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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Sam 16 Mai 2020, 09:46



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



« Ce serait offensant, en effet. » souffla-t-il en prenant soin de détacher les syllabes tandis que la sorcière guidait sa main jusqu’à son intimité. S’en suivit le début d’une étreinte défaite de toute passion. Elle était calculée, méthodique, réfléchie, comme tout ce qu’entreprenaient les deux partenaires. Le rythme suivait une régularité implacable qui aurait eu tôt fait d’ennuyer les moins entreprenants des amants. Scar s’en moquait. Il ne faisait pas l’amour, il assurait sa stratégie – et c’était très différent. L’un faisait appel aux sentiments et aux émotions, l’autre requérait un doigté et une minutie qui n’engageaient pas les effusions libidineuses. Et un, et deux, et trois, et quatre ; la première clause de leur accord fut honorée. Il se retira et entreprit de refermer les attaches de son pantalon.

Tout se serait déroulé sans accroc s’il n’y avait pas eu l’intervention impromptue des hyènes. Le banni pinça les lèvres et tourna la tête. Il ne tenait plus Maléfique face au mur, dos à lui, et leurs vêtements couvraient tout ce qui aurait pu choquer l’innocence, mais il aurait fallu être vraiment sot pour ne pas comprendre ce qu’il venait de se passer. Et ces animaux imbéciles avaient ramené sa nièce. Le trouble perça ses rétines. Il y avait dans son visage quelque chose qui se répercutait en échos dans les profondeurs de son être, et dans son expression, une horreur qui piqua sa poitrine. L’impression fut fugace, mais réelle. « Aurore… » commença-t-il sur le ton mielleux qu’il savait employer lorsque la situation l’exigeait – il lui faudrait sans doute plus que cela pour se dépêtrer de celle-ci. Cependant, la Princesse s’enfuyait déjà en courant. Il baissa les yeux vers Shenzi et Ed. Le second ricanait déjà bruyamment. « Votre récompense sera de ne pas me servir de dîner, ce soir. » Désireux de garder son sang-froid, il ne laissait transparaître ni sa colère ni sa frustration. Les hyènes paieraient leur sottise, plus tard – tapies au sol, elles comprenaient ce qui les attendait. Scar tourna ses prunelles acérées vers la Reine, et de sa voix calme et traînante, prononça ces mots : « Je crois que j’aurais bien besoin de quelques touches d’intelligence. De quoi vouliez-vous me faire part ? »



La salle de bal transpirait le faste. En son for intérieur, le frère du roi s’agaçait de tant d’étalage, en même temps qu’il se réjouissait de le savoir bientôt à lui. Mufasa paradait, superbe, et chaque mouvement qu’il esquissait éveillait en Scar une haine sourde, entretenue depuis des années. Il était la cause de sa chute ; et serait aussi celle de son ascension. Il n’y avait qu’à endurer sa présence écrasante quelques minutes encore, quelques heures tout au plus. Ensuite, ce serait lui qui dominerait l’assemblée depuis son piédestal. Le brun, après s’être joint à ce faux rire que manient si bien les nobles, jeta une œillade sceptique à la coupe de champagne qu’il tenait, et en but. Son aîné ne mentait pas, ce qui le rendait à la fois plus détestable et plus enviable. Un pli amer tordit sa bouche. Son réconfort résidait dans le fait que Sarabi, si elle avait encore été de ce monde – perte tragique qui ne l’émouvait pas du tout –, aurait bien mieux géré le discours d’entrée que son mari. Il s’apprêtait à retourner à ses complots lorsque la voix puissante de son frère tonna à nouveau. Dos à lui, Scar se retourna. Il ne pouvait empêcher la surprise de tinter dans ses prunelles tant la déclaration du Roi le saisissait. Il se laissa envahir par cette émotion ; car quel frère honni n’aurait pas réagi de la sorte ? Tous les regards s’étaient tournés vers sa silhouette émaciée, qui ne se départait pourtant pas d’une forme d’élégance. Dans les coulisses, l’esprit du manipulateur bondissait d’une hypothèse à l’autre afin de se préparer à toutes les éventualités. Fallait-il croire en la bonne foi de Mufasa ? Il n’était pas aussi futé que lui, néanmoins, revenir sur des années d’exil et de haine, sans raison aucune… Comment expliquer la tenue de cette déclaration en public ?

Le cadet, toutefois, s’avança. Peut-être que cette action inattendue faciliterait sa tâche. Se rapprocher du Roi pour mieux le trahir. Il n’éprouva pas une once de honte à cette pensée, pas même lorsque l’étreinte du roux se referma sur lui. Surtout pas. Il avait senti une piqûre contre sa nuque, légère mais nette, qui ne laissait aucun doute quant à ce qui l’attendait s’il s’écartait. Front contre le sien, il planta l’or de ses iris dans le sien. Il demeura impassible : seul un sourire discret vint arrondir ses lèvres. S’il ne l’avait pas tant exécré, il serait sans doute fier de constater que malgré ses airs d’idiot patenté, Mufasa disposait d’un cerveau qu’il savait utiliser. Cette idée excita ses sens, et la détresse qui perçait dans ses paroles le ravit. Peu importait le poison contre son cou. Scar n’y croyait qu’à moitié. Son aîné avait le cœur trop tendre pour l’exécuter froidement. « Je ne savais pas mon grand-frère bien aimé si retors. » finit-il par articuler, tandis qu’ils se trouvaient face à une foule qui les acclamait. Un sourire déguisait ses lèvres. Il n’avait pas le choix ou, tout du moins, il était trop lâche pour s’offrir à la mort. « Très bien. Je comprends qu’un cerveau de plus soit nécessaire à la réalisation de tes ambitions. J’accepte, même s’il n’est pas dans mes habitudes de décevoir le public. Concernant mon pardon, je suis prêt à te l’accorder. Le temps fera son œuvre. » Il glissa une œillade équivoque à son frère, dont la poigne ferme tenait toujours sa nuque. « Et pardonne-moi de ne pas trépigner de bonheur. Problème de lumbago. » Ses prunelles glissèrent sur la foule. « Par où souhaites-tu commencer ? » Il avait soif de sang, et trois hyènes à nourrir. Pour le spectacle, le malin leva un bras et clama : « Looongue vie au Roi ! »



Message V – 999 mots

Résumé : Scar fait ses affaires avec Maléfique et est surpris par Aurore. Une fois que Maléfique lui a répondu, il se rend au bal. Il accepte la proposition de Mufasa (parce qu'il a pas trop le choix, mais il est bien déterminé à tourner la situation à son avantage 🔥).

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
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◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Sam 16 Mai 2020, 16:06

    J’avais regagné ma chambre. Étendu sur mon lit, je ne comprenais pas ce qu’il m’avait pris. Je repensai aux lèvres de Facilier et passai ma langue sur les miennes avant de me rendre compte de la situation. Je pris un coussin et le plaçai sur mon visage un peu violemment, comme si ce simple geste aurait pu suffire à effacer une nuit de plaisir. J’aimais Aladdin. Tout allait se concrétiser ce soir. Alors pourquoi est-ce que l’enchanteur m’avait attiré comme ça ? Lorsque j’avais commencé à lui parler de ce qui me perturbait, j’avais senti une opportunité. Son regard sur moi n’était pas dénué de tout désir et la proximité de nos corps avait enflammé le mien. Mais maintenant… Maintenant je culpabilisais et me maudissais.

    - « Crétin ! »

    Je m’étais lancé l’insulte à moi-même, ma voix peinant à filtrer au travers du coussin. Comme ma position n’était pas confortable à cause de la chaleur humide qui commençait à se créer entre mes lèvres et l’oreiller, j’ôtai celui-ci de sur moi, dans l'objectif de le remettre à sa place. Néanmoins, mon mouvement fut bien trop leste et l’objet finit par terre. Je plaçai mon avant-bras sur mes yeux. Je n’aurais pas dû. J’aurais dû me garder pour Aladdin. Il aurait compris et aurait pu être excité par le fait de m’initier à ces choses, comme l'avait été le Docteur Facilier. J’avais bien vu qu’il en avait tiré un certain plaisir, un plaisir que j’avais réellement partagé.

    - « Merde ! »

    Et si je ne prenais pas autant de plaisir avec Aladdin ? Ou, pire, si je pensais à Facilier dans les bras du voleur ? J’étais stupide. Tellement stupide. Ça n’aurait jamais dû se produire. J’aurais dû… simplement demander des conseils et pas ressentir ce soudain empressement à toucher son entre-jambe. Et pourtant, j’avais pris tellement de plaisir à la toucher et à la sentir qu’il m’était difficile de rejeter tout en bloc.

    Je plaçai mes deux mains sur mon visage et fit quelques mouvements de va et vient, du haut vers le bas, dans l’objectif de me clarifier l’esprit. Heureusement, ou malheureusement puisque je n’avais pour ainsi dire pas dormi de la nuit, un domestique vint interrompre le flot de pensées qui me désespéraient autant qu’elles continuaient à m’exciter malgré moi. J’avais envie de disparaître dans un trou de souris. Je devais me calmer. Aladdin n’en saurait jamais rien. Je n’avais pas besoin de le lui dire. Cette expérience avec le Docteur Facilier serait la dernière de ma vie avec un autre que l’homme que j’aimais. Je lui serais fidèle jusqu’à ce que la mort nous sépare et j’oublierais mon amant de la veille.

    -

    Après une journée épuisante en préparations et conversations, l’heure du bal approcha. J’avais pris soin de mon apparence, de plus en plus impatient. Mon costume de soirée était noir avec des dorures assorties aux boutons. Je savais que mon père allait demander la paix ou, du moins, je l’espérais. La politique ne serait pas de mon ressort et ça me plaisait. Je pourrais profiter d’Aladdin, danser avec lui, discuter, l’embrasser tendrement, chercher sa langue avec la mienne comme Facilier l’ava… Non ! Je fronçai les sourcils. Je devais arrêter avec l’enchanteur, l’oublier.

    Je m’approchai de la salle de bal. Celle-ci était bondée, si bien qu’il me fut difficile de trouver qui que ce soit à l’intérieur. Je n’avais qu’une certitude : Aladdin était là, quelque part, et ce serait à moi de le trouver et de l’accueillir. Je me rappelai la vision, le visage sans aucun jugement de mon père. Je serrai les poings et me lançai parmi les convives. Pourtant, alors que j’étais certain que les choses allaient bien se passer, il s’avéra que ce ne fut pas le cas.  

    - « Mais qu’est-ce qu’il se passe ? »

    Je l’avais dit tout haut, sous l’effet de la surprise. En effet, il ne me fallut pas longtemps pour constater que mon corps et les vêtements que je portais avaient totalement changé. J’étais moins grand, moins large, moins musclé et, surtout, j’avais des seins, détail qui passait rarement inaperçu. Je ne comprenais pas. Je ne fis pas le lien avec Facilier. Pour moi, il était trop honnête pour avoir manigancé tout ça. Peut-être que le sexe m’avait aussi enchaîné à lui ? Peut-être que j’avais développé plus qu’une simple attirance : une amitié ou quelque chose de semblable ?

    Tout ce que je savais c’est que j’étais une femme, habillée dans une tenue bleue. Mon ventre était dénué de tissu. Un pantalon bouffant entourait mes jambes et ma poitrine était moulée dans un haut aguicheur. Les bretelles tombaient sur mes bras. J’avais de longs cheveux noirs, tressés jusqu’à mes fesses et une bouche bien plus pulpeuse que précédemment. Des boucles d’oreilles or encadraient mon visage et un ruban princier courait dans ma chevelure.

    Perdu, je relevai les yeux. C’est à cet instant que je vis Aladdin, si beau, à quelques mètres de moi.

    821 mots:


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Dim 17 Mai 2020, 12:39



Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES




Aladdin Le chemin jusqu’au château ne fût troublé que par le bruit des pas qui martelaient la terre battue. C’en était presque perturbant. Depuis que ma route et celle du Chapelier s’étaient séparées, je n’étais plus accablé par ce flot incessant de paroles insensées auquel je m’étais habitué. Le silence imposé par la discipline rigoureuse de la Confrérie des Quarante Voleurs me mettait presque mal à l’aise. Pourtant, c’était là qu’était ma place. Je marchai en tête, accompagné de Flynn et du vieux Cassim. Bien qu’étant les trois membres fondateurs de l’organisation, il était bien rare que nous nous rassemblions. A la base, la guilde n’avait pour but que de subvenir aux besoins des familles des vétérans mais - bien vite - nous avions acquis la mainmise sur le campement des miséreux. Ainsi, nous nous étions imposés comme la véritable autorité en place. Notre système se basait sur l’entraide et la coopération : ceux qui étaient en âge œuvraient pour la cause et ceux qui ne le pouvaient plus profitaient d’une partie de nos larcins - bien sûr, ceux qui refusaient servaient d’exemples et privaient par la même occasion leur famille des avantages liées à notre doctrine. Certains trouvaient cela injuste mais - pour nous - si le jeune refusait de se plier à nos règles, c’est que son ascendance avait échoué dans la tâche qui leur incombait : éduquer les enfants selon nos préceptes.

« Nous sommes assez proches. Nous devrions nous déployer, indiquai-je à mes compagnons

— Tu as raison, inutile de prendre des risques », confirma le plus âgé.

Notre condisciple hocha simplement la tête pour marquer son approbation. Sans nous retourner, nous indiquâmes à nos hommes de se disperser au moyen d’une série de gestes incompréhensibles pour les non-initiés. Aucun de nous ne se fatigua à vérifier que nos ordres avaient bien été respectés. L’entraînement que nous dispensions à nos recrues impliquaient une obéissance aveugle à la hiérarchie. Les plus grandes qualités d’un voleur étaient certes sa discrétion et sa coordination mais dans le crime organisé rien n’était plus important que la subordination.

« Vous êtes bien au clair avec vos rôles ? nous questionna Cassim de son air supérieur

— Je pense que tu oublies à qui tu as affaire, rétorqua Flynn

— Pourtant, il me semble avoir entendu une histoire au sujet d’un gars qui devait faire le guet et…

— Arrête de toujours ressasser cette histoire, Al’ ! rouspéta le concerné

— Je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça !

— Calmez-vous les enfants ou Papa va devoir sévir. », trancha notre aîné

Je lui lançai un regard noir. Je me rappelai soudain pourquoi je n’aimais pas travailler avec lui. Mais il était doué - presque autant que moi - il fallait bien l’avouer.

« Bon allez, j’en ai marre de voir vos trognes. On se rejoint à l’heure prévue, à l’endroit désigné. »

Je levai la main en guise de salut et accélérai le pas pour les devancer.
Séparateur
Je patientais sagement au sein de la file de manants qui tentaient de pénétrer le Château. Contrairement aux nobles et aux aristocrates dont les calèches nous doublaient éhontément, nous devions passer par un avant-poste, sans doute afin d’être fouillé. L’attroupement était important ; il me faudrait une bonne heure avant de rejoindre l’intérieur. Je sentais des regards insistants se poser sur moi. Depuis que le génie avait réalisé mon souhait, c’était devenu beaucoup plus difficile de passer inaperçu. Je rentrai ma tête entre mes épaules et resserrait le châle qui dissimulait une partie de ma figure. Il y avait une part d’ironie dans cette situation ; je ne me cachai pas tant des gardes - qui, pour la plupart, ne devaient jamais m’avoir croisé - que des femmes qui posaient sur moi des yeux embrasés d'un désir ardent. J’appréciai être ainsi la source de tous leurs phantasmes mais lorsqu’elles se mettaient à se battre cela devenait parfois ingérable pour un homme de mon acabit. Pour cesser les disputes, il m’était arrivé de proposer une orgie au harem qui s’était constitué autour de moi. Malheureusement, cela eut un effet encore plus dévastateur. La jalousie coulait abondamment dans le cœur des dames.

Comme je m’y étais attendu, j’avais passé le contrôle sans aucun problème. J’étais venu sans arme, sans possession et sans Abu. Le petit singe était resté à Hou-Hou pour surveiller le petit tas de richesses que nous avions accumulés. J’avais longuement hésité à emporter la lampe magique avec moi. A dire vrai, c’était la première fois que je m’en séparai depuis mon acquisition. Néanmoins, cela me paraissait plus sage : il était toujours plus facile de se faire dérober un objet dans une place bondée. D’autant plus que, si j’arrivais à conclure avec une princesse ce soir, j’éparpillerais probablement mes vêtements au quatre coins d’une chambre royale ; une aubaine pour un voleur expérimenté. Enfin, l’absence de l’habitacle du génie me promettait une soirée paisible où son esprit dérangé ne viendrait pas m’importuner.

Je suivis la file indienne jusqu’à l’immense salle de bal où nous nous dispersâmes aux quatre vents. La somptuosité du lieu m’asséna un violent coup de poing. J’enrageai de voir tout ce faste gaspillé pour cette fête ridicule alors que tant de citoyens mourraient littéralement de faim. Etait-ce réellement le moment de festoyer alors que les récoltes de Hou-Hou était ravagées par les sauterelles ? Mon sang échauffé tambourinait furieusement contre mes tempes. Je serrai la mâchoire et m’enfonçai parmi la foule. Bientôt, ce serait moi qui prendrait les décisions et - à ce moment là - tout changerait.

Ma mission me revint bien vite en tête. Je levai les yeux à la recherche d’un repère temporel. Mon regard se posa sur le mur en face de moi où siégeait une antique horloge aux contours d’or. Les aiguilles incrustées de rubis m’indiquaient qu’il me faudrait patienter une heure et demie avant de semer le chaos. Cette diversion permettrait aux trente-neuf voleurs restant de mettre notre plan en action ; subtilisant les ressources du palais au bénéfice de nos compatriotes miséreux. Pour l’instant, j’étais libre de profiter de l’abondant buffet que Sa Seigneurie nous accordait dans toute sa bienveillance. Bien sûr, je ne perdais pas mon second objectif de vue : conquérir le cœur de l’une des princesses. A cette idée, je balayai instinctivement la pièce afin de les repérer. Soudain, je remarquai la plus belle femme du monde. Elle était à quelques mètres de moi. Mes battements de cœur rythmèrent une mélodie effrénée. J’observai son corps aux formes aguicheuses que sa tenue légère ne dissimulait qu’en partie. Son épaisse crinière d’ébène était savamment rassemblée en une longue tresse qui cascadait jusqu’au creux de ses reins. J’imaginai déjà mes mains agripper ses larges hanches pour me propulser au plus profond de son intimité. Je tournai autour de ma proie comme un lion en chasse, détaillant jusqu’au détail le plus insignifiant de son corps de rêve. Je n’étais qu’à quelques mètres lorsqu’elle releva ses yeux d’or qui m’envoûtèrent instantanément. Je la désirai. Je ne pouvais plus attendre. L’impériosité de cet appétit commandait mes actions. Je repoussai violemment cavaliers et cavalières pour me frayer un chemin jusqu’à cette beauté fatale. Mon sexe gonflait de plus en plus à mesure que je m’approchai de la jeune fille. La fougue irradiait mes membres d’une chaleur intenable. Sans un mot, je collai mes lèvres contre les siennes, dans une étreinte passionnée. Ce contact apaisa mon ardeur et je pris conscience de mes actes. Je me résignai à quitter sa bouche. Mes joues s’étaient rougies par le triple effet de la honte, l’exaltation et la timidité.

« Excusez-moi, je ne sais pas trop ce qui m’a pris, bredouillai-je en évitant son regard. Je euh… vous êtes ravissante. Je suis Aladdin… »

Je me grattai la nuque, l'air gêné.

« Ce n’est…euh… pas vraiment comme ça que je… procède habituellement. Je vous assure. C’est assez, comment dire, humiliant ? avouai-je à mon interlocutrice dans un sourire crispé. Puis-je avoir votre nom, douce princesse, afin que je puisse réclamer votre pardon de manière plus… appropriée ? »

Je ne savais réellement pas comment me comporter après ce moment d’égarement. C’était d’autant plus difficile pour moi de me concentrer sur la conversation que je continuai de ressentir les soubresauts de ma virilité contre ma cuisse.



Post V | 1350 mots | Résumé:
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Dim 17 Mai 2020, 23:08

Kitoe854 mots
Les portes II
-Bon allez, on se casse.

C’était ce qu’avait officiellement annoncé Quasimodo dès lors que la nuée de criquets était passée. Lui et ses gargouilles d’amis étaient persuadés que leur rituel sataniste y était pour quelque chose, et ce n’était donc pas peu fiers qu’ils sortirent tous de la tente pour profiter de l’atmosphère dégagée. Le moche avait voulu annoncer ce fait indéniable à tout le campement royal, mais en envoyant la Volière en éclaireur, celui-ci lui avait dit que ça semblait être un petit peu le bordel et pas du tout le bon moment pour venir faire la vedette. Vexé, cela avait encouragé Quasimodo à lever le camp.

Faute d’avoir des animaux pour faciliter le transport, ils avaient pris ce qu’ils pouvaient avant de laisser la structure du tipi et les meubles vides en plan. Les voleurs de Hou-Hou ou les écureuils s’occuperaient très bien de tout ça. Le bossu n’avait pas l’intention de revenir ici de toute manière. Le quatuor marchait maintenant en direction du royaume de Hi-Hi-Hi. Comme ils n’étaient toujours pas au courant de quatre-vingt-dix pourcents des événements qui se déroulaient dans le pays, Quasimodo, à l’image de son apparence de gueux, pensait toujours que la Méchante Reine était à la tête de ce foutu royaume. En effet, à cause de ses troubles quant au physique des uns, des autres et de lui-même, il avait banni tout miroir de son quotidien. Le déni, dans sa condition, était bien plus confortable que n’importe quelle tentative de considération ou d’entretien. De toute manière, quand on vivait dans un simple tipi avec des blocs de pierre pour amis, et aucun moyen de pécho de la donzelle – car ce n’était pas vraiment dans ses priorités – on ne perdait pas son temps à se pomponner tous les matins.

Ce fut après de longues heures parsemées d’ellipses que le moche et ses gargouilles parvinrent finalement au royaume recherché. Quasimodo estima qu’il était l’heure de faire une pause, au grand soulagement de ses complices. Le retour au pays lui fit ressentir une vague nostalgie. Il avait eu de beaux souvenirs ici, mais ils n’étaient rien face à la haine et la colère qu’il avait ressenti lors de son bannissement brutal et parfaitement arbitraire. Quoiqu’il arrivât ensuite, ce royaume était dès lors devenu le pire des royaumes, et rien ne pourrait rien y changer. Ils entrèrent dans la putain d’auberge de merde du village de putaindebordeldemerdedesamèrelap*teland pour commander à manger, juste un peu trop tard pour constater, comme tous les autres clients, à quel point cette rousse un peu furax à l’entrée était tarée – et puis de toute manière, qui était-il pour juger ? – Il décida de ne pas s’attarder sur cet autre quatuor de gens importants dans l’histoire, s’installa à une table et demanda de quoi boire et manger.

-Voyageurs ? Demanda le serveur qui arriva en tenant un plateau pour quatre bières d’une main, et quatre assiettes du plat traditionnel de la région – la choucroute – de l’autre.

S’il devait admettre qu’il aimait bien un truc dans ce royaume de poucaves de sa mère la p**e de l’autre grognasse dégueulasse, c’était bien la choucroute de Hi-Hi-Hi. Surtout la viande qui allait avec, parce qu’elle était grasse et confite et que c’est comme ça qu’on l’aime. Les trois gargouilles mangeaient comme des sauvages. Quasimodo aussi, mais il était humain. Hou-Hou ne les avait pas réussis. La colocation non plus.

-Ouais, répondit le bossu la bouche pleine, on vient voir la Méchante Reine.

-Ah bon. Vous voulez plutôt dire la Méchante ?

-Reine. La Méchante Reine. T’es débile ou quoi ?

-Ah non, elle n’est plus Reine. Elle vient d’abdiquer.

-Quoi ? S’écrièrent les quatre Hou-Houiens en même temps. Quand ça ? Rajouta Quasi.

-Oh, il y a cinq minutes. Dans un miroir.

-Mais elle est où maintenant ?

-Aucune idée. Il haussa les épaules. Peut-être au bal organisé à Graaaa ? Si vous voulez, je crois qu’il y a sa fille là-bas.

Comme elle venait de faire une scène dramatique devant tout le monde, le serveur avait tout entendu. Il ne faisait pas que croire qu’il s’agissait de la princesse, il en était certain. Quasimodo balaya la pièce du regard avant de trouver la fille dont il voulait parler. C’était celle qu’il avait joyeusement ignoré avec le bonhomme de neige, la folle rousse et l’homme bien trop charismatique pour ne pas être insupportable. Sans terminer son repas, il se leva, remercia le serveur en lui jetant un sort de mocheté – chose qu’il ne réalisa qu’en retrouvant ses collègues, qui poussèrent un cri en cuisine – et s’approcha du petit groupe.

-C’est toi la fille de la Méchante Reine qui n’est plus Reine ?

Il se força à sourire pour avoir l’air moins inquiétant. En réalité, ça n’arrangeait pas vraiment son cas, mais l’effort était honorable. Il attendit sa réponse, bien que le sort de la petite était scellé. Puisqu’elle était la fille de sa pire ennemie, il comptait bien la rendre moche à son tour. Et le type torse poil aussi, il l’agaçait à être aussi beau. L’autre et le bonhomme de neige, il s’en foutait. Il verrait selon l’humeur.


854 mots




Résumé:



Bijin
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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Mar 19 Mai 2020, 14:46

Les Portes II


Voilà qui était agaçant. Cette Maléfique était bien plus organisé et prévenante que celle que l'autre truie. Pourtant, il y avait quelque chose d'excitant à cela. Après tout, lui ravir le trône n'en serait que plus exaltant encore. Il fit un signe à un groupe. « Klark c'est ça ? » - « Oui Monsieur. » - « Et vous deux c'est Ben et Lon, j'ai tord ? » - « Oui Gouverneur, c'est exact. », affirma l'un d'eux au nom du duo. « Quand à toi tu es... », finit Ratcliffe sur une interrogation en suspens. « Thomas, Gouverneur. » - « Thomas, c'est cela. », répéta-t-il avant de marquer un temps. Puis il reprit, en les détaillant chacun leur tour. « Suivez-moi. Vous allez faire quelque chose pour moi. », commençait-il en faisant demi-tour. « Quoi donc Gouverneur ? », interrogea l'un d'entre eux en jetant un regard rapide à ses comparse tandis qu'ils le suivaient à l'intérieur de la tente, un second réceptionnant l’œil inquisiteur de Percy, confortablement installé dans un panier probablement plus grand que la couche du colon. « La majorité des trois Royaumes va se rendre au bal organisé par le Souverain de Grraaaa. En particulier les personnes les plus influentes. Je compte également m'y rendre. » - « Et qu'est-ce qu'on va faire en attendant ? » - « Vous ne resterez pas les bras croisés, ne vous inquiétez pas. », les rassura-t-il en contournant la table pour s'installer face à eux, les mains de chaque côté de la carte du Royaume qu'il avait récupéré un peu plus tôt. Il se saisit d'une mine et commença à tracer des croix le long de la ligne dessiné sur le plan, et faisant office de frontière sur la carte. « Tout le Royaume est gardé par les soldats des forces armées. », expliqua-t-il « Vous ne passerez jamais, même en étant pleins de bonnes volontés pour débarrasser ce territoire de ce Monstre. ». Autrement nommé "La Bête". « Alors qu'est-ce qu'on fera si on peut pas traverser la frontière ? ». Un mince rictus se dessinait sur le visage du chef de camp avant qu'il ne reprenne la parole. « Bien sûr que vous la traverserez. ». Les quatre hommes se regardèrent mutuellement. L'incompréhension se lisait dans leurs regards et, s'ils l'avaient pu, des points d'interrogations seraient apparus au-dessus de leurs têtes. « Ne vous occupez pas des gardes. Cela mérite un minimum de tact pour libérer le passage. ». Ce qu'ils n'avaient pas. Ça n'avait pas grande importance cependant. Il ne leur en demandait pas. Après avoir tourné le problème dans tout les sens, il lui semblait évident que le nombre de Sorcier ne serait pas pour lui faciliter la tâche dans ses ambitions, surtout si tous se tiraient dans les pattes, en plus de l'empêcher d'avancer. Il lui faudrait jouer la partie autrement. « Et on part tuer la Bête avec Gaston ensuite une fois qu'on peut passer ! C'est ça ? », fit l'un des colons en mimant un coup de feu tandis que le second imitait la mort du roi déchu. « Non. », tranchait le Gouverneur d'un ton qui se voulait non négociable. De nouveau, ses hommes le regardaient sans comprendre. Alors Ratcliffe roula la carte d'un geste lent avant de revenir à l'entrée de sa tente. « Il est temps d'investir ces terres et de faire ce pour quoi nous sommes venus ici. ». Il entendait le groupe s'agiter derrière lui à cette annonce. Rien d'étonnant à cela. Lorsqu'il leur avait dit qu'ils devraient trouver un terrain d'entente le temps de se défaire de cet insecte ayant envahi le territoire au sud, ils avaient tirés la grimace. Collaborer avec ces étrangers n'était même pas concevable dans leur petit esprit étriqué. Miracle, ils s'en étaient plutôt bien sorti. « Faites passer l'annonce. Prenez chacun la tête d'un régiment. Au coucher du soleil, vous lancez l'invasion. Brûlez tout sur votre passage s'il le faut. », continua-t-il en partant se préparer pour le bal. « Sauf toi. Tu iras faire un tour au château plutôt. Je ne veux plus voir qu'un tas de cendre de ce bâtiment. », ajoutait-il à l'intention de Thomas. « Et les gens ? », demanda ce dernier. Le Gouverneur se tournait vers lui, détaillant sa personne en silence, avant de lâcher un rire bref tout en repartant à sa préparation. « On ne peux pas faire confiance à ces barbares. C'est de sale vermine et pire encore. », répondait-il en armant une baïonnette posée sur une étagère. Le geste, explicite, arracha un sourire à chacun des hommes présents avant qu'il ne s'éparpillent pour faire passer le mot.

Tandis qu'il fit préparer un cheval, Ratcliffe récupéra le message de ce Facilier que l'un de ses hommes avait réceptionné à destination de Maléfique - il pourrait toujours lui être utile - ainsi que la baïonnette se trouvant dans sa tente, et expliqua à Percy qu'il devait rester au campement, ce qu'il sembla avoir comprit. Puis, tandis qu'il rejoignit l'équidé, il pu constater avec un entrain certain la fièvre qui s'était emparé de ses hommes. Il posa un dernier regard sur l'un des colons composant le quatuor. La suite ne dépendait plus que d'eux. Mais il avait confiance en ce qui était de ravager une terre étrangère. Oh, il aurait préféré la garder le plus intact possible. Mais il y avait trop d'acteurs en scène qui souhaitaient la faire sienne et, jusqu'à ce qu'elle lui appartienne, il déposséderait les souverains, quel qu'il soit, de leurs biens, matériels comme immatériels, vivant comme inanimé. Et il recommencerait autant de fois qu'il le faudrait. « Halte-là ! », lui lançait le garde en le mettant en joug. Le Gouverneur obéit, descendit de sa monture et mit ses mains en évidence avant de s'approcher à pas lents du soldat. « Je ne viens pas en ennemi soldat. Je dois me rendre au village pour voir Gaston, entre autre. » - « Et qu'est-ce qui nous le prouve ? Vous êtes armés. » - « En effet. Toutefois je voyage seul, je vous laisse deviner pour quelle raison, je n'ai pas de garde et il y a des Magiciens qui traînent. Je considère donc avoir le droit à au moins une arme. Puis, franchement, ce n'est pas avec ça que je vais pouvoir conquérir un pays. ». Le garde commença à baisser son arme, le dernier argument faisant apparemment mouche. Face à face, Ratcliffe posa une main sur l'épaule du soldat. « Néanmoins, je sais qui à la capacité de prendre le trône et tuer la reine. ». Il laissa planer un silence, époussetant le métal des épaulières de son vis-à-vis avant de reprendre d'un ton détaché. « Vous avez surement entendu parlé de lui d'ailleurs au vu de sa barbarie. Ce sauvage qui a  envahi la quasi-totalité du Royaume du Sud. Un trône vide, c'est un Royaume faible. Il est évident que sa prochaine cible soit Hi-Hi-Hi. ». A nouveau, le Gouverneur marquait un temps, se plongeant dans les prunelles du soldat. Puis il ajouta, plus autoritaire et balayant la ligne défensive du regard, « Ça ne me regarde peut-être pas, mais tout ces hommes seraient plus utiles à veiller au sud et défendre ce royaume d'une armée sanguinaire et de son chef qui sème la mort sans remord. ». Un brasier sembla s'illuminer dans le regard du alors qu'il lançait l'ordre de rejoindre la frontière de Hou-Hou et ne jamais laisser passer Shan Yu et son armée, tandis qu'une nouvelle haine viscérale pouvait clairement se faire entendre dans le ton de sa voix. Tournant les talons pour rejoindre sa monture, un large sourire se dessinait sur le visage du Gouverneur. Qu'il était plaisant quand un insecte allait se confronter à une autre vermine pour soi.






Le banquet était largement fourni en nourriture, l'orchestre de qualité et le château était richement décoré, synonyme que son Roi l'était également. Ratcliffe profita du monde présent pour glaner des informations sur la plupart des personnes tout comme leur position. Mufasa, le Souverain de ce Royaume, et Scar son frère mal-aimé. Aurore, la fille maudite et Eric, l'héritier incompétent. Maléfique, la Sorcière recluse, à présent Reine de Hi-Hi-Hi. Et tout un tas de tête encore, plus ou moins intéressantes. Il alla s'installer sur le balcon, réfléchissant à ce ballet d'information et les différents liens entre chacun. Il y avait aussi l'usurpatrice. Deux Maléfiques, l'une d'elle mentait sur son identité. Un rictus se dessinait sur son visage. Quel dommage. Alors son regard se fini par se perdre dans l'horizon, en direction de Hi-Hi-Hi où une lueur vacillante était perceptible. Son rictus mua en un large sourire tandis que sa main allait jouer avec l'étrange médaillon dans sa poche. Il jeta un coup d’œil de côté. C'était comme s'il manquait quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Peu importe. Il leva son verre en direction de Hi-Hi-Hi qui commençait à brûler à feu vif, avant de le porter à ses lèvres.
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 20 Mai 2020, 18:24



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Dans la grande salle, tu constatais la populace présente. Il y avait du monde qui se rendait au bal ce soir-là. C'était à croire que tout allait mieux dans le meilleur des mondes. Ce serait oublier l'invasion de Bahr-Barr au sud, les perpétuelles manigances des Sorcières et ton propre pacte avec Facilier. Tu passais ton pouce sur la micro-plaie, déjà cicatrisée. Non, tu ne regrettais pas tes mots ni même ton geste. Si c'était à refaire, peut-être le réitérerais-tu, même si tu savais que parier avec un Magicien c'était comme jouer à pile ou face avec une pièce pipée. Pourtant, tu étais prêt à prendre ce risque s'il pouvait t'aider dans ta quête, malgré la pointe d'appréhension qui grandissait à mesure que les heures te séparant de ta rencontre avec le Sorcier s'égrenaient. Comment comptait-il changer les choses et inverser les rôles ? Il était resté très évasif quand à la façon dont tout ceci se déroulerait, sinon que tu ne serais le seul à être impliqué dans cette histoire. Tu supposais qu'il s'agissais d'Eric, à cause des paroles qu'il avait tenu. Tout est question d'équilibre. Tu posais ton regard sur l'ensemble des invités et y cherchais quelques personnalités,  la Sorcière des Mers notamment. Toutefois, tu attendais d'abord que le sort de Facilier agisse avant de faire quoi que ce soit. Ce ne serait pas pour tout de suite cependant. Tu tendais les mains face à toi tandis qu'un sentiment étrange s'emparait de ton être, comme fourmillement qui se glissait en ton âme et ton corps. Tu pu alors constater que ces mains n'étaient plus les tiennes et, dans un réflexe, tu allais te glisser derrière une colonnade pour dégainer Rubilax de son fourreau. Tu n'avais pas eu trop de difficulté à le faire passer pour une épée d'apparat après avoir récupéré une tenue décente pour rejoindre l'événement. Tu ne serai jamais venu sans un vêtement approprié de toute manière. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Je croyais que je devais être discret. », fit l'épée en remarquant qu'elle était en mouvement. « Tais-toi simplement. », rétorquais-tu en observant ton reflet dans la lame. Tu rangeais finalement celle-ci d'un geste sec, écoutant d'une oreille le discours du roi. Ce vaurien. Il avait été loin d'être tout à fait sincère. Tu t'étais doutés d'un trucage quelconque. Pas d'une farce de cette envergure. « Toi, t'as un problème. », reprit l'épée. Un rictus amer se dessinait sur lèvres. « Tu disais quoi à propos de Facilier déjà ? », demandai-tu en jetant un regard rapide sur l'assemblée. Il était absent et le fils de Mufasa était également porté disparu. Probablement victime du sortilège du Magicien également. « Que je n'av... Hé. Une minute. Tu peux répéter la question ? ». Ton regard se porta une seconde sur l'arme, avant de revenir sur le duo fraternel sur l'estrade. « Je t'ai demandé ce que tu pensais de Facilier. », te répétai-tu dans un souffle. Alors l'épée étouffa un rire avant de répondre. « Pfffrr... C'est le comble quand même, tu trouves pas ? Hoho... Hohoho... Il a fait ça. Il t'as changé en cet usurpateur de prince attardé  ! PffrrrHaha ! » - « La ferme Rubilax. », sifflai-tu entre tes dents. Car toi, tu ne trouvais rien de drôle à cette situation.

Tu détaillais une dernière fois l'assemblée. Est-ce que quelqu'un avait remarqué cette transformation ? A vu d’œil, tu dirais que non. Mais il y avait trop de monde pour affirmer cela. « Je sais ce que t'as en tête toi. Et je te dis déjà que c'est une mauvaise idée. » - « Ah oui ? » - « L'héritier de GRRAAAA qui disparaît au milieu de la soirée alors que Mufasa annonce la réconciliation de sa famille. C'est pas le meilleur des plans, tu dois bien l'admettre. ». Un sifflement mécontent s'échappait de ta mâchoire crispée. « Tu sais quoi ? Ça me passe par-dessus la tête. Je ne suis pas ce traîne-savate qui ose porter le titre de "héritier au trône". », répondais-tu d'un ton qui se voulait non négociable tandis que tu quittais ton abris. Un regard vif vers les entrée te fis remarquer les gardes qui, de toute évidence, ne te laisserai jamais quitter les lieux avec ce visage. Tu décidai alors de prendre les sorties de traverses et te dirigeai vers les balcons. Sur l'un d'eux, tu y trouvas une demoiselle qui y sembla fort en détresse. « La soirée n'est pas à votre goût non plus ? », lui fis-tu avec un mince sourire. « Je comptais m'éclipser gentillement. Peut-être voulez-vous vous joindre à moi ? », lui proposai-tu en l'invitant d'une main tendue.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

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Mer 20 Mai 2020, 18:29


by Hosney Qanadelo
Les Portes II
[Dahlia -> Blanche-Neige]


Outrée par cette demande de silence du Monstre, je me crispais tout en le maudissant trois cents fois dans mon esprit. Cependant, je mis fin à mes réflexions quand il appela un de ses objets. Curieuse, j’écoutais la réponse que Lumière donnait à la Bête. Le Monde Extérieur avait véritablement vite changé. Amère, je pensais à mon arrivée ici. Si seulement je ne m’étais pas perdue… J’aurais pu utiliser mes économies pour m’acheter une belle robe rouge qui aurait fait chavirer le cœur du Prince Eric. Au lieu de cela, mon sens de l'orientation lamentable avait joué en ma défaveur. Nos futurs ne dépendaient donc qu’à si peu de choses ? Mais alors… Pourquoi ? Pourquoi étais-je belle si mon Destin n’était pas de devenir aussi précieuse que les joyaux d’une couronne ? Pourquoi n’avais-je pas ce que je mérit…

Je papillonnais soudain des yeux, mettant un terme brutal à mes interrogations. Le Monstre avait-il dit que nous irions au bal ? Mon Destin n’était peut-être pas aussi sombre que je le pensais et… Je déglutis quand il tourna ses yeux vers moi pour me donner un ordre futur avant de partir, me laissant abasourdie pendant deux secondes, au moins. « Mange-t-il les femmes ? » finis-je par demander, les yeux écarquillés, à Belle. « À moins qu’il ne veuille… Vous a-t-il déjà forcé à rejoindre sa couche, Belle ? » J’étais un peu pâle – plus qu’à l’accoutumée tout du moins. Si j’étais une habituée des jeux de chambre, et si je l’avais déjà fait de nombreuses fois avec des hommes très poilus, ici c’était assez différent. Il était un animal, muni de griffes, de crocs, de pattes. Les parties qui dépassaient de ses vêtements étaient déjà terrifiantes, je n’osais même pas imaginer ce qui se cachait sous le tissu. Vraiment, l’idée de me faire prendre par ce Monstre était aussi dérangeante que terrifiante. « Il me fait peur. Je ne veux pas avoir une relation avec lui. » Mais… Mais si je refusais et que je n’y allais pas… M’emmènera-t-il tout de même au bal ? Ou préféra-t-il me tuer ou me laisser pourrir ici ? « Pourriez-vous m'y accompagner, une fois le temps venue, Belle ? Je serais plus rassurée si j'y allais avec vous. » demandais-je. Osera-t-il me tuer devant les yeux de la jeune femme en cas de refus ? « Je… Je crois que je vais marcher un peu dans les couloirs pour me changer les idées. » Et chercher une planque, juste au cas où. « Merci d’être ici. Au moins je sais que je ne suis pas toute seule, dans ce château, avec lui. » finis-je par dire simplement avant de lui sourire et de partir doucement.

Le début de ma longue errance commençait. Après un long temps, où je pus repérer quelques bonnes cachettes et élaborer des plans aussi inutiles les uns que les autres, je dus me rendre à l'évidence : l'horloge avait sonné plusieurs heures et il était l'heure de rejoindre la Bête. Je soupirais et me dirigeai donc vers sa chambre, tout en faisant un détour vers celle de Belle pour lui dire que je partais le voir et qu'elle pouvait m'y rejoindre.

Après avoir marqué une hésitation devant la porte, je finis par toquer avant de rentrer prudemment. Ce fut lui qui rompit le silence en premier. Je sursautais légèrement avant de froncer les sourcils face au ton qu'il employait toujours en me parlant. Si j’aurais été plus courageuse, je lui aurais ordonné de se calmer et lui aurait même jeté son verre à la figure. Cependant, je ne savais pas me battre, simplement offrir des sourires aussi faux qu'enchanteurs. Comme c’était navrant. Je me trouvais soudainement pathétique et je n’aimais pas ce sentiment qui naissait en moi.

Contrainte, je m’avançais vers le verre pour le prendre en main. Je baissais les yeux vers le liquide. S’il avait une belle couleur, j’étais convaincue que la boisson était louche. Il aurait très bien pu m’offrir un verre plus tôt mais ce n’était pas le cas. Aussi, vu son insistance, le liquide n’était assurément pas innocent. Il l’avait sans doute drogué pour faire de moi une petite poupée de chiffon tandis qu’il me prenait de force. Abject. Je fis mine de renifler le contenu du verre. Pouvais-je casser le cristal de ce dernier pour le lui planter dans la gorge ? Si l’idée était sympathique, je n’avais pas vraiment confiance en mes capacités pour attendre la gorge haute et musculeuse du Monstre. Pouvais-je simplement renoncer à ce verre, exposant à la Bête mes doutes ? Cela risquait de l’énerver davantage et qui savait ce qu’il se passerait alors. Je devais prendre une décision importante. « Je n’ai pas confiance en vous et en cette boisson. Cependant, voyons cela comme un test. Je vais prendre le risque.  Si ce verre ne cache aucune mauvaise attention alors vous gagnerez ma confiance. Dans le cas contraire, si la boisson est empoissonnée, je… Vous… » Je réfléchis rapidement à mes prochains mots. « Si elle l’est, cela prouvera que vous êtes un Monstre aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur et j’espère que votre geste cruel vous hantera jusqu’à votre mort. » J’insérais le verre entre mes lèvres. Devais-je ensuite hésiter alors que je savais pertinemment que le liquide n’était pas sain ? Non : ma décision, aussi stupide soit-elle, était prise. Dans le pire des cas, je serais droguée et ne me rappellerais pas de ce qui suivrait, aussi impur que ce souvenir serait. Je penchais ma tête en arrière et bu cul sec.

Doucement, je reposais le verre là où je l’avais pris et attendis, les yeux rivés sur le cristal vide, que la drogue fasse effet. Pourtant, une seconde passa, puis une autre, et encore une… Rien ne changea. Je ne savais qu’en penser. Je relevais donc mes mires pour regarder la Bête. Une sensation me saisit alors. Cependant, ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. En effet, j’aurais pensé que la boisson m’aurait rendu aussi faible qu’une poupée de chiffon mais, actuellement, je me sentais plus vivante que jamais. C’était agréable. Étais-je rassurée de ne pas avoir été droguée ? Cela me semblait plus fort que l’apaisement. En réalité, j’avais l’impression d’être dévastée... mais dans un bon sens. Était-ce possible ? Je souriais, avec sincérité cette fois. « Eh bien… Je crois que je me suis trompée. C’était méchant de ma part d’avoir pensé que vous auriez pu faire quelque chose d’aussi abject envers une invitée. Je suis sincèrement désolée. » Curieusement, il me semblait plus humain. Comment n’avais-je pu voir qu'une bête ? J’étais si… superficielle.

Je m’avançais de quelques pas vers lui sans vraiment y penser. Je voulais simplement le voir de plus près. Oui, cette fois je ne songeais même plus à détourner mes yeux de lui. Je me plongeais dans ses mires. « Vos yeux… sont magnifiques. Ils sont lumineux. » J’étais sincère. Je voulais tendre ma main vers lui, pour toucher sa joue. Une douce chaleur enflammait mon ventre et naissait en moi le besoin d’être près de lui. « Mais, ils sont aussi tristes. » Je ne tins plus et levai ma main vers son visage pour la placer doucement sur sa joue. « Certains disent qu’ils sont le reflet de qui l’on est. » Je caressais sa joue, ne faisant pas attention aux poils. J’avais toujours peur... Peur de le blesser et de le perdre, à présent. « J'imagine que les miens aussi doivent être tristes. Peut-être même glacés… » Je lui souris tristement. « En fait, j'ai été abandonnée dès mon premier souffle et… dès que j'ai commencé à grandir, les hommes ont vu en moi un beau trophée et les femmes, elles, étaient jalouses et ont fait courir des rumeurs sur moi. Comme quoi, j’étais hautaine et cruelle. J’ai fini par y croire…. J’ai fini par le devenir. » Je baissais les yeux, laissant retomber ma main sur sa poitrine. « Pardon, si je vous ai blessé. Pardon, si je vous ai fait croire que vous étiez un Monstre. Ce n’est pas le cas. Vous êtes plus humain que moi. » disais-je en relevant mes yeux pour les figer dans les siens. « Vous devez me trouver si étrange et stupide mais… J’aime votre humanité. » Ses yeux étaient si beaux… Ils étaient comme la flamme qui attire le papillon. « Je vous… » Je n’avais jamais dit ces mots. Du moins, jamais en étant sincère. Aussi, je ne terminais pas ma phrase. C’était trop précipité pour moi. C’était trop... Il fallait simplement que je lui montre.

Je plaçais mon autre main sur son buste et me hissai sur la pointe des pieds pour pouvoir ensuite l’embrasser avec une tendresse infinie, comme si j’avais peur qu’il ne brise comme la glace. Je ne voulais pas le blesser. Je l'aimais déjà trop.

Post V | 1471 mots

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Astriid
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Astriid
Mer 20 Mai 2020, 23:35

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 9 5tak
Les Portes II





Debout sur une table, Kuzco se déhanchait comme si c'était sa dernière nuit dans ce monde. «Daddy! Daddy Cool!» Une bière dans sa main, sa chemise dévoilant largement une épaule, il vivait sa meilleure vie. Des villageois se pressaient autour de la table, sifflant et tapant dans leurs mains en rythme tandis que d'autres ramassaient les pièces d'or et d'argent qui débordaient sur la table, se déversant par terre sous les vibrations qui auraient réveillé un mort. Kuzco et ses amis étaient arrivés dans une taverne en continuant à s'enfoncer dans le Royaume de Hou-Hou et sitôt la nuit tombée et voyant les mines déconfites des habitants au bar et aux tables, l'ex empereur avant rapidement pris en main les choses, donnant quelques ordres brefs au tavernier un peu confus et à Pacha pour organiser en quelques minutes une petite fête. Pacha avait ramené des musiciens tandis que le tavernier déplaçait les tables pour faire un peu de place. En peu de temps, après quelques chansons populaires de son cru, Kuzco était devenu le centre de l'attention et après quelques danses à la queue leu leu autour des tables en chantant à tue-tête «Pose tes deux pieds en canard! C'est la chenille qui se prépare! La chenille part toujours à l'heure!», des chopes de bière étaient passées de main en main, les problèmes d'invasion de criquets et de conquérants barbares oubliés. De temps en temps, un heureux gaillard tombait sur une pièce par terre et l'empochait avec un grand sourire. Ce n'est que quelques minutes après qu'ils se rendirent compte que l'étranger, lorsqu'il effectuait de grands mouvements, faisait jaillir des pièces. L'excitation avait alors atteint son comble et Kuzco leur avait expliqué que lorsqu'il buvait de la bière, il pouvait créer de l'or. En riant, il avait fait une démonstration en avalant une grande gorgée du liquide ambré, il avait ensuite approché une main de son oreille et, les yeux malicieux, il en avait sorti une belle pièce d'or, ronde et brillante sous les yeux ébahis des villageois.
Les yeux un peu vitreux, Kuzco clama : «Daddy!», le reste de la salle scanda en retour : «Daddy Cool!». «Ouaaaaais! Hic! Je suis votre Daddy!», hoqueta le jeune homme. Son pied glissa sur une pièce et il s'écroula à moitié, soutenu à temps par Pacha qui surveillait son ami, connaissant bien sa tenue de l'alcool. Kuzcobis, estimant en avoir vu assez, tourna les sabots et sortit de la taverne pour prendre un peu l'air. La nuit était tombée sur le village dévasté par les Barh Barrois, étonnant parallèle avec la fête qui se déroulait dans la taverne. Jamais il n'aurait permit qu'une telle chose arrive à Mayaland, songea-t-il avec hauteur, il était un empereur de qualité lui mais personne ne semblait le remarquer sous sa forme de lama. Une jeune femme avait même osé caresser sa tête dans la taverne. Outré, il avait bien entendu claqué des dents vers sa main avant de cracher sur la gueuse. Non mais! Les habitants de ce Royaume avaient besoin d'un sérieux recadrage. Kuzcobis entendit soudain un craquement dans les arbres qui bordaient la taverne. Il chercha à s'approcher pour distinguer l'intrus. Si ce maudit écureuil qui l'avait donné en pâture aux félins de la jungle de Mayaland les avaient suivis jusqu'ici, il le transformerait en coiffe de trappeur, parole d'empereur! A la place, il découvrit non pas un mais deux intrus dans les broussailles. Il esquissa un mouvement de recul quand il vit une sorte mi-chèvre mi-nain lui rendre son regard. Quand il vit l'homme qui accompagnait le monstre, Kuzcobis hurla, ses poils se dressant sur son corps. L'inconnu était hideux, repoussant au delà de toute description. Le lama était révolté, il avait été habitué à la beauté et au luxe toute sa vie, exception faite de sa conseillère Izma bien entendu, et l'apparition le choqua tant que ses yeux roulèrent dans ses orbites et il s'évanouit.

«Allons viens Kuzco, tu as besoin de prendre l'air», dit Pacha en traînant l'ex-empereur dehors. «Oui c'est l'alpha et l'oméga des Incas!» répondit Kuzco, chantant toujours, sa chope renversant la moitié de son contenu sur sa chemise trempée de sueur. «Hou c'est froid» gloussa le jeune homme. Pacha aperçut au loin Kuzcobis, apparemment en discussion avec des inconnus qu'il ne parvenait pas à distinguer. Il s'approcha, passant un bras sous Kuzco pour le soutenir, quand il entendit le lama crier avant de s'effondrer sur le sol. Aussitôt, le brave villageois fronça les sourcils et apostropha les nouveaux venus. «Dites donc, je connais des gens dans la protection animalière qui auraient un ou deux mots à dire sur votre...». Il ne termina pas sa phrase, pris de court par le physique de l'homme qui lui faisait face. Kuzco leva faiblement les yeux, tenta un sourire et vomit à la place sur le satyre.
778 mots

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Jeu 21 Mai 2020, 10:19


By Godfrey Escota

Les Portes II



Maléfique fixait le mur. Son corps bougeait légèrement sous les coups de reins de Scar. Leur coït était d’un ennui mortel. Ni elle ni lui n’en avaient envie mais, ses plans pour trouver Frollo ayant échoué, elle n’avait pas le choix. Il lui faisait mal. Aussi, la Sorcière poussa un soupir de soulagement lorsque la torture fut terminée. Elle n’aurait pas eu cette épée tendue au-dessus d’elle, prête à s’abattre sur sa tête si elle ne tombait pas enceinte, peut-être aurait-elle fait les choses différemment. À vrai dire, elle ne se serait certainement pas adonnée à ce genre d’étreintes dénuées de passion. Pas avec lui. Pas comme ça. Exécuter la fornication derrière le château, comme une paysanne en recherche de sensations fortes, avait de quoi la tourmenter. Elle était digne du lit du Roi, pas d’un extérieur miteux, contre un mur où des gueux avaient sans aucun doute soulagés leur vessie plus d’une fois. Néanmoins, la magie avait un prix et elle connaissait ce dernier. Quant au sexe, elle ne l’avait jamais apprécié.

Alors que la Sorcière baissait de nouveau sa robe, elle croisa le regard peiné de la Princesse. Celui-ci ne lui fit ni chaud ni froid, même si le fait qu’Aurore les ait surpris n’arrangerait probablement pas les affaires de Scar. Tout dépendait à qui cette tête de linotte parlerait ensuite. Quant à son petit chagrin d’amour, elle l’oublierait bien vite. Là était sa malédiction, un amour inconditionnel pour son oncle. « Certainement. » murmura Maléfique, en lançant un regard hautain aux hyènes. Ces choses ne méritaient pas de vivre. La Sorcière les délaissa au profit d’un homme bien plus intéressant. « Très peu d’individus sont au courant et, à présent que nos destins sont liés, je me sens d’humeur à vous révéler les tenants et les aboutissants de la malédiction que j’ai lancée, il y a des années, sur votre nièce. » Elle était enceinte de Scar, elle le sentait. Si le frère de Mufasa devenait Roi et qu’elle mettait au monde un garçon, ce dernier deviendrait l’héritier légitime de GRRAAAA. Le coït, aussi déplaisant avait-il été, lui procurait au moins une certaine satisfaction intellectuelle. « Cette dernière est folle amoureuse de vous. Le baiser qu’elle est susceptible de vous offrir la libérera de sa malédiction mais plongera le Royaume dans une forme de chaos. Le destin se retournera contre Mufasa, qui perdra ses droits royaux à votre profit. » Elle s’approcha un peu, un sourire machiavélique aux lèvres. « Vous deviendrez donc le Roi légitime de GRRAAAA et, lui, ne sera plus que votre frère. »

Plus tard, une coupe de champagne à la main, la Sorcière fixait l’horizon sur l’un des nombreux balcons annexes à la salle de bal. La magie à l’œuvre en cette soirée était puissante. Elle sentait Facilier jusque dans sa chair, les pouvoirs de l’homme étant reconnaissables entre mille pour elle. Elle ne s’était pas rendue compte de la présence de la Méchante. Tout ce qu’elle voyait, au loin, était le Royaume de Hi-Hi-Hi qui commençait à brûler. Était-ce la fin de son règne ? Peut-être. Elle ne vivait que pour plonger ce monde dans les ténèbres. Néanmoins, la royauté avait le privilège de donner les moyens des grandes prétentions. Les yeux de la Sorcière se reportèrent sur son bâton magique. Elle passa sa main libre sur la sphère, y insufflant ses volontés et sa magie afin de créer un effet. Un sourire mauvais aux lèvres, elle prononça sa malédiction, la lumière s’intensifiant à ses dires. « Que ceux qui se croient permis d’envahir mes terres subissent. Qu’ils soient changés en chats durant la nuit et, ce, jusqu’à ce que le soleil les éblouisse. » Elle ne relâcha pas le lien magique. « Quant au responsable, avant l’aube, il ressentira un amour si puissant que ce dernier l’écartera en partie de ses desseins, au profit de la volonté de s’accaparer l’être qu’il voudra faire sien. » Satisfaite, Maléfique relâcha son contrôle, décidée à rejoindre Hi-Hi-Hi. Lors du bal, ce serait à Scar de se démarquer. Elle n’avait plus rien à faire ici.

Au milieu des flammes du Royaume Hi-Hi-Hi, la Sorcière s’aventura jusqu’à son château incendié. Elle avait toujours trouvé la danse du feu enivrante et apaisante. Là, alors que la lueur infernale se reflétait sur sa peau et dans ses yeux, elle reconnut Facilier. « Docteur Facilier. » dit-elle, visiblement peu contrariée par la charpente qui commençait à s’affaisser et par le bois qui criait de douleur. Après tout, il ne s’agissait là que d’un palais. Elle pourrait le faire reconstruire, demain. « Quel plaisir de vous rencontrer enfin en chair et en os. » Il était sorti de son ventre mais elle ne l’avait jamais élevé. « Je viens de m’entretenir avec Scar au bal de GRRAAAA. Normalement, le frère de Mufasa devrait réussir à tirer son épingle du jeu, s’il n’est pas trop crétin. J’y ai décelé votre magie, également. » Elle releva légèrement le menton, son port toujours altier. « Je n’oublie pas le service que je vous dois. »

844 mots

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Jil
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Jil
Jeu 21 Mai 2020, 11:54

Mufasa continuait d’agiter la main lentement, avec un large sourire. Et les crétins qui se pressaient devant les marches en applaudissant et en riant semblaient ne rien voir de ce qui se déroulait réellement. Sans desserrer les doigts, il fit disparaitre l’artifice empoisonné dans sa manche, et invita Scar à le suivre en montant les marches. Dès qu’il eut pivoté, son visage se mua en un masque agacé et déterminé. Il ne supportait plus d’avoir à feindre l’ignorance et le bonheur aveugle. Tout en marchant, il répondit à voix basse à son frère. Il ne s’assurait même pas de se retourner pour peut-être le découvrir le couteau à la main. Il n’aurait pas survécu à une seconde trahison de toute façon, il ne pouvait pas envisager faire quoi que ce soit s’il ne pouvait pas avoir confiance au moins en sa capacité à se retenir de le tuer.

— « De ce que je sais, Maléfique se trouve déjà dans la salle. J’ai bon espoir que la Méchante Reine et Ursula s’y trouvent également, sous un quelconque déguisement. Je dois les tirer à la lumière avant d’agir. »

Ils passèrent la porte et se dirigèrent vers l’un des balcons qui dominait la salle de bal. De là, on pouvait embrasser du regard l’essentiel de la soirée. Un soldat arriva en trottant, et chuchota quelque chose à l’oreille du Roi. Celui-ci hocha la tête et darda son regard vers le coin de la pièce où ruminait Maléfique.

— « La voilà. Même si les deux autres m’échappent, elle doit mourir. »

Son poing se serra sur la rambarde.

— « Impossible de l’attaquer de front, cependant. Sa magie la protégera d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi… »

Il se redressa et fit signe au garde, qui s’approcha de nouveau.

— « Qu’ils se mettent en place. »

Quelques dizaines de secondes plus tard, une escouade de douze soldats armés d’arbalètes s’installait silencieusement derrière plusieurs piliers, n’attendant qu’un ordre pour mettre en joue et abattre la sorcière. Mufasa sourit sincèrement pour la première fois, d’une grimace satisfaite et enragée ; il lui fallait maintenant tenter de faire sortir la murène de son trou.

— « Je vais aller flatter l’égo démesuré de ces vipères. Je sais que ça marchera, parce que ça marcherait probablement pour moi. Et toi ? N’as-tu pas une quelconque information à me confier à leur sujet ? Je suppose que vous avez eu l’occasion de traiter ensemble par le passé ? »

Après un court échange, le Roi s’apprêta à aller faire son annonce. Le sergent responsable de l’unité d’arbalétrier s’approcha, hésitant :

— « Sire, les hommes sont concernés par le manque de visibilités, le risque de toucher l’un des invités est non-nul. »

Le titan à la crinière rousse s’arrêta, avant de le regarder, glacial :

— « Penses-tu vraiment qu’il existe un sujet de ce royaume qui refuserai de se sacrifier pour parvenir à vaincre notre plus mortel ennemi ? »

Un moment de silence, pesant, et le sergent redressa la tête, en déglutissant :

— « Non, Sire. Bien, Sire. »

Mufasa se dirigea vers l’escalier, et descendit quelques marches. Il fit un signe discret de la main à l’un des intendants, qui fit tinter une cloche. Encore une fois, il revêtit son apparence d’aristocrate ignorant, étirant un large sourire, marquant de légères hésitations, comme s’il était sous l’emprise de l’alcool. Il comptait bien faire penser à tous ceux présent qu’il n’était pas en pleine possession de ses moyens – ça avait déjà été le cas par le passé, au cours d’une époque moins troublée – et personne n’imaginait « le grand Mufasa » capable de ce genre de basses stratégies. Mais il n’en était plus là. Il n’avait plus rien à prouver à qui que ce soit.

— « Mes amis, mes amis ! C’est l’heure du concours ! Nous allons ici-même élire la plus belle femme du royaume, la plus belle des voix, le plus beau danseur, et bien sûr, le plus bel homme ! Venez, venez, présentez-vous si vous pensez pouvoir prétendre au titre ! En ce qui me concerne, la danse semble évidente, ha ha ha ! »

Et il effectua quelques pas de valse qui n’étaient pas sans démontrer une certaine technique, mais qui, sous le coup de sa prétendue ébriété, ne rendaient la chose que plus ridicule. Il ne restait plus qu’à voir si ces vaniteuses crétines mordaient à l’hameçon.

Résumé :


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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Jeu 21 Mai 2020, 13:03



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Le casque sous le bras, je fis passer la gourde à mes camarades avant de me tourner vers la montagne dont le sommet glacé perçait au-dessus de l'épaisse canopée de la forêt dense de Hou-Hou. Il ne restait plus énormément de route à faire et nous devrions arriver avant le coucher de la nuit, tandis que GRRAAAA se complaisait dans le luxe et la volupté. Je quittai alors le mont du regard lorsqu'un bruit sourd me parvint aux oreilles. La cavalerie était déjà en approche. « Il est temps de repartir. », fis-je donc à mes comparses en remettant mon casque avant de chevaucher Khan et, tandis que je m'apprêtai à prendre la tête du groupe, je vis de nouveau cette Fae faire son apparition et voler vers les pattes de l'équidé. Dans un réflexe, j'esquissai un mouvement de recul prévenant. Heureusement, un seconde petit être fit son apparition et se précipita sur la première, l'empêchant ainsi d'aller plus loin et de causer du tort à mon groupe. Je n'attendis pas plus longtemps et, d'un coup de talon ordonnai au cheval de reprendre le chemin à travers les bois, vers la demeure du Dieu de la Montagne.

Rapidement ils arrivèrent au pied de la montagne et un sentiment de malaise les saisirent alors. Ce n'était pas l'imposante chaîne montagneuse qui s'étendait face à eux ou le froid glacial qui semblait - et qui devait réellement - émaner de Pétaouchnok. C'était comme si les forces de la nature mettaient à l'épreuve tout étranger osant défier la montagne, sa faune et ses éléments, indomptables. « Vous n'êtes pas obligés de m'accompagner. », fis-je remarquer aux soldats m'accompagnant alors que je descendais de ma monture et le guider vers l'un des rares arbres encore vivaces au pied du mont gelé pour l'y attacher. « Tu plaisantes ! Tu nous prends pour des faibles ou quoi ?! On vient avec toi, évidemment ! Tu auras besoin de nous pour affronter le Dieu de la Montagne ! », rétorquai Yao en me rejoignant. « On n'y va pas pour l'affronter. On va requérir son aide. », répliquai-je en me débarrassant de mon armure, trop encombrante pour l'escalade que nous aurions à effectuer. Un flottement plana sur le groupe suite à mes paroles avant que Ling ne brise le silence. « Son aide ? ». Je pouvais comprendre son interrogation. Hades c'était retiré de tout et menait une vie en solitaire, loin du monde. Les tenants et aboutissants politique ne le concernait plus depuis longtemps. Pourtant, aujourd'hui, nous avions besoin de sa magie et de son armée, en espérant qu'elle existe réellement. Nous n'avions plus la force militaire pour affronter l'armée de Shan Yu et Hou-Hou ne la possédait pas non plus. Hi-Hi-Hi se moquait de notre sort, tout comme GRRAAAA. Il était le dernier allié potentiel.

Le froid de la montagne gelait nos corps jusqu'aux os, pourtant il était hors de question de s'arrêter là ou faire demi-tour. J'avais clairement l'intention de traiter avec cet homme, qu'il soit réellement Dieu ou nom. Chaque mètre parcouru était chaque fois plus dur, mais la volonté de mettre un terme à l'existence de Shan Yu était plus forte encore et me poussait à rejoindre les sommets. Serrant fortement le médaillon de la vie que Mushu, solidement accroché à ma nuque pour y chercher un peu de chaleur, avait réussi à récupérer, je remerciais Shang pour ses entraînements intensifs qui nous permettait d'affronter également avec force le déchaînement des éléments. Régulièrement, je m'enquérissais de l'état de mes comparses. Et tous me répondais fièrement qu'ils pourraient continuer des jours ainsi. J'étais fière de pouvoir compter sur des hommes comme eux. Ils avaient toujours fait preuve d'une volonté hors du commun. Après un temps dont j'avais perdu la notion, nous nous retrouvions enfin devant une immense bâtisse aux allures sombres, presque terrifiante. Nous approchant de l'édifice, des gardes squelettiques en gardaient l'entrée, nous menaçant de leur lance. « Nous ne cherchons pas la guerre. Nous venons quérir l'aide du Seigneur de ces lieux. ». Ils se regardèrent mutuellement quelques instants. Je repris alors. « Permettais-moi au moins de m'entretenir avec lui. Si ma demande lui déplaît, alors nous repartirons comme nous sommes venu. ». A nouveau ils se dévisagèrent  de leurs orbites vides avant de nous faire signes de les accompagner.

J'entendis derrière moi le trio protester, tandis que l'un des gardes faisait barrière à ces derniers, les empêchant de me suivre une fois pénétré le château. Je leur faisais alors signe de se calmer. Si les choses devaient se passer ainsi, alors je me rendrai seule face au maître des lieux. C'est en arrivant face à celui-ci que je me rendis compte que je dérangeai. Je m'excusai immédiatement dans une courbette avant de me présenter. « Veuillez m'excuser pour le dérangement. Je ne serai pas venue si ce n'avait pas été important. ». Je marquai un temps avant de continuer. Je ne voulais pas non-plus être trop intrusive dans mes paroles. « Mon nom est Ping... ». Je fronçais des sourcils et repris d'une nouvelle voix, plus claire. Ma voix. « Non, c'est faux. Je m'appelle Mulan. Je suis soldat dans l'armée impériale de la contrée de Bahr-Barr. J'y ai prit la place de mon père et depuis cache ma réelle identité afin de protéger son honneur, et sa vie. ». Je soupirai. C'était effrayant d'énoncer cette vérité. « Shan Yu a envahi mon Royaume et nous avons été contraint de fuir sur les terres de Hou-Hou, où son chef nous à accueilli. Mais la cupidité de Shan Yu est grande, et il s'en ai également prit à ce territoire. Et il continuera ainsi tant qu'il vivra. ». Je posais un regard sur la jeune femme qui lui tenait compagnie. Qui était-elle ? Sa compagne ? C'était cruel de lui demander de partir en guerre alors qu'il était en charmante compagnie. Pourtant, c'était ce qu'il s'était passé chez nous, lorsque Shan Yu était arrivé. A nouveau, je courbais l'échine tendis que je conclus ma requête. « Je vous le demande. Prêtez-nous main forte pour défaire Shan Yu et débarrasser le monde de sa cruauté. ». Les yeux rivés au sol, je ne bougeai pas attendant sa réponse le cœur battant d'espoir.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



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Jeu 21 Mai 2020, 13:54



Les Portes II




Gaston se lécha les babines devant les deux jeunes femmes. Son ego et sa virilité, au sens propre comme au sens figuré, se gonflaient d’autant plus, au fur et à mesure qu’on lui donnait de l’importance. Son torse n’aurait pu être plus bombé et ses muscles plus bandés. Il passa une main dans la toison qui recouvrait sa poitrine, avant de la déplacer sur son menton qu’il caressa. Il réfléchissait. Aider la femelle à sauver sa mère était une bonne idée. Il verrait pour la Bête et Blanche-Neige plus tard. « Et comment que je peux ! » déclara-t-il. « Je suis Gaston ! » Il n’y avait pas meilleur chasseur que lui dans tout le Royaume ! Le fait qu’elle mît en doute ses compétences à demi-mots ne lui plut pas trop mais il se consola en se disant qu’il la prendrait, qu’il la retournerait et qu’il la ferait sienne de toutes les manières possibles et imaginables. Quand elle serait tremblante et transpirante entre ses bras, il n’y aurait plus d’interrogation ni de « vraiment » qui tiennent. Il n’avait pas des biceps en papier. « Nous discuterons du prix plus tard, fillette. » dit-il, d’un air assuré, avant de reporter son attention sur la femme au caractère plus brûlant qui venait de les rejoindre de nouveau. Les demoiselles en détresse étaient toujours la porte ouverte à tout ce qu’il aimait : démontrer à quel point il était un mâle alpha et à quel point il était merveilleux, fort, puissant. Il l’imaginait déjà tâter ses abdominaux, habillée très légèrement. Malheureusement, il comptait toujours épouser Belle. Il espérait que celle qui venait d’Aeden – sans doute une contrée trop lointaine pour qu’il la connût – ne le prendrait pas mal. Il pourrait la prendre comme maîtresse. Rien n’était perdu pour elle.

« Tu es dans le Royaume de Hi-Hi-Hi, anciennement gouverné par la Méchante Reine, qui n’est plus que Méchante aujourd’hui. Tu te tiens devant la Princesse Anna, qui est la fille de Méchante et de la Bête. Ravenna a abdiqué ce soir, au profit de Maléfique, une Sorcière qui a maudit la famille royale du Royaume voisin, GRRAAAA. » Il ne comprenait pas comment cette femme pouvait ignorer tout ça, elle et son patelin, Aequelquechose. Il faut dire que Ragnar ne connaissait pas Aeden, lui. Il avait toujours vécu sur Awaku No Hi et ses rares expériences dans le monde extérieur n’avait fait que renforcer son fanatisme et son racisme. Ce racisme, d’ailleurs, était légèrement en train de ressortir. Lorsqu’il vit Quasimodo se pointer, il grimaça sous la laideur de sa face de croissant moisi. Comment sa mère avait-elle fait pour ne pas noyer cette immondice à la naissance, dans un puits par exemple ? C’est ce qu’il aurait fait, lui, si son gamin avait ressemblé à ça. Pourtant, il lui sembla se souvenir de cette histoire. La Méchante Reine n’avait-elle pas banni un bouseux de sa trempe du Royaume à cause de sa mocheté ? « Non, abruti ! Tu crois vraiment que la Princesse Anna se promènerait parmi les gueux du peuple ? C’est Jacqueline, la fille d’Yvan le fromager ! » Il aurait bien continué à inventer un mensonge plus gros que son melon mais un homme entra, à ce moment-là, dans la taverne. « On nous attaque ! » cria-t-il à pleins poumons. « Quoi ? » demanda Gaston, ses muscles se tendant de nouveau. « Des colons ont envahi nos terres, attaquent nos gens et ont incendié le château de la Reine ! »

Le bruit des bottes du chasseur résonna sur le sol, durement. Il se déplaça et, d’un geste habile et puissant, grimpa sur la table. L’occasion était trop belle. « Villageois de Hi-Hi-Hi ! Nous sommes attaqués par un fléau ! La Bête est à la tête des hommes qui commencent à mettre à feu et à sang notre village ! Il a déjà enlevé Belle mais il ne s’arrêtera pas là ! Il viendra dévorer vos enfants la nuit ! Il va détruire le Royaume ! » Gaston profitait des ombres que le feu formait sur le mur derrière lui pour rendre son discours bien plus effrayant. « Armez-vous ! Nous allons leur faire passer l’envie de nous attaquer ! Partons au combat ! Aux armes ! Tous avec moi ! » Le discours fut ponctué par des cris convaincus. Les soûlards prirent rapidement des airs de bêtes enragés. Ils sortirent de l’établissement, pour se débarrasser des intrus et, surtout, prendre d’assaut le château de la Bête. « N’oubliez pas ! La Bête est à moi ! » clama-t-il. Même s’il devait s’occuper de la Méchante, il était hors de question qu’un péquenaud lui volât la vedette !

Il descendit de la table et retrouva le petit groupe, l’œil emplit d’une certaine envie de tuer. Il aimait les combats. « Allons au bal. Si Méchante est quelque part, c’est sans doute là-bas ! » Il prit la main d’Anna et passa la porte avec elle. « Venez les autres ! » dit-il. Au lieu de se retrouver dehors, ils apparurent au sein de la salle de bal. Mufasa venait de commencer son annonce pour son concours. Gaston, piqué par un vif intérêt, s’avança et commença à montrer ses muscles. Il était toujours torse nu. « Bien sûr que je suis l’homme le plus beau ! Qui en douterait ? » déclara-t-il, intimement persuadé de ce fait.

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Jeu 21 Mai 2020, 14:47


Crédits : Armando savoia


Cendrillon gardait un visage souriant. Certes, son interlocutrice était une clocharde insignifiante, mais cela ne voulait pas dire qu’il fallait être authentique auprès d’elle. « Oh, et bien… comme vous voudrez. » De toute façon, une nouvelle cliente s’approchait, bien plus intimidante mais aussi plus fortunée. La dame renversa le contenu d’une bourse dans la main de la vendeuse de robes, qui s’abaissa pour s’assurer qu’elle avait bien récupéré toutes les pièces qui avaient pu tomber. Après avoir rangé son butin, Cendrillon daigna regarder plus fixement l’inconnue. Au vu de sa corpulence, il lui faudrait une tenue fine.

« Vous êtes radieuse ! J’ai le vêtement parfait pour vous, il n’y aura peut-être même pas besoin de le réajuster. » Et c’était tant mieux, parce qu’elle n’avait pas le temps de faire démonstration de ses compétences en couture. « Chère marraine, peux-tu sortir la robe numéro quatre, s’il te plaît ? » Elle abusait des formules de politesse. Il ne fallait tout de même pas que des inconnues remarquent que la bonne fée était martyrisée. Néanmoins, voyant que son ordre n’avait pas été écouté, la jeune femme tourna la tête pour faire un regard noir à sa marraine. Aucun son ne sortait de sa bouche, mais elle articulait tout de même les mots « sur le champ ».

Avant qu’Aurore ne parte, l’une des hyènes l’avait appelée « princesse ». Était-ce un simple surnom, ou un vrai titre honorifique ? Le cas échéant, cette inconnue devait certainement être l’héritière d’un territoire sauvage. Il devait sans doute exister un royaume obscur, niché au fond des bois, et rempli de fous qui hurlaient en se tartinant de tourbe marécageuse. Cendrillon n’avait jamais eu le droit à une éducation avancée, en géographie. Tout ce qu’elle savait, c’est que séduire le Prince revenait à gagner à la loterie, et que contrôler le royaume à travers un pantin n’avait pas l’air bien difficile. Le reste des informations ne représentaient pour elle que des points de détails.

La vendeuse vérifiait que la robe irait aux mensurations de sa cliente. « Drôle de princesse, tout de même… » Elle supprima le rictus qui se formait sur ses lèvres. « Excusez-moi, je marmonne. C’est parfait, cette robe vous va comme un gant. On dirait qu’elle a été faite pour vous, c’est magique ! » Les compliments, c’est comme le rhum d’Écossia : plus on en donne, mieux c’est. En l’occurrence, elle avait un but précis à accomplir. « Vous êtes la bonne fée de cette fille-là, n’est-ce pas ? » Une vieillarde — de plus de trente ans — vient voir une jeune femme, et lui propose son aide. C’était la même chose que ce qu’il était arrivé à Cendrillon, à quelques détails près. En conclure qu’il s’agissait d’une sorte de tradition n’était pas surprenant. « Et dire qu’elle a refusé vos services, alors que ça aurait pu être la chance de sa vie… mais vous en trouverez sûrement une autre, tout aussi jolie et gentille, pour la remplacer. » L’aspirante princesse ne faisait pas dans la subtilité. Le sous-entendu était clair : si jamais cette étrangère voulait aider une demoiselle en détresse, elle aurait sa place sur le banc, à côté de la marraine. « Oh, mais le temps presse… eh bien, je vais vous laisser vous changer. Bon bal, madame. » Cendrillon fit quelques légers pas en arrière. Elle avait récolté bien assez d’or sur le trajet, et cette inconnue venait de compléter la somme. Maintenant, il était temps de partir et de conquérir son Prince.


Elle était en retard au bal, mais avait pris soin de choisir sa tenue la plus étincelante. Cependant, ce n’était pas pour attirer tous les regards — bien qu’ils étaient les bienvenus —. Une seule paire d’yeux suffisait : celle du prince Éric. Pourtant, elle fut distraite. Un couple s’embrassait, à quelques mètres. L’homme paraissait si séduisant que, sans s’en apercevoir, elle s’était rapprochée pour l’observer. Elle resta hébétée quelques secondes, à fixer sans gêne les tourtereaux, avant de s’en éloigner. L’attirance physique n’avait pas d’importance. Ce qui comptait, c’était le Prince. Après s’être raisonnée, Cendrillon se mit à vagabonder, prenant note de chaque détail. Il y avait quelque chose d’étrange, ici. C’était donc ça, l’atmosphère de la cour royale ? Un souverain éméché, qui lançait des concours improvisés ? Quelle honte. Sous le règne de Cendrillon I et de ses descendantes, le sérieux et l’austérité seraient inscrits dans la coutume.

La vendeuse repéra des pieds nus, sur le balcon. Il ne pouvait que s’agir de la princesse sauvage. Elle était apparemment accompagnée d’un homme, dont les traits étaient difficiles à discerner, mais qui devait manquer de bon goût pour parler à une barbare. Malheureusement, quand bien même critiquer était satisfaisant, ce n’était pas ce qui allait avancer le projet de Cendrillon. Elle ne savait même pas à quoi ressemblait Éric. Certains auraient haussé les épaules puis abandonné. Cependant, notre protagoniste était des plus téméraires. Pour elle, il n’existait pas de mauvaise manière de gagner, et tous les moyens à sa disposition seraient employés. Elle n’avait peut-être pas d’instruction ou d’alliés, mais elle saurait saisir toutes les opportunités à sa portée. Pour trouver son Prince, il ne restait plus qu’une option : terminer dans la même pièce que la famille royale. Et pour ce faire, créer un scandale était la route la plus rapide.

« Ce… c’est abject, vous serez puni pour vos actes ! » Elle reculait en marche arrière vers le balcon, fixant un point distant dans la foule. Elle s’assurait de garder les paupières ouvertes. Cela avait l’avantage d’assécher ses yeux, les rendants propices à pleurer. Les larmes, c’était le lubrifiant du mensonge. Après s’être assurée d’avoir les joues humides, Cendrillon se retourna pour faire face aux deux inconnus. Qu'une seule paire d'ahuris soit au courant n'avait aucun intérêt : il faudrait parler fort, pour attirer l'attention de la famille royale. « Quelqu’un m’a confié qu’il fomentait un attentat contre Sa Majesté Mufasa ! Je… enfin c’est… il faudrait qu’il soit prévenu. »

981 mots.
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Bellada Ward
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Bellada Ward
Jeu 21 Mai 2020, 18:34


Image de Dobleu Amet # et #
La porte des Contes

Ursula eut un léger mouvement de recul en entendant les deux hyènes, qui venaient de s'adresser à l'inconnue. Princesse ? Cette gueuse ? De quel royaume pouvait-elle bien venir ? Peu importait la raison : cette idiote ne s'intéressait aucunement à Eric. Autrement dit, elle ne lui serait d'aucune utilité. Se montrer généreuse sans attendre quelque chose en retour n'était pas l'un des traits de caractère de la Sorcière des Mers. Si elle était prête à venir en aide à une jeune femme pour trouver l'amour, c'était avant tout pour s'assurer que sa Petite Sirène à elle ne puisse pas prétendre à un destin aussi heureux. Autrement dit, elle devait trouver quelqu'un voulant s'attirer les grâces du Prince de Grraaa. La vilaine reporta son attention sur la marchande. Ses flatteries lui arrachèrent un rictus amusé. Oui, ces enveloppes-là avaient souvent tendance à attirer les paroles doucereuses. L'argent dont elle avait fait étalage aidait sans doute également. Si elle révélait sa véritable apparence, celle d'une hideuse femme à la peau mauve et au corps de pieuvre, elle inspirerait sans doute davantage la peur ou le dégoût. Cela ne la dérangeait pas. Elle appréciait les deux effets, du moment qu'ils puissent lui être favorables - en lui ouvrant des portes ou bien en asservissant ses victimes sous sa puissance indéniable. La théorie de la bavarde la fit rire. « Oui, on peut dire ça, en quelque sorte... » Il est vrai que beaucoup d'âmes en perdition venaient se tourner vers elle pour obtenir des solutions et, dans sa grande miséricorde, elle leur accordait son aide. Elle était, en quelque sorte, la bonne marraine de tous ces gens délaissés, abandonnés par le destin. « Je ne me fais aucun souci pour cela. Je trouverai effectivement quelqu'un à aider. » Elle sourit. La jeune fille avait au moins le mérite de savoir faire passer ses messages. Elle n'aurait pas été plus éloquentes en soulevant une pancarte, demandant de devenir sa nouvelle âme à secourir. Peut-être. Pas maintenant, en tout cas. Elle devait se rendre au bal.

Revêtue de sa nouvelle tenue, Ursula entra dans le château. Elle se fondit dans la foule sans pour autant participer aux festivités à proprement parler - elle s'attarda néanmoins près du buffet : elle ne savait que très difficilement résister à l'appel d'une nourriture aussi exquise. Lorsque le Roi porta un toast, célébrant des retrouvailles touchantes avec son cadet, la conquérante leva les yeux au ciel et but une gorgée de champagne, accompagnant néanmoins la foule dans ses applaudissements pour ne pas outrer ses voisins. La soirée continua à s'écouler. « Toi. » Ursula venait d'arrêter un serviteur, qui proposait quelques douceurs aux visiteurs. Il s'agissait de l'un des villageois à qui elle avait accordé un vœu. Ce qui voulait dire qu'en réalité, il s'agissait de l'un de ses loyaux sujets. « J'ai besoin que tu trouves quelqu'un de haut placé à qui délivrer ce message. » La sorcière des mers glissa le message que Jetsam avait intercepté, qui relatait de l'alliance de la Méchante Reine et du Gouverneur. La Reine des Abysses l'avait quelque peu falsifié, sans que cela soit visible : le nouveau message présageait une attaque imminente sur Grraaa afin de mettre la Méchante Reine sur le trône, expliquant pourquoi elle avait abdiqué - endormir la méfiance de Mufasa. Elle n'était pas certaine que le Roi morde à l'hameçon - le coup de traître de cette enquiquineuse ne lui avait pas rendu la tâche facile. « Pas le Roi lui-même; mais quelqu'un de capable de lui faire comprendre qu'il est urgent de rappliquer et de lancer une offensive sur le royaume voisin. » Le servant fronça les sourcils. « Zazou ? » demanda-t-il, après avoir fouillé la mémoire du bipède. « Qu'est ce que j'en sais ? Débrouilles toi pour que ce soit fait, c'est tout ! » L'homme s'inclina respectueusement et s'en alla accomplir sa mission.

Ursula déambulait à travers la foule, son regard cherchant la silhouette caractéristique d'Ariel. Au lieu de croiser la rouquine, elle aperçut cette pompeuse de Maléfique ! Cette ordure qui ne s'était même pas donné la peine de se rendre au rendez-vous... Elle devrait lui faire payer. Cela viendrait. L'attention d'Ursula fut retenue par l'annonce alcoolisée du Roi. Un concours de beauté. L'ondine esquissa un rictus moqueur. Elle y aurait volontiers participé, mais cela voudrait dire qu'elle devrait revêtir une autre apparence. Avec celle qu'elle avait en cet instant, elle n'avait aucune chance. Le tissu moulait son corps, si bien qu'il devenait impossible de revêtir une silhouette plus plantureuse, du moins pas sans faire exploser sa tenue. Dommage. Elle se serait donné un malin plaisir de parader devant tous ces crétins, et de leur montrer ce qu'était vraiment le charme féminin. Néanmoins, ce petit concours pourrait se révéler intéressant. Peut-être que la Sirène y participerait pour attirer l'attention de son âme-sœur ?

Des cris attirèrent à nouveau son attention. Elle se retourna pour voir la marchande de robe pointer quelqu'un dans la foule et accuser un coup d'état. Peut-être l'avait-elle sous estimé, finalement. Peut-être que cette morveuse se révélerait intéressante et utile. Peut-être méritait-elle un peu d'aide ?
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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Jeu 21 Mai 2020, 18:35



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Les Portes II

En groupe



L’annonce l’avait ébranlé. Elle avait vu ses poils se hérisser de colère et ses crocs pointer sous ses babines retroussées. Elle l’avait lâché, quittant son contact avec un soupçon d’insatisfaction, et considérait Blanche-Neige d’un air désolé. Elle n’intervenait pas dans les meilleures conditions. La Belle redoutait un peu la réaction de La Bête, et serra les dents lorsqu’il ordonna à la jeune femme de se taire. Portée par sa bonté naturelle, elle s’avança et, tandis qu’il s’entretenait avec Lumière, dit tout bas à la nouvelle arrivée : « Ne vous en faites pas. Il est un peu rustre, mais il n’est pas méchant. » Elle tentait de la rassurer. Madame Samovar, qui avait cessé de chanter, s’approcha en sautillant. « Il n’a pas toujours été comme cela, vous savez. » La théière soupira discrètement, peinée. Elle espérait ardemment que si Belle n’était pas prête à l’aimer, Blanche-Neige le serait. Il n’existait aucun doute quant au fait qu’elle saurait le charmer. Elle rayonnait.

Des yeux surpris se fixèrent sur La Bête lorsqu’il demanda des nouvelles de l’extérieur. Il rompait son autarcie. À l’annonce de ce qui se déroulait ailleurs dans le monde, le cœur de Belle bondit. Le Prince Éric serait présent au bal. Et ils s’y rendraient. Était-il utile de le faire venir ce soir grâce au livre ? Oui, sans doute. Elle pourrait lui parler. En pleine réception, ce serait peut-être plus difficile, d’autant plus avec toutes ces femmes qui graviteraient autour de lui… Rêveuse, ses pensées filèrent vers des scènes fantasmées. Elle s’imagina le rencontrer cette nuit, lui avouer son amour, bondir dans ses bras et le revoir le lendemain. Il lui ferait sans doute sa demande, et même si elle serait outrageusement gênée de vivre ce moment en public, elle dirait oui sans la moindre hésitation. Ils ne pourraient sans doute pas se marier immédiatement, parce qu’il faudrait lutter contre les envahisseurs. Ce n’était pas grave. Elle avait soif d’aventures. Tout se terminerait parfaitement, comme dans les contes qu’elle lisait. Un sourire vague flotta sur ses lèvres, qui disparut lorsque l’invitée s’adressa à elle.

Elle secoua vivement la tête. « Non, bien sûr que non ! » Posant une main rassurante sur son bras, elle poursuivit : « Il n’est pas comme ça. Il a un caractère affreux, mais il ne s’en est jamais pris à moi. Il n’y a pas de raison pour que ce soit différent avec vous, même si je dois admettre que j’ignore pourquoi il veut vous faire venir dans sa chambre. Mais ce n’est sûrement pas grand-chose… » Approfondir sa connaissance des derniers événements extérieurs ? En apprendre plus sur elle ? Discuter des plans de la Méchante Reine à l’encontre de la brune ? Était-il seulement au courant ? Elle l’ignorait. Elle détailla Blanche-Neige en silence. Elle comprenait sa peur, car elle avait pu ressentir la même. S’il l’avait souhaité, il aurait pu les briser d’un coup de patte. Un frisson troublant courut dans son bas-ventre. Toutefois, elle entendait aussi une pointe de dégoût qui la révoltait malgré elle. La laideur du monstre repoussait la beauté. La fille de l’inventeur exécrait la superficialité. Elle prit tout de même sur elle et acquiesça. « Je viendrai avec vous, ne vous en faites pas. A plus tard. » Elles prirent congé, Madame Samovar suivant Belle.



Lorsque Blanche-Neige parut à la porte de sa chambre, Belle rangea précautionneusement le livre qu’elle parcourait et lui emboîta le pas. Elle resta dans le couloir, au cas où. Elle interviendrait si besoin. Entrer n’aurait probablement fait qu’accentuer la rage du propriétaire des lieux. La porte refermée, elle se baissa un peu pour pouvoir voir par le trou de la serrure. La Bête attendait la jeune femme. Dès qu’elle entra, il pointa un verre posé sur une petite table et lui demanda de boire. La brune fronça les sourcils et regarda l’invitée, l’appréhension cramponnée à l’estomac. Les nouvelles du monde l’avaient-elles rendu fou au point qu’il voulût empoisonner l’intruse ? Avait-il changé d’avis quant au bal ? Allait-il vraiment la violer ? Le doute la répugna. Son œil alla de l’un à l’autre des protagonistes, jusqu’à ce que la beauté attrapât le contenant. Le cœur de Belle battait à tout rompre, en proie à un dilemme. Si elle buvait, qu’adviendrait-il ? Si elle ne buvait pas, que ferait La Bête ? Elle gardait la main sur la poignée. Devait-elle intervenir ? Cependant, déjà, elle acceptait. La jeune femme grimaça et posa sur leur hôte un regard aussi anxieux que torturé. Il n’allait quand même pas…?

Fort heureusement, il ne se passa rien de négatif pour Blanche-Neige. Un soupir de soulagement échappa à Belle, qui continua tout de même d’observer. Pourquoi lui ordonner de boire s’il n’y avait aucun effet secondaire ? Elle plissa les paupières, attentive. Surprise, elle vit la jeune femme s’avancer vers La Bête, et tenir des propos qui n’avaient aucun cohérence avec ce qu’elle avait précédemment déclaré. Qu’est-ce que…? Sa main se crispa autour de la clenche tandis que son cerveau ouvrait chaque boîte des possibles. Plus elle parlait, plus elle avait peur de comprendre. Il lui avait fait boire un philtre d’amour. C’était injuste et écœurant. Personne n’avait le droit de manipuler ainsi des sentiments. Pas même pour… Au moment où elle l’embrassa, une vive lumière éblouit la pièce. Belle, dans un hoquet de surprise, actionna la poignée. La porte s’ouvrit. Déséquilibrée, la brune tomba à genoux à l’entrée de la chambre. Lorsqu’elle se redressa, quelques mèches ayant glissé devant son visage, elle croisa le regard de celui qui avait été une bête. Il avait de beaux yeux noisette, des traits de visage fins et une épaisse chevelure sombre. Son palpitant se contracta en même temps que sa mâchoire. A peu de choses près, il était la réplique de l’image qu’elle s’était construite d’Éric. Elle porta vivement les mains à sa bouche. Ce n’était pas tout : un trouble plus grand la préoccupa rapidement. Quelque chose s’agitait en elle, quelque chose qu’elle ne s’expliquait pas et qui désirait occuper une place trop importante. « Non… » souffla-t-elle.

Dans tout le château, des voix et des rires s’élevèrent. « Nous sommes humains ! », « Regardez ! Des mains, des pieds ! », « Oh, elle l’a embrassé ! Elle l’aime ! », « Je le savais ! », « Nous ne sommes plus maudits ! ». Belle se releva, chancelante, ses iris bruns rivés sur le duo. Elle recula. « Je ne… » Encore un pas en arrière. Elle heurta quelque chose du talon, et le choc sembla la sortir de son effarement. Elle pivota et s’enfuit, sans un mot de plus.



Le lendemain, ils partirent tous pour le bal. Belle n’avait pas daigné sortir de sa chambre de la journée. Aucun mot de Madame Samovar ou de la Garde-Robe n’avait su l’apaiser. Elle n’arrivait même pas à se réjouir qu’elles eussent recouvré forme humaine. Elle avait à peine mangé. L’affliction qui lui trouait la poitrine, aussi inexplicable fût-elle, refusait de se dissiper. Lorsqu’ils pénétrèrent dans la salle de réception, elle regarda tout autour d’elle, à la recherche du Prince. Elle n’avait pas eu la force de l’appeler pendant la nuit. Elle regrettait. C’était stupide.



Message V – 1200 mots

Résumé : Belle accompagne Blanche-Neige, après l'avoir rassurée. Elle reste derrière la porte pour que La Bête ne se mette pas en colère. Lorsque le baiser fait son effet, elle perd ses moyens et ouvre la porte. Le physique d'Adam (qui est en fait Kaahl) ressemble à celui qu'elle imaginait pour Eric (qui est en fait Adam) (oui j'ai fait exprès d'écrire cette phrase), et y'a une superposition plus franche avec Laëth, du coup elle est pas bien. Le lendemain, Blanche-Neige, La Bête et Belle vont au bal. Belle cherche Eric du regard. J'ai pas réagi aux trucs de concours, etc., parce que sinon c'était trop long, et comme ils viennent d'arriver <3
Plans : Rez-de-chaussée + 1er étage.




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