Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 [Q] - Partenaire Particulière | Aylivæ & Toupinou

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Jeu 28 Mar 2019, 21:01


Catégorie de quête : Q. Apprentissage [Toupinou] & [Aylivæ]
Partenaire(s) : Aylivæ
Intrigue/Objectif : Aylivæ et Toupinou font l'expérience d'un nouveau pouvoir et essaient de le contrôler un tant soit peu.

***

Je me frotte les yeux. C’est étrange. Je réfléchis à ce qui pourrait expliquer ce phénomène.

Qu’est-ce que j’ai mangé hier soir ? Des patates. Et ce matin ? Seulement un morceau de pain beurré. Hum. Je ne pense pas que ma nourriture en soit la cause.

Je continue de me frotter les yeux, espérant que cela réglera le problème. Est-ce que quelqu’un m’aurait jeté un sort ? Cela est fort probable. Mais qui ? Ce satané Jérémy ? Je ne le croyais pas assez doué pour ce genre de sort… Était-ce alors une farce d’un autre étudiant ? Je ne saurais dire. Résignée, je décide d’observer le couloir dans lequel je me trouvais avant mon changement de vision. J’ai du mal à croire ce que je vois. Non seulement, je ne vois plus qu’en nuance de gris - seulement la couleur bleue est perçue par mes rétines ; mais, je réalise que je ne me trouve plus dans le couloir de l’académie d’Amestris. Je suis dans une chambre. Enfin, je crois. Je vois un lit, un bureau et une coiffeuse dans la pièce. Les meubles sont de très bonne facture, de bien meilleure qualité que tous les meubles qui trônent dans ma maison ! Et la pièce est tellement grande qu’elle doit faire le double de mon unique pièce ! C’est dingue ! Comment une seule personne peut-elle avoir une chambre aussi grande ? A quoi peut bien servir d’avoir autant d'espace ? On pourrait loger au moins une famille entière ici ! Mon regard se pose alors un objet étrange. Un de ceux que je n’avais encore jamais vu auparavant. Je m’en approche le plus silencieusement possible. Je ne veux pas tomber sur le propriétaire des lieux. Il penserait sûrement que je suis entrée ici pour voler tous ces meubles magnifiques ! Cela ne m’apportera que des ennuis, c’est certain ! Devant moi, un objet triangulaire est disposé au centre de la pièce. Les extrémités sont reliées par de nombreuses cordes tendues. Je décide de toucher l’objet précautionneusement – au cas où il serait enchanté, ou que sais-je d’autre. L’armature est froide. Mes doigts glissent sur les cordes et je sursaute lorsque des notes mélodieuses se diffusent dans l’air. C’est donc un instrument de musique. Je n’ai jamais appris à jouer d’un instrument et je crois même que je suis loin de chanter aussi bien qu’un rossignol. En fait, je crois que ce domaine ne m’a même jamais intéressée. La musique c’est pour les artistes, ceux qui n’ont rien d’autre à faire de leur journée. Je m’assieds sur le petit tabouret en face de l’instrument. La surface de l’assise est glacée et me fait frissonner. Je regarde mes jambes étonnée et je réalise alors avec horreur que je suis totalement nue ! « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? » laissais-je échapper dans un souffle. Où avais-je bien bu atterrir ? Et surtout, comment avais-je fini dans le plus simple appareil ? Je n’étais pas du genre pudique, mais je préférais tout de même porter des vêtements avant de me rendre chez des inconnus. Surtout si j’y étais entrée par la fenêtre ! D’un regard circulaire, je cherche quelques tissus pouvant couvrir mon corps dénudé. Mal à l’aise, je prend le drap du lit et l’entoure autour de moi, en continuant  de chercher des vêtements dignes de ce nom, dans les nombreux tiroirs de la chambre. Je fais de nombreuses trouvailles intéressantes : des bibelots et bijoux coûtant sûrement les yeux de la tête et, finalement, des vêtements, tous confectionnés dans des matières délicates. Impossible cependant de mettre la main sur un pantalon, si bien que j’opte pour une longue robe fluide. Je dois avoir l’air d’une godiche dans une telle tenue : ce n’est tellement pas le genre d’habit que j’ai l’habitude de porter. Même si, je suppose que la couleur bleue doit faire ressortir mes cheveux blonds. A cette idée, je touche les quelques mèches qui me tombent sur les épaules et qui atteignent presque la naissance de mon fessier … Mes cheveux ne sont pas aussi longs habituellement … « Qu’est-ce que c’est encore ? » Je me dirige vers la coiffeuse et c’est avec désespoir que je m’affale dans le fauteuil. Je ne sais pas à qui appartient ce visage, mais ce n’est clairement pas le mien ! Je devine des cheveux d’un noir très sombre qui encadrent un visage aux traits fins dont les yeux d’un bleu intense me regardent d’un air ahuri. Je touche du bout des doigts ce beau visage et me posant milles questions sur la façon dont j’allais me sortir de cette situation. J’ai l’impression de regarder un pantin bouger selon mes souhaits mais impossible de me faire à l’idée que j’occupe cette chair. Je me demande quelle est cette magie qui permet de changer de corps et d’endroit en un claquement de doigt. Tout en continuant de détailler mon nouveau corps, je constate que je porte un bonnet rouge à pompon blanc sur le somment de mon crâne. C’est tout à fait hideux et ne va pas du tout avec ma nouvelle silhouette. Avec un geste de dégoût, je vais pour retirer le bonnet lorsque j’entends toquer contre la porte de la chambre. « Qu’est-ce ... » commençais-je affolée en suspendant mon geste. Il fallait que je trouve un endroit où me réfugier. Où l’on ne pourrait pas me voir. Et si c’était le véritable propriétaire de cette pièce qui revenait ? Que dirait-il en me voyant me promener dans sa chambre, essayant ces affaires ? En même temps, qui est-ce qui toquerait à sa propre porte ? Essayant de me rassurée, je me relève doucement du fauteuil et me dirige vers la porte. Je prends une longue inspiration et l’ouvre. Derrière, se trouve un homme aux longs cheveux bruns. Il me regarde de la tête aux pieds et je remarque que son regard s’arrête sur le bonnet rouge.  « Bonjour … euh, n’y faites pas attention … un simple essayage. » fais-je honteuse. « Que puis-je faire pour vous ? » terminais-je en retirant le bonnet.
1000 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 05 Avr 2019, 23:52

[Q] - Partenaire Particulière | Aylivæ & Toupinou 257907Sanstitre1
Partenaire Particulière
[Musique]

Un grognement retentissait dans la pièce. Mes paupières restaient closes, imperturbables. Un deuxième grognement rugit. Cette fois ci, je plaçais mes mains sur mon ventre tout en laissant mon corps se mouvoir en position fœtal. J’avais terriblement faim. Un ventre pouvait-il se dévorer lui-même ? J’en avais la sensation. Emmitouflée jusqu’au nez sous mes draps, je décidais d’ouvrir un œil pour observer la pièce. Ma vision défectueuse avait des difficultés à s’adapter à la faible luminosité. Les rideaux n’avaient pas été tirés. « Karsath ? » demandais-je d’une voix bougonne. Le silence me répondit. Je me rappelais soudainement que je lui avais ordonné de me laisser dormir la veille. Ce silence me signifiait donc son obligeance. Mon ventre cria une nouvelle fois famine. Etait-il l’heure du déjeuner ? Si tel était le cas, j’étais surprise de ne pas m’être réveillée en entendant le chant des baleines. Je soupirais. Chant des baleines ou pas, il fallait que je me lève. Je n’en avais pas envie. Mes draps étaient tellement confortables et chauds.

Disgracieusement, je profitais de l’absence de présence pour glisser hors du lit et atterrir accroupie sur le sol. Après avoir posé mon front un instant sur le matelas, je me décidais de me lever complètement. « Karsath ? » demandais-je toujours aussi grincheuse. J’attendis une réponse pendant quelques secondes avant de grogner de mécontentement. Je plissais les yeux et tendit mes deux bras en avant. Je commençais ensuite à marcher en direction du rideau de ma chambre. Le chemin pour arriver à destination ne m’était pas inconnu. Aussi, même si ma vision n’arrivait décidément pas à s’adapter à la noirceur de la pièce, j’avais pour espoir de ne pas connaître trop de difficulté. Pas après pas, je me rendais compte que ma peau nue était teintée de frissons. J’avais froid. Ce n’était pas évidant de sortir de ses draps chauds.

Mes mains rencontrèrent le tissu qui occultait la lumière. Je le tirais d’un coup, m’éblouissant par la même occasion. Je n’avais plus de temps à perdre. Je me retournais pour faire face à ma commode. Il fallait à présent que je m’habille pour avoir moins froid et, surtout, parce que je ne voulais pas déjeuner dans le plus simple des appareils. Aussi, je marchais en direction de ma prochaine cible. « Oh et puis zut ! » Ma direction vrilla pour aller vers le lit. Je voulais retourner dans mes draps et fermer les yeux quelques instants, tant pis si je mourrais de faim entre temps. Je n’étais pas encore tout à fait réveillée.

Le son de mes pieds nus sur la faïence du sol se mua en un son plus sec très soudainement. L’esprit légèrement embrumé, je pris un instant avant de comprendre que mon environnement avait changé. Où étais-je ? Avais-je déjà atteint mes draps et plongée dans le domaine d’Harabella ? Je devais être bien plus fatiguée que je ne le pensais si tel était le cas. Mais ?! Je clignais plusieurs fois des yeux. C’était étrange. Le monde était soudainement moins monotone. Mes yeux observaient, avides, ce qui m’entouraient. Qu’était-ce ? Je n’avais jamais vu pareilles choses. Je n’avais jamais vu ainsi. C’était merveilleux. Je fixais les différentes personnes qui circulaient autour de moins. J’observais leur visage, leurs yeux, leurs vêtements. C’était tellement beau. Etait-ce cela les couleurs ? Quel rêve merveilleux ! Un sourire joyeux vint naître sur mes lèvres.

« Encore en train de rêvasser Disciple DeToupe ? Je pensais que votre intelligence vous permettrez au moins de comprendre qu’il est temps pour vous d’aller en cours ! » Je me retournais vivement vers la voix grave qui semblait s’adresser à moi. « Comment osez-vous confondre une Aer… » Ma voix, que je ne reconnaissais étrangement pas, mourut tandis que mes yeux se figeait sur le torse de l’homme. J’étais plutôt grande, aussi l’homme qui me faisait face devant mesurer au moins deux mètres et demi ! « Une quoi ? Aération ? Cessez donc de plaisanter et filez en cours ! Et puis, ravalez moi ce drôle d’accent. » Je me sentais rougir de colère. Ce rêve n’était pas aussi agréable que je ne pensais. Je levais les yeux, prenant soin de réfléchir à la suite. Vu sa taille, je ne pouvais clairement pas l’énerver au risque d’en arriver aux mains. Aussi, lorsque mon regard se plantait dans le sien, je souris mielleusement. « Vous allez à présent clore vos lèvres et oublier ma présence ici. Est-ce clair ? » Je comptais sur mon pouvoir d’hypnose pour arriver à mes fins. « Ce qui est clair c’est que vous allez avoir des ennuis jeune fille ! » Il attrapa avec force mon poignet, m’empêchant de fuir. « Quelle punition méritez-v… »

Bizarrement, je n’entendis pas la suite de sa phrase. Au lieu de cela, je faisais face à Karsath. Fait surprenant, mon Mur levait un sourcil interrogateur. « Vous sentez-vous bien, Aerchise Song ? » Mon esprit était embrouillé. Pourquoi me réveillais-je en face de Karsath ? « Légèrement nauséeuse. » avouais-je à moitié. « Surement la faim qui trouble mes pensées. » Je n’avais pour le moment aucune autre explication. « Vos parents ont déjeuné il y a deux heures. Voulez-vous que j’aille vous chercher une assiette en cuisine ? » Je secouais la tête. « Ce ne serait pas nécessaire. Allons dans le jardin cueillir un fruit. » Il opina. « Laisses-moi me vêtir avant cela. » « Aerchise Song, vous êtes déjà habillée. » Je baissais les yeux pour observer ma tenue. Étrange. J’avais mis cette robe il y a moins d’une semaine, j’aurais préféré en choisir une autre, moins récente. « Souhaitez-vous que j’appelle le médecin ? Vous semblez légèrement… » « Je viens de me réveiller Karsath. J’ai simplement l’esprit ailleurs. » Je l’observais, attristée de ne voir que de manière monochrome. « Karsath, avant d’aller cueillir ce fruit, j’ai à te faire une requête. » « Tout ce que vous souhaitez, Aerchise Song. » Je verrouillais mon regard dans le sien. « Je t’ordonne de me gifler. » « Pardon ? » Je souhaitais vérifier que je n’étais pas perdue dans un rêve. Étant donné les évènements qui s’étaient produits dernièrement, ce ne serait pas si fou. « Tu as très bien entendu. » Son visage ne laissait transparaître aucune émotion. « Si tel est votre désir. »

La main du Mur perça l’air pour frapper la chair. « Ce fut un plaisir de vous servir. » Il inclina respectueusement la tête. « Je sais que vous souhaitiez que nous allions récolter les fruits de nos arbres, mais je dois vous conduire à votre père avant cela. » Son air était grave, comme à son habitude. « Je dois vous informer que votre absence au déjeuner ne lui a guère plu. Il semblait vouloir échanger des mots importants avec vous. » Karsath s’écartait du passage de la porte. « Après vous, Aerchise Song. »

1070 Mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 22 Avr 2019, 15:17


La chose la plus étrange se produit alors.

Je ne m’attendais vraiment pas à cela ! Pourtant, j’aurais pu m’en douter. Après tout, avec l’usage de nos potions, nous les sorciers, pouvons faire des choses aussi étrange. Mais là, je n’ai aucun contrôle. Moins d’une seconde avant j’étais devant cet homme, dans cette chambre magnifique, ayant le corps d’une inconnue … Mais maintenant, je suis de retour dans mon propre corps. Je suis traînée vers je-ne-sais-où par un de mes professeurs. Je suis encore sous le choc, si bien que je n’ai pas la présence d’esprit d’essayer de retirer mon bras de sa poigne. Il m’amène dans une pièce sombre. Je ne vois rien autour de moi. Dans l’embrasure de la porte, mon professeur signe dans l’air, et je sens les effets de son sort se répandre dans mon corps. J’ai l’habitude de ce genre de punition. Il suffit simplement attendre que la douleur passe…

Soudain, je sens une vive douleur sur ma joue gauche, ce qui me fait sursauter. Cette fois, la lumière est réapparue et je me retrouve devant l’homme que j’avais laissé devant la porte chez l’inconnue.  « Mais ça va pas !!! »  criai-je interloquée en passant une main sur ma joue endolorie. Pour rendre la pareille, je décide de lui envoyer un coup de poing dans son œil droit. « Je suppose qu’on est quitte comme ça ... »  Je regarde mes mains qui ont de nouveau ces nuances de gris. Cela doit être tellement difficile de toujours voir avec ces yeux-là. Je reporte mon attention vers l’homme qui se tient à côté de la porte, me laissant le passage. « Bon sans rancune, hein ? »  Si je dois évoluer dans ce corps, autant que je garde près de moi un allié. Oui, c’est vrai qu’il vient de me frapper … « Dîtes-moi, êtes-vous prêt à m’aider ? »  lui demandais-je en levant un sourcil. « Je dois être sûre ! Je le saurais si vous me mentez ! » En écoutant sa réponse, je retire quelques poils imaginaires sur ma robe. « Moui, bon, dans ce cas … où dois-je allée ? » Je ne sais pas encore si je dois lui annoncer la nouvelle : à savoir que j’habite le corps d’une autre. « Aerchise Song, hein ? C’est pas très répandu comme prénom ça Aerchise … pas très beau non plus d’ailleurs. M’enfin, ne restez pas là ! Allez, je vous suis ! » Décidément il faut tout lui dire à celui-là ! Ce n’est pas lui qui se trouve piégé dans le corps d’une inconnue que je sache ! Il est chez lui ici ! Que les gens peuvent être ingrats !

Lorsqu’il se décide enfin à bouger, je le suis d’un pas rapide. Nous traversons plusieurs couloirs, tous plus beaux les uns que les autres. Je dois posséder le corps d’une riche c’est sûr ! Tous ses beaux objets ! Tous ces beaux meubles ! Et tous ces serviteurs ! A l’école, j’ai l’habitude de voir passer de nombreux esclaves, mais ici, je trouve qu’il y en particulièrement beaucoup … Est-ce d'ailleurs des esclaves ? Et puis, cette façon qu'ils ont de marcher … avec une telle grâce, que mes les plus nobles sorciers n’arrivent pas toujours à avoir. C’est sûrement ces petits détails qui me font dire que je ne suis plus à Nementa Corum, mais dans un lieu particulièrement lointain. Lors de notre parcours, je ne peux m’empêcher de m’arrêter devant une fenêtre pour contempler le paysage et je manque de m’étouffer avec ma propre salive lorsque je constate où je me trouve. Sous l’eau ! Littéralement sous l’eau ! Par Ethelba, voilà que je me retrouve dans un de mes pires cauchemars : entourée de sirènes et ensevelie sous l’eau.

Prise de panique, j’agrippe le bras de mon guide et lui lance : « Sortez-moi de là ! Non, non, non ! Vous ne comprenez pas ! De l’eau ! De l’eau partout ! Je vais mourir ! C’est sûr ! Je vais mourir ! Ici ! Parmi les poissons ! Et alors vous n’aurez plus qu’à découper ma chair pour vous en sustentez ! » J’hyperventile pendant quelques secondes et j’essaie de trouver du regard quelque chose qui m’aidera à me sortir de ce mauvais pas. Rien à droite. Rien à gauche. A part ces quelques babioles trop chères à mon goût. Mon regard se fixe sur la vitre et je contemple mon reflet. Une tâche plus sombre se trouve sur ma tête. De ma main libre, je touche le tissu et retire une nouvelle fois ce fichu bonnet !

737 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 25 Juin 2019, 16:28

[Q] - Partenaire Particulière | Aylivæ & Toupinou 257907Sanstitre1
Partenaire Particulière

Attendant de recevoir le coup sec, je fermais spontanément les yeux. Cependant c’est une douleur transcendant l’entièreté de mon corps que je ressentis. J’inspirais une grande goulée d’air. Celui-ci me manquait. Les nerfs à vif, je me recroquevillais sur moi-même. Le sol était froid. La pièce était sombre. Je n’étais plus chez moi. Je ne savais pas où je me trouvais. L’esprit hagard, je murmurais le nom de mon Mur dans l’espoir qu’il vienne à moi. Mais il ne pouvait pas m’entendre : il n’était pas près de moi. La douleur qui me foudroyait était trop réelle pour être rêver. J’endurais un mal étrange. J’avais conscience que ma peau ne souffrait d’aucune blessure mais la douleur était terrible. Elle ne pouvait donc n’être que magique. Je serrais les dents pour retenir un cri qui se muait en gémissement. Si je retrouvais l’individu qui m’avait ensorcelé, je n’en ferrais qu’une bouchée !

Le temps passa lentement. C’était du moins ce que je ressentais. La douleur, elle, s’amenuisa. Conséquence de l’emprise magique qui diminuait ou de l’habitude, je n’aurais su dire. Haletante, je regardais la porte de la pièce s’ouvrir. Un filet de lumière pénétrait jusqu’à moi. « J’espère que vous avez compris la leçon, Disciple DeToupe. » Je concentrais mes forces pour me relever de ce sol glacé. « Vous autres, jeunes sorciers, il faut que vous appreniez à coups de bâton. La vie ne vous ménagera pas. Il faut vous y préparer. » Je titubais légèrement en avant. Je me rendais à présent compte que l’homme qui m’avait entraîné ici n’était pas particulièrement grand ; j’étais simplement plus petite. Un frisson me parcourait l’échine. La situation actuelle me frappa en plein fouet. Je n’étais plus Aylivæ Song, Aerchise et Naephina de naissance. Du moins, même si mon esprit semblait intact, il avait été projeté dans un corps qui n’était pas mien, dans une existence qui n’était pas mienne. « Voulez-vous bien sortir ou préférez-vous que je vous enferme de nouveau ? » La tête baissée, je me précipitais à l’extérieur. Je dépassais le professeur sans un mot et continua à marcher. Obnubilée par mes soucis actuels, mes pieds se prirent dans un je-ne-sais-quoi. La chute était aussi physique que psychologique.

***

Le Mur se frottait la mâchoire. L’incompréhension se lisait sur son visage. Il savait que sa Maîtresse avait des humeurs parfois changeantes et complexes. Pourtant, jamais ce n’avait été aussi drastique. C’est pourquoi la situation le dérangeait. L’Aerchise Song avait-elle attrapé un mal touchant son esprit ? Il lui semblait qu’elle avait des problèmes d’élocutions. Son langage n’était pas aussi soutenu. Il lui semblait même que son accent chantant avait disparu. Chose peu commune : le Mur fronçait ses sourcils droits. Son cerveau lui se mettait en marche, partagé entre inquiétude et servitude. Il savait que son Aerchise n’aurait pas apprécié qu’il la remette au lit. Pourtant, il s’agissait surement de la décision la plus sage à prendre. Pouvait-elle réellement échanger avec son père dans cet état ? « Je suis à votre service, Aerchise. » disait-il solennellement. Mettant ma main sur son cœur, il effectua une légère courbette pour lui signifier qu’il était à sous ses ordres. L’Aerchise Song ne semblait cependant pas lui accorder la moindre attention, trop occupée par sa robe. Il l’écouta de nouveau parler. Vraiment, le Mur n’avait jamais entendu sa Maîtresse s’exprimer de la sorte. Et voilà qu’à présent elle trouvait qu’Aerchise était un prénom ? Mais qu’est-ce qu’il n’allait pas chez elle ? Un peu contraint à commencer sa marche, milles questions lui traversaient l’esprit. Devait-il comprendre qu’elle souhaitait qu’il l’appelle juste « Aylivæ » ? Il ne comprenait vraiment pas.

Soudain, il sentit sa Maîtresse lui saisir le bras et lui crier des paroles insensées. Les mots lui manquaient. Quelques serviteurs du palais se retournaient vers eux avant de chuchoter quelques ragots à partager. Karsath observa l’Aerchise enlever le chapeau étrange qui lui trônait depuis un moment sur la tête. « Ressaisissez-vous. » murmura fermement le Diligent à sa Maîtresse. Cependant, il vit que dans son regard, quelque chose avait changé.

***

Karsath. Voir son visage me rassurait. Cependant, loin de lui sourire de soulagement, je le regardais avec sérieux. A voir son expression étrange et à entendre ses mots, je compris vite que quelque chose n’allait pas. Je me redressais avec prestance et observait rapidement les alentours. Les domestiques du couloir murmuraient à leur passage. En utilisant mon audition affinée, je parvenais à saisir les commérages qui étaient distribués à la volée. « Allons ! Ce n’était qu’une imitation de ces stupides Gaelyan. Retournez donc à vos tâches au lieu vous mêler d’affaire qui ne vous regarde pas ! » grondais-je dignement. Je me retournais vers Karsath. « Suis-moi. J’ai à te parler. » Sans attendre, je fonçais à l’extérieur, dans les jardins.

« Prends-moi le bras et ne me lâche pas. » Naturellement, mon Mur enlaça nos bras pendant que nous longions le jardin empli de fleurs. « Je pense que l’on s’amuse à voler mon corps et à me projeter dans celui d’une autre. » Mon regard était planté dans celui de Karsath. « Une jeune sorcière : DeToupe. » sifflais-je. Je n’avais rien de particulier contre cette espèce. Nos deux races entretenaient des rapports compliqués, il était vrai, mais aucune histoire personnelle ne m’impliquait dans cette lutte. Pourtant, cette jeune sorcière m’avait contrarié aujourd’hui. « Je risque de repartir là-bas et je veux savoir quelles sont les intentions de cette intruse. Tu devras te charger de récupérer ses informations. Aussi, ne me laisse pas s’en surveillance et ne me fait rencontrer personne. Qui sait de quoi cette fillette est capable. »

922 Mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 12 Juil 2019, 17:36


Je me claque les dents lorsque je touche le sol. Décidément, mon retour dans mon corps d’origine n’était jamais sans douleur. Je me relève durement, le cœur toujours battant de mon expérience sous-marine. Je ne comprends pas comment ce phénomène est possible. Pourtant, je sais que je dois être préparée à un prochain échange de corps. Je me mets à courir dans les couloirs familiers et rejoint la bibliothèque de l’Université de Amestris. En raison de la « bonne entente » entre sirènes et sorciers, je sais que quelques ouvrages ondins se situent dans des rayons dédiés à leur race. D’un doigt, je parcours l’étagère et lisant un à un le titre des livres. « Introduction aux Langues Marines de Sir Arnold Languemouèrtas » ; « Les principes ondins de l’Empereur Odéon, une revisite historique du Professeur Archibald DeNouaillé » ; « La Khælessi : Mémoires d’un prisonnier inconnu » ; « Précieuses Lignées Ondines ». Mon index s’arrête sur ce dernier volume que je m’empresse de prendre et d’ouvrir. J’imagine que la famille Song doit y figurer vu la richesse des lieux que j’ai parcouru dans ce nouveau corps. M’affalant au sol, le dos contre l’étagère, je cherche dans les premières pages la tables des matières. Je n’en vois aucune. Il faudra sûrement que j’épluche chaque feuillet avant de trouver ce que je cherche …

Au bout d’une vingtaine de minutes, je commence à m’interroger. Je n’ai encore rien trouvé. Le livre est de dimension importante et j’espère toujours tomber sur le mot « Song » au cours de ma lecture rapide. J’ai toutefois la boule au ventre de me retrouver une nouvelle fois parachutée dans le corps de cette sirène sans avoir eu plus d’informations à son sujet. Pourtant, je suis toujours moi. Alors, quelques peu rassurée, je ferme le livre, me relève et le place sous mon bras. Je me dirige vers la sortie en passant voir la bibliothécaire afin de la prévenir de mon emprunt. Puis, je retourne dans ma petite chambre et m’installe à mon petit bureau pour reprendre ma lecture. J’ai dû faire une erreur quelque part, car toujours aucun signe de cette sirène. Découragée, je balance le livre sur mon petit lit, me lève, ouvre la porte de ma chambre et crie : « Gauyl !!!! » Quelques secondes plus tard, je vois une jeune femme portant des tresses brunes sempiternelles qui ouvre sa porte de chambre située à côté de la mienne. « Quoiiiii ! » beugle-t-elle pour toute réponse. « Viens, entres, j’ai besoin de toi ! » Elle me regarde d’un air suspicieux. « Si c’est encore pour me faire goûter une de tes potions, tu peux te fourrer le doigt dans l’œil ! » « Arrêtes de dire des bêtises et viens là ! » lui ordonnais-je en pointant mon lit du doigt. Mécontente, mais servile, elle ferme sa porte et rentre dans ma chambre. Toutefois, elle refuse de s’asseoir sur mon lit afin de me montrer son désaccord. « Rooh, arrêtes, tu veux ! En plus, je t’ai fait goûté une potion qu’une seule fois ! » « Oui, je m’en souviens encore ! » me fait-elle en me lançant un regard noir. « Et puis, ce n’est pas pour ça que je t’ai demandée de venir. J’ai besoin de toi, pour m’aider dans mes recherches. » « Quel genre de recherches ? » De nouveau, je la sens suspicieuse, quand à mon idée d’investigations. « C’est pour un devoir » mentis-je « sur les familles ondines. » « Les sirènes ?! Vraiment ? » « Oui, et j’ai lu quelque part qu’il y avait actuellement des Song qui étaient encore en vie, mais je n’arrive pas à les rattacher à une lignée … Alors, je me disais que peut-être toi, tu saurais … Je sais que tu raffoles de ce genre d’histoire … » « Et c’est pour ça que tu as pris ce bouquin à la bibliothèque ? » me demande-t-elle en désignant l’encyclopédie sur mon lit. J’opine de la tête. « Tu as vraiment mal choisi ! Il est nul celui-là ! Attends-moi deux secondes … j’ai dans ma chambre, un livre super sur les Sirènes … et le nom des Song me dit quelque chose, un truc avec une pieuvre ou quelque chose du genre. » La sorcière s’en retourne dans sa chambre pendant que je m’affale sur ma chaise, légèrement épuisée. J’espère avoir bien fait d’avoir fait appel à Gauyl. On ne peut pas dire qu’elle soit fiable mais je ne savais plus quoi faire pour avoir des informations sur cette Aerchise. Sans parler de cette étrange sensation que j’ai en moi. Comme si, je savais d’avance que j’allais retourner de le corps de celle ondine très bientôt. Cela m’angoisse de nouveau. Si j’ai compris le fait que nous échangions de corps, je suppose qu’elle aussi. Quelles dispositions a-t-elle prises pour la prochaine fois que cela arrivera ? De mon côté, je ne peux me confier à personne sur ce phénomène. Je risquerais de me mettre dans une position beaucoup trop vulnérable. Pourtant, je le sens. Je vais y retourner. Dans quelques secondes ! Que faire ? Prise d’une fugace inspiration, j’attrape une feuille blanche sur laquelle j’inscris quelques mots à la hâte. Puis, le moment arrive. Mon corps s’éloigne de moi et je retrouve cette vue sans couleur.

Dans ma chambre à Amestris, Gauyl reviens dans ma chambre triomphante, un livre à la main : « Je l’ai ! » dit-elle. Et sur mon bureau, sur la feuille est notée : « Qui es-tu ? Je suis Toupe. Est-ce que tu sais ce qu’il se passe ? »

890 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 03 Aoû 2019, 23:28

[Q] - Partenaire Particulière | Aylivæ & Toupinou 257907Sanstitre1
Partenaire Particulière

« Asseyons-nous ici, Karsath. » Je pressais le bras de mon Mur. Il obéit et pivota légèrement pour que nous prenons assise sur le banc en pierre blanche. Le souffle du vent artificiel balaya une mèche brune de mon visage. Le chant d’oiseaux importés dans la cité bulle nous enveloppait. Devant nous, quelques jardiniers ondins taillaient de petits arbustes. Je tournais la tête pour regarder un couple d’ondins passer devant nous, m’offrant une légère courbette en arrivant à ma hauteur avant de continuer leur chemin. Nous avions beau être une résidence privée, nous ouvrions souvent notre jardin à tous ceux qui le souhaitaient. « Je ne comprends pas ce qui se passe. » disais-je à mon Mur sans le regarder. Je plaçais mes mains sur le banc, de chaque côté de mon corps. Mes bras étaient tendus. Mon esprit était agité. Les sons apaisants de ce jardin si terrestre n’arrivaient pas à m’apaiser. « Si cela peut vous rassurer, je ne sais pas si l’autre comprend ce qui vous arrive. » Je haussais les épaules en plissant les yeux pour admirer la verdure. Cela ne servait à rien. Ma vision était défaillante. Je ne voyais pas à quel point la nature se plaisait ici. « Ça ne change rien à la situation. Je déteste ça. » Il plaçait sa main sur la mienne. Je tournais les yeux vers lui. Son visage n’exprimait rien. J’avais lu un mot récemment : l’alexithymie. Ce pourrait qu’il en soit touché ? Les yeux inquisiteurs, je penchais ma tête sur le côté. « L’expérience est douloureuse ? » Chose rare, j’entendis un léger trouble dans sa voix. Je secouais négativement la tête. « Pas nécessairement. » Il plantait ses yeux sombres dans les miens. « Uniquement, si l’une de nous se blesse ou se fait blesser pendant… » Je baissais les yeux vers nos mains désormais entrelacées pour réfléchir. « Pendant l’échange de corps » finissais-je par nommer en relevant les yeux. La dénomination de cet acte me semblait correcte. « Non. Ce que je déteste c’est d’être plongée dans l’incertitude. Quand je suis dans son corps -et donc quand elle est dans le mien- je ne sais plus rien. Que fait-elle à mon corps ? Quelles personnes va-t-elle croiser ? Va-t-elle découvrir des secrets que je voulais cacher ? Comment faire si je viens ou reviens dans une situation déplaisante ou complexe ? Tu sais que je ne suis pas très douée en improvisation. Je réfléchis, certes, mais trop lentement encore. » Mon Mur hochait la tête silencieusement. Je savais qu’il était déjà en train de planifier un emploi du temps pour améliorer ma vitesse de réflexion. Un sourire tendre illuminait mes lèvres avant que je ne reparte dans mon monologue. « Et je ne sais pas quelles sont ses capacités à elle. Son corps n’est pas en adéquation avec les pouvoirs que je maîtrise. Je sais qu’elle a des capacités. Je l’ai senti, réellement. Nous avons à peu près un même niveau dans la maîtrise de la magie mais… Ces dernières ne se ressemblent pas. C’est assez étrange en réalité. Et je n’aime pas cette bizarrerie qui m’handicape. » Le pouce de mon Mur vint caresser la peau de ma main dans un mouvement de va-et-vient. C’était apaisant. Je laissais ma tête se reposer sur son épaule. Il n’y avait aucune ambiguïté et je ne l’envisageais pas du tout comme amant. Je savais à quoi il ressemblait vraiment. Si l’illusion était fascinante, la vérité était repoussante. Cependant, son contact me rassurait. Avec lui, je n’avais pas cette peur viscérale d’être abandonnée. Je fermais les yeux, rapidement détendue. Le silence nous entourait. Nous ne disions rien, écoutant seulement la nature.

« Je pourrais peut-être faire quelque chose. » Je relevais la tête rapidement pour échanger un regard avec mon Mur. « Cet échange de corps… Il est forcément provoqué car nous ne maîtrisons pas la magie qui nous lie. » Un faible sourire me prenait. « Si nous essayons de l’apprivoiser alors peut-être que… » Je réfléchissais. « Déjà. Je pense que nous avons compris un point essentiel à l’affaire : il s’agit du chapeau ridicule qui apparaît sur nos têtes. » Karsath m'écoutait en silence. « C’est déjà une grande avancée. Il ne reste plus qu’à comprendre et contrôler cette drôle de magie ! » Mon ton était enthousiaste. J’essayais tant bien que mal de trouver une solution à ce problème. « Je vais tenter d’aller dans son corps. Je pense que… Le mieux… Si j’y arrive et qu’elle revient dans mon corps. C’est que tu répondes à toutes ses questions qui me concerneront. Nous sommes liées. Il serait stupide de ne pas s’avertir des tenants et des aboutissants de nos vies. Ça nous évitera des déboires inutiles. Mais… Ne lui en dévoile pas trop non plus. » Je lui souriais avant de fermer les yeux et de me concentrer. Le temps passa une nouvelle fois dans le silence. Je faisais le vide. J’oubliais le souffle du vent contre ma nuque. J’oubliais la main de Karsath sur la mienne. J’oubliais où j’étais.

Une voix inconnue me parvenait. J’ouvrais les yeux en me retournat sur la chaise où j’étais assise. Je détaillais la brunette qui tenait un livre entre les mains. Il était l’heure d’improviser. Je détestais cela. « Vous l’avez ? » Je plissais les yeux sur le livre qu’elle tenait. Elle parlait surement de cet objet. « Êtes-vous certaine qu’il s’agisse du bon livre ? » Je tournais la tête vers le bureau. Une feuille m’attendait. Je lisais rapidement les lignes avant de cacher la feuille entre deux affaires qui trainaient sur le petit bureau. « Que raconte ce livre, au juste ? »

***

Karsath regardait le corps de l’Aerchise. Il quittait sa main. Son expression était monotone tandis qu’il commençait un long monologue. « Vous êtes dans le corps de l’Aerchise -dite Marquise- Song, mademoiselle. Nous avons compris que vous subissiez un « échange de corps », toutes deux. En ce moment même, l’Aerchise essaye de comprendre la magie qui vous a lié. En son absence, elle m’a demandé de répondre à tous vos… questionnements la concernant. En revanche, à toutes vos questions, j’aimerais entendre vos propres réponses. Je lui transmettrais les différentes informations à votre propos. Ma maîtresse souhaite que toutes deux en sussiez le plus possible sur vos différentes existences afin d’éviter des… déconvenues lors d’échanges de corps. Vous ne souhaiterez pas qu’elle croise une personne importante dans votre vie sans la reconnaître, n’est-ce pas ? Il en va de même pour elle.

Mais avant toute chose, voici quelques formalités. Je suis Karsath Arashur, aussi appelé Le Diligent. Je suis le Mur de l’Aerchise. Son prénom est, par ailleurs, Aylivæ. Cependant, seuls les membres de sa famille, ou des personnes lui étant proches, l’appellent ainsi. L’Aerchise est la fille de Tychen et Maéria Song. Elle est aussi la sœur des jumeaux Lysmæl et Euridyce ainsi que d’Anya Song. Toute sa fratrie est morte et repose dans la crypte familiale. Il ne reste plus que ses parents dont elle n’est pas vraiment proche. En particulier avec sa mère. Cependant, c’est du père dont il faut se méfier le plus. Son intelligence est foudroyante. Si vous apparaissait alors qu’il est avec vous, essayez de vous éclipser rapidement. C’est un conseil. Enfin, l’Aerchise sera bientôt marié à Jason caël Deslyce, Prince des Mers et des Océans. Avez-vous des questions ? Pouvez-vous me donner des informations sur votre personne que je pourrais transmettre à l’Aerchise ? »
Il laissait reposer sa voix. Aucune expression ne trahissait une quelconque émotion sur son visage.

1220 Mots

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 07 Sep 2019, 22:19


Dans le corps de la sirène de nouveau, je tombe sur le même homme que j’avais vu plus tôt. Il commence à me déballer sur un ton plus que monocorde l’histoire de la Famille Song … Décidément le livre de Gauyl ne me servira plus à rien … Quoique, pas sûr que j’arrive à mémoriser tout ces noms et tous les liens qu’ils ont entre eux.

En tout évidence, la sirène – Aylivæ – avait la tête sur les épaules, puisqu’elle avait pris les devants face à cet échange de corps, comme elle l’avait appelé. « Moi aussi, je souhaite comprendre comment fonctionne ce phénomène. Comment a-t-elle fait pour nous faire échanger de corps cette fois-ci ? J’aimerais apprendre la démarche ? Elle vous l’a dit ? J’imagine qu’il faut penser à l’autre … J’essaierais ! » Oui, j’essaierais assurément cette méthode. Et sûrement d’autres.

« J’ai, en effet, beaucoup de questions. Et je pense être disposée à donner quelques informations sur moi-même. L’Aerchise a sans doute raison. Nous devons faire attention. Bien que je pense que la priorité est de maîtriser ce pouvoir. Mais, j’imagine que savoir deux ou trois choses importantes sur l’une et l’autre ne pourra pas faire de mal. » J’écoute le Mur se présenter. « Enchantée Karsath ! Ou dois-je vous appeler Le Diligent ? Je m’appelle Toupinou DeToupe. Mais je préfère qu’on m’appelle Toupe. » La suite du discours du Mur est compliquée à suivre, alors je me contente de hocher la tête en me disant qu’il faudra que je retravaille tout cela plus tard, dans ma chambre d’étudiante. Ce n’est pas trop mon fort les noms et les prénoms, surtout quand je ne vois pas de qui il s'agit, mais je pense qu’il faudra faire un effort ici. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut influencer le déroulement d’une vie, autre que la sienne. Et encore moins d’une sirène ! J’avais un peu peur, toutefois, de ces intentions. Il n’est pas toujours facile de faire confiance à quelqu’un que l’on ne connaît pas, et que l’on a jamais vu … Et puis, c’était tout de même une sirène ! Est-ce que je pouvais faire confiance à une sirène ? Toutefois, je laisse mes interrogations de côté et demande à Karsath : « Je pense que le plus simple serait de me montrer des tableaux des gens dont vous me parlez. Ce sera plus facile pour moi de les reconnaître et d’apprendre ce que je dois savoir sur eux. »

Quelques minutes plus tard, nous nous trouvons dans un grand couloir dont les murs sont recouverts de plusieurs peintures représentant les membres de la familles Song. Je passe devant ceux du frères et de la sœur de l’ondine. Cette dernière est très belle. Dommage qu’elle soit morte, je pense que j’aurais aimé la connaître … « Comment sont-ils morts ? » Je suppose que la réponse me sera utile un jour. Une sœur qui ne connaît pas les causes du décès de sa famille peut paraître étrange de mon point de vue. Puis je m’arrête devant un portrait des parents de l’ondine. La mère me parait comme éteinte, par rapport à son mari. « Que dois-je savoir sur eux ? Pourquoi ne s’entend-t-elle pas avec sa mère ? Et avec son père, comment cela se passe ? Même si j’ai bien compris qu’il fallait que je fasse attention à ses environs, je pense qu’il faudrait que je sache d’autres informations sur lui. Quelles sont ses relations avec Aylivæ ? Pourquoi faut-il que je me méfie de lui ? Vous croyez qu’il pourrait me débusquer ? Et si tel était le cas, quelle serait sa réaction ? Pourrait-il me blesser, quitte à blesser le corps de sa fille, qui, si j’ai bien compris est la seule descendante de la famille ? » Je continue de faire le tour de tous les tableaux essayant de me rappeler les détails des visages des protagonistes, leur taille et allure. « Et son futur mari ? A quoi ressemble-t-il ? Est-ce qu’il connaît bien Aylivæ ? ». Je m’assieds sur un petit banc placé dans le couloir, sûrement mis à disposition pour permettre aux visiteurs de se reposer après cette longue traversée du couloir. « De mon côté, il n’y a pas grand-chose à savoir. Je suis une sorcière. Étudiante à l’Université de Ametris. Je suis orpheline et je ne me souviens pas très bien de mes parents. Mon père est à priori mort et ma mère s’est évaporée dans la nature… J’ai grandi un peu à la dure, jusqu'à ce qu’une vieille sorcière Akira ne me recueille. Elle m’a inscrite à l’école des sorciers avant de mourir. J’essaie de ne pas faire trop de vagues, mais mes professeurs sont un peu rudes quelques fois. J’en ai l’habitude alors, cela commence à me faire ni chaud, ni froid, mais si votre Aylivæ vient dans mon corps pendant l’une des punitions qu’ils me réservent parfois, elle risque de ne pas apprécier. D’ailleurs est-ce qu’elle est allergique à des trucs ? Est-ce qu'elle a des phobies ? Moi, j'ai peur de l’eau … mais je suppose que vous l’aviez compris. Et je ne sais pas nager. Et les sirènes me font … comment dire … je ne dirais pas peur, mais peut-être qu’un peu … Bref, rien de très pertinent n’est-ce pas ? Est-ce qu’elle raffole d’une certaine nourriture ? J’espère que ce n’est pas les sorciers, parce que sinon … Est-ce qu’elle a des habitudes particulières ? Comme un geste qu’elle ferait tous le temps ? Et d’ailleurs est-ce que je parle comme elle ? Parce que, bon, je ne suis pas de … bonne famille si on peut dire. Est-ce que je marche comme elle aussi ? » J’arrête quelques secondes ma tirade afin de reprendre mon souffle. « De mon côté, je ne connais pas grand monde : il y a Mertle, une vieille sorcière chez qui je vais manger quelques fois. Je lui rapporte toujours un bouquet de fleurs, parce que je sais qu’elle déteste ça ! Et elle a un chat, qui s’appelle Minou. Je l’aime bien. Je lui fais des petites caresses de temps en temps. Et je lui file de la nourriture sous la table. Mertle, c’est un peu la mégère du quartier. Elle aime bien les potins, alors on parle souvent de tout le monde. Et si on peut lancer quelques sorts à certaines personnes qui lui sortent par le nez, on ne se gêne pas ! Ensuite, il y a Caleb, un déchu qui vit à Basphel. Je ne l’ai vu qu’une fois, mais, je l’aime beaucoup. Il est un peu … sensible on dira. Faut pas trop l’énerver quoi … parce qu’il réagit bizarrement. Je ne dirais pas qu’il pourrait me blesser… Mais bon, on sait jamais ! Et puis, il y a Livaï, un huma… un ami que j’ai rencontré dans une taverne. Je pense que je ne le reverrai jamais, et je ne sais pas très bien pourquoi je vous parle de lui du coup ! A l’école, il y a Gauyl qui est ma voisine de chambre et je pense que Aylivæ est sûrement entrain de faire sa connaissance, car elle arrivait dans ma chambre au moment de notre échange de corps … Sinon, il y a personne d’autre je crois … Ah si ! Alarik, mon ancien professeur ! Il est toujours dans les basques celui-là ! C’est dingue que j’ai failli l’oublier ! Il a peur que je ne devienne trop gentille et que je finisse magicienne … Mais bon, ça ne risque pas d’arriver ! C’est juste que parfois, je ne comprend pas pourquoi les choses devraient toujours être noires, vous voyez ce que je veux dire ? … Bref, voilà. Cette fois je pense avoir fait le tour … » Je me frotte les mains sur les genoux pendant que je colle ma langue sur mon palais. Je manque de salive. « D’ailleurs, j’y pense. Deslyce. C’est le même nom que votre souveraine, non ? Par Ethelba ! Est-ce que Aylivæ la connaît ? Elle est comment ? Est-ce que c’est vrai ce qu’on dit ? » Je n’en revenais pas ! Je connais Vanille Caël Deslyce par intermédiaire ! C’est hallucinant ! « Sinon, pour en revenir à nos chats noirs ! Je m’habille souvent qu’en ... noir ! Et les robes, j’évite. Unh ! Unh ! Ça me va pas ... Et en plus, je m’y sens pas bien. Comme si j’avais perdu ma petite culotte quoi ! Bref, vous comprenez ? Ou peut-être pas … Mais bon vous voyez l’idée quoi ! Et elle a quoi comme pouvoirs Aylivæ ? Moi, je vous ai dit que je savais voler avec un balai ? C’est hypra sympa surtout les nuits de pleine lune ! Ah, et puis, il ne faut absolument pas qu’elle aille dans l’eau quand je… enfin elle, sera en feu … Parce que je maîtrise cette élément … et chacun sait que le feu et l’eau ça ne fait pas bon ménage … Et j’ai pas envie de crever … surtout aussi débilement, vous trouvez pas ? Parce que j’imagine que si mon corps est endommagé gravement, genre, il meurt … je meurs. Et réciproquement pour elle, si jamais je lui fais du mal, sans faire exprès hien ? Bon, faudra faire gaffe quoi ! Le seul problème c’est que quand elle sera dans mon corps, elle n’aura pas de Mur sympathique pour lui éviter de faire des con... ».

« ...neries ! » terminais-je dans ma chambre à Amestris.
1548 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 07 Nov 2019, 22:52

[Q] - Partenaire Particulière | Aylivæ & Toupinou 257907Sanstitre1
Partenaire Particulière

« Tu es chelou. Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu te prends pour une Grande du Monde maintenant ? » Je clignais des yeux devant le visage de la petite sorcière à mes côtés. Une seconde passa. Je riais aux éclats. « Ben, t’as cru quoi ? Que j’étais une petite crevette insignifiante ! Je suis Ô Grande Toupe ! » finissais-je en prenant un ton volontairement trop guindé. A l’intérieur de mon être, j’avais l’impression de mourir tellement ce vocabulaire était… populaire ! De plus, cela me tuait de me moquer des sangs dignes, dont je faisais partie. « Pfff. T’es vraiment bizarre, aujourd’hui. Tu as bu une potion fermentée ? » Elle se pencha au-dessus du livre qu’elle avait placé sur la table, envahissant mon espace personnel par la même occasion. Je détestais cela. Qu’y avait-il de plus désagréable qu’une personne qui lisait au-dessus de votre épaule ? Les sorciers, peut-être. Manque de chance, la gamine en était une. Mon malheur ne faisait que grandir. Ses petites mains - que je trouvais potelées – commençaient à tripoter les pages du livre. Après quelques secondes, elle s’arrêta. « Tu peux te pousser un peu pour que je regarde mieux ? » Exaspérée, je souris légèrement trop avant de me pousser pour lui laisser la place.  J’ignorais ce qu’elle cherchait dans ce livre mais à en voir les mots et les noms qui noircissaient les pages, cela avait à voir à mon peuple. « Ah ! Voilà ! Je savais que ce nom me disait quelque chose. » Elle souriait fière avant de continuer. « Les Song sont une des Précieuses Lignées du peuple Ondin. Leur emblème est la pieuvre noire et… » « Ouah ! Et ils disent aussi qui sont les membres de cette Lignée ? » « Bien sûr ! Je t’ai dit que ce livre était le top en matière de Sirènes ! C’est hyper détaillé ! On dit Merci à qui ? » Je plissais les yeux tout en souriant faussement. Je ne connaissais pas le nom de la jeune fille. « Ne crois pas que je vais te remercier pour si peu ? » « Quoi ?! Mais t’abuses ! T’es vraiment pas cool ! » Je haussai mes sourcils avec un air de défi. « Si tu as une bonne note à ton devoir, t’as intérêt à me lécher les pieds ! » Je levais les yeux en l’air. Cette gamine commençait à m’insupporter. Où étaient passées ses manières ? Avait-elle été élevée par une bande de… réprouvés ? Je retins une grimace de peu avant de faire mine de me replonger dans l’ouvrage. L’autre se repenchait au-dessus de moi pour lire ce que je lisais. J’en avais vraiment horreur mais ne dis rien. « Au fait, c’est quoi ce bonnet sur ta tête ? » « Oh ça ?! Rien du tout ! » « C’est vraiment ridicule. Tu devrais l’enlever ! » « Nan, mais tu vas t’occuper de tes affaires à la fin ? » La sorcière devint rouge de colère. « Mais t’arrêtes de me parler comme ça ? Si c’est comme ça : débrouilles-toi pour ton devoir ! » Elle ferma le livre que j’avais devant les yeux d’une traite – manquant de peu de me pincer quelques doigts – avant de partir comme une furie. Bon débarras ! Je refermais la porte après la disparition de cette malotrue et observai la chambre de Toupe. Je me mis à fouiller à la recherche d’un je-ne-sais-quoi. En réalité, je cherchais plus à faire passer le temps qu’autre chose. Je devais patienter pour que Karsath parle à la jeune sorcière. D’ailleurs, je me demandais comment les choses se déroulaient de leur côté.

***

Karsath écoutait la certaine Toupe. Elle parlait beaucoup. Il ne la coupait pas et se contentait de lui montrer tel ou tel tableau afin de mettre des visages sur des noms. Il retenait quelques-unes de ses nombreuses questions et intervenait de temps à autre. Ainsi, ses réponses s’enchaînaient rapidement avant de s’intéresser à d’autres points. « L’Aerchise me nomme Karsath. » « Sa fratrie est décédée à la suite d’une attaque d’Enetaris. Un peuple apparu après la renaissance de Sympan. » « La mère de l’Aerchise, Maéria, est gravement malade en ce moment. » « Ne vous approchez pas du père. Il est intelligent. Il pourrait rapidement vous reconnaître et il n’est pas tendre. Il a beau être un homme, il n’hésitera pas à faire du mal à sa fille pour vous déloger de son corps. D’ailleurs, comme vous l’avez demandé, leur relation est plutôt… crispée. Ils sont assez froids l’un envers l’autre mais arrivent à s’entendre. » « Je n’ai pas de portrait du Prince Jason. L’Aerchise ne le connaît pas encore. Ils se rencontreront lors de leur mariage. » « Aucune allergie. Elles ne montrent pas ses phobies en public. » « Ma maîtresse n’a pas de… tics comportementaux si c’est ce que vous insinuez. C’est une dame bien élevée, de haut rang. Sa gestuelle et son langage sont soutenus. » A cette réponse, il l’avait longuement regardé avant d’ajouter. « Essayez d’apprendre la bienséance de votre côté. » Quand la conversation s’était égarée sur la Reine, Karsath avait juste asséné. « L’Aerchise vous fera parvenir un courrier si elle juge ses informations pertinentes et partageables. » Il n’eut pas le temps de faire une liste très simplifiée des pouvoirs de sa maîtresse que celle-ci retrouva son corps. « Alors ? Dis-moi tout ! »

Fin - 845 Mots
J'ai eu l'autorisation de Toupe pour jouer son PNJ.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Q] - Partenaire Particulière | Aylivæ & Toupinou

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» | Aylivæ Song |
» [Q] - Rencontre en eaux troubles. feat Aylivæ
» [XXXI] As-Gösth : la guerre des tribus [Aylivæ]
» [Q] - Ça commence bien ... [Toupinou]
» Une rencontre particulière [Chika Chikara]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-