-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 Retrouvailles (pv Enzel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 05 Oct 2013, 00:00


Nastaé n'était qu'à moitié content de sa propre attitude. Il avait forcé les défenses qu'Enzel lui avait imposé, sans prendre le temps de connaitre lui ses pensées, ses sentiments, ou tout autre hypothèses possibles à son sens. Encore une fois, son impulsivité et sa naïveté avait de lui quelqu'un de puéril et égoïste. Et personne n'aimait les égoïstes. En s'allongeant, dos au feu de camp, il avait laisser ses cheveux violets trainer où ils voulaient, ne s'en souciant pas plus que ça. Alors maintenant quoi ? ils allaient dormir ? Dormir et se quitter le lendemain matin, sans un mot ? L'Ondin était tellement touché par cela, qu'il soupira. Ce ne fut pas très bruyant mais assez présent, et il se dit que tout ne pouvait pas toujours bien se finir.
Cependant, ce que fit Enzel le surprit. Il ne s'attendait pas à ça, lui qui avait toujours été en retrait, timide, trop réservé... Il avait l'air d'avoir du mal avec les mots, bref il n'était pas à l'aise. En tout cas, c'était l'impression qu'il donnait. Seulement Nastaé lui, l'avait pris pour argent comptant, et lorsqu'il sentit une présence chaude à ses côtés, il ne cru pas une seconde que ce soit la fée. Peut être que Nanti s'était magiquement téléporté à ses côtés pour lui tripoter les cheveux, ou quoi que ce soit d'autre... ?
Hum... Peu probable tout cela.

Quand il entendit la voix hésitante du jeune homme, ses doigts s'embourber dans ses fils violacés, et puis ses arguments, l'Ondin ne préféra pas bouger. Attendre que ça se passe. Lui-même laissa plané cinq petites secondes de silence avant de dire :

-Ecoute je... Je ne sais pas réellement ce que tu désires. Quand tu dis ce genre de choses, que tu n'as jamais rien fait avec un homme, j'ai l'impression que je suis... Tellement étrange. Mais en même temps, tu as tendance à beaucoup me regarder, à ne pas forcément me répondre quand je te parle, car tu m'écoutes très attentivement, puis nos contacts... Je pense que tu as du comprendre. Comprendre que ça ne me laissais pas indifférent. Or, toi, si. J'ai fini par... Accepter le fait que tu ne sois pas réceptif. Le fait que tu te sois enfuis en courant quand tu m'aies tombé dessus... Comme si je te faisais peur ou pire... Que je te dégoutais.


Nastaé soupira puis finit par bouger, se tounant complètement vers la fée. Plus enclin au touché en voyant Enzel si près de lui, il frôla sa cuisse de ses doigts blancs, avant de toucher son bras, doucement :

-Je peux comprendre que tu vives ce genre de chose différemment des autres. Différemment de moi. Mais il y a certains signes qui ne trompent pas. Pourquoi es-tu venu t'expliquer ? T'asseoir à mes côtés ? Je veux dire, tu aurais très bien pu te coucher à ton tour, sans donner suite à tout cela. Le fait que tu te sois rapproché, comme tu viens de le faire, me laisse apercevoir une ouverture. Tu comprends... ?


Plus il parlait, plus sa voix devenait douce, comme du velours. Une petite pointe de grave, ou de rauque, marquant tout de même sa masculinité, mais sans en faire trop. Alors il se redressa. Venant doucement se mettre à côté de la fée, il plongea ses deux billes vertes dans ses yeux gris d'acier. Son visage n'était pas très loin du sien, et il pouvait sentir son odeur légèrement florale, et musquée. Même si c'était assez mal vu de jouer de ses charmes, il essaya juste quelques secondes, d'enchainer certains gestes assez gracieux, pour capter le regard de la fée. D'un bras tendu il soutint son corps, légèrement penché pour arriver près de son binôme, et sa main libre vint doucement effleurer sa joue.

-Enzel... Enzel... N'aies pas peur. Crois en moi et... Crois en toi...


Comme pour l'hypnotiser, le faire tomber dans ses filets, sa voix était similaire à un chant. Non bien sur, pas celui des sirènes, qui rendait les gens fous, mais assez habile et gracieux pour être envoûtant. Nastaé n'était rien d'autre qu'une muse. Une si jolie muse, voulant initié son fidèle ami.
Alors ses doigts enserrèrent doucement le menton de la jolie fée, pour approcher son visage du sien. L'Ondin esquissa un sourire, alors que ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres des siennes et dit :

-Si seulement tu ne pouvais regarder que moi...

Nastaé ferma les yeux, venant directement se coller à Enzel. Ses lèvres embrassèrent délicatement les siennes, voulant le détendre. Cet homme n'était pas à l'aise, avec tout ce qui touchait à "l'amour". Mais Nastaé avait l'impression de l'intriguer bien assez, pour pouvoir creuser un peu plus.
Ses lèvres fraîches et lisses vinrent plusieurs fois sceller les siennes, avant que l'Ondin ne le relâche, avec autant de grâce et d'habileté. Même si ce n'était qu'un simple baiser, il dénotait bien assez d'émotion, pour renverser le coeur d'un homme.
Mettant un peu plus de distance, en s'asseyant normalement, remuant son poignet -qui avait soutenu son poids- engourdit, il ajouta presque rayonnant :

-Nous allons dormir pour ce soir, n'ai crainte. Mais si un jour je te manque, tu pourras venir me voir quand tu voudras...


Battant légèrement des cils, sans vraiment le faire exprès -plus une sorte de TIC- il sourit de manière assez charmeuse, comme s'il voulait tout de même laisser la fée sur sa faim. Qu'Enzel réfléchisse et pousse la réflexion plus loin. Ici n'était clairement ni le lieu, ni le moment approprié pour faire cela, mais si il le désirait, Nastaé ne bougerait pas. Tout ce qui devait être dit, fut sortit de sa bouche, et le jeune homme en était avisé. Maintenant, c'était à lui de choisir. Il pouvait aussi ne jamais vouloir le revoir... Qui savait réellement ?
Et puis pour ce soir là, Nanti n'était pas revenu, et peut être qu'Enzel voulait à nouveau l'embrasser ? Peut être n'était-il pas si dégouté que ça... ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 09 Oct 2013, 00:00

Le silence plana pendant cinq secondes, mon regard gris acier obstinément rivé sur l'herbe baignée par la lueur des étoiles et de la lune, mes mains n'osant plus toucher les cheveux que j'étais venu titiller sur une impulsion qui me paraissait de plus en plus étrange et déplacée. Ces cinq secondes me parurent interminables. Cinq secondes que je passais dans l'incertitude et la culpabilité, prêt à me résigner, à admettre que j'étais absolument incapable de construire une relation amicale et durable avec qui que ce soit. Et lorsque la voix de l'Ondin s'éleva, brisant ce silence qui me mettait mal à l'aise, je rivai un instant mon regard sur le jeune éphèbe avant de le détourne de nouveau, gêné par la nature de ses propos. Il ne savait pas ce que je désirais... Mais à vrai dire, moi non plus, et là était le centre du problème. Mais lorsque le jeune homme commença à se blâmer pour mon hésitation, je voulus protester, lui répliquer vivement que le problème ne venait pas de lui, mais uniquement de moi. J'étais celui qui était déréglé, qui avait vu son psyché distordu par des souvenirs dont je ne parvenais pas à me débarrasser totalement... Et que, par-dessus tout, c'était de l'appréhension que j'avais exprimée, en affirmant n'avoir jamais connu d'expérience similaire. Une appréhension, et une peur de décevoir... Je demeurai néanmoins silencieux, laissant l'Ondin s'exprimer davantage, tandis que m'assaillait de nouveau ce sentiment de culpabilité, cette colère que j'éprouvais envers moi-même pour avoir suscité de tels sentiments chez Nastaé. Si quelqu'un me dégoûtait pour le moment, ce n'était pas lui, mais bel et bien moi. Mais la force me manquait de lui avouer. Tout comme la force m'avait manquée de m'ouvrir davantage à lui.

Je réprimai un frisson, évitant toujours le regard émeraude de l'Ondin, lorsque celui-ci se retourna et frôla de ses doigts fins ma cuisse, avant de poser sa main sur mon bras. La voix douce et suave de Nastaé pénétrait mon esprit aussi aisément qu'un couteau coupait du beurre, détruisant avec une gentillesse cruelle toutes les défenses que j'avais érigées autour de mon cœur, le laissant vulnérable, et en proie au doute, au questionnement. Pourquoi étais-je venu m'expliquer ? Parce qu'il était mon ami. Que je ne voulais pas que les choses se terminent ainsi, sur un malentendu. Pourquoi étais-je venu m'asseoir à son côté, alors que je l'avais évité le matin même, en proie à l’embarras ? Parce que je ne voulais pas qu'il soit davantage déçu, parce que je ne voulais pas que la distance le blesse encore plus. Et quand bien même toutes ces réponses traversaient mon esprit, j'étais incapable de les exprimer à voix haute, comme si la voix voluptueuse de l'Ondin me paralysait, et remettait en question toutes mes certitudes. Et à peine celle-ci s'était évanouie que le jeune éphèbe se redressa et rapprocha son visage du mien, m'enivrant de son parfum qui n'était pas sans rappeler celui des fleurs que j'affectionnais.

C'était de la triche. Ce fut la première pensée qui me vint, mais je fus tout autant incapable de l'exprimer à voix haute. C'était de la triche, et pourtant, j'étais incapable d'y résister, quand bien même j'étais conscient du stratagème. Envoûté par le charme de l'Ondin, je n'étais capable que d'une seule chose : plonger mon regard dans ces yeux émeraude qui ne demandaient qu'à me dévorer. Et ses mots, accompagnant une main d'une douceur extrême, vinrent m'assaillir de nouveau, me porter le coup de grâce que mon esprit fragile était incapable de supporter. Emprisonné par la grâce et l'habileté des mouvements de l'Ondin, écoutant son chant de muse, je me laissai entraîner par le jeune apollon, dont les lèvres vinrent se poser avec douceur sur les miennes, me faisant expérimenter une saveur inédite, déversant en moi suffisamment d'émotion pour éparpiller mes pensées aux quatre coins du monde. Aurais-je été dans mon état normal, une telle vulnérabilité m'aurait exaspéré. Mais j'étais loin d'être dans mon état normal. J'avais beau avoir affiché des aptitudes martiales plus grandes que celles de Nastaé, il partait gagnant dans ce combat, où son charme l'emportait sur tout le reste. Et les Aetheri savaient que le 'reste' n'était pas grand chose. Je n'étais ni beau, ni charmant, ni même doué pour 'l'amour'. Je n'étais qu'un jeune ignorant qui l'avait pourtant déjà connu, déjà goûté, mais de manière trop fugace, et trop cruelle à présent.

Le baiser prit fin, et mes doigts se portèrent machinalement sur mes lèvres, sur lesquelles demeurait le goût sucré de ce baiser que venait de m'offrir l'Ondin. Un baiser qui était aussi tentateur qu'injuste, aussi plaisant qu'effrayant. Aussi doux que douloureux. Le jeune homme s'était écarté, sa langue tenant un discours, et son visage en tenant un autre.

« C'est d'la triche... murmurai-je en baissant les yeux. Toi aussi, tu dis un truc, et t'en veux un autre... »

Peut-être m'incitait-il à réfléchir, à me pencher sur mes actions et mes envies. Seulement, sa voix suave, son parfum enivrant, ses gestes langoureux et gracieux n'aidaient en rien mon esprit à se concentrer sur le problème avec autant d'objectivité et de lucidité qu'il l'aurait fallu. Je n'étais rien d'autre qu'un petit être fragile et vulnérable, dont les défenses venaient d'être pulvérisées par les douces offensives du jeune apollon. Ma main se tendit, hésitante, comme désireuse de retenir l'Ondin, sans pour autant parvenir à le faire. Mes doigts se refermèrent à mi-chemin, sur du vide, et mes yeux se baissant à nouveau.

« Pardon. Pardon, Nastaé. »

Crois en toi. Ces mots s'étaient fichés dans mon cœur, et ne s'en extirperaient plus. Ils avaient touché ma faiblesse, cette affliction qui me touchait autant qu'elle constituait une partie de mon être. Pas un instant aurais-je deviné que l'Ondin aurait été celui qui me mettrait face à mon manque de confiance en moi avec autant de franchise. A un tel point que je m'étais efforcé de chasser les larmes qui avaient commencé à me monter aux yeux. Dans l'état actuel des choses, je n'étais pas mieux qu'un gamin à qui on apprenait la vie. Un gamin qui s'estimait indigne de l'attention d'une muse telle que Nastaé, qui me faisait pourtant clairement comprendre son désir pour moi, alors que je n'étais pas certain de pouvoir lui offrir ce qu'il recherchait.

J'avais envie de goûter de nouveau à ce baiser sucré que l'Ondin venait de m'offrir. Et je m'en voulais pour faire preuve d'autant d'égoïsme, de vouloir abuser de la créature magnifique qu'était Nastaé et de sa gentillesse. Ma main, toujours suspendue dans les airs, vint saisir délicatement le poignet engourdi de l'Ondin, et, mon corps n'écoutant même plus le semblant de raison qui me restait, je vins poser de nouveau mes lèvres sur celles de l'Ondin, les miennes atterrissant avec douceur sur ces dernières, malgré mon mouvement rapide.

Que faisais-je ? Je l'ignorais. Seule comptait la saveur de ce baiser, sans que je ne sache où il allait m'emmener.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 11 Nov 2013, 00:08

Nastaé trouva Enzel anormalement silencieux. Il l'avait embrassé, en lui parlant, et un silence avait plané quelque seconde. Tout à coup, son empathie capta la fé, comprenant que bien des sentiments se heurtaient en lui. Alors leurs orbes se rencontrèrent. Les siennes si vertes, engloutissant goulument les autres, grises. En s'éloignant, l'Ondin regardait le corps du jeune homme à ses côtés, et le vit porter ses doigts sur ses lèvres, comme s'il pouvait faire durer le baiser de cette manière. Lorsque Nastaé avait entreprit ce geste, il était chargé de signification, de symbolisme. Il n'embrassait pas n'importe qui, comme ça, pour leur faire plaisir ou pour leur bon vouloir. Et puis ça faisait un moment qu'il voulait goûter à ses lèvres, à la subtilité de cette douce caresse pourtant si vorace au fond. Alors quand son être se décala du sien, Enzel protesta. Il murmura des phrases si mignonne que l'éphèbe cru avoir mal entendu. Se massant le poignet, il arrêta son geste, voyant la main de son partenaire arriver vers lui, avant de s'arrêter en l'air. Son poing se ferma, et l'Ondin interrogea le jeune homme du regard. Qu'est ce que cela signifiait exactement ? Il le découvrit bien vite quand il fut attiré vers lui, pour à nouveau presser sa jolie bouche contre la sienne.
Nastaé sourit dans son baiser, avant d'enserrer doucement de ses mains les mâchoires d'Enzel, apportant alors une infinie douceur. Ses excuses, dites à demi-mots, et ses tourments qui ensevelissaient son cœur, touchaient l'Ondin. Il l'accueillit alors finalement dans ses bras, ouvrant son étreinte à son corps meurtri, pour le coller contre lui.

La jolie muse entraina son ami avec lui, tombant alors tous deux sur sa couche. Bien qu'il voulait que cette petite fé ne regarde que lui, et ne pense qu'à lui, il prit son temps, ne brusquant pas les choses. Tourné sur le côté, il eut tendance à attraper la hanche saine du jeune homme, pour le coller contre lui, emmêlant ses jambes aux siennes, et déposant des baisers dans son cou blanc et frêle. Il était heureux. Heureux de constater combien Enzel avait finit par l'accepter et mieux encore, de le désirer. De requérir la présence de ses lèvres, de ses caresses et... Peut être plus tard de son attention et son affection ? Se sentir apprécié et désiré était quelque chose de particulier, et Nastaé n'avait jamais hésité à montrer combien Enzel l'intéressait. Plus il le découvrait, plus il avait envie de passer du temps avec lui, de le connaître, le découvrir et... Peut être l'initier.

« Dis moi où je pourrais te revoir... C'est drôle mais c'est comme si, demain, on devait se quitter en plein milieu de l'action. D'un moment qui me paraît... Important. »

Se redressant sur son coude, il se pencha vers le petit brun, le scrutant de ses billes vertes avant de lui sourire. Son visage s'approcha du sien, éclairé par la lueur vacillante des flammes du feu, et ses cheveux frôlèrent le visage de la fé, avant de venir caresser ses épaules. Nastaé n'hésita pas à demander un énième baiser doucereux, avant de le rompre tout en restant près de lui. Leur nez se touchait presque, et il susurra sensuellement :

« Avec toi c'est différent. J'aime le peu de personnalité que tu m'as laissé entrevoir, et j'ai envie d'en connaître plus, de ne pas partir. De ne pas te laisser partir seulement. »

Il enlaça ses doigts, de sa main libre, dans ceux d'Enzel, avant de les resserrer.

« J'espère avoir suscité en toi autre chose que du dégoût et bien plus que de la curiosité, Enzel... »

Son prénom glissa sur sa langue, prenant un ton presque un peu trop provoquant, avant d'à nouveau laisser ses cheveux vivre leur vie sur le torse de la fé, et fourrer sa tête dans le creux de son cou, se rallongeant à côté de lui.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 28 Nov 2013, 00:51

Plus rien n'importait d'autre que les lèvres sucrées de l'Ondin, posées sur les miennes, qui me faisaient goûter un plaisir à la fois nouveau et ancien, tant j'avais oublié à quoi l'amour pouvait ressembler. Erys avait été la seule à me faire profiter des plaisirs de la chair et à partager mon amour, et les années qui me séparaient d'elle me semblaient si longues, si impitoyables que le souvenir de ses lèvres et de sa chair n'étaient plus que l'ombre de lui-même. Mais il aurait été bien stupide de ma part que de comparer les lèvres de mon amour d'autrefois avec celles de Nastaé, tant différentes que plaisantes. Pour le moment, rien d'autre ne comptait que ce baiser, comme si mon esprit avait rendu les armes pour cesser de fonctionner à partir du moment où mes lèvres étaient entrées en contact avec celles de l'Ondin. Quand on y repense, c'est quelque peu pitoyable. Mais que voulez-vous, chacun ses faiblesses. Toujours est-il qu'un frisson parcourut mon corps lorsque le bel apollon m'accueillit dans ses bras, m'entraînant avec douceur vers le sol. Un frisson non pas de crainte ou de dégoût, mais un frisson de plaisir, un plaisir pur que je redécouvrais avec allégresse. Que l'Ondin était doué, qu'il était habile de sa bouche, de ses lèvres déposant des baisers doux et charmeur sur ma chair empreinte de désir.

La voix enjôleuse du jeune apollon me rappela peu à peu à la réalité, alors que mon corps tout entier frémissait encore de désir, mes jambes entrelacées avec celles de l'Ondin aux prunelles couleur jade. Je m'étais laissé aller pendant quelques instants au plaisir, mais ne le regrettais point, comme l'en attestait le sourire à la fois timide et satisfait se dessinant sur mes lèvres encore imprégnées du parfum fruité de Nastaé. Mon regard gris acier se riva dans celui émeraude de la muse, acceptant sans réticence que celui-ci soit au-dessus de moi, m'observant avec douceur et envie. J'avais beau être indépendant de nature, j'acceptais par la douceur et la dextérité du jeune homme que celui-ci me guide, m'emmène vers d'autres horizons bien plus plaisants. De nouveau, un frisson de plaisir parcourut mon corps lorsque les mèches violettes de l'Ondin vinrent effleurer ma peau, caresser mes épaules. Cet homme, qui me dominait de tout son talent et de toute sa beauté devenait l'objet de mon désir, le désir de le découvrir, mais également le désir de lui laisser l'opportunité de me découvrir moi, alors que je n'avais été depuis des années qu'une huître refermée sur elle-même et sur mes sentiments. S'ouvrir ainsi me paraissait être plaisant, mais également quelque peu effrayant.

Une crainte qui s'effaça doucement lorsque les lèvres de l'Ondin vinrent de nouveau se poser sur les miennes, et que nous échangeâmes un autre baiser doucereux, qui laissa une fois de plus un goût sucré sur mes lèvres, de même qu'un sourire. Aurait-il voulu me manipuler en cet instant de vulnérabilité, il l'aurait pu, mais à la place, il avait fait le choix de me laisser l'occasion de retrouver mes repères, de même que les défenses qui allaient de paire, quand bien même celles-ci n'étaient plus rien comparées à celles de la veille. Non, les seules défenses qui m'étaient revenues étaient celles de la raison, qui m'avait été volée le temps de quelques baisers. Et entendre la voix enjôleuse de Nastaé célébrer l'ouverture dont j'avais fait preuve à son égard et louer le peu de ce qu'il avait vu de moi ne manqua pas de me faire rougir, sans que toutefois je ne me dérobe à nouveau. Envers et contre tout, le contact de l'Ondin m'était plaisant, que je sois ou non transporté par le plaisir de la chair au-delà de toute raison. Si bien que je refermai également mes doigts sur les siens, et laissai sa tête se fourrer dans le creux de mon cou. Et je me tournai vers lui, laissant à nouveau mes doigts jouer distraitement avec les mèches améthyste venues s'aventurer sur mon torse.

« Les Fées sont des êtres curieux de nature, répondis-je doucement avec un sourire presque gêné – tant d'audace sonnait étrangement à mes oreilles. Et rôdent souvent autour des Cascades Cristallines. »

Pas une seule fois le jeune apollon m'avait inspiré du dégoût. De la méfiance, peut-être, mais rien de plus. Une méfiance qui n'était plus qu'un vieux souvenir, alors que les charmes et la douceur de l'Ondin l'avait chassée loin, pour ne laisser place qu'à la curiosité envieuse. Et quand bien même résonnait encore au fond de mon cœur l'écho des peines que m'avaient valu mes expériences amoureuses passées, je poursuivis, d'une voix bien moins charmeuse que celle de l'apollon, et empreinte de culpabilité :

« Je m'en veux, Nastaé. J'aimerais pouvoir te donner c'que tu désires maintenant. »

Un cœur indécis n'était guère idéal pour s'adonner aux plaisirs de la chair dans les meilleures conditions qui soient. Et j'étais présentement partagé entre ce désir qu'avaient éveillé en moi les avances de l'Ondin et cette gêne, ce manque de confiance qui m'avait toujours miné, que je n'avais momentanément oublié que dans les bras de mon premier amour. Ainsi que quelques instants plus tôt, lorsque mes lèvres avaient rencontré celles de Nastaé. Mes yeux se fermèrent, et je savourai silencieusement le parfum de l'apollon emplir mes narines. J'étais si incorrect avec lui. Je lui donnais de l'espoir, mais ne le laissais guère se concrétiser. Et je ne pouvais que m'en sentir immensément coupable. Sans pour autant parvenir à me décider d'aller au-delà de ces simples baisers que m'avait offerts l'Ondin.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Retrouvailles (pv Enzel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

 Sujets similaires

-
» [EVENT] Partie IV [Enzel]
» Le rite du soleil ///Test 2 - Enzel///
» Retrouvailles (pv Oëna)
» Retrouvailles ! [PV Takias]
» Des retrouvailles attendues [Iro PV Edwina]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres d'émeraude-