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 Un enfant désorienté [Ft Khartasielle.]

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Ven 16 Sep 2016, 17:51

Un enfant désorienté.


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Mon aventure à Avalon s'était terminée depuis quelques jours. La civilisation m'avait quelque peu accablée, j'avais donc décidé de reprendre la route de mon chez-moi ; la forêt. La tranquillité faisait du bien, je pouvais apprécier le calme, la sérénité. Mais je n'étais pas venue là uniquement pour me reposer. Je devais continuer à aiguiser mes sens, ce pourquoi je continuais de chasser en traquant volontairement mes proies parfois pendant des heures, des jours. Le soir, seulement, je me reposais au coin du feu en savourant un ragoût de lapin ou d'écureuil. Je profitais de ma solitude pour améliorer mes techniques. Je commençais à maîtriser les bases de la magie grâce à Khartasielle.

Le soleil venait doucement caresser ma fourrure. Il faisait assez chaud, je sentais que la journée serait parfaite pour s’entraîner. Je me transformais alors en forme humaine en tenue d'Eve sur un lit de mousse. Je restais allonger un instant le temps de me réveiller.

- A quelle hauteur se trouve le soleil, Okami... ? Ma voix était rauque, signe d'un réveil difficile.

- Il se rapproche de son plus haut point, Maitre. Je pense qu'il est temps de vous lever.

Je grognais un instant avant de finalement m’asseoir pour ensuite me lever. Je pris ma nouvelle tenue constituée d'une tunique, un pantalon, des mitaines et une paire de bottes. Le tout était fait dans un cuir léger bleu marin. Le matériau était souple, ce qui était bon pour mes mouvements. Étant habillée, je pris deux pommes de mes réserves en guise de petit-déjeuner. La forêt était calme, une légère brise venait me caresser les poils, c'était agréable. Mon campement se trouvait dans une petite plaine entourée de chênes et de noisetiers. Un lieu parfait pour y placer une habitation provisoire.

Je laissais mon masque de coter avant d'attraper ma paire de dagues. Je me concentrai un instant pour faire apparaître un clone de moi-même. Étent souvent seule, c'était le meilleur moyen pour m'entraîner. Il ne pouvait pas utiliser la magie, mais il pouvait se déplacer et se battre comme moi. Me battre contre lui, c'était comme joué aux échecs contre soi-même. On connaît les coups de l'autre. Personne n'est plus fort ou plus faible. Je lançais une dague que mon clone attrapait facilement. C'est courbé en avant que je me lançasse vers Oilossë, lame en main. Me premier coup portais vers la gorge. D'une main habile, elle su détourner mon poignet pour venir elle-même me porter à coup avec la même cible en tête. J'esquivais en me laissant tomber sur le dos afin de pouvoir lui donner un coup de talon sur le menton. Son seul moyen d'esquiver, c'était de lâcher prise sur ma main, ce qu'elle fit. Elle se replaçait avant de me foncer dessus, visant cette fois-ci le bas du ventre. A l'aide de ma dague, je repoussais la sienne. Plusieurs coups furent ainsi parés. Le calme de la forêt était ainsi bercé par le bruit des lames qui s'entre choquaient à un rythme de plus en plus rapide.

Lorsque l'on a pas de vision sur notre assaillant, notre meilleure arme est l’instinct. Si aucune magie n'est employée, il est assez aisé de se repairer à l'aide des mouvement perçus. Le bruit de pas sur le sol, le froissement d'un vêtement, même la respiration de la personne en face de vous peut-être un indice. Alors que je croisais le fer avec mon opposante, je perçus une bourrasque différente et soudaine par rapport aux autres. Je sentis mon clone être repoussé avant de prendre un coup dans le nez. D’instinct, je pris cela comme une certaine hostilité. Je fonçais tête baissée sur mon opposant, prête à en découdre. Alors que j'allais porter un coup, je reconnu cette aura silencieuse mais néanmoins chaleureuse. Stoppant mon mouvement, je lui souris avant de dire d'une voix entrecoupée d'un halètement régulier.

- Tu es venue te joindre à moi ?

Mots: 683
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Dim 18 Sep 2016, 18:56






Le métal était présent, les enchantements étaient connus, la soudure était a échelle humaine, alors pourquoi par tout les Aethers rien ne tenais en place ? Chaque essai de modification de la matière par une magie linéaire contenue était un échec à l'heure actuelle. Depuis plus d'une semaine les résultats étaient réduis à quelques débris d'argent instables et a de l'acier fondu par l'aura de Janius. L'incompréhension était une des pires tortures mentales pour une érudit de son galon. Certains autres anges, probablement car elle gardait secret les plans et techniques qu'elle utilisait, commençais peu à peu a croire qu'elle devenait solitaire, ou encore, qu'elle effectuait des expériences très peu enclines a la santé du monde vivant. Il faut dire que sa "magie solaire" n'aidait probablement pas, celle-ci s'approchant de plus en plus du contrôle des puissances du feu, même si celui était le feu composant les étoiles. Personne ne parle d'ailleurs de l'origine de cette attirance naturelle pour le soleil. Il en était bien simple, feu son père était un savant astronome en son temps, et il n'était pas rare d'avoir littéralement la tête dans les étoiles les soirs sans lunes. Elle avait déjà fait l'essai de partir vers les plus hauts sommets des terres, mais à partir d'une certaine altitude, le manque de pression de l'air empêchait le vol, un peu a la manière d'un mur invisible mis ici par les dieux pour garder leurs royaumes secrets de la convoitise des hommes et de certaines créatures volantes.

De retour de ses rêves disparates, elle sentit le besoin de contact, et cela, en dehors des humains qu'elle aide, assiste, et garde comme ses propres enfants dans son devoir quotidien dont elle s'acquittais toujours avec une ferveur ressemblant presque a de l'amour pur. Mais malgré cet amour, elle désirait parfois discuter avec des interlocuteurs plus "neutres" vis a vis d'elle, sachant bien que ses compagnons parmi les anges rechignent a dire le fond de leurs pensées en matière de critique dans le sens de leur espèce. Communautarisme ou populisme ? Plutôt une sorte de racisme et du culte de la perfection de la même race. Avoir des ailes blanches était un cadeau aussi précieux que la vie pour eux, tout comme pour Janius. Les "ailes noires" n'étaient que des impuretés qu'il faut chasser, tuer, détruire, ou pour certains, sauver et réintégrer à la citadelle. Tant que ceux-ci ne parlaient point de réhabilitation des démons, notre séraphine s'en fichais plus ou moins, du moins, tant qu'elle n'avait aucun reproche à leur faire.

Récupérant une robe bleue marine aux coutures et motifs d'or et d'argent, le manteau assortis du même coloris, elle déposa sa tenue de repos dans l'armoire de ses appartements. Un bref déplacement et une téléportation plus tard, elle se fiait une fois de plus aux prédictions des visionnaires de la bibliothèque de la citadelle. Maintenant en vol, porté par ses quatre ailes, devenues immenses a l'image d'un pouvoir grandissant, elle repéra la jeune Bélua en plein combat avec ce qui semblait être un clone magique bien imparfait. Avec un fin sourire, elle se décida à se déposer a coté du clone, et a violemment repoussé celui-ci par une compression, puis par l’explosion, d'une bulle d'air. Le pauvre ne fit pas un pli en éclatant contre un arbre. S’apprêtant a porter le coup final a la Bélua, elle eut le réflexe de lui... Toucher le nez dans une énorme blague, pouffant de rire un instant :

« Vous êtes coupable d'entraînement aux usages de la guerre, la sanction ? Mettre ce pouvoir au service du bien commun. *Hm* Breffons, je venais voir comment tu allais, et si la proposition tenais toujours. »

Les quatre ailes de l'ange étaient toujours déployées et en déplacement, celle-ci attendant une réponse en repoussant certainement sa vis a vis dans un courant d'air relativement fort. Elle ne semblait pas en être plus alarmée que cela, du haut de sa taille des plus commune.

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#0066cc = Janius.

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Lun 19 Sep 2016, 17:13

Un enfant désorienté.


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Je la trouvais bien joyeuse, ce qui me fit garder mon sourire. Le fait qu'elle ne m'a pas oublié pour m'emmener avec elle était important pour moi. Avec ce qui s'était passé ces dernières semaines, avoir quelqu'un dont la confiance était réciproque me procurait un grand bonheur.

- Laisse-moi un instant pour préparer mes affaires.

Je me rendais en premier lieu là où mon clone avait été explosé pour récupérer ma seconde arme. Je replaçais mes dagues dans les pochettes de mon ceinturon prévues à cet effet. Je pris soin d'éteindre les restes du feu de la veille avec ma gourde d'eau avant de ranger tout mon attirail. Je laissais mon masque dans mon sac avant de mettre celui-ci à mon dos. Je tâtonnais les environs pour vérifier que je n'avais rien oublié. Rien ne manquait à l'appel. Je retournais donc prêt de mon amie afin de lui faire savoir que j'étais parée au départ.

- Prête ! Alors, comment fait-on ?

L'Ange partait dans des explications un peu trop compliquée pour moi qui découvrais à peine la magie dans ces détails. Elle finit par essayer de m'emporter avec elle pour s'envoler. Ce qui résulta à un échec à cause de mon poids.

- Hey ! Insinuerais-tu que je suis grosse ? On va essayer quelque chose, retournes-toi, s'il te plaît !

Je pris quelques minutes pour pouvoir me dévêtir et mettre tous mes vêtements dans mon sac. Ceci étant fait, je pris la forme d'une hermine pour pouvoir escalader ma comparse et ainsi me retrouver sur son épaule en ricanant. J'en profitais pour la taquiner en la chatouillant avec mes moustaches. Malheureusement, ça ne changeait rien, mon sac était trop lourd pour elle, ce qui me paraissait un peu étrange. Avec du recul, ça expliquerait bien des choses. Après avoir repris quelques minutes pour m'habiller, Khartasielle me demandait s'il y avait une ville proche pour pouvoir entreprendre un déplacement rapide.

- Hm... La ville la plus proche est Avalon, mais nous allons éviter d'aller là-bas, je suppose. Nous sommes à peu prêt à trois jours de marche de la prochaine ville. Je ferais mieux d'abandonner quelques objets pour te faciliter la tâche.

Je commençais donc à faire le tri dans mes affaires. J'avais encore beaucoup de provisions, mon attirail de pêche ainsi que de la vaisselle. Je n'avais jamais prêté attention au fait que je transportais autant de chose. La majeure partie de mes affaires étaient faites à la main, je pouvais donc les laisser sur place et en refaire d'autres plus tard. Cependant, ça me faisait mal au coeur de laisser tomber mes provisions durement acquises. Je suppose que je n'avais pas le choix. Je gardais cependant quelques lamelles de viandes séchées et divers fruits sec avant de tendre le sac à l'Ange. Elle semblait avoir plus facile à le porter.

- On fait vraiment une fine équipe, en fait. Tu es plus à l'aise avec la magie et moi, je suis plus à l'aise avec la force brute. J'ai découvert ton point faible ! Je ne dirais rien à personne ! Compte sur moi pour couvrir tes arrières.

Je pouffais un moment avant d'ôter à nouveau mes vêtements pour me transformer en cet animal semblant si inoffensif. Elle vint m'attraper ensuite pour me plaquer contre elle probablement pour ne pas chuter. Nous avons volé pendant de longues minutes, je pouvais sentir le vent à travers ma fourrure, ça me donnait un sentiment de liberté. J'étais un peu déçue de pas pouvoir admirer le paysage. Une fois arrivées à destination, nous nous sommes posées dans un endroit fréquenté. Je pensais que c'était notre destination, mais pas du tout. Une sensation étrange m'envahit, comme si je me décomposais. Lorsque cette sensation disparu, elle avait laissé place à de lourdes nausées, je dus faire un effort considérable pour ne pas vomir mon déjeuner. L'endroit où nous nous trouvions était remplit de cette aura qui accompagnait généralement mon Ange. Je supposais que nous étions arrivées.

- Je ne peux malheureusement pas me transformer ici... Tu vas devoir me promener un peu !

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Mar 20 Sep 2016, 22:45






Un transport héroïque ! Il serait temps qu'elle se décide a débuter un entraînement physique, et plutôt rapidement, dirait-ont. Elle n'en avait pas l'envie, mais absolument pas, c'était un acte de rustre pour elle, un acte qui tacherait sa belle peau blanche porcelaine des affres du travail physique, sans parler de la transpiration, les courbatures, et autres désagréments. Ce que le corps fait, la magie peut le faire, elle était elle-même construite à partir de magie, à dire vrai. Le maniement de sa hallebarde était l'unique base possible qu'un individu trouverait dans sa constitution. Peu-importe, elle n'arrivait donc tout simplement pas a transporter l'immensité des affaires de la Bélua tout en battant de ses ailes, et encore moins a transporter la Bélua pleinement constituée. La voyant se démettre de plusieurs des fruits de son labeur, l'ange se souvint de l'argent que lui avait offert une vieille folle du temps où elle n'était qu'ange stagiaire. Notre séraphine savais alors quoi offrir à l'hermine une fois à la citadelle, mais elle n'en dit point un mot, croyant en faire une surprise. La Bélua transformée, les provisions allégées, les deux protagonistes se déplacèrent à la plateforme de téléportation la plus proche, que les Aethers bénissent ces reliques, pour finalement finir en énergie magique reconstituée de l'autre côté, au portail de destination, la citadelle blanche. Elle répondit aux remarques de la petite bestiole sous cette forme :

« C'est compliqué, de mon vivant, j’étais de la race des magiciens, j'avais déjà du retard sur le plan physiquement. Après cent ans en tant qu'ange, je n'ai jamais eu l'idée de changer ma force physique, sachant que la magie était là pour moi.

Sinon, nous y voilà, oui. Et un endroit pour se changer ? Euh, les appartements sont plus loin, dans ce cas. Bien dommage que tu ne puisses pas voir le spectacle, a moins que… Non, rien, c'est stupide. »


N'en disant pas plus, elle marcha dans les rues de la ville des anges, saluant plusieurs de ses élèves, ainsi que certains des anges qui la croyaient devenue associable. Ils en étaient bien contents, de ce qu'en disaient leurs timbres de voix. Bientôt, le bruit des pas de la séraphine passèrent des flops de la terre ferme aux claquements du marbre blanc. À son nouveau rang s’ajoutait cette particularité d'avoir des appartements dignes de ce nom, plus spacieux que ceux des classiques anges, même s'il existait toujours plus haut dans cette hiérarchie. Atteignant son but, elle se déplaça dans l'appartement aux cinq pièces, déposant l'hermine et ses affaires dans sa chambre, plus précisément sur le lit. Celle-ci était composée d'un parquet aux allures et senteurs neuves, aux murs de marbres et lambris couverts a certains endroits de tableaux, d'autres de bibliothèques voir de divers plans que la Bélua serait incapable de lire. Le soleil déclinait ses rayons dans la place par une fenêtre relativement grande, offrant une douce chaleur d'automne comparativement a dehors. Le tout flottait dans une subtile odeur de fleur, probablement venant de l'armoire et des quelques meubles en présence, une décoration très stricte, boisée, mais pourtant accueillante au final. Quelques tic-tac d'une horloge posée sur une table de chevet cassaient le silence majestueux.

Ne sachant trop que faire, la séraphine attendit dans la pièce principale, observant la même décoration uniformément a la chambre. Sous effet de l’ennui de l'attente, elle fouilla dans les multiples rangements de la pièce, en récupérant une bourse qui était ici présente depuis plus de trente ans, dans ce tiroir où elle ne regarde normalement jamais. Approchant de la porte de la chambre, elle frappe deux ou trois fois, et une fois l'autorisation reçue, entrera en cachant le contenant de l'argent dans son dos. Elle dit alors :

« Alors, que désires-tu faire ? Il y a la bibliothèque, le bâtiment du roi des anges, le quartier de l'artisanat, les gardes de la citadelle, le hall des grands héros ou la ville en général.

… Sinon, accepte ceci comme excuse, je l'ai depuis tellement longtemps que je ne me souviens plus combien de décennies, mais je te l'offre, tu en aura plus usage que moi. »


Ce qu'elle donnais, une bourse relativement pleine de monnaies encore valides, heureusement pour la Bélua et ce qu'elle avais perdu.
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Mer 21 Sep 2016, 20:23

Un enfant désorienté.


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Khartasielle me baladait pendant un moment avant de pénétrer dans l'enceinte d'un bâtiment. Le bruit des pas qui résonnaient m'indiquait un endroit des plus immense. À ma connaissance, les Béluas ne possède aucun bâtiment aussi imposant de l'intérieur. Arrivé dans l'appartement de l'Ange, les sons étaient étouffés mais l'ambiance se faisant plus chaleureuse. On passait d'une forme de pierre au bois, ce qui collait bien plus avec ma personnalité. La jeune fille me déposait sur sa couche avant de se retirer afin de me laisser le temps de me transformer et m'habiller.

Je gisais donc sur son lit, nue. Le tissu était d'une douceur que je n'avais jamais eu l'occasion de toucher. Je profitais un instant des caresses d'un lit aussi confortable. De plus, le drap sentait délicieusement bon, j'aurais pu le renifler pendant des heures. Une pointe de jalousie et d'envie me perça le cœur. J'aurais bien voulu profiter de ce confort. Encore une fois, je me sentais ridicule par rapport à Khartasielle. Elle avait tout ce dont elle avait besoin, on s'occupait d'elle, on la saluait dans la rue. Je secouais la tête pour me replacer les idées. C'était mal de penser comme ça, je devais m'estimer heureuse de ce que j'avais mérité et gagné. Je pris un moment pour faire le tour de la chambre en touchant les différents objets qui la composaient. La pièce était bien plus spacieuse que celles que j'avais pu côtoyer dans les diverses auberges. Il était maintenant de mon devoir de ne pas la faire attendre des heures.

Alors que j'enfilais mes derniers vêtements, l'Ange frappa à la porte.

- Entrez !

Je me tenais devant la porte, habillée et décoiffée en souriant. Khartasielle me faisait une liste des lieux à visiter avant de placer une bourse relativement lourde entre mes mains. Probablement pour rembourser ce que j'avais laissé derrière pour venir ici. Je tâtais la dite bourse, c'était effectivement une sacrée somme. Secouant la tête, je la redirigeait vers mon interlocutrice.

- Je ne peux accepter. Les objets que j'ai laissés en forêt sont principalement des objets que j'ai fais de mes petites mains. Accepter un payement de cette valeur pour quelque chose qui n'en a guère... Je ne puis accepter.

Elle insistait. D'après elle, cet argent lui était inutile. Je me sentais d'autan plus misérable. Mais avec une telle somme, je pourrais revoir l'entièreté de mon équipement. Je placerai le reste de côté. Je finis par accepter.

- Je te promets de l'utiliser à bon escient. Sinon, visiter la ville me semble un bon début ! Je gardais un moment l'objet entre mes mains avant de simplement demander :

- Dis-moi... Pourquoi ? Je veux dire... Tu m'aides énormément, tu m'emmènes ici. Alors, pourquoi moi ? Ce n'est probablement pas la meilleure des questions, mais cela m'intrigue. Je n'ai jamais entendu d'histoire concernant un Ange et un Belua travailler main dans la main, au contraire. Les gens ont tendance à nous fuir à cause de ce que l'on est. Ça me touche énormément, j'en suis consciente. C'est juste que... Ca me fait peur. Je rigolais, un instant d'un rire nerveux. - C'est stupide, je sais. La dernière personne à qui je me suis attachée a dévoué ses dernières années à m'apprendre à vivre, survivre avant de paisiblement s'éteindre et... Ca m'a bouleversée, j'étais livrée à moi-même. Et j'ai peur de connaître à nouveau cette sensation d'abandon. Cette amitié hors du comment semble à mes yeux être une bénédiction, et une malédiction. Aujourd'hui, nous sommes ensemble et demain pour une raison ou pour une autre, on pourrait se retrouver dans le camp opposé. Enfin... Non, oublies, si tu veux bien, c'est idiot. On y va ?

J'abandonnais le sérieux de mon discours pour retrouver mon air enfantin et amical, le tout accompagné de mon fidèle sourire.

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Dim 25 Sep 2016, 17:55






« Pourquoi ? En quoi ai-je besoin de justifications pour aider une Bélua qui semble des plus neutre dans les grands conflits ? Quant à mon aide, dois-je dire que cela est en partie dû a notre nature ? Je trouvais être une bonne expérience la mise sur la voie du bien d'une Bélua. Au-delà de cela, quand tu es en vie depuis tellement longtemps que vos amis disparaissent, vous vous désintéressez des mortels. J'ai perdu bien des compagnons dans les couloirs du temps, et je doute que ce soit différent pour toi également. Mais, il y a des raisons que le cœur n'explique pas, et qui font qu'une personne en particulier, de temps en temps, nous offres une nouvelle vision du monde, rendant cette personne unique par la même occasion. Voir vos amis mourir est un prix qui doit être égal aux joies qu'ils offrent. Si tu n'étais qu'une Bélua ordinaire, sans une histoire comme la tienne avec la volonté d'accomplir, je t'aurais déjà laissée en pleine foret.

Si demain nous sommes dans l'obligation de la séparation par nos actes ou nos croyances, ce que je vais dire est un peu crue, mais je n'aurais aucune pitié à faire mon devoir envers les vertus, les anges ou les terres. Et cela au prix de ma propre psyché. Même si la blessure serais longtemps ouverte. »


Une part de mensonge était présente, mais ceux-ci étaient cachés par la rhétorique encore en formation de notre séraphine. Une chose était certaine, elle cachait encore ses sentiments, et chérissait son devoir plus que ses amis et sa propre vie. Encore quelques idéaux fanatiques des anges, sans nul doute. La vérité était tout autre, dans son individu, le social était un besoin devenus irrépressible, les conversations avec les quelques humains qu'elle connaissait par cœur ne lui suffisaient plus, tout comme avec les anges et ses élèves, ne pouvant guère être confidents. À cela s'ajoute une curiosité scientifique des plus développées, et vous obtenez Janius. Peu importe, elle avait maintenant à distraire ce qu'elle croyait être une jeune enfant de non loin de dix ans, elle s'attela donc a dire :

« Très bien, dans ce cas, passons dehors. »

Guidant la jeune hermine à l'extérieur de l'appartement, elle vérifia la fermeture de la porte via une clef des plus simple, rangeant celle-ci dans une des poches, bien pratiques, de sa robe. Flânant au grès d'une promenade dans les rues de la cité, les réactions des anges habitant celle-ci étaient des plus diverses et variées. Alors que certains étaient incapables de comprendre ce qu'une âme maudite par le mal venait faire ici, d'autres étaient plus optimistes, et n'hésitaient pas a chercher a afficher leur soutient. Bien heureusement qu'aucun des rares extrémistes ne fut préoccuper par cette présence qu'ils qualifieraient sans doute d'hérésie.

Le destin vous rattrape toujours, disent ils. Il faut croire que les pires ennuis devaient toujours tomber sur nos deux protagonistes. Un enfant sans ailes eu l'audace de rentrer dans la jeune Bélua en courant, celui-ci aveugler par des larmes qu'il ne pouvait contenir. Pouffant de rire un instant de la situation de son amie, elle retourna bien vite au jeune ange, l'aidant à se mettre sur deux pattes, lui demandant ensuite :

« Que vous arrives t'il donc, mon jeune amis ? »

« C'est maman ! Elle a eu les ailes qui sont devenus noir et... elle est partie ! Vous savez ou elle ce trouve ? Les grands méchants monsieur ne veulent pas me le dire ! »

Ce tournant vers la Bélua, elle lui murmurât a l'instant :

« Déchue et bannie de la citadelle, surement. »

@626 mots

#0066cc = Janius.

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Jeu 29 Sep 2016, 01:30

Un enfant désorienté.


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Sa réponse me satisfaisait plus ou moins, la dernière partie me laissait quelque peu perplexe. Être aussi froid et sentimental, c'était du jamais-vu pour ma part. Outre cela, si un combat devait avoir lieu entre l'Ange et moi-même, il était évident que je ne me laisserai pas faire bien qu'elle soit maintenant une amie chère à mes yeux.
Le moment émotion étant passé, nous avons retraversé ces immenses couloirs avant de prendre le chemin de la ville. Je pouvais sentir le regard des habitants de la ville sur nous. Les discutions allaient de bon train, positive comme négative. Je ne me sentais point à ma place. J'étais certaine que l'un ou l'autre habitant allait se jeter sur moi pour m'expulser de l'endroit, ou pire encore. Fort heureusement, je n'avais ni masque, ni dague sur moi. Je n'étais qu'une Bélua poilue et inoffensive.

C'est au détour d'une rue que le destin nous a encore joué un tour, puisqu'un jeune enfant vint me foncer dessus à pleine vitesse alors qu'il était en train de pleurer. Khartasielle m'expliqua que la mère de cet enfant avait été bannie de la cité, ce qui me laissa perplexe pendant un moment. Je n'eus le temps d'ouvrir la bouche que l'orphelin couru, toujours en pleurant, vers la foule, dans laquelle il alla se mêler. La pitié envers cet enfant se mélangeait à une certaine colère. Il avait été orphelin, pourquoi personne ne s'occupait de lui ? Avait-il au moins un père ? Je me relevais avant d'ajuster mes vêtements en soupirant.

- Décidément, des choses peu communes arrivent toujours lorsque je suis avec toi.

Après cette altercation, la visite continuait. L'Ange me décrivait les lieux comme elle pouvait, ce qui me donnait une image grossière de la ville. De ce que j'entendais, la citadelle est majestueuse et dotée d'une architecture frôlant la perfection. J'aurais payé cher pour pouvoir admirer le spectacle. Malheureusement, c'était impossible à cet instant. Khartasielle m'avait parlé de la magie du fer, une magie inconnue de ma personne. Il est certain que le maniement de certains de ces sorts pourraient arracher ce qui obstrue ma vue. Je me sentais quelque peu mal à l'aise envers mon amie. Elle me propose son aide sans rien en retour. J'aurais bien aimé l'aider dans ses recherches. Je devais cependant mettre ma morale de coter pour faire avancer les choses, mes aventures passées m'ont fait comprendre que je n'étais qu'un fardeau lorsqu'il s'agissait de rentrer dans l'action, cela m'était insupportable.

- Tu me montres la bibliothèque ?

L'Ange acquiesça avant de me guider jusqu'à la salle en question. Depuis que je suis ici, une question me torturait l'esprit. Je décidais donc de me libérer de ce fardeau.

- Pourquoi les gens nous regardent bizarrement ? C'est à cause de mes attributs animal ? Je dois probablement ressembler à une sauvage.. A vrai dire, j'avais environs dix été lorsque l'on m'a ôté la vue. Aujourd'hui je pense que je dois en avoir vingt-huit. Après tout ce temps, je ne sais même pas à quoi je ressemble. Avec le temps, les souvenirs s’effacent, ceux de moi étant petite y compris. C'est triste et drôle à la fois, ça laisse un certain mystère. Peut-être suis-je une femme qui ferrait tomber n'importe quel homme à mes pieds, ou peut-être je ressemble à un monstre à faire fuir un ours !

Ma dernière réplique me vola un rire qui fut interrompu à notre arrivée à la bibliothèque. Nous pas cassèrent brièvement le silence sacré de ce lieu avant de se mêler aux différents bruits et murmures de l'endroit.

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Lun 03 Oct 2016, 22:50






« Des choses peu communes, en effet, mais faisons en fit pour cette fois, veut tu ? »

Ce devais bien être ennuyeux de ne pas voir, ainsi, la séraphine s’attachait à décrire au mieux, du haut de son art oratoire. Des fontaines a l'eau de cristal aux piliers de marbres soutenant les structures les plus complexes, quasiment tout y passais, avec une pointe d’exagération toujours subtile, presque de la vantardise justifiable par un statut, une position sociale, une richesse du cœur, de l'esprit et du corps. Le but était-il de provoquer la jalousie dans le cœur de l'hermine ? Étrange pour une femme de la race des anges, un test en direction d'une potentielle alliée ? Les résultats n'en étaient pas moins attendus. La Bélua détenait une pointe de jalousie suivie d'une honte dont Kartasielle ne pouvait d'écrire l'origine par les pulsions sentimentales qu'elle observait dans l'être animal, le tout avec un accompagnement de regret, et un soupçon de reconnaissance pour Janius. Un bien étrange mélange, mais c'était un monde totalement différent entre les deux protagonistes, alors elle l'acceptait avec une bonne marge d'erreur, du moins, pour l'instant. Une simple question fusa sur la destination de leur voyage, a cela, sure d'elle, la séraphine répondit :

« La bibliothèque, hm, d'accord, si tu n'a pas peur des anges millénaires, héhé. »

Il n'y avait que peu de doutes sur le bâtiment contenant cette masse de connaissances. Le cap tracé et la route empruntée, le chemin se déroulait sans nouvelles encombres. L'être céleste, silencieuse, laissant son aura faire conversation pour elle. Une présence douce, chaude et apaisante, soignant les maux aussi bien physiques que mentaux, mais également arme de destruction par le feu stellaire, par le feu solaire, par la magie dont le corps de l'ange était une constituante. Une lueur dans les ténèbres de ce monde que sympans prenais peu à peu. Mais retournons au sujet principal, la Bélua fut la première à rompre le silence, et en réponse a la longue tirade de celle-ci, une réponse réfléchie, convenue, mais également en quelques points sincère fut énoncée :

« Les Béluas ne sont pas des créatures appréciées par votre orientation maléfique, du moins, l'orientation générale de la race. Encore que certains… Extrémistes vous auraient déjà tous exterminer pour le bien commun, comme ils disent. Et… Nullement une offense, mais je croyais avoir affaire à une enfant, au vu de la taille que tu fais, doit-je dire que tu as été bien conservée par cette vie dans la nature, même si, bien entendu, il y a sujet a amélioration, notamment en hygiène, maiiiiiis, il est parfois nécessaires d'accepter les gens pour ce qu'ils sont. Tu es aveugle, et tu sais que je suis d'une bonté incomparable, je serais aveugle que je pourrais voir un cœur pur torturé par les caprices de quelques personnes. Quant au niveau de l’attirance vis a vis du sexe opposé, je ne puis t'aider sur ce sujet, je n'ai pas les mêmes 'libertés' que vous autres Béluas. »

Un sourire, une émotion, un réconfort, puis le silence glacial d'un lieu de savoir ou déjà moult savants de touts les horizons angéliques étudiaient dans une calme quasi-religieux. La séraphine exposa sa culture et ses horizons de compétences a la jeune créature sauvage. Parfois, quelques phrases a multiples sens évoquaient ses recherches sur une arme d'une puissance bien plus grande que celles connues dans son arsenal personnel. Mais malheureusement, ce n'étaient que quelques lapsus sur un secret, le reste n'était que ribambelle de théories sur des régimes aussi variables que l'essence de la magie, la transformation physique des objets, les dieux, et tellement d'autres sujets qu'il faudra bien une heure ou deux aux protagonistes pour en faire ne serait-ce qu'un rapide point.

La décision d'une interlude fut prise par la séraphine, qui bien que passionnée, ne supportais pas la monotonie d'une vie de livres sans au moins profiter du grand air de la nature. Dirigeant sa compagne vers la bordure extérieure de la citadelle, ils n'en furent pas moins surpris de voir de nouveau l'enfant courir vers le bord de l’île, là ou Janius décida qu'il était temps de le suivre.

« Maman ! Maman, je suis la ! »

@733 mots

#0066cc = Janius.

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Sam 08 Oct 2016, 03:15

Un enfant désorienté.


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La jeune Khartasielle s'engagea à m'expliquer diverses choses à propos de sciences et de magie. Pour être honnête, ça me dépassait quelque peu. Je n'étais pas vraiment démunie de culture, mais disons simplement que j'avais mon domaine. Elle étudiait beaucoup alors que moi, je survivais dans un environnement que l'on peut considérer comme étant hostile. Ce qui était amusant, c'est que moi aussi, j'aurais pu bénéficier de tout ça si mes grands-parents n'avaient pas agi comme ils l'ont fait. J'aurais pu vivre de façon aisée, à lire une tonne de livre, pouvoir écrire des histoires pendant que de servantes s'occupaient de moi. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je devais bien accorder ça à l'Ange, les Béluas sont majoritairement maléfiques, surtout dans la "haute sphère" de la race. La noblesse montait facilement à la tête lorsque le pouvoir était de mise. Cependant, tout le monde n'était pas à jeter, il y a de bons Béluas, j'en ai rencontré, même brièvement. Jétais plutôt heureuse qu'elle me voyait comme quelqu'un de bien même si ses congénères pensaient le contraire.

Quoi qu'il en soit, mon amie décida qu'une pause était bonne à prendre. Je supposais que la journée était déjà bien avancée. Si au début, j'étais quelque peu sceptique quant à la tournure de la journée, je devais admettre que tout se passait plutôt bien. Pour une fois, je n'étais pas inquiète d'être désarmé, je me sentais bien, en sécurité.
Nous avions donc quitté la bibliothèque pour nous diriger vers ce que je pensais être un balcon. En réalité, nous marchions sur une petite place à l'extérieur. Je remarquais quelque chose qui ne m'avait pas encore sauté aux yeux, si je puis dire. L'air ici était... Salé et plutôt fort. Je supposais que nous étions en hauteur. Du peu que je sais des Anges, cet endroit était caché de tous. Étions-nous en train de voler au milieu d'un océan ? Cela ne m'étonnait pas vraiment, quoi de mieux qu'une île volante pour des êtres munis de paires d'ailes ?

Soudain, le destin se moquait à nouveau de moi, de nous. Était-ce ma punition pour avoir baissé ma garde, me sentir en sécurité ? Une voix s’éleva proche de nous. "Maman ! Maman, je suis là ! La voix m'était aisément reconnaissable, il s'agissait de la voix de l'enfant rencontré plutôt dans la journée. Le fait qu'il appelait sa mère ne signifiait qu'une seule chose : elle était ici. Mais un déchu dans une citée ange, c'est comme un vampire dans une citée bélua. L'ambiance changea du tout au tout. L’atmosphère se faisait lourd et inconfortable, il était évident que dans quelques instants les tensions seraient à leur paroxysme.

Je pouvais entendre plusieurs bruissements d'ailes avant qu'une voix de femme fasse son chemin vers mes oreilles.

- Viens avec maman, Joshua, on va aller dans une nouvelle maison.

Ce que je craignais se passait, Khartasielle n'allait pas laisser l'enfant partir tranquillement avec sa mère. Pour l'instant, je n'étais qu'une spectatrice, après tout, ce n'était pas les affaires de ma race. De plus, je n'étais pas en position d'argumenter en l'honneur d'une personne ou d'une autre. Non seulement, je pouvais attiser la colère de la déchue, mais je pouvais aussi m’attirer les foudres de mon amie. Je ne voulais ni l'un ni l'autre, ma décision était donc de rester neutre dans cette histoire. Malheureusement, ma décision, bien que judicieuse, allait être de très courte durée.

Mots: 617.


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Dim 09 Oct 2016, 15:52






Diplomatie... Qui a donc besoin de diplomatie quand vous disposez de la puissance du soleil, d'un égo d'ange et des devoirs du commandement ? Bien des membres de son espèce les auraient déjà anéantis tout deux, l'enfant comme la mère, mais l'expérience lui montrait que certains, face au destin, favorisait la voix qui favorisait la vie des partis, mais aussi la logique de conservation des générations futures. La séraphine pris parti d'approcher de cette femme aux larges ailes noires. Étaient maintenant en opposition deux modes de vie, mais une unique "race". La pureté au cœur d'or d'un coté, la déchéance et le dégout de l'autre. Les requêtes furent rapidement énoncées, dénudées de toute la courtoisie habituelle. Les paroles prononcées n'étaient plus celles d'une femme de savoir, mais bien d'un être céleste, seul juge présent a son sens :

« Je n'ai aucune idée de comment êtes-vous encore là, mais si vous tenez a ce qu'il reste de votre existence, vous feriez mieux de partir, et de ne pas chercher à corrompre notre jeunesse. »

Loin d'être apeurée, l'ange maintenant déchue n'était qu'une simple ange, protégeant des humains par ses compétences physiques. Elle estimait secrètement ses chances contre une ange à un rang supérieur. Elles n'étaient pas certaines, mais il y avait une chance qu'elle puisse partir sans encombre. Elle commencera par la voie de la raison, cherchant a émouvoir la séraphine par quelques principes maternels.

« Je désire simplement prendre mon fils, vous n'entendrez plus parler de nous. »

Manque de coopération évident, discutions impossible, du moins, c'était la conclusion de Janius sur la personne qu'était la mère. L'enfant se cacha derrière la femme l'ayant mis au monde, le tout en tenant la robe de celle-ci, intimidé par tant d'expositions de puissance, mais aussi par l'atmosphère générale du conflit. Par observation de la tenue de satin et d'or, accompagnés de plusieurs bijoux de toutes sortes. Cette femme avait été déchue de l'avarice, c'était évident. Elle désirait et gardait ce qu'elle voulait, elle ne laisserait nullement partir l'enfant.

« Je le demande pour une dernière fois, laissez cet enfant ici. Partez maintenant, et je demanderais aux gardes de vous laisser partir, dans le cas contraire, vous savez ce qu'il adviendra. »

La femme tourna doucement la tête, épiant son fils, se baissant a sa hauteur, elle lui parlera d'une voix simple, mais dans le cadre présent, propre à un ordre :

« Va donc plus loin un moment, maman doit discuter avec l'ange. »

Ainsi, l'heure de la guerre avait sonné ? Le garçon hocha de sa petite frimousse, partant au bout de la rue. Néanmoins poussé par une certaine curiosité, il observa les faits et gestes des protagonistes, penchés dans un des angles des murs. Alors qu'elle n'avait l'air de rien un instant avant, la déchue tenta de faire usage du sanctuaire, magie des anges, symbole de leurs puretés. Mais ce n'était plus son cas, aucune aura ne s’invoqua, mais elle fut remplacée par un autre effet. Sans le savoir, elle avait émis le souffle du Nephilim, autre sort bien connu, cherchant par la force à faire commettre un péché aux individus autour, ici l'avarice. Le prenant comme une agression, Khartaiselle chargea son arme la plus connue dans sa main droite, accumulant de plus en plus de cette puissance a la douce chaleur, visant plus ou moins précisément la mère qui tentait encore le rassemblement de ses connaissances en magie, mais celle-ci prit finalement parti de la force physique, empoignant ce qui semblait être une épée.

« Vous avez fait votre choix j'imagine, des problèmes de magies ? »

@630 mots.

#0066cc = Janius.

[/quote]
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Sam 05 Nov 2016, 14:01


Un enfant désorienté.


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Les négociations furent visiblement de courte durée. Les ennemis naturels ne faisaient aucun réel effort pour essayer de régler ça de façon pacifique. Cela m’épuisait de faire face à tant de haine et de barbarie, je supposais que c'était ainsi que le monde était fait, peu importe l'endroit d'où l'on vient. Les hostilités commencèrent avec un sort dont les effets m'étaient complètement inconnu, je pensais que ce dernier était simplement tombé à l'eau. Les armes étaient maintenant sorties et je restais là, complètement désarmée. Ma magie était bien trop faible pour cette créature et mes armes étaient restée sur le lit de ma compagne, à côté de mon sac. - "Stupide hermine..." pensais-je. Aucun lieu n'est réellement sûr, pas même la cité des Anges. Une aura de colère vint me submerger. Encore et toujours détruire ce pourquoi je me battais. Des amis, un foyer, la liberté. Pourquoi vouloir prendre ce qui me revient de droit ? Si cette Ange déchue voulait me voler mes biens, alors les siens devaient disparaître aussi.

Je me dirigeais vers cet enfant apeuré qui observait la scène. Mon allure enfantine me faisait passer pour un des siens, il baissa sa garde pour me laisser l'approcher. J'esquissais un bref sourire avant de l'attraper par le col de sa pauvre chemise en lin. Je pue sentir le regard de sa mère se braquer sur moi. Peu importe, je voulais garder cette journée qui avait été si délicieuse jusqu'à ce que cette abomination vienne tout gâcher. Je traînais l'enfant sur plusieurs mètres, il se débattait pauvrement, bien trop peu pour se séparer de mon emprise. Arrivée à une certaine distance de sa mère, je levais les yeux vers elle affichant un visage sévère avant de montrer un sourire narquois, dévoilant mes crocs acérés.

- Alors comme ça, il est venu le temps de se battre ?! En aucun cas, je te permets de venir détruire ma tranquillité en prenant tes airs de mère inoffensive. Si brûlée vif ne te fait guère peur, peut-être que la perte de ton fils te ferait fuir ? Je te conseille donc de partir maintenant si tu ne veux pas que je plante mes dents dans la jugulaire de cet enfant. Il suffira alors de quelques secondes avant qu'il se vide comme le petit goret qu'il est !

- Tu... Tu n’oserais pas le toucher !

Je perçus une pointe d'hésitation dans sa voix, ce qui me fit sourire de plus belle.

- Tu risquerais sa vie ?

Sans peur, les ailes noires de la déchue balayèrent la poussière pour lui permettre de s'élancer. Elle avait été prévenue... Sans hésitation, mes crocs traversèrent la chair encore tendre de cet enfant. D'un geste brusque, je retirais mes dents, non pas sans arracher quelque chose au passage. Des éclaboussures de sang volèrent sur mon visage tandis que le reste coulait le long de mon menton. Si ce qu'elle voulait était un bain de sang, cette femme était servie. Sans prendre attention à la Séraphine, la déchue me percuta avec force pour me propulser en arrière. Mon corps ricochait à plusieurs reprises contre le sol avant de s'immobiliser. Je restais un moment allongée, complètement étourdie, mes oreilles sifflaient. Je pue ouïr des bruits de lutte. Les opposés devaient livrer bataille en ce moment même. Je respectais la témérité de cet ancien Être céleste. Prendre le risque de tuer son enfant pour arriver à ses fins. Mais le prix d'une vie n'est pas cher payé pour essayer d'arracher ce à quoi je tenais le plus. Je ne laisserais personne me l'enlever... Personne.

Mots: 610

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Dim 06 Nov 2016, 14:33






Voilà donc que la mère détournait son attention vers un spectacle tout aussi étrange. La Bélua venait de prendre l'enfant sans la moindre raison apparente dans l'immédiat de l'esprit de la séraphine. Une trahison de plus dans sa vie centenaire, croyait-elle, le cycle du bien et du mal trouve toujours son chemin, même parmi les cités saintes baignées de lumière. Soupirant un instant d'agacement, certaine de sa puissance, n'ayant guère plus d'affections pour l'ange, la Bélua et l'enfant que de vulgaires êtres sans importance, nourrie par une once de colère "vertueuse", elle fit prendre la direction, en premier lieu, de la position de l'ange à l'énergie solaire maintenant accumulée dans la paume de sa main pour former un rayon toujours plus puissant que les dernières utilisations, signe d'une maitrise croissante. La vie est fragile, l'être de lumière qu'était la mère retourna à l'origine de sa création, a l'état de néant partiel, ce désagrégeant sur la majorité du flanc droit alors qu'elle tentait de riposter par la folie des armes physiques contre la séraphine l'ayant prise pour cible. L'imposante lumière s'estompa, bien que signalant à une grande partie de la cité que quelques actes étranges se déroulaient en ce lieu. Cette tâche ingrate effectuée, la vigilance de l'ange se tourna vers la Bélua, l'envie de destruction la parcourais, cette meurtrière qui avait abusé d'elle devait maintenant périr. Infusant sa magie une fois de plus dans une rapide incantation, elle forma ce qui semblait être une image solaire, une copie magique, de sa fidèle Hallebarde. Avanceant d'un pas de guerre, contrastant avec sa grâce habituelle, elle signala la présente à la Béluas.

« Me trahir était la dernière chose à faire, j'avais confiance en vous, et maintenant, vous vous permettez de tuer des membres de notre cité. Je ne vois pas d'autres peines que la mort, mais je suis prête à vous rendre grâce par un délai, si vous acceptez de rendre les armes et être jugé par un conseil réuni d'anges. Dans tous les cas, vous ne pouvez pas fuir d'ici, vous serez traqué comme l'animal que vous êtes pour meurtre, et j'y veillerais, personnellement. Les sentinelles sont d'ailleurs déjà probablement en route pour ce lieu. Alors, votre choix ? »

Le pied de la séraphine se prit dans ce qui restait de l'ange. Blessée mortellement, mais toujours vivante, la séraphine n'en fut que plus surprise. Gardant un œil sur la Bélua, se baissant prêt de la mère pour lui caresser les cheveux, elle annonça à l'ange d'une voix presque apaisante, la dernière que vous entendez avant de rendre l'âme, les paroles suivantes :

« Tout ira bien, vous aurez le repos éternel, et vos crimes seront pardonnés par cette action. Que les Aethers vous guident. Votre enfant sera en sécurité, maintenant. »

Lâchant le visage de la déchue, un simple mouvement suffit pour trancher le cou du corps de la blessée à l'aide de la hallebarde lumineuse, détruisant définitivement la vie de celle-ci, ou au contraire, abrégeant les souffrances de celle-ci. Une grande trace de brûlure balafrait maintenant le sol de marbre blanc. La séraphine repris pleine attention envers la petite Hermine, approchant encore et toujours comme un destin implacable, le feu céleste habitant notre être caressant les alentours d'une forte et douce chaleur. À la fois menaçante et splendide, elle pouvait, pour certains, ressembler aux anges des temps anciens, lors des multiples guerres entre les démons et les être de lumière. Il était certain qu'une décision devait être prise, mais également que les gardes de la cité viendront bientôt, seul le destin nous citera la suite.

@635 mots.

#0066cc = Janius.

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Dim 06 Nov 2016, 15:35

Un enfant désorienté.


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- Hey... Petite, levez-vous... Ça sent le roussi.

La voix d'Okami résonnait dans mon crâne comme si je venais de prendre un coup de marteau sur la tête. Alors que je remettais petit à petit mes idées en place, la chaleur de Khartasielle fusa dans une direction avant d'être suivi d'un bruit sourd, m’annonçant que le corps de la déchue s'était effondré. Dans ma bouche, un goût ignoble de sang persistait sur ma langue alors que je ne sentais aucune blessure proche de cette dernière. Quelque chose ne tournait pas rond. Le bruit des pas de mon amie sonnaient dangereusement, une aura meurtrière l'enveloppait alors qu'elle marchait en ma direction. Un sentiment de peur et de trouble m'envahit soudainement. Elle me parlait de trahison et de meurtre. Moi ? Qu'ai-je donc fait ? Sa voix ne donnait aucune compassion, aucune pitié, sa menace était réelle et inébranlable.

Il est vrai que l'air était submergé de cette odeur particulièrement horrible qu'est le sang. Je pensais que c'était seulement l'odeur de la déchue, mais c'était bien trop fort. Si fort que je pensais en avoir sur moi, ce qui n'était pas impossible. L'enfant... L'enfant ! Pendant que Khartasielle s'occupait des restes de la mère, je pris le risque de me lever tout en sachant que j'étais surveillée. Je marchais dans la direction de cette odeur qui me suivait. Étant encore faible, je trébuchais à plusieurs reprises, la peur devait quelque peu jouer sur l'incapacité de mes jambes à me garder debout. La senteur d’hémoglobine se faisait si forte que j'en ai eu un haut le coeur.

Arrivée proche du petit corps, je cherchais en lui un signe de vie, un pouls, une respiration. Il n'en était rien. Son âme avait quitté son corps. Son âme avait quitté son corps. Je comprenais le goût dans ma bouche ainsi que l'hostilité de l'Ange. Sous la pression, je régurgitai mon petit déjeuné sur le sol. Après la peur, c'était la panique qui m'envahissait.

- Pas moi... Ce n'est pas moi ! Je... Je ne voulais pas, je n'ai rien fait !

Ma voix allait en crescendo, j'étais certaine de n'avoir rien fait et pourtant les preuves étaient contre moi. Il m'était impossible de fuir une citée entière et je ne voulais pas mourir. Les laisser me juger ? La mort sera au bout du chemin.

- Je ne sais pas ce qu'il vous a pris, Maitre, mais c'est vous qui l'avez tué. Aucun doute à ce sujet. Auriez-vous enfin succombé à mes désirs ?

- LA FERME ! Hurlais-je en plaçant mes mains rouges sur mes oreilles. Je ne suis pas comme ça... Je ne l'ai jamais été, alors... Pourquoi ? POURQUOI ?!

L'incompréhension me faisait perdre mes moyens. Je ne savais pas quoi faire, quoi répondre à mon amie, ou plutôt, ancienne amie. En quelques minutes, j'étais devenue l'ennemi numéro un. Le jugement restait ma meilleure chance. Allaient-ils rester impartiale face à l'abomination que je suis ? Une vulgaire sang-mêlé qui a assassiné un enfant au sein même dans leur cité.

En sois, ma mort serait justifiée, c'était la meilleure sentence pour mon crime. Ce qui me chagrinait le plus, c'était ce que j'avais fait à Khartasielle. Volontairement ou non, je l'avais trahie. Dans l'hypothèse où la vie me serait épargnée, elle ne me regarderait plus de la même manière. Elle s'approcherait probablement plus de moi tout court. L'envie de pleurer me vint. Quelle idée de se faire des amis, chercher à fuir la solitude, je devais me résoudre au fait que je n'étais rien d'autre qu'une vulgaire bête. Mais en aucun cas, je devais mourir inutilement, pas comme ça. Je me levais donc avant de me diriger vers Khartasielle, la tête baissée. Dans un souffle, je prononçais ces quelques mots :

- Le jugement sera mon choix... Je suis désolée.

Mots: 664
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Sam 12 Nov 2016, 15:29






Voilà que l’ennemie se rendait, le travail n'en serait que plus simple. La hallebarde de feu maintenant positionnée sur le coté droit de la tête de la Bélua, la séraphine restait silencieuse. L'écrasante chaleur de la hallebarde ne manifestait en réalité qu'un silence de mort. Le moindre contact serait capable des pires sévices ; et cette idée traversa plusieurs fois la réflexion de l'ange, sans jamais être directement exécutée. Les minutes passèrent, longues et pesantes ; une compagnie de sentinelles prit finalement l'initiative d'en apprendre plus sur l'usage d'une magie aussi offensive en ces lieux. Se tournant vers eux, un des membres des gardes, celui semblant d'ailleurs le plus gradé, demanda d'un air des plus partial, signe de la pensée de la majorité de la citadelle :

« Avez vous eu des problèmes avec votre "expérience", séraphine Khartaiselle ? »

Une "expérience", cette connotation arracha un rictus a la séraphine elle-même. Elle fit, d'un mouvement fin, signe de calme, disparaitre la hallebarde de feu a son état de néant ; elle entreprit ensuite de répondre, comme un supérieur à son soldat, de la façon suivante :

« Veuillez-la mettre en détention, et quérissez un archange de la justice pour elle, je vous pries. Oh, et faites en sorte de mettre en place les procédures nécessaires pour que son âme ne réapparaisse pas en tant qu'être démoniaque dans le cas où elle attenterait encore a d'autres, ou si elle fuit... Une fois prêt, prévenez-moi, je serais dans mes appartements. Aussi, quant au corps, appelez également les médecins, qu'il ai au moins le bonheur de retourner dans la rivière des âmes comme un être de lumière. »

« Très bien, vous avez entendu vous autres ? Capturez cette personne et déposez la dans une des cellule du palais du roi. Gardez la avec un mage au minimum. Et toi, va chercher un médecin. »

Les plus bas gradés de la troupe, obéissant à une autorité supérieure a la leurs, firent acte de capturer la Bélua, sans prendre la peine de l'attacher cependant. La Bélua dirigée vers sa cellule, Khartasielle entreprit un long soupir. Elle prendra partit de retourner dans ses appartements. Là, assise auprès de son bureau, elle réfléchissait sur la nature même de l’existence de sa faiblesse, créatrice de liens avec les personnes. Il devenait récurent que les trahisons envers les anges soient aussi simples ; peut-être qu'un entraînement agrandi à la télékinésie serait correct, un meilleur arsenal magique de combat, ou tout simplement la solitude dans le sourire du devoir. Dans tous les cas, elle devra témoigner contre une ancienne amie devant un tribunal, pour quèrir la parole de justice universelle parmi les êtres célestes. Pour une séraphine venant de mettre fin a la vie d'une mère de façon presque aussi destructrice qu'un démon, elle en était toujours le cœur léger, et l'esprit sain. La vie d'une déchue n'avait pas d'importance pour elle, et le simple fait de revoir les images de ses actes la faisais sourire, sachant qu'elle n'avait fait que son devoir, telle une fanatique. L'enfant ? Que dire de l'enfant, il voulait suivre la mère, après tout.

Maintenant de retour à son calme parfait, l'inactivité ne sied pas a notre séraphine. Des réponses étaient attendues, et elle les obtiendrait. Effectuant le voyage vers le palais du roi des anges, elle entreprit d'obtenir l'autorisation de venir au seing des cellules. Parcourant les diverses détentions, elle s'apposa contre le mur face aux barreaux de la Bélua, citant la suivante :

« Alors, tu n'a rien a me dire ? »

@610 mots.

#0066cc = Janius.

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Sam 12 Nov 2016, 17:00


Un enfant désorienté.


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L'arme de Khartasielle posée prêt de ma pauvre petite personne me faisait ni chaud, ni froid. Son geste était judicieux. Si j'avais été l'assassin d'un pauvre enfant, il est normal de s'attendre à quelque chose de ma part. Cependant, je ne bougeais pas d'un pouce, je n'avais nul part où fuir et je n'envisageais même pas de me battre contre elle. Même si je m'en sortais victorieuse, je serais incapable de l'achever. Le bruit des armures appartenant aux sentinelles sonnait en moi comme un compte à rebours avant ma mort. La Séraphine dictait ses ordres avant de me retirer l'arme qu'elle avait placée sur moi.

Les gardes n’emportèrent avec eux d'une main ferme. Encore une fois, je ne montrais aucune résistance même si eux étaient probablement plus faciles à vaincre. Avant de me retirer de cette place, un homme m'avait comparé à une expérience. Que voulait-il dire ? Je n'étais qu'une expérience aux yeux de mon "amie" ? Un vulgaire cobaye ? C'était fort possible, je ne suis qu'un animal après tout.

Nous marchâmes un long moment avant de pénétrer à l'intérieur d'un bâtiment qui résonnait comme les précédents. Ces Anges aiment vraiment la grandeur. L'ambiance changeait ensuite du tout au tout. Ce que je devinais être un grand espace lumineux se transformait en un endroit étroit et humide. On me plaquait contre un mur pour permettre à un garde de passer ses grosses paluches sur moi afin de me retirer tout effet personnel. Vide de tout objet, la fouille ne fut pas bien longue. On me jetait ensuite en cellule avec une bassine d'eau.

- Enlèves donc les traces de ton crime.

La voix de cette sentinelle était méprisante. S'il en avait eu l'ordre, ça aurait été une joie pour lui de m'exécuter.

- Où sont les traces, s'il te plaît, Okami ?

- Vous voilà bien polis avec moi, Oilossë. Ne vous en faites pas. Tout s'est toujours arrangé pour vous. Votre fin n'est pas encore arrivée. Pour vous répondre, les mains et le visage.

- Autant que je sache, tu n'as pas de dons divinatoires. Je ne sais pas ce qu'il nous attend.

Le silence revint. Je frottais mon visage et mes mains avec ardeur pour effacer mon acte de ma peau. Je pris ensuite place sur ma couchette, assise en tailleur. Je ne m'étais jamais sentie aussi seule, aussi vulnérable. Je ne pouvais expliquer pourquoi et comment j'avais fait ça, tuer un innocent. Un bruit de talon résonnant dans le couloir des cachots me sortit de mes pensées. Cette personne vint se placer devant ma cellule. Khartasielle me rendait donc visite. Sa voix était pleine de reproche.

- Que veux-tu que je te dise ? Que le sujet de ton expérience est imprévisible ? je soupirais un instant. Je ne peux rien te dire du pourquoi j'ai fais ça, je ne le sais pas moi-même. J'ai vu rouge soudainement. Quand elle a lancé sont sort, j'ai cru que j'allais tout perdre, la suite, tu la connais. Que devrais-je faire ? M'excuser ? Ce que j'ai fait est fait. Si je sors d'ici, je devrai vivre avec le fait que j'ai tué quelqu'un. Il m'est arrivé de me battre contre d'autres personnes, tu en as été témoin, mais jamais au grand jamais je n'aurais été capable de tuer quelqu'un simplement pour... Tuer. Tu avais peut-être raison... C'est notre race qui est comme ça. Je n'avais aucunement l'intention de te porter préjudice. Je n'ai jamais voulu que.. Tout ça arrive !

Ma voix tremblait sur les derniers mots. Je me sentais si pathétique en ce moment. Si vide...

Mots: 640


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Un enfant désorienté [Ft Khartasielle.]

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