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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Jeu 23 Avr 2020, 12:29


Crédits : Armando savoia


Cendrillon nettoyait les escaliers. Elle agissait machinalement, oubliant presque la bassesse de sa position. Pour s’évader, il lui suffisait de songer à quelque chose de réjouissant. Les pensées positives ne manquaient pas : il y avait la beauté des fleurs en été, le regard farceur des écureuils du jardin. Ce qui marchait aussi, c’était de s’imaginer en train de renverser de l’eau sur les marches, pour que l’une de ses tortionnaires glisse malencontreusement avant de s’écraser le crâne contre le sol. Malheureusement, cette méthode-là demeurait trop risquée. Cendrillon ne voulait pas finir par subir la colère des deux survivantes. Sa belle-famille devait être abordée comme un hydre de lerne à trois têtes : tuez l’une d’entre elles, et les problèmes se multiplient. La souillon savait qu’elle ne pouvait pas concevoir de plan d’action, à l’heure actuelle. En attendant, elle ne pouvait que se féliciter des petites victoires.

« Alors, on fait moins la maline, hein ? » La jeune femme parlait à la luciole captive. En faisant la vaisselle elle l’avait aperçue à ses côtés, et avait feint de ne pas l’avoir remarquée. Puis, armée du premier pot sale qui traînait par là, elle captura la fae d’un geste vif. Ne sous-estimez pas dix ans de tâches ménagères intensives : les réflexes que l’on y développe dépassent ceux du commun des mortels. Depuis, la créature minuscule toisait sa geolière avec mépris. Elle aurait bien tapé contre le verre, mais était presque sûre qu’il y avait des restes de confitures contre chacune des parois de sa prison. De toute façon, Cendrillon ne comptait pas la libérer : c’était bien plus drôle de la tourmenter. Félicette, l’une des souris, semblait ne pas apprécier l’idée. Le rongeur lui avait parlé du triangle dramatique composé des rôles de la victime, du sauveur et du persécuteur ; une notion apparemment présente dans l’un des livres qu’il avait lu – oui c’était une souris lettrée –. Cependant, rien n’y faisait : Cendrillon ne s’intéressait certainement pas à ces imbécilités théoriques. La fae vicieuse resterait là, à croupir dans son bocal en l’observant faire du ménage.

Au moins, il y avait de la chanson pour se divertir. La jeune femme avait forcé ses deux animaux domestiques à la distraire. Leur voix n’était pas particulièrement harmonieuse mais, à deux, c’était suffisant. « Patati et patata toute la journée, ça n'arrête pas ; Faut faire le feu et la cuisine, la vaisselle, le ménage : »«  Le repassage, le lavage ; C'est vraiment de l'esclavage ! » La principale concernée aimait ajouter ces remarques-là.  Quitte à avoir une vie qui ressemble à un drame, autant l’assumer et s’en plaindre. D’un mouvement de doigt qui se voulait élégant, Cendrillon invita Bleuette à redémarrer le chant.

« Elle doit tout le temps travailler ; Sans jamais jamais s'arrêter ; Pour trois- » Des bruits de pas. Les souris se réfugièrent dans le placard, et la souillon braqua son regard sur le sol. Cependant, la silhouette qui apparaissait en haut des escaliers était différente. Une aura apaisante l’entourait, et elle descendait lentement, sans brailler d’ordres. Un client de la marâtre ? Elle travaillait dans quoi, au fait ? Cendrillon n’avait jamais vraiment trop su. On ne lui faisait confiance qu’avec un balais dans une main, et une brosse à cirage dans l’autre. Lui parler des affaires familiales était interdit.

« Cendrillon ? Je suis ta marraine, la bonne fée ! » La souillon eut un vif réflexe. D’un mouvement, elle se saisit du bocal où la petite peste était enfermée. Ses doigts délicats rougissaient sous la pression, tant ils étaient cramponnés au verre. Cendrillon ne comptait pas laisser partir sa prisonnière de guerre. « Je vous préviens : si vous venez pour elle, je ne vous la donnerais pas ! » La vieille dame sembla interloquée. « De… qu’est-ce que tu fais avec- »« C’est pas vous qui posez les questions, ici. Qu’est-ce que vous faites ici ? Si vous êtes ma marraine, est-ce que ça veut dire que mon père vous connaissait ? Et pourquoi vous marchez alors que vous avez des ailes ? » La dame cilla un moment sans trop savoir comment réagir. Elle n’avait aucune réponse à proposer.

« C’est que… enfin… voyons, mon enfant. Oublie tes soucis, admire la magie et prend le coeur de ton prince ! Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Bobidi Bou ! » Cendrillon haussa les sourcils. Cette inconnue devait être une folle, sortie de l’asile qui avait été construit sur la vallée voisine. Restait à savoir comment elle était entrée : sinon, ses belles-sœurs et Madame de Trémaire accuseraient la souillon et elle serait punie. « Mélangez tout çà, et vous aurez quoi ? Bibidi Bobidi Bou ! Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Bobidi Bou ! C'est de la magie ou je ne m'y connais pas ! Bibidi Bobidi Bou ! »

« Taisez-vous, ou on va vous entendre ! » Cendrillon ne se sentait pas vraiment écoutée. Elle avait peu d’autorité, si ce n’est avec les pauvres souris qu’elle martyrisait. « Non, vraiment, arrêtez ! » La vieille fae semblait ignorer les suppliques de sa filleule. D’un coup de baguette, elle transforma les haillons de l’héroïne en une magnifique robe – absolument pas pratique pour faire le ménage soit dit en passant –. Il n'y avait aucun bal imminent : la marraine voulait juste crâner avec ses pouvoirs.

L’effet escompté ne fut probablement pas atteint, puisque Cendrillon recula de quelques pas et laissa tomber le bocal qu’elle tenait jusqu’ici fermement. La luciole s’échappa à l’instant même où l’on entendit le verre se briser : elle avait oublié qu'elle pouvait se téléporter. « Non, non, non ! » La souillon prenait une expression désemparée qui déformait les traits de son visage. D’une part, le bruit de l’éclat pouvait attirer l’une de ses belles-sœurs qui viendrait se moquer d’elle. D’autre part, la bestiole qui venait d’échapper de sa pénitence à vie comptait certainement se venger. Certes, elle avait gagné une jolie robe dans le processus, mais si on la voyait porter ça, on se douterait de quelque chose.

D’un mouvement de main aérien, elle remetta ses mèches blondes en place, avant de fixer sa soi-disant marraine. Le regard qu’elle lui donnait était empreint de trop d’émotions pour que l’une d’entre elles soit discernable. La bonne fée crut comprendre que cela signifiait quelque chose entre « Aide-moi à réparer ce bordel » et « Je vais t’enfoncer ma pantoufle de verre dans le fondement ». C’était pour le moins perturbant, de se voir aussi mal accueillie par celle qu’elle devait aider.

« Descends tout de suite. » Elle obéit, jusqu’ ce que les deux femmes soient l’une en face de l’autre, en dessous des escaliers. Cendrillon se déplaça vers le placard, pour récupérer un balai. La seconde d’après, l’objet était jeté dans les mains de la marraine. « Essaye de filer un coup de main. Ce sera un début, pour te faire excuser de l’avoir libérée. » La bonne fée semblait avoir quelques difficultés à faire le ménage, trop habituée à utiliser la magie pour ce genre de tâches chez elle.  « Ce n’était pas volontaire ! Et puis pour ma défense, elle n’avait pas l’air très heureuse… »« C’est le principe ! Elle était emprisonnée pour ses crimes. D’ailleurs, toi aussi tu es responsable. En plus de l’avoir libérée, tu m’as fait casser un bocal de confiture. La marâtre va me battre à coup sûr ! Tu devras me payer ça. » Cendrillon agitait ses mains de manière aussi théâtrale que possible, si bien que l’un des joyaux accroché à sa robe tomba sur le parquet.

« Payer ? » La marraine n’était pas certaine de comprendre. Cependant, sa protégée ne répondit pas. Elle était trop absorbée par la somptuosité de sa tenue, qu’elle n’avait pas véritablement contemplé jusqu’ici. C’était incrusté de cristaux, de diamants, ou de quoi que ce soit de transparent et brillant. « Payer, oui… sinon, dis-moi. Tu peux transformer mes haillons en… ça ? Tout le temps ? Sans limites ? » La bonne fae eut un immense sourire. « Oui oui ! C’est ça, la magie ! Salagadou, la menchika- »« C’est bon, j’ai compris, tais-toi. » Cendrillon reprit le balai des mains de l’inconnue, et lui fit un regard complice.

« Je crois que je peux te pardonner. Mais pour ça, il faut que tu viennes à l’étage. »

1384 mots.
Résumé + Maison:
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Jeu 23 Avr 2020, 17:42



Camp des miséreux

LA PORTE DES CONTES


Des cris de peur et de surprise retentirent aux alentours, m’arrachant de mes tendres rêveries. Je me relevai d’un bond et entrouvris le rideau qui menait à l’extérieur pour découvrir le spectacle. Le campement des mendiants grouillait d’insectes. Les criquets frétillaient en tous sens causant un vent de panique chez les pauvres hères qui habitaient les lieux. Je soupirai devant cette scène humiliante et ridicule. Il m’arrivait souvent de me prendre pour le Prince des Voleurs, mais, à cet instant, je ne voulais rien avoir affaire avec ces misérables idiots.

«C’est pas bientôt fini vos conneries ? C’est pas une vulgaire sauterelle qui va vous bouffer, putain !» beuglai-je à mes compagnons d’infortune.

L’un d’eux, un homme si sale et si vieux que son corps semblait recouvert par une armure de crasse, objecta mes propos.

«Arrête de faire ton téméraire, Aladdin ! Ne vois-tu pas qu’ils vont dévorer nos maigres récoltes !»

Un sourire mauvais s’afficha sur mon visage. Ils me gonflaient tous à me prendre de haut. Daril était un imbécile ; après tout, s’il n’était pas encore mort après toutes ces années, c’était bien grâce à mes larcins et à ma contribution auprès de la Guilde.

«Daril, Daril, Daril…» commençai-je, amusé «Ne me fais pas croire que tu t’inquiètes pour la nourriture, toi qui n’as jamais été capable de nourrir ta propre famille... C’est ma main bienfaitrice qui assure ta subsistance, tu le sais bien.»

Le vieil homme me jeta un regard noir en guise de réponse. Je haussai le ton pour que tout le monde soit en mesure de m’entendre.

« Maintenant, je vous conseille d’arrêter votre numéro de crasseux dégénérescents sur le champ ! Ce n’est pas un peu plus de protéines dans vos assiettes qui devraient vous effrayer.»

Le message était passé, si ces pouilleux voulaient encore que j’assure leur existence, ils avaient intérêt à me foutre la paix. Je ne supportais pas être dérangé pendant mes distractions. Je rentrai dans ma tente. Les faibles tentures filtraient à peine le brouhaha de l’extérieur. Heureusement pour moi, il s’atténua suite à mon intervention. Une grimace de satisfaction passa sur mon visage. Je n’étais pas le chef de ce campement de gueux mais mes talents de roublard m’avait permis d’acquérir un certain statut dans la communauté. J’étais leur principale source d’alimentation. Après tout, comme le disait ma devise : «faut manger pour vivre, voler pour manger».

Mes dons de chapardage m’avaient également valu une sacré réputation auprès de la garde de Powhatan, le père de Pocahontas. Pocahontas… A la simple évocation de son nom, mon sexe se gonfla. La princesse offrait toujours une vue séduisante sur attributs féminins. Je profitai un peu plus de sa maigre intimité à chacune de ses apparitions publiques. Et qu'est ce qu'elle bougeait bien au son des tam-tams... Cependant, son caractère sauvage donnerait bien des difficultés à son futur mari. Je baladai ma main le long de mon torse, imaginant la jeune femme à mes côtés. La caresse continua sur mes abdominaux finement sculptés avant de descendre contre ma cuisse où s’était logé mon membre en érection. Le bout de mes doigts entra soudain en contact avec un morceau de métal froid : la lampe magique.

«Génie ?» appelai-je

Une informe masse de fumée bleue s’échappa de l’objet.

«Yiiiiiii-haaaaaaa»

Une musique théâtrale démarra tandis qu’il commençait à prendre forme. Je soupirai ; il en faisait toujours des caisses.

«  ♫ ♪ Maître Aladdin, très cher, je vous offre, aujourd'hui un dessert du tonnerre, un éclair, car je suis votre meilleur ami. Je suis maître d'hôtel au restaurant d'la vie, passez commande au creux d'mon oreille. J'me coupe en quatre pour mes amis, Seigneur, nous sommes à votre service. Ordonnez, ô Prince, ô Roi. C'est un plaisir, de vous servir ♬ ♩»

Il croisa mon regard sévère.

«Du silence ? Compris ! Je me tais, promis !» balbutia-t-il en se métamorphosant en une statue de singe avec les deux mains sur la bouche.

«Tu me dois trois vœux et je désire épouser une princesse. Je pense qu’on peut s’entendre, non ?»

Il resta silencieux, louchant sur les mains qui empêchaient ses lèvres de bouger. C’était vraiment un être exténuant.

«C’est bon, tu peux me répondre» soufflai-je, agacé

«Oh merci Al’ ! Je peux vous appeler Al’ ? Je trouve que ça sonne bien, ça sonne royal et…»

«Au fait !» m’emportai-je

« Eh bien… Je ne peux malheureusement pas répondre à vos exigences, mon bon seigneur. Voyez-vous, je possède des pouvoirs cosmiques phénoménaux… dans un vrai mouchoir de poche… Je suis lié par les trois règles de tous les djinns : je ne peux pas tuer, je ne peux pas rendre les gens amoureux et je ne peux ressusciter les morts»

Les jeux d’intonation de sa voix m’horripilaient. Ne pouvait-il pas s'exprimer normalement comme toute personne saine d'esprit ?!

«Super, la seule chose que je veux, tu me la refuses. Je comprends mieux pourquoi on t’a jeté au fin fond d’une caverne miteuse !»

Le génie parut se vexer et m’accorda quelques instants de répit. Je me perdais dans mes réflexions, cherchant un moyen d’atteindre mon but.

«Et tu pourrais faire de moi le plus séduisant des hommes ?»

«C’est comme si c’était fait, seigneur. Il vous suffit de réitérer votre demande avec les mots magiques !»

Je ne savais pas si c’était encore un de ses stupides caprices ou si la formulation de mes souhaits était vraiment importante mais je lui concédai le bénéfice du doute.

«Je souhaite devenir l’homme le plus séduisant de tous les royaumes»  annonçai-je

Au fond de moi, je ressentis une sensation de danger, désagréable, presque imperceptible. C’était comme si tout mon être m’ordonnait de me méfier. Pourtant, l’instant d’après, j’oubliai jusqu’à l’existence de cette sensation. Le génie frappa deux fois dans ses mains et claqua des doigts dans une mise en scène grotesque.

«Tadaaaaaaam !»

Il accompagna son exclamation amusée en me désignant un miroir qu’il avait fait apparaître dans un coin de ma tente. Je m’observai longuement, tournant sur moi-même pour essayer de noter les changements de mon physique. Après un examen approfondi de mon apparence, je fis volteface vers le Génie.

«Ben… Il y a pas trop de changements en fait… Tes pouvoirs c’est genre un truc de charlatan ou bien ?»

«Mais non, mon bon maître ! Le vœu a parfaitement fonctionné ! C’est le rapport des autres à votre apparence qui a changé, pas votre propre perception de vous même»  expliqua-t-il d’une voix enjouée

«Mouais…»

Je n’étais pas vraiment convaincu par sa justification. Ce n'était sans doute qu'un esprit un peu dérangé que quelqu’un avait enfermé dans le premier réceptacle qu’il avait trouvé pour obtenir la paix… Enfin, cela ne coûtait rien d'attendre de voir si sa magie avait fonctionné avant de s'en débarasser…

«Alors.. Alors… C’est quoi votre prochain voeu ?»

Ma réponse fusa du tac au tac.

«Je ne sais pas encore. Tu peux disposer»

Avant même de pouvoir me saluer, le génie disparut dans un brouillard céruléen.

Il venait à peine de disparaître qu’un indésirable insecte lumineux se glissa à l’intérieur de mon tipi. Un mystérieux individu se précipita à sa suite. Il m’observa un instant d’un air qui me mit mal à l’aise.

«Qu’est-ce qu…» bredouillai-je

Il articula des balivernes dénuées du moindre sens et souleva son haut-de-forme qui recouvrait un second chapeau. Décidément, c’était quoi encore que ce toqué ? J’avais déjà eu ma dose avec le Génie. D’ailleurs, je le soupçonnai d’être de mèche avec l’entité magique.

Sans le moindre signe de politesse ou de considération pour ma personne, l’aliéné bondit sur mon lit. Il se mit debout et tournicota dans une chorégraphie grotesque. De sa main gauche, il me tendit une sorte de raquette que j’attrapai du bout des doigts avant de la jeter à Abu. Le petit singe l’attrapa avec la queue et quitta la tente ; probablement allait-il ranger sa nouvelle trouvaille dans sa cachette secrète. Je m'écartai de l’intrus qui continuait son numéro de clown.

«Sans blague, il y a des criquets dehors… Comme si j’avais pas remarqué»  reniflai-je

«Bon mon gars, j’sais pas c’que tu fous là mais déjà tu vas descendre de mon lit. Ensuite, j’te conseille de m’dire c’que tu m’veux ou d’dégager»

L’énergumène m’exaspérait - et cet agacement se ressentait dans ma façon de parler : machinalement, je reprenais les expressions et l’accent des péquenots malfamés de mon royaume d’origine.

« Wesh, qu’es-tu fous avec c’te trompette ? T’as cru j’avais envie qu’tu m’fasse d’la musique ?»



Post III - 1351 mots | Résumé:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4744
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 23 Avr 2020, 17:50



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



« Dites à mes amis que je m'en vais ! Je pars vers de nouveaux pays ! ». Sur un ton joyeux et d'une voix rocailleuse, Rubilax s'était mit à chanter un air niait et ridicule tandis que tu traversais la forêt en direction du nord. Même Maximus ne semblait pas satisfait de sa prestation, à en voir ses oreilles rabattues. De toute façon, ce cheval n'était satisfait que lorsqu'il avait de quoi se nourrir et qu'on ne le fatiguait pas trop. « Le Soleil est mon guide et moi je m'en vais ! Je ne peux m'empêcher de sourire ! ». Tu roulais des yeux. Sérieusement... Quitte à chanter quelque chose, autant que ce soit un minimum crédible. Il n'avait même pas de bouche ! Déjà que tu te demandais comment il arrivait à être plus bruyant que toi sans corde vocale, alors le voir sourire. Non, en fait tu ne voulais même pas imaginer la chose. C'était trop étrange. « Alors dites-leur que je m'en vais, je... » - « Je crois qu'on a comprit Rubilax. Tu t'en vas voir de nouveaux horizons sans même dire au revoir à "tes amis". ». Si tant est qu'il en ait. Vraiment, même le plus piètre des bardes ne voudrait pas de sa chanson. « D'ailleurs, laisse-moi te dire, moi, que tu n'irai pas bien loin dans ce voyage si t'étais seul. ». L'arme ronchonna quelques secondes avant de rétorquer à son tour. « J'essayai juste de mettre un peu de bonne humeur. Entre toi qui rumines tes problèmes dans ton coin, ce cabot... » - « C'est un cheval, Rubilax... » - « C'est pareil. C'est un animal, ça a des poils, quatre pattes et mauvais caractère. ». De nouveau tu roulais des yeux, devenant sourd aux bavardages de l'épée, jusqu'à arriver à l'orée de la forêt. « Ferme-là Rubilax. », lâchais-tu rudement en posant pied à terre. « Ah bah d'accord. Tu m'adresse pas la parole sur plu... » - « Je te dis de te taire, veux-tu. », te répétais-tu d'un ton autoritaire. Alors Rubilax se tût, comprenant que ce n'était pas par agacement que tu lui demandais de faire silence. Te saisissant de ce dernier, tu observais à l'ombre des grands arbres le village dévasté et pillé. Des corps traînaient encore lamentablement au sol dans des marres de sangs à peine séchées. C'était un véritable massacre perpétré sans une once de pitié. « Ne traînons pas plus longtemps ici. », fis-tu finalement d'une voix grave. Rubilax ne répondit rien. Si l'arme était bavarde, elle avait au moins la qualité de savoir quand elle devait tenir sa... langue ?

Sur tes gardes, tu avais repris ta marche, tirant Maximus derrière toi. La destruction de ce village ne facilitait pas ton voyage. A l'origine, tu avais prévu d'y faire escale quelques heures pour t'y poser, avant de reprendre la route. A présent tu devrai voir ailleurs pour ça, en plus de faire attention aux rencontres que tu pouvais faire, potentiellement dangereuse à ce qu'il semblerait. Les alentours ne devaient pas être très sûr. « Et bien, tu ne chantes plus Rubi ? », lui fis-tu d'un air ironique. « Ha, ha. La bonne blague. Avoue t'es bien content que j'ai arrêté. Puis quoi ? J'ai bien compris que si je l'ouvrais à nouveau t'allais m'envoyer chier. Enfin après... ». Tu baissais les yeux sur l'arme. En fait, il était juste incapable de se taire une fois qu'on lui donnait la parole. A moins de le lui lancer une injonction pure et dure. En lui posant cette question, tu n'avais pas songé un instant qu'il redeviendrai le moulin à parole qu'il était habituellement. Tu pensais qu'il resterai tranquille et muet comme une carpe en comprenant la situation dans laquelle tu étais. En fait, pas du tout. « Rubi, je m'attendais pas à ce que tu m'épilogues sur le pourquoi du comment non plus tu sais ? », le coupais-tu en chassant d'un revers de main un insecte venu se loger dans tes cheveux. « Tu sais. Je suis pas certain que t'enfermer dans la solitude soit une solution non plus. regarde, tu deviens plus acariâtre qu'un pot de lait qui a mal tourné ! » - « Qu... Mais c'est quoi cette expression ? Ça veut rien dire et je suis même pas certain que ça existe. », rétorquais-tu en fronçant des sourcils, chassant de nouveau les criquets qui agaçaient Maximus, et te le faisait bien comprendre. « Raaah, puis c'est quoi ça encore ? Ça existe des ruches de criquets ? » - « Qu'est-ce que j'en sais. Je suis pas entomologiste moi. Je suis une épée. Une arme ! Je sers à les taillader ces bestioles, pas à les étudier. » - « Oui, oui, j'ai compris. », fis-tu d'un air las. Ça n'empêchait en rien qu'ils devenaient sacrément agaçant, et pas que pour le cheval. Une main devant le visage afin de te protéger des insectes toujours plus nombreux, tu détaillais les environs, à la recherche de la sortie de ce nid. Mais plus tu t'attardais sur le paysage, plus tu avais l'impression que la nuée s'étendait au-delà du lieu où tu te trouvais. « Ce doit être une sorte de migration, ou quelque chose dans le genre. Cherchons un abri le temps qu'ils partent. » - « Une migration ? Tu sais que c'est annuel les migration. Enfin je dis ça, je dis rien hein. » - « Je sais, Rubilax. ». Peut-être qu'un phénomène les avait détourné de leur route habituel ? Espérais-tu que cet événement ne soit que ponctuel malgré tout.

Après un certain temps à te débattre contre les - trop - nombreux criquets et à maîtriser Maximus loin d'être ravi de cette invasion, tu trouvais refuge dans l'enclave d'une formation rocheuse, formant une sorte de petite grotte derrière une cascade que les criquets ne s'amusaient pas à franchir. Tu avais eu bien du mal à inviter le cheval à pénétrer les lieux, mais au moins vous étiez à l'abris. Il n'y avait plus qu'à espérer que les insectes ne s'attardent pas trop longtemps. Tu ne comptais pas non plus t'éterniser en ces lieux.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 1051 | Résumé:
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
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Jeu 23 Avr 2020, 18:21


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 5 86122410

Les Portes II

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 5 77438810

Un petit vent frais soufflait actuellement sur le village où habitait le roi du royaume de Hou-Hou. Ce même vent faisait danser ma belle et longue chevelure noire ébène tendis que je m'avançais vers le camp. Cependant un étrange personnage osa entraver mes pas en m'interpellant. Ce personnage, Hercule, est un fils de Dieu ? Qu'est ce que je m'en fiche. Même si je suis en danger, je ne veux pas avoir quelqu'un comme lui dans mes pattes, il m'a l'air beaucoup trop collant et je n'aime pas que l'on entrave ma liberté. Un autre homme arrivait jusqu'à nous, il était moins imposant que Hercule, mais au moins il était plus lucide que le premier. Ils commençaient sérieusement à m'agacer ces deux là, mais avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit la voix de Kocoum retentit. Je suis bien heureuse de le voir, au moins lui il est civilisé contrairement à ce Hercule. Un bruit sourd attira mon attention, il était à peine audible, mais je pouvais l'entendre. Je me demandais ce que c'était, je voulais repartir sur la cime de grand-mère feuillage pour que je puisse voir ce qu'il se passait au loin, voir si j'arrivais à trouver l'origine de ce bruit, mais mon attention se reporta sur un nouvel individu. C'était Quasimodo accompagné de son acolyte et d'une chèvre. J'expirais bruyamment, il ne manquait plus que lui, je ne pouvais pas me le voir ce type. Il m'irritait au plus haut point, je trouvais qu'il n'avait aucun savoir vivre, de plus je ne comprends pas pourquoi mon père, le roi, avait accepté qu'il reste ici.

La nature, la nature essayait de me parler. Elle est affolée, elle a peur … « Il y a quelque chose qui ne va pas ... » Les végétaux sont tellement affolés que je ne comprenais pas exactement ce qu'ils cherchaient à me dire, mais visiblement quelque chose de terrible a dû arriver. Je m’effondrais à terre, sur les genoux. Je ne supportait pas de la voir souffrir, quand je communique avec elle, je ressens absolument tout. Je ne me sentais pas bien, une profonde angoisse commençait à prendre le dessus sur moi. Mon cœur s’accéléra tout en se serrant, je sentais même une sorte de boule au ventre. J'entendais un mouvement de panique de l'autre côté du village. Je me relevais et courais là bas pour savoir ce qu'il se passait. « Un village s'est fait attaqué ! On se fait attaqué ! » Le Roi s'est également déplacé pour se rendre compte de la situation. « Gardez votre calme et expliquez moi ce qu'il se passe. » Un villageois aidait un autre à marcher. Il était blessé et sur le point de s'évanouir, mais il trouva la force de parler. « Notre village … notre village a été attaqué par ... » Malheureusement il n'a pas pu finir sa phrase, il venait de perdre connaissance. « Amenez le auprès du sorcier. » ordonna mon père. Il paraissait très calme, mais je le connaissait que trop bien. A l'intérieur de lui, la colère faisait rage. Il détestait que l'on s'en prenne impunément à son peuple. Il murmurait juste ces deux mots. « Shan Yu ... » Un bruit sourd se faisait entendre, le même que j'ai entendu tout à l'heure, mais cette fois il était très audible et semblait très proche. « Des criquets ! » hurlais-je. « Protégez les cultures et les provisions !!! » Tout le monde restait sur place, sans comprendre vraiment ce qu'il se passait, mais les premiers criquets faisaient leur apparition. « Dépêchez vous ! » hurlais-je encore une fois avant que l'on me prenne enfin au sérieux. Je ne sais pas comment on va pouvoir gérer cette crise là, si on sa s'en sortir ou non et surtout si cela va durer ou non. J'espère pour nous que l'on arrivera à passer cette crise sans encombre. La nuée de criquets arrivait d'un coup dans un bruit assourdissant. Maintenant je comprenais pourquoi la nature avait peur, pourquoi elle était affolée. C'est ce fléau qui lui faisait peur vu que ces bestioles là se nourrissait exclusivement de végétaux. Certes ils ne mangent pas de chair, mais ils étaient assez nombreux pour nous infliger des blessures. Elles ne sont pas mortelles, juste superficielles, mais elles ne sont guerre agréables du fait de leur nombre impressionnant.

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◊ 751 mots ◊
Résumé:
La nuée de criquets est là !!!
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 25 Avr 2020, 17:28



Replié sur moi-même, j’essayais de tenir accroupi. Mes pattes glissaient sur le parquet. Mon corps n’était pas celui d’un homme et certaines positions étaient périlleuses. Alors que je me rattrapais pour la énième fois contre le mur, un mouvement attira mon regard. Je ne le levai pourtant pas. Je savais de qui il s’agissait. Il n’y avait qu’elle et moi ici, sans compter les domestiques qui se reconnaissaient plutôt aisément par leur aspect inhumain. Ils l’avaient été, jadis. Quand elle parla, je fis l’effort de la fixer, tout en gardant la tête baissée. Je la suivis des yeux et détaillai son corps. « Mêlez-vous de vos affaires. » grognai-je à moitié, de mauvaise humeur. Je fus piqué par une forme de remord qui ne fit qu’empirer mon état. Comment pouvais-je la toucher, alors que mes mains étaient griffues ? Sa silhouette était fine en comparaison à la mienne. Elle était belle, là où j’étais hideux. Elle ne m’aimerait jamais. Pourquoi l’avais-je enlevée ? Elle ne pensait qu’à trouver Éric, je le savais. En effet, les domestiques l’avaient, plus d’une fois, entendue parler à son cheval et plus l’équidé recevait ses confidences, plus j’avais envie de le faire découper pour le manger. Je grognai de nouveau tout en quittant ma position. Je me mis à avancer à quatre pattes. Même ainsi, j’étais imposant, large. Mes poils ajoutaient à cette impression. Arrivé devant elle, je la regardai. Il y avait quelque chose de violent qui secouait actuellement mon cœur. J’avais envie de la voir nue, de déchirer ses vêtements. Je voulais qu’elle m’aimât. Je lui soufflai au visage, une expiration profonde, couplée à une haleine qui ne devait pas être bien fraîche vu ce que j’avais mangé le matin même : un loup, cru. « Je… » Avoir passé tant de temps « seul » dans ce château maudit m’avait rendu amer. J’étais, progressivement, devenu totalement inadapté. Faire face aux autres m’angoissait et cette angoisse créait une colère sourde et profonde. Ne sachant comment m’exprimer, je me mis à pousser un grognement de rage qui fit virevolter les cheveux de mon invitée. Ces derniers me calmèrent un court instant. J’aurais voulu les toucher.

« Hum hum. » Le son provenait de la gorge de Lumière, qui venait de se la racler pour attirer mon attention. « Excusez-moi de vous interrompre mais la demoiselle aimerait sans doute quelques… » « Quelques quoi ? » répondis-je, toujours d’une humeur massacrante. Le chandelier s’approcha un peu de moi et se mit à chuchoter avec la discrétion d’une chatte en chaleur. « Elle aimerait peut-être un peu plus de divertissements… Pourquoi ne pas… organiser un bal ? » « Un bal ? » crachais-je. « Pour qui ? » « Pour vous deux. » « C’est ridicule. » laissai-je tomber, d’une façon tranchante et sans appel. « C’est que… Nous aimerions, le personnel et moi-même, servir à quelque chose. » « Vous servez déjà à quelque chose. » Mes yeux passèrent de lui à elle. Cette conversation me semblait irréaliste, tout comme l’attirance que je ressentais à l’égard des lèvres de la Belle. « C’est que… Nous n’avons pas perdu nos compétences et ça fait longtemps qu’il ne nous a plus été permis de les exercer… Et nous nous sommes dit que ça vous permettrait de faire connaissance pour le… » Il prit un air hésitant avant de lâcher le morceau. « … baiser. » Je bougonnai entre deux pensées. « Je ne peux pas danser, pas comme ça. » J’avais l’impression de mener une conversation en l’absence de la jeune femme qui, pourtant, se trouvait juste à côté de nous. « Je suis sûr que si. Il suffirait de vous entraîner un peu. » « Non. » « Si… » « NON ! » vociférai-je, furieux, tellement qu’en reculant, ma patte heurta la table basse qui se fracassa en un bruit assourdissant. « Raa ! » fis-je, en manquant de tomber. Je n’étais décidément pas habitué à ce corps. Pourtant, je l’avais depuis longtemps. Était-elle déjà née, elle, au moment de ma transformation ?

Une fois que je fus stabilisé, je me mis à la regarder. « Ne vous moquez pas sinon je vous jette dans un cachot, pour toujours. » murmurai-je dans un grondement. « Et allez vous trouver une tenue pour le bal. Vous serez ma cavalière. » Lumière sourit. « Parfait ! » s’exclama-t-il avec son accent étrange. Il l’avait toujours eu. Quant à la Belle, elle n’avait pas le choix. Je m’approchai de nouveau d’elle. « Je vous attendrai. Ne me faites pas l’offense de ne pas venir. » Elle m'aimerait.

753 mots

La Bête parle avec la Belle jusqu'à l'intervention de Lumière qui propose d'organiser un bal. Au début, il refuse mais finit par changer d'avis.

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Sam 25 Avr 2020, 21:50


By Disney
Les Portes II
[Samuel]


La jeune femme n’avait rien dit depuis son arrivée. Hercule souriait de toutes ses dents, fier de lui. Il en était certain : son charisme de héros l’avait laissé sans voix. Il regardait Phil, qui était toujours affolé, et fit de nombreux va-et-vient avec ses sourcils avec un regard qui voulait tout dire. "Le crétin…" pensait automatiquement son entraineur. Celui-ci finit par soupirer et arrêta tous ses efforts pour tirer son protégé loin de la situation. Comment celle-ci pouvait-elle devenir pire de toute façon ? Le mal avait déjà été fait.

Soudainement, une voix interpella la femme. Les deux compères tournaient la tête vers le nouveau venu. Ce dernier était accompagné de deux autres hommes. Ah ! Le satyre n’avait finalement rien pensé : la situation était devenue pire. Hercule baissa les yeux sur les pectoraux du guerrier. Oh. Qu’il était musclé !! Était-il un fils d’un dieu lui aussi ? ÉTAIT-IL TOMBÉ SUR SON FRÈRE PAR MÉGARDE ?! Nom de Zeus – on lui avait dit que son père s’appelait comme cela – il fallait qu’il se présente ! Compressant ses pectoraux – où il n’y avait pas un gramme de graisse, il plaça ses deux mains sur sa taille fine. Ainsi il prenait la posture la plus héroïque qu’il connaissait. « Bonjour ! Je suis Hercule avec un super H majuscule ! » Il prit soudainement un très air sérieux. « Je suis ton frère. » La mâchoire de Phil était à deux doigts de se décrocher tellement le satyre était estomaqué. Hercule retrouva soudainement son sourire. D’un geste de la main, il montra Pocahontas. « Ne t’inquiète pas frangin, je pensais qu’elle avait besoin d’aide mais… » « TANTE GERTRUDE ?! » s’écria soudainement Phil. Hercule s’interrompit pour regarder ce qui avait attiré l’attention du satyre. « Tante Gertrude !!! Que fais-tu attachée ? » Les yeux du fils de dieu tombèrent sur un monstre de pierre et un monstre de chair qui avait kidnappé une chèvre. « RELÂCHER LA TANTE DE MON ENTRAINEUR, MONSTREEEE ! »

Le héros, toujours avec son sac à dos, pivota pour courir vers les deux mécréants. Cependant, au même moment, la femme – qu’il n’avait pas encore compris être la princesse – s’effondra. Pendant un court instant, il se demanda s’il ne lui avait pas involontairement mis un coup de sac. Heureusement pour son statut de héros, elle était tombée comme une grande. Qu’aurait-on dit s’il avait bousculé une demoiselle en détresse ? Hein ? D’ailleurs, cette même demoiselle s’était relevée pour courir vers le campement. Quoi ? Comment ? Hercule était alors face à un dilemme. Il devait prendre une décision et vite. Sans trop hésiter, il décida de sauver la demoiselle en détresse la plus proche de lui : Tante Gertrude. Plaçant Phil sous un bras, il fonça vers le moche qu’il ne cogna pas. Il n’en avait pas le temps. Il se contenta d’attraper la pauvre chèvre qui ne comprenait rien puis se la plaça sous son autre bras, sans penser à lui enlever la corde qui était à son cou. Ensuite, il se mit à courir vers le camp en sentant une petite résistance derrière lui. « Non, Hercule ! N’allons pas au camp ! Ils pourraient nous retrouver ! » « N’aie crainte, Phil, je ne fais que mon devoir de héros ! » Le dos droit, il courait pour sauver le monde ! Mais de quoi, exactement ? Ça il ne se l’était pas demandé… Hum… Il y avait bien un bruit qu’il entendait mais… Il ne savait pas ce que s’était. Bon... Il verrait bien quand il y sera…

« NOM DE ZEUS ! » Le petit monde était arrivé au campement. Là, les villageois s’agitaient dans tous les sens. Les cris fusaient de toute part. La panique régnait. Heureusement, quelques protagonistes étaient déjà en train d’agir pour sauver les provisions qu’ils trouvaient. Hercule déposa la chèvre et son entraineur au sol. Il regarda pendant une faible seconde la nuée noire qui approchait. Le gros de l’essaim n'étaient pas encore arrivée. Il fallait agir tout de suite. Ses jambes, bien loin d’être fatiguées, reprirent leur course. Il se saisit d’une torche enflammée qui normalement illuminait le chemin et se dirigea vers la tente la plus proche de lui. Il passa sa tête à l’intérieur. Il y avait une petite famille qui se cachait de l’invasion. « Vous ! Aidez-moi à sauver le camp. Il faut empêcher les insectes de se poser sur nos champs ! Avertissez ceux que vous croisez et prenez des tissus à bruler. Il nous faut recouvrir le champ de fumée pour les éloigner ! » En disant cela, il se saisit du tapis qui reposait sur le sol et disparut, convaincu que ses interlocuteurs allaient suivre ses conseils. Il avait un certain don pour convaincre les gens. « Mais comment tu sais ça toi ? Un instinct de héros ? » « Tu te rappelles de Léodagan ? » Hercule parlait d’un ancien ami à eux, qu’ils avaient rencontré dans cet horrible endroit où ils avaient été enfermés, lui et Phil, forcés à prendre des cachets qui bloquaient leurs pouvoirs. « Il me disait souvent qu’il fallait tout cramer pour repartir sur des bases saines. Le feu doit être la solution à tout, non ? » Hercule ramassait d’autres vêtements qui s’étendaient à travers le camp et y mis feu en toute tranquillité. Quelques autres foyers de fumées s’élevaient aussi ici et là. Un criquet se posa sur l'épaule du héros avant de reprendre son envol. Il essaya de se poser sur la végétation à ses pieds mais la fumée dense l’en empêcha. L'insecte fuyait donc plus loin. « Hercule ?! » Le héros baissa les yeux vers son ami. « JE CROIS QU’ON EN A OUBLIÉ TANTIE GERTRUDE !! » Phil écarquillait les yeux. Ah… Oui… Nom de Zeus.

Post III | 927 mots

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Dim 26 Avr 2020, 13:41

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 5 J7nl

Kocoum était silencieux, un peu perdu dans ses pensées. Il aimait beaucoup être aux côtés de sa Princesse, qu’il contemplait avec un mélange de respect et d’admiration. Elle était la parfaite incarnation de tout ce qu’il désirait et convoitait. Une femme forte et sensible, belle et farouche. Il imaginait déjà la vie à ses côtés, ainsi que les petits détails insignifiants de leur quotidien. Les surnoms qu’ils pourraient se donner, par exemple. Elle, ça serait Pocaca et lui, Kocucu. C’était mignon, et cela lui donnait la drôle d’impression qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Sinon, elle pouvait toujours l’appeler Kocu, si elle préférait. Être Kocu, ça lui allait très bien aussi. Il était capable de s’accommoder à presque tout, pour elle. Il n’avait jamais été très pénible à vivre, de toute manière. Avant de se tailler une réputation de guerrier silencieux et puissant, on le décrivait comme un enfant facile. Une présentation notamment évoquée par le prêtre du village, lors de son procès, mais cela n’avait pas empêché son exécution au bout du compte. Toutefois, ce n’était pas vraiment le moment de se remémorer le passé. Il faisait face à un ennemi potentiel. Michel était catégorique : il fallait rester sur ses gardes et être prêt à dédaigner, à la moindre menace. D’ailleurs, Jean-Jacques n’arrêtait pas de se trémousser sur le manche. Non, pas celui-là : l’autre. « Je suis Kocoum. » lâcha-t-il entre les dents, puisque l’autre s’était présenté. Il restait méfiant malgré tout. « Avec un K majuscule. » Cette précision semblait importante. Hercule ne manifestait pas d’hostilité particulière. C’était plutôt rassurant. Dans le cas contraire, Kocoum aurait été contraint de s’exprimer avec ses poings, ses armes et des cris de guerre surprenamment aigus et stridents. Son adversaire - quant à lui - finirait grièvement décédé. « Mon frère ? » répéta Kocoum, en pinçant les lèvres. Il était un peu confus. Le type paraissait tellement sûr de lui … C’était crédible, en plus. Kocoum était un orphelin. « Dites-moi en plus ! » exigea-t-il, en présentant sa tête des mauvais jours. Celle avec les sourcils les plus froncés qu’on n’avait jamais vu. Mais tout s’enchaîna très vite. Un moche, un monstre, une chèvre et des criquets. Un véritable cirque, sans queue ni tête, que Kocoum observa avec un brin de circonspection, une touche d’embarras et une franche stupeur. « Kocoum ! » beugla Awanatu, pour le faire réagir puisqu’il était dans une position digne, féroce, et absolument statique depuis quelques longues minutes. « Au village. » dit-il sèchement. Il se sentait dépassé par cette situation. Il savait comment repousser les ennemis, comment les décapiter, les émincer et même quelques recettes intéressantes à faire avec les morceaux les plus tendres de ses adversaires. Mais se débarrasser de criquets ? Cette vermine ne pouvait pas être éliminée à coup de lance. Enfin … Si, mais cela risquait de prendre un temps démesurément long. Ils feraient d’ailleurs de très bons appâts pour la pêche … Kocoum visualisait déjà les prises, avec tous ses criquets à sacrifier. Cette idée aurait presque pu lui arracher un sourire.

Puis ce fut le drame. Un criquet se posa délicatement sur son épaule. Ses antennes se dandinaient avec douceur et il dodelinait adorablement de la tête, fixant le guerrier de ses grands yeux noirs. C’était le criquet le plus mignon qu’il avait vu de toute sa vie. Kocoum attrapa le petit insecte entre ses mains. « Charles-Edouard. » murmura-t-il, en guise de baptême. Il glissa son nouvel ami dans sa sacoche. Maintenant qu’il avait trouvé son pote, il fallait penser à exterminer sauvagement toute sa famille, sans le moindre état d’âme. Au camp, on commençait sérieusement à avoir les genoux qui chantent “A la volette”, entre cette soudaine invasion de nuisible et celle qui semblait se rapprocher, avec ce maudit Shan Yu. Kocoum grogna comme un ours, en repoussant les abominables créatures qui sautillaient dans tous les sens. Ils étaient répugnants. Pas comme son petit pote. Il fallait les exterminer. Eux, et Shan Yu. Et tous ses hommes. Et son fichu piaf. « Mon frère ! » Kocoum interpella Hercule. Il avait - manifestement - accepté l’idée qu’ils étaient frères. Que ce soit vrai ou non. Maintenant, ils étaient du même sang. Cette expression signifiait très certainement qu’ils devaient faire couler ensemble celui de leurs ennemis. « Bats-toi à nos côtés pour éradiquer les invasions qui menacent le Royaume. » Il reste stoïque pendant un instant plutôt long, à observer Hercule avec gravité et sévérité. Il était immobile au milieu de ce chaos, l’air de ne pas se soucier des criquets qui lui chatouillaient les jambes. Kocoum était comme ça. La situation avait beau être désespérée, il ne pouvait pas faillir à son image d’homme fort et inébranlable, à l’impassibilité remarquable. Ou alors, il était sous anxiolytique depuis une semaine et il n’en avait plus rien à foutre de la vie. Michak et Awanatu étaient en train de prêter main forte aux villageois, pour protéger les cultures comme ils pouvaient. C’était tellement désorganisé … Kocoum finit par aller près des poulaillers pour lâcher les bêtes dans le camp. Les poules, ça mangeait les criquets après tout. Alors aujourd’hui, c’était grand banquet à volonté.

860 mots

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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Dim 26 Avr 2020, 17:49


Image de Ihor Reshetnikov
Les Portes II




Point chronologie : Ce post fait suite à ce rp qui se passe entre mon deuxième post et mon troisième post.
Avertissement : Ce post contient pas mal de propos grossiers. Si c'est quelque chose qui vous gêne, je préfère prévenir :)


Sous-être. Molusque. Bâtard. Minable. Crétin. Corniaud. Porc. Raté. Moisissure. Salaud. Abruti. Hideux. Lâche. Mange-merde. Emmerdeur. Niaiseux. Glandu. Avorton. Charognard. Débile. Fumier. Vil. Crétin. Bouffon. Minus. Ordure. Chien. Immondice. Etron. Imbécile. Incapable. Charlot. Morue. Crevure. Raclure. Merdaillon. Enfant de chien. Rature. Erreur. Crevard. Résidu de dysenterie. Personne ne me parlait comme ça. Personne ne refusait ce que je proposais et personne ne partait de mon Royaume avec autant de panache qu’il en était arrivé après m’avoir demandé de poser mes ovaires dans une petite boîte et de les filer à son Roi dans la bouche duquel j’allais m’atteler à pisser le plus rapidement possible. La Reine que j’étais devait mériter son titre, je n’étais pas devenu la Méchante Reine en laissant les résidus de Royaume se balader en toute impunité devant la Monarque que j’étais. Il voulait jouer à « Je reviens vers vous » et à « Je ne peux pas signer maintenant » ? Soit. Nous allions y jouer. Nous n’allions rien signer maintenant et nous reviendrions l’un vers l’autre, mais je connaissais les courtisans ratés de cette engeance. Je les connaissais, car plus d’un était maintenant dans ma piscine en train d’essayer d’attraper des mouches avec leur langue. Et ceux-là n’avaient qu’une morale, la leur, celle du pouvoir, mais là encore il avait commis tant d’erreur qu’il me laissait l’embarras du choix, mais une chose après l’autre.

Je pris une longue inspiration et hurlai de tout mon souffle « JE VEUX TOUT MON MATERIEL RITUEL DANS MA CHAMBRE ET J’ASSASSINERAI DE MES MAINS TOUS LES GENS QUI M’APPROCHERONT A MOINS DE 2 METRES ! » . J’en profitai pour planter mes ongles dans les yeux de celle qui nous avait servi à manger. « Vous fûtes prévenue de vous éloigner. » et je montai dans ma chambre.

Les gestes étaient clairs et précis. Je les connaissais par cœur, j’avais récupéré une partie de la salive qu’avait laissé le Gouverneur John Racleshit derrière lui, je l’avais mise dans une petite fiole et j’étais actuellement en train de la mélanger avec quelques ingrédients de mon cru, dont le sang de cette jeune domestique qu’il me restait sous les ongles. Le miroir ne me disait rien, mais je le sentais sourire derrière mon dos. Il aimait me voir comme ça, c’était comme ça que j’avais conquis ce Royaume et ce serait comme ça que je le garderai. Par la force. Au bout de quelques dizaines de minutes le chaudron avait laissé une petite poudre en son fond. Je la pris dans le creux de ma main et la soufflai par la fenêtre. Il ne s’en rendrait sûrement pas compte, sot qu’il était, mais la malédiction était faite. A chaque fois qu’il prononcerait mon nom ou mon titre, son corps se transformera, peu à peu. Sa peau allait se recouvrir d’immondes furoncles, peut-être que son sexe se rabougrirait et je verrai bien, lorsque nos chemins se croiseront encore, s’il s’est occupé de mon cas. Je souris à l’idée de voir un meneur d’hommes aussi laid que la mort en pleine grippe et me lavai consciencieusement les mains pendant une trentaine de secondes. Geste barrière nécessaire contre les infections possibles après un rituel de la sorte. Je pris finalement un bout de papier que je déchirai et sur lesquels j’inscris la chose suivante :


Chère Souveraine du Royaume Hi-hi-hi, ce sera un honneur pour moi de conclure une alliance avec vous prochainement, en mon nom ou en celui de mon Souverain de l’Ouest.
Respectueusement, John Ratcliffe.



Je le fis s’envoler à la fenêtre et le regardai vivre. Quelqu’un tomberait dessus, et cela lui ferait bien plus de mal qu’à moi. Je devais reprendre mes esprits. Les deux pouffiasses avaient rendez-vous avec mon talent et ma beauté et il fallait que cette réunion se passe mieux. J’avais peut-être déjà des informations qu’elles n’avaient pas. Lorsque je pensai à ça je vis au sol un petit point lumineux qui me rappela celui que j’avais vu sur mon épaule. La Fae de tout à l’heure me montrait un criquet qui était rentré dans mon château. Pourquoi est-ce qu’elle faisait ça ? Dans le doute, je l’écrasai consciencieusement avec la pointe de mon talon et le lançai par la fenêtre. C’aurait été malheureux que des criquets occupent le château.

Mon regard se détourna de la pluie qui tombait maintenant autour du château et lorsque je fus retournée ma peau était laide, frippée et crayeuse. Elle tombait aussi bas que mon dos était courbé et une petite canne avait pris place dans ma main. Je serai plus discrète ainsi. Je descendai les escaliers. Les domestiques avaient soin de leur vie. Belle initiative. Avant de franchir les portes je lançai à la volée à la bardée de servant.e.x.s caché.e.x.s dans les couloirs : « Le miroir est en charge du château. »


~~~


Je longeai la frontière calmement en réfléchissant. La sorcière des mers viendrait-elle ? Saurions-nous trouver un terrain d’entente l’espace de quelques mois afin d’écraser nos cibles respectives ?

Le milieu des trois royaumes était à l’orée d’une forêt qui s’étendait sur les terres de Hou-Hou. Il me sembla être la première.

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Dim 26 Avr 2020, 18:37

Hadès tournait autour de sa table, les mains dans le dos, essayant de trouver un moyen intéressant de se venger des mauvais tours récurrents d'Elsa. Elle s'évertuait à lui pourrir l'existence depuis son arrivée dans la montagne. Au début, il n'y avait pas trop prêté attention, arguant que la demoiselle en aurait assez de subir les morsures glaciales des environs et repartirait très rapidement, mais il avait découvert avec horreur que la glace et la neige lui obéissaient, comme lui-même maîtrisait l'art du Feu et de la Nécromancie. Ils évitaient de se combattre ouvertement tant l'égalité serait ... Parfaite. Non, lui il était Parfait. C'était un Dieu. Elle, ce n'était qu'un insecte nuisible qui se pensait libérée et délivrée. De quoi, il se le demandait de temps à autre. Il allait l'enchaînée. Cela calmerait probablement son envie de chanter cette aberration. En passant une main sur son visage pour se ressaisir, avant que celle-ci ne vienne masser son cou tendu, le Dieu des Enfers se dirigeait vers son balcon. Vivre sous terre était agréable, mais il aimait bien la compagnie du vent et de la neige, c'était plaisant. Quand le calme régnait. Il y avait de l'agitation en contrebas. Ce n'était pas visible, mais les vibrations entre les montagnes étaient ... relativement claires. Hadès passait une main sur son long menton. Est-ce qu'Elsa était encore en train de célébrer une énième événement ? Peut-être, mais ceci ne provenait pas de son territoire. Qu'est-ce qu'il se passait ?

Maîîîître !

La voix semblait venue d'outre-tombe, étant d'une lenteur qui donnerait le tournis à n'importe quel interlocuteur pressé. Hadès ne l'était pas, simplement curieux. Son soldat, animé par sa magie, entrait dans sa salle un pas après l'autre. S'il avait pu courir, sans doute l'aurait-il fait, vu l'importance de la nouvelle qu'il avait à lui transmettre. C'est du moins ce que traduisait sa démarche.

Que se passe-t-il encore ? demanda-t-il d'une voix sévère.
Un individu semble avoir attaquer le Royaume de Hou-Hou !
Et alors ?
... Nous voulions vous avertir ... ! Vous nous avez demander de toujours vous avertir !

Hadès relâchait un long soupir.

Mais non, espèce d'idiot ! Je veux savoir s'il y a autre chose ! Si tu as d'autres informations, si tu vois ce que je veux dire.

Non, il ne voyait pas. C'était bien là l'ironie. Ce n'était pas pour rien qu'il usait de Nécromancie et que des squelettes animés gambadaient dans les montagnes, vêtus d'un petit pagne, certains avaient une cape. Ils avaient des chaussures et des armes, acquises lors de leur Résurrection de sa main, pour avoir été ensevelis avec leur accoutrement. Ils étaient, en général, efficace pour effrayer les autres. Elsa avait été, une fois de plus, une exception. Sans doute était-ce son chant, au milieu de la nuit, qui avait fait peur à ses troupes ? Peut-être. Ce n'était pas une chanteuse d'exception.

Non, Maître. Nous n'avons rien vu !
Ce serait difficile de voir plus loin que le bout de vos os, soupira-t-il. Auriez-vous vu cette abrutie de blondasse dans les parages ?
Non, Maître. Elle n'oserait pas mettre son pas impudent dans ce palais qui est vôtre !
Huuum. C'est étrange. Vraiment étrange.

Le Dieu de la Mort avait ponctuer ses propos en massant sa tempe, le petit doigt en l'air. Si Elsa ne venait pas dans les environs, était-ce quelqu'un d'autre qui lui causait du tracas ? Non. Elle savait usé de Magie, c'était la seule à vivre non loin de lui. Hercules aurait pu, mais il était trop stupide pour être si malin et tromper ainsi sa vigilance. Un bruit attirait dès lors son attention et ses yeux furent attirés par quelque chose qui bougeait, sur sa table, entre deux morceaux de pains. Une sauterelle réalisée en glace. Cette dernière parcourait un chemin dans sa direction, tandis que son observation se poursuivait. Hadès était interloqué, sa main glissant sur son visage, Hadès était interloqué de voir cette créature progresser chez lui ... avant de sauter sur sa personne et de disparaître dans un petit nuage de flocons avant de l'atteindre. Dès lors, reprenant contenance, il se pinçait l'arête du nez avec soupirant. Qu'est-ce que c'était ? Une demande de rencontre ? Qu'est-ce qu'elle voulait, cette stupide gamine ? Discuter ? Ouais ... Bon. Si elle ne chantait pas. Il y aurait moyen.

Toi ! Prend quelques ... autres avec toi ! Vous allez vous rendre au palais d'Elsa, vous ne pouvez pas faire erreur, il blinque à des lieues à la ronde ! Et pensez à mettre un peu de ... trucs sur vous. Vous n'avez que la peau sur les os ! Ayez l'air présentable, qu'elle ne croit pas que je lui déclare une guerre. Enfin, pour l'instant.

Il prit une inspiration, tandis que le squelette se tournait pour avancer lentement vers la sortie, avant de relâcher ses cris.

Peine ! Panic !
Oui, votre lugubre noirceur ?!

Ils arrivèrent bien plus vite que son autre créature était sortie, ils les observaient avant de progresser dans leur direction.

Vous allez m'aider à concevoir un dîner. Nous allons avoir une invitée.

Les deux amis se lancèrent un regard, peu convaincus. Hadès, lui, était certain qu'elle accepterait.

Post III - 920 mots

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◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Adam Pendragon
Lun 27 Avr 2020, 10:49

    J’aimais bien jouer de la flûte. En m’exerçant, je pensai à Aladdin. Je ne l’avais vu qu’une fois mais, depuis, je souffrais d’un amour inconditionnel à son égard. Je voulais le courtiser et le convaincre de m’épouser. Malheureusement, c’était contraire aux us et coutumes du Royaume GRRAAAA. Je devais me marier à une princesse, afin de faire des héritiers. Je n’avais aucune envie de forniquer avec une femme. Je n’étais même pas sûr de pouvoir ressentir de l'excitation devant l’une d’entre elles.

    La venue de mon père me sortit de mes pensées. J’étais convaincu qu’il allait encore me faire une démonstration de l’étendue du Royaume et me dire que, plus tard, tout ceci m’appartiendrait. Ça ne manqua pas. La royauté ne m’intéressait pas. J’avais simplement envie de jouer de la flûte et de traîner dans les tavernes pour y chanter à tue-tête entre deux chopes de bière avant de partir en mer pour y chercher quelques trésors. Je ne voulais pas être un prince. C’était ennuyeux. J’avais cependant du sang royal et rien ne pourrait me l’enlever. Avec Aladdin à mes côtés, les choses iraient sans doute mieux.

    Mes yeux regardèrent la chevelure de Mufasa avant de se poser sur le Royaume. Je n’avais pas hérité de cette tignasse indomptable et noble. C’était dommage parce que j’aurais dans doute eu bien plus de succès auprès de l'immigré.

    - « Je sais… »

    Je l’avais dit dans une moue un peu embêtée. J’essayais de lui donner le change et d’être un prince modèle. La mort de ma mère et la malédiction de ma sœur n’avaient pas été faciles pour lui. Ça ne l’avait pas été pour moi non plus. Seulement, j’étais sans doute plus résiliant, ou simplement plus inconscient. Que ferais-je quand tout ça m’appartiendrait ? Je n’en avais aucune idée. Je n’étais pas fait pour gérer autant de personnes et de biens. Je ne pensais qu’à découvrir le monde et à m’amuser. Je trouvais les tâches administratives barbantes et, surtout, je ne me voyais pas faire le coq aux côtés de ma femme la poule et de nos nombreux poussins.

    Face à la proposition, je me mis à réfléchir. Un voyage était excitant mais si c’était pour trouver une solution pour ma sœur, je pouvais oublier les auberges, les tavernes et les randonnées en plein air. Surtout, avec mon père à mes côtés, je n’aurais aucune chance de retrouver Aladdin, de lui glisser une main dans le pantalon et de le convaincre de m’épouser par la même occasion. Une chose était certaine : quand je serai roi, je supprimerai la tradition. Sous mon règne, chacun pourrait épouser qui il voudrait, homme, femme ou chèvre. Pas besoin de se marier pour coucher. Tout le monde ferait la fête et la noblesse ainsi que la primogéniture disparaîtraient !

    - « C’est une bonne idée mais j’en ai une autre à vous soumettre, père. »

    C’était sans conteste ma plus brillante idée depuis ma création.

    - « Au lieu de nous déplacer, au risque de laisser le Royaume GRRAAAA sans protection, pourquoi n’organiserions pas un bal, ouvert à tous les Royaumes, même les migrants de Hou-Hou ? Dans le lot de ceux qui viendront, il y aura forcément des enchanteurs avec lesquels vous pourrez vous entretenir sur le sort de ma sœur. »

    Il y aurait sans doute Aladdin, que je pourrais draguer sous couvert de politesse. Des princesses seraient également présentes, ce qui me permettrait de faire semblant d’être intéressé et Mufasa serait ravi, d’autant plus s’il trouvait une solution pour Aurore. Tout le monde avait à y gagner.

    - « Cette fois, nous pourrions inviter Maléfique. Peut-être que ce geste provoquera son pardon et qu’elle lèvera d’elle-même la malédiction ? Au fond, je suis sûr que ce n’est qu’une femme un peu trop seule qui a viré aigrie. Après cinq verres de champagne, elle sera bien plus joyeuse. On pourrait même la faire danser avec Scar. S’ils ne se détendent pas, peut-être qu’ils pourront au moins s’entretuer. »

    Je savais que Maléfique était un sujet épineux pour mon père. Tout était sa faute. Seulement, moi, j’étais convaincu qu’il valait mieux mettre son ego de côté et faire la paix. À mon sens, tout pouvait se régler avec de la bière, des jeux, une bonne discussion et une franche accolade.

    - « Et si ça ne marche pas, on pourra toujours partir en voyage, même si je vous déconseille de confier le Royaume à Zazu. C’est un péteux rabat-joie. »

    Je disais ça parce que Zazu n’arrêtait pas de me restreindre dans mes activités, avec son étiquette, sa tradition et son protocole.

    760 mots:


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Lun 27 Avr 2020, 18:16


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES






Dr. FacilierPeu à peu, je revins à moi. Ma vision se précisa et me décrivit l’illustration du recueil de contes. Je reconnu ça et là les lieux et personnages que j’avais rencontrés. Un frisson parcourut mon échine. Je refermai le livre d’un coup sec et le glissai dans ma sacoche. Les réminiscences des dernières heures m’écœuraient et j’espérais bien les oublier à jamais. Ces retardés mentaux m’avaient obligé à corrompre la noirceur de mon âme en usant de magie blanche. Je les haïssais. Mon ombre s’approcha lentement, inquiète.  Elle me tendait les cartes qui étaient tombées sur le sol. Je reconnus mon précédent tirage : l’Ermite, la Roue de la Fortune et le Pendu. Charmant ne devait plus être loin, il fallait que je le trouve pour lui proposer mon aide.

La silhouette m’avait trainé sur quelques mètres pour offrir à mon corps le couvert d’un arbre. J’étais complètement débraillé et des traces de terre maculaient mon beau costume violet. Quelques criquets s’étaient néanmoins frayés un chemin à travers ma chemise. Leurs sautillements chatouillaient ma peau assombrie. Sans remords, je les écrasai un par un entre mon pouce et mon index et me débarrassai de leurs cadavres inutiles d’une chiquenaude. Presque instinctivement, je portai aux lèvres mes doigts couverts d’un poisseux liquide transparent. Débarrassé de ces vermines, je m’accordai quelques secondes pour remettre un peu d’ordre dans mes vêtements. Après tout, j’allais rencontré un - peut-être même deux - princes aujourd’hui, il fallait que ma tenue soit à la hauteur de leur grade !

Mes pas me guidèrent sur les traces de la royauté. J’arrivai en lisière d’une petite bourgade en ruine qu’une épaisse fumée couvrait de fines particules charbonneuses. Des corps mutilés jonchaient le sol, leurs visages figés dans une expression d’horreur et de souffrance. La bataille avait dû être rude. Des morceaux de chair et d’entrailles séchées baignaient dans les traces de sang, retraçant les derniers déplacements des victimes. La barbarie s’était étendue aux animaux qui avaient tentés de protéger leurs maîtres dont les cadavres n’étaient pas encore totalement froid. Pourtant, aussi horrible fût cette vision, je n’arrivais pas à m’apitoyer sur ces pauvres hères. Je ne leur prêtai pas plus d’importance qu’aux misérables insectes qui parcourraient leurs corps inertes. De son côté, l’ombre semblait se délecter du spectacle. Elle arpenta la scène, dégustant chaque détail comme un met exquis.

Je retrouvai la trace du prince et de son compagnon équidés. Ils se dirigeaient vers le nord, sans doute dans l’espoir d’atteindre le Royaume de Grraaaa. J’accélérai le pas pour essayer de les rattraper. Cependant, la nuée d’insecte s’intensifiait à mesure que j’avançais. Je plaçai mon bras devant mon visage et poursuivi ma route jusqu’à un réseau de cavernes. Les traces s’arrêtaient brutalement face à un cours d’eau. Peut-être le Prince avait-il trouvé refuge à proximité ? Je commençais à peine à examiner les alentours lorsque des voix s’élevèrent de derrière la cascade.

Je m’approchai discrètement afin de confirmer mes soupçons ; il y avait bien des gens qui avaient trouvé refuge dans cette grotte. Charmant ? Peut-être. Je ne voyais rien à travers cette masse de liquide qui s’écoulait sans cesse. Je m’époussetai une dernière fois avant de franchir la frontière aqueuse.

Je débarquai en plein milieu de la conversation. Mes longs cheveux crépus gouttaient sur le sol rocailleux. Je n’avais aucune classe : mon costume était complètement trempé et mon maquillage coulait, laissant apparaître mes traits creusés par l’âge.

«Gentlemen, enchanté.  Je vous prie de recevoir un salut distingué de la part du Docteur Facilier. Ravi de vous rencontrer.»

Je levai mon chapeau et effectuai une classieuse révérence. En me relevant, je leur tendis une carte stylisée sur laquelle il était écrit : Lecture de l’avenir, Charmes, Potions - Faites de vos rêves une réalité.

«Vous devez être le Prince Charmant, n’est-ce pas ? Les cartes avaient prédit notre rencontre et elles présagent également une collaboration fructueuse.»

Je lui adressai un sourire charmeur tandis que je m’avançai à sa hauteur avant de m’asseoir face à lui. C’était un beau jeune homme à l’allure athlétique et au teint hâlé. Des cheveux châtains désordonnés couronnaient son visage anguleux marqué de masculinité. Il m’observait de ses deux billes mordorées protégées par d’épais sourcils. D’un geste expert, je mélangeai les cartes et lui tendis le paquet.

«Tenez, voyez par vous-même ! Piochez trois cartes»

Je laissai au Prince le temps de la réflexion. Après tout, je n’étais pas pressé. Je savais déjà les cartes qu’il allait piocher car, après tout, c’était sa destinée. Ensuite, je lui révélerai ses désirs les plus profonds. A vrai dire, je les connaissais déjà par cœur mais la mise en scène faisait partie intégrante de mon travail. Derrière moi, l’ombre répétait docilement mes mouvements pour ne pas trop attirer l’attention. J’espérais vraiment qu’il accepte ma proposition: je lui offrais un nom, un royaume, une vie à part entière.


Post III - 801 mots | Résumé:
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Lun 27 Avr 2020, 21:26


Les Portes II - Elsa - Anwen






J'avais enfin terminé d'écrire cette lettre à ma soeur. J'espérais qu'elle serait heureuse de recevoir quelques nouvelles de ma part. Cela faisait quelques mois que je ne lui avais pas donné signe de vie. La Méchante Reine était toujours dans les parages et parfois, je me demandais si elle n'interceptait pas mes lettres. Il était vrai que je n'avais pas souvent de retour... Souvent, j'avais envie de quitter mon palais de glace afin de débarquer dans le Palais Royal du royaume Hi-Hi-Hi, pour vérifier que tout allait bien. Anna était ma précieuse soeur et je ne supporterais pas de savoir qu'elle était maltraitée par cette Méchante Reine abjecte. Je créais alors un oiseau de glace afin qu'il transporte la lettre à ma soeur et connaître les nouvelles du Royaume. Depuis que je vivais dans la montagne, les affaires du royaume ne me concernaient plus. De plus, personne ne venait me raconter les rumeurs du royaume, car je n'avais pas d'ami... A part, cette espèce d'Hadès, qui me hantait jour et nuit. Cet homme essayait de me chasser de cette montagne. Cela faisait des années qu'on se mettait des bâtons dans les roues afin d'expulser l'un et l'autre de cet endroit. Moi, je voulais être seule en ces lieux, mais visiblement, ce n'était pas le cas. Qu'est que je pouvais bien faire ? Je ne pouvais pas lui envoyer mon géant de glace pour le jeter dehors et tout détruire. De plus, si le géant de glace ferait trop de dégâts aux parois des roches, cela pourrait provoquer un affaissement de la montagne et donc sa destruction. Or, ce n'était pas ce que je voulais pour ma part. Je ne voulais pas détruire la montagne, juste faire dégager cet homme de feu. J'avais essayé des milliers de plan tous aussi fou les uns que les autres. Je commençais à ne plus avoir d'idées à force. Qu'est qu'elle pouvait bien imaginer maintenant ?

Alors que je réfléchissais à un nouveau plan, une fée, sortit de nulle part, s'empara de ma lettre et partit du palais. Je lui lançais des pics de glace pour la tuer, mais ce fut impossible. La fée me rit au nez et partit avec la lettre. Il fallait absolument que je sache à qui elle allait la donner. Non ! Pas à la Méchante Reine... Je m'apprêtais à sortir du Palais de Glace, mais je fus arrêté par trois squelettes bien habillés bizarrement. Je m'arrêtais nette devant eux. "Que puis-je pour vous ?" - " Notre maître vous invite à dîner ce soir, au coeur de la montagne." - " Qui ça ?" L'un des squelettes me tendit une invitation avec une si belle écriture sur l'enveloppe. Je l'ouvris et je découvris le carton disant que j'étais invitée à un dîner de la part d'Hadès. Je restais bouche-bée par cette nouvelle. Mais qu'est qu'il me voulait encore ? Un piège ? Non, il n'était pas ainsi... Cherchait-il un compromis ? Une entente entre nous ? Mouais. "J'arrive immédiatement. Je me prépare rapidement et je viens avec vous." Je les fis entrer dans le Palais de glace pour m'attendre. Je décidais de me mettre ma plus belle robe blanche. Je détachais mes cheveux pour les laisser descendre jusqu'à mes fesses. Je mis un peu de maquillage avant de prendre un châle transparent pour ne pas avoir trop froid ?! Non, je n'avais jamais froid, mais c'était pour me mettre en valeur.

Une fois prête, je descendis les escaliers afin de rejoindre les squelettes pour le dîner d'Hadès. Je demandais à mon géant de glace de bien garder le Palais, pendant mon absence. Ce dernier me répondit avec un drôle de grognement. Ensuite, je partis d'ici. Les squelettes m'emmenèrent dans l'antre d'Hadès. Il faisait terriblement chaud au coeur de la montagne. Je n'avais pas réellement envie d'y rester très longtemps dans ce genre d'endroit. Quoi que, Hadès était vraiment pas mal comme homme. Il me faisait quelque chose à mon petit coeur, lorsque je le fixais. Mais je ne devais pas perdre de vue mon objectif. Le faire partir de la montagne, une fois pour toute. Après une bonne demi-heure de marche à pied, nous arrivâmes enfin dans la maison de cet homme de feu. "Bonjour Hadès... J'étais surprise de ton invitation à dîner ensemble, après tout ce qu'on s'est fait l'un à l'autre." Il fallait que je sois de bonne humeur, mais je devais garder dans un coin de ma tête qu'il pourrait me faire un coup bas. La température dans cette salle était assez énorme. Je décidais d'enlever le châle pour le poser sur une chaise qui était devant moi. "Que souhaites-tu mon pauvre Hadès ?"


Résumé  = 830 mots :

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Bellada Ward
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Mar 28 Avr 2020, 08:53


Image de Dobleu Amet # et #
La porte des Contes

Ursula regarda autour d'elle. Les villageois avaient l'air si paisibles. Ils continuaient à vivre leurs vies sans se douter un instant du danger qu'elle représentait. Son nom, bien sûr, faisait trembler les marins de terreur mais sa renommée ne s'était pas encore propagée jusque dans ces terres. Ses futures terres. Oui, ils apprendraient à craindre son nom, avec le temps. Lorsqu'elle aurait ravagé ces paysages à son image et qu'elle ferait régner la terreur sur ces stupides bipèdes... Un sourire cruel se dessina sur son visage charmant. L'excitation la rendait impatiente, elle avait presque envie de passer à l'action dès à présent... Non... Chaque chose en son temps. « Jetsam... Tu sais ce qu'il te reste à faire. » La murène acquiesça et se retira après s’être inclinée respectueusement.

La sorcière des mers entra dans la taverne. Elle avait besoin d’informations et il lui avait semblé évident qu’il s’agissait là du meilleur endroit pour les trouver. Les langues se déliaient ici sans pudeur, sans se soucier de l’identité de celui ou celle à qui l’on faisait des confidences. A peine entrée, Ursula se retrouva avec une choppe de bière dans les mains et s’installa à la table centrale de la taverne, où des hommes tentaient de tirer avantages des poitrines exhibées des filles de joie. Ses formes plantureuses permirent à l’intruse de se faire passer pour l’une des catins. Usant de son minois et de ses charmes féminins, elle attira l’intention de l’un des ivrognes qui ne mit pas longtemps à passer à table. Sans qu’elle n’ait à insister, il lui révéla l’état dans lequel se trouvaient le royaume et ses voisins. Tandis que le dirigeant de GRRAAA organisait un bal où tous seraient invités, les habitants de Hou-Hou faisaient face à une terrible invasion. Quant à Hi-Hi-Hi, à part la présence de cette horrible bête qui avait autrefois servi de roi mais que tous avaient renié pour obéir à son épouse, rien ne semblait les perturber pour l’instant. Elle n’entendit cependant pas parler de sa petite sirène favorite. Dommage. Ursula tenait à s’assurer qu’elle n’embrasse jamais le Prince Éric. Cependant, il n’y avait pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir où elle se rendrait : elles se retrouveraient au bal de GRRAAA.

Une fois qu’elle eut toutes les réponses dont elle avait besoin, la Vilaine Sorcière des Mers quitta la taverne. Jetsam l’attendait à l’extérieur, en compagnie d’une jeune femme. Le sourire de la manipulatrice réapparut aussitôt. Le trio se mit un peu à l’écart. « Que puis-je faire pour toi, mon Ange ? » demanda-t-elle. Ses traits, de séduisants, étaient devenus doux afin d’inspirer la confiance plutôt que la Luxure. « Je suis la fille d’un paysan du Royaume. Il dit m’aimer mais, afin de gagner un titre et des terres, il n’a pas hésité à donner ma main au noble qui possède nos terres… Mais je n’aime pas cet homme. Pire, je le déteste… » « Et donc, tu as besoin de trouver un moyen de lui échapper, est-ce bien cela, ma Colombe ? » La jeune fille acquiesça. « Dans ce cas, je suis la personne parfaite pour cela… Vois-tu, il se trouve que je suis la Reine des Mers et des Océans. » La simple entente de ce titre sembla impressionner la paysanne, qui esquissa une piètre esquisse de révérence. « J’ai pour toi la meilleure des solutions : que dirais-tu de rejoindre mon Royaume et de devenir l’un de mes sujets ? Sous l’eau, tu pourras échapper à ce mariage et tu pourras décider par toi-même qui épouser. » « Oh oui alors ! » « Mais vois-tu, ma Chérie, toute chose à un prix… Tu es une bipède et mon peuple se méfie du tien… Pour que j’accepte de te transformer, tu dois me prouver ta loyauté… » « Bien sûr ma Reine, tout ce que vous voudrez ! » « Dans ce cas, prête-moi ton enveloppe charnelle. Laisse l’un de mes serviteurs en prendre le contrôle tant que je serai sur cette terre sèche. » Cette exigence sembla troubler la jeune femme. « Pour quoi faire ? » « Oh des broutilles, vraiment. J’ai besoin de son aide mais il est coincé dans le port… N’aie crainte cependant : ton père ne pourra aucunement t’imposer ces épousailles. Et, une fois dans mon royaume, tu seras aussi libre que les vagues ! Pour cela, tu n’as qu’à signer ici… » Ursula tendit un contrat, déjà rédigé, que la bipède n’eut qu’à signer. « Jetsam… Amène la à Flotsam ! Tu sais comment ça marche… » roucoula-t-elle, s’apprêtant à tourner les talons. Elle avait après tout un rendez-vous auquel se rendre. La murène la stoppa cependant en lui tendant une note. « J’ai trouvé cela, en cherchant notre cible… » Ursula prit connaissance de son contenu et une grimace, bien vite remplacée par un sourire diabolique, s’étira sur le visage de la Vilaine.

Ursula se mit en route pour retrouver les deux sorcières. Ses ennemies les plus redoutables. Elle ne voulait surtout pas être en retard. Ne surtout pas arriver en dernière, à vrai dire : l’alliance qui allait se discuter ce soir était supposée les lier toutes les trois. Mais il était si aisé de porter un coup en traître ou d'exclure l'une des gênantes. Si ces deux perfides s’entretenaient seules avant qu’elle n’arrive, elles seraient bien capables de manigancer quelque chose contre elle… Avec un soupir soulagée, la femme méduse se rendit compte qu'elle était arrivée en seconde. « Cela faisait longtemps. » salua-t-elle la vilaine sorcière avec un sourire faussement ravi.

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Mar 28 Avr 2020, 19:34


Le regard insondable du père pesait lourdement sur Éric. Ils avaient été rieurs, ils avaient été plein d’amour, mais depuis la mort de sa femme, ces yeux profonds et ambrés ne brillaient plus que d’une lueur froide et furieuse. Un instant de flottement passa, étrange, et Mufasa sourit.

— « C’est une excellente idée, fils. »

Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Au lieu de partir en chasse comme un vieux lion, il n’avait qu’à jouer de l’attrait du peuple pour les festivités. En plus d’effectivement rassembler en un seul lieu ceux qui seraient le plus à même de l’aider ou de lui nuire, il pouvait afficher une sérénité de façade : le Royaume se portait suffisamment bien pour s’adonner à ce genre de futilité. Les pièces se mettaient en place les unes après les autres, comme si la solution avait été sous son nez, depuis le début. Il embrassa du regard le jeune prince, fier et surpris. Lui qui semblait si étourdi, si peu apte à formuler quelque plan que ce soit, le voilà qui faisait preuve d’ingéniosité et de stratégie. L’ombre d’un doute effleura le roi : et s’il était sous l’emprise d’un autre mage ? Et si son fils avait lui aussi été maudit ? Mais rien ne pouvait étayer cette théorie ; il avait le même regard, la même façon d’être, la même manière de couvrir Zazu de noms d’oiseaux. Il balaya l’hypothèse du dos de la main.

— « Nous organiserons un bal comme jamais ce château n’en a connu, et rassemblerons ainsi nos amis, et nos ennemis. Ils croiront pouvoir profiter de ma faiblesse pour s’en prendre à nous, sans savoir que sur eux, nous refermerons nos griffes. »

Les poings serrés sur la rambarde, il exultait à présent d’une rage euphorique.

— « Aigrie ou pas, il n’y aura que deux issues possibles à cette soirée pour Maléfique. Elle acceptera la paix, ou elle mourra. »

Il décocha une puissante tape sur l’épaule de son fils :

— « C’est parfait. Je vais prévenir le péteux rabat-joie, et allons manger. Je pourrai dévorer un troupeau de buffles ! »

Le souverain à la crinière fauve pivota et s’en retourna vers les couloirs de son domaine. En y réfléchissant, il ne pouvait pas croire qu’Éric eut perçu toutes les ramifications de ce qu’il proposait. Il devait avoir ses propres plans et sa propre idée en tête. Peut-être était-il simplement intéressé par la distraction, et une heureuse coïncidence avait rendu son oisiveté utile, pour une fois. Peu importe. Alors qu’il parcourait seul un corridor vide, l’empressement et sa colère retombèrent. Comme bien souvent, il s’obligea à prendre un peu de recul sur ses propres motivations. La vengeance brutale n’était pas une fin en soi. Il devait envisager toutes les routes qui mèneraient à la libération de son enfant, et à la paix du royaume avant tout. Il devait se préparer à courber l’échine devant Maléfique, s’il le fallait. De telles pensées le mettait dans un état de fureur glacée, dégoûté de sa propre couardise. Mais sa fille passait avant son honneur. S’il devait ramper pour qu’elle soit libérée de sa malédiction, il tomberait au sol sans dire un mot.

Deux servantes passèrent le coin d’un couloir, et il nota sans piper mot l’hésitation qu’elles marquèrent avant de continuer. Le comportement de ses sujets en sa présence avait changé, malgré le soin qu’il mettait à se parer de stoïcisme et de fierté. Parfois il lisait dans leurs yeux la pitié, ou la crainte. Bientôt, ça cesserait. Il leur adressa un large sourire :

— « Bonjour, mesdemoiselles ! Si vous pouviez faire préparer un repas pour mon fils et moi, vous m’obligeriez. Que l’on fasse cuire deux belles pièces de viandes, et qu’un tonneau de notre meilleure bière soit ouvert pour l’occasion ! »

Surprises, elles échangèrent un regard, avant de s’incliner :

— « Avec plaisir, messire ! Tout de suite, seigneur ! »

Approchant du bureau où résidait son second, il rugit :  

— « Zazu ! Fait convoquer les fleuristes, les intendants, les cuisiniers, les artificiers, et les musiciens dans la salle du trône. Du travail nous attends. »

Le volatile sauta à bas du perchoir sur lequel il se trouvait, et passa la tête par l’encadrure de la porte.

— « Du travail, messire ? »
— « Un bal, oiseau. Le plus grand bal de l’histoire des trois royaumes. »


Résumé :


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Priam et Laëth
Mar 28 Avr 2020, 20:57



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Les Portes II

En groupe



Belle fronça les sourcils tandis que la main de la colère se refermait sur son cœur. Il était détestable. Elle le détestait. Il ne faisait rien pour paraître aimable, renvoyant ses propres efforts à l’obsolescence. Les poings et les dents serrés, elle le regarda approcher. Une chaleur grimpa dans son ventre. A son égard, elle éprouvait des sentiments ambivalents. Il l’énervait et la répugnait à cause de l’emprisonnement qu’il lui faisait subir. Mais, dans le même temps, il suscitait des sensations qu’elle aurait préféré ne pas expérimenter. Elle voyait ses muscles rouler sous son épais pelage brun. Ce spectacle lui donnait envie de glisser ses mains dans sa fourrure, et d’y perdre ses doigts jusqu’à sentir le cuir de sa peau. Ses yeux glissèrent sur ses énormes pattes. Elle aurait voulu les prendre et les poser sur sa taille, pour qu’il l’attire contre lui, et… Non. Elle cligna des paupières. Son souffle putride répandit une vague de chaleur sur son visage et dans son cou. Un frémissement profond la secoua, entre la crainte et les soubresauts d’un appétit sexuel refoulé. Si elle avait jusque-là résisté à l’appel rassurant du mur, son grognement la poussa à reculer. La respiration suspendue, elle agrippa un bout de sa robe bleue. La colère, la peur et un désir sourd, qu’elle aurait voulu noyer, peignaient ses prunelles. Dès qu’il adoptait un comportement plus animal encore qu’à l’accoutumée, il l’inquiétait. Cependant, l’adrénaline qui jouait alors avec ses sens devenait de plus en plus appréciable, au point que la brune avait parfois envie de provoquer ces situations périlleuses. Figée, elle ne bougeait pas, le cœur battant comme un tambour de guerre. Elle se perdit dans la contemplation de son regard ambré. Sa bouche s’entrouvrit, comme si elle allait dire quelque chose d’insensé.

L’intervention de Lumière la fit sursauter. Elle baissa les yeux sur le chandelier, dont les mèches flambaient avec allégresse. Un bal ? Belle haussa les sourcils, avant de les froncer à nouveau. Elle ne s’était pas attendue à une telle proposition. Lorsqu’elle songeait à son premier bal, elle s’imaginait au bras d’Éric. Ce serait probablement le jour de leur mariage, ou de leur rencontre. Peut-être les deux, car les contes ne s’embarrassent guère de pertes de temps inutiles. Elle porterait une robe somptueuse et, surtout, un sourire heureux. L’idée que son premier cavalier pût être la Bête et que tout se déroulât au sein d’un château délabré et poussiéreux ne distillait que de la déception dans sa poitrine. Une pointe d’agacement, aussi. Il n’avait pas le droit de lui voler ses rêves de cette façon. De s’imposer ainsi dans sa vie, de s’imposer à elle, sans même prendre la peine de lui demander son avis. Quant à ce baiser d’amour qu’il désirait tant, pour briser la malédiction jetée par son ex-femme… C’était Éric qu’elle voulait embrasser. C’était Éric qu’elle aimait. Pas une bête sauvage et cruelle. Elle décocha un regard atrabilaire au domestique, en même temps que sa poitrine ployait peu à peu sous la pitié. Dans tout le royaume Hi-Hi-Hi, il n’existait pas un seul hère qui ignorât la tragique histoire de celui qui avait été un homme. Si elle avait pu l’aider, elle l’aurait sans doute fait, guidée par sa bonté. Ce n’était malheureusement pas dans ses moyens. Son cœur vivait loin du sien.

Lorsqu’il chuta, elle eut un mouvement d’approche, mais se ravisa. Elle pinça les lèvres. « Je ne me moque pas. » Son palpitant était loin d’être aussi aride que le sien. Une part de son âme vibrait conjointement avec le tintement de la peine du monstre. Elle tira sur le tissu de sa jupe. A travers celui-ci, elle sentait ses ongles s’enfoncer dans sa paume. Ses yeux bruns, farouches, toisèrent son geôlier. Lentement, elle se détacha du mur, se rapprochant ainsi de lui. Elle demeura silencieuse, droite et tendue. Elle avait l’allure fière de ceux qui résistent, quand bien même la tentative était vouée à l’échec. Puis, dans un mouvement brusque, elle se décala pour rejoindre la sécurité de la porte ouverte. « Non. » claqua-t-elle fermement. « Je ne viendrai pas. » Elle n’avait aucunement l’intention de passer sa soirée avec quelqu’un d’aussi abject. « Vous n’aviez qu’à me le demander plus aimablement. » La Belle tourna sèchement les talons et s’éloigna à vive allure, pour échapper aux potentiels hurlements de rage de la Bête et au fracas des meubles détruits. Elle monta les escaliers quatre à quatre, sa jupe légèrement relevée pour plus d’aisance, puis se faufila dans sa chambre. Elle ferma la porte et coinça une chaise contre les battants pour empêcher qui que ce fût de l’ouvrir.






« Vous pouvez lui dire que je viendrai. J’ai réagi avec colère, c’était idiot. » Madame Samovar fut ravie d’entendre cette bonne nouvelle, et s’en alla en chantonnant pour trouver la Bête. Son fils, Zip, la suivait de près, sautillant. Belle souriait. Délicatement, elle referma la porte de sa chambre, et entama une conversation avec l’Armoire, qui lui proposait des robes par dizaine.

Elle n’avait pas vraiment menti. Elle regrettait en effet sa réaction face à la requête de la Bête, plus tôt. Pas tant parce qu’elle aurait été injustifiée – il avait été odieux et elle n’avait pas à accéder à ses demandes lorsque c’était le cas –, mais parce qu’elle avait été virulente. Elle était entrée dans sa spirale de violence, quand elle aurait mieux fait de répondre avec douceur et fermeté. Toutefois, les remords ne constituaient pas sa motivation principale. Elle voulait pouvoir voir Éric, et pour cela, il lui semblait plus judicieux de ne pas contrarier son geôlier. Que représentaient quelques danses face à la possibilité d’enfin rencontrer le prince, sans même avoir à échafauder tout un plan pour s’évader ? Pas grand-chose. Son bas-ventre s’agita, sans qu’elle sût si c’était dû à l’idée de voir le prince du royaume ou à celle de sentir le corps de la Bête contre le sien. Elle choisit naturellement la première option.



Message III – 993 mots

Résumé : Belle répond à la Bête qu'elle ne viendra pas à son bal. Elle s'en va (> quête annexe). Madame Samovar (la théière, pour ceux qui suivent pas, au fond /sbam) lui dit qu'elle a pris des livres et Belle en prend un : c'est le livre d'histoire, qui lui révèle ses pouvoirs à la fin (> retour au rp ici). Du coup elle est contente et elle a pas envie que la Bête la jette dans un cachot ou décide de la trucider (et elle a des remords, un peu, quand même) : elle demande à Madame Samovar de lui dire qu'elle viendra à son bal et elle choisit une robe avec l'Armoire.
Plans : Rez-de-chaussée + 1er étage.




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