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 [Evenement] Loués soit Tharja & Seteth, comme dirait Quetzalcoatl !

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Ven 09 Aoû 2019, 22:57



Loués soit Tharja & Seteth, comme dirait Quetzalcoatl !


«Qui êtes vous ?» Devaraj fronça les sourcils, dubitatif. Il reconnaissait un membre de son peuple grâce aux peintures corporelles bariolées et à l'accoutrement de l'individu. Pour autant, la tête de cet homme ne lui disait absolument rien... «Quetzalcoatl ! Un simple nomade de passage pour vous offrir de quoi vous détendre, messieurs. Je possède une panoplies de produits qui seraient amène à vous remonter le moral et vous faire passer une excellente soirée !» Devaraj rit. Il se sentait léger. Peut-être que le vin Magicien que Caleb lui avait mit sous le nez n'y était pas pour rien... Le Chaman n'y connaissait rien en vin et tenait très mal l'alcool. Il ne buvait que rarement en réalité, comparé à sa consommation excessive de plantes hallucinogènes et de tabac. C'était seulement depuis qu'il avait commencé à passer du temps avec ce roi aussi déprimé que lui qu'il avait commencé à boire ce liquide rouge. Quoiqu'il en soit, il se sentait flotter, il avait envie de rire et de sourire comme un idiot. Cela lui rappelait un vague souvenir de feu de camp entre compatriotes, des siècles en arrière et cela le mettait de bonne humeur ! Cette bizarrerie inattendue qui se présentait à eux l'amusait. «Vous essayez de vendre de la drogue à un Chaman et à un ivrogne expérimenté ! Vous êtes fou ou idiot ?» L'homme concerné fit une moue amusée et ferma les yeux en s'armant d'un sourire à fendre l'âme d'un Démon. «Au contraire, pardonnez-moi de mon engouement mais j'ai sous la main les meilleurs produits de ces terres, pas plus ni moins bons que ceux déjà en votre possession ! Toutefois...» Le marchand chuchota alors avec un clin d’œil complice. «J'ai aussi quelques perles sous la main qui sont inédites ! Et comme je sais reconnaître les connaisseurs, je vous offre deux produits de votre choix, à chacun de vous deux !» Le Chaman regarda Caleb, dans l'attente d'une réaction de ce dernier. Il faisait plus confiance au Rehla pour prendre les décisions puisque ce dernier pouvait voir le Futur. Quoique vu le nombre de bouteilles de vin vides qui entouraient son compagnon de beuverie, il eut soudainement un doute sur la perspicacité de ce dernier. Devaraj décida de ne pas attendre, d'ailleurs le marchand en avait fait de même et commençait à sortir ces produits de son énorme malle. «Très bien. Montrez moi ce que vous av- Oh ! De la Demencia ! Je n'aimerai pas que l'usage de cette dernière devienne trop populaire... Nous ne sommes pas capable d'en produire beaucoup !» Surtout s'il prenait quatre-vingt-dix pourcent de la production chamanique pour sa réserve personnelle... «Ne vous inquiétez pas, Hofdingi. Je n'ai qu'une dizaine de pierres, pour les plus curieux seulement, les élus !» C'est à dire : les malades mentaux puisque la drogue ne faisait effet que sur eux. Le Chaman se frotta les yeux avant de continuer à fouiller dans la malle du marchand. «De l'opium, je connais déjà. Hum, du tab- Oh regarde Caleb, il a du café ! Et ça ? Du... sang ? Hum. Mieux vaut ne pas savoir pourquoi. Des bonbons ? Vous pensez que le sucre est une drogue ou bien ils sont spéciaux vos bidules ? Bon enfin vous savez quoi, je les prends ! Avec hum, l'eau de vie de poire, dix carton de vingt bouteilles ? Parfait ! Et du rhum, ambré ? Bon sang, c'est si dur de se procurer tout cela sur mon île, je vais tout acheter Caleb ! T-tooOOOOuuuut ! » Quetzalcoatl semblait radieux d'entendre cela. «Oh ! Je savais que vous ne me décevrez pas, Hofdingi ! Votre réputation vous précède ! Tenez, votre pièce ! Non, non c'est moi qui offre pour la première fois !» Devaraj empocha le Wäz sans se poser de questions supplémentaire, très accaparé par le marchand, qui faisait sortir des cartons de bouteilles de sa malle comme si cette dernière avait une contenance infinie. «Et vous monsieur Suellan ? Vous n'allez pas rester sur le carreau ! C'est la dernière de vos bouteilles que vous êtes en train de boire !» Son ton était rieur. Une fois que leurs emplettes furent terminées, le marchand rangea ses affaires. Il avait l'air de sortir d'une foire colorée. Pourtant, il inspirait confiance dans son étrangeté, Devaraj ne saurait pas dire pourquoi. Il avait absolument envie de continuer à entendre les cris de ravissement du marchand et d'écouter à nouveaux ses compliments. Mais ce dernier écourta la rencontre. «Messieurs, je dois vous laisser avec grand regret ! J'ai rendez-vous avec une jeune femme qui vient d'accoucher et qui aurait besoin de mes anti-douleurs... Je dois aussi faire la tournée des bars et des bistrots, les gens sont particulièrement déprimés en ce moment ! Je suis ravi d'avoir pu vous rencontrer avant que la soirée ne commence ! Je m'étais aperçu de votre embarras et je tenais à vous apporter un peu de joie et de nouveauté ! Vous verrez, vous ne le regretterez pas !» Il sourit innocemment. Mais ses yeux avaient prit une teinte malicieuse et subitement malsaine. «Et vous en redemanderez...»

--------

«Mes pieds fuuuuuuuurtifs foulent les terres hérétiques.
Les tuer provoque une extase chaotiqueuuuh.
Et avec fougue et horreur, ils nous envahissent.
Ma foi, puuuUUUUreté et mon honneur, ils haïssent !

Péché honte et déchéances, ils connaî-... 'tront.
Au delà de la mort nous leur résiste - hips ! ont !
EzechyyyYYYYyel nous bénit, mais ceux qui nous trahissent,
On les saigneraaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA pendant qu'ils se réjouissent !

Sanael dans son antre- Hein ! Qu'ce'qu'c'est quoi la suite encore déjà ?! Ah vi, dooooOooort profond'ment !
De la gloire aux Aetheriiiiiiiiii nous donneront.
Nos Edel et Ezechyel  ne sont pas démeeeeent,
Avec douleur et force nous le p-prouveront ! Hips ! Te- t'as ret'nu Calebeuh ? Doudou Lapinou ? Je - Hu. J'TE VOIS PU ! AH SI !»

Devaraj s'assit avec difficulté après sa longue tirade. L'alcool le faisait chanter, avec beaucoup de mauvaises notes, c'était connu. «Bin même que le brule gorge des Lyrienn l'est pas mal pour des allumés sur leurs îles flottantes à la crème glacé ! J'dirais pas bon, parce-que ya qu'les Chamans qui font des trucs bons, et quoi ? Aussi les... vous. Behla c'est ça ? Oui. D'accord. Santé ! » Boire pour oublier. Boire pour accepter et se résigner. Boire parce-qu'on a déjà commencé et qu'il faut finir. Boire parce-que face au Destin et à la volonté toute puissance des Aetheri, il n'y avait plus que cela à faire. «Parfois je crois que je suis tout simplement la pute des Aetheri.» avait glissé le Suprême de l'Au-Delà dans un terrible et horrifiant éclair de lucidité qui le frappa tel un éclair. Il grimaça de douleur et attrapa le paquet de bonbons pour piocher compulsivement dedans. Il paraissait que le sucre était addictif, lui aussi. Un point de plus dans la longue liste de ses addictions... A ce point, Devaraj n'en avait plus grand chose à faire. «Hips ! Si au mooooiiiins j'avais la chance d'pas connaitre le sors des suicidés ! J'pourai m'ouvrir les veines en rêvant. Pouf ! Un moment de joie dans ma vie ! Un !» Lamentations. Le Chaman s'endormit sur ces dernières.

Le lendemain, après un réveil pour le moins tumultueux qui consista à supporter une gueule de bois, essayer de déterminer l'emplacement géographique dans lequel il se trouvait, puis tenter de se remémorer la veille ; Devaraj retrouva le Wäz et le tourna entre ses doigts. La pièce était gravée, mais pas comme elle l'aurait dû l'être. Les Wäzs forgés sur l'Île Maudite devaient porter l'insigne de Nidalu, l'Aether de la Folie : le cabre. Ou alors la monnaie portait le blason de sa Dynastie : un corbeau, ou bien encore la tête de loup et la goute du drapeau chamanique. Cette pièce étrange ne comportait aucun des symboles possibles et logiques. Une tête de hyène et une grappe de raisin était gravée de chaque côté, autour d'un trou central. Dans sa grande connaissance du panthéon religieux, Devaraj reconnut Seteth et Tharja . Dubitatif, le Chaman enfila un de ses colliers dans le trou, afin de ne pas perdre l'artéfact et de le garder au plus près de lui. Il avait l'impression qu'il ne devait absolument pas perdre cette pièce. Ce n'était que la première d'une future collection...

1382 mots.


Explications

Salut o/

Un event ouvert à tout le monde pour célébrer le culte de Tharja & Seteth dans toutes les cultures.

En bref, un Chaman [sois disant 8D] nomade du nom de Quetzalcoatl vient se présenter à vous pour vous proposer une panoplie d'alcools et de drogues de tous les peuples. Il vous offre deux produits au choix et vous donne en plus une pièce gravée d'une tête de hyène d'un côté et d'une grappe de raisin de l'autre. C'est un Wäz chamanique (cf le dernier paragraphe du post suivant pour voir à quoi ça ressemble). Vous pouvez donc consommer un produit local à votre culture ou bien tester des produits inconnus. Quetzalcoatl vous conseille sur ce qui vous servira le mieux pour surmonter votre difficulté du moment et vous soulager. Il donne l'impression d'être bénéfique ou maléfique selon les besoins et volontés de ses clients et reviendra vers vous à chaque fois que vous aurez besoin d'un de ses produits (même si vous ne savez pas encore que vous en avez besoin 8D). Il vous donne une autre pièce à chaque fois. Le Wäz possède la particularité de vous faire vouloir en posséder toujours plus. Lorsque vous en avez plusieurs, vous pouvez les offrir à un Aether et sois-disant obtenir sa faveur. Lors de la consommation des produits, vous avez une forte envie de festoyer avec les personnes autour de vous et de vous comporter de façon excentrique. Si vous commencez à vraiment collectionner les Wäzs, ces derniers et les produits qu'ils apportent vous obséderont l'esprit de façon très violente.

Pour les Chamans et les curieux :
Quetzalcoatl est un membre de la tribu Kaori. Vous pouvez donc demander un Oracle [Elzedor ou Harabella au choix]. Il est très sociable et bienveillant, tout le monde a envie de lui reparler encore une nouvelle fois, toujours plus. 8D Il est addictif par lui-même, quoi ! Par contre personne ne sait d'où il vient, mais c'est normal pour un membre Kaori puisque ce sont des ermites et certains sont restés plusieurs ères entières dans le secret de l'Île Maudite. xD Donc les Chamans ne sont pas surpris d'en voir réapparaitre de temps à autre. ^^

Pour les Ombres :
Quetzalcoatl est présent sur la Terre d'Edel seulement. ^^

Pour les Génies/Orine :
Quetzalcoatl  offre des produits à votre maître.

Pour les Humains :
La magie du Wäz ne fonctionne pas du coup, mais Quetzalcoatl fera en sorte de rajouter une substance naturelle addictive dans les produits achetés, qui fera que vous en voudrez toujours plus.

Produits :
Voici la liste des produits. J'ai parcourut la liste économique des races mais il se peut que j'en ai zappé par ignorance. Il y a sûrement d'autres produits dans les économies raciales qui pourraient être utilisés pour drogues & alcool et dont je ne suis pas au courant. Envoyez moi un MP pour que je corrige si besoin. Aussi j'ai un peu plus détaillé ceux des Chamans parce-que bin... je les ai créé donc je les connais. xD Si vous voulez que je détaille les produits assez spécifiques à votre race, envoyez moi un MP, c'est l'occasion ! ^^

Plantes médicinales [Sirènes]
Bière [Réprouvée]
Eau de vie [Lyrienn]
Drogues diverses sauf celles vendues par d'autres races [Démons]
Tribulus & produits de fertilité [Chaman]
Herbe à pipe & Biere Ashï [Chaman] > détails dans l'avant dernier paragraphe
Passiflore [Chaman]
Demencia [Chaman] > détails dans l'avant dernier paragraphe
Encens [Humain]
Bonbons [Fae]
Vin [Magicien]
Rhum [Leviathan]
Plantes et champignons hallucinogènes [Déchus]
Opium [Génie]
Somnifères [Génie]
Rêve en flacon [Génie]
Tabac & Cigares [Génie]
Whisky [Génie]
Champagne [Sorcier]
Liqueurs [Sorcier]
Café [Rehla]. Pour faire plaisir à Caleb. xD
Sang humain et animal [Vampire]

Gains

900 mots
Un Wäz de Quetzalcoatl
Un kigurumi d'un animal au choix parmi les suivants : lapin, poulpe, autruche, pintade, pingouin.

1350 mots
Un Wäz de Quetzalcoatl
Un kigurumi d'un animal au choix parmi les suivants : lapin, poulpe, autruche, pintade, pingouin, vache.
Un point de spé au choix OU un compagnon niveau I de la race dont vous avez goûté les produits.

Vous avez jusqu'au 10 octobre pour poster et jusqu'au 10 novembre pour déclarer les gains.
Si le format plait, j'en referai d'autres pour que vous puissiez avoir plus de pièces ! 8D
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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 913
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Mar 13 Aoû 2019, 23:01


« Mmh... » Bellada sembla réfléchir à la proposition que venait de lui faire l'homme. « C'est que... Je ne suis pas bien certaine que ce soit une idée très judicieuse... » répondit-elle finalement, l'air quelque peu inquiet. « Voyons ma petite dame ! C'est une occasion en Or, qu'il ne faudrait surtout pas rater ! Des produits d'une aussi bonne qualité, c'est certain que vous n'en trouverez nulle par ailleurs ! » « Mais ce sont justement vos produits qui me posent souci... » confia la magicienne, un pli soucieux entre les sourcils. Du haut de ses nombreuses années, Bellada ne s'était jamais approchée de ce genre de produits addictifs. Oh bien sûr, elle avait déjà goûté à l'alcool. Le vin magicien ne lui était pas inconnu et il lui était arrivé d'en consommer un peu plus que ce que recommandait l'étiquette, par mégarde. Elle avait également déjà eu l'occasion de goûter le champagne des sorciers lorsque son petit fils avait organisé un bal lors de la saison des Hortensias, sur le compté des Worth, en Caelum. Voici sans doute les deux seuls produits qu'elle connaissait et, à vrai dire, cela lui convenait parfaitement comme ça. Elle se savait trop sage pour consommer à outrance ces produits qui altéraient l'état, qui faisaient tourner la tête et devenaient addictifs à force de consommation répétitives. Depuis ses jeunes années, on lui avait toujours recommandé de rester éloignée de ce genre de substances néfastes, une règle qu'elle s'était toujours appliquée de mettre en oeuvre avec le plus grand des scrupules. Le marchand sembla lire dans ses pensées car il se mit à rire d'une façon quelque peu embarrassée. « Ah oui, il est vrai que je ne vous ai pas montré le meilleur de ma caravane, n'est ce pas. » « Sans doute pas, en effet. » confirma la vieille dame. « Champignons hallucinogènes, rhum, liqueur... Que des alcools forts et de la drogue. » énuméra-t-elle avec une pointe de désapprobation dans le timbre. « Oui, je dois avouer que beaucoup de mes clients aiment ce genre de produits... » « Dans ce cas, je me garderai de devenir l'une de vos clientes. » déclara poliment la magicienne avec un mouvement de tête. Elle s'apprêtait à faire demi-tour mais l'inconnu attira à nouveau son intention. « Oh mais non, ne croyez pas qu'il s'agisse là des seules choses que j'aurais à vous offrir ! J'ai des produits bien plus conventionnels. Bien plus attrayants pour vous également. Regardez : herbes médicinales en tous genres, encens, bonbons, somnifères -c'est une sorte de médicament, n'est ce pas ?- tabac et cigares -j'ai entendu dire que votre mari aimait fumer la pipe, n'est ce pas ? Un tel cadeau lui ferait plaisir, n'est ce pas ? » « Oui, sans doute. » concéda la curieuse sans se demander un seul instant comment diantre cet inconnu pouvait savoir une telle chose. « J'ai également ceci, une toute nouvelle trouvaille : du café ! » « Du café ? Qu'est ce que cela ? » demanda la vielle dame, intriguée. « Tenez, c'est ceci. » dit l'homme en tendant un petit sachet contenant les fèves. Bellada glissa un œil à l'intérieur puis essaya de renifler la chose. « Mmh... Et... ça se cuisine ? » « Non, ça se boit. Quoi que, certains parviennent à le mettre dans certains de leurs plats. Il me semble que ça marche du tonnerre, dans les desserts ! » « Ça se boit ? » La mage semblait incrédule. « Oui. Il faut moudre le tout, et ensuite... Oh, je sais, patientez quelques secondes ! » Bellada observa l'homme farfouiller dans son bazar puis ressortir ce qu'il appela une cafetière. Il lui servit le breuvage noir qu'il l'invita à goûter. A la grande surprise de la grand-mère, la boisson était chaude. Elle grimaça néanmoins lorsqu'elle l'eut en bouche : la teneur amer lui déplu, ce qui fit rire le marchand. « Non, d'accord, pas de café. Dans ce cas... Que diriez-vous de ceci ? » L'homme lui tendit une petite fiole où une étiquette indiquait "rêve en flacon". « Un rêve ? Vous êtes sûr que vous n'essayez pas de m'escroquer ? » « Voyons, ma brave ! Ca me fait de la peine, ce que vous dites là ! » « C'est que... Un rêve, ça ne peut pas se vendre ! Encore moins en flacons ! » protesta-t-elle. Un sourire coquin apparu sur les lèvres du vendeur. « Vous voulez parier ? Vous n'avez qu'à essayer. Vous m'en redirez des nouvelles. Tenez, je vous l'offre, gardez le pour plus tard ! » L'homme fourra la fiole dans la main de la magicienne puis se remit à fouiller une fois de plus dans ses affaires. « Hum... Je dois reconnaître que vous êtes dure en affaire, Madame Ward ! Mais pas de souci ! J'aime les défit et lorsqu'il s'agit de satisfaire mes clients, rien ne m'arrête ! Je réussirai à faire votre bonheur, n'ayez crainte ! » Bellada écarquilla légèrement les yeux. « C'est que... » commença-t-elle, mais le motivé semblait déjà ne plus l'écouter du tout. En réalité, elle n'avait toujours aucunement l'intention de lui acheter quoi que ce fut. Pourtant son regard se mit à se balader sur la caravane du nomade sans qu'elle ne le réalise elle même et, avant qu'elle ne puisse s'en empêcher, ses manies de commères reprirent le dessus. Le style bien particulier de la carriole l'intriguait. « Et... d'où venez-vous, déjà ? » demanda-t-elle. « Oh, d'ici et d'ailleurs. Je voyage beaucoup, vous savez. Je n'ai pas vraiment d'accroche. Mon chez moi est partout et nulle part à la fois. » « Ça doit être difficile à vivre. » « Oh non, c'est plutôt bien, je trouve. Bien sûr, ce n'est pas un mode de vie qui convient à tout le monde ! Certains seraient incapable de supporter voyager autant que moi et de ne pas avoir de point d'encrage. Mais je suis un nomade dans l'âme ! Je l'ai toujours été et je le serai toujours. » « Mais... Et avant de voyager... Où viviez-vous ? » insista la dame, curieuse. Le fait qu'il ne lui ai pas répondu avait quelque peu ravivé son envie de savoir, son désir de découvrir ses origines. « Oh, c'est une contrée lointaine ! Je doute que vous en ayez entendu parler. Très peu de gens connaissent. En fait, ce serait très surprenant que ça vous dise quelque chose. » « Oh, vous savez, je suis une magicienne. Mon peuple insiste beaucoup sur le fait que nous devions en savoir le plus possible sur... Et bien sur les cultures étrangères à notre peuple. En tant que gardiens de la paix, nous nous devons d'en savoir sur tout le monde, n'est ce pas ? » « Sans doute. » « En plus de cela, j'étais bibliothécaire. J'ai passé beaucoup de temps le nez plongé dans des livres et j'ai vu défiler beaucoup de cartes... » continua-t-elle. « Mmh... D'accord. » Le blond ne semblait pas intéressé de lui répondre. Au lieu de cela, il poussa un cri triomphal et revint en brandissant un petit coffret soigneusement entretenu. « Le voici enfin, je pensais l'avoir perdu. » Le mystérieux personnage ouvrit le couvercle. « Des cigares... » expliqua-t-il. Bellada haussa les sourcils. « Mais je ne fume pas. Et mon mari non plus, je veux dire, pas ce genre de choses... » « Je sais ! Mais croyez-moi, il sera ravi de goûter à ces merveilles ! Une fois qu'il y aura goûter, il ne pourra plus s'en passer. » La magicienne ne se doutait pas un seul instant de la véracité de ces propos. « Allez, je suis d'humeur généreuse, je vous les offres également! C'est un cadeau de la maison ! » « Quoi ? » Cela semblait absurde à la vieille dame. Faisait-il souvent cela ? Il devait se ruiner, à force de ne rien vendre ! « Oui, vous me semblez sympathique ! » L'homme s'approcha de la petite dame voûtée et, encore une fois, lui refourgua sa marchandise sans laisser le choix à la cliente. Sans que celle-ci ne s'en aperçoive, il avait ajouté une pièce bien étrange au lot. « Bien, sur ce, à la revoyure, ma petite dame ! » Et, aussi subitement qu'il était apparu, l'homme se remit en route.

1377 mots
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Isiode et Isley
Sam 07 Sep 2019, 06:39





~ La scène se passe tout juste après le RP de La Coupe des Nations – Aloy yu na throu ~



« Tu ne dors toujours pas? »

Dans la pénombre de notre chambre d’auberge, je parvins à distinguer le visage de mon frère, qui s’était légèrement soulevé de sa couche pour mieux m’observer depuis l’autre côté de la pièce. Encore endormi, Isley se frottait candidement les yeux, échappant un bâillement à la volée qu’il ne put étouffer, compte tenu de l’heure tardive à laquelle nous nous trouvions actuellement. L’Épreuve des Réprouvés s’était terminée il y a un jour de cela, mais notre arrêt à Bouton d’Or risquerait d’être relativement plus long qu’escompté, en raison des blessures que j’avais subis au cours de mon combat contre le Nin’Eist. Désolé pour Isley et les deux autres miliciens qui nous accompagnaient – et qui devaient dormir à poing fermé dans la chambre voisine – mais nous ne pourrions bouger efficacement avec mon corps dans un tel état. Étirant un sourire où l’on pouvait reconnaître l’irritation de l’impuissant, je plaquais l’une de mes mains contre mon visage, expirant un profond soupir de résignation.

« Je n’arrive pas à dormir. À chaque fois que je bouge, j’ai l’impression que mon corps prend feu. »

Les blessures étaient, pour la plupart, soignées et se cicatrisaient au moment même où je vous parle. Cela étant dit, la douleur qu’elles propageaient dans l’intégralité de mon corps, elle, ne s’estompait pas aussi aisément, chaque geste de ma part se résultant par un lancinant calvaire, que je peinais à soutenir, mais que je supportais malgré tout. À chaque mouvement, c’était mon corps qui criait, à chaque respiration, c’était mes muscles qui se plaignaient, et en raison de mon état, nous avions choisi de prolonger pour quelques jours seulement notre séjour à Bouton d’Or, mais je voyais bien que cela énervait légèrement mon frère. Son esprit était préoccupé par quelque chose. À plusieurs reprises, il sortait à l’extérieur pendant des heures sans que nous sachions ses véritables destinations. Cependant, il s’en est bien tenu de m’en informer, mais il faut dire que dans ma condition actuelle, je n’avais pas vraiment eu le loisir de lui poser la question moi-même : endiguer le plus possible les maux de mon corps était l’unique activité à laquelle j’avais pu participer depuis l’Épreuve. Avec précaution, je passais mes jambes par-dessus mon lit pour poser mes pieds au sol, une grimace défigurant mon faciès à l’instant où j’esquissais les premiers mouvements et ce, jusqu’à ce que je m’immobilise de nouveau.

« Isiode, par les Sept, recouche-toi! Si tu bouges, ta situation ne s’améliorera pas. »

En me voyant faire, Isley s’extirpa paresseusement de son lit, traînant des pieds pour se rapprocher de ma position. Sur son chemin, cela étant dit, il avait pris le temps de faire un mini détour pour rejoindre nos sacs. Il avait fouillé dans le sien plus précisément, à la recherche d’un objet en particulier, et une fois qu’il l’eut en main, il avait repris sa marche, s’arrêtant à ma hauteur. Puis, simultanément, il tendit son bras avant d’ouvrir sa paume.

« C’est la deuxième fois cette nuit, alors prends, me somma-t-il, m’invitant à choisir une des petites gélules qu’il avait dans le creux de sa main. Cela t’aidera.

- Qu’est-ce que c’est? Des somnifères? »

Pour simple réponse, Isley acquiesça tout en m’adressant un sourire.

« J’ai croisé un marchand ambulant cet après-midi, alors que je vadrouillais dans le secteur. »

Comparativement à mon frère qui se permettait des sorties plus longues, je savais qu’Hiddleston et Edmund s’éloignaient très peu de l’auberge lorsqu’ils sortaient de celle-ci, l’amabilité des Réprouvés de Bouton d’Or étant aussi bonne que l’accueil qu’un Orisha pouvait offrir à un Sorcier. C’est pourquoi, pour les jours à venir, nous nous contentions de rester dans nos chambres ou, du moins, sur le terrain de l’auberge en attendant que je me porte suffisamment mieux pour pouvoir supporter le voyage du retour.

« Il m’a montré ce qu’il avait comme produits et je me suis permis d’y jeter un coup d’œil. Franchement, il y en avait plein! De l’herbe à pipe, du champagne, des hallucinogènes et même des rêves en flacon – va savoir ce que c’est exactement… C’est là qu’il m’a proposé de me vendre les somnifères afin que je puisse te les offrir. »

À cette mention, je plissais mes yeux, mon frère reconnaissant immédiatement ma perplexité.

« Eh bien il m’a reconnu en fait. Enfin, il t’a plutôt reconnu et a assumé, de fil en aiguille, mon identité par la suite.»

Mon frère marqua une brève pause avant d’enchérir, plaçant lui-même une gélule dans ma paume :

« Il m’a conseillé que tu prennes ce somnifère avec de l’eau, ça passera mieux dans la gorge. Et il m’a également précisé que les effets commenceraient à se faire sentir une vingtaine de minute après consommation. »

Lentement, je pris le médicament entre mes doigts, relevant la tête en direction de mon frère.

« J’espère que ce n’était pas que de belles paroles, murmurais-je tout en faisant signe à mon frère d’aller chercher ma gourde.

- Arrête et essaye au moins. Le pire qui pourrait arriver, c’est que tu ne dormes pas. »

Saisissant ma gourde, je portais la gélule à mes lèvres, avalant conjointement une rasade d’eau qui porta la médication dans ma gorge.

« Merci, soufflais-je à mon jumeau tout en lui remettant ma gourde, qu’il rapporta à l’intérieur de mon havresac.

- Il n’y a pas de quoi, mon frère. Maintenant, tu devrais te recoucher, parce que je ne voudrais pas que tu tombes au sol et que tu te brises de nouveaux les os. »

Je roulais des yeux, esquissant un vague sourire avant de retourner sous mes draps, posant doucement ma tête contre l’oreille du lit, mes yeux se portant naturellement vers le plafond de notre chambre.

« Bonne nuit. »

J’entendis Isley se coucher et alors que le silence venait à peine de se poser sur nous, je déliais finalement ma langue, tournant légèrement mon visage en direction du lit de mon frère.

« Qu’est-ce que tu cherches à Bouton d’Or, exactement? »

Je n’étais pas en mesure de le voir depuis ma position, mais mes sens étaient en alerte, captant avec précision les sentiments qui vinrent soudainement envahir le cœur de mon jumeau. Il y avait bel et bien quelque chose qui le tracassait, la nervosité et l’incertitude qui le poignaient désormais semblant s’être soudainement accru à l’instant où je lui posais la question.

« Je sais que tu ne dors pas. »

Un soupir se fit entendre depuis l’autre côté de la pièce.

« Alors? Qu’y-a-t’il à Bouton d’Or qui vaille toutes ces sorties? Certainement pas le marchand ambulant.

- Non, en effet… C’est plutôt, hum…. »

Dans la noirceur de la nuit, je perçus les mouvements de mon frère à l’intérieur de son lit.

« Tu sais, les lettres de la dernière fois… »

Allez savoir pourquoi, la seule mention de tout cela parvint à m’exaspérer.

« Oui?

- Eh bien… J’ai remarqué un truc assez troublant. Tu te souviens, la dernière fois que nous avons atterri ici? »

Et comment ne pas s’en souvenir?

« Est-ce que tu te rappelles le moment où Pendrake s’est présenté à nous, avec son espèce de vieux chapeau de pailles? »

Encore une fois, je répondis par la positive.

« Et le moment où il s’est présenté sous le nom de Tarak? »

Encore une fois, je répondis par la positi–

« Tarak?! M’exclamais-je soudainement, mes yeux s’écarquillant. Tarak comme…

- Comme celui qui a envoyé le rapport d’inventaire des cultures de Bouton d’Or.

- Es-tu certain de ce que tu avances? »

Isley avoua qu’il n’était pas encore bien sûr, parce qu’il avait beau eu chercher, il n’avait rien pu trouver qui puisse relier le Tarak de la lettre à un certain Tarak de Bouton d’Or, buveur et joueur de cartes quotidien à une certaine taverne de la région.

« J’ai beau fouillé pour trouver un quelconque lien, il semblerait que le Tarak qui aurait écrit ce papier n’est pas le Tarak que les Réprouvés du coin connaissent. Et c’est pourquoi… »

Après un instant d’hésitation, Isley se jeta à l’eau :

« Et c’est pourquoi j’aimerais tenter ma chance à Avalon.

- Tenter ta chance…? Pour… retrouver… « Tarak? » À Avalon? Balbutiais-je, légèrement somnolant.

- C’est ça. J’aimerais y aller après notre séjour à Bouton d’Or pour vérifier les adresses des autres lettres que nous avons reçues avec celle de « Tarak. » Parce que bon… Il y a cette lettre signée de « ta rousse adorée » – et on peut facilement deviner de qui il s'agit ici –, puis il y a ce rapport des inventaires de récolte de Bouton d’Or, qui fait sûrement référence aux événements qui se sont déroulés à notre dernière visite, lorsque nous avons cru que Pendrake et Carmine s’étaient simplement enfuis sans même assurer leur part du marché… Et cette carte d’invitation, justement, hum… comment dire… cela pourrait te paraître anodin, mais c’est ce que Pendrake m’a dit pour décrire sa relation avec Carmine. Bref, tout ceci pour dire que je trouve les coïncidences un peu trop nombreuses pour être uniquement dues au hasard. Puis, ce serait tellement dans l’esprit de cet excentrique de se jouer de nous de la sorte, pas vrai? »

Il se tut.

« Isiode? »

Aucune réponse.

« … Mon frère? »

Une fois de plus, seul le silence lui répondit et après un moment, Isley finit par se coucher lui aussi. Même si son esprit était préoccupé par la nature de ces lettres – et surtout, par la véritable identité de ses expéditeurs – il eut tout de même une pensée pour ce Quetzalcoatl et ses somnifères : ces derniers m’avaient assommé après seulement une dizaine de minutes à peine.


1 613 mots


It's a little price to pay for salvation
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Lun 09 Sep 2019, 17:19




La taverne était blindée. Une cacophonie de voix, rires et chants s'échappait par ses fenêtres ouvertes afin de décharger au mieux la chaleur infernale qui régnait dans l'établissement. Au fond sur la gauche, trois hommes étaient assis serrés autour d'une petite table, sur laquelle se tenaient plusieurs choppes vides ou encore remplies ainsi que des bouteilles de vin, liqueurs et champagne gracieusement offertes un peu plus tôt par un Chaman. L'étrange individu s'était présenté sous le nom de Quetzalcoatl en scandant qu'il payait sa tournée à tous les clients pour des raisons qui ne regardaient personne. Le fait est qu'il avait une réserve incroyable d'alcools dans sa grande malle, boissons et autres substances que tout le monde ici connaissait sans vouloir en parler directement. Ainsi, le marchand s'était rapidement fait beaucoup de clients, à commencer par le tavernier, avide de renflouer ses réserves.

 Celui des trois buveurs qui avait une chevelure brune bouclée très impressionnante, se mit à scander. «Vous avez entendus parler de l'explosion à Valera Morguis ?! BOUM ! Huhu-huhuhuhu ! » dit-il en mimant la fameuse bombe. Il n'avait pas du tout conscience que le Chevalier et le Pirate n'avaient aucune idée d'où pouvait se trouver la ville sorcière et qu'ils en avaient, l'un comme l'autre, rien à foutre. Wenda lui, était plus intéressé par la panoplie de flacons et bouteilles qui se trouvaient sous ses yeux. Il connaissait le rhum, ça, d'accord. L'eau de vie de son peuple d'origine, aussi. La bière réprouvée, sans contestation possible, la meilleure du monde. Quant au reste... Le brun fouilla dans sa poche pour en sortir un petit sachet d'herbe à pipe. La meilleure herbe au monde, aussi. Il en roula un joint qu'il partagea avec Itak. Les deux hommes s'étaient rencontrés dans des tavernes portuaires et continuaient de se retrouver dans les mêmes établissements peu recommandables de temps en temps. Ce soir pourtant, un individu extrêmement envahissant et bavard avait crû bon de s'incruster dans leur duo. Le Pirate était méfiant. Il fixa celui qui s'était présenté sous le nom de Sherlokaj et renifla bruyamment en pointant du doigt une bouteille de liqueur de framboise. Itak suivit le mouvement du regard puis s’exclama. «Qu'est-c'que c'est ? On dirait du trucs à bulles pour les femelettes !» Le rire gras et idiot de Wenda fusa dans la taverne. «Fais voir !» Il s'empara de la bouteille et but directement au goulot plusieurs gorgées. «C'est pas mauvais ce sirop.» Sherlokaj ouvrit sa bouche en O, comme un poisson. «DU SIROP ?! C'est une boisson alcoolisée ! Bon laissez tomber, vous êtes trop rustres pour apprécier la douce senteur des framboises bios cultivées avec délicatesses ! Pauvres êtres dénués d'intelligence et de-» Le poings d'Itak s'abbatit sur la tête du chevelu brun et l'assomma d'un seul coup. Le Sorcier bavard s'écroula inanimé sur la table, dans un bruit fracassant qui vu ensevelit par les rires des clients bourrés qui apercevaient la drôle de scène. «Ta gueule. J'déteste les crapules dégueulasses dans ton genre. Sorcier de mes couilles, oui.» Le pirate rit encore plus que tous les autres. «L'a quoi dans son sac ?» Il fouilla et y trouva quelques pièces d'or, un peigne, des roses bleues, une petite culotte rouge et enfin, deux bouteilles de champagne. «Aboule le sirop qui bulle !» Itak poussa le corps inconscient de Sorcier par terre et essuya la boue de ses chaussures dessus avec un mépris visible. «Vivi, j'arrive l'ami.» Le Pirate empocha tout ce qui semblait avoir de la voleur, puis déposa le sous-vêtement sur la tête de leur victime. «Tu crois que j'emporte les deux chats ?» L'un était tigré et l'autre tout noir. Les deux animaux ronflaient tranquillement sous un tabouret, inconscient du bordel alentour. «Ah non ! Touche pas aux z'animaux ! Crétin !»

Plusieurs heures plus tard.

Sherlokaj courrait à perdre le souffle dans les rues de la ville malfamée. Il était en retard et s'imaginait en pleine course-poursuite, multipliant les cabrioles ridicules et théâtrales en pensant agrandir ainsi sa vitesse et son charisme. Ses cheveux dans le vent formaient une masse noire qui bondissaient dans tous les sens autour de sa tête. Il débarqua dans le bureau de son chef, le direction d'un journal douteux qui s'évertuait à diffuser des rumeurs croustillantes pour le bonheur des fantasmes de ses lecteurs... Le Sorcier s'écria alors en entrant, tout en plaçant sa cape noir aux bordures dorées devant lui d'un geste théâtral. «Monsieur le superviseur !  J'aimerais bien qu'on commence à me considérer en tant que tel ! » L'homme releva son nez des livres qu'il était en train de fouiller. Il ne comprit pas un maître mot de ce que ce détective foireux lui disait. Cependant, ce débile ramenait parfois des informations utiles, alors il faisait un effort pour le garder sous sa coupe. L'homme releva ses lunettes sur son nez et parla d'une petite voix calme et lasse. Cet abruti avait trois heures de retard. «Sherlokaj, bonjour. Avez-vous trouvé des empreintes de pas ? Des traces ? Nous devons à tout prit retrouver de quoi alimenter notre journal à potins de la semaine, c'est une occasion en or.» Le détective en herbe, sourit, très fier. «Oui j'ai trouvé tout plein d'empreintes ! Même que je les ai toutes effacées ! J'ai aussi découvert quelque chose d'une importance ca-pi-ta-le !» Il tendit brusquement la main vers son chef, tenant entre ses doigts un fil fin. Le Sorcier prit alors une voix grave et mystérieuse, ses yeux s'écarquillant et ses sourcils se tordant. «Ceci se trouvait sur la scène du crime ! Nous tenons l'assassin ! Le terroriste ! Au bucher !» dit-il en secouant l'évidence sous le nez de son interlocuteur. Ce dernier fronça les sourcils. «... Il s'agit d'un poil de votre chat.» Broutépésse le félin suivait son maître un peu partout et se trouvait actuellement perché sur son épaule. Il fusilla le chef du regard et miaula innocemment, clignant ses yeux jaunes. «Quoi ?! Comment osez-vous accuser mon chat de meurtre ?! Vous refusez de voir l'évidence si claire... Vous êtes louch- Oh mon dieu ! Seriez-vous impliqué dans cette sordide affaire ?!» Trahison, odieuse infamnie !  Comment était-ce possible qu'un homme aussi respectable, directeur d'un grand journal national lu par des millions de personnes tous les jours -Sherlokaj se croyait être un élément indispensable à la survie du plus grand journal mondial- se fasse embarquer dans une affaire de crime ? Il plissa les yeux, soupçonneux. Puis, il reprit, d'un air très déterminé et sûr de lui. «Monsieur je vous arrête pour compl-» «Vous êtes viré.» Le directeur baissa de nouveaux les yeux sur ses livres, ignorant royalement la présence et les réponses de son ex-employé. «Oh cool ! Des vacances ? Quand est-ce-que je reviens ? J'ai le droit de ramener un partenaire ?»

De retour dans la taverne.

«Puisque je vous dit que je suis une victime !» C'était terrible, on l'avait volé, détroussé, agressé, violé, tué ! Et on avait, crime ultime, mit de la boue sur sa magnifique cape héritée de son arrière-arrière-arrière grand maman !!!! «V'ctime du champomy vi. R'tourne voir ta mèère, gamin.» Le tavernier débarrassa le verre du Sorcier. Trois gorgée de campagne et l'autre con voyait déjà tout trouble. Sherlokaj ignora la réponse. Il n'était pas capable de se concentrer plus de dix secondes sur une conversation. L'homme faisait une fixation sur son agression de la veille. Personne ne voulait lui donner les noms de ses agresseurs, mais que nenni, ce n'était pas grave ! Lui, le grand Sherlokaj, puissant détective, résoudrait l'affaire ! Aucune énigme ne pouvait venir à bout de son ultime et écrasant génie. Pourquoi personne ne pouvait voir cette évidence claire comme de l'eau de roche ? «L'était comment vot'gars ?» Le tavernier avait en quelque sorte pitié de ce gosse qui avait l'air perdu. «Petit ! Et roux ! Ils étaient trois d'ailleurs ! Et il y avait une femme avec un chien !»

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Dim 15 Sep 2019, 23:02


Image réalisée par Anatofinn Stark


Mes parents se disputent à table. Je sens l’alcool, ma mère l’a repéré et a immédiatement fait le lien avec mon père qui cache depuis toujours quelques bouteilles par-ci par-là. Elle n’a jamais aimé le voir boire, alors il le fait secrètement. Je suis la seule à nettoyer la boutique, ma mère s’occupe principalement de l’atelier, mon père également. Je connais les cachettes, certains recoins. Il suffit d’être patient, d’observer ses parents. Il n’y a nul endroit où je n’ai pas encore passé le chiffon. Je mange, inconsciente de la situation. « Je préfère qu’elle fume, plutôt qu’elle boive. Certains vices sont plus agressifs que d’autres, Balthazar. Regarde dans quel état ça l’a mise. Elle ne nous écoute même pas. »« Si, je vous entends. » dis-je, vaseuse. « Azaar. » La voix de mon père gronde tel un orage. Je finis de couper la pomme de terre et je relève le menton. Il est furibond. « Vous connaissez la bière royale ? » Il lève la main et la dirige vers le couloir, où les chambres se situent. « Va te coucher immédiatement. C’est fini, tu as terminé de manger. » Je me lève, emportant dans ma poigne une patate que je finirais plus tard. Ma mère me l’arrache, me privant du seul aliment qui pourrait compenser ma faim. Je suis amorphe, je n’arrive pas à répondre quelque chose de correct. « Mais, je-euh... Je… Mais, mais non ! » - « Azaar ! Dans ta chambre ! Tout de suite ! » J’ai faim. Des larmes me montent aux yeux, j’ai envie de tout péter. Ce désir reste enfoui, seules mes mains se contractent. Une fois dans ma chambre, je me projette sur le lit et je fonds en sanglot, recouvrant le tissu du coussin de morve et de larmes. Je décide de l’attaquer, après tout, ce coussin ne mérite ni pitié, ni douceur. Je le mords, je lui enfonce mes poings. Je ne veux pas être marié, je ne veux pas être Clairemelda. Je ne veux pas d’enfant. Je ne veux pas d’homme. Je ne veux pas d’interdiction. Je ne veux pas du Premier Plateau. Je ne veux pas des Alfars, je ne veux pas de ce Drielsha. Je repense à cet homme qui me sort par les trous de nez et je l’imagine à la place de l’oreiller. Je prends sa tête entre mes mains et je le mords, jusqu’à ce qu’il saigne des plumes. Il ne mérite aucune clémence, ni lui, ni le petit homme assis sur le banc. Je hais mes camarades de classe, j’exècre ma famille. Je veux les voir pleurer des rivières. Je veux les priver d’un destin. Je serai la Reine des Contes qui offrent un balais à chaque clampin. Les rues de ma cité seront aussi propres que l’est le ciel. Le soleil miroitera sur les pavés, aveuglant les ignorants de sa lumière pénétrante. Je frappe de nouveau la tête puis je le balance contre le mur. J’ai envie de hurler. J’ouvre la fenêtre, tout en reprenant l’oreiller et je le lance dans la ruelle « Vous n’êtes que des obsédés ! Bande de Nägs ! » Il est tard, c’est la nuit. Je me penche par-dessus le vide pour constater qu’il n’y a aucun spectateur intéressant. Un chat s’enfuit. Un autre m’observe du coin de l’œil. « Tu veux ma peinture enfant de sang-mêlé ? »

Le monde tourne tout autour de moi. Je suis le centre d’un tout, tout en étant rien. Une envie de rendre le maigre repas avalé se fait ressentir dans toute ma cage thoracique. Je m’endors, bien malgré moi. Une nuit sans sommeil s’en suit. Aucun rêve ni cauchemar ne m’embarque dans les tréfonds de ma léthargie. Je suis quelque part dans un univers bien noir, consciente de mon indifférence et de mon insignifiance. Je m’en moque. Je suis bien, dans ce rien. Ni école, ni académie, ni diplôme. Je me sens apaisée et je finis par ne plus me souvenir de mon quotidien. Le réveil est douloureux, je nais pour la seconde fois. Mon corps est lent, j’attends sa réponse. Vais-je pouvoir me lever ? Il le refuse. Je suis cloîtrée. J’ai l’impression de ne plus savoir comment me tenir. Mes bras acceptent de bouger seulement pour que je me gratte. J’ai envie d’enlever les croûtes qui serpentent le dos de mes mains, prête à créer de nouvelle route pour les aventuriers de mon royaume. Il finit par me répondre et je rejoins mes parents, avec un terrible mal de tête. J’ai perdu mon oreiller et le matelas est bien trop dur pour que je puisse être satisfaite de mon sommeil. Ai-je rêvé ? Si oui, je ne me souviens de rien. Ma mère a préparé notre petit-déjeuner, je le prends sans entrain. L’ambiance appartient au monde des morts ; je sens une terrible présence, celle de mon père derrière moi. Sont-ils en conflit ? Je n’ai pas envie de le savoir. Je mange l’œuf et goûte à peine au thé, j’en suis dégoûtée.

Il est bientôt l’heure pour moi d’aller à l’école. Je finis de m’habiller, songeant à la terrible journée qui m’attend. Je salue mes parents et dis à ma mère que je rentre pour le déjeuner, puis je sors. Un homme quitte l'auberge juste en face de la maison, en même temps que moi. Il est habillé dans des vêtements de couleurs étranges et de manufacture inconnue. Je m’arrête pour l’observer, il ne passe pas inaperçu dans l’ombre des bâtiments. Il se tourne puis me voit et s’avance vers moi. Je n’ose pas bouger, je ne comprends pas trop ce qu’il se passe. « Bonjour ! Belle journée ! Vous avez l’air en piteux état, puis-je vous être d’une quelconque aide ? » J’ai mal à la tête, alors je hoche la tête. C’est un étranger, je leur ai jamais parlé. J’en vois parfois mais je ne les approche pas. On dit qu’ils apportent dans leur sillage des maladies et qu’il est mal avisé de les regarder dans les yeux, certains peuvent nous jeter des sorts. J’y crois, je regarde ailleurs. Mes pieds, en l’occurrence. « Vous pouvez tout me dire, ma demoiselle, j’ai dans mes affaires des produits qui pourraient vous être fort utiles pour passer une excellente journée ! Mais dans votre cas, je suggère plutôt des choses qui vous aideront à dormir ; vous dormez mal la nuit, n’est-ce pas ? » Je ne réponds toujours pas mais je ne pars pas. Ce qu’il dit m’intéresse. Il me tend une pièce. « C’est un Wäz. Gardez, je vous l’offre. Ne le perdez pas, rangez le toujours dans une petite poche ou posez là sur la table de votre chevet et priez très fort. » Je reste toujours muette mais je la garde en main. La pièce est anormalement lourde, les nôtres sont plus légères. Est-ce de l’or ? Un sourire s’étend sur mon visage. Je suis chanceuse, il est gentil. « Puis-je voir ce que vous avez ? » - « Biensûr, biensûr. Laissez-moi d’abord vous suggérer des produits car je pense savoir ce dont vous avez besoin. Des rêves en fiole, des somnifères, du rhum… Ah, il me reste de l’opium aussi. Vous fumez ? » - « Euh… Oui. » Je mens sans réfléchir à vraiment pourquoi. Je n’ai jamais touché à un cigare de mon père. Il sourit. « Euh, je … Des rêves en fiole, ça sonne bien. L’opium aussi. Est-ce que ça enlève le mal de tête ? » - « Bien sûr, mais n’oubliez pas d’acheter les outils pour fumer ! Vous pouvez en mettre un peu sur vos cigarettes ou vos cigares, à défaut d’avoir l’appareillage. Pour les rêves en fiole, je vous suggère de laisser le liquide badigeonner votre oreiller, un peu comme celui-là, et de vous coucher dessus. » Je regarde l’oreiller couché dans la ruelle, il ressemble étrangement au mien mais a l’air souillé par les chiens qui sont passés là ce matin. Je lui tends les quelques pièces que j’ai en poche, il les prend et me donne ce dont j’ai visiblement besoin. Je suis contente. La journée qui commençait mal change de ton, grâce à l’homme. Je lui rends son sourire et je m’en vais sur le chemin de l’école.
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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mer 02 Oct 2019, 17:19


Une des choses qui manquaient le plus à Priam, c'était le savoir-vivre des Réprouvés. Les Anges étaient polis, voire même courtois, généralement agréables, savaient entretenir des discussions animées - pour certains -, plaisanter de choses et d'autres - surtout les enfants des Bipolaires, affirmait-il dans une tentative parfaitement chauvine -, mais ils avaient un défaut qui lui paraissait insurmontable. Ils ne savaient pas faire convenablement la fête. C'était sûrement lié à cette histoire de péchés, encore - quoique l'Ailé était persuadé que l'on pouvait s'amuser sans vomir dans le premier tonneau de bière rencontré. Lui qui avait l'habitude de festoyer à Lumnaar'Yuvon se trouvait bien dépourvu. Fort heureusement, les Magiciens, dont ils empruntaient un pan du territoire, et les Humains de Haute-Terre, se débrouillaient nettement mieux. Lorsque son semblant de spleen, motivé par un mal du pays féroce, atteignait son paroxysme, il quittait les Jardins de Jhēn et se rendait dans l'une des villes alentour. Ce soir-là, il avait passé la porte de la Taverne du Roi Bleu. L'ambiance chaleureuse avait immédiatement réchauffé son cœur. Il y avait un autre problème ; Laëth lui manquait. Son absence nourrissait son ennui et des questionnements récurrents. Lorsqu'il était entouré, il vivait l'illusion de pouvoir se défaire de sa solitude intérieure. Un sourire aux lèvres et une étincelle à l’œil, il rejoignit un groupe de jeunes Mages qu'il avait rencontré quelques semaines plus tôt. « Oh, salut, Priam ! » Un concert de salutations se joignit à la première. Le jeune homme leur fit un geste de la main, toujours souriant, puis s'assit. « Tiens, t'as jamais vu mon cousin, je crois ! Si ? » Du pouce, l'un des maîtres de la magie bleue indiquait un jeune homme à l'allure dégingandée. Il portait une chemise par-dessus laquelle il avait passé un veston vert, assorti à son pantalon, qui faisait ressortir la couleur de ses yeux. Des mèches blondes indisciplinées entouraient son visage dont l'expression à la fois vive et peu éclairée amusa le brun. « Hum, non, on s'est jamais vus. Enchanté...? » « Watsiam, ravi de te rencontrer ! » répondit le jeune homme avec un large sourire aimable. « Alors c'est toi, le fameux Ange ? Ulrich m'a parlé de toi. » Le cousin, donc. L'intéressé acquiesça, bien loin d'imaginer ce dans quoi il s'engageait. « Pas terribleuh, l'ambiance aux Jardins, il paraît, hé ? » T'imagines même pas... songea Priam, sans avoir le temps de formuler sa pensée. « Ça se comprend, avec tout ce qu'il vous arriveuh... T'sais, j'ai mené l'enquête sur la mort de vôtreuh Reine ! Et sur la disparition du nouvel Apakan. Édifiant, édifiant, vraiment ! AHOU ! » L'Ange haussa deux sourcils surpris. Qu'est-ce que c'était que cette personne ? Il remarquait aussi, à présent, que l'individu s'exprimait tantôt avec un accent différent de celui des Magiciens, tantôt sans. « Ah oui ? Et euh... alors ? » Il attrapa le verre qu'on lui avait apporté et commença à boire. La soirée risquait d'être longue. S'il voyait flou, elle passerait sûrement plus vite... non ? « Eh bien, élémentaire, mon cher Priam. C'est forcément la même personne. Tu sais, il y a des gens qui ont... des... des lubies assez particulières. Tu as entendu parler de ce matelasseur qui kidnappe des Anges ? » Il fit signe que non. Son air dubitatif indiquait clairement qu'il ignorait s'il devait croire ou non à cette histoire. « Il se sert du duvet de vos ailes pour faire ses oreillers et couvertures. Scandaleux, n'est-ce pas ? Eh bien, je sais de source sûre qu'il existe, mais je n'ai toujours pas réussi à le coincer ! Mais je l'aurai, un jour, je l'aurai. Enfin, voilà, ça, c'est une personne qui a une lubie étrange ! Enfin je crois. C'est vraiment doux, vôtreuh duvet ? » Il fixa le fils de Réprouvés avec une intensité qui lui fit bien comprendre de garder ses ailes cachées. Soudain, un éclair traversa les pupilles du Magicien. « Oh mais, j'y pense ! C'est peut-êtreuh lui, qui a tué et enlevé vos souverains ? AHOU AHOU ! Je dois prévenir Sherlokaj dès que je serai rentré ! Nom d'une coccinellé ! » Il avait frappé le plat de sa main contre la table, visiblement saisi par cette nouvelle idée. Le brun se contentait de le regarder, les yeux ronds et la bouche courbée dans un pli perplexe. Les autres jeunes discutaient de tout et de rien, cependant, il avait comme l'impression que rien d'autre que ses enquêtes n'intéressait le blond. « Ou alors ils sont plusieurs, et vous avez vraiment plus la côte que ce que je croyais, vous autres. Enfin, faut dire que vous avez de beaux spécimens. Liddell, Katzuta, les Yüerell... T'es pas trop mal non plus, y'a de quoi faire, par chez vous. Puis les nanas aussi, mais je me rappelle plus de leurs noms. Ces trous de mémoire... Je te le dis, pas pratique, en pleine enquête ! » - « Ah, ben oui, je comprends... Mais euh, t'es pas d'ici ? » Watsiam secoua la tête. « Non, je suis venu voir ma famille. Mais ici, pour enquêter, bon. Alors que là où j'habite, Sceptelinôsteuh... » - « Justement, je viens de Lumnaar'Yuvon ! Bouton d'Or. » Le Belegad tentait de ramener la discussion sur un terrain moins déjanté. En vain. « Ooooh c'est vrai ? Parce que là aussi, il y a de grandes choseuhs à faireuh, AHOU ! Avec la disparition de la reine, et tout... Bon, je pense pas que ça soit encore un coup du matelasseur. Mais y'a anguille sous les orties, ça c'est sûr. Tu sais peut-être quelque chose à ce sujet, d'ailleurs ? » - « Eh ben, euh, non. » - « AHOU ! Dommage, fort dommage, mais c'est pas grave. Comme dit mon grand-père, c'est en se cassant les jambes qu'on avance, mon pote. » Priam commençait à se demander s'il allait devoir passer toute sa soirée avec cet abruti - en aurait-il la patience ? -, lorsqu'un inconnu s'assit près de lui et le questionna : « Vous savez ce qui me ferait vraiment plaisir ? » Il manqua de sursauter et lui adressa un regard noir, avant de plisser les yeux. « Non. » Et pas sûr de vouloir le savoir. « Que vous acceptiez de m'écouter un peu. Ce serait tellement merveilleux. » Il dégageait, lui aussi, quelque chose d'étrange. L'Ange, absolument incertain de pouvoir - et de vouloir - gérer deux énergumènes à la fois, entama une réponse qu'il jugeait diplomatique : « Alors, avec Watsiam, on ét- » - « Bien sûr, qu'on t'écoute, l'ami ! » Manqué. L'enfant de Réprouvés émit un grognement bref. Peut-être qu'en fait, il aurait dû rester chez lui. Ouais. Si Watsiam était divertissant et probablement très gentil, il était aussi exagérément agaçant, avec ses phrases à rallonge, ses cris inattendus et son manque de réceptivité épatant quant à l'attitude de son interlocuteur. « Je vois que vous êtes un peu tendu. » dit-il à l'intention de l'Ailé, qui ne répondit pas. La Tempérance. Importante, lui avait expliqué Laëth. Quelle belle soirée pour s'y entraîner ! Il jeta un regard de désespoir vers ses compagnons habituels, mais ils étaient concentrés sur leur propre conversation. « J'ai toute une gamme de produits qui pourront vous aider à vous relaxer ! Tenez... » Il ouvrit une grosse malle et commença à en sortir différents flacons et bouteilles. « Herbes médicinales, somnifères, opium, tabac, whisky, champagne, vin, bière... Tiens, la bière ! C'est de chez vous, non ? » - « Euh, oui, c'est ça, commen- » - « Je vous l'offre ! » Et il la colla entre les mains de Priam. « Mais non, fais-lui un peu goûter ce qu'on boit par ici ! T'as déjà bu du bon vin de Magicien ? Non ? Bon bah voilà, faut tester ça, on vous prend ça ! » Leur visiteur, ravi, poussa la bouteille vers eux. « Trinquons, AHOU ! » Watsiam attrapa la bouteille de bière, la débouchonna, et fit de même avec sa bouteille de vin. Priam, habitué à l'hospitalité alcoolisée des Réprouvés et déjà embrumé par son précédent verre, ne se formalisa pas d'obtenir une boisson de la part d'un parfait inconnu. Le verre des contenants s'entrechoqua, et il retrouva avec délice le goût tendre de la bière réprouvée. « Elle est gouleyante, cette vinasse ! Tiens, goûte. » Déjà, une impression de légèreté et une joie libératrice infusaient en lui. Il tendit la main et goûta au vin. C'était beaucoup moins bon ! Il grimaça, surpris par l'âpreté. Ni l'un ni l'autre ne s'était rendu compte de la disparition mystérieuse du marchand, ni de la pièce qu'il avait glissé dans leurs poches. A partir de ce moment, ils ne se rendirent plus vraiment compte de grand-chose, à vrai dire...
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Merci nastae Watsiam est dans la plaaaaace !




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Mar 08 Oct 2019, 16:43

" C'est une occasion à ne pas rater ! " Léto se releva en trombes, alerte, comme si on attaquait Souw'Gar ! Elle manqua de se viander par terre et se présenta aux interstices de leur cabanon d'infortune. Alors qu'elle accomplissait son rôle d'éclaireur à merveilles, il lui revint qu'on ne pouvait dignement pas encore nommer cet endroit "Souw'Gar" avant la fin des travaux. L'impatience lui titillait l'esprit depuis quelques jours, une hâte oppressante. Depuis son départ du foyer – des siècles alors derrière elle – la Souriante semblait avoir toujours obtenu son toit sur un plateau d'argent. Un comble pour la fille d'un bûcheron émérite. Néanmoins, elle ne s'était jamais présentée sur l'un des bateaux qu'elle avait construit non plus… Mégido lui offrit des propriétés des plus luxueuses, Ciel-Ouvert s'était présentée à elle avec une prestance démesurée, et le Tribunal de l'Au-Delà existait déjà bien avant son séjour dans le Labyrinthe. Aujourd'hui, Souw souhaitait que cela cesse et qu'elle mette la main à la pâte pour un asile à l'image de sa tribu. Tous les Chamans, sans exception, furent invités à apporter leur contribution au peuple. Il y eut bien Draaskag comme réticent, mais Léto ne tardât point à calmer ses ardeurs de fanatique pour qu'il aille plus tôt lui couper du bois. Depuis, la Sùlfr vit passer de nouvelles têtes par chez eux, dans la Vallée Éthérée. Notamment cette énergumène bruyante et colorée. Rien qu'avec ces attributs, Léto l'aimait déjà.

" Obany. Chuchota-t-elle à la Souw'Ba qui émergeait des songes, tirée par l'initiative de sa cheffe. La brune se frotta les yeux, son buste se bomba alors qu'elle s'étirait, nue comme un ver. D'habitude, Léto ne se gênait pas pour admirer le spectacle, le trouble de Souw l'étonna un brin. Obany se présenta donc aux côtés de l'espionne, cherchant du regard la source de son inquiétude. Oberon est revenu…
- Hein ?
Spontanée, Léto Sùlfr ne perdait pas une occasion pour exprimer ses réflexions les plus folles.
- Regarde sa tête, on dirait Oberon.
- C'est possible de revenir d'entre les morts aussi… haut en couleurs ?
Les deux femmes se fixèrent, dubitatives. Non, c'était un Lyrienn dont je soupçonne l'obsidienne d'être sa mère.
- Il n'avait pas une voix aussi mélodieuse non plus.
- Hein ? "
Ce fut au tour de Lver de sortir du royaume des rêveries, à peine remis de leur soirée commune la veille.

Sans plus attendre, Léto manifesta aussitôt son intention d'aller voir par elle-même de quoi il en retournait. Le local dans lequel ils se situaient leur avait déjà bien cassé le dos, de par sa remarquable étroitesse. Ni Obany, et encore moins Lver n'en sortirent sans quelques séquelles physiques à cause de la taille titanesque de Souw. Notamment leurs peintures corporelles ne tinrent pas la nuit, brisées ou à moitié estompées. Heureusement qu'en retour, elle leur rendait bien. C'était un peu leur tradition, une accoutumance à laquelle ils se livraient pour reprendre le contrôle de leur corps en descendant de l'Au-Delà, un moyen on ne peut plus efficace de repartir frais et pimpants. Au fond, Léto ne s'y adonnait que mécaniquement, car elle tenait à ce que son enveloppe charnelle conservât sa ferveur. Parée en toutes circonstances. Pas une once de faiblesse.

La Souriante poussa la porte de la remise avec une force guère contrôlée, toute enthousiaste à l'idée de connaître cet homme dont les manies lui rappelaient les marchands du Port. Obany et Lver suivirent, partiellement dénudés.
" Il me semblait bien entendre des voix, par ici ! Il ne fit aucun commentaire sur leur logis pour la nuitée, mais soit. Il semblait professionnel et animé d'une énergie mystique. Il entreprit une révérence théâtrale, Léto le lui rendit par un sourire équivoque. Quetzalcoatl, pour servir votre réconfort après l'effort ! Il traîna sa malle aux ornements étranges et leur dévoila un contenu riche en exotisme. Nomade de tout temps, je passe et repars pour offrir mes produits et trouvailles ! Allez-y, je vous prie, vous avez tout le temps pour admirer et moi, j'ai tout votre temps pour vous éclairer ! Lver bailla, incapable de lutter contre la fatigue. Le visage de Quetzalcoatl s'illumina et il vint à lui d'un bond calculé. Vous ! J'ai exactement ce qu'il faut ! Il tira une petite boîte d'une de ses innombrables sacoches et l'ouvrit pour présenter son contenu. Des effluves enchanteurs prirent d'assaut les narines du Souw'Ba. Des graines de café, cultivées par un peuple mystique dont je tairais le nom ! " Cette personne n'était clairement pas Oberon.

Telles deux gamines, les autres membres de la tribu analysèrent les autres babioles de la malle. Léto crut reconnaître certains produits, d'autres lui semblaient si étranges.
" Quant à vous ! La blonde se sentit aussitôt visée par le nomade, ayant déjà convaincu son collègue de se laisser tenter par le café. Vous aurez besoin de ceci ! Il tira des algues que la Chamane identifia aussitôt.
- Des plantes Sirènes ? Quetzalcoatl ne cacha pas son ravissement face à la culture de sa cliente du moment.
- Tout juste, des plantes aux propriétés médicinales ! Léto en avait déjà vu, et utilisé par occasions, mais ses visites auprès de sa famille à écailles se raréfiaient au fil du temps. Par contre, elle ne releva pas les intentions du nomade derrière cette offre. Il était vrai que la battante passait le plus clair de son temps avec des bleus et des écorchures un peu partout, mais… Et pour vou—
- Attendez, c'est quoi, ça ?
Obany tira une bouteille en verre dont le liquide lui semblait bien chargé en gaz carbonique.
- Du champagne, un vin des contrées Sorcières. Ils ne sont pas faciles en affaires, ces mages ; mais le jeu en vaut la chandelle !
- Oh, il y a du rhum aussi !
Lver tenta de jeter un œil par-dessus les épaules de ses camarades, autant dire que l'exercice sut être diablement compliqué. Léto tira le nectar susnommé pour l'admirer, tandis que le nomade, toujours aussi spécialiste, lui conta qu'il était la propriété d'un Empire des Mers. Sa nature combla la curiosité de la blonde, mais elle avait encore tant de choses à découvrir sous la tutelle du voyageur. Vous avez du manioc Orisha ?
- Mon voyage ne m'a pas encore fait passer par le Désert de Mow, mais prochainement ! Je vois dans votre regard, Souw, que vous êtes prête à vous laisser tenter, j'ai l'œil pour ça ! Sachez que je tiens à vous offrir deux produits chacun, au choix !
La générosité du gentilhomme lui parut addictive, à deux doigts de céder. Mais elle se rabattit sur du whisky, afin de le comparer à son propre crû magique. Lver rajouta de l'eau de vie Lyrienne dans sa besace, Obany se laissa tenter par les encens Humains et les bonbons féériques. Autant dire que le fringuant Quetzalcoatl accomplissait une fois de plus la volonté de Seteth et Tharja ! Magnifique, signons ce fabuleux échange par vos nouvelles pièces ! Sa main tendit magistralement trois Wäz forgées à l'identique. Léto se laissa distraire par son acquisition, par les formes exotiques qu'on lui revêtait. Sans plus attendre, le nomade débarrassa son bordel pour reprendre la route avec entrain. Sur ce, étant satisfait de vos mines radieuses, je repars vers mes prochaines obligations ! Tourné en biais, il ne les quitta pas des yeux tant que sa tirade ne serait pas close. Je reviendrai à vous, assurément. " Sur ces mots gorgés de subtilités, la Chamane le laissa voguer vers de nouvelles contrées, espérant déjà qu'il recroisât leur chemin.

À cran au réveil, les Souw'Ba grignotaient et buvaient déjà leurs articles. Léto fixa une fois de plus le Wäz, songeant à quelle lanière elle l'accrocherait pour la trimbaler partout où elle irait. Si elle tenait tant à soutenir toutes ces pièces de vêtements, c'était bien évidemment pour être la plus bruyante et brillante possible. Après tout, à la base, elle était une fille à la longue chaîne. La Souriante joua avec la pièce entre ses doigts et se tourna vers ses comparses. " J'ai l'impression que vous n'avez pas envie de travailler, aujourd'hui. "


1397 mots ~



By Jil ♪
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Jeu 10 Oct 2019, 22:20

Mancinia était assise sur un rocher, les pieds dans l'eau froide. Elle était vêtue assez simplement, surtout qu'il faisait relativement chaud en cette saison et même si elle était de ceux adorant ce climat, se détendre quelques minutes ne lui faisait aucun tort. La raison de sa présence esseulée dans un coin aussi éloigné de la civilisation résultait de son envie de faire le tour des terres de son marquisat. Elle n'aurait souhaitée pour rien au monde que l'ancien Nylmord puisse rougir de sa décision et son intention n'était pas d'être impossible à atteindre et sourde aux demandes. Ce n'était en rien une promenade, dont le terme était bien léger comparer à ses observations et les notes qu'elle prenait en cours de route. La Marquise s'assurait que tout se passait correctement et que les habitants des hameaux ne manquaient de rien. S'ils avaient été réticents à sa nomination, les habitants semblaient s'être accommodés à sa présence malgré les tressaillements et les grimaces à son approche. Son Ma'Ahid était aussi accablant. Tant mieux. Cela ne faisait que la conforter dans ses positions et de rendre prestige aux siens ailleurs que sur le territoire. Son crayon tapotait son carnet, reposant sur ses genoux. L'écurie de Pel semblait sur le point de s'effondrer. Visiblement, il y avait eu un violent coup de vent il y a quelques semaines et personne n'avait vu les infiltrations d'eau avant que les dégâts ne soient visibles. Elle lui avait promis de s'assurer de la remplacer dans les plus brefs délais.

A qui devait-elle confier cette affaire ? Sans doute devrait-elle demander à Fredroy des plans et une mise en oeuvre rapide ? Cela ferait circuler l'argent dans le domaine sans se perdre et donnerait du travail à l'un et l'autre. Heureusement qu'elle avait appris à connaître les fonctions de chacun, Daniella lui avait fourni une liste et malgré ses quelques difficultés, la femme se sentait bien capable. Cette prise en gestion la mettait devant le fait accompli. Il lui restait encore beaucoup à apprendre, mais cela, ce n'était qu'une question de volonté. Et Mancinia en avait à revendre. Hum. Sans doute devrait-elle poursuivre son chemin. Sa nature aventureuse et guerrière ne craignait pas les attaques, même si la présence rassurante de Kamiya lui manquait. Il veillait sur Lancinia. Quel drôle de créature était donc apparu dans son lit, mais au moins, sa fidélité lui était assurée. Les Aetheri. Ils aimaient tellement s'amuser. Les Mortels avaient été victimes ou bienheureux de leurs intrigues et de leurs conflits. Tout cela l'avait renforcée, lui avait donner de la motivation pour vaincre le Mal et lui marcher de conquérir pour grignoter leurs territoires et en prendre possession. Parfois même le faire de manière douce. Et personne ne pouvait la surprendre sur son terrain.

Vous allez venir me parler ou vous avez une autre idée en tête ?
J'aurai bien l'idée de vous mettre à quatre pattes devant moi, mais la blague ne vaut pas la peine de me faire tuer ensuite.

Ils sourient tous les deux, c'était quelque chose de poli, mais sans être amical. Celui de Mancinia ne disait d'ailleurs rien qui vaille et l'éclat dans ses yeux était bien malicieux pour le tromper sur l'idée même qu'elle soit qu'une femme candide et innocente, mais son interlocuteur n'était pas non plus très impressionner pour lui parler de la sorte.

Vous pouvez reposer votre arme, sourit-il à son tour. Je ne suis qu'un humble marchand aux idées douteuses.
Vous pensez pouvoir vous balader sur mes terres sans accord ? demanda-t-elle.
Je compte sur votre compréhension. Puis-je ?

Mancinia acquiesçait, l'invitant auprès d'elle sans pour autant relâcher sa vigilance. Ses paroles n'étaient qu'un moyen de voir sa réaction, mais ce n'était pas quelqu'un d'impressionnable. Son Ma'Ahid ne semblait pas le dérouter, soit sa magie était surpuissante, soit ce n'était qu'un beau parleur. Elle aviserait.

Ma chère Marquise...Je suis Quetzalcoatl !

Il s'inclinait, suréagissant sur la situation tout en s'approchant pour lui tenir compagnie. Visiblement, il était inutile qu'elle se présente à cet homme et ce devait être la raison de son approche.

Un modeste marchand au service des nobles Tharja et Seteth ! Loués soient-ils !

L'Humaine l'observait, muée de stupéfaction, à l'entende de ces noms saugrenus.

Qui sont les personnes ?
Diantre ! Ne les connaissez-vous donc point ? ...Non ? Ce sont de puissants Aetheri, voyons !

Peut-être étaient-ce des figures divinisées nées suite au précédent conflit. Elle ne connaissait ni Grimvarr, ni Ahena avant son éveil. Des Humains et des Anges avaient essayer de lui expliquer ce qu'ils étaient, sommairement, mais elle se promettait de s'intéresser à ces deux derniers, étant très intéressée de leur impact dans cette nouvelle ère. De nouveaux naissaient et se défaisaient. C'était tellement ... Facile, à bien des égards. Sans parler de ceux qui avaient un culte assez récent, dont elle ne savait strictement rien. Un de plus ou un de moins. Le Conflit des Dieux avait ouvert d'énormes perspectives et de nouvelles légendes, venues des murmures, donnant naissance à une vraie dévotion. Cela l'intriguait. Mancinia ne refusait pas les nouvelles figures, à condition qu'elles puissent adhérer à sa Foi.

Tharja est la figure des Festivités qui animent ce monde ! En tant que Marquise et membre de la haute société, elle bénira vos boissons et vous promettra un enivrement sans nul autre pareil ! Quant au noble Seteth, il est, sans aucun doute, l'ami des Médecins pour ceux qui savent s'en faire un allié.
Mais encore ? l'incita-t-elle à poursuivre.
Il est celui qui afflige les maladies du corps et de l'esprit. Brrr ! Effrayant, non ? Pourtant, vous conviendrez qu'elles sont utiles pour réguler la Vie. Qu'en pensez-vous ?
Oh. Oui.

La guerrière prenait notes en mêmes temps qu'ils discutaient, se contenant de répondre sommairement, cela aurait eu de quoi agacer n'importe quel interlocuteur, mais le sien semblait n'en avoir que faire malgré ses demandes. C'est qu'elle apprenait pas mal de chose au cours de cette rencontre.

Trouvez-vous mes paroles si peu intéressantes ?
C'est en prévision d'un projet personnel sourit-elle. Un lieu dédié aux cultes de chacun et ouvert à tous, c'est ce qui nous manque en ce monde.
Et qui dit temple dit... !
De l'encens.

Ce dernier fit surgir des résines brutes, des éclats de bois odorant ou des épices entières d'un côté et des poudres de résine, de bois ou d'épice de l'autre. C'était presque un tour de magie. La jeune femme les observait, connaisseuse pour travailler avec l'une des plus prestigieuses entreprise qui en avait la gestion, les Vogien. Elle gérait même une partie de l'économie dans cette branche. Personne ne pouvait la gruger.

Impressionnant. C'est de bonne qualité.
Vous avez l'oeil !
J'en vends également.
Ah.

Son air n'était ni surprit, ni embarrassé. Seulement indescriptible. Quel curieux personnage. Malgré le fait qu'elle avait du mal à le cerner, Mancinia saisi néanmoins une résine et y mit facilement le feu, fort d'une pratique connue et habituée. L'odeur qui se rependait près d'eux était splendide, la Nature, l'eau, tout en était sublimé et cela la détendit presque. L'Humaine fermait les yeux et se laissait porter par la douce odeur, souriante.

Je vais vous en prendre tout de même.
Pourquoi faire si vous en possédez les richesses ? Je possède bien d'autres choses si vous le souhaitez ! Des choses que vous ne pouvez imaginer !
Je n'en ai pas sous la main et l'odeur me manque dans ma demeure.

Ce dernier paru hésiter un moment, mais ce n'était qu'une impression, elle en était consciente. Sa vente était intéressante et aucun marchand ne refuserait une personne réputée dans son carnet d'adresse par fierté.

Bon, une affaire est une affaire après tout. Tenez. C'est un Wäzs. Un objet de collection, ce sera mon droit de passage sur votre marquisat et un souvenir de cette rencontre. Ce n'est pas tous les jours que l'on croise une Marquise Magicienne née Humaine !

Ce dernier lui fit un clin d'oeil en lui tendant la pièce. Mancinia allait refuser le présent, mais une fois dans ses mains, quelque chose l'empêchait de le remettre dans ceux de son ancien possesseur. Quetzalcoatl sourit.

1370 mots - Merci Dev nastae


[Evenement] Loués soit Tharja & Seteth, comme dirait Quetzalcoatl ! Chriss10
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