Cocoon marcha des heures entières dans une faune qui se ressemblait trait pour trait, à chaque pas. L'orisha n'était pas habitué à ce paysage, et même avec l'aide de sa conscience il ne se repéra que très peu. Son sens de l'orientation le garda dans la bonne direction sauf une fois où il se retrouva dans une clairière. Pas plus mal. Il avait pu se ressourcer à une rivière et dévorer des vivres qu'il avait soigneusement emportés. Une fois les forces à bloc, ce dernier dû partir. La plupart des plantes poussant ici se ressemblaient et, bien que la végétation soit dense, elle ne fut pas très variée. Ses manières de se repérer prirent de plus en plus d'ampleur et il finit par chopper le coup. Au bout de quelques heures, il put donc ranger sa boussole, il y était presque. Pendant un temps il pensa tourner en rond puis arriva près d'un mur de lianes et herbes en tout genre. Non, il y avait quelque chose qui n'allait pas malgré tout. Pourquoi lui avait-on parlé de l'eau, alors qu'il n'avait rien trouvé mis à part la rivière ? Malgré tout il s'enfonça sous la flore un peu plus envahissante, et finit par déboucher sur une immensité. Ce qu'il vit le subjugua. Cela faisait des heures qu'il tournait ici, sans entendre la moindre chute d'eau, la moindre cascade, et en passant dans un tunnel de lianes, il arriva dans un paysage caché où trônait d'immense cascades. "Etrange..." ...et c'était rien de le dire ! Il sortit un bout de papier et l'orienta vers le soleil. Non, il était exactement au bon endroit. Mais... Tan de questions se bousculèrent dans sa tête. Cocoon rangea le tout dans sa poche et s'avança, le nez en l'air, bien trop imprudent. Ces derniers temps, l'orisha devenait de plus en plus inconscient et ne faisait plus vraiment attention où il mettait les pieds, ni de ce qu'il y avait autour. Une prise de confiance ? Peut-être, en attendant ce n'était pas bénéfique pour lui.
Le lac où s'échouait les cascades, était paisible, scintillant. De petits animaux voletaient, brillant sous la belle lumière du soleil. Il aperçu de petites fées, curieuse de lui, certaines s'approchant d'autre restant à distance. Il n'avait jamais connu un environnement pareil, et aussi merveilleux. Il fallait qu'il y emmène son ange. Elle devait voir cela. Mais au moment où il eu envie de sourire, -enfin !- sa conscience enclencha son pouvoir d'empathie et Cocoon s'arrêta net. Il eu bien fait. S'il avait avancé ne serait-ce que d'un seul pas, sa gorge à la peau mat aurait était magnifiquement tranché par un poignard braqué sur lui.
L'orisha baissa la tête. Une femme se tenait en position de défense devant lui, avec son compagnon autour d'elle. Génial, des ennuis. Il recula d'un pas, ne préférant pas risquer sa peau pour peut-être un malentendus. La jeune femme devant lui était totalement mouillée et ruisselait encore. "Visiblement, elle vient de faire trempette !" ...sans blague. Cocoon l'avait dérangé. Bon dans un cas comme ça il fallait s'organiser et procéder par étape.
Tout d'abord, on analyse.
L'orisha se concentra légèrement, évaluant ce que ressentait la jeune femme grâce à son contrôle des sentiments. Ok, elle paniquait légèrement, se méfiant de lui. Classique.
Deuxièmement, on essayait d'être gentils. On communiquait.
Il s'éclaircit la voix.

-Je me nomme Cocoon. Et je ne suis pas... hostile.

Il préféra attendre que la jeune femme se détende... ou pas.

-On m'a donné une carte pour venir jusqu'ici et...

L'orisha chercha dans sa poche et en sortit un papier qu'il montra à la jeune femme.

-...visiblement j'ai trouvé mais on m'a dit que je n'y rencontrerai seulement que de petites créatures mystiques. On m'a dit aussi que ces cascades renfermaient quelque chose qui pourrait apporter les réponses que je cherche.

Plutôt maigre comme informations, mais il n'en savait pas vraiment plus lui aussi. Il ne pensait pas déjà pas rencontrer quelqu'un d'autre, alors quelqu'un qui veuille carrément lui couper la tête... Inimaginable. "Je trouve que tu t'es bien débrouillé. Pour une fois tu as été gentils, polie, serviable... Presque parfait !" ...c'était flatteur de se faire félicité par sa propre conscience. Il préféra attendre de savoir ce qu'elle faisait ici et ce qu'elle cherchait. Peut être cherchaient-ils la même chose ? Ou du moins couraient-ils après le même but ?
Il passa une main gantée dans ses cheveux argentés, scrutant plus attentivement les lieux. Et il n'en revenait toujours pas de cette beauté. Alors un endroit aussi paradisiaque existait. Elle n'en reviendrait pas... Certainement pas.

Citation :

- Garde le pour toi, je n'en ai pas besoin. Je peux contrôler l'eau.

Ah ! Ça c'était de la nouvelle !
Il n'en but que la moitié, se laissant l'autre pour plus tard. Une fois sa besace bien sanglée, il s'enfonça dans le lac puis plongea. Petit à petit, ses poumons se remplirent d'air et de petits filtres se formèrent au niveau des narines. Cocoon inspira et son nez, tel des branchies, filtra l'eau de manière à ce que l'oxygène contenu dans chaque molécule puisse le satisfaire. Fallait juste pas qu'il boive la tasse. Il vit Ellana créer une bulle d'air englobant sa tête et son petit compagnon, juché sur son épaule se retenant à ses cheveux. L'orisha trouvait qu'ils faisait un couple maitre/familier parfait. En même temps, ce fut rare qu'il ait croisé deux êtres ne faisant un parfait couple de ce genre. Suivant la jeune femme, il se demanda si lui aussi un jour il trouvera son compagnon parfait, fusionnant presque avec de manière à communiquer par télépathie ou...
L'orisha se reçu une gifle. Ça commençait bien. Alors qu'il se reculait, une espèce de créature similaire à une pieuvre mais pas tout à fait -en fait c'était limite indescriptible- était coincé dans des gravas, et un de ses longs membres l'avaient heurté au visage. Revenant vers sa compagne il grogna silencieusement, se promettant de faire plus attention. Il fallait qu'il soit moins distrait, surtout dans un monde qu'il ne connaissait en rien. Ensemble, ils repartirent, s'enfonçant à chaque fois un peu plus. Puis un rythme se mit en place. Ils s'enfoncèrent, puis stagnèrent en avançant à la même hauteur pendant quelques minutes, puis s'enfoncèrent de nouveau. La pression ne fut alors pas un ennemi pour le moment.

S'éloignant peu à peu de la surface, le fond se fit donc plus sombre. Devant forcer sur ses yeux, il se retrouva vite handicapé par la vue. Mais dans sa bulle, le familier de Ellana éclairait quelque peu. Bon sang, elle soit voir dans le noir surement cette fille, comment se faisait-il qu'il était si... Incompétent. Cocoon fit en sorte de toujours rester à proximité de la créature, de manière à ne pas se perdre. Peut-être atteindraient-ils le lieu où ils devaient chercher la pierre, bientôt. Ne pouvant pas parler, il garda sa question pour lui. Verrait bien le moment venu toute façon. Puis ils tombèrent sur plus gros qu'eux. Évidemment, il fallait un combat sous l'eau. L'orisha allait devoir assurer l'attaque au corps à corps, mais cela serait beaucoup moins facile que sur terre. Malgré tout il se concentra sur ses gestes. S'habituant peu à peu à la pénombre, il s'aperçut que la créature n'était autre que celle qui l'avait frappé juste avant. Un coup d’œil à sa compagne de route attesta qu'elle aussi avait remarqué. Alors qu'ils se mettaient en position d'attaque, la chose bougea à toute vitesse et s'en alla sans un seul coup. Dubitatif mais toujours muet, il regarda la jeune femme. Ça alors... En de petits gestes simples, il demanda si ils devaient suivre l'animal. Peut-être qu'elle les mènerait quelque part pour se faire pardonner de la baffe de tout à l'heure...

Alors que l'orisha avait eu l'idée de suivre cette grosse bestiole ignoble, sa binome n'avait pas l'air contre et ensemble ils filèrent, essayant de ne pas la distancer. Par moment, la grosse bête les attendit, puis reprit sa course. Etrange créature. Et puis elle disparut à nouveau. Cocoon vit Ellana s'écarter pour faire le tour du rocher et, alors qu'il nageait vers elle, il vit une tentacule surgir de derrière pour la frapper. Malgré sa réactivité, l'eau la ralentit bien assez pour que le membre puisse la frôler. Quand l'orisha fut prêt d'elle, il vit la vilaine brûlure imminente. "Super... Un piège !" ...sans blague. Bon cette fois ci, c'était la bonne. Il dégaina. Alors il perçut toute la difficulté qu'allait être son obstacle premier : l'eau. "Et ce n'est que maintenant que tu réalise ça ?" ...et oui. Il avait l'impression d'avoir mis une force raisonnable dans son bras pour tirer l'arme du fourreau, mais l'environnement aquatique embrouilla tous ses sens. Du coup, son mouvement lui parut dur et difficile par rapport à ce qu'il s'imaginait. Mais si ce simple mouvement était ralentit, alors que serait ses coups... ? Malheureusement il n'avait pas le choix, il fallait qu'il se batte. Jusqu'au bout. Ils ne pouvaient pas mourir là bêtement. L'orisha resta en suspension et se mit bien côte à côte de sa compagne de route. Ensemble ils s'armèrent pour affronter les deux êtres vils. Et alors l'une des deux fonça sur eux. Cocoon se concentra, fit un "bond" en arrière et abattit son arme sur l'ennemi. Soit il n'avait pas assez de force, soit la bête était trop rapide, car elle esquiva le coup sans efforts. Stupéfait, il regarda sa lame. Le problème était qu'il ne maitrisait pas du tout la magie, et s'il s'avérait que l'épée ne serve à rien, alors lui était fichu et il allait ralentir la jeune femme. Malgré tout il força sur chacun de ses mouvements, en essayant d'appréhender les gestes de la créature. De son côté, Ellana se battait elle aussi bec et ongles, de manière à ne plus se faire toucher. Mais la dureté était qu'il fallait anticiper chaque bras de la bête, la seconde restant en retrait. Pendant que sa binome occupait la créature, Cocoon remarqua que la deuxième, en retrait, ne faisait rien et n'avait même pas l'intention d'attaquer. D'ailleurs, celle ci lui sembla nettement plus petite. "Attend... Mais ce serait pas sa mère simplement ? Ca justifierait une telle agressivité me diras-tu..." ...peut-être bien. Pour une fois, l'autre n'avait peut être pas totalement tort. Une mère ne protègerait-elle pas durement son enfant, quitte à y laisser la vie ? L'orisha ne pouvait se résoudre, même si ce fut les plus viles créatures du monde, à laisser une progéniture sans mère. Mais comment l'expliquer à sa binome ? Et peut être l'aurait elle remarqué bien avant ? En même temps, pourquoi arrêterait-elle de se battre ? Elle et lui était là pour une chose et tout ce qui leur barrerait la route, mourra. Y compris une mère et son enfant s'il le fallait. Ca agaça légèrement l'orisha. Il ne réfléchissait jamais de la sorte, et ça lui faisait vraiment quelque chose de devoir les tuer. Il se remit malgré tout à combattre essayant d'immobiliser la bête de manière à ce qu'ils puissent fuir. Il rangea son épée, et muni de ses gants, il n'hésita pas à y aller à coup de poings, gagnant ainsi en vitesse. Alors qu'il frappait, Ellana porta elle aussi un coup et la créature se stoppa. Ils restèrent sur leurs gardes mais la plus petite vint vers sa mère, l'enlaça de toutes ses tentacules, s'accrochant à elle comme une moule à son rocher. L'avaient-ils tué ? Et alors que l'orisha regardait d'un regard fixe et injuste les deux créatures, il vit la mère tressaillir. Celle qui était aggripée, la lacha et tourna autour d'elle vivement. Cocoon leva la tête et fit un signe de tête vers la jeune femme, signe qu'il fallait partir. D'ailleurs, il préféra s'éloigner avec l'espoir qu'elle se relèverait de ses blessures plutôt qu'elle en mourait. Il n'allait jamais le savoir, mais il espérait. "T'aurais dû la tuer car qui sait, peut être c'est elle qui tu tuera..."

Plus tard, ils continuèrent à chercher s'enfonçant toujours un peu plus. Sa vue se brouilla légèrement, mais rien d'alarmant. Il se contenta de se calmer et de se concentrer. Ce n'était pas la fin des effets de sa potion, heureusement. Il devrait tenir encore un moment normalement. Sa mixture, c'était du concentré. Et puis il pensa à son ange... Il se demanda dans combien de temps il la reverrait. Mais pourquoi avait-il tout a coup ce sentiment de nostalgie intense ? Il fallait qu'il se concentre, qu'il soit moins distrait, sinon ça ferait leurs faiblesse. Il s'arrêta à un moment, regardant autour de lui. Des bêtes passaient dans le noir, de ci de là, mais ils ne savaient pas vraiment où ils allaient. Ca allait devenir compliqué. Malgré tout, même si le petit élémental faisait de la lumière, grâce au feu naturel qui le consumait, à cette profondeur la lueur était faible. Et puis sans prendre garde, ils nagèrent jusqu'à un courant marin assez fort et se firent emporter. Il attrapa vivement, le poignet de la jeune femme, ne voulant point la perdre. Il fallait qu'ils restent groupé... non ? Il savait qu'elle était très réfractaire au contact, surtout d'un inconnu, mais il ne réfléchit pas vraiment sur le moment et il pria ensuite qu'elle ne tente pas de se défaire. En même temps, dans ce courant marin, à quoi pouvait-on penser ? L'orisha essaya de lutter un moment et puis, au bout de quelques minutes, la vitesse les expulsa dans un trou béant de granite, en face d'eux. Ils furent éjecté hors de l'eau, sur de la pierre. Une grotte. Cocoon se mit à souffle comme un bœuf, ne cédant pas à la panique. Son contrôle des sentiments était tellement fort qu'il fit effets sur ses compagnons. Déjà qu'ils n'avaient pas l'air d'être des nerveux, là... Tout le monde était calmé. Doucement ils reprirent tous leur souffle, et l'orisha se releva, trempé.
Se redressant, faisant craquer les os de son dos il se tourna vers la jeune femme :

-Tu vas bien ?

Puis il dit doucement, comme s'il se le disait :

-Bon sang, comment se fait-il que l'on ait pas vu ce courant, pourtant devait bien y avoir des poissons, ou même des algues dedans non ?

Il faisait froid et totalement humide dans cette grotte. Le reflet de l'eau sur les parois, combiné à la lueur de l'élémental, fit un éclairage tamisé qui permettait de voir à deux ou trois mètres plus loin maximum. L'orisha eu un frisson, et la chair de poule apparu sur ses bras. Bizarre, lui qui avait le sang si chaud pourtant... N'en prenant pas cas, il sortit ses affaires de sa besace, restées bien au sec, et se rhabilla en hâte. Son empathie, qui pourtant était toujours active, ne lui indiqua personne aux alentours. Son rayon était faible mais assez grand pour percevoir qu'ils étaient en sécurité s'ils ne faisaient pas attention, pour le moment. Une fois paré, ils entamèrent leur périple dans la grotte, ne pouvant revenir en arrière à cause du courant violent.

Alors qu'il marchèrent, Ellana lui indiqua qu'elle sentirait l'ennemi arriver. Sentir ? "Comme toi ?" ...ou pas. Il se demanda comment cela pourrait se faire, que quelqu'un est autant d'empathie que lui. En même temps, si c'était un don pour les orishas, ça pouvait l'être pour les autres. Malgré tout il lui dit :

-Sentir... ? Toi aussi tu as le pouvoir d'empathie ?

Indubitablement il se sentit bête. Bien qu'il resta sur ses gardes, et regarda bien où il marchait et autour de lui, il sentit le regard de la jeune femme sur lui. Hum... Ca devait être une question bête, mais en même temps, il n'avait absolument aucune idée, si d'autre personne pouvaient avoir ce don. Malgré tout, il laissa cela de côté dans un coin de sa tête. Il fallait qu'il trouve cette pierre, pour elle et lui devait essayer d'être moins distrait. La cavité de la grotte s'annonça moins irrégulière. La pierre était de plus en plus taillé, sculptée, presque polie à des endroits. Cela formait plus un tunnel ou un couloir, qu'un trou béant dans le granite. Cocoon s'en voulu quelque peu de ne pas avoir fait attention au courant, car s'il faut ce n'était pas la bonne grotte, ni le bon endroit, ni rien d'autre. Malgré tout il remarqua très vite qu'un réseau de cavités souterraine, régnait ici. Il se serait cru une vrai taupe, en plus il faisait noir comme tout, heureusement que Ellana avait un élémental tout feu tout flamme... Cela risquait finalement de s'annoncer assez long mais Cocoon voulait aller jusqu'au bout. Son but était d'aider Ellana, et il ne voulait en rien la laisser tomber. Lorsqu'ils arrivèrent à une intersection, il regarda la jeune femme, l'interrogeant du regard. Quand elle jeta un coup d'œil vers lui, il distingua plutôt mal ses pupilles. N'en tenant pas compte, mettant cela sur le compte de l'obscurité ambiante, ils finirent par choisir un des chemins. L'orisha fut persuader que de toute façon, il y avait beaucoup de chance pour que chaque intersection soit en fait des boucles qui ramenaient au même endroit. Pendant un moment ils ne croisèrent strictement personne. Pourtant ils se tenaient près à casser la figure à qui s'interposerait, mais rien de rien. Machinalement il se dit qu'ils ne devaient pas être dans la bonne direction, vu qu'il n'y avait personne pour protéger quoi que ce soit. Et puis un son guttural, similaire à un cri sortit d'outre-tombe, retentit au loin et résonna sur les parois du souterrain. Cocoon se figea. Il ne détecta rien, même en se concentrant bien. Mais qu'est ce que cela pourrait être ? Ca ne semblait même pas humain. Il jeta un coup d'œil à sa compagne. Elle et son compagnon se tenait visiblement prêt à passer à l'action, mais rien n'arriva vers eux. Et puis il y eu un courant d'air. "Un courant d'air ? Ah oui ? A vingt mille lieux sous les mers ? Parfait !" ...mais où étaient-ils tombés ?
Puis vu que rien ne se passait, ils avancèrent encore et encore. Bien que les tunnels étaient travaillés, aucun indice, ni dessin n'y était gravé dessus. A quoi servait tout ceci ? Ce lieu devait bien avoir une histoire non ? Il fallait qu'ils se méfient plus que jamais de là où ils mettaient les pieds mais...

-Tu crois qu'il peu y avoir des pièges ?

Dit l'orisha en chuchotant. Il voulait savoir ce que pensait sa compagne de route de cet endroit et qu'est qu'ils pourraient y trouver mis à part la mort. D'ailleurs en parlant de cela, ils croisèrent un cadavre à une intersection. Signe d'un futur piège, ou seulement un pauvre infortuné ? De plus il avait de plus en plus du mal à se repérer dans ces couloirs humides et étouffants.

Lorsqu'elle lui parla d'elle, de qui elle était, il fit de suite le lien. Ah oui, il avait entendu parler de cette race mais n'en n'avait jamais rencontré. Son peuple ne parlait que très peu du monde extérieur, enfin des races qui pouvaient exister ailleurs que chez eux. Mais vu qu'il avait pris les routes, pour l'aventure, il pu découvrir de lui même certaine personne. C'était bien pour lui, et dans ce cas là, une Bélua. L'information lui trotta dans la tête un moment, et il se retint simplement de parler. Il ne voulait pas être trop curieux et en devenir lourd, pour quelqu'un comme elle, que n'avait pas franchement l'air d'aimer être assaillie de questions.
Alors qu'ils débattaient sur les pièges, ils entendirent un bruit assez étonnant dans un tel lieu. Lorsqu'ils approchèrent, ils arrivèrent dans une grand salle où un lac gisait. Des reflets d'eau et de verdure rayonnaient au plafond et en faisait un endroit bucolique à souhait. Cocoon avait l'impression que chaque plante, chaque algue, était fluorescente, et dégageait une certaine lumière diffuse. Mais alors qu'il s'émerveillait bêtement, il sentit une présence plus que malsaine arriver à toute vitesse. Mais il n'eut même pas le temps de dégainer, qu'il se retrouva à embrasser la parois du mur d'à côté. Hummm... Parfait ! Du coup il se sentit inutile pendant le combat et ne sut réellement où frapper. Comment se faire haïr en quelques secondes.
Des serpents sortirent et assaillirent la jeune femme de toute part. Un feulement sortit de sa gorge. Ah oui, c'était bien une bélua, aucun doute.
Et alors que l'orisha se leva, remettant en place ses esprits, un énorme serpent attaqua sa compagne de route. Elle esquiva rapidement plusieurs fois, s'éloignant légèrement, puis finit par le tuer. Cocoon s'approcha de la tête de la bête, et laissa tomber la lame de son épée sur le cou de l'abomination, de manière à la lui trancher.

-Désolé, mais ça me rassure.

Effectivement, il était rassuré quand la tête était séparée du corps, allez savoir pourquoi. La lame effilée n'eut pas vraiment de mal à rentrer dans l'épaisse coque écailleuse qu'il portait. Lorsqu'il se baissa pour voir d'un peu plus près, il constata simplement qu'il devait être là depuis très longtemps au vu de sa taille, et de sa morphologie. Il sortit une éprouvette de sa besace, et prit un échantillon de sang de l'animal. Lorsqu'il se releva il regarda la jeune femme.

-Tu n'as rien ?

Espérant que celle ci ne soit pas blessé, ils continuèrent ensemble, traversant cette pièce. Le petit lac n'offrait rien, seulement à boire. Sous l'eau, aucune vie à part les algues, et aucun trésor. Le mieux était d'avancer, tout simplement.
En avançant, il ne put quand même s'empêcher et lança :

-Je sais que les Bélua éxistent et je sais que si quelqu'un se fait mordre par un Bélua, il devient une abomination Bélua qui ne peut pas se contrôler. Mais c'est ce que l'on m'a raconté simplement, je n'ai jamais eu confirmation... Mais toi, quand tu te transforme alors... Tu sais encore différencier tes alliés de tes ennemis, ou tu prends tout comme un garde mangé ?

Il se disait qu'il devait mesurer ses questions. Et puis il répliqua du tac-o-tac :

-Si je suis trop familier, tu n'es pas obligé de répondre... J'ai l'habitude d'être bien trop curieux au niveau de l'évolution des autres.

Si il l'avait mit dans l'embarra, il allait s'en mordre les doigts, car ce n'était vraiment pas le moment en pleine quête, de se mettre à dos sa compagne. Qui plus est, quelqu'un qui pouvait vous transformer à tout jamais en quelque chose d'immonde. Bien, il se tenu tranquille jusqu'à la prochaine étape.

Lorsqu'ils arrivèrent dans un carrefour, chaque entrée était scellée d'un piège, il fallait réussir à désactiver l'un d'eux pour passer dans une des trois portes. L'un était un sceau magique, et Cocoon se sentit déjà mal, à l'idée d'utiliser la magie, vu qu'il n'en n'avait pas. La seconde porte était barrée par un éboulis et la troisième, il y avait un piège mécanique armé, blindée de poison. Cocoon n'était pas un professionnel de ce côté là...
Il consulta alors Ellana. Lui serait partant pour essayer de creuser l’éboulis mais c'était bien trop fatiguant. Il restait la mécanique, et la magie. Sur ce coup là, l'orisha, préféra se référer à la jeune femme.