Citation :

"Je l'ai entendu aussi. Si ce n'est ni vous, ni moi alors qu'est
ce que cela peut-il bien être? Je vous avoue que je me sens légèrement
différente aussi, mais je ne pense pas que ce soit anormal. Je suis
souvent plus forte les soirs comme ceux là où aucun nuage ne cache les
étoiles."

"Aucun nuage ne cache les étoiles ? Attend mon grand, t'as pas l'impression de connaître un truc comme ça ?". Pour une fois, l'autre n'avait pas tord. Il se concentra et son énergie vibra plus que d'habitude. Le flux était différent plus fort que jamais. Il ouvrit les yeux puis regarda le ciel. Il lui était familier. Une impression de vieux savoir enfoui au fond de lui, qui ressurgissait. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi lui ? "Les étoiles... Tu connais les étoiles... Tu n'en n'avais pas une qui a connu les étoiles et qui..". Mais il fit taire sa voix intérieure. Mais bien sur ! Il baissa la tête et regarda la jeune fille. Elle était belle mais passe partout. Et alors il se rappela, une nuit étoilé, dépourvue de nuage et elle était là. Sa première, celle en qui il avait cru. Pas de doute, quelque chose avait changé sur ce pont et il pensait mettre une race sur l'identité de sa binomme. Elle renchérit, lui expliquant la provenance de l'esprit. Légende inconnue au bataillon. Mais elle finit :

Citation :

"Par contre, je vous avoue qu'en effet je pense que quelque
chose ne va pas. Je me sens troublée comme jamais auparavant, mais en
même temps c'est fou ce que je me sens bien. C'est assez contradictoire
je sais mais je ne vois pas comment l'expliquer autrement. Vous dites
pouvoir contrôler vos sentiments? Voilà qui est assez impressionnant.
J'en suis incapable de mon côté. Ma nature veut que je déprime assez
souvent... presque la moitié du temps à vrai dire, c'est pour ça que je
viens souvent jouer ici."

Dépressive ? Comme... elle. "Alors elle dit qu'elle déprime mais que là ça va bizarrement, qu'est ce que tu lui fais ?" mais ce n'était pas lui. Il n'arrivait même pas à se contrôler lui même. Ses sentiments étaient... Hors contrôle. Ça l'agaçait. Il s'approcha d'elle, essayant de détecter quelque chose. A première vue ça ne lui sauta pas aux yeux. Elle disait vrai, aucune déprime maintenant, aucune aura tourmentée. Et il était certain que ce n'était pas lui. Lui aussi se mit à parler :

Je crois savoir qui vous êtes. J'ai connu une femme de votre race elle a... Sacrifié sa vie pour moi. Elle a lu mes étoiles. Celles qu'elle a pu. Et plus elle vieillissait, plus elle oubliait tout. Même ce qu'elle était.

Il s'appuya à la rambarde du pont. Oublier ce que l'on était, ce pour quoi on était né, ce contre quoi nos ancêtre se sont battus... Impossible pour lui. Il n'arrivait même pas à se l'imaginer seulement.

Maintenant vous me dites qu'en tan normal, la tristesse vous envahit en permanence mais depuis que cette chose ait apparu vous allez mieux ; et moi j'ai l'impression de connaitre les cieux comme... Si c'était ma vie, mon énergie... C'est très étrange...

L'explication parut claire, mais Cocoon n'était pas assez clairvoyant sur ce point là pour faire le rapprochement pourtant simple. Une force élevée... Une grosse épée... Hum... "t'es un bourrin pas un philosophe mon pote ! Hé ! On est pareil !"
...un jour il va se tordre le cou, juste pour mettre fin à cette conscience monstrueuse.

Alors qu'il était en train de se battre avec sa conscience, Cocoon entendit la jeune femme gémir. Elle se courba sous le poids de la douleur puis finit à genoux. Son vêtement se creva et deux ailes commencèrent à se former. Elle se releva, chancela puis essaya de s'envoler. En vain.

Citation :

"Non, non ça ne peut pas être ça. Pourquoi cette fichu créature a-t-elle fait ça?!?"

A-t-elle fait quoi ? Elle releva la tête et fixa l'orisha. "Fait quoi ?" Il appela sa conscience. "Gros bênet, vous avez les pouvoirs l'un de l'autre. Un échange si tu préfère." Impossible. Il ferma les yeux, se concentra... Rien ne vint, il ne détecta pas la douleur de la jeune femme, ni aucun sentiment quelconque, mais la grosse dose d'énergie le perturba. Il n'avait pas l'habitude. Bon sang. Et puis il plongea dans le regard de la rehla. Pas besoin de pouvoir pour y lire son désespoir. Elle chancela. D'un geste vif il la rattrapa.

Range tes ailes belle créature, ce ne sera pas comme cela que l'on récupèrera nos pouvoirs.

Il s'arrêta et la fixa. Son esprit était torturé, et certes il se sentait vulnérable, mais un orisha devait avoir un sang froid à toutes épreuves. Puis il se souvint.

Si l'esprit est arrivé car tu as jouer de la flûte, recommence et il reviendra.

Elle était plus triste que jamais. Ce vil fantôme lui avait coupé l'herbe sous les pieds. Il la força à la regarder, lui relevant la tête qu'elle tenait baissé, par dépit. De sa voix rauque mais pleine d'assurance il lui dit :

Ecoute moi rehla, si lui est arrivé à faire le transfert, on y arrivera nous aussi. Il ne peut pas nous laisser comme cela. Nos pouvoirs sont nos origines, notre personnalité. Il faut le retrouver. Il reviendra.

"Tu n'as pas besoin non plus de pouvoir pour persuader qui que ce soit visiblement". Il ne savait pas si la jeune fille était convaincu mais il se décala, ramassa son instrument tombé par terre, puis le lui tendit. C'était l'instant de vérité. Sans cela il faudrait qu'ils trouvent de l'aide ailleurs et pour sa part il n'était qu'infirmier. Le tout était d'y croire. L'esprit reviendra.

Citation :

"Je ne peux pas le faire toute seule. Je connais la mélodie, mais j'ai besoin d'en connaître plus sur vos pouvoirs. Sur la manière de les activer.
Et puis... si nous sommes appelés à rester ainsi..

Bon, je pense que je vais commencer. Comme je vous.. Je pense qu'on peut se tutoyer à présent... Vu tout ce qu'il se passe. Comme tu le sais déjà, je suis une rhéla. Nous tirons nos pouvoir des étoiles et nous en sommes en quelque sorte les gardiens. Ceux qui peuvent lire dans les étoiles détiennent une multitude de secret, et chacun de ces secret devront le rester! Si tu en parles la mort risque fort de s'attarder en ta compagnie. Mes pouvoirs les plus utiles sont la discrétion, la maîtrise du feu stellaire (juste une histoire de couleur et de température), l'art du chant ultime (Gêne dans les mouvements en faisant danser la ou les cibles), un bouclier et bien d'autres pouvoirs moins important. Je suis plus douée en défense qu'en attaque comme tu peux le voir...
Et toi? Qu'es-tu et de quoi es-tu capable?"

C'est vrai, elle ne savait rien sur lui. Comme elle disait, s'ils voulaient s'en sortir il allait falloir qu'il y mette un peu plus du sien. Il s'appuya de nouveau à la rambarde du pont et puis il prit sa respiration.

-Je suis un Orisha. Je suis quelqu'un de libre. Nous sommes des êtres libres et aimant de cette liberté. Pour avoir confiance en toi et en ce que tu es, pour le moment, tu devras croire en cette liberté. Sans chaines. Chacun a ses démons mais il faudra que tu en fasse abstraction. Je t'y aiderai.

Il soupira. Effectivement il avait perdu ses pouvoirs... Il passa une main dans ses cheveux.

-Tu as le don d'empathie et du contrôle des sentiments. Tu peux ressentir quand tu le veux, la douleur, la peine, et autre sentiment fort dans un rayon de quelques dizaine de mètres. Pour le contrôle des sentiments, aussi logique que cela puisse paraître tu pourra apaiser ou énerver des gens. Ou toi-même.

Puis il réfléchit à ce qu'elle lui avait décrit.

-N'ai crainte, je ne dirais à personne qui tu es ni ce que tu es. Je n'aurais déjà pas dû savoir moi-même. Pour la lecture des étoiles, il faut que je me force un peu pour lire à vrai dire...

Tout à coup il se sentit gêné. Et oui sa plus grande faiblesse.

-Je ne maîtrise que peu la magie. Même mes dons il faut que je me concentre beaucoup pour les appliquer. Mes talents secondaires, je ne m'y suis pas encore appliqué attendant déjà d'avoir plus de facilité dans les primaires. Je ne veux pas lire les étoiles. Ni les miennes, ni les tiennes, ni celles du Yin et du Yang. C'est ton pouvoir, c'est ton Destin, c'est ton Histoire, et je préfère rester en dehors de cela. Il faut que tu te concentre, comme tu le fais d'habitude, sur l'énergie qui habite ton corps. Elle est différente, moins... Personnelle, mais elle saura te répondre si tu sais lui parler. Aie confiance en toi, en ta liberté, en tes croyances. Ne te déconcentre là.

Finalement, peut-être que s'ils liaient leurs flux magique, ils pourraient faire apparaitre quoi que ce soit qui pourrait au moins les aider. Il fallait qu'elle joue tout d'abord. Cocoon était un piètre musicien et préférait encourager la réhla plutôt que de s'aventurer en terre hostile. Alors il se rapprocha un peu plus d'elle de manière à se concentrer le plus possible pour ne pas échouer.

-Pense à tes étoiles et à ce ciel qui n'appelle que toi pour le lire...

Et il ferma les yeux. Pendant quelque seconde il concentra son myste, puis essaya de capter celui de s voisine. La musique, il lui manquait la musique...

Le jeune était un orisha. Ce peuple était très répandu dans les terres du ying et du yang. Elle en croisait tout le temps en ville, il lui arrivait aussi de travailler pour eux. Il parlait énormément de la liberté. Ce terme lui était bien connu. Cela faisait bien longtemps que personne n'avait réussi à lui imposer quoi que ce soit. Cette notion devrait être relativement simple à assimiler. Le jeune homme s'était en temps rapproché d'elle. Il se tenait non loin de la jeune femme, accoudée sur le rebord du pont. Il soupira puis continua à parler de lui. Il semblait pouvoir ressentir les sentiments des autres et les modifier. Forceria voulu tenter sur lui, mais le fait qu'il continu sur un autre sujet l'empêcha de se concentrer.

En entendant les paroles de l'orisha les craintes de la jeune femme se turent. Il n'était pas quelqu'un de mauvais. Bien d'autres personnes auraient profité de la situation pour la faire chanter. Bien sûr, elle ne possédait pas grand chose, mais ils auraient pu lui prendre quelque chose de bien plus grave... une information sur l'avenir. Forceria avait déjà donné quelques indications à certaines personnes, mais elle l'avait immédiatement regretté. Ce n'est pas bon de trop en savoir sur son avenir. Heureusement que le jeune homme l'avait comprit. La suite de la discussion porta sur ses capacités magiques. Il disait ne pas réussir à maîtriser la magie correctement. Voilà qui n'était pas son cas. Elle n'était peut être pas doué en combat rapproché, mais elle excellait en magie.

Il s'installa un peu plus proche d'elle, l'incitant à recommencer tout en pensant à tout ce qui était important pour eux. La liberté, les étoiles, les personnes qui leur étaient proche. Forceria pensa à tout ça puis ferma les yeux. Elle ne voulait pas réessayer sans avoir au préalable essayer d'utiliser les pouvoirs du jeune homme. Si elle ne pouvait plus utiliser ses pouvoirs pour faire ressentir quelque chose aux gens, elle utiliserait le sien. Les yeux fermés, elle se concentra sur ce qu'elle ressentait au fond d'elle. Une fois ce sentiment analysé, elle fit comme si elle étirait son bouclier. Elle pouvait à présent ressentir les sentiments des gens qui se trouvaient à un ou deux mètres d'elle. Cocoon était là, calme et plein d'espoir. Une petite toute d'incertitude venait noircir le tableau. Mais qui ne serait pas incertain lorsqu'un esprit jouait avec le feu. Sans attendre, elle essaya d'introduire un sentiment différent chez l'orisha. Elle souhaitait lui transmettre un peu de confiance.

En quelques secondes elle sentit son coeur battre plus calmement. Son esprit s'ouvrait plus facilement à elle. Ce fut ce moment que choisit la rhéla pour se mettre à jouer. Au début la musique ne prit pas compte des pouvoirs de la jeune femme, mais après facilement une minute, les pouvoirs de l'orisha et les siens se mélèrent dans cet instrument pour produire un merveilleux son. La flûte précédemment bleue lors de la musique devînt verte. Les étoiles se mirent elles aussi à chanter, mais la rhéla ne pouvait plus les entendre à sa grande tristesse.

Une petite brume fit son apparition, celle ci les entoura. Forceria avait-elle réussi à faire revenir l'esprit? Cette brume tournait autour d'eux. La jeune femme se serait cru au centre d'une tornade. Cette situation l'intriguait... Si l'esprit devait venir après cette chanson, pourquoi avait-il besoin d'une telle entrée. Quelque chose n'allait pas.

"Je crois que cela ne sent pas bon. Pourtant je te jure que j'ai fait tout ce que je pouvais."

Sans s'en rendre compte, elle attrapa la main de Cocoon pour se donner un peu de courage. Avait-il des pouvoirs d'attaque? Si oui, il n'en avait mentionné aucun. Si non... Ils allaient être dans un sacré pétrin. Alors que la brume se dissipa ils remarquèrent qu'ils n'étaient plus au même endroit. Où l'esprit les avait-il mené? Forceria regarda autour d'elle sans reconnaître quoi que ce soit à part son compagnon. C'est à ce moment là qu'elle remarqua qu'elle lui tenait la main. Avec gêne elle retira sa main et s'excusa poliment.

Cocoon se contenta d’incliner la tête en signe de salut. Il n’avait pas semblé plus paniqué que cela à la vision de la petite créature. En même temps, qui donc pourrait être effrayé par une fée élémentaire ? Une fée, par définition n’est-elle pas censée être un être pacifique ? En tout cas, Rigel ne faisait pas exception à cette règle. A part peut être lorsqu’on attaquait sa maîtresse. Dans ces cas là, la petite créature savait se montrer extrêmement gênante. L’orisha plaça à son épée dans son fourreau avant de prendre la parole. Parole plus que logique. S’ils étaient coincés là, autant bouger pour trouver l’esprit… Ou quelque chose à manger. Lorsque cocoon formula l’idée selon laquelle l’esprit ne souhaitait sans doute pas les laisser dans ce monde Forceria parut légèrement plus sceptique. Les esprits sont des créatures bien mystérieuses. Leurs buts restent inconnus de la plupart des gens. Peut-être les avaient-ils téléportés ici juste pour quelques heures, peut-être pour quelques années. Qui sait…

Il désigna de la tête Rigel avant de demander si celle-ci pourrait les aider à trouver leur chemin dans ce lieu étrange. Juste après cela il l’informa qu’il comptait sur son pouvoir d’empathie pour repérer toute présence à proximité. Forceria allait avoir un peu de mal à élargir le champ d’action de ce nouveau pouvoir mais elle allait faire un effort. D’ailleurs, est ce que ce pouvoir marchait sur les esprits et les monstres ? Oui sans doute. Même sans être humanoïde, ils sont certainement capables de ressentir quelque chose. Même si ce n’est qu’une joie perverse à faire tourner en bourrique les pauvres gens.

Rigel comprit immédiatement ce que l’on attendait d’elle. La fée s’éleva dans les airs pour scruter l’horizon. Rien de très réjouissant. Pas de bâtiments, pas âme qui vive, du moins rien en vue. Peut-être n’y avait-il personne ici… Enfin, il était encore tard et elle ne pourrait être certaine de rien sans la lumière du soleil. La fée désigna une direction. Les autres la suivirent au travers d’une grande plaine. La nuit avançait et le temps ne semblait pas vouloir se calmer. Si le vent continuait à souffler ainsi les nuages noirs à l’horizon ne tarderait pas à déverser un torrent d’eau sur nos trois protagonistes.

La suite de leur voyage se fit dans un petit bois. Forceria avait du mal à faire tenir son nouveau pouvoir. Comment l’orisha faisait-il pour le garder actif tout le temps ?Cela demandait une concentration incroyable sur l’environnement. C’est alors que quelque chose attira son attention. Rien de bien transcendant, mais une sensation tout de même. C’était quelque chose de calme. Aucune animosité ne se sentait de cette créature inconnue. Forceria tenta de monter un bouclier autour d’elle, mais se rendit vite compte que cela lui était impossible.
Quelques secondes après quelque chose bougea derrière un buisson. Cocoon se mit directement sur ses gardes. La lame se son épée brillait de mille feux, reflétant la lumière de la lune. Une sorte de lion étrange sortit des buissons, marchant avec nonchalance. Cet animal… Elle en avait déjà entendu parler, mais c’était la première fois qu’elle voyait réellement une chimère. La chimère s’arrêta un instant, surprise de les voir puis reprit sa marche.

Cocoon semblait vouloir le suivre. Les raisons n’étaient pas vraiment claires mais Forceria ne pensa pas utile de le retenir. Ils ne pouvaient rien faire d’autre que de la suivre donc… Après un bon moment de poursuite, si l’on peut nommer cela comme ça, ils tombèrent sur une énorme chute d’eau. Cocoon semblait un peu perdu en ce lieu. A croire qu’il n’avait pas encore remarqué que la Chimère se trouvait à l’autre rive. La rhéla plongea son regard dans les yeux de l’animal mystique. Une sérénité se dégageait de ses pensées. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait ressenti pareille émotion. En temps normal sa nature de rhéla lui imposait un état presque constant de déprime. En fin de compte ce n’était pas si dérangeant que ça de posséder ce pouvoir. Peut-être pourrait-elle essayer de l’apprendre un jour. Sans vraiment y faire attention, elle indiqua la direction de la chimère à son nouvel ami. Ce n’était peut-être pas tant l’animal, que l’eau qu’elle était en train de désigner.
C’est alors qu’elle remarqua quelque chose à travers le regard de l’animal. Ses yeux reflétaient quelque chose dans l’eau. Comme une sorte de ville. Peut-être fallait-il plonger dans l’eau… L’animal inclina la tête et continua sa route de l’autre côté de la rive. Cocoon lui demanda où la créature les emmener. Forceria regarda alors son compagnon. Il faudrait sans doute plonger dans l’eau de la cascade. Seul problème, elle ne pouvait pas respirer sous l’eau. Le jeune homme non plus sinon il se serait fait un plaisir de lui en parler. La seule solution était donc de le faire utiliser son bouclier mais comment ? Peut-être que le prendre dans ses bras pour le précipiter dans l’eau marcherait… Forceria se voyait mal le faire, mais y avait-il une autre solution ? Pour utiliser le bouclier il lui faudrait peut-être quelques heures. Autant dire qu’il valait sans doute mieux faire appel à son esprit de survit pour lancer la première fois le bouclier.

Un autre petit problème arrivait en ligne de compte. Allait-il apprécier de se faire jeter à l’eau comme ça ? Il n’avait pas l’air de prendre la mouche pour si peu, mais mieux valait ne jurer de rien. Forceria hésita un quart de seconde puis se décida à pousser Cocoon à l’eau. La jeune femme l’entoura de ses bras et le précipita dans l’eau. Durant les quelques secondes que durèrent la chute, la rhéla fit ressentir une panique monstre au jeune homme. Peut-être la détesterait-il mais en son for intérieur elle espérait que ce ne serait pas le cas.
Durant la chute, la rhéla ferma les yeux pour se concentrer sur les sentiments qu’elle souhaitait insuffler à son compagnon. Elle ne sentit même pas leur entrée dans l’eau. Cocoon avait-il réussit ou l’eau n’était-elle encore qu’une farce de l’esprit ? Lorsqu’elle ouvrit les yeux toute une citée s’étendait en dessous d’eux. Ce fut alors à une autre créature de venir les guider. En fait, on aurait dit qu’ils se passaient le mot pour leur faire parcourir ses terres. Forceria espérait que ceci ne serait pas un piège. La créature en face d’eux ressemblait à une salamandre bleu fluo. Les rayons du soleil se reflétaient sur sa peau, suivant les mouvements d’eau de la surface. Ce spectacle était vraiment magnifique à regarder. Ses yeux verts tranchaient avec la couleur de sa peau.

Forceria sentait l’animal curieux de savoir ce qu’ils faisaient là. Malheureusement ils n’étaient pas vraiment faits pour se comprendre. Sans trop attendre, il tourna les talons pour se diriger vers la cité en contre bas. Après la chimère, la salamandre… Quel animal serait le suivant ? Un phénix ? Ou bien une hydre ?

Ils descendirent lentement jusqu’à toucher le sol. Le sable vola autour d’eux, dégageant quelques créatures qui avaient l’air de tout sauf d’être amicales. Ce serait plus que compliqué de se battre dans l’eau. Forceria pouvait essayer de les calmer, mais vu le degré de colère en eux autant jeter une goutte d’eau dans les brasiers de l’enfer. La rhéla n’osa pas regarder son partenaire. Arriverait-il à faire quelque chose ?