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 Au voleur [PV Cocoon]

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Jeu 09 Jan 2014, 17:50

Le chaman était perdu. Égaré en plus d’être relativement fatigué. Le voyage avait été long et si la solitude n’avait pas été un problème, accompagné de deux esprits et d’une petite fille, il en avait été plus éprouvant. Il avait du, tout en s’assurant de la sécurité de la fillette, faire face à la mauvaise humeur de Krayn qui s’était montré insupportable tout le long du trajet et qui ne finissait pas de l’être.  L’autre esprit était moins dérangeant, apaisant même la plupart du temps, quand il ne se disputait pas avec l’esprit malveillant car il avait été trop grossier ou parlait de jeter sa fille par-dessus bord.

Aussi c’est avec une mine affreuse qu’il arpentait les rues du quartier résidentiel de cette ville immense dont il ne connaissait rien. Il avait songé à demander son chemin aux passants mais il se ravisa lorsqu’il eut affaire à des regards méfiants voire soupçonneux. Il dut même faire attention à ne pas se retrouver dans le passage d’une troupe de garde visiblement en alerte. Le chaman ne savait pas trop ce qui se tramait en ville mais manifestement la joie n’était pas dans les rues ce jour là.

-Je ne vois pas ce qui t’empêche d’aller leur demander ton chemin et au passage quelques informations sur ce qu’il se passe. Peu importe ce qu’il se passe ici, il n’y aucune raison qu’ils s’en prennent à toi et quand bien même ils le feraient, il suffirait de leur donner une bonne correction !

L’impatience coutumière de Krayn s’exprimait et cela n’arrangeait en rien l’humeur de Zuvassin dont le comportement de l’esprit lui tapait sur les nerfs.

-Oui, une bonne correction, alors que des gardes patrouilles en ville et que je ne pourrais tenir tête à l’un d’entre eux ne serait-ce que deux minutes…Tes idées sont vraiment brillantes, tu sais ?

-Je ne suis pas pour que nous cherchions les ennuis, mais puisque les esprits semblent avoir déserté le quartier à cause de l’agitation, nous n’avons pas vraiment le choix. Plutôt que d’errer dans les rues sans savoir où aller, il serait plus sage de demander notre chemin à un habitant avant que la nuit tombe.

Comme à son habitude, la mère de la petite était la voix de la sagesse, cependant, le chaman n’était pas toujours prêt à l’écouter et il continua son chemin sans répondre, la fillette marchant à côté de lui en s’émerveillant de la ville qu’elle découvrait tout comme son protecteur. Ce dernier ne voulait pas se faire remarquer, son but était d’atteindre l’orphelinat le plus rapidement possible, et s’il pouvait éviter l’agitation de la ville, il le ferait.
Mais le destin devait en décider autrement puisque, un peu plus tard, alors que la nuit étendait peu à peu son voile sur cette fin de journée, la petite troupe croisa une nouvelle troupe de garde, au détour d’une ruelle, qui les fit s’arrêter.

-Qui es-tu étranger, et quelles raisons t’amènent ici ?

L’homme qui avait posé la question s’était également avancé vers le chaman et il semblait être le chef de la petite escadrille. Zuvassin garda ses pensées peu respectueuses pour lui et répondit du ton le plus aimable qu’il put contenu de son humeur massacrante. Au moins il pouvait cacher sa nature grâce à sa dernière acquisition, ce qui lui éviterait des complications inutiles comme celles qu’on pouvait imaginer si les gardes avaient vu son esprit compagnon à ses côtés.

-Je ne suis qu’un voyageur et je suis ici car j’ai rencontré cette petite. Elle a perdu ses parents et n’a nulle part où aller alors je l’emmène à l’orphelinat. Je rencontre d’ailleurs certaines difficultés, du fait que je ne connais pas la ville. Vous pourriez peut-être m’indiquer le chemin messieurs gardiens de l’ordre ?

Il arborait un sourire contrit qui voulait montrer qu’il savait qu’il dérangeait sans doute ces braves gens alors que pourtant ses pensées étaient bien plus acides… Le chef du petit groupe semblait réfléchir, se demandant s’il devait croire ou non le jeune homme puis opta pour le bénéfice du doute.

-Sachez que ces derniers temps, un petit malin cambriole la maison de braves gens. D’ailleurs, il vient de sévir dans la ruelle juste derrière moi, mais une fois de plus, nous n’avons aucune piste… Si je mets la main dessus, je m’occuperais personnellement de son cas, si vous voyez ce que je veux dire…

Le garde semblait dépité et en même temps se voulait menaçant histoire de s’assurer que son interlocuteur saisisse bien qu’il n’avait pas intérêt à causer des problèmes en ville. Il lui indiqua ensuite le chemin pour rejoindre l’orphelinat avant de le laisser pour reprendre sa patrouille avec sa troupe. Zuvassin écouta attentivement les informations mais il était intrigué par cette histoire de cambriolage et décida, une fois que les gardes furent loin, de passer par la rue où avait eu lieu le méfait, sans consulter personne et sans écouter les protestations des deux esprits qui l’accompagnaient. La fillette en revanche, ne protesta pas, elle-même curieuse. Ainsi ils s’enfoncèrent tous dans la ruelle, le chaman prenant soin de rendre Krayn invisible histoire de ne pas attirer l'attention.

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Ven 17 Jan 2014, 15:40

« Tu peux me donner des sous ? Je suis sortie hier et j'ai tout dépensé. S'il te plaiiiiit... » Viktorya se pendit au bras de son maitre, l'implorant de ses charmes pour qu'il lui donne de l'argent, de manière à ce qu'elle puisse à nouveau sortir, et voyager sans crainte d'être à sec. Elle se fichait bien qu'il lui adresse la parole ou non, elle voulait une bourse remplie ! La jeune femme attrapa la petite sacoche de cuir avec envie, et remercia son protecteur pour sa bienveillance, avant de partir.
La brunette fila à l'extérieur de la ville, passant les murailles fleuries, pour entamer sa course sur les chemins. Elle traversa le continent, puis l'Océan, pour se retrouver de l'autre côté de la terre, heureuse de pouvoir découvrir enfin l'endroit où vivait son maitre lorsqu'il avait une vie. Le quartier résidentiel grouillait de vie, les gens s'amassaient autour des entrées de portes. Les bâtiments collés les uns aux autres donnaient l'impression de n'être qu'un gigantesque bloc de chaud et de mortier, ouvrant ses yeux sur la rue pavée. Étrangement, la poupée se sentait à l'aise dans cette foule, alors qu'elle était solitaire, plus que jamais. L'indépendance que lui donnait son maitre était de l'eau de source pure qu'elle buvait goulument.
Au détour d'une rue, comme si elle avait toujours habité ici, elle détecta aisément l'ancienne maison du couple royal. La façade se confondait avec les autres, délimités par la peinture, et rien ne pouvait prouver que ce fut bien celle-là, mais, en son for intérieur, elle en était certaine.

Viktorya tenta d'ouvrir la porte, sans succès. Elle glissa à l'intérieur de la serrure une petite clé, et poussa le battant lorsqu'elle entendit le cliquetis du verrou. Le salon sentait le renfermé, et la poussière s'était accumulée. Combien cela faisait de mois, qu'il n'était pas venu ici ? Il y avait toujours des meubles, les cendres dans la cheminée, la vaisselle propre sur le bord de l'évier, de la nourriture, à présent périmée, dans le garde mangé... Cette maison fut laissée en l'état, lorsqu'ils partirent chacun de leur côté. Seul le temps l'avait marqué à présent.
Montant à l'étage, elle vit la chambre avec l'immense lit, et la salle de bain adjacente. Une porte dérobée menait au laboratoire d'alchimie, complètement vide en revanche.
S'asseyant sur le lit, la poussière remonta et elle éternua. Dans cet acte, elle entendit un bruit étrange, comme un objet qui se cassa, ou une vitre qui se brisa. Écarquillant les yeux, Viktorya se leva d'un bond et commença à remonter la pièce dans le but de rejoindre les escaliers, mais les voix qu'elle entendit la firent se stopper net. Deux hommes apparemment, venaient d’entrer par effraction, sans nul doute, et commençaient à érailler le plancher de leurs chausses mal rapiécées. Le cœur battant, la poupée se paralysa. Elle ne pouvait pas descendre, ni sauter pas la fenêtre, elle allait clairement se casser quelque chose.
Il fallait les prendre par surprise, et s'enfuir.
Malgré tout, elle continua d'avancer vers les escaliers, et se fia aux bruits qu'elle entendait. Des assiettes cognaient entre elles, ils étaient dans la cuisine. L’Orine arpenta doucement les marches, sentant ses jambes se dérober sous elle, et manqua de chuter.

Arriver en bas, un des types se mit à parler et elle sursauta. De plus en plus, la poupée était tétanisée. Il fallait qu'elle coure jusqu'à la porte d'entrée, mais elle allait devoir passer devant la cuisine, et les cambrioleurs la verraient. Mais Viktorya n'était pas assez vive d'esprit pour ça. Les deux malfrats la virent, bien avant qu'elle ne pense à se déplacer « Oh ! Mais qui voilà... Héhé, viens me voir, ma mignonne... » Prise de panique, elle commença à se déplacer, longea le mur pour aller devant la cheminée, imposant le sofa comme barrière entre lui et elle. L'autre rejoignit rapidement le duo. Dès que le premier fut distrait par l'arrivée de son ami, elle courut jusqu'à la porte qu'elle ouvrit prestement et sauta sur la route pavée. Sans faire attention, ce saut lui valut un atterrissage sur un homme, qu'elle prit à bras le corps, pour éviter de tomber. Sans plus de formalité pour cet inconnu, elle se retournant et dit aux types « Laissez-moi ! Vous me cambriolez et en plus vous osez poser vos mains sales sur mon corps ?! » L'Orine parla assez fort, pour ramener le plus de monde possible et surtout, les autorités. Que faisaient-elles lorsqu'on avait besoin d'elles ?
Le souci était que, avec tous ces larcins, les gens ne sortaient plus beaucoup, donc la rue était quasiment déserte, et les gens ne sortaient pas de chez eux. Les gardes n'arrivèrent pas, ce qui conforta les types à rester sur leurs positions. L’un d’eux voulut se jeter sur elle, mais elle fit un pas sur le côté pour l'éviter. L’autre l’avait en ligne de mire et s’apprêtait, à son tour à bouger.

C'était la fin des haricots... Elle ne savait pas se battre.

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Sam 18 Jan 2014, 12:32

Le chaman n’en crut pas ses yeux. Ni aucun de ses organes qui lui permettaient de ressentir le monde. Tout était allé trop vite pour lui et le peu qu’il comprenait de la situation lui semblait trop invraisemblable pour être réel. Pourtant, la jeune femme l’avait bien percuté de plein fouet au sortir d’une maison non loin de la maison cambriolée plutôt dans la soirée. Et de ce qu’elle disait, les hommes qui la poursuivaient étaient les cambrioleurs. Les forces de l’ordre n’avaient donc pas eu l’idée d’inspecter les maisons alentours ? C’était un peu gros, et pourtant… Les faits étaient ce qu’ils étaient et le jeune homme n’avait pas vraiment le temps de s’appesantir sur la question. Rassemblant ses esprits, il prit sa décision en une fraction de seconde. Une décision qui laissa pantois son esprit compagnon et qui surprit l’esprit voilé de blanc. Mais si la surprise de l’un allait se changer en un concert de hurlement qui ne laissait aucune place à la politesse, l’étonnement de l’autre se transforma en amusement teinté de fierté.
Plusieurs raisons auraient pu servir d’explications à son geste, cependant, aucune ne tenait vraiment la route. Il avait saisit le bras de la jeune femme qui l’avait percuté et l’avait entraîné avec lui dans la ruelle par laquelle il était arrivé, fuyant donc les agresseurs. Fuir était évidemment l’option la plus raisonnable, qu’il soit capable de combattre ces hommes et de les vaincre ou non, il ne pouvait risquer la vie de Karine dans cet affrontement. Ce qui restait un mystère était la raison pour laquelle il avait emmené la jeune femme avec lui. Il ne la connaissait pas. Pourquoi se soucier d’elle ? Il aurait pu l’abandonner à son sort. Mais il n’avait pas pu,  mu par une volonté qui s’était peu à peu transformé en instinct au contact de Karine.

Il avait connu l’impuissance, il avait connu la douleur de voir ses proches être blessés, mourir même, sans pouvoir les protéger. Cette fois, il avait l’occasion de protéger quelqu’un d’un sort  qui pour lui était semblable à celui qu’avait connu son village. Il avait fait l’amalgame entre ces deux situations et s’il avait abandonné la jeune femme en détresse, il se serait trahi lui-même. Et puis, Karine lui en aurait certainement voulu.
Il n’avait pas adressé une parole aux bandits. En fait, il n’avait pas prononcé un seul mot, se contentant de prendre l’inconnue par le bras de sa main droite et poussant la petite fille de sa main gauche. La fillette se mit à courir, comprenant très vite la situation malgré son jeune âge. Elle partait donc devant accompagné de l’esprit de sa mère, suivie du chaman qui tenait toujours la jeune femme par le bras et d’un Krayn vociférant bien que personne ne puisse le voir. Se rendant bien compte qu’il avait été brusque et qu’il n’avait pas encore dit un mot, le jeune homme tint, malgré leur course, à s’excuser.

-Pardonnez ma brutalité. J’ai agis dans l’urgence. Enfin, puisque je vous sauve, semble-t-il, je pense que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

Karine leur fit un geste pour leur indiquer une ruelle où se faufiler. Le chaman jeta un regard en arrière pour s’apercevoir que les hommes s’élançaient à peine à leur poursuite, certainement trop abasourdis parce qui venait de se passer pour réagir promptement. Se faufiler dans les ruelles le plus rapidement possible semblait un bon moyen de les semer puisqu’ils avaient déjà de l’avance. Après trois ruelles, le groupe se cacha dans un coin sombre afin que chacun reprenne son souffle. Karine, légèrement effrayée vint se blottir contre son protecteur et celui-ci, bien qu’un peu décontenancé par ce geste, se mit à lui caresser doucement les cheveux pour la rassurer.

Ce qu’il ne remarqua pas tout de suite, fut l’invisibilité de son esprit, dont son contrôle n’était déjà pas parfait, était en train de se faire la belle à cause du manque d’attention que le chaman y prêtait…N’importe qui pouvait déjà voir une partie du visage de l’esprit belliqueux ainsi qu’une partie de son bras droit et de sa jambe gauche. De quoi en effrayer plus d’un.

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Lun 20 Jan 2014, 12:54

Le jolie brune se fit emportée illico par le bras, courant ainsi derrière le mystérieux inconnu. Personne n'était venu à leur rencontre, la garde était d'une incompétence à faire pâlir un mort, et sa vie venait d'être... Partiellement sauvée, par un illustre jeune homme qui, lui aussi, préférait éviter les ennuis. C'était le comble pour un quartier résidentiel surveillé. Haletant, arrivé dans une ruelle bien plus loin, Viktorya s'appuya contre le mur. « Merci à vous je... Je ne sais pas comment je m'en serai sortie... Sans votre aide... » Le souffle encore court, et les joue rouge, elle se calma petit à petit « J'espère qu'ils ne nous ont pas suivis... » Sortant de là pour vérifier discrètement, elle constata combien ils étaient seuls. « Je suis venue ici pour rendre visite à un ami mais... Il semblerait que celui-ci ait déménagé depuis un petit bout de temps. Je ne pensais pas me faire agresser par des cambrioleurs. Eux au moins, devaient être bien plus renseigné que moi sur ce déménagement fortuit. » Même si elle ne disait pas toute la vérité, elle pensait réellement ce qu'elle disait sur la fin. Viktorya était du genre insouciante et elle était venu dans le but de pénétrer dans un souvenir. Dans le souvenir d'un homme qui lui était cher. Elle ne se doutait pas une seule seconde que des malfrats allaient en profiter, en plein jour en plus, pour casser ce paisible moment.
Haussant les épaules elle finit par se tourner vers le jeune homme.

« Je m'appelle Viktorya, enchanté. » Faisant un signe de main à l'homme, elle sortit dans la rue principale pour qu'il la suive. Seulement elle se fit arrêter rapidement par des gardes. Heureuse de les rencontrer, son impulsivité prit le dessus « Bonjour messieurs ! Non je ne suis pas une voleuse mais j'ai été agressée par deux cambrioleurs ! Ils ont pénétré une maison dans laquelle j'étais et... », « Et que faisiez vous, vous, dans cette maison ? », « Je rendais visite à un ami, mais il a déménagé. Lorsque j'étais à l'intérieur, en train de le chercher, j'ai entendu un bruit et deux hommes étaient en train d'entrer par la fenêtre et... », « Où était-ce ? » Viktorya se rembrunit. Ces gardes n'arrêtaient de lui couper la parole, et n'avaient pas l'air intéressés plus que ça par ce qu'elle racontait. De plus, ils l'avaient abordé en lui posant des questions, comme si elle avait été un suspect à part entière « Dans la rue adjacente, la maison aux volets rouges. », « Tout le monde sait qu'il n'y a plus personne dans cette demeure. Il suffit de regarder la façade pour s'en rendre compte. », « Vous êtes entrée à l'intérieur vous avez dit ? », « Euh... Oui... », « Cette maison était verrouillée à double tour, comment êtes vous entré ? Bon, je vous pris de nous suivre mademoiselle, notre chef va avoir des questions à vous poser. », « Mais je... Attendez... ! », « Si vous vous enfuyez, vous aggraverez votre cas. Restez tranquille ! »
La minette voulu échapper à leurs prises, au fait qu'ils essayaient d'attraper ses poignets, mais sans succès. Il fallait qu'elle l'appelle, sans lui elle ne pourrait pas s'en sortir mais... Il allait lui en vouloir. Oh non !
Alors qu'elle freinait des quatre fers pour ne pas suivre les gardes, elle jeta un coup d'oeil au chaman. Décidément aujourd'hui, il avait enfiler le costume du super-héros par excellence. Si lui ne pouvait rien y faire, ce qui serait compréhensible au vue de leur relation inexistante, alors elle passerait au stade supérieur.
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Mer 22 Jan 2014, 18:48

Zuvassin ne s’entendait pas du tout à des remerciements. Pourtant, il venait de sauver la jeune femme d’un sort peu enviable. Mais il n’était pas coutumier de la gratitude. Dans son village natal, il avait toujours été un paria, malgré tous ses efforts pour s’intégrer et être le plus normal possible aux yeux des autres. Aussi ce « merci » le laissa légèrement mal à l’aise. Cependant la malaise passa bien vite comme il reportait son intérêt sur les paroles de l’inconnue.

-On ne se s’attend jamais à ce genre de chose. Comment quelqu’un de normal pourrait s’attendre à ce genre d’attaque perpétrée par ces êtres abjects qui ne devraient même pas exister.

Il s’était un peu enflammé en parlant. Il avait connu une attaque de bandits, c’était d’ailleurs sa vengeance contre eux qui était devenu sa raison de vivre, et ces cambrioleurs qui avaient manifestement eu l’intention d’agresser la jeune femme ne faisaient que les lui rappeler. Reprenant son calme puisque de toute façon cette colère ne lui servait à rien dans la situation présente, il nota la dernière remarque de la demoiselle dans un coin de son esprit.

-Moi de même, bien que j’eusse préféré que ce soit en d’autres circonstances. Et vous pouvez m’appeler Zuvassin.

Arella lui apprenait les bonnes manières et il se civilisait de plus en plus. Et puis cette jeune femme n’avait rien demandé et se conduisait aimablement avec lui, pourquoi n’aurait-il pas fait de même ? Il la suivit lorsqu’elle sortit de leur cachette mais resta un peu en retrait lors de son altercation avec les gardes. Quelque chose le dérangea mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, il laissa donc son impression de côté et intervint.

-Messieurs, excusez moi de vous interrompre, mais je suis témoin. Ce qu’elle vous dit est la pire vérité. Quant au fait qu’elle ait pu entrer dans cette maison, je ne vois pas ce qu’il y a de suspect. Si c’était un ami, elle a certainement la clé de la maison, voilà tout.

Il ne savait pas vraiment si c’était courant dans une grande ville, mais en tous cas, dans son village, ça l’était. Il avait d’ailleurs toujours sur lui une clé de la maison de Jarhed, bien qu’elle ne lui servirait jamais plus à rien, c’était là le seul souvenir qu’il avait de son ami d’enfance.

-Ah je vois, monsieur est son complice ! Embarquez-le, lui aussi.

-Com…quoi ?!

Alors que les gardes allaient le saisir, une terreur intense s’afficha sur leurs visages et ils s’écartèrent vivement de lui. Le chaman ne comprenait pas ce changement d’attitude et il se retourna pour regarder dans la direction d’où venait ce qui les effrayait à ce point. Et c’est alors qu’il comprit. Si Karine et Arella se tenait à quelque distance pour ne pas être impliquées dans cette histoire. Krayn, lui, s’était rapproché et se tenait juste derrière Zuvassin, certaines parties de son corps visibles par tous alors que d’autres étaient encore maintenues invisibles par le pouvoir du chaman. Une vision plutôt effrayante pour le commun des mortels. Le chaman se retourna avec l’intention d’expliquer la situation, bien qu’il ne sache pas comment il allait sortir de ce pétrin, mais là où se tenaient les gardes un instant plus tôt, ses yeux se posèrent sur du vide. Les hommes avait fuit devant ce que tout désignait comme un esprit.

-Quels braves hommes !

Lâcha-t-il sur un ton sarcastique. Karine et l’esprit de sa mère les rejoignirent et la gamine offrit un magnifique sourire à l’esprit compagnon du chaman, désormais visible entièrement par tous comme le jeune homme abandonnait l'utilisation de son pouvoir en constatant qu'il ne le maîtrisait pas encore assez.

-Merci d’avoir fait fuir les méchants, monsieur Krayn.

L’esprit s’empourpra, grommela quelque chose et se retourna pour dissimuler sa gêne. Zuvassin sourit du comique de la scène tout en se tournant vers Viktorya. Il repensa à la situation de la jeune femme et finit par trouver ce qu’il clochait et qu’il n’avait pas pu déterminer plus tôt. Le comportement des gardes avait été trop suspect.

-Je pense qu’il serait mieux de ne pas compter sur les gardes pour cette affaire. Je ne sais pas s’ils sont tous comme ceux qui voulaient nous arrêter, mais il est clair pour moi que ceux-là étaient de mèche avec les bandits. Du moins je l’espère, car sinon, c’est qu’ils étaient tout simplement stupides et ça ne donne pas vraiment envie de demander de l’aide à d’autres qui pourraient se révéler exactement comme eux. Qu’en pensez-vous ?
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Jeu 06 Fév 2014, 18:26

L'homme a ses côtés semblait un peu en déroute mais se rattrapa bien vite pour lui parler. Viktorya hocha la tête, totalement d'accord avec lui et sa façon de pensée. En aucun cas elle n'aurait pu s'attendre à se faire agresser et encore moins a subir le courroux de cambrioleurs qui retournèrent la maison. Et puis eux au moins, étaient bien plus préparés qu'elle à se battre, ce qui était un réel soucis. L'Orine avait beau voyager pour multiplier ses expériences, au final, elle finissait toujours dans des guet-apens. Un soupir plus tard, elle sourit à l'homme, ne voulant pas paraitre ingrate ou quoi que ce soit d'autre, car elle avait trouvé fort héroïque le fait qu'il mette sa vie en danger pour elle. Bon, elle n'en n'était pas à tomber dans ses bras, mais il avait marqué pas mal de bons points ! « Enchantée. Vous avez un prénom amusant ! » Elle argumenta sa phrase d'un petit sourire sincère. Qu'elle est mignonne cette petite... !

Lorsqu'elle se fit embarquée par les gardes, le Chaman les arrêta et expliqua la situation de son point de vu de témoin oculaire. Mais la milice s'en fichait et ne voyait en lui, qu'un énième suspect idéal. Viktorya voulu hurler d'irritation. Elle en avait marre qu'une telle injustice soit proférée et voulais se battre contre eux. Mais elle n'en n'eut pas l'occasion...
Zuvassin fut précédé d'un truc, sur lequel elle n'aurait su mettre un mot. Un bras, une jambe et la moitié d'une tête, flottaient dans les airs, comme s'ils cherchaient quelque chose. Dès qu'une partie bougea, les hommes hurlèrent et déguerpirent sur le champs. L'Orine, elle, était à deux doigts de s'évanouir. Voir des membres disloqués, se balader comme ça... C'était beaucoup pour elle. Vraiment. S'appuyant sur le mur adjacent, elle mit sa main sur sa bouche, et ses yeux s'écarquillèrent. Dès que les gardes déblayèrent le plancher, le type démembré reprit contenance, et les parties manquantes apparurent doucement pour au final former un seul et même homme. Oh... « Je... Suis désolée. Je n'avais pas compris que vous étiez en fait entiers » En même temps... C'était difficilement imaginable pour une jeune fille comme elle, qui venait de s'ouvrir au monde.

Une petite fille apparut, et vint remercier le type à moitié transparent, qui grommela de gêne et se détourna. La belle poupée reprit ses esprits, et souffla un bon coup, avant de se redresser complètement « Les gardes sont inutiles, ça, c'est certain. Je ne sais même pas si j'ai le courage de retourner chez mon ami... Peut être que dans l'altercation ils auraient fait tombé quelque chose, ou auraient perdu un objet ? Vous avez raison, nous ne pouvons compter sur eux... Je pense que nous devrions retourné là-bas, et si nous ne trouvons rien, nous pourrions interroger quelques... Victimes. Non ? » La jolie fleur sourit au Chaman avant de lui dire « Et encore merci pour tout... »
Se mettant en route le petit groupe fit demi-tour, traversant les rues avec précaution pour se rendre à nouveau sur le boulevard, et revenir au point de départ. La demeure abandonnée avait toujours la vitre cassée, de plus tôt, et la porte était entrebâillée. L'Orine s'approcha, regardant autour d'elle, sans voir le visage des ravisseurs. Poussant la porte, elle entra à l'intérieur, et s'avança dans le salon poussiéreux, où tout avait été laissé à l'abandon. Dressant les oreilles, elle écouta a l'étage, ou même dans la cuisine mais n'entendit rien « Je pense qu'il n'y a personne... » chuchota-t-elle.
Se risquant à traverser la grande pièce, elle jeta un coup d'oeil dans la cuisine, puis alla ouvrir la chambre du rez-de-chaussé. Personne n'était là « Je vais monter à l'étage, et puis peut être trouverons nous un indice. Ou plusieurs ? » Ayant repris sa voix naturelle, elle vérifia d'un coup d'oeil que Zuvassin eu fermé la porte, et escalada les escaliers.


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Mar 18 Fév 2014, 12:16

Zuvassin écouta l’avis de la jeune inconnue et allait protester –après tout il n’avait aucune raison d’aider la jeune femme, il l’avait déjà sorti du pétrin deux fois de suite et il ne lui devait rien- mais Karine ne lui laissa pas le temps de placer un seul mot.

-Oui oui oui ! Allons botter les fesses des méchants ! Aidons la jolie dame !

Le moine la regarda, impassible pendant deux secondes avant de secouer la tête alors qu’un sourire s’étirait sur ses lèvres.

-Très bien allons-y ! Mais soyons prudent.

La petite fille lui jeta un sourire à attendrir un démon, ou du moins suffisant pour faire fondre le cœur du chaman. Il éprouvait une étrange tendresse à son égard. Elle était ce qu’il n’avait jamais pu être : un enfant innocent. Cela le touchait et il éprouvait le désir de la protéger, même s’il savait qu’il allait devoir se séparer d’elle pour son bien. Il avait une vengeance à accomplir et il était hors de question qu’il l’embarque avec lui dans cette aventure dangereuse alors qu’elle n’avait rien à voir avec ça.

La petite troupe suivit la jeune femme en silence jusqu’à l’habitation dont elle était sortie en trombe lors de leur rencontre. Le chaman essaya tout comme elle de déterminer si les cambrioleurs étaient revenus mais lui non plus ne capta pas un seul signe de la présence d’une quelconque personne. Le chaman, la fillette et les deux esprits suivirent donc Viktorya à l’intérieur et Zuvassin ferma la porte derrière eux.

-Je vous suis. On ne sait jamais, il peut très bien rester quelqu’un qui sait se faire discret, restons au moins tous au même étage par sécurité.

Il passa donc derrière la jeune femme, Karine le suivant comme son ombre. Il semblait réellement n’y avoir personne mais la prudence était de mise.

-Votre ami doit être parti depuis bien longtemps. Cette maison à l’air abandonnée depuis plusieurs mois. Je suis étonné que les cambrioleurs aient attendu si longtemps avant de venir y faire le ménage. C’est quelqu’un d’important votre ami ?

Une question anodine posée simplement alors que son esprit était occupé à se demander tout autre chose. Comment allaient-ils faire pour trouver une piste concernant les cambrioleurs ? S’ils étaient venus cette nuit pour cambrioler cette demeure, ils avaient volé ce qu’ils voulaient et étaient repartis. Si aucun témoin ne parlait ou que personne n’avait vu leur visage, ne connaissait leurs identités, il serait impossible de les retrouver. A moins que… A moins qu’ils n’avaient pas choisi cet endroit pour un cambriolage mais plutôt comme cachette. Une maison abandonnée depuis longtemps était une planque plus que convenable, il suffisait de ne pas trop se faire remarquer lorsqu’on y séjournait.

-Vous connaissez bien cette maison n’est-ce pas ? Elle semblait très bien savoir où elle allait, c’était donc une conclusion tout à fait logique. Savez-vous s’il y a une cave ici ? Un endroit qui pourrait servir de cachette ou quelque chose de ce genre.

Il était peut-être sur une fausse piste, mais pour l’instant, il n’en voyait pas d’autre. Et dans tous les cas, il lui fallait vérifier celle-ci. Car si cette maison était devenue le repère des malfrats, ils allaient revenir…
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Mer 02 Avr 2014, 20:48

Poussière d'argent recouvrant le sol, toiles de craie fines pendues aux quatre recoins de la bâtisse. En somme, un lieu figé dans le temps comme si l'on peinait à s'en débarrasser définitivement mais qu'on ne désirait pourtant plus y remettre les pieds, faute de courage ou souvenirs trop mortifiants pour qu'on s'y attarde. Il demeure donc prisonnier du temps de telle sorte que le vain espoir que l'on en délivre n'est plus permis. Au final cette réalité nous frappe de plein fouet, irréfutable, inébranlable. Déferlée par les vils desseins d'une autre de ces bandes se croyant tout permis, avides de fonds et de trésors, cette demeure s'était vue dénigrée au simple statut d'esclave, un outil de plus entre leurs mains.

Le bois des escaliers craquait sous leurs pas légers tandis que quelques courants d'air leur parvenaient d'ici et là à travers la vitre brisée, emportant la chevelure poudrée de la demoiselle et faisant siffler les planches boiteuses au sol. Les pas se dessinaient parfaitement sur ces dernières, créant des empreintes irréprochables. Les températures chutaient au fur et à mesure que le jour s'écoulait, quelques frissons parcourant l'échine du petit bout de femme qu'elle était. C'est à peine si elle pouvait les cacher, les dissimiler de la vue d'autrui. L'espace d'un soupir, l'orine s'étonna presque de ne pas voir surgir tout genre de bêtes dégoûtantes de sous les zones d'ombre mais en fut ravie  parallèlement. Pas à pas la marche s'affirmait de hauts et de bas, avant que l'homme n'arrache à ce silence solennel jusque là détrôné, sa couronne de fer.

« Je n'ai aperçu que ces deux hommes tantôt mais cela reste une possibilité. Rien ne nous garanti qu'ils ne gardent pas dissimulés quelques complices, outre ceux que nous aurions vu dehors au cas où il s'en agissait réellement. Restons groupés, c'est plus sûr. » fit-elle s'agrippant aux plis de sa robe, voyant les heures passer et les événements s'aggraver pour le pire. Leurs voix s'étalaient tels des échos sourds, des anneaux invisibles d'une goutte doucereuse et discrète qui s'échoue à la surface de cet étang silencieux. L'homme continua de parler dérivant cette fois sur des sujets un peu plus personnels, peut-être pour soulager l'atmosphère jusque là de marbre, inquiétante de part sa quiétude, peut-être pour se permettre lui-même une certaine tranquillité d'esprit. Important ? Si seulement elle pouvait résumer ces sentiments de peur et inversement de sécurité à une chose aussi simple, aussi banalement correcte. Le lien qui les unissait n'était en lui-même guère normal mais il la satisfaisant amplement. Nul besoin de plus ni de moins, l'équilibre brisé n'étant que source de troubles dont on pourrait se passer. Elle sourit, reprit. « Je suis assurée qu'il a ses raisons. En l’occurrence, ''Important'' serait un bien piètre mot je dois dire. Il m'est précieux, il me protège, il me rassure. Comment cela pourrait-il en être autrement ? » abrégea-t-elle évitant de trop en dire sans pour autant trop en étouffer, gardant cela dit toujours intacte ce sourire ingénu dessiné sur son visage, dénué d'une quelconque malice. Laisser libre cours à ses sentiments, les laisser perdurer, prendre le pas sur tout le reste ... Cela n'était, pour l'heure, pas une chose qu'elle pouvait réaliser avec aisance, fragile et ingénue telle une véritable poupée de porcelaine manquant de se briser.

« A part les traces dans la cuisine, probablement causées par ces deux malfrats, je n'ai pu déceler guère d'autres empreintes au sol quand nous nous sommes dirigés vers les escaliers. Soit ils ne sont réellement pas ici, soit ils sont assez doués pour nous faire croire le contraire. » songea-t-elle. Un frisson ou deux plus tard, elle continua. «  Je ne me dirais pas experte mais assez connaisseuses pour ne pas m'y égarer. Si je  ne me trompe pas et s'il en existe bien une, elle serait de ce côté. Il est difficile d'y accéder toutefois. » rectifia la jeune femme en pointant de son doigt frêle l'obscurité, avant d'y saisir une poignée de fer et d'en tirer la masse inerte jusqu'à elle. L'élément s'écarta du sol laissant ainsi entrevoir une trappe large d'à peine une brassée dans laquelle la jeune Viktorya aurait peiné à entrer de sa faible stature. La noirceur y régnait en maître, des effluves plus intenses que celles les ayant envahi à leur arrivée firent surface d'un coup brave, une rafale de vent. Le silence se fit de nouveau, prônant la prudence du moment,  la protagoniste arpentant du regard le puits sans fond sans dire mot.

Une lame fendit l'air, un souffle de vie s'arrêta non loin. Un cri de terreur déchira la nature, joncha de son ton macabre le voisinage, traversant parois et amas de pierre pour parvenir aux oreilles de ces personnages étrangers à eux-mêmes. Il en immobilisa plus d'un, en alerta plus encore. Elle sursauta, craintive et apeurée, voyant la cadence monter d'un cran, la musique presser le pas. D'autres cris retentirent et bien assez tôt ils eurent droit au chahut générale. D'uns criaient au meurtre, d'autres à l'imposture tandis que certains se contentaient de vociférer dans leurs barbes injonctions diverses, tous médusés. Hasard inopiné ou ponctualité d'expert ? Difficile à dire mais il tomba à point nommé, empêchant ainsi les petits curieux de se rendre dans la cavité inférieure à la bâtisse abandonnée.

La commotion générale piqua la curiosité de la demoiselle qui, ignorant tout de la scène qui prenait place à l'extérieur, ressentait le besoin d'y assister, de l'examiner sous tous ses angles. Ne prenant point gare à ceux qui l'accompagnaient et voyant son corps agir prématurément comparé à son esprit, elle se précipita dehors. Spectacle macabre et irréel. Charogne puante, effluves intenses nuancées entre l'odeur de sang coagulé et d'une senteur corporelle, sueur et graisses diverses, dégoûtante. Cadavre immobile de femme dans son jeune âge, l'âge de la fleuraison, ses cheveux coulaient dans la marre sanguine. Teint livide de linceul, yeux vides et vitrés. Seul le liquide écarlate tâchait sa robe terne mais d'une couleur plus vive que jamais elle n'eut porté auparavant.

Un corps déguenillé et une âme en peine.Un cœur cognant délaissé de toute son ancienne vigueur, une peau paralysée et parfaitement froide au touché. Elle gisait là, imperturbable et pourtant son visage sculptait la terreur à l'état pur. Ses membres crispés semblaient prompts à un affrontement, comme si dans ses derniers instants de vie, l'idée de se débattre lui était venue, une poigne fermée justifiant ces faits. De la peau sous ses ongles, un meurtrier blessé en l’occurrence dans une violence, un déchaînement assez brutal. L'orine prit sur elle, s'entêta à continuer pour voir enfin ses efforts récompensés avec une piste digne de ce nom. L'espoir d'une trouvaille lui vint, ses yeux se braquèrent sur la foule adjacente d'un mouvement aussi abrupt que décidé, en ausculta la façade. Ses yeux parcouraient les passants, jugeaient à à folle allure ces derniers pour en dégager un assassin potentiel. Il ne fit pas grand feu avec sa cape sombre et ses habits tâchés aux manches qu'il rebroussa bien vite dès qu'il se sentit observé. Ne perdant pas de temps pour l'aborder, elle le fit fuir, obligée maintenant de le poursuivre.

Mais qu'en était-il de ses autres compagnons ? Prisonniers de la tanière du lion, leur temps était compté. Bien trop en jeu pour qu'ils tentent la fuite, trop de fierté pour abandonner l'espoir maintenant que le marionnettiste s'était tourné vers l'assassinat de ses propres pantins, s'amusant de leur débauche, riant à leurs dépends. Zuvassin verrait sa survie assurée, sa jeune compagne de la soirée peut-être pas. Il ne fallait pas jouer au plus malin en compagnie de tels ravisseurs dénués de bon sens pour ne pas dire sans scrupules, s'essayant au meurtre pour réduire au silence tout témoin gênant ou tout homme ne leur étant plus d'aucune utilité. Des petits curieux fouillant trop près de leur repère, ils semblaient bien s'inscrire dans cette catégorie. Prudence et double précaution à la demande, l'orage approchait à grand pas.

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