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 Quand le Jardin ouvre ses portes... [Rp pour tous]

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Sam 01 Fév 2014, 19:44



Quand le Jardin ouvre ses portes
~ Shiro allait et venait à vive allure dans tous les recoins de l'animalerie. Pas de temps à perdre, dans quelques instants, les portes du Jardin Animalier s'ouvriraient au grand public pour la seconde fois depuis sa construction. Dans les couloirs, les animaux regardaient filer la petite Ombre, que les derniers préparatifs et les vérifications finales mettaient sur les nerfs. La demoiselle tenait avec fermeté un papier entre ses mains et, prenant un tournant pour rejoindre un long escalier, elle se le récita : « Alors, nettoyage du Paradis Animal, c'est fait - j'espère que Shi' n'a pas renversé les pots de fleurs ! - Préparation du banquet au hall, c'est fait - espérons que les chats n'ont pas dévoré toutes les pièces de viande cuite ! - Hmm... Ah oui, indication des portes ouvertes dans le parc, ça aussi c'est fait. Ray et Dashan à la surveillance, normalement, ils sont parés... » Elle s'arrêta et parcourut une nouvelle fois, avec grande minutie, la liste. Tout devait être parfait ; par-fait, PAR-FAIT ! L'esprit quelque peu perfectionniste de la demoiselle voulait tout parfaitement peaufiné dans les moindres détails. La Reine souhaitait voir les visiteurs joyeux et souriants durant l'événement, eux, mais aussi les animaux. Elle avait fait quelques travaux pour agrandir et terminer l'aménagement de toutes les zones extérieures du lieu et, désormais, toutes étaient achevées et prêtes à accueillir animaux et visiteurs. L'Esprit de la Mort tenait à ce que cette journée se passe sans accrochage, dans la bonne humeur générale. Le Jardin Animalier était un lieu de trêve, un lieu où, toutes les tensions, toutes les différences étaient mises de côté pour se plonger dans un monde mystérieux et inconnu des Hommes : le monde des animaux.

Shiro serait intransigeante si une quelconque bagarre éclatait. Les portes s'ouvraient pour faire découvrir un univers, pas pour régler des comptes. De plus, de nouveau animaux avaient élu domicile au Jardin Animalier - pour le plus grand bonheur de l'ex-Passeuse. Des petits, des gros, des timides, des agressifs, des pensifs, des rêveurs, des ailés, des terrestres... Il y avait de tout ! La Reine des Ombres avait dû revoir un peu les plans du lieu afin de satisfaire les besoins de tous ses camarades, d'où la raison de ses travaux. Elle quitta sa feuille des yeux pour planter son regard sur une horloge. Presque huit heure. Ses cheveux noirs s'hérissèrent : « Zut ! C'est presque l'heure et je n'ai toujours pas fait les dernières mises au point avec Kuro, Eyji et les autres. Dépêche-toi Shiro, t'es à la ramasse ! » L'Ombre lévita et, en un éclair, elle se retrouva dans le hall principal où tous ses camarades l'attendaient déjà. Tous étaient présents : Kuro, Eyji, Windy, Ray, Dashan, Azure et Shimy. D'autres animaux, ayant décidé de venir au hall, étaient là.

En entendant une porte s'ouvrir, tous les yeux se portèrent vers la maîtresse des lieux et tous sourirent. « Te voilà enfin Shiro, on se demandait où t'étais passée. » « Navré les amis, je suis tellement sur les nerfs. » La petite Reine commença donc la réunion en énumérant les divers points à respecter et le rôle de chacun durant cette journée : « Shi' et Azure, je compte sur vous pour ouvrir l'oeil et accueillir les gens à l'intérieur. Dashan et Ray, je compte sur vous pour surveiller tout le Jardin. Vous allez vite et vous le connaissez comme votre poche. N'oubliez pas d'aider les visiteurs aussi ! Windy et Eyji, soyez à l'écoute des visiteurs et des animaux. Quant à Kuro et moi, on s'occupe du reste. Et vous tous, mes amis animaux, profitez juste de cette journée et soyez naturels, c'est le plus important ! Bien, tout le monde à compris ? » La troupe acquiesça avec entrain tandis que les rois du Jardin poussaient leurs cris d’approbation divers et variés. « Bien, alors, tout le monde à son poste ! »

Shiro s'en alla à l'entrée de l'immense bâtiment, accompagnée de son fidèle acolyte démoniaque. « Les Gardiens du sceaux sont-ils là ? » « Je les ai convié à venir, probablement vont-ils arriver. J'ai besoin d'un coup de main, car Dashan et Ray ne pourront pas surveiller tout le Jardin à eux seuls, c'est tellement grand ! » Une fois à l'entrée, deux gigantesques portes closes attendaient patiemment l'heure d'ouverture. Le passage était suffisamment grand pour que trois éléphants portant trois girafes puissent passer sans souci ! La Reine regarda Kuro : « Bien, on les ouvre ses portes ? » Il fit un sourire et, ensemble, ils déverrouillèrent l'accès et tirèrent sur les deux grosses poignées. Lentement, les rayons du soleil vinrent inonder le sol de marbre lisse et illuminer chaque parcelle de la pièce.

Brusquement, Sanctus, Offertorium, Benedictus et Kyrie firent leur apparition. La Gardienne des rêves déclara :« Reine Shiro, nous voilà ! » La petite Ombre fit un large sourire : « Je suis super contente de vous voir les amis, vous tombez à point nommé ! » « On sait Shiro. Agnus Dei et Communio sont restés au royaume pour le garder. Ils t'envoient leur bonjour et souhaitent une belle journée pour tes portes ouvertes. » « Merci à eux. Mais, entrez entrez, ne restez pas au seuil ! » Le quatuor entra et écouta leur Reine : « Bien, il vous faut juste ouvrir l'oeil pour s'assurer que tout se passe bien. Mais faites pas les méchants, hein, c'est une journée de détente, pour vous aussi. Prenez du bon temps ! » Ils sourirent avant de se disperser un peu partout dans le Jardin. Le Démon regarda la petite Shiro qui attendait, impatiente, les premiers venus. L'aiguille tourna : huit heure pile. « On est juste à l'heure. » « Oui Kuro, juste à l'heure. J'espère de tout mon cœur que cette journée sera aussi exceptionnelle que la première. Pour une deuxième fois, Hommes et animaux vont pouvoir en apprendre plus l'un sur l'autre. » Elle planta ses iris écarlates sur le visage de son meilleur ami : « Et, qui sait, peut-être de nouvelles amitiés vont-elles naître, ou alors, des liens plus fort se tisser entre camarade humanoïde et animal, je ne sais pas... Seul aujourd'hui nous le dira. » Au loin, l'aurore continuait son élévation lumineuse et baignait peu à peu le monde de ses doux rayons matinaux. Enfin, la journée à laquelle Shiro avait tant songé débutait...
Explications

Donc, c'est le deuxième rp pour tous du Jardin Animalier, le principe ne change pas. Tous les personnages secondaires de Shiro sont présents et vous pouvez aller leur parler. Sont jouables par vous les animaux et Eyji, mais pas Kuro, bien que je puisse les jouer si vous le voulez. De plus, sont présents quatre Gardiens du sceaux, à savoir Sanctus, Offertorium, Benedictus, Kyrie et ils veillent dans tout le lieu. Vous pouvez aussi leur parler et les jouer.
L'ouverture du Jardin est indiquée dans le parc, par des affiches ou le moyen que vous préférez, et l'animalerie restera ouverte toute la journée. Un banquet sur la grande table au Hall est disponible.

Voilà les sujets qui vous seront utiles :
La description & les animaux du Jardin (clic)
La liste des Gardiens du sceaux (clic)

Sujet de discussion (clic)


NB : Par rapport aux combats contre les animaux (parfois nécessaires), les blesser légèrement n'est pas grave, en revanche, les grosses blessures comme planter une épée ou transpercer l'animal de flèches sont interdites.
Donc, les armes sont autorisées dans l'enceinte du Jardin (du moment que vous ne déclenchez pas une bagarre, sinon c'est dehors).

GAINS

Les gains disponibles sont ceux ci-dessous et il faudra les indiquer en spoiler à la fin de votre dernier post (aussi pour le gain de participation) :

- Participation : Un bijou, au choix (bracelet, gourmette, collier, etc.), avec gravé/inscrit le nom d'un de vos camarades animaliers. Par défaut, ce sera une gourmette.

- Vous pouvez adopter un animal en effectuant le nombre de posts demandé pour celui-ci (cf. le sujet de description du Jardin). Voilà la fiche pour votre animal, à laquelle vous pouvez ajouter un avatar en donnant le code :
Code:
[b]Prénom :[/b]
[b]Sexe : [/b]
[b]Race : [/b](chat, chien, griffon etc)
[b]Pouvoir : [/b]
[b]Caractère : [/b]
[b]Physique : [/b]
[b]Histoire : [/b] Facultatif
NB : Tous les animaux, même si cela n'est pas indiqué, sont adoptables sans pouvoir (donc pour 2 messages).
NBB : Si vous ne possédez aucun animal, il est possible d'en adopter deux en même temps (seulement deux) en additionnant le nombre de message voulu.


- Vous pouvez adopter un animal unique - seulement pour vous - en m'envoyant un MP avec une image de votre animal, le(s) nom(s) de celui-ci, une brève description ou les grandes lignes de son physique/caractère et, si vous le souhaitez, le pouvoir qu'il possède. Pour plus d'info, cf. le sujet de description du Jardin. Vous pouvez aussi tout réaliser vous-même si vous le désirez.

- Vous pouvez apprendre à votre animal un pouvoir en respectant ce barème :
Les pouvoirs accessibles au niveau II valent 5 messages
Les autres pouvoirs valent 7 messages
Si vous désirez apprendre à votre animal un pouvoir de votre invention, merci d'envoyer un MP à administrateur pour qu'il le valide.


Pour toutes questions ou problèmes, envoyez-moi un MP ou rendez-vous au sujet de discussion
Sur ce, bon rp et amusez-vous bien !
 Quand le Jardin ouvre ses portes... [Rp pour tous] Hane64  Quand le Jardin ouvre ses portes... [Rp pour tous] 46 
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Dim 02 Fév 2014, 11:42

Retour au jardin, pas que je le veux vraiment, enfin si en un sens, car mon renard à six queues c'est mis en tête de pouvoir se rendre plus utile encore, et bien entendu, il m'a dit que si il y a un endroit ou on peut lui apprendre ce qu'il veux, c'est ici. Sauf que je ne sais pas ce qu'il souhaite apprendre, la poisse donc. Je soupir, le bâtiment est en vue, inchangé, ou presque, puisqu'il me semble plus animé que la dernière fois ou j'y est mit les pied, ce qui ne remonte pourtant pas à loin d'après mes souvenirs. Et, comme pour ne rien changer, c'est Azazel qui prend les devants, gambadant, ou plutôt paradant fièrement, les six queues légèrement relevé et toujours aussi arrondis, ce n'est pas un renard, c'est une peluche que j'ai. Et, une peluche narcissique et hautaine visiblement.

- Azazel, tu pourrai pas m'attendre un peu ?
- Tu n'as qu'à te dépêcher petit papillon, à moins que tes ailes ne te servent qu'en décoration.

Je serre les poings et retiens ma colère, il me provoque amicalement, mais ce n'est pa le moment de laisser croire que je suis en effet énerver après ma boule de poil fétiche. Finalement, il pose le premier les pattes dans le hall, rien d'étonnant, a part l'impression que j'ai que tout ici est plus ... chaleureux. Les deux chats vue lors de notre première visite sont sur le trône et je souri faiblement, c'est comme si rien n'avait changer, a ceci prêt que la dernière fois, ses chats étaient les seuls présents dans la pièce. Et aujourd'hui ... c'est très différent. Je suis d'ailleurs surprise de voir le banquet, plus garni que dans mes souvenirs, et alors que je cherche mon compagnon, je me rend compte qu'il c'est approcher d'une gamine. enfin, gamine, en me rapprochant j'ai un frisson dans le dos, désagréable, mais que je connaît bien, cette gamine est très puissante, en tout cas, assez pour que mon don de clairvoyance me mette en garde. Et pire encore, c'est une Ombre, un des seuls peuple dont je me méfie réellement, car c'est bien connu, ce sont les Ombres qui apportent la vraie mort, et en cela, je les crois bien aussi puissant que la race à laquelle j'appartiens.

- Bonjour !

Je me sens blêmir faiblement alors que mon ami à quatre pattes et télépathe s'adresse à la jeune personne. Finalement je respire un grand coup avant d'approcher, timidement. Azazel semble fin heureux d'être la mais je me retiens de lui parler, plutôt impressionner par ce que je ressent en posant mes yeux ur la petite Ombre. Une Ombre qui est en fait la souveraine de toutes les autres. Finalement j'attrape mon ami à fourrure, qui se débat un faible instant.

- Tu veux bien rester calme Azazel, je doute que ce soit une bonne idée d'aller dire bonjour au gens comme ça.
- Mais non Opalyne, et puis regarde, c'est le démon qu'on a croisé ici la dernière fois qu'on est venu !

Je soupire, sa télépathie est si forte qu'il la partage sans doute avec moi et justement, le démon et l'Ombre. Et comme c'est son don de naissance, sa le fatigue bien moins que quand il use d'hypnose, a mon grand damne pour moment. Néanmoins je décide qu'il est peut-être temps de faire bonne figure, je m'adresse ainsi aux deux personne que mon renard roux à décidé d'aller déranger.

- Pardonnez mon impolitesse, je suis Opalyne, et cette boule de poil si joyeuse aujourd'hui se nomme Azazel.

Par chance, mon camarade poilu ne rajoute rien, et j'attends anxieuse la suite des évènements.


Résumer:
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Lun 03 Fév 2014, 20:58

~ Shiro s'était rendue dans le grand hall après l'ouverture des portes. Il était vrai qu'en ce moment, sur les terres du Yin et du Yang, il y avait beaucoup d'animation. Cela faisait sourire la Reine, mais lui disait aussi de se méfier. Elle se remémora le trouble causé par les zombies... Un bien sombre souvenir. Heureusement, elle espérait cette journée joyeuse, permettant aux gens de mettre du côté tous leurs soucis pour ces portes ouvertes. L'Ombre savait bien que son Jardin n'avait pas une immense réputation, néanmoins, dans le travail qu'elle fournissait, la petite fille mettait du coeur à l'ouvrage. Elle aimait découvrir de nouvelles espèces, voir le Jardin Animalier grossir ses rangs par de nouveaux propriétaires ailés ou terrestres. Au-delà de son titre de souveraine qui lui donnait une certaine présence sur ces terres, la demoiselle était une Ombre discrète, voir invisible. Cependant, c'était souvent ce genre de personne qui pouvait se faufiler partout et survire à tous les cataclysmes... Pourquoi l'Ombre pensa cela alors que les animaux jouaient gaiement dans la pièce ? Elle n'aurait su dire pourquoi.

Retombant sur terre, elle vit Kuro à ses côtés qui replaçait quelques assiettes tandis que, de bon matin, quelques premières personnes, parfois accompagnées de camarades animaliers, venaient d'arriver. La maîtresse des lieux leur souri et les accueilli, avant de les laisser vaquer comme leur envie le leur dictait. Finalement, le Démon remarqua une jeune femme et son renard. Shiro entendit un "bonjour" et se tourna instinctivement vers le porteur de cette voix. Aussitôt, elle vit un renard à qui elle fit un grand sourire. La Démone, qui était très certainement l'amie de la boule de poils, lui fit un rappel à l'ordre. Kuro vit l'animal riposter avant de le citer. Il dessina un sourire au quadrupède, puis écouta les paroles de la jeune femme du nom d'Opalyne. Celle-ci demanda de bien vouloir excuser le comportement de son renard roux qu'elle présenta sous le nom d'Azazel. L'Esprit de la Mort fit un large sourire avant de débuter la conversation :
« Bien le bonjour Opalyne et Azazel. Les boules de poils pleine d'énergie ne nous dérange absolument pas, j'ai moi-même un camarade comme cela du nom de Shimy. Mais je pense qu'il doit être en train de faire quelques farces dans le Jardin, comme d'habitude... » La Reine poussa un petit soupire avant de rigoler. Oui, Shi' était probablement dans le vaste bâtiment ou à l'extérieur, en train de jouer quelques tours amusant pour lui, au lieu de faire ce que lui avait demandé la petite Ombre. En revanche, elle savait pertinemment qu'au bout d'un moment, il se mettrait au travail.

La Reine des Ombres décida de se présenter :
« Pour ma part, je me nomme Shiro et je gère les lieux. Voici Kuro, mon second et là, mais autres amis ne sont pas là pour que je les présentent. Néanmoins, si vous croisez un grand brun qui se la joue un peu, ce sera sûrement Eyji. Il est un peu bourrin mais sympathique. » Elle eut une pensée pour son camarade qui devait être en train d'arpenter les jardins pour aider les gens. Shiro reprit : « Mais au fait, quelle est la raison de votre venue ? Peut-être puis-je vous aider ou répondre à une question ? Dites tout, je suis à votre écoute ! » La petite Reine fit une nouvelle fois un grand sourire qui traduisait sa totale disponibilité envers Opalyne et Azazel. C'était toujours avec plaisir que la demoiselle prêtait main forte à des gens qui en avaient besoin. Le Démon croisé les bras tandis qu'il observait la scène, un regard vers l'entrée du hall et prêt à aider d'autres visiteurs. Après tout, telle était sa mission durant cette journée, malgré sa difficulté à s'ouvrir aux autres.

Résumé:
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Lun 03 Fév 2014, 23:11

Quand le Jardin ouvre ses portes... [Rp pour tous] Emby_b11


A nouveau, mes pas m'avaient menée devant ce jardin merveilleux. Mais la raison était toute autre que la précédente. Avant j'étais venus ici pour essayer d'apprendre à me contrôler. Aujourd'hui... Je venais pour profiter de ce moment idéal pour visiter comme il se devait ce jardin. J'avais, la dernière fois, été obligée de battre en retraite. Je m'étais préparée avec application... ça m'avais pris un paquet de temps. J'avais tellement de choses à apprendre pour devenir une vrai fille... Et tellement peu d'aide. Je vivais dans un monde d'homme, notamment avec une meute quasiment entièrement masculine. J'avais vécue dans une prison toute ma vie...Je m'étais levée tôt au petit matin. Lavina s'était assise face à moi. Armée de maquillage que nous avions tout récemment achetés ensemble. Elle me maquillais avec soin. Elle avait commencé par du rouge à lèvre , faisant ressortir et briller mes lèvres, ajoutant une touche de noir, juste au dessus de mes yeux, recourbant mes cils à l'aide d'une brosse particulière. Elle finit par me coiffer. Je ne sais pas comment elle s'y prit, ni quel était le produit utilisé, mais mes cheveux si indomptables devinrent une belle cascade de boucle, remontant jusqu'au milieu du dos. J'eus un sourire doux, quand je m'étais admirée dans le miroir. Elle avait déposé sur ma tête une sorte de pince décorative avec une multitudes de roses et de voiles. Le tout monochrome. Pour le reste... Je m'étais vêtue d'une robe noir, échancrée. J'avais donné rendez vous à un joli blondinet, et j'espérais le retrouver à nouveau. Salehm était adossé au mur. La mine sombre.

« Si tu pouvais arrêter de sautiller partout ! Il faut que je fasse mon deuil de la petite fille que tu es et accepte que tu sois devenue une vrai Lady. »

Il finit par me sourire doucement. Oui c'était vrai... Salehm était une des personnes ayant contribué à mon éducation. Il était comme un grand frère. Il ne voulait que mon bonheur. Je lui avait fait la moral. Lui déclarant que si il comptait ronchonner contre Topaze j'allais l'étriper. Mais il avait secoué négativement la tête, et m'avais rétorqué qu'à peine il serait arrivé, il se volatiliserait comme par magie. Je laissais glisser mon regard vers lui. Assise sur un murêt, juste devant le portail du jardin animalier.

« Dis... Tu crois qu'il verra que je me suis faite toute belle pour lui ? »

Il gloussa. Je ne sais pas si c'était une plaisanterie, ni ce que j'avais dis. Mais visiblement, ma blagounette lui avait plue plus que tout autre chose. Je tapais du pieds. J'avouais avoir sans doute fait une faute de goût en gardant les bottes que m'avais offert ma mère, mais j'avais du mal à mettre quoi que ce soit d'autre. C'était l'un des rares objets lui appartenant que j'avais récupéré. Il finit par répondre.

« Si il ne fait pas la différence entre aujourd'hui ou tu es bien habillée, et d'habitude où tu pioche des fringues au hasard et que tu me pique même des vêtements, c'est que ton Topaze il est vraiment miro des yeux. Si nous n'étions pas là, je suis sûr que tu aurais encore pus trouver quelque chose pour faire perdre un peu de charme à cette tenue, allons je te connais Emby »

Je gonflais les joues, regardant soigneusement ailleurs. Avant qu'il ne se mette à me chatouiller. Je m'écartais de lui en riant. Avant de hocher doucement la tête.

« Tu as sans doute raison... Oui... J'ai des goûts particulier. »


Il répondit du tac au tac.

« Mais c'est ton goût qui te rendra toujours unique ! »


Spoiler:
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mar 04 Fév 2014, 22:38



Les imprévus de dernières minutes étaient toujours les plus agaçants. Et ce n'était pas pour rien que l'on les surnommaient "imprévus", car Aaliah avait tout prévu, sauf cela... Bien évidement. Ce serait moins amusant sans cela. Intérieurement, elle grommela et garda contenance devant sa jeune fille qu'elle laissait au soin des deux gardiens qui protégeait le château. La récente gardienne aurait dû accompagné le quatuor, seulement une ombre l'avait contacté d'urgence. Un vieillard qui s'accrochait à la vie. La nuit aurait déjà dû l'emporté, mais il avait résisté. Elle avait pourtant dépêché une ombre — un dénommé Iosep — pour récolter et guider l'âme afin d'avoir sa matinée de libre. Finalement, son organisation venait d'être chambouler. Le cœur du vieil homme tenait bon et l'Ombre s'ennuyait d'attendre l'heure fatidique au point de s'interroger s'il ne serait pas plus simple et rapide d'abréger ses manières d'une quelconque manière. Sauf que le futur défunt n'était pas censé mourir sous une lame. Aussi, elle n'avait eu d'autre choix que de faire patienter Iosep et de rejoindre le lit du mourant récalcitrant. Un petit détour en quelque sorte... Elle assura à sa fille de revenir rapidement la chercher pour aller voir les Jardins qu'elle lui avait promit. Et il n'était pas question de la décevoir. D'un geste de la tête, elle remercia les deux gardiens avant de disparaître parmi les méandres des ombres.

Elle apparut quelques instant plus tard auprès dans la chaumière du vieillard et entra dans sa chambre pour y découvrir une ombre impatiente à son chevet. Iosep tapotait du pied par terre tandis que ses mains jouaient avec une plume pour occuper ses doigts. Elle s'approcha de lui et le questionna du regard.

« Toujours vivant...» répondit-il d'un air las.

Bien sûr, il savait qu'Aaliah s'en doutait, sans cela l'âme du défunt serait dans cette pièce. Cependant, sa voix trahissait l’épuisement et l'incompréhension de cette interminable attente. La gardienne leva les yeux au ciel devant cette réponse qu'elle aurait aimé autre. Décidément, la gestion des morts n'était pas toujours une tâche aisée. Elle contourna la chaise de l'Ombre et se pencha vers le vieillard pour le regarder de plus près. Ridé. Vieux. Usé. Il était certainement plus plissé encore que les draps qui le recouvrait. Tout autre qui serait là penserait qu'il était mort, car il ne semblait même pas respiré. Cependant, l'Ombre pouvait sentir son faible souffle et les battements du cœur résistant.

« Monsieur, réveillez-vous... C'est l'heure de votre mort, lui souffla-t-elle dans les oreilles à défaut de trouver d'autre mot plus adéquat.
Pour sûr, c'est un bien étrange réveil que vous lui proposez là, lui fit remarquer Iosep non sans parvenir à masquer un sourire amusé
Si tu as d'autres idées, je suis preneuse! » railla-t-elle tout en touchant l'épaule du vieillard du bout des doigts pour tenter de le réveiller.

Malgré la faiblesse du contact, l'homme se trémoussa et ses lourdes paupières fatiguées par le temps passé finirent par se soulever légèrement. Les yeux vagues, ses iris délavés remuèrent dans tous les sens à la recherche de la présence qu'il ressentait à ses côtés. Finalement, ils se posèrent dans le regard d'Aaliah et s'écartèrent de stupéfaction. Sa bouche s'entrouvrir pour laisser s'échapper un râle et son corps fut saisi de soubresauts. Surprise, l'Ombre recula d'un pas tandis que Iosep fit un pas pour se rapprocher de la scène. Il regarda stupéfait le vieillard se raidit, les yeux désormais vitreux.

« Mince, il a fait un arrêt cardiaque en vous voyant! constata-il alors
Palsambleu! Suis-je donc si effrayante? le questionna-t-elle légèrement irritée que la simple vision de son visage pût provoquer pareil réaction
Il était fragile du cœur, ne l'oubliez pas. Votre statut a dû l'impressionner outre mesure»

Aaliah resta sceptique, mais l'apparition de l'âme du vieillard eut vite fait de chasser son irritation passagère. La mort venait enfin de gagner sur ce cœur récalcitrant. Il ne restait plus qu'à la guider vers un monde meilleur et une nouvelle vie. Tout rentrait dans l'ordre. Ou preque. Lorsque les cloches de l'église du village retentirent, l'Ombre sursauta. Elle se rappela ses responsabilités et obligations ainsi que la promesse faite. Et bien sûr, elle allait être en retard!

«Zut! Je suis en retard, s'exclama-t-elle en se retournant vers l'Ombre. Occupe-toi de lui Iosep et guide-le vers sa nouvelle destinée... Il me faut partir de suite.
N'ayez crainte gardienne, je m'occuperai bien de lui.»

Aaliah hocha la tête et laissa l'Ombre s'occuper du défunt avant de s'engouffrer une nouvelle fois parmi les ombres pour rejoindre le château prestement. Les Ombres avaient tout le temps, mais étrangement la jeune femme trouvait toujours le moyen de ne pas en avoir assez! Elle fut accueilli par un large sourire de la part de sa jeune fille, ravie de la revoir, mais ne put ignorer le sourire narquois qui se dessina sur le visage d'un des gardiens. Cependant, aucun des deux ne se permirent de lui signaler le retard, se contentant de retourner à leur tâche maintenant qu'ils n'étaient plus de gardiennage d'enfant.

Elle entraîna Lisseth, Luuna et Loth à sa suite, leur faisant découvrir la rapidité du voyage ombrageux ainsi qu'un nouveau paysage. Un choc de couleur qui ne sembla nullement dérangé la jeune Elemental qui s'empressa de faire quelque pas en avant et de tourner sur elle-même pour regarder l'horizon. L'endroit était magnifique et le bâtiment impressionnant avec son immense porte. De quoi ravir les yeux de n'importe quelque enfant. Loth aussi sembla ravi, étendant son cou aussi fort qu'il le pouvait pour lever la tête et contempler toute la hauteur de l'édifice. Cependant, aucun des deux ne se permirent de s'éloigner de l'Ombre, même si elle pouvait ressentir leur envie de tout découvrir. Ses compagnons étaient bien éduqués, fort heureusement! Elle grimaça toutefois en voyant les portes déjà grandes ouverts et s'empressa de faire un signe à ses amis pour qu'ils entrassent rapidement. Ce n'était pas la peine d'allonger plus encore son retard. Il ne l'était certainement pas de beaucoup, mais ce n'était pas une raison pour rajouter une ou deux minutes de plus à la contemplation des lieux. D'ailleurs, ni Loth, ni Lisseth ne se le firent répéter et d'un pas joyeux franchirent la porte.  

L'Ombre regarda aux alentours afin d'apercevoir sa reine et lorsqu'elle la vit, lui fit un rapide et discret signe pour montrer sa présence. Elle croisa également les autres gardiens qui n'avaient pas raté son arrivée. Kyrie fut la première à le lui faire remarquer, non sans une pointe de taquinerie dans la voix. 

«En retard?
La mort n'est jamais en retard, elle vient quand elle veux», lui répondit-elle pour unique défense.

L'Ombre attendit ensuite auprès des gardiens l'arrivé d'autre personne avant d'aller et venir dans les jardins pour surveiller la tranquillité des lieux tout en les faisant découvrir à sa fille et ses compagnons à quatre pattes.


Résumé:


Quand le Jardin ouvre ses portes... [Rp pour tous] CLDAsI2

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Mer 05 Fév 2014, 11:10

Je souri, malgré mes appréhension qui déjà retombe, cette journée n'est pas placé sous un signe de mort, ou e tout cas, elle n'en donne pas l’impression, ni elle, ni l'Ombre que j'ai face à moi dont les mots sont comme un baume pour mon esprit qui a parfois tendance à s'imaginer bien trop de chose. Mon sourire agrandi, Shimy, un charmant petit nom, et je me demande quel genre d'animal est-ce. A vrai dire je serai bien surprise de le découvrir. Pendant ce temps, Azazel attends, assis, plus sage qu'il ne l'a sans doute jamais été. Et moi je profite un peu du calme qi reviens en moi. Je lance un bref regard a Kuro, le démon, je ne l'ai vu qu'une fois et il n'est visiblement pas plus bavard qu'à ma première visite ici, mais qu'importe ceci dit, je ne suis pas la pour faire la discute avec l'un de mes pairs. Je souri un peu plus à la descriptions d'un autres de ses amis avant de croiser lentement les bras. Je pose lentement mon regard sur le renard, lequel c'est redressé, sentant que les questions, loin de s'adresser à moi, s'adresse surtout à lui. Après tout il ne m'a rien dit de ce qu'il espérait trouver ici. D'une voix douce je déclare alors.

- Oui c'est vrai ça Azazel, pourquoi est on là ? Puisque c'est toi qui a tenu a venir.
- Oui je sais. Et bien Shiro, je veux apprendre à lire les pensées des gens.

Je recule d'un pas et manque de m'étouffer en l'entendant, lire dans les pensées, rien que ça. Mais il veux me tuer avec ses bêtises ou quoi ? Et à ses oreilles bien droite et à son regard, je devine que non. D'ailleurs, il continue sur sa lancé, très fier de pouvoir parler de ses projets.

- J'ai longuement réfléchis vous savez, je suis télépathe et je peux partager beaucoup de chose avec Opalyne, et je sais même user d'hypnose, même si pour ça, j'ai pas encore le talent de certain. Mais j'ai envie de faire plus, et si j'apprends à lire dans les pensées, je pourrai être plus utile encore à ma compagne démone. Vous savez si c'est possible, et si oui, comment je doit m'y prendre ?

Il est comme un chiot qui veux jouer, et j'ai bien envie de répliquer qu'il n'a cas essayer de lire les pensées de Shiro pour savoir comment faire, mais je me retiens, ému aussi par son discours. Il pense à moi avant de penser à lui-même et ça, je ne sais comment réagir. Son ressenti est si puissant, son désir si grand qu'il me trouble. Oh certes, notre lien est immortel, mais quand même, je ne m'attendais pas à être un jour si ébranlé à cause de cette boule de poil et avant que je ne le réalise, j'ai les yeux qui brûle de larme de joie.
Je me dépêche cependant de reprendre une certaine contenance, ce n'est pas que le hall est bien remplit mais presque. Et puis, je ne veux pas accaparée la maîtresse des lieux davantage alors j'espère qu'Azazel et moi aurons vite une réponse, histoire qu'on se mette au travail et qu'on laisse Shiro à ses invités. Bon c'est aussi en partie parce que je ne suis pas à l'aise avec les Ombres, et j'ai l'impression qu'il y en a plusieurs ici, ce qui me déstabilise plus encore.

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Mer 05 Fév 2014, 23:41

Du bout de ses longs doigts pâles, Louve entremêlait deux mèches de sa chevelure châtain chocolat. Nerveuse, elle contemplait avec une pointe d’appréhension le grand bâtiment qui surplombait une petite colline du Parc. Loin d’être un choix irréfléchi, ce n’était pas par erreur ou par hasard qu’elle se trouvait dans les parages, cela faisait quelques temps déjà qu’elle pensait à se rendre au Jardin Animalier. Depuis un an, elle menait une existence douce et paisible en tant qu’Elfe, à un détail près. « Un détail, crois-tu réellement que c’est ce que je suis ? Ma pauvre fille, tu es encore plus lamentable qu’il n’y parait. Tu ne te débarrasseras jamais de moi. Je fais partie de toi. Je suis ton passé, je fus ton présent, et j’ai construit ton avenir. Je te hanterais à jamais. » Haru rit, acide et cynique. Louve ignora au possible cette hallucination de son esprit qui voulait la mettre à l’épreuve, la mettre à bout. Cela ne découragea pas la Déchue, qui enchaîna sobrement « C’est tout à fait pitoyable. Crois-tu réellement avoir débuté une nouvelle vie ? Crois-tu réellement avoir changé ? Je ne te donne pas un moyen avant de sombrer à nouveau dans le vice et le péché. Tu succomberas sous les maux intempestifs de ta propre débauche. Alors à quoi bon vouloir adopter une minable petite créature pour signer le commencement de quelque chose d’inexistant ? » Louve soupira. Elle ne supportait guère d’entendre cette chose déblatérer à longue de journée des horreurs la concernait. Mais telle était la maladie des Elfes. Elle devait résister à cet appel du Mal. Paupières closes, l’Elfe prit une grande inspiration censée lui donner une once de courage. Et déterminée, elle avança jusqu’au Jardin avec la ferme intention de dénicher parmi tous les petits animaux la créature qui pourrait l’accompagner.

Dissimulée sous une légère cape immaculée, Louve déambulait tranquillement à travers les allées du Jardin. Pensive et rêveuse, elle scrutait les alentours sans réellement chercher à trouver un animal. Elle croyait en le Destin et sur le hasard des rencontres. Elle ne désirait pas forcer les choses, mais laisser une créature venir à elle. Ce serait un signe. Elle espérait qu’il serait bon. De longues minutes s’écoulèrent, tranquilles et calmes. Louve, loin de prendre patience, profitait de ces instants d’allégresse, douce ballade sous un soleil chaleureux. Et un petit hennissement aigu retint son attention. La jeune femme baissa ses grandes mires violettes sur un petit buisson frémissant. « Hey. Bonjour. » murmura-t-elle doucement en s’accroupissant. Un petit être à quatre pattes se cachait parmi les feuillages. Délicatement, Louve tendit une main. Hésitant, un petit poulain aux pattes tremblantes avança d’un pas, hésitant. Louve sourit. Il était magnifique, avec une robe d’un blanc sans pareille et des yeux d’un bleu profond. Frénétiquement, il frappait la terre de ces sabots, ne sachant pas s’il devait s’approcher davantage ou fuir. Il leva la tête, semblant dévisager l’Elfe qui lui faisait face. Que vit-il dans le regard de Louve ? Impossible à dire. Mais il s’approcha lentement, la tête basse, pour qu’elle glisse ses doigts dans sa crinière. « Une licorne » s’émerveilla-t-elle en voyant la corne naissante sur le haut de son front. Bêtes à la pureté inégalable, les licornes étaient rares et précieuses. De petites choses à protéger et à chérir.

Avec une infinie précaution, Louve prit le poulain dans ses bras. « Il faut qu’on trouve quelqu’un à présent. » dit-elle à la licorne en l’embrassant. Car elle comptait bien l’adopter. Cela ne pouvait être qu’elle.

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Jeu 06 Fév 2014, 22:07

~ Les aiguilles de huit heure pile étaient désormais passées et, la journée commençait pleinement à battre son plein. Kuro vit le bref signe de tête que sa semblable de race, qu'il se souvenait avoir croisé avec son compagnon. Il s'empressait de lui rendre avec un léger sourire amical aux lèvres. Finalement, la Reine écouta Opalyne demander à son camarade animalier la raison de leur venue. L'Ombre planta ses iris colorées, tout en souriant, sur l'animal. Sûrement celui-ci voulait-il apprendre un pouvoir, chose que la petite demoiselle ne refuserait pas. Azazel lui apprit qu'il voulait lire dans les pensées. Il avait toqué à la bonne porte, car en plus que l'apprentissage magique fusse une particularité du Jardin, Shiro maîtrisait ce pouvoir. Le renard lui donna ensuite un justificatif, qui fit grandement sourire la souveraine des Ombres. Un animal qui désirait un don aussi dans l'intention d'en faire profiter ses camarades. Une attention forte et qui toucha la petite fille, cependant, quel ami ne pensait pas à ses amis... L'ex-Passeuse prit alors la parole :

« C'est une belle attention Azazel. Vous avez un formidable ami Opalyne ! Bien, pour répondre à ta question Azazel, tu as de la chance car je sais aussi lire dans les pensées ! Déjà, tu es télépathe, donc ça va facilité ton apprentissage. Ensuite, le point le plus important est d'arriver à avoir l'esprit le plus vide possible pour ce concentrer sur le regard des autres. C'est surtout dans les yeux des gens que la lecture des pensées est le plus facile. Concentration, rigueur et persévérance, ces mots sont capitaux ! Pour commencer, essaie de le faire avec Oplayne, car, au début, tu ne pourras lire les pensées uniquement des personnes qui t'y autorisent. Exerce-toi  sur Opalyne et donc... » Elle s'adressa à la Démone : « Oplayne, essaie de fermer un peu ton esprit à Azazel, mais pas trop non plus, car sinon, il n'y arrivera pas. Azazel doit chercher à "voir" ce que tu penses et ainsi, il apprendra à pénétrer les pensées. Après, il y a différentes étapes pour ce pouvoir avant de pouvoir entrer par effraction. Le charisme joue un grand rôle dans ce pouvoir, pense-y Azazel. » Shiro accorda un clin d'oeil à l'animal, pour souligner l'importance de cette dernière remarque. La lecture de pensées était avant tout un travail à deux, entre la personne qui souhaitait acquérir le pouvoir et l'autre qui l'aidait à y parvenir. La petite Reine n'avait pas eu besoin de passer par cette apprentissage, puisqu'elle apprit cette faculté grâce à son collier. Néanmoins, toutes les étapes intermédiaires lui avaient été obligatoires, en dépit d'une difficulté moins élevée que pour un contrôle de la météo.

Puis, la Reine des Ombres sentit instinctivement la présence d'Aaliah tout juste rentrée dans le bâtiment. Elle ne tarda pas à la voir arriver dans le hall, lui adressant un bref regard, avant que Kyrie ne vienne l'aborder. Il était vrai que récemment, Sequenz avait légué sa place à la jeune femme, qui s'étaient vues officiellement au Royaume des Abîmes quelques temps auparavant. Shiro se concentra à nouveau sur la Démone et le renard et déclara :
« Vous entraîner dehors est possible. Trouver un endroit calme est même la meilleure solution. Il faut d'abord essayer d'apprendre par soi-même le pouvoir, c'est comme cela que vient la lecture de pensées. En tout cas, si jamais vous avez un problème, n'hésitez pas à venir me voir, moi ou Kuro, on vous aidera avec plaisir ! » Shiro, souriante, s'inclina poliment devant les deux amis, espérant avoir pu apporter son aide. Désormais, l'apprentissage de ce pouvoir reposer sur les épaules d'Opalyne et d'Azazel, bien que l'Ombre restait à leur disposition. Elle attendit la fin de leur échange avant de se rendre, accompagnée de Kuro, auprès de la Gardienne du sceau de la nature. Shiro fit un large sourire et accueillie la jeune femme : « Bonjour Aaliah ! Ravie de te voir  ! Je suis contente que tu es pu venir. Comme tu peux le voir, la journée vient tout juste de débuter. Alors, quoi de neuf ? Tu veux toi aussi adopter un animal ou alors t'occuper de tes amis animaliers ? » Le jeune homme démoniaque adressa lui aussi un sourire à la dame de la nature et enchaîna sur un croisement de bras. Le Démon prit alors la parole de sa voix grave, s'adressant à Kyrie : « T'as croisé Shimy, car je me demande si celui-ci n'est pas parti embêter Eyji dehors... » La Gardienne des rêves sourit et répondit au jeune homme : « Hmm... Je l'ai croisé tout à l'heure, mais depuis, pas revu. Je crois que tu as hélas raison Kuro, il a dû filer dehors. » La Reine des Ombres écouta discrètement le bref échange avant d'étirer un petit sourire. Le Shimi ne changeait pas, néanmoins, l'Esprit de la Mort espérait que cela n'entrave pas la journée des portes ouvertes, en dépit d'en douter profondément. Shi' était espiègle, mais pas stupide quand il s'agissait de son travail. Shiro revint sur sa camarade de race, leur conversation tout juste entamée.

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Jeu 13 Fév 2014, 13:46

Deux jours s'étaient écoulés depuis ma rencontre avec Emivia Adana, l'apôtre obscure. J'avais eu le temps de faire refaire mon habit, afin d'être présentable. L'armure d'Yshäel était, elle, intacte et resplendissante. C'est ainsi que nous nous présentâmes aux portes d'un jardin animalier visiblement réputé dans la région. Moi, habillé de ce haut en lin noir décoré de broderies de blanc et d'or, de ce bas en tissu épais, sur lequel s'entrecroisaient des fils azurs et argentés, par-dessus quoi je portais mon long manteau de cuir travaillé avec rigueur. Yshäel, quant à lui, avait le dos recouvert d'une plaque fine d'or, incrusté de diamants et d'émeraudes, rattaché à un mélange improbable mais délicat d'une autre moitié d'armure en obsidienne et d'un alliage d'or qui le rendait plus sombre, morceau d'armure s'étendant sur son ventre. Les pattes recouvertes de morceaux de cuirs si travaillés qu'ils en semblaient sculptés, il avait la tête cachées derrière un casque de métal, fait d'un alliage de fer et de nickel, ainsi qu'une touche de rubis - comment diable le forgeron avait-il réussi son coup, je n'arrivais toujours pas à le concevoir ! - qui donnait une teinte rougeâtre et des éclats brillants au tout. Yshäel semblait apprécier cette armure. Il avait visiblement autant de goûts de luxe que moi.
Il était rare que je fasse obéir Yshäel. Généralement, nos relations étaient mille fois plus simples : je le nourrissait et en échange il me transportait où je le désirais. Le reste du temps, je le laissais libre de faire ce qu'il voulait, pouvant l'invoquer où qu'il soit à tout moment grâce aux propriétés magiques de son sang... Mais peut-être était-il temps que je l'apprivoise un peu... Enfin. Apprivoiser était un grand mot parce que le Thêor n'était pas si sauvage que cela ! Au contraire, il aimait avoir l'air élégant et savait se montrer d'une sagesse exemplaire ! Mais depuis le début de notre séjour au continent du matin calme, je lui demandais de m'accompagner partout et de rester tranquille à mes côtés. C'était le premier animal dont j'avais la charge et j'ignorais tout à fait comment m'en occuper... D'un autre côté, j'avais toujours été fasciné par les animaux, dont l'instinct primant sur tout pour eux les rapprochaient plus de la vérité en ce monde que nous avec notre conscience si imparfaite... Tout bien réfléchi, j'espérais trouver de nombreux autres animaux, ne serait-ce que pour observer les comportements d'Yshäel face à des créatures qui le comprenaient mieux que je ne pouvais le faire, faute d'instinct bestial, et peut-être rencontrer quelqu'un qui s'y connaisse en animaux et qui pourrait m'éclairer sur la façon de s'en occuper et de les comprendre.
Nous arrivâmes assez vite aux portes du jardin. Elles étaient assez imposantes et semblaient dévoiler un monde vaste et impressionnant. Là, une petite allée conduisait à un grand bâtiment. m'y engageant, je fus assez soulagé de voir qu'Yshäel me suivait sans plus se poser de question, avec un calme qui lui était habituel. En passant, je croisait un homme à l'allure d'un gardien de parc. Il semblait important, cela se voyait au premier coup d'œil. Penchant la tête à demi, je saluait l'homme qui me rendit mon salut sans ciller. Visiblement, il n'était pas là pour donner des renseignements. Mais cela n'avait pas d'importance. Continuant ma marche, j'entrais rapidement à l'intérieur du grand bâtiment.
J'arrivai alors dans un grand Hall. De nombreuses personnes étaient déjà présentes, mais pas autant que cela aurait pu être le cas. Visiblement, les portes venaient d'ouvrir. Cela promettait l'arrivée de nombreux autres visiteurs... Un banquet avait visiblement été installé, mais personne ne semblait s'y être installé encore, trop occupées à s'intéresser aux animaux, ce qui était tout à fait naturel. "Je ne me débarrasserais jamais de la niaiserie... Où que j'aille, je la retrouverais toujours... " pensai-je en entendant un enfant pouffer en répétant à quel point il trouvait mignon le petit chat qu'il avait devant les yeux. Me désintéressant, je continuais d'observer la pièce. Mon regard se posa rapidement sur une jeune fille au fond de la salle qui semblait discuter avec une visiteuse et un renard... Passant outre rapidement, mes yeux retombèrent indubitablement dessus... Il y avait quelque chose d'étrange dans ce phénomène... Derrière la jeune fille, je remarquai un garçon habillé d'un cuir noir. Habitué à passer aux enfers, je remarquai immédiatement les cornes sortant de son crâne avec discrétion. Un démon donc... Mais aussitôt, mes yeux retombèrent sur la jeune fille. Attentif au signes de la magie, je compris immédiatement qu'une raison poussait mon attention à se focaliser sur cette jeune fille. Il me fallait découvrir laquelle. Mais au moment où j'allais avancer pour partir à sa rencontre, mes pensées se redirigèrent vers Yshäel.
Jetant un coup d'œil au Thêor, je le vis, à mon côté, planté sur ses quatre pattes, immobile et raide comme un piquet. Accablé par mon incapacité à le comprendre, je fis quelque chose qui n'avait en soi pas de sens mais qui me permettrait de me calmer. M'accroupissant, je touchait l'animal avec ma main, en une caresse de réconfort avant de lancer doucement :

- Ça va Yshä ? Comment te sens-tu. Ce sont les animaux alentours qui te font ça ? Tu restes avec moi hein ? Pas de bêtises entendu ?

C'était inutile, bien sûr. Le Thêor ne comprenait probablement rien de ce que je pouvais lui dire... Soudain, sa queue se mit à battre les airs de gauche à droite avec vigueur. Ses muscles se détendirent et il prit une grande inspiration, gonflant le torse. Alors je ressentis un immense soulagement. Pour la première fois depuis que nous étions arrivé ici, je comprenais ce que ressentait Yshäel. Il était fier ! Fier de moi, son maître et fier de l'allure qu'il avait avec sa superbe armure et il comptait bien le faire sentir aux autres, animaux et êtres intelligents. Il tourna la tête vers moi et lança un de ses gargouillement de joie, que je traduisis par un : "On y va ?"
Rassuré sur le bien-être de ma monture, je me mis en route vers la jeune fille qui était maintenant flanqué d'une grande femme. Ce n'est qu'en arrivant à leur hauteur que je me rendis compte qu'elles discutaient... Gêné, je m'exclamai tandis qu'elles s'interrompaient dans leur discutions à cause de mon indiscrétion :

- Excusez-moi... Je vous dérange ! Je... Je peux repasser plus tard si cela vous arrange... !

C'était maladroit, débile et indigne de moi... Parfois, comme ça, je m'exaspérais moi-même...


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Sam 15 Fév 2014, 17:14

Le Parc. Un lieu où nature et humains coexistaient en harmonie.
Cemilia n'était venue que de rares fois en ce lieu pourtant célèbre sur le continent du matin calme, et la raison était toujours la même : tant de beauté dans le paysage lui donnait toujours envie de repartir sur les routes afin d'en découvrir des nouvelles, de s'emplir les yeux de mille et une merveilles que lui offriraient la nature. Ainsi, même si la beauté du Parc était indéniable, ce n'était aux yeux de Cemilia qu'un avant-goût de beautés plus époustouflantes encore.
Ce jour-là, cependant, la jeune femme se rendait au Parc pour une toute autre raison.
La veille, alors qu'elle sentait que son voyage prenait lentement fin, l'orisha s'était mise en quête d'un lieu où elle pourrait se poser quelques jours, ou plus si l'envie lui prenait, afin de reprendre des forces après les semaines passées sur les routes qu'elle avait derrière elle - et les nombreux kilomètres qu'elle avait avalés, entre son exploration de la Forêt Enchanteresse du continent mystérieux, son détour aux Terres d'Émeraude et son escapade aux Cascades Cristallines.
Ainsi, alors qu'elle était arrivée sur le continent du matin calme, avait-elle tout d'abord décidé qu'elle se rendrait au port, connu pour être un lieu de prédilection des hommes et femmes de sa race, les Orishas. Cependant, sur sa route, elle avait croisé un groupe de voyageurs qui l'avaient généreusement invitée à partager un repas avec eux. Au cours de la soirée, réunis au tour d'un feu crépitant, avait surgi au milieu d'une discussion un mot qui avait mis la puce à l'oreille de la jeune femme : le Jardin Animalier. Cemilia avait déjà entendu parler de ce lieu, mais ignorait ce qu'il abritait. Aussi, elle avait questionné ses interlocuteurs qui lui avaient raconté ce qui rendait ce jardin si spécial : créé par une Ombre et ses compatriotes, il abritait un nombre important d'animaux qui y avaient élu domicile. Il s'étendait sur des centaines de kilomètres et on y trouvait des espèces animales très variées. Mais ce qui rendait ce Jardin unique, c'était le fait qu'une fois par le passé, il avait été ouvert à tout public durant une journée entière, laissant l'accès à toutes les races peuplant les Terres du Yin et du Yang, des Anges aux Démons, en passant par les Béluas et les Sorciers. Par un quelconque miracle, l'ombre qui avait créé ce Jardin était parvenue à maintenir la paix entre toutes ces races souvent ennemies au quotidien, les rassemblant dans l'unique but de leur faire découvrir le monde des animaux, leur permettant par la même occasion d'éventuellement faire de l'un d'entre eux leur compagnon.
Et ce n'était pas tout, avait ajouté le voyageur qui avait entrepris de tout conter à Cemilia : le Jardin Animalier ouvrait bientôt ses portes pour une seconde fois, renouvelant cette rencontre pacifique entre races et avec les animaux.
Cemilia, piquée par la curiosité, n'avait pas hésité, et s'était aussitôt rendu sur les lieux.
La jeune femme ignorait précisément pourquoi elle souhaitait tant se rendre au Jardin. Par pure curiosité n'était pas une explication satisfaisante, elle sentait bien qu'un motif tout autre l'avait poussée en ce lieu unique. Les raisons étaient sûrement multiples, et l'une d'entre elles était assurément le désir de découvrir de nouveaux paysages, la tentation étant d'autant plus forte que l'ouverture du Jardin était exceptionnelle et que ce serait peut-être la seule occasion pour Cemilia de profiter de ce lieu. Un autre raison était le besoin de confirmer les dires incroyables de ces voyageurs du soir précédent - une coexistence pacifique entre toutes les races paraissait inimaginable pour Cemilia et, si elle ne doutait pas de la franchise de ses compagnons du soir précédent, elle se devait de voir par elle-même ce miracle.
Pourtant, un autre motif semblait encore pousser l'orisha vers le Jardin Animalier. Et ce motif-là faisait frissonner la jeune femme alors qu'elle avançait en direction dudit Jardin. Le soir précédent, lorsque les voyageurs avaient évoqué le fait que l'on pouvait faire de l'un des animaux du Jardin son compagnon, Cemilia avait senti son coeur faire un bond dans sa poitrine. Sa propre réaction l'avait beaucoup surprise. Elle qui n'avait jamais juré que par la solitude, se mettait-elle tout à coup en quête d'un partenaire de route ? Cela lui paraissait absurde et pourtant, dès qu'elle se prenait à envisager cette possibilité, le désir l'étreignait et elle ne pouvait s'empêcher de se dire à quel point il serait merveilleux d'avoir un compagnon à quatre pattes à ses côtés. Mais elle chassait aussitôt cette idée de sa tête, sans pour autant dévier de sa trajectoire vers le Jardin Animalier.
Cemilia n'avait rien contre les animaux, au contraire, elle éprouvait un profond respect envers ceux qui avaient su faire de la nature leur alliée. Elle portait en particulier une grande considération aux félins, qu'elle considérait comme l'incarnation même de la liberté à l'état pur - et pour elle, orisha dans le corps et l'âme, rien n'était plus beau qu'un être vivant en parfaite osmose avec cette valeur de liberté.
Cependant, avant ce jour, jamais la jeune femme n'avait-elle considéré la possibilité de se lier à un animal. Certes, elle chérissait sa solitude, mais la cause était plus profonde.
Que ce soit dans le règne animal ou humain, Cemilia n'avait jamais cherché à se lier à qui que ce soit. Car, au fond, un lien n'était-il pas l'équivalent d'une chaîne pour l'esprit, un obstacle à la liberté même ? N'était-ce pas un renoncement à son propre être que de se tourner vers un autre ?
La jeune orisha ne s'était jamais réellement penchée sur la question, préférant se concentrer sur ce que vivait son corps dans l'instant que sur les tourments de l'âme, qui lui semblait-il ne seyaient pas à sa nature.
Cependant, alors qu'elle s'immobilisait devant l'immense portail de pierre blanche du Jardin Animalier, elle dut s'avouer qu'il était peut-être temps de considérer cette question plus sérieusement. Sa décision fut rapidement prise : face aux animaux, elle écouterait la réponse qui lui viendrait de son coeur.
C'est avec cette résolution qu'elle franchit les portes du Jardin Animalier.

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Sam 15 Fév 2014, 20:09

Je souri faiblement à Shiro, gardant mon attention rivé sur ses paroles alors que mes yeux ambre se pose sur mon compagnon à fourrure rousse qui l'écoute avec d'avantage d'attention encore, comme jamais il ne la fait d'ailleurs, du moins aussi loin que remonte mes souvenirs. Et pour un peu je serai presque jalouse, je dit bien presque car nous sommes la pour quelques choses d'importance et je ne voudrais pas tout gâcher bêtement alors que cela compte tant pour ma boule de poil à six queues. Laquelle est silencieuse d'ailleurs, toujours autant à l'écoute de celle qui est connu comme la souveraine des Ombres. Une gamine d'ailleurs, mais qu'importe, les apparences sont parfois trompeuse et il faut se méfié de l'eau qui dors comme on dit. Je relève la tête vers la jeune Ombre, me demandant bien comment je vais pouvoir faire ce qu'elle me demande, même si il me viens bien une petiote idée, dont je ne tiens pas encore vraiment rigueur, connaissant que trop bien à quel point mes plans peuvent être désastreux. Je souri légèrement.

- Et bien merci, aller viens Azazel, on devrait pouvoir trouver un coin calme, en forêt peut-être ?
- Oui, je te suis, passe devant petit papillon.
- D’accord, boule de poil.

Je soupir faiblement, bon c'est plus pour la forme qu'autre chose alors que je ne traine pas à quitter le hall qui se charge un peu trop à mon goût. En chemin vers la forêt, je reconnais quelques créature vue lors de nôtre dernière visite, mais à aucun moment je ne m'attarde sur elle, ni sur les personnes qui nous regardent passer. Je sais exactement ou je veux aller et je pense bien qu'Azazel aussi puisqu'il prendre le même chemin que moi. Bon d'accord, ce n'est peut-être pas très difficile, notre lien étant déjà étonnamment plus solide depuis la dernières fois qu'on a mis les pieds ici, mais je tiens tout de même à écouter Shiro et à trouver le lieu le plus calme possible pour se mettre à l’œuvre, en espérant que personnes ne viendra nous déranger, être humain ou animal.

- Ici, ça m'a l'air parfait.
- A moi aussi, alors au travail petite démone !

Je me met assise sur une vieille souche et fixe on camarade à quatre patte, lequel s'assoit aussi, plongeant son regard quasi hypnotique dans le mien, mais il sait que l'hypnose serait de la triche et il attends de longue minute avant de se hésiter à dire.

- Tu pense que Shiro est inquiétante ?
- Non, enfin plus maintenant, j'étais en train de penser a un bon repas chaud.
- Ventre sur patte.
- Mauvais joueur, aller, concentre toi.

Je ris légèrement avant de me prêter de nouveau à l'exercice avec mon compagnon adoré, lequel parviens, au bout de plusieurs tentatives infructueuse à comprendre enfin ceux à quoi je pense. Et il est loin  de se tromper, je pense à Abel. Le Bélua est un vrai mystère pour moi et tant qu'à rester là à ne rien faire, autant ruminer sur lui, au moins ça passe le temps. Et puis bon, je doit l'avouer, notre dernière rencontre est encore bien fraiche dans mon esprit, et la voix d'Azazel viens de me faire sursauter, ce qui provoque chez lui ce qui ressemble à un rire alors que je me vexe un peu, l'espace de quelque seconde seulement ceci dit.

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Sam 15 Fév 2014, 22:03

Le saisissement prit Cemilia dès qu’elle pénétra dans l’enceinte du Jardin Animalier.
Tout, ici, était propulsé dans des dimensions dépassant l’imagination. Les locaux avaient été adaptés aux besoins des animaux, petits et grands, ainsi, autant l’arche marquant l’entrée du Jardin donnaient le vertige rien qu’en levant regard vers eux, autant, lorsque Cemilia arriva dans le hall, vaste pièce lumineuse et ouverte sur l’extérieur, elle put voir des petits trônes – oui, c’étaient bien des trônes, le doute n’était pas permis – où siégaient une demi-douzaine de petits chats bariolés.
Cemilia passa devant avec un sourire amusé et continua son exploration des lieux béatement.
Le Jardin grouillait de vie. Et les nombreux visiteurs n’y étaient que pour peu de choses ; non, les véritables maîtres des lieux étaient les centaines, les milliers d’animaux qui se promenaient librement dans les bâtiments : volant, courant, rampant, bondissant, tout y était. Une telle démonstration de vie réchauffa le cœur de l’orisha.
Soudain, elle crut cependant ressentir un sentiment d’oppression qu’elle n’avait encore jamais vécu auparavant. Tournant vivement la tête, prête à parer au moindre mouvement suspect, Cemilia tenta de localiser la source de son malaise. Ses yeux dissemblables balayèrent l’ensemble du hall, captant le moindre détail. Soudain, ses yeux s’immobilisèrent sur une personne. Un frisson lui descendit le long du dos.
C’était une petite fille dont les longs cheveux cendrés tombaient en cascade dans son dos. Elle souriait et déambulait d’un visiteur à l’autre, adressant quelques mots à chacun d’entre eux. Son visage enfantin et son air angélique démentaient l’aura écrasante que Cemilia percevait autour d’elle. Le visage de l’orisha se ferma. Sans qu’on ait eu besoin de lui dire, elle avait compris qui était cette petite fille.
L’Ombre qui avait fondé le Jardin Animalier.
Lorsque les voyageurs rencontrés la veille lui avaient parlé de ladite ombre, ils avaient omis un détail. Ils n’avaient pas parlé du fait que la petite fille était précisément l’ombre la plus puissante de sa race.
Esprit de la Mort.
Inutile de prononcer ce nom, Cemilia avait d’ores et déjà compris à cette aura de puissance implacable à qui elle avait affaire.
Reculant de quelques pas, la jeune femme se dirigea vers une grande porte ouverte sur l’extérieur, loin de la petite ombre. Si cette dernière paraissait loin d’être agressive, Cemilia ne se sentait pas à l’aise en sa présence et préférait éviter d’être dans son champ de vision. Aussi, elle déboucha rapidement à l’air libre, et aussitôt la pression qu’elle ressentait depuis tout à l’heure dans la poitrine disparut. Cemilia soupira, soulagée.
Sous les yeux de la jeune femme s’étendait une vaste plaine verdoyante parmi laquelle de nombreux sentiers avaient été tracés. Du point où elle était, l’orisha pouvait voir des gens qui s’y baladaient, ainsi que, à l’image du hall qu’elle venait de quitter, de nombreux animaux.
Un bruit de claquement de cuir fit lever le regard à la jeune femme. Le spectacle aérien qui s’offrit sous ses yeux lui tira une exclamation.
Un dragon, immense, planait au-dessus de sa tête, projetant sa grande ombre sur la terre. Ses ailes aux couleurs du feu et sa tête hérissée de pics lui conféraient un air immensément prestigieux et Cemilia ressentit dans l’instant un grand respect pour la bête. Elle posa un genou à terre et s’inclina profondément lorsque le dragon passa au-dessus d’elle. Ce dernier lança un cri puissant, adressa sa reconnaissance au minuscule être qu’il pouvait voir, des dizaines de mètres au-dessous de lui. Puis il disparut derrière le bâtiment.
Cemilia se redressa et entreprit de pénétrer dans les terres du Jardin Animalier. L’air était pur et le ciel dégagé, les cris des animaux résonnaient de toutes parts, Cemilia se sentait en paix totale avec elle-même. Les questions qui étaient venues l’assaillir auparavant s’étaient envolées de son esprit comme la dernière écharpe de brume qui cède au règne du soleil levant. Peu importait ce qu’elle verrait ici, qui elle rencontrerait, cela se solderait par des sentiments positifs.
C’est dans cet état d’esprit que Cemilia traversa les Étendues Verdoyantes et qu’elle se dirigea vers la Forêt Zen, qui dressait ses branches vers les visiteurs, comme autant d’invitations à pénétrer dans ce lieu où silence et harmonie étaient les maître-mots.
Alors que la jeune orisha avançait parmi les arbres, elle perçut des éclats de voix et tourna la tête vers la source du bruit.
Parmi les arbres, un peu à l’écart du chemin, était assise une jeune femme aux longs cheveux d’un noir de jais. En sa compagnie était un petit renard dont les sept queues s’agitaient par saccades. Cemilia ralentit la cadence quelques instants afin de les observer, puis reprit son chemin, sans chercher à interpeller la femme et son compagnon.
Cemilia s’enfonça plus profondément dans la forêt encore, songeuse. En apercevant la femme et le renard, les questions qui la taraudaient avaient à nouveau surgi, comme des bulles d’air qui remontent à la surface de l’eau. Quel effet cela faisait-il d’avoir un animal pour compagnon ? Quel effet cela faisait-il d’avoir un compagnon tout court ?
Cemilia devait s’avouer qu’elle l’ignorait. Fervente défenseuse de la solitude, elle n’avait encore jamais effectué le moindre voyage accompagnée. Si elle ne rechignait pas à aller vers les gens, cela n’étaient que des connaissances d’un jour, qu’elle rencontrait au cours de l’un de ses voyages et qu’elle ne revoyait pour la plupart plus jamais.
Un rire léger sortit de la bouche de la jeune femme. Elle riait devant sa propre ignorance devant la chose élémentaire qui faisait d’un être ce qu’il était : son entourage.
Il va falloir que tu t’y mettes un jour, ma grande, songea-t-elle ironiquement.
Cemilia stoppa soudain net. Plongée dans ses pensées, elle n’avait pas fait attention où la menaient ses pas et elle avait fini par sortir de la forêt. À présent, elle se tenait devant la vaste entrée d’une grotte visiblement profonde. Mais ce n’étaient pas ses dimensions qui la rendaient unique. Non. C’était le froid glacial qui, dès l’entrée, saisissait celui qui y pénétrait. Cependant, dès que l’orisha eut effectué quelques pas à l’intérieur de la grotte, elle oublia le froid et resta béate d’émerveillement.
La grotte était de cristal. C’était ce que l’on pouvait penser au premier abord, tant la glace qui couvrait ses parois était lisse et vierge de toute anfractuosité. Telle un miroir, elle reflétait et réfractait la lumière dans tous les sens, faisant briller de mille feux l’ensemble. Stalactites et stalagmites s’entrecroisaient, perles d’eau figées dans leur course par une force invisible, défiant la gravité, faisant chanter le vent au son de leurs rires cristallins.
Saisie par la beauté ensorcelante du lieu, Cemilia s’enfonça dans les boyaux, ne pensant à rien, comme si la magie du froid avait rendu ses pensées prisonnières de son  étreinte glacée. Une paix infinie était descendue sur la jeune femme. Son être entier s’imprégnait de la magnificence du lieu, saisissant dans son regard chaque reflet de la glace, chaque amas de cristaux, sculpté par les doigts divins de l ‘hiver qui n’existait que dans le temps de ce lieu.
Soudain, Cemilia déboucha sur une vaste salle. Ici, la glace n’avait pas réussi à étreindre l’ensemble du paysage, un lac dont la surface étale frémissait doucement venait briser le sceau d’immobilité qui régnait sur le reste de la grotte. Des gouttes tombaient à intervalle régulier du plafond, rythmant le tout d’une mélodie hypnotisante.
Tout à coup, le cœur de Cemilia fit un bond dans sa poitrine. Elle n’était pas seule en ce lieu de silence.
Entièrement plongée dans sa contemplation du lieu, l’orisha n’avait pas vu qu’un animal était allongé à l’autre extrémité de la salle et l’observait en silence. C’était un grand tigre, le pelage d’un roux si clair qu’il en paraissait presque blanc et strié de rayures pâles. Ses pattes avant larges comme la tête de Cemilia chacune étaient posées l’une sur l’autre, et son regard pâle était plongé dans celui de la jeune femme, qui ne pouvait que l’observer, prisonnière de l’âme qui transparaissait dans les yeux de la bête.
Un Touncarn.
Sans dire un mot, Cemilia se mit en mouvement. Longeant le lac, elle s’approcha lentement du tigre. Celui-ci ne la quitta pas du regard, observant le moindre de ses mouvements. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il n’avait pas peur d’elle.
Il n’avait peur de rien.
Il ne connaissait pas la peur.
Cependant, alors que Cemilia n’était plus qu’à une dizaine de mètres, un grognement sourd monta des abysses de sa poitrine.
Un simple avertissement.
N’approche pas plus.
Cemilia suspendit son mouvement. Immobile, elle n’entendait que le bruit de sa respiration et les battements lents de son cœur. Elle n’était pas effrayée.
Elle se remit à marcher.
Un pas.
Puis un autre.
Le touncarn ne bougeait toujours pas. Un second grondement se fit entendre.
Une nouvelle fois, Cemilia s’arrêta.
La scène se renouvela. Encore et encore. Lentement, très lentement, Cemilia s’approchait du tigre.
Combien de temps cela lui prit-il ? Dix minutes ? Une heure ? Une journée entière ?
Cemilia, à un mètre à peine du touncarn, s’assit à même le sol. Dangereusement vulnérable. Parfaitement détendue. Le tigre ne broncha pas.
Ils restèrent ainsi assis, côte à côte, immobile, chacun écoutant la respiration de l’autre. Le temps avait disparu. La grotte de cristal avait disparu. Seule comptait la respiration de l’autre. Seul comptait le fil qui, petit à petit, se tissait entre les deux êtres. Le tigre et l’orisha. L’orisha et le tigre.

Longtemps, longtemps après, alors qu’une vie entière semblait s’être écoulée, un mot sortit de la bouche de Cemilia.
-Merci.

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Dim 16 Fév 2014, 11:00

~ Kuro jeta un léger regard à droite et à gauche. Le Hall se remplissait progressivement à mesure que le soleil dessinait sa courbe. Le Démon sentait aussi quelques yeux se poser sur l'Ombre et lui-même. Apparemment, Shiro intriguait quelques visiteurs, mais quoi de plus normal quand on était souverain de la race la plus mystérieuse en ces terres. Néanmoins, le jeune homme démoniaque savait pertinemment que sa meilleure amie avait horreur qu'on l'aborde comme tel quand elle était au Jardin, son paradis pour lequel elle était prête à consacrer tout son temps et toute sa fortune. Du moins, le temps qu'elle pouvait, car les responsabilités rappelaient toujours les dirigeants à l'ordre et cela, qu'ils aient une famille, une activité externe ou encore un passe-temps à temps plein. Kuro resta impassible face à ses regards intrigués, comme il savait si bien le faire. Le cornu était cependant gêné de ne pas porter son fidèle sabre à sa ceinture, hélas, Shiro l'aurait frapper avec un journal s'il n'avait pas obéit à son ordre de ne porter aucune arme. Effectivement, les jours d'ouvertures au public, la Reine interdisait à quiconque, même aux Gardiens, de s'armer d'un objet offensif ou défensif. Cette règle-là, Kuro avait dû s'y plier, bien ses mauvaises habitudes d'avoir toujours une arme sur lui. Il soupira tandis que les deux femmes continuaient leur échange. Le jeune homme croisa son ami Dashan, le lion-gardien sempiternel au caractère humble et pacifiste. Apparemment, l'Esprit Félin venait veiller sur le Hall et se mit à en faire le tour, sa démarche lente et noble en rupture avec sa carrure imposante de roi des animaux.

Revenant sur l'instant présent, Kyrie venait de partir pour garder d'autres pièces du lieu et laissa donc le Démon seul en présence de l'Esprit de la Mort et la Gardienne de la nature. D'un coup, l'ex-assassin sentit quelqu'un accompagné se rapprocher. Alors que la demoiselle à la sombre chevelure écoutait attentivement sa camarade, elle aussi sentit cette aura, puis une voix masculine s'élever. La petite Ombre s'orienta vers le porteur de ce timbre et afficha un radieux sourire enfantin. Le Démon resta neutre tandis que la maîtresse des lieux prenait la parole :
« Non non, restez, je vous en prie, vous ne nous dérangez pas. » Comme à son habitude, l'ex-Passeuse s'inclina poliment et amicalement avant de continuer : « Je me présente, Shiro, je gère ce lieu. Voici Kuro, mon second on va dire, et Aaliah, une grande amie. » Elle désigna respectivement le Démon, qui leva légèrement la main en guise de saluer, puis la Gardienne du sceau. Sans savoir pourquoi, Kuro se méfia aussitôt de l'arrivant, qui semblait néanmoins venu pour, lui aussi, trouver des réponses à ses questions ou profiter de cette journée spéciale afin de découvrir l'univers des animaux. Les réflexes – ou peut-être mauvaises manies – du Démon ne partiraient donc jamais, apparemment ancrées en lui tel le fait de savoir parler ou marcher. En tout cas, la Reine des Ombres était bien plus souriante que le bretteur et elle enchaîna aussitôt sa phrase finie :

« Soyez le bienvenue au Jardin Animalier ! Surtout, si je peux vou... » Le regard écarlate de la jeune fille glissa instinctivement sur l'animal qui accompagnait l'inconnu. Ses iris d'enfant s'illuminèrent et l'Ombre demanda : « Oh ! Je vois que vous avez un ami. Bonjour et bienvenue. Hmm... C'est étrange, je n'ai encore jamais vu de tel animal, peut-être une espèce que je ne connais pas. Si c'est la cas, alors il faut absolument que vous me la dite monsieur ! C'est très très important ! » La petite souveraine se planta, décidée, juste devant l'homme. Son petit mètre vingt était largement dominé par la taille de l'inconnu, mais le regard de l'Ombre, assoiffé d'obtenir une réponse de la part de l'homme, aurait pu enflammer tout le Hall. Quand Shiro se trouvait face à une nouvelle espèce animale, elle devenait brûlante d'impatience, telle une enfant, afin de savoir laquelle c'était. En effet, l'Esprit de la Mort adorait apprendre, découvrir, enrichir sa culture – surtout quand il s'agissait de sa passion – et rencontrer des gens avec qui partager savoir, connaissances et expériences. Son esprit d'aventurière sans limite et fanatique du risque-tout contrastait avec l'idée que la première impression pouvait laisser à propos de l'Ombre. Shiro était à coup sûr aussi casse-cou et téméraire que son meilleur ami démoniaque. Finalement, elle ne rajouta rien de plus et attendit de voir la réaction, mais surtout la réponse, que l'homme allait lui fournir. En dépit de savoir parler aux animaux, la Reine des Ombres s'adressait aux Hommes plutôt qu'à leurs amis quadrupèdes ou ailés en leur présence, car, peut-être leurs camarades animaliers n'avaient-ils pas envie de lui adresser la parole. Cependant, Shiro restait ouverte à toute discussion entre elle et les animaux des visiteurs, sa passion et sa grande ouverture d'esprit y étant pour beaucoup.

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Dim 16 Fév 2014, 21:21

En temps normal, cela aurait dû m'étonner. Mais cela faisait maintenant quelques minutes que j'avais intégré que la jeune fille avait quelque chose de spécial. C'est pourquoi je ne fus pas troublé que ce soit elle et non la grande dame qui me réponde avec une forme d'autorité certes amoindrie par son jeune âge mais déjà si impressionnante !

- Non non, restez, je vous en prie, vous ne nous dérangez pas.

J'eus juste le temps d'amorcer un mouvement du corps qui exprimait clairement que je me ravisais et restait auprès d'elle que déjà elle engageait la conversation :

- Je me présente, Shiro, je gère ce lieu. Voici Kuro, mon second on va dire, et Aaliah, une grande amie.

Une jeune fille entourée d'un démon... Qui était son second ? C'était certain à présent que cette jeune fille était une personne importante cachée sous une apparence trompeuse... Et une telle mesure de discrétion laissait sous-entendre qu'elle tait vraiment très importante ! Et vu l'attitude de la dénommée Aaliah, elle était probablement un peu plus que juste une amie... Mais je n'en apprendrais certainement pas plus. De toute façon, j'avais les informations dont j'avais besoin. La magie m'avait attiré vers une personne importante parce que j'étais attentif à ses appels et j'étais récompensé. Aujourd'hui, je venais de rencontrer un personnage très important de notre monde. Qui ? Je ne le saurais probablement pas aujourd'hui, mais en tous cas, je saurais la reconnaître dans le futur et un jour, peut-être, découvrirais-je qui elle était...
Pour l'heure, toujours imprégné de cette attitude d'aristocrate que j'avais adopté depuis mon arrivée sur le continent calme, je m'inclinais légèrement mais respectueusement devant les deux femmes et le démon, non sans un sourire en coin qui en disait long sur l'amusement que m'inspirait la situation.

- Enchanté, mademoiselle Shiro ! Je suis Mormearn. Vous êtes la gérante de ce lieu ? Ça par exemple ! En tous cas je suis ravi d'être ici !

- Soyez le bienvenue au Jardin Animalier ! Surtout, si je peux vou...

Elle s'arrêta soudain. Un moment comme en transe, elle semblait fixer quelque chose... J'eus à peine le temps de suivre son regard et de comprendre qu'il s'agissait d'Yshäel que déjà elle reprenait, semblant me sautant dessus rien qu'en parlant, alors qu'elle ne bougeait pas d'un pas...

- Oh ! Je vois que vous avez un ami. Bonjour et bienvenue. Hmm... C'est étrange, je n'ai encore jamais vu de tel animal, peut-être une espèce que je ne connais pas. Si c'est la cas, alors il faut absolument que vous me la dite monsieur ! C'est très très important !

Je suis certain que n'importe qui aurait trouvé l'attitude de la jeune fille très étrange. N'importe qui... Sauf moi ! Précisément sauf moi ! Car j'étais habitué à ce regard, à cette attitude. C'était la soif de savoir, de connaissance, la fascination, qui animait depuis peu mon interlocutrice ! Et j'étais bien placé pour parler car c'était précisément ma raison de vivre ! Ce regard, cette position impatiente du corps, ces tremblements discrets mais significatifs... Tout trahissait à mes yeux le désir fou de cette femme à l'apparence trompeuse de découvrir et d'apprendre. Certes, elle ne le faisait pas avec autant de persuasion que j'en étais capable, préférant l'autorité dans son cas, mais le fond de sa demande restait le même et ne pas y répondre, de mon point de vue, aurait été un crime affreux... Sans hésiter, je répondis avec un sourire enchanté. Faux, comme d'habitude, mais qui se voulait enchanté, et qui, comme toujours, était formidablement ressemblant à la réalité.

- Oui. Yshäel est un animal bien particulier : c'est un Thêor. Ce sont des animaux qui vivent dans l'Antre es Damné et qui sont charognards, raison pour laquelle ils sont très facile à apprivoiser. Mais depuis quelques décennies, maintenant, les gens ont eut tendance à les oublié, que ce soit à cause de leur apparence un peu spéciale, bien que je l'aie dissimulé aujourd'hui derrière une armure élégante, ou parce qu'il sont difficile à faire se reproduire ailleurs que dans leur milieu naturel... Pourtant, de nombreux Sorciers les ont chevauchés auparavant. Mais les Thêors ont une propriété magique formidable ! Ils sont capable de renaître à travers le temps et l'espace à partir d'un peu de leur sang. Ainsi, il est possible de les invoquer et de leur faire traverser d'immenses distances en quelques secondes !

Yshäel, à mon côté, avait levé la tête avec une fierté bien dissimulée derrière une sorte d'innocence feinte. Soudain, il lâcha un de ses sifflements caractéristiques de sa race. Je ne comprenais pas comment interpréter cela... D'autant qu'au vu de la direction dans laquelle il regardait, c'était à moi qu'il "parlait"... Machinalement, je posais ma main sur son cou et le caressait, avec toujours cette question qui me torturait dans ce genre de cas : est-ce qu'il aimait ? Est-ce qu'il s'en fichait ? Est-ce qu'au contraire cela l'énervait ? Il était vraiment frustrant de ne pas comprendre... Lorsque je jetai un nouveau coup d'œil, je le vis fixer avec une sorte d'absence les yeux de Shiro... Sa queue battait derrière lui avec énergie... J'aurais juré qu'il était en train de réfléchir ou de se concentrer... Mais sur quoi et pourquoi ? Je l'ignorais...
Je commençai à être frustré de réaliser à quel point je ne comprenais pas Yshäel... Peut-être n'était-ce qu'un question de confiance en soi... Peut-être que j'étais en train de me perturber tout seul... Mais tout de même... Pour échapper à cette situation désagréable, je me re-concentrait sur la responsable des lieux :

- C'est un étrange hasard qui m'a conduit ici, mademoiselle. J'étais de passage sur le continent calme et j'ai entendu parlé par un crieur de journaux des portes ouvertes de votre établissement. Mais je suis content d'être venu. Racontez-moi. Où puis-je me rendre ? Le banquet est pour bientôt ? Vous avez prévus des choses pour nous, humbles visiteurs ?

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Lun 17 Fév 2014, 11:25



En vacances sur le Continent du Matin Calme avec son homme et après la visite fructueuse au Jardin du savoir, Emivia ne pouvait passer à côté des portes ouvertes du Jardin Animalier. En effet, ce parc avait une excellente réputation sur toutes les terres du Yin et du Yang et n’ouvrait librement ses portes qu’une fois par an. Il était donc hors de question de rater un tel évènement. La demoiselle passa donc les portes au bras de son bien aimé, le regard pétillant de joie, un merveilleux sourire aux lèvres. Adorant les animaux en tout genre, elle avait dans l’idée de se trouver ici une jolie monture terrestre pour commencer, ayant déjà un dragon qui lui permettait de voyager par la voie des airs. Elle n’était pas non plus à l’abri d’avoir un petit coup de cœur pour tout autre animal qui pourrait bien croiser son chemin. Elle respira profondément, fermant les yeux un court instant, et savourait déjà le calme de l’endroit, véritable petit paradis pour la faune et la flore. Son petit félin, tranquillement installé sur l’épaule de sa maîtresse, avait la tête relevée et contemplait de ses petits yeux les lieux en ronronnant. Avançant dans le grand hall, le regard vaquant autant à droite et à gauche que vers le plafond, elle ressentit une aura familière aux alentours. Ses yeux en cherchèrent alors la source et se posèrent sur Mormearn, accompagné de son fidèle destrier si l’on pouvait le nommer ainsi. Tiens, il avait fait retoucher ses vêtements plutôt que d’en acheter d’autres et il n’était point accompagné de son serviteur. Ce dernier discutait avec une demoiselle. Enfin à y regarder de plus près, il semblerait qu’il s’agisse d’une enfant et plutôt bien gardé au vue de l’homme positionné à ses côtés qui avait toujours un regard sur cette dernière. Peut être êtes ce la fille des patrons de ces lieux.

Emivia enlaça alors Ethan. « Chéri, j’ai reconnu une connaissance que je voudrai saluer avant de commencer la visite… Tu te souviens de la petite altercation dont je t’ai parlé au restaurant lorsque j’étais avec Ryan ?... Et bien, le jeune homme que j’y ai rencontré. Il est juste là… Viens, allons lui faire un petit coucou.». Elle évita de donner trop de détails. La télépathie offerte par le lien orisha était une vraie aubaine lorsqu’ils se trouvaient dans un lieu bondé d’inconnu mais il valait rester prudent et éviter d’offrir des informations à d’éventuelles personnes dotées de mauvaises intentions. Elle lui vola ensuite un tendre baiser puis glissa une main dans la sienne avant de l’attirer avec elle. Toute souriante, elle s’avança doucement jusqu’au petit groupe puis attendit sagement qu’ils finirent leur discussion afin de les aborder.
- Bonjour Mormearn. Mademoiselle, Madame, Monsieur. Pardonnez notre intrusion, je me présente, Emivia, une... Amie de ce jeune homme.
Le petit chat posa son regard sur Shiro, ronronnant de plus belle. Elle inclina poliment la tête en les regardant chacun leur tour avant d’ajouter, s’adressant tout d’abord à l’assemblée puis au sorcier d’une voix chaleureuse et douce.
- Quel temps magnifique aujourd’hui… Vraiment… Une véritable chance. Nous allons pouvoir nous rendre à l’extérieur sans avoir peur de se mouiller… Eh bien, en balade vous aussi ou êtes vous venu rendre visite à des amis?
Elle indiqua, d’un léger mouvement de tête, le trio composé de Shiro, Kuro ainsi qu’Aaliah.

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