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 [RP de Groupe] - Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Dim 06 Oct 2019, 19:59

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

Crédit: Light by Cheng LI

Musique

« LEVEZ L’ANCRE! »

Le cri eut la puissance d’un typhon, comme s’il était le premier souffle à avoir gonflé les voiles des six bateaux qui attendaient à quai que le départ soit lancée. Au large, l’horizon était clair, sans nuage, un soleil de plomb tapant sur le dessus de nos têtes, tandis que les marins s’activaient avec acharnement pour faire quitter les navires de la côte qui les retenaient encore prisonniers du continent. Cependant, cela ne serait tarder, la force des vents propulsant les vaisseaux qui se mirent, successivement, à fendre les vagues qui se soulevaient à intervalles réguliers en raison de la haute marée. Les passagers, principalement militaires, d’ethnie diverses et variées, observaient la mer qui se profilaient devant eux d’un œil admiratif et rêveur, d’un œil excité et songeur, l’appel de l’aventure faisant battre leurs cœurs. C’était le grand jour, celui des départs, celui de leurs espoirs et pourtant, plusieurs jetaient encore des œillades par-dessus leurs épaules, remarquant que la terre rapetissait à vue d’œil plus ils s’éloignaient de la côte, progressivement remplacée par l’immensité de l’étendue que représentait le royaume des mers d’Eoda. Les goélands accompagnaient les navires durant un temps, des Anges se joignant bien rapidement à leur ballet aérien à grands battements d’ailes pour surveiller les environs et s’assurer de la protection des bateaux sur lesquels le reste de l’équipage et des passagers vaquaient à leurs tâches ménagères. La paresse ne saurait être tolérée sur ces édifices flottants, tout comme l’oisiveté, alors que les dangers de la mer et de l’Océan guettaient chaque vaisseau qui quittait son port d’attache pour s’enfoncer vers la ligne qui délimitait les flots du firmament.

C’est pourquoi, sans trop attendre, tout le monde mit la main à la pâte. Des hommes et des femmes devaient s’occuper de la préparation des repas tout en s’assurant de respecter les portions préétablies afin que chacun ait sa part pour le voyage à venir. Si les rations étaient particulièrement frugales, elles procureraient néanmoins l’énergie nécessaire pour tous les hères présents sur ces bateaux. D’autres s’occupaient du ménage et d’autres, encore, vaquaient à monter les lits et les couches sur lesquels nous dormirons au cours de la traversée. L’Olori Ivanhnoé n’avait pas misé sur le luxe et le confort lorsqu’il avait magasiné la location des caraques et des caravelles, mais nous bénéficions, en contrepartie, de grands espaces communs dans lesquels nous ne nous sentirions point coincés et étroits aux vues de la grandeur des vaisseaux.

Ces derniers, au grand total de six, affrontaient les flots marins en deux rangs chacun comptant trois navires. Le premier rang était composé des trois caravelles de la campagne d’exploration dans lesquelles le plus gros de l’équipage et des membres des détachements séjourneraient au cours du voyage. Taille élevée dépassant les trente mètres, stabilité et manœuvrabilité optimale en raison de renforcements appliqués sur la coque, la proue et la poupe, ces bateaux singuliers étaient idéaux pour la navigation en haute mer et le dignitaire de l'ancienne Apakan s’était assuré de leur fiabilité avant de signer tout papier. Pourvus de plusieurs mâts et de voiles aussi bien carrés que triangulaires, afin d’améliorer la propulsion ainsi que la captation des vents, il était également possible de compter un mécanisme de voiles permettant la navigation à contre vent.

Le second rang, quant à lui, était constitué de trois caraques, chacune affiliée à une caravelle. Si elles possédaient à peu près la même structure que les vaisseaux du premier rang, elles étaient, cependant, relativement de plus petites dimensions. Connus pour servir de bateaux de marchandises et de commerce, la majorité des équipements et du matériel avaient été stockés dans ces navires qui compensaient leur taille par leurs efficientes maniabilité et vitesse en haute mer. Cela expliquait également pourquoi ces vaisseaux étaient étroitement surveillés par les sentinelles angéliques, qui volaient soit à haute ou à basse altitude afin de pouvoir intervenir efficacement et promptement à toute menace.

Une heure s’écoulait rapidement, surtout lorsque nous étions sans cesse quémandés à faire telle ou telle corvée, mais comme un seul homme, tous cessèrent leur activité pour contempler l’horizon. Les navires se scindaient finalement : deux par deux, chacune des caravelles prenait une direction différente de sa voisine, emportant derrière son sillage une caraque qui suivait sa trace. L’un des duos prenait la direction de l’Océan, quittant la surface des mers pour s’enfoncer vers une nouvelle destination. Là-bas, le détachement trouverait la terre qu’ils avaient surnommé Orhmior. Dans de grands cris et de grands gestes, accompagnés de vols réalisés par les Ailés, le premier détachement salua ses compères avant de partir accomplir sa mission qui l’attendait à l’autre bout de l’Océan. Peu de temps après cette séparation, le second détachement prit son propre chemin, les deux navires qui lui étaient assignés bifurquant en nord-ouest afin de rejoindre la Mer de la Méduse. Là-bas, dans la zone d’Asraël, à l’ouest de l’Archipel des Lyrienns, le détachement explorera et investiguera les contrées sauvages et curieuses des Gorges Dorh qui se trouvaient au centre d’une terre nommée Faraael. Avec émotion, envahis d’une joie qui semblait écraser lourdement leur cœur, les explorateurs partirent vers leur destinée, laissant le dernier détachement se diriger dans les eaux calmes de la Mer de Cristal, vers la terre d’Iyora.

Aux côtés du capitaine de La Hevana, Hangelos Yöl, l’Archevêque de la Compagnie, l’un des quatre hommes de la Trinité de Yüerell, observaient les va-et-vient des hommes et des femmes qui travaillaient sur l’embarcation avec un sourire bienveillant sur le bord des lèvres. Non loin de leur position, Ramiel Vaughan, grand chef du peloton d’information de la Compagnie, discutait avec le marin qui dirigeait le vaisseau depuis le gouvernail. Céodore Brigg, Ange faisant moins d’un mètre soixante-dix, s’occupait de diriger certains soigneurs dans leurs tâches, notamment en ce qui concernait l’infirmerie temporaire qui serait montée à l’intérieur de la caravelle pour le temps du voyage. Quant à lui, Caspar Feirr aidait à décharger les dernières rations pour les entreposer dans les cales.

« La brise est bonne! La mer est calme! Prions Eoda pour qu’elle nous épargne! » S’exclama alors un homme sur le pont en s’étirant les bras, une sorte d’accordéon attaché en bandoulière sur son épaule et qu'il se plaisait à jouer pour mettre une certaine ambiance sur le navire.

Le musicien admirait le ciel azur et clair que Jeriel faisait briller de par ses milles rayons solaires au-dessus de leur tête.


1 067 mots

Explications


Bonjour/Bonsoir ♪

Les explorations commencent enfin! Cependant, ce premier message sera beaaaaucoup plus long que les suivants, étant donné que je veux concentrer l’ensemble des renseignements à un seul et unique endroit, histoire de ne pas perdre d’informations en cours de route parce que je me serais éparpillée à gauche et à droite xD

Du coup, premier point : la fiche du groupe de la Compagnie.
Pour une meilleure compréhension de l’organisation ainsi que de la hiérarchie de la Compagnie, j’ai rédigé une fiche de groupe pour la Compagnie où toutes les informations pertinentes ont été inscrites. De cette façon, vous serez mieux aiguillés quant aux différents rangs des haut-gradés de la milice tout comme l’organisation de son armée. Je vous invite donc à lire ce sujet si ce n’est pas déjà fait =D

Second point : les communications avec les Jardins et les autres détachements.
Même s’ils sont physiquement très loin les uns des autres, chaque détachement possède quelques personnes assignées au transfert d’informations (ce sont tous des Patrouilleurs de la Compagnie). Concrètement, les Transmetteurs sont constamment en contact avec la chef des communications restée aux Jardins, Lysithea Vaughan (Niv. III | Patrouilleuse pour la Compagnie), qui gère la majorité des communications qui lui parviennent des détachements. Leur rôle? Partager l’information entre les groupes afin de se tenir informer en tout temps, que ce soit de l’avancement de l’un des détachements ou simplement pour connaître les dernières nouvelles sur les continents. Également, il sera possible pour les personnages partis en expédition de garder un contact épistolaire avec les gens restés aux Jardins : pour ceux se trouvant sur les continents, envoyez directement votre lettre à la caserne de la Compagnie. Pour ceux partis en exploration, transmettez votre missive à l’un des responsables des communications : dans les deux cas, les messagers s’occuperont d’envoyer votre courrier à bon port, grâce à la Magie.

Troisième point : le multiculturalisme.
En gros, c’est simplement pour vous rappeler qu’il n’y a pas que des Anges pour ces explorations. S’ils sont, certes, majoritaires, il y a aussi beaucoup d’Ygdraës qui, à la suite de l’entente entre Nathanaël Ivanhnoé et la mère d’Aramis dans ce RP, ont été inclus aux expéditions (pour plus de détails, voir ce message). Il est également possible de compter parmi les voyageurs des Magiciens et des Humains. Si l’Anti-Magie de ces derniers n’importune pas les Anges, il se peut que cela gêne quelque peu les autres races présentes, mais tout le monde a été d’accord pour se montrer tolérants les uns envers les autres. Puis, en raison de la grande concentration magique des individus, l’Anti-Magie tend à être diminuée, mais elle est tout de même perceptible. Néanmoins, il se peut fort bien qu’il y ait quelques tensions, que ce soit au niveau racial, ou même idéologique (Extrémistes VS Pacifiques, par exemple; Ygdraës VS Humains, etc.). Toutefois, si cela dégénère, des soldats répliqueront rapidement pour apaiser tout ça et des conséquences seront imposées afin que les agitateurs soient punis.

Quatrième point : les Événements.
Comme je l’ai mentionné dans le Groupe de RP, tout dépendant de la nature des Événements qui seront rédigés dans le futur, il se peut que nous ne puissions pas participer à tout, compte tenu du fait que nos personnages ne sont pas physiquement aux endroits où ces Événements ont lieu. Cela étant dit, ça ne nous empêche pas d’en entendre parler, étant donné qu’on gardera contact avec la population restée sur le continent. Toutefois, pour pallier à cela, je compte créer des Événements exclusivement pour les expéditions qui, au contraire des Événements « normaux », auront une deadline de deux semaines

Cinquième point : la réputation.
En plus des gains pour vos réponses, j’aimerais bien vous offrir quelque chose d’un peu plus contextuel qui puisse permettre à votre personnage d’être reconnu pour l’aide qu’il a apporté aux Anges. Qu’il s’agisse d’un titre, d’une propriété, de la part d’une économie raciale, etc., ce sera à voir au cas par cas, je pense, ainsi qu’à votre implication durant le voyage, mais si vous avez des envies et/ou des suggestions, je serais ravie de les entendre : ça m’aiderait à mieux personnaliser vos gains pour que tout le monde puisse y gagner ^^

Sixième point : bon à savoir.
Il s’agit d’un rappel, mais dans cette quête solo, il y a toutes les informations connues des détachements sur les territoires qu’ils s’apprêtent à explorer. Il y a aussi la composition de ces détachements, qui sont séparés en quatre unités : scientifique, médicale, de défense et tactique. Bref, référez-vous à ce sujet si besoin est! o/

Sur ces paroles, je pense avoir fait le tour de mon introduction xD S’il y a quoi que ce soit qui doit être rajoutée, j’éditerais et vous l’annoncerai dans le sujet du Groupe de RP. Maintenant, rentrons dans le vif du sujet! ♪

Déroulement: Cette première partie est assez simple. Tous les membres du détachement se retrouvent sur des navires qui contiennent le matériel pour les expéditions, l’équipement militaire, la nourriture, les médicaments, etc. Personne ne reste les bras croisés sur le bateau par ailleurs. Chacun a été assigné à des tâches bien précises, que ce soit la préparation de la nourriture ou bien la surveillance aérienne afin de quadriller les environs et de s’assurer de la sûreté du secteur. Le voyage en mer prendra plusieurs jours à se réaliser (certainement une dizaine, voire une quinzaine) avant d’accoster sur les berges des terres d’Iyora. Par conséquent, il s’agit d’un bon moment pour vous familiariser avec vos différents camarades des explorations, notamment les Ygdraës qui participent aussi aux expéditions à la suite de l’entente faite entre Nathanaël et la famille Borghild, mais aussi les Humains et les Magiciens. Sociabiliser pendant que vous en avez le temps, huhu ♪

À tenir compte : Rien pour l’instant, si ce n’est la présence d’autres navires, marchands pour la majorité, qui voguent non loin du Continent Naturel.

Participants PJs: Laëth Belegad [Priam], Lothar Lemingway [Edwina], Anya Eorgor sous l’identité de Nawen Lemingway, Aramis Borghild [Ezechyel] et moi, avec des PNJs appartenant à la Troupe d’Isiode et d’Isley : il s’agira de Nora Taiji [Niveau III] et d’Hemmiel Novella [Niveau II]. Au fur et à mesure du développement de la Citadelle, d’autres PJs et PNJs pourront intégrer le RP ainsi que le projet, si envie. Dans tous les cas, j’indiquerais les nouveaux venus qui nous rejoindront.

Effectif du détachement: Au total, il doit y avoir entre cinquante et soixante individus (militaires et civils confondus) ainsi qu’une quarantaine d’Ygdraës répartis sur les deux navires. Au fur et à mesure du développement de la Citadelle, l’effectif augmentera. Éventuellement, j’indiquerais les changements qui seront apportés. Voici les PNJs responsables du détachement et des différentes unités :
Responsable du détachement et chef de l’Unité scientifique :
Hangelos Yöl | Archevêque, chef de l’ecclésia de la Compagnie
- Niveau IV | Dialogue : orangered
Second responsable et chef de l’Unité tactique :
Ramiel Vaughan | Imperio Navia, chef du peloton d’information de la Compagnie
- Niveau IV | Dialogue : seagreen

Chef de l’Unité médicale :
Céodore Brigg | Civil angélique
- Niveau III | Dialogue : crimson
Chef de l’Unité de défense :
Caspar Feirr | Patrouilleur, membre du peloton d’information de la Compagnie
- Niveau III | Dialogue : dimgray

Rien ne vous empêche de jouer ces PNJs dans vos posts si vous le désirez, tant que cela soit cohérent et que vous respectez leur caractère (je parle pour Hangelos et Ramiel, étant donné qu’ils ont des fiches maintenant xD).

Je ne mettrais pas de date limite pour ce RP de Groupe, surtout parce que je compte l’entrecouper d’Événements (un peu comme ce qui avait été fait pour le premier RP Dirigé =D) et que je n’ai absolument aucune idée de quand il se terminera xD Par conséquent, vous pouvez répondre le nombre de fois que vous le désirez entre deux posts PNJs, mais sachez que j’enverrais un post PNJ toutes les deux/trois semaines (je me laisse une chance avec les cours XD)

Bonne écriture et surtout, amusez-vous bien! nastae

Gains

Je ferais le compte de vos messages afin de vous donner vos gains entre chaque « interlude » qui correspondra aux Événements que je posterais ponctuellement pour les expéditions.



It's a little price to pay for salvation
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[RP de Groupe] - Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Mitsu
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Mitsu
Lun 07 Oct 2019, 22:51

Anya observait les autres navires disparaître au loin. La Couronne des Cieux lui posait quelques difficultés et elle savait qu’elle ne pourrait pas la garder toute la durée du trajet. Elle devrait l’enlever, périodiquement, afin de calmer son esprit et reprendre contenance. C’était un jeu dangereux auquel elle se livrait à présent. Non seulement elle portait un artefact capricieux, dont la maîtrise lui échappait, mais en plus elle avait usurpé l’identité d’une Ange. Le décès de cette dernière avait été une aubaine qu’elle avait saisie. Nawen était réputée comme plutôt puissante et elle s’était engagée pour les explorations en qualité de médecin et de scientifique. Le fait est qu’Anya redoutait que son numéro paraisse au grand jour. Les Anges avaient beau être bons, ils étaient très loin d’être stupides. Ils ne laisseraient sans doute pas passer son comportement. Il y aurait une enquête et un jugement. Elle ne souhaitait pas en arriver là et, pour cela, elle devait penser comme cette Ailée qu’elle ne connaissait pas si bien que ça. Elle s’était renseignée un minimum cependant. Son époux, Ryvaïl, était décédé. Elle était la mère de Nefraïm, Kyra et Jessica Lemingway, et avait adopté Brethil. Il n’avait guère été difficile de trouver la trace de certains d’entre eux, notamment du fait de la Coupe des Nations, ce qui l’arrangeait grandement. À présent qu’elle avait endossé ce rôle, elle ne pourrait sans doute plus le quitter. C’était la mort de leur mère qu’elle avait volé à ces individus. Si elle se faisait prendre, ce serait une tromperie bien plus cruelle que l’omission du début. Elle devrait atteindre la perfection et, pour ça, il fallait qu’elle se batte contre la Couronne elle-même, Couronne qui lui intimait de tout avouer et de ne pas chercher à tromper autrui. Pourtant, il le fallait. Anya voulait aider les Anges et cela lui aurait pris bien trop de temps de partir de chez les Démons ou les Réprouvés. Un tel jeu se préparait longtemps à l’avance et les explorations ne l’auraient jamais attendue. Celle qui lui avait légué l’artefact comptait sur elle, même si elle n’était pas certaine de savoir de qui il s’agissait exactement.

Son problème majeur sur le navire était cet homme, là-bas, celui que l’on surnommait le Manipulateur. Ramiel Vaughan, Imperio Navia et Général. Il semblait jeune avec ses cheveux bouclés mais elle n’était pas dupe. Elle s’en méfiait parce que s’il était aussi bon qu’elle l’avait entendu, il serait le plus à-même de la percer à jour. Si une telle chose arrivait, elle devrait agir, d’une façon ou d’une autre. Était-il intelligent au point de comprendre ses intentions profondes ? Pourrait-elle le convaincre de garder le secret s’il venait à découvrir ses propres manipulations ? Elle ne souhaitait pas soutenir ses yeux gris mais elle devrait tout de même apprendre à mieux le connaître, sous peine de lui donner un avantage qui n’était pas envisageable. Elle savait qu’il était célibataire et envisageait très sérieusement qu’il puisse s’éprendre lors des explorations. Il resterait vigilant mais son esprit ne pourrait s’empêcher de ressentir le feu de l’amour, assez pour qu’il ne la perce pas à jour, elle. La question restait de savoir qui pourrait lui convenir sur le navire. Elle devait envisager toutes les pistes, amoureuses ou non, pour le tenir loin d’elle. Elle devait également envisager le pire. Anya apprenait à être tacticienne et, curieusement, elle ne rencontrait pas de réelles difficultés. C’était un peu comme si elle avait fait ça depuis toujours. Pourtant, sa vie ne semblait pas bien longue.

Elle finit par baisser les yeux et par reprendre la tâche qu’elle avait laissé quelques instants pour admirer le spectacle des navires et souhaiter mentalement bonne chance à ceux qu’ils quittaient ici. Il était hors de question de rester les bras ballants. Elle devait aider et apprendre à connaître les autres passagers, à repérer les menaces et ceux qui étaient proches de Nawen pour éviter de se comporter avec eux comme s’ils étaient de simples connaissances. Elle devait être prudente et toujours veiller à rester vigilante au comportement d’autrui avec elle. L’amitié se décelait assez facilement mais les sentiments comportaient un nombre incalculable de nuances. Elle possédait néanmoins des avantages : le Czírnúma était source de bien des tourments psychologiques et, bien entendu, les explorations pouvaient générer une angoisse nouvelle. La présence d’autres peuples restait un levier qu’elle pourrait utiliser également. Pourtant, réellement, elle espérait que tout se passerait pour le mieux. Pour le moment, elle devait surtout essayer de verrouiller son esprit pour que personne ne puisse s’y inviter contre son gré.

Tout en sortant une pomme de terre de l’eau, elle se passa l’avant-bras sur le front. La Couronne lui donnait chaud, vraiment très chaud. Elle reprit néanmoins l’opération en jetant un petit coup d’œil à une personne qui se trouvait à côté d’elle. « Il faudrait peser celles que j’ai déjà épluchées pour respecter les proportions prescrites. » dit-elle doucement.

811 mots

Hey 8D:
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Ven 18 Oct 2019, 03:27

Les yeux posés sur le rivage, Aramis contemplait les voiles blanches des navires se gonfler sous l'impulsion salutaire du vent marin. Les coudes en appui sur le bastingage de bois, l'Ygdraë profitait jalousement de sa vue imprenable sur l'horizon dont la ligne de terre s'estompait progressivement en suivant la progression des bateaux qui fendaient la surface paisible de la Mer de Cristal. Les traits du Cyraliel semblaient voilés par une pointe de nostalgie. Silencieux, il semblait offrir un adieu émouvant aux terres qu’il abandonnait provisoirement afin d’embrasser la promesse d’un monde inconnu, d’une providence qui tournerait une page nouvelle sur la tragédie du Peuple angélique. Il ferma lentement ses paupières afin de se laisser imprégner par le confort de cette nouvelle nature auquel il était peu familier, tentant de puiser le Yi de la flore maritime qu’il pouvait apercevoir à travers les profondeurs de l’immense étendue d’eau limpide. Tant bien même qu’il s’y eût préparé depuis des jours, l’homme restait troublé par l’absence aberrante de verdure autour de lui. Pourtant, ce fait ne représentait qu’une infime partie d’un tourment bien plus grand qui l’agaçait légèrement. Il était en mesure de ressentir les oscillations du bateau causées par la puissante poussée des vagues d’Eoda et humer le parfum salé que ces dernières dégageaient agréablement, mais sa magie, elle, refusait de prendre contact avec l’énergie vivifiante des plantes qui parsemaient les fonds marins. Ici, le sylvestre ne bénéficiait d’aucune emprise sur l’œuvre de Phœbe pour une raison aussi simple que navrante à ses yeux. Il s’agissait du Ma’Ahid des Humains. Un soupir quitta docilement la commissure de ses lèvres, alors que ses paumes relâchaient la pression qu'elles exerçaient sur la rambarde du vaisseau. Bien sûr qu'il ne ressentait plus la vie étreindre la Nature, ni quoi que ce soit qui touchait de près ou de loin à la magie. Il l’avait su avant même de se confronter, en toute connaissance de cause, à l’inévitable ; non, avant même d’embarquer dans l’enceinte du navire portant fièrement les étendards angéliques. Bien que leur nombre pâlisse en comparaison aux êtres doués de magie, la présence de ces quelques Enfants de Sympan suffisait à annihiler le peu de pouvoir magique qu’il avait en sa possession. Fort heureusement, ce n’étaient pas tous les Elfes qui avaient succombé à l’influence des Humains et, de ce fait, Aramis pouvait s’en remettre aux bons soins de quelques comparses spécialement désignés pour l’aider à apaiser les affres de sa maladie, propre aux Ygdraë de son clan. Malgré tout, le sylvestre n’avait pas renoncé à réaliser des séances de méditation, qui prenaient souvent la forme de pratique du Vyviæl Pabvë – un art martial ygdraëen –, par simple habitude routinière plus que par véritable utilité en ces circonstances plutôt atypiques. Le Cyraliel pratiquait presque religieusement ce sport dès qu’une occasion se présentait à lui, souvent dans l’intervalle qui divisait l’exécution de deux corvées. Pour autant, l’homme ne s’inquiétait pas de s’épuiser trop hâtivement en s’accordant si peu de répit. D’une part, il s’abstenait de choisir un adversaire avec lequel s’entraîner parmi les membres de l’équipage et d’autre part, le Vyviæl se révélait beaucoup moins exigent pour le corps qu'il en paraissait de prime abord. L'art martial tirait ses origines de la méditation après tout et empruntait plusieurs éléments propres à ces techniques de relaxation. Autre point important : l'Ygdraë avait bien conscience de ses limites et il n'était pas stupide au point de fermer volontairement les yeux sur ses lacunes qui, sans être insurmontables, le restreignaient tout de même au confort de la simplicité. Bien qu’il n'oserait jamais l'avouer tout haut, Aramis n'ignorait pas que sa dépression lui avait fait perdre la plupart de ses acquis en matière de combativité. C’est pourquoi il se consacrait à ses activités durant quelques minutes par pause seulement, une durée qu’il jugeait tout à fait acceptable pour convenir aux besoins de sa condition.

L’Elfe redressa légèrement sa posture. En parlant de pause, il avait encore un peu de temps devant lui avant de reprendre le cours insipide mais nécessaire de ses tâches. Inspirant une bonne quantité d'air au creux de ses poumons, l’homme prit rapidement position. Alors qu’il exhalait cet oxygène, son bras esquissa un premier mouvement en fendant le vide. Puis, il fit glisser son pied sur le côté en se décalant vers la gauche. Il inspira de nouveau, avant de répéter les mêmes gestes. Il commençait tout juste à s'échauffer.

752 mots

Spoiler:

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3849
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Dim 20 Oct 2019, 23:31


Laëth atterrit sur le pont. Le souffle court et la peau luisante, elle posa un genou et une main à terre. Le sang battait à ses tempes, ajoutant un rythme à la mélodie entonnée par le musicien. « Debout. » Deux pieds venaient d'apparaître sous ses yeux verts. Elle redressa la tête et se confronta au regard impassible de sa mentor. « Je n'en peux plus. » Sous sa chair moite, ses muscles brûlaient. L'air de ses poumons enflammés râpait sa trachée. La nausée lui encageait les intestins. Hena avait profité des adieux qui avaient été faits dans les airs aux autres navires pour entraîner sa recrue dans un combat. Son entrée dans la Compagnie de Yüerell avait signé de longues heures de lutte, et les expéditions ne pouvaient pas être un prétexte pour paresser. Au contraire. Sa mentor y trouvait une raison de redoubler d'efforts. Là-bas, il faudra être prête à tout. Je serai là, mais il faudra que tu puisses te débrouiller seule. Elle était d'accord. Elle ne voulait être un poids pour personne. « Il va falloir devenir plus endurante. » La jeune Ange serra le poing sur le manche de sa hallebarde. Si elle était consciente d'avoir une ample marge de progression, elle n'aimait pas être mise face à ses limites ; pourtant, c'était là le seul moyen de les repousser. « Lève-toi. » Au prix d'un effort, elle poussa sur son bras et sa jambe pour se relever et faire face à la blonde. Elle avait l'impression que ses tibias allaient se dérober sous elle. « Va aider à cuisiner, on m'a dit qu'ils avaient besoin d'un coup de main. » - « Bien. » - « On recommence demain. Ton port de l'arme était bien mais tes déplacements doivent être plus fluides. » Laëth hocha la tête et, après avoir effectué le salut militaire de rigueur, prit congé de la soldate. Hena était intransigeante. Elle reconnaissait sans peine les progrès et n'éprouvait aucune difficulté à faire des compliments ; cependant, elle n'omettait jamais de souligner les erreurs. Elle traversa le pont puis descendit pour atteindre les dortoirs. Là, elle entreprit de faire une toilette brève et de se changer. Lorsqu'elle remonta, le soleil l'éblouit, et elle dût porter un bras devant son visage.

Le bateau était en effervescence. Chacun s'affairait, discutait ou portait sur la mer des yeux émerveillés. La fille de Lumnaar'Yuvon n'avait pas un excellent souvenir de l'océan. Elle se contentait de lui jeter des regards soupçonneux. Le Voyage avait laissé des marques. Le temps passant et sa résilience s'accroissant, il lui était moins difficile d'être confrontée à des situations similaires ; toutefois, garde-fou fidèle, la méfiance demeurait. L'Ange se tourna vers la proue et se hissa sur la pointe des pieds. Au loin, seule l'eau, infinie et bleutée, s'offrait à ses iris. Ceux-ci furent attirés par un homme qui paraissait avoir entreprit une forme de lutte dansante, qu'elle se plut à observer quelques instants, l’œil curieux. C'était un Ygdraë. L'expédition avait accueilli ce peuple, ainsi que des Magiciens et des Humains. Si leur anti-magie n'avait aucun effet sur elle, Laëth avait vu quelques ressortissants d'autres ethnies pâlir sévèrement. Il lui semblait même qu'elle en avait vu un vomir. Ce fut sur cette pensée qu'elle se présenta là où un petit groupe préparait de quoi nourrir les voyageurs. « On m'a appelé à l'avant ; normalement, la relève arrive. » répondit un brun, en se levant, à une belle femme blonde occupée à éplucher des pommes de terre. « Tiens, justement, je suppose que c'est toi qu'ils envoient pour prendre ma place ? » Comme elle hochait la tête en appuyant d'un « c'est ça », il fit signe à la jeune femme de s'installer. « Il faut peser les pommes de terre. Tu as les proportions notées ici. Et après ça, tu peux t'occuper de laver les salades. Merci beaucoup ! » Sans plus de délai, il s'éclipsa. La brune s'assit sur la caisse de bois. Elle trouva la balance près d'elle et entreprit de peser les féculents. Le contact lisse de la chair de l'aliment la ramena de longs mois en arrière, lorsqu'elle vivait chez ses parents. Peut-être que celles-ci venaient de leurs champs... Une vague de nostalgie l'assaillit. Elle chercha le premier prétexte pour ne pas s'attarder sur ce désagréable sentiment. « Il fait chaud, hein ? » D'un coup d’œil discret, elle avait remarqué la sueur qui perlait au front de la femme. Elle lut les quantités inscrites sur le papier et compara à ce qu'indiquait l'instrument de mesure. « Il manque encore cinq cents grammes. » Elle cligna des yeux, réalisant qu'elle avait oublié de la saluer. « Euh, bonjour, d'ailleurs. Désolée, j'avais la tête ailleurs. Je m'appelle Laëth. »
819 mots

Résumé:




[RP de Groupe] - Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra 1628 :


[RP de Groupe] - Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra 2289842337 :
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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Lun 04 Nov 2019, 03:16

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra


Musique

J’observais les vagues en contrebas, songeant à la dernière fois où j’avais pu poser les yeux sur la mer d’aussi près. À cette époque, l’eau grondait à ne plus s’entendre parler. C’était la tempête, l’ouragan peut-être, comme si Eoda avait, pour une nuit, choisis de danser avec Azazus, l’Æther du Chaos et la Destruction, pour rendre son œuvre encore plus cauchemardesque et inarrêtable. Tous deux soulevaient alors les vagues et les mers au point où ces dernières enjambaient bien rapidement les plages ainsi que les falaises de galets et de pierres. Tous les animaux de la côte avaient préféré fuir et se cacher à l’intérieur du territoire plutôt que d’assister au déchaînement de la météo. C’était la première fois, depuis des années, que je voyais la mer d’aussi près et, en toute franchise, cela m’avait terrorisé. Je me souviens d’avoir pris Skye dans mes bras, pleurant et gémissant, alors que ma grande sœur observait l’horizon d’un œil noir et fataliste. Quand partirions-nous? Quand parviendrons-nous à quitter ces terres maudites? Elsa n’était même plus avec nous, notre sœur ayant été rattrapé par ces fichus Démons. J’avais trébuché pendant que je courais pour sauver ma peau. Ils allaient m’attraper. Ils allaient m’emporter et me retourner dans cette horrible cage. Et c’est à cet instant que j’avais entendu le cri de Skye et vu Elsa foncer droit vers les Démons. Elle m’avait dépassé, sans même se retourner, sans même m’adresser un regard. Un feu brûlait dans ses yeux, mais je connaissais Elsa par cœur, ses tics, ses mimiques, et à ce moment-là, elle était transie de peur. Effrayée par ce qui l’attendait, horrifiée par ce qu’elle avait fait, mais ça avait été plus fort qu’elle : elle avait simplement foncé au moment où elle avait vu son petit frère tomber. Pourtant, elle n’avait pas voulu retourner là-bas. Elle ne l’aurait jamais voulu.

Nous avions fui parce qu’ils avaient voulu nous séparer, nous envoyer, tous les trois, dans des régions différentes. Je devais rester en Terre Blanche tandis qu’Elsa devait partir pour les Terres Arides et Skye allait être transférée dans le Royaume des diables. Mais nous ne pouvions accepter cette réalité, déjà suffisamment cruelle et douloureuse qu’elle l’était à cette époque. Nos parents avaient péri au cours du Czírnúma. Ils avaient été alignés avec le reste des pères et mères de famille. Devant les yeux de leurs enfants, de leur époux ou de leur fiancée, on leur avait tranché la tête sans sommation. Et depuis, il n’était plus resté que nous trois, les trois mousquetaires, et même cela, les Démons avaient fini par nous le retirer.

« Hemmiel! »

Je sursautais brusquement, croisant le regard désapprobateur de ma mentor, Nora Taiji, qui échappa un soupir au sourire désolé que je lui adressais.

« Arrête de rêvasser et va aider à monter les dortoirs, s’il-te-plaît!

- D’accord, d’accord! Désolé! J’y fonce toute de suite! »

Sans attendre, je courus vers les escaliers qui menaient aux ponts inférieurs, mais en chemin, je croisais Laëth Belegad, une nouvelle Recrue dans ma Troupe. Je la saluais, m’arrêtant quelques secondes à sa hauteur pour l’interpeller en Naciaze.

« Eh, après nos corvées, tu penses que tu pourras me montrer ce coup que tu étais en train de pratiquer avec Hena? »

Mon regard dériva quelques secondes sur la personne qui se tenait à ses côtés, à qui j’adressais un large sourire également.

« Bonjour Nawen! Vous allez bien aujourd’hui? C’est dommage que Brethil n’ait pu venir, ou même Nefraïm. »

Je souris, finissant par reporter mon attention sur la fille de Réprouvé.

« Bref, on s’en reparle tout à l’heure quand on sera moins débordé. D’accord? »

J’attendis sa réponse avant de reprendre ma course vers les escaliers. Si l’on ne comptait pas le pont principal, qui comprenait les quartiers du capitaine et de ces hommes de main, tels que le second capitaine, les commissaires ou bien encore le chef mécanicien, les cuisines et la passerelle de navigation, il existait deux autres étages dans ce bateau, le premier étant le dortoir des civils et d’une partie de l’équipage de La Hevana. C’est également à cet étage que l’on retrouvait la pièce temporaire qui fera office d’infirmerie pour la tenue du voyage en mer. Finalement, le pont le plus bas – le pont Orlop – servait de dortoir pour les militaires et la seconde moitié de l’équipage ainsi que de réserve de nourritures, sachant qu’une bonne partie de ces dernières se trouvaient dans le second navire, qui suivait la caravelle. Me retroussant les manches, j’aidais les autres hommes à étendre les couvertures et les quelques oreillers au sol.

De son côté, Nora attendait patiemment que l’Ygdraë termine ses exercices avant de l’approcher.

« Monsieur Borghild, excusez-moi? Pourriez-vous m’aider un instant? »

La Fantassin s’approcha du sylvestre, s’attardant un instant sur la brûlure qui marquait son visage avant de porter son regard dans ses yeux.

« Nous avons retrouvé le sac d’un certain Enidorian Mäalafar, récita maladroitement l’Immaculée, ayant tout de même reconnu les particularités elfiques dans ce nom. L’auriez-vous aperçu récemment? Je le cherche depuis un moment déjà… »


850 mots | Roi Lion POWAAA! /sbaf/ *tousse* Donc, Hemmiel est également une Recrue de la Troupe Xēna (coucou Laëth 8D) et Nora est son mentor. Hemmiel rêvasse et court faire ses corvées. Il croise en chemin Laëth et Nawen, avec qui il discute quelques minutes – en Naciaze – avant de repartir. Quant à elle, Nora interpelle Aramis pour l’aider à retrouver un Ygdraë dont le sac de voyage aurait été retrouvé.

Pour Anya: si tu veux, étant donné que Nawen est supposée être un médecin, elle aurait pu s'occuper d'Hemmiel et de sa grande sœur, Skye, lorsque ces derniers se sont sauvés de la Terre Blanche et sont arrivés aux Jardins (il me fallait une raison pour accoster tout le monde 8D /sbaf/).



Explications


Hellow ♪

Bon… J’avais dis que j’enverrais un post PNJ à chaque deux/trois semaines et déjà au premier tour, c’est fichu T_T /sbaf/

Déroulement: C’est comme pour le premier post, étant donné qu’on commence et que vous vous introduisez ♪

À tenir compte : Rien pour l’instant, si ce n’est la présence d’autres navires, marchands pour la majorité, qui voguent non loin du Continent Naturel. Également, j’ai oublié de le mentionner dans mon précédent post, mais n’hésitez pas à discuter des événements qui ont précédé les départs : l’apparition de Démons Blancs (et l’un qui serait apparu lors de la fête de la veille), le fait que plusieurs doutent de la capacité de Kahel à gouverner, l’apparition des enfants Humains ailés, par exemple. Pas de mention du Bal ou de la réapparition d’Edwina, cela étant dit, puisqu’on est pas encore là chronologiquement parlant #teamchronologie /sbaf/

Participants PJs: Laëth Belegad, Anya Eorgor & Lothar Lemingway et Aramis Borghild.

Effectif du détachement: Toujours une centaine, avec une quarantaine d’Ygdraës dans le lot.

Gains


Anya & Lothar : 1 message
Laëth Belegad : 1 message (d’ailleurs, super classe l’avatar d’Hena nastae )
Aramis Borghild : 1 message

N’oubliez pas que vous n’êtes pas limité qu’à une seule réponse entre chaque post PNJ ^^



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Mitsu
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Dim 17 Nov 2019, 22:33

Lothar regardait l’horizon avec une mine un peu triste. Il savait que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire : s’éloigner pour se reconstruire, avoir un comportement proactif, sortir de ses pensées moroses pour pouvoir sortir d’un état qui le poursuivait depuis bien trop longtemps. Il pensait à Melissandre, au fait qu’il s’éloignait d’elle davantage et qu’il ne pourrait sans doute pas être à ses côtés si elle avait un problème. Elle devait tellement lui en vouloir. Il lui avait néanmoins écrit une lettre, pour la prévenir. Il n’avait pas osé se rendre à Basphel pour la rencontrer directement. Il s’en voulait d’être si lâche. N’était-il pas censé être courageux, avoir la force d’affronter ses démons ? Il avait pourtant rencontré des gens exceptionnels lors de cette étrange soirée, des gens qui l’avaient aidé à réfléchir et à se positionner. Il s’en voulait toujours, pourtant. Il avait tout perdu et se reconstruire était difficile. Lentement, il sortit le brouillon de la fameuse lettre de sa poche. Il avait envie de la garder sur lui, pour penser à elle, dans l’espoir que lorsqu’il reviendrait, il serait digne d’elle. Il la gardait en vie, c’était déjà ça, mais il aurait voulu lui offrir tellement plus. Ses yeux parcoururent les lignes qu’il avait griffonnées.

« Chère Melissandre,

Je ne sais pas si tu en as eu connaissance mais des expéditions vont avoir lieu bientôt. Mon peuple essaye de trouver une terre vierge sur laquelle il pourra fonder de nouveaux espoirs. Je m’y suis engagé. Je sais que j’ai aussi des engagements envers toi mais je ne suis pas digne de toi actuellement. Je m’insupporte. Je ne peux pas te faire face, pas dans mon état actuel. Si je veux te protéger correctement et veiller sur tes jours, je dois me reconstruire. Si tu le souhaites, nous pourrons correspondre durant la traversée. Je ne sais pas ce qui m’attend mais j’espère que, lorsque je reviendrais, tu pourras être fière de moi.  

Je t’aime. Lothar. »


L’ange rangea la lettre et se détourna du paysage pour poser ses yeux à l’intérieur du navire. Il regarda un homme. Son visage avait, semblait-il, été partiellement brûlé. Il ne s’en formalisa pas. Il avait vu des horreurs et ce qui attira son attention fut plutôt ses mouvements. Peut-être devrait-il… ? Il décida d’aller le voir mais une autre personne fut plus rapide. Il était question de retrouver le propriétaire d’un sac. « Si vous voulez, je peux également aider. J’ai un peu de temps avant ma prochaine tâche. Je suis Lothar. » précisa-t-il à l’attention de l’Ygdraë. « J’aime beaucoup ce que vous faisiez. Peut-être pourriez-vous m’apprendre lorsque nous serons moins occupés ? »

Nawen sourit à la jeune Laëth Belegad. « Oui… Je suis épuisée. Tous ces préparatifs m’ont tenue en alerte durant des jours et maintenant que nous sommes enfin sur le navire je… Je sens la fatigue et j’ai des bouffées de chaleur. » Elle ne mentait pas sur les symptômes. Pour le reste, c’était la Couronne qui la plaçait dans une fâcheuse position. « Nawen Lemingway. Je pense que nous nous sommes déjà croisés précédemment. Nous n’avons malheureusement pas eu le plaisir d’échanger, pas dans mon souvenir en tout cas. » Elle souriait toujours, s’occupant de sa tâche avec minutie. « Je suis médecin alors si vous avez un quelconque souci, n’hésitez pas à me consulter. » précisa-t-elle tranquillement tout en continuant à éplucher les pommes de terre.

« Bonjour ! » Il fallait qu’elle réussisse l’épreuve. C’était délicat de se retrouver face à quelqu’un qui la connaissait, sans que la réciproque ne soit vraie. « Oui c’est dommage, en effet. » Nawen tourna la tête vers Laëth pour lui préciser sa situation. « Je suis la mère de Brethil et de Nefraïm. » Mère adoptive pour Brethil mais elle se disait que la vraie Nawen ne l’aurait probablement pas précisé. « Et j’ai deux autres enfants aussi, Kyra et Jessica. » Elle sourit. « Sans doute en connaissez-vous quelques-uns ? » Elle pensait surtout à Brethil dont la popularité avait augmenté très récemment du fait de la Coupe des Nations. Kyra également, bien qu’elle n’appartienne plus au peuple angélique.

Son regard se porta sur l’Ange qui les avait abordées afin de retenir son faciès. Elle devait réussir à comprendre le lien qui l’unissait à lui. « Vous avez des enfants ? Ou quelqu’un dans votre vie peut-être ? » demanda-t-elle à la jeune femme. Elle sourit. « Désolée si je me montre indiscrète, c’est simplement que mes enfants sont tout ce qu’il me reste et c’est difficile de les quitter pour autant de temps, même si je suis heureuse d’être ici. »

781 mots

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Lun 18 Nov 2019, 15:17


Nawen avait raison. Les préparatifs avaient été éprouvants. Il avait fallu courir de tous les côtés afin de réunir des armes et des vivres, s'entretenir avec des marins de métier, répartir les femmes et les hommes et organiser les chargements. L'excitation du voyage maintenait les énergies de la jeune Ange en effervescence, toutefois, elle sentait aussi la fatigue marteler aux portes de son esprit. La nuit, elle dormirait certainement d'un sommeil profond et sans rêve. « Vous devriez peut-être aller vous reposer... Le travail, c'est important, mais le but n'est pas que vous vous écrouliez de fatigue. On trouvera forcément quelqu'un pour vous remplacer le temps que vous vous remettiez, vous savez. » Laëth était sincère. Il n'y avait aucun intérêt à s'effondrer juste pour éplucher trois pommes de terre supplémentaires. Ce serait même totalement contre-productif. « Oui, c'est possible. » Elle acquiesça. Son visage lui disait quelque chose, en effet. « Oh, médecin ? » Elle se sentit un peu idiote de l'avoir conseillée sur la façon dont elle devrait gérer son épuisement. Elle connaissait probablement bien mieux qu'elle les limites du corps humain. A moins qu'elle ne fût une acharnée pathologique, qui cherche trop à repousser ses limites, comme cela pouvait être le cas de la Belegad par moment... Elle avait attrapé un couteau et entreprenait de couper les pommes de terre en rondelles. Elle s'apprêtait à relancer la discussion lorsqu'elle fut interrompue par l'arrivée de Hemmiel, lui aussi Recrue de la Troupe Xēna. Depuis qu'elle était arrivée aux Jardins, Laëth avait accompli des progrès considérables en Naciaze. Elle ne s'exprimait pas encore avec une fluidité parfaite, néanmoins, l'entendre et le pratiquer chaque jour l'aidait à s'améliorer. Elle sourit chaleureusement à son camarade. « Bien sûr, je te montre ça tout à l'heure. Je ne le maîtrise pas encore très bien, mais on pourra s'entraîner, comme ça. » Puisqu'il se tournait vers Nawen, elle suivit son regard et haussa les sourcils à l'évocation de Brethil. La connaissait-elle ? « Ah ! » fit-elle, sous le coup de la révélation. Il lui semblait qu'elle n'avait jamais entendu parler de Nefraïm, cependant, elle l'avait peut-être déjà croisé. « Oui, Brethil et Kyra. Je l'ai vue, à la Coupe des Nations, d'ailleurs. » Elle portait l'étendard déchu. Voyait-elle encore sa mère, de temps à autre ? Comme Hemmiel annonçait son départ, elle n'eut pas le temps de poser sa question. « Oui, à tout à l'heure ! » lui lança-t-elle tandis qu'il s'éloignait.

Lorsqu'elle parlait de ses enfants, Nawen dégageait une douceur parentale qui rappelait à Laëth son père et sa mère. Ils lui manquaient, eux aussi. Elle se sentait adulte et avait toujours été plutôt indépendante, néanmoins, par moment, elle avait le sentiment que la petite fille qui vivait en elle resurgissait et avait encore besoin d'être guidée et choyée. C'était un peu étrange. Elle en venait parfois à se demander si cette sensation disparaîtrait un jour. Peut-être que les enfants intérieurs soufflaient leurs manques et leurs peurs jusqu'à la mort des adultes. « Non non, ce n'est pas indiscret. » répondit l'Ailée en souriant. « Je n'ai pas d'enfant. » En aurait-elle, un jour ? C'était une question qu'elle se posait, de temps à autre, sans trop savoir. Ce n'était pas ainsi que la démographie angélique progresserait mais, même si cela avait été le cas, elle doutait que donner la vie dans cette seule perspective fût une bonne idée. Elle avait été aimée, mais n'avait jamais été désirée. Lorsque Vrael et Asha avaient vu les ailes blanches de leur fils, ils avaient décidé de ne pas avoir d'autres enfants. Et elle était arrivée, comme un accident. Leur nature bipolaire les avait conduit à le mentionner plus d'une fois. C'était le boomerang qui lui revenait à la figure presque à chaque fois qu'elle outrepassait les limites. Elle avait longtemps été en colère, et sans doute l'était-elle encore à ce jour. Elle ne voulait pas faire subir ça à quelqu'un d'autre ; elle ne voulait ni fils ni filles tant qu'elle ne serait pas certaine d'en désirer pour des raisons du cœur, et non des directives de l'esprit. « Peut-être que si je trouve la bonne personne, j'en aurai, mais pour l'instant... » Elle haussa les épaules. « Je me concentre sur ma carrière et j'essaie d'aider notre peuple grâce à celle-ci. Je suis militaire. » précisa-t-elle. « La seule personne de ma famille que j'ai laissée aux Jardins, c'est mon frère, Priam. Il va me manquer aussi, c'est certain... Mais on s'est promis qu'on s'écrirait. » Elle avait emmené du matériel d'écriture, dans son sac. En plus des affaires nécessaires, elle avait aussi pris le miroir et la clef - dont elle n'avait pas encore trouvé la serrure. Elle se persuadait qu'elle n'avait pas envie que son aîné tombât dessus. C'était en partie vrai. Toutefois, ce qui avait motivé son geste était sans doute plus primaire - une curiosité un peu trop monstrueuse. Il n'y avait pas que Kaahl. La glace lui renvoyait parfois le reflet d'Elias Salvatore, le Prince des Sorciers. L'étonnement passé, elle avait songé que le garder à l’œil pourrait être utile. Avait-il un lien avec le Magicien, ou le miroir choisissait-il des individus au hasard ? Des personnes de races opposées ou ennemies, peut-être ? Le pourquoi lui échappait. Laëth avait hésité à prendre le tout, mais n'avait pas pu s'en empêcher. Cela l'énervait. Elle évitait d'y penser - ce qui ne s'avérait pas toujours aisé - et les avait laissés au fond de ses bagages. « Votre fille, Kyra... Elle représentait les Déchus, pendant l'épreuve angélique. Vous arrivez encore à vous voir ? Enfin, je veux dire, ça ne vous fait pas... bizarre ? » Elle s'interrompit. « Pardon, c'est sans doute moi qui suis trop indiscrète. » Elle sourit d'un air un peu désolé. Elle ne s'en questionnait pas moins.
1035 mots





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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Mar 10 Déc 2019, 18:22

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra


Musique

Le jeune Conscrit de la Troupe Xēna s’afférait avec énergie à sa tâche, tirant sur des couvertures, rangeant de manière plus ergonomique les quelques réserves de nourritures qui bloquaient le chemin. Mais finalement, après quelques heures à organiser les deux ponts inférieurs pour que ceux-ci puissent accueillir les dormeurs une fois la nuit tombée, Hemmiel était revenue à l’extérieur, respirant une grande bouffée d’air frais. Il contempla l’activité du pont, se demandant si Laëth était disponible ou si elle continuait d’apprêter les ingrédients pour le repas de ce soir. Peu importe. Il aiderait d’autres personnes si besoin est et lorsqu’elle aura un moment, ils se retrouveront forcément pour s’entraîner un peu. Après tout, il n’y avait rien de mieux pour prouver sa détermination aux yeux de leur mentor. Ils devaient progresser, ils le devaient, encore plus maintenant qu’ils se trouvaient loin des continents en raison d’un engagement qui les menait directement vers l’inconnu et le danger. Pour cela, chacun d’eux devaient s’endurcir et devenir plus fort.



À l’approche d’un second homme, Nora tourna son regard dans sa direction, lui adressant un vague signe de la tête tout en le remerciant d’un sourire de proposer son aide.

« Merci beaucoup, lui lança-t-elle avant de se tourner, également, en direction de l’Elfe. En effet, il s’agissait de mouvements particuliers. Une forme de danse? Ou était-ce plutôt une sorte de méditation active? »

Elle était, très curieuse de connaître la nature de ces gestes elle aussi.



Au-dessus de leur tête, l’Astre-Roi poursuivait inlassablement son cycle céleste, courant au-dessus des nuages jusqu’à se cacher, timidement, à la ligne de l’horizon. Ses rayons caressaient le firmament de leur rougeoyante couleur de feu, témoignage de la fin de cette première journée en mer, qui se concluait sereinement et calmement, à l’image des eaux qui transportaient les vaisseaux jusqu’à la Mer de Cristal. Le premier repas partagé entre les différents passagers se déroula dans le respect et la politesse des pairs, même si quelques regards, quelques chuchotis glissés à l’oreille de son voisin, furent intercepter, laissant entendre que la présence d’Humains sur les navires était quelque peu ennuyante. Le Ma’Ahid ambiant n’était pas aussi écrasant que l’on pourrait le soupçonner à la première impression, mais pour les Ygdraës, qui n’étaient guère habitués à ce contact, et de manière aussi prolongée, les Humains représentaient une véritable répulsion. C’est pourquoi, malgré l’apparente harmonie qui se lisait sur les sourires et les visages des passagers, quelques-uns ne pouvaient s’empêcher de s’écarter du groupe principal – ou du groupe d’Humains en particulier – mangeant dans leur coin pour ne pas être dérangés plus que cela par l’étrange malaise que créait le véritable pouvoir des Enfants de Sympan.

Puis, une fois la Lune perchée dans la voie lactée, les tâches principales complétées, une grande majorité alla se coucher, l’excitation de ce premier jour s’essoufflant sous le poids de la fatigue et de l’épuisement. Les ponts inférieurs avaient été aménagés comme des dortoirs en raison du nombre limité de cabines qui ne pouvait pas combler l’ensemble des personnes nécessitant un lit et un toit pour la nuit. En effet, chaque cabine était composée de deux lits, soit superposés l’une par-dessus l’autre, soit mis côte à côte afin de maximiser l’espace disponible dans la pièce. Ainsi, les chambres paraissaient très étroites, le peu d’espace disponible étant couverts par les bagages et les vêtements des passagers. C’est pourquoi plusieurs individus furent installés à même dans le couloir des ponts pour que tout le monde puisse avoir un lit plus ou moins douillet pour dormir au cours de la nuit. Des hamacs avaient été tendus au-dessus du sol alors que quelques couches, déployées par terre, avaient été rendues plus confortables grâce à un ajout de couvertures et de plaids afin que tous et chacun ne trouve désagréable la morsure du froid nocturne qui s’abattait subitement au milieu des vastes étendues d’eau marines, lorsque la chaleur de Jeriel quittait définitivement la scène du ciel.

À l’extérieur, tels des veilleurs silencieux et presque invisibles dans cette noirceur éclairée par l’Œil vigilant de Phoebe, un groupe de militaires avait été choisi par l’Imperio Navia afin de patrouiller et de surveiller les alentours des bateaux. À leur tête, le Général Vaughan parcourait la surface de la mer des yeux, paraissant lunatique. Pourtant, il n’en était rien, son esprit voyageant à travers la pensée de ses hommes pour garder un contact permanent avec eux. À l’instar d’une conscience collective, il se gardait au courant des échanges qui se réalisaient entre lui et ses hommes, dispersés un peu partout sur les terres du Yin et du Yang, mais aussi sur les autres navires des détachements partis explorer les terres de Faraael et l’île d’Orhmior. Un amoncellement conséquent et important d’informations s’enregistraient dans son esprit, et il organisait le tout comme l’on pouvait s’attendre d’un bibliothécaire ordonné et méticuleux : chaque renseignement était soigneusement entreposé dans sa mémoire, à l’instar d’un tiroir, si ce n’était pas pour dire qu’ils étaient étiquetés et que cela lui permettait, par on ne savait quelle habileté, de retrouver chacune des informations qu’il avait, un jour, sauvegardé dans sa tête. Plus que le Manipulateur, certains disaient que l’on aurait plutôt dû l’affubler du titre d’Encyclopédie de Yüerell, tant ses connaissances et sa mémoire étaient phénoménales et ce, c’était sans compter son extrême dextérité dans le domaine de l’information et de la communication.

Soudainement, son regard quitta la mer pour embrasser l’horizon. Son binôme, un Patrouilleur de son peloton, lui jeta un regard en coin

« Un problème, Général Vaughan?

- … Rien, rien de particulier, souffla-t-il en lui adressant un sourire réconfortant. Je pense simplement que je suis excité à l’idée de voir de mes propres yeux cette terre qui nous attend. À quoi ressemble-t-elle exactement? »


967 mots | J’ai enclenché l’ellipse. Du coup, Laëth, tu peux parler de l’entraînement avec Hemmiel si tu le veux ^^ Mitsu, pour Lothar, j’étais pas du tout inspirée, désolée xD Alors faudra peut-être attendre la réponse d’Eze.

Explications


Hellow ♪

Prenez en compte que ce tour correspond à la dernière partie du voyage en mer, puisque je compte faire une ellipse qui amènera directement votre détachement sur les terres d’Iyora ^^ Également, ci-dessous, vous remarquerez que je vous ai rédigé de petits objectifs/missions à réaliser pour conclure la partie I du voyage : faîtes-le ou non, à votre bon vouloir, mais c’est du bonus. De plus, après les examens (xD), je compte écrire un Événement qui nous permettra de rattraper une partie de la chronologie, notamment à propos de tout ce qui s’est produit pendant les jours précédant l’ellipse (Donc le Bal, la galette, les nouvelles rumeurs, et les RPD aussi, notamment la Lune Rouge xD).

Déroulement: C’est comme pour le premier post ♪

À tenir compte : Rien pour l’instant, si ce n’est la présence d’autres navires, marchands pour la majorité, qui voguent non loin du Continent Naturel. Puis, il y a les rumeurs habituelles : l’apparition de Démons Blancs (et l’un qui serait apparu lors de la fête de la veille), le fait que plusieurs doutent de la capacité de Kahel à gouverner, l’apparition des enfants Humains ailés, etc. Encore une fois, pas de mention du Bal ou de la réapparition d’Edwina : vous en aurez masse à discuter plus tard xD

Participants PJs: Laëth Belegad, Anya Eorgor & Lothar Lemingway et Aramis Borghild.

Effectif du détachement: Toujours une centaine, avec une quarantaine d’Ygdraës dans le lot.

Voici vos défis personnels, à faire en quête d'une longueur discrétionnaire. Vous avez deux mois, donc, jusqu’au 11/02/2020, pour les faire et les adapter à votre guise ^^

Défi pour Laëth : Preuves et résolution – Ce n’est pas parce que vous êtes en voyage qu’il vous faut oublier votre entraînement, au risque que vos muscles en effacent les traces. N’ayez crainte, cela dit, car votre mentor et quelques-uns de vos compagnons comptent bien poursuivre l’exercice en vous faisant apprendre une nouvelle technique – magique ou martiale. Apprenez-la, contrôlez-la, maîtrisez-la. À la fin, sans aucun doute, votre mentor vous récompensera pour vos efforts (en gros, lorsque Laëth aura maîtrisé cette fameuse technique, Hena lui donnera une ou bien des Larme(s) d’Ange).

Défi pour Anya : Sang-froid – Au cours de la nuit – ou du jour – vous êtes soudainement interpellée par des bruits étranges. Lorsque vous chercher l’origine de ces sons, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’une personne faisant un malaise. Vous êtes la première à constater son état et, par conséquent, vous devrez lui venir en aide, avec la participation – si besoin est – de membre de l’Unité médicale du détachement. Une infirmerie temporaire a été installée au premier pont inférieur et il vous faudra trouver la raison de son malaise (la raison peut être alimentaire, humaine /sbaf/ ou il peut s’agir simplement d’un mal de mer; à toit de décider!)

Défi pour Lothar : Le chant qui perce les âmes – Pour égayer une soirée ou pour réconforter des cœurs meurtris, vous avez décider de prendre les choses en main afin d’étirer de grands sourires sur le visage de vos camarades. Vous vouliez sortir de vos pensées moroses? Amenez les autres à se joindre à votre chant, à votre gigue, pour pouvoir embrassez, tous ensemble, le bonheur d’un instant : croyez-moi, de cette chanson, tout le monde s’en sortira heureux. Même si vous chantez comme un pied, l’important, c’est l’intention après tout!

Défi pour Aramis : Dissension – Il y a un problème qui est survenu entre une poignée d’Ygdraës et des Humains du détachement. L’Anti-Magie des derniers tapent royalement sur le système des premiers et, depuis quelques jours, vous notez la tension qui existe entre les deux groupes, qui s’ignorent ou se disputent violemment. Mandaté par votre famille pour représenter les Elfes, il est de votre devoir de calmer les tensions et de rappeler aux deux partis que le but de ses explorations n’est pas seulement de trouver de nouvelles terres pour les Anges, mais de renforcer les alliances, créer de nouvelles et espérer, par ces expéditions, trouver une certaine harmonie entre ces différents peuples.

Gains


Anya & Lothar : 2 messages
Laëth Belegad : 2 messages
Aramis Borghild : 1 message

N’oubliez pas que vous n’êtes pas limité qu’à une seule réponse entre chaque post PNJ ^^



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Mitsu
Mer 15 Jan 2020, 14:07



Nawen sourit à Laëth. « Ce n’est pas plus mal vous savez. Une fois que vous aurez des enfants, les choses seront bien plus compliquées. » dit-elle avec une voix calme. « Ça peut vous paraître étrange comme position mais lorsque vous deviendrez mère, vous comprendrez que votre vie ne vous appartiendra plus vraiment. Vous serez toujours inquiète qu’il arrive quelque chose à votre fils ou à votre fille. Vous ne pourrez plus penser qu’à vous. Quand vous entreprendrez une quête, vous aurez peur de disparaître et de faire souffrir vos enfants. » Elle sourit. « Pourtant, malgré la peur qui m’a longtemps tiraillée, et qui continue de le faire alors même que mes enfants sont adultes, je n’ai jamais été aussi heureuse. » Et malheureuse, parfois. « C’est un lien indescriptible… Et c’est tellement fort de donner la vie. Et douloureux. » Elle rit. « Enfin, heureusement que la magie est là pour nous aider. » Elle fixa un instant la peau de la pomme de terre qui se détachait sous ses mouvements. « Mais oui, il faut déjà que vous trouviez la bonne personne. Comme vous êtes une guerrière, un homme au foyer serait parfait. » Elle la taquinait un peu mais pas tant que ça. Tout dépendait des missions mais peut-être n’était-ce pas le mieux que de faire un bébé et de confier celui-ci à un tiers une grande majorité du temps. Elle n’en avait aucune idée mais elle n’était pas la mieux placée pour juger de ce genre de comportements. « Enfin, ne vous mettez pas la pression avec ça. Je suis convaincue qu’un enfant se développe bien mieux dans un contexte de paix et vous avez toute la vie devant vous. Trouvons déjà un foyer à notre peuple puis, quand nous disposerons d’une terre à nous, sécurisée et fertile, vous pourrez vous pencher sur la question. » Elle s’arrêta un instant. « C’est le plus raisonnable, même si ce genre de sujets, généralement, n’est pas très enclin à suivre les prévisions que l’on fait, ni même nos volontés. L’amour a tendance à s’inviter à l’improviste. » Nawen leva les yeux et croisa le regard d’un homme qui s’occupait d’éplucher des carottes, un peu plus loin. Il lui sourit et se plongea de nouveau dans sa tâche. Elle devina qu’il s’agissait d’un Ygdraë à la forme de ses oreilles. « C’est important de rester en contact. Il risque de se passer tellement de choses sur les continents… » Heureusement, le système de communication était bon.

Le visage de Nawen se ferma légèrement. « Hum… Nous ne nous voyons plus. » admit-elle. « La déchéance de Kyra a été une épreuve difficile et, si elle semblait vouloir se repentir au début, je crois que ce n’est plus d’actualité. Je ne sais pas, en réalité. C’est très… compliqué. » Elle coupa la pomme de terre. « J’imagine que vous non plus vous ne devez plus voir vos parents ? Les Réprouvés ne sont pas réputés pour garder contact lorsque leurs enfants quittent leurs terres. »




Nawen avait réussi à se reposer quelques heures. Elle avait dû retirer la Couronne le temps de sa sieste car cette dernière lui donnait la nausée et un mal de ventre qui empêchait le sommeil de la saisir. Elle devrait alterner, sinon les effets secondaires allaient finir par avoir raison d’elle. Avant de sortir sur le pont, elle avait reposé discrètement l’artefact au sommet de son crâne. La lune était haute dans le ciel. Ses yeux se posèrent sur l’Ygdraë de tout à l’heure. Il semblait avoir du mal. « Vous allez bien ? » questionna-t-elle en s’approchant. Le regard de l’homme se posa sur son visage. « Le Ma’Ahid me pèse. » dit-il. « Ce n’est rien. C’est juste passager mais je n’ai pas l’habitude. » « Marchons un peu ? » proposa-t-elle. Il acquiesça et se redressa. Il avait précédemment les deux mains sur les genoux. « Je m’appelle Oreste. » « Nawen. » Elle l’observa. « C’est étrange, Oreste, pour un Elfe. » Il sourit. « Oh vous savez, dans ma famille, il y a eu beaucoup de croisements. C’est déjà plutôt amusant que je sois né Ygdraë puisque mes frères et sœurs sont tous des Magiciens. » « Oh je vois. Ce n’est pas plus mal. Vous avez, de par votre peuple, une sagesse qu’eux n’ont pas. » « C’est vrai. Je ne m’intéresse pas aux dernières folies des Grands du Lac Bleu. Ces histoires de Bûche Sauvage et de Prince de Caelum… Sans parler de la liaison secrète de l’Impératrice Blanche… » « Pour quelqu’un qui n’est pas intéressé, vous avez bien retenu. » Il rit. « La sagesse des Ygdraë. » Elle rit aussi. « Vous n’avez pas l’air d’être un guerrier. » « Non, je suis spécialisé dans la faune et la flore. Un scientifique si vous préférez. Je pourrai aider à faire la différence entre ce qui est bon et mauvais, sans parler de l’étude de l’environnement. Vous n’avez pas l’air d’une guerrière non plus. » « C’est vrai. Je suis médecin. » « Oh je vois. Vous pourrez peut-être soulager les effets du Ma’Ahid dans ce cas. » « Oui mais momentanément seulement. Ça ira mieux lorsque nous serons sur la terre ferme. »

Ils débouchèrent sur une autre partie du pont. Nawen repéra Ramiel d’un simple coup d’œil. Oreste nota que ses joues avaient subitement changé de couleur. Il sourit. « Il y a quelque chose entre vous et lui ? » « Quoi ? Non pas du tout ! » Elle le trouvait assez impressionnant. Pour avoir fait des recherches sur lui, elle ne pouvait s’empêcher d’entrevoir un égal, un homme qui fonctionnait comme elle. Il devait avoir un palais mental riche et ordonné. Un peu malgré elle, elle avait envie de s’introduire dans son esprit et de le visiter, de déranger ses tiroirs et de… « Je l’admire un peu, c’est tout. » « Hum hum. » Un air taquin apparut sur le visage de l’Ygdraë. Il fit un gros effort pour le faire disparaître. « C’est vrai que nous ne nous connaissons pas encore suffisamment. Je m’abstiendrai de tout commentaire avant quelques jours. » « Merci. » « Allons le voir. » « Quoi ? Non ! » Il se mit à rire. « Je suis certain qu’il nous a vu et que nous avons l’air particulièrement étranges à le fixer sans approcher. » « Il est occupé. L’approcher serait le déranger. » « Libre à vous. Moi je vais lui dire bonsoir. » Et il marcha droit vers Ramiel. « Bonsoir Général Vaughan. Nawen se demandait si elle pouvait vous être utile durant la nuit. Normalement elle devrait dormir mais elle n’a pas sommeil. Elle n’ose pas vous déranger alors je me permets de demander pour elle. » Oui, il était un peu salaud sur les bords.

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Mer 29 Jan 2020, 21:41



Les paroles de Nawen la laissaient pensive. Elle présentait la maternité comme le sacrifice de la liberté et une inquiétude bouillonnante. Ne s’appartenait-on plus à ce point-là ? Laëth baissa les yeux sur sa pomme de terre, songeuse. Tête-brûlée, impulsive, inconsciente. Elle les avait entendus si souvent, ces mots-là. Égoïste, aussi, parfois. Elle ne réfléchissait pas toujours aux conséquences que ses actions ou paroles pourraient avoir sur les autres. Elle traçait sa route sans nécessairement s’arrêter. Ce n’était pas par méchanceté ou par indifférence. Tout découlait de cette habitude que les autres se souciassent d’elle, et de cette dureté de caractère qui se transformait presque en détermination à toute épreuve. Les figures de la petite dernière et de l’indésirée se combattaient. Qu’est-ce qui avait primé, pour ses parents ? L’horreur de voir naître une fille avec deux ailes blanches ou le bonheur de donner vie à un autre être fait de leur sang ? Elle n’aurait su le dire. Ils l’aimaient, elle le savait. Ils avaient eu peur pour elle, ils avaient été heureux pour elle, ils l’avaient choyée et éduquée de la même façon que Priam. Mais ils ne l’avaient pas voulue. Sa mère l’avait portée avec colère et déception. Elle l’avait enfantée avec l’âme contusionnée par ce qu’elle percevait comme une défaite de leurs corps unis, à elle et Vrael. Parfois, elle avait le sentiment qu’elle l’aimait plus par contrainte qu’autre chose. Elle était là, alors autant lui donner un peu d’amour. Les Réprouvés ont le cœur assez grand. Ils n’abandonnaient pas. Ils ne se plaignaient pas.

Le rire de Nawen la tira de ses pensées, et elle se rendit compte qu’elle avait la cornée humide. Battant vivement des paupières, elle chassa les larmes puis releva la tête et sourit. « Oui, heureusement. » répéta-t-elle machinalement pour se raccrocher à la conversation. « Un homme au foyer… à méditer. » Un nouveau sourire étira ses lèvres, un peu moins triste. Au reste des propos de la blonde, elle acquiesça, soulagée à l’idée de quitter ce sujet. Seule cette histoire d’amour à l’improviste la chiffonna : devant l’imprévu, elle levait bien droit son majeur. Elle n’avait pas le temps pour lui. Elle n’en voulait pas – et c’était peut-être pour cette raison qu’il avait l’intention de lui faire des croche-pattes. L’Ange déposa une nouvelle pomme de terre dans le bac. « Je vois… ça ne doit pas être facile à vivre. » Elle se rappela les ailes noires dans son propre dos, et un frisson la parcourut de haut en bas. Elle n’osait pas imaginer sa réaction si cela lui arrivait vraiment. Quant à son entourage… Cela n’avait rien de comparable avec la situation de Nawen. « Non, je ne les vois plus. On s’écrit, parfois. Mais je crois que ce n’est très agréable pour personne. En partant, je les ai trahis. » Elle s’arrêta, l’air grave, avant de hausser les épaules. C’était son choix et elle en était heureuse. « Ils échangent plus avec mon frère. Il a… plus de mal à se défaire de la vie chez les Réprouvés. » admit-elle.

***

Laëth s’arrêta et souffla. « Bien joué. » adressa-t-elle, dans un sourire, à son coéquipier. Son humeur morose du début de journée s’était évanouie. Elle ne pensait même plus à la conversation qu’elle avait eue avec Nawen. Elle avait rangé le tout dans la boîte des sujets fâcheux, ceux qu’on ignore sciemment jusqu’à ce qu’ils nous explosent au visage. Rien de tel qu’une session d’entraînement pour oublier tous ses tracas et respirer la joie. La fatigue asséchait les pensées noires et l’adrénaline abreuvait les émotions positives. « Laëth ! » Elle pivota pour voir Hena lui faire un grand signe de la main. « Ah, le grand manitou m’appelle. C’était chouette ! On remet ça demain ? » demanda-t-elle au jeune homme, enthousiaste. Comme il répondait, elle opina, puis commença à s’éloigner. « A plus ! » Tournant définitivement les talons, elle trottina jusqu’à la blonde, avant de s’arrêter devant elle, droite comme un i. La guerrière la jaugea, puis lâcha : « Je n’ai pas pu m’empêcher de regarder. C’était un peu mieux que ce matin. » La fille de Réprouvés sourit, rayonnante. « Fais attention à bien te camper sur tes appuis. S’il était un peu plus expert, il aurait pu te déstabiliser en un instant. » - « D’accord, merci. » Les yeux clairs de sa mentor glissèrent jusqu’à Hemmiel. « Ce serait bien que vous puissiez vous entraîner régulièrement ensemble. Vous progresseriez plus rapidement. » La brune suivit son regard. « On s’est dit qu’on recommencerait demain. » - « Ah, parfait. Je vais essayer de voir avec son mentor s’il est possible d’organiser des séances à quatre. Ce serait encore mieux. Tiens, va lui demander si ça lui dirait, avant qu’il ne disparaisse, s’il te plaît ! » La Recrue hocha la tête et s’exécuta. « Hemmiel ! Attends ! » l’apostropha-t-elle en marchant vers lui d’un pas vif. « Hena a proposé qu’on fasse des entraînements à quatre, avec elle et ton mentor. Ça te dirait ? Elle m’a dit qu’elle lui demanderait. » Elle sonda le regard du Conscrit, ravie à l’idée de pouvoir avancer plus rapidement vers l’expertise qu’elle espérait.

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Ezechyel
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Ezechyel
Dim 02 Fév 2020, 23:45

Aramis relâcha l'oxygène qu'il avait accumulé au creux de ses poumons, alors que son bras exécutait son dernier mouvement en pourfendant l'espace vide qui se trouvait devant lui. Il immobilisa son corps dans cette position quelques secondes avant de libérer la tension de ses muscles en poussant une seconde exhalaison. Par réflexe, il passa le dos de sa main sur la surface humide de son front, délogeant par la même occasion le filet de sueur qui y ruisselait à grosses gouttes. Surpris, l'Ygdraë tira profit de sa proximité avec la balustrade de la proue pour se pencher au-dessus de l'eau et y examiner l'image que renvoyait son reflet. Son visage s'était légèrement teint de rouge en complétant ses exercices, telle une preuve irréfutable que ses efforts eussent été bien plus substantiels que désirés. Ou qu'il était beaucoup moins en forme que ce qu'il avait estimé. Un grognement traça son chemin jusqu'au bord de ses lèvres, contrarié, pendant qu'il pesait amèrement les implications de cette introspection. Il voulait bien admettre qu'il n'était plus aussi compétent, en termes de capacités physiques, qu'à l'époque ayant précédé le décès d'Alexie, mais jusqu'à quel point s'était-il affaibli depuis? Encore heureux qu'il ne soit pas en train de chercher péniblement son souffle, acculé à la rambarde du vaisseau en regrettant de manière pitoyable l'absence d'Ezechyel à ses côtés. Cependant, même cette pensée n'arrivait pas entièrement à le consoler de ses défaillances. Son aigreur prenait source dans les connaissances qu'il possédait au sujet des arts martiaux dont il venait de conclure la pratique quotidienne. Il s'agissait de Vyviæl – de Vyviæl, bon sang ! La réalisation de ces techniques ne devait pas, en principe, exercer une quelconque pression sur sa température corporelle ou, du moins, pas lorsqu'il s'y adonnait avec si peu d'intensité. Ses doigts se crispèrent inconsciemment dans la paume qu'il maintenait sur le bois du bastingage, pâlissant à vue d'œil sous l'impulsion de la frustration. L'homme appréciait de moins en moins l'acceptation pourtant nécessaire de sa faiblesse, comme s'il s'agissait d'un véritable fléau. Ravalant un grommellement au fond de sa gorge, le sylvestre entreprit de canaliser toute son attention vers l'horizon céruléen agité par les vagues paisibles que la coque du galion déchirait sur son passage pour apaiser la virulence de ses grandes insatisfactions. C'est pourquoi il ne remarqua pas d'emblée la présence de l'Ange qui s'était avancée près de lui avant que cette dernière fasse hausser le son de sa voix. L'Elfe pivota lentement dans sa direction, le temps d'effacer toutes traces de morosité sur ses traits, et esquissa un sourire qu'il lui présenta courtoisement. « Bien sûr. Que puis-je faire pour vous? » S'enquit-il en faisant semblant d'ignorer le regard insistant qu'elle posait sur le stigmate de son faciès. Il se contenta plutôt de tendre une oreille bienveillante à la requête de la soldate de Yüerell, tiquant légèrement sur sa prononciation bredouillante du nom typidement ygdraëen de l'homme qu'elle recherchait sans pour autant lui faire l'offense de la reprendre sur sa maladresse. Il hocha tout simplement de la tête avant d'étirer le bras vers le sac que la vertueuse lui tendait.

Enidorian Mäalafar. Alors que l'Elfe creusait à travers ses souvenirs pour reconstituer l'apparence du visage du propriétaire du bagage perdu, un nouvel individu se permit de se joindre à eux en proposant son aide. Aramis le dévisagea un instant de la tête aux pieds. « Aramis. » Se présenta-t-il, avant de se retourner vers la guerrière. « Oui. » Dit-il pour répondre à sa première question. « Si je ne m'abuse, il doit se trouver dans les dortoirs. » Mäalafar faisait partie du détachement de scientifiques que sa mère, la Dagmar Seryndë Borghild, avait subventionné le voyage. Néanmoins, si le Cyraliel s'était si vite rappelé d'Enidoran en dépit du nombre de naturalistes qui se trouvait actuellement sur ce navire, c'était parce que le concerné était un vrai Enelyë. Toutes les années qu'il avait passé dans la noirceur en présence des anciens Yggdrasil l'avaient, en quelque sorte, rendu intolérant à la lumière du jour. C'est pour cette raison qu'il s'entêtait à rester enfermer dans les niveaux inférieurs du bateau, tant bien même que cette aversion du soleil le condamnait à effectuer toujours les mêmes corvées.

Le sylvestre fut quelque peu surpris lorsque l'Ange masculin avoua nourrir de l'intérêt pour le sport elfique qu'il avait pratiqué un peu plus tôt, étirant davantage la courbe de son sourire quand la Fantassin exprima la même curiosité que son semblable. « Avec grand plaisir. » Soutint-il à ce dernier. « Il s'agit d'un art martial en vérité. » Prit-il le temps de clarifier auprès de l'immaculée. « Il emprunte beaucoup d'éléments à la médiation cela dit. C'est un sport très prisé par nos soldats à Melohorë. Si cela vous intéresse, je pourrais aussi vous apprendre quelques mouvements. » Il raffermit son emprise sur la bandoulière du sac qu'il tenait sur son épaule. « Mais avant toute chose, nous devons rapporter ce sac à son propriétaire légitime. » Dit-il en désignant Lothar du menton. « Sur ce, veuillez-nous excuser mademoiselle... ? » Il attendit qu'elle lui révèle son nom avant de compléter sa phrase. Puis, l'homme s'inclina avant de tourner les talons, jetant un regard par-dessus son épaule pour s'assurer que l'Ange aux cheveux blancs le suivait toujours.

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Mer 05 Fév 2020, 00:08


La terre d’Iyora

Le territoire d’Iyora se scinde en plusieurs zones distinctes, toutes se trouvant dans la grande Vallée des Croisements, mais les explorations n’ont foulé le sol de seulement quelques-unes d’entre elles. Les Montagnes de la Jēnne, complètement au nord du territoire et les Plaines Dorées qui envahissent la zone sud-ouest d’Iyora. Quant à elle, la Falaise des Grandes Eaux coupe le territoire en deux : seule la partie à l’ouest est sujette à l’exploration pour le moment.

Voici, à simple titre indicatif, un dessin qui détaille à peu près les limites des différentes zones de la terre d’Iyora ainsi que leur localisation (la carte n’est pas à l’échelle) : ICI

L’ensemble de la région est découpé par une orographie vallonée qui serpente et forme le bassin versant de la Vallée des Croisements, là où se situe, beaucoup plus en aval, la célèbre Falaise des Grandes Eaux. Les terres investies par les colons angéliques et ygdraëens sont également parcourues par de nombreux cours d’eau en amont, qui prennent origine dans les Montagnes de la Jēnne, et qui se rejoignent dans un affluent : l’Olēsse, littéralement traduit en langue commune sous le nom de « la Véloce », surnommé ainsi par les explorations en raison de son fort débit. Cette rivière fend le territoire d’ouest en est en séparant les deux pôles de la contrée. La Véloce parcourt les terres d’Iyora sur plusieurs kilomètres avant d’être brusquement interrompue par la Falaise des Grandes Eaux, s’altérant ainsi pour devenir une importante cascade qui se jette dans un nouveau cours d’eau au courant impétueux. Appelée Sōls – la Déchaînée – en Naciaze, cette rivière est reconnue pour son fort courant et l’instabilité des galets qui forment le fond de son lit, emportant les plus imprudents qui tenteraient de la traverser sans un minimum de préparation. Si l’on croit que le courant tendrait à s’amoindrir une fois à l’intérieur de la jungle, il n’est, pour l’heure, pas possible de savoir, étant donné que personne n’a encore mis les pieds sous l’épais couvert arborescent de la forêt humide.


Les Montagnes de la Jēnne

Tout au nord des terres se trouve une grande chaîne de montagnes et de monts qui sillonnent le bassin versant de la Vallée des Croisements et qui forment une délimitation territoriale naturelle pour le territoire d’Iyora. Le plus impressionnant et haut pic de la chaîne – le Mont Blanc – n’a pas encore été exploré, mais c’est à plusieurs kilomètres de son pied qu’a été construit le second site des opérations du détachement.

Le milieu est, par ailleurs, un habitat principalement privilégié par les bouquetins, les grands rapaces comme les harfangs des neiges, les Ienus polaires (image de gauche) ainsi que les Iwōban (image de droite), cervidés aux cornes aussi transparentes que le cristal et aux impressionnantes pupilles nacrées.
Zone inexplorée.


La Vallée des Croisements

Le bassin versant de la Vallée des Croisements est la base même de tout le territoire ouest des terres d’Iyora, dans le sens où c’est dans le creux de ces vallons qu’a été développé l’écosystème de la région. Le courant des cours d’eau, la topographie du paysage ainsi que le socle des Montagnes de la Jēnne ont tous été définis par le relief de la vallée, qui a su façonner, au fil des siècles et des millénaires, le diaporama que nous lui connaissons tous aujourd’hui. Mais pourquoi avoir affublé cette vallée d’un tel nom? Simplement en raison du nombre impressionnant de ruisseaux et de rivières qui en marquent le sol. En effet, à l’image d’un imposant réseau tentaculaire hydrique à travers l’écologie alpine de la région, le bassin versant possède une faune et une flore riche et diversifiée, notamment en raison de son climat et de ses habitats favorables. Une espèce arbustive, notamment, est reconnue à travers la contrée pour ses couleurs singulières et cuivrées : l’Æia, un arbre fruitier particulièrement répandu dont les fruits (Æries) et les feuilles (Æraes) sont ponctuellement cueillis pour la confection d’un thé aussi sucré que le miel et d’une boisson pétillante, qui sera, à terme, nommée l’ambroisie.

Au cœur de la vallée, il est possible de rencontrer les Ghimbli, petits animaux de la famille des lémuriens qui sont de véritables chapardeurs. Sans être méchant, ils causent tout de même de sacrés dégâts matériels. Vous croiserez sans doute aussi des Koeran (image de gauche), renard dont la fourrure change selon la saison, ainsi que les koalas d’Hurrile (image de droite).
Zone en exploration.


Les Plaines Dorées

Au sud de l’Olēsse, s’étend, sur plusieurs hectares, le territoire des Plaines Dorées. Vastes étendues favorables à l’agriculture, en raison d’un bon drainage des sols, c’est également au cœur de ces plaines qu’il est possible de retrouver les célèbres arbres fruitiers cuivrés d’Iyora : les Æia. Outre l’aspect ambré de ses champs qui lui ont valu son nom, les Plaines Dorées sont également connues dans la région pour la triste histoire qui s’est tenue en son sein et qui marque, encore aujourd’hui, le sol des lieux. Effectivement, éparpillés ici et là, il est possible de noter la présence d’anciennes structures effondrées et de maisons, à peine visibles à ce jour, à travers les champs dorés, vestiges d’un peuple et d’une culture qui semblent s’être aujourd’hui éteints dans la plus grande des barbaries.

Au cœur de ces champs, vous croiserez sans aucun doute des Ienus (image de droite), plusieurs colonies de Rossoe (image de gauche), des marsupiaux qui possèdent des cornes et un caractère plutôt tranquille, ainsi que les Tory, grands ongulés d’environ un mètre cinquante de haut qui sont exclusivement fructivores.
Zone en exploration.


La Falaise des Grandes Eaux

Alimentée par la grande rivière de l’Olēsse, la Falaise des Grandes Eaux représente une importante cascade d’eau qui se jette dans la Rivière Sōls, située en aval. La chute forme une frontière naturelle entre la région alpine du territoire de la Vallée des Croisements et la région dominée par la forêt humide en contrebas de la jungle. Il est tout bonnement impossible de traverser à pied cet imposant obstacle de la nature afin de pouvoir rejoindre les terres soit plus en aval, soit plus en amont.

Dans les flots de l’Olēsse, il est possible de reconnaître les Azrea (image de gauche), petites loutres au pelage bleuté qui adorent chasser les tortues de Juruka, ainsi que les Iskore (image de droite), grands oiseaux pêcheurs de plus de trois mètres d’envergure qui se délecte de la faune aquatique qui se trouve dans ces eaux.
Zone en exploration.





Dans la peine ou la joie, rien sur Terre ne nous vaincra


Musique

Les jours défilaient et se succédaient à un rythme effréné. Il nous semblait qu’hier encore, nous voguions sur les eaux de l’Océan afin de rejoindre la région de la Mer de Cristal. Nous étions parvenus à survivre aux épreuves des mers et de l’Océan, traversant la surface du royaume d’Eoda sans encombre apparent, puisque nous essayons, par tous les moyens, de contourner les problèmes lorsque ces derniers se montraient à l’horizon. Quelques fois, certes, nous fûmes pris par surprise, apercevant à la surface des flots des bras chasser l’écume des eaux et des visages se dessiner à travers les vagues, mais nous parvenions, en jouant d’astuces et de Magie, à contrer les assauts tentateurs et dévastateurs des Filles de l’Eau.

Malgré ces tracas, le vent qui, quelques fois, se soulevait plus fort, emportant dans son désordre les vagues de l’Océan, nous ne pouvions songer, en réalité, qu’aux bons moments. Nous nous revoyions, cent et différents, se succéder dans nos tâches ménagères et nos patrouilles de surveillance, s’entourer, le soir, déchargés de nos besognes, pour discuter, jouer au Hagydz, échanger et chanter. Par ailleurs, un Ange avait su se démarquer dans cette dernière activité, au courant du voyage. Même si sa voix était cassante et tellement mal ajustée, comme un violon que l’on aurait mal accordé, à notre grande surprise, au fil des jours qui se suivaient et au fil des nuits qu’il animait, nous nous rendîmes compte que le timbre de sa voix ne paraissait plus aussi insupportable qu’à ses tout débuts. Ses octaves s’étaient-elles ondulées, clarifiées, précisées, ou était-ce simplement nos oreilles qui s’étaient habituées au souffle de son inflexion et au dynamisme qu’il laissait vibrer dans chacune de ses interprétations? Quoi que l’on en dise, cela étant dit, le Chansonnier était très apprécié par ses pairs qui, sans cesser de le taquiner sur sa voix, l’admiraient pour l’énergie et la bonne humeur qu’il insufflait aux troupes. Petit à petit – et cela était vrai pour plusieurs d’entre eux – des hommes et des femmes finirent par se lier d’amitié ne serait-ce qu’à la fin d’un chant ou d’une danse bien rythmée et il n’était pas rare de percevoir, au croisement d’une chambre ou pendant l’apprêt des légumes, quelques sifflements se joindre gaiement à une ballade improvisée.

C’est ainsi que nous avons fini par mieux nous connaître, mieux nous jauger et nous apprécier – du moins, pour certains. Les Elfes avaient eu quelques soucis quant à leur intégration, notamment en raison de la présence des Humains, qu’ils méprisaient et regardaient soit de haut ou de loin. Si l’Anti-Magie n’était guère ressenti par les Ailes Blanches et que les Magiciens avaient fini par s’en accommoder, ce n’était pas la même histoire pour les Ygdräes, les conflits internes entre les Fils de Sympan et les sylvestres n’ayant cessé de se multiplier les premiers jours du voyage. Par chance, le fils de la Dagmar Seryndë Borghild, la personnalité qui était à l’origine de cette alliance surprenante et expéditive entre les Elfes et les Anges, était parvenu à mettre un temps mort aux injures et disputes. Il avait su calmer les ardeurs des uns et remettre un peu d’aplomb dans les esprits des autres, ramenant ses confrères et ses alliés à repenser aux origines de leur coalition. Ils n’étaient pas ici pour se détester et se mépriser après tout. Il y avait plus important en jeu, et peu de temps à consacrer à l’intolérance, qui pouvait, pourtant, s’arranger s’ils prenaient le temps d’ouvrir les yeux et d’apprendre, non pas à ignorer l’inconnu, mais à le comprendre.

Et s’il y avait bien quelqu’un de compréhensif, au cœur de ces édifices flottants, c’était la tranquille et attentive mère Lemingway. Plusieurs – nous ne le cacherons pas – s’étaient attachés à elle, ne serait-ce que pour l’aide qu’elle octroyait et l’aide, en retour, que nous lui offrions de temps à autre lorsque son mal de mer, bien connu par les membres des explorations, la tenaillait. À répétition, il nous avait été possible de la voir pâle et faible, se soutenant du mieux qu’elle le pouvait à la force de ses jambes qui la maintenait. Elle était quelques fois prises de maux de tête également, mais jamais, nous l’avions vu se plaindre de son calvaire. Elle continuait de travailler, de sourire et de soutenir ceux qui en avaient besoin. Et c’est pourquoi aux yeux de quelques personnages, elle était devenue une figure maternelle et chaleureuse, une femme d’écoute et d’attention qui n’hésitait pas, par ailleurs, à partager ses sucreries quand le pain, les soupes et les pommes de terre commençaient à ennuyer le palais. Et si quelques plaisantins s’amusaient gentiment de la proximité qu’elle entretenait avec cet Elfe aux cheveux d’argent, l’humour n’avait plus sa place lorsqu’il était question de grossesses.

Parce que oui, l’une des nôtres avait brusquement jailli de sous les projecteurs lorsque des rumeurs sur sa relation avec le Pianiste avaient soudainement surgi des ombres. La pauvre… Pendant des jours et des jours, nous l’avions reclus et éloigné des activités des explorations afin de s’assurer de la véracité de toute cette histoire. Elle avait beau faire valoir son point de vue, chez les responsables du détachement, il n’était pas question de laisser aller une femme potentiellement enceinte combattre l’inconnu. Même pour certains entraînements, il nous avait été proscrit de l’y inviter, ne pouvant la déloger de son tourbillon de désespoir et des regards qui, désormais, la jugeaient de loin. Conséquents et extrêmement écrasants, ces regards contenaient tout le doute et l’aversion des Anges quant à un possible résultat positif sur sa condition. Donner naissance hors-mariage, quelle aberration. Et pourtant, quelques mauvaises langues ne pouvaient s’empêcher de penser que cela n’était peut-être pas si surprenant que ça compte tenu de ses origines.

Je soupirais, Nora notant tout de suite ma lassitude.

« Sors la tête des nuages, Hemmiel.

- Tu sais combien de temps ça va prendre avant que l’on connaisse le verdict des médecins? »

La Soldate tourna sa tête vers la tente dans laquelle se passait actuellement les examens.

« Je n’en sais rien. Mais ne pas éviter mes coups ne fera pas accélérer les choses.

- Mais je…

- Crois-tu vraiment que Laëth soit enceinte? Qu’elle aurait mise à mal sa participation aux explorations de la sorte? »

Je pris un instant pour réfléchir.

« Non.

- Moi non plus. Alors tu n’as pas à t’en faire », conclu-t-elle, lui indiquant une dernière fois de reprendre sa garde.



Devant la carte non-exhaustive de la contrée, Ramiel était silencieux, considérant calmement chacun des tracés qui épousaient la forme de la région, chacun des obstacles qu’il analysait et qu’il additionnait à l’équation. En même temps, son esprit classait et répondait à d’autres sujets qui lui parvenaient depuis les Jardins ou du fin fond de la Mer de la Méduse. Si le détachement qui devait mettre pied à terre dans les Gorges Dorh ne s’était pas encore amarré, il ne tarderait pas à commencer, à son tour, son aventure : c’est ce qu’il concluait des informations qui lui étaient transmis. Tranquillement, le doigt du Général suivit l’intérieur de l’Olēsse, le grand fleuve par lequel les navires avaient pénétré l’intérieur du territoire avant de débarquer sur la rive sud du cours d’eau. La plage, qui séparait le terrain aqueux de la terre fertile et ambrée des grandes Plaines Dorées, accueillait désormais leurs vaisseaux, qui reposaient paisiblement depuis presque deux semaines à la surface du sable blanc.

Tout ce temps-là, le détachement l’avait consacré à leur sécurité, parce qu’avant de foncer tête baissée à travers les différents environnements de la contrée, il leur était primordial de bâtir un site d’opération sécuritaire et fonctionnel dans lequel chacun pourrait se nourrir et se réfugier paisiblement. Là-bas, ils pourraient dormir à la belle étoile, sous des tentes confectionnées par Magie ou des abris construits à la sueur de leur front. C’est ainsi qu’à la suite de plusieurs missions de reconnaissance, le détachement s’était timidement avancé et enfoncé dans la région, sondant en premier lieu les étendues jaunes et herbeuses de la lande qui, bientôt, fut baptisée les Plaines Dorées. Cependant, les explorateurs n’étaient pas allés bien loin, montant les premiers « édifices » d’Iyora à proximité de leur site de débarquement : le premier site des opérations avait été construit.

Et à partir de cet instant-là, les véritables explorations avaient commencé. Les Plaines Dorées furent le premier endroit à être investi et, tout récemment, il nous avait été possible de retrouver quelque chose de curieux à travers les herbes hautes de la zone, camouflé des regards, bien enseveli sous l’envahisseur qu’était devenu la Nature au fil du temps : ce quelque chose s’était montré sous les formes de ruines. Une ville ou un très grand village, nous ne saurions, à l’heure actuelle, en définir concrètement les dimensions, mais il y avait eu de la vie, ici, bien avant nous. Et, bien sûr, nous aimerions savoir ce qui leur était arrivé. C’est pourquoi un groupe avait été mandaté pour s’y rendre afin d’analyser les décombres et extirper le plus d’objets qu’il le pouvait.

L’Imperio Navia aurait apprécié envoyer plus d’effectif sur cette mission, mais ils avaient besoin de quelques bras ailleurs, puisque le pont qu’ils avaient provisoirement construit pour lier les deux rives de l’Olēsse, s’était brisé, les piliers qui ont été enfoncés dans le cours d’eau n’ayant malheureusement pas tenu au courant. Ils sembleraient qu’ils n’aient pas été enfoncés solidement dans le sol et c’est pourquoi les poteaux s’étaient déstabilisés avant de prendre le large. Par chance, ce bris n’avait blessé personne, mais ils devaient reprendre les travaux, ne serait-ce que pour leur permettre de rejoindre le second site des opérations, situé sur la rive nord.

« Et que faisons-nous de la Recrue Belegad? »

Le brun ne leva même pas les yeux pour s’adresser à la jeune femme.

« Elle peut se joindre au groupe, vous savez. Elle n’est pas enceinte et les médecins l’ont confirmé. »

La voix du Général avait beau être basse et désinvolte, elle ne laissait place à aucune discussion. La militaire ne s’en intimida pas, habituée par cette attitude de la part de l’officier, et se pencha profondément avant de quitter la pièce. Après cette courte interruption, l’Ange, pourtant, finit par relever la tête, comme si sa réaction avait été à retardement. Belegad et Paiberym... Et le Manipulateur retourna, de nouveau, dans son silence. Un sourire jouait, malgré tout, sur ses lèvres alors qu’il se redressait tout en s’étirant les bras.

Au nord de l’Olēsse, cependant, le développement n’en était pas au même niveau, le second site des opérations n’ayant vu le jour que tout récemment. À sa tête, Hangelos Yöl veillait au bon déroulement de la construction du campement et planifiait à l’intérieur de sa tente, et sous les conseils avisés de l’Unité tactique, la première expédition sur le terrain, légèrement en pente, qui se trouvait au pied de la chaîne de montagnes.


1 819 mots | Et POUF! Ellipse ♪ Du coup, on recommence un peu après le retour de Laëth à la suite de son junapping et des résultats des médecins vis-à-vis sa grossesse (ils se sont pointés un ou deux jours après le junapping). Donc, dans la chronologie générale des explorations (je vais vous faire adhérer à la religion de la chrono, croyez-moi /sbaf/), ça fait deux semaines à tout casser que vous avez débarqué sur Iyora. Enfin bref, rien que pour vous (bon, c’était pour moi, parce que je flippais ma race de poser une incohérence dans la chronologie *doit aller en thérapie*), je vous file mon schéma pour vous situer si vous êtes aussi visuel que moi x’D ICI De toute, y’aura beaucoup d’explications pour vous mettre le contexte. Du coup, on se dit à plus bas ♪

Explications


Hellow ♪

On recommence sur du neuf!
Du coup, vous êtes enfin arrivés sur la terre d’Iyora! Comme il s’est pas mal passé de trucs en raison de l’ellipse, je vais essayer d’être brève – essayer et lamentablement échoué, certainement /sbaf/ Tout d’abord, je vous conseille de bien lire la description des zones que j’ai posté juste au-dessus et de vous familiariser avec la « carte » : elle vous montre toutes les zones étudiées et explorées pour l’heure. Au fur et à mesure que l’on avancera dans l’intrigue, de nouvelles zones seront ouvertes et accessibles.

Déroulement : alors, les explorations vont bon train et vous avez à présent deux sites d’opération dans lesquels se trouvent vos campements. Cependant, il faut que vous sachiez une chose : étant donné que la principale intrigue se situe dans les Plaines Dorées, vous serez tous tenus de faire partie du groupe 2 ou 3. On va essayer de concentrer le plus possible l’action au même endroit xD

Alors, pour Aramis et Nawen : vous êtes tous les deux membres de l’Unité scientifique et donc, vous vous trouvez dans le groupe 3 et vous avez été mandaté d’excaver les décombres du village abandonné afin de trouver des indices sur le peuple qui aurait, avant les Anges, investi ce lieu. Dans les décombres, vous trouverez plusieurs squelettes (Homme? Femme? Je ne sais pas jusqu’à quel point vous pourrez faire une différence, mais sait-on jamais, vous pouvez essayer de deviner /sbaf/ Et si vous trouvez, vous vous rendrez compte que les ossements appartiennent soit à des enfants, soit à des adultes, tous masculins) ainsi que de vieux jouets en bois, des vitraux et des objets de toute sorte portant des inscriptions en Arshalà (faut connaître le dialecte pour savoir que c’est de l’Arshalà). Tout laisse à croire que des gens sont partis en précipitation ou qu’ils ont connu une fin particulièrement terrible et violente.

Enfin, pour Laëth et Lothar : vous êtes tous les deux membres de l’Unité de défense et donc, vous avez la possibilité de faire deux missions :
- Vous vous trouvez dans le groupe 3 et vous porter assistance à l’Unité scientifique à leur dégageant les gros morceaux des décombres. Rien, cela étant dit, vous empêche de faire vos propres découvertes!

- Vous vous trouvez dans le groupe 3 et vous devrez protéger le groupe après qu’une meute d’Ienus ait été aperçu à proximité des ruines. Les Ienus sont violents, agressifs, sauvages et arrogants.
La possibilité de joindre deux missions ensemble est tout à fait possible. Dans tous les cas, peu importe votre unité d’affiliation, si vous voulez faire partie du groupe 2 et vous portez volontaire pour réparer le pont, vous pouvez le faire ♪ Durant la reconstruction, vous pourrez aussi bien apercevoir des Azrea, sauver une petite tortue de Juruka qui serait coincée sous l’un des décombres du pont, sauver un de vos compagnons qui auraient le malheur de tomber à l’eau, ou bien contempler des Iskore venus pêcher, etc.

À tenir compte : étant donné notre saut dans le temps pour rattraper la chronologie, il s’est passé pas mal de trucs au cours de cette ellipse. C’est pour cela que je vous donne la possibilité de rattraper la chronologie en rédigeant un post spécial, un « post Événement », qui vous permettra de parler de tout ce qui s’est produit durant l’ellipse. Cela étant dit, libre à vous d’écrire ce post ou non. Bref, pour vous situer dans la chronologie, je vous ai c/c celle qu’on a mise dans le Groupe de RP des Anges en rajoutant quelques spécificités propres à votre détachement :

Chronologie:

Donc, comme vous l’avez compris, le détachement d’Iyora est le premier à être débarqué sur son territoire. Le détachement d’Isiode, sur l’Île d’Orhmior, a suivi, environ une semaine plus tard tandis que le détachement d’Isley, aux Gorges Dorh, a débarqué deux/trois semaines après vous. Ce dernier détachement a également subi une petite tempête lors des premiers jours du voyage. Si ça a un peu retardé leur traversée, tout le monde s’en est sorti sain et sauf! \o/

En bref, ce que je vous conseille, pour les Événements qui sont en cours, s’est de poster directement dans les sujets prévus à cet effet, histoire d’éviter la répétition qui pourrait se créer, mais si vous voulez en parlez ici, vous pouvez, sans souci ^^ S’il y a des trucs que j’ai oublié, vous pouvez en parler également : je n’ai fait qu’énoncer les grandes lignes XD Et n’oubliez pas de colporter sur Laëth et sa « grossesse » aussi, pour les mauvaises langues, c’est important /sbaf/ Nan mais en vrai, à la suite du rapport des médecins, tout le monde du détachement sait maintenant qu’elle n’est pas enceinte ^^

Participants PJs : Laëth Belegad, Anya Eorgor & Lothar Lemingway et Aramis Borghild.

Effectif du détachement : Toujours une centaine, avec une quarantaine d’Ygdraës dans le lot.

Deadline : comme convenu, je mets une deadline fixe de deux semaines et, du coup, vous avez jusqu’au 18 février 2020, heure française, 23h59, pour poster au moins un message.

Bonne écriture ♪

Gains


Anya & Lothar : 3 messages
Laëth Belegad : 3 messages
Aramis Borghild : 2 messages

ALORS! Comme mentionné plus haut, vous avez la possibilité de faire un post particulier, un post dit « Événement » qui vous permettra de revenir sur tous les Événements qui se sont produits au cours de l’ellipse et auxquels vous n’avez pas pu participer et/ou qui se sont terminés. Du coup, si vous décidez de réaliser ce post, vous avez le droit aux gains suivants (s’il-vous-plaît, inscrivez à la fin de votre post « Post Événement » si vous en écrivez un ♪) :

Pour 900 mots :
✠ 1 point de spécialité au choix
OU
✠ 6 points de RP
OU
✠ Un bouclier non-magique de type Aasà ou un bouclier non-magique de type Agbo
(Pour la description des boucliers, allez lire ce post)

Pour 450 mots de plus (donc, pour 1 350 mots minimum) :
✠ 1 point de spécialité au choix
OU
✠ Une arme au choix
OU
✠ Une gourde d’eau qui, une fois vide, se remplit d’elle-même en une heure.



Pour 1 350 mots :
✠ Un bouclier magique de type Idaabe, un bouclier magique de type Othelto ou un bouclier magique de type Iṣẹlẹ
(Même chose, allez lire ce post)

Pour 450 mots de plus (donc, pour 1 800 mots minimum) :
✠ 1 point de spécialité au choix
OU
✠ Une arme au choix
OU
✠ Une gourde d’eau qui, une fois vide, se remplit d’elle-même en une heure.

Concernant vos gains de défis, je vous les donnerais lorsque la deadline sera tombée =) N’oubliez pas que vous n’êtes pas limité qu’à une seule réponse entre chaque post PNJ ♪


It's a little price to pay for salvation
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Mitsu
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Mitsu
Mar 11 Fév 2020, 14:10



Un large sourire apparut sur le visage de Nawen. Il y avait deux causes à ce dernier. La première était ce soleil radieux qui venait caresser sa peau. La deuxième résultait de la Couronne qui avait fini par plier sous sa volonté. Elle ne vomissait plus, n’avait plus de maux de tête. Le fait que la paix entre l’artefact et elle arrive à l’instant même où ils avaient débarqué sur la terre ferme était tombé à la perfection. Si ça n’avait pas été le cas, elle aurait dû justifier la continuité de son mal-être autrement et ça aurait sans aucun doute été suspect. La jeune femme attrapa ses longs cheveux blonds et les tressa. Elle allait rejoindre les ruines pour la énième journée consécutive afin d’étudier l’endroit. Son regard fut attiré par une silhouette qui s’était arrêtée à côté d’elle. L’homme en question était en train de l’imiter. Elle savait bien qu’il savait qu’elle était là et que s’il s’était positionné comme ça, ce n’était pas par hasard. Elle le fixa jusqu’à ce qu’il tourne ses propres yeux vers elle. « Quoi ? » demanda l’Ygdraë avec une lueur amusée dans le regard. « Rien… » Il rit. « Vous savez que ce périmètre n’est pas à vous, hein ? » Elle fit un mouvement de la tête vers l’arrière, l’air de dire qu’elle ne comprenait ni où il voulait en venir ni pourquoi, au juste, il lui avait fait la remarque. « Hum. » dit-elle avant de se mettre à marcher. Il la suivit, prenant l’exact même trajet. « À quoi vous jouez ? » finit-elle par lui demander en se retournant brusquement. « À vous embêter. Ça marche bien. Puis, si on les écoute, on serait presqu’un couple. J’entretiens les rumeurs. Pendant ce temps-là, ils ne sont pas occupés à parler de Laëth Belegad. » Un grand sourire joueur éclaira ses traits. « … Vous avez cinq ans ou quoi ? » « Six ans. » À quoi bon essayer de discuter avec lui ? Quand il s’y mettait, il était infatigable. « Oreste, arrête d’embêter Nawen. » Lothar venait juste de les rejoindre. Les deux hommes avaient fini par se tutoyer. Ils passaient toujours du temps ensemble, le soir. Puis, là où l’un aimait chanter, l’autre aimait jouer de la musique – même si Oreste savait donner de la voix aussi. « J’arrête mais c’est parce que c’est toi ; et que je dois cartographier les environs aussi. Bon courage pour vos travaux. » conclut-il en tournant les talons avec un geste de la main.

« Merci. » « De rien. Il vous aime bien, c’est pour ça qu’il vous embête. » Lothar sourit et proposa à Nawen de faire le chemin ensemble jusqu’aux ruines. Il allait aider un peu là-bas puis se tournerait sans doute vers le pont. Il devait être réparé et, à vrai dire, il était surtout curieux vis-à-vis des petites tortues qui s’y trouvaient. Un Ange en avait décoincé une des débris hier et il était déçu de ne pas avoir pu la voir avant qu’elle ne soit remise à l’eau. Depuis cet événement, pendant le travail, il essayait de composer silencieusement des vers en hommage à ladite tortue. Ça ne donnait rien de bien concret pour l’instant mais il verrait avec Oreste si l’Elfe n’avait pas des idées. « J’espère qu’on ne va pas redécouvrir des squelettes aujourd’hui. Je n’aime pas trop ça… » confia Lothar. Nawen acquiesça. « Nous n’avons pas encore eu le temps de les étudier plus en détails mais, vu la taille de certains ossements par rapport à d’autres, il doit y avoir des enfants dans le lot. » « Quelle horreur… » « Ça doit faire longtemps qu’ils sont là mais c’est étrange. Je me pose des questions sur ces ruines. Est-ce que les maisons ont été détruites par quelque chose d’un coup ou est-ce qu’elles sont ainsi du fait du passage du temps ? Et ces squelettes… Peut-être une zone de guerre ? La guerre aurait détruit les habitations et ceux qui vivaient à l’intérieur ? » Lothar la regarda. Il n’en avait aucune idée. Il n’était pas forcément très intelligent et, lui, était simplement triste de ces découvertes macabres. « Ce n’est pas rassurant… » dit-il. « Imaginez si des races parasites vivaient là ? » Nawen le regarda. « Il vaut mieux rester positifs. » dit-elle avec un sourire. « Nous finirons bien par comprendre le fin mot de cette histoire. Ce n’est qu’une question de jours. Hier, je n’ai pas encore regardé mais, apparemment, un Ygdraë a retrouvé des inscriptions dans les ruines. Il sera en mesure de nous dire de quel langage il s’agit, je pense. » « Oui, les Elfes sont doués pour ça. »

Ils arrivèrent aux Ruines et se mirent à travailler après avoir salué le groupe.

795 mots
Lalali:
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Lun 17 Fév 2020, 14:21



« Allongez-vous. » La femme employait un ton ferme sans être brusque. Laëth obtempéra. Malgré elle, elle tremblait un peu. Elle savait qu’elle n’était pas enceinte, mais les effets de son appréhension se concentraient dans ses mains. Tandis que le médecin relevait sa chemise, elle serra les poings et la mâchoire. La paume qui glissa sur son ventre la fit frémir. Elle fixa le haut de la tente, puis ferma les yeux, paupières crispées. « Détendez-vous. Plus vous êtes tendue, moins il est aisé d’être formel quant à votre condition. » Son pouls rata un battement. « Je préférerais que vous soyez formelle, parce que j’en ai marre qu’on remette ma parole en doute. » grinça-t-elle entre ses dents. A peine avait-elle fini sa phrase qu’une vague de douceur courut sur son épiderme. Elle jeta un coup d’œil sur le côté. L’assistant de la docteure la fixait intensément. Ce devait être lui qui poussait son organisme à relâcher la tension. En croisant son regard, sa vision se flouta. « Doucement, Udäne. Il ne faut pas qu’elle s’évanouisse. » - « Pardon. » La patiente cligna des yeux, encore troublée par cette drôle d’expérience. C’était comme si elle s’était détachée de son corps. Les sensations avaient été atténuées, au point qu’elle les devinait sans jamais les subir. Tout avait fondu dans l’apaisement le plus total. Un frisson, faible, courut sur son échine. La scientifique palpa son abdomen encore quelques instants, puis déclara : « Félicitations. Vous n’êtes pas enceinte. » L’impression de flotter quitta l’Ange, et un sourire soulagé fit trembloter ses lèvres. Son cœur, si lourd, si pesant, si insupportable, se délesta de toutes ses peurs et de toutes ses rancœurs. Elle n’était pas enceinte, et désormais, tout le monde devrait l’admettre. « Je vais faire mon rapport à vos supérieurs. Vous pouvez sortir. Prenez un biscuit avant. Il est possible que vous soyez un peu engourdie, avec la magie. Le sucre vous aidera. » - « Merci beaucoup. » - « De rien. J’espère que ça ira mieux pour vous. » Laëth acquiesça. L’assistant lui tendit un sachet ouvert ; elle se redressa pour s’asseoir sur le lit de camp, puis y plongea la main et récupéra l’un des gâteaux. « Merci. » - « De rien. Bon courage. » Il lui sourit avec sincérité, avant d’emboîter le pas à sa patronne. L’Ange resta assise quelques instants, à essayer d’avaler le sucre. L’émotion nouait sa gorge et comblait son estomac. Incapable d’attendre plus longtemps, elle finit par se lever, un peu chancelante. Elle se rattrapa au poteau qui soutenait la tente et y resta accrochée quelques secondes. Un rire bref, euphorique, franchit ses lèvres. Les yeux clos, l’Ange inspira profondément, puis sortit. « Laëth. » Hena apparut immédiatement dans son champ de vision. « Alors ? » - « C’est bon. » Un large sourire éclaira les traits de sa mentor, qui la prit dans ses bras et la serra contre elle. Sa main étreignit ses cheveux bruns avec douceur. La Recrue plongea son visage contre son épaule et sourit à travers ses larmes de soulagement, qui coulaient malgré elle.

***


Chaque jour, Hena et Laëth s’étaient rendues aux ruines. La veille, la présence d’une meute d’Ienus avait été signalée. Depuis, les deux Anges étaient postées à proximité des décombres, armes au poing. D’autres membres de l’unité de défense les entouraient. A quelques mètres d’elles, Adriel leur adressa un signe de la main et un sourire, qu’elles lui retournèrent. « Où en êtes-vous, dans vos entraînements ? » - « J’ai réussi à casser mon premier bouclier hier. » Ce qu’elle ne parvenait pas à faire plusieurs jours auparavant. Avant de se retrouver chez Kaahl… Elle chassa cette pensée. « Mais pas à le reconstruire ensuite. » Sa mentor sourit. Elle ne la regardait pas, ses yeux braqués sur la plaine d’or. « J’imagine que ça viendra. Tu progresses vite. Vous avez prévu une autre séance ? » - « Non, pas encore. C’est un peu compliqué avec tout ce qu’il y a à faire… Je lui demanderai ce soir. » - « Bonne idée. C’est vrai que les journées sont longues et fati- tiens ! Regarde là-bas. Ce doit être les Ienus qui reviennent. » Du doigt, elle pointa un groupe d’herbes hautes qui se mouvaient sur le passage d’un animal, à l’ombre de quelques Æia. La Recrue sentit son cœur pulser. Elle avait vu des Rossoe, des Iskore et même des Azrea, mais n’avait pas encore aperçu d’Ienus. Elle scrutait l’emplacement, impatiente. La blonde siffla cet air qui leur permettait de s’avertir rapidement, avant d’indiquer de gestes précis la zone à observer. Leurs compagnons d’armes se redressèrent et fixèrent l’endroit indiqué. « Ils ont l’air coriaces. » souffla Laëth. Pourquoi venaient-ils près des ruines, en dépit du bruit et de l’agitation qu’y faisaient régner les explorateurs ? Etaient-ils attirés par la chair humaine ? S’agissait-il de l’un de leurs territoires ? L’une des bêtes leva sa tête triangulaire. C’étaient de belles créatures, au pelage d’un jaune brillant. Le bout de leurs nombreuses queues se noyait dans des poils orange vif. Ils avaient l’œil alerte et on devinait des muscles secs et puissants sous leur fourrure. L’un des soldats leva la main puis lança son bras vers l’avant. La terre gronda et s’éventra jusqu’aux pieds des bêtes, qui glapirent et grognèrent jusqu’à courir quelques mètres plus loin. Ils étaient cinq. L’ordre des militaires était de ne pas les tuer, seulement de les repousser. De longues minutes s’écoulèrent, durant lesquelles les membres de la Troupe Kahena lançaient des sorts pour les chasser. Hena finit par se tourner vers Laëth. « Ils ne devraient pas s’approcher pendant un moment, voire pas du tout. Est-ce que tu pourrais aller chercher de l’eau auprès de l’unité scientifique, s’il te plaît ? On est à court. » Toutes les ressources aqueuses et nutritives avaient été entreprosées au sein des ruines afin de les préserver du vol – c’était peut-être cela que les Ienus venaient chercher, bien que Iyora parût être une terre d’abondance. Les soldats s’organisaient pour aller en prendre tour à tour. « Oui… oui, j’y vais. » Un peu à regret, la disciple s’éloigna. Elle aurait préféré rester au cœur de l’action, mais les apprentis devaient aussi accomplir les tâches plus ingrates. Selon Thadrias, cela formait leur humilité et les disciplinait. Mais de son humble avis, Thadrias était un abruti.

La jeune Ange rejoignit l’unité scientifique. De toute façon, il ne se passait rien à l’extérieur, pour le moment. Les Ienus étaient trop loin. Au moins, elle s’occupait en faisant ce trajet. Chargée des gourdes, elle demanda à ce que celles-ci fussent remplies, puis repartit en sens inverse. Laissant son regard vagabonder, elle posait des yeux curieux sur tout ce qu’elle voyait. Elle allait retourner auprès de sa cohorte lorsqu’elle aperçut Nawen et Lothar. La première lui était sympathique depuis leur premier échange, et le second apportait tant de bonne humeur qu’elle ne pouvait que l’apprécier. Et puis, ils n’avaient jamais été odieux à cause de toute cette histoire de grossesse – ce qui était devenu un critère important vis-à-vis du choix de ses fréquentations. Comme elle décidait de leur poser quelques questions pour assouvir sa curiosité, elle les apostropha : « Nawen, Lothar ! » avant de se diriger vers eux d’un pas dynamique, le sourire aux lèvres. « Alors… ça avance ? Vous avez trouvé quelque chose ? » Quelques secondes plus tard, un cri retentissait à l’extérieur des ruines.

1238 mots

Résumé :




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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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Ezechyel
Mar 18 Fév 2020, 18:44

« Un... Deux... Trois! » Synchronisant leur mouvement sur le « trois » qu'ils avaient grogné en guise de signal, les deux soldats vinrent saisir la poutre par chaque extrémité avant de la soulever au prix d'efforts relativement musclés. Leur visage, qui subissait également la pression écrasante de la chaleur du soleil, avait rougi en adoptant violemment un teint carminé, tandis que leur souffle s'égrenait peu à peu en halètements bruyants. Leurs traits se plissaient et se déformaient au fur à mesure qu'ils maintenaient leur position en soutenant la pièce de fondation entre leurs doigts dont la prise devenait irrémédiablement moite sur le bois de l'objet. Aramis croisa les bras sur son torse, le regard impatient. Il brûlait d'engager l'examen des ruines en tentant de faire abstraction aux corps figés des fantassins qui bloquaient malencontreusement une bonne partie de son champ de vision – sans succès cependant. L'Ygdraë pouvait bien prétendre n'accorder aucune réelle attention aux membres de l'Unité de défense, tant bien même qu'il leur ait demandé assistance pour l'aider à déblayer les décombres, mais leur présence commençait à l'agacer sérieusement. Cela faisait plusieurs minutes que le duo s'affairait à dégager, morceau par morceau, les débris qui encombraient les ruines d'une maison décrépie, abandonnée, spectre de ce qu'ils soupçonnaient tous être une tragédie. Même si les origines de cette dernière demeuraient un mystère, les théories et les rumeurs, elles, fleurissaient à profusion de la bouche des explorateurs. Certains avançaient l'hypothèse d'une attaque de races parasites, d'autres clamaient plutôt qu'il s'agisse de l'œuvre d'un cataclysme, la seule constante étant que personne ne semblait s'entendre sur une seule véritable réponse.

L'Elfe soupira, le faciès renfrogné par les ombres d'un mépris virulent. Son mal de l'esprit n'était sans doute pas étranger à la recrudescence de malveillance qu'il sentait poindre au fond de son cœur. C'était loin d'être improbable pour tout dire. Depuis l'incident, datant de quelques semaines déjà, qui avait conduit Marilla à l'infirmerie, le sylvestre s'évertuait constamment à prolonger l'intervalle entre ses séances de soin et de méditation. Il avait bien conscience des risques auxquels il s'exposait en faisant volontairement durer sa maladie plus longtemps, mais l'appréhension qu'il éprouvait à l'idée de reproduire la même erreur que sur le galion le rendait légèrement paranoïaque. Pourtant, à l'inverse des fonds marins, les Terres d'Iyora abondaient de végétaux et de plantes : le Yi circulait à foison dans cette Nature luxuriante, prête à être canalisée par la simple volonté des Elfes présents. Même le Ma'Ahid des Enfants de Sympan, qui s'était d'autant plus atténué à leur arrivée sur la terre ferme, ne semblait plus handicapant pour personne. Aramis lui-même avait recouvré le contrôle de sa Magie juste après avoir le pied sur le sable doré des berges où reposaient à présent les vaisseaux angéliques. Néanmoins, toutes ces pensées, aussi heureuses soient-elles, se retrouvaient dans l'incapacité de transcender l'amertume de ce qu'il considérait – et considérerait probablement toujours – comme un échec, bien qu'il ne soit arrivé qu'une seule fois. C'est pourquoi l'Ygdraë valsait si imprudemment avec ses limites, comme pour prouver à tous qu'il possédait la résilience d'affronter les affres de son mal pathologique en solitaire. Il s'agissait là d'une attitude bien indigne de la sagesse de son peuple, certes, mais qui, en contrepartie, dévoilait l'ampleur de son arrogance excessivement perfectionniste. Il était sans conteste trop fier pour son propre bien, mais son seul point positif se résumait au fait qu'il était prêt à en assumer pleinement les conséquences.

Un sourire à moitié impatient et soulagé naquit sur la commissure de ses lèvres lorsque les soldats finirent par jeter la poutre sur le côté. La tension qu'ils avaient accumulée dans les muscles de leurs bras se relâcha brusquement, alors que leurs souffles reprenaient lentement un rythme normal. « Voilà! C'était le dernier! » se ravit l'un des soldats en se frottant vigoureusement les mains. « Merci. » murmura l'Elfe. Il plongea son œil sur les deux Recrues de Yüerell avant d'esquisser une courte révérence. « Ce n'était pas grand-chose, voyons. » balbutia le second Ange en se grattant l'arrière de la tête, manifestement gêné par cette démonstration si formelle de politesse. Le Borghild avait réaffirmé le tracé de son sourire afin de dissimuler les ombres de dédain qui flottaient à sa surface. Un petit silence s'immisça auprès des trois hommes jusqu'à ce que le plus jeune reprenne le flambeau de la parole. « Hé... Vous croyez qu'on retrouvera un squelette là-dessous? » Sa voix était légèrement anxieuse. Le sylvestre haussa des épaules. « Je l'ignore. Nous en aurons le cœur net après avoir fouillé les décombres. » Malgré l'indifférence qu'il conservait dans son ton et sur ses traits, Aramis s'inquiétait réellement de découvrir des ossements, en particulier ceux d'enfants. Peu importe ce qui était à l'origine de la destruction de ce village, la calamité avait été meurtrière. Réprimant les frissons qui s'apprêtaient à courir sur son épiderme, l'Elfe se pencha au-dessus des ruines avant d'entamer la fouille à travers le gravier et la poussière. Après une vingtaine de minutes, il en extirpa une enseigne endommagée – elle était brisée en morceaux qu'il fût incapable de localiser pour les reconstituer – où des inscriptions, en partie effacées par le temps et la saleté, étaient encore lisibles. « Valörn ehr shel ramäsh edh Antarès » récita le Cyraliel à l'aide des Savoirs Ancestraux. « Quoi? » - « Honneur en la gloire d'Antarès. » traduit-il en commun à l'intention des Anges. « C'est de l'Arshalà. » précisa-t-il ensuite. « D'accord, mais c'est qui Antarès? » Avant que l'Ygdraë n'ait l'occasion de répondre, un hurlement pourfendit l'air à travers les ruines. « Qu'est-ce qui se passe bon sang? » s'exclama l'immaculé après avoir, sous l'effet de la surprise, poussé un juron en Zul'dov. Son comparse n'eut, toutefois, qu'à lui glisser une œillade pour le convaincre de le suivre vers la source de l'agitation. Le sylvestre, quant à lui, méditait sur les conclusions qu'il était désormais en mesure de tirer de sa découverte.

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