-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Dim 17 Jan 2021, 00:06



Le jour d'Essë'Aellun

Thème.

e4oj.jpgCe que la jeune femme put dire avec certitude, c’était que son partenaire n’avait pas compris le but de l’exercice. Du haut de son perchoir, elle ne percevait que trop clairement ses élucubrations. L’impression charmante qu’il lui avait jusque là laissée retomba comme un ballon en perte d’oxygène. Que signifiaient ces simagrées ? Anxieusement, elle promena son regard sur le public. Devant les mines interloqués des enfants, ses palpitations redoublèrent d’intensité. Que diable répondre à son monologue ? Le propos de son récit demeurait hors de sa portée, et, intimidée par l’arrivée d’un certain nombre d’adultes _ probablement les parents des bambins _, elle n’osa plus ouvrir la bouche. Tout ceci n’avait aucun sens, et, une seconde, elle s’imagina être aux prises avec un mauvais rêve. Le bleuissement de ses doigts au contact du givre l’en dissuada. Quand il s’agissait de rassurer les apprentis comédiens, elle ne doutait pas que leur performance eut accompli son œuvre. Des rires dans l’assistance vinrent confirmer son intuition. Décontenancée d’être la source de moqueries, elle se mordit la lèvre inférieure. Pourquoi fallait-il que des inconnus aient afflué vers le décor de glace ? Venir en aide aux écoliers lui avait semblé une cause honorable. L’expérience lui prouvait, une fois de plus, que de bonnes intentions ne suffisaient pas toujours. Remarquant que le blond tenait jusque-là un texte _ qu’il venait théâtralement de lancer au loin _, elle retint sa respiration. Avaient-ils été victimes d’une farce ? Indignée par cette perspective, elle chercha du regard les responsables. En vain.

Animé par une passion soudaine, le timbre de l’interprète s’enroba de douceur. Récolte d’une imagination fertile, ses analogies laissèrent la Déchue perplexe. Les neurones en ébullition, elle s’efforça de trouver ce qui l’éveillait ainsi. Désirait-il manger un sandwich ? À moins qu’il ne fut tenté par la tendresse d’une glace ? Sans doute regrettait-il de ne pas avoir touché aux baies, un peu plus tôt, et exprimait-il avec fantaisie sa détresse. Une pensée la traversa ; il devait probablement appartenir à la même espèce que Serena, et ne plus pouvoir se contenir dès lors que son estomac grondait. Au loin, elle discernait les courbes des stands : certains cachaient certainement de quoi satisfaire son appétit. Quand le blond mentionna la présence de Joliel, la joie l’envahit. À nouveau d’excellente humeur, elle enjamba non sans peine la balustrade. Assurant le clou du spectacle, elle se jeta dans les bras de son bienfaiteur. Qu’il la rattrapât avec une telle désinvolture la surprit. « Merci pour votre aide, Virginio. » Un instant, elle crut que ses mains déviaient vers des territoires indécents ; au lieu de quoi, il l’aida à retrouver une position verticale. Saluant le public partagé entre l’incompréhension et les gloussements, elle lui glissa une dernière réplique. « Vous avez le don de surprendre les gens. » Que ce soit par sa gentillesse ou ses réactions farfelues, le personnage avait de quoi étonner. Impatiente de rejoindre son confident, elle descendit de la scène, et salua José. « Si d’aventure je découvrais une magie empêchant de perdre des objets ou des vêtements, je penserais à vous. » Ils avaient été l’un comme l’autre de bons compagnons de route.

Se frayant un chemin à travers les spectateurs, Calanthe trouva en un battement de cils celui qu’elle cherchait. Parvenue face à lui, elle se gratta l’arrière de la tête, gênée. « Joliel ? » Présenter ses excuses n’était pas toujours facile, et quand bien même elle avait la certitude de son erreur, elle redoutait de la reconnaître. « Viens là, espèce d’idiote. » Attendri par la préoccupation qu’il lisait sur ses traits, le brun l’attira contre lui. Qu’importent les circonstances, ils ne restaient jamais longtemps en mauvais termes. « Tu n’es plus fâché ? » Le soulagement fit trembler sa voix. Relâchant son étreinte, le Déchu esquissa un sourire farceur. La colère ne le prenait que rarement, et il existait bien des manières de s’apaiser. « Disons que j’ai trouvé une distraction, et que je serais mal placé pour te blâmer. » La jeune femme secoua la tête, amusée du sous-entendu. Même en ces lieux, il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était réconfortant, en un sens. « Par contre, une chose m’intrigue. Qu’est-ce que tu as fait de tes emplettes ? » Ayant totalement oublié l’existence des sacs, elle se remémorait vaguement les avoir vus dans le traîneau. Quelqu’un d’autre en profiterait. Néanmoins, elle avait conservé l’essentiel dans la poche de son manteau. « Oh… Je ne sais plus. Ce n’est pas important. Tiens, c’est pour nous. » Souriante, elle lui tendit les pommes d’amour. Cela devenait presque un rituel.

Post IV - 792 mots:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4733
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 20 Jan 2021, 18:02


Le jour d'Ësse'Aellun

La question de sa vis-à-vis surprit la Déchue. Est-ce qu'elle aimait quelqu'un ? Non, elle ne pensait pas. Elle désirait, certains plus que d'autres. Mais aimer ? Elle n'en était pas certaine. Son regard survola le therme et ses baigneurs. Alors elle se pinça les lèvres. « Non. » conclut-elle d'un ton bien plus assurée qu'elle ne l'aurait espérée, comme une manière de se convaincre elle-même de ce fait. Alors un mince sourire se glissa sur ses lèvres. Elle n'avait pas tout à fait tort. « Peut-être parce qu'à voir les autres agir on visualise un acte que l'on rêve mais dont on ne se sent pas la force de faire. » commenta-t-elle. « Toutefois, je sais également d'expérience qu'à ne passer son temps qu'à observer, cela fini par nous consumer. ». La tête penchée sur le côté, elle détaillait la jeune femme, un pincement la saisissant dans la poitrine à ses derniers mots. Ne plus avoir peur. Compter sur soi. « Oh. C'est fini. » fit soudain Oriane lorsque le chant cessa. Il était beau. Elle eut juste le temps de se tourner en direction de la chanteuse qu'elle y vit une myriade d'étoiles s'envoler, comme un nuage étincelant s'évaporant sous leurs yeux. Elle espérait la revoir et l'entendre à nouveau chanter un jour.

Ses songes furent néanmoins balayés par une présence à ses côtés. Jun. S'accrochant sur son irritant mais pas moins envoûtant sourire, elle s'imagina un instant briser l'abîme entre eux pour mettre un terme à tout ses fantasmes qu'il éveillait en elle à chacune de ses apparitions. La Luxurieuse se limita toutefois à ceci, l'imagination. Qu'est-ce qu'elle haïssait ça, savoir cet être si proche et si distant à la fois. À moins que. « Des décisions ? ». Elle s'attendait à tout. Ou presque. Le Magicien qu'il était devenu était trop imprévisible. Aussi, lorsqu'il dévoila la première d'entre elles, son être s'emballa. En quoi son divorce la concernait-elle ? Avec un peu de réflexion, elle comprendrait que ce serait un risque en moins dans sa vie déjà trop emplie de soucis. Quant à la seconde nouvelle... Elle papillonna des yeux. De quoi ? « Ma... Mon... Mais... ». Le message eut du mal à atteindre le domaine de la compréhension, entrainant un étrange dysfonctionnement dans le cerveau de la Déchue et, par la même, un retard de réception des réponses qui lui parvenaient, ses lèvres ne déclarant alors que des bouts de début de phrases. Son Orine. Bien. Ou non. Elle ne savait qu'en penser. Était-ce encore une de ses farces ? On était, on naissait Orine. On ne le devenait pas ! Qui plus est, en admettant qu'il est le pouvoir et la puissance pour obtenir magie des Orines, elle avait du mal à imaginer l'homme se vouer corps et âme à une personne, quelle qu'elle fût. Une Luxurieuse encore moins. Car, de mémoire de Basphel, n'était-ce pas ainsi que fonctionnait le Lien des Orines ? Ça lui semblait trop improbable. Tant que rien à l'esprit ne lui parvenait comme réponse. Seulement un long frisson chaud lorsqu'il lui souffla ces quelques mots derniers mots à l'oreille. Elle ferma les yeux. Peut-être s'y ferait-elle rapidement finalement. « Je n'hésiterai pas. » répondit-elle dans un soupir avant de rouvrir les paupières pour le suivre s'éloigner d'elle, un peu à contrecœur.

Lorsqu'il se trouva aux côtés du Baron Paiberym, la Luxurieuse passa son regard de l'un à l'autre. Ils se ressemblaient. Alors elle se questionna. Était-ce pour ça ? Cet étrange sentiment venu de nul part prenait-il finalement naissance ici, à cause de cette étrange ressemblance entre ces deux êtres ? C'était une possibilité. Et le reste alors ? Elle passait son temps à chercher des explications rationnelles quant à ce qu'elle s'imaginait vis-à-vis du Baron. C'était là la première chose qui tenait plus ou moins la route, et encore. Son attention glissa naturellement vers Adam. Il était différent. Elle ne saurait dire exactement en quoi. Il était juste différent. Un instant elle resta à observer le jeu auquel il s'adonnait avec l'Ange et le petit Magicien. Un spectacle qu'elle n'aurait jamais cru voir un jour. C'était étonnant. À croire qu'ils se connaissaient. C'est la voix de l'Ange de Volatys qui détourna son attention du trio. L'Ange de Volatys. En cela il s'accordait avec l'Aile d'Acier. Il le fit d'ailleurs clairement comprendre. « Voilà qui est cocasse. » commenta Oriane avec un sourire amusé en se laissant glisser dans l'eau fumante après s'être défaite de sa serviette. Dans la même journée, ils avaient eu le droit à l'annonce d'un divorce et à celle d'un mariage. L'un brisait ses chaînes quand l'autre se mettait les fers aux poignets. Surtout en épousant une Ange. « Boraür, s'il-te-plaît. ». Elle n'était pas friande d'alcool fort. Surtout en ce moment. C'était le meilleur moyen de faire une bêtise que de se saouler. Un verre de champagne apparu entre ses doigts. Alors elle s'avança puis s'étonna du départ du garçon aux cheveux blancs. Que s'était-il passé ? Une moue marqua un instant son visage avant qu'elle ne se tourne vers le groupe, exhalant un souffle, pour prendre la parole. « Étonnement je suis d'accord avec le Chancelier des Ténèbres. Non pas pour trinquer à l'honneur de l'Empereur Noir, que celui-ci me pardonne. ». Elle marqua un temps, réfléchissant à la suite. Elle ne pouvait continuer en restant sur ces mots. « Je ne suis pas une fille très exemplaire malheureusement et mon cœur me porte d'abord envers mon propre Souverain. » ajouta-t-elle enfin avec un mince sourire et le cœur battant. « Il est vrai que l'Ere actuelle ne se déroule pas comme nous l'espérions, au vu du nom qui lui fût donné. Qu'en cela nombres d'esprits furent marqués et tourmentés. Et pour cela je pense qu'il vaut mieux se rattacher, et trinquer, à ces plaisirs du quotidien. Jouer avec des hommes de talents. Profiter des êtres aimés. Rêver. ». Elle avait fini sa phrase en se tournant mutuellement vers Cyrius, Kaahl, Laëth et les enfants. « Le passé est une chose, il ne peut être défait. Profitons des petites choses du présent tant qu'on le peut et souhaitons les mêmes pour l'avenir. ». C'était bien ainsi qu'aujourd'hui elle tenait encore debout. En omettant la réalité des grands événements au plus qu'elle le pouvait malgré ses hantises. « Après tout, le temps nous a montré que quelqu'un devait toujours souffrir pour satisfaire la gloire d'un autre. ». Car si il y avait une chose qu'elle avait fini par comprendre, c'était  qu'il y avait toujours un perdant, quoi qu'il se passe. Comment souhaitait un meilleur avenir dans une telle configuration ? Elle offrit un sourire à chacun, s'attardant sur les futurs mariés, puis leva sa coupe. « À la prospérité de la nouvelle vie de chacun. » conclut-elle en allant enfin chercher le regard du Prince des Cauchemars.
©gotheim pour epicode


Mots 1149

- Oriane est dans les bains. Elle blablate toujours avec Calypso avant de blablater avec Jun avant de réagir au speech de Kaahlisson. Je crois qu'elle a besoin de parler cette petite /sbam
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Andrea
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 207
◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020
◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
Andrea
Jeu 21 Jan 2021, 21:58

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 N12v
Le jour d'Ësse'Aellun




Planté à côté de mon bonhomme de neige, je n'osais plus bouger un muscle et je regardais avec une admiration feinte le bout de mes chaussures. Je n'osais pas risquer un coup d'oeil dans la direction de Natsumura dont je sentais la colère monter en vagues croissantes. J'ouvris la bouche pour essayer de dire quelque chose et briser la glace mais finis par la refermer piteusement. Les mains croisées dans le dos, j'attendis avec une souffrance presque physique que l'Orine prenne la parole. Je savais qu'elle ne crierait pas alors je n'étais pas inquiet mais ce silence hostile devenait insupportable. Insupportable et ridicule. J'aurai du savoir que Natsumura prendrait mal de perdre le concours et j'aurais du la convaincre de rebrousser chemin. Mon bonhomme de neige avait osé être classé d'un rang supérieur à celui du sien - bien que nous soyons classés vers la fin de la liste comme je l'avais deviné quand nous avions commencé - et elle ne supportait pas cet affront. Quand j'osais finalement relever la tête, ce fut pour la voir darder un regard désapprobateur sur mon bonhomme de neige. Si le corps avait tout d'un bonhomme de neige très standard, c'était sa tête de cerfeuil qui attirait l'attention. Une petite queue ornait le bas de son dos et j'avais habillé mon bonhomme d'un petit gilet de couleur des feuilles d'automne. J'avais cherché à honorer Hahanaru Shizen en préférant sculpter la tête de l'animal emblématique de l'île. En réalité, je n'étais pas du tout satisfait du résultat. Je n'avais pas réussi à reproduire ce que j'avais en tête et le résultat était étrange plus que beau. J'étais frustré de cet échec bien que je fusse le seul à émettre des critiques sur ce que j'avais fait. Natsumura aurait certainement gagné si les ailes qu'elle avait cherché à dresser sur son bonhomme de neige ne s'étaient pas effondrées au passage des juges. Ils l'avaient consolée devant sa mine déconfite - l'ombre bienveillante de Cha devait y être pour quelque chose et je lui avais adressé une prière silencieuse - mais cela n'avait pas empêché la colère d'envahir les traits pâles de la Hanatsu. Elle s'était investie corps et âme dans ce concours et j'avais de la peine à la voir comme ça. Je l'aurais bien consolée mais elle m'en voulait, je le voyais. Je portais un doigt jusqu'à ma bouche et commençait à ronger nerveusement un ongle. Je me repris presque aussitôt. Plusieurs Orines avaient essayé de corriger cette mauvaise habitude que j'avais prise.
Comme les participants quittaient les lieux, Natsumura sembla sortir de son mutisme et rassembla ses affaires sans un mot. Soulagé, je fis de même et la suivis à petits pas, fixant sur son dos des prunelles implorantes. Chaque seconde de ce silence aggravait le sentiment de culpabilité qui me labourait les entrailles. Elle était mon amie, ma soeur, presque ma moitié et si ce n'était pas la première fois qu'elle réagissait ainsi - la Hanatsu était très mauvaise joueuse - cela faisait mal à chaque fois. Je savais qu'il me fallait attendre que ses sentiments refluent. L'humiliation de la défaite passée, je savais qu'elle se tournerait vers moi avec un grand sourire et proposerait une nouvelle activité ou ferait un commentaire anodin comme si de rien n'était et alors, tout était oublié. Mais en attendant, je devais résister à l'impulsion d'attraper sa main, de m'agenouiller devant elle et d'implorer son pardon.
Au loin, la silhouette de notre chalet découpait le paysage enneigé. Avec un soupir, je priais Boraür de nous préparer un bain chaud et des pyjamas molletonnés pour nous accueillir. J'espérais que cette attention adoucirait les humeurs de mon amie. Cette dernière s'arrêta soudain et je retins un petit glapissement en manquant lui rentrer dedans. Elle se retourna, me dévisagea un instant et laissa un sourire espiège étirer ses lippes. «Je te laisse me pardonner si tu me portes sur ton dos jusqu'au chalet.» Sa sentence résonna à mes oreilles comme un couperet. Pourtant, malgré la robustesse très relative de mes membres, je me laissais aussitôt tomber sur les genoux pour qu'elle grimpe sur mon dos. Serrant les dents, je peinais à me redresser en position debout. Au bout de quelques pas, je soufflais déjà et de la transpiration luisait sur mon front. Natsumura elle, laissait s'échapper un petit rire cristallin parfaitement insupportable. Pourtant, je n'aurais jamais pu lui refuser cette demande. Je lui aurait accordé tout.



Message III | 785 mots

Cette chanson rend vraiment tragiques des choses banales.



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38496-andrea-lim#736255
Andrea
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 207
◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020
◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
Andrea
Ven 22 Jan 2021, 08:34

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 N12v
Le jour d'Ësse'Aellun



Blotti dans le nid chaud de mon lit, je fermais les paupières plus étroitement encore quand je sentis Natsumura me remuer frénétiquement le bras. «Encore une petite minute.» Suppliai-je la Hanatsu avant de rabattre la couverture sur ma tête. «Non, viens voir ! Viens voir ! Haru !» Je soupirais. Dès qu'elle eut réussi à me sortir du lit et à me faire enfiler un pyjama - un kimono en soie aux teintes d'un noir profond avec pour seul motif de fines branches de saule - elle me traîna avec autorité vers l'étage inférieur, sa petite main tirant la mienne comme si j'étais un enfant qui pouvait se perdre. J'étouffais un baillement en me laissant faire et l'Orine s'arrêta près du sapin lourdement décoré. Je préférais quand on laissait la végétation dans sa forme simple et naturelle mais ambiance festive oblige, le conifère n'avait pas été épargné par la folie douce des habitants. Son parfum douceâtre envahit mes narines, me rappelant à mes devoirs. Prier Hahanaru Shizen était quelque chose que j'avais pris l'habitude de faire chaque matin au réveil. Il me paraissait indispensable de ne pas oublier à qui nous devions ces prodiges de la nature qui nous entouraient. Comme le monde aurait été froid et insensible sans la végétation qui foisonnait, la diversité des fleurs qui embellissait le plus triste des paysages et la bénédiction des animaux qui avaient la patience et le coeur de cohabiter avec nous en partageant un petit bout de leur grâce. Je joignis mes deux mains en fermant les yeux et vis Natsumura faire de même, quoique avec plus d'impatience. Quand je rouvris les yeux, le coeur apaisé et prêt à embrasser cette journée, la blonde bondit sur moi et désigna du doigt deux objets ovales dressés au pied du sapin. L'Orine trépignait à mes côtés, elle adorait les surprises. Ils étaient de couleur différente et le feu dans la cheminée jetait des reflets changeants sur les oeufs. L'un était blanc et recouvert de poils duveteux qui semblaient avoir la texture d'un nuage et Natsumura l'avait déjà pris entre ses doigts, l'observant avec curiosité. L'autre en revanche, était également recouvert de poils mais d'un brun chaud aux reflets dorés qui semblaient se mouvoir selon la disposition de la luminosité. Je m'agenouillais aux côtés de Natsu pour m'emparer de ce dernier. Avec précaution, je le fis tourner pour en voir toutes les faces. Je réalisais que les poils qui le recouvrait étaient plus petits et fins que ceux de l'autre oeuf, d'une douceur incomparable. La tête penchée, la blonde faisait de même, ses doigts caressant doucement le duvet de son neuf. L'interrogation dans ses yeux rencontra la mienne. «Qu'est-ce que c'est ?» «Je ne sais pas. Est-ce qu'on a souhaité quelque chose en particulier ?» Natsu secoua la tête en fronçant les sourcils avant de reporter son regard sur son oeuf. «J'ignore ce que c'est, mais ça me rend heureuse. Ramenons-les à Maëlith, nos Soeurs sauront quoi faire. On pourra sûrement les garder, il n'y a rien de maléfique sur Boraür.» J'acquiesçai doucement. Les vacances étaient terminées et nous devions retourner à nos leçons. Je n'étais pas pressé de rentrer, j'aurais voulu découvrir tous les secrets de Boraür avant de repartir. Je baissais les yeux sur mon oeuf. C'était peut-être mon imagination mais il m'avait semblé entendre un appel silencieux. Instinctivement, je le serrais contre moi. Le destin de la chose qui dormait à l'intérieur était lié à moi, d'une manière que j'étais incapable d'appréhender mais qui paraissait comme une évidence.
Préparant mes affaires, je changeais au moins dix fois de place l'oeuf. J'avais d'abord voulu le porter directement dans mes mains pour qu'il soit le plus souvent en contact avec ma chaleur corporelle. Puis j'avais changé d'avis en songeant que j'aurais très bien pu trébucher sur le trajet de retour et le casser. J'avais finalement choisi de lui céder le bonnet que j'avais trouvé sur l'île et l'avait enroulé dedans de manière à ce qu'il reste au chaud et qu'il soit en même temps protégé des chocs. Je l'avais ensuite enfoui au milieu de mes affaires dans mon sac. Le chargeant sur mon dos, je rejoignis l'extérieur en attendant Natsumura qui mettait toujours un temps infini à se préparer. Doucement, je soufflais un merci à peine audible dans le vent pour l'île et la gentillesse de ses habitants.



Message IV | 777 mots

Merci pour le cadeau Mitsu et pour l'Event


[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38496-andrea-lim#736255
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1018
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Dim 07 Fév 2021, 14:16



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 X148

Le jour d'Ësse'Aellun


Dans l’eau, mes yeux se relevèrent vers l’Ange. Elle avait l’air fière de son coup.

« Oh je vois ! On se venge. Ce n’est pas très angélique tout ça. »

Un grand sourire apparut sur mes lèvres. D’un même temps, je regardai si Lucius s’en sortait. Le garçon avait l’air de s’amuser. Les liens qu’il avait avec Laëth seraient toujours supérieurs à ceux qu’il aurait avec moi. Je n’étais vraiment pas fait pour les enfants, même si les choses étaient différentes actuellement. La Bague des Humains agissait sur mes pensées. La Luxure écartée, d’autres considérations naissaient. Ça ne me paraissait plus si horrible de devoir m’occuper du Magicien ou d’un autre. Une fois le désir pour tout ce qu’il y avait autour de moi supprimé, l’environnement me paraissait beaucoup plus riche en activités et relations potentielles.

« Comment ça, une vilaine bête ? »

La serviette de l’Ange s’était perdue dans l’eau.

« Faites attention ! Quand on a les fesses à l’air, on se les fait forcément pincer ! Il paraît qu’il y a des crabes dans les thermes qui n’attendent qu’une chose : des fesses toutes roses à croquer ! »

Je captai le regard de Laëth et le suivis vers un autre point du bassin. Kaahl se trouvait là, entouré de quelques individus que je connaissais, au moins de vue. En analysant le visage de l’Ange, un sourire goguenard finit par apparaître sur mes lèvres.

« Vous allez finir par fondre dans l’eau vous savez. »

Je ne m’attardai cependant pas sur elle, mes yeux bleus retournant sur le futur marié. Ils descendirent un instant dans son cou puis glissèrent un peu sur le reste. Je subissais un sentiment que je n’aimais pas spécialement. Ce n’était pas déplaisant, simplement agaçant. À le voir, comme ça, entouré, j’avais envie de n’être qu’avec lui. Je me rendais compte à quel point j’étais épris et à quel point j’étais fier de partager une partie de sa vie. Il réussissait en société et ne laissait rien filtrer de ce qu’il pouvait ressentir au fond. Ces états de mélancolie et de dépression, il ne les partageait pas avec n’importe qui. Je l’avais vu pleurer plus d’une fois, enrager et essayer de se détruire. Sa façon d’être n’avait rien de celle communément admise à propos des Sorciers.  

L’intervention d’Oriane à ses côtés m’interrogea. Il y avait ce rêve que j’avais fait. Par réflexe, j’amenai mes doigts à mon cou. Il n’y avait rien mais je ressentais parfois la morsure. Elle en avait vu d’autres mais pas du même type. Je n’avais pas envie de réfléchir à tout ceci maintenant : à notre lien de parenté, à ce rêve. Je ne pensais pas changer d’idée sur le premier cas parce que j’étais Humain, mais je n’avais pas autant d’envies et de désirs. Il me semblait même être davantage attaché à elle, au-delà de nos rendez-vous entre Luxurieux. Peut-être était-ce parce que j’avais l’impression d’avoir ressenti sa vie ? Je me demandais ce que Kaahl lui voulait.

Lorsque Laëth se remit à parler, je tournai pleinement mon attention vers elle. Était-elle sérieuse, à m’approcher ainsi, complètement dénudée, avec le gamin sur les épaules ? Quelle naïve petite chose. Je baissai la tête et la fixai d’en bas, un sourire de bête des enfers sur le visage. Je jouais mon rôle de méchant à la perfection.

« Jamais vous ne parviendrez à me vaincre ! »

Une fois ma phrase déclarée, je me mis à rire de façon faussement machiavélique. Quand ils furent à portée, je me saisis des pieds de Lucius, les montai vers le ciel et le fis basculer en arrière.

« Et d’un ! »

Je n’avais pas fini. Je m’approchai de l’Ange, beaucoup plus près.

« Alors ? On cherche à rivaliser avec moi ? C’est ce qu’on va voir ! »

L’une de mes mains glissa sous l’eau. En fonction du point de vue, la chose aurait pu paraître tendancieuse si elle s’était éternisée. Pourtant, il n’en fut rien. Mes doigts se refermèrent à l’intérieur de la cuisse de Laëth alors que mon autre bras vint l’entourer. Je la collai à moi. Sans faire grand cas de sa nudité ni des spectateurs, je la soulevai au-dessus du bassin et impulsai vivement pour la faire retomber plus loin. Je repris mon rire de maléfique.

« Et de deux ! Encore une fois, le mal triomphe ! À mort la conciliation ! Mwahahahaha ! »

Ridicule ? Un peu. Mais ça avait le mérite d’être drôle. Elle avait peut-être dix milliards de défauts mais je doutais qu’elle fasse grand cas de la pudeur.

771 mots



[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 Ezpg
[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Mar 16 Fév 2021, 19:34

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 Kr3i
Image par G xy
Le jour d'Ësse'Aellun
Nymeria


« Oh oui, merci beaucoup ! » répondit Nymeria en se servant dans les marrons que leur proposait le blond. Un sourire aux lèvres, elle dégusta la friandise. « Mmh, tu as raison, ils sont délicieux ! » confirma la magicienne tout en suçotant le bout de ses doigts recouverts de sucre. Une fois sa dégustation terminée, elle reporta son attention sur le garçon en face d'elle. « Et pour répondre à ta question, nous sommes aussi venues ici pour profiter des célébrations. » expliqua-t-elle de sa voix claire. « Ma cousine m'en a parlé et nous avons décidé de nous y rendre ensemble. » dit-elle en désignant la Déchue à ses côtés, qui dégustait son marron avec une sensualité exacerbée sous le regard lubrique de son pair, sans que l'oisillon ne se rende compte un instant de l'atmosphère qui s'installait entre les deux ailés. Dans sa tête, une seule information semblait tourner en boucle, effaçant tout le reste : elle était sa magicienne préférée. Et surtout, il était content de la revoir. Elle avait l'impression que son palpitant tambourinait si fort qu'il allait lui faire exploser la poitrine. Elle avait eu soudainement chaud et l'en-cas avait été une distraction bienvenue pour son esprit en effervescence. Maintenant qu'elle était terminée, l'innocente se devait d'en trouver une autre, et vite : elle proposa donc au déchu de les rejoindre sur la piste, une façon de prolonger leur rencontre. Devant la remarque sur ses manières, le visage de la brune se décomposa d'effroi. « Oh ! Oui, bien sûr, où avais-je la tête ! » souffla-t-elle, effarée devant son manque de civisme. Habituellement, tout le monde connaissait son amie. C'était à la blonde de présenter sa petite et discrète collègue au reste du monde. Il fallait croire qu'à force, Nymeria en avait perdu son savoir-vivre. « Rajiv, Elyanna. Elyanna, Rajiv. » Le fameux. Celui dont elle avait entendu parler et dont elle essayait d'extorquer des informations depuis bien trop longtemps à son goût. Maintenant qu'il était entre ses griffes, la magicienne était persuadée qu'elle l'interrogerait jusqu'à ce qu'il n'ai plus aucun secret à lui cacher. Le rire du blond détendit la magicienne qui y répondit par un sourire éclatant, se détendant légèrement.

Nymeria rigola à la remarque du luxurieux. « Oh, il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Elyanna aussi débute sur la glace ! » essaya-t-elle de le rassurer. « On ne te laissera pas tomber. » promit-elle d'un air malicieux, comme si cette information devrait suffire à effacer toutes ses réticences. « Et puis, je suis certaine que l'on trouvera un compromis, si tu ne t'amuses pas. » ajouta la déchue. « Bon, c'est décidé, alors ! Boraür, je voudrais que Rajiv ait des patins à glace, s'il te plait ! » demanda la brunette en regardant dans le ciel, comme si elle s'adressait à une puissance divine. C'était peut-être le cas. La magie de l'île opéra et le novice fut chaussé de patins adéquats. « Allez, un dernier pour la route - » Nymeria, continuant sur ses manières frivoles, s'empara d'un marron supplémentaire qu'elle fourra dans sa bouche « - et c'est parti ! » Enjouée, la jeune femme attrapa les poignets de son invité, tirant légèrement dessus - suffisamment pour qu'il se joigne à elle, mais pas trop pour qu'il puisse refuser s'il décidait finalement de ne pas se joindre au duo. Elle l'entraîna sur quelques centimètres avant de se placer à ses côtés. « As-tu déjà fait du patin à roulette ? C'est le même principe ! » expliqua la magicienne. « Il faut légèrement fléchir les genoux puis se pencher en avant - pas de trop, juste un peu - voilà, comme ça, c'est parfait ! » s'exclama la brune. « Maintenant, essaye de faire des petits pas sur place, comme si tu piétinais. » La professeure attendit que le novice s'exerce un peu avant de passer à l'étape suivante. « Voilà, et maintenant, tu peux commencer à pousser un peu plus sur un pied pour te donner de l'élan... » Tenant toujours sa main, la Vaughan s'exécuta pour lui montrer, l'attirant légèrement dans son élan. « Puis, avant que l'élan s'arrête, tu changes de pieds. » De nouveau, elle illustra ses propos. « Tu vois, tu t'en sors bien ! » encouragea la jeune femme. Une fois fait, elle tourna la tête pour voir les progrès d'Elyanna qui les suivait. Avec un sourire, elle lui tendit sa main libre.
754 mots.
Nymeria fait du patin avec Rajiv et Elyanna. ^^


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4733
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 05 Mar 2021, 18:03

Le jour d'Ësse'Aellun

Ne prenait-elle pas des risques à s'improviser professeure de deux apprentis, Luxurieux qui plus est ? Soit. Ça ne te déplaisait pas. C'est donc avec un sourire malin que tu réponds à sa promesse de protection « Parfait. Alors je compte sur vous maîtresse pour faire attention à ce que je ne chute pas, sinon me rattraper avant. ». Elle pourrait ainsi expérimenter le sens strict de l'expression "tomber dans les bras" et tu te distrairas de la situation comme de sa réaction d'une manière qu'il te seras probablement impossible à dissimuler. Puis tu portes ton attention sur Elyanna à son intervention. Un compromis ? Tu ne masques pas la lueur dans tes yeux à sa proposition qui t'avait déjà effleurée l'esprit. « Évidemment, il existe bien d'autres façons de s'amuser après tout. » réponds-tu avec un sourire suggestif. D'ailleurs, toi et ta virilité n'êtes, en somme, pas contre renoncer de suite à cette activité  pour ce compromis. N'existait que ta cape pour conserver tes pulsions intimes. Ce fut l'exclamation de la Magicienne qui balaya ces quelques songes naissants et ne concernant nullement le patin glace, quoi que cela ne s'éternisa que peu. En la voyant se saisir en vitesse de l'un des marron glacé pour l'amener à sa bouche aussi vite, ton esprit vogue vers la douce idée à souhaiter agir de même avec ses lèvres innocentes en représailles à son audace. Tu te contentes d'un sourire lascif derrière ton accord à la suivre.

Lorsque la petite Magicienne te saisit par les poignets pour t'entraîner à sa suite, tu te laisses docilement faire et la dévisages longuement avec curiosité tandis qu'elle prend place à tes côtés. Aussi, bien que cela te démanges jusqu'au bout des ongles, tu n'effectues aucun geste à son encontre qu'elle verrait comme déplacé. Pour une fois qu'elle celle qui prenait l'initiative, tu étais curieux de voir jusqu'où irait sa témérité. C'est ainsi qu'avec une assiduité rarement vue chez toi, tu écoutes et effectues chacun des conseils qu'elle te prodigue. « C'est parce que la professeure est compétente et sait trouver les mots. » réponds-tu à ses compliments en te penchant légèrement sur elle pour qu'ils atterrissent directement dans son oreille. Pourtant, rapidement tu te lasses de cette discipline. Car si jouer les apprentis pouvait s'avérer amusant quelques temps, lorsque tu comprends qu'il n'y aurait pas plus de rapprochement que celui qu'elle avait initiée, tu commences à t'impatienter si ce n'est ressentir une pointe de déception. Juste une fois tu aimerais la voir comme tu l'avais perçu dans ce rêve. Tu étais certains qu'une part au fond d'elle devait se révéler être ainsi. S'entendrait-elle tant avec, non pas un, mais deux Luxurieux si ce n'était pas le cas ? Tu jettes un œil à la Luxurieuse derrière vous qui, à son tour, prit la main de la Mage Bleue pour continuer la courser à ses côtés, à présent trait d'union entre toi et ta paire. Une situation amusante au vu de la candeur de la domestique qui n'imaginait probablement pas un instant ce qui pouvait traverser ton esprit à l'instant même. Tu te décales de quelques centimètres, une distance cependant largement suffisante pour te rapprocher de Nymeria. « J'aime bien vos activités à vous, les Magiciens. Elles sont... Divertissantes. » commentes-tu. Entre la bataille de boules de neige et le patin à glace, elles avaient un potentiel de de rapprochement que la Magicienne sous-estimait grandement. Ton regard se pose sur un couple plus loin performant une danse aux allures de contes de Faes. Ce qu'ils effectuaient relevait encore d'un niveau trop élevé pour tes capacités actuelles. Ralentissant le rythme afin de ne pas précipiter la chute, tu fais glisser ta main sur la taille de la Mage Bleue pour la passer dans la chute de ses reins et te penches sur son cou. « Je suis curieux de connaître vos autres jeux. » qui devaient être tout autant distrayant. Car s'il était une chose dont tu étais certain, c'était que tu avais bien l'intention de rejouer l'activité avec elle selon ton point de vu. Tu jettes un regard en direction de la Luxurieuse. Elle était bien loin. C'était dommage. A défaut d'enlacer Nymeria contre toi et de la défaire de ses épais vêtements, ce qu'elle n'aurait absolument pas tolérée ici alors que tu en crevais d'envie, tu savais la Luxurieuse bien plus partante pour ça. Tu te souviens alors du vœu qu'avait effectué la Magicienne auprès de l'île. Un rictus rieur aux lèvres, tu  te laisses ralentir un peu plus encore en cessant de patiner, ta main glissant le bras de la Magicienne encore emportée dans son élan. A l'arrêt, tu fixes le duo de jeunes femmes s'éloigner de quelques mètres avant de doucement souffler à ton tour un souhait auprès de l'Île, rapidement suivi d'un second. Un nouveau cornet de marron apparu entre tes mains, chaud cette fois-ci. Et, tendis que tu gobes l'un d'eux, déjà débogué, tu observes avec amusement la réaction des jeunes femmes débarrassée par quelques magies de leur sous-vêtements. Tu tentes un pas pour te rapprocher mais t'arrêtes vite en constatant que patiner seul était bien différent qu'en étant accompagné. Tant pis. « Mince. Je me suis avancé. A l'évidence je suis pas encore prêt pour glisser seul. » fit-il rieur.
©gotheim pour epicode


Mots 885

Rajiv est avec Nym et Elyanna <3
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4028
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Dim 18 Avr 2021, 16:49



Le jour d'Ësse'Aellun


Les rires de Lucius arrivaient jusqu’à moi. Daé était parti. Le regard d’Oriane venait de rejoindre la silhouette de mon père. Elle n’était pas la seule à ne plus porter de serviette. « Hum. » Je ne faisais pas grand cas de la nudité mais j’essayais de paraître pudique un minimum. Je prenais donc garde à ne pas baisser les yeux. Ce n’était pas difficile puisqu’une grande partie de mon attention se portait, l’air de rien, sur Adam et Laëth. Depuis quand s’amusaient-ils ensemble ? Boraür était la réponse. Seulement, au milieu de ces gens que l’ambiance ravissait, je devais faire pâle figure. En moi, il y avait toujours une part d’ombre. Je n’arrivais pas à m’en débarrasser. Je réfléchissais, encore et toujours. Ce que je voyais devant moi ne me plaisait pas. Ce n’était pas dans mon intérêt qu’ils se rapprochassent, qu’elle le provoquât et qu’il la touchât, même pour rire, même innocemment.

J’observai un instant la Déchue, avant de suivre son regard. Je rencontrai le visage de mon père. Un sourire ne tarda pas à apparaître sur mes traits. « Je ne savais pas que vous étiez… » commençai-je, en revenant sur Oriane avant de continuer. « … si proches. » Je sentis les yeux de Cyrius se poser tour à tour sur les deux protagonistes. Il demeura néanmoins silencieux. Il se questionnait sur la destination empruntée par Daé et ne dit mot jusqu’à ce que je décidasse de me redresser davantage dans l’eau. Je me hissai sur le rebord et me mis debout. L’eau encore chaude présente sur ma peau créa une fumée blanchâtre au contact de l’air plus froid. Je frémis. D’ici, j’avais une vue imprenable sur tout ce qui se déroulait dans le bassin. Le mal venait d’y triompher. L’Aile d’Acier avait coulé dans les eaux profondes et l’élu de la Lune Bleue avait bu la tasse, le tout dans une ambiance bon enfant qui me déplaisait pour plusieurs raisons différentes. « Attendez-moi. » dit Cyrius, avant de se pencher un peu vers Oriane, en prenant garde de ne pas exagérer son mouvement. Il aurait préféré tomber dans le cratère d’un volcan plutôt que de tomber dans le bassin. « Vous avez raison. Certains doivent souffrir pour la gloire des autres. » Il sourit, énigmatique, avant de se redresser avec une maladresse étrangement habile. Son corps était souple, ce qui lui évitait les déconvenues de son manque de cohésion générale. Heureusement, lorsqu’il jouait de ses instruments, il possédait la précision qu’il n’avait pas en temps normal, comme si celle-ci se réservait pour produire des chefs d’œuvre.

Je sentis la peau de l'épaule du Mage Noir frôler la mienne. Quelques secondes plus tard, c’est sa joue qui vint se poser sur mon épiderme. « J’espère vraiment que nous aurons l’occasion de jouer de nouveau ensemble. » dit-il, fort, sans se cacher. D’ici, je pouvais sentir le sang qui coulait dans ses veines. Sa serviette, contrairement à la mienne, était sèche. Mouiller sa peau m’apportait une satisfaction étrange. « Peut-être que nous pourrions trouver ici des instruments intéressants ? » « Oui. » répondis-je, d'un ton plus neutre qu'enjoué. Je n’avais, de toute façon, pas envie de rester là à contempler Adam et Laëth en train de s’amuser ensemble. Le spectacle m'agaçait. J’aurais sans doute pu les rejoindre et me prêter à la comédie, moi-aussi. J’aurais sans doute pu chercher à les séparer d’une façon ou d’une autre. Néanmoins, peut-être étais-je davantage de ceux à s’effacer discrètement face à ce genre de scènes. Lorsque mes émotions étaient en jeu, je réussissais toujours à les geler momentanément. Je refoulais, comme je refoulais lorsque je détruisais. C’était bien plus simple de fermer les valves de certains sentiments, avant de se laisser inonder ou envahir par ces derniers.

« Oriane. J’espère que nous nous reverrons bientôt. » dis-je, à la concernée, avant de tourner les yeux vers mon père. « Jun. » Nous n’avions presque jamais rien à nous dire. La parole était inutile. « Altesse. » le salua Cyrius, en exécutant la révérence de rigueur, avant de se retourner pour me suivre. Boraür nous habilla. Quelques pas plus tard, le Sorcier plaça sa main sur mon épaule, en marque d’amitié, avant de me montrer une direction, celle du marché. Pourtant, son discours était d’un autre ordre. « Vous n’avez pas besoin d’eux. Vous m’avez moi. » murmura-t-il. « Je serai toujours là, vous savez. » Je le fixai un instant. Lui comme moi savions que, ici, il ne pouvait utiliser sa magie sur ma personne. Pourtant, sans celle-ci, ses mots résonnèrent en moi avec une force terrible. Peut-être avait-il demandé à Boraür d’être en mesure d’apaiser mon mal ? Peut-être était-ce autre chose. J’avais envie de sentir son sang couler dans ma gorge. Je lui donnerais le mien et, petit à petit, notre union serait parfaite. Je n’avais pourtant pas l’intention de mêler Laëth et Adam à mes folies. « J’aime le sang d’Oriane aussi. » précisai-je, en sachant très bien qu’il comprendrait mon raisonnement. Il ne grimaça pas. Il se contenta de répondre ce que j’avais envie d’entendre. « Je ferai en sorte de vous le procurer. »

852 mots
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 05 Mai 2021, 10:46

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 Kr3i
Image par G xy
Le jour d'Ësse'Aellun



Jun resta silencieux lorsqu’il sentit la poigne de la main de son fils serrer la sienne. S’il ne comprenait pas encore, il comprendrait, un jour. Il y avait des liens qui ne souffraient d’aucune explication. Il ne pouvait pas le lui dire, pas maintenant, jamais. Il laissa donc s’écouler le temps, jusqu’à ce que le regard d’Oriane s’accrochât au sien. Il lui sourit et amena son verre à ses lèvres une deuxième fois, faisant fi des exclamations qui se levaient depuis le bassin. Boraür apaisait les cœurs, conciliait l’inconciliable. Sans les regarder, il savait ce qu’il se passait entre Adam, Laëth et Lucius. Il en mesurait les conséquences potentielles. Si Kaahl n’était pas insensible aux charmes de l’île, il le sentait pourtant lutter contre l’apaisement. Il pensait saisir ce sentiment : c’était l’instinct de survie. Il avait eu plusieurs fois une sensation similaire jadis, lorsque le poids du Destin reposait en grande partie sur ses épaules et qu’il avait conscience que se plonger dans le bonheur pourrait détruire sa mission. Qu’aurait-il fait, s’il s’était avéré qu’il préférait simplement être heureux ? Si la torture morale qu’il subissait alors n’était plus contrebalancée par une détermination sans faille ? Lorsque l’on est un soldat du Destin, on ne vit plus que pour lui.

« Oui, nous sommes proches. » affirma Jun, plus par taquinerie à l’égard d’Oriane que par vérité. Pouvait-il vraiment dire qu’ils étaient proches ? Comme avec la plupart des gens, il ne faisait qu’apparaître et disparaître à répétition dans sa vie. Pourtant, il venait de lui offrir ses services en tant qu’Orine, ce qui n’était pas rien. Son statut divin rendait néanmoins les choses moins profondes qu’à l’accoutumé. Il pouvait décider de désobéir ou même inverser les rôles. Cependant, il avait été marié à une Orine pendant de nombreux siècles. Il ne voulait pas en quitter une pour en trouver une autre. « Kaahl. » répondit-il avec la même familiarité, lorsque l’heure du départ fut arrivée. « Duc Windsor. »

L’Æther attendit qu’ils se fussent éloignés avant de tourner de nouveau les yeux vers Oriane. « Vous vivez dangereusement, vous savez. » Elle n’était pas la seule. À qui la faute ? Cette question ne le hantait visiblement pas. Il s’approcha de la silhouette totalement dénudée de la jeune femme. Ça non plus, ça n’avait pas l’air d’entrer dans ses considérations immédiates. Il se pencha un peu. « J’essaierai de vous protéger de sa morsure. » murmura-t-il à son oreille. Sa bouche descendit dans son cou par une lente caresse de ses lèvres sur sa peau. Il y déposa un baiser avant de mordiller la zone qui s’y prêtait le mieux. Il laissa sa joue se placer sur son épaule et resta silencieux une seconde. « Sauf si vous aimez ça. » Il sourit, taquin. La morsure des Vampires avait ce petit côté addictif. Certains n’étaient pas assez sensibles pour s’en rendre compte. Ils la détestaient, comme l’on rejette une drogue par principe, sans chercher à aller au-delà de la douleur. Les autres, devenaient de fervents adeptes. Beaucoup de l’effet dépendait du comportement de l’Enfant de la Nuit. La délicatesse pouvait aider. La brutalité aussi, tant qu’elle ne se faisait pas destruction pure et simple. Lui, s’il avait été un Suceur de Sang, aurait adoré titiller la peau encore vierge de ses victimes, les faire espérer et languir longtemps, avant de piquer doucement l’épiderme. Avancer, reculer, avancer, attraper et faire naître la passion. « Il vaut mieux que je m’écarte, avant que mes enfants se demandent ce que je fais avec vous, dans une position compromettante. » Parce qu’il avait collé son corps au sien. Seules ses mains ne jouaient aucun rôle dans leur étreinte. Il reposait contre elle sans la retenir.

Tranquillement, il joignit le geste à la parole. Il lui sourit. « J’ai une idée ! » lança-t-il soudainement, une lueur un peu étrange s’allumant dans son regard. « Venez ! » En réalité, ce n’était pas une tentative de l’amener quelque part. Le décor bougea pour eux. Ils n’étaient plus si dénudés. La Déchue était vêtue d’une longue robe à capuche rouge, aux extrémités blanches. La douceur du tissu était semblable aux habits de l’Æther. Il était tout en blanc et une longue cape de la même couleur caressait la neige derrière lui. Ils étaient au beau milieu d’une forêt toute particulière. Les arbres étaient espacés les uns des autres et leurs fruits étaient originaux. Il s’agissait de coffrets, enrobés d’un emballage coloré. « Bienvenue dans la Forêt d’Ësse’Aellun. On y trouve d’innombrables cadeaux. » Il sourit, comme un enfant trop content de sa découverte. Il l’avait pourtant créée. Quelques rayons de soleil venaient parfois caresser des boules de verre coloré qui se reflétaient ainsi sur la neige. « Vous pourriez en piquer un. Je suis sûr qu’il ne dirait rien. » assura-t-il. « Ou m’embrasser. » ajouta-t-il, avec des yeux toujours plus brillants d’amusement.

808 mots

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Ven 21 Mai 2021, 18:01

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun - Page 3 Kr3i
Image par G xy
Le jour d'Ësse'Aellun
Nymeria


Trouver les bons mots. Rajiv ne pouvait pas avoir plus tort. S'il y avait bien une chose dont la petite magicienne était incapable, c'était de réussir à formuler à voix haute ce qu'elle ressentait au fond d'elle-même, ce qu'elle pensait tout bas, dans les moments importants et fatidiques. A chaque fois qu'elle s'y essayait, elle se trouvait submergée par l'émotion et commençait à déblatérer des sottises sans queue ni tête, ou se terrait au contraire dans un mutisme embarrassé. Si elle avait été plus douée, peut-être aurait-elle pu convaincre Icarus, le rassurer suffisamment pour qu'il comprenne qu'elle ne lui en voulait aucunement pour l'accident qui avait eu lieu et qui l'avait ensuite poussé à partir loin d'eux. La gorge nouée par cette pensée, elle força un sourire tremblotant sur ses lèvres, essayant d'ignorer l'embardée de son estomac en sentant le souffle du blond tout contre son oreille, reportant son attention sur sa collègue. Prenant son rôle très au sérieux, la petite mage veilla sur ses deux amis, s'assurant qu'ils ne tombent pas, leur donnant d'autres conseils dès que quelque chose lui venait à l'esprit. Son regard glissait parfois sur les autres patineurs, dont elle enviait bien souvent la grâce et l'agilité.

« Et encore, tu n'es jamais vraiment venu chez nous ! » répliqua Nymeria à la remarque de Rajiv sur les activités de son peuple. Elle n'avait pas saisi le sous-entendu du blond. « Tu n'as pu voir que les sports d'hiver. » souligna-t-elle. Il le lui avait dit lui-même, la dernière fois qu'ils s'étaient vu : il n'avait jamais eu l'opportunité de venir en Caelum, ni même sur les terres du Lac Bleu. « Il faut vraiment que tu viennes lorsqu'il fait beau. J'ai entendu dire que, cette année, la Galette aurait lieu au début de la saison de l'Empereur, tu pourrais venir à cette occasion. » « Nous distribuerons des parts. N'hésites pas à venir nous faire coucou. » souligna Elyanna avec un sourire. Nymeria acquiesça. « Oui ! Et puis, le te temps sera beaucoup plus doux, alors nous pourrons nous prêter à d'autres activités. Comme par exemple... » La brunette réfléchit un instant. Qu'est ce qui pourrait intéresser Rajiv, au juste ? « Nous avons beaucoup de bals, et puis, si tu viens à Cael, les Ignis donnent des représentations particulièrement époustouflantes ! » lâcha-t-elle avec entrain, même si elle n'était pas certaine que ces activités puissent autant enchanter son camarade qu'elle l'était. « Oh, et puis, les tournois sportifs reprennent également à ce moment à Vervallée. As-tu déjà vu une compétition d'Alyos ? Ou encore mieux, de Myel ! C'est très impressionnant ! Il y a également l'Ym. Lorsque j'étudiais au Palais de Coleya, j'ai participé à une compétition avec d'autres camarades de classe. Nous avons presque remporté la course ! » raconta-t-elle avec une pointe de fierté. « Mais j'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup de choses amusantes à faire à Avalon également. » continua la brune tandis que la Luxurieuse, prenant davantage de confiance, s'élançait seule, laissant le duo en tête à tête. Ils continuèrent à patiner sagement, avant que le Déchu ne s'arrête. Étonnée, Nymeria voulut l'imiter mais, pensant qu'il avait peut-être besoin d'un moment et puisqu'il ne l'appelait pas à l'aide, elle décida de rejoindre sa collègue.

A peine les deux filles se retrouvèrent-elles qu'un événement inattendu les prirent de court. « Qu'est ce que ! » s'exclama la farouche, avec une pointe d'indignation. Instinctivement, elle plaqua ses mains sur sa robe - sans les nombreuses épaisseurs de ses jupons, le froid s'engouffra sous ses vêtements, faisant dévaler sur sa peau quelques frissons incontrôlables. Le rouge faisait luire son visage comme un second soleil. Affolée, elle avait l'impression que tout le monde autour d'elle avait deviné l’indécence de sa situation. Elyanna, à ses côtés, s'esclaffa. Contrairement à la brune, elle avait immédiatement compris ce qu'il s'était passé et avait glissé un regard coquin en direction du blond. Ce fut cette œillade qui, finalement, aiguilla la magicienne sur la cause de son embarras. Une bouffée d'agacement l'étreignit et, aussitôt, son visage se marqua par son mécontentement. La Luxurieuse, devinant sa colère, passa un bras sous celui de sa camarade et l'entraîna dans son élan. « Agis comme si de rien n'était. » lui murmura-t-elle. « Personne ne peut deviner aussi facilement. » lui assura-t-elle. Et, effectivement, lorsque Nymeria se risqua à observer leurs voisins, elle réalisa que ses craintes étaient infondées. Personne ne la dévisageait : tout le monde était bien trop occupé à mener sa petite vie tranquille pour s'embarrasser à s'intéresser à elle. Cette constatation la détendit presque aussitôt. Elle ne pouvait s'empêcher de se déplacer avec des mouvements plus raides mais, peu à peu, son embarras muta en une excitation indécente. Sous sa robe, elle était nue, et personne ne le savait. Personne à part Rajiv. La magicienne toisa le déchu qui s'était immobilisé, à quelques dizaines de mètres d'elles. Avec un sourire effronté, la brunette se tourna face à lui, le toisant. Elle arqua un sourcil, comme pour le défier du regard. « Boraür, je voudrais qu'il ressente tout ce que je ressens. » demanda-t-elle muettement à l'île, rentrant dans le jeux du tentateur. Vérifiant que personne d'autre ne lui portait d'attention, elle glissa sa main sous sa tenue, par les ouvertures du tissu qui lui avaient servies de poches, avant que le blond n'eut l'idée de la dépouiller de ses sous-vêtements. Abritée de sa cape, on ne pouvait deviner ce qu'elle traficotait. Soudainement prise d'une audace qui ne s'éveillait qu'à proximité du blond, elle entreprit de s'adonner à des caresses émoustillantes, juste assez pour donner envie d'aller plus loin, mais pas assez pour assouvir la pression montante. Ses yeux ne s'étaient pas décrochés du visage de son partenaire. Elle devinait à son expression qu'il ressentait tout ce qu'elle faisait. Cela l'excitait davantage encore. Cependant, son éducation semblait lui prodiguer une résistance supérieure à la luxure et, soudainement, elle s'arrêta, privant le polisson de sa gâterie. Elle lui lança un dernier regard de défi et, finalement, la malicieuse se tourna vers la Déchue qui les avait observé sans intervenir, essayant de comprendre ce qu'il s'était passé sans y parvenir, mais voyant au visage écarlate de son amie qu'elle avait assisté au prémisse d'un jeu auquel elle aurait aimé prendre part.

« Viens, Elyanna. Allons au Temple d'Ësse'Aellun. » déclara-t-elle en rejoignant le rebord du lac, sans se retourner vers Rajiv.


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4733
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 23 Mai 2021, 19:27

Le jour d'Ësse'Aellun

Le regard toujours rivé sur les deux femmes, tu réceptionnes l'œillade de la Déchue pour lui répondre d'un sourire malicieux. À l'inverse de Nymeria, elle ne semble pas le moins de monde gênée de la situation qui les avait soudainement frappée. Ce qui n'a rien d'étonnant en soit. Elle aurait pu être totalement dévêtue au milieu de la piste et de la foule, l'effet aurait été le même. Elle aurait juste eu un peu plus froid. Un problème qui peut vite se régler, soit dit en passant. C'est donc avec amusement que tu les observes continuer glisser sur le lac gelé, avec plus ou moins d'aisance en fonction de l'essence de la victime du vilain sort. La petite Magicienne ne devait pas être habituée à se retrouver pour ainsi dire nue de cette façon. Encore moins en compagnie de plusieurs dizaines d'inconnus. Un rictus sur le visage, tu te demandes si les deux comparses continuaient à patiner ainsi avec seulement leur manteau sur le dos ou si au moins une d'elle avait émit le souhait de retrouver ce que, toi, tu avais souhaité leur retirer. Un nouveau marron entre les doigts atteignant tes lèvres, le geste reste finalement en suspens lorsque tu vois Nymeria s'arrêter pour te faire face et, surtout, l'expression qui se dessine sur son visage. Son mécontentement avait laissé la place à la honte plus tôt. À présent c'était de la défiance que tu percevais dans son regard. Un rictus curieux s'étire sur tes lèvres tandis que la réminiscence d'un rêve remonte à ton esprit. Là aussi elle s'y était montrée avec cet air insolent et ça avait été plutôt plaisant.

Un frisson glacé parcours soudainement l'entièreté de ton épiderme, comme balayée par un vent glacé, marquant de surprise ton visage. Un frisson rapidement remplacé par celui brûlant du désir. Tu connais trop bien cette sensation pour ignorer ce dont il pouvait s'agir. Tu en saisis également rapidement l'origine pour constater les rougeurs qui montaient au visage de la petite Mage dès l'instant où ses mains disparurent sous son ultime protection. Ton regard, accroché à Nymeria, laisse filtrer un éclat lascif alors que tes dents s'enfoncent enfin dans la sucrerie avec l'envie de croquer une toute autre sorte de gourmandise. Ses caresses languissante sur son corps — le tiens indirectement — attisent une flamme omniprésente en toi dont la Magicienne oubliait aime à lécher les tentations à sa portée, plus encore lorsque celle-ci semble l'inviter à la consumer. Ne veux-tu plus à présent que réduire la distance à néant pour accompagner ses gestes invisibles et la guider bien plus loin dans ses caresses sexuelles vers des zones dont tu te demandais si elle s'était déjà tentée oser à explorer. Ne désires-tu plus à présent qu'envahir son espace intime, goûter à nouveau ses lèvres rosées et la faire frissonner non plus du vent hivernale mais de la chaleur de vos deux corps l'un contre l'autre.

Ce qui t'en empêche ? Elle est comme un papillon. À peine esquisserais-tu un mouvement en sa direction qu'elle s'envolerait loin d'ici. Tu n'aurais pas même le temps de prononcer un mot en ce sens qu'elle filerait chez elle. Une frustration des plus abominable pour la Luxure qui dévorait ton esprit. Une pointe de mécontentement enveloppa ton être. Plus encore lorsque les caresses cessèrent, te laissant te consumer à vif, et qu'elle embarqua Elyanna avec elle dans son départ précipité. Elle aurait au moins pu laisser la Luxurieuse si elle n'était pas tentée pour s'ébattre plus. Une pointe d'agacement et de défi dans le regard, tu fixes les deux jeunes femmes s'éloigner lestement. Tu ne ressens même plus la fraîcheur du courant d'air sous la cape de Nymeria. Tu n'y penses même pas. Tu n'as à l'esprit que le besoin de satisfaire la concupiscence qui te saisissait. Tu te moques des personnes qui passent autour de toi et râlent de ta présence statique. Ne compte que la nécessité de repaître ton péché qui avait prit le pas sur toute raison. La douce Nymeria. Elle n'avait en fait pas la moindre idée de l'état dans lequel elle te laissait. Ce n'était peut-être pas grand chose pour elle ce qu'elle venait de faire. Jouer ainsi avec ta Luxure n'était pas très fair-play. Toutefois tu ne resterais pas sur cet événement comme ça. Tu lui concédais les victoires sur les jeux de son pays. Néanmoins, en agissant ainsi, elle s'aventurait sur ton terrain de jeu. Tu ne t'attendais juste pas à ce qu'elle s'y précipite de cette façon. Tu savais, à présent, qu'elle était prête. Qu'elle se croyait l'être tout du moins.
©gotheim pour epicode


Mots 769

Rajiv va bouder Nym /mur
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4733
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 07 Juin 2021, 22:55


Le jour d'Ësse'Aellun

La réflexion de Kaahl déstabilisa la Luxurieuse. Proche ? Elle et Jun ? Elle ouvrit la bouche, s'apprêtant à tenter offrir une réponse. Elle n'en eu pas l'occasion, devancé par le second concerné. Ainsi se tourna-t-elle vivement vers Jun, étonnée. Elle ne l'aurait pas affirmé aussi catégoriquement. Omettant le fait qu'elle ne savait pour ainsi dire rien de lui sinon ce que les livres en disaient, probablement y avait-il une certaine proximité qui avait fini par se former entre eux. Mais chaque fois qu'elle le voyait, chaque fois qu'il s'approchait, elle avait la sensation de se retrouver confrontée à un titan. Le sentiment d'avoir la possibilité de le gifler dans ses moments les plus insupportable et l'embrasser le reste du temps, mais d'en être parfaitement incapable. Ce fut le clapotis de l'eau lorsque Kaahl sorti du bassin qui ramena son attention à lui jusqu'à ce qu'on ne l'interpelle directement. Un frisson glacé descendit la colonne vertébrale lorsque son regard croisa celui du Sorcier et que ses mots parvinrent à son oreille. Il y avait quelque chose de dérangeant chez lui, sans qu'elle ne sache exactement dire quoi. Qu'il soit un Sorcier peut-être devait suffire comme explication. Quant aux mots de Kaahl... Un nœud se format dans son estomac sans qu'elle ne réussisse à formuler quelques retours que ce soit. Elle ne savait simplement pas quoi dire. L'espoir de se revoir n'était pas tout à fait réciproque et elle ne se sentait pas la force de le contre dire pour autant. D'autant que se serait se mentir de totalement nier ne pas apprécier plus que de raison sa présence. Et elle se maudissait intérieurement pour ça. C'est donc en silence qu'elle se contenta de le suivre des yeux quitter les lieux en compagnie du Mage Noir.

La voix de Jun ramena la Déchue à un instant plus serein. « Ce n'est pas comme si j'en avais décidé ainsi. » répliqua-t-elle avec un rictus désespéré. Au contact de son épiderme contre celle du Magicien et son souffle perdu au creux de son oreille, elle ferma les yeux, une main rejoignant celle posée sur sa taille, savourant docilement cette proximité avec une question qui s'insinua en elle. Comment savait-il ? Elle n'en avait jamais parlé. Elle avait quitté le château sans la moindre marque. À l'évidence, il s'agissait encore  là de l'un de ses tours de passe passe dont elle ignorait le secret. « J'espère que ce sera inutile et ne plus avoir à la subir. » soupira-t-elle en réponse, la peau frissonnante de ce que Jun lui faisait subir, bien plus agréable que les réminiscences du bal des douze Cycles Lunaires. Jusqu'à la remarque. Ses paupières se relevèrent et son regard vint se perdre dans l'onde, une étrange culpabilité naissant dans sa poitrine tandis qu'elle y portait la main. Oui. Elle avait aimé ça. Puis elle avait frôlé la mort. Depuis elle craignait la morsure comme l'on craignait les drogues les plus dures. Car c'était ce qui s'en rapprochait le plus pour elle. Un excès, court, portant à un sentiment de satisfaction inégalable, mais qui, mal maîtrisé pouvait s'avérer vite dangereux, si ce n'est mortel. « Vos enfants ? » s'interrogea-t-elle en cherchant qui pouvait l'être ici, la déception remplaçant par la même la culpabilité lorsqu'elle le sentit s'échapper. Encore. Pour changer.

Avec curiosité et méfiance elle soutint son regard. « Où ? ». La question valait la peine. Chaque fois qu'il l'avait emmené quelque part, ça n'avait jamais été dans de calmes étendues où seul le vent et les criquets chantaient. Néanmoins, à peine la question posée obtint-elle sa réponse. Séchée et habillée, elle marqua un temps, surprise, à fixer le Magicien avant se détailler elle-même et son nouvel accoutrement. Tournant d'abord sur elle même, elle tâta ensuite le tissu en faisant glisser ses mains sur ses bras jusqu'à attarder son regard sur les manchons blancs ornant les manches à ses poignets. Pinçant les rebords de la capuche du pouce et de l'index, les faisant glisser afin de la replacer correctement, ses lèvres s'étirèrent en un sourire tandis qu'elle se tourna en direction de Jun, également habillé. Tant pis. De toute façon, en additionnant toute les fois où ils s'étaient croisés, elle l'avait vu moins souvent couvert de tissus qu'ainsi. Elle pouvait bien s'accommoder à le voir vêtu de temps à autres.  En même temps qu'il lui indiqua où ils se trouvaient, elle détailla leur nouvel environnement, s'approchant de l'un des arbres et de ses paquets pendus à ses branches. Elle en souligna la forme de l'index avec une curiosité avide avant de se retourner vers le Magicien à la seconde proposition qui lui fut faite. Il. La divinité de l'île, supposa-t-elle. « Est-ce que c'est un vrai choix ? » interrogea-t-elle, intriguée. L'expression vivement amusée de son vis-à-vis la faisait se questionner. Puis elle fit quelques pas, faisant tinter du bout des doigts les boules de verre sur son passage, chacune résonnant d'un chant différent. Enfin elle se saisit de l'une des boîtes dorées avant de tourner les talons pour rejoindre Jun, la chute de sa robe estompant la marque de ses pas derrière elle. « Vous faut-il réellement une autorisation pour embrasser quelqu'un ? » le questionna-t-elle, rieuse. Elle en doutait sincèrement. Il ne lui paraissait pas être le genre de personne à attendre prescriptions. Face à lui, le cadeau entre eux deux agissant comme une barrière. « C'est quand même dommage de se limiter ainsi. » commenta-t-elle, les yeux baissé sur le paquet et le pouce en dessinant la ligne. Puis elle leva le visage vers celui du Mage, une lueur malicieuse se glissant dans ses iris. « Croyez-vous qu'il m'en voudrait si je choisissais la troisième option ? » ajouta-t-elle en faisant remonter une main sur son torse, la seconde allant se cacher avec le cadeau dans son dos tandis que, d'un pas, elle mit un terme aux quelques centimètres qui les séparaient. Après tout, il était sensé prôner la Bienveillance, non l'Avarice.
©gotheim pour epicode


Mots 996
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Quête ouverte] - Le jour d'Ësse'Aellun

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

 Sujets similaires

-
» [Quête Ouverte] - Tehila
» [Quête ouverte] I dæned droserelgar
» [Quête Ouverte - RP Embauche] À l'Heure des Rencontres
» [Quête Ouverte | Invitation] Un Dernier Thé pour la Route
» [Quête ouverte aux Dames Noires] - Le Château Interdiiit
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest :: Mer de la Méduse :: Boraür-