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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Mar 28 Juil 2020, 23:58



[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 22 1gph

Les Portes II


L’amour est aveugle. Je ne voyais rien d’autre que lui. J’attendais, dans l’espoir de le voir ouvrir les yeux. Mon cœur était suspendu au-dessus d’un vide, près à tomber et à se briser d’un seul coup, s’il ne se réveillait pas. Un sentiment incertain me prit lorsque j’entendis sa voix résonner faiblement. Je…

« Facilier ? »

Je n’y croyais pas. J’avais l’impression de fabuler, que ce n’était pas vrai. Pourtant, à mieux le regarder, je compris qu’il n’était plus inconscient et que la magie de cette femme avait fonctionné sur lui. Garrett avait aussi retrouvé la vue mais, sans vouloir être grossier, c’était le cadet de mes soucis. La pluie, l’orage… toutes ces choses, il aurait même pu se mettre à grêler au point de presque m’assommer que je n’aurais pas fait plus attention au reste. Qu’il soit couvert de boue, mouillé, sale ou quoi que ce soit d’autre, j’avais la certitude que mon amour ne s’embêterait jamais du superflu, de détails insignifiants. Je voulais être à ses côtés si jamais, demain, il tombait malade. Je voulais l’aider si jamais, demain, il subissait un accident. Je ne l’abandonnerais jamais, peu importe les caprices de la vie. Et si tous lui tournaient le dos, alors je serais le seul à rester près de lui.

Mes pensées furent reprises dans ce qu’il m’avoua ensuite. Je ne pensais pas être un homme émotif mais les sentiments qui me traversaient faisaient briller mes yeux. Il s’agissait d’une profonde félicité, un bonheur immense. Je savais que, maintenant qu’il était de nouveau sur pieds, nous allions pouvoir nous marier et rester ensemble, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Je répondis à son baiser. L’envie d’approfondir l’échange me percuta directement. Ce n’était pas l’endroit mais, il pouvait y compter : dès que la cérémonie serait terminée, j’allais donner une toute autre tournure à nos rapprochements. Puisque nous nous aimions, alors nous ferions l’amour à n’en plus pouvoir, à être fatigués sans avoir jamais quitté le lit. Puis, lorsque le lit deviendrait trop commun, lorsqu’il aurait fini de m’enseigner comment bien le prendre, comment contenter tous ses désirs, alors nous visiterions d’autres endroits, d’autres places, d’autres meubles.

**

Dans l’église, les autres n’avaient toujours aucune importance. Je savais que d’autres couples se mariaient aujourd’hui, eux aussi élus des Dieux, mais ça m’était égal. Lorsque je vis mon futur époux, le monde aurait pu disparaître que mon regard n’aurait pas fait le déplacement pour le constater. Je n’avais pas peur. J’aurais pu et c’est ce qu’il se serait produit dans d’autres circonstances. Je n’étais pas un homme de responsabilités et le mariage en était une à ne pas prendre à la légère. Pourtant, je n’avais jamais été aussi sûr de ma vie. Je répondis à son sourire, un sentiment d’apaisement m’englobant. Pour la première fois depuis longtemps, j’avais l’impression d’être exactement là où je devais me trouver. Je n’hésitais pas. Je ne me torturais pas avec ma place de Prince de GRRAAAA, à essayer de faire un choix impossible entre ma liberté et mes devoirs. Les choses n’avaient pas été simples. Je ne m’étais pas rendu compte tout de suite de cet amour. Pourtant, maintenant qu’il s’imposait de lui-même, je n’avais plus d’autres choix que de le laisser me porter.

Par nos vœux, nous étions en train de rendre toute trahison entre nous impossible. Je n’avais jamais vraiment cherché ce sentiment mais la confiance s’installa avec plus de force. Je lui passai l’anneau au doigt et ne tardai pas à l’embrasser. Les convenances de mon propre Royaume ne m’atteignaient plus. J’étais un Prince raté, en dehors de la norme, mais la norme était mauvaise.

Sa proposition me fit sourire. Je réfléchis. Qu’avais-je envie de faire ? Être avec lui, vraiment. Il avait protégé ma famille et mon Royaume en sacrifiant sa magie pour moi. Il n’arriverait rien à GRRAAAA, j’en avais la certitude. Est-ce que le sort du reste du monde m’importait ? La réponse, aussi égoïste soit-elle, était négative. Je ne voulais plus que ses bras, sentir son corps contre le mien, en moi de toutes les façons possibles.

D’un mouvement vif, je lui pris la main et l’entrainai hors de l’église. Nous n’allions pas consommer notre mariage ici. Nous allions partir, ailleurs.

Devant l’édifice, sous la pluie et l’orage, un carrosse nous attendait. Personne ne l’avait appelé mais il s’agissait de la magie des Faes. Je l’entraînai à l’intérieur et le guidai sur l’épaisse banquette qui s’y trouvait. Mes bras se refermèrent sur son corps. Mes lèvres retrouvèrent les siennes. J’étais heureux. J’allais pouvoir le nommer pour ce qu’il était à présent, le présenter ainsi à ceux qui croiseraient notre route : mon mari.

779 mots:


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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Mer 29 Juil 2020, 17:09


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II



Après avoir assisté au mariage, Mary Poppins se leva. Il était temps pour elle de partir. La dame n’avait pas relevé les petits commentaires acerbes, voire carrément grossiers, de certains. Elle avait l’habitude et ces gueux n'étaient pas en mesure de comprendre quoi que ce fût, de toute façon. Elle leva les yeux vers le ciel. « Hum. » soupira-t-elle. Il semblait que les choses n’allaient pas s’arranger, bien qu’elle fût incapable de le confirmer. Sans doute allait-elle rester un peu ici, finalement. Non. « Toi ! Attends devant l’église et avise-moi si quelque chose se produit. » dit-elle à un petit ramoneur qui était arrivé peu de temps après elle sur les lieux.

Plus tard, au creux d’une forêt sombre, elle tendit la main devant elle et attendit, parfaitement immobile. Elle la sentait arriver. Les objets n’avaient aucun secret pour elle. Elle aurait pu désarmer des soldats mais elle connaissait quelque chose de plus, disons, croustillant. Elle n’était pas une femme de lumière. Elle aimait manigancer afin de créer des occasions, dans l’ombre. Finalement, la chose qu’elle convoitait atterrit entre ses doigts. La lampe magique, dorée. Elle la frotta. « JE SUIS LE… Oh mais… C’est toi. » Elle sourit. Ils s’étaient déjà côtoyés jadis, lorsqu’il n’était pas encore enfermé, lorsqu’il n’était pas encore un Génie. « Bien. Procédons dans l’ordre. Je vais te faire mes trois vœux les uns à la suite des autres. » « Bien, Maîtresse. » Le ton n’était pas celui de la soumission mais plus de la taquinerie. « Le temps est compté, il semblerait, et j’ai quelques idées pour l’avenir. » dit-elle. « Tout d’abord, Génie, je souhaite que tu fasses de moi la Sorcière la plus puissante de l’Univers. » L’être bleuté frissonna à l’entente de ces mots. « Je euh… » « Fais le. » « Bien. » dit-il, en entourant Mary Poppins de sa magie. Elle sentit des forces insoupçonnées embrasser son être. Elle sourit, gardant la tête sur les épaules, une ligne parfaite et des manières exquises. Elle ne vouvoyait pas le Génie à cause de leur passé commun mais gardait avec lui une certaine distance malgré tout. Pour l'instant. « Ensuite, j’aimerais que tu confères enfin une identité et un Royaume au Prince Charmant. Sans doute les mérite-t-il. » « Bien. » « Enfin, je souhaite que tu remplaces tous les souvenirs d’Arthur et de ses sujets – à l’exception de Garrett et de Raiponce – concernant Juliette au profit de Cendrillon. » Le Génie soupira, ne comprenant pas pourquoi la Sorcière la plus puissante de l’Univers s’encombrait encore de lui. Il n’avait pas une magie plus forte que la sienne. Il était limité à ce que lui demandait son maître. Elle n’avait plus de limites, à présent. Il leva les yeux vers elle. « Mary, tu sais que je… » « Chut. » murmura-t-elle. « Je n’en ai pas encore fini avec toi, Génie. » « J’ai exaucé tes souhaits pourtant. »

Plus tard, Mary Poppins confia la lampe à Bert, son ramoneur préféré. « Bien. Fais ce que je t’ai dit. » lui murmura-t-elle. Après tout, si elle avait le droit à trois souhaits, rien ne lui interdisait de confier la lampe à une personne de confiance. « Je souhaite être riche. » C’était le premier vœu, celui qu’elle lui avait offert. Elle leva les yeux au ciel discrètement. Ce désir était pathétique mais il en fallait pour tous les goûts, après tout. Certains se contentaient de peu alors qu’ils pouvaient tout avoir. « Je souhaite que le Roi Adam redevienne une Bête un soir sur deux. » Le Génie se demanda pourquoi. Mary Poppins savait : ça pimenterait ses ébats avec la charmante Belle, une femme ayant des goûts plus que douteux, au passage. « Enfin, je souhaite que tu acquières ta liberté, Génie. » L’être bleuté marqua un temps d’arrêt, incrédule. « Qu… Quoi ? » Son regard alla de Bert à Mary. Celle-ci sourit. « Je t’avais dit que je finirais par te délivrer. » murmura-t-elle, avant qu’il n’exauce le souhait. Son corps se métamorphosa. Il n’était plus ni céruléen ni fait d’éther. Il était différent, séduisant même, plus du tout extravagant ; bien qu’il se fût déjà calmé lorsqu’il l’avait vue. Ses longs cheveux noirs tombaient autour de son visage. Une cicatrice fendait son œil droit. Ses yeux étaient verts et légèrement effrayants. Son teint semblait revêtir cette même couleur. Il aurait pu être un suppôt de Maléfique. Sans doute l’avait-il été. Il s’avança et posa ses doigts sur la joue de la plus puissante Sorcière de l’Univers. Il n’était pas en reste de magie non plus mais personne ne pouvait plus le contrôler. Il était libre de faire ce que bon lui semblait. « Et si nous allions… » Il descendit son index pour le passer dans le corset trop strict et serré de Mary. Il mourait d’envie de le lui défaire. Ça faisait trop longtemps. Elle sourit, sans répondre affirmativement. Il lut néanmoins dans ses yeux qu’ils allaient s’amuser de longues heures tous les deux, à parcourir le moindre recoin du corps de l’autre pendant que le monde continuerait son combat acharné.

831 mots

Résumé:

Déroulement


Coucou ♫

Les sujets importants :

Carte : >> ICI <<

Rôles : >> ICI <<

Artefacts et Événements : >> ICI <<

Tour n°12.

- L'événement Mariage a été réalisé ! Vive les mariés !!
Ceux qui se sont effectivement mariés:
Je crois qu'il y a des effets au mariage dans l'IRL de votre personnage alors n'hésitez pas à aller voir et déclarer si besoin ^^

- Pour rappel, voilà les différents éléments importants à prendre en compte :

> Dorénavant, quiconque vient dans le Royaume Hi-Hi-Hi avec de mauvaises intentions sera changé en chat durant la nuit.

> Shan Yu a des montures composées de dragons pour son armée + il est immunisé aux magies inférieures à celle du Génie.

> Facilier :
- Lever les malédictions qui pèsent sur Eric et le protéger de la magie (sauf magie plus puissante que la sienne, la nourriture du pique-nique n'aura aucun effet sur lui)
-  Protéger Mufasa et la famille d'Eric : les Ombres agiront un peu comme des faes bénéfiques mais peuvent se battre au côté des personnages en cas de besoin
- Protéger GRRAAAAA contre les menaces (notamment en cas de bataille rangée, les Ombres rallieront les forces de Mufasa)

> Personnages liés à la vie à la mort par Garrett
- Scar et Mufasa

- Trêve est partie o/

- Il y a également 15 coffres qui ont fait leur apparition, 5 dans le Royaume de Hi-Hi-Hi, 5 dans le Royaume de GRRAAAA et 5 dans le Royaume de Hou-Hou. Belle peut en ouvrir un sans épreuve si elle s'y déplace. Les autres vous aurez des trucs à faire (ça déclenchera des effets). Si vous voulez ouvrir un coffre, envoyez-moi un mp (pas à la dernière minute) en me disant un numéro entre 1 et 5 ainsi que le Royaume où il se trouve. Je vous donnerai du contexte et l'effet produit ^^ || Le coffre 2 du Royaume de Hou-Hou n'est plus disponible o/

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté. Aussi, votre personnage perd sa race momentanément. Il se fond au rôle ^^ Vous pouvez vous déplacer librement dans la map.

- Vous avez jusqu'au 09 juillet 23h59, heure française, pour poster votre message.

Comptes


Il n'y aura pas d'éliminations. Par contre, si vous ne postez pas, ça ne vous comptera pas un message, bien sûr. Vous perdrez aussi le gain du tour s'il y en a un. Au bout de deux tours sans poster, les autres joueurs pourront prendre votre personnage et le jouer en PNJ s'ils en ont besoin ou le reprendre pour eux. Vous devrez ensuite vous adapter à ce qu'il s'est passé si vous souhaitez reposter par la suite =)

Comptes:

Gains


Gain du tour n°11 :
- La prison : Il s'agit d'un livre de Contes qui, une fois ouvert, permet d'attirer un ou plusieurs individus en son sein, qui y seront enfermés pour une période plus ou moins longue selon la force, l'intelligence et la magie. L'utilisateur peut libérer les victimes à tout moment en l'ouvrant à la page de fin.

Il y a cinq histoires dans ce livre que vous pouvez décrire. En gros, les prisonniers prennent la place d'un personnage et subissent le rôle en le vivant en boucle, tout en étant conscients d'eux-mêmes. Ils sont simplement impuissants, à moins d'avoir une grande force/intelligence/magie qui leur permet de reprendre le dessus et d'essayer de trouver une porte de sortie. La porte de sortie mènera dans le Monde de Diane, au sein du Cœur Bleu.

Du coup Mertle, Nicolae, Dahlia, Bellada, Leleïth, Neah, Samuel, Ragnar, Caleb, Stan, Alaster et Aiyanna n'ont pas les gains ce tour-ci.

Nouveaux arrivants et choix:

Les gains sont à déclarer dans les déclarations de gains d'intrigues et d'événement au plus tard un mois après ce jour ^^


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Typhon Gargantua
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◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Mer 29 Juil 2020, 20:51



Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 22 Shan_y10
Ambiance

Une petite fae couverte d’un drap (avec des trous pour les yeux) agitait dramatiquement les bras pour faire onduler son déguisement de fantôme.

« Morts et sang !!! »

Soudainement, une autre fae retira brusquement le drap de sa compagne, puis jeta son bandana rouge au sol par-dessus le drap.

« Eh ! Mais qu’est-ce qui te prend, Faucon Malin ?
— Tu es beaucoup trop investie dans ton personnage, Colibri Empoté. C’est un conte qu’on écrit !
— Mais justement, je fais de Shan Yu un vilain digne de ce nom !
— Ah oui ? Alors qui est sa Némésis ?
— Hein ?!?
— Si tu fais de Shan Yu l’antagoniste, dis-moi, Colibri Empoté, qui est le protagoniste ?
— Alors… euh… eh bien… c’est-à-dire… ah ! non… donne-moi un instant, Faucon Malin…
— Alors, écoute-moi bien ma grande, Shan Yu n’est même pas un antagoniste.
— Ah ! Mulan !
— Ah oui ? A-t-elle évolué au cours du récit ? A-t-elle seulement fait quelque chose dans ce récit ?
— Aille… C’était brutal ça, Faucon Malin !
— La réalité, Colibri Empoté, c’est qu’on a passé le conte à se chamailler pour savoir qui tirerait les ficelles de Shan Yu. Résultat, il n’est l’antagoniste de personne. Au mieux, c’est un obstacle pour permettre à d’autres de progresser.
— Mais… Il a causé la mort de deux personnages ! Ne me dis pas que j’ai fait tous ces efforts pour rien !
— Eh oui, Colibri Empoté. Shan Yu a tué personne. Ces personnages se sont suicidés de leur propre chef.
— Mais… mais… Faucon Malin, on a encore le temps ! Si on travaille ensemble, je suis sûr qu’on peut y arriver !
— Il suffit, Colibri Empoté. Le conte est plus important que tes sentiments personnels. Ce n’est pas la réalité, c’est un conte. Il est de notre devoir d’apporter une juste conclusion à ce récit.
***
Le sentiment de triomphe que ressentit Shan Yu après son attaque contre le nouveau commandant Ping fut de courte durée. D’abord, l’intense pluie qui s’abattit sur les trois royaumes le trempa jusqu’aux os. Le sauvetage de Pocahontas était donc tout sauf élégant. D’ailleurs, sans le détour vers le campement des exilés Barh Barr, le conquérant aurait possiblement pu devancer l’averse et faire une bien meilleure impression à son retour.

Cela dit, le décorum était le cadet des soucis de l’envahisseur. Durant son absence, le commandant Ping avait trouvé le moyen de battre Shan Yu de vitesse. À l’aide d’une géante ensorceleuse, il mena une attaque dévastatrice sur la frontière de Hou-Hou. Sans les guerriers d’élites qui avaient accompagné le conquérant dans sa « mission de sauvetage, » les troupes régulières Barh Barr et les soldats de Hou-Hou n’eurent aucune chance et durent battre en retraite.

Le malheur n’en attendant pas un autre, la Méchante Reine avait trouvé le moyen de se faire tuer par un Barh Barr après le départ du conquérant. Comment ? Shan Yu l’ignorait. Évidemment qu’il s’attendait à un mauvais coup de la sorcière. C’était une sorcière ! Cela dit, le guerrier ne s’attendait pas à ce qu’elle se fasse tuer pour que Shan Yu porte le blâme. Une sorcière de moins, c’était une bonne chose, mais au vu de la situation, c’était également une excuse pour isoler Shan Yu et mettre fin à sa domination de Hou-Hou.

De retour dans sa tente, on annonça encore d’autres mauvaises nouvelles à un homme qui commençait à chercher désespérément une quelconque bonne nouvelle. D’abord, la lampe du génie avait disparu. En soi, ce n’était pas une grosse perte, mais ça signifiait que cet énergumène était libre de semer encore plus de chaos. Ensuite, des anges avaient pris place dans le ciel de Hou-Hou. Ils étaient si nombreux qu’à nouveau, le conquérant avait perdu sa motivation première, la conquête. Cette fois, l’effet provenait directement des anges, alors il y avait fort à parier que Shan Yu ne s’en débarrasserait pas aussi facilement. Qui plus est, ses éclaireurs procédaient toujours au décompte de ces êtres volants. Ceux-ci étaient si nombreux que des érudits étaient nécessaires pour effectuer les additions tant les chiffres étaient imposants.

À cette dernière nouvelle, Shan Yu ordonna à sa garde personnelle de ne laisser entrer aucun messager avant qu’au moins UNE bonne nouvelle lui ait été apportée. Cinq minutes plus tard, une file d’attente s’était formée devant la tente du guerrier. Voyant la situation s’envenimer, c’est le stratège de Shan Yu qui vint annoncer la seule bonne nouvelle de la journée. Le roi Powhatan était soulagé du retour de sa fille. Honorant son engagement, Shan Yu accepta ensuite le déluge de mauvaises nouvelles.

***

Au terme d’un long entretien avec ses stratèges, Shan Yu mit au point une nouvelle stratégie. L’attaque du commandant Ping avait occasionné un bon nombre de pertes, mais par chance, c’est surtout les troupes de Hou-Hou qui en pâtirent. Moins bien coordonnés, ils furent trop lents à réagir aux assauts de ronces magiques. Quand Ping mena personnellement sa charge contre les survivants, il brisa définitivement le moral des troupes locales. Lueur d’espoir dans ce fiasco, l’intense pluie, le terrain boueux et les ronces ont empêché Ping de progresser profondément en territoire Hou-Hou.

Cela dit, dès que l’armée d’Hi-Hi-Hi se regroupa et arriva en bordure de Hou-Hou, leurs promesses de protection sous l’autorité d’Hi-Hi-Hi eurent raison des derniers patriotes de l’armée de Powhatan. Si leur roi était toujours vivant, et même toujours roi de Hou-Hou, l’absence prolongée de leur meilleur guerrier et le retour tardif de Pocahontas était un fardeau trop lourd à porter pour donner leur vie au nom de la conquête de Shan Yu. En d’autres mots, la situation se présentait mal, et c’était sans faire mention des ressources limitées de Hou-Hou et des puissantes forces magiques et divines qui apportaient leur soutien aux adversaires du conquérant.

Shan Yu sortit de sa tente en jetant un coup d’œil aux innombrables anges qui avaient pris place dans le ciel. Le conquérant sourit. Quiconque avait eu l’idée de positionner ces derniers de la sorte, créant une immense zone d’antiviolence servait maintenant les desseins du Barh Barr. Tout au long de sa vie, Shan Yu s’était battu. Il avait combattu et avait triomphé de nombreux adversaires. Ce n’était pas le chaos des trois royaumes qui allaient entacher son parcourt, ou encore triompher du conquérant.

Enfilant son épée à sa ceinture et montant sa fidèle monture, maintenant un imposant dragon, Shan Yu prit la parole à l’intention de ses commandants. L’armée Barh Barr avait été assemblée pour l’invasion d’Hi-Hi-Hi et si cette manœuvre n’eut pas lieu, les troupes du conquérant étaient prêtes à être mobilisées, ce qui facilitait grandement son plan. Quelques soldats de Hou-Hou trainaient ici et là, mais le gros de l’armée avait soit péri, soit pris la fuite. Quelques motivés avaient pris d’assaut les réserves de nourriture du royaume pour priver l’envahisseur de son principal moyen de contrôler la population de Hou-Hou. L’armée Barh Barr était en sous-nombre face aux forces combinées de l’armée du commandant Ping, l’armée de Hi-Hi-Hi, des morts-vivants d’Hadès le Dieu de la montagne, de l’armée de Juliette et de l’armée des Cartes qui ne tarderaient pas à se manifester. Un conquérant de moindre envergure aurait paniqué, mais pas Shan Yu. Le guerrier bomba le torse s’adressa à ses hommes avec sa légendaire confiance à toute épreuve.

« Messieurs, nous guerroyons ensemble depuis de nombreuses années. Nous avons connu quelques revers, mais aussi de glorieuses victoires ! C’est cette expérience qui fait de vous l’armée la plus menaçante qui soit ! Ensemble, nous avons conquis et piller et aujourd’hui n’est pas la fin, mais un nouveau départ !

Chevauchez avec moi et partons vers de nouvelles conquêtes ! Nous mettrons à bat nos ennemis ! Nous partagerons le butin de la victoire ! Nous festoierons ! Messieurs, il est temps. Accompagnez-moi vers notre destin !
»

Le discourt de départ prononcé, les Barh Barr se mirent en selle, à dos de dragon. S’envolant l’un après l’autre, les montures mythiques transportèrent leur cavalier et leur butin vers les airs. Et c’est ainsi que Shan Yu et son armée quittèrent les trois royaumes. Le conquérant ne démontra aucune hostilité envers les anges, qu’il eut tôt fait de laisser derrière lui. Il s’en retournait à l’empire Barh Barr, délaissant complètement les trois royaumes, afin de porter son attention sur des conquêtes bien plus lucratives. Après tout, à quoi bon s’acharner pour des miettes de pain et quelques cailloux ?

***

Ébahi, une fae dévisageait sa partenaire. Il n’y avait plus de costume, plus de décors improvisés, plus de jeux. C’était la fin de leur partie de l’histoire.

« Mais… mais ! C’est tout ? Faucon Malin… que… pourquoi ? Shan Yu s’en va !?! Comme ça ! Sans combattre ? Ça s’appelle prendre la fuite ! Non, non, non ! L’histoire Shan Yu ne peut pas finir comme ça !
— Ah, Colibri Empoté, toujours aussi naïve. Tu crois qu’un conquérant jetterait ses forces dans une bataille qu’il ne peut gagner ? Évidemment que non.
— Et le conte alors ! Si Shan Yu doit perdre, je tiens à ce qu’il perde en beauté ! Ça doit être tout glorieux et tout ! Je veux du sang et des morts !!!
— Précisément, Colibri Empoté, précisément. SI Shan Yu devait perdre… Mais, vois-tu ? Shan Yu a-t-il vraiment perdu ? Il est venu en conquérant et il a pris le contrôle de Hou-Hou. Il a causé indirectement la mort du général Shang et de la Méchante Reine, puis a forcé le roi Powhatan à se soumettre. Il a gagné une protection contre la magie pour lui et ses hommes. Il a maintenant des dragons en guise de monture pour son armée. Shan Yu ne prend pas la fuite, il emporte avec lui le plus grand butin de sa carrière, laissant derrière lui trois royaumes en proie au chaos. Quel autre vilain a autant gagné que Shan Yu, dis-moi, Colibri Empoté ?
— Ohhhh ! Faucon Malin, tu es géniale !
— Évidemment.
— Ouais, bon, n’abuse pas non plus ! J’ai beaucoup aidé, je te signale, Faucon Malin !
— Évidemment, c’est un travail d’équipe, Colibri Empoté.
— (Tu es trop orgueilleuse pour admettre la défaite, avoues !)
— (Et dans les dents, Mulan ! Tu ne tueras pas Shan Yu. Na, na, na, na, na nan !)


Résumé:

1745 mots
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Ven 31 Juil 2020, 23:52

Djinshee
La Porte des Contes
Djinshee ne s’était jamais sentie aussi mal en pensant à quelqu’un d’autre. Elle détestait ce sentiment qui l’assaillait quand elle le voyait ou qu’il s’approchait d’elle, cet élan ridicule d’affection contre lequel elle ne pouvait agir. Elle se retrouva tout aussi impuissante contre l’envie de Kristoff de rentrer chez lui. Elle pouvait le menacer de mort ou l’emmener au cachot s’il tentait de partir, mais c’était une alternative stupide. La réaction de l’homme était parfaitement compréhensible. Elle s’y était attendu. Seulement, maintenant que des mots concrets étaient sortis de sa bouche, elle avait comme un pincement au cœur. Elle détestait aussi le fait qu’il la quittait. Tandis qu’il l’embrassait, la Lyrienn avait tendu ses bras, à la recherche d’une étreinte. Non, elle n’avait pas résisté. Elle n’y tenait plus. Ce type n’existait pas ; elle s’en fichait. Là maintenant, il était devant elle, la Reine de Cœur était partie, ils étaient seuls… et elle avait envie de le plaquer contre le mur d’en face, de le déshabiller, de l’embrasser avec violence et qu’il le lui rende bien. Tant pis s’il n’existait pas au-delà de ce foutu conte, tant pis s’il s’agissait du dernier des abrutis et si elle regretterait son geste après coup, tant pis s’ils avaient été drogués aux aphrodisiaques. A la base, Djinshee n’avait pas été conçue pour résister aux pulsions : de temps en temps, elle se devait de craquer.

Ses mains se refermèrent sur le vide. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, il n’était plus là. Il avait choisi de rentrer et il avait disparu aussi vite. La Lyrienn laissa retomber ses bras. Elle était seule et la pièce était plongée dans un silence rythmé par le bruit régulier d’une pendule en forme de cœur. Djinshee fixait le sol, comme s’il fallait faire comme si rien ne s’était passé et qu’elle n’avait jamais pensé ce qu’elle venait de penser. Elle avait honte et en même temps, elle était triste. Elle aurait aimé le suivre pour concrétiser ce qu’elle venait de fantasmer. Elle l’aurait fait si elle n’avait pas eu ce rôle. Maintenant qu’elle avait une armée et une histoire à influencer, elle ne pouvait pas se le permettre. La rousse lâcha un juron. Le service à thé – dont vous aurez deviné la forme – qui se trouvait non loin éclata bientôt contre le mur d’en face. Elle voulait effacer ce sentiment qui la déchirait entre la colère, l’envie de pleurer et celle d’espérer des retrouvailles. C’était futile et mauvais pour la prise de décision. L’amour, si c’était bien ça qui la tiraillait, c’était vraiment de la merde. Elle faisait bien de préférer la baston.

Sa réflexion tortueuse fut interrompue par l’arrivée d’une nouvelle carte dans la pièce. Celle-ci s’inclina profondément. Elle la fit parler.

-Shan Yu a anéanti les monstres qui rôdaient à Hou-Hou. Il perçoit maintenant l’armée de Cartes comme une menace.

-Hm…

C’avait été prévisible. Néanmoins, le conquérant l’agaçait. Ce n’était qu’un jugement personnel et biaisé, mais puisqu’elle connaissait encore assez peu ce monde malgré les explications qu’on lui avait fournies, elle s’y fiait beaucoup : elle n’aimait pas être devancée et encore moins qu’on interprète mal ses interventions dans la plus grande des mauvaises fois.

-Ramenez les soldats ici dans ce cas. C’est tout ?

-Non. Le soldat s’éclaircit la voix, indiquant que la liste était longue. Le meurtrier de Gaston a été identifié. Nous avons interrogé les Alices témoins ainsi que les jurys du tournoi de croquet et il s’agirait d’un certain Aladdin. Il s’est tout juste marié à Scar, ce qui facilite sa recherche, mais pas forcément son arrestation…  Le commandant Ping continue de se battre contre Shan Yu et il est aidé par des divinités. L’armée de Caermaloyw est là-bas, et des émissaires sont venus de Hi-Hi-Hi. Ils demandent de soutien de l’armée de Cartes pour repousser Shan Yu. Ça confirmait que ce n’était pas qu’elle qu’il faisait chier. Quelque part, ça l’arrangeait. Ce dernier aurait fait exécuter la Méchante Reine. Enfin, il a été rapporté que des Anges sont sortis de cette porte à Hi-Hi-Hi pour répandre la paix. Frollo serait mort dans cet autre monde. Le prince Adam y était également. C’est lui qui aurait ramené les Anges.

Il lui tendit un papier, rapport de cette brève expédition. Dans ce nouvel univers, l’apparence des Cartes avait été un frein à une exploration approfondie du lieu. Djinshee ne chercha pas à en savoir plus de ce côté. Elle verrait ça plus tard.

-Concernant les mariages, rien de… négatif à l’heure actuelle. Si ce n’est que le mariage de Frollo n’a pas pu avoir lieu.

Ça faisait énormément d’informations pour une personne qui venait de vivre un stupide chagrin d’amour bizarre fondé dans un conte sur une personne fictive sous l’emprise de substances. Djinshee essayait de ne pas y penser, mais c’était plus dur que ce qu’elle avait imaginé. Elle se pinça l’arête du nez.

-Concernant Aladdin, je veux quand-même qu’il soit jugé. Il a tué et il me semble que Scar n’est pas la personne la plus digne de confiance qui soit, si ?

-Il s’est rallié à son frère, Mufasa.

-Hm. Eh bien Mufasa comprendra.

La vérité était que s’il lui posait trop de problème, elle le tuerait. Elle n’avait pas envie de se fatiguer d’un conflit avec un hommes dont les relations familiales étaient chaotiques. Ce monde l’était déjà assez comme ça. S’il n’était pas assez intelligent pour le comprendre, alors il n’avait rien à faire dans ce monde. Il fallait aussi dire que la plupart des personnages étaient si liés entre eux que prendre une décision pour l’un impliquait forcément de faire une erreur autre part. Autrement dit, il fallait savoir faire des sacrifices. Djinshee ne cherchait pas à être l’héroïne de l’histoire ni à rendre tout le monde heureux et en se plaçant au centre d’une intrigue qui avait visiblement commencé avant son arrivée. Elle allait seulement dans le sens de sa morale, soit vers la stabilité des Trois Royaumes. Il y aurait forcément des déçus.

Après réflexion, la Lyrienn se leva. Elle en avait marre d’être assise, encore pire : de ce château et de son décor à vomir jusqu’à ses organes.

-Préparez-moi une monture.

Un peu plus tard, Djinshee et ses troupes avaient rejoint Belle et Adam. La Lyrienn avait revêtu une cuirasse cachée sous une large cape. En effet, dès lors qu’elle avait passé la frontière du Royaume des Merveilles, la pluie s’était mise à tomber. Elle avait piqué une crise pour qu’on lui donne de quoi se couvrir. Sentir le contact de l’eau sur sa peau la faisait autant frissonner que dans la Réalité. Elle salua les représentants puis dévisagea Belle et Laëth, comme si quelque chose clochait avec elles deux.


***


-Aladdin, vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre de Gaston. Veuillez vous rendre immédiatement ou nous serons dans l’obligation de faire appel aux armes.

C’était déstabilisant. Pas à cause de son lien avec Scar, mais plutôt à cause d’Aladdin lui-même. Aucun des soldats n’avait réellement été d’accord sur l’apparence à lui donner, surtout que celle-ci ne concordait absolument pas à l’homme particulièrement viril que les Alices avaient décrit. Néanmoins, grâce à l’annonce de son nom au mariage, ils savaient tous qu’ils suivaient la bonne personne et ça leur faisait plutôt mal au cœur. Les Alices avaient tout de même eu raison sur un point : l’individu en question, tout le monde aurait voulu se faire baiser par lui. La carte qui venait de parler déglutit. Elle se voyait sur le point de faire du mal à une magnifique Dame de Pique. La finesse du papier qui constituait son corps de carte l’envoûtait comme jamais rien ne l’avait envoûté auparavant.

-Nous allons vous ramener à notre commandante. Vous avez le droit de garder le silence, toute parole pouvant être utilisée et retournée contre vous.

La vérité était qu’il n’avait aucune envie qu’Aladdin garde le silence. Il voulait entendre des choses sales traverser ses lèvres après lui avoir donné une bonne fessée. Mais c’était le protocole.


***


Des ronces étaient venues enlacer ses chevilles pour la clouer au sol. Djinshee avait voulu y foutre le feu mais encore une fois, ça n’avait rien donné. Ses mains s’étaient donc emparées des armes pour se défaire de l’ennemi végétal. Les épines lui écorchaient la peau et elle avait beau couper que d’autres tiges revenaient aussitôt l’agripper. Elle regardait autour d’elle, à la recherche du putain d’Alfar qui aurait pu être à l’origine de tout ça.


***


-Ça sent pas bon.

Un peu plus tôt, le huit de coeur sursautait. Il était installé sur l’un des bancs de l’église à écouter Maléfique sans réagir à ses propos, qui sonnaient pourtant comme une lourde menace. Il lui fallut un moment pour comprendre ce à quoi son acolyte, qui venait de passer derrière lui, faisait référence.

-Ah, euh oui.

-On y va.

Sortant les armes, les soldats s’approchèrent de Maléfique, maintenant sous la pluie battante. Elle était là, proche, mais ils n’eurent jamais l’occasion de la tuer. Était-ce un tant mieux ou une véritable catastrophe ? Bizarrement, ils ne savaient pas trop. Fallait-il s’attarder sur les fleurs et les papillons qui venaient d’apparaitre tout autour d’eux ou alors sur le gigantesque dragon qui venait de prendre son envol  ?


***


-Il a quitté le territoire.

Et un connard de moins. A croire que le ménage allait se faire sans elle.

-Il est parti… comme ça ?

-Eh bien… oui.

S’il affirmait contrôler encore Hou-Hou, alors c’était encore plus un abruti que ce qu’elle avait pensé. Si ce territoire l’ennuyait, il aurait pu le rendre, assumer les conséquences de ses actes ou faire autre chose, n’importe quoi, mais pas partir comme un malpropre en pensant quand-même avoir effectué une belle conquête, alors que le territoire laissé derrière lui était en proie à la misère. Ce n’était pas entièrement vrai, mais c’était comme si son arrivée avait simplement foutu le bordel et qu’il repartait comme un voleur. Ce type était décidément une ordure.

-On devrait s’entretenir avec Powhatan.

Le roi de Hou-Hou avait l’air d’être d’une faiblesse décisionnelle monstrueuse. Elle voulait voir ça par elle-même et, éventuellement, trouver un meilleur souverain qu’un vieil homme sans volonté, que sa fille qui se fichait royalement du pouvoir, ou qu’un soi-disant conquérant qui s’en allait comme un lâche.



~1715 mots~




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mer 05 Aoû 2020, 11:33



« Merci. » dis-je au Roi Mufasa, avec un sourire franc. On ne me l’avait jamais dit de façon si directe. C’est vrai. Peut-être qu’eu égard au Destin que l’on me prêtait, mes interlocuteurs s’attendaient plutôt à découvrir un colosse à la poigne de fer et au regard déterminé. Déterminé, je l’étais et pourtant… pourtant j’avais mes faiblesses. Ma femme en faisait partie. J’étais jaloux dès qu’un autre s’approchait d’elle. Je n’étais pas parfait, pas dénué de vices. J’avais mes limites. J’avais mes rêves, mes espoirs, mais goûtais aussi au désespoir et au cauchemar. Je faisais de mon mieux, en espérant que ce « mieux » serait assez bien. Mon esprit pouvait s’égarer et être détourné de sa quête par des maléfices. Il ne fallait pas se leurrer : je ne pouvais pas être un souverain parfait. Je ne pouvais que le souhaiter, en me sachant faillible. Néanmoins, Merlin m’avait un jour dit que se connaître et, surtout, reconnaître avoir des imperfections tout en sachant les distinguer, était en réalité le début de la véritable puissance. « C’est très rare que je combatte des dragons en effet. » Même si ça m’était déjà arrivé. Je n’avais pas tué l’animal, je l’avais contourné. Je n’avais pas la force de vaincre pareil mastodonte au seul élan de mon épée. Néanmoins, j’avais été formé tout au long de ma vie pour diriger. Mes décisions n’étaient pas toujours raisonnables. Parfois, elles n’étaient que le reflet de mes propres émotions, comme celle de partir de mon Royaume pour retrouver Cendrillon. C’était aussi à cela que servaient les conseillers : à combler les faiblesses de leur Roi. Oui, je n’étais qu’un homme. Mon genou pouvait s’écraser sur le sol. Ma tête pouvait y rouler. Pourtant, ma personne était aussi un symbole et, ce symbole, tous les monarques en connaissaient le poids. Les obligations qui allaient avec étaient lourdes à porter. Il fallait supporter les mécontentements du peuple, il fallait supporter le fait de ne pas pouvoir régler tous les maux, de devenir le coupable tout indiqué de la colère de la foule, alors même que l’on n’y était pour rien, ou si peu. Ce n’était pas anodin.

« La solution, je ne sais pas. Une solution, probablement. » articulai-je. « Ma plus grande peur réside dans le fait que la situation soit pire après ma nomination qu’avant. Pourtant, j’ai été formé dès mon plus jeune âge pour régner, mon frère aîné étant devenu aveugle très tôt. Puis Merlin est arrivé, portant avec lui cette prophétie sur l’épée de légende et mon accession au trône suprême. C’est drôle… » Je ris, d’un rire sans joie. « Je n’ai rien fait pour mériter ça. Je suis bien né et ai été désigné par le sort, parce que je ne sais quel Dieu a décidé que ce serait moi. Je suis certain que d’autres le mériteraient bien plus. Je ne suis pas indigne pour autant, juste… ma vie aurait pu être très différente. » Je n’aurais probablement pas perdu ma femme. Nous aurions probablement déjà des enfants. Nous nous serions installés dans une demeure sans grande prétention. J’aurais pu passer mes soirées à la regarder, étendus dans notre lit, à figer mes yeux dans le bleu des siens, à parcourir ses courbes du regard, en me disant qu’elle était la lumière de mon existence et que je l’aimais d’un amour qui transcendait tout le reste ou presque. Ce n’était pas possible et certains ne mesuraient pas leur chance de pouvoir se comporter ainsi.

Finalement, Mufasa était sans doute l’avatar de ce que je serais d’ici quelques années, lorsque j’aurais assez vécu, lorsque je serais écrasé et que je me serais épuisé dans une tâche inatteignable. Il n’y avait pas de solution, pour la simple et bonne raison que les idées des individus étaient toutes différentes. Un avis en valait un autre. Il n’y avait pas de réponse miracle, sinon le monde l’aurait déjà trouvée. Il était donc bien sot de croire la posséder, qu'en faisant ainsi ou ainsi, le monde s’en porterait mieux. C’était un éternel combat. J’inspirai et posai ma main sur l’épaule du Roi. « Tout ce que vous voudrez. » lui murmurai. « Et sachez que je me réjouis d’avance de ce jour où, effectivement, je viendrai vous voir pour trinquer. Je sais qu’il arrivera car l’Histoire semble être un éternel recommencement. » J’avais suffisamment lu pour en prendre conscience. Un nouveau Roi arrivait, plein d’ambitions, avec des projets qui ravissaient la moitié du peuple et débectait l’autre. Puis, petit à petit, la flamme qui l’habitait s’éteignait, de dégoût, de dépression ou d’autre chose, et il était remplacé par un plus jeune, en le regardant de la même façon que Mufasa me regardait actuellement. Les anciens savaient que le monde était risible.

797 mots

Arthur parle avec Mufasa

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Kaahl Paiberym
Mer 05 Aoû 2020, 17:05


Mon regard se portait parfois sur Laëth. Les Anges… l’espèce en elle-même n’avait jamais fait partie des Trois Royaumes. C’était perturbant, autant que la ressemblance de cette femme avec Belle. Pourtant, dès que la brune mentionna l’assassinat de Ravenna, le reste de son discours me parut incompréhensible, comme effacé, mis en sourdine. Mon visage ne trahissait rien, seuls mes yeux, perdus dans le néant, pouvaient laisser présager du trouble grandissant qui me saisissait. Je finis par poser mon coude sur la table et par passer mes doigts sur mon front. Je soupirai et fermai les yeux, sourcils froncés, troublés. J’avais toujours aimé ma femme. Je l’avais aimée jusqu’à l’aveuglement et je l’aimais encore, malgré le reste. C’était douloureux, malgré mes sentiments pour Belle. C’était tout un pan de mon existence qui venait de se détacher de moi. Il ne resterait, à partir de maintenant et pour le futur, que les souvenirs. Il n’y aurait plus rien d’autre. Jamais plus je n’entendrais son rire. Et si j’oubliais ? Et si, avec le temps, ma mémoire ne suffisait plus ? Si j’oubliais son visage ? Ô combien ses yeux pouvaient devenir brillants lorsqu’elle riait, jadis ? Alors il ne resterait plus rien d’elle. Elle s’envolerait à jamais, mentionnée brièvement que dans des livres qui ne lui feraient pas honneur. Chacun retiendrait d’elle que les mauvais côtés mais la douceur de ses cheveux, ses doutes, ses moments de joie et d’insouciance… toutes ces choses qui faisaient que je l’avais aimée un jour, elles, disparaîtraient pour toujours.

« Hum ? Hum. Oui. Faites donc ça. » J’avais écouté d’une oreille distraite mais assez pour savoir qu’ils comptaient apaiser les tensions. J’avais envie de m’étendre sur mon lit, de placer une couverture sur moi et de rester là à attendre un apaisement qui ne viendrait pas avant bien longtemps. Le ciel était menaçant mais n’était rien en comparaison des tourments de mon cœur. « Excusez-moi. » murmurai-je, en me levant. Je sortis de la tente et marchai un temps. Je voulais être seul.

À peine avais-je atteint un petit bois que le sol sous mes pieds se craquela. Mon instinct de survie, curieusement, fut plus fort que ma peine. J’aurais pu me laisser mourir, déchiqueté par les ronces, mais je n’y pensai pas un seul instant. Au lieu de quoi, je sortis mon épée de son fourreau et me mis à taillader les belles épineuses à grands coups de lames, des coups puissants, renforcés par ma douleur. L’instant ne dura pas et la végétation s’évanouit de la même manière qu’elle était apparue. Quelques gouttes de sueur perlaient pourtant déjà sur ma peau. À présent seul, je restai là. Je rangeai l’arme avant de me prendre la tête entre les mains. Je soupçonnais Ravenna d’avoir mis fin à ses jours d’une façon volontaire, pour unifier les troupes sous mon commandement. Je n’en étais pas certain. Cette femme, malgré toutes ces années, restait un grand mystère pour moi. Quant à ce qu’il venait de se passer, je ne me l’expliquais pas non plus.

Fatigué, je rejoignis Belle. Je la pris dans mes bras. « Quand tout ceci sera fini, je… » Je fus interrompu par la venue imminente de Djinshee, annoncée par l’un de mes hommes. Je me décollai d’elle, lui pris la main et m’avançai vers la décisionnaire du Royaume des Merveilles, jusqu’ici très peu connu. Après les présentations et l’annonce du départ de Shan Yu, cette dernière proposa de nous rendre devant le Roi Powhatan. « Cela me semble être une bonne idée oui, vu la situation dans son propre Royaume. » Je réfléchis à la situation. « Shan Yu étant parti, je pense que nous allons pouvoir rétablir la situation plus aisément. Mon Royaume possède assez de vivres pour tout le monde malgré les récents incendies qui ont eu lieu en son sein. » Je fixai mon regard dans celui de Djinshee. « À moins que, vous aussi, ne souhaitiez la guerre ? » Cette dernière ne serait pas tenable. « Écoutez, d’après mes informations, Ursula n’est plus sur le territoire. Ravenna est morte. » L’énoncer à voix haute me porta un coup violent au cœur. J'essayai de ne rien laisser paraître. « Il ne reste donc plus que Maléfique susceptible de semer un chaos magique. Nous devrions pouvoir convaincre Ratcliffe de se ranger et d’oublier ses plans de conquête. Si tous les Rois s’unissent, il n’aura pas d’autres choix. » Je me tus un instant, avant de reprendre la parole. « Powhatan a été pillé, tendons-lui la main. Quant à Mufasa, nous devrions le tenir informé de ce qu’il se passe ici. Une aide de Hi-Hi-Hi, de GRRAAAA et des Merveilles pour Hou-Hou me semble obligatoire. Il faudrait que l’un de nous aille discuter avec l’armée du Général Ping également. » Je me tus une nouvelle fois, conscient de ce que j’allais dire. « Il reste que si jamais Powhatan, Ratcliffe ou n’importe qui d’autre menace la paix que nous allons tenter d’instaurer, il ne sera plus question de faire se battre nos hommes contre d’autres hommes. Lorsqu’un animal a la rage, il vaut mieux couper la tête. C'est la même chose pour un Royaume. » Une autre façon de dire qu’il fallait tuer les dirigeants directement. C’était cruel mais ça éviterait bien des morts. Je n’avais que faire des gens qui comprenaient uniquement ce qu’ils voulaient bien comprendre et j’étais fatigué.

883 mots

Adam est avec Belle et Djinshee. Il propose d'instaurer la paix, de tenir informés Mufasa et les forces du Général Ping, d'aider Hou-Hou et de faire en sorte que Ratcliffe se range. Cependant, il est assez clair sur ses intentions de tuer quiconque s'opposera à la paix entre les Trois Royaumes et le Royaume des Merveilles.

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Lyz'Sahale'Erz
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Lyz'Sahale'Erz
Mer 05 Aoû 2020, 18:15


« De rien ! Ha ha ha ! » dis-je, en riant, en miroir avec le bonheur retrouvé de Quasimodo. J’étais trop con-ten-te ! « D’accord ! On partage ! De toute façon, c’est toujours mieux de partager parce que le partage, ça rend heureux ! » expliquai-je. « C’est mon papa qui l’a dit et mon papa il a toujours raison ! Il s’appelle Hauru et il est blond, comme la madame, là-bas ! » précisai-je en désignant une personne que je ne connaissais pas du doigt. En comprenant ce que j’étais en train de faire, je pliai mon index. Ce n’était pas très poli de montrer du doigt. Puis, une fois, Yubaba elle m’avait dit que les Dieux étaient omniprésents et que si je ne faisais pas attention, j’allais enfoncer mon doigt dans les fesses de l’un d’eux. Alors, il ne serait pas très content et il ferait des bonbons qui abîmeraient les dents. Des bonbons qui abimeraient les dents ! Trop méchant ! Cependant, comme j’étais une petite fille très sage et que j’avais des couettes, en plus de mes supers bottes, j’étais sûre que le Dieu serait gentil. « Pardon Monsieur le Dieu si je t’ai mis mon doigt dans les fesses… » dis-je tout de même, avec un air penaud, avant de retrouver ma bonne humeur. « Moi je viens de Gühibly ! Ma maman elle monte sur un loup ! C’est un gros loup ! Puis il y a les esprits de la forêt ! Mais il y a des hommes qui veulent raser la forêt parfois alors maman elle leur montre les dents. C’est pas gentil de vouloir couper les arbres parce qu’ils vivent, un peu comme toi et moi ! Puis après, les esprits de la forêt, je ne sais même pas où est-ce qu’ils iraient… Ils n’auraient plus de maison, tu vois ? C’est un très gros problème ! » J’acquiesçai de la tête avec beaucoup de sérieux. « Mais c’est pas pour les enfants. » ajoutai-je, avant de croquer dans un nounours guimauve avec appétit. C’était toujours super bon. Le chocolat d’abord puis la guimauve ensuite. Puis il y en avait pour tous les goûts : chocolat noir, chocolat au lait et chocolat blanc.

« Mei, laisse le monsieur et viens t’asseoir ! » « Oui Yubaba ! » dis-je en rigolant toujours. J’étais bavarde mais, parler et rire avec les autres, ça aussi, ça rendait heureux. Je m’assis donc sur un banc, dans ma jolie tenue, et assistai avec un regard bienveillant à la cérémonie. Certains avaient l’air de désirer plus que d’autres ce mariage. Un couple d’hommes en particulier me remplit de joie. Ils avaient l’air tellement heureux ! Moi aussi, quand je serai grande, je me marierai ! Je ne savais pas si ce serait avec un garçon ou une fille. Ça n’avait pas d’importance. Je me marierai avec la personne que j’aimerais et on se ferait des bisous comme maman et papa. Parfois, ils dansaient tous les deux. Je les trouvais beaux lorsqu’ils étaient ensemble. Ils se complétaient. Maman était plus sauvage que papa mais il savait dompter son caractère à coups de sourires et de caresses sur la joue ou dans les cheveux. Elle devenait aussi douce qu’un agneau lorsqu’elle était avec lui, alors que tous ceux qui essayaient de s’en prendre au Royaume n’avaient le droit qu’à ses coups de dents ! Ma maman, c’était une super guerrière ! Quand je serai grande, je serai comme elle, même si j’essaierai d’abord d’offrir des friandises aux méchants pour les rendre gentils !

Une fois que la cérémonie fut terminée, je sortis de l’église, accompagnée de Yubaba, de Totoro et des mini Töh Taureau. L’un d’eux avait piqué un foulard à quelqu’un et se l’était attaché autour du front, pour une obscure raison. Je ris en l’observant. « Dis Yubaba ? » « Oui, Mei ? » « Tu crois que je peux étendre ma magie là où on passera ? J’ai entendu des gens dire que ça allait être la guerre et la guerre c’est vraiment trop nul. Si tout le monde était heureux, il n’y aurait pas de guerre et on pourrait manger des bonbons tous ensemble. » La vieille grand-mère tira sur sa pipe d’un air pensif, avant de répondre. Sous la pluie, elle ressemblait à un vieux chat détrempé. Pourtant, ses pouvoirs maintenaient sa drogue opérationnelle. « Si tu veux, Mei. » « Chouette ! » dis-je, en me mettant à courir, suivie par mes acolytes. Je tendis les bras de chaque côté de mon corps et laissai ma magie se répandre partout aux alentours. J’allais rendre les gens beaux et heureux !

782 mots

Mei parle à Quasimodo, assiste à la cérémonie et part déployer sa magie pour rendre tout le monde beau et heureux.

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 07 Aoû 2020, 13:13



Provenance inconnue

Les Portes II

En groupe



Un élan puissant souleva son cœur. Elle était belle. Ses traits étaient fins et réguliers. L’or de ses cheveux conférait à son teint crème une douceur chaleureuse. L’éclat de ses yeux faisait pâlir sans peine celui de son armure. Il y brillait des étincelles plus brûlantes que des soleils. Garrett comprenait sans mal pourquoi Arthur avait fini par l’aimer ; car cette découverte visuelle, c’était comme tomber amoureux une seconde fois. À cet instant précis, il était certain qu’il aurait pu l’adorer à nouveau chaque jour, chaque heure, chaque minute. Une douleur taquine grignota sa poitrine. L’ironie. Tu aurais dû passer à autre chose. Elle est ma femme, pas la tienne. Les propos d’Arthur résonnaient en lui ; leur écho éveillait sa mélancolie et, plus discrètement, une rage qu’il ne se connaissait pas. Lui qui l’avait toujours aimée, par-delà les apparences, l’avait laissée filer à la seconde où les premiers sentiments de son cadet s’étaient manifestés. Comme on le lui avait enseigné à force de le mettre de côté, il s’était écarté. Comme on l’attendait de lui, il avait cédé la place à ce frère plus valide, plus royal, plus digne. Comme toujours. Il ferma les yeux. L’étreinte de Juliette apaisa ses tourments, pour mieux les aviver quand elle cesserait. Il le savait. À regret, il se détacha de la jeune femme. « C’est grâce à Raiponce. Elle a une magie extraordinaire. » dit-il en présentant la jolie blonde et ses compagnons.

Avec attention, il écouta tout ce que la Princesse avait à lui dire. L’esseulé n’avait plus suivi de cours de stratégie depuis une éternité. Il n’avait pas réfléchi aux problèmes du monde depuis des années, depuis ce jour où il avait décidé de quitter l’humanité et ses travers. Néanmoins, tout lui revenait avec une facilité assez déconcertante. C’était comme ancré en lui, malgré tout ce qu’emportait le temps. Il baissa la tête, pensif. C’était ce à quoi il avait songé aussi. Lier ce Shan Yu à quelqu’un. Mais le Général Ping était hors de portée, et parier sur le fait qu’ils s’entretuassent ne suffisait pas. Il fallait quelqu’un dont ils pussent facilement prendre la vie. Un sacrifice. Garrett releva les yeux vers Juliette, puis pivota vers Raiponce. L’orage rugissant alourdissait l’ambiance, et la lettre de Ravenna ne fit qu’accroître le sentiment d’oppression. Le roux acquiesça, avant que son regard ne se troublât. « Juliette, je… » Il la dévisagea, silencieux. « D’accord. » souffla-t-il après l’intervention de Raiponce, dont le courage surpassait sans doute le sien. Il observa la blonde, ressassant les paroles de Mary Poppins. Dire qu’elle pouvait être la fille de son aimée, et que celle-ci pouvait avoir tout oublié de sa grossesse et des ébats qui y avaient conduit… Au fond de lui, l’homme redoutait qu’il n’y eût aucun amour entre elle et le père de l’enfant. Ou peut-être que, inconsciemment, c’était lui qu’elle était venue chercher et qu’elle aimait ? L’ancien aveugle massa son front du bout de ses doigts, fatigué. « Est-ce qu’on pourrait parler en privé, s’il te plaît ? »

Dans une tente, à l’abri des oreilles et des regards indiscrets, Garrett et Juliette se faisaient face. Plus il la détaillait, plus les paroles de son cadet tonnaient dans son crâne. Je suppose que tu vas faire comme à ton habitude dans tous les cas : préférer te réfugier loin du monde plutôt que d’affronter les problèmes en face. Inutile de se demander pourquoi est-ce que c’est moi qui l’aie épousée. C’étaient celles-ci, surtout, qui enflammaient son cœur d’une rage brutale. L’interdiction qu’il avait posée sur ses sentiments le révoltait, alors même qu’il n’avait jamais véritablement envisagé de les avouer à la Princesse. Ses mots l’avaient heurté comme le bélier frappe les portes du château-fort, avec une puissance destructrice. Il ne se taisait que par respect – le peu qu’il lui restait pour Arthur – et par peur – cette peur avide qui fait taire toutes les amours. « J’ai contacté le Roi Mufasa pour lui proposer de lier ses ennemis afin de les annihiler. J’attends le retour de Kayley… Quant à Shan Yu, on ne peut pas le lier à Ping, c’est trop risqué. Si je le lie à quelqu’un, ce doit être à une personne que nous pouvons tuer facilement. À quelqu’un qui accepterait de mourir pour la paix… » Il s’avança un peu, posa la main sur le dossier d’une chaise, enroula ses doigts autour du bois. Il était prêt à mourir, lui. Il n’y avait rien qui le retenait. Les dragons et Kayley seraient sans doute tristes, mais mourir, ce serait aussi leur rendre leur liberté, les renvoyer vers un monde extérieur qui les appelait. Arthur n’aurait plus à détester un frère qui aimait sa femme. Tout serait plus simple, sans doute. La lassitude de son ton laissait entendre sa résolution. Pourtant, une flamme l’empêchait de se porter volontaire : la même flamme qui lui hurlait d’acculer Juliette contre la table, de lui avouer ses sentiments, de l’embrasser avec toute la passion qui l’embrasait et d’espérer qu’elle voulût de son amour et de ses étreintes jusqu’à leur épuisement total. Il se sentait faible.

Il serra le poing. « Juliette, si je voulais te voir en privé, c’était aussi pour te parler de… » - « Messire Garrett ! » Un homme était entré en trombe. Il lança une œillade circonspecte à Juliette, puis poursuivit, essoufflé : « Shan Yu est parti ! Ses troupes se sont retirées. Des Anges sont arrivés et ont déployé une magie qui a apaisé toutes les tensions. Ils disent qu’ils sont venus aider le Roi Adam, et que celui-ci, aux côtés de la Reine Djinshee et de l’armée des cartes, veut assurer la paix. » Bouche-bée, le roux dévisageait l’homme. « J’ai aussi des nouvelles du Prince Arthur. Il a rencontré le Roi Mufasa. Il va récupérer l’épée. » Alors la paix était faite. « Quant à la Princesse Cendrillon, elle est au château de la Méchante Reine, Ravenna. » - « La Princesse Cendrillon ? » Ses sourcils froncés témoignaient de son incompréhension. L’émissaire parut à la fois incertain et inquiet. « Oui… La Princesse Cendrillon. Vous savez… Elle est partie de Caermaloyw, et votre frère la cherchait. Nous l’avons retrouvée. » Garrett cligna des yeux. Son regard coula jusqu’à Juliette. Elle était toujours là. Il ne devenait pas fou, à moins que sa vue ne le trompât. « Doit-on la faire amener ici ? » Il pivota à nouveau vers le soldat. « … Oui, faites ça, s’il vous plaît. Et prévenez Raiponce, dites-lui ce que vous m’avez dit et que… Non, dites-lui juste ce que vous m’avez dit. » Elle ne pouvait pas les rejoindre tout de suite. « Et hum, assurez le Roi Adam de notre soutien pour l’instauration de la paix, l’aide aux populations et tout ce qui sera nécessaire. » Il ne connaissait pas l’état précis des royaumes, mais les guerres faisaient immanquablement des ravages. « Merci. » Comme le messager s’éclipsait après les avoir salués, le frère du Prince se tourna vers Juliette. « C’est toi qui as… qui as trouvé un mage capable de… ça ? » Car qui voudrait faire oublier qu’elle était la femme d’Arthur, sinon elle-même ?



Message VII – 1139 mots
(sans les mots d’Arthur)

Résumé : Garrett parle avec Juliette. Un messager les interrompt. Des soldats de Caermaloyw partent chercher Cendrillon pour la ramener à leur campement (comme ça, j’aurais dit que d’autres allaient prévenir Arthur qu’ils l’ont trouvée mais je sais plus quels sont les ordres donc je te laisse voir, Kaahl). D’autres sont envoyés près d’Adam, Djinshee et Belle pour assurer le soutien de Caermaloyw dans la restauration de la paix post-Shan Yu. Le messager informe Raiponce de la même façon qu’il a informé Garrett et Juliette.

Rappel : « Il peut lier les individus entre eux, dans un lien de vie et de mort [une fois par tour]. Ainsi, si l'un des liés meurt, l'autre aussi, ce qui pousse ceux-ci à la coopération. » Le but de Garrett, c'est la paix, mais le lien qu'il crée pousse seulement à la coopération. Les deux personnages entendent une phrase (que j'écris en italique) et ont le sentiment d'être liés à l'autre.





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Ven 07 Aoû 2020, 16:34


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Les Portes II




Un filet de bave au coin des lèvres, Kuzco gambadait dans le doux pays des rêves. Dans ses songes, il prenait la forme d'un lapin aux longs poils roux qui bondissait dans les fourrés. Parfois, un bref rire agitait l'ex-empereur, dignement empêtré dans les couverture, le nez dans l'oreiller. Au dehors, le temps se couvrait de lourds nuages et des éclairs illuminaient parfois brièvement la chambre d'une aveuglante lumière blanche. Une ride se creusa sur le front de Kuzco et son nez se plissa, tout son corps luttant contre un réveil inéluctable. Le tonnerre gronda et Kuzco, dans un grand cri, bondit tel l'animal aux longues oreilles hors du lit et s'écrasa sur le tapis qui ne sentait pas l'herbe. Il gémit en roulant sur le côté, massant sa pommette qui rougissait déjà de la chute. Il ouvrit les yeux avec difficulté, peinant à reconnaître les lieux. La bouche pâteuse, Kuzco hésita : «Kuzcobis ? Pacha ?». Un reflux acide d'alcool remonta et il plaqua une main sur sa bouche pour retenir le flux. Plus jamais il ne boirait autant.
Des voix lui firent relever la tête et il aperçut Anna qui discutait avec un homme à la porte. La vision de la princesse lui rappela, à la manière d'une gifle, les événements de la veille. Il cilla et un il sentit un poids dans son ventre, le poids familier des responsabilités, celles-la mêmes qu'il avait fuit. Il leva la main à hauteur des yeux pour observer la bague en argent, elle lui paraissait plus lourde avec toutes les implications qu'il y avait derrière. Il voulait s'en débarrasser et la jeter. Ce mariage aurait-il une vraie valeur ? Comment devait-il agir avec Anna désormais ? Devait-il vivre avec elle ? Devait-il lui faire des enfants ? Il frissonna. Non non non, pas des enfants. Il était à peine sorti de l'adolescence mentalement, il n'était pas prêt. Mais alors quoi ?
Il se releva et s'approcha de son épouse. «Salut ! C'est qui le roi Adam ? C'est ton père ? Il sait pour euh... Pour toi et moi ? Parce que ... Enfin je sais que je ne suis pas le gendre idéal quoi. Politiquement, je n'ai plus d'empire et en tant que personne... Eh bien je crois que tu as pu te faire une petite idée. Je suis formidable, oui, mais à ma manière.»
Il voulait ajouter autre chose, parler de son ressenti à elle, lui dire que lui aussi ne voulait pas de cette union, parler de leur futur ensemble et comment composer l'un avec l'autre. Kuzco était un bavard oui, mais uniquement pour les sujets sans importances, il évitait soigneusement tout ce qui pouvait être sujet à conflit. Il voulait être heureux et que tout le monde soit heureux avec lui et ce n'est pas en parlant des problèmes qu'on était heureux, non ? «Écoutes, je comprendrai si tu ne veux pas que je te suive. Tu es charmante mais je ne suis pas pressé de revoir ta soeur. Elle me gèlerait sur place, c'est certain. Et je ne crois pas avoir ma place dans ton monde. Et je ne sais pas ce que tu espères de ce mariage ni quelles sont tes atten-...»
Dans un grand fracas qui coupa la parole à l'ex-empereur, les volets s'ouvrirent dans son dos et un vent glacial fit claquer les rideaux avec violence dans leur direction. Une vision de cauchemar s'offrit à eux et Kuzco prit le bras d'Anna pour reculer avec elle, contemplant avec stupeur le ciel chargé de nuages noirs strié par moments d'éclairs fulgurants. La peur au ventre, Kuzco sentit sa gorge s'assécher, ça ne sentait pas bon tout ça. Tout son corps tremblait et il avait les yeux écarquillés de terreur sans pouvoir s'expliquer d'où elle venait.  Il eut un faible sourire, qu'il voulait réconfortant pour la blonde. «Ne t'en fais pas Anna, c'est rien qu'un petit nuage, ça va passer, ha ha ha !» Ses paroles avaient pour but de le rassurer lui autant qu'elle et il serra les poings. Depuis quand avait-il peur de quelques éclairs, il n'était plus un enfant qui se cachait sous son immense lit d'empereur. Ce temps était révolu, il était un homme maintenant, ou du moins, il cherchait à le devenir.
Avec un regain de détermination, Kuzco s'approcha de la fenêtre et se pencha pour essayer de discerner ce qu'il s'y passait. Une silhouette vêtue de noir, solitaire, se dressait devant l'église. Ce qui était sûr, c'est qu'elle, c'était pas une mamie gâteaux. Même Izma avait l'air d'une gentille arrière arrière arrière arrière arrière grande-tante à côté. Il avait comme un mauvais pressentiment et quand le sol s'ouvrit pour laisser apparaître d'épaisses lianes entremêlées de ronces, il failli s'oublier sur lui-même. «Où est Pacha quand j'ai besoin de lui.» gémit le jeune homme tandis que les végétaux grimpaient déjà à l'assaut de la fenêtre. Ce n'était pas comme ça qu'il voyait son voyage d'émancipation, ça devait être au moins la centième fois qu'il avait cette pensée depuis qu'il avait pénétré dans les Trois Royaumes.
Aussi, lorsque l'énorme monstre jaillit d'absolument nulle part, Kuzco n'attendit pas la suite. Ca devenait vraiment n'importe quoi ce pays. Il se précipita sur Anna pour la secouer d'avant en arrière, pris de folie : «Nous devons partir, nous devons partir, nous devons partir ! Je suis désolée, je ne suis pas un homme fort et je n'ai aucun pouvoir donc nous devons fuir !» Il avait abandonné toute raison, en proie à la peur la plus totale, il n'y avait aucun sens à ce qu'il venait de voir, il voulait juste quitter ces Royaumes de fous, retourner à Mayaland et élever des lamas.
Soudain, l'homme à leurs côtés pointa du doigt la fenêtre. «Non regardez ! Il s'en va !» Kuzco cessa de remuer la pauvre blonde pour se retourner et voir le dragon prendre son envol. A la place des ronces et des lianes qui avaient commencé à envahir la chambre, une multitude de fleurs formait un tapis odorant et parfaitement inoffensif. Éberlué, il échangea un regard avec Anna avant d'éclater de rire. C'était un rire nerveux, un rire de soulagement, un rire qui lui permit d'extérioriser toute la tension accumulée en lui. Il n'avait pas l'habitude d'être en proie à une telle pression et de se savoir sain et sauf avec son épouse valait tous les trésors du monde. La vie ne lui avait jamais paru aussi douce et il fit ce qui lui semblait le plus naturel : prendre sa princesse par la main pour l'emmener dans une valse folle. Une main sur sa taille, il la fit tournoyer en laissant éclater sa joie. «Nous sommes en vie ! Réjouissons-nous ! Je voudrai embrasser le monde entier !» et il se pencha pour embrasser la blonde sur le front. «Que pourrait-il nous arriver de pire désormais ?»
992 mots

Résumé:




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Sam 08 Aoû 2020, 12:55


Alors que la jeune femme s’apprêtait à donner sa réponse au serviteur de son père, son époux vint les rejoindre. Son appréhension était légitime et poussait la princesse à s’interroger de la même façon. Elle n’y avait pas vraiment pensé dans l’excitation du moment, mais si elle revoyait effectivement ses parents, elle devrait leur expliquer la situation. Ce mariage avait été soudain, mais il était porteur de paix, et cette nature lui donnait une certaine assurance quant à la réaction du monarque de Hi-Hi-Hi. Pour sa mère, elle n’était sûre de rien. Malgré tout cela, la jeune femme était en proie au doute. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas vu ses parents. Les souvenirs qu’elle gardait d’eux pouvaient être erronés. Puis elle avait grandit. Elle était une femme désormais. Sans oublier la personnalité de son cher et tendre, que lui même avait relevé. Ils auraient probablement un choc quand ils le verraient et prendraient ombrage de ses propos, tout comme leur fille avant eux, mais Anna commençait à s’y faire, et si elle le pouvait, alors eux aussi. Ils n’avaient pas vraiment le choix de toute manière, ils étaient déjà mariés. La princesse écoutait son époux avec attention. Elle percevait son malaise et souhaitait chasser ses inquiétudes.


Le pauvre homme interrompit pourtant son discours lorsque la fenêtre et les volets de leur chambre s’ouvrirent soudainement d’eux-mêmes. « Qu’est-ce que… » souffla-t-elle alors, à peine remise de son sursaut. Anna suivait Kuzco d’un regard inquiet tandis qu’il se dirigeait vers la fenêtre. Si le voir revenir dans la panique la plus totale n’avait pas suffit à faire réagir la jeune femme, qui ne comprenait toujours rien de ce qui était en train de se passer, les ronces qui vinrent se coucher sur le rebord de la fenêtre lui glacèrent le sang. Elle n’avait pas crié. Elle était comme coincée dans cet état contemplatif que l’on appelait stupeur. Heureusement, la menace qui planait au dessus de leurs têtes prit fin d’elle-même aussi rapidement qu’elle était venue. La princesse peinait à reprendre contenance tandis que son époux se réjouissait. Elle essayait encore de comprendre, sans succès. Quelque part, le contact avec Kuzco la rassurait. Il lui assurait qu’ils étaient encore bien là. En vie. Rien n’avait changé. « C’est une bonne question. » commentait la princesse en riant nerveusement. Il arrivait toujours les choses les plus innommables lorsque quelqu’un disait cela. La jeune femme évacua tout l’air de ses poumons permettant à son teint de reprendre quelques couleurs.  Puis, elle glissa ses mains dans celles de son partenaire, plantant ses prunelles pâles dans les siennes. « Écoutez, je sais qu’il s’est passé beaucoup de choses et que ça va peut-être trop vite... » C’était même certain. « Mais il faut que je retourne auprès de mes parents. Et j’aimerais que vous m’y accompagniez. » Ses joues se teintaient déjà de rouge en pensant à ce qu’elle allait dire. « Vous êtes mon époux, et même si ce mariage n’était peut-être pas ce que nous espérions, je… Je suis heureuse que ce soit vous et pas un autre. » Le silence retombait mais la jeune femme était bien incapable de faire taire les pensées qui fusaient dans son esprit. « Oh… Et vous n’avez aucune inquiétude à avoir. Mon père est très gentil. Je suis sûre que vous allez lui plaire. » Elle espérait ne pas se tromper. Pour ce qui était de la souveraine déchue du royaume, ils verraient bien.


Il était temps pour eux de faire route vers le château de Hi-Hi-Hi. La jeune femme redécouvrait les murs qui l’avaient vue grandir. La vue des bassins de sang donnait un goût amer à ses douces remembrances, mais l’engouement de la princesse demeurait intact tandis qu’elle progressait vers la salle du trône. « Empalée j’vous dit ! » Des voix s’élevaient du fond de la salle. « Elle l’a bien mérité. » - « Oui, enfin… Quand sa majesté va apprendre la nouvelle, je ne sais pas comment il va réagir ! » - « Il devrait être content, après ce qu’elle lui a fait. » - « Elle me manquera pas en tout cas ! » - « Plus de Méchante Reine pour le peuple ! » leurs rires brisaient le cœur de la princesse qui s’était arrêtée pour les écouter. Elle ne pouvait concevoir que l’on puisse parler de sa mère de la sorte. Non, elle ne pouvait l’accepter. D’un pas aussi déterminé que colérique, Anna s’avançait vers les trois domestiques qui astiquaient les piliers de la salle du trône. Les bougres remarquèrent sa présence que lorsqu’elle leur adressa la parole : « Comment osez-vous ? Vous proférez des mensonges à l’égard de votre ancienne souveraine, vous lui manquez de respect ! » Leur teint blême indiquait clairement que ces trois imbéciles avaient parfaitement conscience de l’identité de la personne qui s’adressait à eux, et de la gravité de la situation dans laquelle ils s’étaient mis. « Nous sommes réellement navrés, princesse Anna… Nous n’avions aucune idée que vous étiez revenue ! Nous ne voulions pas... » - « Que je sois là ou non n’a aucune importance ! Ce que vous étiez en train de dire est tout bonnement ignoble ! Indigne des serviteurs de la couronne ! » coupa la jeune femme. « Vous avez raison… Nous sommes navrés pour ce que nous avons pu dire… L’ancienne reine ne mérite pas que nous la qualifions de la sorte, pas après qu’elle se soit sacrifiée pour le bien du royaume ! » Un court silence s’installa alors. « Que voulez-vous dire, sacrifiée ? » demanda Anna, confuse. Les domestiques échangèrent des regards perplexes. Quelques instants durant, aucun d’eux ne semblaient disposés à poursuivre la conversation. Puis, l’un d’eux finit tout de même par saisir son courage à deux mains. « Vous ne saviez pas ? La Méchan… Euh, l’ancienne reine… est morte de la main du conquérant, Shan Yu. » Cette fois-ci, le silence dura bien plus longtemps. La princesse crut d’abord à un mensonge. Sa mère ne pouvait pas être morte. Ce n’était pas possible. C’était la femme la plus forte qu’elle connaissait. Elle ne se serait pas laissée tuer. Elle aurait vaincu le conquérant. Pourtant, les visages de ses interlocuteurs, eux, ne trahissaient aucun mensonge. Même le serviteur qui les avait accompagnés restait sans voix.


Finalement, Anna n’ayant pas la force de supporter cette nouvelle, préféra prendre congé et partit s’isoler dans ce qui fut autrefois sa chambre. Elle n’avait jamais autant pleuré que cette nuit là.


1089 mots.
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Sam 08 Aoû 2020, 14:25

Hadès observait la situation d'un air atterré, il ne s'était pas attendu à ce que la Colère de sa nièce puisse être aussi dévastatrice. Néanmoins, ses assauts se cantonnaient à repousser les Soldats, qui se maintenant à bonne distance. Elle n'avait pas encore perdu le contrôle au point de tous les anéantir sans leur laisser le temps de cligner des yeux. Muling lui demandait s'il était réalisable d'avoir un tir de sommation, mais celui-ci était certainement en cours d'une manière relativement impressionnante. Le tableau qui se dessinait devant lui, entre tous ces guerriers différents, venus d'ailleurs avait de quoi lui rappeler les instants de la Grande Guerre. C'en était autant terrifiant qu'émouvant, mais s'il arrivait quoi que ce fusse à la Fille de Déméter, il risquait de passer un sale quart d'heure. Mieux valait prévenir que guérir. Il se retournait vers son armée d'empotés, mais ô combien utile.

Mes chers Morts, vous allez vaillamment combattre en compagnie de l'armée de ... Heu ... Muling !

Il avait oublié le nom de son pays d'origine, la Barbarie ? C'était compliqué de se souvenir avec quelques siècles en plus.

Veuillez à bien les aider et vous serez récompenser. Je vous octroierais sans doute un congé !

Il y eu quelques exclamations motivées. Certains n'avaient pas eu de congés depuis ... Ils n'en avaient jamais eu, en vérité. Après ce premier point important, le second se dessinait devant lui, progressant doucement vers l'avant.

Je m'en occupe, répondit-il au Commandant. Elle les maintient à distance de nos troupes ... C'est une bonne chose pour leur faire comprendre notre détermination !

Ses paroles reflétaient probablement une certaine fierté. Ce n'était pas simple d'être le représentant d'un domaine, celui de Coré devait être impressionnant. Le Dieu de la Mort claquait des doigts en se téléportant sur l'épaule de sa nièce, ayant assez d'espace pour déposer sa fumée comme bon lui semblait.

Coré !

Malgré son appel, elle n'écoutait pas vraiment. Son regard se portait ensuite en contrebas, voyant l'autre main de sa nièce ouvrir la voie aux troupes de Mulan, les ronces s'ouvrant sur leur passage en les protégeant des assauts aériens ennemis. Perséphone, de son nouveau titre, tournait ensuite la tête dans sa direction, daignant lui apporter son écoute.

C'est plutôt pas mal pour une attaque des titans ! admit-il. Néanmoins, tu devrais savoir que nous devons être discrets et évitez de perturber le cycle des mortels !
Vous l'avez dit vous-même, mon oncle. Les morts sont votre fond de commerce.
Oui, mais j'ai aussi dit que ça me donnait aussi pas mal de travail ...

C'était loin d'être une remontrance, mais un vaste sourire étirait ses traits. C'est alors qu'un rugissement se fit entendre.

Oups. Revoilà les Dra ...

Loin de se laisser impressionner comme précédemment, la main de Perséphone saisi le corps de celui-ci, qui émis un grognement surprit. S'entaillant les mains sur ses écailles, mais coupant le souffle au lézard volant, elle le regardait tandis que celui-ci avait presque avec des larmes aux yeux.

Vilain. Veux-tu que tes ailes soient arrachées ?
Non, mais ... le pauvre, il fat juste son travail.
Sois sage et retourne chez toi.

Perséphone ouvrit sa main, soufflant pour dégager un vent sentant le lilas pour que la créature disparaisse.

Diablement efficace, tu m'impressionnes.
Vous ne voulez pas entrer dans la danse, mon oncle ? Je suis intriguée de voir votre puissance.

Hadès eu une mine mélangeant l'envie et le besoin de demeurer en retrait. Cet idiot de corbeau avait scellé une vaste partie de sa puissance et il était redevenu comme une divinité adolescente. Il gérait toujours le Royaume Souterrain avec patience et dévotion, mais les choses étaient relativement différentes devant des Mortels.

Je suis un vieux Dieu rouillé, dit-il en haussant les épaules. Regarde. Ils semblent vouloir s'enfuir. C'est plutôt pas mal !
Nous devrions les écraser.

Sans doute que sa nièce le pourrait aisément, un coup de pieds et une partie du flanc droit disparaissait dans le néant.

Nan. Laissons-les répandre ta légende au-delà de ses frontières !

Hadès prit conscience l'instant d'après que ses pieds étaient dans le vide. Oups. Il retombait sur le sol d'une traite, mais sans le moindre dommage. Coré devait avoir épuisée sa magie.

Quelques membres de l'armée ennemie l'entourait, méfiants.

Si vous ne rangez pas vos armes, vous aurez le feu au cul. J'insiste

Ils ne l'écoutaient pas, alors Hadès mis sa menace à exécution.

785 mots

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Sam 08 Aoû 2020, 14:30



Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES




AladdinA l’écart de la foule, dissimulé dans l’ombre de l’église, une hyène tournait autour de moi, dévoilant ses crocs acérés. Je lui lançai un regard de dédain. Je n’avais pas peur d’un vulgaire chien aussi vicieux fût-il. J’avais vaincu bien pire. Je fis un pas en direction de mon mari - à la pensée de cette union nouvelle, une grimace de dégoût passa sur mon visage - m’approchant de son corps peu aguicheur.

« Je ne comprends pas votre question. Je suis Aladdin, Prince des voleurs. Je n’ai jamais renié ni mon nom, ni mon titre. »

Je ne me souvenais plus des conséquences du voeu que j’avais réalisé. Depuis ce jour, je m’étais accoutumé à ce que les femmes me tombassent dans les bras. J’étais beaucoup plus séduisant qu’auparavant grâce au génie, je le savais ; pourtant, j’avais oublié que mon apparence reflétait les désirs de ces demoiselles. Le sort ne me frappait pas. Les miroirs me renvoyaient toujours l’image d’un malandrin peu reluisant. La question cessa de remuer mes pensées et je finis par hausser les épaules.

« Pourquoi dites-vous cela ? »

J’effectuai un nouveau pas pour me rapprocher de l’homme qui me faisait face. Il était trop sur la défensive. Pour ce que j’avais en tête, il fallait absolument besoin qu’il se détendît.

« Vos informations sont exactes. Je veux redresser les torts qui ont été faits au mien depuis l’aube des temps. Pour cela, j’ai besoin de pouvoir et d’argent. Je suis prêt à vous aider pour obtenir cela. Bien évidemment, j’avais des projets immédiats qui auraient besoin d’être… menés à terme. »

Je marquai une courte pause en m’avançant encore davantage vers le corps de mon époux.

« Voyez-vous, mon campement a été anéanti par ces Barr Bahr dégénérés tandis que la Guilde était en mission. Ces raclures se sont introduits dans nos baraquements pour piller nos richesses et décimer enfants et anciens. Nous avons des raisons de croire qu’une partie de la population est détenue contre son gré par cette vermine. C’est pourquoi je veux leur mort. Cependant, ils bénéficient du soutien de ce pleutre de Powhatan - qui a vendu ses terres contre sa vie telle une vulgaire putain de bas quartier. Les tensions entre les Royaumes et l’invasion de criquets qui a ravagé Hou-Hou nous met en difficulté dans cette guerre ; Shan Yu régule la nourriture et impose la famine à quiconque s’oppose à ses sombres desseins. C’est pourquoi, si je mets une partie de mes troupes à votre service, je veux que vous employiez une partie de vos hommes à éliminer ce rat. »

Une dernière foulée me permit d’arriver au contact du futur monarque. Sa proximité réveillait mes sens. Je préférais les femmes - c’était une évidence. Mais j’avais cruellement envie de m’essayer à cette nouvelle expérimentation. Pourtant, le travail m’appelait. Quelques signes discrets de la main me permirent de donner des ordres clairs à mes compagnons de l’ombre - car oui, nous n’étions pas seuls. Je montai sur la pointe des pieds pour atteindre le creux de son oreille.

« Ne vous inquiétez plus pour Eric, chuchotai-je. Mes tueurs sont déjà sur le coup. Et pour Aurore, si elle est réellement amoureuse de vous, j’ai peut-être une idée, mais vous aurez besoin de moi. »

Mes lèvres effleurèrent son cou mais je ne pus aller plus loin car il se détourna de moi, me laissant à mes pulsions inassouvies. Je m’étonnai qu’il ne s’adonnât pas à moi. Je venais à l’instant de me rappeler la teneur de mon premier voeu ; j’aurai dû lui plaire. Je ne dis rien. Dépité, je le suivis pour retourner à l’intérieur.

« Je viens avec vous » lui répondis-je lorsqu’il me proposa de le suivre.SéparateurNous venions de nous séparer du dénommé Arthur au carrefour d’un chemin. J’avais eu tout l’opportunité d’observer l’étrange comportement des deux hommes.

« C’est pas très sain cette manière dont vous le dévisagez, vous savez. Si vous voulez le prendre, faites-le, ça apaisera les tensions. »

Notre discussion fut écourtée par l’intervention d’un soldat de carte. Je fis volte-face pour découvrir les quatre militaires qui s’opposaient à moi. Je ne comprenais pas en quoi le meurtre de Gaston - un étranger à leur Royaume - pouvait bien les intéresser.

Soudain, le ciel s’obscurcit. D’épais nuages noires couvrirent la voûte céleste, plongeant la scène dans les ténèbres. Je profitai de la cohue et de l’obscurité pour attraper le bras de mon époux et l’attirer à l’écart, dans la forêt. Nous eûmes à peine le temps de pénétrer le bois. D’épaisses ronces attrapèrent mon pied et je m’étalais à plat ventre dans l’humus. D’un geste vif, je saisis la dague à la ceinture et luttai pour essayer de me défaire de ces maudites plantes. Plus je me débattais, plus le végétal affermissait sa prise autour de moi. Les épines acérées pénétraient ma chair dans une douleur insupportable. Je ne criai pas. Dans la noirceur qui baignait le lieu, je ne remarquai pas les Ombres qui s’attelaient à défaire mes liens - et ceux de Scar.


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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Sam 08 Aoû 2020, 16:27



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Les Portes II

En groupe



Belle avait regardé Adam s’éclipser, le cœur lourd des mots qu’elle taisait. Comme la majorité des habitants de Hi-Hi-Hi, elle exécrait la Méchante Reine. Elle ne l’avait jamais connue autrement que comme une despote. Figure honnie, elle ne trouverait probablement pas de gloire non plus dans la mort, malgré sa loyauté de dernière minute. Pourtant, elle avait dû être appréciée, autrefois. Après tout, le Roi en était tombé amoureux. Il l’avait aimée, et peut-être l’aimait-il toujours, d’une façon usée et confortable, comme on aime ce que l’on a toujours connu ? Peut-être que sa traîtrise et les années de souffrance qu’elle lui avait fait endurer n’avaient pas su faire dépérir l’amour qu’il nourrissait à son encontre ? Elle ne s’expliquait pas autrement son besoin d’isolement et son expression défaite. Elle aurait pu courir derrière lui et le prendre dans ses bras, mais le temps qu’elle avait passé enfermée chez lui lui avait fait comprendre qu’il existe des tourments qu’aucune affection ne saurait apaiser.

La jeune femme regarda les Anges partir, puis, une fois les Généraux revenus – avec des informations supplémentaires –, entreprit d’organiser avec eux les renforts et les convois qui devraient se rendre sur le champ de bataille. La fatigue la harcelait de plus en plus, cependant, elle résistait. Ce n’était pas terminé. Lorsque la paix serait revenue et que chacun aurait un toit, de l’eau et des vivres, alors elle aurait tout le loisir de se reposer. Pas avant.

L’étreinte d’Adam l’auréola d’une énergie apaisante. Elle aurait pu y rester des heures, blottie entre ses bras, sans d’autre vue que celle de son épaule, avec pour seule odeur la sienne, et pour tout son celui de sa respiration. Quand tout ceci serait fini… C’était une perspective pleine de sérénité. Elle se détacha du roi à contre cœur et serra doucement ses doigts entre les siens. Djinshee, du Royaume des Merveilles, avait répondu à leur appel. Belle la remercia, puis écouta les deux souverains. Quoique surprenant, le départ de Shan Yu facilitait la tâche des alliés. La fille de l’inventeur en fut même soulagée, car la perspective du repos se rapprochait. Les Anges avaient été d’une grande aide. Elle eut une pensée pour cette Laëth Belegad. Elle lui ressemblait beaucoup, et les questionnements à son endroit abreuvaient tant sa méfiance que sa curiosité. Elle aurait aimé pouvoir lui parler plus amplement pour découvrir le mystère qui se cachait derrière leur ressemblance. Plus tard, peut-être.

La jeune femme tira un rouleau de parchemin de sa ceinture et le tendit à Adam. « Les Généraux ont dressé un rapport de ce qu’il se dit à travers Hou-Hou, à leur retour. » Elle jeta un coup d’œil à la Reine, puis poursuivit : « Vous avez déjà évoqué la plupart des points de ce document. Il en reste un, qu’il me semble important d’aborder… » Belle n’était pas à l’aise. Elle fit toutefois l’effort de parler clairement et calmement. « Il paraîtrait que le Prince Arthur de Caermaloyw est avec le Roi Mufasa. Il s’apprêterait à récupérer une épée qui serait capable de concilier tous les royaumes et ferait de lui le Roi légitime de ceux-ci. » Cette hypothèse remettait probablement en question leurs statuts. Celui qui unifierait les Royaumes ferait sans doute des souverains actuels des vassaux de son pouvoir. Son regard s’accrocha à celui d’Adam. Elle ignorait qu’il avait reçu une missive de la Princesse Juliette, épouse du Prince Arthur – que tous les esprits croyaient être la Princesse Cendrillon, désormais. Seulement, elle avait conscience qu’il était important, pour le monarque déchu, de récupérer sa couronne. Sa volonté d’établir la paix surpassait-elle ce désir ? Qu’en était-il pour la Reine Djinshee, dont elle ignorait tout ? Quelles étaient ses motivations ? « Peut-être devrions-nous envoyer des émissaires au campement de leur armée, pour discuter ? » proposa-t-elle, conciliante. À ce moment, un fracas de sabots retentit. Deux hommes à cheval les accostèrent. Ils portaient la bannière du Royaume de Caermaloyw et se présentèrent en son nom. « Garrett de Caermaloyw, le frère du Prince Arthur, nous envoie. Le Royaume de Caermaloyw tient à assurer ceux de Hi-Hi-Hi et des Merveilles de son soutien, suite à la fuite de Shan Yu. Des soldats seront prêtés et des vivres seront donnés pour rétablir la paix et assurer sa pérennité, tant au sein de Hou-Hou que dans les deux autres royaumes. » Belle sourit, polie, et rassurée à l’idée qu’ils étaient prêts à coopérer. Elle ignorait que le Prince et son frère n’étaient pas en bons termes et que ce dernier avait vécu dans une forêt reculée, loin des affaires politiques, durant des années. « Merci. » Elle supposait que ce n’était pas la formule d’usage, mais le mot lui paraissait tout de même adéquat dans ces circonstances. Elle se tourna vers les souverains, puis demanda aux messagers : « Les rumeurs sur votre Prince sont-elles vraies ? Va-t-il devenir Roi en s’emparant d’une épée ? » Ils approuvèrent. « L’épée de légende doit lui donner le pouvoir d’apporter la paix dans tous les royaumes. » Les iris bruns de la Belle glissèrent sur Djinshee et Adam.

Lorsque les troupes de Shan Yu prirent la fuite et que la géante reprit une taille humaine, les Anges se posèrent progressivement au sol. Ils entreprirent de soigner les blessés. Si on leur posait des questions, ils répondaient qu’ils n’étaient pas d’ici, et qu’ils avaient simplement accepté de répondre à l’appel de paix du Roi de Hi-Hi-Hi.



Message XII – 910 mots

Résumé : Belle parle avec Adam et Djinshee. Sur le champ de bataille, les Anges se posent et soignent les blessés.

Plans du Château de la Bête/du Roi Adam : Rez-de-chaussée + 1er étage.




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Kitoe
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Sam 08 Aoû 2020, 16:44

Kitoe810 mots
Les portes II
C’était bien connu, les enfants étaient cruels. Fourbes, espiègles et moqueurs, ils profitaient de leur bouille de bébé innocent et stupide pour monter leurs coups dans l’ombre. Quasimodo n’aimait pas les enfants. C’était ceux qui s’étaient le plus moqués de lui quand il était encore moche. Il y avait donc une chose que l’homme ne saisissait pas : le comportement de cette petite fille. Il y avait forcément anguille sous roche. Elle lui voulait forcément du mal, acquérir sa confiance pour lui faire subir une chute violente et brutale. Il ne parvenait pas encore à réaliser qu’il était devenu beau sans même changer de corps, et que cela se devait être définitif. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de croire en les bonnes paroles de l'enfant. Elle était trop mignonne et elle l'emplissait de joie. Alors, quand elle partit, Quasimodo en fut presque triste. Il ne la connaissait pas et elle venait de changer sa vie à tout jamais.

Quasimodo n'eut pas le temps de réagir à la malédiction lancée par Maléfique. De toute manière, il n'était pas touché et il se sentait trop bien pour trouver la situation si dramatique. L'ancien moche était peut-être redevenu un gentil croissant tout chaud et moelleux, le fait est qu'il restait un homme ayant émergé des ténèbres dix minutes auparavant. En d'autres termes, les pratiques sombres ne le choquaient pas plus que ça et il s'efforçait de voir le bien un peu partout, même lorsque c'était occulte ou effrayant.

En revanche, une autre chose le dérangea : maintenant qu'il était beau et qu'il ne ressentait plus de haine envers quiconque, Quasimodo n'avait plus de but dans la vie. À la sortie de l'église, entre les pissenlits et les papillons, l'homme s'assit pour songer. Qu'avait-il envie de faire au juste ? Naturellement, il voulait profiter un peu de sa nouvelle apparence. Traîner dans les tavernes et les auberges pour choper de la donzelle lui traversa l'esprit. Cependant, devenir la copie conforme de ce Gaston ne le flattait pas spécialement. Il n'était pas non plus doué dans un domaine en particulier qui lui permettrait d'acquérir un métier. Finalement, tout ce qu'il savait faire, c'était être gentil ou méchant, sachant qu'il n'était plus cette dernière chose. Par élimination, Quasimodo en conclut donc que objectif dans la vie serait, une nouvelle fois, d'être gentil. Il haussa les épaules et se leva. Soit. Dans ce cas, il savait exactement quoi faire.

Aussitôt le nouveau beau se mit en route pour le château de Hi-Hi-Hi. En chemin, il croisa la Volière, la Muraille et la Rocaille, qui ne le reconnurent absolument pas. Quasimodo dut leur raconter nombre de détails sur la vie qu'ils avaient mené ensemble pour qu'enfin les trois gargouilles ne semblent le prendre au sérieux.

-Mais où étais-tu passé pendant tout ce temps ? S'écria Chèvre.

Il leur raconta brièvement son changement de corps, son arrivée au Royaume des Merveilles, puis ce qu'il s'était passé durant les mariages. Chèvre lui posa un milliard de questions auxquelles il répondit à peine car cela l'ennuyait toujours autant malgré sa gentillesse retrouvée.

-Attends un peu… mais ça veut dire qu'on ne fera plus de sacrifice de chèvre ?! Réalisa la Rocaille.

-J'en sais rien. C'était vrai, il n'en avait aucune idée. Bon, on va chercher des fleurs.

-Des fleurs ? Répéta la Volière.

-Ouais. Chut.

Le petit groupe alla se promener dans les prairies du royaume pour cueillir les plus belles plantes et les rassembler en un large bouquet. Il n'était pas aussi harmonieux que ce qu'aurait pu faire la fleuriste du village, mais Quasimodo avait tenu à le faire lui-même. Une fois satisfait, l'homme se dirigea vers le château de Hi-Hi-Hi.

-Bonjour, je viens voir la Méchante Reine.

En fait, il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait entre les Trois Royaumes depuis un moment. La dernière fois qu'il avait eu des nouvelles, le royaume appartenait à Maléfique. Mais comme il ne savait pas où trouver cette grosse pétasse qui l'avait expulsé de son royaume, il pensait que c'était aussi bien de se rendre ici. Le garde ne bougea pas de son poste, continuant de lui bloquer l'entrée.

-La Méchante Reine n'est plus. Vous êtes au château du roi Adam. Vous n'avez rien à faire ici, circulez.

-Ah. Pardon. Et le roi Adam est là ?

Il pouvait toujours lui souhaiter la bienvenue.

-Non. Circulez.

-Hm… Je suis un ami de la princesse Anna. Je voudrais…

-Je vous ai dit de…

-Dites-leur que je suis passé. J'attendrai un peu plus loin dans l'herbe là-bas si jamais. Tenez.

Il tendit son bouquet de fleurs au garde et s'éloigna de quelques pas pour s'assoir par terre. Quasimodo posa son menton dans sa paume avec une moue. Il était triste que la Méchante Reine soit morte. Il aurait voulu lui dire qu'il la pardonnait. Il voulait donner à la famille de quoi se consoler. Ce n'était pas grand chose, mais ça lui permettrait à lui aussi de tourner la page.


810 mots




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Sam 08 Aoû 2020, 18:00



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Les Portes II

En groupe



« Taisez-vous. » asséna Scar en jetant un regard meurtrier à son époux. D’ordinaire, il aurait trouvé une réplique cinglante pour le faire taire, cependant, les sentiments qui remuaient son palpitant muselaient son sarcasme. Leur impatience à s’exprimer était trop vivace. « Je ne veux pas… » Le reste des mots ne parvint pas à s’extirper de sa bouche. Il ne pouvait pas les prononcer, retenu par une force qui le surpassait, et qui savait quelles passions la vue d’Arthur éveillait dans tout son être. Il rêvait de le plaquer contre n’importe quelle surface plane et de l’entendre gémir son plaisir. Il aurait pu assouvir une partie de ses pulsions en s’abandonnant aux bras d’Aladdin. Il le savait. Même s’il ne représentait pas l’idéal du voleur, plus favorable aux courbes féminines, il avait compris que l’homme était ouvert à l’expérience. S’il s’était soustrait à la caresse de ses lèvres dans son cou, ça n’avait pas été sans difficulté. Depuis toujours hermétique aux attraits de la chair, il découvrait un monde insoupçonné, qui excitait tant ses sens que c’en était presque douloureux. Il ne voulait pas céder. Il devait se rendre au château, trouver Aurore, et l’embrasser ou l’offrir à la mort. Un grognement animal crissa entre ses dents. « Vous m’agacez. » Cela, au moins, c’était la vérité.

Le paria aurait continué à avancer en ruminant si des soldats du Royaume des Merveilles ne les avaient pas interceptés. « Et puis quoi encore ? » gronda-t-il tandis que l’un d’eux énonçait le chef d’accusation à l’encontre d’Aladdin. « Ça ne vous suffisait pas d’être un voleur, vous aviez besoin de tuer quelqu’un en plus ? J’aurais espéré que vous sachiez mettre votre cervelle à contribution quand il s’agit d’étendre votre commerce. » Il n’avait sans doute pas de leçons de morale à dispenser – quoiqu’il s’en découvrît de plus en plus une, comme si on lui avait implanté un petit ange dans le crâne, un peu comme cet imbécile de Kronk –, mais toutes ces déconvenues commençaient à l’irriter plus qu’elles ne l’auraient dû. « Dites à votre commandante qu’elle- » Les ténèbres s’abattirent et le frère du Roi se tut, juste avant de sentir une main entourer son poignet et le tirer entre les grandes ombres des arbres. Une autre force agrippa ses chevilles tandis qu’il chutait, emporté par l’élan d’Aladdin. Les dents des ronces pénétrèrent sa chair avec une facilité déconcertante. Les hyènes, qui avaient continué de les suivre, un peu en retrait, bondirent sur les plantes pour tenter de briser leur emprise à l’aide de leurs crocs. Leurs grognements et leurs glapissements résonnaient dans la pénombre. Les Ombres demeuraient invisibles.

Scar se débattait, essayant d’attraper la lame qu’il gardait toujours dans sa manche, au cas où. Celle-ci glissa entre ses doigts et ricocha sur une racine. Il roula sur le côté. Fou comme un animal pris au piège, il ne prêtait guère attention à ses mouvements. Une ronce ceignit son cou, et il crut sa fin proche, lorsque l’étreinte s’adoucit. Toutes les épines avaient disparu pour laisser place à des parterres de fleurs sauvages. Leur parfum embaumait l’atmosphère. Le souffle court, l’exilé demeura immobile quelques instants. Les meurtrissures qui criblaient sa peau le feraient bientôt souffrir : pour le moment, l’adrénaline et le soulagement épongeaient tous ses tourments. Lorsqu’il voulut se redresser, il constata qu’il se trouvait étendu sur son époux. Les hyènes, bien remises de leurs émotions, gloussaient. Il leur décocha une œillade cinglante, puis ordonna : « Trouvez les cartes et déchiquetez-les. Laissez-en une en vie, qu’elle puisse aller pleurer aux pieds de sa commandante. » Les conséquences ? « Non. En fait, tuez-les toutes, et ne laissez aucune trace. » Il ne fallait pas se laisser aveugler par la colère. Elle était l’ennemie de la stratégie.

Lorsque les hyènes eurent disparu, son visage se tourna vers son mari, toujours allongé sous lui. Il était vivant. Malgré lui, une forme de soulagement enserra son cœur. Il savait qu’un maléfice le trompait et qu’il ne s’agissait pas d’Arthur. Pourtant, ses yeux l’appelaient comme l’avaient fait ceux du Prince – comme l’océan appelle le marin. Scar crispa ses doigts autour de la mousse sylvestre, tandis que ses iris glissaient doucement sur ses lèvres. Il se rappelait de leur invitation dans son cou. Il luttait contre les pulsions de vie qui l’assaillaient – désormais que ses pulsions de mort l’avaient déserté, avec les directives données à ses bêtes –, mais ça ne paraissait pas suffisant. Ça ne l’était pas. Les sensations de vivre étaient trop fortes. Il se rapprocha vivement et scella sa bouche contre celle de l’imposteur. Les passions qui le torturaient se délivrèrent de leurs chaînes et se répandirent en caresses sur le corps de son partenaire. Puisqu’il ne pouvait pas avoir Arthur dans l’immédiat, il se libérerait de ses frustrations sur lui. Il le prendrait, comme il le lui avait si bien conseillé.



Message XII – 815 mots

Résumé : Scar est avec Aladdin. Ils survivent aux ronces. Il envoie les hyènes tuer les cartes de Djinshee (si tu veux qu'elles survivent, tu peux, si tu veux jouer des conséquences, tu peux <3 même si on arrive à la fin, lalala). Puis il est toujours avec Aladdin [Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 22 Bisho

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





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