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 La Dame Argentée [PV Mancinia]

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Mar 16 Aoû 2016, 11:42



Pabamiel revêtait une texture festive et laissait échapper le fumet de la niaiserie de l'humanité. A quoi bon danser ? A quoi bon se saouler ? A quoi bon rire ? Tout cela était d'une utilité médiocre et sans nom. Dzaal ne comprenait pas que l'on s'amuse sinon pour se voiler la face vis-à-vis de la réalité et profiter d'artifices superficiels. Ce qu'il savait en revanche, c'était que nul n'était bon malgré les sourires et les airs enthousiastes ; de ses proches à celui qui vient en aide, ils attendaient tous un retour systématique de quelle forme que ce soit.

Il préféra donc laisser traîner ses oreilles dans les tavernes et les bruits de groupe, à l'écoute de tout ce qui pourrait lui permettre de rentrer chez lui ou de rendre sa perte de temps moins inutile. De son banc, derrière une vitre légèrement teintée, il observait les clients gesticulant sur la terrasse couverte d'un joli paravent de soie. C'est alors qu'il prit le temps d'analyser qu'il s'en rendit compte. Tout ici était différent de chez lui. Les odeurs, les teintes, le ciel, l'architecture, les vêtements, l'ambiance... Une bouffée d'adrénaline lui monta à la tête. Dzaal commençait à se sentir perdu dans un monde complètement différent et inconnu. Comme démuni face à tant de nouveautés, il se laissa aller contre le mur derrière lui et glissa doucement sous la table, comme pour se cacher.

Sa vision à ras du mobilier, il entraperçut entre des coudes de buveurs voisins un échange pour le moins suspicieux. Un petit tas de poussière blanche était disposé sur les larges planches de leur table tandis qu'ils se murmuraient à l'oreille. Et les verres remplis de bière qu'ils avaient disposés devant étaient sans aucun doute pour camoufler l'échange. De derrière en revanche, c'était un pur spectacle. Dzaal dessina sur ses lèvres un petit rictus. Le jeune démon avait assez vu de ce genre de chose pour savoir ce que les individus trafiquaient au nez et à la barbe de tous.

Profitant de cette petite découverte pour mettre un peu de piquant dans ce voyage plutôt morne, il se redressa, but sa choppe d'un trait puis se dirigea vers les deux individus en proie à un échange murmuré particulièrement teinté d'agressivité liquoreuse. Sans demander son reste, il s'installa entre eux tout sourire. Ils le regardèrent, hagards, sans savoir comment cacher le produit qu'ils se disputaient, entrecoupés de regards dans les quatre directions du bâtiment. Une situation cocasse qui maintint un certain niveau de calme vu l'entourage, et surtout le patron de la taverne pas très loin. L'un d'eux lança un regard entendu à l'autre qui se mordit la langue avant qu'il ne s'en aille sans demander son reste. Le second se leva à son tour, mais Dzaal lui posa une main sur l'épaule, peut-être inconscient des répercutions que son geste pourrait avoir.

Sans retirer sa main de cette épaule plutôt large, il analysa le petit tas argenté tandis que l'inconnu gardait le silence. Puis Dzaal lui jeta un regard interrogateur.

- Je n'en ai jamais vu de comme ça...

- Si t'as de l'or, elle est à toi.

Les affaires pouvaient commencer...
Mais elles s'arrêtèrent presque immédiatement. Il ne disposait ni d'or, ni d'aucun bien de valeur. Et à vrai dire, ce n'était pas ce petit tas qui l'intéressait...

- Je n'achète pas ce que je ne connais pas.

Dzaal posa sur lui un regard entendu, et contraint, l'individu acquiesça.

- D'accord, mais pas ici. Suis-moi.

L'inconnu reprit alors sa poudre argentée, souffla sur les restes qui s'envolèrent comme des paillettes, puis ils sortirent avant de se diriger vers les ruelles, à l'écart de la foule.
Après de longues minutes de marche durant lesquelles ils redescendaient vers le bas de la cité, il s'interrompit et se posta contre un muret partiellement cimenté. L'individu lui présenta alors un échantillon que Dzaal prit la "peine" de goûter. A défaut de ne devoir en prendre qu'une partie, il inspira l'ensemble sous les yeux ébahis de son interlocuteur qui lâcha un juron. Sans qu'il n'y ait d'effets notoires, ce dernier lui intima de rembourser ce qu'il venait de consommer. La vue du démon se brouilla, ses jambes le lâchèrent et une douleur fulgurante lui traversa le crâne.

Le néant.

***

Quand Dzaal revint à lui, c'était le petit matin et la rosée avait imbibé la surface de ses vêtements. Sa tête reposait sur un coussin molletonneux. A intervalle régulier, il sentit des gouttes chaudes tomber sur sa joue. Il ouvrit lentement les yeux au moment où le coussin se mit à bouger. Un drap bleu... une robe ?!
Il se mit rapidement debout, peut-être trop vite vu les teintes rouges qui passèrent devant son regard, et observa la jeune femme dont un filet de sang glissait d'une de ses narines à ses lèvres, puis gouttait sur sa robe se tachant un peu plus. Grimaçant au mal de tête qui restait planté là, il abandonna la jeune femme à son sort.

Chancelant, il fit demi-tour. Il avait besoin d'une information... oui, une information que la belle - dont les symptômes ne faisaient aucun doute - pouvait peut-être lui transmettre. Il se nettoya le visage comme il put - non sans user des habits propres de la jeune femme - puis, après quelques claques qui rougirent ses joues, elle se réveilla enfin pour le guider à travers les rues de Nobu jusque chez elle.
A l'intérieur, dont la porte fut à moitié défoncée avant que lui-même n'arrive, il la coucha et se fit un brin de toilette à l'aide d'un récipient partiellement rempli d'eau croupie. La laissant dormir afin qu'elle puisse répondre à ses questions, il s'assit sur une pierre qui délimitait l'entrée et gratta du couteau son unique tunique tachée de rouge brunie.

Passablement énervé, son regard démoniaque se posa sur les gens qui passaient devant lui, tantôt ivres, tantôt méfiants, tantôt normaux. Il n'avait pas remarqué les traces de poudre argentée qui étaient restées collées dans ses cheveux.

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Jeu 25 Aoû 2016, 23:45

Il était tard. Très tard. À cette heure-ci, la plupart des gens dormaient et s'abandonnaient à leurs rêves pour se laisser doucement bercer par la torpeur. D'autres, au contraire, profitaient de l'obscurité pour sortir et accomplir diverses actions. S'amuser, oublier ou encore des choses moins louables. Si tard que l'aube pointait. Et puis il y avait Mancinia. La seule femme respectable à des lieues à la ronde de cet endroit sordide qui ne pouvait que rester muette devant le spectacle qui s'offrait à sa vue. Elle n'aimait pas ce qu'elle voyait. Cet endroit lui était détestable et elle comprenait pourquoi Pabamiel considérait Nobu comme infréquentable. Elle-même en venait à douter qu'il s'agisse de la même ville tant le contraste était saisissant. Or, il s'agissait bien d'un lieu intégrant de la Sublime. Comment pourrait-elle décrire cet endroit immonde dans lequel des êtres vivants résidaient ? Même les quartiers pauvres d'Utopia lui semblaient modestes en comparaison de la crasse, de l'air vicié et des odeurs nauséabondes siégeant dans les ruelles. Si sa demeure était dans un trou à rat, elle n'osait imaginer comment on qualifiait ce lieu. Ce n'était pas concevable de vivre dans un tel taudis. On aurait dû raser cet endroit et reconstruire depuis des années, essayé de fournir un meilleur cadre de vie à ces résidents qui restaient des sujets de la régente.

Comment le Phénix de Pabamiel pouvait laisser son peuple dans une telle misère ? Jamais elle n'aurait osé laisser le moindre de ses sujets dans un tel lieu. C'était autant désolant que rageant, mais Mancinia n'avait aucune idée de ce qu'il se passait dans la tête des hautes instances de l'isthme. Jamais elle ne saurait. Quoi qu'il en soit, c'était son choix que de venir dans les rues malfamées. Pourquoi ? Parce qu'on discutait de certaines choses dans les beaux quartiers. Notamment d'une nouvelle drogue qui faisait des ravages. Ce n'était pas de l'altruisme ou de l'inquiétude, seulement le vague espoir que ce poison devienne mortel et détruise cet endroit crasseux sur lui-même. Elle comprenait pourquoi, mais ne le tolérait pas vraiment. On lui avait conseillé de ne pas y mettre les pieds. Personne ne viendrait l'aider, mais il en fallait plus pour arrêter une Humaine dont la maîtrise des armes n'était plus vraiment à faire. Ce n'était pas des bandits ou quelques résidents faméliques qui allaient lui faire peur. Mais qu'allait-elle faire pour essayer d'endiguer ce petit fléau ? Peut-être essayer de trouver la source du problème. Et elle la tenait dans son veston. Un confrère de la Coterie de Bois-Lune lui avait écrit pour faire état de l'agrandissement de l'économie des Démons. Un rendement tenu à l'aide de leur dominance sur ce marché qu'est l'expédient.

Dans leurs têtes, l'évidence était claire. Un Démon s'amusait à refourguer cette saloperie aux habitants de Nobu, profitant de leurs malheurs pour les attirer dans le vice. Elle ne pouvait le tolérer. Ni en tant qu'Humaine, ni en tant qu'ennemie de cette race d'enflures. Ils étaient des plaies à ce monde qu'il fallait refermer en urgence. Et personne ne lui en voudrait d'en envoyer un ou deux vers l'autre monde si la guerrière tombait dessus ce soir ! Son arrivée avait dû être sentie à une centaine de mètres tant les rues étaient désertes. Soit tous se faisaient discrets, ce dont elle doutait fortement vu l'état de pourrissement aggravé et, bien que sa présence était un appel muet à une éventuelle agression, sa lance bien visible dans sa main ne laissait aucun doute à son habilité à castrer un emmerdeur. Car les emmerdeuses évitaient de se côtoyer. Soit tous la ressentaient et la fuyait comme la peste. Ce n'était pas plus mal et lui faciliterait le travail. Dans les faits, elle tenait une information intéressante d'un marchand. Il lui avait conseillé d'aller voir Milly. Elle vivait dans cet immonde endroit malgré la beauté que l'on disait sienne. A équivalez la Phénix ou même la Vénus ! Peut-être était-ce un mensonge, mais Mancinia avait accélérée ses questions en l'entendant parler de son don pour la Magie Bleue, trahissant la nature de Milly.

En tant qu'une des protectrices à temps-partiel du Royaume des Magiciens, elle ne pouvait laisser passer la maltraitance d'un des sujets de la Reine Edwina, que sa condition soit voulue ou non. Encore une dizaine de mètres et elle serait là. Kamiya, fidèle compagnon éclaireur coassa dans le ciel. Elle s'arrêta. C'était un signal pour dire qu'il y avait quelque chose devant la masure fendillé de la belle. Ainsi que sa porte. Croyant qu'un malheur fusse arrivé et ce fût-ce qu'elle crut. Quelqu'un se tenait là, devant la porte et redressa son regard vers elle. Son apparence hideuse ne laissait aucun doute sur sa nature. Était-elle arrivée trop tard ? L'avait-il agressée en nettoyait-il son méfait sans crainte ? Rapide, la lame de sa lance fût sur la gorge de l'Hideux. Un coup et c'en était fini de lui. Mais pas tout de suite. La jeune femme espérait un peu de coopération avant qu'elle ne l'achève.

Dis-moi ce que tu as fait à Milly ou c'en est fini de toi, l'Engeance.

Peut-être que personne ne viendrait aider une personne en détresse, mais Mancinia n'était pas personne. Pire, elle était imprévisible. Le cauchemar de ses ennemis ne fait que commencer.


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La Dame Argentée [PV Mancinia] Chriss10
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Sam 27 Aoû 2016, 12:02



Cette satanée de tâche refusait de disparaitre... Le sang pouvait être exquis, il devenait un enfer quand il s'agissait d'en retirer les traces. Dzaal ricana à sa propre ironie. Le tissu sous la marque séchée venait de se défiler... Il préféra stopper maintenant plutôt que d’anéantir ce qui lui restait de vêtements. Il ferait tremper ça plus tard. A propos de trempé, la lame qui vint se poser sur sa gorge l'était-elle ? Le Démon déglutit et releva la tête vers la jeune femme avec lenteur pour éviter qu'un mouvement brusque ne soit mal interprété. Dans ce geste, le tranchant de l'arme effleura les nerfs superficiels de sa peau et il grimaça tandis qu'un fin filet de liquide pourpre glissait sur sa clavicule et descendit se perdre sous sa tunique.

Il aurait dû s'y attendre... C'était un quartier malfamé et les voleurs courraient les rues. Il cligna des yeux pour se donner constance. Que se passait-il ? Sa tête semblait lourde, c'était comme un mal de crâne sans pour autant en subir la douleur. C'était une sensation proche de celle que l'on ressentait quand venait la gastro... Oui, il n'y avait pas meilleure description d'après ce qu'un humain avait pu lui en dire. Il inspira fortement par le nez, tachant de ne pas dévoiler ce moment de faiblesse avec plus ou moins d’aptitude à paraitre convaincant... Il ne lui répondit pas tout de suite, le temps d'appréhender ce nouveau sentiment puis de contrôler un peu sa peine. Le regard planté dans celui de la belle, il l'analysait sans vraiment savoir que chercher. Elle n'était pas un brigand ordinaire. L'était-elle seulement ? Une humaine. La conclusion s'imposant d'elle-même, il renifla d'un coup sec en se souvenant de ce qu'il avait fait à la dernière en date, c'est-à-dire le Jour de la Transition. Était-elle aussi confortable en son for intérieur ? Une petite pensée qui le remit d'aplomb, du moins assez pour réagir après un temps de silence. Il claqua sa langue contre le palais.

- Je ne connais pas de Milly. Et reste poli...

Le tutoiement se voyait être la bonne répartie à adopter. Qui était Milly ? Une chatte ? Une chienne ? Un raton-laveur ? Oh !
Il leva les yeux au ciel. Évidemment. Pour que l'inconnue s'arrête devant cette maison, ça devait être qu'elle connaissait la dame qu'il avait "secouru" dans le terrain vague et qu'il avait "généreusement" ramené chez elle.

- Je ne la connais pas, mais c'est peut-être celle que tu trouveras à l'intérieur. Elle est peut-être morte, par contre.

Au fond, il espérait que ce ne soit pas le cas. Mais le lui dire aurait peut-être comme conséquence de l'énerver ou de lui faire de la peine, même passagère. Et puis, "Engeance" aurait presque pu être un compliment si elle n'avait pas paru si agressive. Il en aurait rit intérieurement si une petite vague de nausées ne le lui aurait pas fait ravaler sa moquerie. Et heureusement, sinon il lui aurait dit qu'elle était une droguée de plus sur la longue liste d'un cartel installé quelque part dans la ville. Hors il ne pouvait pas se permettre de perdre de vue la demoiselle... Les informations qu'elle pourrait lui donner pour retrouver ses passeurs à la sauvette étaient primordiales pour les retrouver. Du moins l'espérait-il.

Du bout du couteau recouvert de sang séché, Dzaal dévia lentement la lame de la lance sans signe d'inimitié et il descendit de son piédestal rocheux pour aller se placer devant la porte et tenter de faire barrage sans rien laisser paraitre, ou presque. En fait, il ne pouvait même pas l'autoriser à aller la voir. Elle avait peut-être des symptômes que l'humaine reconnaitrait... Et si elle décidait de l'emmener ailleurs ? Si elle décidait de rester pour l'aider à s'en sortir ? Nul doute qu'il ne pourrait plus l'approcher et lui poser ses questions.

- Mais le mieux est de la laisser se reposer pour lui laisser toutes ses chances de rémission ? Vous pourrez revenir plus tard, je m'en occuperai d'ici là. Après tout, c'est moi qui l'ai ramené dans son trou à rat. Je pense qu'elle a été battue... ou pire.

Ainsi, si l'humaine s'éloignait, il pourrait prendre le corps avec lui et la cacher le temps d'avoir ce qu'il veut. Oui, le Démon n'était pas très fute-fute en ce temps pour penser qu'il était convaincant... La main posée sur son estomac, il attendit que l'inconnue à la lance s'en aille.


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