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 [Q] - Un jeu d’enfant

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Jeu 22 Juil 2021, 10:21


Crédit : Wonderland - Shu-littlebit
Rp précédent | Parfois, il y a des morts

Objectif || Nausicaä est incapable de faire preuve d’imagination, surtout lorsqu’il lui faut trouver une épreuve à soumettre à des potentiels prétendants. Pourtant, il lui faut impérativement trouver une idée et ce, rapidement. Peut-être qu’avec une aide extérieure, elle arrivera à résoudre ce casse-tête.




Un jeu d’enfant
Demeure Familiale Noldrasi | Innasgardh




Elle n'était pas foncièrement triste, seulement lasse. Pourtant, elle cachait ses larmes naissantes, le minois enfoncé dans un coussin. Morose. Susceptible. Pessimiste. Lâche. Voici ce qui la caractérisaient en cet instant. Si elle le pouvait, elle aurait souhaité ne plus jamais sortir de sa chambre, voire même, de se laisser mourir ainsi, en tant que misérable larve déprimée. Hélas, un bruit strident en décida autrement – un éternuant, plus exactement – la faisant sursauter. Telle un chat surprit, elle se redressa, ses doigts agrippant les draps. Son regard sonda hâtivement la pièce à la recherche d'un quelconque intrus, pensant dans un premier temps à la réapparition de Sylas. Mais non. Rien. Quand bien même, à la réflexion ça ne pouvait être lui, la tonalité étant bien trop aiguë. « Qu'est-ce... » Lentement et avec quelques réticences, elle bascula ses jambes dans le vide pour pouvoir mener son enquête plus librement, puis, comme l'aurait fait une enfant apeurée en pleine nuit, son premier réflexe fut de regarder sous son lit. Jamais elle n'aurait songé y apercevoir quelque chose, encore moins l'une de ses belles-sœurs. « D-... Désolée, je ne voulais pas vous espionner. Je voulais juste... Je fuis Rúmil et vu qu'elle ne t'aime pas, je me suis dit que ta chambre serait la meilleure des cachettes. » Même si elle connaissait déjà le ressentiment de Rúmil à son égard, il n'est jamais agréable d'entendre des acères vérités. Toutefois, la première interrogation qui lui vient à l'esprit fut toute autre : Depuis combien de temps est-elle ici ? Finalement, elle préférait ne pas connaître la réponse. « Hum. Bien entendu. » Se contenta-t-elle de soupirer, avant de se redresser pour laisser la place à Arcadia de sortir.

Pour son âge, elle n'en resta pas moins grande, comme le démontrait sa difficulté pour s'extirper hors de sa cachette – à moins que ce ne soit dû à son manque d'adresse et au passager clandestin qu'elle aimait tant garder auprès d'elle. « D-... Encore désolée. » Murmura-t-elle, en époustouflant son jupon d'une main et en tenant sa poupée de l'autre. « Et... Hum. Du coup... Tu n'iras pas au bal ? » Visiblement, la demoiselle en avait bien trop entendu. Nausicaä aurait été en droit de s'énerver par ce manque de discrétion et par cette intrusion, cependant au lieu d'exprimer cette réaction, elle préféra songer à ses dires. Elle ne serait tranchée si c'était sa timidité ou son manque de socialisation avec le monde extérieur qui la faisait régulièrement bafouiller en sa présence. « Je pense que tu connais déjà la réponse. » La petite sera sa poupée plus fortement contre elle, comme pour se donner un second souffle de courage. « Alooors... Tu sais déjà quelle épreuve tu vas donner ? » – « Hum. Non, je dois avouer ne pas y avoir songé. » Baliverne. Depuis l'annonce du bal et de ces conditions, elle n'avait pas connu le repos tant elle était malheureuse par son manque de trouvaille. « Si tu veux... Enfin, si ça ne te dérange pas, je pourrai peut-être t'aider... Pour trouver une idée ? » Cette fois-ci, elle réussit à la vexer et surtout, à l'agacer. L'elfe violine se demanda si elle paraissait à ce point désespérer pour qu'une enfant de dix ans souhaite lui apporter son aide. Si au premier abord, elle songea à refuser sa requête par une virulente opposition, une fois encore ses projets d'amertume se troqua en résiliation, car après tout, à quoi bon sauver les apparences face à une enfant, puisqu'effectivement, elle était démoralisée. Au pire son acte d'approbation pourrait passer pour un geste de clémence. Éventuellement. Hypothétiquement.

Lorsque Nausicaä hocha la tête en guise d’accord, la frimousse de la plus jeune s’illumina. La gamine possédait un doux visage qui souriait souvent – un peu trop, soit dit en passant. Son allure était au diapason des origines elfique, rendant difficile à convaincre qu’elle appartenait au peuple des Alfars. Elle détenait de faux airs de poupée avec ses longs cheveux blonds et ses grands yeux bleus. « J’ai lu plein d’histoire. Oh ! Heu… Comme les princesses des contes ! Tu pourrais déclarer que celui qui battrait mon frère en combat singulier pourrait t’accompagner. » Cette idée était loin de déplaire à la demoiselle ; pouvoir contempler Sylas mordre la poussière la séduit au plus haut point. Juste pour son simple plaisir, elle pouvait lui façonner un échec public et en prime, se pavaner au bras de son bourreau le temps d’une soirée. Se serait exaltant. Cependant, elle ne devait pas se leurrer. Son fiançait n’était pas un novice dans l’art du combat et elle doutait fortement intéresser une personne suffisamment compétente pour relever ce défi. Sans compter la vengeance du Noldrasi, elle émettait quelque doute à survivre à son courroux. « Je te l’accorde, ça serait divertissant. Néanmoins ne soyons pas aussi cruel avec lui. Je suis convaincu que tu as bien d’autre projet à me soumettre. » – « Tout à fait ! J’en ai des tas et des tas. » Elle ouvrit ses bras en grand pour accentuer ses dires, rendant son interlocutrice perplexe – et dire qu’elle, elle n'était pas parvenue à en avoir une seule. « Sinon… Comme ce livre-là ! Enfin... Quoi que, je ne m’en souviens plus tellement… Hmm… En fait, je confonds peut-être avec un autre. Heu, le plus simple serait que… Viens avec moi, ils sont dans ma chambre. » Sans attendre l’acquiescement, elle saisit la main de son aîné pour l’entraîner dans les couloirs de la demeure. Cette dernière se laissa faire, sans rechigner, à l'instar de son inquiétude. « Tu ne crains pas que ta préceptrice ne te retrouve aisément si nous retournons dans ta chambre ? » – « Ah. Heu… Je n’y avais pas pensé. C’est vrai. Mais… Avec un peu de chance, elle me croit plus futée que je ne le suis et... Ne pensera pas à retourner dans ma chambre de sitôt. » Allons bon.

▲▼▲

La pièce était richement décorée, notamment par les diverses peluches et autres poupées qui parsemaient ses étagères. Nausicaä était assise sur le rebord du lit à baldaquin, admirative de cette chambre d'enfant qui s'approchait plus d'un monde imaginaire. Elle pouvait effectivement constater divers ouvrages exposés sur une commode, ainsi que de multiples crayons colorés et de morceau de toile gribouillé par une artiste à en devenir. « C'est bon, je l'ai ! » La blonde délaissa sa pile de livres pour faire fièrement face à son invité. « Attends, je te le lis. Elle s'éclaircit la voix, avant de prendre deux voix ridiculement stéréotypées pour interpréter les deux antagonistes, "Gente Dame, vous avez perdu votre voile." - "Oui, je sais et je sais que tu m'aimes. Je vais en retour t'aimer si tu fais quelque chose pour moi." - "Tout pour vous ma Dame." - "Tue pour moi le dragon qui terrorise le royaume et apporte-moi sa tête." » L'elfe à la peau sombre ne pouvait s'empêcher de sourire, tant l'histoire était grotesque, ainsi que ses intonations employées. « Évidemment. Un dragon. » – « Chuuut, je n'ai pas encore fini. Huhu. "Ô ma Dame, je vous ramènerais sa tête en guise de trophée." - "Je l'espère bien." - "Tout pour vous ma Dame." » Un silence s'imposa. « Tu as terminé ? » – « Pour le moment, oui. Alors, ça pourrait être amusant, non ? Imagine la tête de Vanà en voyant ce cadeau. S'exclama-t-elle en s'effondrant à son tour sur son lit, le rire au bord des lèvres, Elle serait trop jalouuuse ! Ce serait tellement drôle de la voir piquer une crise en public. » De toute évidence, la Sarethi ne semblait pas être la seule à ne pas porter la cantatrice dans son cœur. Elle fut tentée de lui demander plus d'explication sur la relation qu'elle entretenait avec sa sœur ainée, mais s'abstenu bien vite de vouloir s'introduire davantage dans leur relation familiale. « Il est vrai que la Terre des Alfars est réputée pour regorger de Dragon, préféra-t-elle répliquer, Par ailleurs, rien qu’hier j’ai pu en apercevoir un survoler la demeure » – « Bon. C’est vrai. Peut-être pas un Dragon alors, mais une autre créature qui vit dans la forêt des murmures. » Elle haussa un sourcille « Tu en connais ? » – « Non. Aucune. Mais je crois que père à un livre qui les répertorie, quelque part dans son bureau. » – « C’est bon à savoir. Mais puisque tu l’as mentionné précédemment… Quand est-il pour Vanà et de ses prétendants ? » Arcadia haussa les épaules, la voix imbibée d’exaspération. « Elle a exigé que l’on lui apporte la plus scintillante des parures. Celui qui lui offre la plus luxurieuse aura "l’immense honneur" de pouvoir l’accompagner au bal. Elle se redressa pour s’asseoir à ses côtés. Tu sais, elle a engagé les services d’un bijoutier pour estimer réellement la valeur des pierres. Je pense qu’elle espère obtenir un bijou de Leenhardt. » Murmura-t-elle, comme un secret qu'elle n’avait pas le droit de révéler. « Je vois. » Le nom de Leenhardt lui était inconnu, mais pour que sa belle-sœur convoite ses biens il était évident que ses bijoux devaient être de très belles factures et surtout, exagérément onéreux. Quelle garce.

« Et toi, ne souhaites-tu pas te rendre au bal ? » D'un battement de cils, la mine réjouie et enfantine de la petite se voila d'amertume au trait sérieux. Il ne lui semblait plus avoir en face d'elle une fillette, mais une jeune princesse conscience du poids qui régnait sur ses épaules. Nausicaä se demanda si son peuple était condamné à engendrer des êtres dépourvus d'innocence. « J'ai entendu mère dire que l'occasion était trop belle pour elle et qu'il n'était pas question que je passe les festivités à trainer sous ses jupons. » Sa voix pourtant exagérément portée dans les aiguës n'était plus qu'un murmure. Un souffle d'animosité. « Cela fait des jours qu'elle et Vanà ne parlent plus que de cet événement. De l'Empereur Noir et de la Reine Blanche, des cavaliers de ces derniers, des enjeux politiques et autres stratégiques qui peuvent se jouer en cette journée. Même Rúmil focalise mes cours sur les coutumes et autres passés historiques des Mages... Comme si cela pouvait m'intéresser. Je n'y serais pas... Mais, finalement, ce n'est pas grave. D'une certaine manière, j'y participe en t'aidant un peu et puis, surtout, j'aurais la demeure pour moi toute seule durant plusieurs jours ! S'exclama-t-elle, le sourire à nouveau perceptible, En plus, sans la présence de mes parents, les domestiques ne me refusent rien. Ils ont trop peur de me contrarier. Je pourrais manger plein de sucrerie, essayer les robes et le maquillage de Vanà, dessiner sur le grand bureau de père et puis, je ne serais pas seule, Ombeline sera là avec moi. » Nausicaä fronça les sourcilles. « Ombeline ? » – « Ma poupée. » Elle tendit la concerner vers le ciel, pour la désigner plus précisément – la fameuse poupée en costume d’écolière qui la suivait régulièrement – mais ne sembla pas disposer à poursuivre cette conversation et continua donc son étalage d’idée. « Tu pourrais reproduire une épreuve déjà passée ? » – « Pour récupérer les incapables qui ont échoué ? » – « Sinon, dans ce conte, une jeune fille demande à son père de lui ramener une rose. » – « Dit moi, as-tu déjà mis le nez dehors ? » – « Mais arrête de critiquer toutes mes idées ! » En guise de protestation, elle lui jeta l’une de ses nombres peluche au visage, la mine boudeuse, ce qui provoqua un bref rire chez la victime. « Comme si j'étais coupable d-... » – « Ah. Vous voilà enfin ! Avez-vous conscience du temps que nous avons perdu avec vos enfantillages ? » Rúmil fut son apparition dans l'encadrement de la porte, visiblement plus qu'agacer par ce jeu de cache-cache. Elle saisit le bras de la petite blonde sans la moindre douceur, lui faisant comprendre qu’il n’était plus question de négocier. « Quant à vous, son regard froid et accusateur était à présent dirigé sur Nausicaä, Malgré une abondance de réclamation, une consœur a prit la peine de se déplacer pour venir vous instruire les bases de la danse. Ne soyez pas aussi irrespectueuse de la faire attendre ainsi. Allons, dépêchez-vous de finir de vous préparer, qu’elle est donc cet accoutrement ? » Il est vrai qu’elle n’avait toujours pas triomphé de son combat capillaire, abordant de ce fait un chignon mal fagoté. « À vrai dire… » La préceptrice lui fit signe de la main que ses excuses ne l’intéressaient nullement, préférant diriger Arcadia vers la sortie. « Comment se conclut cette histoire ? » La blonde fit volte-face, surprise, au grand dam de l’enseignante. « Pardon ? » – « Celle avec le Dragon. » – « Ah ! Heu… Il tue le Dragon. Je crois qu’ensuite elle lui écrit une lettre disant qu’elle ne l’aimait pas et qu’elle ne voulait plus jamais le revoir. » – « Et, c’est tout ? » – « Le chevalier se pend de chagriiin... » Cria-t-elle avant que la porte ne se referme derrière elle, laissant définitivement Nausicaä seule, plus que perplexe. « Quel romantisme. » Conclu-t-elle, le sourire aux lèvres. Finalement, peut-être que toutes les propositions de la petite n’étaient pas à réfuter.



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