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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Ven 17 Avr 2020, 16:57


By Godfrey Escota

Les Portes II


Morgane fixait la scène. Certains individus dégageaient un charisme important. Le magnétisme des corps la dérangeait. Elle maudissait les concernés intérieurement. Elle voulait avoir cette prestance, cette capacité à attirer les regards et à manipuler les foules. C’était un lourd fardeau à porter mais, cela, elle l’ignorait. Elle n’était qu’une Sorcière en quête de pouvoir, trop insignifiante pour être perçue. Son regard s’attarda un instant sur un roux. Elle étudia ses mimiques sans pour autant être en mesure de comprendre ce qui lui traversait l’esprit. Elle ne perçut pas sa haine à l’égard de la Démone. Morgane n’était douée d’aucun talent particulier. Son attention fut aspirée par un autre homme. Décidément. Celui-ci possédait de longs cheveux blancs et une peau foncée. Il ressemblait à l’idée qu’elle avait des Alfars. Elle suivit sa progression jusqu’au buffet, sans oublier de poser un instant les yeux sur l’entre jambe d’un autre homme. Elle pensa brièvement qu’il ferait un excellent esclave. Elle eut envie de le sentir en elle. Elle chassa cette pensée, pour continuer son observation. Quand des ailes d’un blanc immaculé apparurent, la Sorcière émit une grimace dégoûtée. Les Anges méritaient tous de finir esclavagés. Elle n’aurait jamais osé le dire à voix haute. De même, l’imaginer lui, ou le roux, en esclave, lui paraissait complexe. Il y avait quelque chose de fermé chez les deux, quelque chose de supérieur. Elle baissa les yeux. Elle ne souhaitait pas qu’il la vît en train de l’observer. Ses doigts coururent dans ses longs cheveux noirs un long moment. Ça l’occupait. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait là et, même si elle essayait de ne pas y penser, la tâche était difficile. Qui étaient ces gens qu’elle n’avait, pour ainsi dire, jamais vus ? Certains se connaissaient. D’autres non. Certaines avaient l’air amicaux. D’autres clairement menaçants ou mal élevés. Elle fixa un moment ce qui lui parut être un couple : une femme dans les bras d’un homme. Peut-être ne s’étaient-ils pas vus depuis un moment ? Quoi qu’il en soit, ce genre de démonstrations affectives en public était inconvenant. Personne ne leur avait donc appris à se tenir ? Elle expira doucement l’air de ses poumons. Elle était angoissée d’être ici. Elle attendait une réponse qui ne venait pas. Devait-elle crier ? Pleurer ? Elle risquait de pleurer, oui, si on la maintenait plongée dans le doute. Ce n’était pas normal. Était-elle encore en train de rêver ? Non. Ou un rêve qui ne satisfaisait absolument pas ses envies. Elle aurait préféré être en compagnie de ses deux esclaves, pas entourée de ces inconnus. Quoi que, à bien y regarder, une vieille femme lui disait vaguement quelque chose. Sans doute rêvait-elle. Elle ne parlait à aucun vieux et, à vrai dire, de son point de vue, ces derniers feraient mieux de mourir. Ils ne servaient à rien, avec leurs corps fatigués, leurs intellects momifiés. Ils étaient laids et ils puaient.

Alors qu’elle allait détailler davantage des individus plus normaux – comme elle, en somme – un phénomène attira son attention. Une sphère lumineuse venait d’apparaître devant le trône, lueur qui se transforma en une femme que la Sorcière jalousa aussitôt. Seules ses longues oreilles lui parurent répugnantes. Une Ygdraë ? Il ne manquait plus que cela. Après l’Ange et les vieilles, voilà qu’elle se retrouvait en face d’une Elfe. Là encore, elle n’osa pas envisager la possibilité de la posséder en esclave. Sa grâce et sa prestance effaçaient ces considérations. Sa pureté l’irritait mais, pour être honnête, elle aurait aimé être comme elle. Celle-ci semblait faite de la même matière que les deux hommes qu’elle avait admirés plus tôt, une matière semblable à celle des rêves, insaisissable pour le commun des Mortels. La Mage Noire s’imagina essayer de se l’approprier sans jamais y parvenir et ce simple fait la frustra. Elle soupira, agacée. Elle devait se contenter de ce qu’elle avait déjà, à savoir Vantelme et Shadow. Elle devait réussir à les prendre en main. Finalement, ses pensées disparurent au profit des dires de la jeune femme. Si la Sorcière aurait aimé la haïr, il n’en fut rien. Elle eut envie, au contraire, de se plier à ses volontés, de l’aider. En y repensant, plus tard, elle en éprouverait sans doute une forme de honte. Un Sorcier ne devait jamais se soumettre. Il pouvait le faire croire, par stratégie. Il devait parfois savoir courber l’échine momentanément dans l’expectative d’un coup de maître à l’avenir, mais jamais accepter quelque chose, qui ne lui apportait rien, gratuitement qui plus est. Seulement, l’esprit de Morgane n’était pas assez solide et face à la Fae, il s’écrasa. Oui, elle avait envie de l’aider. Non, elle n’aurait jamais accepté ce genre de jeu dans d’autres circonstances. Elle était bien trop rigide intellectuellement pour oser s’imaginer dans un rôle, pour oser en jouer un. Elle doutait de ses propres capacités, aussi parce qu’elle vivait dans un milieu compétitif et que chacune de ses erreurs était fermement réprimandée. Il n’y avait guère beaucoup de place à l’improvisation et aux fantaisies dans sa famille. Elle pensa brièvement à son père et à ce qui était arrivé à l’une de ses femmes et frissonna. Personne n’en était sûr. Elle avait disparu après une nuit à hurler dans toute la maison. Les domestiques chuchotaient mais aucun n’osait élever la voix trop fortement. Si le maître des lieux les entendait, qui sait ce qu’il serait capable de faire ?

Morgane baissa les yeux sur le dossier qu’elle tenait. Celui qui était illisible quelques temps plus tôt se livra à elle. Maléfique, une vilaine Sorcière qui vivait dans le Royaume GRRAAAA. Forcément, ces premières données éveillèrent l’attention de la Mage Noire. Ainsi donc avait-elle été choisie pour incarner une enchanteresse aux sombres desseins ? Son ego s’en trouva légèrement gonflé. La jeune femme se demanda si cette fameuse Maléfique avait des esclaves. Depuis qu’elle possédait les siens, cette question l’obsédait et ses envies à leur égard devenaient de plus en plus dérangeantes. Shadow lui semblait posséder une partie sombre, une partie qui l’attirait. Pourtant, elle n’était sûre de rien. Elle pensait cela surtout à cause d’un étrange rêve qu’elle avait fait. Elle continua de lire. Son personnage avait le pouvoir de plonger les individus dans d’horribles cauchemars, ce qui la fit sourire. Oh oui, elle aussi souhaitait être capable d’une telle chose. Quant aux malédictions, elle était certaine de développer des dons en la matière prochainement. Elle sentait la Magie des Ténèbres en elle, encore ridicule mais ne demandant qu’à être exploitée au mieux. Morgane avait un faible pour les morts. Elle souhaitait apprendre à les manier et fut déçue de ne pas trouver pareil don chez son personnage. Frollo et Pocahontas semblaient être des individus importants dans la vie de Maléfique. Ça ne lui plaisait pas d’incarner une femme amoureuse. L’amour ne l’attirait pas. Quant à cette histoire de tomber enceinte…

Morgane n’eut pas le temps de se pencher plus sur le dossier. La maîtresse de cérémonie venait de claquer des doigts et la Mage Ténébreuse se retrouva dans la peau de son rôle. Elle n’y résista pas, comme si la perspective d’être bien plus puissante qu’elle ne le fût actuellement lui plaisait inconsciemment. De simple Disciple Noire, elle passa à Vilaine Sorcière de tout un Royaume.

Maléfique se tenait au milieu d’une pièce à la lumière tamisée. La cheminée de son château crépitait. Les flammes étaient presque la seule source de clarté mais elle ne semblait en rien dérangée par cette semi-pénombre. Entre ses doigts, un courrier prenait place. Il provenait de la Méchante Reine de l’un des Royaumes voisins. La jeune femme n’avait que faire de cette harpie. Elle fixait la missive de haut, tout comme elle l’aurait fait à l’égard de l’intéressée. Pour qui se prenait-elle à lui écrire ? Une rencontre ? « Humpf. » Cette simple possibilité ne lui plaisait pas. Et pourtant… Pourtant, peut-être pourrait-elle se servir de cette pétasse pour mener à bien ses plans ? La Méchante Reine, oui, elle en avait entendu parler. Une femme qui ne jurait que par son apparence, désireuse d’être la plus belle femme du monde. C’était d’un ridicule affligeant. Qui, de normalement constitué, ne jurait que par la beauté ? Qui, de normalement constitué, avait besoin d’être admiré pour un physique ? Personne. Cependant, malgré ses réticences à la rencontrer, elle savait que la Méchante Reine avait eu raison de son époux et s’était emparée du trône. Un coup de maître de ce type était remarquable, même si Maléfique n’était pas prête de l’avouer publiquement. Un rendez-vous… Elle devait y penser sérieusement. Doucement, elle posa sa plume sur ses lèvres rouges. Si elle acceptait, elle poserait elle-même les conditions d’une telle rencontre. Un lieu public lui semblait bien plus approprié que les murs d’un château.  

Finalement, elle écrivit quelques mots. « Rejoignons-nous à l’intersection entre les trois Royaumes demain soir. Maléfique. »

1481 mots

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Ven 17 Avr 2020, 19:30


By Chris Ortega
Les Portes II
[Samuel]


Samuel regardait le brun qui lui disait que, lui non plus, ne pouvait pas offrir ses vêtements à l’homme complètement nu. C’était compréhensible. Le blond cherchait donc un autre être susceptible de l’aider à préserver la vue de cette jeune enfant. Il y en avait un. Avec l’aide d’une magie créatrice dont le blond ne comprenait strictement rien, des vêtements apparurent dans la main du Magicien. Ce dernier approcha pour tendre les vêtements au nudiste. Tandis qu’il le faisait, Samuel regardait la fillette qui venait d’ouvrir les yeux. Elle le remercia. Samuel lui sourit. « C’est rien, petite. » Oui. Ce n’était rien. La nudité ne le dérangeait pas le moins du monde. Et puis le Déchu était plutôt agréable à regard… Samuel fronçait les sourcils. Non. Il ne voulait pas regarder ainsi l’autre blond. Son quotidien avait déjà été assez mis à mal avec Yasmine, qu’il avait quittée, et avec Ali, qu’il avait baisé, comme ça. Il ne voulait pas en plus désirer un troisième homme. Cela faisait trop d’un coup et toute cette histoire commençait à l’énerver. D’ailleurs… Pourquoi le Déchu n’enfilait-il pas les vêtements qu’on lui avait donnés ?! Ça commençait à le frustrer. Il était partagé entre l’envie soudaine de pousser une gueulante pour l’obliger à se vêtir et l’envie de l’embrasser et de le coucher sur la table du buffet pour libérer la tension sexuelle qui l’envahissait. Il avait chaud. Il ferma son poing pour retenir ces envies destructrices. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Et puis la petite était toujours dans les parages… Elle s’était d’ailleurs rapprochée du Magicien pour lui parler. Bien… Elle était distraite. Ça lui laissait le temps de toucher un peu la peau du Déchu, juste pour vérifier si la peinture sur son corps était tenace… Non mais pourquoi il pensait à ça ? Samuel, dans sa lutte interne, commençait à se mettre en colère contre lui-même. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait et ça l’agaçait.

Un autre homme, lui aussi peu vêtu, s’interposa alors entre lui et le Déchu. Il semblait prêt à en découdre. Samuel serra un peu plus fort son poing. Les deux même. Ses jointures devinrent blanches. Qu’est-ce qu’il avait l’autre à le regarder comme cela ? Il voulait une patate ? Il n’avait qu’à demander et Samuel lui refaisait le portrait. Un nez cassé, du sang qui en coulait, et ça lui apprendrait à se mettre entre lui et… Et quoi ? L’objet soudain de son désir ? Sa bulle de colère ? Purée, il voulait vraiment lui mettre un pain dans sa gueule. Il ne le quittait pas des yeux, commençant presque un duel de regard qu’il était absolument certain de vouloir remporter. De toute façon, s’il perdait, cela lui donnerait une bonne excuse de le cogner, non ?

Il tourna la tête en entendant une voix qu’il connaissait bien. Dahlia ? Bon, il avait perdu son duel de regard – pour le moment – mais voir son ami le déboussola un peu. Cela faisait quoi… un an qu’ils ne s’étaient pas revus ? Pourquoi diable ne lui avait-elle pas donné des nouvelles ? Elle était passée où, purée ?! Et puis c’était quoi cette tenue et ses peintures ? D’où elle connaissait le peinturluré ? Ils avaient fait la fête ensemble ? Elle l’avait remplacé pour un autre meilleur ami ? Le Déchu venait de lui faire une blague salace, cela voulait-il dire qu’ils couchaient ensemble ? Elle et lui ? Il allait aussi mettre un coup de boule à Dahlia, tellement tout cela l’énervait au plus haut point. Mais, purée, qu'est-ce qui lui prenait à être aussi énervé ? Il devait être heureux de revoir son amie et non jaloux, encore moins enragé. Il ne comprenait pas trop d’où venait ce coup de sang qui le prenait mais il fallait qu’il le maitrise. Il ne voulait pas regretter ses mots ou ses gestes. « Merci… » Arriva-t-il à grommeler quand on lui fêta un joyeux anniversaire. Il releva les yeux sur le Déchu. Il le matait un peu, non ? Samuel pouvait donc le faire en retour. Non. Non. Et non. Merde à la fin. Puis, aussi soudainement que toute cette tension sexuelle et colérique était apparue, elle se dissipa. Samuel soupirait. Il respirait enfin. Il ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé mais il ne cherchait pas à comprendre. Il n’avait pas envie de trouver un coupable ou de se bruler un neurone ou deux dans une enquête qui ne servait à rien. Il avait réussi à se maîtriser et à ne pas céder. C’était déjà une petite victoire à fêter.

Bien vite, après cela, une jeune femme arriva pour leur expliquer le pourquoi de leur présence ici. Samuel, qui avait presque oublié l’existence du dossier qu’il s’était placé sous le bras, le feuilleta. Quelques rires s’éveillaient à côté de lui. Quelques personnes eurent aussi des petits sourires amusés en lisant leur rôle. Samuel faisait partie de ceux qui lisaient le tout en fronçant les sourcils. Un échappé d’asile ? Sérieusement ? Un claquement de doigts et il disparut.



« Là ! Oui ! C’est ça ! Une autre pompe de plus mon bonhomme ! » Hercule effectuait sa pompe. Il relevait cependant les yeux sur le satyre minuscule et enrobé qui le coachait. « Bah qu’est-ce qu’il t’arrive mon costaud ? Tu vas pas me gerber dessus à cause de l’effort si ?! » « Non. Non. » Hercule quittait sa position pour se remettre debout. « J’ai eu une drôle d’impression, Phil. Un sentiment étrange. » « L’appel de l’aventure mon grand ? » Hercule sourit. « Oui, c’est ça Phil ! » Il ouvrit grand ses deux bras, comme s’il accueillait le vent qui parcourait le royaume de Hou-Hou. « Oh… Non… Il va recommencer… » Phil soupirait. « J’ai souveeeeeent rêvé d’un loiiiiiiiintain pays. Ou tous les gens m’aim’rait comme le plus prééééécieux des amiiiis. » Le héros était reparti pour chanter. Cette chanson était le synonyme de départ. Pendant, que le héros aux muscles d’acier poussait la chansonnette, Phil commençait à défaire leur campement – composé uniquement de deux paillasses et de quelques ustensiles indispensables pour entraîner un fils de dieux, comme cette louche en bois par exemple. « Hercule, vient m’aider mon garçon. Un héros ne laisse jamais un pauvre satyre ranger tout seul. » Hercule se précipita pour aider son entraîneur tout en continuant de chanter encore et toujours le même refrain.

Enfin, quand le labeur fut terminé et que leur campement intégra un sac si énorme qu’il faisait presque la taille d’un homme, Hercule plaça ce dernier sur son dos. Le fils de dieu, qui s'était échappé en sauvant son entraineur d'un lieu qui voulait les garder captifs, portait toujours le sac. Phil lui disait que cela était prolifique pour ses muscles dorsaux. Hercule en était convaincu. Il adorait son entraineur et croyait toutes ses paroles. « Partons à l’aventure ! » Phil hochait la tête. « Hum. Hum… Cherchons une demoiselle à secourir et faisons de toi un héros, mon grand. »

Ils commençaient à marcher dans la forêt qui bordait le campement, à la recherche d'une quête pouvant faire d'Hercule le héros qu'il était censé devenir. « Là ! Une demoiselle !! » Hercule, son sac d'une tonne sur le dos, se mit à courir vers une femme qui venait d’atteindre l’orée de la forêt. Phil, lui, poussa un cri scandalisé en voyant vers qui son élève se dirigeait à grandes foulées. « La fille du chef ! » Hercule était déjà trop loin – et trop enthousiasmé – pour l’entendre.

Il s’arrêta près de Pocahontas sans être essoufflée, malgré la course qu’il venait d’effectuer. La jeune femme semblait venir du lac. Hercule toussota pour s’éclaircir la voix, prêt à réciter le texte qu’ils avaient préparé avec Phil. Le jeune homme mit ses pectoraux bien en valeur, comme lui avait recommandé le satyre. « Bonjour, je suis Hercule ! Fils de Dieu ! Puis-je vous être utile d’une quelconque façon ? Êtes-vous en danger ? Avez-vous besoin d’être libérer des mains d’un affreux monstre ? » Il la regardait en souriant. Elle était vraiment belle. D’ailleurs, son faciès lui disait quelque chose... L’avait-il déjà croisée ? Phil, arriva en petites foulées trottinantes. Il était essoufflé et au bord de la crise cardiaque.

Le satyre connaissait la réputation sauvage et rebelle de la belle. Son protégé n’était pas prêt pour elle. « Non. Non. Je ne pense pas qu’elle soit une demoiselle ayant besoin d’être sauvé, Hercule. Laisse la mademoiselle tranquille et continuons notre chemin... » « Quoi ? Mais… » Phil essayait de pousser Hercule pour l’emmener plus loin mais ce dernier ne bougeait pas d’un centimètre. Il souriait à la belle. « Vous alliez au campement ? Voulez-vous que je vous y accompagne ? Ou alors voulez-vous aller ailleurs ? » Phil retint de nouveau un cri de stupeur.


Post II |  1431 mots Et moi qui voulait faire court °O°

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 495
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Ven 17 Avr 2020, 19:41

Une tasse dans une main et un biscuit dans l’autre, l’impétueuse rousse s’en revint d’un pas rapide. Elle essayait de boire en marchant, et il en résultat une valse solitaire, tandis qu’elle tentait en vain de maîtriser le liquide brûlant qui tentait de s’échapper de la tasse pour venir éclabousser ses vêtements ou son visage. Elle finit par statuer en le sirotant le plus bruyamment et le plus vite possible, épargnant ainsi le reste de sa personne, au profit de sa gorge. Arrivée jusqu’à Bellada, son récipient était vide, et elle haletait la bouche grande ouverte pour se rafraîchir. Les deux billes émeraudes de ses yeux tombèrent sur l’assiette que lui tendait la grand-mère, et elle s’y servit avec un grand sourire :

— « Mer-hi, h’est très hentil ! »

Le gâteau était frais sur sa langue, et elle roula des yeux avec appréciation, dans son extravagance habituelle. Elle n’écouta que très distraitement la conversation entre la Magicienne et son petit-fils, jetant un œil curieux au reste de l’assemblée. Entre temps, Adam était arrivé, et il était complètement nu : elle agita vivement la main dans sa direction, en sautillant sur place. Elle remit en place la bretelle de sa salopette avant qu’on ne vienne encore essayer de l’habiller sans son consentement – tout ça à cause d’un malheureux sein nu. Personne ne venait embêter Adam, lui ! C’est précisément tandis qu’elle contemplait cette injustice manifeste qu’une jeune femme cria à l’outrage. Elle la reconnaissait également, c’était une étudiante de Basphel, et visiblement une de celles avec qui Adam n’avait pas encore couché. La Lyrienne pivota vivement la tête quand l’aimable mamie leur présenta son rejeton.

— « Salut, Aleran ! Moi c’est Jil. Tu ressemble un peu à quelqu’un avec qui j’ai couché une fois. Sauf que c’est pas possible, puisque l’autre était mi-homme mi-loutre. Et vraiment c’est le genre de truc qui se remarque, puisqu’ils ont… »

Elle fut interrompue par une petite femme ailée, dont la voix ténue portait avec une force surprenante. Remettant à jamais son anecdote, la rousse se dépêcha de terminer son biscuit ; tout en écoutant les consignes dispensées par leur hôte. Dès qu’elle entendit les mots « histoire » et « théâtre », Jil sut que cette porte allait être bien plus amusante que la précédente, et elle voua immédiatement à Ambroisine une sympathie que celle-ci était pourtant loin d’avoir déjà mérité. Quand la Fae eut terminé, tout le monde ouvrit son dossier ; la Puff-puff Gueurle se lécha les doigts avant de se saisir de la liasse de documents. Il n’y avait pas grand-chose à lire, une description rapide de son personnage, de son comportement et de sa manière d’être : Mufasa, souverain du Royaume de Grraaaa. Les yeux de la Lyrienne luisaient d’un bonheur sans borne.

— « Je vais jouer le roi ! Je vais jouer le roi ! »

Quand Bellada lui adressa la parole, elle répondit avec le même entrain :

— « Mais j’ADORE les chapeaux ! Mes chapeaux préférés c’est les chapeaux de paille, mais parfois je porte des bérets, ou des serre-têtes, ou des… »

Quand elles dirent « couronne de fleurs » au même moment, Jil crut défaillir de plaisir.  Elle vibrait déjà d’excitation quand Adam s’approcha, elle laissa pleinement exploser sa joie quand elle apprit le rôle qui avait été choisi pour lui :

— « Sérieux ?! Moi je joue Mufasa, ça veut dire que t’es mon fils, haha ! Et puis je suis le roi, et j’suis trop forte ! Bon, en ce moment ça va pas fort, mais je suis sûre que je vais remonter la pente, et botter le cul à Maléfique ! Et puis je suis sûr que Scar est pas si mauvais dans le fond. Ça va être trop bien, ça me rappelle quand on faisait des jeux de rôle à Avalon, tu sais quand toi tu jouais le garde et moi la voleuse, et puis qu’après on… »

Les doigts fin d’Ambroisine claquèrent, et la prairie disparut dans un froissement de verdure, et une odeur persistante d’herbe humide.

Mufasa s’éveilla de son grand fauteuil en poussant un bâillement phénoménal, à en faire vibrer les carreaux. Son épaisse chevelure tombait sur sa poitrine, sauvage et indisciplinée. Cela faisait plusieurs semaines qu’il ne dormait plus dans son lit, et qu’il se réveillait les yeux fatigués, le regard sombre. Il prit le temps de s’étirer et alla jusqu’à la fenêtre, où il demeura un instant à regarder le lever du soleil. La lueur fauve s’étalait lentement et embrassait ses terres, soulignant les contours des villages et des champs, où déjà s’activaient le peuple ; alors, comme tous les matins, il enfila le masque du roi et du père, et se redressa, avant de se préparer. Dans son immense château de marbre, il occupait la plus haute tour, les deux derniers étages lui étaient réservés, à lui et à feu Sarabi, son épouse. Lorsqu’elle avait été assassinée, il avait tenu un deuil, ni trop court, ni trop long, puis il avait fait empaqueter ses affaires, ne gardant ça et là que quelques-uns de ses bijoux. Il tenait sa chambre comme il tenait son royaume, à la perfection. Tout était rangé, classé, sobrement mis en évidence lorsqu’il le souhaitait, subtilement masqué lorsque cela était nécessaire. Aux yeux de tous, l’erreur n’était pas permise pour le roi, et malgré la tragédie qui frappait sa famille et le royaume, il ne pouvait être personne d’autre que Mufasa, celui dont la seule évocation du nom suffisait à réchauffer les cœurs, et trembler ses ennemis. Dans l’ombre à l’Est, Scar, et sa jalousie incurable, et non loin, le château maudit de sa pire ennemie, Maléfique. Le souverain laissa glisser son regard noir sur leurs terres, inflexible.

Il enfila son manteau, ses bottes, et sorti. Rester cloîtré dans sa chambre n’y changerai rien. Chaque nouveau jour qui passait sans que sa chère fille n’arpente les couloirs du château était une gifle amère à son honneur, et une douleur insoutenable au creux de la poitrine. À peine avait-il fait quelques pas en dehors de son repaire que Zazu fondit sur lui, voletant autour de lui, sa voix de crécelle chevrotante de reproches :

— « Vous ne pouvez pas continuer à délaisser le lit royal, votre majesté. »
— « Qu’en sais-tu, Zazu ? M’espionnerais-tu ? »
— « Je vous en prie, majesté. Faut-il être espion pour remarquer les cernes sous vos yeux, ou cette crinière indisciplinée ? »
— « Mes cheveux ont toujours été ainsi. »
— « Et pourtant Dame Sarabi semblait parvenir à les dompter matin après matin. »

Le roi ralentit et jeta un regard féroce à l’impertinent volatile.

— « Peut-être est-ce toi qu’elle aurait dû dompter, oiseau. »
— « Peut-être. Votre fils est au balcon nord. Il joue de la flûte. »
— « Bien, je vais lui rendre visite. File. »

Avec un dernier caquètement sonore, Zazu s’échappa par une meurtrière. Quand le roi arriva dans le salon qui menait au grand balcon nord, il inspira profondément, avant de pousser la porte-fenêtre. Éric était là, en train de jouer, seul. Un moment, le monarque l’observa sans rien dire. Un jour, ce jeune prince allait prendre sa place. Il fallait espérer pour lui et le royaume que ce jour-là, il serait enfin prêt.

— « Éric. Approche. »

Mufasa s’appuya sur la large rambarde en pierre du balcon. Le soleil continuait sa paresseuse ascension. Il soupira doucement.

— « Je sais que nous avons nos différents, parfois. Crois-moi, si le choix m’était donné, je ferais tout pour que tu puisses vivre comme tu l’entends. Nous n’aurions jamais à nous disputer au sujet d’un voyage en mer, d’une femme ou des tes devoirs. Mais je suis le roi, et tu es mon fils. Tout ce qui brille sous le soleil, tout ce sur quoi porte ton regard est notre royaume. Un jour viendra où le soleil éteindra sur moi sa lumière, et se lèvera pour faire de toi le nouveau roi. Et tout ça t’appartiendra. »

Il embrassa d’un geste du bras les terres cultivées, les forêts et les villages, les lacs et les rivières qui s’étendaient sous eux comme sur une carte. Il se tut un instant, pensif.

— « Mais parfois, même un roi se doit de se salir les mains. Je vais partir, pendant un temps. Je me dois de trouver une solution à la malédiction qui a frappé ta sœur. Je ne peux rien faire, bloqué dans ce château, à ressasser sans fin les malheurs qui nous assaillent, et je veux que tu viennes avec moi. Qu’en dis-tu ? »

Résumé :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 4 3TFZNQ
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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Sam 18 Avr 2020, 00:00


Image de Dobleu Amet # et #
La porte des Contes


Mertle ouvrit la bouche, tel un poisson mort et fronça les sourcils. Quelle espèce de vieille murène puante, celle-là ! Voyant le majeur se dresser dans sa direction, la sorcière voulut s'en emparer pour le mordre - ça lui apprendrait, à lui manquer de respect aussi ouvertement ! Elle avait eu des enfants et elle en avait conclu que la meilleure façon de se faire respecter était la manière dure. Elle allait dresser cet espèce de gueuse qui lui cherchait des noises ! Elle était vieille mais sa mâchoire était étonnement puissante - son époux pouvait en témoigner avec amertume. Avant qu'elle ne puisse mettre sa menace à exécution, elle fut cependant arrêtée par l'arrivée d'une femme à la beauté époustouflante, qui rendit aussitôt envieuse la vieillarde - même si elle préférait les insulter pour cacher sa jalousie, elle convoitait ce que les belles créatures possédaient. Elle l'écouta avant de glisser un œil sur son dossier. Elle faillit s'étouffer en découvrant son rôle. « Moi, une sorcière des mers ? Nan mais je sais pas qui vous a pissé dans la cervelle, mais ça vous a pas arrangé ! » s'époumona-t-elle en s'adressant à la conteuse. Ses protestations cessèrent cependant, tandis qu'elle se faisait happer par le monde des histoires et du merveilleux.

Ursula fit courir ses doigts sur le contour de la couronne des Océans puis déposa le diadème sur sa tête. Un sourire triomphant trônait sur son visage. Avec un soupir satisfait, elle se tourna vers les quelques sirènes qui avaient été amenés jusqu'à elle. Des opposants, qui essayaient encore de soutenir la cause de Triton, n’ayant pas compris que son règne et celui de sa lignée était définitivement terminé. « Pensiez-vous réellement que quelques arrêtes de poisson empoisonnées suffiraient pour venir à bout de moi ? » demanda-t-elle en posant son regard froid sur les deux ondins. Sa voix était grave, caverneuse et rocailleuse. « Le roi Triton vous aurait sans doute tué sur le champ pour cette trahison ! Mais heureusement pour vous… Je ne suis pas ce vieillard conservateur. » Un rictus de dégoût se peignit sur sa face, illustrant toute l’aversion qu’elle avait pour l’ancien souverain des mers et des océans. « J’ai d’autres projets pour vous. » roucoula-t-elle en contournant ses deux prisonniers de quelques coups de tentacules. « Plutôt mourir que de pactiser avec vous, sorcière ! » protesta l’homme en crachant. La femme pieuvre partit dans un grand rire aux intonations machiavéliques. « C’est peut-être ton cas, mais ta petite camarade semble porter davantage de valeur à sa misérable vie… » Le visage de la concernée était teinté de honte, celle que dessinent la couardise et la petite force lorsqu’elles sont démasquées. « C’est bien. Cela te portera loin. » félicita la reine en souriant à la sirène, qui tournait obstinément la tête pour ne pas avoir à affronter le regard de son complice. « Flotsam ! Jetsam ! » Les deux murènes, qui nageaient autour de la scène telles deux prédatrices prêtes à foncer sur leurs cibles dès qu’elles en auraient reçu l’ordre, s’excitèrent et rejoignirent leur maîtresse. « Débarrasser-vous de celui-là. » invita la femme en adressant un vague signe de la main vers l’idiot qui avait refusé son offre. Aussitôt, les deux poissons se jetèrent sur l’homme, qui essaya de prendre la fuite, et commencèrent à le dévorer sur place, lui arrachant des hurlements de douleur atroces. Pendant ce temps, Ursula s’approcha de la jeune fille et passa son bras autour de ses épaules. « Voilà ce que je te propose : afin de garder la vie sauve, tu m’accompagneras sur la terre ferme et tu accepteras de laisse Jetsam s’immiscer dans ton esprit, le temps où nous serons là-haut. » Il fallut quelques négociations pour que la femme finisse par baisser sa garde et signe le contrat que lui présenta la souveraine aquatique. Aussitôt, la queue de l’ondine se métamorphosa en une paire de jambes fragiles, ses branchies disparurent, remplacées par deux poumons tout à fait incapables de respirer dans les profondeur marines. Ce fut Flotsam qui enroula son corps d’anguille autour de son poignet et la tira jusqu’à la surface pour qu’elle puisse profiter de l’air.

Ursula suivit le duo. Elle rejoignit le bord des côtes et s’échappa des flots. Au fur et à mesure, son corps évolua. Ses hanches restèrent larges et sa poitrine généreuse, mais sa taille se fit aussi fine que celle d’une guêpe. Ses cheveux blancs avaient retrouvé une coloration brune, des ondulations soyeuses et voluptueuses. Ses traits se firent plus fins, plus enjoliveurs. A son cou pendait un médaillon en forme de coquillage, où avait été enfermé la plus enchanteresse de toutes les voix des océans et des terres. Lorsqu’elle posa le pied sur le rivage, vêtue d’une robe noire et moulante, elle ne ressemblait plus en rien à la Sorcière des Mers.

La femme prit un instant pour observer le paysage qui s’offrait à elle. Elle se trouvait à la limite de ce que les bipèdes nommaient un « port ». Bientôt, tout ce qui se trouvait là lui appartiendrait… Elle avait apprécié de s’emparer du Royaume de Triton et convoitait désormais les terres des bipèdes. La puissance l’appelait… C’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle sortait de son antre immergé. Elle avait reçu la missive de la Méchante Reine, visant à les rassembler, elles et Maléfique. Une réunion de Sorcière. D’habitude, Ursula aurait tout simplement rejeté l’invitation, méprisant ces deux femmes qui menaçaient son accession au pouvoir et au contrôle. Mais c’était là l’occasion parfaite d’évaluer leur force et d’observer le Royaume GRAAA de ses propres yeux. Elle pourrait ainsi concocter un plan pour renverser Mufasa. Elle ne comptait pas véritablement sur ces deux pimbêches qui s’amusaient à faire de la magie. Mais qui sait : peut-être qu’une alliance pourrait se révéler opportune pour l’instant. Un Pacte qu’elle n’hésiterait pas à briser dès qu’elle en aurait l’occasion, bien évidemment.

A ses pieds, Flotsam nagea entre ses chevilles. Ursula se fendit d’un sourire enjôleur. « Oui, je ne t’oublie pas, mon mignon… Soit patient… Je reviendrai pour toi. » promit-elle avant de quitter son domaine.

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Sam 18 Avr 2020, 13:20



Les Portes II




Ragnar suivit du regard l’arrivée d’une autre Élue. Il ne comprenait que peu de choses à ce qu’il se passait actuellement mais son instinct lui disait que rien de bon ne sortirait de cette aventure. Les Ætheri étaient-ils en train de le tester, au sein d’un songe ? Quel enseignement devait-il tirer de cette épreuve ? Sans doute les Divins étaient-ils en train de lui montrer des signes. Son regard s’assombrit. Il détestait les étrangers. Son racisme n’avait d’égale que sa rancœur envers le monde extérieur. Il eut envie de placer Dahlia derrière lui, juste à côté d’Adam mais n’en fit rien. Il comprit que le blond et l’Humaine se connaissaient. Ragnar n’aimait pas les Enfants de Sympan, comme la plupart de ceux qui composaient son peuple. Il n’aimait personne d’autre que les Chamans. Seulement, les Élus de Ka’Hina avaient un statut tout particulier à ses yeux. Il n’avait pas le choix. Il devait veiller sur eux et les protéger, peu importe ce qu’il en pensait. C’était sa mission. Si le fils de Devaraj était tendu au possible, il se rendit vite compte que ce n’était pas réellement le cas d’Adam et de Dahlia. Il plissa les yeux en regardant Samuel. Était-ce possible que cet homme et la femme aient des rapports intimes ? Il fronça les sourcils, laissant passer l’Humaine pour qu’elle puisse prendre à manger. Si jamais quelqu’un attaquait, il avait conscience qu’il serait seul pour protéger les deux époux. C’était sans doute au-delà de ses compétences mais peu importait, il le ferait jusqu’au bout, quitte à en mourir. Déterminé, il suivait un enseignement qui finirait par faire disparaître ses doutes. Il ne voulait plus être faible, en proie à ses émotions et à ses hésitations. Il devait être un guerrier, fier, inébranlable et, surtout, ne jamais avoir peur de la mort. Elle n’était qu’une passerelle vers une autre vie, différente. À partir de là, et s’il réussissait à suivre la voie prodiguée, sa volonté deviendrait de fer et les ennemis de sa race ploieraient le genou devant elle, par la grâce des Ætheri. Il ne pouvait rien faire sans un signe de ces derniers mais les hérétiques ne méritaient, de toute façon, pas de vivre. Là où les Dieux menaient ses pas, sur le chemin des combats, son Destin l’attendait. Par ce simple fait, il pouvait voir des ordres se dessiner. Quant à la situation actuelle, s’il savait qu’il n’était pas assez expérimenté pour savoir quoi faire exactement, il n’en demeurait pas moins qu’il était le seul Chaman dans les environs. Il ne pouvait pas non plus écarter l’hypothèse du rêve. Si c’était un test, il devait agir. Vraiment ? Il n’en était pas sûr. Certaines épreuves demandaient d’être stoïque, immobile, de refouler ses sentiments à la perfection.

Ses sourcils se froncèrent d’autant plus lorsque le blond commença à avoir un comportement que le Pion du Roi Fou jugea inapproprié. L’adrénaline tendit ses quelques muscles. Il le fixa avec une animosité et une haine non feintes. Il détestait ces païens d’étrangers. Comme un fauve, il était prêt à bondir sur lui, à le tailler en pièces, à le décapiter à mains nues – en théorie. Dans la pratique, Ragnar n’était pas un prêt. La peur s’immisçait souvent dans son cœur et son dernier combat avait été catastrophique. Il s’y était évanoui et portait, depuis, la honte de ne pas avoir su être à la hauteur. Il souhaitait que son père fût fier de lui.

L’apparition de la jeune femme désamorça la situation, elle et le déploiement du Sanctuaire d’Ahena par l’Ange. Le Chaman, bien que toujours méfiant, sentit un apaisement certain gagner son cœur. Il l’écouta. Curieusement, il comprenait ce qu’elle disait. Ça ne le choqua pas. Il semblait dans un état second.

Claquement de doigts.

Gaston était mécontent. Il grogna entre ses dents, posté dans le fauteuil qui lui était réservé à l’intérieur de la taverne du Royaume Hi-hi-hi. Quelques femmes se trouvaient non loin, attendant un signe de lui pour l’entourer et lui prodiguer des caresses. Elles appréciaient son torse velu et ses muscles. Il dégageait une odeur particulière, virile et attirante. « Qu’est-ce qu’il y a Gaston ? Ça n’a pas l’air d’être la grande joie. » demanda un petit homme grassouillet qui le suivait habituellement comme son ombre. Le géant grogna de nouveau. « C’est Belle. » expliqua-t-il, concis. « Et la terrible Bête ! » continua son acolyte avant de relativiser la situation. « Mais ne t’en fais pas Gaston ! Toutes les femmes sont à tes pieds ! Cette gamine fantasque, liseuse de livres, ne te mérite pas ! Tu en trouveras une bien plus belle, avec une grosse poitrine ! » Le fou mima une paire de seins énorme. « Regarde… » dit-il avant de désigner trois jeunes filles qui n’avaient d’yeux que pour lui. Gaston leur fit un geste de la main et deux d’entre elles vinrent s’asseoir sur les accoudoirs du fauteuil. La troisième se positionna par terre, contre sa jambe, une main sur l’une de ses cuisses. Elles gloussèrent ridiculement, folles amoureuses. Il était néanmoins distrait, même si les décolletés pigeonnants lui donnaient envie d’y plonger son visage.

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Sam 18 Avr 2020, 18:53

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 4 J7nl

« Pocahontas est introuvable. Elle n’est pas au village. » maugréa le jeune Awanatu. Il venait d’arpenter la moitié du camp, à la recherche de la jeune femme. « Que faisons-nous, Kocoum ? » Machak s’approcha discrètement de ses frères d’armes. Ils étaient des guerriers puissants et respectés, parmi les plus féroces du royaume. Mais Kocoum était un véritable meneur. Il avait remporté d'innombrables batailles pour son Roi, jusqu’à devenir une figure incontournable, presque honoré. « Kocoum ? » insista Awanatu. Il avait l’habitude du comportement froid de son camarade. Kocoum n’était pas quelqu’un de très loquace. C’était un homme d’action, pas un orateur. Il préférait s’exprimer avec ses poings, sa lance ou ses flèches. Il intimidait souvent ses interlocuteurs, par sa simple présence. Il faut dire qu’il était imposant, avec un regard perçant… Sa musculature était vraiment impressionnante, et le petit morceau de tissu - qu’il portait à la taille - laissait peu de place à l’imagination. Il était drôlement bien fichu. A vrai dire, c’était un fantasme ambulant. Entre sa petite gueule virile, son corps taillé dans le marbre et ses exploits guerriers, il avait tendance à susciter l’émoi dans le coeur des jeunes femmes qu’il croisait. C’était une façon polie de signifier qu’il n’avait qu’à se servir pour assouvir le moindre de ses besoins. Mais Kocoum ne cherchait pas à gâcher son temps avec toutes ces femmes - qui faisaient pourtant tomber leur petite culotte plus vite que leur ombre - car il n’y avait qu’une seule demoiselle qui comptait : Pocahontas. La belle et farouche Pocahontas. Kocoum secoua la tête et croisa les bras. Cela le rendait encore plus majestueux. Sa chevelure noire ondulait doucement autour de lui, secouant les plumes piquées dans les tresses. Il observait le village avec sévérité. Sans dire un mot, il se mit en marche, suivi de près par ses deux acolytes. « Tout n’est pas encore prêt. Pour … Le plan. » murmura Machak. Kocoum voulait se débarrasser de Frollo. Ce n’était pas un secret, pas pour ses deux amis. Il avait remarqué l’obsession de ce prêtre pour la Princesse. Alors … Il allait le massacrer, arracher sa langue, faire un scalp avec son crâne, une gourde avec son estomac, un jeu de dominos avec ses orteils et un fichu pied de chandelier avec sa colonne vertébrale. Et peut-être une jupette avec la peau de ses fesses. Mais Kocoum ne manifesta pas la moindre émotion. Il était impassible. Figure de puissance et de flegme. Le guerrier intouchable. Il s’approcha du grand feu et avisa les villageois, réunis tout autour. Luyana était en train de retirer une grille des flammes. Elle avait fait cuire des petites pâtisseries, aux baies sauvages, à l’érable et au bleuet. Kocoum se figea. Diantre. Sa deuxième faiblesse, après le sourire craquant de sa Princesse. Luyana ne tarda pas à lui présenter un plateau, et Kocoum commença à engouffrer les douceurs, à la chaîne.

En réalité, Kocum était complétement perdu. Il se sentait confus. Pire : il ne comprenait rien. Il savait qu’il était chez lui. Il ressentait son amour sans limite pour Pocahontas, son implacable volonté à protéger les siens et son désir un peu pervers à faire du hachis avec la carcasse pas tout à fait froide de Frollo. Pas froide du tout, même. Il le voulait frétillant. Oh oui. Mais … Quelque chose le gênait. Quoi ? Il n’en savait foutrement rien. Alors il ne disait rien. Il se contentait d’écouter - avec plus ou moins d’attention - ce que les autres lui racontaient. Au moins, personne ne semblait remarquer son trouble. Son silence était habituel et son attitude glaciale faisait encore plus chavirer le coeur des femmes - qui paraissaient émoustillée par son côté inaccessible et mystérieux. Il aurait pu ressembler à un poisson hors de l’eau, figé dans une magnifique interprétation de la carpe. Mais non. Pas Kocoum. Il avait simplement la classe. Même quand il mangeait des dizaines de pâtisseries, en mettant des miettes partout. D’ailleurs, il avait terminé sa dégustation, à son plus grand regret. Il se releva de la souche d’arbre sur laquelle il s’était installé, et enleva du revers de la main les petites miettes qui gisaient sur ses pectoraux. Il était tellement penaud qu’il n’entendit même pas les soupirs satisfaits de ses groupies, et se dirigea vers le lac. Pourquoi ? Il ne savait pas. Son petit doigt lui avait certainement dit. Il s’appelait Michel et c’était un super petit doigt. Enfin … le gauche. Le droit, c’était Jean-Jacques et c’était un parfait connard. « Pocahontas ! » articula Kocoum de sa voix rauque. Elle était là. Bravo, Michel. Mais elle n’était pas seule. « Laissez la tranquille. » dit-il calmement, à l’intention des deux hommes. Il parlait surtout au grand baraqué, comme lui. La grande guerre des pectoraux huilés et de la testostérone semblait sur le point d’éclater. Michak et Awanatu se postèrent de chaque côté de Kocoum, prêts à réagir.

804 mots


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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 745
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Sam 18 Avr 2020, 19:15

Pulsar sentait bien que tensions allaient en croisant dans son dos, certains se montraient plus diplomates que d'autres et il n'avait d'autres choix que de les laisser gérer cette situation délicate. C'était compliqué de mettre sa confiance dans des Humains, surtout pour rester stable. On ne savait jamais comment ces animaux pouvaient se comporter. Heureusement que leur antimagie n'était pas aussi puissante que ce à quoi il avait pu être confronté. Heureusement qu'il y en avait quelques-uns de sociables et de réellement civilisé. Pour le reste ... Non. Il devait se concentrer sur l'adolescente, à qui il sourit doucement. Tant que ces derniers n'étaient pas dérangeants, tout irait bien.

Ne t'en fais pas ... nous ne sommes pas tous effrayants.

La timidité était visible sur ses traits, mais les choses se passeraient bien. Du moins ... Il essayait de s'en convaincre, parce qu'il ignorait toujours ce qu'ils faisaient en ces lieux. La personne de tout à l'heure n'avait pas été très ... compréhensible. Sa manière de gérer la situation le laissait perplexe. Aussi, lorsqu'on l'interrogeait sur la question ... Il ne savait que répondre, prenant un instant pour réfléchir à la question, mais rien n'y faisait.

Je ne saurais vous le dire, mademoiselle. J'ai moi-même été transporté ici au milieu de mes révisions. Je présume que c'est le cas pour tout le monde ... Une mauvaise plaisanterie, peut-être ?

Sans en comprendre la raison, de manière progressive ... Son corps devenait anormalement chaud, son souffle était plus profond et ses mains tremblaient. Le visage de June, ainsi que celui d'Aimée, s'imposaient dans son esprit plus que d'autres. Certaines femmes de son entourage, comme l'Ultimage ou la Marquise, passaient efficacement devant ses prunelles. Il secouait la tête en serrant les dents. Il n'allait pas se laisser surprendre à nouveau par ces magies nocives autour de lui. Il était ... Il allait y arriver. Comme si un Démon et un Ange se battaient en lui, le Magicien essayait de garder la maîtrise de soi. L'apparition d'Ambroisine eu pour effet d'apaiser tous ceux qui étaient présents, y compris lui-même. Lire un dossier ? Pour une pièce de théâtre ? Il s'y connaissait, mais ... Ils étaient réellement tous compétents là-dedans ? Pulsar lisait l'ouvrage, curieux. Il aviserait plus tard. Il était assez curieux de voir ce que cette personne proposait tant le concept lui paraissait à la fois aussi étrange qu'intéressant. Hadès. Dieu de l'Enfer et de la Mort. Eh bien ... Ce titre avait de quoi dresser les cheveux sur la tête et donner des sueurs froides. Il entendait à peine le claquement de doigt raisonner dans ses oreilles. Son visage se relevait vers les parois sombres de son château, de grandes flammes mordorées éclairaient les lieux dans une ambiance douce. Hum. Avait-il eu froid pendant quelques minutes ? Comment pouvait-il avoir froid avec ces flammes bleues sur son crâne. Il était le Feu. Serais-ce ... un mauvais pressentiment ?

Hadès eu une moue désapprobatrice. Avant, tout était plus simple. Son seul souci demeurait cet abruti d'Hercules qui se prétendait être ce qu'il n'était évidemment pas ! Et dire que tous ces ignares de Mortels le croyaient. Ou lui donnait l'illusion pour ne blessé son ego. Ce n'était qu'un insecte insignifiant doublé d'une chance insolente. Avant, il aurait été tranquille pour mettre ses plans à exécution et produire un ravalement de façade chez cet énergumène. Seulement, les événement avaient été contre lui. S'il était venu dans les montagnes de Pétaouchnok, c'était avant tout pour le calme et dans le but de recouvrer son ancienne puissance, sa Magie ayant été scellée par malice par le Corbeau. Il lui aurait bien arraché les plumes une par une pour recouvrir ce qui lui avait été voler, mais Maléfique veillait sur son acolyte. Ce n'était pas évident à admettre et il ne voulait pas reconnaître sa faiblesse devant cette créature. Non. Il allait se débrouiller autrement. Il trouverait bien une idée. Un déclic. Ce n'était qu'une question de tem ... Hadès recrachait immédiatement la boisson de couleur verte qu'il venait de porter à ses lettres. Elle était imbuvable ! Qu'est-ce que ... ? Pourquoi sa boisson favorite était-elle aussi répugnante ? Ah ! Ce devait être une manigance de cette gamine !

Cette sale peste !

Sa chevelure s'enflammait instantanément dès qu'il eut trouvé l'objet de sa fureur, tandis qu'il envoyait le verre se fracasser contre un mur, répandant son précieux contenu sur le sol, entrecoupé de morceaux de cristal. Indomptable grognasse. Espèce de ... Sale petite teigne ! Non seulement, elle chantait mal, mais elle n'arrêtait pas de le tourner en ridicule avec des petits sortilèges. Non. Reste cool. En reprenant une longue inspiration, sa colère se calmait doucement et la couleur bleuté de sa chevelure reprit le dessus. En se redressant de son siège pour se rendre près d'une large fenêtre, Hadès regardait le contrebas de la montagne. Cette ambiance morne et sombre lui convenait tout à fait. Ses ... voisins, s'ils pouvaient les nommer ainsi, à Hou-Hou, ne s'aventuraient jamais aussi haut et pensaient cet endroit maudit. Il entretenait cette crainte avec ses Créatures, qui patrouillaient dans les environs. Des vrais sacs d'os ambulants, mais ils ne lui coûtaient rien, ni en argent, ni en nourriture. Un sourire tirait ses traits, terriblement mauvais. Il était l'heure de donner une leçon à Elsa. Cette gamine n'emporterait pas ses farces au Royaume des Dieux !

Post II - 900 mots

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Sam 18 Avr 2020, 22:18


by Hosney Qanadelo
Les Portes II
[Dahlia]


Mon visage était brûlant. J’essayais de retenir mon rougissement, sans y parvenir. Ma gêne s’accentua au fur et à mesure que je luttais en vain contre elle. J’essayais de me concentrer sur le petit gâteau que je mettais dans ma bouche mais… même ce geste m’embarrassait devant le Déchu. C’était absurde de penser que je devais surveiller tous mes agissements et mots pour que ceux-ci ne soient pas sexualisés dans l’esprit du luxurieux. Et en même temps… Peut-être le devaient-ils ? Cette blague salace qui m’empourprait était-elle un signe des Aetheri ? Devais-je essayer de répondre sur le même ton ? Devais-je lui dire que, en effet, j’aurais mieux fait de ne jamais finir ma phrase ? Mon cœur battait rapidement. La blague innocente accaparait mon esprit bien plus qu’elle ne l’aurait dû. Était-ce avec Adam que je devais… ? Était-ce lui qui devait implémenter sa… en moi ? Je continuais à rougir. J’essayais de regarder Samuel, ou l’autre chaman, pour me focaliser sur autre chose. Cependant, les deux hommes étaient encore en train de se regarder en chiens de faïence et mes yeux, eux, revenaient constamment sur Adam.

Heureusement, le Déchu, lui aussi, semblait distrait par une autre personne. Je regardais celui qui le perturbait. Un Alfar ? Un Elfe ? Non… Un Ange ? Deux ailes blanches prenaient racine dans son dos. Il était magnétique. Tous les anges l’étaient. Je pensais à Elijah. Pour une fois, penser à son visage ne calma pas mon cœur. Au contraire. J’avais fait ce rêve étrange un soir et depuis, je me questionnais parfois sur mes sentiments vis-à-vis de lui. Il devait me manquer ; je ne voyais pas d’autres explications.

Les ailes d’Adam jaillirent derrière lui. Je reculais d’un pas, surprise. Avait-il fait cela par défi ? Ailes noires contre ailes blanches ? Adam était-il fier de leur couleur ? N’étaient-elles pas les témoins d’un sang rongé par les péchés ? Elijah pourrait-il, lui aussi, succomber à ceux-ci ? J’eus une pensée égoïste. J’aurais tant aimé qu’il soit à mes côtés. Qu'il ne me quitte jamais. C’était impossible. Je ne l’autoriserai pas. Il devait garder sa pureté. Il devait uniquement penser à sa femme. Je devais uniquement penser aux Chamans. Nous étions amis - rien d'autre - et nous le resterons.

La voix d’une femme magnifique s’élevait. Je tournais mon regard vers elle, coupant court à mes pensées décousues. La femme capta automatiquement toute l’attention. Elle était lumineuse. Elle dégageait cette chose insaisissable ; cette chose qui donnait envie de l’aider et de l’apprécier. Je baissais mes yeux sur le propre contenu de mon dossier – que je venais d’ouvrir. Blanche-Neige ? Une Lyrienne de la neige ? Non… Ma lecture me disait autre chose. « Une putain ? » murmurais-je, scandalisée, tandis qu’une vieille femme criait son mécontentement quant à son rôle de Sorcières des Mers. Un claquement de doigts résonna.




« Tu es si belle… » Je souriais en penchant ma tête sur le côté tandis qu’un client - dont j’avais oublié le nom - déposait un baiser dans mon cou. Je m’écartais doucement, n’ayant nullement envie qu’un suçon n’apparaisse sur ma peau fragile et délicate. Rabattant le jupon de ma robe sur mes cuisses, je regardais l’homme refermer son pantalon. Il se déplaça ensuite à travers la chambre pour chercher sa besace. Après quoi, il en tira deux pièces d’argent qu’il me tendait. Toujours avec mon sourire de façade, j’essayais de cacher mon amertume. C’était tout ? La performance que je lui avais offerte méritait plus. JE méritais plus. Qu’il aille crever, lui et ces deux pièces. Non. Juste lui. Je prenais les pièces. Devais-je le pousser dans les escaliers qui menait au rez-de-chaussée pour lui voler le reste de sa bourse ? « J’aurais plus, la prochaine fois, ma Blanche-Neige. » L’idée de le tuer s’éloigna tandis que le client démontrait sa fidélité à mon affaire. Je continuais à lui sourire mielleusement. Pourquoi vivais-je cette vie misérable ? Je ne méritais pas ça. Après tout, j’étais bien plus belle que toutes les autres femmes du royaume, non ?

Je me dirigeais vers la porte de la chambre pour amener l’homme à prendre congé. Quand j’ouvris cette dernière, mon regard tomba sur les sept nains hideux. Il y avait Curieux, Farceur, Poilu, Baveux, Propre, Simplet – que je nommais personnellement Débile – et, le dernier des nains, Cuistot. Je les regardais avec un regard assassin. Ils fouinaient encore, à la recherche du moindre moment de lubricité. S’ils ne m’offraient pas le logis, je les aurais déjà quittés depuis longtemps. Ils me dégoutaient. Leurs têtes étaient si… difformes. Vraiment, je méritais tellement mieux… Peut-être que c’était eux que je devais pousser dans les escaliers… « Eh bien, alors ? Vous avez déjà fini le ménage ? Cuistot, ça sent le brulé. Incapable. Et toi, Propre, tu as fini de faire la vaisselle ? Ou tu as trop peur de voir ton reflet dans l’eau ? Et vous autres ? Voulez-vous devenir aussi fouinard que Curieux ? Allez, ouste ! L'auberge doit être impeccable ! » Les nains filèrent en courant à leur tâche. Ils pensaient encore qu’en m'aidant à faire briller leur auberge, ils allaient obtenir mes faveurs.... Ils m'horripilaient.

Je me retournais vers mon client. « Désolée pour leur indiscrétion. » Je soupirais avant de reprendre mon habituel sourire innocent. « Je te raccompagne dehors ? » Il hocha sa tête. « Ta compagnie est toujours agréable. » Beurk. Je franchissais la porte de ma chambre et descendis au rez-de-chaussée, le client sur les talons.

Une fois dehors, et après une dernière embrassade, je regardais l’homme partir. Mon sourire de façade mourut aussitôt qu’il eut le dos tourné. Pourquoi la vie était si injuste ? C’était moi la beauté qui mourrait dans un endroit hideux, avec des gens laids. Je MÉRITAIS mieux ! Je méritais d'être riche. Je méritais un endroit rayonnant de lumière. Je méritais des soins pour ma peau. Je méritais une vie paisible et luxueuse ! Pourquoi vivais-je dans une telle misère ?  Je levais les yeux vers l’ « auberge des sept nains ». C'était si triste... Je ne pouvais pas quitter cet endroit tant que je n’aurais pas économisé un peu. Je soupirais encore une fois. Il fallait que je me promène un peu avant qu'un nouveau client ne viennent me salir. Peut-être devais-je aller au village pour prospecter d'ailleurs. Plus j'aurais de clients, plus j'aurais d'argent, plus vite je pourrais partir d'ici.

Franchissant le petit ruisseau qui se situait devant l'auberge, je m’éloignais en m'enfonçant au coeur de cette maudite forêt qui empêchait mon bronzage de se perfectionner. Après un certain temps, je commençais à fredonner une mélodie d’un air plutôt triste. Ma voix était aussi magnifique que moi. Bien sûr. Il ne pouvait en être autrement. J'étais tout simplement parfaite. « Un jour, mon prince viendra… » Oui… Je méritais un prince !! Peut-être devais-je faire mes bagages pour partir en direction du royaume de GRRAAAA ? Là-bas, il y avait le beau Eric... Il était célibataire, non ?

Je continuais de marcher en chantant. Je réfléchissais à ce charmant prince...

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L'auberge:
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Sam 18 Avr 2020, 23:55


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



Un halo de lumière enveloppa mon corps dénudé. Une sensation agréable et chaude séchait les gouttelettes d’eau qui ruisselaient le long de mon dos tatoué. L’éclat aveuglant se dissipa peu à peu, dévoilant les contours de la salle où j’apparus.

L’atterrissage fût un peu pénible. Je tombai lourdement, m’étalant de tout mon long sur la pierre froide. Je mis plusieurs secondes avant de pouvoir reprendre mon souffle. La violente chute que je venais d’expérimenter m’avait coupé la respiration. Une brûlure intensive prit naissance derrière mon sternum et se propagea bientôt à travers mes bronches ankylosées. Au bout de quelques secondes qui me parurent une éternité, l’air ambiant réussit finalement à se frayer un chemin jusqu’à mes poumons. J’inspirais goulûment, tel un nouveau-né qui prend sa première inspiration.

Une fois apaisé, je jetai un œil aux alentours. J’étais seul au centre d’une salle vide éclairée d’une lumière jaunâtre par des flambeaux muraux.

« Où suis-je » prononçai-je pour moi-même

Je clignais des yeux, plein d’incompréhension. Je ne comprenais pas comment j’avais fait pour me retrouver en ces lieux sinistres. Je me rappelais de la remarque de ma mère, m’intimant de décrasser la boue qui souillait mes vêtements.  J’avais décidé de faire tremper mes habits dans la cuvette de la salle d’eau pendant que je barbotais dans l’eau tiède pour me détendre. Puis, soudain, il y avait eu cet étrange faisceau doré…

Je me relevai péniblement ; mes ailes déployées n’avaient rien amorti du contact entre mon dos et le sol. Je marchai, complètement nu, déterminé à comprendre ce qui m’arrivait – mieux encore, à trouver un moyen de rentrer chez moi. J’espérais sincèrement que Leya-Niera ne remarquerait pas cette absence ; je n’avais envie de l’entendre geindre d’inquiétude à mon retour.

Les murs de la bâtisse semblaient m’indiquer une seule et unique route par laquelle continuer mon chemin ; des portes se dessinaient bien ça et là mais elles restaient closes malgré les coups répétés que j’assénais à la menuiserie. Plusieurs minutes se succédèrent sans que je ne remarquasse un quelconque élément qui puisse m’indiquer une sortie. Je commençais à penser que seule la magie pourrait me sortir de ce pétrin ; malheureusement pour moi, j’étais loin d’être capable de jeter un sort de téléportation.

Des bruissements retentirent brusquement. Mû d’un regain d’énergie, j’accélérai le pas. Un sentiment étrange commençait à m’envahir ; agréable, chaud, bienveillant, il m’attirait à lui comme le nectar appelle les abeilles. Je poussai un peu plus la porte entrebâillée et découvris un massif bureau de bois sur lequel était disposé six dossiers. Plein de curiosité, j’avançai la main pour saisir celui qui était le plus proche de moi. Alors que j’allais m’en emparer, une petite décharge électrique m’intima de battre en retraite.

Une petite voix nasillarde tinta derrière moi.

« Bah vous pensiez quoi ? Que vous pouviez entrer chez les gens et vous servir vous-même ?! »

Je fis volte-face pour rencontrer un petit être difforme à la peau violette. Il me scrutait sévèrement de ses petits yeux jaunes et perçants. Il me faisait sourire ; avec ses oreilles pendantes et son crâne chauve, il ressemblait à un lapin malade. Sur son nez, une grosseur hideuse et purulente semblait prête à exploser à tout instant.

« Oh, j’avais pas vu que t’étais là et… »

« Ah et donc comme vous n’avez vu personne, vous vous êtes dit que vous pouviez dérober ce que vous vouliez ? Et puis, je ne pense pas vous avoir permis de me tutoyer, si ? »

« Non mais ce que je voulais dire c’est... »

« Oh et couvrez-vous pour l’amour de Freya» commença-t-il en balayant son regard sur moi, « j’ai rarement rencontré personne si indécente, on dirait que les Aetheri vous ont dénué de tout sens des convenance ! Un vrai animal ! »

Il commençait à me taper sur le système à m'interrompre sans cesse, sans jamais me donner l'occasion de m'expliquer. Je sentais la colère qui montait en moi. Mes joues se parèrent de pourpre à mesure que mes yeux d’ambre se coloraient de rouge.

« Lektyhr » (connard) maugréais-je entre mes dents

« Vous dites ? »

Son sourcil interrogateur et son ton dédaigneux… c’était trop. Je poussai un cri de rage avant de le sermonner.

« Vous feriez bien de ne pas me pousser à bout, foder. (grosse insulte bien violente genre entonnoir  à sp****) Je me portais très bien avant d’être embarqué par votre nutaar (putain) de rayon lumineux ! Alors oui, je suis nu – et alors ?! Peut-être que si vous ne téléportiez pas les gens pendant qu’ils se décrassent ça n’arriverait pas ! »

Mon poing serré s’abattit sur la table avec fracas alors que je crachais dans sa direction.

« Maintenant, ramenez-moi chez moi ou je vous assure que vous allez le regretter ! »

*Oui vas-y, laisse ton ire l’emporter. Il l’a bien mérité, n’est-ce pas ? Fais-le regretter son outrecuidance. Tue-le. Tue-le et repais toi de sa chair ! *

L’écho de ma fureur raisonnait dans ma tête tentant de me convaincre de réaliser l’irréversible. Le petit être dû s’en rendre compte car son ton se fit plus calme et obséquieux.

« Je vous en prie, calmez-vous. Veuillez pardonner mon comportement. J’ai eu une rude journée aujourd’hui, même si je sais que cela ne m’excuse en rien. »

Il me contourna largement afin de rejoindre son bureau.

« Ce n’est pas moi qui vous ait convoqué en ces lieux et je ne suis malheureusement pas en mesure de répondre à vos questions. J’ai pour mission de vous distribuer l’un des dossiers sur cette table. Quel est votre nom, je vous prie ? »

Je serrai la mâchoire et les poings dans l’espoir de contenir toute la rage que je ressentais. Mais c’était vain. J’étais incapable de résister à l’appel de la violence quand elle se présentait à moi. C’était d’ailleurs pour cela que je n’étais toujours pas autorisé à continuer mon apprentissage sur l’île réprouvée. Pourtant, d’une manière que je ne m’expliquais pas, ma rancœur semblait refluer.

« Solheim » prononçais-je d’une voix dure.

Il s’empara de l’un des classeurs – le même que celui qui avait attiré mon attention – et l’ouvrit. Il comptabilisa les feuilles, en tamponna quelques-unes puis le referma. Ensuite, il sortit un parchemin de sa poche et le déroula sur le bureau avant de le signer. Une fois les formalités réalisées, il me tendit le dossier de sa main décharnée.

« Comment vous avez fait pour me calmer ? » demandais-je alors que je m’emparai des documents.

J’étais intrigué. S’il avait réussi à me calmer sans utiliser le Pruzah Aus, peut-être pourrait-il m’aider à contrôler cette instabilité qui me rongeait littéralement de l’intérieur.

« Ce n’est pas moi mais ce n’est pas vous non plus »

Il me désigna une porte sur ma gauche.

« Vous en apprendrez beaucoup plus dans la prochaine salle »

Dès que je posai le regard sur elle, elle m’envoûta. Je voulais – je devais – l’ouvrir. C’était un besoin, une envie irrésistible que j’assouvis sans résister.

Je me retrouvai alors dans une plaine verdoyante où siégeait un trône de cristal. Je l’admirai un instant avant de détourner le regard vers un buffet de pâtisseries. Un assortiment de gâteaux de toutes formes et de tous coloris ornait une table nappée de blanc. Un peu plus loin, des tasses fumantes exhalaient une odeur sucrée de plantes et de miel. Abandonnant ma nudité à la vue de tous, je m’avançais pour piocher madeleines et macarons sur les plateaux d’argent. Je m’empiffrais sans ménagement, rassasiant une faim depuis trop longtemps contenue.

Une douce jeune femme fit son apparition. De sa main frêle, elle secoua une clochette qui émis un petit bruit cristallin pour attirer notre attention. Tandis qu’elle nous accueillait, j’étanchai ma soif en absorbant le breuvage à notre disposition.

En l’écoutant, j’appris qu’elle était la cause de notre apparition en ces lieux. Heureusement, d’après elle, nos proches ne devraient pas remarquer notre disparition. Elle nous avait convié à jouer… une sorte de pièce théâtrale pour elle. Je soupirai lourdement. C’était quoi cette histoire encore ? J’avais une gueule d’acteur peut-être ? Je voulais protester mais mon corps semblait me refuser cette possibilité. Je jetai un œil sur les documents que la difformité violette m’avait confié pour déchiffrer le titre à haute voix « Docteur Facilier ». De mieux en mieux… En plus de devoir jouer les aspirants bouffons, j’allais être affublé d’un nom ridicule. Je me pinçai soudain dans l’espoir de me réveiller d’un mauvais rêve mais la réalité me rattrapa. Les Zaahin souhaitaient-ils vraiment me voir embarquer dans cette comédie grotesque ?! Je parcourus rapidement le reste des feuillets qui décrivaient ce personnage qui me paraissait de plus en plus ridicule.

Séparateur

Dr. FacilierUn étrange énergumène m’attrapa par surprise pour me serrer contre sa poitrine. Il me lâcha presque aussitôt, déblatérant des sornettes sans-queues ni têtes. J’observai ses airs maniérés et son crâne dégarni. Super, j’étais tombé sur Le Chapelier Dingo. Soudain, il frappa sa tasse contre celle qui venait d’apparaître dans ma main. Je la balançai avec indifférence, déversant le breuvage ocre un peu plus loin sur le chemin. Lorsqu’elle heurta le sol, la porcelaine éclata dans un claquement à peine audible tant l’idiot du village beuglait ses inepties. Je levai les yeux au ciel au moment où il poursuivit sa route en sautillant. Cet homme avait perdu la boule. J’en avais connu des barjots mais lui, il les surpassait tous.

J’étais en chemin pour rejoindre ma roulotte, un peu à l’écart du campement. Elle se situait dans une portion si sombre que jamais les rayons du soleil ne pénétraient les lieux. J’avais choisi de m'étendre à cet endroit car mes compagnons se déplaçaient plus volontiers dans l’obscurité. D’ailleurs, ils se dissimulaient généralement dans mon ombre, m’accompagnant dans toutes mes allées et venues.

D’une voix profonde, ils s’adressèrent à moi en chœur.

« Elles t’appellent »

Machinalement, je glissai la main dans ma veste pour m’emparer de mon précieux paquet de cartes. Je retournai les trois premières :

L’Ermite, La Roue de la Fortune,  Le Pendu

« Je vois, je voiiiiis, merci mes amis de l’au-delàààà »

Les ombres émirent quelques rires machiavéliques alors que je changeai d’itinéraire : il était grand temps d’avoir une petite discussion avec Charmant.
 


Post I & II - 1698 mots | Résumé:
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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Lun 20 Avr 2020, 00:10


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II


« Allons, voyons, Pimprenelle ! Ce n’est pas comme ça que l’on fait un gâteau d’anniversaire ! » « Crotte, Flora. » « Mais ! Je ne te permets pas ! » « Non, elle a raison, tu as toujours réponse à tout ! On dirait une madame je sais tout, c’est très chiant. » « Tu es bien mal placée pour parler, toi, Pâquerette. Tu crois que je ne te vois pas, à te regarder dans le miroir quand je te parle ? » « Je suis belle, je n’y peux rien. » « Que vous êtes fatigantes… Nous n’arriverons jamais à faire une fête digne de ce nom en continuant à nous chamailler. » Les trois marraines fixèrent l’œuvre qu’elles avaient essayé de façonner. Ça ne ressemblait à rien. Elles avaient voulu ne pas s’aider de la magie mais il fallait bien se rendre à l’évidence : vivre sans n’était clairement pas dans leurs cordes. « Tu es sûre qu’elle ne nous entend pas ? » « Oui oui, je lui ai donné du linge à ranger ! Elle en a bien pour encore deux bonnes heures hi hi hi. » « Elle pourrait avoir envie de faire pipi… » « Mais non, tu sais bien qu’elle a la vessie solide ! » « C’est vrai ! Je ne sais pas comment elle fait ! » « Ça doit être l’un des effets secondaires de sa malédiction ! » « Chut ! Ne parle pas de ça ! » fit Pimprenelle, l’air scandalisé. « J’espère tellement qu’elle trouvera un garçon bien comme il faut… et pas son oncle, cette horrible vermine ! » « C’est vrai. Moi aussi. Elle serait tellement bien, à danser la valse dans les bras d’un prince… » « Oui, tout à fait ! Il faut un prince pour une princesse ! » « C’est qu’il n’y en a pas beaucoup, des princes. » « Peut-être en viendra-t-il un d’un pays voisin, et qu’il pourra la libérer de ce maléfice qui pèse sur elle à cause de cette terrible Maléfique ! » « Maléfique !! » répéta Pimprenelle, en fronçant les sourcils. « Si je la voyais, je lui montrerais de quel bois je me chauffe, moi ! Personne n’a idée de faire subir ce genre de choses à une princesse ! La faire tomber amoureuse de son oncle ! Vraiment ! C’est immonde ! » « Moi, en tout cas, je trouve toujours que Scar est un très bel homme… » « Rrrrouuu ! Non ! C’est un bon à rien ! Un manipulateur ! Et cette cicatrice, qui passe par son œil, est le signe du démon ! » « Allons, calme-toi, Pimprenelle. Je ne parlais que de son physique. Il faut reconnaître qu’il a quelque chose… » « Vivre entre femmes dans cette maison ne t’as pas arrangé, Pâquerette ! » « J’ai hâte que la malédiction soit levée, que nous puissions enfin retourner à notre vie d’avant ! » « Pas encore, malheureusement. Et puis, Aurore nous remplit de joie. C’est une jeune femme qui devient de plus en plus accomplie… » « Oh oui, c’est vrai. » concéda l’une des Faes, Pimprenelle, en prenant un air rêveur.

Un peu plus tard, lorsqu’elles eurent enfin terminé le gâteau et que Pâquerette eut finit de s’admirer dans la glace, cette dernière proposa d’aller chercher Aurore, pour la surprise. « Oui vite vite ! Dépêche-toi ! » « J’ai tellement hâte de voir sa tête ! » « Moi aussi, tellement ! » Les bonnes Faes n’étaient pas encore conscientes du fait que ce serait elles qui auraient une surprise. En effet, alors que la Princesse pliait tranquillement le linge, une petite boule lumineuse avait attiré son attention. La fenêtre de l’étage était ouverte et celle-ci s’était dirigée vers l’ouverture, constatant avec étonnement que des draps avaient été noués ensemble et attachés là pour permettre une descente efficace. Aurore avait hésité brièvement. Peut-être que ce n’était pas… Peut-être qu’elle ne pouvait pas… Mais, d’un autre côté… « Hum… » avait-elle murmuré, en regardant par-dessus son épaule, comme pour vérifier que personne ne l’observait. « C’est maintenant ou jamais ! » avait-elle dit à voix haute, pour se motiver. Finalement, elle avait escaladé l’ouverture et était descendue sans un bruit. Aussi, au moment où Pâquerette entra dans la chambre de la Princesse, cette dernière avait déjà quitté le nid douillet qui l’avait gardée prisonnière durant toute son enfance et son adolescence. À cet instant-là, elle était déjà en train de marcher dans la forêt, sans aucune idée de la direction à emprunter.

766 mots

Résumé:

Déroulement


Coucou ♫

Les sujets importants :

Carte : >> ICI <<

Rôles : >> ICI <<
Il reste Ariel, Madame de Trémaire, Kristoff, Hans et Jafar. Je vais les laisser ouverts encore si quelqu'un veut les prendre mais, en attendant, vous pouvez les jouer en PNJ si vous le désirez ^^

Artefacts et Événements : >> ICI <<

Nous voilà donc embarqués pour le tour n°3 !! Comme vous avez dû le voir, j'ai fait un sujet pour les artefacts et événements. Les rps qui les concernent sont à faire en quête annexe (c'est à dire en dehors de ce rp). Vous n'êtes pas obligé de les faire. Comme vous voulez ^^ Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Pour ce tour-ci, rien de particulier à signaler, vous pouvez rejoindre un autre personnage pour rp et développer le vôtre ainsi que son contexte  nastae

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté. Aussi, votre personnage perd sa race momentanément. Il se fond au rôle ^^ Vous pouvez vous déplacer librement dans la map.

- Vous avez jusqu'au 29 avril 23h59, heure française, pour poster votre message.

Comptes


Il n'y aura pas d'éliminations. Par contre, si vous ne postez pas, ça ne vous comptera pas un message, bien sûr. Vous perdrez aussi le gain du tour s'il y en a un. Au bout de deux tours sans poster, les autres joueurs pourront prendre votre personnage et le jouer en PNJ s'ils en ont besoin. Vous devrez ensuite vous adapter à ce qu'il s'est passé si vous souhaitez reposter par la suite =)

Comptes:

Gains


Pour ce tour-ci :
- Vous gagnez le titre de votre personnage (vous pouvez précéder le nom propre de "Le" "La" si vous voulez)*

* Lorsque le RD sera fini, le conte sera un monument de littérature. Les Faes vont appeler votre personnage ainsi et les lecteurs feront le lien. Bien sûr, ils ne sauront pas que c'est votre personnage consciemment mais ils trouveront qu'il ressemble à celui du conte et, petit à petit, tout le monde sera d'accord avec ça.

Les gains sont à déclarer dans les déclarations de gains d'intrigues et d'événement au plus tard un mois après ce jour ^^


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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Lun 20 Avr 2020, 02:37


Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 4 Shan_y10


Le chef de la contrée Barh Barr avait soif de conquête et conquête il y aurait. Le royaume présentement connu sous le nom de Hou-Hou l’invitait à bras ouverts, mais le chef de guerre n’y voyait là qu’un avant-goût du véritable défi, un simple premier pas dans la conquête de ces terres. Certes, Shan Yu désirait tout, mais toute conquête digne de ce nom se devait d’être méritée. Plus farouche était la résistance et plus satisfaisant était-il d’assister à l’effondrement de ces royaumes. Sur ce point, c’était GRRAAAA avec ces nombreux châteaux qui paraissait le plus digne de l’attention des Barh Barr, c’est pourquoi Shan Yu avait prévu préserver ce royaume de ses assauts, pour l'instant.

Les Bahr Barr allaient d’abord anéantir Hou-Hou. Puis, ils détruiraient Hi-Hi-Hi. C’est seulement alors, après que GRRAAAA a pu pleinement se préparer à recevoir Shan Yu et son armée, qu’enfin, la bataille ultime allait sceller le sort du royaume. Ce serait un moment mémorable qui, espérait de tout cœur le chef de guerre, serait à la hauteur de ses attentes. Peut-être même connaîtrait-il la gloire d’être vaincu lors de cette ambitieuse campagne. Un homme pouvait toujours rêver, mais Shan Yu était réaliste. Son armée ne serait pas vaincue et GRRAAAA ne pourra résister à l’envahisseur. Chacun ne pouvait que jouer le rôle qui leur était confié et d’espérer une place de choix dans l’Histoire une fois la poussière retombée. Pour Shan Yu, resterait-il un chef invaincu ? Trouverait-il enfin un adversaire à sa mesure ?

Cette pensé accablait le conquérant, lors de ces quelques instants précédents la bataille. Il ne craignait pas la mort sur le champ de bataille, mais il y avait ces cauchemars qui hantaient ses rêves. Shan Yu se voyait alors inconquis et vieux. Dans ces rêves prophétiques, le chef était trop vieux pour manier son épée et il ne restait aucune terre à conquérir. Il était condamné à ne jamais connaître une mort digne de lui. Il ne restait plus de lui qu’un vieillard condamné à attendre son heure, pendant que le monde retenait son souffle et prenait bien garde à attendre le trépas du conquérant avant d’enfin engendrer de nouvelles légendes. Il s’agissait d’un bien triste rêve, alors une part du chef Bahr Barr espérait qu’un digne adversaire s’illustre face à lui.

***

Non loin de l’armée Bahr Barr, dissimulé des regards, deux petites Faes se préparaient elles aussi, bien que leur mission fût bien différente. Elles avaient pour tâche de consigner les faits et gestes de Shan Yu et de son armée, afin qu’Ambroisine puisse concevoir son merveilleux conte. Ces Faes n’étaient probablement pas les plus aptes à la tâche qui leur furent confiés, mais avec autant de personnages à suivre et à consigner leurs faits et gestes, il fallait prioriser le talent et les compétences aux rôles clés. Un antagoniste aussi simple que Shan Yu n’avait nul besoin du grand talent féérique nécessaire pour captiver l’essence délicate des relations entre les différents protagonistes, essentiels à la narration du conte.


- Garde-à-vous !
- Hein ! Quoi ?
- Silence, soldat ! Nous avons une mission à accomplir et je ne tolérerai aucun tire-au-flanc dans nos rangs ! C’est la guerre !
- Madame ! Oui, madame !
- Nous avons été affectés au personnage de Shan Yu. Et puisque je suis la plus vieille… de trois jours, mais passons, c’est moi qui dirige ! Des objections ?
- Madame ! Non, madame !
- Bien. Moi, je consignerai tout par écrit. C’est toi soldat qui sera chargé d’aller sur le terrain et me rapporter en détail tout ce que tu vois. Je veux tout, jusqu’à la couleur de ses sous-vêtements ! S’il n’en porte pas… je veux le savoir aussi !
- Surtout s’il n’en porte pas !
- Pas d’interruption ! Dame Ambroisine à des demandes très stricte sur ce personnage. Il doit faire peur !
- …
- Permission de parler, soldat.
- Eh… Shan Yu fait deux mètres, il a une armée et un oiseau qui fait peur… Ce n’est pas assez ?
- NON ! Il faut qu’il fasse encore plus peur ! Tu vas y aller et ne reviens pas avant d’avoir accompli ta mission. C’est MA réputation qui est en jeu, ici !
- Madame ! Oui, madame !
- Une dernière chose, soldat, ne te fait pas voir, ça contaminerait mes notes et pas question que mes notes soient contaminées par ton incompétence. Aussi, nous sommes en mission incognito. Tu m’appelleras Faucon Malin ! Et tu seras… Colibri Empoté !

La petite Fae s’en fut alors bravé mille-et-un dangers, alors que sa partenaire prenait des notes des mouvements des Bahr Barr. Ils s’apprêtaient à passer à l’attaque sur le village le plus en retrait de Hou-Hou et ils ne faisaient pas de prisonniers.

***

Shan Yu était si sûr de ses capacités, qu’il comptait encourager ses adversaires à lui offrir les meilleures des résistances. Ce faisant, sa première cible en territoire Hou-Hou n’avait aucune importance stratégique. C’était un simple avertissement de sa venue et une preuve de la gravité de la situation. Si le régent de Hou-Hou ne dépêchait pas immédiatement ses meilleurs guerriers contre les Bahr Barr, Shan Yu ne perdrait pas plus de temps et attaquerait directement au cœur du royaume, éliminant personnellement quiconque pouvait avoir une prétention sur le trône du territoire.

Évidemment, le chef de guerre serait déçu d’être privé d’un combat digne de lui, tout particulièrement puisque ce serait sa première conquête. Toutefois, en des terres étrangères, il fallait concevoir le besoin d’enseigner à la population les bonnes manières. D’ici à ce que la conquête Bahr Barr atteigne les murailles de GRRAAAA, Shan Yu avait bon espoir que ses enseignements lui accordent les batailles tant souhaitées. Après tout, les campagnes de longues durées ne plaisaient à personne. Il valait bien mieux tout décider en quelques batailles stratégiques.

Le soleil allait bientôt se coucher. Au crépuscule, l’armée Bahr Barr allait passer à l’attaque, laissant juste assez de survivants pour qu’ils puissent apporter la nouvelle sur l’ensemble du royaume Hou-Hou. Une âme poétique aurait probablement débuté sa conquête d’un royaume à l’aube, signifiant le début d’une nouvelle ère, mais pas Shan Yu. Le crépuscule était l’idéal pour donner un bon aperçu de l’immensité de l’armée Bahr Barr, mais sans dévoiler de détails sur la composition de ses guerriers. Avec l’obscurité de la nuit et la lumière des flammes, les guerriers de Shan Yu allaient paraître au moins dix fois plus imposants qu’ils ne l’étaient réellement.

Le chef de guerre ne devait pas toutes ses victoires à la supériorité de son armée. Il savait faire preuve de stratégie. Ce n’était qu’ainsi qu’il pouvait inciter ses adversaires à donner le meilleur de leurs capacités.

***

Revenant de sa mission, un air joyeux au visage qui ne pouvait que signifier la réussite de celle-ci, la petite Fae soldat rejoignit sa partenaire commandante, mais plutôt que de se faire face, elles se positionnèrent dos-à-dos, un doigt à l’oreille, prétendant faire usage d’un appareil de communication imaginaire.


- Colibri Empoté à Faucon Malin. Me reçois-tu ? Terminé.
- Faucon Malin à Colibri Empoté. Je te reçois cinq sur cinq. Au rapport, soldat !
- Pas de sous-vêtement. Je répète, pas de sous-vêtement ! Ah, oui. Mission Shan Yu qui fait peur, réussi !
- Bien joué, soldat ! Eh… Tu as fait quoi, au juste ?
- J’ai changé la couleur de ses yeux, madame !
- Hein !?! Mais c’est complètement stupide ! Rah ! Plus le temps, ils attaquent. Colibri Empoté, retournez-y et prenez des notes. Rendez-vous au point d’extraction : Alpha-Roméo-Bravo-Roméo-Écho à douze heures, zéro, zéro. Faucon Malin, terminé.

Les deux Faes se précipitèrent alors dans des directions différentes, afin de mieux observer la bataille qui avait lieu. Elles savaient très bien que tout était fictif et donc, que personne n’allait vraiment mourir, ce qui les avait inspirés à elles-mêmes adoptés le rôle de soldats pour chroniquer le conflit.

***

La première bataille qui devait marquer le début de la conquête de Hou-Hou fut des plus courte. Les Bahr Barr débarquèrent, tailladant à gauche et à droite et mettant le feu sur leur passage. Ce fut dès lors la débandade et les survivants eurent vite fait de prendre la fuite, délaissant leurs biens au profit de leur vie. Shan Yu avait prévu cette première victoire, mais ce manque de défi l’ennuyait. Il ne voulait pas élever inutilement ses attentes quant à la force réelle du royaume de Hou-Hou, mais le conquérant se surprit tout de même à espérer.

Résumé:

1429 mots
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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Lun 20 Avr 2020, 15:27

Les Portes II


Les mains dans le dos droit, le Gouverneur traversait d'un pas lent le campement, observant d'un regard inquisiteur le travail de ses hommes, Percy sur ses talons. Le camp commençait à prendre forme. Mais les nombreux allez et venus, avaient changé le sol en une sorte de glaise mi-solide, mi-liquide, dans lesquelles les talons s'enfonçait désagréablement. Pourtant, ce n'était pas ce petit désagrément qui était la cause de son irritation. On lui avait fait parvenir la nouvelle qu'un barbare avait lancé des hostilités dans le royaume plus au sud. Celui de Hou-Hou. En pleine réflexion, il s'arrêta cependant en plein milieu du chemin. Puis, il tourna légèrement la tête sur le côté, et toisa de son regard un groupe de colons situés un peu plus loin. Il reporta à nouveau son regard sur le reste du camp et fit claquer la langue sur son palais avant de se tourner d'un mouvement rapide vers la troupe pour continuer sa route dans leur direction. « J'espère que je ne vous dérange pas ? », les interpella-t-il avec un sourire pincé et un faux air sympathique. Le groupe, en train d'imiter une situation de bataille et le massacre de ses sauvages – au fond, il ne pouvait que les comprendre, depuis la nouvelle il n'avait lui-même que cette idée en tête, écraser cet homme comme ces moucherons qui vous enquiquines – se stoppa en plein milieu de leur scène de théâtre, se mettant immédiatement au garde à vous. « Gouverneur ! ». Le Gouverneur pouvait voir sur leurs visages la confusion et l'embarra. Silencieux, il posa un regard acéré sur chacun d'eux qui baissaient les yeux lorsque les siens venaient à leurs rencontre. Après un sifflement, aussi mécontent que méprisant, il reprit la parole. « Si améliorer votre condition de vie ici vous ennuis tant, essayez de vous rendre utile d'une autre façon. », commença-t-il d'un ton sec. « Vous deux. Allez donc au village et trouvez ce... Hum... Gaston ? Dites-lui qu'une attaque est imminente. ». Il ignorait si la guerre frapperait aux portes de Hi-Hi-Hi. Mais la peur, avec la gloire, était le meilleur des stimulants. « N'hésitez pas à exagérer les propos. Que les dissensions, si on ne peut pas dire les distractions, de ce royaume l'affaiblisse et qu'il est voué à la défaite. Aussi on est prêt à l'aider à se débarrasser de ce... Comment l'appelle-t-il déjà ? », fit-il avec une moue presque dégoûté. « La Bêêêête. », répondait l'un des colons en imitant la créature. « Ah. Oui. La Bête. », répétait Ratcliff d'un air méprisant. Son cerveau réfléchissait rapidement. Il ignorait la puissance de ce barbare venu d'ailleurs. Peut-être ce qu'il était en train de faire était inutile. Mais sa venue changeait radicalement ses plans. Partir à la conquête de nouveaux territoires qui ne s'attendent pas à subir une attaque est une chose. Mener une guerre contre un ennemi déjà prêt en est une autre. « Et nous ? », demanda l'un des hommes en appui sur sa pioche. « Toi. Tu iras voir la Reine de ce Royaume pour lui annoncer ma visite. Je m'entretiendrai en personne avec elle. » - « Mais on va vraiment aider ses étrangers ? ». Le Gouverneur gardait le silence quelques secondes, fixant celui qui venait de l'interroger. « Faites ce que je vous dis et ne vous brûlez pas le peu de neurones que vous avez avec ce genre de questions. », lâchait-il finalement. «Et bien, ne perdez pas de temps, et dépêchez-vous ! », conclut-il en les renvoyant d'un geste de la main. S'apprêtant à faire demi-tour, il se rendit compte que l'un des hommes était toujours inoccupé. Aussi se tourna-t-il dans sa direction avant de se rapprocher à une distance raisonnable de lui, de sorte qu'il puisse l'entendre, même dans un murmure. « A te faire silencieux, j'ai failli t'oublier... Mais je pense que tu seras parfaits pour ce que je vais te confier. », fit-il doucement en passant la main sur le haut du garçon, comme pour l'en défaire de la poussière s'y étant logé. L'air niais et simplet du bonhomme en faisait un parfait candidat, oui.

Après avoir renvoyé le garçon, Ratcliff se pencha à nouveau sur la carte. Il devait changer tout ses plans. A l'origine, il avait prévu de prendre Hi-Hi-Hi en premier. Il aurai préféré se débarrasser de cette Sorcière dès le début – il avait le sentiment qu'elle pouvait poser problème – et cela leur aurait permit de couvrir une plus large zone en peu de temps. Puis serait venu Grraaaa. Le port est indéniablement un atout considérable. Toutefois, l'arrivée impromptue et irritante de ce nouvel envahisseur renversait totalement l'échiquier. Les guerres étaient épuisantes et surtout coûteuses. Aussi ne pouvait-il pas se jeter ainsi à l'assaut en considérant ses projets initiaux, et quelque chose lui disait qu'en s'unissant à la Régente de ce royaume, il pourrait se débarrasser bien plus rapidement, et facilement, de ce nuisible. Mais il devrait également surveiller ses arrières. Elle ne semblait pas faire dans la demi-mesure, d'après ce qui lui avait été rapporté. Aussi les choses avaient à présent tournés ainsi : d'abords, se débarrasser des problèmes de ce royaume, comme cette Bête. De toute façon, un jour où l'autre il s'en serai débarrassé de ce monstre. Il ne pouvait pas laisser pareil abomination vivre sur son territoire. Les choses se passent juste plus tôt que prévu. Ensuite, prendre les devants. Stopper cet insolent, brûler son armée et lui faire payer l'impertinence de mettre un grain de sable dans les rouages de ses projets. En d'autres termes, avancer vers Hou-Hou et forcer la rencontre. A son avantage, évidemment. Il avait une chance sur deux que ce sauvage se dirige vers Hi-Hi-Hi, et il comptait bien provoquer cette chance. Il tournait le regard vers Percy, qui dormait comme un bien-heureux, allongé de tout son long dans son panier. « Percy. Prépare-toi, nous allons voir une Grande Dame. », fit le Gouverneur avec un sourire cynique.

Pendant ce temps, quatre hommes s'éloignaient, à dos de cheval, du camps dans des directions différentes. Les deux premiers à la recherche de l'imposant Gaston. En théorie, il ne devrait pas être difficile à trouver. Le troisième se dirigeait, d'un air peu assuré, en direction du Château de la Sorcière. Quand au dernier, lui, s'en allait dans une direction diamétralement différente. Au galop, les mots de Ratcliff tournaient en boucle dans son esprit tandis que les montagnes de Pétaouchnock se rapprochait comme il s'avançait vers les frontières de Hou-Hou.
© ASHLING POUR EPICODE




Mots 1140 | résumé:
A prendre en compte : Evénement | Invasion de criquets (L'invasion de criquets, en plus d'être assez désagréable à vivre, va endommager les récoltes du Royaume Hou-Hou, qui aura besoin de renforts afin de gérer la crise.) ; Quête de réalisation : ICI  [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 4 1628
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Kitoe
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Kitoe
Mar 21 Avr 2020, 00:00

Kitoe897 mots
Les portes II
Finalement, n’ayant rien à faire, Quasimodo était retombé dans sa rêverie. Il songeait toujours, un peu nostalgique, réfléchissant à un plan qui lui permettrait de se venger de cette garce de Méchante Reine et de tout son royaume. Il y avait déjà pensé des centaines de fois, et jamais il ne l’avait mis à exécution. S’il ne s’y mettait pas maintenant, alors quand ? disait le proverbe. Depuis qu’il était méchant, ce n’était pas vraiment le genre du moche d’attendre que les choses se passent comme par magie. Sauf que peu après son bannissement, il avait déjà retenté de rejoindre Hi-Hi-Hi, mais des soldats, capables de reconnaitre sa laideur parmi mille autres, l’avaient aussitôt repoussé. En échange, Quasimodo les avait rendus hideux. Ils l’étaient encore à l’heure qu’il était, ce qui avait le don d’illuminer un peu cette sombre histoire. Néanmoins, de cette rixe, l’homme avait retenu qu’il devait apprendre à être patient, et attendre le moment opportun. Ce moment pouvait se présenter sous deux form-…

-J’ai faim !

-Ouais !

Quasimodo soupira. C’est vrai, lui aussi avait un peu faim. Il se leva et sortit de sa tente. Les trois gargouilles l’attendaient à l’entrée. Celle du milieu sautillait sur place. C’était le tableau auquel il avait le droit régulièrement : trois gargouilles cul-de-jatte qui attendaient assidument qu’il parle pour savoir ce qu’il comptait faire. Parfois, elles ressemblaient à des enfants. Le regard de Quasimodo se posa sur celle lui n’arrêtait pas de gigotter.

-Oui, on va aller chercher une chèvre.

Elle contînt du mieux qu’elle put son euphorie en se dandinant. Quasimodo n’en eut rien à foutre. Elle s’intéressa plutôt aux deux autres acolytes.

-En attendant, Muraille, tu fais la muraille et Papy, tu prépares la popotte. Chèvre, tu viens avec moi.

-D’accord, mais pour la mille-cinq-cents-cinquante-troisième fois – elle avait vraiment compté –, moi c’est la Rocaille et lui c’est la Volière. Objecta Chèvre en sautillant pour rattraper Quasimodo, qui marchait déjà en direction de la chèvrerie.

-Comment veux-tu que je me souvienne de ces noms ? Vous êtes tous les trois des morceaux de caillou et vous avez tous des ailes. Je peux pas vous différencier avec des noms pareils.

-Mais dans ce cas, pourquoi tu te souviens de la Muraille ?

-Parce qu’il est rectangle comme une brique, et c’est avec des briques qu’on fait des murailles. Toi, tu ressembles à une chèvre et t’aimes les chèvres. L’autre, il ressemble à un vieux.

Cette justification ne satisfit pas vraiment la statue, mais il n’ajouta rien. Quasimodo était nul pour retenir les prénoms, et il lui était beaucoup plus facile de les nommer par un surnom, qui provenait souvent d’un trait de caractère particulier.

-En tous cas, j’ai vraiment hâte qu’on ait la chèvre ! S’exclama Chèvre après un long silence.

Au même moment, ils croisèrent Pocahontas, Kocoum, et deux autres types qu’il ne connaissait pas. Il passa son chemin et continua sur sa route vers la chèvrerie, qui se trouvait au sud du campement. Il ne parlait généralement pas aux gens beaux. Il était jaloux, et ils n’étaient pas de Hi-Hi-Hi, alors il n’avait pas d’intérêt à interagir avec eux sans raisons. Lui, il avait une chèvre à acheter, et il avait encore la moitié du chemin aller à faire – ce n’était pas si loin, mais tout de même. Il espérait que la chèvre serait conciliante et qu’elle ferait le trajet du retour sans tirer sur sa laisse. Il comptait sur Chèvre, car c’était lui qui choisissait l’animal, ce qui expliquait pourquoi il l’avait emmené avec lui. La gargouille était bien plus passionnée et douée que lui pour faire ce choix qu’elle disait de première importance. « La saveur de la chèvre se prévoit grâce à la taille de ses cornes et à ses comportements. C’est une véritable science ! Que dis-je, un art ! ». Quasimodo n’en savait rien, mais il voulait bien le croire. Après tout, pourquoi pas.

-Oh, bonjour !

C’était l’éleveuse de chèvres qui les avait vus arriver de loin. Elle leur fit un signe de la main, auquel l’homme et la gargouille répondirent. La femme les connaissait bien. Ils étaient ses plus fidèles clients et de ce fait, elle les appréciait, même si l’un était moche et peu commode, tandis que l’autre cul-de-jatte en pierre, qui racontait n’importe quoi avec sa soi-disant science des chèvres, était parfois à deux doigts de lui faire perdre patience. Elle se demandait parfois ce qu’ils faisaient avec ses pauvres bêtes, mais ce n’était pas ses affaires.

-Comme d’habitude ?

-Ouais.

Aussitôt, Chèvre s’élança dans l’enclot pour sélectionner la meilleure bête. De manière surprenante, il revînt très rapidement avec l’animal. Quasimodo fouilla dans sa poche pour sortir de quoi payer. Il fut lui-même surpris de lui présenter une grande quantité de pièces. D’où est-ce qu’il sortait tout ça ? Il n’en avait aucune idée. En fait, ils furent tous les trois surpris. Les deux garçons montèrent aussitôt dans l’estime de l’éleveuse, qui s’empara de son dû et les salua chaleureusement.

Sur le chemin du retour, Chèvre sautillait encore plus haut et loin de précédemment. Il tenait fermement la corde de la chèvre, qui suivait sans dire un mot. La gargouille la caressa.


-C’est incroyable, d’où sortais-tu tout cet argent ? Quasimodo haussa les épaules. Il continua. Elle est vraiment super mignonne cette chèvre, et en plus elle est toute douce ! Tu devrais la caresser. Je suis presque triste qu’on doive l’égorger. Mais bon, c’est super bon, et comme c’est le seul moyen d’obtenir ta revanche… Hé, dis, c’est quoi ce bourdonnement bizarre qu’on entend ? Enfin, tu l’entends ?

Quasimodo haussa encore les épaules. Oui, il entendait, mais il n’avait pas la moindre idée de ce que ça pouvait être. A nouveau, ils croisèrent Pocahontas, Kocoum et les deux autres.

964 mots




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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mar 21 Avr 2020, 23:45

Samuel Kim Music - I'll Make A Man out of You

Son subordonné se redressait brutalement devant son intrusion impromptue. C'était toujours amusant de voir son indélicatesse lorsqu'il s'approchait de ceux qui l'accompagnaient. Au sein du campement, ils étaient  tous des hommes. Il n'y avait rien à craindre de déroutant en ouvrant une simple tente ... à moins que quelque chose ne trahisse les pensées du Général. Shang usait de sa maîtrise de soi pour ne rien laisser paraître en présence de Ping. C'était de plus en plus délicat le temps passant ... surtout loin de leur patrie. Comme si les barrières étaient tombées en dépassant la frontière, mais tout cela n'était qu'illusion. Souvent, Barh Barr lui manquait. Sa rigueur, ses habitudes, ses paysages et sa nourriture. Tout. Hou-Hou ne manquait pas de charme, ceci dit. Surtout en sa compagnie ... mais laissons-là ses divagations.

Repos, Soldat.

Il sourit, amusé, en entrant dans la tente.

Je voulais d'abord voir si tous vos sens étaient en alertes, Ping.

Il était le premier de sa classe en ce qui concerne les affaires militaires et qu'il connaissait bien les techniques de guerre, mais cela ne voulait rien dire lorsqu'on était maladroit pour les interactions sociales. Sans doute que quelques-uns auraient eu envie de l'assommer, mais il le respectait bien trop pour oser ouvertement s'en plaindre.

J'ai envoyé quelques éclaireurs à la frontière de nos deux Royaumes. Shan Yu s'agite ces derniers temps. Nous risquons de devoir le combattre à nouveau ... bien plus vite que nous le pensons.

Ping avait beau ne pas être le meilleur de ses éléments, il était certainement le plus investi et dévoué à cette cause qu'était la reconquête de leur patrie. Un désir commun qui les rapprochait inexorablement. Peut-être était-ce pour cette raison que, de fil en aiguille, il s'était laissé séduire par son frère d'armes ? Il préférait encore le voir comme un ami que comme un amant. Ça ne se faisait pas. Ce n'était pas bien. Comme tout le reste qui leur tombait dessus ... Shang était tellement troublé qu'il en était aveuglé, ne voyant pas ce qui tracassait son partenaire.

Je pressens un danger. Nous devrions demander au Roi de pouvoir activement défendre sa frontière en compagnie de ses troupes, ce serait un moyen de le remercier à nouveau de son aide quant à notre fuite, tout en surveillant les agissements de nos ennemis. Le mieux serait de préparer l'armée de Hou-Hou à faire face avant qu'un drame n'arrive. La menace de Shan Yu ... ne peut être prise à la légère. Ou les mêmes erreurs se reproduiront. J'aurais besoin de ton aide pour aider à la protection des villages frontaliers, que ce soit en surveillance ou en renforcement.

Défendre le Royaume de l'envahisseur, pour honorer son père et vaincre leurs ennemis était sa principale mission. Lorsqu'ils auraient récupérer des forces et conclus des alliances avec les autres Royaumes, ils seraient plus à même de reprendre leur pays et sauver leur peuple. Ce dernier souffrait certainement de la domination écrasante de leur nouveau décisionnaire, sous un véritable joug de terreur. Sa réputation néfaste n'était plus à faire. Est-ce qu'un bon dirigeant était celui qui inspirait la peur ? Shang en doutait, mais il était vrai que cette situation faisait suite à une certaine passivité. Il devait tout faire pour réparer les torts commis. Si ce n'était pas faisable, ils mourraient avec honneur en essayant. S'il était devenu Commandant à la mort de son modèle et Père, le Général Li. Une traîtrise organisée par Shan Yu qui avait grandement déstabilisé l'Armée en était la cause. Tout avait fait eu un effet domino ensuite ...

Général !

Malgré la grandeur du camp militaire dans lequel ils se trouvaient, étrangement, tout le monde savait où il pouvait se situé en tout temps. Dans sa tente, ou ailleurs, même dans la rivière ou aux toilettes. Son subordonné n'entrait pas de manière impolie comme ce fût son cas, alors Shang sorti pour demander s'il y avait des nouvelles. La gravité de la situation lui sautait immédiatement aux yeux devant la mine blême de son interlocuteur.

Des éclaireurs sont revenus avec des blessés !
Des blessés ? s'étonna-t-il. Où sont-ils ?

Le Commandant quittait l'endroit où se trouvait avec précipitation. Un attroupement de Soldats et de médecins se chargeaient des cas les plus graves tandis que d'autres étaient sous le choc. On leur donnait des couvertures, ainsi que de l'eau. C'était une évidence : ils avaient été attaqués. Shan Yu. Ça ne pouvait être que lui. Ses troupes avaient attaqués la frontière. Ça recommençait.

Shan Yu veut titiller nos forces.

Il venait de parler seul en croisant les bras, le menton reposant sur sa main, en pleine réflexion. Il devait réagir.

Nous devons prévenir les autres villages du Royaume ! ordonna-il d'une voix forte en rabattant sa main vers le bas. Shua ! Envoie immédiatement des hommes les avertir et les aider à se préparer ... Envoyons aussi un messager au Roi pour l'informer de la situation et de notre intervention auprès du lieu toucher. Ping, avec moi ! Nous allons immédiatement prévoir notre contre-attaque.

Cette tâche serait sans doute délicate, le Général allait reprendre le chemin de sa tente pour revêtir son armure lorsque l'étrange cricket de couleur bleu marine et au large faciès violet vint sur sur son épaule, heurtant sa joue comme pour attirer son attention. Que lui arrivait-il ? Celui qu'il avait lui-même nommé Cri-Kee semblait agité. C'est alors qu'il entendit le bourdonnement. Celui-ci était monstrueux, il relevait son visage vers le ciel. Noir. Impossible de commettre d'erreurs. Shang écarquilla les yeux, avant de crier au-dessus de tout ce vacarme :

Tous aux réserves ! Allons abriter les sacs avant qu'ils ne soient rongés !

Post III - 947 mots

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Bellada Ward
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Mer 22 Avr 2020, 19:16


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La porte des Contes
« Je crois que c'était une Chenille. Ou peut-être une araignée ? Je ne me souviens jamais. Et vous, vous en souvenez-vous ? » demanda le Chapelier en se tournant vers ses camarades. Le lapin à sa droite tremblait légèrement, ses yeux étaient injectés de sang et il ne semblait pas entendre ce que venait de raconter son acolyte, trop occupé à fixer la théière posée devant lui; la souris à sa gauche hoqueta, affichant un air béat avant de sortir une petite flasque de l'une des poches de son veston et d'en verser le contenu dans sa tasse de thé; quant au lapin derrière lui, il ouvrait puis refermait le clapet de sa montre à gousset avec nervosité : il surveillait l'heure, ce lapin avait toujours été très à cran sur les horaires et c'était grâce à lui que ses amis ne rataient jamais l'heure du thé - enfin, à force de tous les courser, c'était lui qui se mettait en retard. Ne restaient plus que Tweedledum et Tweedledee pour l'écouter. Malheureusement, les jumeaux étaient plus doués pour parler et raconter des histoires que pour prêter l'oreille. Ils avaient discuté entre eux sans prêter la moindre attention au vieux fou en face d'eux. « Que veux-tu ? » « Jouer à cache-cache ? » « Nous aimons jouer à cache-cache. Peut-êtres les chenilles et les araignées aiment-elles aussi ? » « Il faudrait leur demander. » « Mais pour demander, il faut déjà les trouver ! » « Alors cherchons ! » Les deux garçons se levèrent et firent claquer leurs talons. Bras-dessus bras-dessous, ils commencèrent à marcher tel un duo de crabes, se penchant dangereusement en avant pour regarder l'herbe rase, à la recherche d'insecte. Le Chapelier les observa sans rien dire, secouant simplement la tête en se servant du thé - sa tasse étant pleine à présent, le liquide ambré commençait à se répandre partout sans qu'il n'y fasse attention. Toujours obnubilé par la danse des deux hommes, il chercha d'une main distraite les petits gâteaux qu'il avait amené avec lui. Il ne s'était pas aperçu qu'une petite maligne avait en fait troqué les sucreries par une assiette de criquets - qui restaient immobiles pour le moment. De ses doigts, il attrapa l'un des animaux et le trempa à plusieurs reprises dans son thé. Il s'apprêtait à l'enfourner dans sa bouche lorsqu'il remarqua que le biscuit gesticulait - une anomalie qui le surpris suffisamment pour qu'il suspende son geste. « Oh ? Hoho, coquin, mais que fais-tu là ? » Le Chapelier baissa enfin les yeux pour voir que ses gourmandises avaient disparues. « GREDINS ! VOUS M'AVEZ CHIPÉ MES GÂTEAUX ! RENDEZ-LES-MOI ! » Comme si cela était possible, le fou emprisonna les bêtes dans un bol et commença à les secouer énergiquement. Lorsqu'il reposa le tout, pour voir si les mécréants lui avaient rendu sa nourriture - non - les criquets se ruèrent sur son visage. L'homme se mit à hurler en gesticulant. Ses amis le remarquèrent à peine. Paniqué, il essaya de chasser les insectes à l'aide de ses mains mais n'y parvint pas - ils revenaient sans cesse à la charge. Il claqua des doigts - il dû s'y reprendre à trois reprises - et fit apparaître une raquette à l'aide de laquelle il tenta de faire chasser les indésirables. Il avait, à une époque, pratiqué le jeu de paume à la cour royale de GRRAAAA et retrouva quelques réflexes d'antan, faisant voler à plusieurs mètres les enquiquineurs. Alors qu'il se retournait, triomphant, pour essayer de boire son thé, un essaim bourdonnant apparût dans le ciel. Le Fou resta un instant sans bouger, observant avec curiosité et incompréhension ce qu'il se passait devant lui. Finalement, une petite Fae l'attrapa par la manche et se mit à le tirer en arrière, le forçant ainsi à reculer. « Oh, une luciole ? Toi aussi, tu as mangé mes biscuits ? » Et, sans ménagement, il essaya de frapper la cochonnerie qui le dérangeait. Celle-ci se mit à fuir et virevolta jusqu'au campement de mendiants, à proximité duquel s'étaient installés les buveurs de thé. Telle une mouche attirée par la lumière, l'homme la suivit.

La petite malicieuse se glissa dans un tipi et il l'y suivit. Pourtant, arrivé, à l'intérieur, l'homme oublia la Fae qu'il était en train de pourchasser. Il observa Aladin avec un sourire dérangeant. « Un joyeux Non-Anniversaire à vous ! » Il enleva son premier chapeau. En dessous se trouvait un autre petit chapeau melon. Il replaça le haut de forme sur son crâne et se jeta sur le lit du blond. « Dehors, il y a des criquets. Vous aimez les criquets ? Ça croustille sous la dent. » L'homme se redressa, tourna sur lui-même, s'arrêta face à son hôte. « Attendez, tenez ça une seconde. » dit le Chapelier en tendant sa raquette. L'homme fit apparaître un mouchoir de poche de sa manche puis se moucha l'aisselle. Lorsqu'il retira sa main, il tenait, en plus du mouchoir, une trompette. « Sait-on jamais, c'est toujours très utile, ne pensez-vous pas ? »

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