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 Lorsque les frimas s'abattent à nouveau | Miles

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Dim 12 Déc 2021, 19:03




" On part en guerre ? "

" Non, ce n'est que du repérage… pour le moment. "

L'Oklilleirro expliqua la situation au Malsag, tout ce à quoi Latone s'était malgré elle confrontée lorsque les Chevaliers vinrent au Hall des Trônes de la Vigilante. Anciennement Hozro, la curiosité maladive faisait malheureusement partie de ses défauts et de ses tares encore vivaces. En rentrant dans l'armurerie, elle ne cherchait pas spécialement à se faire remarquer ; elle avait d'ailleurs intimé aux Marcheurs l'ayant reconnue de ne pas faire attention à elle, qu'elle n'était que de passage. Ce qui était le cas : elle cherchait tout bonnement des pierres à aiguiser pour sa claymore. La Hurabis comprit que le rassemblement d'une caravane s'était opérée dans l'établissement, afin de se préparer à leur mission commune. Les iris des Marcheurs étaient focalisées sur Arcadia, qu'ils infiltreront en douceur, afin d'élucider les étranges agissements de l'Ordre dernièrement.

" Tu sais, je me suis engagé dans la Marche car j'ai perdu un précieux ami lors d'une guerre. Il a été enrôlé contre son gré et s'est retrouvé prisonnier chez les Sorciers… Lorsque la Khæleesi inonda la Prison, il n'y survécu pas. Je regrette tellement de ne pas lui avoir parlé avant tout ce bordel… "

Latone sembla rester de marbre, mais son histoire la bouleversa. Elle ressentait comme de l'empathie.

" Ça va aller, nous serons tous là pour toi. "

Et ils partirent sur cette note, tel un spectacle dramatique qui aurait tôt fait de lui arracher quelques sanglots. Elle se posa elle-même dans le rôle principal, et une fois sur scène, elle réalisa toute l'étendue de sa bêtise et des regrets qui enserraient son cœur, tels les chaînes solides de Verillon.

Latone abandonna tous ses projets pour la journée et courut, quitte à en perdre l'équilibre.

~~~

Lorsque la porte grinça un brin, certains Marcheurs de la Djötchi Kan jetèrent une œillade curieuse vers la nouvelle arrivante. Quelques yeux s'écarquillèrent lorsqu'ils reconnurent l'Éclat, en personne ! Sa présence à la Vigilante n'était pas si rare, mais c'était la première fois qu'elle s'aventurait dans leur quartier général. Elle se fit discrète, ne cherchant pas à héler quelqu'un ou quoi que ce soit. Pourtant, ils virent assez vite qu'elle semblait traquer quelque chose. Lorsque son arrivée remonta jusqu'aux oreilles d'Anesa Ravier, cette dernière s'empressa de la rejoindre et de la saluer en bonne et due forme.

" Hurabis Kirzor ? " L'Oklilleirro ignorait comment l'aborder davantage, on la désignait comme assez irritable, bien que gentille au fond.

Même si Latone n'arrivait pas à se remémorer le nom de cette femme, le fait étant qu'elle ait eu l'audace de l'approcher lui plaisait. L'Orisha lui présenta alors sa main, afin de sceller les salutations. Un sourire fragile éclaira son visage, ses iris voguaient un peu partout autour d'elle.

" JE… ! Sa Voix avait failli faire des ravages, elle voulait s'annoncer à sa manière mais elle se rappela aussitôt que ce genre d'initiative ne plaisait guère à une certaine personne. Hum. Elle se racla la gorge et reprit une intonation plus posée. Je voudrais parler à Miles Köerta. En privé. "

La Guide n'attendit pas longtemps, car on retrouva bien vite le désiré avant de le pousser jusqu'à la Bleue. Elle le suivit dans une pièce adjacente où ils seront plus tranquilles. Latone s'enfonça un peu à l'intérieur de ce qui semblait servir de réserves et ne se retourna que lorsque Miles claqua le battant derrière lui. De précieux rayons frappèrent les vitraux et les baignaient dans une lueur quasi divine, chaude. Latone resserra son emprise sur une sacoche qu'elle s'était trimballée jusqu'ici, elle n'avait pas l'air très à l'aise, son regard fuyant et ses lèvres pincées en témoignant. Toutefois, la jeune femme avait encore de la ressource et s'élança enfin dans le duel de regards.

La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était à la roulotte, avec l'apparition des fameux Enfants. Il n'y eut plus le moindre contact les jours suivants. Elle eut même le temps de descendre en Linos une nouvelle fois et d'en ressortir, une histoire contée avant la venue du Paladin Engeram. Cette matinée s'était ponctuée par une dispute sans queue ni tête, alors que la veille était gorgée de délicieux moments ; des instants que Latone s'étaient permises de se remémorer quelquefois, les soirs, alors qu'elle se sentait seule dans ses appartements du château. Avec les jumeaux, difficile de trouver une certaine tranquillité bien sûr, mais fort était de constater que l'aura du Köerta lui manquait. Et par-dessus tout, la culpabilité alourdissait sa conscience.

" Je m'excuse. " Émit-elle soudainement avant qu'il n'ait eu le temps de formuler quoi que ce soit d'autre pour briser le silence.

Le bleuté de ses yeux s'accrochèrent à l'écarlate des siens. Sincère, sa voix était douce, sucrée, et son esprit tonitruait son envie de se faire pardonner. Ses mains se resserrèrent sur la lanière, afin de lutter contre cette fierté qui lui barrait tant de fois les meilleures routes.

" Vraiment, je m'excuse, pour la dernière fois, à la roulotte. Elle baissa malgré elle les yeux. Ce qui est arrivé avec les jumeaux, ce n'était pas ta faute. Je me suis entêtée à chercher un coupable autour de moi alors que la réponse doit être si loin de nous. Une mine boudeuse assombrit son visage. J'ai été méchante et tu ne méritais pas que je te crie dessus… Ce soupir plus tard, Latone osa rehausser son attention sur son aphélie. Je… Je ferai attention à l'avenir. "

C'était une promesse évidente, car elle avait gagné en humanité. Grâce à lui.


986 mots ~



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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Mar 14 Déc 2021, 03:12



Une fois engagé, je stoppais pourtant mon pas à moins d’un mètre de la Guide aux cheveux céruléens. Dans mon dos, quelques échos me parvenaient avec clarté, bercés principalement par cette rumeur indiscrète de curiosité et d’étonnement qui assujettissait les pensées de mes compagnons de la Djötchi Kan. Toutefois, quelques secondes suffirent pour que ces derniers s’amenuisent et s’évanouissent complétement, les regards, portés sur notre position, s’éclipsant du même fait. Cependant, le sien évitait tout contact prolongé avec le mien, préférant s’évader sur le décor environnant, à la manière d’un navire qui voguait à travers mers sans trouver un port où s’amarrer définitivement. Ce constat poussa un soupir à la barrière de mes lèvres, mais c’était avant que je baisse les yeux sur ses poings contractés, fermement accrochés aux lanières de sa sacoche, tel un naufragé qui s’agrippait de toutes ses forces à la planche de bois qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau… Esquissant une première enjambée, je l’invitais à me suivre tranquillement :

« Je connais un endroit où on pourra discuter », lui dis-je avant de prendre les devants.

Après ces mots, le bruit de nos semelles devint alors la seule musique que nous percevions, entrecoupé à plusieurs reprises par les bribes d’une conversation qui se perdaient au sein des couloirs de la Vigilante. D’ordinaire, si le silence ne planait pas aussi longtemps entre nous, c’était parce qu’il y avait toujours une nouvelle aventure à partager, une nouvelle anecdote pour se moquer, de nouvelles rencontres à se remémorer. Parfois, des sifflements rythmés ou une simple mélodie fredonnée servaient à emporter l'ambiance. Pourtant, à cet instant, le mutisme s’était naturellement installé. Nous marchâmes et marchâmes sans parler, mille réflexions traversant nos esprits agités. C’est ainsi que nous pûmes croiser une dizaine de portes avant de nous arrêter devant celle souhaitée, et d’y entrer, sans le moindre échange de palabres. Une seconde fois, nous nous fîmes face, mais aucune parole ne parvenait à s’échapper de nos bouches. Le malaise commençait à grossir au creux de mon ventre, pesant de plus en plus à l’intérieur de mon estomac. J’avais l’impression d’être un acteur pour un spectacle muet, où seuls le langage corporel et le partage de regards faisaient office de Chants et de Voix. J’ouvrais la bouche en espérant échapper quelques mots, mais la refermais presque aussitôt en comprenant que je ne savais pas quoi dire précisément. Bientôt, ma main s’enfonça dans l’épaisseur de ma tignasse, grattant mon cuir chevelu avec hâte, comme pour attiser une impulsion qui saurait réanimer les neurones de mon cerveau. Mais pour une raison qui m’échappait complètement, mon esprit restait aussi vide que la jarre de biscuits après le passage de Kaine et de Toesia Eses.

« Je m’excuse. »

Une seconde, mon corps se figea et mon regard s’ancra dans les reflets du sien. La première barrière était franchie et, désormais, la voix de Latone ne semblait pouvoir s’arrêter. Je la fixais silencieusement, même lorsqu’elle sembla avoir terminé, l’éclat de ses prunelles se faisant d’autant plus écrasant, insistant.

« Aaaaah… Sans le vouloir, je soufflais une longue expiration, passant vaguement une main sur mon visage, puis dans les mèches qui composaient ma frange. Range ces yeux de petit chiot, veux-tu? »

Je me savais rancunier. Très rancunier. Marmot, je n’hésitais pas à me venger méchamment de ceux qui s’amusaient à ébranler mon cœur ou ma fierté: je les pourchassais et les tourmentais avec la malice propre à l’enfance et aux conneries; toute mon adolescence, je l’avais passé dans la colère et le désespoir, au point où j’en avais brisé l’une des règles fondamentales de mon existence : celle de ne pas tuer… J’aurais pu m’arrêter après cela. J’aurais pu abandonner cette animosité viscérale afin qu’elle cesse de me ronger. Cependant, le poison de la haine avait bien progressé. J’avais détesté le monde, l’univers, et surtout moi-même. Pendant longtemps, je m’étais haï, j’avais détesté le fait que j’existe là où mon père ne le pouvait plus. À cette époque, j’avais failli accomplir la vengeance la plus violente et méritée de toute mon existence… Mais on m’avait appris que même si le chemin vers le pardon pouvait être long et cahoteux, il n’était pas inaccessible, loin de là. Comme toujours, le premier pas était le plus difficile à entreprendre. Doucement, un sourire, tendre et affectueux, apparut sur mon visage et je finis par déposer mes mirettes sur son faciès.

« Moi aussi, je suis désolé. Je n'aurais pas dû m'énerver ainsi. Frottant mes paumes à mes poignets, je me permis une courte pause, le temps de réfléchir à la suite de mes propos. Quand j’suis en colère, j’ai tendance à être encore plus insupportable, mais ce n'est pas une raison pour… Enfin, je ne voulais pas… Je n’aurais pas dû te parler comme je l’ai fait, là-bas. En renforçant le sourire à mes lèvres, je lui envoyais une légère pichenette sur le front, espérant détendre un peu l’atmosphère du même fait : Cela dit, je maintiens que ta théorie comme quoi je t’aurais mis enceinte à cause d’un bisou reste stu-pi-de. »

J’émis un rire, mes épaules s’affaissant doucement. Nous étions tous les deux sacrément à fleur de peau, ce matin-là… J’avais eu l’impression qu’elle aurait pu me balancer n’importe quoi simplement pour m’enfoncer et me faire apparaître comme le grand méchant. Un peu plus, et je ne me serais même pas étonné de l’entendre dire que je l’aurais mis enceinte en lui massant le ventre ou en lui caressant la joue.

« En parlant des deux excentriques, comment vont-ils? Est-ce que la Marche à de nouvelles informations sur euh… Je ne savais pas s’il s’agissait du mot le plus approprié et c’est pourquoi je l’encadrais par des guillemets en soulevant mes doigts : « le phénomène? »

Lentement, les Liens abîmés se renforceraient de nouveau.


978 mots (Sans les paroles reprises du post de Latone) | Post I




Lorsque les frimas s'abattent à nouveau | Miles Signat16
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Latone
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Latone
Dim 19 Déc 2021, 12:02



Musique
(totalement oublié de la mettre)

Tous les deux ensemble, Latone semblait retrouver de certaines couleurs au moment même où la Voix de Miles tonna en son for intérieur. Il s'apparentait à un baume salvateur, et ses pitreries – bien que quelquefois déplacées et émises dans le seul but de la faire sortir de ses gonds – réussirent à lui arracher un sourire, succinct et pourtant présent. Elle n'arrivait pas à s'imaginer avec des yeux de chiot, ce ne devait pas être évident à imiter devant un miroir. Bref, à cette demande, elle ne sut trop quoi faire si ce n'était détourner un brin son attention le temps de lui laisser le droit de parole. Un silence long en apparence ; en réalité, la Marcheuse entendait leurs cœurs battre à l'unisson, frénétiques. Ce ballet la berça et la tortura, jusqu'à qu'elle capta une dissonance dans leurs Chants : le cœur du Köerta s'était calmé. La jeune femme releva les yeux et ses joues chauffèrent un brin sous l'éclat de son sourire si avenant. Elle l'écouta religieusement, les paumes encore resserrées sur les attaches de son sac. Jusqu'au bout, elle soutint le vermeil qui la fascinait et accueillit la pichenette avec une certaine avidité, une sorte de renouement par le contact. C'était bref, plus enfantin qu'autre chose, mais ce simple toucher desserra la tension de ses muscles.

" C'était stupide… Abonda-t-elle en rouvrant les yeux après "l'attaque". Mais ce monde est stupide. Tu ne trouves pas ? " Après tout ce qui leur était arrivé, elle croyait fermement en la lubie douteuse des Dieux. Elle soupira.

Je ne pourrai me priver de te faire des bisous. Encore, la réflexion lui échappa et lui sembla voguer au gré des flux jusqu'à Miles. À force, Latone commençait à s'y habituer. Elle était une Orisha, lui aussi, les Liens se créaient et se déliaient en outre par l'empathie naturel de leurs origines. Depuis cet épisode de la roulotte, elle ne l'avait plus entendue dans sa tête et ce silence avait émietté petit à petit ses espoirs de renouveau. Le rire chaud de l'albinos agrandit son sourire et la fit se redresser un peu plus. Ne serait-ce que penser qu'une telle alchimie mènerait à sans avenir lui était impossible.

" Ils vont bien. Ils sont comme tu les as vus la dernière fois : horribles. Elle réajusta une mèche rebelle, de petites étincelles apparaissaient dans ses iris à la mention des jumeaux. Ils sont limite inséparables : Bhaf veut toujours protéger Groa et Groa veut suivre Bhaf partout. Cela dit, lui cherche très souvent à sortir pour aller jouer dehors, alors qu'elle préfère les intérieurs et aller vers les gens. Son engouement se ternit un chouïa, son attention éperdue sur un élément aléatoire de la tenue de son compagnon. Je n'ai pas trop l'habitude de m'occuper d'enfants à temps complet, mais je sais cuisiner et je leur ai offert tout le nécessaire pour qu'ils s'épanouissent dans leur nouvelle chambre. Je leurs apprends à lire et à écrire aussi. Un rire fugace franchit ses lèvres. Heureusement que j'étais un peu rôdée depuis que je… "remplaçais" Léto chez toi et vos enfants. Sans ce régulier contact avec les plus petits, elle n'aurait guère su quoi faire. Quant à l'enquête, elle n'a rien donné pour le moment. Une pause, une réflexion. C'est difficile avec le climat actuel, maintenant que Hébé nous est tombé dessus. "

Ce fut d'ailleurs pour cette raison qu'elle pensât à lui ; en partie. Même si elle ne doutait absolument pas des capacités du Molosse, Haziel n'épargnait personne sous son courroux. Ainsi, Latone n'était pas venue uniquement dans le but de s'excuser : avec Miles, elle voulait aller au-delà de ses doutes, forcer les limites pour ne plus reconnaître le mot "culpabilité".

" J'ai quelque chose pour toi. Elle s'accroupit et déposa avec une certaine délicatesse la sacoche qu'elle se trimballait depuis tout à l'heure. De ses deux mains, elle en extirpa un tissu bleuté enveloppant ce qui, après le dévoilement, s'avéraient être des fleurs empotées. L'Orisha se releva et lui tendit l'offrande. Ce sont des Althéa. Elles m'ont fait penser à toi. De toute évidence, le cœur rougeoyant de ces fleurs rappela les yeux écarlates de son aphélie, tandis que l'encadrement des pétales immaculées évoqua ses tignasses rebelles. Tout en tendant le cadeau improvisé, la Bleue se mordit la lèvre, hésitante à l'idée de poursuivre sa lancée ; malgré tout, la résistance ne fut que de courte durée. Et si tu veux, quand on pourra… Je veux bien faire une cabane à sucre avec toi. "


793 mots ~



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Miles Köerta
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Miles Köerta
Jeu 23 Déc 2021, 19:48



« Je te l’accorde, mais c’est à nous de lui donner une certaine logique, une… rai…son…? »

L’hésitation fût marquée par un soudain mutisme, au même instant que mes iris plongeaient profondément dans le reflet de ses prunelles. Malgré la légère confusion qui maquillait mon expression, à mes lèvres, la taquinerie fleurit en un sourire tapageur, bien visible; ce fût automatique, comme s’il m’était nécessaire d’effacer, de réduire au silence, par tous les moyens possible, la perturbation qui transpirait de mon visage. Tu as conscience que tu viens de penser tout haut ces mots? Elle semblait être parfaitement au courant. L’œillade qu’elle m’adressait en disait long sur sa parole, tandis qu’à mon tour, mes yeux glissaient lentement hors de l’emprise des siens. Même si nous étions repartis chacun de notre côté cette journée-là, la soirée l’ayant précédé avait été bercée par une tout autre mélodie que celle des cris et de la rage qui avaient fini par nous séparer. Comment l’oublier? Cette nuit-là, la Bleue m’avait fait entendre ses sentiments et pour ma part… j’avais essayé de la Voir, au-delà du regard. Si mes yeux pouvaient l’observer en tant qu’unique, lorsqu’il était question de mon cœur, je ne savais pas le moins du monde qui était véritablement devant moi, pour qui ses battements s’affolaient parfois. S’enthousiasmait-il rien qu’en la présence de l’Éclat ou voyait-il en elle un ersatz de la Souriante? La première idée serait tellement plus simple, tellement plus claire en un sens – et me ferait questionner sur comment j’avais pu tomber sous le charme de cette gueularde au caractère de cochon. Cependant, je savais aussi qu’il était possible qu’inconsciemment, j’utilise Latone pour remplir le vide que laissait régulièrement Léto par son absence. Et je ne voulais pas, absolument pas, lui faire vivre un tel mensonge. Il n’était pas question que je lui fasse du mal de cette façon… Je voulais être certain de ce que je ressentais pour elle. Je voulais m’assurer que tout ceci était authentique et non pas le résultat de fourvoiements : elle méritait au moins cela.

Promptement, je repris contenance, détournant la conversation sur un tout autre sujet : les jumeaux. Latone n’ouvrit la bouche qu’après un certain temps. Si elle ne parut s’en formaliser, rattrapant simplement la discussion que j’avais initié, je ne doutais pas que nous reviendrons sûrement sur cette question. Cela étant dit, pour l’instant, elle me racontait succinctement son quotidien avec les deux garnements et me décrivait leur caractère ainsi que leurs petites habitudes auprès des réguliers de la Vigilante.

« Ils ont l’air d’aller très bien, admis-je en souriant, ayant remarqué la lueur qui avait brièvement éclairé son faciès. Mère d’infortune ou pas, tu te débrouilles comme une vraie pro. Je levais mon pouce pour la féliciter. Et si jamais tu as besoin d’un coup de main, j’peux t’aider. Ils sont également ma responsabilité après tout. »

S’ils en faisaient trop à la Vigilante, elle pourrait les amener chez moi, pour une nuit par exemple, afin qu’elle puisse décompresser un peu. Kaine, Dærion et Toesia avaient déjà été mis au courant de l’événement et s’ils avaient trouvé cela tout aussi étrange que nous, ils avaient fini par comprendre que la situation était tout bonnement hors de notre contrôle. Tout ce que nous pouvions espérer, c’était que la Marche obtienne rapidement quelques explications. Cependant, Latone n’avait encore aucune réponse concernant le phénomène en lui-même, à part que nous n’étions pas les seuls à qui cela semblait être arrivé. En plus de cela, les incidents causés par l’Ordre d’Hébé avaient forcé les Marcheurs à mettre de côté cette affaire pour qu’ils puissent se concentrer à cent pourcent sur ces nouveaux problèmes. D’ailleurs, dans quelques jours, plusieurs d’entre nous serons déployés pour infiltrer Arcadia… Ah! Je redressais lentement la tête, la réalisation éclatant soudainement entre mes deux oreilles. Était-ce pour cette raison qu’elle avait choisi de venir aujourd’hui? Était-ce pour pouvoir partir l’esprit tranquille, sans regret, au cas où quelque chose surviendrait? Maintenant que l’idée s’était élucidée, je ne pouvais voir la situation autrement. Malgré tout, n’en faisait-elle pas un peu trop? Si c’est vrai que j’avais été furieux à ce moment-là, ce n’était plus le cas présentement, je pouvais le lui assurer. De l’eau avait coulé sous les ponts après tout, ce qui m’avait permis de réfléchir plus posément, sans l’adrénaline et la lassitude de l’instant. Alors, ces fleurs étaient bien jolies, mais…

« T’étais pas obligée. Je ne m’attendais pas à recevoir un cadeau de réconciliation en plus des excuses, le pot dans lequel reposait les fleurs roulant prudemment dans le creux de ma main. N’empêche… Une chaleur réconfortante vint caresser mon esprit, un sourire flottant distraitement sur mon visage. Le geste est apprécié. Merci. Elles sont vraiment magnifiques. Je ne m’étais jamais vraiment intéressé à la botanique ou aux fleurs, mais cela ne m’empêchait pas de reconnaître leur beauté. Une cabane…? Un souvenir, une réalisation, une soudaine exclamation. Oh oui! Je me rappelais : les jumeaux avaient fait mention de cela la dernière fois, comme quoi nous leur avions promis d’ouvrir une cabane à sucre – dans leur univers parallèle ou que sais-je exactement. Hahaha! Est-ce que ce sont Snonven et Aldis qui ont finalement ancré cette idée dans ton esprit? »

J’avais moi-même été confronté à leur acharnement, une fois : ils savaient se montrer insistants, et têtus également. L’évocation arracha un second éclat de rire à ma gorge.

« J’accepte, mais à une condition. »

Cherchant un support dans nos environs, je finis par déposer les fleurs empotées sur une petite caisse. Puis, je me rapprochais de la Bleue, écartant mes bras de chaque côté.

« Un câlin de réconciliation. À son expression, je me permis de lui décocher un sourire agréablement malicieux. C’est comme ça qu’on scelle la fin de nos conflits à la maison. Tout en l’invitant à avancer, je l’encourageais de vive voix : Approche! Je ne te mangerais pas. Et pour effacer les dernières distances qui nous séparaient, je les traversais de moi-même en quelques pas seulement, encadrant sa silhouette dans le creux de mes bras. Je suis content que tu sois venue me voir. Consolidant mon étreinte, je rajoutais : Parce que je ne sais pas quand je l’aurais moi-même fait… Petit esclaffement. C’est sûrement moi l’enfant, finalement. Enfonçant mon visage dans son épaule, je soupirais, un vague sourire dansant à la commissure de mes lèvres. Ça aurait vraiment été dommage de partir pour Arcadia simplement… comme ça. »


1 076 mots | Post II




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Latone
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Latone
Lun 27 Déc 2021, 19:33




Une vague réconfortante vint couvrir son épiderme lors de l'échange. Pouvoir toucher la sensibilité d'autrui par l'influence des fleurs, même pour des initiés, lui procurait un bien-être formidable. Le sourire chaud et sincère de Latone en témoignait : elle semblait heureuse de pouvoir partager son savoir-faire, bien que modeste. Elle enviait souvent Clo de posséder une telle magie et un tel art. Peut-être l'enviait-elle tout bonnement sa nature de Fae ? Elle l'ignorait. Elle s'était toujours demandé pourquoi Ezechyel – ou plutôt Edel ? – avait fait d'elle une Orisha, alors du sang d'Alfar coulait dans ses veines autrefois. Malgré tout, en ce jour, après tout ce qu'il lui était arrivée, l'Aäsho ne parvenait plus à s'imaginer autrement. Sa connexion avec le Naäzkil n'aurait, probablement, point aussi forte et attractive. De même, l'idée de la cabane à sucre n'aurait pas été aussi persistante en son esprit. Latone était curieuse, l'univers littéraire lui ouvrant un large champ de possibilité pour découvrir le monde. Encore à la Vigilante, les deux terreurs évoquaient de temps en temps ce projet apparemment prévu par les géniteurs fictifs. Elle s'était alors renseignée de son côté, et l'activité l'avait conquise : elle pourrait aisément l'associer à son commerce naissant des poires. Au moins, de Léto, elle n'avait pas hérité le catastrophique non-talent culinaire.

" Ils sont tenaces. Admit-elle en se grattant le cuir chevelu, un brin déstabilisée par l'hilarité de son ami. L'idée me parait… séduisante. Et si c'était avec lui, ce serait encore plus fun. Enfin, dans tous les cas, tu pourras venir les voir. C'est normal. " Elle lui sourit, visiblement plus à l'aise depuis que les nœuds s'étaient défaits.

Si Miles souhaitait venir les voir de lui-même jusqu'au château, alors cela démontrait bien son honnêteté vis-à-vis de leur relation. Latone ne pourrait le rejeter davantage, contrairement à ce qu'elle aurait pu énoncer au détour de deux insultes à son encontre. Elle avait un peu de mal à se souvenir correctement de ses dires à la roulotte, comme si son subconscient tentait d'éradiquer ce mauvais souvenir, pour n'en retirer que les maux présents. À présent, c'était fini, plus ou moins. Miles ne semblait plus en colère, mais il leur faudrait peut-être plus de temps pour faire couler l'eau sous les ponts. Tout cela ne représentait que suppositions de sa part, elle, la demoiselle revenue d'entre les morts.

" Un… câlin ? " Une condition somme toute inattendue.

Une fois de plus, elle se confrontait à la réalité de la Vie : elle n'était pas si prévisible en certaines compagnies. Latone demeura immobile face à l'excentricité du Köerta, à la fois intriguée et timide. Elle ne s'était pas attendue à cette tournure, surtout venant de lui. En vérité, la Kirzor s'était surtout imaginée être l'instigatrice d'une requête fragile, car si obtenir le pardon de Miles pourrait normalement suffire, être autorisé à le toucher la démangeait tout autant. Tenir sa main, la serrer, tapoter son épaule, le narguer en lui ébouriffant les cheveux, de gestes bien anodins et pourtant si authentiques pour elle. Les réminiscences de leurs baisers refirent surface, l'invitant à prendre son courage lancinant des deux mains. Bien trop hésitante, plus que l'ordinaire, Latone acquiesça et dressa des petits pas, une avancée à tâtons face à l'invitation de son ami. Fort heureusement, lorsqu'il se jeta sur elle, elle se sentit bien plus légère. D'abord prise au dépourvu, ses bras musclés finirent pourtant par répondre à l'étreinte lorsque celle-ci se raffermit encore plus. Cette coutume amicale lui était drôlement agréable, au point qu'elle désirait ne plus le relâcher. Si tel était son pouvoir, elle réinvoquerait les rubans du Neru pour l'attacher et resserrer ce lien tant désiré. Accolés de la sorte, Miles se présentait aussi chaud que la dernière fois, son odeur aussi avenante et son étreinte si réconfortante. La jeune femme ferma ainsi les yeux, bercée par ses mots et ses confidences. Lorsqu'elle les rouvrit, une lueur assurée luisait dans le bleuté et le violacé de ses prunelles.

" Oui… Son câlin s'adoucit afin qu'elle s'écartât un brin, sa main remontant jusqu'à la joue de l'Orisha, la caressant avec tendresse alors qu'elle se plongeait à nouveau dans l'océan écarlate. Cela aurait été dommage. " Car elle s'en serait voulu de partir sans cette offrande.

Son sourire radieux amorça sa délicieuse intention : tout comme cette soirée à la roulotte, Latone balaya la distance séparant leurs visages pour l'embrasser. Crescendo, la Marcheuse se fit plus insistante et gourmande, une preuve irréfutable de ce manque présent dans son cœur. Emportée par son instinct, sa main réfugiée sur sa nuque faillit agripper la tignasse du Traqueur mais se retint à la dernière seconde, au gré d'un nouveau baiser qui mit fin, hélas, au ballet de leur avidité. Reprenant son souffle, rougie par leur ardeur, Latone fixa cet homme qui l'avait changée – ou éveillée.

" Tu peux les laisser dehors. Dit-elle en désignant les Althéa. Elles supportent très bien le froid. Sauf en périodes de rudes Faugmi, dans ce cas tu peux les rentrer ou couvrir au niveau du pot pour protéger les racines du gel. Après, c'est un entretien assez simple : un arrosage régulier pour qu'elles s'épanouissent lors des premiers mois. Elle le regardait toujours, aussi sérieuse dans ses propos que ravie étant donné son sourire constant, d'autant plus avec leur proximité accrue. Tu vas me laisser partir maintenant… Rit-elle à moitié, sa paume allant encore caresser ce faciès meurtri. Ou tu comptes m'enfermer à Verillon ? " Il la tenait si fort qu'elle pourrait presque croire à une arrestation.

Au moins, grâce à cet interlude des Chants, l'Éclat saura braver l'ultime frimas et affrontera le Mal tapis dans la lueur sans regret. Pour le plus grand bonheur de Snonven et d'Aldis, ils la construiront, cette tant attendue cabane à sucre.


1026 mots ~



By Jil ♪
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Miles Köerta
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Miles Köerta
Lun 27 Déc 2021, 22:15



Incités par le bref relâchement de son étreinte, mes bras allégèrent leur emprise autour de son corps, lui laissant l’espace nécessaire pour qu’elle reculât de quelques centimètres. Inexorablement attiré par l’océan lilas qui jouait à la surface de ses iris, je ne m’aperçus que tardivement des caresses qu’elle apposait sur mon visage. La douceur que je lisais dans ses yeux m’enchantait et me faisait plonger, tout entier, dans cette tendre félicité qui nous enveloppait. Ça aurait vraiment été dommage : nous étions tous les deux d’accord sur ce point. En toute connaissance de cause, je savais qu’il n’y avait rien de pire que les regrets pour détruire une existence. Incessamment, nous les nourrissions par la mélancolie des instants que l’on aurait pu préserver avant qu’ils nous soient volés, et ces regrets, ces sombres pensées, continuaient de s’en alimenter, de s’en gaver; excessifs et insatiables. Progressivement, ils pouvaient rapidement devenir plus grands, plus forts, plus violents. Ils étaient comme des parasites s’attaquant à notre cœur et à notre esprit, dont le seul but était de les fracturer, de les empêcher de se soigner, de se reconstruire en entier. Ils empoisonnaient une âme pour la plonger dans les ténèbres les plus insondables, affaiblissant une volonté, étouffant une vitalité, jusqu’à que cette dernière ne veuille plus qu’une seule chose : s’éteindre afin d’embrasser une paix sans douleur, une paix silencieuse. Je n’aurais pas voulu revivre ça… Laissais-je involontairement entendre au creux de nos esprits, en même temps que nos nez s’effleuraient; en même temps que nos lèvres se rejoignaient.

La pression incertaine des premières secondes devint un baiser langoureux, avide et appuyé. J’humais son parfum à pleine bouffée au creux de mon nez, mes mains se croisant derrière son dos pour s’accrocher à ses hanches à portée. Sans résistance, je lui laissais la main de cette danse, mon corps répondant à ses envies avec spontanéité. Maintenant que nous nous trouvions de nouveau dans cette position, je ne pouvais empêcher mes pensées de trembler à ce chaos enhardi et extrêmement confus qu’était mes pensées. Nos lèvres se touchaient, nos langues s’amusaient et se savouraient. J’essayais de réfléchir posément entre la caresse de ses baisers, mais mon cœur ne cessait de battre rapidement, affolé… N’était-il vraiment pas en mesure de la Voir comme elle était réellement ou étais-je le seul qui me restreignait, pour une raison que je n’arrivais pas à comprendre, qui m’échappait? Le regard qu’elle me partagea ensuite me figea un instant, la rougeur qui avait pris d’assaut son visage semblant délicatement chatouiller mes propres joues. Par chance, sa voix me détourna prestement de cette étrange nervosité qui était en train de m’étrangler, mes yeux s’accrochant désespérément aux fleurs d’Althéa qui trônaient au-dessus de la petite caisse sur laquelle je venais de les poser. Me concentrant à cent pourcent, j’écoutais ses propos avec attention, mémorisant au mieux les directives qu’elle m’échangeait d’un ton aussi professionnel qu’enjoué.

« C’est noté, lui assurais-je en reportant mes prunelles dans sa direction, plus calme et serein désormais, au point que j’eusse le courage de décaler une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je vais essayer de ne pas les tuer, celles-là. »

Je n’avais jamais eu la main très verte, mais pour le moment, elles semblaient faire office de geôliers. La laisser partir? Comme toute réponse, je lui tirais la langue, approchant mon visage du sien, nos nez se frôlant dans un contact taquin, tout enfantin.

« C’est une idée. Après tout, Madame est entrée sans invitation au sein du domaine Sequela, chantant sans honte à l’assemblée à quel point elle a été méchante, méchante, méchante, n’est-ce pas? » Me mis-je à fredonner, malicieux.

Avec habileté, j’étais parvenu à recopier l’accent suave, la voix chaude et tentatrice qu'elle avait soufflé au cours de cette soirée exceptionnelle, approchant tranquillement ma bouche de la cavité de son oreille.

« Tu disais aussi comprendre que l’on doive t’infliger un châtiment pour cela. »

CLAC! Dans une frappe assurée, la paume de ma main retomba bruyamment sur l’une de ses fesses, la claquant soudainement. Profitant de son sursaut, je me dégageais de notre étreinte, sans pour autant reculer mon visage du sien, lui décochant un grand sourire charmant, empreint de cette espièglerie qui me caractérisait tant. Puis, avant qu’elle puisse réagir, je collais de nouveau nos lèvres entre elles, glissant une main sur la joue qui m’était offerte. Je ne savais pas ce qui me prenait. Il s’agissait pourtant d’un sentiment particulier, grisant et vraiment… différent. Étais-je le seul que j’avais essayé de fourvoyer en réalité? Parce que plus je me rapprochais de Latone, plus les battements de mon cœur s’affolaient, incontrôlés. Est-ce qu’il la Voyait déjà dans son intégralité?


780 mots | Post III | FIN




Lorsque les frimas s'abattent à nouveau | Miles Signat16
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