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 [Rp dirigé] - Les portes

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Dim 30 Juin 2019, 22:23


Image réalisée par Armando savoia

Les portes


« Je vous en prie. » fit-il d’un air bienveillant. Une fois sa tâche accomplie, Jun rebroussa chemin pour rejoindre les hauts plateaux. Lorsqu’il arriva devant Alaster, torse nu et bronzé à souhait, le Déchu de la Paresse leva les yeux vers lui. « Tiens, tu ne dors pas. » raillât l’ancien Sorcier. « Non. » répondit le barbu. Jun avait coupé la sienne lorsqu’il s’était remis au travail, passant d’une sorte de loque à un être plutôt actif. Le voisinage l’adorait pour les nombreux services qu’il avait rendu ici et là. « Ces Rasväar… je me demande… » commença-t-il. Il n’y avait aucune peur sur le visage du Paresseux. Il était simplement là, assis, les avant-bras sur ses genoux pliés et écartés. C’était l’une de ses grandes forces. Lorsqu’il était éveillé, il semblait que rien ne pouvait l’étonner. Il n’était jamais en colère ou presque. Il acceptait son Destin, simplement, ressemblant de plus en plus à ces grands sages qui passaient leur vie à méditer. Sans doute était-ce un peu ce qu’il faisait entre deux rêves. « Oh. Alors tu sais ? » Le Déchu sourit, comme un aveu silencieux. Jun n’avait pas été assez méfiant ; ou peut-être qu’il s’en fichait simplement. Grâce à la Mémoire des Rêves, Alaster était capable de visionner tout ce qu’il se passait durant son sommeil. Autant dire que ses siestes étaient riches en révélations. Cependant, à présent que le bruit avait fuité, que ces nouveaux êtres avaient fait leur apparition un peu partout sur les Terres du Yin et du Yang, ce n’était plus un secret. Il avait simplement l’avantage d’en savoir un peu plus que les autres. « En fait, peu importe. » décréta-t-il en ravalant sa question. Cela faisait un moment qu’il savait que Jun n’était pas quelqu’un de simple ; ni simple ni faible. Il l’acceptait. Ce n’était pas si compliqué pour quelqu’un qui passait sa vie à songer à des choses merveilleuses et hors de sa portée. Il n’avait pas besoin de savoir et la connaissance était parfois plus une malédiction qu’une bénédiction, selon lui. Alors qu’il regardait dans le vague, une lumière douce mais visible descendit du ciel pour se poser sur le sol. Ça ressemblait à une imposante colonne. L’Æther observa l’étrange phénomène, haussant les épaules pour toute réponse au regard de son interlocuteur. « Hum… Aucune idée. » Le halo semblait l’appeler. Jun resta silencieux un moment. « Tu n’as qu’à y aller. Je garderai les Weltpüffs. » Alaster n’avait pas envie de réfléchir. Encore une fois, il préférait se laisser guider par son Destin, les caprices des Dieux en faisant pleinement partie. Il se leva donc et s’avança. Son corps fut aspiré par le haut. Jun s’assit à la place où le Déchu se trouvait précédemment, se cala confortablement et regarda la lumière disparaître en emportant son captif. Quoi que ce soit, ça risquait d’être amusant. Dommage qu’il n’ait pas été invité…

« Hum… » Iseult fixait la colonne lumineuse qui était apparue devant elle alors qu’elle se trouvait au cœur du Désert. Habillée d’une épaisse robe noire au décolleté plongeant, l’Ombre semblait être un mirage. Elle se fichait de la chaleur. Elle ne la ressentait pas. Aucun grain de sable ne venait troubler sa coiffure et ses longs cheveux noirs n’étaient en rien balayés par le vent. C’était comme si elle n’était pas de ce monde, qu’il ne l’atteignait pas. Elle doutait d’être la cible de cette chose. Le Désert recélait bien des mystères et ce n’était certainement pas parce qu’une colonne immatérielle et lumineuse apparaissait juste à ses pieds qu’elle lui était destinée. Elle doutait que les Dieux de la Vie et de la Mort permettent une telle chose, surtout en ce moment. À cause de la Terre d’Edel, plusieurs Ombres manquaient à l’appel. Le travail en était d’autant plus important. Ceux de son essence qui étaient assez égoïstes et stupides au point de vouloir ou de croire pouvoir se soustraire longtemps à la Mort en paieraient le prix, elle en était convaincue. La ritournelle de la dépression hantait chaque sphère de son esprit. Elle essayait pourtant de lutter, de devenir plus forte afin de résister à cette petite voix qui lui criait qu’elle était insignifiante et que la douleur ne cesserait jamais. Iseult était une Dignae. Elle ne prenait jamais une apparence matérielle complète, celle qui voulait qu’elle puisse ressentir des émotions positives et s’attacher aux individus. Parfois, elle rendait son corps matériel mais ne cédait jamais à la tentation de ce qui était communément appelé un cadeau. Elle savait qu’une fois qu’elle devrait retourner à sa tâche, la chute serait bien plus grande. Pour autant, la Terre d’Edel ne la tentait pas. Elle ne voulait pas de pardon, elle ne voulait pas de facilité. Plus que cela, elle avait une mission qu’elle devait effectuer. Ce n’était pas évident car, jusqu’à présent, elle n’avait aucunement réussi à entrer dans la Cité Maudite. Les Dies Irae lui barraient le passage. Ces choses semblaient se ficher du Ma’Ahid. Pire, chaque fois qu’un imbécile entrait dans la zone, elles devenaient plus puissantes après avoir dévoré son Âme. Iseult fixa encore un instant la lumière avant de s’en détourner. Elle ne la comprenait pas et ce genre de manifestation ne la regardait pas.

874 mots

Points de spécialité et choses utiles:

Résumé:

Déroulement


Hello 8D

On commence soft ^^ Votre personnage était en train de faire sa vie quand, soudain, une colonne lumineuse descend du ciel (ou du plafond de l'endroit où il se trouve). Un peu comme ça (j'ai pas trouvé mieux m'enfin vous voyez un peu de quoi je parle j'imagine xD) :

[Rp dirigé] - Les portes Wupy

Ce halo semble l'appeler. Votre personnage a donc le choix :
- Choix 1 : Il se met dans la lumière (et se fait emporter vers le ciel)
- Choix 2 : Il ne le fait pas. Il peut alors faire ce que vous voulez, appeler quelqu'un, fuir, etc.
Même si je vais vous lire, j'aimerais assez que vous preniez dès maintenant l'habitude de me noter votre choix en bas avec le résumé de façon claire =) Merci  nastae

Règles


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Vous devez également noter le pseudo, le niveau, les possessions intéressantes et les points de spécialité de votre personnage. Ceux-ci seront amenés à évoluer donc prenez soin de bien les mettre à jour (je préfère vous le faire faire, comme ça c'est plus rapide, et j'irai éditer le sujet des rapports de force à chaque tour ^^). Comme je vous donnerai des petits accessoires & autres aussi, faudra les rajouter ^^
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec votre choix. Ceci ne doit néanmoins pas vous dispensez de la lecture des posts ^^
- Points importants : la langue de votre personnage. Certains personnages ne connaissent qu'un langage (celui de leur race). Attention à ça. Vous ne pouvez vraisemblablement pas tous communiquer les uns avec les autres ^^ Aussi, il existe des inimitiés naturelles. Un Ange et un Démon côte à côte sentent une tension.

- Vous avez jusqu'au 10 juillet 23h59, heure française, pour poster votre message. Comme je l'ai déjà dit, n'attendez pas la dernière minute pour poster parce que ça fera fouillis. Au premier tour ça va, à partir du deuxième vous allez vite déchanter si vous vous y prenez le dernier jour et que tout le monde fait pareil.

Comptes


Je ne remplis pas pour le moment vu que c'est le premier tour. Étant donné que le vote du "oui" l'a emporté, voici les règles :
- Deux personnages maximum par message
- Chaque personnage aura le droit aux bonus et gains spéciaux.

Étant donné l'organisation du rp, ce premier tour compte comme une inscription. Donc même si vous ne vous étiez pas inscrits, de base, vous avez jusqu'au 10 juillet pour le faire, en postant ici + en postant dans le sujet d'inscription ce que j'avais demandé de base.

Gains


Les gains de base sont ceux des quêtes pour votre nombre de messages. Après, vous allez rapidement vous apercevoir que je vais en distribuer pas mal tout au long de l'aventure donc ça sera avantageux (pas mal avantageux). J'ai décidé aussi de tester un nouveau système donc on verra un peu ce que ça donne ^o^

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
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Bellada Ward
Dim 30 Juin 2019, 23:46


« Oh non, je pense sérieusement qu'il s'agit là d'une erreur. » assura Bellada tout en touillant son thé à l'aide de sa petite cuillère, regardant le carré de sucre se dissoudre lentement. Une fois fait, elle secoua doucement l'ustensile avant de le mettre dans sa bouche pour tester la température. Une fois assuré que sa boisson n'était pas trop chaude, la magicienne se décida à en boire quelques gorgées avant de reporter son attention sur ses amies. « Voyons mesdames, pensez-vous sincèrement que Pimprunelle serait capable de faire une chose pareille ? » « Et comment ! » « Sans aucune hésitation ! » « Je suis certaine qu'elle se rit encore de nous à l'heure qu'il est ! » La dame Ward fronça les sourcils, visiblement peu convaincue par les accusassions portées par ses camarades. « Vous lui jetez la pierre bien facilement... » reprocha-t-elle. « Moi, je reste convaincue qu'elle n'y est pour rien. Peut-être est-ce simplement un malheureux coup du sort, un enchaînement d'événements regrettables qui semblent nous mener à cette conclusion hâtive sans pour autant qu'il ne s'agisse de la vérité. » « Des coïncidences ? » « Oui, on peut dire ça. » « Ca en ferait beaucoup en aussi peu de temps, et pour une seule personne. » « C'est ce qui les rends aussi difficiles à accepter mais, au final, peut-être n'est-ce là que la simple conclusion qu'il y a à tirer. » « C'est un peu trop simple de tout balayer d'un coup et de se contenter d'un simple concours de circonstances. » « Et pourtant, la vérité se révèle parfois être la chose la plus évidente, bien que loin d'être aisée d'assimiler. » répondit l’hôtesse, un air songeur sur le visage comme si elle venait de proférer des paroles sages et pleines de philosophie. Le groupe de commères se contenta de la dévisager quelques secondes en silence avant que Gisèle ne se décide à dire tout haut ce que toutes pensaient bien bas, « De toute façon Bella, tu refuses toujours de croire que quelqu'un puisse être mauvais. Ou qu'il puisse avoir des intentions malhonnêtes. C'est ce qui te perdra, un jour. » La petite troupe acquiesça à l'unisson, donnant raison à l’audacieuse qui avait révélé ses pensées. « Ou peut-être est-ce vous qui n'avez pas suffisamment la fois. » répliqua-t-elle avant de se lever de son fauteuil.

Quelque peu contrariée, la grand-mère regagna son antre de paix, sa cuisine, tandis que les commères reprenaient leurs théories délirantes sur celle qu'elles avaient à une époque appelé leur amie. Quel monde cruel que celui des potins, une simple rumeur pouvait suffire pour ruiner des années de complicités aussi facilement que le diable était capable de dévergonder les plus innocentes des demoiselles. Ce genre de choses ne plaisaient absolument pas à la magicienne qui s'activa aux fourneaux, sortant un plateau de petits biscuits de son bon vieux four à cuire. Après les avoir démoulé à l'aide d'une spatule, la cuisinière alla chercher un pot de sucre et de cannelle dans son placard. Cependant, derrière la petite porte dudit placard, Bellada fut étonnée de ne pas trouver ses habituelles étagères d'épices et autres condiments. A la place, un faisceau lumineux avait englouti les étagères. Une force mystérieuse que la vieillarde ne parvint pas à identifier. D'abord inquiète par cette apparition céleste, la mage blanche esquissa un pas en arrière. Elle essaya de fermer son placard, comme si ce geste pourrait faire rentrer les choses dans l'ordre, mais lorsqu'elle rouvrit la porte, la lumière était toujours là. Sa curiosité piquée au vif, Bellada approcha un doigt vers cet étrange tube, s'engouffrant dans son propre placard de cuisine.

Mertle ricana de façon disgracieuse. Elle s'était posté, comme à son habitude, devant la fenêtre de sa chambre, Minou installé sur ses genoux tandis qu'elle passait sa main osseuse sur son pelage luisant. Pourtant, cette fois-ci, elle n'observait pas le voisinage par la fenêtre. Son attention était toute tournée vers l'homme qui avait franchit la porte de l'appartement. « Alors Sefus, on a du partir à la va-vite ? » questionna sournoisement la sorcière en regardant l'accoutrement de son conjoint. Ou disons plutôt qu'il serait plus correct de parler d’absence de vêtements, si ce n'était un pagne qu'il avait enroulé autour de sa taille afin de cacher ses parties intimes. « L'Mari est-il rentré plus tôt ? V's'a-t-il surpris tous les deux alors qu'vous étiez sur le point de fricoter ? Mmh ? Ou bien qu't'as juste s'té par la f'nêtre aussitôt qu't'as entendu les clés se glisser dans la serrure ? » La fripouille se mit à rire de façon malicieuse, jubilant face à l'air morose de l'homme qui enfilait une chemise de chambre. « Et est'c'qu'y'a au garde qu't'a vu passer comme ça ? Mmh ? Qu'il t'a menacé d'un séjour en cellule pour nudité et exhibitionnisme ? » « Non, juste une amande de plusieurs pièces ! » rétorqua-t-il avec amertume. Bien loin de la faire rire, cette annonce sembla foudroyer Mertle sur place. La question de l'argent avait toujours été un sujet difficile. « Quoi ? J'te préviens, ça a intérêt à être pris sur tes économies personnelles, 'spèce d'chien galeux en manque ! » s’époumona la vieille femme en dardant un doigt accusateur sur l'homme. Celui-ci s'approcha afin de claquer la porte après avoir lâché un « J'vais me coucher. » bougon. Bien évidement, le mage noir n'était pas venu rejoindre son épouse dans la pièce à coucher. Cela faisait des années qu'ils ne dormaient plus dans le même lit. Lui avait échoppé de la salle à vivre. Le front encore plu plissé qu'à l'accoutumée, la grincheuse continua à ronchonner dans son coin. Soudainement, un étrange faisceau apparut juste à côté d'elle, la faisant bondir de sa chaise. « Qu'est'c'qu'y'a-qu'est-c'qu's'est-qu'est'qu'ça-veut-d'où'qu'ça-vient ?! » se mit-elle à piailler comme une oie en panique, essayant de mettre néanmoins le plus de distance possible entre elle et cette étrange apparition. « Non ! Minou revient ! » Le félin, trouvant au contraire de sa maîtresse ce phénomène très intéressant, s'était approché jusqu'à se faire aspirer magiquement. Affolée, Mertle se jeta à la suite du chat.

1083 mots:
spé et infos:
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Lun 01 Juil 2019, 14:55


Les cheveux légèrement ébouriffés par le vent, j’essaie vainement de caler une mèche derrière mon oreille. En attrapant, ma pile de livre, je cours dans le couloir pour me rendre à mon premier cours de la journée. J’ai veillé tard la nuit dernière, et ait eu du mal à me lever. Je n’avais pas pensé que ma dissertation sur les propriétés des griffes de chats serait aussi intéressante à écrire. Je crois que j’ai écrit bien trop de lignes sur le sujet, mais au moins, mes professeurs ne pourront pas me reprocher mon manque de travail … par contre, en ce qui concerne ma ponctualité, c’est une autre histoire.

Je dérape maladroitement dans le premier virage et me prend le mur sur mon épaule droite. Sous le choc, quelques feuillets manuscrits tombent au sol. Je m’arrête essoufflée et m’accroupis rapidement au sol pour récupérer les feuilles volantes. Par malchance, une bourrasque profite de ce moment pour s’enchevêtrer dans les meurtrières du couloir, envoyant mes feuilles dans le patio. Retenant une malédiction injurieuse à propos des conditions météorologiques, je m’avance, raide vers l’ouverture du patio. Au loin, je vois le vent malmener mes feuillets et je prie pour qu’il ne les envoie pas plus loin. Je m’approche précautionneusement en essayant de prédire les mouvements de l’air. N’y arrivant pas, je m’exclame, folle de rage : « Si tu les veux vraiment, vas-y prends-les ! ».

Je souffle comme une furie et me retourne vers le couloir, prête à partir en cours et laisser mes feuilles voleter selon le bon vouloir du vent. Cependant, comme si celui-ci m’avait entendu, il disparaît. Surprise, je me retourne, et vois une colonne lumineuse descendre du ciel et atteindre le sol. Cette dernière illumine mes pages qui s’évaporent, comme par magie. Interloquée, je regarde le phénomène en me demandant ce qu’il peut bien se trouver derrière. « Qu’est-ce que ... » fais-je en fronçant les sourcils. Je regarde à droite, à gauche et perçoit, accrochée à une balustrade la tête à l’envers, une chauve-souris. « Tu sais, ce que c’est ? » l’interpellais-je. Je la vois presque sourire, un brin sardonique avant de me répondre en un couinement : « Tu n’as qu’à voir à l’intérieur pour savoir. »

Toujours ma pile de livres sous le bras, ma besace à la taille, je prends une grande inspiration et avance sur un coup de tête, vers le halo lumineux. Advienne que pourra !
*************


Les yeux rouges de l’alfar étaient rivés sur la partition. Concentré, Jacob essayait de maîtriser un nouveau morceau. Mais aujourd’hui, ses doigts ne voulaient pas fonctionner à l’unisson, si bien que les sons de son violon n’étaient pas très nets et rendaient son oreille musicale douloureuse. Il avait l’impression que cette journée de travail n’avait servi à rien. Et cela l’énervait. L’alfar avait horreur de perdre son temps, surtout en ce qui concernait la musique.

Surtout que sa journée avait mal commencée car dès son réveil, il s’était rendu compte que son frère, Alwin, lui en voulait pour une raison inconnue et Jacob n’aimait pas quand son frère était de mauvaise humeur. Dans ces cas-là, Jacob ne savait pas vraiment quoi faire : il hésitait encore l’énerver un peu plus en le titillant sur des sujets sensibles, ou bien, essayer de lui redonner le sourire en faisant des traits d’humour. Généralement, quoiqu’il choisisse entre ces deux options, la colère de son frère ne faisait que monter crescendo. Pour finir, Alwin préférait s’isoler, tandis que Jacob, ne comprenait pas pourquoi son frère réagissait de la sorte. Il n’arrivait pas à partager des moments sympathiques avec lui et cela le chagrinait.

Alors, aujourd'hui, pour se remonter le moral, il était parti s’entraîner au violon … Mais, le sort s’acharnait sur lui, car, même son violon semblait être récalcitrant à être en sa présence. L’alfar reposa un instant son instrument sur son socle et respira profondément. Il espérait que cela libère les mauvaises énergies qu’il semblait contenir, et que sa motivation prenne le dessus. Cependant rien ne se produisit … ou presque. Car lorsque le jeune elfe noir ouvrit les yeux, il vit une vive lumière provenant du plafond. Jacob se dit alors qu’il avait dû forcer sur ses yeux plus qu’il ne l’avait pensé. Il se frotta donc les yeux afin de faire partir cette lumière étrange, mais cela ne changea rien au problème…

Jacob prit peur. Quoique fut cette lumière, l'alfar se dit qu’elle ne présageait rien de bon. En pour cause : sa journée était partie du mauvais pied ! Il se leva et sortit de la pièce pensant aller voir Kila, la vieille gouvernante. Elle, aurait sûrement une réponse satisfaisante sur ce qui se passait ici.
777 mots:
Toupinou:
Jacob:
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Mar 02 Juil 2019, 12:01

Les journées passaient et se ressemblaient. Je passais mon temps à soigner les femmes et les enfants dans cette grande tente en tissu d’animaux. Depuis que j’étais arrivée dans ce village, je m’impliquais réellement dans le bien de tout. Je me perfectionnais dans mon métier d’infirmière et de guérisseuse auprès de la vieille dame, Kalya. Sam, le petit garçon, trainait toujours dans mes pattes et essayait de m’aider dans les besognes. Cela m’aidait de temps en temps, sauf lorsqu’il n’arrêtait pas de me poser des questions sur ce que je faisais. Cela me fit sourire même si, je ne pouvais pas me concentrer tout le temps sur lui. Aujourd’hui, il n’y avait pas beaucoup de patient, donc je pus me promener dans la forêt afin de chasser et ramener des herbes médicinales. Le temps changeait tous les jours. Je pouvais trouver des plantes que je n’aurais pas trouvé la semaine dernière. Sam vint se promener avec moi, même s’il n’avait pas vécu la transformation. Quant à moi, cette étape de la vie était derrière moi. Je devais avancer et construire mon futur. Le ciel était bleu et il continuera d’être bleu aussi longtemps que le monde existera. Je souris et je continuais de me balader dans les plateaux de notre territoire.

Sam continua de courir partout, autour de moi, sans trop s’éloigner de ma personne. Je cueillis un certain nombre de plantes utiles pour concocter des mixtures. Mon panier commençait à être plein. Je devais rentrer avant que le soleil ne se couche. Je n’avais pas envie de tomber sur un clan affamé dans ces montagnes. Surtout que j’étais avec un enfant, qui était une proie assez facile. « Sam ! Il faut que nous rentrions. Je reviendrais chasser plus tard pour le village. Nous n’avons pas le temps de le faire aujourd’hui. » Aucune réponse. Je regardais autour de moi. Je ne voyais plus l’enfant, je ne l’entendais plus rire ni jouer derrière les arbres. Je posais mon panier par terre afin de ne pas être encombré pendant ma course. Je devais absolument le retourner et j’espérais qu’il ne s’était pas fait attaquer par des loups. Je courus partout dans la forêt afin de le retrouver. Je descendis de la montagne en déboulant à tout à l’heure. Puis, j’arrivais près d'un petit ruisseau où je pus le voir la tête vers les cieux. Je lui pris le bras en le serrant très fort et je pris ma voix de furie : « SAM ! Mais où étais-tu passé ? Je t’ai cherché partout !! » L’enfant ne me répondit pas.

Mais je vis de la crainte et de la peur dans ces yeux. Il me pointa le doigt vers cette mystérieuse lumière qui descendit des cieux. Cette lumière était à proximité de nous. Cette lumière était étrange. Je n’avais jamais vu ce phénomène ici, auparavant. Je fixais plus fortement la lumière. Elle n’était pas naturelle. Ce n’était pas la nature qui avait réalisé cela… C’était comme si une personne l’avait placé là. Je me grattais les cheveux doucement pour savoir ce que je devais faire. Je n’avais pas peur de cette lumière, j’étais plutôt attirée par cette lueur douce et puissante. Sam, au contraire, prit peur, comme s’il vivait un cauchemar. Ses yeux reflétaient une envie de partir, de fuir très loin de cette chose. Je ne pus lui parler pour le calmer qu’il était déjà reparti en direction du village. Je voulus le rattraper, mais cette lumière m’attirait plus qu’autre chose. Je sentis que je devais aller au plus près de cet évènement. J’en avais vu des choses dans ma vie : Les zombies, les masques D’Or, les êtres de glaces… Je pourrais faire des millions pages d’écriture pour raconter mon Histoire et l’histoire de ces terres.

Cependant, je n’étais pas équipée pour aller dans la lumière. Je n’avais aucune arme, pas de protection, pas de bijoux magiques, rien du tout. Mais ce n’était pas grave ! Je décidais d'aller à la rencontre de cette lumière, pour en savoir plus sur elle. C’était un signe du Destin. Je m’approchais de la lumière, sans rentrer dedans. Je fis une prière à Phoebe pour qu’elle me donne sa bénédiction, mais aussi son courage. Je respirais un bon coup et je pris mon courage à deux mains pour entrer à l’intérieur de cette lumière si blanche qu’elle me faisait mal aux yeux. Une fois à l’intérieur, je me fis aspirer. C’était le début d’une nouvelle aventure…
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
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Ezechyel
Mar 02 Juil 2019, 12:41

J'esquivai de justesse la trajectoire de l'épée qui acheva son parcours dans le vide, pourfendant néanmoins l'air à quelques centimètres à peine de mon visage. Loin d'être impressionné pour autant, je réalisai quelques bonds vers l'arrière afin de garder mes distances avec Svën qui revint immédiatement à la charge. L'homme était déterminé à ne pas faillir son assaut cette fois-ci et de fait, il se rua comme une véritable bête vers moi, renonçant définitivement à user des finesses de son style habituel. Il espérait ainsi pouvoir parvenir à tenir tête à la propre férocité que je n'avais cessé de lui exhiber depuis que nous avions débuté notre entraînement, à la requête du sylvestre lui-même. À vrai dire, j’avais réellement été pris de court lorsqu’il avait formulé sa demande de façon tout autant subite qu’inattendue. Malgré tout, j’avais consenti à lui accorder ce qu’il désirait, sachant que je n’avais rien à perdre en me pliant au bon vouloir de ses exigences. D’autre part, je devais avouer que la perspective du combat m’avait enchanté, et ce fait était très certainement venu jouer en faveur de mon approbation. En aucun cas je ne regrettais ce choix d’ailleurs, ayant bien vite réalisé que le Dagmar, en dépit de ses apparences, cachait l’esprit d’un guerrier hors pair. Cela dit, dans la vague de son empressement, ce dernier venait de laisser entrevoir les ouvertures de sa garde, s’exposant à la portée d’une contre-attaque que j’exécutai sans hésiter un seul instant. Mon pied alla percuter la jambe de l’Ygdraë avec une telle force qu’il en tomba aussitôt à la renverse, dos premier au sol. Sa chute s’accompagna d’un bruit sourd ainsi que d’un monticule de poussière qui se mit à virevolter autour de sa figure, lui arrachant une brève quinte de toux. Je m’avançai prestement en direction de mon semblable étendu au sol et lui tendis tout aussi lestement la main pour l’aider à se relever. Svën accepta volontiers la poigne que je lui offrais, saisissant ma paume avec un sourire de reconnaissance plaqué contre les lèvres. Toutefois, une fois remis sur ses pieds, l’homme se mit à vaciller, encore sonné par l’impact qu’il avait durement encaissé. C’est pourquoi le Borghild se retrouva à utiliser mon épaule comme appui, alors qu’il essayait peu à peu de reprendre son souffle. « Vous allez bien? » m’enquis-je en observant sa poitrine se soulever et s’abaisser à une vitesse prodigieuse. Je remarquai également que le faciès de l’Ygdraë avait adopté une vive couleur écarlate, tandis que la sueur dégoulinait en abondance de son front. Quelques ecchymoses et cicatrices recouvraient aussi les membres de son corps, saignant à quelques endroits sur son épiderme maculé de poussière. Pour ma part, bien que l’épreuve eusse été pareillement éprouvante, mon état n’avait pourtant rien à envier à celui du Cyraliel. Cela étant dit, les efforts que nous nous étions montrés l’un à l’autre se rivalisaient sans conteste, tant par leur vivacité que par leur agressivité, voire même leur brutalité. Après tout, le sylvestre avait su prouver qu’il était en mesure d’offrir une bonne résistance même si, en termes d’expérience et de force brute, je lui restais en tout point supérieur.

« Oui… » Le Dagmar avait soufflé le mot entre deux halètements, étant complètement essoufflé. Il décida néanmoins de relâcher l’emprise qu’il exerçait autour de mon épaule, avant de redresser légèrement sa posture pour tenter de reprendre un peu de contenance. Du revers de la main, il écarta quelques mèches de cheveux qui tombaient devant ses yeux, esquissant par la suite l’ombre d’un rictus sur la commissure de ses lèvres. « Ça vous fait une victoire supplémentaire. déclara-t-il. Puis, d’une voix soudain plus théâtrale, il rajouta : « Qui est le grand gagnant du duel? » Pendant un court instant, je me contentai de le dévisager. Et, lentement, un sourire finit également par s’étirer sur mes traits, amusé. L’Ygdraë était beaucoup trop compétitif. Après tout, il savait que notre séance d’entraînement n’avait jamais eu vocation à devenir un tournoi et pourtant, il désirait absolument annoncer un vainqueur, tant bien même il avait déjà conscience de son identité. « En incluant celle-ci, ça me fait quatre victoires. » - « Et moi, seulement deux. » Il laissa échapper un soupir. « Vous avez gagné. » Cela dit, malgré l’annonce de sa défaite, l’homme ne se défit pas de son visage souriant. À l’inverse, il sembla plutôt satisfait des résultats, rengainant de fait l’arme dont il s’était servi à l’intérieur de son fourreau. Le Cyraliel invoqua par la suite la magie d’Earudien afin de soigner ses plaies : une initiative que je ne tardai guère à imiter d’ailleurs, laissant les dons curatifs agir pour panser mes propres blessures et apaiser ma douleur en libérant une plaisante vague de bien-être à travers mes muscles. « À quand souhaitez-vous remettre notre prochain entraînement? » lui demandai-je alors en étirant mes bras. Svën eut un petit rire. « Certainement pas de sitôt. » Il prit un air pensif. « Pour tout vous dire, je dois encore y réfléchir. J’ai besoin de me reposer un peu – l’entraînement a été bien plus éprouvant que je le pensais après tout. Dans tous les cas, je vous préviendrai lorsque je serai prêt à reprendre une autre séance. » J’acquiesçai d’un hochement de tête. « Nous en avons suffisamment fait aujourd’hui. » lui concédai-je simplement. Et sur ce point, mon semblable ne put que me donner raison.

Quelques heures s’étaient écoulés depuis que nous avions mis terme à notre pratique. À présent seul, je fus néanmoins interpellé par l’apparition d’une large colonne lumineuse qui perça la couche du firmament. Intrigué, mes pas se laissèrent naturellement guider vers les lueurs incandescentes de cette chose étrange, avant de s’arrêter brusquement, à quelques mètres seulement du halo. Observant la forme d’un air suspicieux, j’eus inconsciemment un mouvement de recul, hésitant à m’en approcher de plus près ou non. Ma curiosité était manifeste, alors que je scrutais chaque détail de cette colonne d’un œil inquisiteur. Cela dit, je finis néanmoins par m’en détourner, concluant qu’il était sans doute plus sage de ne pas y toucher. Tandis que je m’éloignais progressivement, je jetai un dernier regard derrière mon dos avant de poursuivre ma route.

____________________

Elyot fixa l'animal d'une expression qui se voulait être désapprobatrice, alors qu'il agitait, sous le museau du fautif, la tunique que ce dernier avait cru bon de manger. L'Ygdraë et la chèvre se trouvaient tous les deux à l'intérieur de la chambre du premier, se faisant face à face sans qu'aucun ne souhaite détourner le regard avant l'autre. Seulement, la chèvre, qui semblait peu impressionnée par les remontrances du sylvestre se contenta simplement à bêler, comme si de rien n'était, exaspérant davantage le jeune Eskët. « Je sais que c'est toi la coupable, Kouglof! » Second bêlement. Il fronça les sourcils dans l'intention de paraître plus grave, plus sérieux. La concernée se coucha à même le sol. Apparemment, elle n'en avait rien à faire de ses torts. Vaincu, le garçon relâcha un soupir, jetant d'un geste désinvolte son vêtement en partie dévoré afin de le replacer par un nouveau, bleu cette fois-ci. Quand il eut terminé de se changer, il se retourna. Une colonne de lumière venait d'apparaître près de son lit, à sa grande surprise. Cela dit, Elyot n'eut jamais l'occasion de se poser plus d'amples questions que Kouglof, sans doute ennuyée par son interrogatoire, le poussa à l'intérieur du halo. Il se volatilisa sans laisser de trace.

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 02 Juil 2019, 13:47


Il ne voyait qu'un ciel brun sur la voûte duquel brillaient des étoiles multicolores et minuscules. Elles grésillaient, fragiles. Lorsqu'il rouvrit les yeux, le soleil frappa ses rétines. Il plissa les paupières et détourna le regard. L'espace d'un instant, il aurait pu se croire à Lumnaar'Yuvon. L'astre solaire sur sa peau, la brise légère dans ses cheveux, une vague odeur de champs. Rutabaga était couchée près de lui, la tête basse. Sa respiration paisible indiquait qu'elle dormait. Il sourit et passa une main distraite dans son pelage soyeux. Plus le temps passait, plus il se demandait d'où elle venait. Ils avaient bien constaté qu'elle n'avait rien d'une chèvre ordinaire. Elle n'était pas non plus comme Yuvon, la jument de trait. Celle-ci paissait un peu plus loin, avec deux autres caprins qu'il avait acquis. Il s'était formé au métier de berger auprès de Tûl, avec des bicornes ou des cerfeuils, cependant, les terres magiciennes n'étaient pas peuplées de ces grands animaux. En revanche, il n'avait pas été difficile de trouver des chèvres, puisque les maîtres de la magie bleue produisaient un délicieux fromage grâce à leur lait. Priam ignorait encore ce qu'il allait en faire. S'il les avaient achetées, c'était avant tout pour soigner sa nostalgie et occuper ses journées - ainsi que pour offrir de la compagnie à Yuvon et Rutabaga. Pour le moment, elles logeaient toutes dans le même box, quoique les biquettes eussent la manie de passer sous la corde qui retenait la jument et de s'affaler dans la paille fraîche pour dormir. Quant à Rutabaga, elle avait un don pour se faufiler dans la caserne à l'insu de tous. Il n'était pas rare de la retrouver dans une chambre ou sur un canapé. Jusque-là, personne n'avait râlé, et l'Ange s'en félicitait. Il ne voyait pas tellement comment justifier les goûts de luxe de l'animal. Toujours était-il qu'il envisageait de leur construire un lieu rien qu'à elles, un abri entouré de grands espaces. Il faudrait qu'il se renseignât, au moins pour savoir si c'était possible.

Lorsque le soleil atteignit son zénith, il se leva et entreprit de réunir les animaux pour les ramener jusqu'à l'écurie. La stalle de l'équidé fermée, chacune des habitantes le nez dans le fourrage, il se tourna. Il s'apprêtait à partir, mais une étrange apparition l'arrêta. D'abord, il crut que le toit était percé et qu'un large rayon solaire éventrait la pièce. Néanmoins, il n'y avait pas de trou lorsqu'il était arrivé, et le faisceau lumineux lui paraissait bien trop net. Il s'approcha, méfiant, et constata qu'il tombait directement du plafond. « Daar wo ek ? » souffla-t-il en contournant le puits de lumière, la tête inclinée. Toutes les attitudes soupçonneuses qu'on lui avaient inculquées refaisaient surface, et il dévisageait la colonne claire comme il l'aurait fait d'une créature inconnue ou d'un ennemi. Le jeune homme finit par s'écarter. Il attrapa une fourche et la tendit jusqu'à la faire pénétrer dans le rayon d'or. Soudain, elle lui échappa des mains, entra tout à fait dans la lumière, et disparut. L'Ange resta planté devant, muet et pas moins sidéré. Puis, il sembla revenir à lui : il fit le tour de l'apparition, sortit de l'étable et trottina jusqu'au camp d'entraînement. « Laëth ! » cria-t-il. Il eut juste le temps de la voir disparaître dans un halo similaire à celui qu'il venait de quitter. Sans réfléchir, il retourna en courant dans l'écurie et se jeta dans l'inconnu.

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« Ah ! » Crier était absolument inutile, et la plupart du temps, elle frappait en silence. Mais ce matin-là, quelque chose la tourmentait. Elle avait besoin de se défouler. Le mannequin de paille qui luttait mollement contre elle faisait les frais de sa hargne. Elle le battait de toutes ses forces, une épée de bois à la main. Elle avait rêvé. A son réveil, elle avait eu le sentiment d'être drapée de son songe. Drapée d'effroi. A mesure que ses coups s'abattaient sur le pantin, son inquiétude retombait. Il n'y avait rien de tel que la fatigue du corps pour apaiser l'esprit. Une quiétude plus grande atteinte, elle entreprit de répéter les mouvements qu'elle avait appris. Elle avait toujours du mal avec certains et se perdait facilement l'équilibre. Il n'était pas aisé de coordonner tous ses membres - bras, ailes, jambes. De nombreux éléments demandaient à être perfectionnés ; elle savait que la patience serait un atout essentiel lors de l'apprentissage des différentes techniques. Aussi, quand elle sentait que la frustration prenait le dessus, elle s'arrêtait, s'asseyait en tailleur, fermait les yeux et respirait profondément.

Cette fois-ci, elle s'était hissée sur un tonneau. Le soleil tapait sur son front trempé de sueur. C'était l'heure du repas. Son estomac réclamait son dû de plus en plus fort. L'Ange finit par rouvrir les paupières et descendre de son siège improvisé. Elle entreprit de ranger ce qu'elle avait utilisé : elle ramena le mannequin sous un abri, replaça l'épée en bois parmi les autres armes d'entraînement, fit rouler le tonneau jusqu'à l'une des extrémités du terrain ensablé. Finalement, elle passa un coup de râteau là où elle avait piétiné. Elle allait s'en aller lorsque, à l'instar de son frère, elle vit apparaître un fuseau doré. Intriguée, la jeune femme haussa un sourcil. Elle s'approcha, leva la tête sans pouvoir voir la fin de la colonne, en fit le tour. « Qu'est-ce que c'est que ça...? » chuchota-t-elle pour elle-même. Elle jeta un regard circulaire : il n'y avait personne. Trop curieuse, elle tendit la main vers la lumière. Ses doigts glissèrent dans le halo scintillant, jusqu'à son poignet, puis une force irrésistible l'attira. Elle entendit son frère, mais n'eut pas le temps de se retourner. Elle n'était plus là-bas.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Mar 02 Juil 2019, 14:11

« Alors dis-moi. Comment tu en es venu là ? Je veux savoir ce qui a bien pu te traverser l'esprit pour que tu prennes cette apparence. Surtout qu'elle a carrément rien à voir avec ton physique de base, et je parle pas que du sexe. Franchement, tu es bien la dernière personne que j'imaginais voir faire un changement comme ça. » - « La dernière ? A ce point-là ? » - « A ce point-là. », affirma Oriane avec un air moqueur. Un sourire se dessinait sur mon visage. En vérité, moi-même je n'aurais jamais imaginer aller jusque-là il y a peu. Après tout, je n'avais même jusqu'alors jamais songé à changer d'apparence. « Tu m'as accompagné seulement pour ça ? » - « Ça et aussi parce que que je voulais être la première à savoir à quoi ressemblerait la garde-robe de notre nouvelle – ou plutôt notre nouveau – Kyra ! ». Je poussais un soupir avant de lui rétorquer, sur un ton rieur, « Dis plutôt que tu veux rester loin de ta mère. ». Tout ce que je reçut en réponse ce fût un regard mauvais de la part de la Déchue suivi d'une brève réponse. « C'est faux. » - « Oh. Et je suppose que tu es une mentor si douée que Rajiv peut déjà partir seul à l'aventure. ». Cette fois elle poussait un soupir en levant les yeux au ciel. « Des fois je me pose vraiment la question sur ma maternité tu sais. » - « Et ta paternité ? ». Elle me répondit par un haussement d'épaule. Vivre sans avoir connaissance de son lien paternel n'était pas si inhabituel, notamment ici. Mais étrangement, Oriane semblait affectée par cette relation qui lui manquait, même si elle s'essayait à le cacher. Peut-être parce qu'elle s'était détachée d'Alisha très jeune. Il n'était pas aisé de n'avoir qu'une seule épaule sur laquelle s'appuyer, d'autant lorsque le lien affectif s'était rompu. Elle reprit finalement, sur un ton sévère. « Écoutes. Depuis ta mue tu demandes autant de temps que ton petit protégé. Sérieusement, oublie pas qu'à partir de maintenant ce sont les nanas qui vont t'aborder. Et crois-moi, certaines sont plus insistantes qu'une tique qui te colle à la peau. ». Je la regardais d'un air surpris. Comment de ma volonté de devoir mettre à jour ma toilette en était-on arrivé là ? Elle me donnait quelques coups sur le front de son index. « Maintenant c'est plus ''elle'' mais bien ''il''. Tu devras t'y faire. Physiologiquement comme psychologiquement. ». Je continuais de la fixer en silence. Elle était réellement en train de me faire la morale. « Je le sais bien merci. » - « Mais j'ai pas l'impression que tu t'en rendes totalement compte. », rétorqua-t-elle dans la seconde en donnant un coup de pied dans mon genoux. « Qu'est-ce que ?... », commençais-je à gémir avant d'être coupé par la Luxurieuse. « Trop féminine la position. ». Je continuais à la fixer, les yeux ronds et me préparais à rétorquer. Soudain un flash lumineux me fit détourner la tête, éblouissant mon regard. En me retournant vers ce dernier, je voyais une immense colonne de lumière qui liait le ciel et la terre, mais nous séparait également Oriane et moi. Je contournais l'étrange apparition et observais la jeune Déchue. « Ca va ? » - « Oui, je crois. », fit-elle en ne quittant pas des yeux la lumière. « Tu sais ce que c'est ? » - « Pas la moindre idée, non... ». Du bout des doigts je frôlais la surface de cette colonne céleste. Rien. Ça ne semblait être que de la lumière. Pourtant il y avait autre chose, je le sentais. « Kyra ! », cria Oriane. Je voyais son regard paniqué. « Très bien. ». Tandis que l'on reprenait notre route, je jetais un dernier regard en arrière. Si Oriane n'avait pas été là, j'aurais probablement continué mon inspection. Néanmoins elle avait raison. On ignorait de quoi il s'agissait, laissons ça à des spécialistes.

Sauvanne déglutissait, cachée entre les racines émergentes d'un immense frêne qui avait vu passé les ères et les guerres. « Est-ce que c'est bon ? », demanda-t-elle aux pâquerettes tapissant le sol en face d'elle. « Tu ne risque plus rien, c'est bon. », répondirent-elles en cœur. Dans un soupir de soulagement, la petite Fae s'échappait de sa cachette, levant tout de même une dernière fois les yeux vers les cieux pour vérifier par elle-même si elle pouvait réellement reprendre sa route en toute sécurité. A Ynis Sailanen elle regardait les oiseaux avec tant d'admiration. Elle les trouvaient gracieux et enviaient leur liberté. Pourtant aujourd'hui il s'était passé quelque chose d'horrible ! Quelque chose qui resterait à gravé dans sa mémoire. L'un de ces merveilleux volatile s'était jeté sur elle à vive allure et elle ne comprit que trop tardivement que ce n'était pas par curiosité que ce dernier l'avait approché, mais qu'il comptait bien se servir d'elle comme quatre-heure. En catastrophe elle s'était jetée dans le tapis de fleurs et avait filée dans les racines de l'arbre où elle était restée cachée pendant un temps indéfinissable. Longtemps, ça s'était certain. En même temps elle se dit qu'elle avait eu beaucoup de chance. Sans la présence de ces fleurs, ni même de cet arbre, peut-être ne serait-elle plus là aujourd'hui. Des larmes commencèrent à glisser le long de son visage de lait à cette pensée, traumatisée et effrayée. Le monde était donc si cruel et dangereux ? Comment pouvait-elle espérer se libérer de cette apparence si elle n'arrivait même pas à rejoindre un lieu habité par d'autres êtres humanoïdes ? Elle poussa un soupir, à la limite du désespoir avant de s'épousseter pour reprendre sa route. « Pourquoi restes-tu ainsi? En prenant la taille des autres humanoïdes, ta route sera moins longue et tes problèmes moins nombreux. ». La Kirottu se tournait vers la pâquerette qui lui avait donné ce conseil et resta quelques secondes silencieuse. La vérité était qu'elle y avait déjà songé. Mais au moins, avec une taille de dix centimètres, personne ne la dévisageait avec dégoût à cause de son faciès. « J'y réfléchirais. », répondit-elle alors en haussant des épaules. C'était tout réfléchis. « En haut ! » - « Quoi ?! ». Par réflexe, et ayant toujours en mémoire cet oiseau qui avait cherché à la gober, elle plongea une nouvelle fois entre les tiges des fleurs en levant le regard, cherchant ce que voulait lui montrer la fleur. Elle suivait alors des yeux la lumière ascendante – à moins qu'elle ne descende ? - surprise, apeurée et intriguée. « Qu'est-ce que c'est ? » - « On l'ignore. ». Elle continuait à la fixer. « Fait attention. Ça peut-être dangereux. ». Elle se retournait alors vers le parterre de fleurs. Dangereux ? Elle avait promis à sa mère de vite rentrer. Elle ne pouvait pas prendre de risque... Aussi elle contourna l'étrange lumière avec précaution avant de reprendre sa route, s'éloignant au plus vite de l'apparition.

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Mar 02 Juil 2019, 14:32

Za croulait sous l’effort. Un gros sac de grains sur le dos, elle titubait en avançant. Un Réprouvé, devant elle, lui fit remarquer qu’il pouvait le porter, ce qui la mit en colère. « Tu me prends pour quoi ? Une mauviette ? Laisse-moi tranquille ! Mêle-toi de ton cul, Gor ! » « Oh ça va hein. C’est pas parce que personne n’a voulu faire le Nir’Arz avec toi qu’il faut casser les couilles de tout le monde ! ». « Ta gueule pauvre tâche ! » rugit-elle, soudain explosive. Ça se voyait dans ses yeux bleus qu’elle avait passé la limite, celle de leur bipolarité, du côté du mal. Gor posa son sac par terre. Il savait qu’elle allait faire une connerie s’il n’intervenait pas. « Ne m’approche pas ! » cria-t-elle. « Za, tu dois te calmer main… » C’était trop tard. Il y eut un gros bruit et toutes les graines se répandirent sur le sol, roulant un peu partout. Za se jeta sur Gor, toutes griffes dehors, prête à en découdre avec l’homme. Heureusement, elle n’était pas armée. Celui-ci la réceptionna comme il put. Les muscles de son corps se bandèrent et il la cloua par terre avec une main ferme et puissante. Pour la tenir, il l’enfourcha. Il bloqua ses mollets avec ses pieds et ses poignets avec ses mains. Elle secouait la tête dans tous les sens, furieuse. « Calme-toi, oh ! » Ils restèrent comme ça de longues minutes, le temps pour la Réprouvée de s’apaiser, un apaisement avant tout dû à la perte d’énergie qui grandissait, encore et encore, au fur et à mesure qu’elle gesticulait. Lorsque Gor fut certain qu’elle n’allait pas tenter de le mordre, il relâcha un peu la pression. « Pfff… » souffla-t-il en se laissant un peu plus tomber sur elle en veillant à ne pas l’écraser.

Quelques temps plus tard, les deux Réprouvés étaient à quatre pattes par terre, en train de ramasser les graines. Il était hors de question de les laisser là. Ils devaient les récupérer. Za avait mal un peu partout, à cause de sa folie meurtrière mais également parce que son corps n’était pas très flexible. Ça lui demandait un certain effort de se plier ainsi et de tendre son bras pour attraper de petites choses sans ramasser la poussière ou la terre en même temps. Ce ne serait pas bien grave mais il fallait éviter de rendre le sac plus lourd qu’il n’était déjà.

Après tous ces efforts, Za fila vers la rivière. Elle avait besoin de se changer les idées et, par ce temps, l’eau fraîche lui ferait un bien fou. Elle se déshabilla, sortit une bouteille de son sac en bandoulière plein de bric-à-brac et l’amena avec elle. Elle se posa là et réfléchit. Depuis combien de temps Priam et Laëth étaient-ils partis ? Ce n’était pas pareil sans eux. Bien sûr, elle avait plein de connaissances mais ça ne l’amusait pas de constater que certains Anges ou Démons préféraient rejoindre leur patrie d’origine. Et puis, elle n’avait pas eu franchement le temps de lui dire au revoir à ce con d'Angelot. Elle se promettait que le jour où elle le reverrait, elle lui en mettrait une. Il ne l’aurait pas volée. La jeune femme sortit ses ailes, l’une blanche et l’autre noire, les deux emplumées. Elle se demanda où se trouvait Erza, tout en prenant une grosse lampée d’alcool. Ce n’était pas logique, tout ça. Normalement, elle était semblable à celle-ci alors elle aurait dû savoir. Pourtant, elle ne trouvait aucune piste. Elle avait beau se creuser la cervelle, rien ne venait. La jeune femme sursauta soudain, une sorte de chose ayant fait son apparition. « Oh ! Dégage ! » fit-elle d’une voix qu’elle aurait souhaitée un peu plus courageuse. Comme la chose ne partait pas, la Réprouvée commença à reculer, pas à pas, comme si elle avait peur que le halo ne se rue sur elle. Il était attirant mais, d’un autre côté, ses instincts semblaient plutôt lui murmurer de courir loin de cet étrange phénomène.

_____________________________________

Shul était dans son lit. Ryleh l’y avait placé pour l’heure du coucher et, depuis, il fixait le plafond en attendant que la vie se fasse et que le sommeil le saisisse. Il ne pensait à rien. Il était juste là. Son corps ne semblait pas entrer dans ses préoccupations. Aussi, il n’avait pas franchement fait attention au fait qu’en bougeant – de manière inconsciente, bien sûr – son mollet pendait à présent mollement d’un côté du lit. Le halo était là, à côté de lui. Il ne semblait pas l’avoir aperçu.  

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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Mar 02 Juil 2019, 20:43

Un nouveau jour se lève sur la terre de Phoebe. Un bon moment s’est passé depuis la dernière mésaventure du jeune Eversha. Depuis, le jeune adulte s’est refait une santé et se prépare à quitter les terrains qui lui sont familiers, pour découvrir le monde. La vie au Rocher au Clair de Lune ne s’arrête pas pour autant et les préparatifs du jeune homme s’entremêlent aux nécessités de la vie quotidienne.

Maintenant que la belle saison est arrivée, Dhavala ne pourrait espérer mieux pour repartir à l’aventure. Toutefois, cette décision est lourde de sens. Si après la pluie vient, le beau temps, l’inverse est tout aussi vrai. L’agréable Saison de Phoebe fera place à la Saison des Neiges. L’Evergrim préparé n’a aucune crainte à avoir de cette saison froide, mais l’on ne peut partir à l’aventure et se préparer en même temps.

Bien qu’il n’en soit plus à son premier voyage, Dhavala ignore le temps nécessaire pour traverser les frontières du Rocher au Clair de Lune. Il ne sait pas non plus si ces terres étrangères sont animées par les mêmes saisons que sa terre natale. Ayant appris de ses précédentes erreurs, l’explorateur avait cherché conseils et renseignements auprès de quelques meutes amicales, mais aucune ne se souciait de ce qui se trouvait derrière les plateaux rocheux de l’horizon.

Voilà que l’aventurier devait faire un choix. Il pouvait s’élancer vers l’inconnu, et probablement mourir, ou alors, il pouvait se préparer convenablement et ensuite partir. Le problème, c’était que ce genre de connaissances ne se trouvaient pas dans une région reculée du Rocher au Clair de Lune. Dhavala avait donc besoin d’acquérir les connaissances qui lui manquaient en ville, ce qui était une aventure en soit.

Certes, le jeune homme pouvait aisément atteindre Dhitys, mais alors il aurait besoin de marchander. L’inconvénient d’un vagabond, c’est qu’il n’a pas le luxe de transporter des richesses. Il transportait ce qu’il avait besoin, sans plus. Dhavala avait l’habitude d’accumuler une petite quantité d’os et de fourrures pour faire du troc avec les meutes qui croisaient son chemin, mais les citadins préféraient la monnaie, une rareté dans cette région reculée.

Pour obtenir cette monnaie, le jeune homme devait accumuler un bien plus grand nombre de ressources, les transporter jusqu’à Dhitys et ensuite les vendre à bon prix. Aussi bien dire que ce n’était pas cette année que l’Evergrim entamerait son voyage. Puisque ça ne serait pas pour cette année, à quoi bon se presser ?

***

Remarquant qu’il ne s’était toujours pas levé, malgré l’heure tardive de cette chaude matinée, Dhavala jugea qu’il avait assez réfléchi. Il n’était pas encore trop tard pour profiter de la journée. Avec de la chance, les collets posés la veille seraient garants de plusieurs prises pour enjoliver cette journée déjà prometteuse. Si c’était le cas, l’Eversha aurait la confirmation que les emplacements étaient bons. Il n’aurait qu’à réinstaller les collets aux mêmes endroits. Ce faisant, le chasseur serait libre de relaxer toute le reste de la journée. Il décida donc que si tel était le cas, il prendrait un bain.

Le besoin d’être propre était inné chez cet Eversha du Totem du tigre. Il se passait rarement plus d’une journée sans que ce dernier s’applique à faire sa toilette. Toutefois, se baigner était un luxe et puisque le temps était propice à cette activité, le jeune homme avait grand-hâte de passer du temps dans l’eau.

***

En visitant l’emplacement des collets, Dhavala fut surpris de constater qu’ils avaient presque tous une prise, des lapins pour la plupart. Ce n’était jamais arrivé dès la première pose. De toute évidence, le chasseur était tombé sur une parcelle de terre peu fréquentée par les meutes et les prédateurs. Les petites proies étaient visiblement en surnombre, pour une récolte aussi abondante. Ce n’était pas pour déplaire à l’Eversha qui anticipait déjà l’abondance de nourriture. Cette saison de Renha promettait d’être plaisante !

Maintenant qu’il était en possession de toute cette viande, il fallait la préparer et faire attention aux fourrures. Petits ou pas, en nombre suffisant, ces animaux fournissaient une fourrure plutôt douce. C’était beaucoup de travail, surtout pour les lapins, mais si Dhavala restait le seul chasseur à occuper ce territoire, l’abondance des premières prises promettaient une saison profitable. Non seulement il se remplirait la panse, mais en plus il pourrait échanger cette fourrure pour des pierres de Lear.

Une douzaine de petits rongeurs en main, le chasseur retourna à son camp. Dhavala s’empressa de s’occuper de ces proies, afin de débuter les processus de fumage et de tannage. La viande serait prête pour son repas du soir, mais le tannage allait prendre plusieurs jours de travail. Puisqu’il n’y avait aucune trace du passage de meutes dans les environs, le jeune homme espérait passer les prochaines saisons sur ce territoire. Il avait donc tout intérêt à tirer profit de cette sédentarité temporaire.

Maintenant qu’il avait de quoi manger, il n’avait aucune raison pour ne pas se baigner. L’Evergrim se dévêtit complètement et sauta dans la petite rivière non loin de son camp. Dhavala avait l’intention d’également nettoyer ses vêtements, mais pas avant d’avoir profité pleinement de sa baignade. Pour une fois, il n’avait rien de mieux à faire pour les heures à venir et l’eau était confortable !

***

Lorsque la journée tirait vers sa fin et que la luminosité du soleil déclinait lentement du ciel, Dhavala s’assoit devant le feu qu’il venait d’allumer. Il avait profité d’un petit festin, il s’était baigné et ses vêtements étaient propres. Ce fut donc une belle journée remplie de réussites.

C’était ce genre de journée qui faisait douter l’explorateur de la vocation qu’il venait de choisir. En tant qu’explorateur, il se devait d’aller de l’avant, de découvrir le monde et de partager ses connaissances. Les journées ne seraient certainement pas aussi simples hors du Rocher au Clair de Lune. Peut-être y avait-il mieux à découvrir ? Réalistement, il y avait beaucoup plus de chance que le jeune homme dût affronter maints périls. Comment, alors, pourrait-il se laisser aller comme en cette journée de calme et de quiétude ?

C'est pendant que l’Eversha rêvassait devant son petit feu, que brusquement, la lumière s’intensifia. Le changement était assez important pour que Dhavala se précipite vers son arc, craignant une attaque. Il n’en fut rien de tel, puisqu’une immense colonne de lumière était descendue du ciel, à quelques pas seulement de l’explorateur. Dhavala ne pouvait pas expliquer ce phénomène, mais il avait l’intuition que l’aventure se présentait devant lui, l’incitant à quitter son monde d’habitudes et de sécurité, pour un monde d’inconnus et de mystère. Que pouvait demander de plus celui qui voulait être un explorateur de renom ?

Résistant à l’envie de s’élancer directement dans la lumière, Dhavala prit le temps de rassembler ses affaires. Il n’aurait jamais imaginé débuter ainsi sa nouvelle vocation, mais une telle opportunité ne pouvait être ignorée. Il ne pouvait d’ailleurs pas être plus prêt pour ce voyage. Il était propre, il avait un surplus de viande séchée et il avait même des bottes neuves. Que pouvait-il avoir besoin de plus pour un voyage céleste ?

Sans plus de cérémonie, le jeune explorateur prit place dans la lumière, curieux de connaitre la suite de cette nouvelle aventure. Il est donc à la fois perturbé et soulagé que la lumière l’aspire vers le ciel, l’éloignant ainsi du Rocher au Clair de Lune par la voie des airs. Si cette expérience était des plus inquiétante, Dhavala évitait ainsi la plus grande difficulté de l’aventure qu’il convoitait tant, sortir du Rocher au Clair de Lune en vie. Encore fallait-il survivre à l’atterrissage…


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Mar 02 Juil 2019, 21:30


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

Aria sortait de son combat d’entraînement matinal, un peu morose. Elle avait perdu, comme souvent, mais là ne résidait pas le problème. D’habitude, elle tenait au moins deux minutes de plus : il lui suffisait de mordre, de hurler et de s’accrocher à son adversaire comme un chimpanzé à un arbre. Malgré des capacités physiques à mille lieues des mythes de héros, elle savait se débrouiller, et être un adversaire intéressant. Cette fois-ci, pourtant, la chamane n’y avait pas mis la même ardeur, la même conviction. Sans doute était-ce les songes mystérieux, qui se multipliaient. Les gouttes apparaissaient, de plus en plus présentes, de plus en plus envahissantes. Bientôt, il allait falloir passer l’épreuve. C’était risqué. Potentiellement mortel. Elle avait peur de faire mourir ce corps, mais, bien qu’elle ne se l’avouait pas, elle craignait surtout de retrouver sa condition d’esprit. Être vivant avait une saveur particulière.

« On se fera une revanche bientôt ! » À reculons, elle s’éloignait des autres Nyam’Wa pour s’isoler. De toute façon, ils savaient qu’elle ne risquait pas d’aller trop loin : à Taelora, un territoire sécurisé n’existait pas, pour les chamans. Ils ne faisaient que protéger faiblement un périmètre qui finissait inéluctablement par être franchi par les monstres locaux. Il fallait s’y faire, et réduire la taille des lieux.
Aria finit son trajet en quelques pas de plus, et se trouva derrière un semblant de hutte. Seul un imprudent s’avancerait plus loin. La barrière était proche, et Disima pourrait la dévorer en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Seulement, la Nyam’Wa avait besoin de ce temps solitaire pour vider sa tête. Malheureusement, on ne lui laissa pas cette opportunité.

Une colonne lumineuse venait d’apparaître, juste à côté. Au début, la chamane se demanda simplement comment ce halo avait réussi à traverser les arbres feuillus alors que le soleil, lui, n’y arrivait pas. Puis, comme si la raison lui revenait, elle finit enfin par être surprise de l'existence de cette lumière. Qu’était-ce ? Une partie d’elle lui soufflait que cela devait être lié aux dieux, aux rêves. Une nouvelle épreuve pour devenir Hyggja, peut-être ? Avec tous les changements récents, ça ne l’étonnerait pas. Et puis… quelque chose dans cet éclat de lueur l’attirait. C’était unique, et attrayant.

« Aria ? On le fait quand, ce match retour ? Tu t’es envolée ? T’as pris peur ? C’est pas grave, tu sais, je comprends. » Prise dans ses pensées, la chamane ne prêta pas attention à la voix légèrement caustique de son ancien adversaire, non loin. Tout ce qui comptait, c’était le dilemme auquel elle faisait face. Qu’était cette lumière ? La Nyam’Wa songea à ses enseignements, et approcha délicatement sa main du faisceau lumineux. Il fallait agir avec douceur, au cas où ça soit dangereux. À peine ses doigts eurent effleuré les contours du halo, reculèrent spontanément comme si ce dernier allait les brûler. Puis, elle prit peur. Après tout, cela pouvait être un piège propre à Disima.

« Bon allez Aria, t’es où ? Tu vas jouer à cache-cache ou quoi ? On doit renforcer les autels après, je te rappelle. Et si par ta faute on doit prendre sur le temps de pause, je me vengerais, donc ramène-toi. » La voix du jeune homme qui se rapprochait finit par l’atteindre. Aria s’inquiéta. Et si, comme la licorne à sept pattes, la lumière disparaissait dès qu’ils étaient plus de deux à la voir ? La chamane se retourna, comme si son corps allait suffire à cacher cette immense colonne de lumière qui devait être visible depuis l’autre côté de la hutte.

Elle entendit les pas de son confrère chaman. Comme une enfant effrayée à l’idée de se faire attraper à fouiller dans le mauvais tiroir, elle recula en un sursaut coupable. C’est ainsi qu’Aria finit les deux pieds au centre du halo. C’est ainsi qu’elle se sentit tirée par une étrange force, qui la soulevait. C’est ainsi que les ennuis commencèrent vraiment.

Aveuglée et probablement trop effrayée pour oser ouvrir les yeux, la chamane ne put voir si son confrère l’avait trouvée ou non. Il y avait plus important, de toute façon. Est-ce que tout ceci était un traquenard de Disima ? Est-ce que les aetheri avaient quelque chose à faire dans tout cela ? Les deux options semblaient équiprobables. Dans tous les cas, une chose était sûre : le match retour n’était pas pour tout de suite.


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Mar 02 Juil 2019, 22:34

Raeden était en train de cauchemarder. Il le savait. Il le savait et il ne pouvait rien faire. Il avait beau se débattre et lutter de toutes ses forces, il lui était incapable de s'en sortir, de s'extraire de la toile d'araignée dans laquelle il était empêtré et de se réveiller. Il était immunisé aux sorts mentaux et aux intrusions dans les rêves. Personne ne pouvait l'attaquer sur ce point là. Personne sauf lui-même. Son esprit traumatisé, malgré sa force de caractère, malgré sa résistance, avait lui aussi ses faiblesses, ses points de rupture. L'épreuve des Ombres de la Coupe des Nations avait installée sa tâche sur son psyché, le marquant profondément sans le laisser indemne. Il s'en était sorti, mais à un certain prix. Prix qu'il tentait de dissimuler et de surmonter mais qui ne passait pas inaperçu pour ceux qui le connaissaient vraiment. Et évidemment, il y avait la malédiction d'Ezechyel. Même s'il ne s'en rendait pas compte, elle était bien présente, accentuant les cauchemars et les pensées morbides.

Son combat était vain. Il n'avait rien de concret. Les éléments qui le terrifiaient, qui le mettaient dans cet état n'avaient rien tangibles et de palpables. Ce n'était pas un ennemi qu'il pouvait terrasser d'un coup d'épée, une catastrophe naturelle contre laquelle il pouvait lutter de toutes ses forces, du mieux qu'il pouvait. Il ne voyait aucun point sur lequel se focaliser. C'était à la fois partout et nul part, tout et rien, chaud et froid, silencieux et bruyant. Et surtout, cela en avait après lui. Quoiqu'il fasse pour tenter de s'échapper, ça le retrouver encore et encore et l'emmenait dans des tourments sans nom, dont il se se souvenait pas mais qu'il le laissait le cœur affolé, la respiration saccadée, les muscles raides, la peau moite de transpiration et surtout de sueurs froides. Plus d'une fois, les draps en avaient pâti, déchirés dans ses vaines tentatives de défenses oniriques. Il s'était même déjà réveillé l'arme à la main, prêt à occire la première personne venue.

Ce fut en sursaut que Raeden se réveilla, assis droit comme un « i » sur le lit qu'il partageait avec Sybille. La nuit était tout autour d'eux, noire et profonde. Aucune lumière ne filtrait sous la porte, renforçant cette impression angoissante que les murs étaient en train de se rapprocher de lui, que l'air était en train de se raréfiait tout en lui enserrant le coup pour le serrer et l'étouffer. Il n'était peut être plus endormi mais il n'en avait pas pour autant fini. Son achluophobie ne lui accordait que peu de répit er profitait de son état affaibli après ces petites séances cauchemardesques pour frapper de plein fouet. Il était en train de virer fou et s'il ne sortait pas vite d'ici, il était bon pour se taper une bonne grosse crise de panique, qui commençait déjà à s'inviter gentiment. Sans prendre le temps d'enfiler un haut, rejetant les draps sur les côtés sans même prêter attention à l'Orisha, il se leva et sortit en trombe sur le balcon. Il lui fallait un grand espace, un lieu libre et ouvert, où il n'aurait pas l'impression que l'air et tout ce qui l'entourait essayaient de le broyer sans état d'âme.

Dehors, il aurait du trouver les étoiles et l'éclat de la lune. Malheureusement, comme si la nature elle-même se liguait contre lui, des nuages s'étaient invités à la fête et dissimulait la lumière des astres . Elle était là, quelque part, inaccessible à ses yeux et trop peu présente pour calmer ses angoisses, pour apaiser son cœur. Une brise fraîche soufflait dehors, glaçant la sueur sur sa peau, faisant frissonner son torse nu. Il aurait peut être dû prendre le temps d'enfiler une chemise. Mais il ne raisonnait pas convenablement, l'esprit encore embrumait par sa terreur. Il était sur le point de faire éclater la lumière autour de lui, peu importait que cela puisse réveiller tous les gens vivant au Domaine, dernier retranchement qui lui venait en tête. Mais avant qu'il ne fasse quoique ce soit, un raie de lumière apparu devant lui, descendant du ciel et venant de nul part. Cela l'appelait et cet éclat l'attirait comme la flamme attire le papillon. Sans prendre le temps de réfléchir, il fit apparaître ses ailes et en deux mouvements puissants, se propulsa dedans. Car cela chassait la noirceur momentanément, quoi qui l'attende derrière.


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Jeu 04 Juil 2019, 17:21

Quand les dernières notes de son chant franchirent le bord de ses lèvres, un calme révérencieux se distilla d’emblée parmi le rassemblement de paroissiens venus assister à la messe. Alors que la ferveur d’émotions qui s’était emparée d’elle durant sa performance s’essoufflait doucement, Brethil ouvrit les yeux. Dès lors, la femme eut l’impression d’assister à un rêve, constatant d’un air sidéré la présence de tous ces regards braqués sur elle. Spontanément, ses joues se colorèrent d’une légère pigmentation écarlate qu’elle tenta de dissimuler en inclinant, de manière imperceptible, la tête vers le bas. L’Immaculée se sentait écraser par la pression invisible – et sans doute involontaire – qu’exerçait les fidèles du Temple en la scrutant ainsi, avec un intérêt bien trop marqué selon son humble avis. À vrai dire, l’Ange n’avait jamais envisagé de devenir, un jour, le centre d’attention d’un quelconque auditoire. Elle se savait peu à même de capter la fascination des gens en étant laissée à elle-même et ce, malgré la réputation dont elle jouissait parmi son peuple qui n’avait cessé de croître depuis l’annonce de sa victoire à la Coupe des Nations. Personne n’était véritablement au courant de ce qu’elle avait traversé en se déplaçant jusqu’au lieu désigné de l’Épreuve, ni comment elle en était venue à décrocher la première place devant un homme comme le Délaissé qui plus est, mais ce voile planant autour de ce mystère n’avait en aucun cas freiné l’euphorie des réjouissances ayant enivré la plèbe angélique. Désormais, ils étaient peu à ne pas connaître son nom et de fait, cette nouvelle notoriété qu’elle avait acquise avait fini par se répercuter sur celle de son établissement religieux. Brethil n’avait jamais autant été absorbée par ses fonctions de prêtresse, alors que les demandes de consultation auprès de sa personne avaient explosé au cours de ces dernières semaines. Il était évident que la plupart des siens nourrissait une curiosité manifeste à la seule idée de pouvoir rencontrer si aisément, en chair et en os, leur championne. Cette dernière ainsi que le reste du clergé estimaient que l'effervescence gravitant autour de sa victoire finirait bientôt par disparaître, lorsqu’un autre gagnant se présenterait sur la plus haute marche du podium. Cela étant dit, pour le temps présent, l’Ange devait encore assumer les responsabilités que généraient la frénésie de cet achalandage, redoublant d’efforts afin de garder le rythme malgré la surcharge. Elle passait des nuits entières à étudier les psaumes, les évangiles et toutes les formalités d’une variété de cérémonies et de rites dont elle se faisait parfois misère à saisir entièrement le concept en plus du déroulement. Heureusement pour elle, la messe qu’on lui avait demandé d’inaugurer aujourd’hui était en soi très simple. En outre, elle s’était surtout suffise à psalmodier ses textes avec le chœur du Temple, se mettant en valeur au centre-avant du promontoire, affublée de sa ravissante tenue cérémoniale en soie blanche.

L’Immaculée n’eut droit à aucune salve d’applaudissements pour l’épilogue de sa performance. Les règles d’usage du Temple l’exigeant, les fidèles se contentèrent simplement de quitter les lieux en silence lorsque les échos de sa voix se furent, un à un, laisser absorber par les murs. Désormais vide de ses occupants, la salle apparaissait subitement plus lumineuse. Les lueurs du jour semblaient nimber la statue de l’Æther de la Vie, trônant derrière l’autel dans toute son immensité, d’un halo incandescent. Le marbre opalin qui composait sa structure resplendissait d’une beauté surnaturelle sous les éclats de l’astre de Jeriel, comme si la matière elle-même avait été animée par une étincelle de Vie que la Déesse avait insufflé à l’œuvre de son effigie. Brethil laissa bien malgré elle un soupir de soulagement s'extirper de ses lèvres. Elle était exténuée. Alors que ses pieds dévalaient lestement les marches de la modeste élévation, les pans de sa longue robe suivant le tracé de son sillage dans un léger froissement de tissus, une colonne faite de lumière descendit subitement du plafond, sous le regard consterné de la prêtresse et de ses quelques pairs restés à l’intérieur de la pièce. « Qu’est-ce que…? » Commença-t-elle sur un ton ébahi. Pourtant, malgré les circonstances suspectes liées à l’apparition de cette chose, les lueurs qu’elle dégageait semblaient irrémédiablement l’attirer. L’éclat lumineux semblait appeler l’Ange à se rapprocher, à effleurer sa surface du bout des doigts. Cela dit, la femme se doutait qu’il puisse également s’agir d’un piège, d’un danger. Était-ce une manigance des Dieux? Ou bien quelque chose de complètement différent? Elle fronça les sourcils. « Brethil? » Murmura nerveusement un des choristes. Toutefois, la concernée entendit son appel que trop tard : sa main avait déjà touché le halo. La prêtresse venait de se volatiliser au sein de la lumière.


________________________

La tête inclinée vers la voûte céleste, Lucius profitait d’un moment de répit afin de pouvoir contempler les astres, comme à presque toutes les nuits. Le regard égaré, il ne portait néanmoins plus attention aux tracés des constellations dans le firmament, alors que la lueur projetée par cette mystérieuse colonne éclipsait toutes les autres sources lumineuses présentes à travers le périmètre. Sidéré, le Vampire observait scrupuleusement cette lumière qui ne le blessait pas, ni qui le brûlait d'ailleurs, en dépit de son intensité plus que dérangeante. Il ne comprenait rien au phénomène qui se mettait en branle, là, maintenant, sous ses yeux écarquillés. Rapidement, sa stupéfaction laissa place à de la curiosité, avant de se métamorphoser de façon définitive en peur. S’éloignant progressivement du halo, le jeune homme déglutit. Tout ceci ne faisait aucun sens. Pourquoi cette chose s’était-elle manifestée devant lui? Qu’était-elle exactement? Sa nature représentait-elle un danger immédiat? Tant de questions se bousculaient au fond de sa tête pour obtenir, au final, si peu de réponses. Cela dit, le Buveur de Sang n’attendit guère qu’on vienne opportunément résoudre cette énigme pour lui afin de dissiper sa confusion : il prit fuite à l’instant, sans demander son reste.

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Jeu 04 Juil 2019, 17:54



Les Portes


Je regardai mon visage dans la glace. « Ce n’est que temporaire… » me répéta-t-elle pour la centième fois. Le modelage n’était là que pour le soin, en attendant que sa magie agisse et reconstruise ce qui avait été détruit. J’avais soudain l’impression que mes plaintes précédentes sur ma physionomie n’avaient pas lieu d’être. Je ne m’étais jamais trouvé attrayant, pas assez ça, trop ci. À présent que je touchais du doigt l’horreur d’un physique affreux et rongé par la magie noire et les substances chimiques qui s’y étaient répandues, je me trouvais pitoyable de n’avoir su saisir le moment présent. « Kaahl… » J’étais silencieux, muré dans un silence de plomb. La haine bouillait au fond de moi. Lorsque je serais en état, lorsque mon visage serait reconstruit, je le promettais, j’allais sévir, me montrer cruel comme jamais je ne l’avais été auparavant. L’explosion avait été brutale et je n’avais pu l’éviter qu’en partie. Je n’aurais jamais cru à un stratagème si gros. Pourtant, la garce avait tout prévu et protégé ses arrières. En temps normal, la magie blanche aurait suffi à me soigner mais les mélanges qui avait coulé sur ma peau, qui l’avait rongée, continuaient de faire effet, encore maintenant. Adélie m’avait fabriqué ce masque, qui s’était incorporé à mon faciès et me permettait d’avoir l’air à peu près normal, si ce n’était les crevasses qui parcouraient mes traits. Pour les cheveux, elle ne pouvait rien faire. Mes sourcils n’existaient plus non plus. Elle me droguait pour m’éviter de ressentir la douleur. Je ne ressentais que la haine, ce désir qui me prenait les tripes et qui me criaient de violer cette chienne et de découper son corps, morceau par morceau, de l’offrir à des lépreux, chaque jour un peu plus amoindrie, d’imiter mon père dans ses instants les plus féroces et criminels. Jusqu’ici je m’étais montré raisonnable, patient, clément. Les choses allaient changer.

« Je ne sais pas si ton visage redeviendra comme avant. Il se peut que le procédé magique te fasse muter… Ça va se reconstruire, c’est sûr, mais… » Elle le disait d’une voix basse, terriblement désolée pour moi. J’avais de la peine pour elle, cette Magicienne qui avait accepté de s’occuper de moi sans poser une seule question lorsque j’étais apparu chez elle, presque mort. Elle avait de la chance de vivre parmi des individus qui ne complotaient pas contre elle. Les guerres de pouvoir chez les Sorciers étaient courantes et j’avais été si aveugle que je ne l’avais pas senti venir, pas comme ça. Je pensais que mon statut princier me protégerait, ayant tôt fait d’oublier que les accidents étaient si vite arrivés. Elle m’avait trouvé dans un état lamentable. Mon nez avait fondu, une partie de mes joues et de ma mâchoire. Plusieurs de mes dents étaient tombées, rongées par l’acide et l’une de mes épaules avait été déboitée dans l’explosion. Elle m’avait pourtant reconnu. Dire que je devais ma survie à la magie magicienne était un comble. C’était grâce à elle que j’avais pu limiter les dégâts, en formant un pentacle de téléportation. La télékinésie m’avait servi à rediriger l’explosion mais pas en entier. Je n’avais probablement jamais autant fait preuve de sang froid de ma vie. À présent, je luttais contre la haine et contre la douleur qui était bien présente, nonobstant les drogues. Mon bras avait été soigné sans trop de difficulté mais le reste prendrait du temps. Je réfléchissais à la meilleure façon de me venger, ne tenant que pour ça. Il me faudrait des preuves, un mode opératoire, quelque chose, n’importe quoi.

« Repose-toi… » dit-elle après avoir constaté que je ne cherchais pas la discussion. J’étais comme mort. Inerte, seul mon esprit travaillait sur des probabilités : les chances que j’avais de survivre, ce qu’il se serait passé si je n’y étais pas allé ou si j’avais amené Edelwyn avec moi, les chances pour que tous me croient mort à Valera Morguis ou les chances pour que cette pétasse n’est rien dit à ce sujet, laissant quelques jours filer avant que l’on ne constate ma disparition. Je sondais les statistiques de réussite de mes différents chemins de vengeance.

Lorsqu’Adélie quitta la pièce, j’amenai ma main devant moi, une ombre noirâtre ne tardant pas à y apparaître. Comment pourrai-je la tuer ? Je la voulais morte, elle et son mari, dans tous les aspects de leur vie. La mort politique d’abord, la mort psychologique ensuite et, le bouquet de grâce, la véritable mort, longue et douloureuse, mille fois plus horrible que ce qu’ils m’avaient fait subir. L’un des barreaux du lit se tordit sous l’impulsion de la Valse Destructrice. J’avais envie de défigurer ce monde.

Une lueur, pourtant, attira mon attention, un halo qui commença une longue descente depuis le plafond, jusqu’à toucher le sol. Il m’appelait. Je me levai, enfilant une robe de mage, noire à capuche, qu’Adélie avait trouvé pour moi pour le jour où je serais prêt à sortir un peu au soleil. Elle m’avait précisé que ça faciliterait la guérison. Torse nu en dessous, en caleçon, je me mis à fixer la lumière comme si elle était la cause de mes tourments. Quelques secondes plus tard, Lux In Tenebris était lancée en sa direction. Mon étonnement ne put se lire sur mes traits presque figés. Je pouvais parler mais avec beaucoup de difficultés. Certains mouvements, comme les sourires m’étaient en revanche impossibles. Dans tous les cas, la magie avait disparu à l’intérieur, comme aspirée. Je me reculai.

916 mots
Je situe la scène après l'explosion à Valera Morguis (que j'ai fait en événement et que je posterai)
Kaahl est chez Adélie, une ancienne élève et "amie". Elle l'a soigné et a posé sur son visage une sorte de magie de soin qui reconstitue à peu de choses près des traits. Ils sont parsemés de crevasses. C'est pas beau. Il n'a plus de cheveux ni de sourcils. Il est méconnaissable. Je le jouerai sous aucune de ses identités connues. Il fait bien méchant qu'on ne veut pas approcher. Il voit le halo et lance Lux in Tenebris dedans. Il n'y entre pas. Choix 2

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Ven 05 Juil 2019, 15:31

Aurore était assise à l’extérieur de l’habitation. Elle n’arrivait pas à dormir. Aaron avait retrouvé le sommeil plus rapidement qu’elle. L’Ange faisait des cauchemars dans lesquels elle voyait le Diable qui l’appelait par ce petit surnom qu’elle détestait tant : Hrdaya, la chevaucheuse en Snēk. Inutile de préciser ce qu’elle chevauchait au juste. Elle n’arrivait pas vraiment à rester à l’intérieur des bâtiments. Elle s’y sentait comme enfermée, préférant l’extérieur. Cela lui donnait l’impression de toujours pouvoir fuir. Ce qui normalement aurait dû lui donner un sentiment de sécurité ne faisait que la paniquer. Elle se pinça la lèvre, réfléchissant à son périple jusqu’ici. C’était compliqué. Quand elle fermait les yeux, elle avait parfois l’impression qu’une main diabolique s’apprêtait à la saisir. Elle soupira, ramassant un caillou qu’elle commença à lancer en l’air, essayant de le rattraper. Le mouvement répétitif la rassurait, même si, bien souvent, elle manquait son arrivée. Ce n’était pas bien grave. Elle retournait le chercher et recommençait l’exercice. Elle n’était pas très agile, ni très forte. Son corps était menu et elle avait du mal à supporter sa poitrine. C’était un poids qui lui faisait mal au dos lorsqu’elle bougeait trop. Elle essayait de la maintenir comme elle le pouvait, par du linge adapté mais elle finissait toujours par souffrir de sa présence. Ses muscles étaient trop atrophiés pour supporter un tel fardeau. Elle n’avait pas encore osé demander à Raeden de lui apprendre à se défendre. Elle se sentait étrange vis-à-vis de lui. Elle n’avait pourtant aucun souvenir de celle dont elle était la copie. C’était simplement encré en elle, sans qu’elle ne puisse l’expliquer.

Aurore laissa tomber son caillou lorsqu’elle aperçut la silhouette de l’homme à qui elle pensait sur le balcon. « … » Il était… nu ? Presque nu ? Elle n’arrivait pas à bien voir, même si elle n’était pas si loin de la maison. La nuit l’obligeait à plisser les yeux. Elle se leva et s’approcha un peu, comme attirée, essayant de faire le moins de bruit possible. Peut-être pourraient-ils parler tout en profitant du silence nocturne ? Elle allait ouvrir la bouche quand une douce lumière vint éclairer le ciel, descendant en halo pour se poser sur le balcon, éclairant par là même le torse nu de l’Ange. Aurore rougit, détournant les yeux, gênée. Il ne lui faisait pas du tout le même effet que le Diable. Elle savait que cet homme était bon, fort et stable, pas une pourriture de la pire espèce qui profitait de sa supériorité pour s’imposer aux plus faibles. Quand elle regarda de nouveau, Raeden n’était plus là. « Mais qu’est ce que… ». Le halo traversa le balcon et vint se poser devant elle. Elle tendit la main, doucement, avec précaution. La lumière semblait l’attirer. Elle leva les yeux vers le haut, appelant d’une toute petite voix. « Monsieur Liddell ? » Il n’y eut aucune réponse. Peut-être que s’il était parti dans le halo, elle devrait y aller aussi ? En pyjama ? Elle se mordit la lèvre inférieure, essayant de réfléchir. Cependant cette clarté avait quelque chose d’hypnotisant. Elle fit un pas et se retrouva au cœur du pilier.

_____________________

« Alors ? » questionna Lhyæræ à l’intention de Louise en sortant de la cabine. La Lyrienne s’avança, fit signe à l’Ondine de se tourner et passa son index et son majeur entre la fermeture de son soutien-gorge et son dos. « Ça me semble être à la bonne taille… » « En termes de rendu, je voulais dire. » Celle qui avait confectionné les sous-vêtements sourit. « Je te laisse aller voir les clients, pour tester. » Louise était la propriétaire d’un établissement nommé L’Amant. Ce n’était pas un bordel mais une maison particulière, aux spectacles toujours érotiques, sans être pornographiques. Des jeunes femmes et des jeunes hommes en petites tenues circulaient entre les clients et des artistes se produisaient sur scène. Les chants étaient toujours sensuels, les danses exquises et l’art lascif en général. Louise en profitait pour vendre ce qu’elle confectionnait à des prix exubérants, parfois. Néanmoins, elle essayait au mieux de s’adapter à la clientèle, afin que chaque homme et chaque femme puissent se payer quelque chose de beau à porter. Quand vraiment le client n’avait pas de quoi payer, elle demandait une contrepartie en nature. « Au fait, Lhyæ ? » « Oui ? » « Ça va, avec Adam ? » C’était typiquement le genre de questions que Lhyæræ ne souhaitait pas entendre. Elle fit un clin d’œil à son amie, lâchant un « Bien sûr. » chantant avant de s’éloigner.

Dans la salle, la Sirène se plut à avancer entre les clients, effleurant leur table du bout de ses doigts. Elle portait une pièce de la collection « Pures mariées », la dernière confectionnée par Louise. Le tissu était blanc, en dentelle, fin mais pas trop. Un petit voile tombait légèrement du soutien-gorge pour couvrir les côtes. Une chaine dorée allait jusqu’au nombril et une perle blanche se trouvait à son extrémité. Le même voile couvrait ses fesses et une jarretière était attachée autour de sa cuisse droite. Les talons aiguilles qu’elle avait aux pieds résonnaient. Ses cheveux avaient été bouclés et des petits nœuds papillon blancs y étaient attachés. Elle faisait visiblement de l’effet. Et encore, elle n’avait pour l'instant pas ouvert la bouche. Lhyæræ sourit et se mit à chanter, doucement, avec charme et volupté. Son peuple était celui des croqueuses d’hommes, de ces femmes des eaux que les marins voulaient apercevoir et fuir à la fois. Le Chant des Sirènes attirait les regards sur elle. Ces Gælyan lui faisaient légèrement pitié mais si elle pouvait permettre à Louise d’augmenter son chiffre d’affaire, elle n’allait pas se gêner.

Arrivée sur la scène, elle vit une étrange lumière blanche. L’Ondine se dit simplement qu’il s’agissait d’un effet de décor et s’avança à l’intérieur du halo, sans aucune méfiance.

982 mots

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Lexa Blaise
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Lexa Blaise
Sam 06 Juil 2019, 10:26


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Les Portes

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Tout n'est pas si simple dans ce monde. Il s'est passé énormément de chose depuis que je foule ces terres. J'ai été bannie d'Aeden par ma propre famille parce que je n'avais développé aucun don pour la magie. Ensuite, je ne sais pas par quel miracle j'ai réussit à atteindre le royaume de Babelda, royaume de ma nouvelle nation : les Humains. Mais mon arrivée a été mouvementée du faite que l'on m'avait choisit pour partir en expédition vers de nouvelles terres totalement inconnues pour y bâtir un nouveau royaume humain qui s’appellera Alaitihad. J'ai été pas mal déboussolée avec tous ces changements brutaux, mais j'ai fini par m'habituer à ma nouvelle vie sans magie. Je dois vous avouer que ça a été très difficile, mais avec l'aide de quelques compatriotes j'ai réussit. Bon d'accord, il me reste encore beaucoup de chose à apprendre, notamment l'Alikir, le langage humain. Je rencontre beaucoup de difficultés dans cet apprentissage, j'ai du mal à retenir les mots … c'est tellement compliqué qu'il m'arrive de vouloir tout laisser tomber...

Un coup de tête sur ma poitrine me sortit de mes pensées. C'était ma lionne du désert qui me réclamait des caresses, ce qui me fit sourire. Je posais ma main sur son doux pelage aux mystérieuses marques plus foncées. Je me levais en m'exclamant pour me motiver. « Aller, il faut que je me prépare il y a encore beaucoup de choses à faire. » Je commençais par me vêtir d'une sorte de veste en peau sans manche s'arrêtant en dessous de ma poitrine et d'une jupe faite de peau et de fourrure. J'attachais par la suite mes longs cheveux blonds vénitiens. Mon regard bleu-vert s'arrêta un moment sur mes bras, observant les dessins formés par le vitiligo. Au début je trouvais ces marques horribles, mais j'ai finit par les accepter et les trouver jolies. Je continuais à me préparer en saisissant mon Yatagan d'Alaitihad, mes deux petites haches et mon fouet que je plaçais soigneusement sur ma ceinture. Enfin prête, je sortis de ce qui pouvait s'apparenter à un début de maison. Ça ressemblait plus à quatre mur sans toit qu'à une maison, mais c'était mon chez moi que je construisais à l'aide d'autres confrères. Un jour elle sera belle et grande, mais il faut du temps pour arriver à ce résultat. Surtout que la construction de ma maison n'était rien par rapport à celle du nouveau royaume humain.

Je me dirigeais vers les plaines encore mal explorer pour tenter de cartographier l'endroit. Tout été calme, il n'y avait personne, même pas une seule créature endémique … Il faisait plutôt sombre. Mais tout à coup, une lueur apparue. Je me dirigeais vers elle, curieuse. Une fois arrivée vers ce qui pouvait être son origine, je m’aperçus qu'il s'agissait plus d'un halo de lumière liant la terre aux cieux. « C'est très étrange » Je m'approchais, poussée par ma curiosité et ma soif de connaissance. « Peut être qu'en m'approchant je pourrais retrouver la magie et revenir auprès de ma famille ! » Je continuais vers cette lumière jusqu'à pénétrer à l'intérieur et me vers emporter vers le ciel.


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Qu'adviendra-t-il de moi ? Je suis encore et toujours piégé ici parmi les démons. Je ne sais pas comment m’échapper, enfin c'est surtout que je n'ose pas m'échapper. J'ai peur des représailles. La cicatrise que je porte autour de mon coup prouve que je me suis déjà fait tranché la gorge avant d'arriver ici. J'ai aussi un bandeau qui me cache l'oeil droit parce que l'un de mes bourreaux me l'a crevé. Quand je fais quelque chose de mal ou de travers ils ne se gênent pas pour m'arracher l'une de mes belles plumes blanches, me l'a faire tenir de force et la mettre en feu. C'est d'ailleurs ce que je suis en train de me faire. Je m'arrachais une plume, la mettant en feu grâce à la petite lueur d'une bougie près de moi. Je regardais la plume s'enflammer. J'observais cette lueur avec attention et affection. Cela peut vous paraître étrange et totalement absurde que je me mutile comme cela, mais les belles couleurs de ses flammes me rappellent la teinte flamboyante des cheveux roux de ma mère. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu … Mais je gardais espoir à chaque fois que je voyais la lueur des flammes. Je gardais espoir qu'un jour elle me retrouvera et me délivrera des chaînes démoniaques. Mais cela est peu probable vu qu'elle pense que je suis mort.

Une nouvelle lueur s'ajouta à celle de ma plume enflammée. Une lueur bleutée qui me fit lever les yeux. Cette couleur, qu'elle était belle ! J'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part … Mais oui ! C'est la même couleur qui brille dans le tendre regard de ma maman … Une nouvelle lueur d'espoir naquit en moi. Je me levais, faisant tomber ma plume carbonisée. Je m'avançais dans cette colonne lumineuse sans réfléchir. « Mère ... j'arrive ! » murmurais-je avant de me faire emporter.


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