-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Lun 30 Nov 2020, 12:35

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Kr3i
Image par G xy
Le jour d'Ësse'Aellun



« Poum poum ! – Bonjour, ze suis un Cerfeuil d’Od. Est-ce que tu veux être mon ami ? – Oui ze veux bien ! Est-ce que tu veux zouer avec moi ? – Avec plaizir ! Ensemble, on va vivre pleins d’aventures ! » Maggie était assise à côté de la sphère étonnement ronde et proéminente qu’était le ventre d’Edelwyn. Elle avait amené avec elle des petites figurines qu’elle faisait bouger sur l’arrondi. Jun, lui, avait un œil ouvert. Dès que le regard de l’enfant allait vers lui, il le fermait et continuait de faire semblant de dormir. La blonde, elle, était réellement assoupie. Il sourit lorsque l’enfant délaissa ses jouets pour mettre son oreille contre le nombril de l’ancienne Æther. « Ohé ? Il y a quelqu’un là-dedans ? C’est encore moi, Maggie ! » Elle rit, bien heureuse d’entendre quelques gargouillis et mouvements. Jun finit par se déplacer pour imiter la Magicienne. Il plaça ses deux mains dessus et tendit l’oreille. Il pouvait les voir autrement, les ressentir. Il savait qu’ils étaient deux. Pourtant, ça l’amusait de faire comme tout le monde.

Soudain, la porte de la chambre s’ouvrit sur une tripotée d’enfants et d’adolescents complètement excités. Parmi eux, il y avait Nina. Une pelote de laine pendait mollement de ses oreilles. La femme chat avait un grand sourire aux lèvres. Jun la regarda. C’était amusant de voir un morceau d’Âme d’Edelwyn en félin. Ça lui allait bien. « PAPA ! » « PAPA ! » « C’est aujourd’hui ! Le jour d’AELLUUUUNNN » Anya passa son visage par l’embrasure de la porte. Une gamine aux cheveux aussi orange que les carottes se jeta sur le matelas, manquant de se prendre le genou de l’homme. « On va aller en ville faire la fête, diiiiis ? » « En plus il y aura plein de gens ! » « Peut-être qu’on trouvera un amoureux pour Mathilde ! » « Hé ! » fit cette dernière, en apparaissant au côté d’Anya. La dernière sourit et, d’un mouvement presque invisible, amena un chou-fleur à sa bouche. Elle mangeait souvent, si bien que Jun avait dû faire quelques réglages sur Boraür pour que tout ce qu’elle consommât ne fût pas calorique. « On y va, diiiiis ? » « Nounou Bonbon ? » questionna l’homme, encore au creux des draps mais ayant déjà trois gamins sur lui. Bientôt, on ne le verrait plus, à cette cadence. Edelwyn s’était réveillée et redressée. Elle essayait de s’empêcher de sourire mais la lueur dans ses yeux ne mentait pas : elle trouvait tout ça très amusant. À croire que Jun avait besoin d’affection pour s’être créé une telle famille. Elle, n’en savait rien. Ses envies étaient paradoxales. Peut-être qu’une fois qu’elle aurait accouché, elle ne tiendrait pas sa promesse et partirait. Le rôle de mère de famille lui semblait à la fois détestable et agréable. Elle avait simplement peur de laisser la routine s’installer. Elle avait toujours souhaité que sa vie fût une aventure. Elle croisa le regard d’Ezechyel. « Ouiiii ? » La vieille femme apparut à son tour dans l’embrasure de la porte, pile poil au bon moment. « Oh la la… Tout ça dans votre chambre ? Allez les enfants, on laisse votre père respirer ! Le pauvre ! Il a encore la trace de son oreiller sur le visage que vous l’assaillez déjà de toute part ! Allez ! Zou ! Nous allons tous nous préparer ! » Elle était souriante et bienveillante dans ses paroles. C’était une crème.




Dehors, tous les villages étaient en effervescence. Aujourd’hui, Boraür accueillait des délégations de presque tous les peuples des Terres de Sympan, qu’ils soient majoritaires ou minoritaires. Il y aurait énormément de monde. Les marchés s’étaient multipliés et chaque race avait son petit coin à elle, pour montrer ce qu’elle produisait et donner à ceux qui viendraient s’y intéresser. L’argent n’existait pas sur l’île. C’était le plaisir d’offrir qui prévalait. La neige maculait le sol par endroits. D’autres avaient été dégagés. Il faisait froid mais, comme chaque journée, le soleil brillait. C’était la journée d’Aellun et, aujourd’hui, on célébrait la famille et la bienveillance. Boraür ne comportait pas de magie autre que celle de l’île. Il suffisait de demander pour recevoir. Le mal avait été banni pour créer une ambiance propice à la coopération et à l’amour. C’était ainsi, ici. La tristesse pouvait apparaître mais une personne était toujours là pour tendre la main et consoler.

730 mots


Explications


Il s'agit d'une quête ouverte. Vous choisissez donc votre format d'écriture (400 mots minimum ou 720 mots minimum). Pour ceux qui n'auraient pas le temps d'entrer en contact avec les autres mais qui voudraient faire un rapide passage (parce que ça peut être cool que vous veniez juste faire un petit tour dans un marché de Noël <3), vous pouvez poster un message unique, de 1800 mots ou moins. Comme vous voulez mais indiquez-le, qu'on ne vienne pas vous voir o/

C'est donc un rp de Noël sur l'île de Boraür, l'île d'Ësse'Aellun, le Dieu de la Famille et de la Bienveillance (et le Père Noël aussi). Je vous conseille de lire la description de l'île, notamment parce que le système de magie est différent ici et que l'île dégage le mal. Les maléfiques peuvent venir mais ils ne le seront plus vraiment. Il y a plusieurs activités à votre disposition :

- Marchés d'Aellun : Ce sont des stands, semblables à des marchés de Noël, dans lesquels vous pouvez trouver tout un tas de choses. Il n'y a pas d'argent sur l'île. Les objets et services se donnent. Donc si vous voulez du vin chaud, on vous en offrira sans souci. Il y a beaucoup d'artisans o/ Aussi, chaque race a un stand assez grand pour exposer des objets. Là ça dépendra pas mal de vous et de ce que vous ferez. Votre personnage peut être là pour ça, ou juste être venu faire du tourisme (ou voir ses propriétés à Boraür xD).

- Sports : Vous pouvez faire de la luge, du patin à bois (du ski) ou du patin à glace sans problème. Il y a des courses de traineaux.

- Expéditions : Des petits coquins essayent de dénicher des Cerfeuils d'Od ou des Piäh. D'autres groupes sont formés pour découvrir l'île.

- Concours de bonhommes de neige : C'est très important sur l'île <3

- Thermes : Hé oui o/ Si vous voulez vous relaxer, il y a des thermes ^o^ Vous pouvez aussi prendre des bains d'eau froide, il paraît que ça vivifie =D

- Temples d'Ësse'Aellun : Votre personnage peut également être venu pour se rendre dans l'un des temples d'Ësse'Aellun. Par exemple, s'il a pour désir de fonder une famille ou s'il essaye depuis longtemps sans y parvenir, s'il veut agrandir celle qu'il a déjà etc etc. Pareil, les gens en recherche de bienveillance, qui ont besoin de se ressourcer, peuvent venir dans l'un de ses temples.

- Le 25 décembre : Je vais préparer un petit message à l'avance que je posterai le 25. Ësse'Aellun passera déposer des cadeaux  nastae

Gains et deadlines


Ceux des quêtes + le cadeau d'Aellun.
Pour la deadlines, il n'y en a pas. Vous faites à votre rythme et gérez vos déclarations.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Lun 30 Nov 2020, 14:12


Le jour d'Ësse'Aellun
Joséphine & Bellada

Joséphine, qui s'était tenue dans l'encadrement de la porte, passa un bras sous celui de Mathilde et le second sous celui d'Anya. Son visage flamboyant était illuminé d'un sourire étincelant. « Ça va être très amusant ! » assura-t-elle en se tournant vers la plus âgée. « N'est-ce pas ? » Elle sautillait sur place, presque autant excitée que ses cadets. « Dis, tu m'accompagneras à la chorale ? Je suis certaine que là-bas, des beaux garçons viendront t'aborder ! » fit-elle en lui adressant un clin d’œil, continuant la plaisanterie des plus jeunes. « Toi aussi, Anya, hein ? » demanda-t-elle en se tournant vers la déchue. « Non, venez plutôt voir mon spectacle de Lumières. » intervint Gabin en passant une main sur les épaules de la brune. Il se pencha à son oreille pour ajouter : « Il y aura plein de choses à manger, à la fin du spectacle. » La rousse ouvrit la bouche pour protester mais se ravisa : c'était le jour d'Ësse'Aellun, il ne fallait pas se disputer avec sa famille. A la place, elle soupira et secoua légèrement la tête, soulevant ses imposantes boucles. Du moment qu'au moins un membre de sa famille passe la voir, elle serait satisfaite. Son jumeau avait sans doute la même envie. « Si tu viens me voir ensuite, on pourra aller boire une tasse de chocolat chaud ensemble, si tu veux. » proposa-t-elle à la Gourmande.

Après l'intervention de Nounou Bonbon, la jeune femme s’en alla dans sa chambre. Tout naturellement, elle se mit à chantonner un air festif et entraînant, indiquant son humeur joviale. Elle adorait les festivités, car il s’agissait toujours d’une bonne opportunité de chanter. Bien sûr, elle trouvait toujours une nouvelle source d’inspiration pour chanter à tue-tête dans la maison, mais le sujet n’enchantait pas toujours le reste de sa famille. La fête d'Ësse'Aellun, en revanche, était unanime au sein de la demeure. Une fois prête – elle avait revêtue une longue robe blanche avec un manteau, des moufles, une écharpe et un cache oreilles rouges – elle descendit au rez-de-chaussée où elle fut vite rejointe par ses frères et sœurs. Gabin était vêtu de rouge et de vert, ce qui lui arracha un sourire. Elle aimait bien ces couleurs. « Bien, tout le monde est prêt ? On y va ? » demanda-t-elle, impatiente. Sous son bras, elle avait calé son livret de chants.


Bellada s’arrêta devant un stand de gâteaux où s’étaient réunis ses petits-enfants. Les plus jeunes l’accompagnaient, les plus grands étaient déjà partis inspecter les activités mises à disposition pour leur visite. « Bien, qui veut goûter au pain d’épice ? » Des mains se levèrent dans les airs et quelques exclamations enthousiastes les accompagnèrent. « Je prendrais une part pour chacun, s’il vous plait. » demanda la magicienne en tendant la main vers sa hanche où pendait habituellement sa bourse. Elle ne l’y trouva pas : l’île ne possédait aucun système monétaire, ce qui la déstabilisait quelque peu. Elle avait l’impression d’escroquer les habitants si généreux qui les accueillaient. La mine soucieuse, elle se mordilla les lèvres. « Tenez, pour vous également. » « Oh, merci beaucoup. » « Passez une bonne journée d'Ësse'Aellun ! » lui souhaita la vendeuse. « Merci, vous également. » répondit-elle en lui retournant son sourire. La foule d’enfants s’était déjà mise en route, entrant dans le marché : Bellada les rattrapa en quelques enjambées.

« Regarde Pomme d’Amour ! » Gilbel brandit fièrement un ouvrage sur les différentes espèces d’abeilles. « C’est l’encyclopédie dont je te parlais la dernière fois ! Je l’ai cherché de partout sans parvenir à mettre la main dessus ! » Effectivement, le passionné d’insectes avait passé tout un mois à la recherche de cet ouvrage, sans succès. « Quelle était la probabilité que je tombe dessus par hasard et dans un lieu comme celui-ci ? » s’extasia le mage bleu. Bellada posa une main sur son épaule tout en souriant. « Oui, c’était inattendu. On te l’a offert ? » « Oui. Le libraire m’a assuré qu’il n’en aurait aucun usage, ici. » « Je suppose qu’il n’a pas totalement tort… » Le climat n’était pas des plus propice pour l’activité de son époux. « Et toi, qu’as-tu dégoté de beau ? » « Pour l’instant, pas grand-chose. Mais ce n’est pas le cas de nos petits Loustiques. Ils s’arrêtent à tous les stands. » Tandis qu’elle disait cela, elle se tourna vers l’attroupement autour d’un vendeur de boule à neige. « Mais j’aimerais bien aller faire un tour du stand de baguettes. Ce sera bientôt le baptême de Marylise, et j’ai promis de lui en trouver une qui lui conviendrai. » Gilbel resserra l’écharpe tricotée autour du cou de son épouse. « Bien, dans ce cas, nous irons faire un tour. En attendant, profitons des autres stands. Peut-être que les enfants trouveront d’autres choses qui les intéresseront. »

792 mots
Joséphine (une enfant de Jun) discute avec Anya et Mathilde (et Gabin, son jumeau). Elle se prépare pour aller aux festivités.
Bellada est au marché de Noël avec Gilbel et ses petits enfants.


Avatar
Avatar de noël : LINOK_SPB
[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 2exr
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t35442-bellada-ward-le-clu
Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Lun 30 Nov 2020, 16:58

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Kr3i
Image par G xy
Le jour d'Ësse'Aellun
Nymeria

« On a vraiment eu de la chance d’avoir pris de congé en ce moment, n’est-ce pas ? » commenta Elyanna. « Mmh… » « Je t’avoue que j’aurais préféré aller quelque par où il fait plus chaud, mais finalement, nous sommes bien tombées. C’était une bonne idée. » « Mmh… » Nymeria se hissa sur la pointe des pieds pour essayer de dépasser la foule. Elle restait cependant trop petite pour apercevoir plus loin que ses voisins directs, même en tirant sur sa nuque pour essayer de s’agrandir au maximum. « Et puis, c’est vrai que tu dois connaître du monde. Tu es déjà venue en vacances ici, n’est-ce pas ? » « Mmh. » « Et puis, c’est là que tu as revu Rajiv, n’est-ce pas ? » « De quoi ? » La magicienne cessa de se contorsionner et braqua soudainement la tête en direction de sa camarade. Elle papillonna des yeux un instant, les joues roses à cause du froid – et sans doute à cause du nom qui avait été prononcé. « Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu as dit ? » La Luxurieuse croisa les bras sur sa poitrine et toisa sa collègue, une mine à la fois agacée et amusée sur le visage. « Alors c’est bien lui que tu essayes de trouver à travers tout ce beau monde ? » « Non ce n’est pas… » La mage bleue se ravisa, devant le sourcil rehaussé de son interlocutrice : cette dernière n’était pas dupe et elle ne croirait jamais au mensonge qu’elle s’était apprêtée à prononcer. « Peut-être bien, oui. » lâcha-t-elle de mauvaise grâce, se renfrognant en dissimulant son visage derrière son écharpe. « Tu l’as invité à te rejoindre ? » « Non. » « Alors pourquoi crois-tu qu’il sera ici ? Il t’a dit habiter à Avalon, non ? Il n’a aucune raison d’être venu ici. » La domestique soupira avant de se remettre en route, lentement. « Je ne sais pas... C’est sans doute idiot mais je me suis dit qu’il viendrait peut-être s’il entendait également parler de cette journée spéciale. » C’était lui, après tout, qui lui avait parler du dieu protecteur de l’île en premier. Elle-même en avait entendu parler par le biais de sa cousine et elle s’était finalement dit qu’elle pourrait y retrouver le blond, par un heureux hasard de circonstance… Après tout, l’île était supposée exhausser les vœux, non ? Non. Probablement pas jusqu'à ce point. Elle se berçait d'illusions : il y avait peu de chance que le Déchu ait entendu parler de l’évènement, encore moins qu’il se décide à s’y rendre. Et, si par chance toutes ces conditions étaient vérifiées, ce ne serait très certainement pas pour retrouver la brunette qu'il ferait le déplacement. C’était idiot d’espérer : elle se faisait davantage de mal qu’autre chose. Et s'en rendre compte rendait la situation plus dérangeante encore.

Nymeria secoua légèrement la tête. Elle devait se sortir le blond de l’esprit et se concentrer sur le moment présent : de la sorte, elle apprécierait enfin sa journée. « Bon. Et si nous allions faire un tour sur la patinoire, hein ? » proposa-t-elle à sa camarade. « Tu sais que je ne suis pas très douée, pour ça… » « Raison de plus ! Ça te permettra de t’entraîner avant la saison des neiges. » La Pécheresse soupira, visiblement peu emballée. Nymeria esquissa un sourire. « Je t’ai déjà dit que le Baron Paiberym était un très bon patineur ? Il parait qu’il y emmène souvent ses enfants. » lâcha Nymeria sur le ton des banalités. En réalité, elle savait que la jeune femme fantasmait sur le Baron et rêvait de pouvoir le rencontrer. « Oui, tu as raison. J’ai encore beaucoup de progrès à faire. Allons-y. » La magicienne laissa échapper un rire puis se fraya un chemin à travers la foule pour se diriger jusqu’au lac gelé le plus proche. Une fois là-bas, elle enfila les chaussures puis se mit debout. Le sol glissant la déstabilisa et elle vacilla un instant. Elle parvint à ne pas tomber et esquissa un sourire, satisfaite, puis se tourna vers son amie qui n’osait poser un pied sur la glace. Elle lui tendit la main. « Allez, n’ai pas peur. » Grognon, Elyanna accepta l’aide de la plus jeune et posa un pied hésitant sur le lac. « Mmh… Je te préviens, mademoiselle Vaughan : si j’ai des ecchymoses sur les fesses après être tombée, et que je ne peux plus avoir de fessées, ça va barder pour toi. » La menace amusa davantage qu’elle n’effraya la domestique. « Ne t’en fais pas. On ne te laissera pas tomber. Aller, c’est parti ! » déclara la patineuse en s’élançant, tenant toujours la blonde par la main.
752 mots.
Nymeria fait du patin sur un lac gelé.


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4037
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Lun 30 Nov 2020, 18:03



Le jour d'Ësse'Aellun



Je me frayai un chemin entre la masse de mes frères et sœurs qui se trouvait devant la porte. « Poussez-vous ! » dis-je, un grand sourire aux lèvres. Moi aussi, je voulais entrer dans la chambre pour voir mon papa. Je me demandais pourquoi cette femme était dans son lit mais il devait sans doute l’aider pendant sa grossesse. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu maman mais elle nous écrivait souvent. « Un amoureux ? Pour quoi faire ? Elle nous a nous ! » fis-je remarquer. « C’est facile pour toi ! Tu as déjà Worr’Eph ! » « Quoi ? Non ! N’importe quoi. En plus il a mauvais caractère ! » « Qui se ressemble s’assemble. » continua l’une de mes sœurs. « Gnagnagnagna. » fis-je, de mauvaise foi. Worr’Eph et moi passions notre vie à nous disputer. Nous jouions beaucoup ensemble également. Nos deux caractères étaient forts, ce qui rendait notre cohabitation compliquée. Pourtant, malgré les disputes, je revenais toujours voir Gustine, Pauline, Minou et les autres enfants. « Puis il est bizarre. Parfois, j’ai l’impression qu’il me déteste et d’autres fois qu’il m’aime… » « Mais non, ne t’inquiètes pas. C’est les garçons ça. S’ils te pincent la joue et te font des mauvais coups, tu peux être sûre que… » « Moui. » la coupai-je, en me tournant vers Joséphine. « Tu vas chanter ? Je viendrai peut-être te voir après avoir fait une course de traineau ! » « Tu vas encore te casser quelque chose ! » « Seuls les vrais aventuriers connaissent la douleur ! » Ma sœur se mit à rire. Je la rejoignis. « Je viendrai au spectacle de lumière aussi ! » « Tu ne pourras pas tout faire. » « Bien sûr que si ! Hein, Maggie ? »  

Après l’intervention de Nounou Bonbon, je sortis de la chambre en rigolant. J’allais m’habiller avec mon manteau en fausse fourrure et me faire des tresses. Worr’Eph aimait bien les tresses. J’espérais le croiser, même si ce n’était pas mon amoureux. Promis juré craché.




« Gilbel ! » « Bellada ! Youhou ! » Mon regard se tourna vers Pauline et Gustine qui venaient d’apostropher un couple de petits vieux. Je souris. Lucius était monté sur mes épaules. Il venait de décréter que j’étais son dragon et que je devais lui obéir. Ses vœux étaient relativement faciles à réaliser : courir, marcher, courir, le faire voler. Je me prêtais volontiers au jeu. L’endroit m’apaisait. Il me faisait oublier la dépression et ce qui se tramait actuellement autour de moi. Je suivis des yeux les deux sœurs qui se pressèrent pour aller saluer leur connaissance. « Comment allez-vous ? » « C’est un plaisir de vous voir ici ! » « Et vos petits-enfants ? Comment vont-ils ? » « Vous connaissez le Baron Paiberym non ? Et ses enfants. Il y a… Ah la la, tellement ! Là-bas, celui qui traine des pieds, c’est Worr’Eph ! Avec Cendre, nous avons Ilias et Rosalie. Ils marchent tout juste ! C’est tellement drôle à cet âge-là ! » « Oh et voici Justinien, l’aventurier ! Je ne sais pas si vous connaissez le fils de Neige Taiji, Alcide ? Les deux feraient de parfaits chevaliers ! » Elles continuèrent à présenter absolument tous les enfants qui étaient les miens, en passant par Justinien ou encore Sjar, Asîlah et Hélène qui étaient comme des poissons dans l’eau au milieu de Boraür. Ici, personne n’avait de magie et l’île rendait leurs ailes moins encombrantes, ce qui leur permettait d’effectuer quelques pas à quatre pattes. Je m’approchai à mon tour. « Bonjour. » murmurai-je. « Boooonjooooooooooooooooour ! » Lucius et sa façon bien à lui d’attirer l’attention. « Vous avez vu mon dragon ? Il est grand hein ? » Il parlait de moi. Je souris. « Crache du feu dragon ! » Mon sourire se changea en rire. « Boraür ? Fais-moi cracher du feu. » demandai-je. J’expirai et des flammes sans chaleur et sans danger sortirent de ma bouche. Lucius était ravi. Je le descendis néanmoins de mes épaules, prétextant que le dragon devait se reposer. Je portais un pull rouge sous une veste noire qui descendait jusqu’à mes genoux et une écharpe en laine que Gustine m’avait tricotté. « Alors ? Quels sont les derniers potins ? » demanda Pauline à Bellada. Je me baissai vers Pauline.  « Je vous laisse avec les enfants, je vais aller aux thermes. Excusez-moi. » ajoutai-je à l’attention du couple. « Je peux venir ? » « Tu veux te baigner ? » « Oui ! » « Alors viens. » « Et je peux remonter sur tes épaules ? » Je me baissai pour qu’il grimpât.

Lorsque nous arrivâmes aux thermes, je me dévêtis et attachai une serviette autour de mes hanches. Lucius choisit de rester nu comme un ver. J’entrai dans l’eau et ne tardai pas à me rapprocher d’un homme aux cheveux blonds, assis sur le rebord. « Duc Windsor. » « Marquis Paiberym. » « Je ne savais pas que vous viendriez ici. » Oh si. Il sourit. « J’ai amené les enfants de l’Empereur Noir avec moi. Érasme Salvatore est là-bas. » Il semblait grognon mais moins rongé par le mal que d’habitude. C’était normal. Je n’aimais pas l’idée de savoir Lucius et Érasme au même endroit mais ne pouvais empêcher ma curiosité d’être piquée à vif. L’un comme l’autre se baladaient nus et sautaient depuis le bord des bassins dans l’étendue aqueuse. Réta regardait depuis un petit rocher. Elle avait bien enveloppé sa serviette autour d’elle. Rose-Abelle, elle, était encore trop petite. Elle reposait dans un couffin non loin, gardé par deux hommes. Quant à Délilah… elle devait penser que les effets des thermes étaient plus efficaces sans serviette. Je détournai les yeux. Elle était celle de mes enfants que j’avais le moins côtoyée.

974 mots
- Ida s'apprête à sortir avec ses frères et sœurs.
- Pauline et Gustine sont au marché avec la totalité des enfants de Kaahl et Worr'Eph.
- Kaahl est avec Lucius dans les thermes. Il y a aussi Cyrius et les enfants d'Elias (Érasme, Rose-Abelle, Réta et Délilah)

Le reste des personnages présents est soit dans ma fiche de présentation, soit dans mes PNJs  [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 2289842337

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 30 Nov 2020, 18:35


Illustration - Quang Huy-Nnguy
Le Jour d'Ësse'Aellun

Lancinia ne sentait plus vraiment ses doigts, même si la température n'avait pas chuté au point de les geler, ils restaient engourdis par le temps hivernal. Piquant, ce dernier avait aussi rougit son visage, lui donnant l'illusion d'être une éternelle amoureuse. Si le Désert avait une place importante dans son coeur, lorsqu'elle s'en éloignait, ce dernier était ravi à la saveur des chutes de neige, de celles emportant des centaines de flocons dans le tumulte du vent, recouvrant ainsi les lieux de son manteau blanc et virginal. L'Humaine était alors la première dehors, sautant dans les bancs neigeux, telle une gamine découvrant une nouveauté qu'elle se devait de tester dans toute sa curiosité. Est-ce que, dans le fond, avait-elle été une enfant à un moment de sa vie ? Son être était composé de souvenirs qui ne lui appartenaient pas, certains avaient été scellés par le Gardien de son double, pour ne pas prendre de risque quant à des secrets enfouis dont on pouvait se servir à son encontre comme des armes. Sa véritable existence avait débuté sur ce lit, avec cet accord scellé de toujours mettre en avant les Humains et Mancinia, en échange, la laissait vivre tranquillement. Comment dire non ? Sans hésitation, elle l'avait mise à ses côtés, n'hésitant pas à lui offrir une place au coeur de sa Joaillerie, poursuivant son instruction dans le domaine. C'était une passion partagée, ancrée dans leurs êtres. Peut-être pourrait-elle avoir sa propre boutique, à l'avenir ? Après tout, si l'on nommait l'autre la Sertisseuse, c'était que son talent était réel et que, peut-être, elles le partageait ?

Cette idée la laissait rêveuse, ce serait tellement bien d'être reconnue dans ce domaine, sans devoir compter sur la réputation d'une autre. Mais était-ce son souhait, ou bien ... Quelque chose d'implanté ? Sans doute devait-elle éviter de s'interroger trop en avant. Elle aimait l'art Joaillier, c'était tout ce qui comptait. Dans tous les cas, l'Issemsith ne savait pas, exactement, quelle voie serait la sienne. On l'avait sélectionnée en ce qui concerne l'Épreuve des Sorciers et cela avait ouvert une sorte d'échange avec les Sorciers. Comment cela était-il possible ? En y rependant, son corps se sentait nauséeux. C'était tellement de pression. Comment Mancinia pouvait-elle encaissé autant ? Pour autant, celle dont elle empruntait les traits n'hésitait pas à la laisser vivre ses propres expériences, ses propres échecs et ses propres réussites, doutant très sincèrement que les autres êtres dans cette situation aient autant de chance. Si la Fille du Soleil était loin d'être une Sainte, ce n'était pas la plus Terrible non plus et, tout ce qui lui importait, c'était l'éclat de leur race. Peu importait leurs divergences, c'était un point central dans lequel Lancinia était d'accord. C'était autant la raison de sa présence sur Boraür. Pendant un moment, l'agitation des alentours l'aurait presque conduite à l'abstraction. Peut-être n'était-ce pas si grave, puisqu'on lui avait dit d'en profiter pour se détendre suite à leur long voyage en mer. En ce qui les concernent, Mancinia et Neah étaient partis en direction du temple d'Ësse'Aellun.

Les Écuyers de l'Aurore était attendus, concernant les célébrations. Pourquoi ? Aucun d'eux ne le savait. Seulement que, au départ, le groupe était en prévision d'une expédition concernant les territoires, sur Orahza, en possession de l'Ange et de l'Humaine, mais une missive était arrivée peu de temps avant leur départ, ce qui avait valu un détour dans les environs. Ce n'était pas pour leur déplaire, même si cela rallongeait le trajet et Lancinia serait bien sotte de ne pas être d'accord avec eux. Suite à leur retour de séjour, au cours d'une séance de travail, la Sertisseuse lui avait raconté la beauté de l'endroit, de ses moments complices avec son amant, de la découverte de Sif, aux abords d'une cheminée, de ce coup de coeur évident pour l'Ygdraë, sans parler de ses découvertes, autant médicales qu'au travers des rues pittoresques, voire la Nature elle-même, qui sublimait l'éclat de l'île. Elle y avait parlé des Cerfeuils d'Od, dont ceux à l'étrange robe dorée, que les habitants disaient sacrés. Une paire d'amis qui semblait s'être entiché du couple et le suivait, de temps à autre, dans ses déplacements, ou leurs entraînements. En progressant dans les rues, elle regardait si un ou l'autre de ses animaux ne se trouvait pas dans les environs, se demandant à quoi pouvait bien ressembler ces créatures, qui n'étaient pas les mêmes que dans des territoires où elle avait le vague souvenir de s'être rendue, dans une vie qui n'était pas la sienne.

Évidemment, rien. Ils devaient se tenir éloignés des célébrations bruyantes, à moins de n'avoir quelques élus à aller voir. Peut-être aurait-elle dû rester avec Neah et Mancinia pour en croiser ? Hum, non. Il y avait beaucoup de monde aux alentours et le couple attirait les regards, plusieurs messes-basses aussi. Dans son cas, un peu d'anonymat ne serait pas du luxe. Rabattant sa capuche un peu plus sur son nez en haussant les épaules, Lancinia se rassurait avec l'idée d'en observer un peu plus tard. Il y avait des courses de traineaux et elle doutât que des cheveux de traits soient utilisés dans un tel endroit, même déneigé. De nouveau, son estomac se tordait. En vérité, ce n'était pas être seule qu'elle désirait, mais ... Rester en compagnie de l'Insaisissable la mettait assez mal à l'aise. Ses souvenirs s'étaient arrêtés au moment où son homologue avait sombrée dans un violent sommeil, mais même à l'époque, ses sentiments étaient évidents. Si elle ne ressentait pas la même chose à l'égard du Gardien, si ce n'était une admiration certaine, cela ne l'empêchait pas de se sentir ... de trop. Ou était-ce seulement dans sa tête ? Peut-être. Neah avait toujours été respectueux à son encontre. Ils avaient même eu la gentillesse de lui proposer de venir avec eux, dans ce voyages qui se révélait être plein de surprises et d'imprévus, comme espéré. Pourtant, Mancinia et elle entretenait une sorte de distance depuis son retour de l'Épreuve de la Coupe des Nations chez les Sorciers. Sans doute était-ce normal ...

Si l'Alternante accompagnait le couple, ce n'était pas tant pour l'exploration de nouveaux territoires, c'était avant tout parce qu'elle avait émis le souhait d'être le trait d'union dans une entende entre les Enfants de Sympan et les Enfants d'Ethelba. Mancinia avait eu du mal à encaisser qu'une personne ayant ses traits et, surtout, ses souvenirs, puissent le suggérer. C'était bien à cause des Mages Noirs que sa vie avait été un chaos sans nom, soutenir cette idée la répugnait et certainement aurait-elle déchirée la lettre en mille morceaux, sans lui donner de réponse, mais chacun était conscient qu'il s'agissait là d'un geste malheureux provoqué par des sentiments sombres. On ne maltraitait pas une missive polie, encore moins d'un membre de la Royauté. Ravalant sa fierté, elle avait choisi de la soutenir, notamment dans sa volonté de préparer le terrain à la suite des événements. Seulement, si l'idée était belle et pleine de promesses sur le papier, en vérité, il n'en était rien. Que pouvait offrir les Humains à une race comme les Sorciers ? Ce devait être une ressource économique plus qu'intéressante, un territoire exploitable, bref, quelque chose de grandiose ! Pourtant, ce n'était pas avec leurs modestes moyens qu'ils iraient loin. Si, encore, elle avait été réellement Mancinia, ils auraient eu une personne reconnue dans plusieurs races, capable de produire des produits somptueux et d'étudier au mieux pour améliorer les conditions des autres ... Peut-être se serait-elle mariée.

Même si cela aurait été douloureux de quitter les siens et d'entrer dans le monde noir et humide des Sorciers, comme si les ténèbres engloutissait la lumière la plus vive. Son but aurait été, peut-être de mener la révolution depuis les tréfonds, pour que les leurs se libèrent et oui, non, ce n'était pas une si bonne idée, finalement ! Elle n'était vraiment pas ... réaliste. Dans tous les cas, l'Humaine espérait que ce voyage lui permettrait d'établir un plan de bataille. Parce que c'était bien ce que c'était, à ses yeux, une combat de tout instant, où le moindre pas lui serait fatal ! Comment ne pas avoir le tournis, de trouver cela insurmontable et de se sentir à côté de la plaque ? Et, malheureusement, elle avait hérité de son impulsivité. Si la première résistait bien mieux à ses sentiments, désormais, ce n'était pas le cas de la seconde. Sa docilité n'était qu'apparente, mais mieux valait ne pas la repousser dans ses derniers retranchements ... S'arrêtant aux abords du lac gelé, observant les talentueux visiteurs réalisés des acrobaties tellement maîtrisées que ce serait une honte qu'elle s'essaie à la moindre tentative à leurs côtés. D'un autre côté, Lancinia était obnubilée devant ses patineurs qui lui semblaient être aussi doués que les étoiles dansant dans le ciel. Elle avait envie, en même temps non. Et si elle s'y risquait ? Que craignait-elle en dehors de quelques chutes qui clairsemeraient sa peau de belles ecchymoses ? Où était la découverte sans quelques dangers.

Souriante, la demoiselle se dirigeait d'un pas soutenu vers le stand de prêts, avant de revenir aux abords avec une paire de patins en mains. Ça n'avait pas l'air très compliqué à mettre. Quelques bancs étaient mis à disposition, certains libres, sans personne. C'était idiot, mais elle craignait d'aller vers les autres, certainement des reliquats de sa vie de nomade. Les autres races n'aimaient pas les Humains. S'asseyant, restant à proximité de la glace, enlevant ses chaussures en les déposant en dessous d'un banc avant de mettre ses patins. C'était une sensation lourde, étrange. Ce devait être les lames qui provoquaient cet effet. Étaient-elles dangereuses, d'ailleurs ? Et si un patineur passait au-dessus de ses doigts ? Ce sport lui paraissait bien périlleux, tout à coup, même en portant des gants épais. Se relevant tant bien que mal, en déséquilibre complet sur cet équipement avant de retrouver sa stabilité. Lancinia n'y connaissait rien en patinage, mais elle savait intérieurement que ce serait compliqué d'apprendre. Observant les autres pratiquants glisser avec rapidité, elle savait d'avance n'avoir aucune chance de gagner contre eux dans une course improvisée. Se rapprochant de la glace, y posant un pied, elle se sentait presque partir tête la première sur sa surface, avant de se retirer et d'éviter une lourde chute. C'était vraiment imprudent. Que se passerait-il si l'Humaine tombait sur quelqu'un et le blessait ? Un sourire naquit sur ses lèvres, déterminé ... Que serait la vie sans quelques défis ?!

1850 mots
Message Unique


[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

~ Rehla ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 757
◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Mar 01 Déc 2020, 14:00


[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Alone-10
Le jour d'Ësse'Aellun


Yicali !

Daé connaissait ce lieu. Il le connaissait même bien, un ami à lui vivait ici et il venait souvent s'y amuser. D'autant que le lieu était relativement facile d'accès par magie. La différence était qu'aujourd'hui, le lieu était simplement splendide. Il avait troqué son habituelle douceur contre une forme de fioritures délicates qui le rendait encore plus magiques qu'habituellement. Les décorations de Boraür et ses animations étaient simplement splendides. Daé était là depuis quelques heures et le Cerfeuil d'Od qu'il connaissait maintenan bien et qui répondait au joli nom de Satin s'était décidé à le suivre en ville. Le Rehla avait tenté de l'en dissuader, ne sachant pas comment les enfants réagiraient et surtout comment Satin réagirait à la foule, mais il semblait décider et évidemment Daé respecta son choix. Ce fut donc main sur l'encolure et en riant tous les deux et en se taquinant qu'ils débarquèrent au centre de l'île.

L'animal aux bois illuminés de dizaines de points de lumière ne passa pas inaperçu. Plusieurs enfant voulurent l'approcher et il se prêta volontiers au jeu. Daé avait assez vite compris que son aura apaisait les gens autour de lui et après les enants, ce furent des adultes qui elleux aussi vinrent discuter avec le Cerfeuil et le Rehla. Daé prenait conscience que ce moment allait être suspendu du temps et que c'était tant mieux. C'était peut-être tout ce dont il avait besoin. Alors que le Cerfeuil s'amusait à couvrir de neige des enfants et à enlever immédiatement la neige sur leurs petits corps pour qu'iels évitent d'attraper la mort, le jeune homme aux oreilles percés se dirigea vers le marché pour faire du lèche-étal rapidement. Il sourit en voyant un étal de pains d'épices aux formes des différents personnages connus du monde et acheta un bonhomme avec les traits du Baron Paiberym et commença à le manger. Les enfants couraient un peu dans tous les sens, Daé se demanda s'il en voudrait un jour. Puis se rappela que son avis n'avait pas vraiment d'importance étant donné que ça comme le reste était déjà écrit. Il tenta de chasser cette penseé qui aujourd'hui le déprimait pour se concentrer sur ses sensations. Rationnaliser. Cela fonctionna plus ou moins.

Il fit un signe à Satin qui le rejoint après quelques minutes traversant la foule de deux bonds et les deux amis se dirigèrent vers le lieu dans lequel Daé avait échoué la première fois qu'il avait visité cette île : Les thermes. Il arriva en regardant les nuages doucement passer au-dessus de lui et se dévêtit la tête dans le ciel, demanda une serviette en murmurant qui se noua autour de sa taille et il la déposa ensuite dans un coin avant de rentrer dans les thermes en bousculant quelqu'un. "Oh pardon !" Il entra dans l'eau ne sachant pas qui il avait bousculé s'étant excusé machinalement et il découvrit en remettant son regard au niveau du monde que les thermes regorgaient de beau monde. Il sourit. "Baron ! C'est amusant je viens de manger un pain d'épice à votre effigie ! Vous les trouvez réussi, attendez ! Sat' ! Tu m'amènes le reste de ? Oui, non à gauche dans mon sac ! Merciii!" Une bouche tendit le morceau de pain d'épice au Rehla qui brandit un visage moitié mangé du baron devant ses yeux avant d'en croquer une morce. "On se croise toujours dans ces évènements festifs ! Il faut croire que Sympan veut que l'on discute haha ! Oh, ne vous inquiétez pas Duc, je suis sûr qu'il y aussi des biscuits à votre effigie ! Quelqu'un en veut d'ailleurs ?". Il tendit le biscuit au vol aux gens autour et s'adressa aussi aux enfants qui s'ébrouaient dans un coin des thermes. Il y avait assez de biscuits pour tout le monde et Daé était heureux de pouvoir oublier ses obligations en faisant quelque chose d'aussi simple que de manger. "Oh !" Il avait la bouche pleine. "Il nous faudrait des bulles dans ces thermes !" La magie de Boraür opéra immédiatement, mouillant légèrement le biscuit, ce qui fit encore plus sourire le Rehla.

Chassez la naïveté, elle revient au galop.

761 mots
Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t36632-dae-miirafae-termin
Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3863
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 01 Déc 2020, 21:14



by G Xy

Le Jour d'Ësse'Aellun

Priam, Laëth, Alcide & Hélène


RP précédent : Élève et maître.


« Ouaaais ! » s’exclama Alcide en courant vers les porte-manteaux – objets dont la stabilité questionnait encore, étant donné leur surcharge. Il sauta pour attraper son bonnet et son écharpe, et les enfila aussi vite que son manteau. Il avait l’air un peu débraillé, mais peu lui importait. C’était le meilleur jour de l’année. Il n’avait pas le temps de lacer correctement ses chaussures. Ça ne l’empêcherait absolument pas d’en profiter. En se tournant vers Ida, il sourit. « Elles sont belles, tes tresses. » La taquinerie imprégna bientôt chaque parcelle de son visage. « Elles vont faire rougir Worr’Eph à coup sûr ! » Et sans demander son reste, il éclata de rire et fonça à l’extérieur. Aussitôt, il se faufila derrière Joséphine, et jeta une œillade espiègle à Ida. Puis, il leva la tête vers l’aînée. « Moi je vais venir te voir chanter. C’est où ? » Les chansons, c’étaient un peu comme des histoires, et les histoires, ça l’intéressait toujours. Ainsi, il adorait écouter sa sœur, lorsqu’elle s’entraînait. Si elle le faisait le soir, il lui arrivait même de s’endormir au coin du feu, bercé par sa voix.



Hélène pataugeait dans la neige. Elle n’avait pas froid. D’abord, parce qu’elle était couverte de tissus divers et variés. Ensuite, parce qu’à Boraür, le froid n’existait pas vraiment. Celui qui ne voulait pas le ressentir ne le ressentait pas. Comme elle s’asseyait, elle leva les yeux sur les deux vieilles personnes qui parlaient avec Gustine et Pauline. Elle gazouilla gaiement et tendit les bras vers la grand-mère magicienne.



« Alleeeeeez, viens aux thermes avec moi ! » - « Tu préfères pas patiner ? » - « Non ! J’ai froid, j’ai envie d’un bon bain bien chaud. » - « T’as peur de patiner, avoue. » - « Mais pas du tout ! » - « Tu sais que tout le monde dit que ton Baron est un excellent patineur ? Il va bien falloir t’y mettre. » - « Gnagnagna. Je pourrais très bien juste le regarder faire. » - « Toi ? Tenir en place ? » - « Eh, ça arrive ! » - « La discipline militaire ferait donc des merveilles… » Elle lui donna un coup de coude en lui tirant la langue. « T’es vilain comme tout. Ça mériterait que je boude. » Il sourit, mutin. « T’es pas cap. » - « Ah oui ? » - « Non. » Leurs regards s’affrontèrent. Finalement, l’Aile d’Acier éclata de rire. « Ah, tu vois ! » - « C’est toi qui me déconcentres ! » rit-elle. Il se joignit à elle. La joie les auréolait. C’était comme s’ils avaient abandonné toutes leurs préoccupations sur le continent – c’était un peu le cas. La magie de l’île réchauffait les âmes.

« Oh ! Regarde ! » Laëth pointait du doigt plusieurs monticules de neige. « Des bonhommes de neige ! » Ses yeux tombèrent sur une pancarte. « Un concours de bonhommes de neige ! On devrait faire ça, tiens. » Tout sourire, elle se tourna vers son frère. « Allez ! Si on le fait, je patinerai avec toi après être allée aux thermes. » - « Et tu m’offres un chocolat chaud ? » Elle leva son index et son majeur, emmitouflés dans un gant. « Deux, même. » - « Si tu me prends par les sentiments… » Elle passa une main espiègle dans les cheveux de son frère, pour les ébouriffer. « Je savais bien qu’il restait une âme d’enfant sous cet air sérieux de diplomate. » - « Gnagnagna, comme tu dirais. »

Quelques minutes plus tard, leur œuvre était terminée. Un panais dessinait le nez du bonhomme de neige. Priam avait placé deux pierres vertes pour constituer ses yeux. Grâce à la magie de Boraür, Laëth avait pu lui tracer une bouche à coup de peinture. Un large sourire rouge égayait sa pâle figure. Il portait une écharpe verte, et au bout de ses bras de bois pendaient deux moufles grenat. Ils l’avaient enroulé dans un grand châle crème, dont les pans se croisaient sur son buste gelé.



Parvenue dans les thermes, Laëth abandonna ses vêtements chauds. Elle s’enroula dans une serviette et marcha vers le premier bassin. Immédiatement, elle repéra une silhouette qu’elle connaissait bien, et un sourire s’invita sur ses lèvres. Kaahl. Elle se souvint que c’était sur cette île qu’ils avaient fait l’amour pour la première fois, et cela diffusa en elle de profonds sentiments de tendresse et de paix. La présence de Cyrius Windsor ne lui échappa pas, mais toute l’appréhension et la répulsion qu’il lui inspirait n’avaient que peu leur place ici. Elles étaient là, en toile de fond, incapables de susciter l’inquiétude. De toute façon, sur l’île, la bonté et le bien primaient.

Il y avait aussi Daé, un jeune homme qu’elle avait rencontré au Fessetival, alors qu’elle se disputait avec Adam. Elle était presque certaine de l’avoir déjà aperçu avant, aussi. Peut-être que Sympan, les Ætheri ou les Zaahin avaient aussi des projets pour eux deux. Ils avaient parfois des desseins bien incertains. Alors que l’Immaculée adressait un signe de la main et un sourire au Baron Paiberym, un Cerfeuil d’Od s’arrêta près d’elle. Il renifla sa paume. Elle sourit. « Désolée, je n’ai rien à manger. » Remontant les doigts le long de son museau, elle caressa son chanfrein. Son regard vert vagabonda derrière lui, et elle reconnut Lucius, qui s’amusait à plonger et à ressortir du bassin. Elle repéra d’autres enfants, dont certains lui semblaient familiers. Elle ne s’y attarda guère. Après une dernière caresse, elle contourna l’animal pour s’approcher du garçon, momentanément hors de l’eau. « Bonjour, Lucius. »



Message I – 952 mots

Alcide est avec sa famille. Il parle à Ida et Joséphine.
Hélène est avec Pauline, Gustine, Bellada et Gilbel. Elle tend les bras vers Bellada.
Priam et Laëth participent au concours de bonhommes de neige (ils sont totalement retombés en enfance, c'est l'effet musique de Noël /sbam). Je ne l'ai pas précisé, mais Priam va au marché (il est abordable). Laëth va aux thermes (elle fait un signe de la main à Kaahl, papouille le Cerfeuil de Daé et parle à Lucius) parce que Mitsu m'a donné ça en gage (le plan foireux qui se cache derrière a intérêt à être drôle /sbam).
VIVE NOËËËL (:^^:) (à partir de maintenant, je ne fais que des rps sur Boraür [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 009)




[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 1628 :


[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux-i
Andrea
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 207
◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020
◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
Andrea
Mar 01 Déc 2020, 21:58

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun N12v
Le jour d'Ësse'Aellun



«Regarde Haru ! Des pattounes !» Enfonçant le bas de mon visage dans l'écharpe en cachemire distribuée par un homme à l'entrée du Marché, je m'approchais à pas précautionneux, craignant de glisser sur la neige tassée. Natsu tenait deux petites boules duveteuses dans ses mains, hésitant visiblement sur la couleur à choisir. Elles avaient la forme de pattes de chat et en me saisissant d'une pattoune, je réalisais qu'elles diffusaient une douce chaleur qui se propagea aussitôt le long de mes doigts. Un sourire s'invita sur mes lèvres, charmé par la mignonnerie incontestée de l'objet. «Qu'est-ce que tu en penses Haru ?» Reprit la Hanatsu. «Je pense que la pattoune couleur crème est adorable mais la verte irait peut-être mieux avec mes cheveux ?» «La verte serait plus jolie sur toi, oui.» Approuvai-je après avoir étudié sérieusement les deux pattounes. «Mmh oui mais je crois que je vais prendre la crème finalement.» Je souris, amusé de son éternelle indécision. Le vendeur, un homme avec une époustouflante moustache dont les bords accentuaient son large sourire et arborant un bonnet en grosse laine rouge, rit et retint le geste de la Hanatsu qui reposait l'article. «Prenez les deux, ça me brise le coeur de vous voir hésiter autant.» Natsumura ouvrit grand les yeux et ses joues rosirent de plaisir. «Oh je, je peux ? Je peux vraiment ? Ooooh merci monsieur !»
Continuant notre balade entre les stands colorés, Natsu passa son bras sous le mien, geste devenu presque automatique depuis notre enfance. «Je me sens un peu coupable de ne pas payer quand même. En plus il était si gentil. Tu ne voulais pas une pattoune toi ? C'est agréable par ce froid.» Elle avait porté une des boules à hauteur de ses yeux, s'amusant à la rouler entre ses doigts. «Non, pas besoin quand je t'ai toi qui s'accroche à moi.» Répliquai-je sur un ton taquin et elle me tira la langue avant de rire. Nous ralentîmes pour laisser passer une ribambelle de bambins surexcités et Natsu pencha la tête avec un sourire nostalgique. «Tu te rappelles quand nos nourrices nous ont emmené ici il y a quelques années ?» «Oui. La bataille de boules de neige a duré si longtemps que nous nous sommes endormis dans leurs bras avant même d'arriver au chalet.» «Oh oui ! Et le chocolat chaud le lendemain matin ! Tu t'étais brûlé la langue avec et tu avais presque pleuré !» L'embarras me fit baisser les paupières et je marmonnais d'une voix basse. «J'étais petit, ça ne compte pas.»
Les souvenirs heureux faisaient étinceler les prunelles de la jeune fille aux cheveux pâles dont le visage s'illuminait presque littéralement à chaque nouveau stand. Encore quelques minutes et elle ferait entièrement partie des décorations. Le souffle de nos respirations formaient de petits nuages de buée et je frottais le bout de mon nez. Le climat de Maëlith ne m'avait pas habitué au froid, pourtant, je me surprenais à apprécier le piquant de sa morsure sur mes joues et le bout de mes doigts. C'était vivifiant plus que mordant. Chassant quelques flocons des cheveux de Natsu, je l'entraînais ensuite plus en avant vers les stands raciaux. Natsu ralentit et je regardais par dessus sa tête pour chercher ce qui avait attiré son attention. Elle se retourna vers moi et me tira par le bras. «Prenons du pain d'épice !» Elle n'attendit pas ma réponse pour nous rapprocher du cabanon et j'inspirai longuement l'arôme piquant des épices et des gâteaux. De la fumée s'échappait d'une marmite contenant du chocolat chaud épais que remuait avec une louche un petit garçon. Ce qui devait être sa famille s'occupait de servir les visiteurs de tranches de pains d'épices variés. Je pressentis que nous allions passer un long moment avant que la Hanatsu se décide lequel elle prendrait et je me détachais de son bras pour m'écarter un peu et m'approcher de l'animal qui observait les visiteurs de ses grands yeux expressifs. Je me penchai pour tendre une main hésitante vers le Cerfeuil d’Od. Celui-ci tendit le cou comme pour l'inviter à venir le caresser et je souris, laissant mes doigts effleurer avec douceur le chanfrein de l'animal. Natsu réapparut à mes côtés, les mains débordant de plusieurs tranches. Je devinai que le même numéro qu'avec le vendeur de pattounes s'était reproduit. «Donnes, je vais t'aider à les porter avant que tu ne les fasse tomber. Viens, allons voir le stand des Magiciens. Je me rappelle que tu avais beaucoup aimé leurs jeux en bois animés.»



Message I | 786 mots


Andrea et Natsumura se baladent au Marché. Ils sont abordables et se dirigent vers le stand des Magiciens.



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38496-andrea-lim#736255
Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 570
◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Mer 02 Déc 2020, 15:10



Le jour d'Ësse'Aellun



Histoire d’amour mignonne n°1 – C’est pas mignon, du tout.

« Qu’est-ce que vous en pensez ? » Aliénor était debout, devant un stand de chapeaux. « Je pense que vous n’avez jamais aussi bien porté le titre que l’on vous donne, Fille au Chapeau. » « Mais qu’en pensez-vous ? Vous avez bien un avis, non ? Celui-là, ou celui-là ? » Lhéasse soupira. « Vous devriez prendre les deux. » « Mais vous, Lhéasse Taiji, vous en pensez quoi ? » insista-t-elle. Il soupira encore. Qu’est-ce qu’elle pouvait être agaçante parfois, surtout quand elle allait bientôt avoir ses règles. Il captait le phénomène plutôt vite : besoin d’attention mais, paradoxalement, rejet des gens, tendance à être plus obstinée que d’habitude, déprime soudaine, larmes et un appétit d’ogre. Il finit par s’approcher. « Faites voir. » Il prit l’un des modèles et lui plaça sur la tête. Il regarda l’ensemble, s’attardant quelques secondes sur son visage. Il fit de même avec le deuxième. Depuis il s’était renseigné sur les Aventures des Trois Royaumes. Ils n’en avaient pas parlé. Il ne savait pas si elle était au courant. « Huuuumm… Le rouge. Il fait ressortir le maquillage de vos lèvres. » Parce qu’elle avait mis du rouge à lèvre. C’était l’une de ses sœurs qui l’avait maquillée, en prétextant qu’elle devait être belle pour sortir. « C’est votre seul critère ? » « Vous me demandez mon avis, je vous le donne. Je ne vais pas vous faire une dissertation avec une thèse, une antithèse et une synthèse. » « Vous pourriez. Vous n’avez que ça à faire, de toute façon. » Heureusement qu’ils étaient dans un endroit qui effaçait en partie son agacement. Il sourit, ce qui était assez inhabituel. « Prenez votre chapeau et allons boire une boisson chaude ensemble, d’accord ? » « D’accord. » Il lui tendit son bras. Ici, elle ne risquait rien. On ne tuait pas à Boraür. À Boraür, on s’aimait. « Il vous va vraiment bien le rouge. »

Histoire d’amour mignonne n°2 – Ça va être problématique

Douce flânait entre les stands. Elle avait trouvé beaucoup de choses. Elle avait du mal à faire des choix et c’était tant mieux : elle avait pleins de sœurs à gâter. Elle avait donc les bras chargés de sacs en tout genre. Sa famille s’était arrêtée à Boraür pour ce jour spécial. Aliénor, sa sœur, avait beaucoup de propriétés ici. Depuis qu’elle était fiancée à l’Empereur Noir, Niklaus d’abord, puis Elias ensuite, elle avait reçu un certain nombre de présents. Douce ignorait si c’était lié. Il y avait des bons et des mauvais côtés. On la prenait souvent pour sa jumelle, ce qui n’arrangeait pas son existence non plus. Parfois, elle se sentait seule. Alors qu’elle s’apprêtait à tourner à l’angle d’un chalet, elle faillit entrer dans Priam Belegad. Elle remonta ses yeux vers lui. Son cœur rata un battement. Elle aurait dû refouler ce qui était en train de se passer, peut-être, mais elle n’y arriva pas. C’était trop tard, maintenant. Elle resta silencieuse, le rouge aux joues.

Histoire d’amour mignonne n°3 – Il n’y a pas que les cartes dans la vie

Dagobert courait partout. Ici, il n’y avait pas de cartes magiques à proprement parler mais il avait trouvé des sortes d’équivalence. Ça n’en était pas vraiment et n’importe quel fin connaisseur – ce qu’il était forcément – aurait pu faire la différence. Ce n’étaient pas des cartes pour se battre. C’étaient des cartes qui faisaient apparaître des merveilles. Il suffisait de le demander et l’illustration changeait pour donner différents objets, qu’il était ensuite possible de faire apparaître devant soi pour une durée plus ou moins longue. Depuis, il jouait avec, tout en allant récolter sucreries, chocolat chaud et autres délices. Il était habillé d’un manteau gris clair et avait des moufles qu’il faisait souvent tomber derrière lui, à cause du fait qu’il ne cessait de regarder ses précieuses cartes. Ce qui était magique, c’est qu’il trouvait toujours un interlocuteur à qui en parler. Les gens étaient tous gentils ici. Alors qu’il marchait, le nez dans sa passion, il faillit se prendre un poteau. Le poteau en question servait à l’éclairage de l’île. La lumière y était douce la nuit. Il l’évita de justesse, en manquant de se casser la figure sur le sol enneigé. Sa mère n’arrêtait pas de dire qu’il était tête en l’air. C’était vrai. Il sourit, content de n’avoir rien, et finit par croiser le regard d’un autre garçon. Il semblait plus jeune que lui mais son intérêt s’éveilla soudainement. Il eut l’envie immédiate d’aller le voir, de lui parler et de lui donner tout ce qu’il possédait au monde. L’innocence aidant, il alla vers lui, avec un grand sourire. Dagobert était heureux. « Bonjour ! Je m’appelle Dagobert et toi ? » Il trifouilla dans ses poches et en sortit l’une des cartes qu’on lui avait données. « Tiens ! Je te la donne ! Tu verras ! Elle est trop bien ! » Il sortit une pile de cartes de son autre poche. « Tu veux voir mes cartes ? Tu veux que je t’explique ? Si tu veux faire autre chose, on peut. » Il s’en fichait de quoi. Il voulait juste le faire avec lui.

Histoire d’amour mignonne n°4 – La délicatesse

Calypso était assise sur le rebord du bassin. Elle regardait les gens aller et venir. Elle était d’une nature particulièrement discrète. Elle était délicate. Elle n’avait pas hérité de la beauté de sa sœur jumelle : Isabeault. Les deux étaient des fausses jumelles. Elles ne se ressemblaient en rien. Là où la blonde était extravagante et cherchait à tout prix à briller et à gravir les échelons sociaux, Calypso se contentait d’une vie simple. Elle arrivait facilement à se faire oublier. Elle ne se sentait pas légitime dans beaucoup de domaines. Elle aidait les autres, admirait la nature. Elle ne se faisait jamais passer au premier plan, ce qui lui avait valu plusieurs mésaventures avec des individus mal intentionnés. Elle n’en avait jamais parlé, surtout parce que le sort d'Aliénor était prioritaire. Ce n’était pas si grave. C’étaient simplement des camarades de classe qui profitaient de sa crédulité et de sa bonté pour abuser d’elle. Elle ravalait sa tristesse dans la confection de vêtements. Jamais elle n’aurait songé à montrer ce qu’elle faisait. Elle n’était pas encore assez douée. Elle ne le serait jamais de son propre point de vue.

Son attention fut canalisée par un individu qui était en train de distribuer des biscuits à tout le monde. Son cœur s’emballa et une douce chaleur se propagea dans son corps. Elle n’était qu’une spectatrice silencieuse, une spectatrice amoureuse d’un parfait étranger, à qui elle n’adresserait probablement jamais la parole.

1103 mots

Cadeau pour Alcide:

Résumé:



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Wmln
[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 3298876942 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34361-alienor-vaughan
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 03 Déc 2020, 13:06


Le jour d'Ësse'Aellun

Tu lèves le nez de ton écharpes et souffle l'air qui emplissait tes poumons, celle-ci se condensant en un fin nuage à quelques centimètres de ton visage. Un sourire amusé se dessine alors sur tes lèvres. « Tu sembles ravis. » commente Kjěll en ramenant un bolet de vin chaud à Oriane et toi. « Toi aussi, ça à l'air de te faire du bien de changer d'air. » reprend la Gourmande en se tournant vers la Luxurieuse avant de porter le récipient à ses lèvres. L'intéressée ne répond pas, se contentant de siroter à son tour le breuvage. Puis elle tourne des talons. « Je vais faire un tour. J'ai jamais vu l'île moi. » - « Profites bien. » ajoute Kjěll avant de se tourner vers toi. « Et toi ? » - « Quoi ? » - « Tu vas faire quoi ? ». Tu réfléchis, puis un sourire esquisse à nouveau sur ton visage. « Improviser. Ça me paraît être un bon programme. ». L'amusement se dessine sur le visage de la Gourmande qui s'éloigne à son tour avec un signe de main.

Tu te mis à flâner entre les étals et le monde présent, sans rien chercher de particulier pour autant. Tu t'arrêterais là et quand quelque chose ou quelqu'un attirerai plus ton attention que le reste. Un rictus à la commissure des lèvres, tu observes le Cerfeuil d'Od recevoir les cajoleries de la foule. Il n'y avait pas à dire, ces bêtes avaient un succès que même les Rois ne pourraient jamais gagner. Peut-être aurais-tu dû tenter la transformation en Cerfeuil d'Od finalement. Tu laisses échapper un rire bref avant de reprendre ton chemin, qui s'arrête à un stand empli de babioles en tout genre. Ce n'était cependant pas ça qui te fis t'approcher des lieux, mais le visage connu qui se trouvait derrière le volet. C'était cette femme, dont tu avais put constater ses hanches généreuse qui n'appelait qu'à l'invitation que tu n'avais malheureusement pas eus, qui t'avait fait connaître la déité protectrice de l'île. « Bonjour. » fais-tu en prenant appui sur la structure en bois. La demoiselle papillonne des yeux avant de s'exclamer, une fois qu'elle t'eût reconnu. « Oh ! Bonjour ! Cela faisait longtemps que vous n'étiez pas revenu. » te fit-elle d'un ton enjoué. « C'est la première fois que je reviens. » - « C'est bien ce que je dis. Ça fait longtemps. ». Tu arques un sourcil, éternellement surpris par l'absence de négativité qui se dégageait des habitants de la région. « Alors ? Vous avez trouvé quelqu'un à qui offrir le Cerfeuil d'Od que je vous ai donné ? ». Un sourire s'immisce sur tes lèvres. « Il est entre de bonnes mains. » lui réponds-tu en songeant à la petite Magicienne que tu n'avais plus revus depuis ce jour. Réellement tout du moins. Tes iris  gravitèrent autour des lèvres de la vendeuse qui sourit à tes mots, ravie, avant de revenir se plonger dans ses mires lorsqu'elle reprit la parole. « Tant mieux alors. Prenez, c'est cadeau. » dit-elle en te tendant une petite boite. Comme tout ici, songeas-tu. « Passez un bon Jour d'Ësse'Aellun. » ajouta-t-elle avec un grand sourire. Tu le lui rendis comme tu te saisis de l'objet que tu ranges sous ta cape avant de t'éloigner du stand. C'était dommage. Elle ne te laissa jamais le temps de t'aventurer plus au-delà des convenance. Tu continues tristement tes pérégrination à travers les festivités, non sans avoir récupéré un cornet de marron glacé sur ta route. C'est une petite voix aigue et bien connue qui te détourna de ton chemin. Avalant une confiserie, tu te dirigeais en direction du lac où y valsait quantité de patineur. Un lieu sur lequel tu ne te risquerais pas. Ce serait bien la première fois de ta vie que tu poserai le pied sur la glace et il était bien hors de question que tu le fasse devant tout ce monde. Tu te contentes alors à rester sur la berge de l'étendue glacée et ne mets pas longtemps à y trouver la personne à l'origine de ce rire. Une lueur amusé se glisse dans tes prunelles et tu lui fis un petit signe de la main dès que tu su que tu passerai dans son champ de vision. Puis tu te saisis d'un marron et le gobe, hésitant un instant si tu la laissais avec ce seul salut en compagnie de son amie... Un rictus coquin se dessine sur ton visage tandis que tu suivais la Magicienne des yeux. Non, peut-être resterais-tu finalement. Elle pourrait ainsi te présenter sa connaissance par la même.



Oriane s'arrêta quelques instants devant le temple. Elle avait suivi la panoplie de couple et de famille faisant chemin vers cette destination commune et inconnue par simple curiosité. Maintenant elle se retrouvait comme une sotte ici. Ou peut-être pas totalement. Peut-être que si ses pas l'avaient menés ici, c'était qu'il devait y avoir une raison ? Non, elle ne cherchait pas à nouer ou renouer quelques liens familiaux. Elle avait fini par comprendre que c'était quelque chose qu'il valait mieux qu'elle oublie. Toutefois, Kjěll avait visé juste. Tout n'était pas tout rose depuis quelques temps. Quémander la Bienveillance auprès de celui qui l'incarne pouvait être une bonne idée. Aussi resta-t-elle finalement dans les environs quelques minutes avant de rejoindre un autre environnement dans lequel elle savait y serait comme un poisson dans l'eau, au sens aussi propre que figuré. Qui plus est, la chaleur des bains avait toujours quelque chose de relaxant. Aussi s'y dirigea-t-elle avec pour seule idée d'y rester jusqu'aux premières étoiles apparentes. Sur place, elle troqua ses vêtements contre une douce serviette molletonnée, puis marqua un temps en voyant le bassin et ses occupants. Alors elle changea de stratégie, ignorant comme elle put la majorité des personnes pour rejoindre une jeune femme isolée et s'asseoir à ses côtés. Silencieuse, elle suivi la direction de son regard. Après quelques secondes de mutisme commun, elle prit enfin la parole. « Ça semble être quelqu'un de gentil. ». Elle marqua une pause. « J'ai déjà eu l'occasion de le croiser par le passé. Toujours dans de drôles de situation cela dit. ». Nouvelle pause. La Luxurieuse se tourna vers la timide. « Ce n'est pas en le fixant seulement de cette façon qu'il saura que tu existes cependant. » ajouta-t-elle avec un sourire avenant. Qu'il était agréable de parler avec une personne "normale".



Je traversais d'un pas lent le marché, m'arrêtant régulièrement au fil des stands que je venais à croiser. Une pointe de déception continuait à persévérer dans ma poitrine depuis que Nefraïm avait refusé ma demande pour rester participer à l'évènement. Mais son argument était plus que valable. Il ne pouvait rester loin de son fils le jour des célébrations du dieu de la famille. J'étais donc heureuse que Rajiv et Oriane aient accepté de faire le déplacement. Je levais la tête, attiré par un visage familier et vraisemblablement bien entouré. J'esquissai un sourire avant de me détourner de la famille. Après quelques minutes, je finis par me trouver devant des traineaux auxquels étaient attelés de massifs chiens aux allures de loups. « Qu'est ce que c'est ? Pourquoi ces chiens sont attelés ainsi ? » demandais-je à un homme qui remplissait des gamelles d'eau pour d'autres canidés libérés des cordes. « Pour la course de traîneau. Vous voulez participer ? » - « Mais je n'en ai jamais fait avant. Je n'ai pas la moindre idée de comment on fait. » - « Il suffit de demander, c'est comme tout ici. Et puis, ça n'a rien de compliqué. Il vous suffit de dire aux chiens d'avancer en suivant la piste. Même ça ils le font presque tout seul. » me répondit-il presque dans un rire. Je ne répondis pas immédiatement, observant les animaux avec attention. Puis je souris. « Très bien, je veux bien m'y essayer. ».



Louisa sourit en voyant sa petite sœur s'énerver face aux différentes piques qui lui étaient adressées à cause de ce lien qu'elle avait tissée avec le petit Réprouvé. À eux deux ils étaient devenus une source intarissable d'inspiration pour ses aventures romanesques secrètes. « Oh ! Je viens avec toi ! » fit-elle à Gabin en l'entendant évoquer le spectacle de lumière, suivant la petite troupe avec un air joyeux. Nathanïel, lui, tournait son visage de l'un à l'autre de ses frères et de ses sœurs. Puis, assit sur le lit, il se mit en tailleur et croisait des bras, ses joues soudainement gonflées d'une longue inspiration bruyante tandis qu'un air contrarié se dessinait sur son visage. C'était pas juste. Et lui alors ? Pourquoi on lui proposait pas à lui ? Lui aussi il aurait bien prit un chocolat chaud après la chanson de Joséphine. Lui aussi il aurait bien mangé pleins de choses après le spectacle de Gabin. Puisque c'était comme ça ! Le petit Orgueilleux sauta du lit sans mots dire et fila à travers la pièce pour rejoindre sa chambre où il enfila rapidement un manteau, une écharpe et ses moufles. Puis, tout aussi rapidement, il rejoint la porte d'entrée et quitta la demeure non sans un dernier demi-tour pour tirer la langue à sa famille, s'éloignant enfin en courant dans un rire.
©gotheim pour epicode


Mots 1558

- Kjěll, Rajiv et Oriane arrivent ensemble avant de se séparer
- Rajiv se balade un peu avant de rejoindre le lac où il fait coucou à Nym <3
- Oriane se retrouve au Temple d'Aellun où elle reste un peu (hein Jun, t'entends ? /mur) avant de rejoindre les thermes et blablater avec Calypso
- Kjěll se balade un peu avant de rejoindre la course de traineau
- Louisa accompagne Gabin et Nathanïel boude un peu avant de filer devant tout le monde rejoindre la fête en leur tirant la langue x)
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1019
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Jeu 03 Déc 2020, 13:49



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun X148

Le jour d'Ësse'Aellun


All I want for Christmas is you

« Adam ? Il faut partir. »

Mon élève entendit un bruit caractéristique d’une personne qui vomit.

« Adam ? »

J’étais à quatre pattes sur le parquet. Je ne m’évanouissais plus mais la Bague me retournait l’estomac.

« Ça va ? »

Elle s’approcha mais recula aussitôt, sentant le peu de magie qu’elle possédait s’envoler. Le goût que j’avais en bouche était horrible, tellement que j’en avais les larmes aux yeux. Vomir était désagréable. Ma gorge me brûlait.

« Oui, attends. »

Je l’avais prononcé en essuyant mes lèvres du dos de ma main. Je détestais cet artéfact. Il me plongeait à chaque fois dans une déprime profonde, dans laquelle on aurait pu me confondre avec un Paresseux. L’absurdité de mon existence m’apparaissait aussi clairement que de l’eau de roche, mon appétence pour le sexe était au plus bas et je passais ma vie à ressasser mon inutilité en boucle. Pourtant, je n’arrivais pas à me défaire de l’idée d’arriver à le maîtriser, ne serait-ce que pour contrôler Kaahl plus facilement. Si je pouvais le rendre moins puissant, je pourrais l’empêcher de faire des conneries. C’était bas vis-à-vis d’un homme que j’aimais mais, si je l’aimais, je savais aussi très bien qui j’aimais : un danger public.

« Excuse-moi. »

Je me relevai et la gratifiai d’un sourire.

« Je vais me laver et nous allons y aller. »

Boraür était un endroit sans magie. J’espérais pouvoir m’adapter à la Bague plus facilement là-bas. Je transpirais, ce qui titillait la Luxure de mon élève. Elle s’approcha et glissa sa main sur mon entre-jambe, en me promettant de me laisser la lui mettre où je voulais. Je me détournai.

« Arrête. Pas maintenant. C’est vraiment… »

Déplacé. Cette Bague me créait des cas de conscience. Je devenais moralisateur alors même que j’étais le premier à vouloir coucher partout, tout le temps, dans n’importe quelle position et avec n’importe qui en temps normal.

« T’es malade ? »

Elle avait affronté l’étrange phénomène de perte de magie en espérant tirer un coup avant de rejoindre l’île des saintes nitouches mais ça semblait peine perdue.

« Un peu. Ne t’inquiète pas. Ça me passera. »

**

Une fois que nous fûmes sur l’île, ma gêne s’envola. Je demeurais Humain mais je n’avais plus de problèmes physiques ou psychologiques. La dépression était loin. Je souris d’aise. Finalement, ce n’était pas si mal.

J’accompagnai mon élève au marché quelques minutes. Elle y rencontra des amis et je la laissai avec eux. Le monde avait une couleur différente. Je n’étais plus aussi focalisé sur les détails pouvant amener au sexe. Je ne regardais plus les objets en cherchant leur potentiel érotique. Dire que je m’en étais enfilé beaucoup aurait été un pléonasme. Tout ce qui rentrait, rentrait, dans mon corps ou celui des autres. Dans les premières années de ma vie, ça avait été dangereux. Depuis, j’étais bien plus mesuré et raisonnable, du moins c’est ce que je croyais habituellement. Avec la Bague, je me rendais compte que j’étais quand même beaucoup focalisé sur le sexe.

Mes pas me conduisirent jusqu’aux bains. En temps normal, j’aurais été ravi d’y aller. J’aurais passé mon temps à deviner les formes de ceux qui s’y trouvaient sous leurs serviettes. J’aurais envisagé de faire l’amour discrètement en public ou de convaincre n’importe qui de me rejoindre dans les vestiaires. J’aurais pris ce n’importe qui comme ça. Le sexe n’avait pas besoin de beaucoup de préparation. Deux corps suffisaient. Il suffisait de se pencher un peu contre un mur et ça s’imbriquait très bien. Actuellement, je n’y allais que pour me baigner et me détendre, sans pensées perverses. Je me trouvais puéril lorsque j’étais Déchu. J’avais accès à des délices mais passais à côté d’une multitude d’autres.

J’enroulai une serviette autour de mon bassin et partis vers les bains. La présence de certaines personnalités me sauta aux yeux. Je m’étirai quelques secondes, hors de l’eau, avant de m’enfoncer dans celle-ci. La chaleur me détendit instantanément. J’avais envie de faire pleins de choses et, pour une fois, le sexe n’en faisait pas partie. Je croisai la fille d’Elias, Délilah. Je lui souris sans jamais baisser les yeux sur sa poitrine et attrapai l’un des biscuits que tendait Daé au vol.

« À moi ! »

Je plaisantais. Au moins, en étant Humain, je ne perdais pas mon envie de manger. Mon regard s’attarda un instant sur Kaahl, ses lèvres et la forme de sa mâchoire. Curieusement, avec lui, le sexe me paraissait bien plus attirant. J’avais surtout envie de l’enlacer. L’interdiction me pesait.

Je soupirai et relevai les yeux vers Laëth. Elle était partout, pire que l’herpès. Je souris pourtant et sortis de l’eau pour m’approcher du groupe qu’elle formait avec Lucius. Je ne m’intéressais pas aux enfants de Kaahl. Je n’avais aucune affinité avec les petits en général. J’en étais déjà un moi-même, de gamin turbulent.

« Laëth. Vous allez bien ? »

Elle m’énervait mais j’essayais de l’amadouer pour une raison inconnue. C’était comme si essayer de devenir ami avec elle me ferait oublier qu’elle était officiellement avec lui. En temps normal, j’essayais juste d’oublier que j’avais envie de la sauter. Dans les deux cas, ce n’était pas sa faute. Heureusement, l'île me rendait moins ambivalent et j'envisageais même de jouer avec elle innocemment.

« Tu es Lucius non ? »

Il ressemblait trop à Kaahl. Il était censé être un enfant adopté mais je voyais bien qu’il y avait plus que ça. J’étais au courant, ça devait aider à mettre la puce à l’oreille. Je souris.

« Tu veux voir un tour de magie ? Je peux faire disparaître Laëth. »

Je n’attendis pas sa réponse. J’étais sûr qu’il accepterait. Les enfants disaient souvent oui et s’il disait non, ça ne changerait rien. Je m’avançai, soulevai l’Ange et la balançai dans l’eau. Une vraie poule mouillée maintenant. Ça avait peut-être éclaboussé des gens aussi. Je ris, profitant de mon instant de répit pour le faire. Elle risquait d’avoir envie de se venger après. J'avais bien envie de continuer la tournée, en poussant tous ceux qui se trouvaient sur le rebord dans l'eau chaude.

1007 mots



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Ezpg
[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Jeu 03 Déc 2020, 14:46

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun Kr3i
Image par G xy
Le jour d'Ësse'Aellun
Nymeria


« Tu t'en sors bien ! » félicita Nymeria tout en souriant. Elle tenait les mains de sa partenaire entre les siennes, avançant lentement tout en entraînant la déchue dans son sillage. La blonde grimaça. « Tu dis ça pour être gentille. » grommela la Luxurieuse. « Dis voir, tu seras pas née ici, en réalité ? » La magicienne ria à son tour. « Non, mais ça aurait été drôlement chouette. » répondit-elle. La réalité n'était pas bien différente. Les magiciens étaient un peuple remarquablement chanceux et les enfants qui grandissaient au sein de leurs territoires avaient souvent la chance de bénéficier d'une enfance chaleureuse, entourée de personnes bienveillantes. C'était en tout cas ce qu'avait vécu la Vaughan. « Tu dis ça parce que - Woah ! » La patineuse en herbe venait, à nouveau, de perdre l'équilibre et de se contorsionner pour essayer de rester sur ses jambes. Elle était si guindée que le moindre courant d'air suffisait à la déstabiliser et la faire dangereusement tanguer. Heureusement, la mage blanche était là pour l'aider à se ressaisir - quoi que, elle-même était plutôt chétive et elle s'était déjà laissée entraîner dans une chute à deux reprises. Les deux camarades n'abandonnaient cependant pas et la brunette continuait ses encouragements. « Ha, merci. » soupira Elyanna. « Essaye de détendre et de te laisser un peu aller. C'est toi qui parle toujours de lâcher prise : à toi d'appliquer tes propres conseils. » taquina Nymeria en passant derrière sa collègue. Dans son dos, elle passa ses mains sur ses épaules qu'elle commença à masser grossièrement. « Je ne parlais pas de patin, quand je te parlais de te laisser aller. » rappela la blonde, pas le moins détendue : la magicienne avait passé ses mains sur ses hanches et commençait désormais à la pousser dans le dos, la faisant avancer lentement.

La domestique leva les yeux, s'intéressant au paysage immaculé de l'île. C'est à ce moment là que son regard capta la silhouette au bord du lac qu'elle reconnut aussitôt. Son visage fut d'abord marqué par la surprise, puis par la joie. Sans pouvoir s'en empêcher, elle laissa un petit gloussement lui échapper, ce qui attira l'attention de sa camarade. « Quoi ? Tu as vu le Baron ? » demanda-t-elle, cherchant à son tour à travers la foule. « Non c'est... » commença la brune. A l'intérieur de sa poitrine, son cœur tambourinait. L'excitation la galvanisa pendant un instant. Puis elle réalisa. Rajiv était là. Il l'avait vu. Elle allait devoir aller lui parler. Des souvenirs parasites vinrent envahir ses pensées - des éclats d'un songe intime. L'euphorie laissa place à l'appréhension. « Par Sympan. C'est Rajiv ! » siffla-t-elle entre ses dents, écarquillant légèrement les yeux. « Quoi ? Rajiv ? Ton Rajiv ? » voulut savoir la Pécheresse. Elle scruta la foule avec d'autant plus de curiosité. « C'est le beau blond, là ? » demanda-t-elle, s'amusant de l'embarras de sa camarade. « Oui c'est... Non ! Ne lui fais pas coucou ! » s'offusqua-t-elle. Ses yeux remontèrent vers le déchu et son palpitant s'emballa davantage. « Je... Oh mon dieu, qu'est ce que je dois faire ? » murmura-t-elle en s'affolant, se baissant pour essayer de se cacher derrière le dos de son amie. « Quelle question, tu vas aller lui parler ! » rétorqua la blonde, s'emparant de la main de la timide. Retrouvant une agilité qui lui avait fait défaut jusqu'à présent, elle parvint à s'élancer afin de couper toute retraite à son amie. « Aller ! Tu rêvais de pouvoir le revoir ! Remercie Ësse'Aellun, il a exaucé tes prières ! » A son tour, la déchue poussa sa partenaire dans le dos pour l'inciter à glisser vers celui qui l'attendait. Nymeria inspira un grand coup avant de soupirer. C'était vrai. C'était le moment ou jamais. Ignorant toutes les sonnettes d'alarme qui l'incitaient à patiner de toutes ses forces dans la direction opposée, elle s'approcha de la rive.

« Bonjour Rajiv ! » le salua-t-elle d'une voix presque stable. « Ça faisait longtemps. » Les joues de la brune étaient tirées en un sourire qu'elle ne parvenait pas à effacer. Elle se sentait idiote. Elle avait envie de s'enfuir. Non. Elle voulait le voir. Elle n'en savait rien, en fait : elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle voulait. « Comment est-ce que tu vas ? » demandas-t-elle pour essayer de ne pas laisser de silence s'installer. « Tu es venu pour les célébrassions ? Ou tu étais simplement de passage sur l'île par hasard ? » La brune joua avec l'écharpe autour de son cou. Cette fois-ci, elle ne pensa pas à la placer devant ses lèvres. « Est ce que... Est ce que tu veux venir patiner avec nous ? »

II - 801 mots.
Nymeria est.. Heureuse de voir Rajiv. 8D


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Ven 04 Déc 2020, 12:41

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun E8us
Image par inconnu
Le jour d'Ësse'Aellun



Un piano apparut au cœur des thermes. Le pianiste n’était pas plus vêtu que le reste des utilisateurs des bains. Il n’attira cependant que modérément l’attention sur lui, afin de la focaliser sur les deux chanteurs : Edelwyn et Haruki. Il regardait la blonde comme ce qu’elle était à ses yeux : un merveilleux problème. Ses doigts appuyèrent sur les touches, doucement, alors qu’elle entamait le chant. Ça pouvait sans doute paraître impromptu mais, après tout, il était sur son île. Si son fils et lui ne s’entendaient pas plus que ça, il l’avait invité et il était venu. Quant à celle qui portait ses enfants, il avait cessé d’espérer. Jamais elle ne resterait avec lui. À ses côtés, elle dépérirait. Elle n’était pas faite pour l’amour. Elle n’était pas faite pour la simplicité. Elle avait besoin de gouverner et de façonner les lois, alors que lui ne faisait que s’amuser dans un Monde qu’il aimait beaucoup trop. Peut-être étaient-ils maudits ? Condamnés à s’aimer par intermittence, dans un cadre temporel restreint ? Il lui cachait la mort de Devaraj. Lorsqu’elle saurait, elle lui en voudrait. Elle partirait. Il avait déjà vu la scène plusieurs fois. Elle était immuable. Peut-être y avait-il eu trop de mensonges entre eux pour qu’ils pussent continuer ainsi ? Ni l’un ni l’autre n’étaient innocents. Ils s’étaient cherchés. Ils s’étaient entredéchirés. Ils s’étaient unis. Pourtant, à force de se faire souffrir, une brèche s’était créée et il ne savait pas comment la combler. Il aurait pu tout oublier : ses coups bas, ses pensées parasites. Il aurait pu tout lui expliquer aussi. Il n’y avait pas de solutions. Il faudrait, pour qu’ils pussent s’entendre à nouveau, qu’ils redeviennent tous les deux enfants, qu’ils repartent de zéro, qu’ils commencent une nouvelle histoire. Il était las. Las des changements opérés chez Edelwyn. Il cherchait de quoi la maintenir auprès de lui, à tout prix, au point de vouloir l’enchaîner à lui. Néanmoins, il savait que là n’était pas la solution. La solution était ailleurs. Leur histoire touchait à sa fin. Elle le savait aussi, parce que, à ce moment-là, elle le regarda. Elle était fatiguée de courir, fatiguée de chercher sa place. L’Absolu l’avait tuée et elle n’arrivait plus à faire semblant. Il pourrait la diminuer autant qu’il le voudrait, ça ne changerait rien. Ils s’aimaient mais il avait conscience que s’il laissait le cours du temps se dérouler normalement, cet amour se tarirait, s’épuiserait sous la douleur, parce qu’elle ne pourrait se contenter d’être simplement en vie pour lui. Elle soutint son regard et acquiesça, comme si elle savait. Il baissa les yeux et serra les dents. Sa magie engloba son amour de toujours et son corps disparut petit à petit, pour ne laisser sur place que trois éléments. Ses doigts cessèrent de jouer pour réceptionner deux d’entre eux. Deux bébés. Le troisième élément fila vers le ciel et se perdit dans l’immensité. Elle vivrait, là-haut. Elle pourrait voir le Monde dans son ensemble et guider ceux qui entendaient le chant des étoiles. Ainsi, il les aimerait davantage. Il ferma les yeux et disparut à son tour, laissant le piano vide et Haruki seul.

Quelques secondes plus tard, il apparut à côté d’Oriane. Un sourire taquin marquait son visage. Peut-être qu’il avait pris quelques siècles de vacances dans un autre Monde entre temps. C’était difficile à savoir. Torse nu, ses mains étaient plantées de chaque côté de ses cuisses, sur le rebord. Il balança ses pieds dans l’eau chaude. « J’ai pris deux décisions. » déclara-t-il, sans tenir compte de la conversation en cours. Il savait parfaitement de quoi elles parlaient. « Tout d’abord, je vais divorcer. » Parce que son mariage avait assez duré. Il ne parlait pas de Neige, la mère de ses enfants de Boraür. Elle n’était qu’une création de sa part. Il avait créé beaucoup d’individus. Il parlait de sa femme officielle. Il préférait être seul. « La deuxième, c’est que je vais devenir votre Orine. » Il rit, amusé. « Pas besoin de répondre à mon énigme. Je vous en fais cadeau. » Après tout, il n’était pas une véritable Orine. Il pouvait se limiter et jouer le rôle parfaitement mais ça n’aurait probablement aucun intérêt. Elle demandait de la bienveillance. Il allait lui en donner. Et tout ce qu’elle demanderait aussi, dans la mesure du raisonnable. Il se pencha pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. « N’hésitez pas à faire appel à moi, maîtresse. » Il rit avant de descendre dans l’eau. Il se dirigea vers Daé. « Je crois que la Magicienne, là-bas, en pince pour vous. Vous devriez lui donner un biscuit. Ça me ferait plaisir. » Il continua sa route et se posa à côté de Kaahl. Il s’enfonça un peu plus dans l’eau, laissant ses cheveux y onduler tranquillement. « Je crois bien qu’Edelwyn ne pourra pas honorer sa promesse. » Il parlait du mariage entre Elias et la blonde. Il savait qu’il comprendrait sans qu’il n’eût besoin d’en dire beaucoup. « Elle a rejoint le ciel. Vous pourrez discuter avec elle si vous acceptez la proposition qu’ils vous ont faites. » Sur le bord du bassin, il y eut soudain un groupement de Piäh. Les lutins marchaient à la queue leu leu, simplement de passage. Il fixa Daé. « Vous devriez regarder le ciel ce soir. Il y a une nouvelle constellation. La constellation de l’edelwyn. » Du nom de la pierre. Une constellation remplie d’étoiles têtues et exigeantes, le genre à donner des informations empoisonnées mais capitales.

923 mots
Haruki ; image par Sakimichan
Pour le spectacle, ça fait juste spectacle magique de Noël. Ça paraît pas déprimant xD C'est juste joli ^o^ Je jouerai les enfants un peu plus tard o/

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2460
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Ven 04 Déc 2020, 14:25


Le jour d'Ësse'Aellun

L'écharpe remontée jusque sur le nez, un épais bonnet vissé sur le crâne, c'est à peine si on le reconnaissait derrière sa couche de vêtement, ce qui avait fini par marquer d'un éternel sourire moqueur le visage de Mehreen. Mais ça n'aurait tenu qu'à lui, il ne serait pas venu ici. S'il y avait bien une chose qu'il n'aimait pas, c'était la neige. C'était aussi intrusif que le sable du Désert mais, contrairement à ce dernier, c'était froid et ça gelait jusqu'aux os si par malheur un flocon s'infiltrait sous les tissus. De quoi attraper la mort. Sauf ici apparemment. D'après les habitants, la mort était exclue de l'île. Comme tout le mal qui pouvait sévir dans ce monde. Ça avait un côté rassurant. Presque utopique. C'était bien là le principal point qui lui faisait apprécier les lieux finalement. La paix qui y régnait. L'équité qui y avait lieu. Son regard se posa sur le monde circulant. Tous n'étaient pas des indigènes de l'île, c'était évident. Nombreux étaient venus pour l'événement, comme eux, en toute connaissance de cause. En sachant parfaitement qu'ils seraient privés de leur Kan'Ghar à peine un pied posé sur l'île. Qu'y avait-il de différent ici pour qu'ils l'acceptent si sereinement et avec tant de facilité, et le rejette tant sur le Continent ? « Souris. C'est le jour de la Bienveillance aujourd'hui. ». Maximilien tourna le visage vers Mehreen. Aurel dans ses bras riait aux éclats devant l'agitation ambiante. Alors il obéit, et sourit, chassant ses questionnements qu'il n'aurait probablement jamais eu si elle ne l'avait pas poussé à l'accompagner..



Maximilien fixait Mehreen, mécontent. Elle venait de lui faire un vilain tour pour l'embarquer dans une affaire à laquelle il se serait bien passé de participer. Il n'avait jamais mit les pieds sur Boraür et, aussi positifs pouvaient en être les dire, il avait également entendu que cet endroit était continuellement enneigé. Rien que d'y penser, un frisson lui parcouru l'échine. « Allez ! Ça n'arrive qu'une fois l'an. Je suis sure que ça peut être amusant. Au moins pour les petits. » - « Ils ne s'en souviendront même pas. » rétorqua le Kaahi, bougon. Pianotant sur la table du bout des doigts, il se redressa finalement et avant de croiser les bras. « Je me demande comment tu as réussi à les convaincre à la caserne de me laisser partir pour ça. » - « Figures-toi que je sais me montrer très persuasive quand je le veux. ». Et elle avait eut raison puisqu'il avait fini par la suivre sur l'île d'Ësse'Aellun..


Le quatuor s'arrêta à un stand pour y récupérer des chocolats chauds avant de s'installer sur un banc, un peu plus loin. Sharihzad, installée sur les genoux de Maximilien, le dos contre son torse, agitait vivement ses mains en direction du bol fumant. « C'est chaud, attends. » lui fit-il, avant de souffler sur la boisson, en toute conscience qu'elle n'aurait absolument rien à faire de sa remarque. Alors tu trempes ton doigt dans le chocolat et en recouvre ses lèvres, l'enfant se mettant à téter la gourmandise avant d'exprimer son contentement d'un gazouillis ravi. Mehreen posait un regard tendre sur le duo que le Phādere et sa Pātorī formait. Ce n'était peut-être pas habituel de demander une telle chose à une personne qui n'appartenait à aucune Noblesse. Du moins, à la Noblesse Humaine. Mais elle préférait confier Sharihzad à une personne en qui elle avait réellement confiance, même s'il appartenait à la masse populaire aux yeux des siens, qu'en un inconnu ignorant de l'environnement dans lequel aura grandit sa fille. Après avoir offert une nouvelle tournée de chocolat chaud à la petite ailée, Maximilien tourna son regard vers l'Humaine à ses côtés. « Qu'est-ce qu'il y a ? » l'interrogea-t-il en voyant son regard rivé sur lui et l'enfant. « Rien. Je suis contente d'être ici. ». Une boule de neige fendit l'air, passant entre le couple qui affichât un air surprit devant cet objet volant. Dans un même mouvement, ils tournèrent la tête en direction de la provenance du projectile, y découvrant un groupe d'enfants qui regardait également dans leur direction. Certains avaient les mains sur la bouche et les yeux grands ouverts, d'autres se pliaient de rire quand les derniers prenaient déjà la fuite. Un rire échappa à Mehreen. Rapidement, Maximilien l'accompagna. Ils avaient été enfants eux aussi et ils savaient ce qui avait pu traverser l'esprit de ces gosses en voyant leurs expressions. Rien de méchant, surtout ici. Et ceux qui n'en avaient pas la moindre idée avaient simplement oubliés l'enfant qu'ils avaient été. Peut-être y avait-il de quoi plaindre ces êtres éternels en cela. À traverser les Ères, les souvenirs passés s'effaçaient, ne laissant qu'une brume incertaine, des bribes qui n'avaient plus rien en commun au vécu véritable. Ne restait que la dureté et la rationalité de l'adulte qu'ils étaient, la légèreté et les chimères de l'enfant qu'ils furent s'étant définitivement évaporé. Un sourire resta sur le visage des deux Humains, résidu de l'éclat de rire qu'ils eurent. « C'est agréable. Ne pas avoir à se prendre la tête pour tout et rien. N'avoir à se soucier de rien. Profiter seulement. ». Maximilien ne répondit pas, observant les enfants qui s'éloignaient en criant et en riant, se faufilant agilement parmi la foule. « C'est vrai. » confirma-t-il enfin sans rien ajouter d'autres. Il n'y avait rien à ajouter. Elle avait tout dit. Boraür semblait être située dans un autre espace. Un autre temps. Loin des problématiques du monde et de ses querelles politique et religieuse. Un point suspendu dans une éternelle bienveillance. Il se prit à croire que ce n'était qu'un rêve. Un tel lieu ne pouvait exister dans un monde rongé par la guerre et la haine. « Max ? ». Il tourna son regard vers Mehreen qui le dévisageait, interrogative. « Ce n'est rien. Je pensais juste que j'étais content d'être ici. » répondit-il en écho à ce qu'elle avait dit plus tôt, récoltant un air surprit de la part de l'Humaine. « Je crois qu'il est temps de bouger. Le froid est en train de geler ton cerveau. » rétorqua-t-elle, moqueuse. « J'ai envie de faire un bonhomme de neige. » ajouta-t-elle soudainement soulevant Aurel sous les aisselles pour se lever. « Un bonhomme de neige ? » répéta-t-il, étonné. « Oui. Ce n'est pas tout les jours qu'on peut en faire dans le Désert. ». C'était un euphémisme. « Je veux m'y essayer au moins une fois dans ma vie. » s'expliqua-t-elle. « Allez ! Ça va être drôle. » insista-t-elle presque en tapant du pied. Un rictus amusé esquissa les lèvres du Kaahi. Peut-être l'enfant qu'elle avait été n'avait finalement pas entièrement cédé sa place à l'adulte qu'elle était sensée être devenue.

Ils s'arrêtèrent devant les créations de neige qui avaient déjà été effectués ou étaient encore en cours. Si certaines montraient clairement qu'elles avaient été réalisés par des débutants et avaient été faites uniquement par jeu, d'autres étaient de véritables œuvres d'art. « Tu es sûre de vouloir te lancer là-dedans ? » s'assura le Kaahi en fixant une magnifique représentation d'un Ange. Même Sharihzad, qui habituellement était aussi excitée qu'une puce, semblait en admiration devant la création tant son regard était figé sur l'ouvrage. « Bien sûr que je suis sûre ! C'est qui ici qui travaille à la force des bras et sans usage de magie au quotidien habituellement ? Pas eux. Alors évidemment qu'on va faire mieux qu'eux ! » - « Sauf que tu n'as jamais fait de bonhomme de neige de ta vie, et moi non plus. » - « Ce que tu es pessimiste. » - « Réaliste. ». Elle lui tira alors la grimace en ultime réponse. « Puisque que tu ne veux pas m'aider, rends-toi utile autrement et occupe toi d'Aurel en attendant ! » - « Quoi ? ». Sans qu'il ne puisse rien ajouter d'autres, Maximilien se retrouva avec deux nourrissons dans les bras. Heureusement que l'un d'eux était des plus sages. Il aurait cependant souhaité que ce fut le moins encombrant des deux. Surtout que Sharihzad n'était pas très dégourdie avec ses plumes. Il ne pouvait pas la critiquer cependant. Il avait été dans la même situation qu'elle. Ça n'était pas encore tout à fait ça, mais les choses allaient tout de même mieux. Avec un soupir, il jeta un regard périphérique sur les environs et se dirigea vers un arbre dégarni habillé de mille décorations. Là, il s'assit en tailleur, les petits sur ses jambes, un bras les retenant contre lui tandis qu'il défit l'épaisse cape de sa main libre. Alors il la jeta au sol et y installa les deux enfants avant de faire quelques boules de neiges qu'il déposa en pyramide sur le tapis de jeu improvisé. « J'ai entendu dire, quand on traversait la foule, que si tu souhaites quelque chose, tu peux l'avoir. » fit soudainement Mehreen en jetant un œil au trio. « Comment ça ? ». Elle abandonna quelques instants sa sculpture pour s'agenouiller à son tour près des enfants. « Je voudrais un petit cheval de bois. » fit-elle alors. À peine eut-elle prononcée ces mots, son vœu fut exaucé et le jouet apparu sur la cape. « Magiiiie. » commenta-t-elle, ironique, avant de se relever pour se remettre à l'œuvre. Maximilien observa le cheval en bois sorti de nul part. C'était étrange. Étrange de voir une personne sensée priver les autres de leur Kan'Ghar pouvoir, en une phrase, créer aisément un objet comme l'aurai fait un Magicien. Il resta ainsi, sur cette réflexion, à veiller les petits au sol, surtout Sharihzad qui avait des allures de fugueuse, Aurel se contentant de mâchouiller le jouet de bois. « Monsieur l'ébéniste, est-ce que je peux avoir votre aide ? » l'interpella Mehreen après quelques minutes. Le concerné tourna son regard vers l'Humaine, puis arqua un sourcil. « Ça n'a rien d'un bonhomme ton bonhomme de neige, tu t'en rends compte ? » fit-il, amusé en constatant la sculpture. « Oui, mais je me suis aussi rendue compte que je savais pas faire des bonhommes justement. » répliqua-t-elle en grommelant. « Alors j'ai fait ce que je savais faire. » - « D'accord. Mais c'est pas d'un ébéniste que t'as besoin pour décorer ton truc. C'est d'un sculpteur. » - « Peut-être, mis j'en ai pas sous la main. » - « T'as qu'à le souhaiter. Il paraît qu'il suffit de demander quelque chose pour l'avoir ici. » railla-t-il. L'Humaine ne répondit que par une moue blasée. Un sourire amusé se glissa sur les lèvres du Kaahi. « Viens, on échange. Je vais essayer de te faire quelque chose quand même. » ajouta-t-il finalement en se levant et délaissant ses gants, prenant la place de Mehreen qui prît la sienne. Il s'attarda un instant à observer la sculpture. En effet, il fallait la travailler ou elle ne ressemblerait à rien nue comme elle était. Alors, au fil de son idée, il murmura le souhait d'être fournit en différentes sortes d'essence de bois pour habiller l'ouvrage. Il ne garantissait pas le résultat. Il n'était même pas certain que ça tienne. Mais il s'évertua à la tâche jusqu'au bout. « T'en dis quoi ? » demanda-t-il à la conceptrice originelle une fois qu'il eût terminé. « Parfait ! » clâma-t-elle. Il se retourna vers le trio. Là il y découvrit une expression qu'il n'avait jamais vu sur le visage de Mehreen jusqu'à aujourd'hui. Celui d'un profond sentiment de paix.
©gotheim pour epicode


Mots | 1933
- Phādere : Parrain
- Pātorī : Filleule

C'est juste un petit solo, laissez-les tranquille, ils demandent rien à personne et je veux pas revoir encore ma chrono se barrer en cacahuète T.T /mur


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 3881576816 Vous avez deux nouveaux messages [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 3881576816 :


Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34158-melissandre-s-gemu-
Invité
Invité

avatar
Mer 16 Déc 2020, 22:39

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun 6zt8
« J'aime quand ça fouette. »



« Une fête qui célèbre la bonté et qui emplit de joie le cœur des femmes lorsqu’elles me voient arriver, dis-tu ? Maaaaaaagniiiiiiifique. Je valide. » L’excentrique Virginio déversa un liquide cramoisi ; du vin, dans son gosier, celui-ci disposé à une hauteur improbable au-dessus de sa tête. Le quart du breuvage lui maquilla le visage. Il s'essuya avec un torchon. « Ce n’est pas exactement ce que j’ai dis, monsieur. En fait, ce sont des actes de générosité dont je vous parle, pas d’une soirée caritative dans le but de vous divertir, monsieur. » Celui qui venait de prendre la parole se composait d’un petit être qui — et il l’avouait lui-même — ne disposait pas d’un physique facile. Mais en dépit de ce corps qui repoussait toutes les lois de la gravité et de la décence morale, le Démon aux milles conquêtes — par nuit — lui avait toujours recommandé de tenter sa chance. Soi-disant que sur un malentendu, ça pouvait passer. Les malentendus étaient nombreux. le reste...

Bon, le compteur affichait un négatif constant, mais l’essentiel était de participer. L’accès à certains établissements lui était même refusé depuis qu’un décret le concernant avait été déposé. « C’est curieux, je n’ai jamais entendu parler de ça ici. » Confia-t-il à son associé en posant son index sur sa lèvre inférieure, intrigué par cette histoire de cadeaux et de bonhomme grassouillet qui récompensait les vierges d’un langoureux baiser. Enfin, ça c’est ce qu’il avait bien voulu entendre. « Peut-être parce que nous sommes en Enfer, monsieur. Et que la générosité se calcule en nombre de poings dans la figure. » Il marquait un point. À titre personnel, il ne recourait quasiment jamais à la violence, sauf lorsqu’il y était contraint. Il ne libérait le monstre que quand il était isolé ou en présence de proches qui ne pouvaient être choqués par son comportement agressif. De plus, son apparence s’altérait en fonction de sa rage, de quoi nuire à son programme de séduction cousue sur mesure. « C’est un point qui se défend, sans mauvais jeux de mots. Mes confrères sont désolants dans bien des matières, je ne vais pas refaire leur éducation non plus. Et puis je m’en fiche, du moment qu’ils me laissent faire ce dont je suis le plus doué. » « Attacher les jouvencelles dans le cani… » « Répandre l’amour, José. Répandre l’amour. Combien de fois dois-je te le répéter ? C’est elles qui m’ont supplié de leur réclamer de l’attention la nuit dernière. Tu ne vas pas remettre ça sur le couvert, sinon j’en touche un mot à Jacky. » « Oh non, monsieur, par pitié ! Notre relation commence à peine à s’améliorer. Je ne voudrais pas le décevoir. » « Je m’en doutais. Alors préparons-nous et zou ! Direction le paradis… » « Fiscal ! » « Non. De l’amour, toujours. Tu ne suis pas, Jojo. » Parfois, il avait le sentiment d’être son père. Mais ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Ces deux-là entretenaient une entente probablement incomprise par les anciennes générations, souvent peu ouvertes aux ajustements tumultueux de la beauté fraternelle.

Dandinant jusqu’au miroir le plus imposant de sa collection en chantonnant une mélodie douce à ses oreilles ; « Nous, on fait l’amour, on vit la vie, jour après jour, nuit après nuit ♪ ». Elle figurait parmi les nombreuses chansons que lui fredonnait sa maman quand arrivait l'heure de le border. Heureux plus que quiconque en ces lieux, l’homme à la longue crinière dorée s’apprêta de sa tenue favorite ; un ensemble intégralement immaculé, dont un manteau conçu par l’un des plus prestigieux stylistes de cette ère. Sa texture, son confort sans égal, son odeur... Qu’est-ce qu’il pouvait l’adorer. Excité à l’idée d’atteindre l’île de Boraür dans les plus brefs délais, Virginio s’impatienta en remarquant la lenteur de son partenaire pour se préparer. « Dépêche-toiiiii ! J’aimerais arriver avant la tombée de la nuit pour distinguer l’apparition des premiers flocons ! »« Je fais mon possible, Monsieur. L'Ësse’Aellun ne va pas disparaitre dans la minute qui suit de toute f… » Sans attendre les justifications de ce dernier, le Démon attrapa le petit être à bras le corps avant de se dissiper dans un portail qui s’ouvrit telle une mâchoire. En quelques secondes à peine, ils embarquèrent sur les lieux du crime. Pas encore. Pas du tout même, puisqu’ici, il se sentit tout de suite à son aise, comme si rien de ce qui se déroulerait n’aurait pour vocation de le faire sortir de ses gonds. Respirant l’air de cette région, Virginio fit ovation à la Sainte nature en applaudissant avec enthousiasme. « Regarde ça José. Tout à l’air si… magique. Alors que nous en sommes dénués. Quel paradoxe. » Il baissa ses yeux, esquissant une grimace. « Je peux savoir ce que tu fiches en caleçon ? » « Quelle indignité, Monsieur. Vous ne m’avez pas laissé l… » « Peu importe. Nous ferons avec. Tâche de te tenir à distance raisonnable, sinon tu vas faire fuir les minettes. Vilain. » Heureusement qu’ils se trouvaient dans un endroit où les problèmes et le néant ne firent qu'un, car ils auraient étés les premiers à en créer par leur bêtises.


841 mots | Post I
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Quête Ouverte] - Tehila
» [Quête ouverte] I dæned droserelgar
» [Quête Ouverte - RP Embauche] À l'Heure des Rencontres
» [Quête Ouverte | Invitation] Un Dernier Thé pour la Route
» [Quête ouverte aux Dames Noires] - Le Château Interdiiit
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest :: Mer de la Méduse :: Boraür-