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À l'Heure des Rencontres

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Radieusement ensoleillé, le Domaine Quisar semblait briller de tout son éclat dans les environs. Si la température avait quelque peu augmentée, ce n'était rien de comparable à l'accablante chaleur du Désert. À croire que l'ancien Nylmord avait tout prévu dans son intérêt, ce qui fit sourire Mancinia, qui observait les environs d'un oeil habitué. Elle ne serait plus celle dévorée par des flammes bleues qui prendraient les impudents qui se perdaient. L'Humaine marquait un temps de pause, se remémorant l'instant où des Démons avaient pénétrer son domaine pour y semer ... elle ne savait pas ce qu'ils avaient faits, mais une chose était certaine. La Marquise et son Capitaine les avaient massacrés, sans réellement chercher à comprendre. Surtout la dernière, qui avait bien failli lui prendre la vie de Neah. Bien qu'elle respectât la vie des autres, celle des Démons lui semblaient ne rien valoir. Après tout, ils avaient anéantis deux races et s'en étaient toujours tiré sans en subir les conséquences. Qui le lui reprocherait ? Il y avait eu plusieurs cas sur tout le territoire, ce n'était que de la prévention. Son devoir était de protéger les citoyens de ses terres et elle l'accomplirait. En pénétrant dans les écuries, elle y croisait Dashan Blaise, qui travaillait au contact des animaux lors de ses vacances scolaires. Ce dernier était encore étudiant aux Palais de Coelya, mais apprenait le métier de ses rêves en compagnie de celui, peut-être, remplacerait à un moment ... si son travail était correct. Mancinia n'avait pas à s'en plaindre, puisque ce dernier n'avait jamais causé de problèmes et qu'elle en était aussi satisfaite que Monika. Dire que cela faisait autant de temps qu'ils travaillaient pour elle ...

— Oh, Marquise ! s'exclama-t-il la voyant, après avoir soulevé sa fourche contenant du foin. Veuillez m'excuser un instant, je ...
— Il n'y a pas de mal, prenez votre temps.

Elle sourit, tandis que ce dernier accélérait le rythme. Cette inspection était assez imprévue, mais elle voulait toujours s'assurer que ses ouvriers ne manquent de rien. Il y eu un hennissement, comme pour attirer son attention et elle approchait un cheval auburn en douceur.

— Bonjour, belles créatures, êtes-vous bien traitées ici ?

Elle aimait beaucoup les animaux, comme ceux qui s'en occupaient, alors oui, ces derniers étaient bien traités par les quatre personnes qui s'en chargeaient, dont deux qui vinrent rapidement à sa rencontre. Dashan et Hans, celui qui s'occupait de lui enseigner le métier.

— Je suis au terme de ma tournée d'inspection, précisa-t-elle. Je souhaiterais savoir si vous avez des besoins.
— Oh, eh bien ... Je pense que nous aurons besoin de nouvelles séparations pour ces énergumènes énergiques ! plaisanta l'ancien. Nous pouvons nous en chargé, mais nos outils sont vieux et nous n'avons pas assez de bois non plus.
— Je comprends, je vous ferais livrer le nécessaire aussi rapidement que possible. Avez-vous besoin d'autre chose ?
— Probablement du foin, notre écurie s'est agrandie récemment et les réserves disparaissent plus rapidement. Sinon, non, tout se passe bien.
— Dans ce cas, je vais passer commande pour tout cela, acquiesça-t-elle en réfléchissant déjà à qui faire la demande.
— Merci, Madame, soyez remerciée, répondirent-ils en inclinant la tête avec respect.

Ce n'était pourtant que son travail. Après un tour de l'écurie et l'observation des problèmes, elle choisit de s'orienter vers les serres. Son regard observait Dashan, qui semblait s'être acclimaté à sa présence et à son travail sur le marquisat. C'est en le voyant aussi épanoui qu'elle était résolue à mener son idée au sommet.

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— Nous manquons de personnel ?

Comment ne pas être surprise après avoir réalisé un recrutement il y a seulement cinq ans ? Daniella n'était pas du genre à l'avertir sans savoir ce qu'elle disait et si ce n'était pas une mesure à prendre avant d'être dans l'urgence. Mancinia enlevait sa cape, la tendant vers Monika qui l'aidait, réfléchissant à sa situation. Avait-elle commis des erreurs ?

— D'autres membres sont partis depuis la dernière fois ?
— Non, Marquise, répondit la Gouvernante. Tout se passe très bien avec notre personnel et même les ouvriers peu qualifié à l'époque nous sont désormais d'une aide précieuse, mais les besoins augmentent en même temps que la productivité du marquisat.

Ce n'était donc pas un problème racial, ni d'absence de magie, auquel son personnel était relativement habitué depuis quelques années. Les Humains étaient assez nombreux à travailler sur le domaine. Elle payait bien, s'assurait qu'ils ne manquassent de rien et offrait des bonus au plus méritants. Leur Marquise mettait en haute estime leur travail et ils le lui rendaient bien.

— J'ai entendu dire que vous alliez lancer une campagne de recrutement en direction de vos entreprises, c'est pourquoi je me suis permis de vous en faire part.
— Tu as eu raison.

La rumeur courait donc déjà, mais ce n'était pas surprenant, vu qu'elle ne cachait pas ses récentes acquisitions et avait même promeut ses ouvrages.

— Ni expérience, ni lettre de recommandation nécessaire. Tu connais mes volontés.

Daniella s'était fait à l'idée, depuis quelques années. Lorsque l'ancien Nylmord était décédé, elle avait choisi de demeurer auprès de son héritière, malgré la présence d'un Ma'Ahid écrasant auquel celle-ci avait eu quelques difficultés à surmonter. Certains n'y étaient pas parvenus et s'étaient presque enfuis, la mettant dans une position délicate. Ça n'avait été que temporaire et la demoiselle s'était avérée être capable de gérer un domaine si elle était correctement entourée. En règle générale, lorsqu'on officiait chez un membre de la Haute Noblesse, l'on devait avoir trois lettres de recommandation et une expérience probante dans le poste que l'on convoitait, mais ce n'était pas le cas dans la demeure de la Marquise Leenhardt. Chacun avait sa chance. Ça pouvait surprendre, causer des racontars, mais son personnel n'en demeurait pas moins apte, certains talents en étaient même ressortis. Cela dit, Mancinia était intransigeante.

Ceux qui réussissaient, comme Monika et Dashan, restaient longuement à ses côtés.

Ceux qui échouaient pouvaient réessayer, leur réussite se gagnerait à la persévérance.

Ceux qui la décevaient, par contre, ne recevaient aucun cadeau de sa part. Et cela pouvait signer la fin d'une carrière.

1013 mots

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Explications

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Bienvenue dans mon RP de Recrutement

Concrètement, qu'est-ce que c'est ? C'est un RP qui se déroulera en quatre tours et qui concernera le recrutement dans les différentes entreprises de mon personnage, mais également sur son marquisat. Selon vos préférences, vous pouvez y écrire un ou plusieurs messages par tour, voire ouvrir des RP's sur le côté si vous voulez RP entre vous. Comme ce RP est assez particulier, il est étalé sur plusieurs semaines et vous êtes libre de caser tout cela dans votre Chronologie assez tranquillement.

- Tour I - vous apprenez la création d'une vaste campagne de recrutement, peu importe comment, cela peut être du bouche-à-oreille ou tout autre support que vous estimez adéquat. Quelles sont les motivations de votre personnage ? Découvrir ? S'améliorer ? Travailler ? C'est le moment d'envoyer une candidature pour dire qu'il est intéressé, ou vous déplacer sur place pour le dire et aussi, préparer votre entretien d'embauche.

Je serais assez regardante sur votre activité dans le travail que vous lui avez choisi. Selon ce que vous voulez, les enjeux ne seront pas les mêmes non plus. Je serais moins enquiquineuse sur un personnage qui est simplement domestique et qui fait sa vie tranquillement, ou une danseuse qui doit bâtir sa propre réputation pour grimper pour avoir les meilleurs horaires, qu'un apprenti Joaillier qui va côtoyer une des meilleures dans son domaine et qui va vous faire trimer. En clair : n'oubliez pas de RP de temps en temps, où c'est le renvoi [il faudrait donc que vous ayez une activité proche du néant, donc xD].

Je me baserais aussi sur les actions de vos personnages, réputation, rang, titres ... N'hésitez pas à le mettre en avant, ou à le cacher, qui sait ? Même si ce RP me permet de recruter, je me réserve le droit de dire non. Je ne suis pas hermétique, vos niveaux ou vos stats ne me dérangent pas tant que vous restez cohérent. Vous pouvez venir et échouer, aussi, ce n'est pas un souci, cela vous donnera une motivation ! Vos personnages, selon où ils iront, n'auront pas accès à leur magie en présence de mon personnage, dans les Cités Humaines et sur Boraür, néanmoins : cela vous permet d'avoir un pied dans votre nouveau métier, ou de créer des partenariats intéressants.

Je vous rappelle les possibilités ;

- Joaillerie - le Lux'Or reste le centre principal, à Utopia, mais comme vous avez lu, Mancinia va ouvrir trois nouveaux établissements : un à Haute-Terre, un à Vervallé et un sur les Terres d'Iyora et cherche des apprentis pour les positionner dedans quand ce sera le cas [dans quelques mois IRL]. Dans ce cas précis, vous pouvez être directement sous la supervision de Mancinia [en sachant que vous ne serez pas avec elle tout le temps], ou de Lancinia [mon Compagnon]. À l'avenir, vous pourrez choisir d'être en poste sur un autre territoire, sachant que chez les Magiciens et les Anges, vous pourrez user de Magie.

- Cabaret - Le Rayon Solaire, également à Utopia. Mancinia organise des auditions pour recruter des danseurs ou des troupes désireuses de se produire et de se faire connaître. On recherche aussi des serveurs, des cuisiniers et des mixologues.

- Établissement Hôtelier - Voeuh, sur Boraür. Pareillement, tout ce qui touche à l'hôtellerie. Et on doit surtout s'occuper des vaches, c'est important.

- Établissement de Boîte à Musique - La Fille du Désert, sur Boraür. C'est en co-gestion avec Neah. C'est surtout utile si vous voulez développer votre personnage dans l'horlogerie, ou dans la musique, car les compositions de vos personnages peuvent se retrouver à l'intérieur et lui créer une réputation là-dessus ^^

- Étant investie à Haute-Terre, elle est gestionnaire de plusieurs exploitations agricoles dans la région et avait d'ailleurs assez aidé les Anges. Elle embauche d'ailleurs d'anciens prisonniers de la Terre Blanche, qui travaillent avec son personnel habituel.

- Il est également possible d'être recruter sur le Domaine Qisar, sur le marquisat de Nylmord, qui est de loin le plus prestigieux et les plus stricts en matière d'excellence. En dehors du personnel général pour maintenir une demeure, il y a également un village ouvrier non loin qui approvisionne l'ensemble de la structure et d'autres villages, y être installer est une marque de prestige.

- Comme elle a également une grande Famille, elle embauche également des personnes pour s'occuper de ses enfants. Des Professeurs dans divers domaines et du personnel de garde pour seconder Monika - mon Compagnon - lorsqu'elle est chez les Magiciens et Rosie - mon PNJ - lorsqu'elle est chez les Humains [ce n'est donc pas un temps plein, à moins que vous ne vouliez avoir d'autres charges à accomplir sur le côté]. Je serais vraiment regardante là-dessus, hein, mes baybays sont trop beaux °O° /sbam

- Et pour le reste, il y a aussi ; les partenariats économiques, des stages, ou que sais-je ! N'hésitez vraiment pas à adapter à vos besoins. Comme convenu avec Eiko, par exemple, elle écrira des lettres à Mancinia tout du long. Vos personnages peuvent également le faire, s'ils sont jeunes ou une chronologie particulière, mais qui veulent travailler avec mon personnage à l'avenir. Je vous encourage à adapter selon ce que vous voulez, parce que si c'est pour un partenariat économique ou un stage, ce n'est évidemment pas la même chose : surprenez-moi.

Vous devez réaliser 720 mots minimum par message, mais il n'y a pas de limite ^o^

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Gains

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Le barème des quêtes s'applique si vous répondez dans les délais impartis. Si vous réaliser quatre messages dans les temps, cela peut aussi compter comme une acquisition du Rang I de votre Métier, comme établis dans le régime concerné. Je donnerais des gains supplémentaires et individuels si quelque chose me tape dans l'oeil 8D

Vous avez jusqu'au 05 Septembre 2021 à 23h59 pour poster.

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À l'Heure des Rencontres

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Parcourant les couloirs de Qisar, la Magicienne tenait sur ses deux bras une robe neuve, relativement lourde, dans une couleur carmine brodée de fils d'or. C'était une oeuvre exquise, une commande de la Marquise concernant le Bal à venir et réalisée selon la mode des Humains. Elle serait certainement splendide à l'intérieur de celui-ci, tant que le travail lui plaisait. La Camériste essayait de voir le bon côté des choses, si la concernée y allait malgré son récent alitement, c'est que son état s'améliorait autant que son coeur s'allégeait. Elle avait eu terriblement peur pour la vie de son amie et, pourtant, ce n'était pas la première fois. Des blessures dues à ses combats conte le Mal, son corps étendu, tremblant et éjectant tellement de sang qu'elle l'avait cru morte en cet instant. À chaque fois, le Capitaine Katzuta se retrouvait dans le tableau. Ils étaient vraiment un beau couple, quel chanceux. Secouant la tête, Monika entreprit d'ouvrir l'accès de la chambre, posant délicatement l'ensemble sur le lit, avant de reprendre son souffle quelques instants.

Puis, balayant l'endroit du regard en cherchant le mannequin de pose, prévu à cet effet, permettant à la Marquise de voir la composition après sa réunion. Normalement, deux ou trois servantes étaient nécessaires, mais Monika s'était habituée à ce travail conséquent, veillant à ne pas déranger ses collègues même si cela lui demandait un peu plus de temps, surtout qu'elle était censée la soutenir uniquement sur les territoires Magiciens et qu'elle l'accompagnait désormais dans certaines Cités Humaines. C'est dire la confiance qui les unissaient. Quand elle aurait terminée cette tâche, ce serait son temps libre, le demandant pour réaliser quelques courses et passer du temps en compagnie de sa mère autour d'un dîner. Cela faisait longtemps ...

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— Monika ?

Tressaillant, la Camériste s'était arrêté au milieu de la ruelle marchande, interpellée par une voix claire, mais dont elle ressentait encore les pointes de moquerie à l'évocation de son prénom, comme s'il avait s'agit d'une plaisanterie en lui-même. Elle doutât que ce fût un effet de son imagination en raison de la fatigue, se retournant à moitié en direction de son émission. Seulement pour être sûr. Déjà, la concernée progressait dans sa direction et, bien que son idée première était surtout de s'enfuir, la Magicienne essayait de se montrer courageuse en acceptant cette invitation au combat. Comment n'aurait-elle pas reconnu la voix de Nivine ? Une énième cousine de sa vaste Famille, mais qui, contrairement à June, avait tenté de tout lui prendre, après l'avoir trahi et comploter dans son dos. Raison également pour laquelle June et Nivine ne s'entendaient pas, d'autant plus que la première était entrée dans les bonnes grâces de la Marquise Leenhardt par son biais. De quoi la rendre encore plus jalouse. Monika l'avait rayée de sa mémoire depuis un moment. Que lui voulait-elle maintenant ? Soudainement pétrifiée, elle n'osait pas vraiment remuer le petit doigt. Son air joyeux lui donnait des frissons.

— Tu vas bien ?

Son corps se remis en route, en même temps que son esprit. Il n'était pas question de se laisser faire.

— Oui ... Ça va.

Heureusement, elle n'avait pas que des mauvais souvenirs. Elle se remémorait le visage souriant de sa mère, ses bêtises d'enfant en compagnie de June et la complicité entretenue avec Mancinia ces dernières années, la Magicienne avait de quoi être heureuse. Elle en était convaincue.

— J'ai entendu dire que tu étais la Camériste de la Marquise Leenhardt.

Monika y était. Sa cousine, Nivine, avait toujours été intelligente. Elle était aimée de tous, y compris d'elle-même, autrefois, mais désormais, les masques étaient tombés et elle percevait bien que son ton n'engeait aucune chaleur, ni aucune envie de félicitations. Qu'est-ce qu'elle allait encore dire ... ?

— C'est sans doute la raison pour laquelle elle en cherche une nouvelle.

Un frisson horrible parcouru son échine en voyant le rictus de son interlocutrice.

— La Marquise Leenhardt a besoin d'une nouvelle Camériste ? réitéra-t-elle, pour être certain de bien avoir entendu.
— Tu ne le savais pas ?

Elle ne répondit rien, relativement choquée d'une telle annonce. Son poing se serrait contre son jupon. Pourquoi Mancinia ne lui avait-elle rien dit ? Est-ce que son travail ne lui convenait plus ? Non. Si elle avait passée une telle annonce, c'était seulement dans le but d'avoir une personne pour la seconder dans son travail, lui faire une surprise. Non, elle ne se laisserait pas avoir par ses mensonges.

— Quelle impudence !
— Mère ...
— Devrions-nous réellement nous inquiéter de ton sort ?

Sa tante, Modestine Hautbourg, venait se mettre près de sa fille. Avec son ton méprisant, elle ne semblait guère faire honneur à son prénom. C'était certain, surtout pas avec ce qu'elle estimait être l'engeance d'un Sorcier.

— Ma Nivine conviendrait mieux en tant que Camériste de la Marquise ! Comment se fait-il que ce soit une sotte telle que toi qui ait été choisie ?

Peut-être parce qu'elle avait eu assez de cran pour postuler, à l'époque ? À cet instant où ils avaient été très peu à désirer venir à sa rencontre en raison de sa condition d'Humaine ? Depuis, les choses avaient changées et Mancinia était réputée pour ses richesses, cumulant les titres et les honneurs. Sa place, si peu convoitée à une époque, devenait un piédestal pour les jeunes femmes de la noblesse. Monika fermait les yeux. Oui, elle était sotte. Il n'avait jamais été question d'une nouvelle Camériste. Simplement la rabaisser, au point que la honte ne la fasse quitter son poste. Jamais. Monika soupirait, autant d'agacement que de soulagement. En réouvrant ses paupières, son regard s'était durci.

— Si vous me pensez idiote, pourquoi êtes-vous venue, ma tante ?
— Puisque tu es si lente d'esprit, je n'avais pas d'autres choix que de venir !
— Pardon ?
— Essaierais-tu de feindre l'ignorance ?

Ce n'était même pas une question d'ignorance. Monika n'avait plus rien de commun avec les Hautbourg, elle n'en portait le nom que par la volonté de son grand-père et elle lui avait bien rendu, en se tenant aux côtés d'une femme illustre qui avait sauvée la vie de son autre petite fille. Et donc ?

— Je parle de ta recommandation auprès de la Marquise !

C'était une blague, assurément. Elle eu grand peine à contenir un sourire narquois.

— Je ne pense pas être en mesure de te recommander, Nivine.
— Quoi ? Mais pourquoi ?!
— J'ai été nommée officiellement et il m'est impossible de faire pression sur elle, mais même sans cela, tu devrais être en mesure de t'en sortir.

Elle eu un rictus moqueur, à son tour.

— Tu es aussi une fille noble, après tout.
— S'il te plaît, Monika, tu ne peux pas me refuser ça !

Mais la Camériste se reculait, impassible, ce qui surprit la concernée. Habituellement, elle lui obéissait, mais cette époque était révolue. Sa tante avait levé la main.

— Comment oses-tu ?!
— Reculez immédiatement si vous ne voulez pas que la Garde de Mancinia intervienne.

La Camériste avait volontairement nommée la Marquise Leenhardt par son prénom, trahissant la proximité entre les deux femmes. Modestine se figea, la main toujours levée, soudainement perdue devant ce corps qui ne cillait pas. Ruinerait-elle les chances de Nivine en la giflant ? Ce serait assez intéressant à voir ... Le bras se baissait, la rage aux yeux et la mâchoire serrée, elle vu avoir l'avantage.

— Vous avez eu un éclat de raison, sur ce, laissez-moi prendre congé ... Oh, Nivine. Je te souhaite bonne chance dans ton recrutement !

Monika tournait les talons après un dernier sourire hypocrite. Son coeur battait à tout rompre, ses mains tremblaient sous son audace, sans avoir conscience de presque repartir comme une princesse tant elle s'attendait à des représailles de la Vicomtesse. Jamais elle ne se serait cru détenir une telle force, loin de la peur et de la honte. La demoiselle ne vivrait plus ainsi, pas comme avant, elle ne voulait plus plier devant la volonté d'une Famille qui l'avait abandonnée et, comme ils avaient été ignobles avec elle, la Magicienne comptait bien leur rendre la politesse.

Post I - 1340 mots

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À l'Heure des Rencontres

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— Blu Dantilleul. Étudiante à Basphel, Magicienne. Elle a un niveau moyen.

Mancinia n'ignorait pas la réputation prestigieuse de l'établissement, ce qui devait s'accompagner d'une certaine complexité et qu'un niveau moyen était, en vérité, certainement au-dessus de bien d'autres académies.

— Ses compétences se résument à la garde de son cadet, ainsi que d'autres Familles au coeur de la Cité. Je peux me renseigner, si vous le souhaitez, de sorte à ce que l'on voit si ces dernières ont été satisfaites de son travail.

Daniella était en train d'énumérer les volontaires à sa demande d'embauche, où les candidats, contrairement à ses premiers essais, étaient nombreux. Sa réputation s'était envolée vers des sommets dont elle ne mesurait pas exactement l'ampleur, mais, dans tous les cas, l'Humaine étudiait du regard la lettre de la dénommée Blu avec beaucoup d'intérêt, surtout en raison de sa motivation d'entrer dans la vie active par le biais de quelques expériences professionnelles. Pour la Marquise qui n'avait pas connu les bancs de l'école, la rigueur des professeurs et l'ennui mortel qui devait en découler, d'une certaine manière, comprenait ses raisons.

— J'aimerai la rencontrer. Elle sera sûrement en mesure de travailler durant ses vacances et, dans les autres temps, Monika devrait être en mesure de l'aider à s'habituer.

Elle se retournait brièvement vers la Camériste qui inclinait la tête pour montrer le partage quant à son opinion. La chose était entendue.

— Demandez-lui ses disponibilités et selon se déroulera la rencontre, je pourrai la voir ici-même, ou à Haute-Terre.

Avec les Pontons, l'adolescente ne devrait avoir aucun problème à se déplacer et cela lui évitait le secteur du Désert.

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D'une inclinaison de la tête, la concernée saluait Naël en entrant au sein du Cabaret. Ce dernier était un grand brun aux yeux clairs, habitué du travail en extérieur et la portée de lourdes charges, mais cela ne changeait en rien ses capacités de gestion que l'Humaine avait voulu au sein du Rayon Solaire en son absence. Il était son bras droit dans ce commerce, notamment parce qu'ils avaient été partenaires dans de spetits boulots, il y a quelques années. Les choses changeaient et ce dernier serait bientôt un père, alors il avait chercher quelque chose de plus stable. Ça arrangeait bien leurs affaires.

— Tu tombes à pic, Mancy. Nous avons eu plusieurs candidatures, récemment. J'en ai sélectionné quelques-unes qui m'intéressait et j'aimerai avoir ton avis dessus.
— Sers-moi un verre.

Par les Aetheri, elle avait du mal à être compréhensive avec la chaleur. Sans doute à cause des changements de températures brutaux. Si elle n'était pas Bénie de Sympan avec son don, elle aurait été malade en de nombreuses occasions ! Il lui servi de l'eau sucrée à la rose, tandis qu'elle lisait le résumé ;

— Kater-Rha Vaghâ Kula. Attends, c'est une Eversha ?
— Oui et même que son nom de scène, c'est Luna, confirma son partenaire en posant ses bras sur le comptoir. Elle a l'air d'avoir pas mal d'expérience dans le domaine. J'm'étais dit que ce serait sympa, que ce soit pour les étrangers, ou mêmes nos réguliers de voir des arts différents. Surtout qu'on a un début d'entende, non ? Certains Meutes ont toujours l'habitude de commercer avec nous.

En y repensant, c'est sa rencontre avec une Eversha, Sarivan, au sein de ses murs et à sa volonté de l'aider que Mancinia avait rencontré Neah. Un regard, un sourire. À croire que leur Lien était né ainsi ... L'Humaine avait eu un coup de foudre, elle l'admettait aujourd'hui, alors qu'il y a quinze ans, ce n'était pas la même chose. Quinze ans. Cela n'en faisait que cinq pour elle, mais elle donnait l'impression d'avoir prit un siècle de plus ... Sans cette rencontre, qu'aurait été sa vie ? Quelle aurait été sa existence, sans lui ? ... Mancinia tournait distraitement les pages, avant de cligner des yeux.

— Lexa Blaise.
— Elle est même venue sur place voir si nous embauchions. Je lui ai même fait passer des tests, pour voir.
— Hum.
— C'est sûr qu'il y a du boulot, mais tu as dit que tu ne voulais pas que des professionnels. Elle ne peut qu'évoluer au contact des autres, moi, j'te l'dis, on doit miser sur elle.

Son Ange lui avait dit aussi de lui accorder sa chance, comme elle-même en avait eu l'opportunité par le passé. En y repensant, elle avait un Blaise sur son marquisat et ils étaient réputés, au sein des Lyrienns. Si c'était dans les gênes, c'est que c'était une bosseuse.

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Mancinia avait éclaté de rire devant la mine de Jean, qui lui tendait la missive obtenue par un certain Kamal. Il n'était pas prêt à recevoir du courrier qui se trouvait être en dehors des sentiers battus de la Joaillerie. Lorsqu'ils avaient conclus quelques accords entre les donateurs prêts à dépenser une fortune pour une création de la Sertisseuse, quelques refus de commande de sa part et d'autres factures urgents à traitées, elle avait eu le temps de lire le morceau de parchemin. Lemingway. Ce nom l'avait surprise. Était-elle apparentée à Brethil ? Elle se demandait brièvement comment allait la combattante, de ce qu'elle savait, c'était une Apprentie au sein d'un Temple. Elle en avait parcouru du chemin depuis le combat de l'Edelweiss, tout comme elle.

— Le Chammak Tacos. Intéressant.

Elle marquait une pause.

— ... Attends. C'est un établissement tenu par une Déchue, non ?
— Il y a eu énormément d'installation, ces derniers temps. Je n'avais jamais vu un tel engouement envers notre Capitale. La récente ouverte de la Reine et la bonne réputation des Humains au-delà des frontières commencent à payer.

Mancinia eu un sourire quelque peu amer. Elle était responsable, au même titre que l'était Maximilien, ou Mademoiselle Blaise, comme les talents de Gangamma ou ceux de leurs illustres Mahestan. Ils n'étaient pas que des barbares, pas que des privateurs de Kan'Ghar et ils voulaient le faire savoir. Elle reportait de nouveau ses mires sur la missive. Ce n'était pas étonnant qu'une lignée angélique puisse se scindée en raison de la Déchéance de ses membres.

— Tiens, ça vient de là-bas.

Jean lui tendis une boîte où contenait quelques biscuits.

— Je devrais demander des droits d'auteur pour l'utilisation de mon image.
— Tu en parleras en négociant le contrat, s'amusa-t-il en lui servant un verre de lait.

De par son geste, Mancinia se disait que tremper le biscuit de Neah n'était pas donner tous les jours. Elle eu envie d'éclater de rire et se retint à grand peine, avant de mordre dedans. La vache. C'était bon.

À Madame Lemingway,

Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à mes établissements et c'est avec plaisir que je réponds favorablement à votre demande.

Ayant eu l'opportunité de découvrir votre travail, j'aimerai négocier un contrat en rapport avec le Cabaret du Rayon Solaire, au sein d'Utopia, dans le Royaume de Qaixopia et en proposer dans les repas servis.

N'hésitez pas à nous donner vos disponibilités, mon collègue, Monsieur Naël Enols, traitera votre courrier le plus rapidement possible.

Avec tout mon intérêt,

Mancinia Leenhardt

Ces candidatures étaient toutes intéressantes. Elle se devait néanmoins de choisir des personnes de mérite, sous des critères objectifs. En avait-elle envie ? Eh bien ça, c'était autre chose.

1190 mots

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Explications

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Et en avant pour le Tour II qui sera centré sur vos entretiens d'embauche !

Blu - tu as décroché un entretien avec Mancinia 8D

Kat, Kyra & Lexa - ce sera Naël qui se chargera de vous, selon ce que vous faites, soit une audition pour les futures danseuses, n'hésitez pas à vous mettre des contraintes comme improviser quelque chose, ou danser à plusieurs. Et et Kyra ... Deviens une négociatrice, fais-toi plaisir ^o^ Je vous laisse toute latitude pour gérer le PNJ dans votre post o/

Merci de votre participation

Vous avez jusqu'au 28 Septembre à 23h59 pour poster.

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À l'Heure des Rencontres

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— Je suis scandalisée de voir la manière dont tu as été traitée !

Ophélie Hautbourg venait de rabattre le plat de sa main sur la table, ponctuant ainsi la colère de sa phrase, avant de poser l'autre contre le haut de son visage. Monika demeurait silencieuse, ayant un air désolé sur le visage. Elle venait de lui parler de sa rencontre involontaire avec Nivine.

— Elles sont également venues me voir. Je n'ai eu aucun problème à les chasser.

Sa longue tirade était ponctuée d'un long soupir.

— Tout cela est de ma faute. J'aurai dû être plus prudente.
— Non, mère, ce n'est pas vrai !

La Magicienne ne pouvait que réagir, ne voulant pas que sa mère s'en veuille de son passé, elle n'avait pas à rougir, ce n'était pas elle qui avait mal agi ! Issue d'une Dynastie prestigieuse, noble de naissance et par mariage, Ophélie en avait été chassée à cause de cet homme, qui avait juré fidélité et amour, presque sans rien. Seulement son unique alliée, qui avait bien grandi et qui était devenue le bras droit d'une Marquise hors norme.

— Je veux vous aider parce que c'est ce que je veux ! dit-elle en serrant les poings. Je vous suis reconnaissante de vous être installée à Weston pour moi, mais c'est à mon tour de veiller sur vous ! Je n'ai pas non plus l'intention de donner des facilités à des personnes qui m'ont toujours mises dans les ennuis !

Elle savait être généreuse et pardonner, mais comme tout un chacun, elle avait ses limites devant la mesquinerie.

— Ne courbe pas l'échine devant elles, Monika. Nobles ou non, plus que toi-même, tu représentes désormais la Marquise Leenhardt. Conserve précieusement cette place.

Et les Aetheri savait ce que la Fougueuse pouvait accomplir pour elle.

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De son côté, sans que Monika n'en doutasse un instant, Modestie ruminait. Assise en train de boire son thé, elle n'en revenait pas de l'humiliation qu'elles avaient subies. Comment osait-elle s'opposer à elle, cette petite pute ?! Il n'était pas question qu'elle se laissasse ainsi traîner dans la boue, encore moins sa précieuse fille, éduquée et merveilleuse, comparativement à un raté ayant grandit dans la honte.

— Madame !
— Qu'est-ce qu'il se passe ?

Deux de ses domestiques étaient entrées, d'une manière qui pouvait sembler brutale, mais nécessaire, n'ayant eu aucune réponse à leurs coups contre la porte. Néanmoins, la nouvelle aurait de quoi plaire à leur maîtresse et la remettrait de bonne humeur pour sa rencontre avec ses amies, prévue dans la soirée.

— Nous avons entendu dire que la Marquise Leenhardt organisait une réunion d'investissement ! Il semblerait que le Vicomte soit également invité !

Un sourire mesquin apparu sur son visage.

— Ce sera à ce moment que nous devrons montrer le vrai visage de Monika !
— Est-ce une ruse de sa part pour prendre ce qui revient à Mademoiselle ?
— Évidemment que c'en est une, elle est aussi fourbe que son arrogant de père !
— Mademoiselle Nivine serait parfaite pour reprendre ce rôle !

C'était le moment de réparer l'affront en poussant Monika à la faute. Et elle avait bien une idée.

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— Votre hospitalité est reconnue, mais vous êtes si aimable, Marquise.
— Je vous en prie.

Monika essayait d'être droite, de n'avoir aucun sentiment visible autre qu'un sourire avenant. Plus elle travaillait en compagnie de Mancinia, plus ses talents personnels se développaient. Ayant renoncé à tout attrait d'utiliser la magie, la Camériste de la Marquise aiguisait ses autres habilités. Sans doute bien mieux que d'autres. Mancinia ne négligeait pas les connexions, la richesse et le Pouvoir. Cela impressionnait de la voir autant investie, mais également inquiète, maintenant que sa santé s'était à peine remise.

— J'ai entendu dire que vous aviez acheté un vaste stock d'épices, Vicomte.
— Je suis impressionné que vous soyez au courant ! Nous ne l'avons pas encore mis en vente.
— J'ai des intérêts dans ce domaine, précisa-t-elle. Je vous prédis que les personnes intéressées y réagiront favorablement.
— Je ... vous remercie de penser ainsi. Je devrais songer à voir avec mon comptable pour envisager des achats réguliers.
— Songez bien à utiliser les divers facteurs, comme le transport ou le climat, les épices sont aussi précieuses que capricieuses. C'est ainsi que j'agis.
— Vous travaillez dans la comptabilité, Marquise ? s'étonna l'homme. Je pensais que vous aviez engagé plusieurs professionnels.
— J'ai appris par le bas et plus je le faisais, plus cela correspondait à mes compétences. Cela m'est aussi très utile, durant des négociations, de connaître les prix de moi-même.
— Je vois ! De quoi vous remettre une entreprise les yeux fermés !
— Oh là là, mon cher père, vous allez mettre la Marquise dans l'embarras.
— Ah, Nivine !

Monika avait déglutit dans le dos de la Marquise, mais seule la Magicienne l'avait vu, ayant un petit sourire amusé. Celle-ci s'était avancée, avant de s'incliner respectueusement devant l'Humaine.

— Marquise Leenhardt, c'est un honneur de faire votre connaissance !
— Il en va de même pour moi, Mademoiselle ?
— Hautbourg. Nivine Hautbourg. J'ai toujours voulu savoir comment vous étiez !
— Vraiment ?
— Oui, parce que Monika est ma cousine et qu'elle m'est extrêmement chère !

En précisant son nom, elle avait contourner son parent, d'autant plus étonné de sa réaction, venant près de la Fougueuse qui essayait de contrôler ses émotions, sévissant en elle telle une tempête, avant de voir son bras saisi pour qu'elle ne vienne se coller un peu contre son épaule, la laissant muette.

— C'est une personne formidable !

Adorable, vraiment. Nivine était une comédienne née. Seulement, elle avait devant ses yeux une actrice bien plus incroyable.

— Je concède que Monika est une personne talentueuse. Néanmoins, vos propos me semblent curieux, Mademoiselle.
— Ah ... ?
— Monika et moi sommes amies. Je n'avais jamais entendu parlé de vous avant ce soir, sachant que la seule cousine à lui envoyer des missives n'est autre que June.

Nivine s'était décomposée, ne sachant où se mettre. Elle avait sincèrement pensé que la relation entre Monika et la Marquise n'était qu'un mensonge, mais cela s'était avéré plus que vrai. Monika n'avait pas bougée, ayant un air blasé sur le visage, laissant la surprise et le bonheur dans son coeur plus que sur ses traits. La Marquise avait compris la vérité sans qu'elle n'eût besoin de lui dire, la Magicienne était touchée par tant d'attention de sa part. Surtout en mentionnant son amitié avec l'autre branche Familiale.

— Je ne doute pas qu'elle vous soit chère, sourit Mancinia. N'hésitez pas à prendre de ses nouvelles. Tu viens, Monika ? J'ai vu des personnes avec qui je travaille mon nouveau contrat, il me faut les saluer. Vicomte, Mademoiselle.

Ce n'était pas vrai. Il s'agissait de prendre congé gentiment, dans un dernier salut respectueux. L'homme n'ayant pas totalement compris ce qu'il venait de se produire. Monika se tenait debout à ses côtés, Nivine eu les lèvres pincées devant le sourire qu'elle lui adressât par-dessus son épaule. C'était elle qui aurait le dernier mot.

— Alors ?

Mancinia hausse un sourcil interrogateur, attendant une réaction.

— Nous ne sommes pas proches.
— Évidemment. Je saurai m'en souvenir.

Post II - 1175 mots

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À l'Heure des Rencontres

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Dans l'ombre fraîche de sa demeure, Mancinia se servait un verre de liqueur, l'allongeant d'eau d'un geste expert. La brise s'amuse avec ses longues manches et ses cheveux bouclés, tandis qu'elle sert également son invité. Naël avait étendu des papiers sur la table, commentant l'un ou l'autre des candidats. Elle fait tourner sa boisson avec grâce, les glaçons cognant contre les autres. Il faisait chaud. C'était une belle journée.

— Je n'ai rien contre les ventes en boutique, reprit-elle. Il est normal qu'ils cherchent à faire fructifier leur affaire. Par avance, tu peux leur dire que je n'ai aucun problèmes à ce qu'ils aient d'autres partenariats. Je ne leur mettrais pas des bâtons dans les roues sur ce point.
— Je pense qu'ils seront soulagé de savoir que tu ne souhaites pas une exclusivité au détriment du reste.

L'Humaine secouait la tête en douceur, avant d'apporter sa boisson à ses lèvres.

— Je compte ouvrir d'autres établissements, à l'avenir. S'ils travaillent bien et peuvent importer, je risque de les vendre partout.
— Certes, reprit-il, inspirant de l'air. Par contre ... tu lui as parlé de Qaixopia.
— J'ignorai que le nom du Royaume était tabou.
— C'est un sacré risque, Mancinia. Tu sais que le secret est absolu.

La Matasif eu un léger rire.

— Tu penses sincèrement que les espions des autres races sont idiots ? Tu penses sincèrement que les Humains, avec un Ma'Ahid qui ne les protège pas, ne se font pas fouiller la cervelle au détour d'une ruelle ? Pitié. Il est temps d'arrêter de vouloir dissimuler ce qui ne l'est déjà plus, on passe vraiment pour des naïfs.
— ... Ils doivent savoir que nous avons plusieurs territoires, seulement qu'Utopia et Alaithiad sont exposés.
— Si cela t'amuse de croire cela, libre à toi.

Naël retenait de lâcher un soupir devant le tranchant de ses paroles, conscient que Mancinia n'avait jamais toléré la dislocation de la race en plusieurs Cités-États. Elle n'y voyait qu'un moyen pour que les Humains s'entredéchirent dans l'avenir. Pour elle, seul Qaixopia était légitime, les autres n'avaient été que des moyens temporaires, même si elle ne doutait pas que chacun des monarques voudrait tenir son trône. Et puis, il y avait Grimvarr, qui les exposait au danger, selon elle. C'était d'ailleurs surprenant que personne n'eu terminé le travail du massacre initial, surtout vu l'emplacement de ce dernier et des voisins puissants ... Il choisi de changer de sujet avant de se retrouver avec un débat tendu sur les bras.

— Tu savais que Saraprasata dā Mārūthala était en collaboration avec eux ?
— Je me disais bien qu'il était curieux de voir des portraits Humains, en dehors de vouloir plaire à la population de la Cité. Comment une Déchue et un Humain sont-ils venus à faire affaires ?
— Tu devras lui demander quand il reviendra.

S'il revenait. Bien entendu qu'il allait revenir, ou elle irait le chercher par la peau du dos devant Ezechyel lui-même.

— Je me demande s'il est possible d'avoir des biscuits de couple.
— Des biscuits de couple ? cligna des yeux Naël.
— Oui, tu sais, tu as deux personnes dessus et tu peux le casser au centre, pour en avoir deux parts et les partager ... J'ai envie d'en faire à mon effigie et celle de Neah.
— Ça y est, la Leenhardt devient mégalomane !
— Je veux simplement taquiner mon Ange.
— Des taquineries d'un autre niveau, en effet ! se mit-il à rire de bon coeur, avant de se reprendre. De toute manière, c'est toi la patronne de ton établissement, tu commandes ce que tu veux !
— Oui, parce que Neah ne va pas aimer qu'une Déchue se serve de son image sans son accord.
— ... Il va demander une compensation ?

Mancinia eu un sourire, sans rien redire sur la question. Elle se montre souvent puéril, glaciale ou méprisante, mais elle réfléchit surtout de manière pragmatique : un outil bien traité est un outil qui fonctionne bien, à l'inverse, elle se débarrassait de l'encombrant. Naël avait prévenue Kyra Lemingway de cette possibilité, mais vu qu'elles étaient en affaires, peut-être que le Madhif ne créerait-il pas de problème. Peut-être.

— Bien, nous sommes d'accord. Je prends ce partenariat, à voir sur la durée s'il nous convient l'une et l'autre. Ensuite ... tu as réaliser les auditions ?
— Oui, elles se sont très bien passées. Je n'ai rien noté de particulier, nombreux sont ceux étant danseurs professionnels, ou désirant revenir vers les racines de notre Désert. Il y a quelques atomes crochus, je pense que nous pourrons prévoir de vrais spectacles, à un moment, plutôt que des numéros en solo. Il n'y a qu'un ou deux débutants et, tiens d'ailleurs, tu savais que Lexa Blaise allait apprendre les danses traditionnelles près d'une Prêtresse ? Ce n'est pas donné à tout le monde d'être accepté, mais j'imagine qu'en tant qu'Élue des Dieux, elle a quelques passes droits ?
— J'imagine qu'ils veulent se l'accaparer en raison de son statut d'Élue d'Hel'dra, en effet.

Il n'y avait encore guère de monde qui croyait en cette divinité conciliatrice, mais les rumeurs de ses liens avec Väaramar faisait que les Humains ne voulait pas l'ignorer, au risque de froisser l'Aether.

— Je pense que c'est une opportunité de l'avoir dans nos rangs, parce que quand on demandera où elle à travailler, ou travaillera encore, qui sait, elle sera de chez toi. Ta réputation ne fera que grandir en même temps que la sienne.
— Tu es en train de me dire que je dois me servir d'elle ?
— Je ne crois pas, parce que c'est plus elle qui se sert de toi, mais cela pourrait être utile pour tes enfants.

Mancinia ne dit plus rien. Ihsan et Idril étaient, eux aussi, des Élus d'Hel'dra et comme ils étaient aussi des Enfants des Cieux, ils n'en étaient que plus précieux encore.

— Je m'en remets à ton jugement.
— Alors, moi ... Je les embauche tous.
— ... Allons-y ! conclu-t-elle en levant son verre.

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Mancinia observait ses Jardiniers en traversant l'endroit, Emelyn sur ses talons. Ils inclinent la tête en la nommant Marquise, ainsi que le veut leur rang hiérarchique. Elle ne leur dit que rarement bonjour, en guise de salut, elle se contente d'un signe de tête courtois, car l'inverse rendait mal à l'aise les Magiciens, elle l'avait apprit. Dans un sens, elle était amusée, en repensant à son arrivée entre les murs de la demeure. Ils avaient été nombreux à démissionner et cela l'avait contrainte à lancer une campagne de recrutements. Heureusement, d'ailleurs, cela lui avait permis d'avoir Monika à ses côtés, comme Camériste. Elle avait su lui enseigner les bases de la noblesse des Magiciens et l'Humaine n'avait pas eu besoin de plus.

— Marquise, votre invitée est là.
— Ah, parfait !

Quel timing, elle venait de rentrer de sa promenade avec l'une de ses cadettes qui ne voulait pas réaliser sa sieste. Elle partit rejoindre Ihsan, qui s'était réveillé de la sienne, alors Mancinia avait prit le chemin de son bureau où était installée l'étudiante qu'elle voulait embaucher et qui avait été l'une des rares à postuler.

— Mademoiselle, merci d'être venue. Je suis Mancinia Leenhardt.

La Marquise avait surtout envoyer une lettre à la directrice de Basphel pour lui demander l'autorisation de la lui envoyer pour cet entretien. En même temps, celle-ci n'allait pas refuser une telle demande, ce n'était pas tous les jours qu'une étudiante travaillait pour une personne de haut rang et pourrait répandre le prestige de l'école encore plus loin.

— Je vous présente Monika Hautbourg, ma Camériste.

Monika la saluait d'un signe de tête amical.

— Et Rosie Bell, qui est celle qui s'occupe de mes enfants, la plupart du temps et que vous seconderez. La Gouvernante du domaine devait également être présente, mais des obligations la retiennent ailleurs, vous la rencontrerez plus tard.

Elle marquait une pause.

— Ne soyez pas stresser, ce n'est qu'un test pour vous, comme pour moi, mais votre lettre et votre parcours suffissent amplement. Je veux simplement apprendre à vous connaître, en dehors de ce que vous avez dit dans votre lettre. Comme par exemple ... Est-ce que vous vous plaisez à Basphel ? Quelles sont vos matières préférées ? Est-ce qu'il y a un endroit qui vous plaît plus que les autres ? Est-ce que vous aimez voyager ? Avez-vous une idée de ce que vous voulez faire plus tard ? Est-ce que vous avez un roman préféré ?

1390 mots

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Explications

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Et en avant pour le Tour III qui sera centré sur les réactions de Mancinia / PNJ !

Encore désolée de ce retard, même si je sais que mes futures collaboratrices étaient occupées aussi en cette période 8D

Kat - Je t'ai mis.e hors-jeu comme tu es hors délai, mais lorsque tu reviendras, si tu veux, on pourra en reparler !

Blu - J'ai fait ton entretien d'embauche : bonne chance ! Je te laisse libre d'utiliser Monika et Rosie, si tu veux avoir plus de questions personnelles, ou autre !

Kyra - Eh bien ! Mancinia veut des biscuits de couple, cela pourrait convaincre Neah de ne pas te demander de l'argent pour son image 8D

Lexa - Tu es embauchée, félicitations ! Je n'ai pas précisé dans le post, mais tu es libre de réaliser un entraînement en solo, ou avec des PNJ danseurs, selon ce que tu préfères, pour préparer ton premier spectacle sur scène.

Ce sera ça, le prochain post : votre première journée de boulot, mais seulement si vous réussissez, mais j'ai foi en vous. Kyra, elle aura autre chose sur le dos, hé hé.

Merci de votre participation

Vous avez jusqu'au 03 Novembre à 23h59 pour poster - si vous postez toutes plus tôt, j'avancerai le délai du dernier tour.

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À l'Heure des Rencontres

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La Camériste s'était arrêtée aux paroles énoncées. Elle n'était certainement pas dupe devant les tentatives de l'entourage de ses domestiques à faire valoir quelques droits, qu'ils estimaient légitimes. Certains outrepassaient la limite, autrefois, mais les choses avaient changées. Mancinia n'était pas une Humaine avec un titre dont on pouvait abuser, car elle n'oubliait rien. Monika se sentait dans un sens soulagée que Nivine n'eusse pas la moindre chance, mais également très fière d'avoir rendu la politesse à toutes leurs méchancetés passées. Ce n'était que Justice. Elle eut un léger sourire, tandis que la Marquise s'arrêtait à un ou deux mètres plus loin, essayant de voir son trouble malgré le soulagement sur ses traits.

— Je veux que tu me racontes ça après cette réunion, cela t'ennuie-t-il ?
— Non.

Sans doute avait-elle répondu trop prestement pour ne pas susciter le regard inquisiteur de Mancinia.

— Ne te laisse pas atteindre, Monika.

Elle relevait ses yeux dans sa direction, captant son regard. Elle eut envie de s'y perdre.

— Tu es très importante pour moi.

Son coeur aurait presque implosé sous cette déclaration. Elle avait beau savoir que la Marquise aimait le Capitaine, cela la touchait comme si on lui avouait un amour sincère. Sans prendre en compte cet aspect, qu'elle voyait comme une pure amitié, l'Humaine poursuivait sur sa lancée.

— Tu m'as aidée à me familiariser avec les moeurs, les danses et l'art de vivre chez les Magiciens.
— Oh, mais vous aviez des Professeurs et ...
— Oui, bien sûr, mais te côtoyer régulièrement, au quotidien, m'a encouragée à ne pas renoncer.
— ... Je vous remercie pour ses paroles.

Il était vrai qu'elle était à deux doigts de pleurer sous les compliments, mais elle se retenait. Qu'auraient alors pensé les invités de voir une domestique pleurer ? Que la Marquise la maltraitait ? L'idée lui paraissait horrible. Pourtant, ce qu'il y avait entre elles n'était pas une relation que l'on pourrait détruire si facilement, maintenant qu'elle avait été bâtie sur la confiance et le respect.

— Reste à mes côtés.
— Toujours.

La Marquise ne devait pas savoir à quel point cette remarque était vraie.

— Voulez-vous quelque chose à boire ?
— Oui, s'il te plaît.

Après une inclinaison respectueuse du buste, Monika tournait les talons pour chercher un verre de vin tandis que Mancinia se rendait près de ses partenaires commerciaux. Sur la table, elle mentionnait à demi-mots la création d'un village modeste sur Orahza, ainsi que la prochaine construction d'infrastructures portuaires. Cet endroit, la Camériste savait qu'il appartenait au Capitaine Katzuta et que sa fiancée l'aidait à entreprendre les premières démarches. Unis sur tous les fronts, les Écuyers de l'Aurore semblaient briller et attirait autrui, même sur des projets qui auraient parus instables dans le passé, uniquement parce qu'elle était une Enfant de Sympan. Monika se sentait vraiment privilégiée d'être aussi proche de cette ascension.

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Monika avait bazardé ses talons à l'autre bout de sa chambre en poussant un soupir de soulagement. Elle était exténuée de cette soirée riche en émotions et se demandait encore comment Mancinia faisait pour lire un satané rapport à une heure aussi tardive. La Camériste lui avait dit que cela pouvait attendre demain matin et qu'elle devait penser à sa santé, mais rien n'y faisait. Une vraie tête de mule. Avant de rendre son esprit à Harabella en se vautrant dans son lit, elle lui avait tout de même aidé la Marquise à se débarrasser de sa robe, avant de lui préparer thé et quelques biscuits pour affronter cette nuit difficile. D'ordinaire, la Magicienne serait restée à ses côtés, mais une autre domestique avait pris le relai.

Qu'il était dommage qu'elle ne soit pas si résistante que ça ...

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— Nous n'avons pas pu discuter hier soir.

Monika restait interdite tandis qu'elle servait le petit déjeuner de la Marquise en extérieur. Mancinia lui souriait aimablement. C'était donc pour cette raison qu'elle avait travaillé tard après la réception, histoire de prendre du temps pour écouter son récit. Comment ne pas se sentir honteuse ?

— Ce n'est rien de très passionnant, Marquise.
— Je veux connaître ton histoire.
— Vous la connaissez déjà.
— Assied-toi.

Que devait-elle répondre à cette injonction ? Elle prit place.

— Je sais que tu es une Hautbourg et que nombreux sont les membres de ton entourage à avoir un titre. Ils exècrent les Sorciers de toute leur âme et les Aetheri savent que je suis d'accord avec leur manière de les voir. Je sais que ton Père est devenu un Sorcier pour une raison qui le regarde et que, pour ce changement conséquent, ta mère et toi avez été chassées. June me l'avait expliquée ... Je veux savoir ce qu'il est advenu de toi. Je veux le savoir, car tu es ma précieuse Camériste.

Que devait-elle répondre ? Elle baissait les yeux, soudainement mal à l'aise. À quoi cela lui servirait-il de savoir ? Elle n'était que sa subalterne, mais la Magicienne ne voulait pas perdre ce lien entre elle, ni causer du tracas à autrui. Ce n'était pas une Mage Noire. Et pourtant, pouvait-elle se permettre d'être égoïste au moins une fois ?

— Les choses vont changer, Monika. Très rapidement. Je dois savoir si tu es prête, ou s'il vaut mieux que je ne t'implique pas.

Après une brève pause, elle répondit ;

— Très bien, Mancinia. Je vais tout te dire.

Post III - 890 mots