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 [Quête] - Les Rois du Monde | Les couillons-bouffons

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 09 Juin 2023, 22:37



Unknown

Les Rois du Monde

En groupe | Alcide & les couillons-bouffons


RP précédent : On fait une petite fête, ce soir, avec des amis....


Alcide réceptionna les feuilles, l’air interrogatif. « Des contrats ? » répéta-t-il, les yeux baissés sur le texte, avant qu’une nouvelle pile ne vînt recouvrir la première. « Ça fait beaucoup de paperasse pour une petite fête… » Le blond n’aimait pas les documents administratifs. À Boraür, ça n’existait pas. Depuis son arrivée à Basphel, il avait découvert la joie de remplir des lignes et de cocher des cases sous un texte protocolaire. Passé l’émerveillement de la nouveauté, il s’en était lassé. La répétitivité de l’exercice et son aspect trop formel bridaient le déploiement de sa pensée forgée d’images et de sensations. Il préférait les textes vivants, qui arrachaient à la réalité pour plonger dans la torpeur d’un rêve éveillé. Alors, quand il fallait se pencher sur un document de ce type, il y allait à reculons, mais avec la discipline et la minutie qui le caractérisaient – ce qui rendait parfois la tâche plus longue qu’elle n’aurait dû l’être. Il fit une moue, avant de relever les yeux vers son nouvel ami. « On va former un groupe ? Un peu comme une équipe de sport ? » Effectivement, pour adhérer à l’équipe de Puffball de Basphel, il avait dû remplir un formulaire. « Non, ça va. Depuis que je m’entraîne régulièrement, j’ai plus de force ! Et puis bon, c’est juste du papier. » Il lui sourit, puis centra tout de même son regard sur les premières lignes. Peut-être que Sympan avait rédigé quelque chose de plus amusant qu’une autorisation de sortie scolaire ? Il l’espérait. Il avait bien parlé d’une « fête » plus tôt. Alcide adorait les fêtes, parce qu’elles lui rappelaient Boraür et ses nombreuses festivités. Il aimait les réunions de groupe, les rires qui résonnaient au fond des gorges, les chants qui pulsaient des poitrines, les étincelles qui illuminaient les yeux, les odeurs chaleureuses des plats, la fatigue qui traînait péniblement le corps jusqu’au lit. Au sein de l’école, il avait été invité à quelques soirées. Il se figurait que celle que proposait l’Ygdraë ressemblerait plus à celles-ci ; un truc entre jeunes, sans adulte, convivial mais aussi presque trivial, avec de la nourriture et, sans doute, de l’alcool. À chaque fois qu’on lui en avait proposé, il avait refusé. Ce serait peut-être l’occasion d’essayer ? Il se sentait d’humeur curieuse. Ça ne pouvait pas être pire que des biscuits au sang.

« D’accord, je te suis ! » répondit-il avec enthousiasme, en relevant le nez de la paperasse. Il découvrirait le reste en même temps que les autres. L’imprévu et la spontanéité ne l’avaient jamais effrayé, bien au contraire. « Pourquoi tu rigoles ? » Il s’approcha du blanc, les pupilles rivées sur la malle, à la recherche de l’objet de son hilarité. Il ne remarqua rien. « Ça embrouille vraiment l’esprit à ce point ? » Ses iris céruléens remontèrent vers l’autre adolescent. Il était grand, bien plus que lui. « Je n’ai jamais bu d’alcool. J’essaierai peut-être ce soir, mais je ne promets rien. Les adultes disent tout le temps que c’est dangereux, mais dans les livres, même les chevaliers ne boivent pas du jus de fruit quand ils font la fête… Sauf dans les contes vraiment pour enfants. Et encore ! Tu lis des contes, toi ? Ou tu préfères les livres de sciences ? Hélène ne lit quasim- Ah oui, on peut y aller ! » s’interrompit-il. Il sourit à son interlocuteur, puis le suivit à l’extérieur de l’hôtel réservé par l’école dans l’un des quartiers les plus sûrs de Seaghdha. Dehors, il pleuvait, et le jour déclinait lentement. D’une main, Alcide tendit à Sympan le parapluie qu’il avait emporté. « Tiens, tu peux le tenir ? Avec les bras chargés, ce n’est pas très facile. » Dès qu’il en fut débarrassé, il reprit son paquet de feuilles à deux mains.

Sous ses pas, le sol clapotait comme si ses chaussures avaient été d’énormes gouttes de pluie. Çà et là, le reflet orageux du ciel noircissait les flaques déjà formées. On n’y distinguait pas la forme des nuages, brouillée par la pluie. « Tu bois souvent, toi ? Et vous faites souvent des soirées comme ça, avec tes amis ? » demanda-t-il à Sympan, curieux. Le meilleur moyen de sociabiliser, c’était de s’intéresser aux autres, et pour le Taiji, ça n’avait absolument rien de difficile. Au contraire, cela lui semblait tout naturel. Il aimait poser des questions, se renseigner, découvrir autrui. « Vous vous êtes rencontrés comment, d’ailleurs ? Avec Lucius, Dastan et Érasme ? »



Message I – 756 mots




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 11 Juin 2023, 11:38



Les Rois du Monde


Trouve-moi des filles qui courent plus vite que lui, et peut-être que j’y réfléchirai. Je les observais depuis mon fauteuil. J’avais pris cette assise dans l’objectif affirmé d’y être seul. Les accoudoirs entouraient mon corps et ne laisseraient s’infiltrer personne à mes côtés. Une pensée s’accrocha à mon esprit. Peut-être en avais-je marre de courir ? Peut-être que je ne fuirais plus, à l’avenir. Comme j’avais décidé de choisir de ne pas me rhabiller, alors que ma magie m’aurait permis de sécher mes vêtements, je pouvais aussi décider de ne plus me dérober. Les tortures de Val’Aimé n’étaient d’aucune efficacité. Même si je l’ignorais, il le savait parfaitement. Lui et moi étions semblables et, malgré toutes les années durant lesquelles il avait tenté de changer son orientation sexuelle, jamais il n’y était parvenu. Durant toutes les années où il avait tenté de cesser d’aimer Lhéasse, son cœur jamais n’avait perdu. Si je l’avais su, sans doute lui aurais-je ri au nez. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Là était ce qu’il tentait de m’inculquer. Quant à ce silence entre nous, cette tension que je n’arrivais pas à identifier, il s’agissait de désir. Il le refoulait mais, quand mon corps était découvert, lorsque son nez se promenait trop près de ma peau, ses sens s’éveillaient malgré lui. « Tss. » répondis-je, discrètement, tout en refusant de les regarder davantage. Assis l’un à côté de l’autre, ils faisaient un tableau trop éclatant. Si je les avais rejoints, mes ténèbres auraient effacé leur lumière.

« Tu t’y connais en Sorciers, dis-moi. » laissai-je filer entre mes lèvres, tout en tournant les yeux vers le roux. Son mouvement ne m’échappa pas mais, tout comme Lucius, je ne m’attendais pas à ce qu’il ôtât sa serviette avec une aisance déconcertante. Mes yeux descendirent sur son entre-jambe. Les yeux de Lucius s’attardèrent sur ses fesses. Puis, comme attirés l’un par l’autre, nos regards se croisèrent à côté de sa silhouette. Le Magicien m’envoya un sourire frôlant l’insolence, comme s’il me susurrait un Dastanophile de plus, comme une constatation taquine de mon attirance. Je le fusillai du regard. Un jour, j’accrocherais la peau de son visage irrespectueux sur l’un des murs de ma chambre. L’idée s’évanouit d’elle-même quand le roux parla de Draegr. Je détestais cette fille. Je détestais son nom. Il sonnait comme l’écoulement du vomi. Mon cœur se serra et je déglutis d’agacement. La piqûre de la jalousie portait avec elle son lot de douleur. Je me retins de faire tout commentaire. Je la tuerais en silence. « Ouais pareil. Y a des filles avec qui j’ai couché plusieurs fois. Je trouve ça bien, ça permet de s’ajuster. Et toi ? C’était des coups d’un soir ou ? » me demanda-t-il. « Certaines oui, certaines non. Il y a ma femme aussi. » Jamais avec des garçons. Ce qui voulait dire qu’ils n’avaient vraiment jamais rien fait. Mes prunelles s’accrochèrent à celles de Lucius. Je lui envoyai un sourire satisfait, un faux sourire, un sourire hargneux. Il émit un rire. C’était comme s’il prenait tout à la rigolade, comme s’il avait la possibilité de rebondir sur tout et n’importe quoi. Il envoya un coup de coude doux dans le bras de Dastan. « Je t’initierais dans ce cas. » Mon sourire fondit. Je savais qu’il faisait ça pour m’emmerder. C’était comme gravé au fer rouge sur lui qu’il n’était attiré que par les femmes. Le roux était une exception mais je le suspectais de le désirer uniquement pour me faire chier.

« Ma plus grande peur ? » Là où je m’étais fondu dans le silence, Lucius y réfléchissait sérieusement. Il fallait être dysfonctionnel pour fournir ce type d’informations à autrui. « Je pense que, parfois, j’ai peur que ma famille meure, mes frères et sœurs. Ça me travaille de temps en temps mais, objectivement, je pense que mon père est capable de les protéger. Ça n’a pas toujours été le cas mais maintenant… » Il se frotta les mains sur ses cuisses. « On ne sait jamais. Il y a toujours un risque mais je pense qu’il devient de plus en plus minime. » « C’est beau d’essayer de se convaincre. » murmurai-je. Il m’envoya un regard agacé. « C’est sûr que quand on vit dans un château, au beau milieu d’une ville entourée de remparts, et qu’on n’a pas à bouger son cul de sa chambre, on ne peut pas comprendre. » Je ris. « Tu ne sais rien de ma vie. » « Mais je t’en prie, raconte-nous les malheurs de ton existence, ô Prince Noir. » Une grimace s’imprima sur mes lèvres. « C’est quoi, t’as plus grande peur, trou du cul ? » m’envoya-t-il. « Que tu ne fermes jamais ta gueule. » Je pris ma boisson et avalai cinq gorgées pour montrer que je ne répondrais pas. « T’es vraiment pas drôle. Vivement que Dastan te détende. » « Ouais, vivement. » renchéris-je. Dastan qui était actuellement nu, l’attribut uniquement couvert par une serviette roulée en boule dessus. Un instant, je songeai à pousser le vice et à faire la même chose, par provocation. Néanmoins, on m’avait éduqué de façon à maintenir une certaine pudeur. Me promener une serviette autour de la taille était déjà un effort de ma part. De plus, je n’avais pas envie que Lucius me vît. Ce serait répugnant. « À mon tour… » Que pouvais-je demander ? Vérité ou action ? Plusieurs idées passèrent dans mon esprit concernant Dastan. Elles étaient inapplicables, notamment à cause de la présence du brun. La vérité ou l’action devrait concerner les deux. Je finis par trouver. « Chantez-moi une chanson à ma gloire. » Le Magicien s’esclaffa. « Plutôt mourir ! » Il but. Mon regard glissa sur le rouquin. « Tu vas te défiler aussi ? »

968 mots

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Adriæn Kælaria
Lun 12 Juin 2023, 23:46

[Quête] - Les Rois du Monde | Les couillons-bouffons - Page 2 5l2x
Image par Minhua Fang
Les Rois du Monde



Sympan dévoila de nouveau ses dents à la question du blond, sans pour autant répondre. Il découvrirait bien assez tôt la nature des relations des trois zigotos, si celle-ci n’avait pas changé entre temps. Beaucoup de bruits couraient ça et là. Distinguer le vrai du faux relèverait du miracle. Il avait commencé sa petite enquête, en collectionnant les articles qui parlaient de ses acolytes et en prenant des notes sur les rumeurs. À force de regrouper les informations, il finirait par trouver la solution. Il doutait déjà que le pénis de Lucius fût aussi gros que celui d'un dragon, que la chevelure de Dastan fût capable de s’embraser et que la voix d’Érasme provoquât la mort chez quiconque l’entendait. D’autres doutes existaient. Cependant, le fait que l’ancien Prince Noir et le Réprouvé pussent s’emboîter n’avait pas été exclu de son enquête. Il y avait peut-être une part de vérité parmi les fantasmes. « Les adultes disent des choses bien étranges. » décréta l’Ygdraë. « Ils sont les premiers à faire ce qu’ils ne recommandent pas. Si je ne savais pas que toute pensée mérite nuance, je dirais que ce sont des hypocrites. » Il baissa les yeux vers le Magicien. Il était mignon. Il ressemblait à une peluche. Il en faudrait bien plus des comme lui. « Le mieux, si tu veux mon avis, est de te faire ta propre opinion. Bois ce soir et tires-en les conclusions adéquates demain. » L’Enfant de Yanna se dit vaguement qu’il devrait lui conseiller de boire loin d’Adriæn mais décida de ne pas prodiguer ce conseil. La vie était un long voyage fait d’expériences plus ou moins agréables, après tout.

Le basphélien prit le parapluie. Il n’était pas très fort. Son anatomie était un véritable inconvénient. Une bourrasque et il pourrait presque s’envoler. Ainsi, il était bien heureux d’avoir un nouvel apprenti. Alcide parmi eux, la question était la suivante : qui le croquerait tout cru ? En fonction de la réponse, il vivrait des moments très différents. « Je bois tout un tas de breuvage. » Il avait fini à l’infirmerie plusieurs fois. Ses études sur le moisi avaient failli le tuer. Il ne retenait cependant jamais la leçon et était fier de son entêtement. Un bon scientifique se devait d’aller jusqu’au bout, qu’importât le prix. Il valait donc mieux qu’il ne décidât pas de mener une étude sur la torture. Il en avait eu l’idée un jour mais, faute de moyens, avait mis le cas de côté. Il ferait ça plus tard, lorsqu’il serait riche et disposerait de tous les outils adéquats. « Mes amis et moi partageons notre dortoir. Concernant ceux qui sont extérieurs à Basphel, ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Cependant, j’ai bien l’intention de faire de ces réunions une habitude. » Il lui retourna la question. « Et toi ? Tu fais souvent la fête ? » Il ignorait tout des amitiés et des inimitiés du natif de Boraür. « On s’est rencontrés dans des souterrains. » répondit-il. Il n’avait rien à cacher. « Il y a longtemps. » Leur première rencontre lui paraissait dater d’une éternité.




« C’est là ! » déclara l’Ygdraë. « Mais on va attendre Adriæn avant d’entrer. Il ne devrait pas tarder. Il est généralement à l’heure. » Sympan regarda sa montre. « Tu as de la chance d’avoir croisé ma route ! On n’invitera pas beaucoup de monde une fois que notre groupe sera constitué. Ce sera pour des membres triés sur le volet. » Ses prunelles étaient brillantes et son sourire mystérieux. Il avait hâte que tout commençât. Il espérait simplement que les trois plus puissants joueraient le jeu. S’il attendait l’Ondin, c’était parce qu’il était bien plus convaincant que lui à l’oral. Il savait parler et ne s’en privait jamais mais passait le plus souvent totalement inaperçu. C’était un inconvénient mais également un avantage. Il pouvait comploter en douce ainsi. Personne ne se mêlait jamais de ses affaires. De plus, il adorait le fait qu’on ne l’entendît pas s’approcher.

« Ah te voilà ! » Le blanc n’avait pas parlé de la condition des hommes de son peuple depuis que l’annonce était tombée, si bien que Sympan se demandait parfois s’il était au courant. Il suspectait que oui mais que l’autre ne voulût rien dire, trop contrarié. Les yeux du scientifique se portèrent sur Tekoa. « Et toi aussi. Vous vous êtes rencontrés en chemin ? » demanda-t-il. Il avait grandi, lui-aussi. Il était bien plus musclé qu’avant. Il ricana, en se souvenant de certains de leurs plans tordus. « Ne soyez pas surpris si les trois autres sont déjà là. D’après mes estimations, ils ont maturé plus vite que nous… » Il ouvrit la porte sans frapper, un sourire motivé aux lèvres. Le parapluie – qu’il n’avait pas fermé – resta coincé cinq secondes, le temps qu’il changeât d’angle. Une fois à l’intérieur, son regard fut naturellement attiré par Érasme, puis par Dastan, et enfin par Lucius. Un rire de nervosité et d’excitation lui échappa. « Soirée naturiste ? » demanda-t-il, sur le ton d’une proposition, avant de se mettre réellement à rire. Adriæn sourit. Il avait l’habitude de se montrer agréable. « Bonsoir. » Visiblement, les bouteilles avaient déjà été entamées. La pièce sentait une odeur particulière, une odeur emplie d’alcool, de sang et de chaleur. Elle sentirait probablement plus fort d’ici quelques heures.

Discrètement, Pieris entra et se déplaça en silence jusqu’à un coin de la pièce. La magie présente l’étouffa presque. Il trouva une chaise, s’y posa sans bruit, et ne bougea plus. Personne ne semblait avoir fait attention à lui et à ses longs cheveux qui bouclaient du fait de l’humidité.

938 mots



[Quête] - Les Rois du Monde | Les couillons-bouffons - Page 2 4p2e
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mer 21 Juin 2023, 23:56



Unknown

Les Rois du Monde

En groupe | Dastan & les couillons-bouffons



Lentement, Dastan hocha la tête. Il comprenait les peurs de Lucius. Elles le hantaient souvent et, contrairement à lui, il n’avait pas l’assurance que quelqu’un pût toujours protéger ses proches. À cette tâche, Hazaan et Raguel avaient échoué. Ils avaient regardé les leurs périr, aussi impuissants que des nourrissons. Cette idée avait longtemps tourné dans l’esprit du jeune Bipolaire. Il s’était fait la promesse de ne jamais être comme eux. De ne jamais souffrir de cette inutilité, de cette faiblesse, de cet échec avant l’essai qui réduisait tout substrat de force à néant. Ses ennemis le craindraient parce qu’il refuserait de subir. Son regard se perdit dans le vague, avant de revenir sur Érasme, attiré par la violence de ses mots. « Poule mouillée. » formula-t-il du bout de ses lèvres ourlées d’un sourire taquin. « Ça c’est bien vrai, vivement. » Il rit, léger. Il s’attendait à ce que le Sorcier ne répondît pas à sa question. Quoi qu’il eût demandé, il n’aurait sûrement pas participé. À moins qu’il ne cherchât à se renseigner sur les techniques de torture préférées de l’un et de l’autre, peut-être. Lucius n’aurait probablement rien eu à dire, et lui n’avait pas beaucoup pratiqué. Depuis que Val’Aimé avait tué Shezira, il était devenu particulièrement inventif, et sa créativité avait redoublé avec la guerre, mais jamais il n’était passé à l’acte. « Une chanson à ta gloire ? » Le rouquin s’esclaffa. « Dis donc, si t’étais pas un Sorcier, tu serais un Déchu d’Orgueil. » Les histoires d’hôpital et de charité ne préoccupaient pas Dastan. « Non, je vais le faire. Tu vas voir, je suis super doué pour composer des chansons. » Il avait fait une tentative, une fois, ivre mort au fond d’un fossé, le regard aspergé d’étoiles.

Le Bipolaire se leva, sans faire aucun cas de sa serviette. « Ma chanson s’appelle : Érasme sans Peur. » Il afficha un grand sourire, puis entonna, sur un air entraînant qu’il connaissait bien : « De vos visages ôtez votre stupeur ! Car voici bien venir Érasme sans Peur ! » clama-t-il en écartant ses bras devant lui, comme s’il cherchait à accueillir l’assemblée entière. « Demoiselles, calmez vos ardeurs. » Le Réprouvé sourit, malicieux, avant de reprendre, plus sérieux : « Car cet homme n’a pas de cœur. Tel est le secret des malfaiteurs ; Des malfrats, des barbares, des tueurs. Ils se repaissent d’horreurs ; Au point d’en oublier votre chaleur. » En papillonnant exagérément des yeux, il s’éventa. « Érasme n’est pas un enfant de chœur ; Et si ça vous écœure ; Soyez… hum… Soyez bon acteur ! Car le Sorcier n’est pas joueur ; Et il vous tiendrait rigueur ; De cette indicible erreur ; En faisant régner sa terreeeuuur. » Ses doigts se recourbèrent pour mimer des griffes, tandis qu’il arrondissait le dos et montrait les dents. Il était inspiré. « J’ai pas fini mon ode au Sorcier ! » s’exclama-t-il, de peur qu’on l’interrompît, avant de poursuivre, hésitant parfois entre deux mots, deux formulations : « Toutes ses peurs semblent attendre leur heure ; Pour se jeter sur ses malheureux auditeurs. Rien ne saurait changer son humeur ; Car il hait le bonheur ; De la haine il est l’Empereur. TIN TIN TIN ! » Il sauta de côté pour se cacher derrière le canapé. Seules quelques mèches rousses dépassaient au-dessus de l’accoudoir. Puis, d’un coup, il réapparut, l’air mystique, et se releva progressivement. « Mais un vainqueur ; Saura le sortir de ses profondeurs ; Et de son cul se faire le voleur ! J’ai nommé : Dastan le Pourfendeur ! » Il s’arrêta, tout sourire, puis en quelques enjambées, rejoignit le Sorcier et bondit sur l’accoudoir du fauteuil qu’il s’était accaparé. Il cala son dos contre un bout de dossier et s’inclina légèrement vers lui. « Voilà. T’auras qu’à écrire une chanson à la gloire de Dastan le Pourfendeur. » Le roux lui adressa un clin d’œil.

La porte s’ouvrit ; Dastan se redressa pour détailler les nouveaux arrivants. Il connaissait Sympan, bien sûr, même s’il avait totalement oublié à quoi il ressemblait – il s’en rendit compte en le voyant. Quant aux autres, s’il les avait déjà rencontrés, il ne s’en rappelait pas. C’était longtemps auparavant. « Salut. » lança-t-il, en levant le bras et en agitant la main. « Ouais, il fait chaud. Érasme s’apprêtait à faire tomber la serviette, justement. Pas vrai ? » Il regarda l’intéressé, les traits éclairés d’une expression mutine, avant de se tourner vers les autres. « Je viens d’inventer une chanson à sa gloire. Ça y est, c’est ma muse. »



Message VIII – 774 mots




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Kaahl Paiberym
Dim 02 Juil 2023, 14:15



Les Rois du Monde


Si j’avais tiqué au « poule mouillé », je n’avais rien dit. Convaincu qu’aucun des deux ne chanterait de chanson à ma gloire, le sourire satisfait de la victoire ourlait déjà mes lèvres. Dans mon entreprise, j’avais simplement oublié à quel point les Bipolaires ne suivaient aucune logique. Ma bouche se rétrécie à vue d’œil lorsqu’il annonça qu’il allait le faire. « T’es pas obligé. » laissai-je entendre, entre mes dents. Un regard bref vers Lucius m’apprit que ce dégénéré s’amusait déjà de la situation. Je tentai de ne pas trop me renfrogner. Il fallait que je parusse normal, au-dessus de tout ce qu’allait débiter la bouche du rouquin. Pourtant, lorsque sa serviette fut abandonnée sur le canapé, mes yeux, après avoir vu ce qu’il y avait à voir, détalèrent vers un coin de la pièce. Je me sentis brûler. « Dis donc, tes fesses sont encore plus musclées que dans mon souvenir. » s’amusa Lucius. « Hein, Érasme ? » « Ta gueule. » grognai-je, tout en me crispant à l’entente des premières notes de la chanson du Réprouvé. Mon envie de mourir égala probablement celle de le tuer. Le fou rire de Lucius débuta quelques secondes après, lorsque les mots « enfant de chœur » furent prononcés. Avant, il devait se retenir du mieux qu’il le pouvait. J’allais lui arracher la tête et donner ses globes oculaires et ses cordes vocales à des Sorcières qui sauraient bien mieux les utiliser que cet abruti. Je jetai un coup d’œil au chanteur, avant de dévier de nouveau. Ce qu’il pouvait être gênant… Je dus tout de même maintenir mes lèvres bien en place à quelques reprises. Il était gênant mais se donnait tellement dans l’exercice que c’en était presque comique. La chanson, ponctuée par les bruits d’hilarité du Magicien, prenait un aspect d’autant plus bouffonesque. Si je n’en avais pas été le sujet principal, il aurait probablement réussi à m’arracher un sourire. Un instant, je songeai qu’il ne valait mieux pas qu’il eût l’idée de la chanter autre part qu’ici. Avec ce qu’il dégageait, les paroles seraient vite sur toutes les lèvres. Combien me faudrait-il en tuer si ça advenait ? Beaucoup. « Dommage… » murmurai-je tout bas, lorsqu’il certifia ne pas encore avoir fini. Lucius applaudit pour l’encourager. Que ce fût l’un ou l’autre, ils ne méritaient que la mort.

Je remontai une jambe pour clouer mon pied dans l’assise du fauteuil. La contrariété valsait avec des émotions diverses. Je devais rester stoïque. Pourtant, la surprise de le voir disparaître de ma vision périphérique eut l’effet qu'il devait probablement escompter. Je le cherchai des yeux, jusqu’à tomber sur son visage remontant de derrière le canapé. Je suivis scrupuleusement le mouvement, pour que mon regard restât au-dessus de son cou. « Quoi ? » crachai-je, lorsqu’il parla de mon cul. Je détournai de nouveau les yeux. « Ha ha ! Excellent ! » s’exclama Lucius. Quelle plaie ce mec. « M’approche pas. » fis-je, en voyant avec horreur le chanteur se ramener. Sans gêne aucune, il se cala contre le fauteuil, à poil. « C’est ça. » Inutile qu’il me précisât ce que Dastan le Pourfendeur pourfendait au juste. « Vu la tête qu’il tire, Dastan le Pourfendeur n’a pas dû pourfendre grand-chose pour le moment. » en rajouta une couche l’autre connard. J’humectai mes lèvres, à la recherche d’une réplique qui les clouerait sur place tous les deux. La présence du roux à mes côtés agissait sur moi d’une façon agaçante. Mon cœur battait plus vite et je me sentais devenir de plus en plus incapable de quoi que ce fût de cohérent au fur et à mesure que les secondes passaient. Si j’y réfléchissais bien, dès qu’il était présent, je changeais. Je lui passais des comportements qui auraient valu la mort à d’autres. Il fallait que cela cessât… ou il me faudrait compenser, devenir plus violent en son absence pour tolérer mes moments d’égarement. Je me dégoûtais d’être si faible en sa présence, d’avoir presque envie de rire à ses pitreries.

Mes yeux coururent jusqu’aux nouveaux arrivants. « Putain arrête de bouger. » lançai-je au Bipolaire. S’il me tombait dessus, j’allais l’éviscérer. « Q… Je vais te tuer si tu continues. » Ma serviette resterait autour de ma taille, en place, parce que MOI je savais me tenir. Je tournai les yeux vers un coin de pièce vide, en même temps que Lucius s’avançait à son tour. Ils étaient tous les deux bien plus à l’aise que moi. Je l’étais devant une foule. Je ne l’étais plus dès qu’il s’agissait de tisser des liens en petit comité. J’étais fait pour commander, pas pour traiter les autres sur un pied d’égalité. « Salut ! C’est vrai en plus. La chanson est géniale. Il vous la chantera plus tard si vous voulez ! Installez-vous ! » dit-il, d’une voix enjouée. Il se dirigea vers Alcide. « Je ne savais pas que tu serais là ! Tant mieux ! On pourra aller draguer ensuite. » Il rit et fit un clin d’œil au blondinet. Ma tête effectua de courts mouvements de droite à gauche. Ce type était pire qu’un chien. Il ne pensait qu’à ça. Comme j’évitais la foule, mon regard tomba sur une ombre qui se déplaça discrètement et se posa plus loin. « Pourquoi est-ce que vous avez invité une fille ? » lançai-je, alors que le Magicien servait déjà des verres. « C’est ce que je pensais aussi… » intervint une voix avec un fort accent. Si je l’avais regardé, j’aurais probablement reconnu Tekoa. « Une fille pour nous tous ça risque d’être un peu juste… » Toujours le même… « Alors ? C’est quoi le programme ? » s’enquit ensuite Lucius, sans regarder spécifiquement Sympan.

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Priam et Laëth
Sam 08 Juil 2023, 11:51



Unknown

Les Rois du Monde

En groupe | Alcide & les couillons-bouffons



« Dans des souterrains ? Trop génial ! » s’exclama Alcide, s’imaginant déjà une quête épique à couper le souffle. « Je ne fais pas trop la fête, je préfère faire du sport – j’ai intégré l’équipe de Puffball de l’école il n’y a pas très longtemps – ou partir à l’aventure. » Il sourit. Nombre d’adolescents de son âge auraient menti ou insisté sur le fait qu’ils adoraient festoyer et s’y adonnaient régulièrement, mais le fils d’Ësse’Aellun avait tendance à se montrer d’une grande honnêteté, d’autant qu’il ne s’avérait pas très sensible à la pression sociale qui voulait que les jeunes aimassent ces activités de groupe où rires, musiques et alcools coulaient à flot. Il était plus réceptif aux jugements clairement émis, aux critiques acerbes ou à toute parole directement dirigée contre lui. « Après, j’adore les fêtes de fin d’année ! Ce sont mes préférées. Chez moi, à Boraür, elles durent des jours et des jours. C’est trop bien ! Tu devrais venir ! » Peut-être même pourraient-ils organiser leur prochaine réunion là-bas ? Ses pensées s’emballèrent ; déjà, il se projetait avec Sympan et tous ses amis sur l’île de son enfance, autour d’un feu de camp duquel s’échapperait l’odeur sucrée des guimauves grillées et du chocolat chaud. Son imagination fut stoppée lorsque l’Ygdraë les déclara arrivés. Il leva le nez vers le bâtiment, que la pierre grisée par la pluie rendait peu accueillant. Cela n’entama en rien son enthousiasme ; il hocha vivement la tête aux propos de son compagnon de route, à la fois heureux et intrigué.

En réalité, ils furent deux à les rejoindre. L’un très pâle, les cheveux blancs, les yeux glacés ; l’autre au teint mat, les cheveux foncés et les iris bruns. Il reconnut aisément le premier, Adriæn, mais ne se rappelait pas de Tekoa, qu’il n’avait vu qu’une fois, lors de la Nocturne organisée à Basphel. « Enchanté ! Moi c’est Alcide. » se présenta-t-il, tout sourire, avant de se tourner vers la porte, pressé de revoir Lucius, de constater si Érasme était aussi aigri qu’Eméliana, et de mieux connaître Dastan. Le parapluie fit durer l’attente un peu plus longtemps, mais lorsqu’il fut dégagé de l’encadrement, le blond put s’engouffrer à la suite des trois autres. Son regard se braqua sur le Sorcier, autour duquel s’exprimait déjà une aura si noire qu’elle répandit de longs frissons dans son dos, avant de s’orienter sur le Réprouvé. D’abord souriant, son visage se décomposa lorsqu’il se rendit compte qu’il était entièrement nu. Ses joues chauffèrent aussi fort que si on y avait appliqué un tisonnier tout droit sorti des braises. Durant quelques secondes, il fut incapable de se détourner ou d’articuler le moindre mot. La voix de Lucius le tira de sa contemplation choquée. Il releva la tête vers lui, cligna des paupières pour laver ses rétines de ce qu’il aurait voulu ne jamais voir, et détailla le Magicien. Depuis leurs retrouvailles sur l’île, il avait changé. Ce qu’il lui dit ne lui parvint qu’à moitié, mais il lui sourit et répondit un « oui ! » enjoué. Le brun avait toujours eu une attitude légère, rieuse, propre à détendre et à donner des ailes.

« Une fille ? » reprit-il, incapable d’ignorer l’intervention d’Érasme. Son regard suivit le sien, et il remarqua une silhouette frêle, dont les cheveux humides formaient des couronnes de boucles rebelles. Un sourcil haussé, il lança une œillade à Sympan. « Je croyais qu’il n’y aurait pas de fille ? » Il ne connaissait pas Pieris, n’en avait jamais entendu parler et ne l’avait jamais vu, car le Vampire était invisible. Il lui jeta un nouveau coup d’œil, plus interloqué qu’évaluateur, avant que son attention ne fût à nouveau détournée. « Sym a prévu plein de trucs ! » répondit-il, tout excité par les nombreuses présences, la puissance qui pulsait dans la pièce et la perspective de la soirée. Il s’avança, les documents toujours serrés contre lui. « Tiens, prends un papier. » Il tendit légèrement les bras vers le Mage Blanc, autant qu’il le pouvait avec la tonne de feuilles qu’il peinait à soutenir, puis se dirigea vers le Réprouvé et le Sorcier. Qu’il regardât l’un ou l’autre, il se sentait mal à l’aise. Il choisit donc de fixer ses prunelles sur les lignes des documents dévolus à leur première réunion. La main de Dastan – les doigts munis de cales, parés d’égratignures et à l’aspect global rugueux ne trompaient pas – s’aligna sous ses pupilles et attrapa deux feuilles. Alcide se détourna rapidement et continua sa distribution auprès d’Adriæn et de Tekoa. Il faillit oublier Pieris, mais s’en rappela à la dernière minute. « Et voilà ! » conclut-il en se plantant devant Sympan. Il avait bien fait attention à garder les contrats à l’abri des regards indiscrets. Dès que l’ordre du jour quitta le dessus de la pile, il se dirigea vers la table basse, où trônait déjà des bouteilles, et la laissa tomber dessus. Ses bras endoloris par l’effort le gratifièrent d’une intense sensation de soulagement. Il laissa échapper un soupir d’aise, avant de regarder chacun des protagonistes présent dans l’appartement. À côté d’eux, il se sentit soudain extrêmement petit.



Message II – 862 mots




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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Lun 10 Juil 2023, 13:25

[Quête] - Les Rois du Monde | Les couillons-bouffons - Page 2 5l2x
Image par Minhua Fang
Les Rois du Monde



Adriæn lança une œillade à Pieris. Il aurait pu sourire méchamment. Il ne l’aimait pas beaucoup. Il avait tendance à prendre trop de place auprès de Johannês. Pourtant, il devait faire honneur à son statut de gentil garçon. L’Ygdraë et le Vampire savaient parfaitement ce qu’il en était en réalité mais il n’avait pas l’intention, pour l’instant, de divulguer ses petits secrets. Il verrait. « C’est un garçon. Il est juste très efféminé. » Plus efféminé que le Prince Noir. Il aurait aimé les choses différemment. En tant qu’Ondin, il avait horreur des Sorciers, même si sa haine à leur encontre était inférieure à la détestation des femmes de son propre peuple. Les nouvelles mesures prises par la Reine le questionnaient. Il était hors de question qu’il allât se tuer le dos sur un chantier quelconque. Devrait-il toutes les exterminer pour avoir la paix ? L’ombre d’un sourire malsain gratta la commissure de ses lèvres. Il ne le laissa pas lui échapper. Dastan et Lucius semblaient à l’aise dans un groupe, trop à l’aise et trop attirants pour leur propre bien. L’un d’eux avait poussé le vice à se promener totalement nu. Il ne rata pas la gêne occasionnée chez Alcide. Petit bouchon. Il constituait une cible parfaite, bien plus innocente que Tekoa. « Où est Johannês ? » finit-il par demander à Sympan, lorsque les documents eurent été distribués. « En retard. » s’amusa l’Ygdraë. Il l’avait probablement prévu. C’était presque naturel chez le Magicien de ne pas être à l’heure. « Hum. » « On peut commencer sans lui. Avec la pression sociale, il signera comme tout le monde. » Il n’avait pas tort. Johannês était un grand rebelle mais très facile à manipuler dans les faits. Certaines cordes étaient sensibles. Il suffisait de tirer dessus.

L’Ondin s’avança vers la table basse, l’ordre du jour dans les mains. Il n’en avait pas besoin parce qu’il avait travaillé son intervention et la connaissait par cœur. Néanmoins, les apparences étaient importantes et un document rendait toujours le propos plus sérieux. « Je vais parler à la place de Sympan. » Pour des raisons évidentes. Personne ne l’écoutait jamais ; à moins qu’il eût quelque chose d’intéressant à fournir. Adriæn était bien plus patient quand il lui donnait des somnifères que lorsqu’il lui parlait d’une énième expérience. « Pour commencer, je vais faire le tour des garçons présents. Nous avons donc Dastan Belegad, Réprouvé, Érasme Salvatore, Sorcier, Lucius Paiberym, Magicien. » Il tiqua. Les deux se ressemblaient. Il n’avait pas remarqué avant parce qu’une aura sombre se dégageait du Mage Noir mais les similitudes physiques étaient flagrantes. « Alcide Taiji, Magicien, Sympan Taiji.ma, une sorte d’Ygdraë… le troisième Taiji n’est pas encore arrivé. Il s’appelle Johannês et est Magicien. » Son regard glissa sur Pieris et Tekoa. Ni l’un ni l’autre n’avaient de nom de famille. « Voici Pieris, Vampire, et Tekoa… de race inconnue visiblement. » C’était curieux. « Quant à moi, je suis Adriæn Kælaria, Ondin. » Il pensait n’avoir oublié personne. « Nous sommes majoritairement tous étudiants à Basphel, sauf Lucius, Dastan et Érasme pour information. » Il passa à la suite. « Si Sympan nous a fait venir ici aujourd’hui c’est parce qu’il a un projet. Notre groupe, secret, nous servirait à tous pour l’avenir, afin de réaliser nos objectifs respectifs. Nous nous entraiderions, en partant du principe que le groupe passerait avant tout. En ce sens, nous nous devrions une honnêteté sans failles, notamment dans la formulation de nos projets. » « Par exemple, moi, je souhaite devenir Directeur de Basphel à la place d’Avril d’Ovipa. » intervint Sympan. « Par exemple. » confirma Adriæn. « Certains objectifs risquent d’entrer en contradiction mais ce détail sera vu plus tard. Il faut garder en tête, pour le moment, que le but est de nous projeter tous vers les hauteurs en éliminant les obstacles qui se présenteraient sur notre chemin. En ce sens, et avant de commencer à parler librement de ce qui nous anime, je vous prie de bien vouloir lire le contrat et de le signer. Certaines clauses sont faites pour garantir le secret. Autrement dit, ce qu’il se passe entre nous reste entre nous et ne doit pas être répété. D’autres clauses expliquent simplement le fonctionnement du groupe dans son ensemble. Plusieurs cas sont abordés comme, par exemple et pour ne citer que la clause la plus importante : aucun membre du groupe n’a le droit de tuer directement un autre membre du groupe. » Ce qui ne voulait pas dire qu’indirectement les choses étaient prohibées, donc. « Si vous avez des questions, n’hésitez pas. » articula-t-il, avant de se baisser pour se servir à boire. « Ah oui. Ceux qui ne voudront pas signer devront quitter la réunion. »

781 mots
Je vous laisse inventer des clauses 8D



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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mer 12 Juil 2023, 22:20



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Les Rois du Monde

En groupe | Dastan & les couillons-bouffons



Dastan attrapa deux des feuilles tendues par Alcide. Nonchalamment, il en colla une entre les mains d’Érasme. Ses iris se posèrent immédiatement sur l’alignement de petites figures plus ou moins régulières qui noircissaient le papier. Avec tout ce qu’il s’était passé, il n’avait pas vraiment eu le temps de prendre des leçons. Il en avait suivi quelques-unes avec l’Ange qui lui avait lu la lettre pour cette drôle d’île où il devait se marier avec le Sorcier, cependant, ils n’étaient pas allés très loin. Il connaissait l’alphabet. Surtout celui du Zul’Dov. Pour le commun… c’était plus compliqué. Le Réprouvé fourra une main dans ses cheveux, qu’il fit descendre sur sa nuque. Une moue de concentration déformait son visage ; lèvres serrées, yeux légèrement plissés, pupilles étrécies, sourcils froncés. Il jeta une œillade au brun, qui parcourait les écritures avec fluidité. Il retroussa le nez. Saloperie de Mage Noir. Le rouquin releva la tête et observa à nouveau l’assemblée. En plus du trio, il y avait la fille-garçon que personne ne voyait, Sympan et son parapluie, Tekoa – dont il avait aussi rêvé, une fois, et qu’il avait vu à Basphel –, un petit blond à l’air affable et un autre blond encore plus petit et encore plus aimable – celui qui avait distribué les feuilles. « Tu crois que t’aurais été plus sympa si t’avais été blond ? » chuchota-t-il à l’oreille d’Érasme en s’inclinant vers lui. Son trait d’humour le fit pouffer – ça et la sensation toujours grisante qui l’enveloppait quand il s’approchait du Sorcier. L’Empereur Noir possédait cette caractéristique capillaire mais il ne l’aurait pas qualifié d’agréable pour autant. Penser à lui déclencha un réflexe de contraction de la mâchoire ; inconsciemment, ses phalanges se resserrèrent autour du dossier et de la feuille. Ses prunelles dilatées se fixèrent sur un coin de la table. Le Bipolaire dut se faire violence pour chasser l’image du souverain de son esprit. Il lui inspirait autant d’envies de meurtre que Val’Aimé. Souvent, il s’imaginait marcher sur Amestris, soutenu par une armée trop puissante pour être abattue, et les exterminer.

D’un bond, il se leva pour prendre une bouteille sur la table. Il retourna s’asseoir sur l’accoudoir du fauteuil d’Érasme, déboucha le contenant et le plaqua contre ses lèvres. Il n’avait pas l’intention de ressasser, ce soir. Il ne pouvait pas. Il devait rester fort. L’alcool, avant de l’annihiler, lui conférait suffisamment de force pour tenir. Dans ses bons jours, il lui faisait oublier, un peu, quelques heures, avant de tout lui rappeler en bloc. C’était le prix à payer pour un peu de tranquillité. Lorsqu’on prononça son nom, il se redressa et tenta de se concentrer sur celui qui parlait. Adriæn. Il accorda un regard bref au Vampire, puis s’attarda sur Tekoa. Race inconnue… Il le détailla des pieds à la tête, à la recherche d’un indice. Il était bien fait. Les muscles se dessinaient sous sa peau mate. Elle réveillait l’éclat de ses yeux verts. Bien que concentré, le Manichéen n’identifia rien qui pût lui permettre d’affirmer quoi que ce fût quant au peuple d’appartenance du brun. De toute évidence, il ne connaissait pas assez le monde extérieur et les autres races pour le deviner simplement en le regardant. Il lui faudrait apprendre, un jour. Peut-être. Il était déchiré entre l’envie de retourner à Lumnaar’Yuvon et de s’enfermer là-bas ou de fuir à tout jamais sa terre natale et tout ce qui lui était familier. Il se détourna pour plonger son regard bronze sur la feuille, qui face à lui demeurait obstinément muette, quand elle semblait murmurer des milliers de choses aux autres.

Sa jambe droite, pendue dans le vide, se balançait depuis un moment quand soudain, elle s’arrêta. Il releva la tête et planta ses iris sur Adriæn, un sourcil levé. « Une honnêteté sans failles ? » Un sourire franc s’étala sur ses lèvres. « Tu nous as bien regardés ? » Il rit. Il n’y avait pas besoin d’explications. Leurs différences raciales les séparaient. Entre certains, la guerre avait creusé un gouffre infranchissable. Ce n’était pas qu’une question d’objectifs contraires les uns aux autres. La complexité de leurs situations respectives les empêcherait de faire preuve de franchise mutuelle. Tous les buts ne pouvaient pas être énoncés. Et pour le reste… Il s’humecta les lèvres, mais continua tout de même à écouter. Il était venu pour ça, et il était curieux de savoir la suite. Alcide revint pour leur distribuer une seconde feuille, en spécifiant que cette fois, il s’agissait des contrats et plus de l’ordre du jour. Il la prit et but une nouvelle gorgée d’alcool. Dès qu’Adriæn eut fini ses explications, il se leva et, comme un chat, s’étira, puis bâilla. La bouteille dans une main, la paperasse dans une autre, il se dirigea vers le distributeur attitré. « Tiens, lis-nous une clause au hasard, celle que tu veux. » Le gamin s’exécuta : « Si l’un des membres du groupe est en danger, les autres doivent lui apporter leur aide. De même, si l’un des membres du groupe réclame de l’aide, les autres doivent le soutenir. » Le rouquin tourna la tête vers l’Ondin. Ils étaient réputés pour entretenir des relations désastreuses avec les Sorciers. Il le savait parce que récemment, les Bipolaires avaient beaucoup parlé des Sirènes. Elles avaient coulé plusieurs de leurs bateaux lors de leur retour d’Amestris. « Tiens, Adriæn, si Érasme est en danger, tu lui sauves la vie ou tu lui éclates le crâne ? » Il sourit, narquois. Son regard se figea sur l’ancien Prince Noir. « Et toi, Érasme, si je te demande de l’aide, tu accours ? D’ailleurs, justement, j’ai mal à la cuisse. Tu peux me faire un massage, s’te plaît ? » se moqua-t-il. « Quand je serai Dovahkiin et qu’il sera Empereur Noir, vous croyez qu’on se mettra des grandes claques dans le dos en se disant : « ouah putain c’est super ce que t’as fait, bien joué » ? » Il parcourut l’assemblée du regard, un sourcil arqué. « C’est pas probable, ton truc. » dit-il à l’intention de Sympan. Ça l’était peut-être trop. Ça lui rappelait ses rêves. Ceux desquels il se réveillait en sueur, tremblant, parfois sur un oreiller trempé de larmes, parfois dans un lit mouillé d’extase. Il préférait les oublier ; il détestait qu’ils lui jaillissent de la sorte au visage. « Pourquoi on se soutiendrait alors qu’on n’a pas les mêmes intérêts et que nos peuples, pour certains, peuvent pas se piffrer ? Tu veux qu’on nous décapite pour haute trahison ? » Cela dit, quand les Réprouvés s’amuseraient à jouer avec sa tête en tapant du pied dedans, il serait très certainement « projeté vers les hauteurs ». « C’est quoi qui est censé nous souder et nous donner envie de nous entraider, à part ton contrat ? On se connaît à peine, en plus. » Il croisa les bras, puis les décroisa, but, et les recroisa. Il ne savait pas trop. Ce serait une bonne échappatoire à Lumnaar’Yuvon, et en même temps, une trahison supplémentaire. « T’en penses quoi, Lucius ? » demanda-t-il, en pivotant vers lui.



Message IX – 1189 mots




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Kaahl Paiberym
Ven 14 Juil 2023, 12:33



Les Rois du Monde


Mon regard resta fixé sur la « fille » un moment, comme si le simple fait de détourner les yeux pourrait me la faire perdre de vue. Le perdre de vue. La ressemblance avec le sexe féminin était troublante. Je l’oubliai néanmoins rapidement lorsqu’Alcide m’apporta un document. Je grimaçai. Je n’avais jamais été un élève très studieux. Tout ce qui sortait des dragons m’était pénible à étudier. Si je pouvais passer des jours à dévorer des livres d’anatomie draconique sans voir le temps passer, le même exercice sur d’autres sujets me semblait être une véritable torture. Rien n’entrait dans ma tête et mon esprit était focalisé sur la fin du supplice bien plus que sur la lecture elle-même. Je ne jetai donc qu’un bref coup d’œil au document après avoir remercié le Magicien, me déplaçai pour me rasseoir et tournai la tête vers Adriæn, après une rapide œillade à Dastan et Érasme. Comme le brun semblait agacé par une énième blague du roux, j’en rajoutai. « Un Vampire ? T’entends ça, Érasme ? Y a des chances qu’il suce tu sais qui avant toi. » Le Sorcier détourna les yeux, ce qui me fit sourire. Ce qu’ils avaient fait sous la douche m’était inconnu et plus les minutes passaient, plus je me questionnais. Je regardai ensuite Tekoa. Par élimination, il me serait probablement possible de trouver à quel peuple il appartenait. Je ne cherchai pas plus loin pour le moment. Ce dernier semblait en plein déchiffrage du parchemin. Je bus et attendis que l’orateur terminât. L’idée me plaisait. La cohésion entre nous pourrait être un premier pas vers une cohésion plus globale. Cependant, faire passer Érasme avant tout… Il me faudrait beaucoup d’alcool pour l’envisager sérieusement.

« Bien sûr qu’il t’aiderait. » envoyai-je, à l’attention de Dastan. Pour une fois, Érasme et moi tombèrent d’accord. « Qui t’as aidé à Amestris ? » demanda-t-il. « Tu serais mort sans moi. » Le sourire qui ourlait ses lèvres était moqueur. Néanmoins, il continua sur sa lancée. « Et qui m’a caché dans une grange ? » murmura-t-il plus bas. J’avais deviné les mots en lisant sur ses lèvres. Il posa les yeux sur Adriæn. « Comme si j’avais besoin de son aide. » La condescendance dans sa voix était audible. « On ne sait jamais. Si un jour tu te retrouves au milieu de l’océan à boire la tasse. » plaisantai-je, avant que le Bipolaire ne reprît. Pendant qu’il parlait, je regardai le contrat pour en savoir plus. « Faire partie du gouvernement… » laissai-je échapper d’entre mes lèvres, avant qu’une question ne me fût directement posée. « J’en pense que c’est une bonne idée. » commençai-je, avant de poser ma cheville droite sur mon genou gauche et de boire. « C’est sûr qu’actuellement certains de nos peuples sont ennemis mais si on arrive à se tolérer les uns les autres et qu’en plus on devient puissants, on pourrait arriver à une forme de paix. En discutant, on pourrait mettre les choses à plats. » Je bougeai les épaules d’un geste nonchalant pour me dégourdir les muscles. « Je me dis que tout est possible. Les Sorciers et les Magiciens arrivent bien à faire des choses ensemble. Je ne dis pas que certaines races pourraient aller jusqu’à s’aimer mais… au moins vivre chacune de leur côté sans être obligée d’expérimenter la guerre. Personne ne gagne dans la douleur, je me dis. » Mes yeux dévièrent vers Tekoa. Il s’était rapproché d’un meuble et retirai ses vêtements. Il fut bientôt aussi nu que Dastan. Il s’avança tranquillement, prit de quoi manger et s’installa juste à côté de moi. Sa peau était plus foncée que la mienne. Je l’observai. « Toi aussi t’aimes être nu ? » « Les Ætheri ont fait nous nus. » répondit-il après quelques secondes. « Tous nus. Mieux. » Il semblait avoir abandonné l’idée de faire des phrases complètes. « Tu veux qu’on se foute tous à poil ? » Il hocha la tête et croqua ce qu’il tenait à la main. « Première confiance. » Il fronça les sourcils. « Honnê… teté ? » « C’est pas con. » répondis-je. « Au moins on n’aura plus rien à se cacher physiquement. Hein Érasme ? » « Je vais finir par croire que je t’obsède. Lâche-moi. » « T’as raison. Tu m’obsèdes. Je pense à toi tout le temps et, la nuit, je rêve de toi ! » lui déclarai-je, probablement inspiré par l’alcool. « Regarde. Je me dessape même devant toi. » Je me levai et retirai ce qui me restai de fringues. Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. Je me tournai vers Alcide après m’être rassis. « Donne-moi de quoi écrire. Je vais signer le contrat. Au pire, si jamais ça me gonfle, j’arrêterais de le respecter. Aussi simple que ça. Pas besoin de se prendre la tête. » « Je comprends rien. » avoua mon voisin, en désignant le bout de papier. « Tu ne sais pas lire ? » Toujours un petit temps. « Non. » Ce n’était pas étonnant. Il savait à peine parler le commun. « Alcide, ce serait bien que tu lises les clauses à voix haute pour tout le monde si tu veux bien et que tu nous dises ce que tu penses de tout ça. Une fois qu’il aura fini, je vous laisse jusqu’à ce que j’ai terminé la bouteille pour décider si vous signez ou pas. J’aimerais bien exposer mes projets. » finis-je, pour le groupe entier.

903 mots

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Sam 15 Juil 2023, 13:16



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Les Rois du Monde

En groupe | Alcide & les couillons-bouffons



Au milieu de tous les garçons, Alcide avait l’impression d’être particulièrement petit. Plusieurs d’entre eux étaient impressionnants ; surtout les trois extérieurs à Basphel. Ils rayonnaient, tant dans la lumière que dans les ténèbres. Autour d’eux dansaient des auras que l’on n’avait pas besoin de voir pour ressentir. Ils étaient semblables à de larges ramures ; même aveugle, on éprouvait sur la peau la danse des rayons du soleil et des ombres des feuilles, leurs caresses mordantes qui cachaient le ciel et englobaient la terre. Le blond détourna le regard du trio pour le raccrocher à des visages familiers ; Sympan, qui l’avait guidé jusqu’ici, Tekoa, qui partageait son dortoir depuis quelques temps, les autres Basphéliens, même s’il les connaissait peu, et bien qu’Adriæn dégageât aussi quelque chose de captivant – mais c’était plus tempéré, plus doux, moins affirmé. Il y avait dans sa tenue une forme de modération, d’humilité que les autres ne possédaient pas. Il l’écouta attentivement, jusqu’à ce que le frère de Laëth ne prît la parole. Physiquement, ils ne se ressemblaient pas tant ; mais sa façon de se mouvoir, ses mimiques et ses intonations rappelaient discrètement l’Ange. Il prenait cent fois plus d’espace qu’elle ; il lui faisait penser à ces plantes capables de s’étendre à l’infini, que rien n’arrêtait et à qui toutes les autres espèces cédaient. Il se demanda comment c’était, entre eux. S’il l’avait vue, récemment. Après la guerre.

Il le regarda s’approcher, les yeux fixés sur son visage pour ne pas avoir à supporter sa nudité, et intimidé, mais obéit sans flancher. « Si l’un des membres du groupe est en danger, les autres doivent lui apporter leur aide. De même, si l’un des membres du groupe réclame de l’aide, les autres doivent le soutenir. » Il laissa son bras retomber le long de son corps, la feuille avec, et de sa main libre, se gratta l’arrière du crâne. Il n’était pas d’accord avec le rouquin, mais n’était pas certain d’avoir envie de prendre la parole. Lire lui convenait. Ça n’engageait à rien. Cette pensée le traversa pour être aussitôt foudroyée par la honte. Comment pourrait-il faire un bon guerrier s’il courbait l’échine face à la moindre force supérieure, sans même tenter de se battre ? Le jeune Magicien pinça les lèvres. Son attention, néanmoins, fut bien vite détournée vers la joute qui suivit les allégations de Dastan ; ses iris volèrent de Lucius à Érasme et inversement. Il acquiesça aux paroles du Mage Blanc. « Je suis d’accord. » fit-il, tout bas. La preuve : le Réprouvé et le Sorcier ne cherchaient pas à s’entretuer, alors que leurs peuples venaient de violemment s’affronter. La paix était possible ; leur groupe devait le montrer et la défendre, coûte que coûte. Il suivit le regard du Paiberym, pour le détourner aussitôt. Il ne put pas le conserver longtemps sur lui, car il imita Tekoa en se dévêtissant à son tour. Mal à l’aise, Alcide se mit à fixer ses pieds. Il les fixa si bien qu’il manqua presque de comprendre que Lucius s’adressait à lui. Gauchement, il bafouilla deux-trois mots incompréhensibles, puis se dirigea vers le canapé et lui tendit une plume, en prenant grand soin de ne pas poser ses yeux sur son entrejambe.

« Oui, je… D’accord. » Le petit blond inspira, se redressa, et marcha jusqu’au centre de la pièce. Ses iris parcoururent brièvement les visages qui l’encerclaient, puis plongèrent sur les feuilles. « Alors… Clause numéro une : les membres doivent se soutenir les uns les autres dans la réalisation de leurs objectifs. Clause numéro deux… Bon je l’ai lue tout à l’heure, mais : si l’un des membres du groupe est en danger, les autres doivent lui apporter leur aide. De même, si l’un des membres du groupe réclame de l’aide, les autres doivent le soutenir. Clause numéro trois : chaque membre doit s’investir dans un Empire, qu’il rejoindra ou créera de toutes pièces. Clause numéro quatre : chaque membre doit faire partie du gouvernement de sa race. » Il haussa les sourcils. C’était sérieux. « Clause numéro cinq : pour tout membre, interdiction de tuer directement un autre membre du groupe. Clause numéro six : il est formellement interdit de parler du groupe à d’autres individus, sauf dans le cas d’un recrutement. Clause numéro sept : pour que quelqu’un soit recruté, tous les membres du groupe doivent donner leur accord. Clause numéro huit : le groupe devra se réunir au minimum toutes les six lunes pour discuter des avancées, des objectifs et des besoins de chacun, ainsi que pour souder les liens entre chaque membres. Clause numéro neuf : les membres devront se concerter pour trouver un but commun qui permette d’assurer la cohésion du groupe et l’achèvement de leurs objectifs respectifs. » Le garçon s’arrêta, pensif, avant de relever la tête : « C’est rigolo. Il y a neuf clauses, et on est neuf. Enfin, quand Johannês sera arrivé. » Il sourit et laissa filer une seconde, avant de se souvenir de ce que Lucius lui avait demandé. « Je pense que c’est bien. Mais c’est ambitieux. Entrer dans le gouvernement… Et puis même pour les Empires, moi je suis à Basphel pour looongtemps encore ! On peut quand même participer à un Empire dans ce cas-là ? » Il jeta un coup d’œil au Dragonnier, avant de regarder Sympan et Adriæn. Ils étaient plus âgés que lui. Du bout des doigts, il se frotta le nez et regarda à nouveau les feuilles. « Plus tard je voudrais être un guerrier… Il y a quoi comme Empires pour ça ? » s’enquit-il. Il savait qu’ils existaient, sans jamais s’y être trop intéressé. Il n’était pas certain de vouloir dépendre de l’un d’eux ou d’un gouvernement pour mener à bien son objectif ; mais la prestance de ceux qui l’entouraient lui faisait réviser ses convictions. « C’est quoi, vos objectifs, à tous ? On peut peut-être les réunir pour faire un grand objectif commun ? »



Message III – 999 mots




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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Mar 18 Juil 2023, 13:21

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Image par Minhua Fang
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« Bien sûr que je l’aiderais. » Pieris leva le nez vers Adriæn qui venait de répondre à Dastan. Si le Vampire avait été plus cultivé et intéressé, il aurait probablement pu déduire que l’Ondin n’avait que très peu de considération pour les membres de son propre peuple. Les têtes dirigeantes n’étaient que des femmes et il désirait les faire tomber, quitte à s’allier avec n’importe quelle autre race. Bien sûr, il mentait probablement en affirmant qu’il irait jusqu’à venir au secours d’un Mage Noir. Néanmoins, ça dépendait de ce qu’il avait à offrir en échange. Il ne tiqua même pas à la remarque de l'ancien Prince Noir. « C’est le but. Qu’ensemble, on puisse modeler le monde à notre convenance. » ajouta-t-il, visiblement peu désireux de répondre plus dans le détail. Le brun, assis sur sa chaise, passa ses doigts dans ses longs cheveux. La puissance contenue dans la pièce lui donnait presque le vertige. Il se sentait étrange, d’autant plus qu’autre chose venait émoustiller ses sens : l’odeur du sang de certains protagonistes. Plus il restait là, immobile, et plus il avait envie de planter ses crocs dans l’un d’eux. Ne restait plus qu’à savoir lequel. Érasme était trop sombre. Dastan allait probablement lui faire du mal. Il les craignait tous les deux. Ne restait plus que Tekoa et Lucius, tous les deux entièrement nus à présent. Les points d’accroche n’en avaient été que multipliés. En y réfléchissant, le Magicien jouissait d’une réputation de coureur de jupons… et lui ressemblait à une fille. L’un dans l’autre, ces arguments pouvaient le pousser vers le Mage. Il était bénéfique en plus. Il ne lui refuserait peut-être pas un prélèvement s’il demandait gentiment. Au pire des cas, il pourrait toujours se rabattre sur l’autre Magicien, Alcide. Il accepterait. Son sang n’avait pas la même fragrance que celui des quatre autres mais il s’en accommoderait.

L’Enfant de la Nuit écouta d’une oreille distraite le blondinet évoquer toutes les clauses. Il avait décidé de signer avant même qu’elles ne fussent lues. Il avait vu Sympan les rédiger et avait erré dans la chambre la nuit pour les trouver. Il savait donc de quoi il en retournait. Ça l’arrangeait de faire partie d’un groupe. S’il venait à être en danger à l’avenir, on viendrait le sauver. Un sourire vague flotta sur ses lèvres avant qu’il ne décidât de se lever. L’envie de sang commençait à devenir de plus en plus vivace. Il pouvait encore se contrôler, parce qu’il était nourri régulièrement à Basphel, mais si le temps passait, il ne pourrait plus répondre de lui-même. Il valait mieux demander avant qu’il ne se transformât en bête assoiffée. « Oui c’est possible. Moi je fais partie des Enfants de Yanna. » répondit Sympan. « Et si rien ne te convient, tu peux monter le tien. » Adriæn envoya une œillade à l’Ygdralfar et parla à son tour. « Avec de l’ambition, tout est possible. » Il s’approcha du plus petit. « Je suis sûr que tu pourras devenir un guerrier. On t’aidera. » Un sourire se forma sur les lèvres de Pieris. Il était convaincant dans le rôle de la gentillesse. « On pourra regarder ensemble ce qui serait susceptible de te convenir si tu veux. » Dommage qu’il ne fût pas ce qu’il renvoyait. Certains risquaient d’avoir de grandes désillusions. « Je vais signer, tu viens ? » questionna-t-il le Taiji, avant de l’enjoindre à faire de même. « Les papiers sont magiques. » suggéra Sympan à l’attention de la Sirène. « Ah oui. Les contrats sont magiques. Il suffit que vous signiez le vôtre pour que votre signature soit reportée sur chacun d’eux. Ça évite d’avoir à signer plusieurs fois. » Pour montrer l’exemple, Adriæn trouva un support et signa le parchemin. Les traits apparurent sur tous les autres. Sympan fit de même.

Pieris s’arrêta entre Tekoa et Lucius après avoir lui-même signé le contrat. Il regarda celui des deux qui avait la peau la plus claire. « Excuse-moi… Est-ce que tu voudrais bien me laisser boire ton sang ? J’ai soif. » Il attrapa ses cheveux, par fausse timidité ou réelle gêne. Si proche, il lui semblait que le Mage était encore plus impressionnant. Son sang, lui, avait l’air encore plus délicieux. Il aurait aimé avoir les quatre pour lui tout seul : Dastan, Érasme, Tekoa et Lucius. Adriæn reprit la parole. « On peut encore en discuter un peu pour les non convaincus mais si on veut pouvoir dévoiler nos objectifs et avancer, il faudrait qu’on soit fixés. On a qu’à laisser encore cinq minutes. C’est un projet ambitieux et de grande envergure. Il est compréhensible que certains ne veuillent pas participer. Ça peut effrayer de partager ses connaissances, ses goûts ou ses volontés. Néanmoins, personnellement je suis conscient que si les Sorciers et les Ondins ne s’aiment pas, c’est avant tout du fait des têtes couronnées qui ont agi de façon égoïste, pour des motifs uniquement personnels. Je suis à peu près certain qu’il en va de même pour les Sorciers et les Réprouvés. Si Jun Taiji n’avait pas décidé de cramer Bouton d’Or, il n’y aurait pas eu de problème entre vos deux races. Les Bipolaires ont une part d’ombre qui se marie très bien avec les Sorciers. Et puis… vous avez l’air proches tous les deux, non ? »

870 mots



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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mer 19 Juil 2023, 15:33



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En groupe | Dastan & les couillons-bouffons



Dastan serra les dents. « Les Zaahin étaient avec moi. » rétorqua-t-il. « J’avais pas besoin de toi pour survivre. » Son regard bronze, fixé sur le Sorcier, bataillait pour ne pas replonger dans les affres de ses souvenirs de la guerre. Les scènes tentaient de se plaquer à sa rétine. Elles ne vivaient que pour cela : ronger ses yeux, dévorer la moindre miette laissée dans cette cavité qui pût lui permettre d’entrevoir quoi que ce fût, et se ruer sur son cerveau pour s’en repaître. « C’était juste en attendant. » En attendant quoi ? L’aurait-il livré à son père, aux autres Réprouvés ? Il n’en avait pas eu l’intention, pas une seule seconde. Comment aurait-il expliqué sa présence, de toute manière ? De sa cachette dépendait leur survie à tous les deux. Ses lèvres le brûlèrent, encore marquées par l’empreinte du baiser. Il les pinça, et referma ses poings. Une irritation parcourut les multiples cicatrices que la guerre avait disséminées sur sa peau, vestiges des plaies qu’il avait dû rouvrir pour eux, pour lui. Brutalement, il détourna le regard. L’ambiance qui régnait à Lumnaar’Yuvon pesait sur sa conscience. Être avec un seul de ces garçons constituait une faute ; côtoyer Érasme, le toucher et l’embrasser comme il venait de le faire, c’était une trahison. Elle réveillait en lui l’ambivalence créée par la superposition des discours qu’on lui tenait à la maison et de ce qu’il éprouvait au plus profond de lui-même. Ce n’était pas de la haine. Pour autant, la paix dont parlait Lucius ne lui avait jamais semblé aussi étrangère. En lui hurlaient des ouragans. « Puisque tout le monde semble d’accord… » lâcha-t-il en haussant les épaules, avant de se détourner. Il marcha jusqu’à la fenêtre et, planté devant, observa les échancrures des toitures venues tutoyer les étoiles. Personne ne gagne dans la douleur. C’était bien une phrase de Magicien. Ça aurait même pu sortir de la bouche d’un Ange. Que croyait-il ? Que toutes les victoires se célébraient dans la légèreté et l’allégresse ? Voir le monde en couleur ne le rendait pas moins sombre. Souvent, la réussite charriait son lot de souffrances. On ne devenait pas Zaahin en mâchouillant un brin de paille. Tout s’acquérait à la sueur du front et, parfois, à la force des poings et à la chaleur du sang.

Distrait, il écouta à peine le reste de la conversation ; ses pensées vagabondaient de pignons en cheminées. Il prêta un peu plus l’oreille lorsque les clauses furent énoncées par Alcide, parce qu’il ne saurait pas les déchiffrer par lui-même. Certaines lui arrachèrent un sourire narquois, parfois même un rire mesquin par le nez. Ça lui paraissait utopique. Ses propres rêves de conquête allaient sans doute à l’encontre de tous les leurs. Néanmoins, il n’était pas assez idiot pour ignorer parfaitement les avantages que pourraient apporter la formation d’un tel groupe d’entraide. Et, s’il le bridait trop, s’il nuisait à son peuple, il pourrait s’en détourner lui aussi. On ne ressentait le besoin de faire des promesses et de signer des contrats que parce qu’on savait que chacun pouvait revenir sur sa parole. Un bout de papier, pourtant, ne garantissait rien de plus que quelques mots jetés au vent. Si les garçons s’insurgeaient, il les écraserait. Il lui suffirait simplement d’attendre d’être assez puissant. Vis-à-vis de certains, il l’était déjà. « C’est bon, je vais signer. » Il se détourna de la fenêtre et se rapprocha du groupe, en prenant le temps de regarder comment ils procédaient. Après avoir attrapé un crayon à pleine main, il gribouilla quelque chose en bas de la feuille comme s’il avait fait ça toute sa vie – c’était la première fois. « J’ai rien à cacher. » ajouta-t-il à l’intention d’Adriæn. Prêt à ignorer la suite de sa tirade, il sentit son cœur décoller lorsque le blond aborda l’épineux sujet des Sorciers et des Réprouvés. Le Belegad releva vivement la tête et plaqua sèchement le crayon sur la table. « Qu’est-ce que tu raco- Quoi ? » Son regard se couvrit d’ombres ; en deux enjambées, il eut rejoint l’Ondin. Il l’attrapa par le col de sa chemise et le souleva de terre pour le plaquer contre le mur le plus proche, avec toute l’indélicatesse dont il était capable. Il resserra sa prise sur le vêtement et appuya son poing contre la trachée de l’imbécile. « Quand on sait pas, on ferme sa putain de gueule. La seule proximité qu’il y a entre nous, elle est due au fait que son peuple vient de décimer la moitié du mien, donc garde tes commentaires à la con pour ton cul. » Ses muscles tremblaient. Il avait envie d’écraser ses phalanges contre ses pommettes, ses dents, son menton, de le frapper jusqu’à ce qu’il fût parfaitement défiguré. « Tu sais rien de mon peuple ou de moi, et si je t’entends en parler encore une seule fois, je t’arrache la tête et je la donne à bouffer à tes salopes de copines qui se sont amusées à couler nos navires. Compris ? » Les iris de Dastan étaient rivés sur ceux du blond ; son corps en tension attendait le moindre signe de rébellion pour le mettre en pièce.



Message X – 846 mots

Pardon Adriaen. On compte sur Erasme pour te sauver, comme il a dit qu'il le ferait [Quête] - Les Rois du Monde | Les couillons-bouffons - Page 2 943930617




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Kaahl Paiberym
Mer 19 Juil 2023, 20:42



Les Rois du Monde


Pour oublier Lucius, je fis le tour des garçons présents. Pieris était une tapette et Placide un larbin. Tekoa était un ignare, Sympan un taré et Adriæn un menteur. Je me demandai quelle particularité étonnante nous dissimulait le retardataire. J’ignorais si ce groupe irait quelque part mais l’idée qu’ils pussent tous servir mes intérêts inconsciemment m’effleura délicieusement. Je me redressai dans mon fauteuil afin d’étudier les clauses du contrat minutieusement. Les Mages Noirs avaient une grande tradition de droit écrit. Les relations, quelles qu’elles fussent, passaient par des contrats. Dans les faits, l’une des parties, la plus puissante, s’arrogeait souvent le droit de déroger largement aux conventions. Il en allait ainsi des hommes dans le mariage ou encore des nobles dans les relations d’affaires. Inutile de préciser qui pourrait s’arroger ce droit parmi nous tous. Je laissai volontiers les autres répondre aux questions du petit Magicien. Mes yeux glissèrent sur Lucius. Pensait-il que ce contrat allait m’empêcher de le tuer ? Ce n’était que du papier. Mes lèvres se soulevèrent doucement du côté gauche. Un jour, je l’éventrerais et sortirais un à un chacun de ses organes de son corps. Pour l’heure, j’allais jouer le jeu. Je ne le faisais pas pour eux. Je le faisais parce que j’avais conscience que si ce comportement venait aux oreilles de Val’Aimé, il serait fou de rage. J’aurais préféré garder Cyrius comme tuteur mais puisque mon père avait cru bon de confier une partie de mon éducation au Chef des Armées, j’allais leur faire regretter cette décision. Mon nom, accolé à celui d’un Ondin et d’un Réprouvé, s’abattrait sur Amestris comme une vague putride. Allaient-ils tenter de me tuer ? Étouffer l’affaire ? Ils étaient les rois pour passer sous silence ce qui ne les arrangeait pas. Combien de temps me faudrait-il avant de tuer l’Elzagan ? Des espions d’Elias devaient tourner autour de cette pièce. Qu’ils regardassent et rapportassent. Je pris la plume et, élégamment, paraphait les feuillets. Puis, en lettres parfaitement exécutées, j’inscrivis mon nom et signai. Je reproduisis ensuite le sceau des Salvatore puis celui de mon père et de son lignage. De tous les garçons, ma marque était la plus élaborée. Venait ensuite celle de Lucius. Le reste n’était que gribouillages.

Je remontai les yeux vers le Vampire, proche de mon ennemi. Comment pouvait-il se vêtir ainsi ? Il me filait la nausée. À Amestris, il se serait fait tuer. Un homme aussi efféminé ne pouvait être qu’une Orine, un esclave humilié par son Maître ou un cadavre. J’écoutai ensuite Adriæn. Les Sorciers et les Ondins ne s’aimaient pas, vraiment ? Disons qu’il s’agissait plutôt d’une question de hiérarchie. Les Sirènes avaient tendance à vouloir se hisser à des sommets inatteignables. La folie de Niklaus avait perdu les Mages Noirs mais, sans ce Roi faible qui avait préféré son ego à la dignité des siens, le peuple du blond se serait fait anéantir, à l’image des Réprouvés d’ailleurs. « Oh ! » Lucius venait de se lever d’un bon, suivi de près par Tekoa. Si l’un s’avança vers le duo, l’autre resta près du canapé. Un rire moqueur s’échappa d’entre mes lèvres, bien que je ne fusse pas certain qu’il fût resté sur place par manque de courage. « Arrête Dastan ! » Je levai les yeux au ciel. Allaient-ils se battre ? Je préférais qu’ils évitassent. Je n’aimais pas les savoir si proches en étant si nus. Quelque chose dans mes entrailles rendait mes pensées sombres à cause du fait de leur proximité. Quant à l’Ondin, je me fichai qu’il mourût. Néanmoins… le Bipolaire n’avait eu de cesse de m’emmerder depuis le début de la rencontre. Je me levai à mon tour, sans me presser. Le sol et le mur contre lequel se trouvait Adriæn produisirent de sinistres craquements. Ils se déformèrent. Des sortes de bras horizontaux sortirent du mur, comme pour garder l’Ondin à distance du Bipolaire, et le parquet commença à s’effriter sous les pieds du rouquin, juste assez pour le déstabiliser. Je profitai de la tentative infructueuse de Lucius de le tenir en place. Mes doigts touchèrent son poignet. Des menottes y apparurent, liant ses deux mains entre elles. Pour le reste, je fis apparaître une seringue entre mes doigts et la lui enfonçai dans le cou. Avec ça, il serait moins grognon. Puis, je fixai la victime. « Aider les faibles : ma passion. » articulai-je à son attention. « T’es vraiment con. » « Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que je suis toujours plus utile que toi. » Je toisai Lucius. « Écarte-toi. » lui lançai-je, en tentant d’oublier mon envie de toucher Dastan. Pourquoi n’arrêtais-je pas de penser à mes mains sur lui, massant sa peau huilée ? Je serrai les dents et retournai m’asseoir, agacé. Je m'installai et fixai la tapette. Le Magicien n’avait pas eu le temps de lui répondre. J’avançai ma jambe et, à l’aide d’un couteau, entaillai ma cheville. « Viens boire. » lui dis-je. À mes pieds, il serait à sa juste place.

_____

« Putain tu fais vraiment chier hein ! » m’énervai-je contre le Mage Noir. Il me snoba et un bruit agacé sortit d’entre mes lèvres. Je me tournai d’abord vers Adriæn parce que je jugeai que, des deux, il était celui à secourir en premier. « Ça va aller ? » lui demandai-je, tout en l’aidant à s’extirper du mur déformé. « Et qui va payer pour tes conneries hein ? » lançai-je, à l’attention du destructeur, les sourcils froncés. « Qu’il est… » je soupirai. « Et toi, là, tu ne peux pas laisser les gens avoir un avis différent du tien sans les défoncer ? Surtout qu’il n’avait pas tort ! Vous vous tapez sur la gueule depuis le Chaos du Cristal parce qu’un type a décidé de foutre le feu pour on ne sait même plus quelle raison. » Est-ce que les Sorciers s’étaient occupés des Réprouvés depuis ? Il semblait que non. Est-ce que les Réprouvés s’étaient occupés des Sorciers ? À part pour nourrir leurs ressentiments, pas que je susse. Et il y avait eu la guerre... « Bon bref… c’est pas grave. On va boire un coup et ça va aller. » leur dis-je, en attrapant les deux par les épaules. « Comment on les enlève, ces menottes ? » « J’en sais rien. » « Quoi ? » J’expirai. Dastan avait l’air étrange mais je ne lui laissai pas le temps de parler. « Alcide… tu veux bien commencer à nous donner tes objectifs, s’il te plaît ? Faut que je m’occupe des enfants. » Je m’approchai de la table, servis trois grands verres de l’alcool le plus fort et les tendis à Dastan, Adriæn et Érasme. « Allez, cul sec. Croyez-moi, ça ne vous rendra pas plus intelligent mais y a de grandes chances pour que ça vous rende moins cons. » Je ne notai pas le non-sens littéral. Ils comprendraient ce que je voulais dire. Complètement soûles, ils oublieraient de se taper sur la gueule.

1175 mots
Je posterai deux fois de suite à mon prochain tour, pour jouer du point de vue de Tekoa avec l'Esprit  [Quête] - Les Rois du Monde | Les couillons-bouffons - Page 2 943930617

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Jeu 20 Juil 2023, 07:45



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En groupe | Alcide & les couillons-bouffons



Dans la pièce, l’orage éclata ; pétrifié, Alcide fixait la scène qui se déroulait devant ses yeux bleus, grondante, ronflante, menaçante. Ses iris remontèrent le long du bras de Dastan, dont tous les muscles contractés vibraient de violence, jusqu’à s’arrêter sur le visage d’Adriæn. Son palpitant battait à tout rompre et ses pensées s’enchaînaient trop vite. Il regarda le crâne roux. Allait-il le tuer ? Il avait signé le contrat, ils n’avaient pas le droit de s’éliminer. Ils devaient s’entraider, pas se nuire les uns aux autres. La réaction vive et brutale du Bipolaire lui échappait : l’Ondin avait simplement dit une vérité que beaucoup pensaient tout bas, et qui n’avait rien d’offensante en soi. Pour lui aussi, elle était bouleversante, parce qu’il lui était pénible de se dire que l’origine de la haine entre les Réprouvés et les Sorciers remontait très probablement à son père, au feu qu’il avait répandu dans tout Lumnaar’Yuvon, des siècles et des siècles auparavant. Mais jamais il ne se serait permis de s’en prendre à quelqu’un de la sorte pour cette raison-là – ni même pour une autre. Il aurait voulu bondir entre eux pour les séparer, mais ne fit rien ; Érasme et Lucius s’en chargèrent à sa place. Son propre manque de courage ajoutait au sentiment d’horreur qui lui enserrait le cœur. Les larmes bordèrent si bien ses cornées que le monde devint un ensemble flou, une grande tache d’huile qui noya les déformations du mur et du sol provoquées par la magie du Sorcier. Il ne devait pas pleurer. Il devait être brave. Brave et fier de son père, malgré tout ce qu’il avait fait, parce qu’il n’était plus le même et parce que désormais, il assumait pleinement sa bonté. Laëth l’aimait bien, en dépit de ses origines réprouvées et de sa nature angélique. Pourquoi son frère bondissait-il en entendant son nom ? Il n’y avait pas que cela, il le savait, mais il ne pouvait s’empêcher de faire le lien. S’il énonçait tout haut leur lien de parenté, essaierait-il de l’étrangler lui aussi ? Alcide renifla, s’essuya les joues, et déglutit.

Déstabilisé, Dastan fut forcé de lâcher le blond. Le petit Magicien suivit du regard l’ancien Prince Noir, son attitude calme et ses gestes assurés ; les menottes qu’il referma autour des poignets du Manichéen et la seringue qu’il lui enfonça dans le cou et qui, si elle lui arracha un grognement, dénoua brusquement tous ses muscles. En quelques secondes, la tension cramponnée à son dos s’évanouit comme si elle n’avait jamais existé. Le Taiji demeura encore quelques secondes sur place, puis esquissa un pas vers l’avant, prêt à s’enquérir de l’état d’Adriæn, et s’arrêta à nouveau. Il ne s’en était pas rendu compte jusqu’ici, mais ses jambes tremblaient, elles tremblaient si fort qu’elles peinaient à supporter le poids de son propre corps. Ses prunelles descendirent vers ses pieds, avant de chercher un endroit où s’asseoir. Chancelant, il marcha jusqu’au fauteuil le plus proche et se laissa tomber dedans. Il ramena ses jambes contre sa poitrine, les entoura de ses bras, et fit disparaître son visage entre ses genoux. Sa respiration haletante créait un écho autour de lui. Il essaya de se concentrer dessus, pour se calmer. Personne n’était mort. Personne n’était grièvement blessé. Lucius semblait avoir repris le contrôle de la situation. Il l’entendait réprimander les uns et les autres, donner des directives. Quand il prononça son nom, le blond releva doucement la tête. « M-mes objectifs ? » L’émotion éraillait sa voix. Il se racla la gorge, avant d’avaler sa salive. « Je veux juste… » Il se tut. Ses iris céruléens se promenèrent dans la pièce, s’arrêtèrent sur les différents protagonistes. Les trois trouble-fêtes et leurs verres. Dastan qui s’allongea sur le ventre, à moitié sur le canapé, à moitié sur Érasme, et qui commença à lui parler d’un ton enjoué. Qu’y avait-il dans la seringue qui pût le rendre ainsi ? Il avait changé du tout au tout. Le Mage Blanc ramena son attention sur Lucius et Adriæn. « Ça va ? » osa-t-il enfin demander. Songer qu’il n’était pas intervenu lui donnait envie de disparaître. Il éprouvait trop de honte. Comment réaffirmer qu’il voulait être un guerrier après un tel manque de réaction ? « Tu n’as qu’à commencer… Je vous suivrai. » Il posa son menton sur ses genoux, et baissa les yeux vers le sol.



Message IV – 731 mots




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Adriæn Kælaria
Dim 23 Juil 2023, 17:41

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Les Rois du Monde



Si Adriæn pensait réellement que ses paroles allaient faire réfléchir Dastan, il se rappela – trop tard – que les Réprouvés n’étaient pas une espèce douée de raison. Il sentit son estomac se nouer lorsque le regard du roux le percuta. Merde fut le seul mot qui résonna dans son esprit avant son placage contre le mur. Il grimaça, tant à cause de la douleur que de son impuissance. La rage se mélangea à la peur sans que son cerveau ne pût reprendre le dessus sur ses instincts. Les yeux rivés dans ceux du Bipolaire, il se sentit démuni. Aucune idée miraculeuse ne lui vint. Il était homme de stratégie sur le long terme et absolument pas apte à agir dans l’urgence. La sueur mouilla son dos alors qu’il tentait de s’échapper de la poigne en vain. Pour la première fois depuis longtemps, il eut réellement peur. Pas un simple frisson mais une réelle terreur. Lui qui était habitué à ressentir avec parcimonie vivait actuellement une situation d’excitation cauchemardesque. Ses sens, normalement amorphes, s’étaient tous éveillés pour le mettre en état d’alerte. Le choc était si grand qu’il eut l’impression de ne plus être dans le monde normal. La scène lui sembla irréaliste. Personne n’avait jamais osé. Personne ne l'avait jamais traité ainsi. Les gens le trouvaient aimables et intelligent. Lorsqu’il parlait, il obtenait souvent l’approbation des autres, des acquiescements entendus ou admiratifs. Ses semblables avaient toujours été ses victimes. Il n’admettait pas l’inverse. Il n’admettait pas la situation actuelle, cette frayeur qui lui mordait l’échine et la supériorité d’un sale Réprouvé tout juste bon à se rouler dans la boue avec les autres porcs de son espèce. Sa vision se troubla à cause de la pression sur sa tranchée et du manque d’air qu’elle engendrait. Le petit rire nerveux de Sympan ne l’atteignit pas, pas plus que les exclamations de Lucius. Il ne vit rien jusqu’à ce que la pression ne cessât. Il toussa, ses propres mains venant se poser sur sa gorge comme pour vérifier qu’elle était encore en un seul morceau. Le couperet d’Érasme tomba sur lui brutalement et sa haine n’en fut que décuplée. Il allait les tuer, tous les deux. Ou, mieux, il en ferait ses choses. Il voulut se dégager du mur mais se rendit compte que ses jambes ne répondaient pas. Pire, elles tremblaient, comme soudainement incapables de porter son propre poids. Il se maudit et les maudit encore plus fort.

Lorsque la voix de Lucius s’adressa à lui directement, la réalité lui revint au visage durement. Il fixa les yeux sur le sol puis comprit que le mur derrière lui avait changé de forme. Il fronça les sourcils mais fut incapable d’articuler le moindre mot. Il se laissa manipuler par le Magicien, sans oser arracher les couilles de Dastan comme les images qu’il voyait défiler devant ses yeux lui intimaient de le faire. Il verrait plus tard, lorsqu’il serait en état. Il demanderait des somnifères à Sympan, triple dose. On verrait bien qui était le plus malin. Sa main se referma sur le bas du dos de Lucius lorsque ce dernier l’attira vers la table. Il avait l’impression que s’il ne s’appuyait pas sur quelque chose, il allait tomber par terre. Sa peau nue était relativement douce. Moins que celle de Johannês. Il s’attacha à cette idée, celle de la sensation de l’épiderme du Magicien. Il prit le verre et obéit. L’alcool lui donna un coup de fouet mais il resta silencieux. Ses iris se promenèrent dans la salle. Pieris était à présent agenouillé aux pieds d’Erasme, la bouche collée à sa cheville coupée. Lui aussi allait regretter. Il hocha la tête à la question d’Alcide qui semblait plus atteint que lui-même. Il était parfait. « Maintenant que tout le monde est calme… » Sympan envoya un coup d’œil sur les différents protagonistes. « … et que tout le monde a signé… » Ses yeux se posèrent sur Tekoa pour le presser à le faire. « … on va pouvoir parler de nos objectifs. » Adriæn soupira et finit par s’asseoir. Ce n’était pourtant pas l’envie d’éclater l’une des bouteilles sur le crâne du rouquin qui manquait. Il croisa ses doigts, pour les empêcher de trembler. Il n’était pas sûr de pouvoir parler sans que l’émotion ne transperçât ses lèvres. « Je vais les noter. » précisa l’Ygdraë, avant de prendre un verre et de glisser vers Alcide. « Tiens, un remontant. » murmura-t-il. Lorsqu’il se redressa, ses jambes craquèrent. Il grimaça puis pointa Dastan du doigt. « Toi d’abord ! » annonça-t-il, comme si son doigt était celui de la Justice. « Dis-nous tout ce qui te passe par la tête, petits, moyens et gros objectifs ! » Il s’assit en tailleur par terre afin d’être en face d’une feuille vierge. Il ricana en choisissant de l’encre orange.  

799 mots



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