisha déçu encore une fois par l'absence de trouvaille prit place bien assit sur le sol, s'adossant au mur froid fait de roche.

- Je me doutais bien que ce ne serait pas aisé mais nous trouvons si peu malgré tant de recherche.

Il ferma la yeux et frappa à deux poings sur le sol, un grondement se fit entendre. Étonné et curieux, il recommença et le son fut perçu une nouvelle fois. «Tu entends ?» Ethan recommença encore et encore, le sons en retour se fit plus fort, plus près, venant de l'autre côté de cette porte qu'il avait aperçu en éclairant la pièce. «Un animal ici ? La lourde porte semblait bien fermé à notre arrivé pourtant...» Étant donné la facilité à laquelle ils pouvaient entendre, ce ne devait pas être petit...

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La demoiselle fit un merveilleux sourire.
- C’est toutefois dommage… L’endroit est magnifique…
Elle se laissa ensuite entraîner à l’intérieur par son compagnon. Le chaton renifla le sol et éternua avant de gambader dans la pièce. Les deux tourtereaux filèrent dans les escaliers après un hochement affirmatif de la tête de la demoiselle. Souriante, les yeux brillants d’amour, elle était prête à le suivre jusqu’au bout de monde. Cet amour, unique et extrêmement fort qui les unissait, ne cessait de croitre dans le cœur de la belle. Malgré son côté obscur et ses manières souvent cruelles, elle savait laisser parler son cœur en la présence de l’orisha.

Elle se sentit s’approcher avant même qu’il ne touche ses hanches, se redressant lentement afin d’appuyer l’arrière de son crâne contre l’épaule de ce dernier, son dos bien collé contre le torse. Elle inclina légèrement la tête, lui offrant un peu plus son cou puis cambra doucement l’échine en soupirant. Ses yeux croisèrent le regard d’Ethan et elle lui rendit un beau sourire. La pénombre environnante l’empêchait peut être de le voir mais elle connaissait les traits du jeune homme par cœur. S’approchant pour en savourer les lèvres, elle glissa une main sur la hanche puis caressa fermement jusqu’à la fesse. Ses idées étaient les mêmes que les siennes en cet instant. Elle le laissa ensuite s’éloigner. Leur but était loin d’être acquis et l’orisha en semblait perturbé. Elle avança jusqu’à lui afin de s’accroupir devant ses pieds, posant les mains sur ses genoux tandis qu’il fermait les paupières. Elle l’admirait, malgré le manque de luminosité de la pièce. Sa présence, sa chaleur, elle profitait de tout lorsqu’il frappa le sol. Elle fit alors un petit sourire en coin.
- Il semblerait que l’on ait trouvé quelque chose…
Son regard fixa l’emplacement de la porte qu’ils avaient pu apercevoir plus tôt.
- On dirait que ça vient de par là.
Sa voix n’était que murmures tandis qu’elle se redressait. Le moment divin dont elle avait eu envie attendrait un peu. Sa curiosité venait d’être frappée de plein fouet. « On va voir ?... ». Ce semblant de question n’en était pas vraiment une. Elle approchait lentement puis perçut un son plus familier. Poupi reniflait le bas de la porte et cracha tout à coup, les oreilles en arrière. Il y avait un truc derrière cette porte et il n’allait pas tarder à savoir quoi…

La demoiselle toucha ses hanches. « Ah mais… On est venu à poil… ». Effectivement, ils avaient décidé de passer une journée romantique et les armes étaient restées sagement à la maison. Mise à part les pouvoirs de chacun et les capacités du chat de la jeune femme, ils n’avaient aucun moyens ni d’attaquer ni de se défendre. Elle fronça les sourcils puis serra les poings. Il était hors de question de laisser cela en suspens. « Allons voir tout de même, je suis curieuse de savoir ce qui peut bien se cacher derrière… ». Elle s’avança lentement, posa une main sur la poignée de porte puis tourna doucement. Poupi recula un peu afin de ne pas se prendre la porte et prit une apparence de tigre. Elle ouvrit en grand, découvrant avec étonnement que l’ouverture donnait sur un nouvel escalier descendant et raide. Le félin grogna sourdement. Son auquel répondit l’animal en contrebas. Elle se retourna vers son chéri et fit un petit sourire. « Je vois rien, mise à part un long escalier qui descend dans un noir complet… ». Par la pensée, elle bougea légèrement la lame qui éclaira un peu l’ouverture. « Mouai… Même avec ça, on ne voit rien du tout… ». Elle claqua la porte brusquement.
- Il serait judicieux de remonter chercher de quoi éclairer l’endroit… Si quelqu’un a placé cette chose, cette personne a du prévoir une lumière…
Cela n’était pas improbable. Cette chose n’était pas là par hasard. Elle attrapa son petit chou et l’attira vers le rez-de-chaussée. La première salle fut mise à sac par le couple en un rien de temps, trouvant une torche et de quoi l’allumer bien cachée derrière un meuble. Apparemment, ce lieu n’était peut être pas entretenu mais quelqu’un était venu ici… Et plus d’une fois…

Armés à présent d’une torche, ils firent chemin inverse et empruntèrent le long escalier. Ethan insista pour passer devant, même si le félin n’écouta rien et se fit premier. Sa capacité naturelle de vision nocturne lui permettait de voir dans les coins les plus sombres, là où l’œil humain ne voit pas. Ils descendirent avec attention, restant aux aguets sur le moindre son de la bête. L’escalier vira à droite puis donna sur une nouvelle porte. Poupi avait le poil hérissé de la tête aux pieds. L’animal aux grognements puissants se tenait visiblement juste de l’autre côté.

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Tout deux était maintenant certain de la présence d'une créature derrière la porte et la réaction de Poupi ne faisait que confirmer encore plus. La brunette voulait y jeter un oeil et ce n'était pas l'orisha qui allait contredire ce choix, lui-même désireux de savoir ce qui se passe de l'autre côté de l'ouverture. Il ne put s'empêcher de sourire à cette pensée «Si c'était vraiment le cas, tu serais bien au chaud dans mes bras...» D'accord ils n'avaient pas d'arme mais tout deux pouvait très bien se débrouiller sans. Emivia ouvrit la porte mais malheureusement ce fut sans succès que la sorcière essaya d'y jeter un oeil, le manque de lumière évident de l'endroit empêchant de scruter plus en profondeur.

Ethan sursauta lorsqu'elle claqua la porte, ne s'y attendant nullement, se faisant attraper pour monter au rez-de-chaussée et par bonheur y trouver de quoi éclairer leur chemin. Décidément ce lieu n'était pas aussi peu fréquenté qu'il le pensait. Passant devant, torche en main, l'homme commença à descendre les marches et Poupi le poussa légèrement pour prendre les devants et guider le couple grâce à sa vision et son odorat. La réaction du tigre fut instantanée en arrivant face à une nouvelle porte, l'adversaire se trouvait de l'autre côté de cette pièce de métal. L'orisha se pencha, effleurant la porte du bout des doigts, y constatant que la porte avait des marques venant de l'intérieur, les griffes de cette chose qui massacrait l'ouverture provoquait des gonflements. Colère certaine de la bête pour ainsi démolir ce qui l'empêche d'être libre.

«Ouvre d'un coup s'il te plait, je l'immobilise avec la télékinésie en cas de menace. » Comme si Ethan avait une chance que la chose veuille simplement sortir et avoir un câlin vu les grognements qu'elle émet à chaque fois qu'ils font du bruit. Restait maintenant à savoir si leur curiosité leur donnerait du fil à retordre et si le fait d'enfermer cette créature à cet endroit représentait la protection d'un quelconque objet de valeur. D'un hochement de tête approbateur, la brunette ouvrit la porte mais rien ne se produisit, la bête n'était plus juste derrière l'ouverture. L'orisha resta sur ses gardes et tendit la torche afin d'éclairer la pièce, espérant voir ce qui s'y trouve. Ici et là des étagères, meubles de travail, remplis de livres et de parchemins. Des marques de brûlure à peu près partout, particulièrement sur le sol comme si l'animal en était la cause. Le trio entra pour constater qu'il ne s'agissait pas d'un cul-de-sac mais bien du début d'un passage, une pièce qui mène à une série de couloir. Mais pourquoi la créature aurait-elle reculé ?

- Venez, je compte bien savoir ce qui se passe ici.

Emivia et Ethan regardait autour d'eux, espérant une arme quelconque pour se défendre, ne trouvant que vieilles planche et débris divers. Certes utilisable mais dont la solidité laissait grandement à désirer. C'est ainsi qu'avec seulement la torche ils poursuivirent l'exploration du lieu, Poupi prenant les devants, fier félin avec ses sa vision nocturne, ne faisant aucun bruit malgré ses pattes imposantes de tigre. Il s'arrêta soudain et se mit à grogner faiblement, juste assez pour que le couple l'entende, ceux-ci avança lentement pour observer ce qui se passait au détour du corridor. La brunette s'appuya au mur et regarda attentivement en essayant de faire lumière avec la torche sans risquer d'attirer l'attention de l'animal. Elle fut toutefois perturbée dans sa concentration alors que deux mains chaudes se posaient sur ses hanches, pouce qui effleurent ses reins, provocant de longs frissons sur tout son échine, en échappant presque la torche alors qu'elle sentit son torse s'appuyer à son dos sous prétexte de vouloir regarder lui aussi.

- Regarde là au coin, il est là... c'est... c'est ...un cerbère !

Ces créatures venant des enfers, monstre à trois tête de chien aux dent acérés pouvant déchiqueté aisément tout ce qui leur tombe dans la mâchoire. Assurément la torche ne serait d'aucun atout outre éclairer le lieu et voir ce qui se passe, permettant d'envisager en fonction des mouvements de la bête dès qu'elle aura senti la présence des visiteurs grâce à son odorat. «J'espère que tu as une idée pour s'occuper de cette chose... je dois dire que pour le moment mes pensées iraient plutôt vers une folie.» Oui il était tout à fait déconcentré par le doux parfum de sa chérie qui l'enivrait, la douceur de sa peau au bout de ses doigts, sa chaleur qu'elle partageait avec lui par leur proximité. Il déposa de doux baiser sur sa nuque dans l'attente de son avis. Poupi c'était couché au sol, oreilles bases, surveillant constamment l'ennemi qui se mit à se déplacer veux eux. Mouvement lent, les têtes bougeait d'un côté et de l'autre, reniflant l'air de plus en plus, s'approchant à mesure que leur odeurs venaient à leur nez. Ethan tenait la torche également, main sur celle de sa compagne, hésitant à la jeter devant la bête pour faire diversion et courir vers la porte de l'autre côté de la pièce qu'il venait d'apercevoir. «Une ouverture face à nous... qui sait ce que nous pourrions y trouver.»

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Elle ouvrit la porte, s’attendant à voir surgir un monstre mais rien. Pas de bestiole à l’ouverture de la porte, seule l’obscurité leur faisait face. Tandis qu’ils avançaient, guidés par la lueur de la torche dans un long couloir entrecoupé de plusieurs autres, ils firent halte à un croisement. La demoiselle, prenant la lumière afin d’éclairer un peu, n’en eut pourtant pas vraiment besoin pour apercevoir la créature à l’autre bout qui possédait une espèce de collerette enflammée.
- Put*in, qu’est ce qu’il est gros !
Sa voix n’était que murmures malgré un ton utilisé rempli de surprise. Il leurs fallait une idée rapidement. Comment rejoindre cette porte sans attirer la bête ? « Il est clair qu’il n’est pas là pour rien… Et au vue des moyens utilisés pour le garder ici, j’espère qu’on va trouver quelque chose de vraiment intéressant. » Malgré les mains de son homme sur son corps, elle réfléchissait et faisait fonctionner ses méninges, comme installée dans une bulle. Une idée lui traversa alors l’esprit. Cette large pièce ou plutôt cette multitude de couloirs ressemblait à un labyrinthe. Ils devaient donc pouvoir contourner l’animal sans se faire repérer.

Elle fit un joli sourire puis indiqua de sa main l’endroit d’où ils venaient. Il fallait faire vite et rester silencieux au possible. Certes l’animal était doté d’un odorat développé mais elle n’avait pas l’air de charger sans voir. Emivia appela Poupi pour qu’il les suive et avança rapidement jusqu’au premier croisement, se faufilant dans le couloir. Elle aperçut un nouveau virage au milieu et au fond de celui-ci. Le félin se mit à courir, regarda dans le premier et fonça sans s’arrêter jusqu’au fond. Collée au mur, la demoiselle vit alors l’une des têtes de la bête s’engager dans la voix qu’ils venaient à peine de quitter. « Elle arrive… Mais elle est lente… On devrait avoir le temps de rejoindre le bout. » Elle pointa son minou à Ethan puis lui donna la torche afin qu’il s’y rende, le suivant de près. Cependant le cerbère avait accéléré la marche et, à peine la brunette atteignit le croisement qu’un grondement se fit entendre derrière eux. L’animal les avait repérés.
- Courrez !

La jeune femme se mit à cavaler aussi vite qu’elle le put, plus vite même que la normale. A croire qu’être poursuivit par une bête féroce lui donnait des ailes. Et ce fut limite le cas. Elle n’avait jamais couru aussi vite de toute sa vie. A l’intersection suivante, ils reprirent à droite puis virent enfin la porte à une centaine de mètres. Ils devançaient toujours l’animal. Poupi arriva le premier et d’un geste puissant de la patte n’eut aucun mal à ouvrir la porte, entrant à l’intérieur dans la foulée. La pièce était donc sure. De toute façon, ils n’avaient pas vraiment d’autres choix à l’heure actuelle. Espérons aussi qu’elle soit assez résistante et qu’elle ne cède pas à la première attaque de la bête. La porte avait été claquée, empêchant ainsi le cerbère de les rejoindre, du moins pour le moment. Il pouvait l'entendre gratter, donner des coups de têtes et grogner de colère.

Le couple se trouva donc à l’intérieur, torche toujours en main et… Surprise ! Un tunnel creusé à même la roche leur faisait face. Des torches étaient disposées tout le long des parois, de chaque côté. Cela ressemblait à un chemin tout tracé. Emivia tourna la tête et vérifia la porte tandis qu’Ethan allumait les premières torches. La petite pièce semblait être un genre de vestibule où étaient disposés des seaux, un manteau, des outils de… de jardinage ?!
- Hu ?! Que font tous ces trucs ici ?... Étrange…
Le regard de la jeune femme continua d’explorer et tomba sur une barre de ferraille épaisse. « Tiens, ça, ça doit servir à garder le lieu fermé de l'intérieur… ». Effectivement, de chaque côté de la porte, se situait des emplacements destinés à y glisser quelque chose. Elle attrapa alors la lourde latte, la souleva avec difficulté et la glissa tant bien que mal dans les accroches faites à cet effet.
- Bon la bestiole nous foutra la paix un moment… Plus qu’à explorer et voir où tout ceci nous mène…
La demoiselle se tourna en s’époussetant les mains, joli sourire aux lèvres.

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La sorcière avait bien compris l'idée d'Ethan et tout le trio se mit sans attendre à courir vers l'ouverture qui s'avéra être un couloir sinueux. Poupi en tête qui voyait bien mieux qu'eux, suivit de l'orisha alors que la brunette fermait la marche tout en regardant constamment derrière. Le cerbère avançait d'abord lentement mais le bruit des pas de courses eurent tôt fait de trahir leur position. La bête accélérant aussitôt la cadence tout comme les fugitifs qu'ils étaient à cet instant, trouvant refuge derrière une porte dont la résistance leur était totalement inconnue. Au moins elle était verrouillé pour l'instant.

Ethan constatait en même temps qu'Emivia le contenu de la pièce alors qu'il allumait les torches présente pour y voir encore plus clair. Ne comprenant pas vraiment ce que l'équipement du parfait petit jardinier faisait aussi loin d'un quelconque espace de verdure. D'autant plus qu'il fallait fricoter avec un cerbère pour le récupérer. Sa chérie trouvant de quoi retenir plus longuement et surtout plus efficacement la créature et ainsi permettre de pousser les recherches en profondeur. Alors qu'elle se tournait en s'époussetant les mains, les lèvres du beau brun se posèrent sur son joli sourire. «Je t'aime.» Il attrapa sa main, une torche de l'autre, le félin menant la marche alors qu'il allumait une à une les flambeaux sur leur chemin.

Peu à peu le couloir devenait plus large  tout en allant plus creux sous la terre par la dénivellation constante, atteignant une salle immense, creuser à même le roc qui remplit visiblement le sous-sol des jardins du savoir. Tout en haut de la voute, une série de puis de lumière permettant un éclairage naturel. Cette même ligne de soleil réchauffant la pièce et nourrissait une rangée de plantes toutes plus variées les une que les autres. Espèces que l'orisha n'avait encore jamais croisés.

- Emi, tu crois que certaines seraient bien pour tes expériences ?

L'orisha accrocha la torche au mur et regarda attentivement les fleurs, plantes et fruits qui vivaient ainsi à l'abri du monde extérieur, n'en ayant que sa lumière et les bons soins d'un jardinier qui ne voulait pas son secret découvert. Il cueillit une magnifique fleur d'un bleu minuit aux touches étincelantes, s'approchant de celle qu'il aime pour l'accrocher à sa robe, un peu plus haut que son coeur. «J'ai l'impression que cette fleur nous apportera une aide précieuse...» La gratifiant d'un fabuleux baiser avant de reprendre l'exploration des lieux. Trouvant ainsi un autre couloir qui cette fois remontait vers la surface, logiquement un second accès en cas de problème.

- Espérons que ce n'est pas gardé par un monstre de ce côté aussi, j'aimerai bien retourner au grand jour pour trouver l'endroit où se trouve les statues des personnalités. Même si mon intuition m'indique que je ne le trouverai pas avant d'avoir tout vu ce qui doit l'être au coeur de ce jardin du savoir.

Il lui manquait de l'information assurément, après tout il n'avait perçu que peu de renseignement sur la pierre qu'il recherche. Son attention se porta alors sur une table rempli de document, véritable providence que tout ces parchemins manuscrit. Les rayons de l'astre diurne éclairait parfaitement cette table de travail et Ethan prit place sur un banc fait de branches, oeuvre d'un artisan de talents pour  sûr. S'assurant de la solidité pour ne pas se retrouver étendu sur le dos à demi-conscient par le choc. Se concentrant, il se mit à lire pour trouver tout ce qu'il peut d'utile à sa quête, portant une attention plus particulière aux bruits autours de lui afin de ne pas être surpris par quelqu'un ou quelque chose. Poupi rôdant un peu partout à pas feutrés, explorant et inspectant chaque recoin de la pièce.

Les écrits parlaient de la magie positive qui envahit tout le jardin du savoir, l'éternité des arbres et plantes qui s'y trouvent. L'immensité du bagage historique que renferme le musée, la grandeur même du lieu en son ensemble. Tout ça n'avait rien de concret pour l'orisha qui s'appuya sur les coudes menton entre ses mains.  «Si seulement quelque chose pouvait me guider vers cette pierre...» La puissance que pouvait procurer ce fragment à lui seul en plus de celle si un jour il était combiné aux autres de la même nature. Il en était que logique de ne pas être facile, même si Ethan aimerait bien que les gnomes, ces petits êtres mythique que peu ont la chance de voir,  lui offrant un coup de pouce en lui pointant la direction à suivre ou un indice quelconque... Oui l'orisha rêvait, totalement absorbé par ses recherches qui ne menait pas à grand chose.

- Ce n'est qu'un autre ramassis de vieux bout d'papier !

L'homme se retenant de faire voler partout autour de lui les parchemins, quitta sons banc pour s'asseoir directement au sol sous un halo de lumière, fermant les yeux, visage vers le ciel. La motivation commençait à lui manquer... Crainte d'échouer...

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